20407

Le CatholicaPedia Blog

CatholicaPedia, une mémoire de la Tradition… en toute liberté

Archive for the ‘papes catholiques’ tag

IN MEMORIAM : M. l’Abbé Joseph Vérité

with 20 comments

 

Mercredi 26 août,

Cinquième anniversaire de la mort de M. l’abbé Vérité.

 

Requiescat in Pace

 

Souvenez-vous dans vos prières de ce grand et infatigable prédicateur des Exercices de saint Ignace antilibéraux, jugé par le juste tribunal de Dieu le 26 août 2010.

 

Restez fidèle !

 

– Restez fidèle à la seule Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Sainte Église, la Foi de toujours qui ne peut pas changer ;

– Restez fidèle aux seuls sacrements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux donnés par la sainte Église depuis 2000 ans ;

Restez fidèle aux catéchismes de la sainte Église, aux enseignements des papes catholiques, aux enseignements des saints de toujours ;

Restez fidèle à la Très sainte Vierge Marie, veillant à être dans la VRAIE dévotion, évitant les sept fausses dévotions signalées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort ;

Restez fidèle en tout, ne changez rien, refusez toutes les nouveautés, refusez tout Vatican II, refusez ses faux papes, ses faux évêques, ses faux prêtres, ses faux sacrements, ses catéchismes, ses enseignements erronés. La Religion instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas changer. La très Sainte Vierge Marie triomphera un jour prochain, l’erreur sera écrasée , la vérité de toujours vaincra.

 

* * *

 

Écoutons l’abbé Vérité nous parler des péchés fréquents chez les traditionalistes :

[audio:http://catholicapedia.net/audio/2009-12_Retraite_ab-Verite_dame_Extrait_Les-peches-frequent-chez-les-traditionalistes.mp3|titles=Les péchés fréquents chez les traditionalistes|artists=Abbé Joseph Vérité]

« … Je dois consentir à me faire étrangler, ou a me faire assassiner d’une manière ou d’une autre plutôt que de ne pas dire la Vérité !… »

 

 

* * *

Un jour vous n'aurez plus de prêtres, Abbé Vérité
 

 

IN MEMORIAM : M. l’Abbé Joseph Vérité

with 8 comments

 

Mardi 26 août,

Quatrième anniversaire de la mort de M. l’abbé Vérité.

 

Requiescat in Pace

 

Souvenez-vous dans vos prières de ce grand et infatigable prédicateur des Exercices de saint Ignace antilibéraux, jugé par le juste tribunal de Dieu le 26 août 2010.

 

Restez fidèle !

 

– Restez fidèle à la seule Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Sainte Église, la Foi de toujours qui ne peut pas changer ;

– Restez fidèle aux seuls sacrements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux donnés par la sainte Église depuis 2000 ans ;

Restez fidèle aux catéchismes de la sainte Église, aux enseignements des papes catholiques, aux enseignements des saints de toujours ;

Restez fidèle à la Très sainte Vierge Marie, veillant à être dans la VRAIE dévotion, évitant les sept fausses dévotions signalées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort ;

Restez fidèle en tout, ne changez rien, refusez toutes les nouveautés, refusez tout Vatican II, refusez ses faux papes, ses faux évêques, ses faux prêtres, ses faux sacrements, ses catéchismes, ses enseignements erronés. La Religion instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas changer. La très Sainte Vierge Marie triomphera un jour prochain, l’erreur sera écrasée , la vérité de toujours vaincra.

 

* * *

 

Écoutons l’abbé Vérité nous parler du libéralisme du nombre et de la bonne tenue dans les chapelles :

[audio:http://catholicapedia.net/audio/2007_ab_Verite_Le-liberalisme-du-nombre.mp3|titles=Le libéralisme du nombre|artists=Abbé Joseph Vérité]

« … Je pense que Dieu est honoré et c’est tout, et c’est le principal !… »

 

* * *

Un jour vous n'aurez plus de prêtres, Abbé Vérité
 

Jean Madiran : un sous-marin ennemi !

with 6 comments

Voici pour finir sur Madiran, deux documents importants à connaître.

Mgr Lefebvre avait tout vu en 1986 : La Salette !

Madiran l’a trahi et emmené beaucoup de fidèles derrière lui…

un sous-marin ennemi !

L’amiral de Penfentenyo, a dit de lui :

« Madiran ? c’est un sous-marin, un jour il fera surface ! »

Il a fait surface au moment des sacres…

toujours DEUX écoles !

mais qu’elle est celle de la Vérité ?

* * *

LETTRE DE MGR LEFEBVRE À JEAN MADIRAN

 

Écône, le 29 janvier 1986

 

Bien cher Monsieur Madiran,

Dans les circonstances que l’Église traverse aujourd’hui, je rends grâces à Dieu que vous soyez présent par Itinéraires et le journal Présent.

Je crois sincèrement que vous êtes le seul parmi les écrivains, même dits traditionalistes, à voir clairement et à dénoncer avec une parfaite justesse l’entreprise diabolique et maçonnique qui se réalise actuellement par le Vatican et la grande majorité des évêques (1).

Le plan annoncé dans les Actes de la Haute Vente et publié par ordre du pape Pie IX se réalise aujourd’hui sous nos yeux. J’étais la semaine dernière à Rome, appelé par le cardinal Gagnon, qui m’a remis la lettre que je vous communique ci-joint. Un réseau très bien organisé tient en main toute l’activité de la curie, intérieure et extérieure.

Le pape est un instrument de cette mafia (2), qu’il a mise en place et avec laquelle il sympathise. On ne peut espérer aucune réaction de sa part, au contraire. L’annonce de la réunion des religions à Assise en octobre, décidée par lui (3), est le comble de l’imposture et de l’insulte à Notre-Seigneur. Rome n’est plus la Rome catholique. Les prophéties de Notre-Dame de la Salette et de Léon XIII dans son exorcisme  (4), se réalisent. “Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé… ”

C’est Léon XIII aussi qui avait interdit le “congrès des religions” qui devait avoir lieu à Paris en 1900 à l’occasion de l’Exposition universelle, comme il avait eu lieu à Chicago en 1893.

Vous verrez, dans la réponse à notre lettre, que le cardinal Ratzinger s’efforce une fois de plus de dogmatiser Vatican Il. Nous avons affaire à des personnes qui n’ont aucune notion de la Vérité. Nous serons désormais de plus en plus contraints d’agir en considérant cette nouvelle Eglise conciliaire comme n’étant plus catholique.

 

Nous ne pouvons plus, sans manquer gravement à la vérité et à la charité, donner à entendre à ceux qui nous écoutent ou qui nous lisent que le pape est intouchable, qu’il est plein de désirs de revenir à la Tradition et que c’est son entourage qui est coupable, comme le font La Pensée Catholique, L’Homme Nouveau et tant d’autres apparemment traditionalistes.

 

J’espère que cette assemblée des religions, en attendant le Comité des religions siégeant au Vatican, va leur ouvrir les yeux.

 

† Marcel Lefebvre

 


[1] Malheureusement au moment des sacres, Jean Madiran trahira Mgr Lefebvre !

[2] L’organisation du jubilé 2000 et la réunion interreligieuse du Mont Sinaï démontrent que Jean-Paul Il est le cerveau et le chef de toute cette mafia.

[3] Sur ordre de la Franc-Maçonnerie.

[4] Version originale de 1903.

 

 

* * *

Sel de la Terre n° 1, deuxième trimestre 1992,
pages 114-118

* Note historique et doctrinale sur l’église Conciliaire

 

Par Jean Madiran, Itinéraires n° VI, Été 1991.

Une bonne critique de cet éditorial est déjà parue dans “Controverses (n° 37 et n° 40), sous la plume de monsieur l’abbé Simoulin. Si nous nous permettons quelques considérations supplémentaires, c’est pour compléter l’article sur « L’ecclésiologie comparée » qu’on peut trouver dans ce n° du “Sel de la terre”.

En lisant cet éditorial, la première réflexion qui vient à l’esprit est celle-ci : nous avons eu une « nouvelle Messe » qui se prétendait l’héritière de l’ancienne, un « nouveau catéchisme », un « nouveau code de droit canon » etc…, aurions-nous aussi un « nouvel Itinéraires » ? Il suffit en effet de comparer cet article de Jean Madiran avec ce qu’il écrivait dans « l’ancien Itinéraires », par exemple dans l’éditorial du « Supplément-Voltigeur » n° 39 de Juin 1976 (on le trouve reproduit dans le n° spécial d’Itinéraires de Décembre 1976 « la condamnation sauvage de Mgr Lefebvre »), pour être frappé de l’évolution de la pensée du chroniqueur. Comparons les deux formules :

ANCIENNE FORMULE


Juin 1976


“HORS DE QUELLE ÉGLISE ?”

NOUVELLE FORMULE


Été 1991


“NOTE HISTORIQUE ET DOCTRINALE
SUR L'ÉGLISE CONCILIAIRE”

Paul VI accuse Mgr Lefebvre de "se placer hors de l'Église". Mais hors de laquelle ? Il y en a deux. Et Paul VI n'a pas encore renoncé à être le pape de ces deux Églises simultanément. Dans ces conditions, "hors de l'Église" demeure équivoque et ne tranche rien.


Qu'il y ait présentement deux Églises, avec un seul et même Paul VI à la tête de l'une et de l'autre, nous n'y sommes pour rien, nous ne l'inventons pas, nous constatons les faits.


 

Plusieurs épiscopats qui se déclarent en communion avec le pape, et que le pape ne rejette point de sa communion, sont objectivement sortis de la communion catholique. (...) Oui, mais prévaricateurs, déserteurs, imposteurs, Paul VI reste à leur tête sans les désavouer ni les corriger, il les garde dans sa communion, il préside à cette Église-là aussi. (...)


 

Si le concile a été constamment interprété comme il l'a été, c'est avec le consentement actif ou passif des évêques en communion avec le pape. Ainsi s'est constituée une église conciliaire, différente de l'Église catholique. (...)


 

Il y a deux Églises sous Paul VI. Ne pas voir qu'elles sont deux, ou ne pas voir qu'elles sont étrangères l'une à l'autre, ou ne pas voir que Paul VI jusqu'ici préside à l'une et à l'autre, c'est de l'aveuglement, et dans certains cas peut-être un aveuglement invincible. Mais, l'ayant vu, ne pas le dire serait la complicité de son silence à une anomalie monstrueuse.

Il était d'une grande commodité, pour le langage et le raisonnement, de nommer l’ "Église conciliaire" comme si elle constituait une réalité substantielle. Mais l'inconvénient serait d'oublier qu'elle n'est point un sujet subsistant en face d'une autre Église. Bien ou mal nommée, et quelque soit le sens que l'on donne à cette expression, l'église conciliaire n'est qu'un état de l'Église catholique : l'accident d'une substance. (...)


 

Ces deux Rome ne sont pas substantiellement distinctes l'une de l'autre. Il n'existe que l'unique Rome, plus ou moins atteint par la "tendance néomoderniste", comme un individu est plus ou moins profondément atteint par une maladie. Plus ou moins malade, l'unique Rome est celle du pape. D'ailleurs, si par impossible il existait deux Rome subsistantes l'une en face ou à côté de l'autre, celle du pape serait forcément la vraie (1).


 

(...) Se représenter aujourd'hui une Église conciliaire comme distincte, la faire consister en une Église visible du Pape et des évêques au point que reconnaître leur juridiction, y demeurer ou s'y replacer devrait être tenu pour le signe visible de l'adhésion à la maladie conciliaire, voilà une conséquence exorbitante qui se trouverait nécessairement impliquée, il me semble, dans un concept d’ "église conciliaire" hypothéqué par une erreur philosophique, fût-elle inconsciente, sur la substance et ses accidents.

 

Il y a plus qu’une nuance entre les deux articles de Jean Madiran. Est-ce le fait de s’être « replacé sous la juridiction » de l’église Conciliaire qui aurait eu pour conséquence de donner les premiers symptômes de « la maladie conciliaire » ? Nous en trouvons trois pour notre part :

1- L’évolution de la pensée. Il suffit de comparer les deux formules pour le constater. Peut-être, en fin logicien, notre auteur arrivera à montrer qu’il a évolué sans se contredire : mais en cela aussi il imitera l’église Conciliaire qui prétend défendre la liberté religieuse et l’œcuménisme sans contredire le Magistère antérieur.

2- L’absence de saine philosophie. Prétendre qu’une société (être moral) est une substance (être physique) relève d’une curieuse philosophie. Un élève de deuxième année d’un séminaire catholique (et non conciliaire !) saurait expliquer qu’une société est une union morale de personnes et donc, par définition, elle est de l’ordre des accidents (2) : elle est une union accidentelle de substances, mais non pas une substance.

Il est vrai que l’Église n’est pas seulement un corps moral, mais aussi un corps mystique. Cela signifie qu’en plus de l’union morale naturelle des personnes dans la recherche d’un même bien, il y a une union surnaturelle par la foi, si bien que l’unité du corps mystique est bien plus grande que celle de toute autre société humaine.

Mais la grâce ne détruit pas la nature, et cette unité reste de l’ordre accidentel. Pie XII l’explique très clairement dans l’encyclique Mystici Corporis : « tandis que dans un corps naturel (3) le principe d’unité unit les parties de telle sorte que chacune manque entièrement de ce qu’on appelle subsistance propre, dans le corps mystique, au contraire, la force de leur conjonction mutuelle, bien qu’intime, relie les membres entre eux de manière à laisser chacun jouir absolument de sa propre personnalité ».

Autrement dit, si on acceptait la philosophie de Jean Madiran, chaque chrétien, en recevant le baptême, perdrait sa substance et sa personnalité pour se fondre dans l’Église-substance ! Cette théorie ressemble plus à « la fusion dans le grand tout » des adeptes du New-Age qu’à la communion des saints du Credo catholique !

3- Ce qui nous paraît plus grave, c’est que Jean Madiran semble s’être laissé influencer par cette impiété que pourtant il stigmatise lui-même avec raison. En effet il est impie de dire que « l’église Conciliaire est un état de l’Église catholique : l’accident d’une substance ».

L’Église catholique est sainte et ne saurait avoir comme accident ou propriété « la tendance néo-moderniste » de l’église Conciliaire. Le néo-modernisme, le faux œcuménisme, la liberté religieuse, la nouvelle ecclésiologie etc…, tous ces caractères que nous avons étudiés dans l’article sur « l’ecclésiologie comparée » ne sont pas catholiques. L’église Conciliaire n’est pas un accident de « la substance Église catholique », elle est un corps étranger à l’Église et qui s’oppose à elle en « dissolvant Jésus-Christ » parmi les fausses divinités (4).

 

Conclusion :

Nous devons continuer à dire ce que Madiran écrivait en 1976 : « il y a présentement deux Églises », « différentes » et « étrangères l’une à l’autre ».

Nous devons préciser, pour répondre à ce que Madiran écrit en 1991 : les deux Églises sont deux sociétés, aucune des deux ne peut prétendre être une substance.

Et même si ces deux sociétés s’opposent l’une à l’autre, il est possible d’appartenir simultanément à l’une et à l’autre :

Pour appartenir à l’Église catholique, il faut et il suffit d’avoir reçu un baptême valide, de professer la vraie foi, et de ne pas en être séparé par un vrai schisme ou retranché par une excommunication majeure (et valide !). Cf. « Mystici corporis« .

Pour appartenir à l’église Conciliaire, il suffit de professer les erreurs qu’elle véhicule ou de s’associer (formellement (5)) avec ceux qui les professent.

Il est donc tout à fait possible d’appartenir aux deux sociétés en même temps, comme il est aussi possible d’appartenir en même temps à l’Église catholique (au moins à son corps) et à la Contre-Église (6). Ce serait par exemple le cas d’un catholique qui se ferait franc-maçon sans renier sa foi, ou qui militerait dans le New-Age.

À l’inverse, et Jean Madiran semble n’avoir pas vu cette évidence, il est tout à fait possible d’appartenir à l’église Conciliaire sans appartenir à l’Église catholique. C’est le cas de tous les catholiques, clercs et laïcs, qui sont tellement imbus des idées de l’église Conciliaire qu’ils ont fini par abandonner la vraie foi. C’est le cas des protestants et des orthodoxes qui « appartiennent déjà par la grâce de Dieu et le don de la foi et du baptême à l’unité suprême de l’unique peuple de Dieu » (Jean-Paul II, discours aux cardinaux du 22/12/1986, DC 1933). Rappelons-nous en effet que l’église Conciliaire a donné le sacerdoce à Max Thurian (Protestant de Taizé), et a levé l’excommunication des orthodoxes !

Enfin, cela va sans dire mais cela va mieux en le disant, on peut (7) très bien appartenir à l’Église catholique sans appartenir à l’église Conciliaire : c’est le cas des catholiques qui refusent les nouveautés conciliaires. Et si on prétend parfois que de tels catholiques sont « schismatiques », ou « excommuniés », il faut s’entendre : schismatiques par rapport à l’église Conciliaire mais pas par rapport à l’Église catholique, excommuniés par l’église Conciliaire mais pas par l’Église catholique.

Et c’est même cette appartenance à l’unique Église catholique qui est l’état normal et agréable à Dieu : la double appartenance est une maladie et un péché (8).

 

Fin de l’article du Sel de la Terre.

 


Les passages soulignés en rouge sont soulignés par LHR.

[1]Note de LHR. Raisonnement faux. En cinquante ans, M. Madiran n’a jamais voulu parler du plan de l’ennemi expliqué particulièrement par Mgr Delassus et Crétineau-Joly. Il ne sait pas que leur but est de mettre un Pape à eux, sachant que jamais un vrai Pape ne viendra à eux. M. Madiran ne peut penser une minute que ce plan est accompli ! et que donc « la Rome de leur pape est forcément la fausse ».

Cette énorme et inadmissible lacune de M. Madiran explique ses dérives et où il en est aujourd’hui : plus du tout catholique et complètement conciliaire. M. Madiran a de très graves responsabilités dans l’apostasie de nombreux clercs et fidèles. On ne dénoncera jamais assez combien ce faux Maître est dangereux.

[2] Certes il y a des substances dans une société, à savoir les personnes dont elle est formée matériellement ; mais elle est constituée formellement par l’union des intelligences et des volontés dans la poursuite du bien commun, c’est-à-dire par des réalités de l’ordre des accidents.

[3] C’est-à-dire une substance comme le corps humain.

[4]Note de LHR : « corps étranger à l’Église » ! Nous sommes d’accord, mais il faut en tirer la seule et bonne conclusion : la secte conciliaire n’est pas l’Église Catholique. Principe de non-contradiction.

[5] C’est-à-dire dans les actions où ils les professent. Par exemple quelqu’un qui assiste formellement à la nouvelle Messe adhère par là à l’église Conciliaire. Par contre quelqu’un qui reconnaît Jean-Paul II comme pape, sans pour autant accepter les erreurs qu’il professe, ne fait pas partie pour cela de l’église Conciliaire.

[6]Note de LHR : oui on peut appartenir à la contre-église et en même temps à l’Église Catholique.

Mais ceux qui font cela ne font plus partie de la Sainte Église. Ils peuvent y venir physiquement, mais ils sont, et ne sont que de la contre-église. En aucun cas ils ne sont membres de la sainte Église qu’ils ont reniée en s’affiliant à la contre-église. Ce sont des loups dans la bergerie.

Ceux qui sont de la sainte Église sont toujours un : en aucun cas ils ne vont à la contre-église.

De même : ceux qui sont du oui mais, du oui non, du oui peut-être, sont du camp du non. Ceux qui sont du camp du oui, ne rajoutent rien, cf. Math, v, 37 : « ce qui se dit de plus, vient du malin ».

Que des « théologiens » ne comprennent pas cela, c’est gravissime : ils sont incapables de diriger les fidèles dans les notions de bien et de mal, et incapables surtout de comprendre la grille amis-ennemis. On le voit dans la dérive où Avrillé s’est engagé et maintenant s’enferme.

[7]Note de LHR : Non ! Un catholique ne doit appartenir qu’à la seule Église catholique, la seule qui enseigne la vraie Foi, comme l’article le souligne plus haut, la seule qui ne fasse pas perdre la Foi, la seule qui conduise à la Vie Éternelle. Ce n’est pas rien. C’est sans aucune compromission.

« Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu’Il est la Souveraine Vérité et le motif propre de la Foi ». Léon XIII, Satis cognitum.

Nous conseillons fortement Avrillé à rappeler et diffuser ce passage de Léon XIII, qu’ils semblent méconnaître.

[8]Note de LHR : Voilà qui est très bien résumé, mais alors pourquoi ne pas comprendre que l’autre Rome ne peut pas être l’Église et en tirer les conclusions. La très sainte Vierge Marie a eu à La Salette une formule éclairante : Rome a perdu la Foi. Rome, pas l’Église. La très sainte Vierge Marie ne confond pas Rome et l’Église.

Sachons en tirer la conclusion évidente : la Rome d’aujourd’hui n’est pas catholique. Avrillé le voit et le dit. Mais il faut aller plus loin : la Rome d’aujourd’hui n’est pas l’Église Catholique, et cela Avrillé ne le voit pas, ne veut pas le voir, ne le dit pas, et trompe ses lecteurs et ses fidèles.

Les « Verrua », « Bordeaux », etc. ont la grave responsabilité de nous avoir enfermés dans le problème du Pape : hérétique, pas hérétique, hérétique formel, materialiter, formaliter, siège vacant, siège occupé, etc., c’est-à-dire, tout centrer sur ces « papes » conciliaires (vrais papes conciliaires, mais impossibles Papes catholiques), nous bloquant dans des discussions éternelles et stériles, alors que la démonstration évidente que cette secte n’est pas l’Église Catholique, Une, Sainte, Apostolique (mais là il faut avoir l’humilité de se mettre à l’école de la très sainte Vierge Marie !) résout tout en une minute. On conclut facilement que cette secte non catholique éclipse la Sainte Église de Notre-Seigneur. Cela évite de confondre le Vicaire de Jésus-Christ avec le chef de la bande de la synagogue de Satan qui a tout détruit.

 

 

* * *

 

Et pour finir, rigolons un peu avec la chronique : du blog d’Anne Brassié :
« La mort d’un grand chef vendéen »
(!!!)

 

2008Le blog d’Anne Brassié

La mort d’un grand chef vendéen

 

Jean Madiran a été rappelé à Dieu le 31 Juillet, à l’âge de 93 ans. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas il fut un grand chef de guerre intellectuelle et spirituelle. (!!!) Nous sommes en effet en guerre larvée depuis 45. Les communistes qui ont « gagné la guerre » aux côtés des alliés continuent à polluer les esprits et l’Église, elle-même, depuis le concile, a rallié les thèses modernistes en rayant sa Tradition bi millénaire. Jean Madiran a combattu sa vie durant contre ces deux dérives mortelles pour notre société. Ses livres, la revue Itinéraire, puis le quotidien Présent qu’il avait fondés sont des armes redoutables pour ce combat. (Il suffit de le dire…) Tous ceux qui l’ont lu ont compris vers quels désastres la démocratie chrétienne nous conduisait. Soutien de Monseigneur Lefebvre, (en sous-marin…) il a répété à l’infini, « Rendez-nous la messe, le catéchisme et l’Écriture sainte. » Fidèle à Rome (l’apostat !) il s’est éloigné de la Fraternité St Pie X au moment où Monseigneur Lefebvre a consacré quatre évêques (c’est là que le sous-marin fît surface…) sans lesquelles la Fraternité n’aurait pu survivre, c’est à dire confirmer et ordonner des prêtres. À la fin de sa vie il reconnaissait que Monseigneur Lefebvre avait agi pour le bien de l’Église. (Faux jeton repris de remords ???)

Son combat politique, je vais l’illustrer par ses quelques remarquables citations trouvées dans le quotidien Présent au lendemain de sa mort, elles vous donneront une (fausse) idée de la force de son esprit : « Quels anges immatériels croyez-vous être si vous méprisez la politique…C’est la politique qui décide de la liberté et de la tyrannie, du sang versé, de la vie et de la mort du peuple et, même, souvent, du sort des âmes. La grande affaire du siècle est politico-religieuse. Politique et religion marchent forcément ensemble. »

Mais cette politique, il faut s’en méfier « Il faudrait que le clergé d’aujourd’hui apprenne enfin que la politique est le monde clos du mensonge. Elle l’est devenue aux mains de la démocratie moderne, instrument idéologique de la ténébreuse alliance entre le socialisme apatride et la fortune anonyme et vagabonde (c’est du Maurras ça !) : ténébreuse alliance qui réduit les peuples chrétiens en servitude, la servitude de l’argent roi. »

Vous comprendrez qu’avec de tels propos de vérité dans le monde clos du mensonge journalistique il ait été ostracisé radicalement. Le journal, La Croix, l’a ignoré, depuis le premier numéro d’Itinéraires, ce qui n’est ni chrétien, ni journalistique. Le Monde de même et Le Figaro itou. (Ils se sont bien rattrapés depuis sa mort !) Disciple de Maurras, refusant les mensonges sur le Maréchal Pétain, c’était l’homme à abattre. Ils n’y sont pas arrivés et jusqu’à la veille de sa mort il écrivait, porté par la vertu d’espérance qui, selon l’Église « se différencie de l’espoir en lui donnant, sous le regard de la foi, une perspective d’éternité. » Merci à Camille Galic d’avoir relevé cela. Elle m’a fait comprendre que, sans Madiran, nous aurions désespéré de l’avenir qui, à vue humaine, est si sombre. Mais voilà, Jean Madiran marchait comme Péguy qu’il admirait, sa main dans celle de la petite fille Espérance.

Ses éditeurs sont Dominique Martin Morin, Via Romana. Ils sont accessibles. Le journal Présent peut être trouvé sur Internet.

Pour ceux qui le connaissait, ils savent la perte que nous venons de faire. Je reproduirai plus tard l’article que j’ai publié dans Présent.

Publié le 8 août 2013 par Anne Brassié

 

revolution nationaleNote du CatholicaPedia : Le 6 février 1995, à Paris, Madiran organise avec d’autres personnalités dont François Brigneau, une réunion présidée par Maurice Bardèche pour célébrer l’anniversaire du 6 février 1934 et la mort de Robert Brasillach. Il déclare : « Jeunes gens et jeunes filles qui êtes ici ce soir, nous remettons entre vos mains la mémoire de la Révolution Nationale, nous vous remettons la mémoire de la France qui attend, qui espère et qui veut sa libération. »

 

 

Written by Cave Ne Cadas

août 10th, 2013 at 12:38 am

Posted in Louis-Hubert REMY,Madiran/Arfel,Tradition

Tagged with , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

“Il reste à peine une centaine de prêtres qui ne soient pas séduits”

with one comment

IL RESTE À PEINE UNE CENTAINE DE PRÊTRES QUI NE SOIENT PAS SÉDUITS

Les Fidèles de Sainte Pétoche

Ils étaient 37 au départ. Nous avions osé penser et dire, que s’ils devaient sortir de l’anonymat ils ne seraient pas dix à la fin.

Trois sont sanctionnés, “relevés de leur apostolat”, pour être précis. La bombe finit en pétard. C’était évident dès le départ car il y manquait deux vérités essentielles à défendre, bafouées sans arrêt par les clercs.

1° Pas un mot sur le problème n° 1 : celui de l’invalidité des nouveaux rituels des sacrements, surtout celui des sacres épiscopaux. Depuis la trahison d’Avrillé, plus personne ne veut en parler. Ils savent tous qu’aucun sacre n’utilise Pontificalis Romani depuis bien longtemps mais tout cela à leurs yeux n’a aucune importance ! Aveugles ? ou pire ?

2° Surtout ne pas dire que les papes conciliaires, ne sont pas des papes catholiques et que donc l’église Conciliaire ne peut être la Sainte Église Catholique. Ils n’ont pas compris qu’avant-hier il fallait plier le genou devant Baal, hier consacrer deux grains d’encens aux idoles : deux gestes n’ayant qu’un but : reconnaître ces fausses autorités. Aujourd’hui il faut là encore reconnaître l’autorité de ces usurpateurs, de ces ennemis, vrais dévots de L’Adversaire.

Formés à Écône, leur théologie est trop courte pour en faire des Confesseurs de la Foi. Dévots de sainte Pétoche, donneront-ils leur démission, et les 34 autres ne rentreront-ils pas dans le rang ? L’abbé Méramo n’a-t-il pas confié à un ami que “s’il avait su combien sa vie actuelle était dure, il n’aurait jamais quitté l’ambiance douillette de la FSSPX ?

* * * * *

Il est temps de rappeler ce passage de Mgr Delassus dans La conjuration antichrétienne, le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’Église Catholique, au chapitre LXIV, que nous conseillons de relire entièrement.

Anne Catherine Emmerich

Durant l’octave de la fête de saint Jean l’Évangéliste en cette année 1820 où la Haute-Vente était en pleine activité, la Vénérable eut des visions touchant l’Église et les assauts qui allaient lui être livrés. « Je vis, dit-elle, la Basilique Saint-Pierre (figurant, comme nous l’avons déjà observé, l’Église romaine, l’Église catholique), une énorme quantité d’hommes travaillant à la renverser ». On sait qu’au commencement du XIIIe siècle, Innocent III eut une vision symbolique toute semblable. Les murailles de la basilique de Latran, mère et maîtresse de toutes les églises, lui paraissaient s’entr’ouvrir. Saint Dominique et saint François vinrent la soutenir. Catherine Emmerich dira plus tard qu’elle vit aussi à côté des démolisseurs d’autres hommes occupés à faire à l’Église de Saint-Pierre des réparations. Ici elle ajoute :

« Des lignes de manœuvres occupés au travail de destruction s’étendaient à travers le monde entier, et je fus étonné de l’ensemble avec lequel tout se faisait. Les démolisseurs détachaient de l’édifice de gros morceaux. Ces sectaires sont en grand nombre et parmi eux il y a des apostats. En faisant leur travail de démolition, ils semblaient suivre certaines prescriptions et certaines règles. Ils portent des tabliers blancs, bordés d’un ruban bleu et garni de poches. Ils ont des truelles fichées dans leur ceinture. Ils ont d’ailleurs des vêtements de toute espèce. Il se trouve parmi eux des personnages distingués entre les autres, grands et gros [1], avec des uniformes et des croix, lesquels toutefois ne mettaient pas eux-mêmes la main à l’œuvre, mais ils marquaient sur les murs de l’église, avec la truelle, ce qu’il fallait démolir. Je vis avec horreur qu’il y avait aussi parmi eux des prêtres catholiques. (Elle dit un autre jour qu’elle saisissait sur les lèvres de ces ecclésiastiques les grands mots maçonniques, lumière, science, justice, amour). Souvent, quand les démolisseurs ne savaient pas bien comment s’y prendre, ils s’approchaient, pour s’en instruire, d’un des leurs, qui avait un grand livre où avait été tracé tout le plan à suivre pour les destructions, et celui-ci marquait exactement, avec la truelle, le point qui devait être attaqué ; et bientôt un quartier de plus tombait sous leur marteau. L’opération allait tranquillement son train et marchait à coup sûr, mais sans éveiller l’attention et sans bruit, les démolisseurs ayant l’œil au guet [2] ».

Le lecteur ne doit pas perdre de vue que ceci fut écrit par Clément Brentano en 1820 sous la dictée de Catherine Emmerich. Pouvait-on mieux décrire ce que personne ne soupçonnait alors ? Était-il possible de mieux voir et de mieux dire par qui et comment la guerre contre l’Église serait conduite ? Nous voyons aujourd’hui qu’un plan de destruction a été tracé à l’avance avec une sagesse diabolique. Nous voyons que les ouvriers chargés de l’exécution, sont répartis sur toutes les contrées du monde, que les rôles ont été distribués et que chacun a reçu signification de la besogne qui lui incombe. Ils piochent à la place qui leur est marquée ; ils s’arrêtent quand les circonstances le demandent pour reprendre ensuite le travail avec une nouvelle ardeur. Dans tous les pays catholiques, l’assaut est mené simultanément ou successivement :

contre la situation que le clergé séculier occupait dans l’État et les diverses administrations ;

contre les biens qui lui permettaient de vivre, de rendre à Dieu le culte qui lui est dû, d’enseigner la jeunesse et de soulager la misère ;

contre les ordres religieux et les congrégations.

Pour ce qui est de la France, le plan général de la guerre qui devait être livrée aux catholiques fut déposé sur le bureau de la Chambre des Députés, le 31 mai 1883 par Paul Bert. Dans l’exécution de ce plan, Ferry, Waldeck, Combes, Loubet, Briand, Clemenceau n’ont eu aucune politique personnelle. Ils ont exécuté ce dont le chef mystérieux avait tracé les lignes, allant consulter ses subalternes, les dépositaires de sa pensée, lorsqu’ils étaient hésitants ou entravés. Après les douze premières années de ce travail, l’épiscopat de France put dire : « Le gouvernement de la République a été la personnification d’un programme en opposition absolue avec la foi catholique. » Depuis lors, chaque année est venue abattre une nouvelle partie de l’édifice élevé par nos pères, l’Église de France. Catherine Emmerich voyait les Francs-Maçons et leurs aides distribués en diverses équipes ayant chacune une besogne déterminée. C’est ce que nous avons vu Gambetta a été chargé de la déclaration de guerre, Paul Bert a porté la pioche dans l’enseignement, Naquet dans la constitution de la famille, Jules Ferry dans le culte, Thévenet, Constans, Floquet, etc., ont chassé le clergé de toutes ses positions ; Waldeck-Rousseau s’est attaqué aux congrégations religieuses ; Combes, Clemenceau, Briand, ont fait et poursuivi la séparation de l’Église et de l’État.

Pour les travaux de démolition à l’intérieur de l’Église, il y a aussi les ingénieurs qu’il est facile de nommer : l’un s’attaque à l’Écriture Sainte, l’autre à la théologie, un troisième à la philosophie, celui-ci à l’histoire, celui-là au culte. Il y a surtout des associations internationales chargées, comme nous l’avons vu, de répandre dans le public, et particulièrement dans la jeunesse, l’esprit réfractaire au dogme.

Anne-Catherine, qui voyait ainsi les Francs-Maçons et leurs affidés ou leurs dupes s’acharner à démolir l’Église au dedans comme au-dehors, voyait aussi le clergé et les bons fidèles s’efforcer de les entraver dans leur travail et même de relever les ruines déjà faites, mais, dit-elle, « avec peu de zèle. Les défenseurs lui semblaient n’avoir, ni confiance, ni ardeur, ni méthode. Ils travaillaient comme s’ils ignoraient absolument de quoi il s’agissait et combien grave était la situation. C’était déplorable [3] ».

AnnaMariaTaigiCatherine Emmerich n’était point la seule personne à qui Dieu fit voir les menées de la Franc-Maçonnerie, afin de l’engager à combattre la secte par ses prières et ses sacrifices. Il y avait à Rome une pauvre femme, mère de famille, du nom d’Anne-Marie Taïgi, dont le P. Calixte, Trinitaire, a publié une vie, déclarée « conforme aux pièces du procès apostolique ». Le 27 juillet 1909, a eu lieu, chez le cardinal Ferrata, la réunion antépréparatoire à sa Béatification. Son historien nous dit : « Elle voyait surnaturellement les réunions des Francs-Maçons dans les différentes parties du monde ; elle assistait à leurs conciliabules, elle avait connaissance de leurs plans ; et, à cette vue, elle adressait à Dieu de ferventes prières et de généreuses immolations. Notre-Seigneur lui avait dit : « Je t’ai choisie pour te mettre au rang des martyrs… Ta vie sera un long martyre pour le soutien de la foi ». Elle avait accepté. Et, en plus d’une occasion, Dieu déjoua les projets de la secte, en considération de ses mérites. Ainsi, aux premiers jours du pontificat de Grégoire XVI (1831), une révolte armée ayant son point de départ à Bologne, s’étendit de proche en proche jusqu’aux portes de Rome. L’intention était de mettre la ville éternelle en révolution. Des témoins entendus au procès de Béatification affirmèrent que, dès les premiers jours de cette révolte, Anne-Marie prédit qu’elle échouerait. Elle avait eu l’assistance que son sacrifice était accepté.

 

L’effort principal des démolisseurs a toujours porté sur la citadelle de la catholicité. Là nous avons vu que le Pouvoir occulte avait établi la Haute-Vente et, à sa tête, l’homme qui se faisait appeler par ses affiliés Nubius. De son côté, Catherine suivait les intrigues à Rome d’un homme puissant. « Je vis, dit-elle un jour, le Pape en prières. Il était entouré de faux amis. Je vis surtout un petit homme noir travailler à la ruine de l’Église avec une grande activité. Il s’efforçait de captiver les cardinaux par des adulations hypocrites ». Nos lecteurs se souviennent sans doute que dans sa lettre au Prussien Klauss, Nubius disait « Je passe quelquefois une heure de la matinée chez le vieux cardinal Somaglia, le secrétaire d’État ; je monte à cheval, soit avec le duc de Lavai, soit avec le prince Cariati, ou je rencontre souvent le cardinal Bernetti. De là je cours chez le cardinal Palotta ; puis je visite dans leurs cellules le procureur général de l’Inquisition, le dominicain Jabalot, le théatin Ventura ou le franciscain Orioli. Le soir, je commence chez d’autres cette vie si bien occupée aux yeux du monde ». Dans ces visites, dans ces conversations, il ne perdait jamais de vue la mission qu’il avait reçue, le but qu’il voulait atteindre et dont il disait à l’un des siens : « On a chargé nos épaules d’un lourd fardeau, cher Volpa ».

Le 15 novembre 1819, la Vénérable dit : « Il me faut aller à Rome (en esprit comme toujours). Je vis le Pape faire trop de concessions dans d’importantes affaires traitées avec les hétérodoxes. Il y a à Rome un homme noir qui sait beaucoup obtenir par des flatteries et des promesses. Il se cache derrière des cardinaux ; et le Pape, dans le désir d’obtenir une certaine chose, a consenti à une autre chose qui sera exploitée d’une manière nuisible. J’ai vu cela sous la forme de conférences et d’échange d’écrits. Je vis ensuite l’homme noir se vanter plein de jactance devant son parti. « Je l’ai emporté, dit-il, nous allons voir bientôt ce qu’il adviendra de la Pierre sur laquelle est bâtie l’Église ». Mais il s’était vanté trop vite. Il me fallut aller trouver le Pape. Il était à genoux et priait. Je lui dis (de la manière qu’elle-même a déjà expliquée), ce que j’étais chargé de lui faire savoir. Et je le vis tout à coup se lever et sonner. Il fit appeler un cardinal qu’il chargea de retirer la concession qui avait été faite. Le cardinal entendant cela, fut tout bouleversé et demanda au Pape d’où lui venait cette pensée. Le Pape répondit qu’il n’avait point à s’expliquer là-dessus. « Cela suffit, dit-il, il en doit être ainsi ». L’autre sortit tout stupéfait.

« Je vis beaucoup de gens pieux qu’attristaient fort les intrigues de l’homme-noir. Il avait l’air d’un Juif. »

Ailleurs elle dit encore de ce même personnage « Le petit homme-noir, que je vois si souvent, a beaucoup de gens qu’il fait travailler pour lui sans qu’ils sachent dans quel but. Il a aussi ses affidés dans La Nouvelle Eglise des Ténèbres », c’est-à-dire si nous ne nous trompons, dans ce que l’on a appelé le catholicisme libéral, puis la démocratie chrétienne, le naturalisme et enfin le modernisme.

Un autre jour, parlant encore de l’homme-noir, la Vénérable dit : « Je le vis opérer beaucoup de soustractions et de falsifications ». Elle le voyait, ajoute son historien, faire disparaître certaines pièces, en dénaturer d’autres, obtenir la destitution des hommes en place qui le gênaient dans ses desseins. » Elle voyait des conseillers du Pape gagnés par ses séductions, favoriser les menées de la secte. Ils s’efforçaient de soustraire à la connaissance du Pontife les démarches entreprises dans un but hostile à l’Église, celui, par exemple, d’unir les croyances catholique, luthérienne et grecque dans une même Église, dont le Pape destitué de tout pouvoir séculier, ne serait que le chef apparent. » Nos lecteurs savent que la secte a élargi aujourd’hui ses idées. Ce qu’elle veut maintenant, ce n’est plus seulement la fusion des confessions chrétiennes, c’est la destruction de toutes les barrières, dogmatiques et autres, pour permettre à tous les hommes de se trouver unis en un catholicisme qui, pour les contenir tous, ne professerait plus rien, n’exigerait plus l’adhésion à aucun dogme. « D’un lieu central et ténébreux, disait encore Anne-Catherine (sans doute le lieu où l’homme-noir présidait, où la Haute-Vente délibérait), je vois partir des messagers qui portent en divers lieux des communications. (Nous avons vu dans la correspondance des membres de la Haute-Vente qu’elle avait, par les Juifs qui en faisaient partie, des rapports avec tous les pays). Ces communications, je les vois sortir de la bouche des émissaires comme une vapeur noire qui tombe sur la poitrine des auditeurs et allume en eux la haine et la rage ».

Elle constatait un jour en ces termes les effets de cette conspiration et de cette propagande, jusque dans le clergé : « Je vois que dans cet endroit (?) l’on mine et l’on étouffe la religion si habilement Qu’Il reste à peine une centaine de prêtres qui ne soient pas séduits (par les idées modernes que les Juifs ont déclaré avoir intérêt à propager). Je ne puis dire comment cela se fait, mais je vois le brouillard et les ténèbres s’étendre de plus en plus ». Elle ajoute : « J’espère pouvoir aider ceux qui résistent à ces séductions en prenant sur moi les douleurs de la Passion du Christ. Et quand elle eut dit cela, on vit son corps se raidir et prendre la position d’une personne étendue sur la croix. Une sueur froide découla de son front, sa langue s’engourdit. Cela dura dix minutes et se répéta trois fois le même jour. À la fin, elle s’affaissa et resta plusieurs jours dans un état d’anéantissement dont elle ne sortit que par la bénédiction de son confesseur. « Continuez, lui dit Jésus dans une circonstance semblable, continuez à prier et à souffrir pour l’Église. Elle remportera la victoire malgré ses abaissements momentanés, car elle n’est pas une institution humaine. »

Anne-Catherine avait terminé le récit de sa grande vision de 1820 par des paroles de consolation. Après avoir dit : « J’ai sous les yeux le tableau des démolitions de l’Église de Pierre et des manèges de l’homme-noir, » elle avait ajouté : « Je vois comment À la Fin Marie étendit son manteau au-dessus de l’Église et comment les ennemis de Dieu furent chassés. » Nous venons d’entendre Notre-Seigneur lui mettre au cœur la même espérance.

Pour comprendre et ne pas suivre n’importe qui, nous vous proposons ci-dessous La Conjuration AntiChrétienne, le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’Église Catholique, fin du chapitre LXIV et chapitre LXV de Mgr Delassus.

 

 

 


[1] Cette apparence extérieure leur était donnée aux yeux de la Voyante, sans doute, pour indiquer la place plus ou moins importante qu’ils occupaient dans la secte.

[2] Dans la préface de ses Œuvres pastorales, Mgr Isoard écrivait en 1884 : « Ils savent très nettement, très exactement ce qu’ils veulent faire, les hommes qui travaillent à effacer toute trace de religion en France. Le but exécrable qu’ils se sont marqué, ils ne le perdent point de vue. Ils ont un plan de campagne. Les grandes lignes de ce plan sont tracées définitivement depuis plus de cent années. Les opérations particulières sont fixées depuis plus de quarante ans. Les moindres détails d’exécution sont arrêtés depuis quatorze ans.

[3] Le 4 décembre 1820 : « Elle eut une vision et un avertissement touchant plusieurs prêtres qui, bien que cela dépendit uniquement d’eux, ne donnaient pas ce qu’ils auraient dû donner avec l’aide de Dieu ; elle vit aussi qu’ils auraient à rendre compte de tout l’amour, toutes les consolations, toutes les exhortations, toutes les instructions touchant les devoirs de la religion qu’ils ne nous donnent pas, pour toutes les bénédictions qu’ils ne distribuent pas quoique la force de la main de Jésus soit en eux, pour tout ce qu’ils omettent de faire à la ressemblance de Jésus » (II, p 358)

 

Written by Cave Ne Cadas

mars 9th, 2013 at 1:04 pm

Posted in Franc-Maçonnerie,Mgr Delassus

Tagged with , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,