Archive for the ‘Itinéraires’ tag
« Le quart d’heure de Paul VI »
Je dédie cet article au “survivandiste” Jean-Baptiste André…
…qui attend bravement le retour de P.6.v²…
Son « pape » bien aimé…
Le quart d’heure de Paul VI
L’article d’Itinéraires intitulé « Le quart d’heure de Paul VI » (1976) illustre bien le procédé du ridicule qui tue adopté par Madiran. Paul VI fournit le texte. Il s’agit de l’instruction “Immensae Caritatis” (1) permettant de boire de l’alcool un quart d’heure avant de communier. L’autorisation concerne les malades, les vieillards, ceux qui les soignent et leur entourage. Voici le commentaire de Madiran dans Itinéraires :
« Qu’est ce donc que Paul VI leur permet de plus dans sa réglementation nouvelle ? C’est clair : de boire de l’alcool un quart d’heure avant de communier.
« Comme si les malades et les vieillards étaient gens qui ne peuvent s’abstenir d’alcool plus d’un quart d’heure : qui doivent en boire un coup toutes les quinze minutes…
« La loi en vigueur, au moment où Paul VI impose cette nouveauté, est de s’abstenir de vin et d’alcool une heure (une heure seulement !) avant de communier.
« S’abstenir de vin et d’alcool pendant une heure, même un ivrogne en est capable.
« Et pourtant Paul VI juge qu’une heure, c’est trop.
« Il décrète un quart d’heure.
« Mais un quart d’heure avant la communion, cela tombe forcément pendant la messe.
« Ainsi Paul VI autorise les vieillards et les malades non alités, et ceux qui les soignent et leur entourage, quand ils vont communier, à emporter avec eux leur fiole de pinard ou de gnole, pour s’en donner une rasade liturgique et vernaculaire, juste un quart d’heure avant la communion.
« Pour que le quart d’heure de Paul VI soit exactement respecté, il faudra sans doute instituer pendant la messe une double sonnerie supplémentaire.
« Première sonnerie : “Vous pouvez encore boire un coup”.
« Deuxième sonnerie : “Rien ne va plus”. »
Itinéraires, 18 octobre 1976, Supplément-voltigeur, numéro 41.
Source : TradiNews ; in [Jean de Viguerie – Présent] : http://tradinews.blogspot.fr/2014/12/jean-de-viguerie-present-hommage-jean.html
[1] Instruction Immensae caritatis (29 janvier 1973)
Petrus : Pour en finir avec 40 ans de lefebvrisme (version corrigée)
Notre cher « Omnibus Orthodoxis atque Catholicae, et Apostolicae Fidei Cultoribus » nous rapporte (avec son humour habituel) dans son commentaire la dernière (très bonne) publication de “Petrus” — alias Jérôme Bourbon (ou vis et versa) sur Le Forum Catholique :
Aloooors !
Elle est en communion PLEINE ou pas ??? la Lefebvreuse fraternité d’écône …pas !!!
Tu veux c´est bien
Si tu veux pas tant pis
Si tu veux pas
J´en f´rai pas une maladie
Oui mais voilà réponds-moi
Non ou bien oui
C´est comme ci ou comme ça
Ou tu veux ou tu veux pas »
Tandis que le séducteur juif « napoléonien » Zemmour fait son beurre sur « le suicide français de sa république »,
le Très Catholique Bourbon fait seulement le sien pour la Gloire de l’Église éclipsée.
Du grand, du très GRAND Petrus comme je l’aime, Docteur eschatologique avec la mention Summa cum laude, à consommer sans modération.
Les lefebvro-conciliaires en ont la chiasse, sévère !!!
Pour en finir avec 40 ans de lefebvrisme !
QUARANTE ANS. Voilà tout juste quarante ans que Mgr Lefebvre publiait sa célèbre déclaration du 21 novembre 1974.
Dans Itinéraires, Jean Madiran était allé jusqu’à écrire qu’elle était « la charte de l’Église militante ». Elle est en réalité le principal acte fondateur du lefebvrisme et tous ceux qui se réclament du fondateur d’Écône aujourd’hui encore font totalement leur cette déclaration. C’est le cas de Suresnes et de Menzingen qui ont commémoré le quarantième anniversaire de cette déclaration en la relayant sur les sites Internet de La Porte latine et de Dici. Les dissidents anti-fellaysiens de l’Union sacerdotale Marcel Lefebvre (USML) se réclament, eux aussi, ouvertement, de cette déclaration. Le Père Bruno, coordinateur national de l’USML, a placé ce même texte sur le site officiel de l’Union, France fidèle, et écrit que « ce texte magnifique est la charte de notre combat. (…) Nous faisons nôtre (cette déclaration) ».
R.P. Roger-Thomas Calmel : BRUMES DU « RÉVÉLATIONISME » ET LUMIÈRE DE LA FOI
Brumes du « Révélationisme »
Et Lumière de la Foi
Par le Père Roger-Thomas Calmel, O. P.
Itinéraires
N° 181 (mars 1974)
J’appelle « révélationisme » une confiance désordonnée dans les révélations privées ; confiance qui n’est pas assez éclairée et rectifiée par la raison et par la foi.
L’expérience montre que les chrétiens atteints soit d’« apparitionisme » soit de « révélationisme » sont gens difficiles à guérir.
Je voudrais au moins que leur maladie ne soit pas trop contagieuse, et c’est pourquoi je rédige cette note.
Pour sûr je ne reproche pas à ces frères dans la foi de croire au merveilleux d’ordre privé, ni à son rôle indispensable dans l’Église, mais bien de le situer pratiquement au-dessus de l’Écriture et de la Tradition ; ensuite d’équiparer les faits merveilleux les plus différents ; enfin de laisser désorbiter leur vie intérieure par le merveilleux, au lieu de la mettre sous l’empire des vertus théologales qui sont le centre véritable de toute vie dans le Christ.
***
Lecture et Tradition, juin 2014
Lecture et Tradition
Nouvelle série, n° 38, juin 2014
L’équipe de Lecture et Tradition, par deux de ses plus anciens collaborateurs, vient, lors de son dernier numéro consacré à la présentation de deux livres sur le Concile, de prendre des positions qui seront « l’objet de quelques désaccords ou de virulentes désapprobations ».
Nos positions sont connues. Elles sont autrement précises. Quand Jean-Baptiste Geffroy (JBG), repris par Jérôme Seguin (JS), parle de “bourbier conciliaire” cette image me paraît bien insuffisante. De plus, pour un catholique habitué à un vocabulaire très strict, elle ne veut rien dire. C’est ce qui nous différencie.
De même parler de « 50 années de délabrement » c’est minimiser une situation bien plus grave. On a vu se mettre en place une destruction systématique des “sacrements”, des catéchismes, des dogmes, des missions, des séminaires, des bibliothèques, etc., etc. en un mot : de tout. On voit le résultat 50 ans après : des séminaires vides, des églises vides, des dizaines de milliers de “prêtres” défroqués (1), une chrétienté dans un état déplorable, une haine de ʺla Foi de toujoursʺ. Dernier exemple, le diocèse de Poitiers supprime 604 paroisses pour n’en retenir que 28 sur les deux départements de la Vienne et des Deux-Sèvres. On a retenu le nom de saint Jean XXIII pour une de ces paroisses mais pas celui de saint Hilaire (2).
C’est beaucoup plus qu’un délabrement, c’est une démolition, une destruction, un massacre, un carnage, pour une mort voulue, obstinément voulue. C’est le fruit de démons menteurs, de démons tueurs, d’ennemis irréductibles qui ont apparemment réussi à faire disparaitre la Sainte Église de Dieu !
Jean Madiran : un sous-marin ennemi !
Voici pour finir sur Madiran, deux documents importants à connaître.
Mgr Lefebvre avait tout vu en 1986 : La Salette !
Madiran l’a trahi et emmené beaucoup de fidèles derrière lui…
un sous-marin ennemi !
L’amiral de Penfentenyo, a dit de lui :
« Madiran ? c’est un sous-marin, un jour il fera surface ! »
Il a fait surface au moment des sacres…
toujours DEUX écoles !
mais qu’elle est celle de la Vérité ?
* * *
LETTRE DE MGR LEFEBVRE À JEAN MADIRAN
Écône, le 29 janvier 1986
Bien cher Monsieur Madiran,
Dans les circonstances que l’Église traverse aujourd’hui, je rends grâces à Dieu que vous soyez présent par Itinéraires et le journal Présent.
Je crois sincèrement que vous êtes le seul parmi les écrivains, même dits traditionalistes, à voir clairement et à dénoncer avec une parfaite justesse l’entreprise diabolique et maçonnique qui se réalise actuellement par le Vatican et la grande majorité des évêques (1).
Le plan annoncé dans les Actes de la Haute Vente et publié par ordre du pape Pie IX se réalise aujourd’hui sous nos yeux. J’étais la semaine dernière à Rome, appelé par le cardinal Gagnon, qui m’a remis la lettre que je vous communique ci-joint. Un réseau très bien organisé tient en main toute l’activité de la curie, intérieure et extérieure.
Le pape est un instrument de cette mafia (2), qu’il a mise en place et avec laquelle il sympathise. On ne peut espérer aucune réaction de sa part, au contraire. L’annonce de la réunion des religions à Assise en octobre, décidée par lui (3), est le comble de l’imposture et de l’insulte à Notre-Seigneur. Rome n’est plus la Rome catholique. Les prophéties de Notre-Dame de la Salette et de Léon XIII dans son exorcisme (4), se réalisent. “Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé… ”
C’est Léon XIII aussi qui avait interdit le “congrès des religions” qui devait avoir lieu à Paris en 1900 à l’occasion de l’Exposition universelle, comme il avait eu lieu à Chicago en 1893.
Vous verrez, dans la réponse à notre lettre, que le cardinal Ratzinger s’efforce une fois de plus de dogmatiser Vatican Il. Nous avons affaire à des personnes qui n’ont aucune notion de la Vérité. Nous serons désormais de plus en plus contraints d’agir en considérant cette nouvelle Eglise conciliaire comme n’étant plus catholique.
J’espère que cette assemblée des religions, en attendant le Comité des religions siégeant au Vatican, va leur ouvrir les yeux.
† Marcel Lefebvre
[1] Malheureusement au moment des sacres, Jean Madiran trahira Mgr Lefebvre !
[2] L’organisation du jubilé 2000 et la réunion interreligieuse du Mont Sinaï démontrent que Jean-Paul Il est le cerveau et le chef de toute cette mafia.
[3] Sur ordre de la Franc-Maçonnerie.
[4] Version originale de 1903.
* * *
Sel de la Terre n° 1, deuxième trimestre 1992,
pages 114-118
* Note historique et doctrinale sur l’église Conciliaire
Par Jean Madiran, Itinéraires n° VI, Été 1991.
Une bonne critique de cet éditorial est déjà parue dans “Controverses” (n° 37 et n° 40), sous la plume de monsieur l’abbé Simoulin. Si nous nous permettons quelques considérations supplémentaires, c’est pour compléter l’article sur « L’ecclésiologie comparée » qu’on peut trouver dans ce n° du “Sel de la terre”.
En lisant cet éditorial, la première réflexion qui vient à l’esprit est celle-ci : nous avons eu une « nouvelle Messe » qui se prétendait l’héritière de l’ancienne, un « nouveau catéchisme », un « nouveau code de droit canon » etc…, aurions-nous aussi un « nouvel Itinéraires » ? Il suffit en effet de comparer cet article de Jean Madiran avec ce qu’il écrivait dans « l’ancien Itinéraires », par exemple dans l’éditorial du « Supplément-Voltigeur » n° 39 de Juin 1976 (on le trouve reproduit dans le n° spécial d’Itinéraires de Décembre 1976 « la condamnation sauvage de Mgr Lefebvre »), pour être frappé de l’évolution de la pensée du chroniqueur. Comparons les deux formules :
ANCIENNE FORMULE Juin 1976 “HORS DE QUELLE ÉGLISE ?” | NOUVELLE FORMULE Été 1991 “NOTE HISTORIQUE ET DOCTRINALE |
Paul VI accuse Mgr Lefebvre de "se placer hors de l'Église". Mais hors de laquelle ? Il y en a deux. Et Paul VI n'a pas encore renoncé à être le pape de ces deux Églises simultanément. Dans ces conditions, "hors de l'Église" demeure équivoque et ne tranche rien. Qu'il y ait présentement deux Églises, avec un seul et même Paul VI à la tête de l'une et de l'autre, nous n'y sommes pour rien, nous ne l'inventons pas, nous constatons les faits. Plusieurs épiscopats qui se déclarent en communion avec le pape, et que le pape ne rejette point de sa communion, sont objectivement sortis de la communion catholique. (...) Oui, mais prévaricateurs, déserteurs, imposteurs, Paul VI reste à leur tête sans les désavouer ni les corriger, il les garde dans sa communion, il préside à cette Église-là aussi. (...) Si le concile a été constamment interprété comme il l'a été, c'est avec le consentement actif ou passif des évêques en communion avec le pape. Ainsi s'est constituée une église conciliaire, différente de l'Église catholique. (...) Il y a deux Églises sous Paul VI. Ne pas voir qu'elles sont deux, ou ne pas voir qu'elles sont étrangères l'une à l'autre, ou ne pas voir que Paul VI jusqu'ici préside à l'une et à l'autre, c'est de l'aveuglement, et dans certains cas peut-être un aveuglement invincible. Mais, l'ayant vu, ne pas le dire serait la complicité de son silence à une anomalie monstrueuse. | Il était d'une grande commodité, pour le langage et le raisonnement, de nommer l’ "Église conciliaire" comme si elle constituait une réalité substantielle. Mais l'inconvénient serait d'oublier qu'elle n'est point un sujet subsistant en face d'une autre Église. Bien ou mal nommée, et quelque soit le sens que l'on donne à cette expression, l'église conciliaire n'est qu'un état de l'Église catholique : l'accident d'une substance. (...) Ces deux Rome ne sont pas substantiellement distinctes l'une de l'autre. Il n'existe que l'unique Rome, plus ou moins atteint par la "tendance néomoderniste", comme un individu est plus ou moins profondément atteint par une maladie. Plus ou moins malade, l'unique Rome est celle du pape. D'ailleurs, si par impossible il existait deux Rome subsistantes l'une en face ou à côté de l'autre, celle du pape serait forcément la vraie (1). (...) Se représenter aujourd'hui une Église conciliaire comme distincte, la faire consister en une Église visible du Pape et des évêques au point que reconnaître leur juridiction, y demeurer ou s'y replacer devrait être tenu pour le signe visible de l'adhésion à la maladie conciliaire, voilà une conséquence exorbitante qui se trouverait nécessairement impliquée, il me semble, dans un concept d’ "église conciliaire" hypothéqué par une erreur philosophique, fût-elle inconsciente, sur la substance et ses accidents. |
Il y a plus qu’une nuance entre les deux articles de Jean Madiran. Est-ce le fait de s’être « replacé sous la juridiction » de l’église Conciliaire qui aurait eu pour conséquence de donner les premiers symptômes de « la maladie conciliaire » ? Nous en trouvons trois pour notre part :
1- L’évolution de la pensée. Il suffit de comparer les deux formules pour le constater. Peut-être, en fin logicien, notre auteur arrivera à montrer qu’il a évolué sans se contredire : mais en cela aussi il imitera l’église Conciliaire qui prétend défendre la liberté religieuse et l’œcuménisme sans contredire le Magistère antérieur.
2- L’absence de saine philosophie. Prétendre qu’une société (être moral) est une substance (être physique) relève d’une curieuse philosophie. Un élève de deuxième année d’un séminaire catholique (et non conciliaire !) saurait expliquer qu’une société est une union morale de personnes et donc, par définition, elle est de l’ordre des accidents (2) : elle est une union accidentelle de substances, mais non pas une substance.
Il est vrai que l’Église n’est pas seulement un corps moral, mais aussi un corps mystique. Cela signifie qu’en plus de l’union morale naturelle des personnes dans la recherche d’un même bien, il y a une union surnaturelle par la foi, si bien que l’unité du corps mystique est bien plus grande que celle de toute autre société humaine.
Mais la grâce ne détruit pas la nature, et cette unité reste de l’ordre accidentel. Pie XII l’explique très clairement dans l’encyclique Mystici Corporis : « tandis que dans un corps naturel (3) le principe d’unité unit les parties de telle sorte que chacune manque entièrement de ce qu’on appelle subsistance propre, dans le corps mystique, au contraire, la force de leur conjonction mutuelle, bien qu’intime, relie les membres entre eux de manière à laisser chacun jouir absolument de sa propre personnalité ».
Autrement dit, si on acceptait la philosophie de Jean Madiran, chaque chrétien, en recevant le baptême, perdrait sa substance et sa personnalité pour se fondre dans l’Église-substance ! Cette théorie ressemble plus à « la fusion dans le grand tout » des adeptes du New-Age qu’à la communion des saints du Credo catholique !
3- Ce qui nous paraît plus grave, c’est que Jean Madiran semble s’être laissé influencer par cette impiété que pourtant il stigmatise lui-même avec raison. En effet il est impie de dire que « l’église Conciliaire est un état de l’Église catholique : l’accident d’une substance ».
L’Église catholique est sainte et ne saurait avoir comme accident ou propriété « la tendance néo-moderniste » de l’église Conciliaire. Le néo-modernisme, le faux œcuménisme, la liberté religieuse, la nouvelle ecclésiologie etc…, tous ces caractères que nous avons étudiés dans l’article sur « l’ecclésiologie comparée » ne sont pas catholiques. L’église Conciliaire n’est pas un accident de « la substance Église catholique », elle est un corps étranger à l’Église et qui s’oppose à elle en « dissolvant Jésus-Christ » parmi les fausses divinités (4).
Conclusion :
Nous devons continuer à dire ce que Madiran écrivait en 1976 : « il y a présentement deux Églises », « différentes » et « étrangères l’une à l’autre ».
Nous devons préciser, pour répondre à ce que Madiran écrit en 1991 : les deux Églises sont deux sociétés, aucune des deux ne peut prétendre être une substance.
Et même si ces deux sociétés s’opposent l’une à l’autre, il est possible d’appartenir simultanément à l’une et à l’autre :
Pour appartenir à l’Église catholique, il faut et il suffit d’avoir reçu un baptême valide, de professer la vraie foi, et de ne pas en être séparé par un vrai schisme ou retranché par une excommunication majeure (et valide !). Cf. « Mystici corporis« .
Pour appartenir à l’église Conciliaire, il suffit de professer les erreurs qu’elle véhicule ou de s’associer (formellement (5)) avec ceux qui les professent.
Il est donc tout à fait possible d’appartenir aux deux sociétés en même temps, comme il est aussi possible d’appartenir en même temps à l’Église catholique (au moins à son corps) et à la Contre-Église (6). Ce serait par exemple le cas d’un catholique qui se ferait franc-maçon sans renier sa foi, ou qui militerait dans le New-Age.
À l’inverse, et Jean Madiran semble n’avoir pas vu cette évidence, il est tout à fait possible d’appartenir à l’église Conciliaire sans appartenir à l’Église catholique. C’est le cas de tous les catholiques, clercs et laïcs, qui sont tellement imbus des idées de l’église Conciliaire qu’ils ont fini par abandonner la vraie foi. C’est le cas des protestants et des orthodoxes qui « appartiennent déjà par la grâce de Dieu et le don de la foi et du baptême à l’unité suprême de l’unique peuple de Dieu » (Jean-Paul II, discours aux cardinaux du 22/12/1986, DC 1933). Rappelons-nous en effet que l’église Conciliaire a donné le sacerdoce à Max Thurian (Protestant de Taizé), et a levé l’excommunication des orthodoxes !
Enfin, cela va sans dire mais cela va mieux en le disant, on peut (7) très bien appartenir à l’Église catholique sans appartenir à l’église Conciliaire : c’est le cas des catholiques qui refusent les nouveautés conciliaires. Et si on prétend parfois que de tels catholiques sont « schismatiques », ou « excommuniés », il faut s’entendre : schismatiques par rapport à l’église Conciliaire mais pas par rapport à l’Église catholique, excommuniés par l’église Conciliaire mais pas par l’Église catholique.
Et c’est même cette appartenance à l’unique Église catholique qui est l’état normal et agréable à Dieu : la double appartenance est une maladie et un péché (8).
Fin de l’article du Sel de la Terre.
Les passages soulignés en rouge sont soulignés par LHR.
[1]Note de LHR. Raisonnement faux. En cinquante ans, M. Madiran n’a jamais voulu parler du plan de l’ennemi expliqué particulièrement par Mgr Delassus et Crétineau-Joly. Il ne sait pas que leur but est de mettre un Pape à eux, sachant que jamais un vrai Pape ne viendra à eux. M. Madiran ne peut penser une minute que ce plan est accompli ! et que donc « la Rome de leur pape est forcément la fausse ».
Cette énorme et inadmissible lacune de M. Madiran explique ses dérives et où il en est aujourd’hui : plus du tout catholique et complètement conciliaire. M. Madiran a de très graves responsabilités dans l’apostasie de nombreux clercs et fidèles. On ne dénoncera jamais assez combien ce faux Maître est dangereux.
[2] Certes il y a des substances dans une société, à savoir les personnes dont elle est formée matériellement ; mais elle est constituée formellement par l’union des intelligences et des volontés dans la poursuite du bien commun, c’est-à-dire par des réalités de l’ordre des accidents.
[3] C’est-à-dire une substance comme le corps humain.
[4]Note de LHR : « corps étranger à l’Église » ! Nous sommes d’accord, mais il faut en tirer la seule et bonne conclusion : la secte conciliaire n’est pas l’Église Catholique. Principe de non-contradiction.
[5] C’est-à-dire dans les actions où ils les professent. Par exemple quelqu’un qui assiste formellement à la nouvelle Messe adhère par là à l’église Conciliaire. Par contre quelqu’un qui reconnaît Jean-Paul II comme pape, sans pour autant accepter les erreurs qu’il professe, ne fait pas partie pour cela de l’église Conciliaire.
[6]Note de LHR : oui on peut appartenir à la contre-église et en même temps à l’Église Catholique.
Ceux qui sont de la sainte Église sont toujours un : en aucun cas ils ne vont à la contre-église.
De même : ceux qui sont du oui mais, du oui non, du oui peut-être, sont du camp du non. Ceux qui sont du camp du oui, ne rajoutent rien, cf. Math, v, 37 : « ce qui se dit de plus, vient du malin ».
Que des « théologiens » ne comprennent pas cela, c’est gravissime : ils sont incapables de diriger les fidèles dans les notions de bien et de mal, et incapables surtout de comprendre la grille amis-ennemis. On le voit dans la dérive où Avrillé s’est engagé et maintenant s’enferme.
[7]Note de LHR : Non ! Un catholique ne doit appartenir qu’à la seule Église catholique, la seule qui enseigne la vraie Foi, comme l’article le souligne plus haut, la seule qui ne fasse pas perdre la Foi, la seule qui conduise à la Vie Éternelle. Ce n’est pas rien. C’est sans aucune compromission.
Nous conseillons fortement Avrillé à rappeler et diffuser ce passage de Léon XIII, qu’ils semblent méconnaître.
[8]Note de LHR : Voilà qui est très bien résumé, mais alors pourquoi ne pas comprendre que l’autre Rome ne peut pas être l’Église et en tirer les conclusions. La très sainte Vierge Marie a eu à La Salette une formule éclairante : Rome a perdu la Foi. Rome, pas l’Église. La très sainte Vierge Marie ne confond pas Rome et l’Église.
Sachons en tirer la conclusion évidente : la Rome d’aujourd’hui n’est pas catholique. Avrillé le voit et le dit. Mais il faut aller plus loin : la Rome d’aujourd’hui n’est pas l’Église Catholique, et cela Avrillé ne le voit pas, ne veut pas le voir, ne le dit pas, et trompe ses lecteurs et ses fidèles.
Les « Verrua », « Bordeaux », etc. ont la grave responsabilité de nous avoir enfermés dans le problème du Pape : hérétique, pas hérétique, hérétique formel, materialiter, formaliter, siège vacant, siège occupé, etc., c’est-à-dire, tout centrer sur ces « papes » conciliaires (vrais papes conciliaires, mais impossibles Papes catholiques), nous bloquant dans des discussions éternelles et stériles, alors que la démonstration évidente que cette secte n’est pas l’Église Catholique, Une, Sainte, Apostolique (mais là il faut avoir l’humilité de se mettre à l’école de la très sainte Vierge Marie !) résout tout en une minute. On conclut facilement que cette secte non catholique éclipse la Sainte Église de Notre-Seigneur. Cela évite de confondre le Vicaire de Jésus-Christ avec le chef de la bande de la synagogue de Satan qui a tout détruit.
* * *
Et pour finir, rigolons un peu avec la chronique : du blog d’Anne Brassié :
« La mort d’un grand chef vendéen »… (!!!)
La mort d’un grand chef vendéen
Jean Madiran a été rappelé à Dieu le 31 Juillet, à l’âge de 93 ans. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas il fut un grand chef de guerre intellectuelle et spirituelle. (!!!) Nous sommes en effet en guerre larvée depuis 45. Les communistes qui ont « gagné la guerre » aux côtés des alliés continuent à polluer les esprits et l’Église, elle-même, depuis le concile, a rallié les thèses modernistes en rayant sa Tradition bi millénaire. Jean Madiran a combattu sa vie durant contre ces deux dérives mortelles pour notre société. Ses livres, la revue Itinéraire, puis le quotidien Présent qu’il avait fondés sont des armes redoutables pour ce combat. (Il suffit de le dire…) Tous ceux qui l’ont lu ont compris vers quels désastres la démocratie chrétienne nous conduisait. Soutien de Monseigneur Lefebvre, (en sous-marin…) il a répété à l’infini, « Rendez-nous la messe, le catéchisme et l’Écriture sainte. » Fidèle à Rome (l’apostat !) il s’est éloigné de la Fraternité St Pie X au moment où Monseigneur Lefebvre a consacré quatre évêques (c’est là que le sous-marin fît surface…) sans lesquelles la Fraternité n’aurait pu survivre, c’est à dire confirmer et ordonner des prêtres. À la fin de sa vie il reconnaissait que Monseigneur Lefebvre avait agi pour le bien de l’Église. (Faux jeton repris de remords ???)
Son combat politique, je vais l’illustrer par ses quelques remarquables citations trouvées dans le quotidien Présent au lendemain de sa mort, elles vous donneront une (fausse) idée de la force de son esprit : « Quels anges immatériels croyez-vous être si vous méprisez la politique…C’est la politique qui décide de la liberté et de la tyrannie, du sang versé, de la vie et de la mort du peuple et, même, souvent, du sort des âmes. La grande affaire du siècle est politico-religieuse. Politique et religion marchent forcément ensemble. »
Mais cette politique, il faut s’en méfier « Il faudrait que le clergé d’aujourd’hui apprenne enfin que la politique est le monde clos du mensonge. Elle l’est devenue aux mains de la démocratie moderne, instrument idéologique de la ténébreuse alliance entre le socialisme apatride et la fortune anonyme et vagabonde (c’est du Maurras ça !) : ténébreuse alliance qui réduit les peuples chrétiens en servitude, la servitude de l’argent roi. »
Vous comprendrez qu’avec de tels propos de vérité dans le monde clos du mensonge journalistique il ait été ostracisé radicalement. Le journal, La Croix, l’a ignoré, depuis le premier numéro d’Itinéraires, ce qui n’est ni chrétien, ni journalistique. Le Monde de même et Le Figaro itou. (Ils se sont bien rattrapés depuis sa mort !) Disciple de Maurras, refusant les mensonges sur le Maréchal Pétain, c’était l’homme à abattre. Ils n’y sont pas arrivés et jusqu’à la veille de sa mort il écrivait, porté par la vertu d’espérance qui, selon l’Église « se différencie de l’espoir en lui donnant, sous le regard de la foi, une perspective d’éternité. » Merci à Camille Galic d’avoir relevé cela. Elle m’a fait comprendre que, sans Madiran, nous aurions désespéré de l’avenir qui, à vue humaine, est si sombre. Mais voilà, Jean Madiran marchait comme Péguy qu’il admirait, sa main dans celle de la petite fille Espérance.
Ses éditeurs sont Dominique Martin Morin, Via Romana. Ils sont accessibles. Le journal Présent peut être trouvé sur Internet.
Pour ceux qui le connaissait, ils savent la perte que nous venons de faire. Je reproduirai plus tard l’article que j’ai publié dans Présent.
Publié le 8 août 2013 par Anne Brassié
Note du CatholicaPedia : Le 6 février 1995, à Paris, Madiran organise avec d’autres personnalités dont François Brigneau, une réunion présidée par Maurice Bardèche pour célébrer l’anniversaire du 6 février 1934 et la mort de Robert Brasillach. Il déclare : « Jeunes gens et jeunes filles qui êtes ici ce soir, nous remettons entre vos mains la mémoire de la Révolution Nationale, nous vous remettons la mémoire de la France qui attend, qui espère et qui veut sa libération. »
Madiran-Arfel contre le Père Guérard des Lauriers
Sodalitium, du mercredi 07 Août 2013, nous rappelle que Madiran-Arfel fut contre le Père Guérard des Lauriers…
Le meilleur Madiran ne fut pas celui de Présent, le quotidien dont il fut le cofondateur en 1982, mais plutôt celui d’Itinéraires, le mensuel dont il fut l’unique fondateur en 1956. Et les années les meilleures furent celles qui vont de 1968 à 1977, quand Madiran fut en première ligne, et concrètement, pour défendre le catéchisme et – surtout – le Saint Sacrifice de la Messe. Ce qu’il fit alors pour la défense de la Messe Romaine – et contre le Novus Ordo – mérite une éternelle reconnaissance. C’est précisément du fait du prestige qu’il avait gagné au cours de cette décennie que Madiran porte la très grave responsabilité de ses choix successifs. Non, je ne fais pas allusion à la rupture avec Mgr Lefebvre suite aux consécrations épiscopales, choix qui conduisit à la ruine de Dom Gérard et de son monastère, tout comme de la revue Itinéraires. Ce choix fut la conséquence d’un autre – oublié de tous. Je fais allusion aux articles polémiques, brillants, railleurs, dérisoires, violents même, absolument superficiels et injustes, contre le Père Guérard des Lauriers, qui pourtant avait été l’un des prestigieux collaborateurs de sa revue. Pour défendre Mgr Lefebvre, pensa-t-on. Le Père Guérard ne s’était pas tu face au scandale de la “Lettre aux amis et bienfaiteurs” n° 16, par laquelle Mgr Lefebvre offrait et demandait à Jean-Paul II un accord pratique. Madiran voulut ridiculiser le Père Guérard à cette occasion, et par la suite quand il publia sa thèse sur la vacance formelle du Siège Apostolique sur les Cahiers de Cassiciacum, et encore quand il accepta la consécration épiscopale pour préserver l’Oblation pure, la continuité du sacrifice et du sacerdoce. À Écône ils applaudirent la prose brillante – qui cependant démontrait les déficiences et les limites de Madiran (il voulut faire rire le lecteur à propos de l’expression du Père Guérard « certitude probable » ; on rit moins quand il fut démontré que c’était une expression de saint Thomas).
Les jeunes prêtres – nombre d’entre eux brillants et intelligents – qui suivaient le Père Guérard, il fallait les effrayer, les humilier, leur donner l’impression d’être exclus de leur monde : comme dans le cas de l’abbé O (O. comme Olivier mais aussi comme Zéro, noble fils d’un collaborateur historique d’Itinéraires) ; ils résistèrent aux premières attaques, mais non à la “honte” du sacre du Père Guérard. On rit moins, à Écône, quand – pour la préservation de la Messe et du sacerdoce – ce ne fut pas le Père Guérard qui fut sacré évêque mais que ce furent les candidats choisis par Mgr Lefebvre : Madiran, de manière cohérente, s’éloigna d’eux.