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« FRANÇOIS, C’EST PAR TOI QUE JE MEURS !!! »
« François, c’est par Toi que je Meurs !!! »
Ce cri déchirant, mais pitoyable, vient d’être lancé par M. l’Abbé Beauvais, F$$PX, dans une longue et remarquable allocution devant la « nonciature apostolique » (sic!) à Paris…
Il faut lire intégralement cette allocution de l’Abbé qui rappelle ce que devrait rappeler tout prêtre véritablement catholique.
Hélas, mille fois hélas, la “voie sans issue” de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, s’exprime en conclusion de tous ces excellents rappels et vient comme neutraliser cette saine et opportune réaction d’un prêtre de Jésus-Christ.
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Il serait trop long et fastidieux de soumettre mes lecteurs à une analyse trop détaillée de toutes les assertions de l’Abbé. Une simple lecture attentive leur suffira, d’autant que nous partageons toutes les affirmations de l’Abbé dans ce qu’elles sont représentatives de la foi catholique de toujours, semper idem…
Je ne vais donc pas trop m’étendre sur le sujet et me contenterai de leur proposer, à titre de mémoire réflexive, un simple rappel des grandes lignes de force de cette allocution, avec de temps à autre quelques observations personnelles en ma couleur. Le lecteur s’attachera d’une part à méditer sur la portée essentiellement éducative de ces rappels doctrinaux, mais d’autre part aussi sur les contradictions plus ou moins apparentes qui ressortent des rappels de l’Abbé. Voici donc ce que j’ai retenu pour l’essentiel (chacun est libre bien sûr d’avoir une autre grille de lecture que la mienne !) :
1/ le démantèlement de la morale familiale et conjugale et ce, non plus par des gouvernements fantoches et impies comme le nôtre, mais par les plus hautes autorités “catholiques”. Nous savons, de certitude de foi, que cela est impossible dans l’Église et que de telles autorités n’ont plus RIEN de catholique !
2/ (…) et au final l’apostasie générale (…) Sans commentaire !
3/ « Ce synode pourrait avoir de graves conséquences sur la vie de l’Église et de la société ». (Abbé Bouchacourt)
4/ c’est tout à l’honneur de Civitas et de son président d’organiser ces trois journées de 3, 10 et 17 octobre…
5/ (…) si les “autorités” ecclésiastiques suivent la sagesse du monde et ses méthodes, finissant par trahir Notre Seigneur Jésus-Christ et son Évangile comme son Magistère de toujours, et conduisant l’Église et la société à leur perte (…) La conclusion normale serait de dire que de telles autorités ne peuvent être et/ou ne sont plus catholiques…
6/ Ce qui est un mal est bientôt considéré comme indifférent, puis comme un bien, puis comme la norme.
7/ Dans la fausse liberté ou licence, il y a décadence de la personnalité. On est dominé, on est de plus en plus une chose et de moins en moins un homme, un chrétien.
8/ le “Pape” vient de sortir deux décrets Motu Proprio qui révisent la procédure de déclaration de nullité de mariage. Il l’avait annoncé, il n’y a pas eu de Commission officielle comme les “évêques” l’avaient demandée. Ces décrets ont pour but de faciliter les annulations…
9/ Il y a eu des protestations de “cardinaux”, d’ “évêques”, mais mollement.
10/ Le “Pape” a donc pris les devants et montre sans état d’âme sa volonté de faire bouger les choses, voire de tout chambouler. « la foi du Pape est toujours révolutionnaire ». (François Zéro)
11/ En aucun cas nous n’écouterons sa voix (celle du “Pape” !) en ce domaine… Et pourtant c’est VOTRE “PAPE” !!!
12/ Non, ce n’est pas en passant sous silence la vérité doctrinale auprès des pécheurs que la grâce leur sera retrouvée, pas plus qu’en démolissant cette Vérité de manière à ne plus lui conférer le sens traditionnel auquel l’Église s’est toujours tenue.
13/ le “Pape” François a rappelé au début du “synode” quelques éléments doctrinaux, il ne peut être passé sous silence qu’en s’appuyant sur le sinistre “cardinal” Walter Kasper, le “Pape” veuille favoriser la possibilité d’une deuxième chance pour ceux dont le premier mariage religieux a été un échec. (…) tentative, non seulement inédite mais scandaleuse et catastrophique, de justifier l’adultère, l’état d’adultère (…)
14/ Malheur à vous donc, “ecclésiastiques” hypocrites (ce sont des laïcs déguisés en clercs), parce que vous fermez alors, au nez des hommes, le royaume des cieux par une pastorale qui n’est qu’hypocrisie et lâcheté !
15/ voilà cinquante ans que la “pastorale” conciliaire fait l’impasse sur la doctrine…
16/ Qui aurait pu imaginer cette révolution “doctrinale” qui se prépare sous couvert de “pastorale” ?
17/ c’est le “concile” Vatican II qu’il faut dénoncer. Concile catholique alors ? Si non, ne parlons que de « conciliabule » M. l’Abbé !!!
18/ À l’objectivité de la prudence, par conséquent, se substitue peu à peu la subjectivité de la conscience, origine du chaos actuel dans la pensée moderne et, hélas aujourd’hui, dans la pensée des hommes d’Église les plus hauts placés.
19/ (…) scandale, elle (« l’Église » !!!) prône l’accueil des invertis en tant que tels et n’appelle plus à la conversion, à la pénitence, au combat contre des tendances désordonnées et peccamineuses.
20/ « Comment des hommes d’Église (sic !) peuvent-ils trouver des valeurs positives ou des sujets d’édification dans de tels vices qui sont autant de situations de péché ? ». (Abbé Thouvenot) Trouvez la réponse…………!
21/ En appliquant maintenant aux mœurs l’esprit et la “théologie” nouvelle du “concile” Vatican II, qui substitue l’adoration de la créature à celle du Créateur et se tourne vers une exaltation de la dignité presque infinie de la personne humaine, c’est tout l’anthropocentrisme du “concile” Vatican II qui s’impose, c’est-à-dire l’évacuation de toute référence à Dieu pour ne considérer que l’homme dans son indépendance. Comment ces abominations pourraient-elles provenir de l’Église ? C’est IMPOSSIBLE !
22/ (…) Ce fut chose faite quant à la “foi” au “concile” Vatican II. (…) Les fruits sont terriblement amers.
23/ Vatican II n’a pas terminé ses ravages. Sans commentaire !
24/ Et c’est ainsi que le “pape” François continue 1789. C’est qu’en effet la révolution ne s’arrête pas tant qu’elle n’a pas atteint ses objectifs.
25/ la “pastorale” conciliaire a déplacé son objet. (…) elle exalte l’homme en cherchant à le diviniser sans purification, au rabais, le diviniser sans Dieu mais pour en faire un dieu.
26/ Nous crions aujourd’hui à la trahison, une trahison où la foi cède la place à tout un pathos sentimental. (…) la doctrine et la liturgie ont été quasiment réduites en miettes. Quel constat !!!…
27/ Il ne peut y avoir opposition entre miséricorde et Vérité.
28/ (dans la secte conciliaire) cette miséricorde est entendue comme une sorte d’humanitarisme universel qui prétend unir les hommes, non plus sur Jésus-Christ et la Vérité, mais sur les droits de l’homme et des peuples, dans un mondialisme multi culturaliste et œcuméniste.
29/ La miséricorde dévoyée est la pire des choses.
30/ « Qui suis-je pour juger ? » (…) Une telle affirmation est l’indice d’une incompréhension de ce qu’est la compassion. (M. l’Abbé oublie de rappeler, même si tout le monde le sait, que cette interrogation est de « son pape » François Zéro !!!)
31/ la compassion est donc potentiellement dangereuse puisqu’elle peut favoriser non seulement le bien mais aussi le mal.
32/ Parler donc de compassion qui ne juge pas est une contradiction dans les termes (…) Il n’existe pas de plus grande cruauté…
33/ Alors, par pitié, Très “Saint” Père, (…) parlez-nous de Jésus-Christ Sauveur du monde, de grâce parlez-nous en “Pape”… Très “Saint” Père, vos actes et vos paroles font de nous des affamés (…) Sans commentaire !!!
Note de fin : Un “évêque” italien, “Mgr” Lorenzo Ghizzoni, vient d’autoriser la F$$PX à célébrer dès le deuxième dimanche d’octobre deux messes dans une paroisse de son diocèse. (…) “Mgr” Ghizzoni ne passait pourtant pas pour un ami du Motu proprio Summorum Pontificum (sic !) … (…) C’est donc une bonne nouvelle (…) (Riposte Catholique dixit !) Bientôt en France ?
Encore une fois, sans commentaire !!!!!
Les bons prêtres…“missionnaires” versaillais de la F$$PX
Les bons prêtres…“missionnaires” versaillais de la F$$PX
« Le Saint Vincent » est le bulletin du prieuré de Versailles de la FSSPX. Des plumes élégantes et érudites s’y distinguent et ornent le dit bulletin de signatures à particules (nobiliaires ou non) : abbés de Lacoste, de Beaunay, de Crécy… Il y a même un Abbé Xavier Lefebvre !!!
M. l’abbé Bernard de Lacoste-Lareymondie est aumônier des routiers et scouts ainsi que Prieur-Directeur de l’école Saint Bernard.
Nous sommes donc dans le beau monde de la tradition, versaillaise et dorée sur tranche ; il suffit pour s’en convaincre d’admirer les dons offerts aux jeunes prêtres par les fidèles : calices et ciboires en orfèvrerie, etc…
Dans un tout récent éditorial, M. l’Abbé de Lacoste nous gratifie d’affirmations et de constatations qui valent leur pesant……
1/ la crise de l’Église se prolonge : nous ne l’aurions sans doute pas cru si M. l’Abbé n’avait pas eu la bonté de nous le rappeler !!!
2/ synode et béatification de Paul VI ne rendent pas optimistes : ma foi, on le serait à beaucoup moins M. l’Abbé !!! vous êtes taquin !……
3/ seulement voilà, l’Abbé nous délivre, tel un secret, le véritable artisan de tous nos maux : la lassitude !!! mais oui ! car elle mène au découragement et à l’abandon de la lutte.
4/ ensuite notre abbé se livre à une courte mais percutante analyse, prenant en quelque sorte à partie Satan qui est « fin psychologue » et pousse prêtres et fidèles à une lente trahison. Le mot est lâché ! Merci Monsieur l’Abbé ! Encore eut-il fallu définir avec précision en quoi consiste cette trahison des clercs…mais là on reste un peu sur notre faim !
5/ pour l’Abbé résister demande non seulement l’intelligence pour distinguer les « erreurs » mais requiert une « force peu commune ». On objectera à l’Abbé que la foi est à la portée de toutes les âmes pourvu qu’elles acceptent de soumettre leur intelligence, leur volonté et leur cœur à la grâce divine et fassent preuve non pas d’une force peu commune mais d’une humilité à toute épreuve, ce qui n’est pas tout à fait la même chose…
6/ après un rappel que « Dieu reste le maître des événements », l’Abbé de Lacoste en arrive à la conclusion tant attendue de ses lecteurs qui, par définition, sont désemparés car bien peu d’entre eux possèdent cette « force peu commune »…
7/ le pape ne serait plus le pape ? Horreur et stupéfaction !!! L’Abbé a osé ! Même si ce n’est qu’une hypothèse, iconoclaste certes (surtout à Versailles, siège de la monarchie absolue) il lui faut vite la réduire à néant pour l’empêcher de nuire… Alors l’Abbé emploie et prononce un mot très fort, de ceux qui n’appellent aucune répartie, aucune objection ; telle une arme de destruction massive, notre Abbé répond d’un mot : NULLEMENT. L’Abbé a parlé, la cause est entendue !
8/ l’enchainement logique de ce mot magique « NULLEMENT » ne se fait pas attendre… Avec une onction et une réticence toute versaillaise notre bon abbé nous déclare qu’il aimerait bien adopter (sic !) la position d’obéir au Pape (avec “P” majuscule puisque « nullement » !). Admirable conditionnel clérical !!!
9/ Nous tenons enfin notre « trahison » que l’Abbé avec une emphase toute jésuitique nous délivre presque comme à regret : ce serait donc trahir que d’obéir à ce Pape et d’accepter son enseignement ! Voilà ! le tour est joué et c’est avec un panache digne du roi soleil que l’Abbé vient de nous résumer toute l’impasse que représente la Fraternité.
10/ Mais venons-en au remède, car que faut-il faire, selon l’Abbé, pour garder le cap ? Je vous le donne en mille : étudier la doctrine catholique…dans nos prieurés !!!
11/ Et pour finir, l’Abbé en appelle à la charité missionnaire tout en invoquant la Sainte Vierge afin de répondre aux critiques non par le mépris mais par cette profonde charité dite missionnaire. Qui l’eut cru ? Nos anciens missionnaires ont-ils incité leurs ouailles à ne pas obéir au Pape ? Cela mériterait de compétentes recherches tout au long des siècles de l’histoire de l’Église…… Je ne sais pourquoi mais j’ai comme un petit doute…
Dormez tranquilles, chers versaillais, vous avez de bons prêtres…missionnaires !!!
Abbé Bernard de Lacoste, fsspx – Le Saint Vincent] Se décourager dans la crise?
SOURCE – Abbé Bernard de Lacoste, fsspx – Le Saint Vincent (éditorial) – décembre 2014
La crise de l’Église se prolonge. Le synode sur la famille et la béatification de Paul VI ne peuvent guère nous rendre optimistes. Face au drame que nous vivons, un danger nous menace : la lassitude, qui peut conduire au découragement et finalement à l’abandon de la lutte. Le démon, fin psychologue, pousse les âmes des prêtres comme des fidèles à cette trahison progressive. D’autres plus forts que nous ont lâché. Et nous, tiendrons nous bon jusqu’au bout ? Celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé, dit Notre-Seigneur. Alors courage ! Il faut ramer continuellement à contre-courant, alors que nos contemporains se laissent entraîner par le courant. Il faut résister dans notre intelligence à toutes les erreurs, dans notre volonté à toutes les immoralités, et cela demande une force peu commune. D’où la défaillance de plusieurs.
Au milieu de cette mystérieuse obscurité, une vérité reste certaine et lumineuse : Dieu reste le maître des événements. Le mal n’existe que dans la mesure où Dieu le permet. Les ennemis de l’Église tiennent du Créateur leur existence et leur pouvoir de nuire. Nous savons aussi que la sagesse divine ne permet le mal que pour un plus grand bien. Ceci étant rappelé, le mystère de la situation actuelle n’est pas levé. Les erreurs continuent de se répandre, la morale continue d’être ébranlée par ceux-là mêmes qui sont chargés par le Christ d’en rappeler les exigences.
Que conclure ? Que le pape n’est plus le pape ? Nullement. Qu’il faut se taire et accepter docilement ce que nous enseigne le pape François ? Nous aimerions avoir le droit d’adopter cette position. En temps normal, cette simple question aurait choqué, tant la réponse doit être évidente. Mais aujourd’hui, répondre positivement à cette interrogation est une trahison. Par fidélité à Notre-Seigneur et à la sainte Église romaine qu’il a fondée, nous avons le devoir de croire sans défaillance à tous les dogmes catholiques et de suivre sans compromission la morale catholique. Prêtres et pasteurs d’âmes, nous avons le devoir de prêcher la vérité à temps et à contretemps, surtout si cette vérité n’est plus enseignée à Rome. Chers fidèles, vous garderez le cap si votre piété est solide et si vous étudiez régulièrement la doctrine catholique. Les conférences mensuelles au prieuré ont pour but de vous y aider.
Et si notre prochain nous critique, nous méprise ou nous calomnie pour le combat que nous menons, alors que la sainte Vierge Marie nous aide à répondre à ces attaques non par le mépris, mais avec une profonde charité missionnaire.
Abbé Bernard de Lacoste +
Source TradiNews : http://tradinews.blogspot.fr/2014/12/abbe-bernard-de-lacoste-fsspx-le-saint.html
LE VOLEUR CONTINUE DE VOLER… ET LE TRAÎTRE… DE TRAHIR !
Le Voleur Continue de Voler… Et le Traître… De Trahir !
Déclarations Insolites de Mgr Fellay à l’Égard du “Renoncement” de Benoît XVI
Monseigeur Fellay :
« J’ai pensé qu’en annonçant sa renonciation, Benoît XVI ferait peut-être un dernier geste envers nous en tant que Pape »
Monseigneur Fellay est le supérieur de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X fondée par Monseigneur Lefebvre. Il revient, pour Nouvelles de France, sur les tentatives de rapprochement de la FSSPX avec Rome qui ont marqué le pontificat de Benoît XVI.
Monseigneur, apprécieriez-vous le fait que le dernier acte majeur du pontificat de Benoît XVI puisse être la réintégration de la Fraternité Saint Pie X ?
Un bref instant, j’ai pensé qu’en annonçant sa renonciation, Benoît XVI ferait peut-être un dernier geste envers nous en tant que Pape. Cela étant, je vois difficilement comment cela peut être possible. Il faudra probablement attendre le prochain Pape. Je vais même vous dire, au risque de vous surprendre, il y a des problèmes plus importants pour l’Église que celui de la Fraternité Saint-Pie X et c’est, d’une certaine manière, en les réglant, que le problème de la Fraternité sera réglé.
Certains disent que vous souhaitez que Rome reconnaisse le rit ordinaire comme illicite, pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?
Nous sommes bien conscients qu’il est très difficile de demander des autorités une condamnation de la nouvelle messe. En réalité, si ce qui doit être corrigé l’était, ce serait déjà un grand pas.
Comment cela ?
Cela peut être réalisé par une instruction de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. Ce n’est pas si compliqué en fin de compte. Je pense qu’il y a des changements importants à effectuer à cause des graves et dangereuses déficiences, qui font que ce rite est condamnable. L’Église peut très bien effectuer ces importantes corrections sans perdre la face ou son autorité. Mais je note actuellement l’opposition d’une partie des évêques à la demande légitime du Pape de corriger, au canon de la messe, la traduction du « pro multis » par « pour beaucoup » et non pas « pour tous », traduction fausse que l’on retrouve dans plusieurs langues.
Souhaitez-vous revenir sur le Concile Vatican II ?
En ce qui concerne Vatican II, comme pour la messe, nous estimons qu’il est nécessaire de clarifier et de corriger un certain nombre de points qui sont soit erronés, soit conduisant à l’erreur. Cela étant, nous ne nous attendons pas à ce que Rome condamne Vatican II avant longtemps. Elle peut rappeler la Vérité, corriger discrètement les erreurs en sauvegardant son autorité. Toutefois, nous pensons que la Fraternité apporte sa pierre à l’édifice du Seigneur en dénonçant certains points litigieux.
Concrètement, vous savez bien que vos revendications ne seront pas satisfaites du jour au lendemain.
Certainement, mais au fur et à mesure, elles le seront, je pense. Et il y aura un moment, où la situation deviendra acceptable et nous pourrons être d’accord, même si aujourd’hui cela ne semble pas être le cas.
Vous avez rencontré Benoît XVI dès les premiers mois de son pontificat, pouvez-vous nous dire quel a été votre sentiment à son endroit à ce moment-là ?
Je peux dire que j’ai rencontré un Pape qui avait un désir sincère de réaliser l’unité de l’Église, même si nous n’avons pas réussi à nous accorder. Mais croyez bien que je prie pour lui tous les jours.
Quel a été, selon vous, l’acte le plus important de son pontificat ?
Je pense que sans conteste, l’acte le plus important fut la publication du Motu Proprio Summorum Pontificum qui accorde aux prêtres du monde entier la liberté de célébrer la messe traditionnelle. Il l’a fait, il faut le dire, avec courage car il y avait des oppositions. Je pense d’ailleurs que cet acte portera des fruits très positifs à la longue.
Source Nouvelles de France : http://www.ndf.fr/nos-breves/15-02-2013/mgr-fellay-jai-pense-quen-annoncant-sa-renonciation-benoit-xvi-ferait-peut-etre-un-dernier-geste-envers-nous-en-tant-que-pape#.USDsume8CSo
Un monument de sophismes !
Un monument de sophismes !
Encore la démonstration que plus rien de vraiment catholique ne peut plus sortir de la F$$PX . Un astre mort ne donne plus de lumière et s’effondre sur lui-même : c’est un trou noir !!! Il aspire et attire encore tout ce qui a le malheur de s’approcher de lui de trop près : le mauvais, le très mauvais et le moins mauvais…
Ce malheureux Abbé Ortiz, malgré d’évidentes « bonnes intentions », nous en donne une magistrale démonstration dans ce long (encore un de plus !) document :
Abbé Juan Carlos Ortiz, (F$$PX) – La nouvelle “herméneutique” de Mgr Fellay – La Fraternité a-t-elle changé de position ?
SOURCE — Abbé Juan Carlos Ortiz, F$$PX — décembre 2012
Padre Juan Carlos Ortiz
Malgré certains discours récents qui se veulent rassurants, la Fraternité Saint Pie X continue de traverser la crise interne la plus grave, tant par sa profondeur que par son étendue, qu’elle ait jamais connue.
Cette crise est particulièrement grave car elle provient justement de graves défaillances, notamment de Mgr. Fellay et de ses deux Assistants, tant dans le domaine doctrinal que dans celui de la prudence. Voilà la cause principale du désarroi des membres de la Fraternité.
Certains sont tentés de croire que, puisque jusqu’à présent il n’a pas eu d’accord pratique avec Rome, le danger est passé… Mais il ne faut pas conclure si vite !
Malgré les apparences, les supérieurs de la Fraternité n’ont pas rétracté leur nouvelle conception sur le rôle que doit jouer la Tradition dans l’Église, et en particulier sur ses rapports avec l’église conciliaire. De plus, ils sont loin d’avoir assumé leur responsabilité personnelle dans cette crise interne due à leurs agissements imprudents.
Il est bon de se pencher de près sur deux aspects très importants de cette crise interne pour ne pas sous-estimer les effets néfastes qu’elle continue encore de produire dans la Fraternité et dans les rangs de la Tradition.
Le premier aspect, plus général, concerne le rôle capital que joue la Fraternité dans la résistance à l’église conciliaire et dans la sauvegarde de la Tradition Catholique. Si la Fraternité tombe, ce sera aussi le dernier bastion de la Tradition qui tombera.
Le deuxième aspect, plus spécifique, concerne le changement grave opéré par Menzingen à propos du rôle principal de la Fraternité face à cette crise de l’Église : il s’oppose nettement à celui que lui donnait Mgr Lefebvre.
Ce changement est cependant très subtil, et peut être difficile à percevoir pour certains, car tout en affirmant qu’ils ne veulent pas abandonner le combat doctrinal, ces supérieurs ont fait de la reconnaissance canonique la priorité essentielle de la Fraternité. Des aspects doctrinaux font certes encore partie de leur ordre du jour, mais ils sont placés au second plan. Ainsi, tout doit être « repensé » en fonction de cette nouvelle priorité.
Ce changement trahit chez eux un « légalisme » dont souffrirent toutes les communautés traditionnelles qui se sont ralliées à Rome depuis 1988. Comme eux, ils ont fini par se sentir « coupables » d’être exclus par l’église officielle, avec qui ils rêvent d’être « réconciliés » à tout prix.
Nous connaissions « l’herméneutique de la continuité » de Benoit XVI par laquelle il avait conçu une nouvelle interprétation qui voudrait intégrer l’église conciliaire dans la tradition de l’Église.
Les autorités de Menzingen, pour justifier leur changement de position, ont aussi conçu une nouvelle « herméneutique » ou « réinterprétation » du rôle principal de la Fraternité, par laquelle ils veulent intégrer la tradition dans l’église Conciliaire. (Mais oui M. l’Abbé… pour la convertir !!!!)
Cette herméneutique demande que l’on fasse une « relecture » déformée de ce que Mgr Lefebvre entendait comme prioritaire pour la Fraternité, par exemple, en ne citant que ce qu’il disait avant sa rupture avec Rome en 1988, ou ses paroles plus conciliantes sur les autorités officielles de l’église.
Ainsi donc, ce que l’on rejetait énergiquement autrefois de l’église conciliaire est maintenant « repensé » avec une optique d’acceptation, sinon totale, au moins « partielle » ou « sous certaines conditions » des idées conciliaires.
Il faut remarquer que les autorités de la Fraternité trahissent cette nouvelle attitude, plus par ce qu’ils ne disent pas sur les autorités conciliaires, par omission (péché par…), que par ce qu’ils disent d’elles.
À part quelques phrases ici ou là plus fermes (pour rassurer les plus « durs » chez nous), on constate depuis longtemps une attitude « positive » concernant les discours et agissements des autorités conciliaires, et en particulier de Benoît XVI.
Une preuve récente de ce « ramollissement » est sans doute le boycott par Menzingen des livres jugés trop « durs », écrits par Mgr Tissier et par M. l’abbé Calderón sur l’église conciliaire. Un autre exemple est le Symposium d’Angelus, du district des États-Unis, qui a choisi cette année comme thème « La Papauté », alors que nous commémorons le 50e anniversaire de l’ouverture désastreuse de Vatican II !
Certains pourraient alors se demander, pour quoi et de quel droit dénoncer cette nouvelle orientation dans la Fraternité ?
Je connais bien la Fraternité et son but, en étant membre prêtre depuis 28 ans. J’aime profondément la Fraternité dans laquelle je me suis engagé à vie. J’ai connu personnellement son Fondateur, qui m’a ordonné, et de qui j’ai toujours continué à étudier les écrits et les paroles. Et c’est par amour pour la Fraternité et par piété filiale envers Mgr Lefebvre, que je crois de mon devoir d’en parler publiquement. (Chassez l’affect chez les clercs, il revient toujours par la fenêtre !)
Il paraît évident que depuis plusieurs années il y a eu un changement fondamental, surtout chez Mgr Fellay et ses Assistants, quant au but principal de la Fraternité Saint Pie X dans ces temps de crise de l’Église : préserver intégralement la Tradition Catholique en combattant les ennemis de l’Église tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Le but fondamental de la Fraternité Saint Pie X dans cette crise de l’Église ne peut pas être changé, car il a été clairement tracé par son Fondateur dans beaucoup de ses écrits, homélies, conférences et agissements, surtout à partir de 1988. En conséquence, changer ce but dans des points importants serait s’écarter gravement de son Fondateur, et ainsi exposer la Fraternité à se suicider, en tombant entre les mains de la Rome moderniste, que la Fraternité combat depuis sa fondation. (= schisme patent et état d’esprit schismatique)
L’expérience nous montre que tous ceux qui se sont écartés de cette ligne tracée par Mgr Lefebvre ont fini par trahir le combat pour la Tradition.
Ce changement dans la Fraternité n’est nullement justifié, car ces dernières années nous n’avons vu dans l’église conciliaire aucun changement doctrinal ou pratique important dans le sens d’un retour réel à la Tradition par la condamnation des erreurs ou des reformes conciliaires.
Je voudrais appuyer ce que viens de dire en montrant comment les affirmations et agissements de Mgr Fellay et de ses Assistants sont totalement contraires à ce que Mgr Lefebvre a clairement affirmé. Et, même si Mgr Lefebvre n’en avait pas parlé explicitement, leurs changements s’opposent gravement au bien commun de la Fraternité et au simple bon sens.
1. UNE NOTION ERRONÉE DE LA VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE.
Tout d’abord, il apparait très clairement que le point de départ de leur changement repose sur une notion erronée sur la visibilité de l’Église.
Dans leurs affirmations publiques ils décrivent la Fraternité comme « manquant » de quelque chose de fondamental en relation avec cette « visibilité » de l’Église. Ils parlent souvent de la Fraternité comme étant dans une situation « irrégulière », « anormale », « illégale », alors que tout cela, nous le savons, n’est qu’apparent.
L’abbé Pfluger affirme clairement cette erreur dans une interview récente : « Quant à nous, nous souffrons aussi d’un défaut, du fait de notre irrégularité canonique. Ce n’est pas seulement l’état de l’Église postconciliaire qui est imparfait, le notre l’est aussi. » Et plus loin : « L’obligation d’œuvrer activement pour surmonter la crise, ne peut être contestée. Et cette œuvre commence chez nous, en voulant surmonter notre état canonique anormal. » (Kirchliche Umschau, 17 octobre 2012)
Les autorités officielles de l’Église pendant des années ont stigmatisé la Fraternité de ces « défauts », au moyen d’accusations mensongères et des condamnations injustes, alors que nous savons, et l’avons montré clairement par nos écrits et par nos actes, que la Fraternité n’a jamais quitté le périmètre visible de l’Église Catholique ou commis aucun crime canonique. Par conséquent, nous n’avons pas besoin de surmonter un quelconque « handicap » ecclésial ou canonique en demandant d’être reconnus aujourd’hui par l’église conciliaire.
Sur ce point, ils répètent les mêmes affirmations erronées de Dom Gérard et des ralliés en 1988, auxquelles Mgr Lefebvre (conférence du 9 septembre 1988 ; Fideliter No. 66) et M. l’abbé Schmidberger (Fideliter No. 65) répondirent pertinemment peu de temps après le sacres des évêques.
Monseigneur Fellay à son tour affirmait récemment cette même erreur sur la nature de la vraie Église : « Le fait d’aller à Rome ne veut pas dire qu’on est d’accord avec eux. Mais, c’est l’Église. Et c’est la vraie Église. En rejetant ce qui ne va pas, il ne faut pas tout rejeter. Cela reste l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique. » (Flavigny, 2 septembre 2012) (sans commentaires… !!!)
Cet affirmation étonnante contredit ouvertement ce que Mgr Lefebvre disait sur l’église conciliaire, dans la conférence citée plus haut : « … c’est nous qui avons les marques de l’Église visible. S’il y a encore une visibilité de l’Église aujourd’hui, c’est grâce à vous. Ces signes ne se trouvent plus chez les autres. » (Alors… aucune conclusion logique ?!!)
Et Mgr Lefebvre de répondre explicitement a Dom Gérard, qui invoquait comme raison pour se rallier à la Rome moderniste, la nécessité de rejoindre « l’Église visible », avec ces paroles : « Cette histoire d’Église visible de Dom Gérard est enfantine. C’est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible pour l’Église conciliaire, par opposition à l’Église catholique que nous essayons de représenter et de continuer. » (Fideliter, n. 70 juillet-août 1989, p. 6)
2. OBTENIR NOTRE « LÉGITIMITÉ » DE L’ÉGLISE CONCILIAIRE.
Et comme conséquence de cette première erreur, ils affirment qu’il ne suffit plus à la Fraternité de reconnaître la validité de l’autorité du pape et des évêques actuels, ni de prier publiquement pour eux, ni de reconnaître certains actes légitimes (quand ils sont en accord avec la Tradition). Pour eux il faut « aller plus loin » et demander à l’église conciliaire de nous donner cette « légitimité » qui nous manquerait ! (Absolument, si c’est « l’Église visible » !!!)
Ici encore ils s’écartent ouvertement de Mgr Lefebvre qui affirmait que, tant que la crise de l’Église perdure, nous n’avons pas besoin de reconnaissance de l’église conciliaire, car la légitimité authentique sera un jour confirmée logiquement lorsque les autorités de l’Église seront retournées à la saine doctrine.
Mgr Lefebvre affirmait que nous n’avons pas besoin de l’église conciliaire pour nous donner une quelconque « légitimité » : « À quelle Église avons-nous affaire — moi je voudrais savoir, — si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre église, à une contre-église, à une contrefaçon de l’Église ?… Or je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église Catholique. » (18 juin 1978)
3. NÉCESSITÉ D’UN ACCORD PUREMENT PRATIQUE.
Ensuite, en partant de leur double erreur, ils prônent la nécessité absolue d’un accord pratique avec les autorités actuelles, sans accord doctrinal préalable, contrevenant ainsi à ce que Mgr Lefebvre avait explicitement affirmé, surtout après 1988, et ce que le Chapitre Général (qui, rappelons-le, a plus d’autorité qu’eux) avait décidé en 2006.
Leur recherche actuelle d’un accord purement pratique est d’autant plus surprenante lorsqu’on sait que les discussions doctrinales récentes entre notre Commission Théologique et le Vatican sont arrivées à la conclusion qu’un accord doctrinal avec l’église conciliaire est impossible !
Rechercher donc pour la Fraternité un accord purement pratique avec la Rome actuelle, qui continue à être dans l’erreur, équivaut à une « opération suicide », car nous nous trouverions « intégrés » dans l’église conciliaire, dont toute la structure tient non seulement son origine du concile, mais est faite pour mettre en place les réformes conciliaires et postconciliaires. Nous savons suffisamment ce qui est arrivé aux huit communautés traditionnelles qui se sont ralliées à cette église conciliaire sans accord doctrinal préalable pour savoir qu’il nous arriverait inéluctablement la même chose…
Mgr Lefebvre plaçait clairement, surtout après les sacres d’évêques, comme condition préalable à tout dialogue futur avec l’église conciliaire, de résoudre d’abord la question doctrinale : « Je poserais la question au plan doctrinal : Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? … Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment anti-moderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n‘acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le Concile en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C‘est inutile. Les positions seraient ainsi plus claires. » (Fideliter n°66, nov.-déc. 1988, p. 12-13)
4. LE MIRAGE DE « FAIRE UN PLUS GRAND BIEN. »
Ensuite, et afin de trouver une justification « positive » pour négocier avec la Rome conciliaire, ils affirment que cet accord purement pratique permettrait de faire un plus grand bien, car en étant « dans l’église visible » ils pourront convertir l’église conciliaire à la Tradition… C’est exactement le même argument qu’utilisèrent Dom Gérard et les prêtres de Campos pour justifier leur ralliement à la Rome conciliaire !
Notre Fondateur répondait dans une interview à cette perspective trompeusement « optimiste » avec beaucoup de réalisme en disant que : « Se mettre à l’intérieur de l’Église, qu’est-ce que ça veut dire ? Et d’abord de quelle Église parle-t-on ? Si c’est de l’église conciliaire, il faudrait que nous, qui avons lutté contre elle pendant vingt ans parce que nous voulons l’Église catholique, nous rentrions dans cette église Conciliaire pour soi-disant la rendre catholique ? C’est une illusion totale ! ce ne sont pas les inférieurs qui changent les supérieurs, mais les supérieurs qui changent les inférieurs. » (Fideliter No. 70 Juillet-août 1989)
Et les faits nous montrent que le peu de bien que les ralliés ont pu faire depuis 1988 ne justifie pas le plus grand mal qu’ils ont fait en abandonnant leur critique des erreurs conciliaires et de la nouvelle messe, en justifiant les agissements des papes postconciliaires, etc.
5. DES CONDITIONS PRÉALABLES SUFFISANTES ?
Encore, pour justifier cet accord, ils affirment que des conditions préalables, comme celles fixées par le dernier Chapitre général de juillet 2012, seraient suffisantes pour ne pas tomber dans les mêmes pièges que les communautés ralliées.
Mais, à part le fait que ces conditions sont irréalistes et insuffisantes pour nous protéger contre une « assimilation » et une « neutralisation » par l’église conciliaire, le Chapitre général a oublié les deux conditions les plus importantes, clairement demandées par Mgr Lefebvre : la conversion des autorités officielles de l’église, c’est à dire, par leur condamnation explicite des erreurs conciliaires, et d’être exemptes du nouveau code de droit canon.
Mgr Lefebvre avait affirmé que même si la Rome moderniste nous accordait certaines conditions préalables, ce serait insuffisant pour signer un accord avec eux. Voici ce qu’il dit au Card. Ratzinger : « Éminence, voyez, même si vous nous accordez un évêque, même si vous nous accordez une certaine autonomie par rapport aux évêques, même si vous nous accordez toute la liturgie de 1962, si vous nous accordez de continuer les séminaires et la Fraternité, comme nous le faisons maintenant, nous ne pouvons pas collaborer, c’est impossible, impossible, parce que nous travaillons dans deux directions diamétralement opposées : vous, vous travaillez à la déchristianisation de la société, de la personne humaine et de l’Église, et nous, nous travaillons à la christianisation. On ne peut pas s’entendre. » (Retraite à Écône, 4 septembre 1987)
Aussi Mgr Lefebvre mettait la conversion de Rome comme condition essentielle pour faire un accord lorsqu’il adressait ces paroles aux quatre futurs évêques : « …confiant que sans tarder le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique, en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu’il la confirme. » (29 août 1987)
Et concernant le Code de droit canon, que Mgr Lefebvre disait être « pire que la réunion d’Assise », comment garderions-nous notre identité en continuant notre combat, si nous nous trouvons sous le régime la loi commune de l’église conciliaire qui est le nouveau Code de droit canon ? Ne voient-ils pas que le nouveau code a été précisément fait pour appliquer les reformes conciliaires et non pas pour sauvegarder la Tradition ?
6. VATICAN II EST SURMONTABLE !
Et pour surmonter l’impasse doctrinale qui représente le Concile Vatican II et le « magistère » post-conciliaire, on a vu partout dans leurs conférences, sermons et interviews un dessin explicite et répété de minimiser les erreurs conciliaires, afin de préparer les esprits à la réconciliation avec la Rome conciliaire.
N’a-t-on pas écouté avec stupéfaction Mgr Fellay, dans une interview au Catholic News Service, affirmer que « Le concile présente une liberté religieuse qui est en réalité très, très limitée ; très limitée » ? Et aussi affirmer que la conclusion des discussions doctrinales avec Rome était que « nous voyons que beaucoup de choses que nous aurions condamné comme étant du concile, en réalité ne sont pas du concile, mais qui viennent d’une compréhension commune de celui-ci. » ! Ou encore : « Le concile doit être mis DANS la grande Tradition de l’église, doit être compris à l’intérieur de celle-ci, et en relation avec celle-ci. Ce sont des affirmations avec lesquelles nous sommes totalement d’accord, totalement, absolument. » (11 mai 2012)
Et le seul texte (incomplet) connu du dernier préambule doctrinal qu’ils présentèrent à Rome en avril, et donné par l’abbé Pfluger dans une conférence, trahit non seulement le même désir de minimiser les erreurs conciliaires mais même de les accepter : « …l’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. » (St Joseph des Carmes, 5 juin 2012)
Le fait qu’ils aient laissé passer la réunion interreligieuse d’Assise III sans la condamner énergiquement n’était-il pas aussi un signe révélateur ? Ils ont même demandé à certains membres de la Fraternité de ne pas le faire.
Et, ce qui est plus inquiétant, c’est que cette minimisation des erreurs du concile semble venir de loin… puisque Mgr Fellay affirmait déjà en 2001 (!) dans une interview que : « Accepter le concile ne nous fait pas problème, » « Cela donne l’impression que nous rejetons tout de Vatican II. Or, nous en gardons 95%. » (Quotidien suisse La Liberté, 11 mai 2001)
Au lieu d’écouter des avertissements répétés leur demandant de ne pas signer un accord pratique, ils ont dédaigneusement répondu à la lettre des trois évêques avec des paroles très dures… en insinuant qu’ils étaient « sédévacantistes », « schismatiques » et qu’ils transformaient les erreurs de Vatican II en « super hérésies. »
La liste serait trop longue pour citer d’autres affirmations de Menzingen qui vont dans le sens d’un affaiblissement de leurs positions doctrinales. On constate également un affaiblissement de la doctrine chez d’autres membres la Fraternité qui sont en faveur des accords. J’ai pu voir comment certains confrères, que je connaissais comme étant fermes dans leur condamnation du concile et des papes postconciliaires, ont maintenant des positions « édulcorées » et sont très en faveur d’un ralliement à la Rome moderniste…
7. GRAVES ERREURS CONTRE LA PRUDENCE.
En plus de leurs erreurs au niveau des principes, on peut constater des erreurs graves de jugement, qui ont été aussi la cause de la division interne la plus grave, en profondeur et en extension, que la Fraternité n’ait jamais connue.
Par des agissements imprudents, ils ont préféré sacrifier l’unité et le bien commun de la Fraternité pour suivre l’ordre du jour de la Rome moderniste, comme ils l’ont affirmé dans leur réponse à la lettre aux trois autres évêques de la Fraternité : « Pour le bien commun de la Fraternité nous préfèrerions de loin la solution actuelle de statu quo intermédiaire mais manifestement Rome ne le tolère plus. » (14 avril 2012)
Mgr Fellay indiqua aussi qu’il était presque « inévitable » qu’une partie de la Fraternité ne suivrait pas au cas d’un accord avec Rome : « Je ne peux pas exclure qu’il aurait peut-être une scission [dans la Fraternité]. » (Interview au Catholic News Service) et prit ainsi le risque de diviser gravement la Fraternité.
Ils ont donc préféré agir sans tenir compte des avertissements des trois autres évêques, de certains supérieurs et membres de la Fraternité et même des communautés traditionalistes amies, qui leur demandaient de ne pas signer un accord purement pratique.
Cette attitude a profondément choqué beaucoup de membres de la Fraternité et créé une division interne qui a gravement miné leur crédibilité à la gouverner, et de même, parmi les communautés amies, la confiance est toujours bien diminuée.
8. QUI A TROMPÉ QUI ?
Quand on entend leurs explications (excuses ?) depuis quelques mois à propos des supposées « vraies raisons » qui les ont emmenés si loin dans leurs concessions à la Rome moderniste, on s’aperçoit que ce ne sont pas tellement les autorités romaines qui les ont trompé, mais qu’ils se sont trompés eux-mêmes ! Car s’ils ont décidé, imprudemment, d’écarter les réponses qui leur venaient des canaux officiels du Vatican, concernant la vraie pensée du pape, pour privilégier d’autres canaux soi-disant « officieux » : cela n’améliore pas leur réputation de supérieurs prudents…
Ainsi ils ont refusé de voir que tout ce que ces canaux « officieux » leur disaient était soit des commérages, soit de la manipulation, car leur désir d’arriver à un accord était devenu tellement une « obsession », qu’ils ont fini par tout croire ! À qui la faute ? à eux-mêmes !
Comment, dans un domaine si grave, ont-ils pu agir d’une façon si légère ? Dans n’importe quelle institution, même séculière, un tel agissement conduit inéluctablement à la démission des responsables, car la confiance a été trop atteinte. « On prend ses responsabilités », comme l’abbé Pfluger menaçait de le faire si les accords échouaient…
Au fait, s’ils n’ont pas donné leur démission, c’est parce qu’ils continuent à croire aux accords. Ils n’ont toujours pas tiré les leçons de leurs agissements ! Il est évident que, malgré certains obstacles, eux-mêmes et le Vatican feront tout pour « ressusciter » les conversations. L’expulsion de Mgr Williamson apparaît ainsi clairement comme un « signal révélateur » pour relancer les conversations, parce que cette expulsion était, au moins pour le Vatican, une condition sine qua non pour un accord.
En outre, nous trouvons chez Mgr Fellay un manque grave de jugement pratique sur les idées fausses du pape. Comment peut-il imaginer que Benoît XVI serait prêt à nous reconnaître « en laissant de côté notre acceptation du concile », comme il le lui a écrit en juin 2012 ? Ne savent-ils pas que le concile est « non-négociable » pour la Rome moderniste ? Est-ce naïveté de sa part, ou simplement prendre ses désirs pour des réalités ? En tout cas, en cela il manque gravement à la prudence dans des matières doctrinales.
9. DES PERSÉCUTIONS INJUSTES.
Et finalement, pour comble d’aveuglement et d’entêtement sur la voie de la « réconciliation » avec la Rome moderniste, ils ont entrepris des persécutions injustes, afin de supprimer toute opposition aux accords, autant au dedans qu’en dehors de la Fraternité. Depuis on a vu toute une série d’intimidations, de monitions, de mutations, de retardements aux ordres, d’expulsions de prêtres et même de l’un de nos évêques !
Ils persécutent et renvoient implacablement des personnes qui s’opposent à leur ralliement avec la Rome moderniste, et en même temps ils affirment cyniquement qu’ils ont l’intention de continuer à faire opposition… à l’intérieur de l’église officielle une fois qu’elle les aura reconnu !
En fin de comptes, ils ont établi un gouvernement autoritaire, voire une véritable dictature dans la Fraternité, afin d’écarter tout obstacle qui s’oppose à leurs plans de ralliement à la Rome moderniste.
Ainsi donc, nous voyons comment Mgr Fellay et ses Assistants ont changé radicalement les principes et buts fondamentaux de la Fraternité établis par notre Fondateur dans cette crise de l’Église. Ils ont passés outre les décisions importantes du chapitre général de 2006, qui interdisait un accord pratique avec l’église officielle sans accord doctrinal préalable. Ils ont sciemment ignoré les avertissements des personnes prudentes qui leur conseillaient de ne pas passer d’accord pratique avec la Rome moderniste. Ils ont porté atteinte à l’unité et au bien commun de la Fraternité en l’exposant à un danger de compromis avec les ennemis de l’église. Et enfin, ils se contredisent eux-mêmes en affirmant le contraire de ce qu’ils ont dit il y a à peine quelques années !
Ils ont donc trahit l’héritage de Mgr Lefebvre, les responsabilités de leurs charges, la confiance de milliers de personnes et même de ceux qui, trompés par eux, continuent à leur faire confiance.
Ils ont manifesté une volonté déterminée d’emmener la Fraternité, coûte que coûte, au ralliement avec nos ennemis.
Peu importe si les accords avec l’église conciliaire ne sont pas encore conclus aujourd’hui, ou ne se feront pas dans l’immédiat, ou jamais… un danger grave demeure pour la Fraternité, car ils n’ont pas rétracté les faux principes qui ont guidé leurs agissements destructeurs.
Je constate aujourd’hui avec douleur qu’en voulant en quelque sorte identifier abusivement leurs jugements et décisions avec la Fraternité elle-même, ils ont fini par la confisquer, comme si elle était leur propriété personnelle, oubliant qu’ils n’étaient que des serviteurs nommés pour un temps déterminé.
Ce constat est d’autant plus douloureux et inquiétant, lorsqu’on sait que de la fidélité de la Fraternité à sa mission dépend le salut de tant d’âmes et aussi la restauration de l’Église toute entière. Que Dieu ait pitié de la Fraternité ! (Non ! Dieu aura peut-être pitié de certains clercs et fidèles, mais Il n’aura pas pitié de la Fraternité, parce que c’est impossible !)
Source : http://nonpossumus-vcr.blogspot.fr/2012/12/una-nueva-voz-se-levanta-habla-el-padre.html
* * *
Et bien sûr, Max Barret trouve cela bien !…
De : MAX BARRET <barret.max@free.fr>
Date : 10 décembre 2012 15:37
Objet : Information
Veuillez trouver en pièce jointe une étude fort importante de M. l’abbé Juan Carlos Ortiz (FSSP X).
L’abbé Ortiz fait preuve d’un grand courage pour publier cette analyse car il risque l’exclusion de la Fraternité dont il est un prêtre fidèle depuis 28 ans. Le fait est devenu courant. Il fut l’un des deux prêtres qui découvrirent la supercherie d’une « prêtresse » suisse… qui faisait l’admiration de Mgr Fellay ! Je puis envoyer la narration de cette lamentable aventure à ceux qui me le demanderont.
Adrien Loubier (SLB) : C’est la Guerre !
Adrien Bonnet de Viller (alias Adrien Loubier) monte au créneau, dans son bis-mensuel “Sous la Bannière” n°162 (Juillet et août 2012), pour défendre son copain “Willy” contre les abus de pouvoir de Mgr Fellay qu’il accuse d’intelligence avec l’ennemi… (La secte Conciliaire)
Mais Adrien Loubier de Bonnet de Viller ne veut pas être “sédévacantiste” et redoute que ses affiliés de la F$$PX le considère comme tel ! (M. Adrien Loubier de Bonnet de Viller a une chapelle privée dans sa propriété de Villegenon desservie une fois par mois par la F$$PX…)
Et il le souligne : « Je ne suis pas sédévacantiste. Mais il me semble que les débats qui se développent autour de cette question nous égarent sur des problèmes que nul d’entre nous n’est compétent pour résoudre. Car il n’existe aucune autorité supérieure au Pape qui puisse le juger ! »… Et toujours avec des arguments à la “MORLIER” ! Et pourquoi serions-nous incompétents pour la résoudre ?
Il écrit encore :
Que m’importe que Benoît XVI soit pape ou pas ? Il me suffit de voir qu’à l’évidence il prêche l’apostasie avec Assise, et l’équivalence salvatrice de toutes les religions fausses avec la seule vraie. Ce que Benoît XVI, comme ses prédécesseurs qu’il porte sur les autels, prêche par l’exemple en priant dans les synagogues, les temples protestants, ou les mosquées, et en réhabilitant les hérétiques les plus notoires comme Luther ou Calvin ! Au mépris des milliers de martyrs qu’ils ont massacrés, déshonorés et torturés !
Cela me suffit. Je dois préserver ma Foi en obéissant à Dieu, et en résistant à Benoît XVI et, selon le qualificatif d’antichrist que donnait Monseigneur Lefebvre à ceux qui gouvernent à Rome en ce moment même.
Et ceci par tous les moyens en mon pouvoir.
Le qualificatif de “sédévacantiste” est mis ici à toutes les sauces pour disqualifier et déconsidérer ceux qui veulent obéir à Dieu plutôt qu’aux antichrist qui règnent à Rome !
C’est un faux problème, dans lequel je refuse de m’égarer. Mais ce dont je suis sûr, c’est que nous devons conserver la Foi, et combattre dans le camp de l’Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ, contre le camp de la religion de l’homme, qui déploie son étendard à Rome depuis le funeste concile Vatican II !
Que lui importe que Benoît XVI soit pape ou pas ? C’est justement toute la différence entre un Pape et un anti-pape ! SI B16 EST PAPE, il doit lui obéir ! tout comme la F$$PX dans son entier… tout comme le moindre catholique (et comme ne le fait pas toute cette église Conciliaire !)…
Il veut préserver sa Foi en obéissant à Dieu, et en résistant à Benoît XVI ! Mais il a déjà perdu la Foi avec des raisonnements pareils et en refusant d’être “sédévacantiste” comme il l’affirme !
Peu lui importe-t-il aussi que l’église Conciliaire ne soit pas l’Église catholique ?
Peu lui importe-t-il aussi que les “sacrements” de l’église Conciliaire soient valides ou pas ?
Maurrassien et Lefebvriste, il ne juge que selon la position et la pensée de Mgr Marcel Lefebvre : « selon le qualificatif d’antichrist que donnait Monseigneur Lefebvre à ceux qui gouvernent à Rome en ce moment même » et si Mgr Lefebvre avait dit de Rome “ce sont des canaris roses”… il dirait aujourd’hui “selon le qualificatif de canaris roses que donnait Monseigneur Lefebvre” !
C’est un faux problème, dans lequel je refuse de m’égarer ! Mais c’est le vrai problème qu’il ferait mieux d’étudier !!! Mais Adrien le bien formé (bien formé ??? comment se fait-il qu’il n’ait rien combattu ou presque, depuis 40 ans ? sur les conseils de Mgr Williamson ?) n’étudie pas… La preuve SLB reprenait n° après n° les travaux et jugements de VM. (LHR in Cahier saint Charlemagne, T_SLB-VM_1p.pdf)
Adrien Loubier de Bonnet de Viller, le spécialiste qui vient toujours, au dernier moment, au secours de la victoire ! Et en donnant des leçons à tout le monde ! (LHR in Cahier saint Charlemagne, T_SLB-VM_1p.pdf)
Plus loin, il se demande : « À qui prêter “serment” ? »
Tandis qu’aujourd’hui, la direction générale de la FSSPX à Menzingen, s’efforce depuis près d’un an de cacher ses tractations, ses “intelligences avec l’ennemi”, derrière des paravents, des “secrets”, jusqu’à des “serments de secrets”, comme celui qu’on a exigé des membres du chapitre général de ladite Fraternité qui vient de se tenir à Écône le 16 juillet dernier.
Personnellement, je préfère le “serment antimoderniste” que Saint Pie X exigeait de tous les prêtres, et que l’église conciliaire s’est empressée de supprimer !
Or ce serment était public !
Voudrait-on le remplacer par un serment de secret ? ou d’allégeance inconditionnelle à Monseigneur Fellay ?
Mais ne sait-il pas qu’un “serment” bien plus lourd en conséquences a cours depuis de nombreuses années dans la F$$PX ? et qui entache toutes les messes de ladite Fraternité – et aussi celles qui sont dites dans la chapelle privée d’Adrien Loubier de Bonnet de Viller – de SACRILÈGE !
« Déclaration de Fidélité aux Positions de la Fraternité Saint Pie X ». Déclaration reconnaissant l’Autorité du « pape » en place et la validité de la « nouvelle messe », que les ordinands doivent désormais signer, à la veille du sous-diaconat, pour être Ordonnés par la FSSPX : Serment ou Pacte ?
Par un tel serment, tous les prêtres de la FSSPX s’obligent à partager et cautionner le comportement scandaleux et hérétique de NN.SS. Fellay, Tissier, Williamson et de Galarreta. Un prêtre, ancien de la FSSPX, disait que tout semble indiquer que cette Fraternité est comme « envoûtée ». Ne serait-ce pas à cause de ce serment qui est comme un pacte, et les lie à cette secte Conciliaire gnostique et diabolique ?
Ndlr : Dans sa Déclaration du 8 novembre 1979 parue dans la revue interne de la Fraternité (Cor unum, numéro 4), l’archevêque Marcel Lefebvre écrit : « la FSSPX ne peut pas tolérer dans son sein des membres qui refusent de prier pour le pape », mieux (ou plutôt pis) dans une lettre du 8 mars 1980 adressée à Jean-Paul II, il affirme : « je n’ai aucune hésitation sur la légitimité et la validité de votre élection et en conséquence je ne puis tolérer que l’on n’adresse pas à Dieu les prières prescrites par la Sainte Église pour Votre Sainteté. J’ai déjà dû sévir et continue de le faire vis-à-vis de quelques séminaristes et de quelques prêtres ». Enfin, depuis juin 1983, Mgr Lefebvre d’abord, ses successeurs ensuite, contraignent les candidats au sacerdoce, à la veille du sous-diaconat, à signer une Déclaration de fidélité aux positions de la Fraternité Saint-Pie X dans laquelle on affirme reconnaître « Jean-Paul II [puis Benoît 16 aujourd’hui] comme pape légitime de la sainte Église catholique », ainsi que « la validité des nouveaux rites » et où l’on s’engage à utiliser exclusivement les rubriques du missel et le bréviaire selon la réforme de Jean XXIII.
Ensuite, sa préoccupation des dons – problème néanmoins majeur pour beaucoup de fidèles – l’entraîne, après s’être posé la question le 6 juin dernier « Détournement de Fonds ? » (voir : http://wordpress.catholicapedia.net/?p=3178), à traiter encore une fois du sujet « Hold-Up sur la Fraternité » démontrant ainsi un attachement plus que particulier à l’argent !
* * *
Sinon son article est pertinent et percutant ! Je vous laisse maintenant le découvrir :
Crise dans la Tradition | par Adrien Loubier |
C’est la Guerre ! – “Sous la Bannière” N° 162 (Juillet et août 2012)
C’EST LA GUERRE
« Ne pensez-pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » (Math X-34)
Voilà donc deux mille ans que le divin maître est apparu pour instaurer la guerre, et jusque dans les familles, « car l’homme aura pour ennemis ceux de sa propre maison » (Math X-36).
Des millions de martyrs en ont témoigné à travers les siècles. Les quelques périodes de paix relative n’ont été que des épisodes où le glaive des Rois ou des chevaliers a refoulé les païens et les hérésies. Mais cette guerre entre le bien et le mal, entre la Vérité et l’erreur, entre fidèles et infidèles, entre l’injustice et la justice, cette guerre dure depuis deux mille ans.
C’est la guerre entre les deux cités, sous les deux étendards, dont Saint Ignace décrit le combat dans ses exercices. D’un côté le Christ-Roi, notre chef ; de l’autre Lucifer et ses cohortes.
Il faut choisir ! De toute nécessité, car il y va du salut de notre âme ! « Car celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Math XII-30) dit le Seigneur.
Mais après 1960 années, la guerre a pris une nouvelle tournure, qui trouble et perd beaucoup d’âmes.
Lucifer, par une mystérieuse permission divine a réussi à s’infiltrer “jusqu’au plus haut sommet” de l’Église hiérarchique, et il règne désormais dans Rome même, et jusqu’au trône de Pierre, selon la prophétie de Léon XIII : « Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété » (Exorcisme de Léon XIII, supplique à Saint Michel Archange).
C’est désormais à Rome même qu’est déployé l’étendard de Lucifer, et la nouvelle religion issue du funeste Concile Vatican II, et de ses non moins funestes suites et conséquences ; de l’apostasie immanente d’Assise et des conciliabules de toutes les religions. Là est le siège de la “Religion de l’Homme”.
Tandis que la religion de Dieu, celle qu’ont prêchée Notre-Seigneur Jésus-Christ, les apôtres, les Pères, les docteurs et les Saints, et le magistère des Papes d’avant le concile, ne trouve plus que les résistants de la tradition, grâce à l’héritage “de survie” de Monseigneur Lefebvre.
C’est toujours la guerre, le glaive.
Mais entre la “religion de Dieu” et la “religion de l’homme”. Entre les serviteurs du Christ-Roi que nous sommes et devons rester ; et ceux qui proposent à Rome la religion universelle de l’antéchrist sur les bases des conciliabules d’Assise.
Les deux étendards s’affrontent. Mais certains cherchent l’intelligence avec l’ennemi, l’entretiennent en sous-main, soigneusement cachée sous des secrets.
Dans le camp de la religion de l’homme, on espère infiltrer la Tradition par des promesses fallacieuses, pour faire plier et ranger son étendard… cacher le drapeau… ne plus combattre la religion de l’homme. On irait jusqu’à “promettre” de croire en Dieu, pourvu qu’on arrête de prétendre qu’Il ait des droits !
Pour la religion de l’homme, entretenir ainsi l’intelligence avec l’ennemi, ce n’est pas trahir.
C’est au contraire une tactique de combat d’une diabolique intelligence, qui gagne du temps, fait baisser les bras, entretient les illusions d’une paix impossible, divise les esprits et sème le trouble, favorise les mous, les teintés de libéralisme, les craintifs, et les opposent aux combattants clairvoyants et courageux.
Mais sous l’étendard de la religion de Dieu, dans la Tradition, l’intelligence avec l’ennemi, avec la religion de l’homme, est infiniment grave, car c’est à la tête qu’elle se manifeste et se maintient, dans les circonstances présentes.
C’est à Menzingen, chez Monseigneur Fellay et dans son entourage immédiat, que l’intelligence est entretenue avec la rome moderniste, sous couvert de Secret soigneusement entretenu, tant il est vrai que le “poisson pourrit par la tête”.
Et cette trahison capitale serait sans doute déjà réalisée sans la réaction d’une “base” qui la refuse, et veut rester fidèle à l’héritage de Monseigneur Lefebvre.
Mais elle n’en chemine pas moins !
Il est donc urgent de voir clair, et de se préparer à ce qui va suivre.
Ces réflexions me semblent nécessaires sur les axes suivants : les limites de l’obéissance, et celles de la confiance tout d’abord. Car c’est à partir de ces deux vertus qu’on cherche à endormir la vigilance des militants que nous devons être (1).
Ensuite sur les infiltrations de l’ennemi à l’intérieur des instances de la FSSPX. Enfin sur la façon dont lesdites instances exercent leur pouvoir.
Les limites de L’OBÉISSANCE
Je ne suis pas sédévacantiste. Mais il me semble que les débats qui se développent autour de cette question nous égarent sur des problèmes que nul d’entre nous n’est compétent pour résoudre. Car il n’existe aucune autorité supérieure au Pape qui puisse le juger !
Par contre, nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.
Supposons qu’une jeune fille reçoive l’ordre de son père de se prostituer. Il est évident qu’elle ne doit aucune obéissance à cet ordre. Et qu’elle doit lui résister, par tout moyen en son pouvoir, y comprit la fuite et la force si elle le peut.
Mais il serait vain pour elle, de se poser la question de savoir si son père reste son père ! Quelque criminel qu’il soit, son père restera toujours son père ! Elle peut et doit prier pour lui ; mais elle doit lui résister, car elle doit obéir à Dieu d’abord.
Que m’importe que Benoît XVI soit pape ou pas ? Il me suffit de voir qu’à l’évidence il prêche l’apostasie avec Assise, et l’équivalence salvatrice de toutes les religions fausses avec la seule vraie. Ce que Benoît XVI, comme ses prédécesseurs qu’il porte sur les autels, prêche par l’exemple en priant dans les synagogues, les temples protestants, ou les mosquées, et en réhabilitant les hérétiques les plus notoires comme Luther ou Calvin ! Au mépris des milliers de martyrs qu’ils ont massacrés, déshonorés et torturés !
Cela me suffit. Je dois préserver ma Foi en obéissant à Dieu, et en résistant à Benoît XVI et, selon le qualificatif d’antichrist que donnait Monseigneur Lefebvre à ceux qui gouvernent à Rome en ce moment même.
Et ceci par tous les moyens en mon pouvoir.
Le qualificatif de “sédévacantiste” est mis ici à toutes les sauces pour disqualifier et déconsidérer ceux qui veulent obéir à Dieu plutôt qu’aux antichrist qui règnent à Rome !
C’est un faux problème, dans lequel je refuse de m’égarer. Mais ce dont je suis sûr, c’est que nous devons conserver la Foi, et combattre dans le camp de l’Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ, contre le camp de la religion de l’homme, qui déploie son étendard à Rome depuis le funeste concile Vatican II !
Dans cet affrontement, dans cette guerre, le camp de la Tradition s’appuie aujourd’hui sur quelques couvents fidèles, et principalement sur la Fraternité que nous avons héritée de la salutaire réaction de son vénéré fondateur : Monseigneur Marcel Lefebvre. Et sur les quatre évêques qu’il a sacrés en 1988.
Or Monseigneur Fellay, qui se maintient à la tête de la FSSPX, entretient depuis quelques années l’intelligence avec l’ennemi ! Il ne rêve que de “prélature”, d’accords pratiques, c’est-à-dire de “ralliements” mal déguisés sous des secrets de polichinelle. C’est une trahison !
Trahison contre l’héritage du fondateur.
Trahison contre les autres évêques, contre ses prêtres, contre ses fidèles ; parmi lesquels il sème la division entre les libéraux, qui accepteraient une fausse paix, et les antilibéraux qui veulent avant tout défendre la Foi, et servir sous l’étendard du Christ-Roi !
Le général Patton expliquait à ses troupes qu’elles devaient craindre leurs généraux. “Car, s’ils sont bons, et que vous êtes mauvais, ils vous botteront le c… Mais s’ils sont mauvais, même si vous êtes bons, c’est l’ennemi qui vous bottera le c…”
Le général Patton n’est peut-être pas une référence ecclésiastique mais pourtant, un théologien de renom me disait un jour que rien ne devait céder le pas au “bon sens” pas même ladite théologie. Et les propos du général Patton que je viens de citer relèvent du pur bon sens, aussi indispensable que l’ordre des faits sur lesquels il s’appuie.
Cependant, il en est de même, jusque dans l’ordre ecclésiastique. Car lorsque le chef de celui-ci, fut-il général des jésuites, ou supérieur d’une congrégation, ou abbé d’un monastère bénédictin, devient “mauvais”, ses inférieurs deviendront, peu ou prou, sujets à l’ennemi, qui se chargera de leur botter le derrière, ou de les entraîner à sa suite !
Le patriarche des moines d’Occidents, Saint Benoît lui-même, le prévoit dans sa règle au chapitre LXIV (64) (de l’établissement de l’abbé) :
« Si, par malheur, il arrivait que la communauté tout entière élût à l’unanimité une personne complice de ses dérèglements, lorsque ces désordres parviendront à la connaissance de l’Évêque au diocèse duquel appartient ce lieu, ou des Abbés et des chrétiens du voisinage, qu’ils empêchent le complot des méchants de prévaloir, et qu’ils pourvoient eux-mêmes la maison de Dieu d’un dispensateur fidèle, assurés qu’ils en recevront une bonne récompense, s’ils le font pour un motif pur et par le zèle de Dieu, de même qu’ils commettraient un péché s’ils s’y montraient négligents. »
Remarquez ici les instances auxquelles Saint Benoît fait appel pour résorber la crise du monastère, ou de la congrégation, et rétablir un ordre malheureusement perturbé.
C’est d’abord l’Évêque. Dans la triste affaire Fellay, il y en a trois à qui il appartient d’intervenir ; et qui l’ont fait.
Puis, des abbés. C’est-à-dire des supérieurs de congrégations proches. Dans ladite affaire, deux ou trois supérieurs de congrégation sont intervenus, on le sait !
Quant aux chrétiens du voisinage, ils ne comportent pas que des “chiens muets” !
Quoi qu’il en soit le texte de Saint Benoît que nous venons de citer ne peut être pris pour la prédication d’une révolte, ou d’une invitation à la contestation. Qui le croirait quand ces lignes sont au chapitre 64 de la règle édictée par saint Benoît pour ses moines ? Règle qui commence, dès les premières lignes de son prologue par ces mots : « À toi donc s’adresse en ce moment ma parole, qui que tu sois, qui, renonçant à tes propres volontés pour militer sous le vrai roi, le Seigneur Jésus-Christ, prends en main les puissantes et glorieuses armes de l’OBÉISSANCE. »
L’OBÉISSANCE ?
C’est tout le fondement de la spiritualité bénédictine. Pourtant, 64 chapitres plus loin, pour parer aux abus possibles de cette “obéissance”, Saint Benoît fait appel aux Évêques, aux autres abbés, et aux “chrétiens du voisinage” ! Sous peine de “péché”, et sous la promesse d’une “bonne récompense”, pourvu qu’on le fasse pour “un motif pur et pour le zèle de Dieu”.
Pourquoi ?
Parce que, précise Saint Bernard « Ce n’est pas une obéissance lépreuse, ni une patience de chien qu’on attend de vous ; l’obéissance est cette nourriture délectable dont le Seigneur nous dit qu’elle est de faire la volonté de son Père. »
Et le même Saint Bernard ajoute la condition : « Je suppose naturellement que cet homme (le supérieur) n’ordonne rien qui soit contraire à la loi de Dieu ; si un tel cas se produisait, l’unique règle qu’on pourrait suivre serait à mon avis celle que donne l’apôtre Pierre : il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes » (Act V-29)
Ainsi, quel que soit mon supérieur, fût-il Monseigneur Fellay, fût-il le Pape, ou même un “ange venu du Ciel” (2), s’il me demande d’adhérer au modernisme, à l’œcuménisme, à Assise ou à la nouvelle messe, je dois lui refuser l’obéissance et la réserver à Dieu.
Sinon, l’obéissance aux hommes devient un péché ! Et même le simple “Chrétien du voisinage” que je suis a le devoir de résister aux actes tyranniques d’un “supérieur”, fût-il évêque !
Et Dieu sait, depuis le Concile, (et même avant !) à combien de centaines d’évêques nous avons dû résister pour conserver la FOI ! Alors, un de plus ou un de moins… !
Nature et limite de la CONFIANCE
Pour le langage courant, la confiance, c’est l’espérance ferme en quelqu’un, ou quelque chose, qui ne nous trompera pas. C’est notoirement le fondement de l’obéissance envers son supérieur en qui l’on espère qu’il nous conduira dans le droit chemin de la Vérité. Si la confiance vient à se perdre, que deviendra l’obéissance ? Et si des motifs graves viennent à ébranler l’obéissance ou à la rendre impossible, où la confiance pourra-t-elle subsister ?
Pourtant, la confiance n’est-elle pas un sentiment, sinon un besoin naturel à l’homme ?
Oh, de se confier, noble et douce habitude,
Non ! mon cœur n’est point né pour vivre en solitude. (3)
Mais à qui se fier ? Prenons garde aux conseils de la sagesse ; car “maudit l’homme qui se confie dans l’homme”.
En somme, la confiance se mérite !
Surtout dans une guerre comme celle qui se livre en notre temps, entre l’Église de Jésus-Christ, Dieu et Homme, et l’église de l’homme issue de Vatican II.
Dans cette guerre, nous devons combattre pour la défense de la Foi, et celle-ci étant devenue notre “Bien commun” à tous, évêques, prêtres et fidèles ont un droit absolu de connaître les phases de ce combat ; tout dialogue, tout engagement, tout traité doit être connu de tous ; c’est la condition évidente de la confiance, condition pour chacun de son obéissance !
Ainsi procédait Monseigneur Lefebvre dans son combat providentiel contre les “antichrist” qui “découronnaient” à Rome le Christ-Roi !
Aucun de ceux qui l’ont connu ne pourrait ici me contredire !
Avec Monseigneur Lefebvre, tout était clair, transparent, limpide, public. Il répondait à toutes les lettres, même de simples fidèles, même à ses contradicteurs. Pour que “nul n’en ignore”, il convoquait la presse, les médias, la télé ! (J’y fus plusieurs fois). Il en écrivait des livres, publiait ses discours… (ceux-là même qui gênent aujourd’hui les instances de Menzingen, qui va jusqu’à faire des procès devant les tribunaux païens de la république dite française à ceux qui osent les publier à nouveau !)
Une procédure scandaleuse !
Un petit éditeur français ((NDR : Les Éditions Saint-Remi, voir ESR :
1): http://catholicapedia.net/pages_html/esr-sermons.html
2): http://catholicapedia.net/pages_html/esr-sermons_C1.html
3): http://catholicapedia.net/pages_html/esr-sermons_C2.html
4): http://catholicapedia.net/pages_html/esr-sermons_C3.html)) s’est avisé il y a peu, d’éditer en trois volumes l’intégrale des sermons, conférences, discours et interviews de Monseigneur Lefebvre.
On aurait pu croire que l’équipe dirigeante de la FSSPX à Menzingen aurait eu à cœur depuis longtemps de faire éditer cette collection ?
Que non point ! Bien au contraire !
Au mépris des conseils de l’apôtre des gentils, qui ordonne de ne pas porter devant les tribunaux des païens, des querelles ou différents entre chrétiens, les despotes établis à Menzingen sont venus de Suisse Allemande assigner l’éditeur des textes de Monseigneur Lefebvre devant les tribunaux de la république dite française, pour lui faire interdire et “saisir” cette édition !
Ceci sur l’argument insensé que les droits d’auteurs seraient propriété de la FSSPX ! Alors qu’il s’agit de discours et de conférences publics, enregistrés, publiés et diffusés de toutes parts ! Non seulement cette édition n’apportait rien que l’on n’ait pu déjà connaître, mais son seul intérêt était d’en présenter une collection complète, mis en ordre par date.
Mais cette édition contrariait les thèses de Menzingen et du livre de l’abbé Célier, selon lesquelles Monseigneur Lefebvre ne parlerait plus aujourd’hui comme il parlait de son vivant. Supposition commode pour trahir sa pensée et ses actes vingt-cinq ans après sa disparition.
Cette scandaleuse procédure, (en dehors de son caractère et de son coût) prouve à l’évidence une chose très grave !
C’est que l’équipe de Menzingen, pour entretenir “l’intelligence avec l’ennemi” et préparer sa trahison, fait tout pour museler et faire taire le fondateur de la Fraternité !
Cette triste équipe collabore ainsi à confirmer l’excommunication (nulle et injuste), mais cependant jamais levée et subsistante, de Monseigneur Lefebvre ! Car le droit canon interdit de publier les écrits et discours d’un excommunié !
Nous sommes bien ici en présence d’une scandaleuse trahison, dont la honte dégouline sur la mitre de Monseigneur Fellay.
À qui prêter “serment” ?
Tandis qu’aujourd’hui, la direction générale de la FSSPX à Menzingen, s’efforce depuis près d’un an de cacher ses tractations, ses “intelligences avec l’ennemi”, derrière des paravents, des “secrets”, jusqu’à des “serments de secrets”, comme celui qu’on a exigé des membres du chapitre général de ladite Fraternité qui vient de se tenir à Écône le 16 juillet dernier (4).
Personnellement, je préfère le “serment antimoderniste” que Saint Pie X exigeait de tous les prêtres, et que l’église conciliaire s’est empressée de supprimer !
Or ce serment était public !
Voudrait-on le remplacer par un serment de secret ? ou d’allégeance inconditionnelle à Monseigneur Fellay ?
Croirait-on, par cette mesure illusoire, étouffer les rumeurs, quand on ne fait que les multiplier ?
Oublierait-on les propres paroles du Sauveur lui-même : « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu » ? (Math X-26).
Or ce qui est en jeu (particulièrement dans ledit chapitre), c’est la Foi, notre bien commun à tous ; et encore les biens que tant de fidèles ont confiés à l’œuvre de Monseigneur Lefebvre !
Ce qui était en jeu, c’était un débat sur les “dialogues” avec Rome ; sur les propositions qui se cachent sous les “secrets”.
« Entre en société avec nous, n’ayons qu’une même bourse pour nous tous », prophétisait Salomon (Prov. I-14).
Souvenons-nous des conseils de la Sagesse :
« Mon fils, si les pécheurs (les modernistes) t’attirent par leurs caresses, ne te laisse pas gagner par eux » (Prov. I-10).
Serons-nous rassurés par la “Déclaration du Chapitre général de la FSSPX” publié le 19 juillet 2012 sur son site ?
Oui, en partie. Surtout à cause de la référence qu’il donne aux paroles de Monseigneur Lefebvre :
« Enfin nous nous tournons vers la Vierge Marie, elle aussi jalouse des privilèges de son divin Fils, jalouse de sa gloire, de son Règne sur la terre comme au Ciel. Combien de fois elle est intervenue pour la défense, même armée, de la Chrétienté contre les ennemis du règne de Notre-Seigneur ! Nous la supplions d’intervenir aujourd’hui pour chasser les ennemis de l’intérieur qui tentent de détruire l’Église plus radicalement que les ennemis de l’extérieur. Qu’elle daigne garder dans l’intégrité de la foi, dans l’amour de l’Église, dans la dévotion au successeur de Pierre, tous les membres de la Fraternité Saint Pie X et tous les prêtres et fidèles qui œuvrent dans les mêmes sentiments, afin qu’elle nous garde et nous préserve tant du schisme que de l’hérésie.
Que Saint Michel archange nous communique son zèle pour la gloire de Dieu et sa force pour combattre le démon.
Que saint Pie X nous fasse part de sa sagesse, de sa science et de sa sainteté pour discerner le vrai du faux et le bien du mal, dans ces temps de confusion et de mensonge ». (Monseigneur Marcel Lefebvre, Albano, 19 octobre 1983)
Mais d’autres passages de ladite déclaration ne laissent pas que de nous inquiéter.
Ainsi, dans le troisième alinéa, nous lisons cette vérité que “le pouvoir suprême de gouvernement sur toute l’Église revient au pape seul, vicaire de Jésus-Christ”. Oui ! Mais de quelle Église ? La seule Église de Jésus-Christ ? Ou bien l’église conciliaire ?
Est-ce avec cette dernière que le Chapitre général a “défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique” ? (2è alinéa)
Et lesquelles ? C’est un secret !
Qu’on le veuille ou non, cela sent à plein nez la “prélature” dont rêve Monseigneur Fellay. “L’intelligence avec l’ennemi” semble bien devoir perdurer !
Quant à la garantie de la convocation préalable d’un “chapitre extraordinaire délibératif”, quel sera son poids réel quand on sait que n’y prendront part que ceux qui seront désignés et choisis par le despote qui règne à Menzingen !
HOLD–UP SUR LA FRATERNITÉ
Fasse le ciel que tout ce que je vais écrire soit le fruit de mon imagination !
Mais je ne suis pas pour deux sous imaginatif ; carence qui m’a empêché de faire fortune en écrivant des romans policiers, à l’eau de rose, ou sentimentalo-libidineux.
Ce que je sais, je le sais ! Ce qu’on me dit, je le vérifie ! Ce qu’on me transmet je le recoupe ! (surtout quand cela vient par inter-pas toujours-net.)
Depuis 40 ou 50 ans, l’œuvre de Monseigneur Lefebvre a drainé, en France d’abord, en Europe ensuite, et dans le monde, d’importants capitaux que la charité des fidèles lui a donnés, transmis ou légués, pour la défense de la Foi, et contre les déviations de ceux qui ont manipulé et détourné le Concile Vatican II. Dans cette guerre qui en résulte, ces Biens constituent l’infrastructure du combat de la Tradition.
Car dans une guerre, il faut la stratégie, mais aussi l’intendance, l’infrastructure…
La stratégie, c’est l’affaire des généraux et des officiers. En l’occurrence, dans notre résistance, ce furent les conseils de Monseigneur Lefebvre, transmis par les prêtres qu’il a ordonnés ou sacrés, (dont plusieurs l’ont trahi en se ralliant à la Rome apostate pour un statut canonique aussi mensonger qu’illusoire).
Mais une troupe ne peut aller au combat sans armes, sans munitions, sans véhicules, sans bâtiments pour dire la messe, ou faire l’école, ou sans hôpitaux pour les blessés ni maisons de retraite ; sans propriétés pour permettre à des moines ou à des moniales de soutenir les prêtres par leurs prières ; sans maisons pour accueillir ceux qui doivent refaire leurs forces par des retraites avant de retourner au combat ; supprimez donc tout cela !
Que restera-t-il ? Des généraux et des soldats qui n’auront pas même de quoi se vêtir ?
L’ennemi ne le sait que trop bien !
En 1793, il s’est approprié par la violence les biens de l’Église ! En lui permettant en 1801, par un funeste concordat, de survivre par elle-même, grâce à la charité des fidèles.
Entre 1895 et 1905, il a de nouveau chassé les congrégations, et s’est à nouveau approprié par la violence les biens de l’Église.
Et en 1970, c’est par l’intérieur de l’Église elle-même, que la révolution réalisée dans un Concile (89 dans l’Église), s’est de nouveau approprié les biens que les fidèles confiants lui avaient légués ; et chassé les fidèles de leurs églises, et jeté à la rue les prêtres fidèles.
Et voici qu’aujourd’hui se prépare, en grand SECRET, une nouvelle appropriation, (ou expropriation ?) des biens qu’ont accumulés, depuis 40 ou 50 ans, la charité des fidèles de la Tradition, qu’ils ont légués à l’œuvre de Monseigneur Lefebvre.
Car les “accords pratiques” (sans accords doctrinaux !) qui ont failli (provisoirement !) être signés par Monseigneur Fellay, comportaient explicitement la remise des biens de la FSSPX sous l’autorité de Benoît XVI et des évêques ordinaires des lieux où elle est implantée !
Et nous ne savons que trop ce que sont et ce que valent lesdits “ordinaires du lieu” !
Qui ne sont peut-être ni évêques, ni prêtres, si j’en crois les doutes sérieux que Monseigneur Lefebvre lui-même émettait de son vivant sur les ordinations et les sacres dans les nouveaux rites issus de Vatican II !
Hold-up sur la Fraternité !
Hold-up sur notre “bien commun” pour la défense de la Foi ?
Ce n’est pas encore fait ?
Mais nous sommes au bord ! Et c’est un devoir de parler, avant qu’il ne soit trop tard !
Puissent les prophéties de Jérémie empêcher le porte-plume de Monseigneur Fellay d’apposer sa signature dans un accord trompeur consacrant ledit Hold-up !
Qu’il se souvienne du sort de “la perdrix qui couve des œufs qu’elle n’a pas pondus” !… (Jer. XVII-11)
DE TEL-AVIV À MENZINGEN
C’est ainsi que l’on peut constater sur Internet le compte rendu d’un événement fort intéressant. Il s’agit d’une collecte de fonds, organisée à New-York en septembre 2010, par les “Amis américains de l’université de Tel-Aviv”.
Les participants sont des anciens de l’Université de Tel-Aviv, qui collectent des fonds pour aider les Juifs de la Diaspora à se rendre dans l’État d’Israël pour fréquenter l’université de Tel-Aviv. Dans les photographies figure un certain avocat nommé Maître Maximilien Krah.
Ce n’est certes qu’un détail ? Mais on peut aussi savoir que le même Maître Maximilien Krah est membre, à Dresde, en Allemagne de l’Est, du parti libéral, pro-avortement, pro-homosexuel, l’Union chrétienne démocrate (CDU), parti dirigé par “Angela Merkel”, la, chancelière, dont la carrière prendrait ses racines dans la STASI (5).
Dans une documentation, Maître Krah est présenté dans l’éditorial d’une publication du CDU, comme une “sorte de Chrétien”. Selon des sources diverses, il fréquenterait la chapelle Saint Pie V de la FSSPX à Dresde.
Maître Maximilien Krah fut choisi par Monseigneur Fellay pour assurer la défense de Monseigneur Williamson, et sans rentrer dans les détails de la triste affaire que l’on connaît, il faut savoir que c’est lui qui choisit pour cette “défense” (?) Maître Matthias Lossmann, membre du parti “Die Grünen” (les verts). Parti pro-féministe, pro-homosexuel, pro-avortement, dont un membre éminent est un certain Daniel Cohn-Bendit, bien connu en France pour son rôle de vedette dans la révolution culturelle de mai 68.
Pour se défendre, Monseigneur Williamson fut obligé de braver les foudres de Monseigneur Fellay, en prenant un autre avocat, grâce aux arguments duquel il finit par gagner son procès.
Quant à la carrière dudit Maître Krah, elle ne s’arrête pas là. Commandité par Monseigneur Fellay, il est à ce jour “délégué au conseil d’administration” de la société “AG Dello Sarto”, dont le président est Monseigneur Fellay, et dont les membres du conseil sont le premier assistant l’abbé Niklaus Pfluger, et son économe Frère Emeric Baudot.
En fait, la société “AG Dello Sarto” spécule sur les fonds de la Fraternité FSSPX, dans les marchés financiers, ce qui suppose de pratiquer l’usure ! C’est une société commerciale, enregistrée le 13 janvier 2009, qui a émis 100 actions de 1000 Francs Suisses.
Quant au carnet de chèques, deux signatures sont requises : celle de Monseigneur Fellay, et celle d’un laïc, Maître Maximilien Krah. Tous les autres sont tenus d’agir sous la co-signature de Monseigneur Fellay et de Maître Krah !
Voilà une situation bien étrange, qui conduit à se poser bien des questions. Lesquelles ont été posées à Monseigneur Fellay.
Il y est constaté les faits suivants :
I) La disparition brutale d’importants articles théologiques sur les sites de districts de la FSSPX concernant le judaïsme et le rôle crucial joué par nos “frères aînés” (comme Monseigneur Fellay les a appelés cette année) dans les finances, la franc-maçonnerie et le communisme : aucun n’aurait pu être taxé d’ “antisémites” selon les normes que l’Église catholique a honorées de tout temps.
2) Monseigneur Williamson est constamment et publiquement dénigré, humilié et insulté grossièrement.
3) Le journal gauchiste, Der Spiegel, a été choisi pour des interviews soigneusement arrangées et des histoires destinées à faire bouillir la marmite dans “l’affaire Williamson” et contribuer ainsi à la “marginalisation” de l’évêque.
4) Un article scandaleux et erroné publié dans un magazine américain de la FSSPX, “The Angeles”, dans lequel les fidèles ont appris qu’un rabbin talmudique était un saint, et que ledit rabbin a positivement contribué à la préparation de l’Incarnation de Notre-Seigneur Jésus-Christ et à la conversion de Saint Paul.
L’auteur de l’article, constatant la confiance donnée par Monseigneur Fellay à Maître Krah, tant sur le plan financier que juridique, a cru devoir formuler comme suit les questions que l’on peut légitimement poser au supérieur général de la FSSPX :
Votre Excellence :
1) Saviez-vous que Maximilien Krah, disposant actuellement d’un pouvoir et d’une influence considérables dans des domaines importants du fonctionnement interne de la FSSPX, était Juif quand vous lui avez donné votre confiance ?
2) Qui a introduit, ou recommandé, Maximilien Krah en sa qualité d’avocat de la Fraternité Saint Pie X ?
3) Si vous n’étiez pas au courant des antécédents et des relations politiques de Krah, pourquoi n’a-t-il pas fait l’objet d’une enquête approfondie avant d’être introduit au sein de la FSSPX et de ses activités internes ?
4) Pourquoi Krah, qui n’est pas un clerc de la FSSPX ou même un associé de longue date de la Fraternité, possède-t-il un tel pouvoir dans la gestion des fonds de la FSSPX ?
5) Qui sont les actionnaires de Dello Sarto AG ? Sont-ils tous des membres du clergé de la FSSPX ou de congrégations affiliées ? Les actions sont-elles transférables par achat ? En cas de décès, de démission ou de défection d’un actionnaire, comment les actions sont-elles distribuées ? Qui, dans chacun de ces cas, a le pouvoir de conférer, de désigner, de vendre ou de disposer autrement de ces actions ? Vous ? Le gestionnaire ? Les membres du Conseil ? Le Conseil Général ?
6) Pourquoi la Fraternité Saint Pie X s’est-elle engagée dans des activités financières, ce qui peut être normal dans la société moderne, mais ce qui n’est guère susceptible d’être en conformité avec l’enseignement de l’Église concernant l’argent, sa nature, son utilisation et sa fin ?
7) Pourquoi a-t-on autorisé Krak à faire bouillir la marmite dans “l’affaire Williamson” par l’organisation d’entrevues et d’histoires pour le magazine Der Spiegel ?
Comment un chrétien-démocrate est-il censé agir comme intermédiaire dans les contacts avec un journal de gauche peu recommandable ?
8) Pourquoi Krah est-il autorisé à imposer à votre frère dans l’épiscopat un avocat appartenant au parti d’extrême-gauche Die Grünen ?
9) Pourquoi votre frère dans l’épiscopat est-il menacé d’expulsion de la FSSPX pour avoir seulement embauché un avocat qui était réellement intéressé à la lutte contre l’accusation injuste et ridicule de l’incitation ? N’est-ce pas le cas que ceux qui appartiennent à la Maison de la Foi passent avant ceux qui sont au dehors ?
10) Pouvez-vous expliquer pourquoi votre attitude publique envers Monseigneur Williamson a changé, pourquoi vous l’avez constamment rabaissé en public, bien qu’il n’ait à aucun moment et en aucune façon riposté ?
11) Que comptez-vous faire au sujet de M. Krah qui jouit d’une grande influence par sa position au sein de la Fraternité, mais qui ne peut pas sérieusement être considéré comme quelqu’un ayant le meilleur intérêt de la Tradition catholique à cœur ? Allez-vous vous prononcer sur cette question aussi rapidement que vous l’avez fait à l’égard de Monseigneur Williamson ?
Voilà une série de questions graves que tous ceux qui, par leurs dons et leurs legs ont contribué à l’accumulation des biens de la FSSPX peuvent légitimement poser !
Car leurs générosités n’ont eu pour but que de combattre pour le maintien d’une cellule de fidélité à l’Église de toujours, et non de voir ainsi partir en fumée leurs efforts dans des spéculations foireuses de la fortune vagabonde et apatride des banques internationales dont on ne sait que trop à qui elles profitent !
DE L’ARBITRAIRE À LA TYRANNIE
Celui qui gouverne une société, quelle qu’elle soit, doit le faire dans le respect du droit des personnes qui la constituent et de leur bien commun. Selon l’adage ancien : “Salus populi suprema lex”. (le salut du peuple est la loi suprême)
Mais celui qui gouverne sans droit : “Ille qui non jure principatur” ; celui qui régit contre le bien commun de ses sujets, qui abuse de son autorité par des mesures arbitraires, celui-là mérite le nom de Tyran !
C’est le cas de Monseigneur Fellay, qui se maintient au pouvoir dans la FSSPX par toutes sortes de mesures arbitraires en se fondant sur une obéissance, qui n’est due qu’à des ordres légitimes.
Ainsi par exemple les mesures par lesquelles il prétend réduire au silence d’autres évêques, qui ont autant de droit que lui de parler ; en utilisant contre eux un droit canon que seul un procès canonique pourrait rendre applicable, après audition des prévenus, et jugement rendu par un tribunal régulièrement constitué !
Monseigneur Cauchon avait plus de respect des formes dans son tribunal inique, que Monseigneur Fellay n’en a pour prétendre exclure un évêque dont les prédications gênent ses “intelligences avec l’ennemi”, ou faire taire ceux qui prêchent avec courage et clarté contre Vatican II et le modernisme !
Ces prétentions d’usage du droit canon sont du reste particulièrement ridicules, puisque Monseigneur Fellay dirige une société dépourvue de statut canonique ! Ce que nous confirmait un peu plus haut la déclaration du récent Chapitre présidé par ledit Monseigneur Fellay, où l’on a débattu des “Conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique”. Aveu de l’absence de cette dernière !
Non moins arbitraires les décisions récentes de suspendre les ordinations de certains candidats aux ordres, quelques jours avant, au motif que leurs supérieurs ont manifesté leur opposition avec les “accords pratiques” envisagés par le despote de Menzingen !
Non moins arbitraires les décisions prises dans la valse estivale des mutations à laquelle nous assistons depuis quelques années, au terme desquelles nous voyons les prêtres les plus antilibéraux expédiés aux antipodes, tandis que ceux qui sont acquis aux espérances secrètes dudit Monseigneur Fellay sont méthodiquement placés aux postes clefs.
Arbitraires aussi les blâmes ou les réductions au silence de ceux qui parlent encore contre le Concile, la nouvelle messe, le modernisme, etc…
De tout cela résulte une sorte de terrorisme ecclésiastique de type “stalinien” ! (Le mot n’est pas de moi, mais de certains religieux qui en ont été victimes)
Le tout dans l’utilisation du secret, alors que ce qui est en question c’est la FOI dont la défense et les moyens de l’assurer constituent notre Bien commun à tous, du plus grand des évêques au plus humble des fidèles.
Le droit à la résistance
Alors que faire ?
Devons-nous être des “chiens muets”, nous taire, accepter sans broncher ces abus de pouvoir, et se résigner à voir une nouvelle fois les meilleurs de nos prêtres jetés à la rue, comme nous l’avons vu dans les années 1970 ? Mais cette fois dans un “ralliement” qui consommerait la trahison de l’œuvre de Monseigneur Lefebvre ?
Ou avons-nous le droit de résistance ?
Pourquoi ne pas demander son avis à Saint Thomas d’Aquin, notre docteur commun ?
« Le gouvernement tyrannique n’est pas juste, parce qu’ordonné non au bien public, mais au bien particulier du gouvernement… Aussi le renversement de ce régime n’a pas le caractère d’une sédition, hors le cas où le renversement du régime tyrannique se ferait avec un tel désordre, qu’il entraînerait pour le pays plus de dommages que la tyrannie elle-même. Mais c’est bien plutôt le tyran qui est séditieux, lui qui entretient discordes et séditions dans le peuple qui lui est soumis, afin de pouvoir plus sûrement le dominer » (6).
Le docteur angélique indique ainsi clairement que c’est le gouvernement tyrannique qui est l’agresseur. Tandis que le peuple, la communauté, ne fait qu’user du droit de légitime défense, qui appartient aux sociétés comme aux individus.
Dans le “de regimine principum”, le même saint Thomas précise :
« Il semble que c’est plutôt par l’autorité publique que l’on doit s’opposer à la tyrannie des princes, et non par l’entreprise de quelques particuliers. Parce que, d’abord, si une société a le droit de se donner un roi, elle a également celui de le déposer ou de tempérer son pouvoir, s’il en abuse tyranniquement Et il ne faut pas croire que cette autorité agisse d’une manière injuste en chassant un tyran qu’elle s’est donnée (…) parce qu’en se conduisant en mauvais prince dans le gouvernement de l’État, il a mérité que ses sujets brisassent le pacte d’obéissance ».
Nous avons le droit de résister !
Et comme il y va du service et de l’honneur du Christ-Roi de nous opposer aux trahisons qui veulent nous compromettre avec “l’église de l’homme”, c’est notre devoir.
Ceux qui en auront le courage seront-ils assez nombreux pour sauver l’œuvre de Monseigneur Lefebvre ?
Je l’ignore !
Mais, avec la grâce de Dieu, s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !
« Qui diligitis Dominum, odite matum » (Psaume 96)
(Vous qui aimez le Seigneur, haïssez le mal)
D’AUTRES VOIX S’ÉLÈVENT
Nous ne sommes pas seuls à parler contre des accords piégés, et à mettre en garde sur les dangers qui guettent les structures de la Tradition. Malgré une certaine léthargie qui endort bon nombre d’entre nous, ceux qui réfléchissent ont à leur disposition de nombreux moyens d’information.
On trouvera ci-après les titres de nombreux textes, presque tous disponibles par Internet. Ceux qui les désirent peuvent nous les demander en photocopie, en joignant 30 cm d’Euros par page, frais d’envoi compris.
(Les lettres des évêques ont été publiées par nous dans SLB 161, et ne sont pas mentionnées ci-dessous)
Cette liste n’est pas exhaustive, car d’autres documents ont pu nous échapper.
(…)
C’est la Guerre ! – “Sous la Bannière” N° 162 (Juillet et août 2012)
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[1] Militant terme de théologie. “Qui appartient à la milice de Jésus-Christ” (Dictionnaire Limé).
[2] Saint Paul : “qu’il soit anathème” !
[3] André Chénier Eleg.12
[4] Site officiel du district de France le 16 juillet 2012
[5] Police secrète de l’ex-Allemagne de l’Est
[6] Somme théologique IP XLII a.2, ad 3″.
Tout est-il complètement faux ?
Nous avons reçu de nombreux messages de laïcs – généralement fidèles de la fsspx – suite à notre article du 7 juin : « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! ». Bien souvent, surtout pour les fidèles de la fsspx, ces messages révèlent une grande angoisse face à l’intégration de la dite “Fraternité” à l’église Conciliaire. Ils se rendent compte – malgré cette décennie de ‘préparation’ – qu’ils se retrouvent maintenant au moment des choix !
Ce sont les laïcs qui les premiers, après Vatican d’Eux, ont bâti les premiers centres de Messes et organisé la résistance en faisant appel aux quelques prêtres réfractaires à l’église Conciliaire. Ce sont les laïcs – qui ont des familles à sanctifier – qui se rendent compte que demain ils n’auront plus de Messes, de sacrements et de prêtres.
« Un jour, vous n’aurez plus de prêtres ! » nous répétait souvent M. l’abbé Vérité lors de ses Retraites de St Ignace.
Et ce sont toujours les clercs qui trahirent depuis Judas Iscariote (bien que l’Église ne fût pas encore constituée alors).
Nous avons reçu des reproches également ;
« Merci … ; certes, j’ai la conviction que tout est consommé, comme vous l’écrivez mais cependant, vos informations sont-elles suffisamment crédibles et sérieuses pour pouvoir publier ceci de façon publique ? »
« Sujet : la fraternité c’est fini !
Corps du message :
Avant de publier ce genre de msg, vérifier vos sources !
Le ton de votre msg me parait plus revanchard, voir haineux, ce n’est pour le moins pas très catholique
cordialement »
« Il est de fait que dans ce domaine comme dans d’autres, la désinformation et la manipulation sont à craindre, surtout s’il s’agit de ridiculiser la mouvance sédévacantiste. Par conséquent, merci de bien vouloir confirmer ou infirmer au plus tôt cette « nouvelle », qui ne peut que déboussoler des « tradis » déjà bien secoués par les événements actuels !… »
* * *
Toujours est-il que notre source le confirme ainsi que 3 prêtres de la FSSPX et non des moindres ! (Ce sont des gens sérieux).
Il n’est pas impossible que suite à cette divulgation, cela ait encore été reporté. Qui vivra verra !
Peut-être avons-nous tous été manipulés. Il est un fait certain, c’est que les supérieurs de la FSSPX ne crossent que ceux qui sont opposés. Au lieu d’accuser le CatholicaPedia, il vaudrait mieux dénoncer les MENSONGES de Mgr Fellay depuis 12 ans !
Vous verrez d’ici quelques semaines… tous les prêtres qui ne sont pas d’accord (je ne pense pas qu’en France ils soient nombreux) seront chassés et à la rue !
Mais tout ceci est-il complètement faux ?
Un adorateur patenté de Bernard Fellay – et bien connu de la ‘cour’ de la néo-fsspx –, nous accuse également d’avoir divulgué récemment, une fausse information avec l’article « De nouvelles données prédisent une fin désastreuse » repris par Max Barret dans une édition spéciale du Courrier de Tychique. Son analyse est partisane et dénote un aveuglement spirituel, la voici rapportée par un correspondant :
J’ai reçu ceci d’un ami, et par honnêteté, je tiens à le diffuser. Prions pour qu’il ait raison, ce dont nous aurons très bientôt confirmation ou infirmation. Mais quand bien même ce serait le cas, la Fraternité ne sortira pas indemne de tout cela, c’est le moins qu’on puisse dire.
Cher ami,
J’ai le grand regret de vous répondre que votre « Annonce importante » ne vaut rien, absolument RIEN. En mai 1940, « on » a créé la panique par la rumeur « Nous sommes trahis… La cinquième colonne… » On connaît le résultat de cette panique. Eh bien le site CatholicaPedia use du même procédé.
« L’Annonce importante » de CatholicaPedia ne contient aucun élément probant, pas la moindre référence, mais de quoi susciter une émotion paralysant la réflexion. C’est le même truc qu’utilisait le même site dans le message diffusé le 30 mai par Max Barret qui annonçait le « Statut canonique offert à la FSSPX ». Mais la lecture attentive de cette « information » inquiétante de CatholicaPedia Blog ne faisait apparaître aucun élément prouvant son authenticité. Au contraire, on attribuait à Mgr Fellay des propos contredisant exactement ce qu’il avait déclaré quelques semaines et quelques jours plus tôt. Voyez plutôt à titre d’exemple :
Texte du blog CatholicaPedia (non daté) : [le rédacteur de ce mot est myope ou il est excusé s’il ne connait pas l’anglais ! Written by Cave Ne Cadas mai 30th, 2012 at 12:41]
QUOTE
DE NOUVELLES DONNÉES PRÉDISENT UNE FIN DÉSASTREUSE
Notre confrère RadioCristiadad est en mesure de confirmer l’information suivante qui fait apparaître beaucoup de lumières (obscurité ?) sur le contenu du statut canonique que le Vatican a offert à la FSSPX.
Selon des sources certaines et sûres, que le temps permettra de reconnaître comme tels [sic], lors d’une réunion au cours de son séjour en Autriche, Monseigneur Fellay a dit :
1 – Le Pape décidera ceux qui seront les évêques de la FSSPX pour remplacer ceux qui quitterons [sic] ou ne voudront pas parvenir à un accord. Ces évêques seront libres de s’en aller et seront remplacés.
2 – On ne permettra pas de nouvelles constructions sans l’approbation de l’évêque diocésain.
3 – Les bâtiments qui ont moins de trois ans devront être fermés, ceux qui ont plus de trois années resteront en fonctionnement.
4 – Monseigneur Fellay a dit que le Chapitre général ne sera pas pour examiner l’acceptation de l’accord, mais pour prendre simplement connaissance de ce que seront les nouveaux Statuts de la FSSPX conformément à l’accord canonique avec Rome.
UNQUOTE
Or voici les affirmations antérieures de Mgr Fellay :
« – A Winona (2 février 2012), Mgr F. déclarait : “Ce qui nous est présenté aujourd’hui peut être considéré comme bon. Ils remplissent toutes nos conditions (…) Si vous [le Vatican] nous acceptez, c’est sans changement, sans obligation [pour nous] d’accepter ces choses [non précisées]”;
– En Autriche, à Salzbourg le 17 mai : “Nous avons besoin d’être sûrs que nous pourrons continuer à faire ce que nous avons toujours fait jusqu’ici”.
Et à Vienne le 21 mai : “La structure proposée à la Fraternité est de fait (…) parfaitement appropriée. Si cela a vraiment lieu, vous [les fidèles] ne sentirez aucune différence entre avant et après. Nous resterons pour ainsi dire tels que nous sommes.” »
Or cette « source certaine et sûre » affirme que Mgr Fellay a dit tout le contraire !!! Alors d’où viennent ces propos de Mgr Fellay « lors d’une réunion en Autriche », propos si contraires à ceux de Salzbourg et de Vienne, le même mois ? Une telle duplicité dans les paroles et le comportement est tout simplement inconcevable chez un évêque intégralement catholique.
J’ai alors pensé qu’il pouvait y avoir comme une manœuvre tactique d’INTOX soit de Radio Cristiadad, soit du blog CatholicaPedia (qui me paraît un peu malade).
1°/ « On » teste la réaction de la FSSPX en allant trop loin par une proposition absolument inacceptable ; en bref, ce serait de toute évidence et rapidement, la mort de la FSSPX.
2°/ Cette menace de coup fatal met l’adversaire KO car il voit clairement la menace du pire.
3°/ Une « Autorité » restée en réserve propose alors une solution mitigée mais en réalité avec des conditions plus dures que celles que la Fraternité exigeait initialement. C’est la manière brutale de terminer par une apparente conciliation une longue négociation, la menace du pire restant en arrière plan, ce qui, espère-t-on, fera plier l’adversaire. La FSSPX est alors soulagée d’avoir évité le pire.
(N.B. Incidemment, M. Barret m’informait le 4 juin que « cette nouvelle s’est avérée fausse »… mais il a, nolens volens, participé à la désinformation par la tactique du « fil de fer » selon V. Volkoff).
N’y aurait-il pas une manœuvre semblable ici, venant du même site manipulateur ?
Il faut observer que l’information intitulée « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ » est totalement sur le registre émotionnel et n’apporte aucun élément probant. Comme dans l’information de RadioCristiadad, tout ce qui est annoncé est le contraire des affirmations répétées par Mgr Fellay. Et tout était signé en mars ?, et pendant ces deux mois, il n’y a eu aucune fuite, ni à Rome, ni à Menzingen, ni du côté des bureaux intervenant pour les « transferts de propriété » ? Considérant le nombre de personnes intervenant dans la mise au point de cette « trahison-révolution », cela me semble hautement improbable sinon impossible. Mais « CatholicaPedia était informé de cette trahison » et ses cris d’alarme nous ont échappé, à vous tous comme à moi !!!
En CONCLUSION, je classe CatholicaPedia parmi les menteurs avec lesquels il ne faut pas perdre son temps. En outre, je pense que nous devrions prendre pour règle de ne diffuser une information que lorsque nous avons la certitude de transmettre la vérité, car dans la communication, la vérité est la première des charités.
Quant à me demander qui suivre en cas de ralliement de la FSSPX, je n’en ai nul souci car j’ai la certitude que la Providence divine y a déjà pourvu si la nécessité survient.
(Signature)
* * *
L’abbé Juan Carlos Ceriani lui fait une réponse cinglante depuis l’Amérique du Sud par l’intermédiaire de Radio Cristiandad accusé de la même façon :
Abbé CÉRIANI : « Tout est-il complètement faux ? »
Dans son auto-interview avec dici.org [1], Mgr Fellay a dit :
Soit dit en passant, ce qui a été rapporté sur Internet concernant mes propos sur ce sujet, en Autriche, le mois dernier, est entièrement faux.
Cependant, il venait de dire dans sa réponse à la question posée :
Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Église – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local.
Or, l’un des quatre points diffusés sur l’Internet disait :
2. – On ne permettra pas de nouvelles constructions sans l’approbation de l’évêque diocésain.
http://radiocristiandad.wordpress.com/2012/05/29/nuevos-datos-auguran-desastroso-final/
http://wordpress.catholicapedia.net/?p=1786
C’est-à-dire que, au moins, 25% de ce qui est rapporté est vrai.
D’après ce que nous sommes habitués de Mgr Fellay, les 75 % restants doivent aussi être vrai.
Et ce qui est complètement faux… c’est LUI.
–
Abbé Cériani
Ut Adveniat Regnum Mariae Regnum tuum Adveniat
[1] Entretien avec Mgr Bernard Fellay sur les relations de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome, Dici.org le 8 juin 2012 — Télécharger en PDF
Il est important de dénoncer les MENSONGES de Mgr Fellay comme le fait l’abbé Juan Carlos Ceriani – membre à vie de la vrai FSSPX –, qui écrivait dans sa Lettre à Mgr Fellay : « Cela, ce n’est plus de la politique, c’est du mensonge ! »
Cave Ne Cadas