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Mgr Morello : LE DROIT DE LA SAINTE ÉGLISE

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Courant juillet est paru sur Internet un document mettant violemment en cause Mgr Ricardo, L-H Remy, les ACRF et les Chevaliers du Christ Roi de France.

À la demande de Mgr Andrés Morello de la Compagnie de Jésus et de Marie, nous publions le document suivant en réponse à ce dossier anonyme paru il y a peu, en principe contre Mgr. Ricardo Subirón, mais en réalité, dirigé tout spécialement contre notre ami L-H Remy, et contre ceux qui refusent de communier avec une certaine Thèse.

Vu que ledit pensum, totalement scandaleux, circule à grande vitesse dans nos milieux, et sans attendre la réponse cinglante que nous préparons pour la rentrée, Mgr. Morello a décidé de ne plus attendre, et nous demande de publier cet écrit-réponse.

Mgr Morello, qui connait Mgr Ricardo et lui a rendu visite, a pris sa défense dès le 18 juillet. Voici son texte (les accentuations sont de nous) qui sera suivi de la réfutation que L-H Remy et ses amis préparent.

Ce dossier publié de manière anonyme n’est pour nous aucunement “anonyme” puisque nous en connaissons les auteurs que nous vous les révèlerons dans la réponse en cours d’élaboration pour la plus grande Gloire de Dieu !

Amis lecteurs, ne soyez pas scandalisés par ces attaques. Elles sont le lot obligé du combat de la vérité, de toute vérité qui depuis 50 ans est attaquée par nos ennemis. Notre divin Maître nous a enseigné qu’Il était la Voie, la Vérité et la Vie et que la Vérité nous rendrait Libres. De telles accusations vont permettre de savoir qui est qui.

 

*
*     *

 

— Compagnie de Jésus et de Marie —

 

Le Droit de la Sainte Église

 

Le R.P. José Ortiz, O.P. Évêque de Tuy, dans son Prologue au Code de Droit Canon publié par la BAC en 1947, affirme :

“Nous appelons Droit Canon le droit de l’Église, la société religieuse fondée par le Christ lui-même, et au sein de laquelle tous les baptisés sommes unis par les liens de la communion dans une même Foi, les mêmes Sacrements et l’obéissance aux autorités que Lui même a constitué. Cette société, bien que religieuse, ajuste sa vie à une norme juridique et ceci par volonté de son divin Fondateur ; pour la régir, Il a institué des autorités légitimes, désigné les dépositaires de cette autorité, et aux fidèles en général, il a signalé toutes les fins qu’il est nécessaire d’atteindre, les actes conduisant à ces fins, ainsi que tous les moyens naturels et surnaturels adéquats, suffisants et même surabondants dont les fidèles allaient avoir besoin.

Les autorités ont pour mission de diriger ces activités et administrer ces moyens, dont la fin n’est autre que le salut de chacun et le culte public et social auquel Dieu a droit.

Le pouvoir de régence vient de Dieu. Point n’est ici besoin de théoriser sur les origines de l’autorité, et se demander si l’Église est oui ou non démocratique n’a aucun sens (p. XV).

(p. XVI) Ainsi donc, dans ce sens, l’Église est une Institution pour qui la volonté de son Fondateur continue à être sa loi suprême.

Il a donné à ses Apôtres, et à ceux qui leur succéderaient à travers les siècles le pouvoir d’enseigner, de transmettre le trésor des vérités révélées, avec une autorité suffisante pour pouvoir parler au Nom de Dieu et imposer l’obéissance aux fidèles.

Lorsqu’on prétend, suivant une vieille idée de Luther, juste un peu modernisée, que l’Église ne peut être une société juridiquement organisée ; qu’entre les chrétiens il ne peut exister que des liens de charité purement spirituels, sans un régime stable ; que la régulation de la vie juridique de l’Église est une interprétation abusive des idées de Jésus, on oublie aussi les passages évangéliques qui nous montrent ces normes fondamentales, établies à tout jamais par notre Rédempteur, et qui constituent les principes essentiels et irrémissibles du Droit de l’Église (p. XVI).

(p. XXXII) La Loi de l’Église est un des moyens de sanctification que son Divin Fondateur a mis entre ses mains. Comme tel nous sommes obligés à la recevoir.

L’obéissance à la Loi de l’Église n’est pas soumission forcée, mais plutôt, obéissance amoureuse à la Divine Volonté… Le Code de Droit Canon n’est pas un instrument au service des tergiversations de mauvais légistes ; il demande l’acceptation du cœur, la soumission de l’intelligence et de la volonté. C’est le Christ Lui-Même qui se trouve derrière ses pages, à l’intérieur même de celles ci.”

(Code de Droit Canon, Prologue, par Fr. José Ortiz, évêque de Tuy, BAC 1947).

 

La Sainte Église ne peut pas non plus, même dans une situation de vacance du Siège Apostolique, modifier les lois qui la régissent (Pie XII, Const. Ap. “Vacantis Apostolicae Sedis”, 8 Déc. 1945, Titre I, Chap. I, 3).

 

Nous nous sommes permis cette longue introduction sur le Droit de la Sainte Église qui est l’expression législative de son Autorité Divine, de sa Foi, et de sa Morale. Les conflits historiques vécus par la Sainte Église en son aspect temporel et passager ne touchent ni a son identité profonde, ni a sa structure essentielle, voulue par son Divin Fondateur.

N’importe ce qu’il puisse arriver, la Sainte Église marche et marchera toujours intacte à travers l’histoire tandis qu’a ses côtés, toutes les puissances temporelles finissent par tomber, ceux qui avaient la folle prétention de la détruire, inclus.

La Loi, et son administration exclusivement hiérarchique font essentiellement partie de la structure la plus intime de l’Église. Il serait vain d’alléguer qu’en des temps de crise universelle comme ceux que nous traversons depuis 1958, il n’y a plus de hiérarchie. Il serait absurde que l’Église se voie privée d’une note qui lui est essentielle. Il serait encore plus vain de prétendre que ceux qui ne sont pas constitués en hiérarchie puissent s’attribuer les pouvoirs Magistériel, Législatif ou Judiciaire, ne leur restant à prétendre que ceux proprement sacerdotaux.

 

Il y a plusieurs jours, nous avons reçu par courrier électronique un écrit anonyme contre Mgr. Ricardo Subirón Ferrandis, et contre sa communauté religieuse. Peu de temps après, nous recevons un autre message, similaire au premier, d’origine également anonyme, qui nous comminait à condamner le dit prélat ainsi que sa communauté, menaces inclues, et invoquant pour ce faire le Droit Canon. Cette production incluait de plus une dénigrante attaque contre un laïc ainsi que d’autres Messieurs adoubés Chevaliers en la chapelle de ladite communauté religieuse.

À 15 mille Km de distance, il est assez difficile que nous puissions constater certains faits, ce que pourront faire plus facilement des personnes sérieuses, justes et dignes de foi, habitant plus près de ces lieux.

Ce que nous pouvons faire dès maintenant, c’est parler du degré de confiance que peut nous mériter un écrit de ce genre, ses arguments ainsi que son caractère déterminant. Nous pouvons parler de la conduite habituelle de la Sainte Église, des inéludibles exigences de son Droit et de sa Morale.

 

La Fiabilité d’un Écrit

 

Les dits et les faits compromettent leurs auteurs tandis qu’un anonyme ne compromet personne, et de ce fait, assure à son auteur caché une impunité qui lui permet de dire tout ce qu’il veut, vrai ou faux, juste ou injuste, tendancieux ou pas.

Si tout ce que renferme le document est bel et bien vrai, alors, il n’y a aucune raison de ne pas citer son auteur ; cas contraire, c’est parce que l’on a peur de ne pas avoir raison, de ne pas pouvoir défendre les affirmations portées, ou bien, que l’on n’a pas le courage de le faire. Les deux premières possibilités sont injustes, la troisième est honteuse.

L’argumentation d’un écrit reçoit sa force des arguments, raisons et faits allégués, ou, lorsque tous ensemble, ils ne sont pas dotés de force suffisante et nécessitent d’une estimation ou conclusion personnelle, alors, ils acquièrent leur valeur à cause de la crédibilité de l’auteur, grâce à sa science, sa vertu et sa compétence à l’heure de s’exprimer sur une question donnée. C’est précisément cela qui manque dans cet écrit anonyme, il n’existe aucun support moral qui puisse venir en aide a la crédibilité de l’auteur toutes les fois que ses arguments ne sont pas apodictiques, ou convaincants par soi-mêmes, ce qui arrive à nombreuses reprises en ce récent anonyme. S’il en était autrement, n’importe qui, tapis derrière l’écran de son ordinateur, pourrait exprimer toutes sortes d’affirmations, munies de preuves simplement circonstancielles, si ce n’est directement inconsistantes. Sans oublier une autre possibilité, qu’un ennemi occulte essaye de diviser les forces de la Tradition au moyen de diffamations sous apparences de zèle.

 

Caractère de leurs Arguments

 

Cet anonyme abonde en termes péjoratifs et dénigrants, aussi bien contre Mgr. Subirón Ferrandis qu’envers sa communauté et les fidèles qui l’auraient rejoint.

Si toute l’argumentation a pour but de porter diverses accusations contre Monseigneur, il est difficile de comprendre pourquoi il s’attaque aussi à ses disciples et même aux fidèles qui le fréquentent. Ces attaques prennent même une coloration burlesque et ignominieuse, par exemple, quand il appelle les nouveaux Chevaliers “Les garçons de Monseigneur” et les montrant sur image, autour de Monseigneur.

Il ne manque même pas, dans cet écrit, quelque discrète allusion à la tenue de Monseigneur, faisant voir qu’elle serait (trop) délicate. Ceux qui, comme moi-même, ont bien connu Mgr. Lefebvre, ont toujours vu en sa personne une grande dignité et soin exquis, unis à une grande simplicité et absence d’affectation, aussi bien en sa personne que dans sa conduite.

Il ne pouvait pas manquer non plus, dans ce genre de factum, une allusion absolument tendancieuse à la beauté ou la richesse de l’Autel de la chapelle, “de franciscains”, comme prennent soin de bien indiquer les auteurs. La pauvreté franciscaine, ou simplement, religieuse, ne signifie aucunement que nous traitions pauvrement Dieu, mais bien, que c’est nous-mêmes qui devons vivre pauvrement. Le Saint Curé d’Ars, dans la même région, vivait très pauvrement, mais offrait le meilleur de ses ressources pour le culte de Dieu et les missions. Il suffit de contempler les grandioses églises de l’Ordre de Saint François à travers toute la Chrétienté. (Par exemple, la Basilique de Sainte Marie des Anges qui renferme la chapelle de la Porcioncule).

Nous mêmes avons pu constater la pauvreté de vie de la communauté et de Mgr. Subirón dans leurs chambres, leur réfectoire, cuisine et autres installations du monastère. La seule chose splendide là bas était le Maître-Autel et l’Autel de Notre-Dame ; la Sacristie a encore son lot de fuites d’eau, parce que les religieux ne peuvent pas se permettre de réparer les toits. Le Maître-Autel a d’ailleurs été construit par les religieux eux mêmes.

Si réellement les entrées économiques avaient l’origine “délictive” que lui attribuent les anonymes auteurs de cet écrit, la vie en ce monastère serait sans doute beaucoup plus riche et splendide que maintenant.

 

La Conduite Habituelle de l’Église

 

La Sainte Église énonce clairement au Canon 1553 l’extension de son droit judiciaire, et sa compétence exclusive en la matière :

I – L’Église a droit propre et exclusif de juger,

— 1. Les causes qui se réfèrent aux choses spirituelles et afférentes à ces dernières ;

— 2. L’infraction envers les lois ecclésiastiques et tout ce qui aurait caractère de péché, en ce qui touche à la détermination de la faute et imposition des peines ecclésiastiques ;

— 3. Toutes les causes, aussi bien contentieuses que criminelles, des personnes qui bénéficient du privilège du for selon les Canons 120, 614, 680 (Le Canon 120 touche les clercs, le 614, les frères laïcs et novices).

 

II – Dans les causes sur lesquelles sont également compétentes les instances ecclésiastiques et temporelles, et sont appelées de mixte for, il y a lieu à la prévention (La Sacrée Congrégation du Concile, en date du 11 Décembre 1920, AAS XIII, 262, indique que si le juge ecclésiastique est compétent dans une cause, il ne doit pas être toléré que les accusés soient remis au tribunal civil).

Ainsi s’exprime le commentaire au Droit Canon publié par la BAC en 1947, Canon 1553, pp. 582-583 : “La puissance ecclésiastique juge de son propre droit, et à exclusion de l’autorité civile, toutes les causes spirituelles et aussi celles qui sont inséparablement unies à ces dernières… L’Église connaît aussi, de droit propre et exclusif, de la violation des lois ecclésiastiques et de tout ce qui a raison de péché, quant à ce qui pourrait toucher à la définition de la faute et à l’imposition des peines ecclésiastiques, si l’infraction constitue effectivement un délit ecclésiastique.

Pour raison de qualité personnelle, il est de la compétence exclusive de l’Église de juger de toutes les causes, contentieuses ou criminelles, même celles d’ordre purement temporel, si le prévenu est une des personnes protégées par le privilège du for a tener des Canons 120, 614 et 680”.

Seule la Sainte Église a le pouvoir propre de juger les délits qui la concernent et ses clercs. Cela veut dire que, en fait, la justice civil ne peut pas le faire (sauf dans les cas obligés où la puissance civile aurait envahi les droits de l’Église, ou si Elle-même aurait signé des Concordats concernant cette matière), et pas plus un simple laïc, si ce n’est ceux institués juges par droit propre ou par nomination (Évêques et Juges Ecclésiastiques).

La Sainte Église garde toujours prudence, équité et discrétion extraordinaires en tout procès ecclésiastique pour éviter toute espèce de diffamation qui irait en grave détriment de la morale et du droit à la réputation qui assiste à toute personne.

Il suffit de lire ce qu’indique le canon 1623 au regard des membres du tribunal :

  1. Les juges et auxiliaires du tribunal sont toujours obligés au secret d’office en tout procès criminel, et aussi en contentieux lorsque de la révélation de tel acte procédural, pourrait s’ensuivre quelque préjudice pour n’importe quelle partie.
  2. Ils sont en outre perpétuellement obligés à garder un secret inviolable sur la discussion ayant eu lieu au tribunal collégial avant la prononciation de la sentence, de même que sur les différents vœux et opinions y émises.
  3. De plus, le Juge pourra exiger aux témoins, prud’hommes, aux différentes parties ainsi qu’à ses avocats et procureurs serment de garder le secret, si toutefois la nature de la cause ou des preuves apportées soit telle que par la divulgation des actuations ou des preuves, puisse être mise en danger la bonne réputation d’autres, ou l’on puisse donner occasion à des discordes, ou puisse en résulter du scandale ou autre mal semblable”.

 

Le document anonyme que j’ai reçu cite les canons, alors que, d’un autre côté, il pêche d’une manière tout-à-fait indiscriminée contre les canons qui déterminent la manière de procéder dans l’investigation d’un délit, les procès et les peines, que nous venons tout juste de citer.

Ladite publication, n’importe si son ou ses auteurs sont clercs ou laïcs, excède absolument les droits d’iceux, puisque l’Église Catholique ne les considère pas compétents pour juger et condamner comme ils le font, moins encore pour le faire en public et en prétendant exiger, après avoir ignoré la Loi de l’Église et de la Morale, que ceux qui pourraient juger le fassent en sanctionnant leur actuation et jugement particulier.

La situation extraordinaire dans laquelle se trouve la Sainte Église en son aspect temporel ne donne pas aux laïcs des facultés extraordinaires. Il est vrai qu’ils ont droit de défendre leur Foi, qui est celle de l’Église, à prendre des précautions contre les dangers et les mauvais pasteurs, mais ceci ne les autorise pas à diffamer et juger comme le font les auteurs de ce dossier.

 

Cette publication anonyme, finalement, fait allusion aux conditions nécessaires à l’ordination d’un clerc, en citant le Canon 974, par exemple ce qui a trait à l’observation des interstices nécessaires à chaque ordre. C’est correct, mais il est à tenir en compte, ce qu’ils se gardent bien de faire, de ce qui est indiqué au canon 978, 2 : “Sauf si, au jugement de l’évêque, l’utilité ou la nécessité de l’Église ne demandait pas autre chose”.

Notre propre ordination, ainsi que celle de Mgr. de Galarreta (nous avons été ordonnés ensemble) fut décidée de cette manière par Mgr. Lefebvre : Ils ne se passèrent que 48 jours entre le Sous-diaconat et le Diaconat, et 9 jours entre le Diaconat et la Prêtrise.

Le Canon 975 indique que la Prêtrise ne doit pas être conférée avant 24 ans accomplis, ce qui n’a pas empêché Mgr. Lefebvre d’ordonner, pour les mêmes raisons, Mgr. de Galarreta à 23 ans, M. l’Abbé Boneterre à 23 ans, ou M. l’Abbé Laroche à 22 ans.

Il ne suffit pas de connaître certains Canons du Droit pour pouvoir l’utiliser taxativement en ignorant simultanément d’autres canons et l’usage qu’en fait la coutume approuvée.

 

 

Pour Conclure

 

Nous ne pouvons pas donner témoignage de ce que nous n’avons pas vu, mais si de ce que nous avons observé. Qu’il nous soit permis de rappeler que nous sommes entré dans la vie ecclésiastique en 1974, et que nous avons toujours été dans des Séminaires comme élève ou comme supérieur, sauf la période existante entre Février et Juillet 1989, destiné que nous étions à Santiago du Chili, et donc, cela me donne une certaine expérience à l’heure d’émettre un jugement sur une communauté religieuse.

La communauté religieuse de Mgr. Subirón est une communauté pieuse, régulière en ses exercices du Chœur ; elle vit pauvrement, le peu de chauffage existant dans les lieux communs fonctionne au bois, et de nombreux endroits des édifices ont encore besoin de réparations, qui n’ont pas été réalisées faute de moyens.

Les éléments liturgiques sont beaux et propres, la Liturgie se célèbre en observant les rubriques, les religieux servent pieusement la Sainte Messe et communient avec la même piété. L’alimentation est simple sans cesser d’être agréable grâce à l’aide d’une religieuse déjà âgée. On n’entend aucune critique sur d’autres communautés religieuses et on perçoit une joie naturelle chez les religieux. Les horaires communs sont correctement respectés, ainsi que la clôture, dûment gardée là ou elle doit l’être.

 

Nous répétons, nous ne pouvons pas donner témoignage sur ce que nous n’avons pas vu, mais si de ce dont nous avons été témoins. L’anonyme susdit a pour auteurs des personnes qui ne connaissent pas personnellement le monastère, ni Monseigneur ou ses religieux vu ce qui transparaît de leur texte ; ce ne sont pas des personnes constituées en hiérarchie dans l’Église, ce qui leur fait exiger mon intervention ; mais ils ne nous demandent pas que nous fassions investigation, ou portions sentence en conformité avec les saintes Lois de l’Église et en observant les limites posées par la Morale catholique, sinon que tout simplement, ils nous exigent que nous souscrivions à la sentence qu’ils ont déjà prononcé, promulgué et diffusé, au mépris de toute justice et sous couvert d’anonymat.

 

Nous ne pouvons consentir à de tels procédés qui ne sont ni chrétiens ni catholiques.

 

Ex fructibus eorum cognoscetis eos.

 

Fait le 18 Juillet 2015,

† Mgr Morello

 

 

 

 

 

F$$PX : Il s’en passe des choses à St Nicolas !!!

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Document : Il s’en passe des choses à St Nicolas !!!

Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet
 

Bien que cet article provienne des “résistants” internes de la FSSPX, on le lira avec intérêt et on notera les conseils donnés. Certaines phrases, très emblématiques, ont été mises en rouge par mes soins. Vos avis sont les bienvenus.

 


 

Sr Marie Lætitia excommuniée ?

 

Voici le texte officiel relatant les faits qui se sont passés à Saint Nicolas du Chardonnet, dimanche 28 décembre 2014.

Dimanche 28 décembre 2014

Excommunication d’une religieuse

Saint Nicolas du Chardonnet

à la Paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet

 

« Pendant la messe, vers la fin du Credo, Monsieur l’abbé de La Rocque vient me trouver et me demande de le suivre à la sacristie. Afin d’éviter tout scandale, j’obtempère. Une fois dans son bureau, il m’explique qu’il a eu Mgr de Galarreta au téléphone. Celui-ci lui confirme (ce qu’il savait déjà) qu’une lettre m’a été adressée, le 8 septembre dernier, me signifiant mon renvoi de la congrégation des Dominicaines de Brignoles et, partant, le relèvement de mes vœux. Je dois en conséquence quitter immédiatement l’habit que je porte indûment. Aussi Monsieur le curé a-t-il prévenu tous ses vicaires de ne plus désormais me donner la communion.

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Commentaires sur la réponse de Mgr Sanborn à Mgr Williamson

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Pour apporter quelques éléments au débat au sujet de la Vacance du Saint Siège, je vous propose mes « commentaires » sur la réponse de Mgr Sanborn à Mgr Williamson.

J’ai « accentué » en rouge certains passages de Mgr Sanborn et écrit en bleu mes commentaires.

 


 

Commentaire de Ludovicus à la Réponse à

Mgr Williamson

 

Au Sujet de la Vacance du Saint Siège

 

Par Mgr Donald J. Sanborn

 

In caritate veritatis

Ludovicus

 

 

Madiran-Arfel contre le Père Guérard des Lauriers

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Sodalitium, du mercredi 07 Août 2013, nous rappelle que  Madiran-Arfel fut contre le Père Guérard des Lauriers…

 

La “Une” de Présent du 2 août 2013

 

Jean-Madiran-Olivier-FiguerasLe meilleur Madiran ne fut pas celui de Présent, le quotidien dont il fut le cofondateur en 1982, mais plutôt celui d’Itinéraires, le mensuel dont il fut l’unique fondateur en 1956. Et les années les meilleures furent celles qui vont de 1968 à 1977, quand Madiran fut en première ligne, et concrètement, pour défendre le catéchisme et – surtout – le Saint Sacrifice de la Messe. Ce qu’il fit alors pour la défense de la Messe Romaine – et contre le Novus Ordo – mérite une éternelle reconnaissance. C’est précisément du fait du prestige qu’il avait gagné au cours de cette décennie que Madiran porte la très grave responsabilité de ses choix successifs. Non, je ne fais pas allusion à la rupture avec Mgr Lefebvre suite aux consécrations épiscopales, choix qui conduisit à la ruine de Dom Gérard et de son monastère, tout comme de la revue Itinéraires. Ce choix fut la conséquence d’un autre – oublié de tous. Je fais allusion aux articles polémiques, brillants, railleurs, dérisoires, violents même, absolument superficiels et injustes, contre le Père Guérard des Lauriers, qui pourtant avait été l’un des prestigieux collaborateurs de sa revue. Pour défendre Mgr Lefebvre, pensa-t-on. Le Père Guérard ne s’était pas tu face au scandale de la “Lettre aux amis et bienfaiteurs” n° 16, par laquelle Mgr Lefebvre offrait et demandait à Jean-Paul II un accord pratique. Madiran voulut ridiculiser le Père GuérardMgr_Des_Lauriers à cette occasion, et par la suite quand il publia sa thèse sur la vacance formelle du Siège Apostolique sur les Cahiers de Cassiciacum, et encore quand il accepta la consécration épiscopale pour préserver l’Oblation pure, la continuité du sacrifice et du sacerdoce. À Écône ils applaudirent la prose brillante – qui cependant démontrait les déficiences et les limites de Madiran (il voulut faire rire le lecteur à propos de l’expression du Père Guérard « certitude probable » ; on rit moins quand il fut démontré que c’était une expression de saint Thomas).

Les jeunes prêtres – nombre d’entre eux brillants et intelligents – qui suivaient le Père Guérard, il fallait les effrayer, les humilier, leur donner l’impression d’être exclus de leur monde : comme dans le cas de l’abbé O (O. comme Olivier mais aussi comme Zéro, noble fils d’un collaborateur historique d’Itinéraires) ; ils résistèrent aux premières attaques, mais non à la “honte” du sacre du Père Guérard. On rit moins, à Écône, quand – pour la préservation de la Messe et du sacerdoce – ce ne fut pas le Père Guérard qui fut sacré évêque mais que ce furent les candidats choisis par Mgr Lefebvre : Madiran, de manière cohérente, s’éloigna d’eux.

 

Les portes de l’enfer et Austremoine

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Notre confrère Clément LECUYERSédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE – publie un article intéressant sur le Triste Sire Austremoine intitulé « Les portes de l’enfer et Austremoine » :

Vendredi 21 décembre 2012

Les portes de l’enfer et Austremoine

Le sédévacantisme veut dire que le siège est vacant, qu’il n’y a pas de pape, que Benoit XVI n’est pas pape. Une telle position revient à considérer que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, ce qui est le refus d’un dogme de Foi.

Austremoine, forum FECIT

 

L’internaute « Austremoine » nous ressort donc ici ce vieil argument périmé de longue date car réfuté depuis longtemps. Rappelons encore une fois que la position sédévacantiste n’aboutit pas à considérer que l’Église n’existe plus ! Ceci est complètement faux ; mais Austremoine n’est pas à sa première contre-vérité, loin de là.

Jésus-Christ donne au Pape l’immortalité. Le Pape meurt … mais, remarquez-le bien, sa primauté n’est pas un privilège personnel. Elle survit à l’homme qui disparaît […] Le Pape est mort. Vive le pape !

Mgr Gibier,  l’Église et son œuvre, tome 4, 1905.

 

L’absence de pape ne signifie pas que l’Église cesse d’exister donc que les portes de l’enfer ont prévalu contre elle  ; le Siège Apostolique est une institution immortelle de nature perpétuelle.  Ceci n’est pas une opinion, c’est la doctrine catholique et le bon sens.

En effet, si l’Église venait à cesser d’exister lors d’une vacance du Siège Apostolique, cela signifierait logiquement qu’elle aurait disparu et ressuscité plus de 250 fois depuis sa fondation (puisqu’il y a eu la vacance du Siège apostolique a eu lieu plus de 250 fois dans l’histoire de l’Église à la mort des Souverains pontifes) ! Qui voudrait soutenir pareille absurdité ? Le Siège pontifical et l’Église catholique peuvent subsister temporairement sans Pape, et ce, peu importe la durée de vacance. Église visible est tantôt dotée, tantôt privée d’un Pape. Cela n’est nullement en contradiction avec la doctrine catholique.

C’est ce qu’affirme le Code de Droit Canonique de 1917, promulgué par le pape Benoît XV :

L’Église catholique et le Siège apostolique sont des personnes morales » (canon 100).

Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle » (canon 102).

 

Donc étant de nature perpétuelle, l’Église catholique ne peut pas disparaître, fût-elle privée temporairement de Pape.

Dom Guéranger

… Qu’un Décius produise par ses violences une vacance de quatre ans sur le siège de Rome, qu’il s’élève des anti-papes soutenus les uns par la faveur populaire, les autres par la politique des princes, qu’un long schisme rende douteuse la légitimité de plusieurs Pontifes, l’Esprit-Saint laissera s’écouler l’épreuve, il fortifiera, pendant qu’elle dure, la foi de ses fidèles ; enfin, au moment marqué, il produira son élu, et toute l’Église le recevra avec acclamation. (Année liturgique, éd. 1867, mercredi de la Pentecôte) 

Cardinal Billot :

Dieu peut permettre que le Siège  apostolique demeure vacant assez longtemps. (De Ecclesio)

 

Et le Pape Paul IV précise que cette vacance peut durer fort longtemps. Si un usurpateur était élu illégitimement, le Siège serait vacant,  « et ce quelle que soit la durée de cette situation » (Cum ex apostolatus, § 6).

 

 

 

De plus, la vacance actuelle a été prédite et annoncée par Notre Seigneur lui-même, par plusieurs Souverains Pontifes tels que Léon XIII,  ainsi que par d’imminents prélats comme le cardinal Pie et Mgr de Ségur.

Le Pape Léon XIII :

L’Église, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. (Exorcisme de Léon XIII contre Satan et les anges apostats, 1884)

 

« D’après l’enseignement des apôtres, dit la voix des siècles, un jour viendra où Satan, plein de rage contre Jésus-Christ et les chrétiens, regagnera le terrain qu’il a perdu, affermira son règne et l’étendra au loin. Alors il se jettera sur Rome, parce qu’elle est sa rivale et le séjour des Pontifes. Il s’en rendra maître, chassera le Vicaire de Jésus-Christ, persécutera les vrais fidèles et égorgera les religieux et les prêtres ». Cornelius a Lapide, Suarez, saint Robert Bellarmin. Cité par Mgr Gaume, La Situation, p. 28, 1860.

 

 « Le Christ a permis ceci : que l’Antéchrist, tête de tous les schismatiques, siègerait dans le temple de Dieu, que les siens (les vrais chrétiens) seraient exilés, et que ceux qui ne sont pas les siens occuperaient un jour le siège de Pierre. » (Pierre le vénérable, De miraculis libri duo, livre II, ch.16; Bol. T.14, page 473).

 

Austremoine devrait savoir que prévaloir signifie remporter la victoire finale. Jésus-Christ n’a jamais dit que l’enfer ne gagnerait pas de victoire sinon Il aurait proclamé que « les portes de l’Enfer ne vaudront pas sur l’Église ». Bien au contraire n’a-t-Il pas déclaré ceci : « Lorsque le Fils de l’Homme viendra sur terre, trouvera-t-Il encore la foi » (Luc XVIII, 8) ?

Qu’Austremoine arrête donc de réitérer ses erreurs mensongères. Non seulement il propage l’erreur en affirmant que la position Sede Vacante considère que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, mais il devrait admettre plutôt que les faux « traditionalistes », dont il fait partie, soutiennent, eux, que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église. En effet, n’affirment-ils pas que l’Église catholique propage l’erreur depuis Vatican II ? Citons Léon XIII« Et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle ».   Voici la portée de cette divine parole : l’Église, appuyée sur Pierre, quelle que soit la violence, quelle,que soit l’habileté que déploient ses ennemis visibles et invisibles, ne pourra jamais succomber ni défaillir en quoi que  ce soit. » (Encyclique Satis Cognitus)

Par ses propos, Austremoine symbolise bel et bien cette dérive de cette fausse « Tradition » méprisant la doctrine traditionnelle de l’Église.

* * * * *

Ndlr du CatholicaPedia Blog : Nous l’avons déjà dit « Austremoine est un âne… »

Et nous le mettons au défi de commenter (intelligemment s’il le peut !) le dernier texte de Mgr Marcel Lefebvre, écrit, 21 JOURS AVANT SA MORT, le 04 mars 1991 ! que nous avons publié le 15 décembre 2012…

Il ne s’agit pas là de n’importe quoi ! mais d’un document capital… manuscrit même de Monseigneur !

Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

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LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE

 

Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

 

Monsieur l’Abbé Giulio Tam, membre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, d’origine italienne, recevant quotidiennement l’Osservatore Romano, journal officiel de la Curie Romaine, a cru bon, pour l’information de ses confrères, de collectionner les passages les plus significatifs des discours du Pape et des autorités romaines sur les sujets les plus actuels.

Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l’Église par le Concile et continuée jusqu’à nos jours, qu’on ne peut s’empêcher de penser au Siège d’iniquité prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette.

La diffusion et l’adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d’iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique.

Cette dure et pénible réalité nous oblige en conscience à organiser par nous-mêmes la défense et la protection de notre foi catholique. Le fait d’être assis sur les sièges de l’autorité n’est plus, hélas ! une garantie de l’orthodoxie de la foi de ceux qui les occupent. Le Pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale.

Nous donnons donc ci-joint les textes, sans commentaires. Les lecteurs pourront juger par eux-mêmes, et par les textes des papes d’avant le Concile.

Cette lecture justifie amplement notre conduite pour l’entretien et la restauration du Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Sainte Mère sur la terre comme au Ciel.

Le restaurateur de la chrétienté c’est le prêtre par l’offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l’enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes.

C’est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance, diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la foi.

Saint Jean termine son Apocalypse par cet appel “Veni Domine Jesu”, Venez Seigneur Jésus, apparaissez enfin sur les nuées du Ciel, manifestez votre toute Puissance, que votre Règne soit universel et éternel.

Écône, le 4 Mars 1991, Marcel Lefebvre