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« FRANÇOIS, C’EST PAR TOI QUE JE MEURS !!! »

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« François, c’est par Toi que je Meurs !!! »

 

François m'a tuer

 

Ce cri déchirant, mais pitoyable, vient d’être lancé par M. l’Abbé Beauvais, F$$PX, dans une longue et remarquable allocution devant la « nonciature apostolique » (sic!) à Paris…

 

Il faut lire intégralement cette allocution de l’Abbé qui rappelle ce que devrait rappeler tout prêtre véritablement catholique.

Hélas, mille fois hélas, la “voie sans issue” de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, s’exprime en conclusion de tous ces excellents rappels et vient comme neutraliser cette saine et opportune réaction d’un prêtre de Jésus-Christ.

Civitas & F$$PX = <abbr srcset=VOIES SANS ISSUES" width="400" height="224" />

Il serait trop long et fastidieux de soumettre mes lecteurs à une analyse trop détaillée de toutes les assertions de l’Abbé. Une simple lecture attentive leur suffira, d’autant que nous partageons toutes les affirmations de l’Abbé dans ce qu’elles sont représentatives de la foi catholique de toujours, semper idem

Je ne vais donc pas trop m’étendre sur le sujet et me contenterai de leur proposer, à titre de mémoire réflexive, un simple rappel des grandes lignes de force de cette allocution, avec de temps à autre quelques observations personnelles en ma couleur. Le lecteur s’attachera d’une part à méditer sur la portée essentiellement éducative de ces rappels doctrinaux, mais d’autre part aussi sur les contradictions plus ou moins apparentes qui ressortent des rappels de l’Abbé. Voici donc ce que j’ai retenu pour l’essentiel (chacun est libre bien sûr d’avoir une autre grille de lecture que la mienne !) :

 

1/ le démantèlement de la morale familiale et conjugale et ce, non plus par des gouvernements fantoches et impies comme le nôtre, mais par les plus hautes autorités catholiques. Nous savons, de certitude de foi, que cela est impossible dans l’Église et que de telles autorités n’ont plus RIEN de catholique !

2/ (…) et au final l’apostasie générale (…)     Sans commentaire !

3/ « Ce synode pourrait avoir de graves conséquences sur la vie de l’Église et de la société ». (Abbé Bouchacourt)

4/ c’est tout à l’honneur de Civitas et de son président d’organiser ces trois journées de 3, 10 et 17 octobre…

5/ (…) si les autorités ecclésiastiques suivent la sagesse du monde et ses méthodes, finissant par trahir Notre Seigneur Jésus-Christ et son Évangile comme son Magistère de toujours, et conduisant l’Église et la société à leur perte (…)   La conclusion normale serait de dire que de telles autorités ne peuvent être et/ou ne sont plus catholiques…

6/ Ce qui est un mal est bientôt considéré comme indifférent, puis comme un bien, puis comme la norme.

7/ Dans la fausse liberté ou licence, il y a décadence de la personnalité. On est dominé, on est de plus en plus une chose et de moins en moins un homme, un chrétien.

8/ le Pape vient de sortir deux décrets Motu Proprio qui révisent la procédure de déclaration de nullité de mariage. Il l’avait annoncé, il n’y a pas eu de Commission officielle comme les évêques l’avaient demandée. Ces décrets ont pour but de faciliter les annulations…

9/ Il y a eu des protestations de cardinaux, d’ évêques, mais mollement.

10/ Le Pape a donc pris les devants et montre sans état d’âme sa volonté de faire bouger les choses, voire de tout chambouler. « la foi du Pape est toujours révolutionnaire ». (François Zéro)

11/ En aucun cas nous n’écouterons sa voix (celle du “Pape” !) en ce domaine…   Et pourtant c’est VOTRE “PAPE” !!!

12/ Non, ce n’est pas en passant sous silence la vérité doctrinale auprès des pécheurs que la grâce leur sera retrouvée, pas plus qu’en démolissant cette Vérité de manière à ne plus lui conférer le sens traditionnel auquel l’Église s’est toujours tenue.

13/ le Pape François a rappelé au début du synode quelques éléments doctrinaux, il ne peut être passé sous silence qu’en s’appuyant sur le sinistre cardinal Walter Kasper, le Pape veuille favoriser la possibilité d’une deuxième chance pour ceux dont le premier mariage religieux a été un échec. (…) tentative, non seulement inédite mais scandaleuse et catastrophique, de justifier l’adultère, l’état d’adultère (…)

14/ Malheur à vous donc, ecclésiastiques hypocrites (ce sont des laïcs déguisés en clercs), parce que vous fermez alors, au nez des hommes, le royaume des cieux par une pastorale qui n’est qu’hypocrisie et lâcheté !

15/ voilà cinquante ans que la pastorale conciliaire fait l’impasse sur la doctrine…

16/ Qui aurait pu imaginer cette révolution doctrinale qui se prépare sous couvert de pastorale ?

17/ c’est le concile Vatican II qu’il faut dénoncer. Concile catholique alors ? Si non, ne parlons que de « conciliabule » M. l’Abbé !!!

18/ À l’objectivité de la prudence, par conséquent, se substitue peu à peu la subjectivité de la conscience, origine du chaos actuel dans la pensée moderne et, hélas aujourd’hui, dans la pensée des hommes d’Église les plus hauts placés.

19/ (…) scandale, elle (« l’Église » !!!) prône l’accueil des invertis en tant que tels et n’appelle plus à la conversion, à la pénitence, au combat contre des tendances désordonnées et peccamineuses.

20/ « Comment des hommes d’Église (sic !) peuvent-ils trouver des valeurs positives ou des sujets d’édification dans de tels vices qui sont autant de situations de péché ? ». (Abbé Thouvenot) Trouvez la réponse…………!

21/ En appliquant maintenant aux mœurs l’esprit et la théologie nouvelle du concile Vatican II, qui substitue l’adoration de la créature à celle du Créateur et se tourne vers une exaltation de la dignité presque infinie de la personne humaine, c’est tout l’anthropocentrisme du concile Vatican II qui s’impose, c’est-à-dire l’évacuation de toute référence à Dieu pour ne considérer que l’homme dans son indépendance. Comment ces abominations pourraient-elles provenir de l’Église ? C’est IMPOSSIBLE !

22/ (…) Ce fut chose faite quant à la foi au concile Vatican II. (…) Les fruits sont terriblement amers.

23/ Vatican II n’a pas terminé ses ravagesSans commentaire !

24/ Et c’est ainsi que le pape François continue 1789. C’est qu’en effet la révolution ne s’arrête pas tant qu’elle n’a pas atteint ses objectifs.

25/ la pastorale conciliaire a déplacé son objet. (…) elle exalte l’homme en cherchant à le diviniser sans purification, au rabais, le diviniser sans Dieu mais pour en faire un dieu.

26/ Nous crions aujourd’hui à la trahison, une trahison où la foi cède la place à tout un pathos sentimental. (…) la doctrine et la liturgie ont été quasiment réduites en miettesQuel constat !!!…

27/ Il ne peut y avoir opposition entre miséricorde et Vérité.

28/ (dans la secte conciliaire) cette miséricorde est entendue comme une sorte d’humanitarisme universel qui prétend unir les hommes, non plus sur Jésus-Christ et la Vérité, mais sur les droits de l’homme et des peuples, dans un mondialisme multi culturaliste et œcuméniste.

29/ La miséricorde dévoyée est la pire des choses.

30/ « Qui suis-je pour juger ? » (…) Une telle affirmation est l’indice d’une incompréhension de ce qu’est la compassion. (M. l’Abbé oublie de rappeler, même si tout le monde le sait, que cette interrogation est de « son pape » François Zéro !!!)

31/ la compassion est donc potentiellement dangereuse puisqu’elle peut favoriser non seulement le bien mais aussi le mal.

32/ Parler donc de compassion qui ne juge pas est une contradiction dans les termes (…) Il n’existe pas de plus grande cruauté…

33/ Alors, par pitié, Très Saint Père, (…) parlez-nous de Jésus-Christ Sauveur du monde, de grâce parlez-nous en PapeTrès Saint Père, vos actes et vos paroles font de nous des affamés (…)                               Sans commentaire !!!

 


 

Note de fin : Un “évêque” italien, “Mgr” Lorenzo Ghizzoni, vient d’autoriser la F$$PX à célébrer dès le deuxième dimanche d’octobre deux messes dans une paroisse de son diocèse. (…) “Mgr” Ghizzoni ne passait pourtant pas pour un ami du Motu proprio Summorum Pontificum (sic !) … (…) C’est donc une bonne nouvelle (…) (Riposte Catholique dixit !) Bientôt en France ?

Encore une fois, sans commentaire !!!!!

 

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Written by Pierre Legrand

octobre 14th, 2015 at 11:01 pm

Posted in Abbé Beauvais,église Conciliaire,FSSPX,remariages,synode sur la famille

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Veilleurs de “La Manif Pour Tous” : Voie de garage …ou pire !

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Issus du mouvement “La Manif Pour Tous”,

Les Veilleurs s’étendent

Il y a une semaine, le mouvement des Veilleurs naissait. Quelques dizaines de jeunes sur les pelouses de l’esplanade des Invalides manifestaient dans le calme jusqu’à minuit et demi. Puis les veillées se sont renouvelées, chaque soir, avec de plus en plus de succès.

Au programme : chants et lectures de textes philosophiques et poétiques. Maître mot : la non violence. Tous unis dans cette même certitude que la plus grande des forces est une force intérieure, preuve de bon sens et de sagesse face à la gravité de la situation.

23-avril-nouvelle-carte-france

(…)

Copyright © 2013 La Manif Pour Tous

La Manif Pour Tous est un mouvement spontané, populaire et pacifique qui, au-delà des sensibilités religieuses, partisanes et sexuelles, dépasse toutes les diversités pour préserver l’unité paritaire de la filiation humaine garantie par le droit français dans le mariage civil.

La Manif Pour Tous condamne tout acte violent, toute expression d’homophobie ou d’intolérance quelle qu’en soit la forme.

Elle dénonce toute personne ou organisation qui détournerait son nom, son logo ou l’image de ses dirigeants
ou porte-parole.

 

http://www.lamanifpourtous.fr/fr/toutes-les-actualites/280-les-veilleurs-s-etendent


 

Cyril Brun — le délégué général de l’Institut éthique et politique Montalembert à Paris — écrivait dans une Tribune libre de Nouvelles de France, le 22 avril 2013 :

La France se met en veille et se couvre de lumières chaque soir davantage. C’est Notre-Dame de Fourvière qui doit être contente ! Au cœur de la nuit froide et glaciale que traverse l’Homme aujourd’hui, des îlots d’espérance réchauffent les cœurs de centaines, de milliers de jeunes et de moins jeunes. Cette France ne se met pas en veille comme on se tient en retrait pour attendre son heure, elle est en veille active. Et comme une peau de chagrin inversée, elle gagne du terrain, illuminant chaque nuit un peu plus le cœur et l’âme de ceux qui se laissent rejoindre par la paix et le beau. Face à l’escalade de la violence, nos veilleurs marquent une pause…

http://www.ndf.fr/poing-de-vue/22-04-2013/la-victoire-silencieuse-des-veilleurs-le-beau-eleve-lame-et-fait-le-bien

* * *

Et Patrice de Plunkett écrivait lui, sur son blogue :

Sur France Inter, les débatteurs constataient l’absence d’incidents à Paris et l’émergence du phénomène des Veilleurs : courant jeune, gandhiste, et immunisé radicalement contre… la “radicalisation”. Pour en savoir plus sur les Veilleurs : voir leur compte Twitter ici. Quant à la “radicalisation”, c’est la sempiternelle alliance entre la place Beauvau et les provocateurs. En 1968, les provocateurs d’une extrême droite pseudo-étudiante parlaient d’aller “reconquérir la Sorbonne” pour le compte du SAC : le carnage fut évité de peu. En 2013, les provocateurs d’une extrême droite pseudo-familialiste parlent (un peu trop fort) “d’aller à l’Élysée”, etc. On voit d’où souffle le vent, et pour gonfler quelle manche à air… Félicitons les responsables de la Manif-pour-tous d’avoir su, hier, exfiltrer les infiltrés : l’image de ces manifs redevient elle-même, les journalistes sont forcés de l’admettre.

http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/04/22/serenite-fermete-non-violence-les-veilleurs-sont-la-veritabl.html

Twitter : https://twitter.com/VeilleursParis

Facebook : https://www.facebook.com/pages/Les-Veilleurs/487976067936709

* * *

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Voie de garage …ou pire !

 

Témoignage Veilleurs :

Un correspondant nous écrit :

Vous trouverez ci-dessous le témoignage d’un couple de quinquagénaires de notre famille, suivie d’une réponse suffisamment générale pour concerner tous les “cathos” qui suivent le mouvement. Devant la séduction mortelle qu’exercent ces “veilleurs”, peut-être serait-il bon de la diffuser largement si vous la jugez pertinente.

In Christo

 

Voici notre témoignage pour avoir participé à 2 soirées de Veilleurs aux Invalides :

Les textes lus sont d’auteurs parfois aux antipodes, allant d’Aristote à Soljenitsyne, en passant par des auteurs de tous bords. Ils sont choisi quand ils incarnent l’esprit de résistance face au mépris des lois naturelles inscrites au cœur de tout homme, « l’amour de ses racines et de son Pays », « l’exaltation du courage » et « l’opposition à la force injuste de la Loi ». D’où les références à Solidarnoïsc et Gandhi.

Dans l’esprit d’Axel et Alix, la force pacifique de la Veillée, le chant de l’Espérance, ou des Partisans, ont pour but de pouvoir nourrir la force de chacun sur le long terme, à pouvoir supporter un jour l’interpellation, voire plus si le Pouvoir resserre son étreinte. Pour cela, les fondateurs souhaitent pérenniser leur initiative et choisissent volontairement l’illégalité du lieu et du moment de la Veillée.

Nous, catholiques, pouvons donc rejoindre ce concept en proposant au micro les auteurs que nous aimons et souhaitons faire connaitre, à toutes les personnes présentes…. Nous le vivons donc comme une intuition positive dont peut se servir, là aussi, la Providence.

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« Les veillées ne sont pas religieuses et parmi les veilleurs, il y a de tout, des juifs, des musulmans… », insiste Charles. « Ce n’est pas directement religieux, mais par le silence, la lecture, il y a une dimension intérieure que l’on peut qualifier de spirituelle », analyse pourtant Guillaume de Prémare, l’un des acteurs de La Manif pour Tous, catholique revendiqué et dont deux des enfants sont engagés dans le mouvement des veilleurs. « Et, même s’il ne s’agit pas d’une stratégie d’évangélisation pensée, leur paix intérieure peut contribuer à évangéliser les cœurs ».

 

Ceux qui suivent ces “veilleurs” ont-ils oublié les grands enseignements de Notre-Seigneur,

« Je suis la vigne ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire ». Rien, c’est à dire RIEN, rien de durable, rien de vrai, et surtout, surtout rien pour la vie éternelle, la seule Vraie Vie. « À quoi sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme ? »  À quoi sert de faire reculer une loi si les droits de Notre-Seigneur continuent à être bafoués, la Foi obscurcie, les âmes perdues, … Comment pensez-vous pouvoir donner de la force aux gens sans Celui qui donne la Force, le Saint Esprit !!! Les païens aussi ont eu leurs héros, mais cela ne leur a servi de rien, de RIEN pour le salut éternel. C’est pour le salut qu’il faut être héroïque, pour le témoignage de la Vérité, et c’est pour cela que les chrétiens sont morts en martyrs, en témoins !

« Là où deux ou trois sont réunis en mon Nom, Je suis au milieu d’eux ». JE, c’est-à-dire Dieu lui-même. Et que sont ces centaines de personnes, et que seraient des milliers, qui ne se réunissent pas au nom de Notre-Seigneur, mais de la Démocratie, de l’Humanité ? Leur action est vaine et une insulte à Notre-Seigneur qui « s’est humilié lui-même en faisant preuve d’obéissance jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. C’est aussi pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom  afin qu’au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre  et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » Deux ou trois armés du signe de la Croix seront toujours plus puissants qu’une armée, car « Je suis au milieu d’eux ».

« Celui qui rougira de moi devant les hommes, je rougirai de lui devant mon Père qui est au ciel ». Pour faire du nombre on abaisse l’étendard du Christ, on rougit d’affirmer que ces lois contre-nature le sont parce qu’elles se dressent contre la Loi de Dieu. On se met à la remorque de ceux qui se revendique d’être sans Dieu. Comme si on pouvait arriver à quelque chose sans la grâce. « Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ. » (Saint Paul)

La loi naturelle ne tient sa puissance et ne doit être défendue que parce qu’elle vient de Dieu, de qui vient tout ce qui est bon. Le nom de Jésus n’est pas consensuel, il peut même être compromettant, donc on le dissimule derrière de faux-prophètes qui annoncent à la terre une paix humaine, une évolution positive du genre humain, (nous avons lu les textes des veilleurs, sur leur blog ; sous un apparent enthousiasme, une exaltation sentimentale, ce ne sont que des mensonges de faux-prophète de l’Humanité qui trouve le Bonheur hors de Dieu « Qui n’est pas avec Moi est contre Moi », à l’exemple de cette citations de Chaplin (une parmi tant d’autres)  « Il faut nous battre pour libérer le monde, pour renverser les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, avec la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront tous les hommes vers le bonheur. Soldats, au nom de la Démocratie, unissons-nous tous ! » Non, la libération a eu lieu, une fois pour toute, avec le sacrifice de Notre-Seigneur, et elle se poursuit dans le combat contre le Mal, c’est-à-dire, le Démon, le Monde et nous-même ; le bonheur ne se trouve ni dans l’amour universel, ni dans la raison, ni dans le progrès, ni dans la démocratie. « Sans Moi vous ne pouvez rien faire ! »

« Il n’est pas opportun de marcher sous la bannière du Christ, de rebuter ainsi les âmes de bonne volonté » ? Tout d’abord à cela Notre-Seigneur répond « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut aussi que je les amène, et elles entendront ma voix. »

Les âmes de bonne volonté entendent la voix de Notre-Seigneur, encore faut-il que quelqu’un leur fasse entendre… À ceux qui utilisent cet argument, il sera donné la fameuse réponse du Cardinal Pie à Napoléon III : « Sire, quand de grands politiques comme votre Majesté m’objectent que le moment n’est pas venu, je n’ai qu’à m’incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis un évêque, et comme évêque je leur réponds : le moment n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner ? Eh bien ! alors, le moment n’est pas venu pour les gouvernements de durer ». Les actions qui n’ont pas pour but le règne de Notre-Seigneur n’ont que des triomphes éphémères, et ne mènent qu’au chaos social.

Saint Paul nous dit exactement contre qui nous luttons et comment lutter :

« Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l’air. C’est pourquoi prenez l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister au jour mauvais, et après avoir tout surmonté, rester debout. Soyez donc fermes, les reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de justice, et les sandales aux pieds, prêts à annoncer l’Évangile de paix. Et surtout, prenez le bouclier de la foi, par lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Malin. Prenez aussi le casque du salut, et le glaive de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications ; et pour cela, veillez avec une persévérance continuelle et priez pour tous les saints… »

Ces gouvernements passagers ne sont que des pantins aux mains du prince de ce monde, c’est donc contre lui qu’il faut lutter, et avec des armes surnaturelles !

« 25 ans d’abondantes récoltes leur feront oublier que c’est le péché qui est la cause de tous les maux »

 

« Et toi, Capharnaüm, est-ce que tu seras élevée jusqu’au ciel ? Tu seras abaissée jusqu’aux enfers ; car si les miracles qui ont été faits dans tes murs, avaient été faits dans Sodome, elle serait restée debout jusqu’à ce jour.

Du reste, je te le dis, il y aura, au jour du jugement, moins de rigueur pour le pays de Sodome que pour toi. » Matthieu 11 v 23-24

Qui sera le plus lourdement jugé ? Les sodomites qui revendiquent ou les chrétiens apostats qui après avoir pendant deux mille ans vu s’étendre le règne de Dieux, avoir bu le lait de la doctrine de la Sainte Église, avoir bénéficié de toutes les grâces méritées par Notre-Seigneur se sont retournés contre leur Créateur et leur Sauveur. C’est pour cela qu’il faut veiller, pour rappeler au monde que Notre-Seigneur est Roi, par droit d’héritage et de conquête, et que Lui seule rendra au monde la paix. Encore une fois protester contre des lois infâmes n’a aucun sens puisqu’elles ne sont que le fruit de l’apostasie. Souvenez-vous des avertissements de Notre-Dame, à chacune de ses apparitions. « Le bras de mon Fils… » « Mais PRIEZ mes enfants » « Prière et Pénitence »

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; je ne la donne pas comme la donne le monde » non, “ leur paix intérieur ” ne vient pas de Dieu, ce n’est donc pas la paix, c’est une illusion de paix, c’est un calme de l’esprit, c’est de l’auto suggestion, de l’effet de foule, du psycho-affectif, ce n’est pas la Paix, et d’elle ne peut venir le Bonheur qui n’est qu’en Dieu. C’est la paix de la mort, des âmes qui s’endorment dans une paix illusoire, LOIN DE DIEU.

 

« Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux ; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. »

“ Évangéliser les cœurs ” ? L’Évangile s’adresse à l’intelligence d’abord « Allez, enseignez toutes les nations… » et c’est l’intelligence qui s’humilie devant l’insondable mystère de Dieu, dans une adoration d’amour, la Charité. « Si vous ne redevenez comme de petits enfants… » Le propre de l’enfance n’est pas le sentimentalisme mais son aptitude à la confiance aimante et totale envers son père. Mais si l’enfant ne connaît pas son père, il peut accorder cette confiance à un autre, un homme qui le mènerai au mal.

« Mon Dieu je crois fermement toutes les Vérités que vous avez révélées et que vous nous enseignez par votre Église, parce qu’étant la Vérité même vous ne pouvez ni vous tromper ni nous tromper »

Sans parler de toutes les condamnations de l’Église pour ce genre d’actions concertés avec des non-catholiques. La Foi est notre trésor le plus précieux, il ne faut pas mettre la lumière sous le boisseau.

 

 

Enfin, le pire de tout, mêler à ces textes de faux prophètes des textes catholiques !!! Pour les faire connaître ! Et ainsi ancrer les gens dans cette idée mortifère qu’entre un Saint François et un Gandhi il n’y qu’une différence de culture, qu’un saint n’est qu’un « veilleur », qu’on peut témoigner héroïquement de « l’amour » quelque soit la religion, alors qu’il n’y a qu’une seule vraie religion, qu’un seul salut, que les saints étaient animés, non par « l’amour de l’Humanité » mais par la Charité : l’Amour de Dieu par-dessus tout, et du prochain pour l’amour de Dieu.

Vous allez conforter dans l’erreur mortelle ceux que vous prétendez « évangéliser », leur fermer toute espoir d’atteindre la Vérité.

Il n’y a qu’un salut et il est en Dieu.

Toutes les solutions humaines, appuyées sur l’homme seul sont vouées à l’échec, et leur petites victoires ne font souvent que les enfoncer dans l’erreur, dans l’orgueil, les détourner davantage de Dieu.

 

Que faire alors ?

Notre-Seigneur le dit aussi, explicité par la Sainte Église :

Vous qui avez été appelés à connaître la Vérité, à faire partie du Royaume « Laissez les morts enterrer les morts », « Chercher d’abord le royaume de Dieu et le reste vous sera donné par surcroît », « Si le sel s’affadit, avec quoi le salera-t-on ? », « La lumière n’est pas faite pour être mise sous le boisseau, mais sur le lampadaire afin qu’elle éclaire toute la maison », « J’ai eu peur car vous êtes un maître dur et cruel, alors j’ai enterré mon talent. »

Et Notre-Dame à La Salette : « Combattez, enfants de Lumière, petit reste qui y voyez ».

Alors, veillez oui, mais pour Notre-Seigneur et ses droits, pas pour les droits de l’homme.

 

« VEILLEZ ET PRIEZ, pour ne pas entrer en tentation. Voici l’heure et la puissance des ténèbres » ! (Matt 26)

 

« C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. » (Matt 17.19-21)

 

« De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs.

De cette manière, vous attirerez la Paix sur votre Patrie. » L’ange du Portugal aux trois enfants.

 

 

Written by Cave Ne Cadas

mai 15th, 2013 at 6:40 pm

Posted in La Manif Pour Tous,Sodome et Gomorrhe

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Pierre Hillard : Aurons-nous affaire à un simple laïc déguisé en pape ?

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Notre ami Pierre Hillard – docteur en science politique et spécialiste du mondialisme –, porte ici dans cet article, un regard catholique sur les évènements qui se profilent à Rome.

Il est à noter que Pierre Hillard porte à la connaissance du grand publique (sur un site populaire de journalistes attachés à leur indépendance, Boulevard Voltaire) ce problème capital de l’invalidité des nouveaux rites de l’église Conciliaire et de « Pontificalis Romani » qu’a ardemment porté à bout de bras le curé Paul Schoonbroodt en patronnant les études du CIRS (Comité international Rore Sanctifica).

 

Aurons-nous affaire à un simple laïc déguisé en pape ?

deguisement-pape

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Pierre Hillard

Docteur en science politique et essayiste.

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Alors qu’il fuyait Rome par la via Appia, Saint-Pierre rencontra le Christ qui venait en sens inverse. À la célèbre question « Quo vadis Domine ? », Celui-ci répondit qu’Il allait se faire crucifier une seconde fois. Comprenant sa faiblesse, Saint-Pierre fit demi-tour pour offrir le reste de sa vie terrestre en sacrifice pour le bien de l’Église.

Il semblerait que les traditions se perdent. Benoît XVI, préférant terminer sa vie en pèlerin, vient de démissionner. Par là-même, il désacralise la fonction. Son départ fera désormais jurisprudence. En raison des rivalités profondes entre cardinaux, le nouveau pape pourra être « remercié » aussi vite qu’un président du Conseil de la IIIe République. Les raisons officielles (santé, âge…), mais surtout les raisons officieuses seront utilisées pour changer d’employé. L’Église se démocratise et le naturalisme s’impose. Cette tendance est héritée en droite de ligne de Vatican II. Ce concile, dont le but a été d’adapter l’Église au monde, a permis de reconnaître, dans des formules lourdes de conséquences, les droits de l’homme comme la référence incontournable. Ainsi le pape Jean XXIII qui, dans son encyclique « Pacem in terris », en 1963, rappela l’importance d’une « autorité publique de compétence universelle » ainsi que la Déclaration des droits de l’homme de 1948 : « Nous considérons cette Déclaration comme un pas vers l’établissement d’une organisation juridico-politique de la communauté mondiale. » Les hommes d’Église s’engageaient dans le Nouvel Ordre Mondial et les principes d’une religion universelle.

Cependant, dans la foulée de Vatican II, un autre événement d’une importance inouïe intervint. Paul VI, dans un document du 18 juin 1968, décida — sans souci aucun de la tradition — d’un nouveau rituel des ordinations pour les prêtres et des sacres pour les évêques : le « Pontificalis Romani ». Depuis des siècles, le rituel permettant le passage de l’état de laïc à celui de prêtre, comme celui de prêtre à l’état d’évêque, était codifié. Sans jamais soulever le moindre problème. Cerise sur le gâteau, Pie XII usant de son pouvoir suprême et infaillible affirma, par la Constitution Apostolique du 30 novembre 1947, le caractère définitif et irréformable du rite d’ordination. On peut s’étonner de la modification radicale d’un rituel qui a fait ses preuves, d’autant plus que le nouveau ressemble comme deux gouttes d’eau au rituel d’ordination des prêtres anglicans. Or, ce dernier fut condamné d’une manière infaillible par Léon XIII dans son encyclique « Apostolicae Curae » en 1896. Même si le nouveau rituel a désormais cours, des théologiens réputés affirment son invalidité en raison de ses liens avec l’anglicanisme. Quand d’éminents théologiens s’opposent pour affirmer ou infirmer la validité d’un rituel, le catholique peut être désorienté car ne possédant pas les connaissances théologiques nécessaires pour y voir clair. Dans ce cas, la sagesse de l’Église enseigne que le doute invalide

Aujourd’hui, l’essentiel du clergé mondial existe selon la nouvelle forme. Or, s’il est faux, cela veut dire que nous avons affaire à de simples laïcs déguisés en prêtres, en évêques ou en cardinaux. Plus exactement, nous observons un dégradé : Jean-Paul II (ordonné en 1946 et sacré évêque en 1958 selon le rituel classique) ; Benoît XVI (ordonné en 1951 selon le rituel classique mais sacré évêque selon le nouveau rite en 1977)… ne serait pas évêque. Si nous continuons dans cette voie, le nouveau pape choisi par les cardinaux – à condition d’avoir été ordonné et sacré par le nouveau rite après 1968 – ne sera ni prêtre, ni évêque. Nous aurons affaire un simple laïc déguisé en pape. Dans ce cas, cela signifiera l’extinction de la succession apostolique inaugurée par Saint-Pierre.

Même si la Sainte Vierge à La Salette (1846) a affirmé que « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist », et que « l’Église sera éclipsée », nous devons nous rappeler qu’après de nombreuses épreuves, selon les paroles du Christ : « Les portes de l’enfer ne prévaudront point contre Elle [l’Église] »… Ouf !

Pierre Hillard, le 4 mars 2013

 

Source : http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/aurons-nous-affaire-a-un-simple-laic-deguise-en-pape,13312

 

Jérôme Bourbon : un demi-siècle après Vatican d’Eux

with one comment

Éclipse solaire

L’église Conciliaire

 

n’est pas

 

l’Église Catholique !

 

Ils ont… tout détruit

L’Église de Dieu ne peut pas s’être trompé pendant 2000 ans

L’Église de Dieu ne peut ni se tromper, ni nous tromper

 

Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3064 en vente dès demain, nous donne la très bonne analyse suivante sur le cataclysme de Vatican d’Eux, depuis ces cinquante derniers ans :

Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations et encadré sont de nous.

Rivarol n°3064 du 12/10/2012


Les cinquante ans de Vatican II : un demi-siècle cataclysmique

 

Cinquante ans se sont écoulés depuis ce jour d’octobre 1962 qui vit la réunion dans la basilique Saint-Pierre de Rome de 2381 évêques venus du monde entier (pays communistes excepté) à l’appel de Jean XXIII pour la cérémonie d’ouverture du « Second Concile œcuménique », qui allait s’éterniser jusqu’au 8 décembre 1965. Si l’on devait répertorier les principaux événements du XXe siècle, Vatican II y figurerait à l’évidence tant il a occasionné dans les consciences, les mœurs et les institutions des bouleversements fondamentaux dont nous n’avons pas encore pris toute la mesure. Cette assemblée d’évêques qui, à la différence des vingt conciles œcuméniques de Nicée à Vatican I, n’a pas défini ni explicité des dogmes, n’a pas procédé par canons et anathèmes, a ouvert la voie à une nouvelle religion qui porte toujours officiellement le nom de catholique mais dont la substance et les finalités ne sont plus du tout les mêmes. Est-ce un hasard si les sectateurs de Vatican II ont parlé dès le début, tel le cardinal Benelli, d’« église conciliaire » ou comme Paul VI de « nouvelle Pentecôte » ? De même, le cardinal Suenens remarquait-il que « Vatican II, c’est 1789 dans l’Église », tandis que le Père Congar ajoutait éloquemment que par le concile « l’Église avait accompli pacifiquement sa révolution d’Octobre ». Expressions qui démontrent que Vatican II marque une rupture radicale avec près de 2000 ans de catholicisme et inaugure une nouvelle religion, celle de l’humanité.

 

Le culte de l’homme

Le concile a introduit une nouvelle manière de se situer par rapport à Dieu. Prétendant que l’homme a changé, les Pères conciliaires en déduisent qu’il faut aussi modifier le rapport de l’homme à Dieu en passant du théocentrisme à l’anthropocentrisme. Inversion radicale des fins : la religion n’est plus au service de Dieu mais au service de l’humanité. « L’homme est la seule créature de Dieu créée pour elle-même », « L’homme est le centre et le sommet de toutes choses » ose clamer la constitution Gaudium et Spes. Et Paul VI, dans son ahurissant discours de clôture de Vatican »II, ira jusqu’à dire : « La religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion — car c’en est une — de l’homme qui se fait Dieu. […] Nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme ».

Si ce dernier est la fin et le sommet de tout, il faut évidemment repenser toute la théologie catholique. L’église conciliaire se définit comme un moyen, une institution (parmi beaucoup d’autres), un signe au service de l’homme. C’est la fameuse théorie de l’Église-sacrement. Jean Paul II pourra ainsi dire que « l’Église a révélé l’homme à lui-même », ou encore que « l’homme est le chemin de l’Église ». Si tel est le cas, l’on comprend que la liturgie ait alors pour objectif de célébrer l’humanité, sujet du rite sacré et du sacerdoce. D’où les autels retournés vers l’assemblée des fidèles dont le prêtre n’est que l’animateur, la nouvelle messe n’étant pas hiérarchique mais démocratique. D’où le rejet du caractère propitiatoire du saint sacrifice de la messe. La « messe de Luther » (dixit Mgr Lefebvre) dont des études détaillées ont prouvé les origines non seulement protestantes mais talmudiques, se définit comme la « synaxe sacrée des fidèles », ainsi que l’affirme l’article 7 du Novus Ordo Missae de Paul VI. La célébration dite de l’eucharistie n’est plus le mémorial de la croix mais celui de la cène. C’est la doctrine de la messe-repas.

 

La servante du Mondialisme

Selon cette nouvelle théologie, ce n’est plus l’Église catholique qui est le royaume de Dieu mais l’humanité tout entière. La mission de l’église conciliaire sera alors de préparer l’avènement de ce royaume temporel vers lequel convergent toutes les religions puisque le genre humain tend en effet à une unité croissante dont les signes sont « la socialisation de toutes choses, le partage des richesses, la revendication des droits de l’homme ». Le rôle de la nouvelle église se réduit à hâter ce processus d’unification. C’est ainsi que se justifient le dialogue inter-religieux, l’œcuménisme libéral, lesquels sont au service d’une paix en devenir. D’où des rassemblements syncrétistes comme Assise ou cathodiques comme les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) destinés, selon les desseins de l’ONU, à préparer l’avènement d’un mondialisme politico-religieux, c’est-à-dire d’un gouvernement mondial et d’une religion elle-même mondiale confinée dans le rôle d’animatrice de la démocratie universelle. Dans ce schéma, la royauté sociale de Jésus-Christ apparaît évidemment obsolète. Aussi l’église conciliaire se rallie-t-elle d’enthousiasme à la laïcité de l’État et au besoin l’impose par la force comme en Espagne (1967) et en Colombie (1973) qui, à la demande expresse de Paul VI, abandonnent leurs constitutions catholiques.

Cette unité spirituelle du genre humain se décline en différents degrés de communion, en multiples cercles concentriques ; les consciences sont plus ou moins éclairées par la foi mais personne ne saurait être exclu, car « d’une certaine manière, le Christ s’est uni à tout homme » (Gaudium et Spes). Plus besoin alors d’être baptisé et de croire pour être sauvé. La question du salut et de la damnation a perdu toute urgence et même tout sens. Et en effet la pastorale conciliaire fait l’économie du péché originel et de la déchéance de la nature humaine. Le salut n’est jamais qu’une prise de conscience personnelle, l’homme affirmant son extraordinaire dignité.

C’est dire que Vatican II est en rupture totale non seulement avec la Tradition catholique mais plus généralement avec la religion catholique puisque ce concile consiste à exalter la personne humaine et à assurer l’unité du genre humain.

 

La genèse du Concile

Quel est le déroulement des événements qui a conduit à une telle révolution copernicienne ? En fait, tout débute, dix-neuf jours après la mort de Pie XII, avec l’élection à soixante-dix-sept ans, au onzième tour de scrutin, le 28 octobre 1958, du patriarche de Venise Angelo Giuseppe Roncalli. Ce dernier qui, de façon très révélatrice, prend le nom d’un antipape du Moyen Age impliqué dans le grand schisme d’Occident, Jean XXIII, entend rompre spectaculairement avec les grandes orientations définies par Pie XII. Roncalli met en œuvre une stratégie qui aboutira à ce qu’il appellera « l’aggiornamento » c’est-à-dire à la révolution dans l’Église.

À peine élu, celui qui sera appelé par les media « le bon pape Jean » ((Lire l’étude, malheureusement non terminée, de l’abbé Ricossa sur le « le bon pape Jean » : http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_RICOSSA_Le-Pape-du-Concile.pdf)) reçoit significativement les plus vifs encouragements des principaux ennemis de l’Église catholique. Yves Marsaudon dans son livre L’œcuménisme vu par un franc-maçon de tradition écrit ainsi : « Nous eûmes tout d’abord la très grande joie de recevoir dans les 48 heures un accusé de réception à nos respectueuses félicitations. Pour nous c’était une grande émotion, mais pour beaucoup de nos amis ce fut un signe ». De même, Jean XXIII reçoit les félicitations du grand rabbin d’Israël Isaac Herzog, de l’archevêque anglican Geoffroy Fischer, de Paul Robinson, président des églises fédérées et enfin du chef de l’église orthodoxe russe, le patriarche Alexis.

Dès le 25 janvier 1959, soit moins de trois mois après son élection, Roncalli annonce publiquement de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs la convocation du « Second concile œcuménique du Vatican ». Pie XII avait lui aussi songé à réunir une telle assemblée, mais, devant les dangers de l’entreprise, il s’était rapidement ravisé : « J’entends autour de moi des novateurs, disait-il, qui veulent démanteler la Chapelle sacrée, détruire la flamme universelle de l’Église, rejeter ses ornements, lui donner le remords de son passé historique… Un jour viendra où le monde civilisé reniera son Dieu, où l’Église doutera comme Pierre a douté. Elle sera tentée de croire que l’homme est devenue Dieu, que son Fils n’est qu’un symbole, une philosophie comme tant d’autres, et dans les églises, les chrétiens chercheront en vain la lampe rouge où Dieu les attend, comme la pécheresse criant devant le tombeau vide : où l’ont-ils mis ? » (Mgr Roche : Pie XII devant l’Histoire).

Pie XII et Jean XXIII étaient tous les deux au courant de cette situation pré-révolutionnaire dans l’Église, mais alors que le premier ne voulait pas céder aux sirènes des nouveautés, le second au contraire brûlait de tout transformer. Appeler à la convocation d’un concile le 25 janvier 1959 n’était à cet égard pas un acte innocent, puisque cette date marquait la clôture de la semaine de prières pour l’unité des chrétiens. Le concile à venir ne serait donc pas œcuménique (c’est-à-dire universel, comme le furent les vingt conciles de Nicée à Vatican I), mais œcuméniste. Au reste, dès l’année suivante, le 5 juin 1960, Jean XXIII crée un Secrétariat pour l’unité des chrétiens dont il confie la direction au cardinal Bea, lequel est directement à l’origine du décret sur l’œcuménisme de Vatican II qui rompt radicalement avec le magistère antérieur. ((Ne jamais oublier l’importance d’Elie Benamozegh, le vrai Père de Vatican II : LE SANCTUAIRE INCONNU par Aimé Palliere ))

Dans son discours d’ouverture, Jean XXIII tient un discours qui fit sensation et dans lequel il disait sa “foi” en l’avenir et dans le progrès. À cinquante ans de distance, cet optimisme tapageur apparaît totalement déplacé. Qu’on en juge : « Dans la situation actuelle de la Société, certains ne voient que ruines et calomnies ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré, par rapport aux siècles passés… Il nous semble nécessaire de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin… Il faut que l’Église se tourne vers les temps présents qui entraînent de nouvelles voies à l’apostolat catholique ».

 

Une rupture radicale

Dès lors, le décor était en place, pour la plus grande révolution que l’Église ait subie depuis sa naissance. Parmi les 2381 évêques présents, seuls quelque trois à quatre cents Pères conciliaires (dont Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer) tentèrent de résister aux assauts des modernistes en se regroupant au sein du Cœtus internationalis patrum, mais ce combat ne fut hélas pas couronné de succès, tant la minorité activiste était habile dans la manipulation des masses, experte dans les formules volontairement équivoques, d’autant, et c’est là l’essentiel, qu’elle pouvait s’appuyer sur un allié indispensable en la personne de Jean XXIII puis à partir de 1963 de son successeur Paul VI.

Il faudrait des études détaillées — et ces dernières décennies n’en ont pas manqué — pour analyser, disséquer, commenter les quelque deux milles pages de documents signés par les Pères conciliaires et “promulgués” par Paul VI le 7 décembre 1965 et pour expliquer l’absence d’autorité et de légitimité de Vatican II et des hommes en blanc qui s’en réclament. On peut à bon droit considérer que Vatican II était en fait un conciliabule, et non un vrai concile, tant ces décrets ont rompu avec le magistère traditionnel. Il est clair que Vatican II a voulu faire passer l’Église du théocentrisme à l’anthropocentrisme. Rien à cet égard n’est plus parlant que le discours de clôture de Paul VI : « L’Église du concile s’est aussi beaucoup occupé de l’homme, de l’homme tel qu’en réalité il se présente à notre époque, l’homme vivant, l’homme tout entier occupé de soi, l’homme qui se fait non seulement le centre de tout ce qui l’intéresse, mais qui ose se prétendre le principe et la raison dernière de toute réalité. L’humanisme laïc et profane, enfin, est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le concile. La religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion — car c’en est une — de l’homme qui se fait Dieu. Qu’est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver, mais cela n’a pas eu lieu. La vieille histoire du Samaritain a été le modèle de la spiritualité du concile. Une sympathie sans bornes l’a envahi tout entier. La découverte des besoins humains (et ils sont d’autant plus grands que le fils de la terre s’est fait plus grand) a absorbé l’attention du concile. Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme. Nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme. »

 

“1789 dans l’Église

On ne saurait mieux dire que les hiérarques de l’Église ont renoncé à être un signe de contradiction, en s’ouvrant totalement au monde c’est-à-dire à l’erreur, au mensonge et à l’apostasie, tournant le dos aux injonctions de l’Apôtre Saint Jacques qui dans son Épître s’écrie fortement : « Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde, c’est l’inimitié contre Dieu ? Quiconque veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. » Par là même, l’Église catholique s’éclipsait, était mise au tombeau, cédant la place à l’église conciliaire et à sa « révolution d’Octobre ».

De fait Vatican II a réussi à mettre en application la devise de la révolution : la “liberté” s’est introduite par la liberté religieuse ou liberté des religions qui met sur le même plan l’erreur et la vérité, promeut la laïcité de l’État et nie le règne social de Jésus-Christ ; l’ “égalité” s’insinue par la collégialité et le vénéneux principe de l’égalitarisme démocratique (dans ce schéma l’évêque n’est plus le maître dans son diocèse avec les conférences épiscopales, le curé dans sa paroisse avec les conseils paroissiaux, etc.) ; enfin la “fraternité” s’accomplit sous la forme de l’œcuménisme libéral qui embrasse toutes les erreurs et les hérésies et tend la main à tous les ennemis de l’Église catholique, à commencer par les juifs considérés comme « frères aînés ». L’église conciliaire va même jusqu’à enseigner que l’Ancienne Alliance est toujours valable et qu’elle n’a pas été abrogée par la Nouvelle Alliance, ce qui est une façon de dire, si l’on est logique, que la venue du Christ sur terre, sa Passion, sa mort et sa Résurrection étaient finalement inutiles. ((Le livre de l’abbé Leroux, préface par Mgr Lefebvre, Pierre M’aimes-tu ?, mérite d’être cité. C’est certainement un des meilleurs livres-critique de Vatican d’eux !))

 

L’académicien Jean Guitton, confident et ami de Paul VI, aimait à répéter que Vatican II marquait la disparition (au moins apparente) de l’Église catholique et sa substitution par l’église œcuménique romaine. De fait, la nouvelle église conciliaire ne possède aucune des quatre notes qui permettent de reconnaître à coup sûr l’Église catholique : elle n’est ni une puisqu’elle est démocratique et pluraliste (à chaque prêtre son hérésie), ni sainte puisqu’elle a profondément altéré les sacrements en créant de nouveaux rites douteux voire invalides pour la plupart (sujet essentiel dont on ne se préoccupe pas assez), s’acharnant ainsi à obstruer les canaux de la grâce sanctifiante, ni catholique puisqu’elle est œcuméniste et qu’elle rompt radicalement avec le magistère antérieur, ni apostolique puisqu’elle n’a pas la foi des Apôtres.

 

Dans cette gigantesque entreprise de destruction rien n’est laissé intact : ni la liturgie désacralisée, ni le catéchisme traditionnel interdit et remplacé par une vague catéchèse droit-de-l’hommiste et œcuméniste, ni les constitutions religieuses, ni l’habit ecclésiastique, ni les États, syndicats, écoles et partis chrétiens tous appelés à faire leur mue. À “Eglise nouvelle” correspondent sacerdoce nouveau, ecclésiologie nouvelle, messe nouvelle, catéchisme nouveau (1968 avec Pierres Vivantes et 1992 avec le “Catéchisme de l’Eglise catholique”), sacrements nouveaux, communautés nouvelles, nouveau chemin de Croix (1991), nouveau Rosaire (2002), nouveau code de droit canon (1983), nouveau rite d’ordination (1968), nouveau baptême (1969), nouvelle confirmation (1971), nouvelle extrême-onction (1972), nouvelle confession (1973), nouveau bréviaire (1970), nouveau calendrier liturgique (1969), nouvelles huiles saintes (1970), nouveau Notre Père (1966), nouveau Credo (où l’on a remplacé l’expression « consubstantiel au Père » par « de même nature que le Père (( Malheureusement a été oublié le primordial : le nouveau rituel du sacre des évêques, dont les conséquences sont dramatiques et irréversibles. Voir tous les travaux du site Rore sanctifica : http://www.rore-sanctifica.org/)) »). Tout a été dit sur les origines talmudiques de la synaxe voulue par Paul VI, sur l’abandon du caractère propitiatoire du saint sacrifice de la messe, sur l’hétérodoxie du nouveau code de droit canon du 25 janvier 1983 qui lève l’excommunication des francs-maçons. Il n’est pas jusqu’à la morale qui ne soit elle-même corrompue par l’inversion des fins du mariage, par l’abandon du principe traditionnel de l’autorité de l’homme sur la femme, par les discours ahurissants tenus par nombre de clercs sans que ceux-ci ne soient jamais sanctionnés.

 

Dans une volonté satanique de destruction, on s’en est même pris aux congrégations religieuses dont les constitutions ont toutes été profondément modifiées, y compris celle des Chartreux qui n’avait pourtant jamais été remaniée depuis son fondateur saint Bruno. Et les églises elles-mêmes sont transformées : au maître-autel tourné vers Dieu se substitue une simple table orientée vers l’assemblée ; le prêtre (ou ce qui en tient lieu) étant réduit au rôle d’animateur et de président d’une cérémonie sécularisée. Les confessionnaux sont délaissés et font souvent l’office de placards à balais. La chaire est supprimée ou délaissée, manière symbolique de renoncer au pouvoir d’enseignement de l’Église, car dans la religion conciliaire nous ne sommes plus dans le schéma de l’Église maîtresse de vérité enseignant au monde la voie, la vérité et la vie mais dans celui d’une église enseignée par le monde, apprenant à son contact, réagissant à l’unisson. Il s’agit de mettre en place les conditions d’un mondialisme politico-religieux ; dans le nouvel ordre mondial les religions mises sur un pied d’égalité ne sont en effet que de simples animatrices et de zélés propagandistes de la démocratie universelle et de ses idoles : la déclaration des droits de l’homme, le philosémitisme, la tolérance érigée en absolu, le laïcisme, la liberté de conscience et de culte, l’antiracisme unilatéral et obligatoire, la lutte acharnée contre toutes les discriminations, mêmes naturelles et légitimes. ((Et surtout l’abandon de la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ !))

 

De nouvelles orientations politiques

D’où les orientations politiques d’une nouvelle église, compagnon de route du communisme, du socialisme, de la franc-maçonnerie, des organisations juives et antiracistes, bref des ennemis traditionnels et séculaires de l’Église catholique. Dès lors, il n’est rien d’étonnant à ce que l’épiscopat français ait toujours pris violemment position contre la droite nationale, préférant soutenir les forces responsables de l’avortement légalisé et remboursé, du délitement de la famille, de l’instauration du PACS, de la généralisation de la pornographie et de la luxure. Rien de surprenant non plus si cette nouvelle église, après avoir favorisé la décolonisation et montré beaucoup plus de mansuétude pour les assassins et les porteurs de valise du FLN que pour les rapatriés et les partisans de l’Algérie française, soit un des bruyants soutiens de l’immigration massive, essentiellement mahométane, qui ne cesse de se déverser sur notre pays et notre continent. Après avoir trahi Dieu et son Évangile, ces hiérarques ont logiquement trahi leur patrie.

Vatican II, qui est resté muet sur le communisme au moment où il faisait encore des millions de morts, a mis en œuvre l’ouverture au monde qui est en fait une ouverture unilatérale à la gauche. D’où la théologie de la libération en Amérique du Sud. D’où la sympathie incessante manifestée envers le marxisme, le gauchisme (qu’on se souvienne de la déclaration des évêques de France approuvant chaleureusement mai 1968), le féminisme (l’épiscopat moderniste s’est réjoui en 2000 de l’adoption de la parité), l’invasion étrangère. Car la religion de Vatican II consiste à embrasser, et si possible à devancer, toutes les modes, à s’adapter au monde moderne et à s’agenouiller, émerveillée, devant l’Humanité déifiée. Faible avec les forts, les délinquants, les immigrés “sans-papiers”, elle est impitoyable envers les faibles, les persécutés, les délaissés. Pas un seul prélat n’a dénoncé le traitement infligé naguère au nonagénaire Maurice Papon ou aux révisionnistes criblés d’amendes et mis en prison. Pas un seul mitré ne s’est démarqué des campagnes de haine contre le président du Front National, pas même lors des manifestations de l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2002 où étaient scandés entre autres charmants slogans « pour Le Pen une balle, pour le FN une rafale », « Crève charogne », « Le Pen facho, salaud, le peuple aura ta peau ». Au contraire, la nouvelle église se veut en pointe dans le combat antiraciste, antifasciste et antirévisionniste. Car s’il est tout à fait permis dans l’église conciliaire de contester des vérités de foi ou des préceptes moraux, en revanche on ne badine pas avec le dogme holocaustique, comme en témoigne l’affaire Williamson. Mieux vaut pour un séminariste nier la virginité perpétuelle de Marie que d’exprimer un doute sur la Shoah. Servante de l’Humanité, la contre-église de Vatican II est en effet l’un des gardiens vigilants de la contre-religion de l’Holocauste. L’église qui n’est plus catholique est devenue démocrato-holocaustique, la nature ayant horreur du vide. Or, la Shoah ou la Croix, il faut choisir !

 

Les causes de ce bouleversement

Reste évidemment à se demander comment un tel bouleversement a été possible et pourquoi il a suscité si peu de résistances. Il n’y a pas de réponse simple à ces questions. On peut à bon droit incriminer le rôle de la puissance juive et de son bras armé la franc-maçonnerie. Qu’on songe par exemple à la lettre écrite par un haut-dignitaire de la Haute-Vente des Carbonari en 1844 et qui tomba providentiellement entre les mains de Léon XII : « Nous devons arriver au triomphe de la révolution par un pape. Or donc pour nous assurer un pape dans les proportions exigées, il s’agit d’abord de lui former une génération digne du règne dont nous rêvons. Laissons de côté la vieillesse et l’âge mûr ; allez à la jeunesse et, si possible, jusqu’à l’enfance… C’est à la jeunesse qu’il faut aller, c’est elle que nous devons entraîner sans qu’elle s’en doute, sous le drapeau des sociétés secrètes. Une fois votre réputation établie dans les collèges, les gymnases, dans les universités et dans les séminaires, une fois que vous aurez capté la confiance des professeurs et des étudiants, faites que ceux qui principalement s’engagent dans la milice cléricale aiment à rechercher vos entretiens… Cette réputation donnera accès à nos doctrines au sein du jeune clergé, comme au fond des couvents. Dans quelques années, ce jeune clergé aura, par la force des choses, envahi toutes les fonctions : il gouvernera, il administrera, il jugera, il formera le conseil du souverain, il sera appelé à choisir le Pontife qui doit régner et ce Pontife, comme la plupart de ses contemporains, sera plus ou moins imbu des principes humanitaires que nous allons commencer à mettre en circulation… Que le clergé marche sous votre étendard en croyant toujours marcher sous la bannière des clefs apostoliques. Tendez vos filets comme Simon Barjona ; tendez-les au fond des sacristies, des séminaires et des couvents plutôt qu’au fond des mers et, si vous ne précipitez rien, nous vous promettons une pêche plus miraculeuse que la sienne. […] Infiltrez le venin dans les cœurs choisis à petites doses et comme par hasard ; puis à la réflexion, vous serez étonnés vous-mêmes de votre succès. […] Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui n’aura besoin que d’être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde. […] Ce que nous devons demander avant tout, ce que nous devons chercher et attendre, comme les juifs attendent le Messie, c’est un pape selon nos besoins. Glissez dans les esprits les germes de nos dogmes, que prêtres et laïcs se persuadent que le christianisme est une doctrine essentiellement démocratique ».

Mais l’explication par les puissances occultes, pour pertinente qu’elle soit, n’épuise pas le sujet. On ne peut passer sous silence l’état du monde au moment où les Pères conciliaires se réunissent en 1962. La victoire en 1945 des démocraties alliées à l’Union soviétique a incontestablement créé un environnement très défavorable à l’épanouissement de l’Église et des valeurs chrétiennes. L’hédonisme généralisé, l’individualisme exacerbé, l’égalitarisme forcené, le matérialisme radical de la démocratie libérale et du communisme athée ne pouvaient à terme qu’influer négativement sur les hommes d’Église comme sur l’ensemble des catholiques. Plus généralement, le fait que les institutions n’étaient plus chrétiennes depuis assez longtemps dans la quasi-totalité des pays du globe, et singulièrement dans la plupart des pays d’Europe, n’était pas non plus de nature à accroître l’influence de l’Église. Vatican II s’inscrit dans un monde déjà fortement déchristianisé et meurtri par deux sanglantes guerres mondiales. En un siècle et demi, la Révolution Française a eu le temps d’instiller le poison de ses idées pernicieuses à l’Europe entière, sinon à toute la terre, venin prolongé par la victoire du protestantisme anglo-saxon et du communisme athée en 1945. Enfin, la domination chaque jour plus insolente de la techno-science a créé un environnement très défavorable au rayonnement de l’Église. Sans doute conviendrait-il de remonter à la Renaissance et à son humanisme pour expliquer la genèse des idées qui ont triomphé au concile. Si l’Église a résisté aux assauts du protestantisme au XVIe, du jansénisme au XVIIe, du naturalisme philosophique au XVIIIe, du libéralisme au XIXe et du modernisme dans la première moitié du XXe siècle, c’est cette dernière hérésie, stigmatisée par saint Pie X dans sa magistrale encyclique Pascendi (1907), qui finit par séduire la quasi-totalité de la hiérarchie catholique.

 

Les fruits vénéneux de l’ “aggiornamento”

Les fruits de cette subversion religieuse et politique, doctrinale et pastorale ne se sont pas fait attendre : effondrement des vocations religieuses et sacerdotales, affaissement de la pratique religieuse, montée vertigineuse de l’indifférentisme religieux, du relativisme moral, du scepticisme philosophique. Depuis 1960 environ, les nouvelles générations sont élevées dans une totale ignorance de la religion ; la transmission ne se fait plus. Le dépôt de la foi n’a pas été gardé par ceux qui avaient le devoir sacré de le conserver. Dès lors, rien de surprenant si depuis un demi-siècle que l’Église catholique est au tombeau, occupée, occultée et éclipsée par le modernisme triomphant et que nous vivons donc des temps antéchristiques, la société s’est complètement décomposée, liquéfiée. En cinquante ans, le monde a plus changé qu’en deux millénaires. Nous avons quitté la civilisation édifiée par des siècles d’efforts, de sacrifices, de dévouement pour une barbarie infiniment pire que celle de jadis. Notre monde a rejeté avec obstination la vérité connue. Or, comme le prophétisait le cardinal Pie, « lorsque le Bon Dieu ne règne pas par sa présence, il règne par toutes les calamités liées à son absence ».

Naguère même ceux qui n’étaient pas chrétiens, même ceux qui faisaient profession de rejeter bruyamment le Christ et sa loi, étaient comme malgré eux imprégnés des valeurs chrétiennes. Ils savaient ce que voulaient dire la parole donnée, l’honneur, la fidélité, le courage, la politesse, l’héroïsme, la vertu. Aujourd’hui tous les mots sont pipés. Chez un enfant de sept ans le mot “amour” est déjà irrémédiablement souillé. L’homme moderne n’est plus relié à rien, sinon à son téléphone portable et à Internet. Toute référence transcendantale lui est étrangère. En voulant supprimer Dieu, on a par là-même supprimé la morale. D’où un déferlement de haine, de violence et de nihilisme. D’où des familles divisées, éclatées, décomposées, recomposées. D’où des enfants abandonnés à eux-mêmes. D’où la déferlante de la drogue et de la pornographie. D’où le triomphe satanique de toutes les inversions : mariage homosexuel, théorie du gender, vomitives Gay Pride réunissant chaque année un plus grand nombre de participants, etc. D’où le recours massif à des antidépresseurs et à des anxiolytiques, à des psychiatres et à des mages. D’où la contagion des suicides. D’où le règne du néant, le triomphe insolent du mensonge et de Mammon. Nous vivons en ce moment trois épisodes de l’Ancien Testament : la tour de Babel, le veau d’or et Sodome et Gomorrhe. Comment croire que si l’Église catholique n’avait pas été trahie par ceux-là mêmes qui avaient charge ici-bas de présider à sa pérennité nous en serions là ?

 

Des temps Apocalyptiques et AntéChristiques

Enfin, l’on peut se demander si Vatican II ne marque pas le point final d’un incessant recul de l’Église catholique depuis plusieurs siècles. Au XIe siècle, l’Orient quittait la communion de l’Église romaine avec le schisme orthodoxe ; au XVIe l’hérésie protestante emportait la moitié de l’Europe ; le jansénisme pervertissait le XVIIe ; le naturalisme de la philosophie des Lumières bouleversait au XVIIIe les fondements mêmes de la société, le libéralisme politique et philosophique combattu par le Syllabus et tous les papes, de Pie VI à Pie XII, marquait de sa détestable empreinte le XIXe et fort logiquement le modernisme fut et demeure l’hérésie du XXe et du début de ce XXIe siècle. Pourtant, malgré les coups qui lui étaient infligés, malgré ses reculs et ses défaites, l’Église ne baissait pas les bras. Ce qu’elle perdait en Europe, elle le gagnait grâce à l’évangélisation du nouveau monde puis grâce aux missions en Asie et en Afrique. De nouvelles congrégations religieuses, d’autres instituts enseignants voyaient le jour.

La nouveauté depuis 1960, c’est qu’il ne s’agit plus d’une crise de croissance mais bel et bien d’une crise de conscience. Si Vatican II a été possible, et s’il y eut hélas si peu de réactions, c’est sans doute finalement parce que les croyances étaient devenues superficielles, sinon factices, purement extérieures. Beaucoup brûlaient de se défaire d’une morale jugée ringarde, de dogmes contraires à l’esprit progressiste et rationaliste, d’une obéissance au Christ et à sa loi vécue comme excessivement coercitive.

Vient alors une ultime question : comment sortir de cette crise ? Il semble vain d’espérer un retour des modernistes à la foi catholique qui ont commis la faute irrémissible de combattre la vérité connue, péché contre le Saint-Esprit, et qui refusent de voir les désastres que leurs hérésies et leur apostasie ne cessent d’engendrer. De plus, les modernistes ont réussi à neutraliser quasiment toutes les résistances, les groupes dits traditionalistes se ralliant les uns après les autres à la Rome apostate ou brûlant de trouver un accord avec ceux-là mêmes qui détruisent la foi. Avant eux, la quasi-totalité des évêques conservateurs regroupés dans le Cœtus internationalis patrum avaient fini par accepter Vatican II et les réformes qui en sont issues, en signant d’abord les décrets du conciliabule en 1965 et en appliquant la révolution conciliaire dans leur diocèse respectif.

La crise effroyable que nous vivons a une évidente dimension eschatologique, il faut être aveugle ou de mauvaise foi pour l’ignorer. Si Saint Paul a prédit à Timothée que « les jours viendraient où les hommes ne supporteraient plus la sainte doctrine », si le cardinal Pie a prophétisé que « l’Église serait réduite à des dimensions individuelles et domestiques », si la Sainte Vierge a dit à Mélanie à La Salette que « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist », s’il est dit dans la version intégrale de l’Exorcisme de Léon XIII « Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété, en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé », si avec la synaxe de Paul VI nous voyons « l’abomination de la désolation dans le lieu saint » (Matthieu XXIV, 15), il est non moins vrai que le Christ, chef de l’Église, a promis à l’institution qu’il a fondée l’indéfectibilité et c’est fort de cette promesse divine que malgré les ténèbres actuelles, les ruines qui partout s’accumulent, les chrétiens fidèles gardent au cœur une invincible espérance surnaturelle. Sûrs que le retour du Christ qui détruira l’Antéchrist « par le souffle de sa bouche » (2 Thessaloniciens II, 8) lors de la Parousie rendra à chacun ce qui lui est dû et mettra un terme définitif aux temps apocalyptiques que nous vivons.

 

Jérôme BOURBON.

 

 

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Written by Cave Ne Cadas

octobre 11th, 2012 at 8:10 pm

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