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Archive for the ‘Abbé Cériani’ Category

La dernière de l’apparitionnisme : UN NOUVEL ELEISON, AVEC DAVANTAGE D’APPARITIONNISME

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Nous vous avons déjà parlé des thèses apparitionnistes tordues que propage Mgr Richard Williamson alors qu’il omettait (volontairement ???) La Salette

Dans son avant-dernier « Commentaires Eleison » (N° 376) l’évêque du Kent fait maintenant allusion au Père Constant Louis Marie Pel (1878-1966), et à une « prophétie » sur le Grand Châtiment que l’intéressé avait confiée en 1945 à un séminariste qui était l’un de ses fils spirituels.

Le Père Roger-Thomas Calmel, O.P., appelait « révélationisme » une confiance désordonnée dans les révélations privées ; confiance qui n’est pas assez éclairée et rectifiée par la raison et par la foi. L’expérience montre que les chrétiens atteints soit d’« apparitionisme » soit de « révélationisme » sont gens difficiles à guérir… (Nous y reviendrons)

Mgr Lefebvre — bien qu’il recouru, lui, aux messages de Notre Dame à La Salette ou à Fatima pour montrer que la Très Sainte Vierge Marie avait averti contre les dangers de notre temps — mettait en garde contre l’apparitionnisme :

Mgr Marcel LefebvreIl y en a qui se croient obligés de faire état de toutes les apparitions, même celles qui ne sont pas reconnues officiellement par l’Église et leur prédication est constamment appuyée par ça, il semble que s’ils n’avaient pas cela, ils auraient de la peine à étayer, je dirai, la prédication qu’ils font. C’est dommage parce que ça fait fausser un peu l’esprit des fidèles.

(Mgr Marcel Lefebvre, retraite spirituelle donnée en 1989 à Écône)

 

* * *

 

L’abbé Juan Carlos Ceriani a fait une analyse du délire apparitionniste williamsonnien pour nos confrères de Radio Cristiandad que nous vous proposons ci-dessous dans sa version française :

 

Un Nouvel Eleison, Sans Rétractation

Et Avec Davantage D’Apparitionnisme

 

Mgr Williamson, Commentaire Eleison

par l’abbé Juan Carlos Ceriani

 

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ABBÉ CÉRIANI : COMMENTAIRES SUR LE COMMENTAIRE ELEISON 270 : QUI DIVISE ?

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Alors que beaucoup soutiennent Mgr Williamson comme leur “Héros ” — n’ayant pas compris qu’il était un leurre — comme le site récent (néo-antiaccordiste) antiModernisme.info qui publie vaillamment « Été chaud 2012, Mgr Williamson sur les pas de Mgr Lefebvre » !

Monseigneur Williamson pense et parle vrai. A ce titre il est le digne héritier de Mgr Lefebvre. Certains diront que Monseigneur Lefebvre ne s’était pas avancé comme Monseigneur Williamson dans des matières politiques et historiques « délicates » …et aurait ainsi été un modèle de combattant de la Foi.
Notre confrère remet les pendules à l’heure…

… et ne voyant pas l’étiquette qu’il a de collé sur le front : « NAZI » (Qui va le suivre ?),

l’abbé Juan Carlos Cériani remet, lui aussi, les pendules à l’heure… et énonce quelques vérités dans son article ci-dessous, publié sur Cristiandad :

Abbé Cériani : Commentaires sur le Commentaire Eleison 270 : Qui divise ?

COMMENTAIRES

sur le Commentaire Eleison 270

QUI DIVISE ?

 

 

            Dans son Commentaire Eleison 270 du 15 septembre 2012, Monseigneur Williamson analyse le chapitre VII de l’Évangile selon saint Jean et l’applique à ceux qui seraient vraiment en train de diviser les rangs de la Tradition.

De même que la division actuelle de l’Église est imputable non à Monseigneur Lefebvre ni à ceux qui l’ont suivi, mais principalement aux autorités de l’Église qui sont en train de déformer la vraie religion, de même, les véritables responsables de la division actuelle des rangs de la Tradition seraient ceux qui promeuvent un pot-pourri composé de Vérité catholique et d’erreur conciliaire.

S’il en est ainsi, c’est parce que la Vérité prend le pas sur l’autorité comme sur l’unité.

Pour parvenir à cette conclusion, Mgr Williamson, partant d’une première question fondamentale – Où est la vérité en l’an 2012 ? – pose une série d’autres questions qui appellent des réponses évidentes, mais auxquelles il omet de répondre, et ce dans un dessein bien précis.

 

On me permettra donc de proposer à Mgr Williamson quelques réponses à ces questions :

  • Le rite romain de la Sainte Messe, qui n’avait jamais été dépouillé de ses droits, a perdu de jure sa condition d’unique forme ordinaire et officielle depuis l’adoption du Motu Proprio du 7 juillet 2007. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Selon le Motu Proprio de Benoît XVI, la Messe traditionnelle doit être considérée comme abrogée en tant qu’expression ordinaire de la liturgie de l’Église. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Par ce Motu Proprio, la Rome antichristique et moderniste a rabaissé le rite romain de la Sainte Messe, la reléguant à la condition de « forme extraordinaire » et l’unissant au « rite bâtard montinien », devenu la « forme ordinaire » de l’unique rite romain. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire que le Missel traditionnel n’a jamais été abrogé en tant que forme extraordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire que le Missel traditionnel a été abrogé en tant que forme ordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire qu’on n’est autorisé à célébrer la Messe traditionnelle que comme forme extraordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire qu’on n’a pas le droit de célébrer la Messe traditionnelle comme forme ordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Au mépris de ces vérités, Mgr Williamson a fait chanter un Te Deum au Séminaire de La Reja pour célébrer la promulgation du Motu Proprio. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Mgr Williamson a écrit dans son Commentaire du 15 septembre 2007 : « La Messe dite “tridentine” est pleine de saine doctrine catholique ; cependant, je ne puis que me réjouir de voir le Motu Proprio reconnaître qu’elle n’a jamais été abolie et concéder une certaine liberté pour la célébrer. » Vrai ou faux ? VRAI.
  • Mgr Williamson a reçu de l’abbé Cériani une lettre datée du 21 décembre 2007 (à laquelle il n’a jamais répondu) et où l’auteur écrivait ceci : « Il ne faut pas se laisser séduire par l’illusion qu’à elle seule, la Messe traditionnelle puisse maintenir ou rétablir – forcément et complètement – les prêtres et les fidèles dans la bonne doctrine. Nous en voulons pour preuve le cas des orthodoxes schismatiques, qui n’ont jamais modifié la liturgie depuis des siècles et qui n’en sont pas moins restés hors de l’Église. Lors du concile Vatican II, le Pape et tous les évêques célébraient la Messe traditionnelle, ce qui ne les a pas empêchés de modifier la Tradition de l’Église. Dernièrement, enfin, ceux qui ont signé un accord avec Rome ont peu à peu adhéré aux nouvelles doctrines résultant du concile Vatican II, tout en célébrant la Messe traditionnelle. » Vrai ou faux ? VRAI.
  • Jusqu’à aujourd’hui, Mgr Williamson a confirmé par son silence ce qu’affirme le Décret du 21 janvier 2009 : « Par une lettre du 15 décembre 2008, adressée à Son Éminence le Cardinal Dario Castrillón Hoyos, Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, Mgr Bernard Fellay, également au nom des trois autres évêques consacrés le 30 juin 1988, sollicitait de nouveau la levée de l’excommunication latae sententiae déclarée formellement par le Décret du Préfet de la Congrégation pour les Évêques, en date du 1er juillet 1988. » Vrai ou faux ? VRAI.
  • Mgr Williamson a cosigné la lettre du 29 janvier 2009 à Benoît XVI, où l’on peut lire ceci : « Très Saint-Père, c’est dans l’action de grâces que nous désirons exprimer à Votre Sainteté notre profonde reconnaissance pour l’acte de Sa paternelle bonté et de Son courage apostolique par lequel Elle a rendu inopérante la mesure qui nous a frappés il y a vingt ans à la suite de notre sacre épiscopal. » Vrai ou faux ? VRAI.
  • Mgr Williamson a écrit fin janvier au Cardinal Castrillón Hoyos une lettre se terminant ainsi : « Veuillez accepter aussi, et transmettre au Saint-Père, mes sincères remerciements personnels pour l’acte de paternelle bonté et de courage apostolique par laquelle Elle a rendu inopérante la mesure qui nous a frappés il y a vingt ans à la suite de notre sacre épiscopal. » Vrai ou faux ? VRAI.

 

À la lumière de ces questions et réponses (qui pourraient s’enrichir de ce que Mgr Williamson a publié dans ses Commentaires Eleison des années 2009 à 2012), et en guise de conclusion, afin de dissiper les doutes qu’auraient pu susciter les verbes au conditionnel du début (« … qui seraient vraiment en train de diviser les rangs de la Tradition […] seraient ceux qui promeuvent un pot-pourri composé de Vérité catholique et d’erreur conciliaire), j’affirme ceci :

 

1) que Monseigneur Williamson a divisé et continue à diviser les rangs de la Tradition ;

 

2) que Monseigneur Williamson a promu et continue à promouvoir le pot-pourri composé de vérité catholique et d’erreur conciliaire.

 

 

Y esto, le guste a quien le guste, lo vea quien lo vea, lo reconozca quien lo reconozca…

 

Abbé Juan Carlos Cériani

 

 

Abbé CÉRIANI : PAUVRE Mgr Fellay… toujours aussi mal compris !

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Abbé CÉRIANI : PAUVRE Mgr Fellay… toujours aussi mal compris !

 

PAUVRE Mgr Fellay !…

Toujours aussi mal compris ! …

La lecture de l’introduction de la Conférence de Mgr Fellay, le 4 mai chez les Dominicaines Enseignantes de Saint-Pré, en France, laisse une impression de compassion, de sympathie et génère ces pensées :

Pauvre Mgr Fellay !

Toujours aussi mal compris !

Quels méchants, ceux qui lisent à l’envers ses écrits ou avec des lunettes de soleil !

Le texte intégral de cette conférence se trouve à :
http://sisciresdonumdei.blogspot.fr/2012/07/la-ligne-de-crete-de-la-fraternite.html

Nous vous donnons ici les premiers paragraphes :

« À propos de la réponse que j’ai envoyée juste après Quasimodo, le 17 avril, à Rome, je ne sais pas encore ce qu’en pense la Congrégation de la Foi. Tout simplement, je ne sais pas.

D’après ce que je peux savoir de sources privées, j’ai l’impression que cela convient.

Chez nous, je pense qu’il faudra l’expliquer comme il faut, parce qu’il y a (dans ce document) des expressions ou des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou comme cela.

Alors il faudra qu’on vous explique bien que cette lettre ne change absolument rien à notre position.

Mais que, si on veut la lire de travers, on arrivera à la comprendre de travers.

En fait, on pourrait la résumer comme ceci : au moment où je l’ai rédigée, j’avais compris que Rome – lors des discussions doctrinales (en 2009-2011), et aussi à cause de certaines expressions que nous utilisons et qui sont quelquefois un peu violentes ou trop générales –, Rome avait des doutes sérieux sur le fait de notre reconnaissance qu’il y a encore un pape (1) , encore un Magistère aujourd’hui. Et donc, il y a eu une menace, je ne sais pas s’il faut dire une menace de déclaration de schisme, mais ce n’est pas loin de cela, à cause de ces expressions.

Quand j’ai saisi cela, j’ai compris ce que j’allais écrire et simplement montrer à Rome que, même si nous avons des réserves même sévères, cela ne veut pas dire qu’on ne reconnaît pas le pape. Cela ne veut pas dire que l’on ne reconnaît pas que le pape est capable de poser des actes, des actes qui ont leur valeur, c’est-à-dire des actes du Magistère, et j’ai dû donner des exemples concrets. »

 

Maintenant, qu’on connait la substance du texte envoyé à Rome … et quand on sait que Mgr Fellay reconnaît que le Concile a donné un enseignement … et quand on lit ici que le Concile illumine quelques aspects de la doctrine de l’Église …

Le texte envoyé à Rome par Mgr Fellay dit :

« L’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. Les affirmations du Concile Vatican II et du Magistère Pontifical postérieur relatifs à la relation entre l’Église catholique et les confessions chrétiennes non-catholiques doivent être comprises à la lumière de la Tradition entière. »


Ce texte a déjà été suffisamment analysé. Nous renvoyons le lecteur aux liens correspondant :

 

Nous avons pensé que le pire était ce texte … Mais non ! Le pire, c’est ce que Mgr Fellay a exprimé le 4 mai :

« Et donc il y eu une menace, je ne sais pas s’il faut dire une menace de déclaration de schisme, mais ce n’est loin de cela, à cause de ces expressions. »

Pauvre Mgr Fellay ! Que c’est loin des déclarations de Mgr Marcel Lefebvre ! …

Sermon de Mgr Lefebvre, 29 Juin 1976 :

« Alors nous ne sommes pas de cette religion. Nous n’acceptons pas cette nouvelle religion. Nous sommes de la religion de toujours. Nous sommes de la religion catholique. Nous ne sommes pas de cette religion universelle, comme ils l’appellent aujourd’hui. Ce n’est plus la religion catholique.

Nous ne sommes pas de cette religion libérale, moderniste qui a son culte, ses prêtres, sa foi, ses catéchismes, sa Bible, sa Bible œcuménique… Nous ne les acceptons pas. »

Note préliminaire de Mgr Lefebvre, 12 Juillet 1976 :

« Le dimanche 27 juin, un envoyé spécial de la secrétairerie d’Etat venait me rejoindre à Flavigny-sur-Ozerain en France, alors que je prêchais la retraite aux ordinands. La lettre qu’il me portait de S. Exc. Mgr Benelli se donnait pour une réponse à la lettre ci-jointe.

Elle confirme l’interdiction des ordinations et les menaces de sanction, elle ne fait aucune allusion à la possibilité d’un dialogue même par personne entremise.

Ainsi, il apparaît impossible d’aborder le problème de fond qui est l’accord de l’Eglise conciliaire comme l’appelle S. Exc. Mgr Benelli lui-même dans sa dernière lettre, et l’Eglise catholique. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’un différend entre Mgr Lefebvre et le Pape Paul VI. Il s’agit de l’incompatibilité radicale entre l’Eglise catholique et l’Eglise conciliaire, la messe de Paul VI représentant le symbole et le programme de l’Eglise conciliaire. »

Réflexions de Mgr Lefebvre sur la suspensi a divinis, le 29 juillet, 1976 :

« Quoi de plus clair ! Désormais, c’est à l’Eglise conciliaire qu’il faut obéir et être fidèle et non plus à l’Eglise catholique. C’est précisément tout notre problème; nous sommes suspens a divinis par l’Eglise conciliaire et pour l’Eglise conciliaire dont nous ne voulons pas faire partie.

Cette Eglise conciliaire est une Eglise schismatique parce qu’elle rompt avec l’Eglise catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte déjà condamné par l’Eglise en maints documents officiels et définitifs.

C’est pourquoi le fondateur de l’Eglise conciliaire insiste tant sur l’obéissance à l’Eglise d’aujourd’hui, faisant abstraction de l’Eglise d’hier comme si elle n’existait plus.

Cette Eglise conciliaire est schismatique parce qu’elle a pris pour base de sa mise à jour des principes opposés à ceux de l’Eglise catholique (…)

Ce droit à la liberté religieuse est blasphématoire car c’est prêter à Dieu des intentions qui détruisent sa majesté, sa gloire, sa royauté. Ce droit implique la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques.

L’Eglise qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Eglise conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres et fidèles, adhèrent à cette nouvelle Eglise, ils se séparent de l’Eglise catholique. L’Eglise d’aujourd’hui n’est la véritable Eglise que dans la mesure où elle continue et fait corps avec l’Eglise d’hier et de toujours. La norme de la foi catholique, c’est la Tradition.

La demande de S Exc. Mgr Benelli est donc éclairante : soumission à l’Eglise conciliaire, à l’Eglise de Vatican Il, à l’Eglise schismatique.

Pour nous, nous persévérons dans l’Eglise catholique avec la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ et l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie. »

Déclaration de Mgr Lefebvre, le 4 Août, 1976 au Figaro :

« Ce Concile représente, tant aux yeux des autorités romaines qu’aux nôtres, une nouvelle Eglise qu’ils appellent l’Eglise conciliaire.

(…)

« Nous croyons pouvoir affirmer, en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les avenants et aboutissants de ce Concile, que celui-ci, tournant le dos à la Tradition et rompant avec l’Eglise du passé, est un Concile schismatique. On juge l’arbre à ses fruits. (…)

(…)

« Tous ceux qui coopèrent à l’application de ce bouleversement acceptent et adhèrent à cette nouvelle Eglise conciliaire, comme la désigne Son Excellence Mgr Benelli dans la lettre qu’il m’adresse au nom du Saint-Père, le 25 juin dernier, et entrent dans le schisme. (…) »

Pauvre Mgr Fellay ! Quelle distance que cette Déclaration, de qui jouissait de la même autorité qu’il détient aujourd’hui ! … Bien que n’étant pas la même autorité morale ! …

Lettre ouverte des supérieurs de la FSSPX au cardinal Gantin, Préfet de la Congrégation des Évêques, du 6 juillet 1988 :

« Éminence,

Réunis autour de leur Supérieur général, les Supérieurs des districts, séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, pensent bon de vous exprimer respectueusement les réflexions suivantes.

Vous avez cru devoir, par votre lettre du 1e juillet passé, faire savoir à Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à Son Excellence Monseigneur Antonio de Castro Mayer et aux quatre évêques qu’ils ont consacrés le 30 juin dernier à Écône, leur excommunication latæ sententiæ. Veuillez vous-mêmes juger de la valeur d’une telle déclaration venant d’une autorité qui, dans son exercice, rompt avec celle de tous ses prédécesseurs jusqu’au pape Pie XII, dans le culte, l’enseignement et le gouvernement de l’Église.

Pour nous, nous sommes en pleine communion avec tous les papes et tous les évêques qui ont précédé le Concile Vatican II, célébrant exactement la messe qu’ils ont codifiée et célébrée, enseignant le catéchisme qu’ils ont composé, nous dressant contre les erreurs qu’ils ont maintes fois condamnées dans leurs encycliques et leurs lettres pastorales. Veuillez donc juger de quel côté se trouve la rupture. Nous sommes extrêmement peinés de l’aveuglement d’esprit et de l’endurcissement de cœur des autorités romaines.

En revanche, nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Église Conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missæ, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence ou d’un autre dicastère n’en serait que la preuve irréfutable. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église depuis vingt-cinq ans, exclus de la communion impie avec les infidèles. Nous croyons au seul Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec le Père et le Saint-Esprit, et nous serons toujours fidèles à Son unique Épouse, l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine.

Être donc associés publiquement à la sanction qui frappe les six évêques catholiques, défenseurs de la foi dans son intégrité et son intégralité, serait pour nous une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles. Ceux-ci ont en effet, un droit strict à savoir que les prêtres auxquels ils s’adressent ne sont pas de la communion d’une contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste. (…). »

Pauvre Mgr Fellay ! … Qu’il écrive donc ce que l’Antéchrist Romain exige de lui :

Quant à nous, nous sommes en pleine communion avec tous les Papes et tous les Évêques du Concile Vatican II…

Nous voulons appartenir à ce système qui se fait appeler Église conciliaire …

Nous demandons à ne pas être déclaré ex-communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église…

Le fait de ne pas être associé publiquement à la sanction qui foudroyait les six évêques catholiques d’autrefois serait pour nous une distinction d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles…

En effet, ceux-ci ont le droit absolu de savoir que l’évêque à qui ils s’adressent est en communion avec une église de contrefaçon, évolutive, pentecôtiste et syncrétique …

Abbé Juan Carlos Cériani

Jeudi 5 Juillet 2012

 

De notre confère Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2012/07/05/p-ceriani-pobre-monsenor-fellay-siempre-tan-mal-comprendido/

 


(1) Voila la crainte absolue de Ratzinger, Benoît 1er de Vatican d’Eux ! Le “sédévacantisme”… Ratzinger “s’en fout” totalement que Ngrs Tissier (comme il l’a déjà annoncé plusieurs fois), de Galarreta ou Williamson sacrent des nouveaux évêques ! Les quelques évêques “sédévacantistes” de par le monde ne représentent pas un “danger” pour lui puisqu’ils ne sont pas structurés et unifiés ; quelques uns de plus ou de moins… Le grand danger pour lui, c’est que l’église Conciliaire soit reconnue comme n’étant pas l’Église Catholique ! Et ça, Ngrs Tissier, de Galarreta ou Williamson ne le diront jamais !

Written by Cave Ne Cadas

juillet 8th, 2012 at 11:31 pm

Posted in Abbé Cériani,FSSPX,Opposition au Ralliement

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LE CHIEN DE MON VOISIN

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Abbé Juan-Carlos Cériani nous donne une traduction de la Nouvelle de l’abbé Castellani « Le chien de mon voisin » et une adaptation qu’il en a faite à Mgr Fellay.

LE CHIEN DE MON VOISIN

Mon voisin avait un chien qui, de temps en temps, rentrait dans notre maison pour y voler de la viande.

Nous, les garçons, nous passions souvent chez ce voisin pour lui voler ses figues.

Et il arriva un jour que le chien nous aperçut dans la propriété de son maître, alors qu’il se trouvait lui-même maraudant dans notre cuisine.

Que fit-il ? Aboya-t-il là où il se trouvait ? Jamais de la vie ! Il abandonna aussitôt son larcin, repassa silencieusement par le trou de la clôture, fit prudemment un détour par l’arrière de la maison afin que nous ne le voyions pas, et rentra furtivement dans sa niche… d’où il ressortit presque aussitôt en aboyant avec le plus grand sérieux, comme si, de toute sa vie, il n’avait jamais brisé une assiette.

Mais dans sa voix on sentait son embarras, sa honte et son manque de conviction : il n’avait pas la conscience tranquille.

Il aboyait, le pauvre, parce c’était son devoir d’aboyer, mais tout en prenant le ferme propos de ne plus voler même un os, quand bien même il devrait connaître toutes les famines du monde, comme par le passé.

Que tous ceux qui ont pour métier de prêcher la vertu au prochain aient au moins l’honnêteté du chien de mon voisin.

APPLICATION

Il y avait un évêque de la Tradition et pour la Tradition qui s’était rendu dans la Rome antichrist, moderniste et libérale, alors qu’il n’aurait pas dû y aller.

Benoît XVI, de temps à autre et fort machiavéliquement, lançait bien des œillades du côté de la Tradition, mais il continuait tranquillement à avancer sur le chemin de la nouveauté dans la continuité.

Et il arriva que, tandis que l’évêque de la Tradition et pour la Tradition déclarait que « nous voulons que la Rome présidée par Benoît XVI nous reconnaisse comme de vrais évêques » et que « peut-être nous sommes beaucoup plus proches du pape que ce qu’il semble », il réalisa tout à coup que Benoît XVI était en train d’annoncer Assise III et la béatification de Jean-Paul II.

Que fit-il ?

Délaissant pour l’heure ses illusions romaines, il fit prudemment, par l’arrière de Rome, un détour diplomatique et politique, sachant que Rome comprend très bien la politique… il rentra furtivement à Saint Nicolas de Chardonnet… d’où il ressortit presque aussitôt en aboyant avec le plus grand sérieux, comme si, de toute sa vie, il n’avait jamais brisé une assiette … bien qu’avec le Te Deum pour le Motu Proprio et le Magnificat pour le Décret de la levée de l’excommunication il ait déjà brisé toute la vaisselle de la Tradition…

Il a aboyé, certes… Mais dans sa voix on sentait son embarras, sa honte et son manque de conviction : il n’avait pas la conscience tranquille.

Il a aboyé, le pauvre, parce que c’est son devoir…

Espérons qu’il ait pris le très ferme propos de ne plus continuer le dialogue avec la Rome antichrist, moderniste et libérale, quand bien même il devrait connaître toutes les famines du monde, comme par le passé.

Abbé Juan-Carlos Cériani ; traduction de la Nouvelle de l’abbé Castellani « Le chien de mon voisin » et une adaptation qu’il en a faite à Mgr Fellay.

Télécharger en PDF

Nous remercions chaleureusement l’abbé Cériani pour ce texte et le correspondant qui nous l’a fourni.

Written by Cave Ne Cadas

janvier 26th, 2011 at 5:32 pm

LETTRE OUVERTE AU SUPÉRIEUR DU DISTRICT DE FRANCE

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Un correspondant du CatholicaPedia nous fait parvenir la Lettre Ouverte que l’Abbé Cériani vient d’adresser à l’Abbé de Cacqueray, qu’il soit ici remercié d’offrir ainsi à nos lecteurs la possibilité de connaitre quelques vérités cachées par la désinformation de la FSSPX !

Abbé Juan Carlos Ceriani

Abbé Juan Carlos Ceriani

Dans cette Lettre Ouverte, l’abbé Ceriani s’y défend de l’accusation d’avoir critiqué Mgr Lefebvre, accusation portée par l’Abbé Bouchacourt dans son éditorial de « Iesus Christus » n° 124 (Juil-Août 2009), paru en Amérique du Sud, et sur La Porte Latine « Il est temps de parler » en Octobre 2009.

Il explique que s’il a émis des réserves dans sa lettre explicative de démission, c’est à cause d’une partie du protocole du 5 mai 1988 (point 6.2) où il est question des mariages célébrés dans la Fraternité St Pie X. Cette partie du protocole, parue telle quelle dans l’Osservatore Romano de l’époque, a été cachée aux fidèles ; elle n’apparaît pas dans le Fideliter de l’époque.
Dans sa lettre explicative de démission, l’Abbé Ceriani avait préféré ne pas révéler ce point mais il vient de le faire en Argentine (ce 9 novembre) en réponse à l’Abbé Bouchacourt sur le Blog Radio Christiandad (La Voie de la Tradition Catholique).

LETTRE OUVERTE AU SUPÉRIEUR DU DISTRICT DE FRANCE

MONSIEUR L’ ABBE RÉGIS DE CACQUERAY

Monsieur l’abbé,

Le site officiel du District de France, La Porte Latine, vient de publier l’Éditorial de Monsieur l’abbé Bouchacourt, Supérieur du District d’Amérique du Sud « Il est temps de parler » dans lequel je suis personnellement attaqué.

Deux points de cet éditorial m’ont paru particulièrement importants. Au milieu de la confusion déjà engendrée par les déclarations et décisions des actuelles autorités de la Fraternité St Pie X, ces propos ne peuvent qu’abuser un peu plus prêtres et fidèles. Aussi est-ce à ces deux points que je me contenterai de répondre.

En premier lieu, l’Abbé Bouchacourt, pour me discréditer auprès des fidèles, utilise un argument d’une enfantine simplicité :

« Il n’hésite pas même à critiquer Mgr Lefebvre! »

Si je demande à l’Abbé Bouchacourt, ou à vous-même, de me dire où et quand j’ai critiqué Mgr Lefebvre, vous ne le ferez pas parce que vous êtes dans l’impossibilité de le faire

Voici ce que l’on peut lire dans ma lettre explicative de démission au sujet de Mgr Lefebvre :

« En juin 1988, par l’intermédiaire de L’Osservatore Romano, j’ai eu connaissance du Protocole d’accord signé le 5 mai. Ma première réaction a été de dire : Rome ment ! Et Dieu m’est témoin que je n’aurais pas suivi Monseigneur Lefebvre, s’il avait continué avec ce Protocole, dont le contenu complet est bien celui qui a été publié par le journal du Vatican et que, cependant, bien des prêtres de la Fraternité et l’ensemble des fidèles ne connaissent pas. Mais en juin, les consécrations étaient déjà décidées pour le 30, et j’ai considéré que le triste document était véritablement relégué dans les oubliettes. Pour comprendre ce dont il s’agit, on peut se reporter à la partie finale de l’Annexe X – lettre de l’Abbé Ceriani à Mgr Fellay du 29 mai 2009.

Je regrette beaucoup de ne pas avoir demandé à l’époque à Monseigneur Lefebvre une rétractation claire et nette de la signature de ce document qui, de nos jours encore, est sujet à discussions au sein de la Fraternité et constitue une arme redoutable entre les mains de la Rome conciliaire. »

Voici la partie du protocole qui a été cachée aux fidèles (voir point 6.2) et qui n’a pas été publiée dans le Fideliter de l’époque :

« 6. PROBLEMES PARTICULIERS (à résoudre par décret ou déclaration).

6.1. Levée de la « suspensio a divinis » de Mgr Lefebvre et dispense des irrégularités encourues du fait des ordinations.

6.2. « Sanatio in radice », au moins « ad cautelam », des mariages déjà célébrés par des prêtres de la Fraternité sans la délégation requise.

Il ne s’agit pas, bien entendu, d’ajouter foi à la validité de la suspense a divinis de Mgr Lefebvre ; et bien sûr les mariages célébrés dans la Fraternité St Pie X sont, quant à eux, bien valides, comme cela a déjà été démontré ; mais on voit là jusqu’où peuvent conduire des conversations avec la Rome antichrist et moderniste.

Ainsi, Monsieur l’abbé, la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X a caché aux fidèles le texte complet signé par Monseigneur Marcel Lefebvre et elle a adultéré l’original. Et la majorité des prêtres l’ignore ou l’a oublié. Vous-même l’avez appris de ma bouche le 30 décembre 2008 !

Par conséquent, on peut, dans la Fraternité, dissimuler une partie d’un texte officiel signé par Monseigneur Marcel Lefebvre, on peut adultérer son original !

Ceci est très grave…

Mais on ne peut pas dire : « je n’aurais pas suivi Monseigneur Lefebvre, s’il avait continué avec ce Protocole » !…

Si mes propos constituent une critique, que faut-il penser, alors, de ceux qui ont caché ce point 6.2 du Protocole, qui en ont adultéré l’original ? …

Cette dissimulation constitue bel et bien une critique à l’égard du Fondateur parce que cacher ce qu’il a signé signifie que l’on en a honte…

Ainsi, ceux qui disent ne pas critiquer Monseigneur Marcel Lefebvre, mais qui acceptent l’adultération du texte qu’il a signé, ceux qui ont dissimulé ce fait et continuent à le cacher (ce qui est beaucoup plus grave), ceux-là mêmes prouvent qu’ils ont honte d’assumer la gravité du Protocole du 5 mai 1988.

Oui, Monsieur l’abbé de Cacqueray, il est temps pour vous de parler… Reconnaissez enfin jusqu’où ont conduit des conversations avec la Rome antichrist et moderniste, il y a 20 ans. Reconnaissez-le avant que les actuelles conversations avec cette Rome antichrist et moderniste n’aboutissent à l’irrémédiable…

De grâce, en tant que responsable du district de France : veuillez parler ! Rompez enfin le silence !

Le second point que je souhaite traiter est annoncé par Monsieur l’abbé Bouchacourt de cette manière : « il m’a semblé qu’il était temps de parler, ou plutôt de laisser la parole à notre fondateur, Monseigneur Lefebvre ».

Et il transcrit une lettre de Mgr Lefebvre de juillet 1989 à Mgr de Galarreta et aux prêtres, séminaristes et fidèles du district d’Amérique de Sud.

Je laisse aux fidèles de Grenoble, de Dijon, de Besançon, de Martinique et de Guadeloupe, qui m’ont connu, le soin de juger par eux-mêmes si l’application de la deuxième partie de cette lettre peut ou non se faire à ma personne. Il ne m’appartient pas de prendre ma propre défense sur ce point.

Je me contenterai, et c’est déjà beaucoup, hélas ! de souligner l’aveuglement des autorités de la Fraternité (à commencer par M. l’abbé Bouchacourt et vous-même qui publiez son éditorial), lesquelles ne comprennent même pas que ce qu’a écrit Mgr Lefebvre en 1989 dans la première partie de sa lettre (« la première tentation ») condamne avant l’heure leur dérive actuelle.

En effet, nous pouvons lire :

« La première tentation consiste à maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels.

Évidemment, il est plus normal et agréable d’être en harmonie avec les autorités que d’être en conflit avec elles, surtout quand ces difficultés peuvent aboutir à des sanctions.

La Fraternité sera alors accusée d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape et des évêques, de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels et, en définitive, de présenter une tendance au sectarisme, qui la conduira un jour au schisme.

Une fois mentionné le mot schisme, on s’en servira comme d’un épouvantail pour faire peur aux séminaristes et à leur famille, les conduisant à abandonner la Fraternité, d’autant plus facilement que les prêtres, les évêques et Rome elle-même prétendent offrir des garanties en faveur d’une certaine Tradition.

Nous pourrions établir une longue liste de ceux qui nous ont abandonnés pour ces raisons.

Il était clair que les consécrations épiscopales et l’excommunication seraient considérées comme des motifs plus que suffisants pour quitter la Fraternité, surtout au regard des garanties offertes par la Rome conciliaire en faveur de la tradition liturgique.

Malgré que les mensonges de la Rome conciliaire se soient de nombreuses fois vérifiés dans les faits, il n’est jamais inutile d’essayer, puisqu’il s’en trouvera toujours certains pour mordre à l’hameçon.

Mais les erreurs du Concile Vatican II et son esprit sont, en permanence et publiquement, confirmés par les faits et les affirmations. Rien ne change au niveau des principes libéraux et modernistes. L’apostasie se répand, la foi catholique continue à disparaître.

La plupart de nos prêtres, séminaristes et fidèles ne s’illusionnent pas et sont convaincus qu’il est impossible d’avoir confiance dans les autorités de l’Église conciliaire, tant qu’elles professent de telles erreurs. »

Ainsi, voilà les actuelles autorités de la Fraternité St Pie X condamnées avant l’heure par leur propre fondateur ! ! !

Monsieur l’abbé, Il est temps de parlerIl est encore temps de parler avant que les conversations présentes avec la Rome antichrist et moderniste n’aboutissent à l’irrémédiable…

.1) A la suite de votre fondateur, il faut dire, aujourd’hui, comme en 1989, que c’est une tentation de vouloir maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels.

Par conséquent, vous devez dénoncer les prêtres (ou les évêques…) tentés, aujourd’hui, de maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels…

.2) Monseigneur Bernard Fellay a déclaré vouloir « garder 95% du Concile » (DICI No 8.) et il a précisé sa pensée dans la Lettre aux amis et Bienfaiteurs No 60 : « Lorsque nous disons refuser le Concile, nous n’entendons pas par là rejeter totalement la lettre de tous les documents conciliaires, qui pour la plus grande partie contiennent des simples répétitions de ce qui a déjà été dit dans le passé. Mais nous attaquons un nouveau langage, introduit au nom de la pastoralité du Concile. »

Vous devez dénoncer que, depuis 2001, au moins, on ne peut pas dire que Mgr Bernard Fellay puisse être accusé d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II !

.3) Vous devez dénoncer que, depuis avril 2005, depuis l’élection de Benoît XVI, on ne peut plus accuser les documents officiels de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape ! Il n’ y en a pas un seul !

.4) Il n’y a presque plus de prêtres dans le District de France qui puissent être accusés d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape… Vous le savez très bien… Et sans aucun doute y êtes-vous pour quelque chose…

.5) Entre-temps, les erreurs du Concile Vatican II et son esprit sont, en permanence et publiquement, confirmés par les faits et les affirmationsde Benoît XVI ! Et les autorités de la Fraternité se taisent…

.6) Rien ne change au niveau des principes libéraux et modernistesde Benoît XVI ! Et les autorités de la Fraternité se taisent…

.7) Et même : l’apostasie se répand, la foi catholique continue à disparaître grâce à l’action nocive deBenoît XVI ! Et les rares prêtres qui osent encore le dénoncer sont marginalisés et réduits au silence, ou encore obligés de quitter la Fraternité, quand ils n’en sont pas tout simplement expulsés…

.8) Une fois accepté le Motu proprio, sans avoir condamné ni rejeté la distinction entre forme ordinaire et forme extraordinaire d’un même rite, exprimant toutes les deux la même foi, la Fraternité ne peut plus être accusée de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels !

On ne peut pas, en effet, prétendre être attaché avec une rigidité excessive aux rites traditionnels quand on n’a pas condamné la distinction entre forme ordinaire et forme extraordinaire d’un même rite exprimant toutes les deux la même foi !

Vous savez très bien que les Supérieurs de la Fraternité, particulièrement Mgr Bernard Fellay, étaient au courant de cette distinction abominable depuis longtemps. Voici les références : DICI N° 94, mai 2004 ; Cor Unum N° 85, octobre 2006 ; DICI, 10 mars 2007 : Homélie de Mgr Bernard Fellay pour les 30 ans de la restitution de l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet ; Benoît XVI et les traditionalistes, page 201 ; Intervention du cardinal Castrillon Hoyos lors de la Ve Assemblée des évêques d’Amérique latine, le 18 mai 2007 ; Nouvelles de Chrétienté Nº 106, juillet – août 2007.

.9) Quant au décret du 21 janvier 2009, s’il faut en croire Mgr Bernard Fellay, il contiendrait des mensonges… Alors, bien que les mensonges de la Rome conciliaire aient été, de nombreuses fois, vérifiés dans les faits, les Romains ont bien raison de continuer… puisqu’il s’en trouvera toujours pour mordre à l’hameçon…

.10) En 1989, Monseigneur Marcel Lefebvre disait que la plupart des prêtres, séminaristes et fidèles de la Fraternité ne se faisaient pas d’illusions et étaient convaincus qu’il est impossible d’avoir confiance dans les autorités de l’Église conciliaire, tant qu’elles professent de telles erreurs.

En 2009, par contre, après les deux préalables, après les mensonges de la Rome conciliaire… et d’ ailleurs…, la plupart des prêtres, séminaristes et fidèles de la Fraternité s’illusionnent et sont convaincus qu’il est possible d’avoir confiance dans les autorités de l’Église conciliaire, bien qu’elles professent toujours de telles erreurs

Monsieur l’abbé de Cacqueray, ne l’oubliez pas : il est temps de parlerIl est encore temps de parler avant que les actuelles conversations avec la Rome antichrist et moderniste n’aboutissent à l’irrémédiable…

Il est encore temps, mais il est désormais plus que temps…

Abbé Juan Carlos Ceriani

Documents à Télécharger :

  1. La Lettre Ouverte que l’Abbé Ceriani vient d’adresser à l’Abbé de Cacqueray
  2. L’Éditorial de « Iesus Christus » n° 124, paru sur La Porte Latine en octobre 2009
  3. La réponse de Mgr Morello à l’Éditorial provocateur de l’abbé Bouchacourt (parue sur Christiandad)

Written by Cave Ne Cadas

novembre 26th, 2009 at 12:32 am

Démission de l’abbé Juan Carlos Ceriani de la FSSPX

without comments

Monseigneur Bernard Fellay, en plus d’être un âne ! , est un autoritaire qui ne supporte pas la contradiction ! et encore moins que l’on conteste son « abus d’autorité »…

Comme le démontre, d’une manière importante et motivée le Père Juan Carlos Ceriani aujourd’hui :

1988 : « OPÉRATION-SURVIE DE LA TRADITION »

2004-2009 : INFRUCTUEUSE OPPOSITION A L’ « OPÉRATION-SUICIDE »

LES RAISONS DE LA DÉMISSION DU PÈRE JUAN CARLOS CERIANI

Chers lecteurs,

Abbé Juan Carlos Ceriani

Abbé Juan Carlos Ceriani

Soyez remerciés d’avoir commencé à lire cette lettre, mais afin que vous ne soyez pas découragés par sa longueur (44 pages !), je désire d’abord vous en expliquer le contenu.

La lettre elle-même n’est composée que des dix premières pages dans une présentation suffisamment aérée pour en faciliter la lecture.

De la page 11 à la fin vous trouverez dix Annexes qui viennent corroborer ma démonstration afin qu’il ne soit pas dit que j’affirme sans prouver. La lecture desdites Annexes n’est pas absolument nécessaire, mais la plupart d’entre elles constituent cependant un véritable matériel d’étude et de réflexion.

Vous pouvez éventuellement ne lire que l’Annexe XI, page 43, qui est ma lettre de démission et qui résume mes arguments. J’ajouterai même que les points 7), 15), 16), 17) et 18) de cette lettre contiennent à eux seuls l’essentiel du problème.

Si toutefois, pour comprendre l’ensemble de ma résolution, vous voulez bien m’accompagner patiemment au fil des pages, alors commençons !

À Buenos Aires, Argentine, j’ai appartenu pendant quatorze années, jusqu’à ma rentrée au Séminaire de Paraná, à ce qu’on peut appeler une «  paroisse réactionnaire », paroisse dans laquelle j’ai été formé par les livres et les conférences des Pères Leonardo Castellani, Julio Meinvielle, David Núñez, et des Professeurs Jordán Bruno Genta et Carlos Sacheri, entre autres.

Je remercie la Providence divine de ce que, en 1965 alors que je n’avais que onze ans, est arrivé dans cette paroisse le Père Carlos Morani qui, jusqu’à son décès prématuré en juin 1970, a été le guide et le soutien du Centre d’Études d’Orthodoxie Catholique, source de ma formation intellectuelle.

En 1976, après une année de lutte intense contre le nouveau Curé, nommé en 1975 pour détruire matériellement et spirituellement notre paroisse, est arrivé pour moi le moment de rentrer au Séminaire. Il était parfaitement clair que je ne pouvais ni ne devais le faire dans le séminaire du diocèse de Buenos Aires. Comme tant d’autres jeunes au cours des années soixante-dix, je me suis orienté vers le séminaire du diocèse de Paraná, où j’ai eu l’occasion de connaître par les journaux la suspense a divinis de Monseigneur Marcel Lefebvre, ses motifs et ses conséquences, ainsi que les convictions et l’enseignement de l’illustre prélat. Jusqu’à ce moment la question du Novus Ordo Missæ ne s’était pas posée pour moi.

Je suis resté là trois années vivant dans une atmosphère de plus en plus étouffante, me demandant sans cesse « quelle Messe vais-je dire une fois ordonné ? », « Vais-je devoir accepter cette doctrine conciliaire qui pénètre jusque dans la philosophie, la théologie, le catéchisme, la piété, la liturgie, le droit canon ? ». Ceux qui me connaissent comprendront que tout cela a été matière à moult discussions avec certains professeurs et confrères.

Il était clair que je ne pouvais continuer ainsi. Janvier et février 1979 ont été pour moi des mois de réflexion et de prière pour en arriver à comprendre que je devais abandonner l’Église Conciliaire et m’associer au combat de Monseigneur Lefebvre pour l’Église Catholique et sa Tradition contre la Nouvelle Église ; que je devais adhérer à la Rome Éternelle et rejeter la Rome néo-protestante et néo-moderniste. Tout comme trois années auparavant, cette nouvelle décision m’a valu une nouvelle rupture : rupture avec l’atmosphère ecclésiale et avec mes amis.

Pendant mon Séminaire et mes cinq premières années de sacerdoce à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, bien que des situations doctrinales complexes se soient présentées (comme par exemple l’Indult d’octobre 1984), la présence de Monseigneur Marcel Lefebvre, ses interventions ainsi que la distance et le manque d’information depuis mon poste en Argentine, m’ont préservé de l’inquiétude.

La première alerte sérieuse a été l’atmosphère troublante dans laquelle nous avons dû vivre de novembre 1987 à mai 1988. Après l’annonce en juin 1987 de prochaines consécrations épiscopales, nous ne savions pas comment allaient se terminer ces fameux pourparlers romains.

En juin 1988, par l’intermédiaire de L’Osservatore romano, j’ai eu connaissance du Protocole d’accord signé le 5 mai. Ma première réaction a été de dire : Rome ment ! Et Dieu m’est témoin que je n’aurais pas suivi Monseigneur Lefebvre s’il avait continué avec ce Protocole, dont le contenu complet est bien celui qui a été publié par le journal du Vatican et que, cependant, bien des prêtres de la Fraternité et l’ensemble des fidèles ne connaissent pas. Mais en juin, les consécrations étaient déjà décidées pour le 30, et j’ai considéré que le triste document était véritablement relégué aux oubliettes. Pour comprendre ce dont il s’agit, on peut se reporter à l’Annexe X – lettre de l’Abbé Ceriani à Mgr Fellay du 29 mai 2009, page 38.

Je regrette beaucoup de ne pas avoir demandé à l’époque à Monseigneur Lefebvre une rétractation claire et nette de la signature de ce document qui, de nos jours encore, est sujet à discussions au sein de la Fraternité et constitue une arme redoutable entre les mains de la Rome conciliaire.

Pendant 12 années environ, grâce à la situation obtenue par les consécrations épiscopales de 1988, nous avons vécu tranquillement le développement de toutes les Institutions de la Grande Œuvre de la Tradition Catholique, laquelle n’est pas un mouvement de plus dans l’Église Officielle comme le prétend Benoît XVI (et comme semble l’avoir accepté Monseigneur Fellay, puisqu’on lit dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs Nº 74 : « Nous avions demandé cela, dès l’an 2001, comme signe de bienveillance de la part du Vatican envers le mouvement traditionnel (…) On craint un rapprochement entre la tête de l’Église et notre mouvement. »).

Puis, à partir de l’an 2000 il a été à nouveau question de reprendre contact avec la Rome occupée par le modernisme ; et en 2001 sont apparus les fameux préalables. Dieu et quelques membres de la Fraternité sont témoins que, dès le début, la chose m’a paru fort équivoque ; mais à ce moment là, mes craintes n’ont pas dépassé le stade de simples commentaires en privé.

Ce n’est qu’en juillet 2004 que j’ai décidé d’intervenir auprès de mes Supérieurs. Comme on peut le constater dans mon Appel (voir Annexe I, page 11), dès que Monseigneur Bernard Fellay a annoncé en juin 2004 qu’il avait demandé à Rome « ‘officiellement’ le retrait du Décret de Déclaration des excommunications » j’ai écrit la même lettre à sept de mes Supérieurs (les quatre évêques, le Premier Assistant, l’Économe Général et le Secrétaire Général) pour leur faire remarquer que cette demande impliquait la reconnaissance des excommunications et que, tôt ou tard, nous allions finir par accepter l’inacceptable, c’est-à-dire la levée desdites excommunications.

Monseigneur Fellay et Monseigneur Tissier de Mallerais se sont contentés de me répondre qu’il s’agissait seulement d’une « imprécision de langage ».

Trois lettres importantes à ces Évêques, ainsi qu’un travail canonique sur la question (voir résumé dans l’Annexe II, page 14), n’ont pas reçu de réponse. Comment comprendre que l’on veuille discuter doctrinalement avec la Rome Conciliaire quand on n’accorde même pas une réponse à un membre de la Fraternité ?

Concernant l’autre préalable, la demande de la « libération de la Messe de toujours », « la possibilité de célébrer la messe tridentine », je ne suis pas intervenu jusqu’à la publication du Motu proprio du 7 juillet 2007.

Pourquoi ? Parce que l’argument d’autorité basé sur Monseigneur Lefebvre était trop fort pour essayer, par un argument de raison, de m’opposer à la demande d’une égalité liturgique du rite catholique avec le rite bâtard. Monseigneur Lefebvre avait en effet, à plusieurs reprises, fait la même demande, pensant que cette situation ne serait que temporaire, la messe de toujours devant rapidement évincer le rite de Paul VI.

J’ajoute, cependant, que je n’ai pas fait chanter le Te Deum à mes fidèles de la Guadeloupe et que j’ai prêché à deux reprises, en Guadeloupe et en Martinique, pour expliquer aux fidèles la nocivité de ce document.

Bien qu’ayant effectué plusieurs travaux depuis la publication du Motu proprio pour démontrer sa nocivité et son opposition à l’œuvre de la restauration de la Sainte Messe, je n’ai pu en publier qu’un seul sur La Porte Latine (voir « Motu proprio – réactions notables »), et ceci après avoir dû surmonter de nombreuses difficultés pour vaincre les réticences de mon Supérieur de District. La conclusion de cet article dit :

« a) De par sa cause matérielle ce Motu proprio manifeste que la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante continue de s’éloigner de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXème session du Concile de Trente.

b) De par son intention ce Motu proprio est simple comme la colombe et prudent comme le serpent ; mais, il faut le dire, sa simplicité benoîte est une astuce de plus du serpent, capable d’induire en erreur les élus mêmes.

Cependant, rassurez-vous, chers fidèles, sa tête sera écrasée par l’Immaculée… »

Je n’ai pas pris la peine de demander la publication des autres études parce que je savais qu’elles ne seraient pas acceptées, étant donné qu’elles ne correspondent pas à l’interprétation de ce document par le Supérieur Général (voir les résumés dans l’Annexe III, page 15).

Je demande pardon à l’Église, à l’Œuvre de la Tradition, à la Fraternité et à tous les fidèles de ne pas avoir réagi avant. Pardon pour mon mauvais exemple !

Le 30 décembre 2008 j’ai parlé personnellement à mon Supérieur de District à propos du second préalable (le « retrait du décret de déclaration des excommunications ») et à propos d’un éditorial qu’il pensait publier le 1er janvier. Je lui ai remis en mains propres le travail de l’Annexe II, page 14.

Une fois publié son éditorial « D’un préalable l’autre », je lui ai envoyé une lettre le 6 janvier 2009, puis une autre le 20 janvier, sans obtenir de réponse. (Voir à ce sujet l’Annexe IV, page 18).

Après la publication du Décret du 21 janvier, contrairement à ce qui est arrivé dans presque tous les Prieurés, la lettre du Supérieur Général n’a pas été lue aux fidèles dans nos chapelles des Antilles, parce qu’elle contenait des imprécisions, des contradictions et une ambiguïté grave à propos de l’acceptation du Concile Vatican II (ceci a été reconnu et le texte a été modifié, mais pas le reste). Nous n’avons pas chanté non plus le Magnificat. La « levée des excommunications » ne nous mettait pas le cœur à la fête…

Par l’intermédiaire de mon Prieur, qui a assisté le lundi 26 janvier à une réunion de Prieurs convoqués à Paris par Monseigneur Fellay, j’ai recouru de vive voix à mes Supérieurs et j’ai demandé la révision de l’acceptation du Décret du Vatican dans un délai d’une semaine sans, toutefois, que cela constitue un ultimatum.

Pendant cette réunion, Monseigneur Fellay a déclaré que dans sa lettre du 15 décembre 2008, il n’avait pas demandé la levée des excommunications, mais le retrait du décret de déclaration des excommunications ; mais qu’il ne demanderait pas à Rome une rétractation.

J’ai eu une longue conversation téléphonique avec mon Supérieur de District le jeudi 29 janvier, au cours de laquelle je lui ai dit entre autres choses que, s’il est certain que le Décret du Vatican est faux, il faut le dénoncer comme tel et le rejeter.

Il m’a demandé un mois pour voir comment allaient évoluer les choses ; et il a ajouté qu’il allait faire son possible pour changer la situation. Compte tenu de l’urgence et de la gravité de ladite situation, je lui ai répondu qu’un mois me paraissait trop long et j’ai donc maintenu le délai d’une semaine.

Mais comme il allait faire son possible pour changer la situation, il m’était permis de croire qu’il avait bien compris le problème ; je lui ai donc demandé de supprimer du site officiel du District de France, La Porte Latine, trois informations qui ne correspondent pas à la réalité :

a) « Le dossier complet du retrait du décret des excommunications de 1988 ». En donnant à comprendre aux lecteurs que Rome a accordé le «  retrait du décret des excommunications » et non la « levée des excommunications ».

b) Deux vidéos dans lesquelles on parle de la « Réhabilitation de Mgr Lefebvre ». Et par conséquent les lecteurs interprètent que Rome a réhabilité la personne de Monseigneur Lefebvre.

c) Dans une de ces vidéos apparaît une phrase prétendument extraite du Décret dans laquelle on peut lire :

« Je déclare privée d’effets juridiques la censure d’excommunication latae sententiae ».

Quand en réalité le texte original dit : « je remets aux Évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta la censure d’excommunication latae sententiae déclarée par cette Congrégation le 1er juillet 1988, ainsi que je déclare privé d’effets juridiques, à partir de la date d’aujourd’hui, le Décret publié à cette époque. »

La différence est grande. Que prétend-on nous faire croire ? Pensant me rassurer, le Supérieur du District m’a dit que le texte de la vidéo avait été préparé avant de connaître le texte du Décret… Il y aurait donc eu plusieurs textes ? Y a-t-il eu échange entre Rome et la Fraternité ? Est-on arrivé à un consensus ? En effet, les mots sont presque identiques, mais pas leur disposition dans le texte…

Samedi 31 janvier, malheureusement, rien n’avait changé sur La Porte Latine ; bien au contraire, on publiait deux interviews de Monseigneur Fellay qui contribuaient à augmenter la confusion.

Dans celle de l’hebdomadaire Monde et Vie, Olivier Figueras demande « Vous attendiez-vous, Monseigneur, à cette levée de l’excommunication vous concernant ? » Et Mgr Fellay répond : « Je m’y attendais depuis 2005, depuis la première lettre de demande de levée de l’excommunication que j’avais adressée à la demande de Rome même. Parce qu’il est clair que Rome ne demandait pas cette lettre pour refuser de lever l’excommunication. »

J’ai commencé alors à envoyer mon Appel aux quatre Évêques et aux Supérieurs majeurs de la Fraternité avec l’espoir que, comme je les en supplie à la fin du texte, ils allaient reconsidérer devant Dieu la situation actuelle et que, à l’exemple de Monseigneur Lefebvre au moment du Protocole, ils reviendraient sur leurs pas.

À ce moment-là sont arrivés, à une heure d’intervalle, deux messages :

— appel du Secrétaire Général disant que je devais arrêter mon envoi parce qu’une heure plus tard devait sortir un Communiqué officiel de Monseigneur Fellay clarifiant les choses.

— un message électronique du Supérieur du District disant que dans la semaine suivante sortirait ce Communiqué, mais que la Maison Générale n’avait pas accepté que soient corrigées les inexactitudes qui figuraient sur La Porte Latine. Elles s’y trouvent d’ailleurs encore aujourd’hui !…

N’ayant pas reçu le Communiqué officiel, j’ai complété l’envoi aux Supérieurs majeurs et j’ai renoncé à étendre cet envoi à certains prêtres et fidèles comme je l’avais un moment envisagé.

Lundi 2 février m’est arrivé ce Communiqué officiel, confidentiel, réservé seulement aux prêtres, dans lequel on confirme la décision d’accepter tel quel et sans le censurer le Décret du Vatican.

Pour expliquer pourquoi on n’exigeait pas de Rome une rétractation, Monseigneur Fellay se demande si, vu les circonstances et la situation de l’Église, nous pouvions obtenir beaucoup plus. Et il dit ensuite que « Rome ne perd jamais la face », et qu’il serait illusoire pour le moment, voire dangereux, d’exiger du pouvoir pontifical une sorte de désaveu ou de rétractation. Enfin il conclut qu’il s’agit pour nous de sauver le principe d’autorité.

Qu’y a-t-il eu de changé dans la situation de l’Église entre le 15 décembre 2008 et le 21 janvier 2009 ? De plus, « Rome ne perd jamais la face » ? C’est faux ! Tant à Mgr Fellay qu’à Mgr Tissier de Mallerais j’ai fait parvenir des références historiques sur ce point (voir Annexe V, page 19).

La situation devenant de plus en plus ambiguë, je ne pouvais garder plus longtemps le silence : il était de mon devoir de rendre public mon appel. C’est ce que j’ai fait le mardi 3 février.

Si l’on revient en arrière, on se rend compte en effet que depuis vingt ans, la Fraternité est passée par différentes étapes sans que rien, en apparence, ne justifie ce glissement progressif :

  • ´ Satisfaction d’être déclarée excommuniée par « ce système qui se qualifie lui-même d’Église conciliaire, contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste », qui par le fait même s’auto excommunie (Lettre Ouverte des Supérieurs, juillet 1988. Voir Annexe I, et Fideliter n° 64, juillet-août 1988).
  • ´ Puis déclarations pour essayer de démontrer que l’excommunication n’est pas valide, sans insister sur le fait que l’excommuniée est la Rome moderniste.
  • ´ En septembre-novembre 2005, satisfaction, joie et utilisation des déclarations du Cardinal Castrillón Hoyos : « Ils sont à l’intérieur de l’Église. Il y a seulement ce fait qu’il manque une pleine, une plus parfaite – comme cela a été dit durant la rencontre avec Monseigneur Fellay – une plus pleine communion, parce que la communion existe ».
  • ´ Puis déclarations réitérées pour souligner que la déclaration de l’excommunication par Rome constitue un obstacle pour l’apostolat, et que, par conséquent, il faut demander le retrait de cette déclaration.
  • ´ Enfin, acceptation, satisfaction, joie et remerciements pour ce décret qui lève l’excommunication et remet la censure.

Mon appel ayant été rendu public le 3 février, j’ai été invité le lundi 9 février par le Supérieur du District à prendre part à une réunion de prêtres au Séminaire de Flavigny, France, afin d’exposer ma position et de profiter de ce voyage pour aborder en privé ces questions avec Monseigneur Fellay et lui-même.

Mais les choses étaient bien différentes quand je suis arrivé à Flavigny le lundi 16 février ! Comme cela était à prévoir, on m’a imposé silence et j’ai reçu une Première Admonition Canonique en vue de mon expulsion, si je persistais à faire appel publiquement.

Ainsi donc, alors que la situation vis-à-vis de Rome est de plus en plus ambiguë, supplier publiquement les quatre Évêques de la Fraternité de reconsidérer devant Dieu la situation actuelle et, à l’exemple de Monseigneur Lefebvre, de revenir sur leurs pas, leur demander instamment de confirmer à nouveau prêtres et fidèles dans le bon combat pour la Rome Éternelle contre l’Église conciliaire, cela est considéré comme un délit par les actuelles autorités de la Fraternité St Pie X !

À l’admonition canonique j’ai répondu, par lettre du 24 février, que :

J’affirme que je suis intervenu publiquement parce que la confusion des termes qui existe, la situation d’humiliation de « l’opération survie de l’Œuvre de la Tradition » et l’attaque contre son existence même m’ont mis dans un véritable « état de nécessité ».

Je témoigne que j’ai agi de « bonne foi », avec « bonne volonté » et avec « rectitude de conscience », étant donné que depuis 2004 j’avais essayé, en privé, d’éviter d’arriver à la situation actuelle, mais sans résultat.

Le mardi 17 février à Flavigny, j’avais d’ailleurs encore remis à Monseigneur Fellay et au Supérieur du District, en mains propres, un travail dans lequel je développais les quatre points suivants :

1) Les deux préalables n’ont pas atteint leur but. Ils se sont montrés inefficaces.

2) On n’a pas reçu ce qu’on a demandé.

3) Ce que l’on dit avoir obtenu ne correspond pas à la réalité.

4) La publication des deux documents romains a eu pour conséquence un mal plus grand encore. Les actes législatifs romains ont humilié la Sainte Messe et l’Opération survie de l’Œuvre de la Tradition. (Voir Annexe VI, page 21).

Ici j’attire l’attention de mon lecteur sur le fait que la réunion de ces quatre points constitue une utilisation indue de la Médiation de la Très Sainte Vierge Marie et un outrage envers la Mère de Dieu.

De plus, se jeter volontairement dans cette « opération-suicide » implique tenter Dieu qui a déjà sauvé l’Œuvre de la Tradition en 1988… « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu ».

Enfin, toujours dans ma réponse du 24 février, j’ai demandé que dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs nº 74 soit enfin clarifiée la situation, tant en ce qui concerne les fidèles qu’en ce qui concerne Rome :

1) En ce qui concerne nos fidèles :

Que la FSSPX reconnaisse les ambiguïtés publiées et les clarifie.

2) En ce qui concerne la Rome antichrist et moderniste :

A) Rester dans la position actuelle, sans chercher de nouveaux contacts.

B) Si la Rome antichrist et moderniste tente d’avoir avec nous de nouveaux contacts, spécialement des discussions théologiques, exiger comme préalables à toute discussion et non comme matière de discussion :

a) La suppression de la distinction entre « forme ordinaire et forme extraordinaire » d’un même rite.

b) La réhabilitation sans ambiguïtés ni conditions de Mgr Lefebvre et de Mgr de Castro Mayer.

c) La déclaration formelle que la FSSPX n’a pas demandé « la levée des excommunications », comme le dit le Décret du 21 janvier 2009.

En attendant, mon séjour à Flavigny des 16 et 17 février me réservait d’autres surprises !

Le premier sursaut s’est produit quand Monseigneur Fellay au cours d’une conférence a déclaré tout simplement : « J’en ai marre de discuter sur les mots ».

Quelques jours plus tard, dans ma lettre déjà citée du 24 février, je n’ai pas manqué d’évoquer cet ennui du Supérieur Général :

« Je constate que la confusion n’a été créée ni par Rome, ni par les prêtres de la Fraternité, ni par les fidèles, mais par le Supérieur Général et les Supérieurs de Districts.

En effet, Rome a toujours utilisé le même langage, erroné, mais clair et précis.

La Fraternité, par contre, tout au long des huit dernières années est tombée dans l’équivocité dans les termes, qui a engendré une grande confusion dans l’esprit des prêtres et des fidèles.

La conséquence de cette équivocité dans les termes et de cette confusion dans les esprits est l’ambiguïté et l’imprécision dans les communiqués officiels et les articles parus dans la presse ».

(Voir Annexe VII, page 23).

La seconde surprise de Flavigny m’est venue encore par Monseigneur Fellay quand il a déclaré que « Quelques-uns pour faciliter les choses font une identification entre l’Église Officielle et l’Église Moderniste. Mais c’est une erreur, parce que nous parlons d’une réalité concrète ».

Quand les prêtres ont été invités à poser des questions, je me suis contenté, pour répondre à cette déclaration, de me référer à une conférence et à une interview de Monseigneur Lefebvre, dont j’ai lu quelques passages, tout simplement.

De plus, dans ma lettre du 24 février, j’ai demandé si cette « réalité concrète » est « l’église visible » de Dom Gérard. Et j’ai ajouté que je ne voudrais pas assister à une nouvelle confusion sur les mots qui conduirait de nouveau notre Supérieur Général à « en avoir marre » ; parce que, en effet : Rome a toujours utilisé un langage clair et précis. Monseigneur Marcel Lefebvre et les autorités de la Fraternité ont également toujours utilisé un langage clair et précis. Aujourd’hui, par contre, le Supérieur Général, Monseigneur Bernard Fellay, exprime une idée insolite et étonnante, inconnue dans le langage de notre Fondateur. Il doit utiliser des formules claires et précises pour éviter une nouvelle confusion, cette fois à propos de l’identification entre “église officielle” et “église moderniste” ou “église conciliaire”. Il ne peut pas changer la nature de notre combat ; s’il ne veut pas accomplir cette mission, il doit y renoncer. (Voir Annexe VIII, page 27).

Comme je n’ai même pas obtenu accusé de réception de cette lettre, j’en ai envoyé une autre le 10 mars. Or, le 9 mars, le Supérieur de District m’a écrit, disant répondre à mes lettres du 24 février et du 10 mars (sic). En réalité, il répondait seulement à ma décharge sur l’Admonition Canonique contenue dans ma lettre du 24 février. En substance, il me dit :

« La Fraternité n’a pas abdiqué de sa volonté de combattre les grandes erreurs et hérésies véhiculées par la Rome conciliaire. En conséquence de quoi, les approximations ou contradictions que vous déplorez restent cependant accidentelles. Elles ne justifiaient donc pas une réaction publique comme celle que vous avez eue. Seule une capitulation avérée de la Fraternité dans le combat de la foi aurait pu légitimer cette protestation publique ».

Le 17 mars je répondis à cette lettre en posant le problème dans sa réalité concrète :

  • ´ Est-il accidentel que le rite romain de la Sainte Messe (qui n’avait jamais perdu son droit) ait perdu, de jure, sa condition de seule forme ordinaire et officielle ?
  • ´ Est-il accidentel que la Rome antichrist et moderniste, par le biais du Motu proprio, l’ait humilié en le reléguant au rang de « forme extraordinaire » et en l’unissant au « rite bâtard », qui serait la « forme ordinaire » de l’unique rite romain ?
  • ´ Ne pas avoir réagi devant semblable innovation, ne constitue-t-il pas déjà une capitulation avérée de la Fraternité dans le combat de la foi ?
  • ´ La Rome antichrist et moderniste, par le Décret du 21 janvier 2009, a humilié l’« opération survie » des sacres épiscopaux, la présentant non seulement comme illicite, mais aussi comme délictueuse et censurable. Est-ce accidentel de ne pas avoir exigé que soit lavé l’honneur des évêques consacrés, des deux évêques consécrateurs, de la Fraternité, de toute l’Œuvre de la Tradition, et surtout l’honneur de l’Église ? Est-ce accidentel de ne pas avoir réagi devant pareille diffamation, qui remet en cause la continuité de notre mission ?

Si cela ne constitue pas encore une capitulation avérée de la Fraternité dans le combat de la foi, cela y conduit sûrement.

Il semble bien que le Supérieur Général, pour faciliter les choses, ne veut plus faire l’identification entre l’Église officielle et l’Église moderniste. Est-ce accidentel ?

Non ! cela n’est pas accidentel à notre combat, il s’agit d’une véritable dénaturation du combat de l’Œuvre de la Tradition pour l’Église catholique contre l’Église conciliaire.

Le 21 avril j’ai reçu un courrier électronique du Supérieur du District, daté du 18 dont voici un extrait :

« Le combat de la Fraternité est de garder, transmettre, propager et confesser la Foi. De combattre, en conséquence, toutes les erreurs et les hérésies professées par « l’église conciliaire » qui l’affaiblissent et la corrompent. De maintenir sa protestation contre ces erreurs et ces hérésies, alors même que certaines concessions lui seraient faites, tant que les principes de la révolution conciliaire n’ont pas été désactivés. Enfin, dans les circonstances actuelles, et conformément à la déclaration du Chapitre Général de 2006 ainsi qu’à la stratégie sans cesse répétée par notre Supérieur Général, de ne pas accepter de conclure des accords canoniques avant d’avoir obtenu la certitude morale que Rome ait renoncé aux principes mortifères du Concile. Voilà ce qui fait l’essentiel de notre combat. Aucune des questions que vous posez ne touche à cela seul qui est essentiel. »

J’avoue que de semblables affirmations m’ont désorienté un peu plus. Selon le Supérieur du district, il serait accidentel :

  • ´ que le rite romain de la Sainte Messe ait perdu sa condition de seule forme ordinaire et officielle ;
  • ´ que la Rome antichrist et moderniste l’ait humilié en le reléguant au rang de « forme extraordinaire » et en l’unissant au « rite bâtard » ;
  • ´ que ne soit pas lavé l’honneur des évêques consacrés, des deux évêques consécrateurs, de la Fraternité, de toute l’Œuvre de la Tradition, et surtout l’honneur de l’Église ;
  • ´ qu’on ne fasse plus l’identification entre l’Église officielle et l’Église moderniste…

Tandis que je réfléchis à une réponse, arrive la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs Nº 74, qui confirme les ambiguïtés et les contrevérités déjà dénoncées, en même temps que l’intention de discuter avec la Rome antichrist et moderniste sans exiger d’elle des explications ni réfuter sa fausseté. Toute cette stratégie, pourtant bien claire en elle-même, est cachée derrière « l’écran de fumée » des 12.000.000 de chapelets. Cette Lettre a motivé les commentaires de l’Annexe IX page 33.

CEST A CE MOMENT QUE JE DÉCIDE DE QUITTER LA FRATERNITÉ

En effet, comme le dit le Père Leonardo Castellani : “Vivre « en protestant » ce n’est pas un idéal religieux. On proteste une fois contre un abus ; et ensuite on commence à vivre contre l’abus ou en-dehors de l’abus.

Après avoir essayé de « vivre contre l’abus » pendant ces derniers mois, présentant mes « protestations » de manière privée, j’en suis arrivé à la conclusion suivante :

– ou bien l’abus allait m’expulser (me mettre dehors), si je continuais à vivre contre lui,

– ou bien je devais prendre la décision de vivre en dehors de l’abus.

De même que j’avais eu à lutter dans la chère paroisse réactionnaire de mon adolescence ; de même que j’ai dû prendre la décision de choisir un séminaire en dehors du diocèse de Buenos Aires pour le quitter trois ans plus tard, aujourd’hui, après trente années, j’ai choisi d’abandonner la Fraternité Saint Pie X. J’assume la responsabilité de cette décision pour défendre résolument ma foi et mon sacerdoce, attaqués par la Rome antichrist et moderniste, inspiratrice et propagatrice de l’hérésie conciliaire.

Ma résolution de partir étant déjà prise, le 29 avril je répondis brièvement au courrier du Supérieur du District daté du 18 avril : Aucune de vos lettres n’a apporté de réponse claire et précise à mes questions. Mais rassurez-vous : vous pouvez être certain à présent que je ne reviendrai plus sur ces sujets ; je vois que c’est inutile…

Il restait encore une surprise à venir, et non des moindres. Le 7 mai j’ai reçu une lettre du Supérieur Général, Monseigneur Fellay, datée du 11 avril. Premier courrier après le 3 juin 2005 !

Il est triste de constater qu’il n’a pas eu d’autre but en m’écrivant que de manifester son agacement, brandir des menaces et proférer des insultes.

L’autorité invoquée, que je ne cesse pas de lui reconnaître, lui vient de Dieu, certainement, mais ne lui a pas été conférée pour insulter ses sujets. En agissant de la sorte, il démontre, une fois de plus, qu’il n’a pas d’autre argument que le volontarisme : « sic volo, sic iubeo, sit pro ratione voluntas ».

À ce stade des événements, ma réponse se contentera de donner une leçon à l’abus d’autorité. Mais il y aura encore une réponse, et de sa part, et de la mienne. Voir en l’Annexe X ces quatre lettres, page 35.

Je suis parfaitement conscient de l’immense responsabilité que je dois assumer ; à partir de maintenant je serai considéré comme « clericus vagus », sans aucune reconnaissance, ni de l’Église officielle (il y a 30 ans que j’ai renoncé à elle), ni de l’Œuvre de la Tradition qui adhère au nominalisme et au volontarisme des actuelles autorités de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, ce nominalisme et ce volontarisme les empêchant de continuer le bon combat pour l’Église Catholique contre l’Église Officielle, conquise par le Conciliarisme.

Ce motif, ajouté à l’outrage envers la Très Sainte Vierge Marie et à la tentation contre Dieu constitue la raison ultime de mon départ. Voir Annexe XI, page 43, points 7), 15), 16), 17) et18).

Si c’est nécessaire, je répète une fois de plus que je conteste et estime nuls et sans valeur, tant de droit que de fait :

— le Motu proprio Summorum pontificum, du 7 juillet 2007, qui prétend assimiler le Sacro-saint Rite Romain de la Sainte Messe au « rite bâtard montinien »,

— les prétendues excommunications de 1988, le Décret qui essaie de les déclarer et le Décret du 21 janvier 2009 qui tente de les lever, en laissant croire qu’elles étaient valables.

Ces contestations et leurs conséquences, je les considère comme une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles. Ceux-ci, en effet, ont le droit absolu de savoir que le prêtre auquel ils s’adressent n’est pas en communion avec une église falsifiée, évolutive, pentecôtiste et syncrétiste.

La divine Providence a voulu que Monseigneur Lefebvre, 21 jours avant sa mort, écrive ces paroles aussi consolantes que prophétiques ; c’est à elles je fais appel à présent :

« Le restaurateur de la chrétienté c’est le prêtre par l’offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l’enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes. C’est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la Foi ». (Préface du n°1 de la « Documentation sur la Révolution dans l’Église », Écône, le 4 mars 1991).

À Fort de France, le 4 août 2009,

Père Juan Carlos Ceriani

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Written by Cave Ne Cadas

août 10th, 2009 at 11:14 pm