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« Dieu n’existe pas », affirme Bergoglio…
« Dieu n’existe pas », affirme Bergoglio… pour rire ?
Par Osko de Radio Cristiandad
Cela est-il à ranger dans la Théorie du « Sommeil de Dieu » ?
En bref :
Hier, très tôt, Fabian Vazquez (1) faisait part de cette déclaration de Bergoglio :
« Dieu n’existe pas : ne vous en scandalisez pas ! Dieu n’existe pas de cette manière-là ! Ce qui existe, ce sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit : des personnes, pas une idée en l’air !… Ce Dieu-spray n’existe pas ! Ce qui existe, ce sont les personnes ! »
Nous nous bornerons à citer, à cet égard, un commentaire publié par quelqu’un qui critique Bergoglio avec modération (du moins avec plus de modération que votre serviteur) :
« Voyons cela. Le successeur de Pierre — chargé, par le Verbe de Dieu fait homme Lui-même, de « confirmer ses frères dans la foi » — a déclaré ce que vous venez de lire. Si nous prenons cela au pied de la lettre, nous devons dire que le pape François ne croit ni en la nature divine, ni en les essences divines. « Ceci », en quoi il ne croit pas, ce ne serait donc qu’un « spray ». Il ne croit qu’en les personnes divines — le Père, le Fils et le Saint-Esprit —, mais il ne croit pas en la Trinité en tant qu’unité de personnes. »
« Je conseille aux thomistes de ne pas même essayer de lui parler de l’Ipsum Esse Subsistens, car comme il ne comprend pas cette notion, il ne manquera pas de leur accorder en retour une de ces miséricordes dont il a le secret. »
De même, sur un autre blogue, on trouve cet intéressant commentaire :
« “Dieu n’existe pas : je l’ai dit, je l’ai dit”, pourrait répéter tout seul dans le secret de ses appartements cet individu dont l’élection pose un problème de légitimité toujours irrésolu, puisque depuis la publication du livre d’Antonio Socci, la question de ladite légitimité ne cesse de diviser les canonistes et de susciter de vives controverses. Pour répondre à une question de ce niveau, il est permis d’avancer que le Siège est vacant, étant donné un cas aussi notoire de démence et quelle qu’en soit la cause, psychique ou spirituelle.
« Il se trouve que, dans le fracas des tempêtes ou la tranquillité d’un calme crépuscule, à un moment quelconque et au milieu des souffrances qu’il endure en assistant aux horreurs répandues par Rome sur le monde, le catholique parvient à capter les accents d’une algarade céleste annonçant la Main prompte à s’abattre : « Quousque tandem abutere, Francisce, patientia nostra ? » (2) Et aucun blasphème de Bergoglio ne parviendra à écarter cette Main. »
Précisons que ces deux blogues sont gérés par des personnes qui n’ont pas la même position que nous vis-à-vis de Bergoglio et de l’église Conciliaire ou officielle.
Ces personnes ne sont pas disposées à admettre facilement la possibilité que l’Église soit en état de Sede Vacante.
Néanmoins, comme on peut s’en rendre compte, elles ne sont pas sans remarquer l’hérésie du personnage déguisé en pape.
Or, dans un article précédent, nous traitions ce personnage de « vieux possédé », et nous pensions que cela pourrait en scandaliser plus d’un.
Mais nous subodorons qu’à mesure que le temps passe, il se trouve de moins en moins de gens pour se scandaliser de ce que nous disons et, plus encore, de ce que dit Bergoglio.
Ceci est un reflet fidèle de la réalité :
Hier, c’était : « Il n’Existe Pas de Dieu Catholique ».
Aujourd’hui, c’est : « Dieu n’Existe Pas ».
L’une et l’autre affirmations (prises dans leur contexte) équivalent à une évidente profession anti-trinitaire.
Hier, nous insultions un faux pape hérétique et blasphémateur.
Aujourd’hui, il nous semble important de répéter que nous assistons à la fausse phase finale d’une guerre totale contre la FOI CATHOLIQUE, hors de laquelle nul ne peut se sauver.
L’offensive ainsi exposée, dont Bergoglio est à la fois le chef et l’exécuteur, laisse transparaître une évidente accélération du processus en question.
Le démon sait qu’il lui reste peu de temps.
Ceux qui le servent le savent aussi.
Le blasphème vulgaire du « SPRAY », émis par cet apostat dément et décrépit, va tomber à plat, selon l’antique sentence annonçant l’Avènement du Christ en Gloire et en Majesté.
Car « De Dieu, On ne se Moque Pas. »
***
Source : Osko: ¿Será Esto Parte Del Sueño de Dios? | Radio Cristiandad
Traduction Le CatholicaPedia.net
(Que notre traducteur soit encore une fois et toujours remercié pour son travail professionnel)
[1] Directeur de Radio Cristiandad
[2] Ndt : « Jusqu’à quelle extrémité comptes-tu abuser de Notre patience, François ? »
Projet de repentances à l’usage de la secte conciliaire
Projet de repentances à l’usage de la secte conciliaire
*
1. Je me repens d’avoir fait appel à des théologiens hétérodoxes (pour ne pas dire hérétiques), déjà stigmatisés à ce titre par Rome, et à des bouillons de culture syncrétistes comme Taizé, ainsi que de m’être appuyée sur les élucubrations de ces catholiques plus que douteux pour préparer en secret – voire en loges – le deuxième Concile œcuménique du Vatican, dit « pastoral » et non pas dogmatique, dont le but véritable (et atteint) était de faire « 1789 dans l’Église », formule lancée d’un ton triomphant juste après le concile par le Cardinal franc-maçon Suenens.
2. Je me repens, en particulier, d’avoir truqué ce concile avant même qu’il commence et d’y avoir pratiqué jusqu’au bout le coup de force permanent, dans la plus pure tradition de l’Agitprop bolchevique… Il est vrai que lors de tractations conduites à Metz en 1962 entre le Cardinal Tisserand et le patriarche de Moscou, je m’étais engagée à ne pas y renouveler l’indispensable condamnation du communisme génocide, ennemi juré de Dieu et de la chrétienté, mon but étant d’assurer la présence « œcuménique » à Rome de membres de l’église « orthodoxe » russe noyautée par le KGB, agissant ainsi au mépris des catholiques dont la persécution par Moscou et ses satellites n’avait jamais cessé et ne s’est du reste pas ralentie depuis, bien au contraire, alors même que les naïfs croient le communisme vaincu. Ainsi ai-je pactisé partout avec la Révolution pérenne et son dernier avatar en date, allant jusqu’à trahir – au nom de mon Ostpolitik insensée – les catholiques des pays où règne ce régime abject, par exemple en « lâchant » les Uniates d’Ukraine, que n’ont cessé de persécuter nos « frères séparés » prétendument orthodoxes, mais authentiquement à la botte de Moscou et haineusement anti-romains.
3. Je me repens d’avoir proscrit – de la façon la plus arbitraire, illégale et totalitaire qui soit – la célébration de la seule Messe qui vaille : celle, immémoriale, que le pape saint Pie V a restaurée en donnant aux prêtres le droit de la célébrer jusqu’à la fin des temps, non sans fulminer d’avance l’anathème contre quiconque prétendrait les en empêcher. Cette attitude aberrante devait me conduire à excommunier (de facto, sinon de jure, et pour cause !) les derniers catholiques et leurs pasteurs – taxés de schisme – tout en laissant pérorer et parader à son aise l’hérésie néo-moderniste, quand je ne l’y encourageais pas. Témoin, entre autres, le grand charivari que j’ai permis aux « charismatiques » (ces convulsionnaires d’inspiration protestante et possédés par « l’esprit », certes, mais lequel ?) d’organiser au cœur même de la chrétienté, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, puis sur son parvis, alors même que partout dans le monde, je fermais les lieux saints à la Tradition et à ses cérémonies authentiquement catholiques.
4. Je me repens d’avoir désacralisé le Saint Sacrifice de la Messe au point de le transformer en une sorte d’événement festif New Age axé sur l’adoration de l' »Homme » plus que de Dieu. Je me repens d’en avoir fait un simple mémorial, un vulgaire « repas communautaire » niant implicitement la Présence réelle et la Transsubstantiation, au point de rendre la fréquentation de la « messe de Paul VI » recommandable aux protestants par leur hiérarchie, qui – depuis Luther, ce moine défroqué, débauché et déséquilibré – exclut que la Messe puisse être ce qu’elle a été, est et restera toujours et avant tout : un Sacrifice propitiatoire non sanglant. Je me repens d’avoir institué là un office protestant à 98 %, avec un zeste de Kabbale (« Dieu de l’univers » au lieu de « Dieu des forces célestes » pour traduire Deus Sabaoth) et un soupçon de jargon maçonnique (« fruits de la terre et du travail des hommes » au lieu de « le pain sacré de la vie éternelle et le calice de l’éternel salut » pour traduire Panem sanctum vitæ æternæ, et Calicem salutis perpetuæ), ce qui est peu surprenant lorsqu’on songe que cette « messe » est sortie tout armée d’une obscure commission (une loge, en somme) dont j’avais confié la présidence au prélat franc-maçon Annibale Bugnini, assisté de six conseillers protestants et de quelques néo-modernistes jouant les « catholiques alibis ». Je me repens d’avoir profané les lieux saints en les prêtant à n’importe qui pour n’importe quel usage, en reléguant le Saint-Sacrement dans les bas-côtés, voire la sacristie, en laissant déposer les hosties par des mains non consacrées dans des mains non consacrées, en permettant à des jeunes filles de servir la « messe », en remplaçant l’autel par une table à repasser tournant le dos à Dieu, mais faisant face à l' »Homme » (dont Paul VI a même proclamé fièrement que j’avais le culte !), en supprimant la clôture du chœur, en ôtant les statues, etc. etc., bref, en faisant tout pour éliminer le respect dû au surnaturel. Je me repens d’avoir jeté aux orties le latin, langue sacrée depuis que les premiers chrétiens l’ont empruntée à leurs persécuteurs pour adorer Dieu d’une seule voix dans tout l’Empire romain, surmontant providentiellement ainsi la malédiction de Babel. Je me repens d’avoir voulu, par tous ces attentats, tuer le Saint Sacrifice de la Messe dans l’espoir fou et impie d’étouffer l’Église Catholique, dont il est le fondement, afin de me substituer définitivement à celle-ci.
5. Je me repens d’être revenue sur les enseignements de tous les papes d’avant 1958, ne serait-ce qu’en cautionnant cette monstruosité maintes fois condamnée qu’est la « liberté religieuse », porteuse de laïcisme, donc de révolte permanente contre le Christ-Roi, sous l’influence évidente des « libres-penseurs » que j’avais accueillis en mon sein. Je me repens, en fait, d’avoir ridiculisé dans l’esprit de l’immense majorité des catholiques les notions de dogme, de doctrine et de magistère, exposant ainsi les âmes au doute, à l’indifférence, à l’apostasie et aux ténèbres extérieures. Je me repens d’avoir été le loup déguisé en brebis et fourvoyant celles-ci pour mieux les perdre.
6. Je me repens d’avoir laissé (ne serait-ce qu’en France) bon nombre de mes évêques, archevêques et cardinaux – infiltrés dans l’Église par ses pires ennemis – délirer de la manière à la fois la plus grotesque et la plus crapuleuse dans tous les domaines possibles, par exemple :
— en fraternisant ouvertement avec lesdits ennemis – athées, talmudistes, marxistes, protestants et maçons, entre autres – au point même, pour beaucoup, de se faire carrément francs-maçons… quand il ne s’agit pas de francs-maçons qui se sont faits prêtres et ont progressé dans les deux hiérarchies à la fois selon les excellents préceptes de leurs grands ancêtres de la Haute Vente d’Italie ;
— en fermant les églises de France aux « indésirables » – à savoir les membres de la droite nationale non païenne qui souhaitaient recevoir le baptême ou auxquels leurs proches voulaient donner des obsèques religieuses, ou encore les fidèles de la Tradition décédés, parmi lesquels des prêtres – pour mieux en ouvrir les portes à tout ce qui n’est pas catholique et, de préférence, tout ce qui est le plus anti-catholique ;
— dans une logique suicidaire, en faisant don à l’islam prosélyte et conquérant (surtout pas aux « intégristes », c’est-à-dire au petit reste de catholiques véritables !) des églises désertées par les fidèles à cause de la dérive conciliaire, précisément ; or, c’est là, pour ce même islam, un signe infaillible de faiblesse et la preuve qu’il a désormais le champ libre sur le territoire d’une chrétienté dont les pasteurs mêmes s’appliquent à hâter la décomposition ; à cause de ces ventres mous, l’Europe occidentale n’est plus tout à fait le dar-el-harb (pays de la guerre avec les « infidèles ») que les mahométans ont vainement cherché à envahir pendant treize à quatorze siècles ; elle est même en passe de s’assimiler au dar-el-islam (pays de la « paix » mahométane) et de voir ainsi ses habitants s’intégrer bon gré mal gré à l’oumma (communauté des mahométans), dont les membres méprisent, ostracisent et persécutent les non-mahométans, qui ne sont à leurs yeux que des dhimmis (citoyens de deuxième ordre, assujettis quand même à l’odieuse chariah (loi mahométane) ;
— en pétitionnant, défilant et manifestant à la moindre occasion avec la racaille trotskiste, qui est fanatiquement internationaliste, immigrationniste, francophobe, anticléricale, avorteuse et homophile ;
— en multipliant les déclarations, prises de position et actions les plus bassement démagogiques, collaborationnistes, voire hérétiques, car bien dans l’irrespirable « air du temps », qui est à l’hédonisme, au relativisme, au naturalisme, à la tiédeur, au métissage forcé, à la destruction des nations, à la tolérance de l’intolérable, etc. etc. etc.
7. Je me repens d’avoir introduit l’erreur dans la Vérité, c’est-à-dire d’avoir obscurci cette dernière – ce qui insulte à la mémoire de tous les martyrs ayant versé leur sang pour elle depuis deux mille ans – en prônant, pratiquant et imposant un faux œcuménisme, véritable piège du Malin qui revient à faire croire que tout se vaut : la vraie Religion et les fausses ; or, ce prétendu œcuménisme (qui m’attire du reste le mépris croissant des fausses religions : beau résultat parmi d’autres !) dépouille évidemment ladite Religion de tout son crédit auprès des fidèles comme des âmes qui auraient pu s’y convertir, mais qui sont désormais fortement incitées à continuer de chercher d’impossibles « voies de salut » dans leurs cultes hérétiques, schismatiques, païens ou sataniques habituels, tandis que les ex-fidèles – complètement désorientés – perdent la Foi en tout ou partie et deviennent indifférents, quand ils ne se laissent pas coopter par des sectes religieuses ou antireligieuses, ayant pignon sur rue ou non.
8. Je me repens, dans le même ordre d’idées, d’avoir organisé à Assise, puis un peu partout en souvenir de ce happening démentiel, de véritables pandémoniums des fausses religions, mises sur le même pied que la vraie. Je me repens de n’avoir rien voulu comprendre aux avertissements du Ciel lorsque, onze ans jour pour jour après ce premier et gigantesque scandale, Assise a été frappée par un tremblement de terre dévastateur qui – entre autres signes sans équivoque – devait causer la destruction du maître-autel de la cathédrale, sur le tabernacle duquel on avait obligeamment prié les bouddhistes de poser leur idole, tandis que sous ce même autel, dans la crypte, la châsse contenant les reliques de saint François demeurait intacte. Je me repens d’avoir réédité le même exploit « œcuménique » dans le sanctuaire marial de Fatima ou, grâce à mes soins empressés, une idole hindoue a été adorée dans la chapelle des apparitions.
9. Je me repens d’avoir cherché à faire croire que les « avancées conciliaires » (par exemple, l’ « abolition » du démon et du péché originel et actuel) étaient irréversibles, comme si quelques dizaines d’années de tragiques errances rappelant la folie arienne pouvaient gommer dix-neuf siècles de saint et patient labeur au service de cette Foi, de cette Espérance et de cette Charité qu’a prêchées Celui dont le Nom est le seul par lequel nous puissions être sauvés.
10. Je me repens d’avoir gaspillé en des JMJ purement médiatiques et ostentatoires – destinées à prouver la vigueur de la Foi des jeunes, mais ayant au contraire crûment mis à nu la désolante ignorance des intéressés en matière de religion – la soif d’absolu d’une jeunesse en friche qui, lorsqu’elle parvient à échapper au bourrage de crâne ambiant, constate l’inanité du Novus Ordo Missae et se dirige de plus en plus vers le catholicisme de Tradition.
11. Je me repens d’avoir tout mis en œuvre afin de diviser le mouvement traditionaliste, d’abord en tirant prétexte des sacres de 1988 pour terroriser une partie des « tradis » et les pousser à quitter la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (je leur avais fait miroiter un leurre en forme d’indult), ensuite en laminant la Fraternité Saint-Pierre – produit pourtant bien docile de cette scission – par des grenouillages indignes, enfin en essayant de provoquer le même genre d’éclatement au sein du noyau organisé de la résistance catholique, la Fraternité Saint-Pie X, œuvre de Mgr Marcel Lefebvre, à laquelle j’ai proposé, selon ma bonne habitude, des « discussions ». Je me repens d’avoir agi, ce faisant, sous l’inspiration de celui dont le nom signifie « diviseur ».
12. Je me repens d’avoir déboussolé un peu plus encore les fidèles en pratiquant la « repentance » à tort et à travers, autrement dit en battant ma coulpe sur la poitrine des saints papes qui se sont succédé au cours des siècles, et cela pour des fautes imaginaires qui sont en réalité des hauts faits : avoir évangélisé les païens en renversant leurs idoles selon les instructions du Divin Maître, redressé les hérésies en les combattant résolument lorsqu’elles prétendaient s’imposer par les armes, rouvert les routes de Jérusalem aux pèlerins après des siècles pendant lesquels l’islam prédateur les avait impunément tués, rançonnés ou réduits en esclavage, voire – comme le Vénérable Pape Pie XII – sauvé des milliers de juifs de l’extermination, pour se faire accuser longtemps après de s’être désintéressé de leur sort et même d’avoir collaboré avec les nazis, sans que je réagisse avec toute la fermeté voulue contre d’aussi nauséeuses calomnies, le pontife en question présentant à mes yeux la tare manifeste d’avoir été le dernier pape préconciliaire, autant dire le dernier pape incontestablement catholique en dépit de ses faiblesses.
13. Je me repens d’avoir accéléré ma fuite en avant vers le précipice à mesure que s’affirmait mon cuisant échec. L’arbre se juge à ses fruits, et les miens – tout colorés et appétissants qu’ils peuvent être à la vue de certains – se sont révélés secs, amers, gâtés ou moisis à la dégustation de tous ceux qui conservent tant soit peu de palais. Ainsi, je me repens d’avoir provoqué la désaffection des églises, monastères et séminaires et d’avoir tendu, devant ce véritable désastre, l’écran de fumée d’une prétendue « nouvelle Pentecôte » pour tenter de faire oublier les déclarations de Paul VI lui-même déplorant que les « fumées de Satan » se fussent introduites dans l’Église.
14. Je me repens d’avoir réservé un enterrement de première classe au miracle comme aux révélations de Fatima, et notamment d’avoir menti au moins par omission sur le troisième secret (qui m’est archi-défavorable : cela, du moins, est un secret de Polichinelle) tout en ne m’opposant pas aux « apparitions mariales » de Medjugorje, qui ne sauraient venir du Ciel tant les messages de la « Gospa » sont répétitifs, lénifiants, inconsistants… conciliaires en quelque sorte, tant elles attirent les « charismatiques » comme les sanies attirent les mouches, tant les voyants et leurs « sponsors » présentent une sainteté pour le moins douteuse. Je me repens donc, d’une part d’avoir censuré la Très Sainte Vierge Marie, d’autre part d’avoir prétendu reconnaître sa parole dans une véritable bouillie pour les chats… tout en continuant d’ignorer avec une pertinacité infernale les avertissements très clairs qu’elle a donnés à La Salette en 1846 et qui annonçaient mes ignominies actuelles.
15. Je me repens d’avoir mis le Saint Linceul de Turin sous l’éteignoir depuis sa prétendue datation au carbone 14 de 1988, alors que j’ai appris depuis – en toute certitude – que celle-ci n’était qu’une grossière imposture. Il est vrai que je n’ai pas tardé à me coucher devant la fausse science et ses diktats antichrétiens, par exemple les fariboles évolutionnistes que Jean Rostand – leur tenant athée – avait eu le courage quelque peu schizophrène de dénoncer en écrivant que l’ « Évolution » était « un conte de fées pour grandes personnes ». Je me repens d’avoir vu en fait dans le Saint Linceul, comme dans son message miraculeux et sans ambiguïté, un obstacle massif à ma seule véritable obsession : l’extension de l’ « œcuménisme » à tout et n’importe quoi. Aux « extra-terrestres » aussi, depuis peu !…
16. Je me repens d’avoir contribué – notamment par cet œcuménisme dévoyé – à ériger le trône de l’Antéchrist, dont le règne passera par l’instauration d’une religion mondiale n’ayant évidemment rien à voir avec la Religion Catholique et ne pouvant déboucher que sur la fin des temps annoncée par saint Jean dans son Apocalypse, point d’orgue de la Révélation. Les précurseurs de l’ « homme d’iniquité » auront été nombreux en mon sein…
17. Je me repens d’avoir « canonisé » le rose-croix Roncalli et le théosophe Wojtyla, ainsi que d’avoir envisagé la « canonisation » de l’abominable Montini, « canonisant » du même coup le conciliabule hérétique Vatican II et ses tristes hérauts.
18. Je me repens d’avoir entraîné, par ces innombrables et criminels errements en tous genres, la chute en enfer d’un grand nombre d’âmes, et je sais qu’il m’en sera demandé raison au Jugement Dernier, dont j’attends le Jour en tremblant.
19. Je me repens de ne pouvoir me repentir de tous mes méfaits et manquements tant ils ont été nombreux et tant leur seule évocation m’épouvante aujourd’hui.
20. Je me repens, pour l’essentiel, d’avoir sombré dans le schisme et l’hérésie en me séparant du Catholicisme de toujours et d’avoir sévi jusqu’en cet instant béni où, avec la plus vive et la plus sincère contrition, ainsi que le fervent espoir de voir le Juge Suprême pardonner à mes membres, j’ai l’indicible soulagement de me réintégrer enfin à l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine, seule porteuse du message de Vérité de Notre Seigneur Jésus-Christ, unique Sauveur des hommes de bonne volonté, à laquelle je restitue humblement les clefs de saint Pierre dont j’ai usurpé la garde pendant un demi-siècle environ.
21. Je me repens. Je me repens. Je me repens… Je Me Repens !!…
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François
Disputatio avec le RP Laurent (Capucin de Morgon)
… où l’incompétence doctrinale !
Un de nos amis et fidèle lecteur du CatholicaPedia Bog habitant à proximité des capucins de Morgon a été amené à les fréquenter de manière assidue (ce sont eux qui l’ont baptisé) avant de préférer faire un plus gros sacrifice et d’aller à l’IMBC à Lyon…
Ayant débattu avec Le père gardien (qui fut son directeur spirituel) du sédévacantisme et de la question de l’infaillibilité pontificale, il put constater que ce “directeur spirituel” n’y connaissait rien du tout, en ayant eu droit à des réponses du genre :
— La très mythique « si votre père vous demande de vous tuer, vous ne le faites pas mais il reste toujours votre père »
— « donc le pape est hérétique ? » (lui) — « Non, on ne dit pas que le pape est hérétique mais qu’il dit des hérésies » (le Père Antoine)
Voyant sa consternation, et la difficulté à avancer quoi que ce soit de tangible, le Père Antoine l’a donc orienté vers le Père Laurent (maître des étudiants) et il a donc débattu avec ce dernier… qui avait étudié la question pour l’occasion et le moins qu’on puisse dire c’est que ça se sentait que c’était tout frais.
Après le premier rendez vous, notre ami a donc préparé une réfutation de tous ses arguments (par écrit et que vous pourrez lire plus bas…) en vue de leur rendez vous suivant et le Père Laurent à abdiqué à tous les arguments ! Toutefois il a continué de s’accrocher en disant que l’invalidité des nouveaux sacrements que notre ami avançais était encore à prouver (notre ami “fidèle semper idem” lui ayant précisé que des travaux avait été fait mais le Père Laurent ne semblait pas convaincu…) et que le problème du sédévacantisme c’est qu’il n’y a pas de solution (…pour eux !!! enfermement dans un point de vue purement humain), une voie de garage comme ils se plaisent à dire.
Notre correspondant et ami, souligne que le gros problème des capucins de Morgon est qu’ils ont clairement de graves lacunes en matière de doctrine, et aussi que lorsqu’ils étudient ils ne prennent leurs informations que dans les livres et revue de la Fraternité (pour les livres… il ne se souviens plus des titres, la revue étant bien sûr « Le Sel de la Ierre »).
Donc à son humble avis, ils sont plus ignorants que malhonnêtes mais pour ça c’est au bon Dieu de juger.
Il espère donc que ces informations pourront aider quelques uns à se faire une opinion plus claire.
En digne fils du Père Eugène de Villeurbanne qui pourra sauver l’ordre des capucins du modernisme ?
* * *
UN ENCOMBRANT VOISIN DE PALIER !!!!
Un Encombrant Voisin de Palier !!!!
Dans un article non dénué d’intérêt, Mgr Sanborn répond à Mgr Williamson, le mettant en quelque sorte en face de ses graves responsabilités en tant qu’évêque validement sacré.
Mgr Donald J. Sanborn, natif des usa, a été ordonné par Mgr Lefebvre en 1975, avant d’être expulsé de la FSSPX en 1983, avec 8 autres prêtres américains. Il fonde en 1995 un séminaire en Floride, puis en 2002, se fait consacrer évêque par Mgr McKenna (sacré lui-même par Guérard des Lauriers).
Nous n’avons pas toujours été en phase complète avec Mgr Sanborn… Il suffira de rappeler quelques-unes de ses études comme « La montagne de Gelboé » dans laquelle on pouvait lire que « les modernistes (sont) privés d’autorité » et que « les papes conciliaires ne détiennent pas l’autorité papale et ne sont pas de vrais papes ». Il a été répondu à ces pétitions et inversions de principes qui empêchent beaucoup de déclarer tout simplement que l’Église Catholique est éclipsée par une secte qui n’a rien de catholique et qui, par conséquent, ne peut être privée de quoi que ce soit ni détenir quoi que ce soit en raison d’une privation antérieure qui en serait comme la cause nécessaire et suffisante de cette impossibilité d’être « vrais papes » par exemple….
Toutefois, nous ne bouderons pas notre plaisir, en parcourant ensemble l’argumentaire de Mgr Sanborn qui assimile presque, en un raccourci audacieux, Mgr Williamson à un dangereux moderniste qui s’ignore !!! Nous nous permettrons quant à nous d’ajouter, que, la schizophrénie habituelle des fraterneux ou ex-fraterneux aidant, il n’est pas du tout surprenant que Mgr Williamson puisse « partager », Tout en Proclamant sa Foi Traditionnelle, certaines des erreurs d’Hans Küng (Photo ci-contre), notamment sur l’infaillibilité du MOU (Magistère Ordinaire Universel) et sur l’indéfectibilité de l’Église.
Nous nous contenterons, (nonobstant la lecture complète qu’on aura à cœur d’en faire et, le cas échéant, le souci d’y relever des points de critique, de noter les phrases-clés qui illustrent la pensée de Mgr Sanborn, ceci afin de ne pas trop lasser nos lecteurs.
Nous mettrons en couleur à la fois les arguments qui montrent que Mgr Williamson est dans l’erreur mais aussi certaines des assertions insuffisantes ou erronées de Mgr Sanborn que parfois nous commenterons brièvement en vert.
Réponse à
Mgr Williamson
Au Sujet de la Vacance du Saint Siège
Par Mgr Donald J. Sanborn
Introduction
Mgr Williamson a récemment publié sur son blog Kyrie Eleison une série d’articles dont le but est de réfuter le sédévacantisme. Après avoir attiré à lui les fervents antimodernistes de la Fraternité Saint Pie X, Mgr Williamson, je crois, est en train de découvrir parmi eux une certaine tendance au sédévacantisme. Certains d’entre eux sont des sédévacantistes déclarés, quoique opinionistes dans la plupart des cas. Cela signifie que, même s’ils pensent que Bergoglio n’est pas le pape, ils reconnaissent que l’opinion contraire, à savoir que Bergoglio est le pape, a des arguments probables en sa faveur. Je suis sûr que ma visite récente en Angleterre a aussi fait un peu bouger les choses.
Dans cet article, je réponds à deux articles du blog de Mgr Williamson, numéros 343 du 8 février 2014, et 344 du 14 février 2014.
Permettez-moi de dire que je n’ai aucun conflit personnel avec Mgr Williamson, en dépit de nos nombreuses années d’opposition dans le passé. Il a gardé la discussion sur un niveau élevé et rationnel, et j’ai l’intention de faire la même chose.
J’ai résumé et paraphrasé ses arguments pour des raisons de concision.
Le Père Feeney, les “Frères” Dimond et l’enseignement de l’Église sur le dogme “Extra Ecclesiam nulla salus” et les baptêmes de désir et de sang
— Partie II —
Le Père Feeney, les “Frères” Dimond et l’enseignement de l’Église sur le dogme “Extra Ecclesiam nulla salus” et les baptêmes de désir et de sang.
« “Les laïcs peuvent être trompés, mais les clercs se trompent difficilement sans être de mauvaise foi, surtout si cela dure longtemps” (Mgr de Castro-Meyer). En effet un clerc a tous les livres disponibles pour vérifier sa position. » (citation tirée de la page 72 du livre “Quarante ans d’erreurs. Réfutation des arguments erronés concernant l’infaillibilité de l’Église” de l’abbé Michel Marchiset)
Partie II : La chaîne catholique et le boulet de l’hérésie
Être créé, l’homme a une intelligence limitée. Nous en faisons l’expérience quotidiennement. En effet, n’utilisons-nous pas de multiples objets (voiture, téléphone, ordinateur, …) dont nous ne pourrions expliquer tous leurs fonctionnements internes si l’on nous le demandait ? Certains d’entre nous pourraient probablement – avec un certain effort – acquérir la connaissance du fonctionnement de plusieurs de ces objets. Mais il est évident que nous ne pourrons jamais acquérir personnellement la connaissance du fonctionnement de tous les objets qui nous entourent. Notre intelligence et notre mémoire sont bien trop limitées pour cela. De même, l’homme se rend compte qu’il est bien loin de comprendre tous les phénomènes naturels qui l’environnent (avalanche, tremblement de terre, …). Au contraire, plus il réfléchit à certains de ces phénomènes, plus il est à même de mesurer son ignorance face à la création (Prenons pour seul exemple, le Linceul de Turin. L’étude de cet objet a ouvert beaucoup plus de questions qu’elle n’en a résolues) et à fortiori face à son Créateur.
L’homme n’est qu’une créature. La contemplation des œuvres de son Créateur devrait donc l’amener à une grande humilité.
S’il en est ainsi des choses naturelles, qu’en est-il alors des choses surnaturelles et en particulier de ce que l’on nomme les “mystères” dans la religion catholique ?
Devant les mystères révélés par Dieu, l’acte de foi est nécessaire. Nous croyons d’une foi surnaturelle le mystère de la Sainte Trinité, le mystère de l’Incarnation, le mystère de la Rédemption, … Credo. « Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous nous avez révélées et que vous nous enseignez par votre Église, parce que vous ne pouvez ni vous tromper et ni nous tromper. »
Pourtant, à première vue, un seul Dieu en trois personnes, un Dieu qui s’incarne, un Dieu qui meurt sur une croix, …, tout ceci semble défier notre raison !!! Et pourtant, nous y croyons ! Nous y croyons non à cause de notre intelligence mais à cause de l’autorité de celui qui nous a révélé ces mystères, c’est-à-dire Dieu lui-même ! Credo.
Ces vérités transmises par Dieu nous sont également enseignées par son Église. D’où la nécessaire soumission à l’Église et à son enseignement. Credo. L’histoire des hérésies n’est rien d’autre que l’histoire de la non soumission de l’intelligence des hérésiarques au magistère de l’Église.
Voici ce que le grand Bossuet enseignait à ce sujet :
« Quand donc nous nous mettons à raisonner, nous devons d’abord poser comme indubitable que nous pouvons connaître très certainement beaucoup de choses, dont toutefois nous n’entendons pas toutes les dépendances ni toutes les suites. C’est pourquoi la première règle de notre logique, c’est qu’il ne faut jamais abandonner les vérités une fois connues, quelque difficulté qui survienne, quand on veut les concilier ; mais qu’il faut au contraire, pour ainsi parler, tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne quoiqu’on ne voie pas toujours le milieu par où l’enchaînement se continue. »
Prenons quelques exemples pour illustrer les propos de Bossuet. Voici deux bouts d’une même chaîne qui ont toujours posé problème à nos intelligences :
- La Providence de Dieu et notre liberté
- La toute-puissance de Dieu et le mal dans le monde
- L’infinie bonté de Dieu et l’enfer
Sur le dernier exemple donné, le raisonnement de bon nombre de nos contemporains est de nier l’existence de l’enfer (ou bien de le déclarer “vide”) ce qui est évidemment une hérésie. Dieu est certes miséricordieux mais il est également juste.
Revenons-en maintenant au Père Feeney :
Le magistère de l’Église nous enseigne que hors de l’Église, il n’y a pas de salut : “Extra Exclesiam nulla salus”. Voici le premier bout de notre chaîne.
Le magistère de l’Église nous enseigne également que l’ignorance invincible excuse l’homme de sa non-appartenance à l’Église (Pie IX, Allocution Singulari quadam du 9 décembre 1854). Voici le deuxième bout de notre chaîne.
Le premier bout de cette chaîne n’exclut pas le second bout, contrairement à ce que font les successeurs du Père Feeney. Ces derniers refusent de poser l’acte de foi pourtant indispensable face à l’enseignement du Magistère sur l’ignorance invincible.
En lieu et place de l’acte de foi qu’ils refusent de poser, ils s’érigent en “Super Magistère” jugeant ainsi eux-mêmes ce qui doit être cru ou non dans le magistère de l’Église. Ils agissent ainsi exactement comme les membres de la FSSPX qui eux aussi se permettent de juger ce qui est – selon eux – bon, moins bon voire mauvais dans le Magistère de l’Église. Ainsi, nous avons le loisir de découvrir que le Pape Pie IX – pour ne prendre qu’un seul exemple – a enseigné à plusieurs reprises l’erreur (sic) !!! Après plus de 150 ans, il était donc temps que quelqu’un réagisse contre ce scandale. Grâces soient donc rendues à Dieu d’avoir suscité les “Frères” Dimond et l’abbé Marchiset pour suppléer aux carences de Pie IX et des véritables Papes qui lui succédèrent, saint Pie X en tête !!
Leur péché (ceux des successeurs du Père Feeney) est d’aller directement contre la vérité connue. Ces vérités sont enseignées dans tous nos catéchismes. Et pourtant, ils les nient pertinacement. Ce sont de véritables aveugles conduisant des aveugles.
Chers lecteurs, ne riez pas ! Comme nous le montrerons bientôt, tous les catéchismes de ces 200 ans dernières années comportent – selon les successeurs du Père Feeney – des hérésies graves contre la foi. Et même celui du Concile de Trente ! Vraiment, une fois de plus, louons le Bon Dieu de nous avoir suscité les “Frères” Dimond et l’abbé Marchiset, véritables marteaux (1) contre l’hérésie !!
En refusant les deux bouts de la chaîne catholique, ces bien tristes personnages se proposent d’exporter à travers le monde le boulet de l’hérésie. À l’heure de l’Internet où jamais l’erreur n’a pu se propager aussi rapidement, quelle responsabilité !
Nordland.
(à suivre…)
[1] À ne pas confondre avec la saucisse de Morteau que l’on trouve également en Franche-Comté.
Mise au point de l’abbé Anthony Cekada sur l’hérésie appelée « feeneyisme »
Monsieur l’abbé Anthony Cekada nous a remercié (notre ami traducteur tout particulièrement !) d’avoir effectué la traduction et la publication en français de son étude sur l’hérésie appelée « feeneyisme »… « Baptême de désir et Principes Théologiques ». Il a par la même occasion souhaité y inclure une note destinée aux lecteurs de langue française :
Baptême de désir et Principes Théologiques
(2000)
par l’abbé Anthony Cekada
Note à l’attention des lecteurs francophones [2014] : pour des traditionalistes francophones, l’expression « hérésies américaines » évoque tout naturellement l’américanisme, condamné par Léon XIII, ainsi que la notion de liberté religieuse proposée par le jésuite John Courtney Murray, puis adoptée par Vatican II.
On connaît moins en Europe l’hérésie appelée « feeneyisme », d’après le nom du jésuite bostonien Leonard Feeney (1897-1978). Apparu en réaction au libéralisme des jésuites de l’université de Harvard dans les années quarante et cinquante, le feeneyisme était censé avoir découvert la « véritable » signification de l’enseignement Extra Ecclesiam nulla salus (Hors de l’Église, point de salut), signification dont ses adeptes prétendaient qu’elle avait été « déformée » par les théologiens catholiques des siècles durant. Les « feeneyistes » en vinrent à nier l’enseignement catholique sur le baptême de désir et le baptême de sang.
Né dans l’atmosphère puritaine de la Nouvelle-Angleterre protestante, le feeneyisme a toujours été une hérésie « de laïcs ». Il n’a réuni autour de lui qu’une poignée de partisans dans le clergé catholique des États-Unis, car même le plus ignorant des prêtres catholiques américains savait, d’une part qu’il était impossible de nier des doctrines contenues dans le catéchisme et enseignées depuis des siècles par les théologiens catholiques, d’autre part qu’on pouvait encore moins prétendre que la « véritable » signification de la doctrine « Extra Ecclesiam nulla salus » fut restée cachée aux catholiques pendant des siècles pour n’être découverte qu’en 1940 par des laïcs de Boston !
Bien que leurs idées eussent été condamnées en 1949 par une lettre du Saint-Office, les feeneyites ont initialement réussi, dans une certaine mesure, à infiltrer le mouvement traditionaliste en Amérique après Vatican II. En tant que jeunes prêtres membres de la FSSPX dans les années soixante-dix, nous avons eu plusieurs occasions de rencontrer des feeneyites qui tentaient secrètement de répandre leurs erreurs au sein des congrégations.
Durant ces années, les propagateurs les plus visibles des erreurs feeneyites étaient associés au St. Benedict Center, situé en Nouvelle-Angleterre. Aujourd’hui, malheureusement, leurs erreurs reçoivent une audience bien supérieure de la part du « frère » Michael Dimond, du Most Holy Family « Monastery », institution se composant uniquement de lui-même et de son frère de sang, ni l’un ni l’autre n’ayant reçu la moindre formation théologique. De crainte que le nom de cette organisation n’évoque aux fidèles français des visions de Solesmes ou de Fontgombault, force est d’avertir ceux-ci que l’essentiel de la vie monastique « bénédictine » des deux frères se passe sur YouTube et sur un site Internet. Omne ignotum pro magnifico !… Bien que le « frère » Dimond se qualifie de « sédévacantiste », les lecteurs français doivent savoir aussi que les prêtres sédévacantistes d’Amérique, de quelque sensibilité qu’ils se réclament (et nous sommes nombreux), répudient ses opinions.
Je crois savoir que les feeneyites se servent désormais de l’Internet pour répandre leurs erreurs dans le monde francophone. C’est pourquoi un ami a fait en sorte que l’article ci-après soit traduit en français pour le bénéfice de nos amis traditionalistes francophones.
L’article fait état d’un dossier comprenant des photocopies des travaux de docteurs de l’Église et de théologiens concernant le baptême de désir et le baptême de sang. Nous espérons pouvoir en mettre prochainement une version pdf sur l’Internet.
Je tiens enfin à ajouter, à l’adresse de nos lecteurs francophones, l’avis pratique que voici : étant donné que (comme le démontre l’article ci-après), l’erreur sous-jacente des feeneyites tient à ce qu’ils rejettent les critères fondamentaux dont use la théologie catholique pour séparer la vérité de l’erreur, il est inutile d’argumenter avec eux sur la signification de textes particuliers (Boniface VIII, le Concile de Florence, etc.), car il n’existe tout bonnement aucun terrain de discussion commun avec eux. Les feeneyites vivent en effet sur une planète théologique fonctionnant selon ses propres règles, de sorte que débattre avec eux au sujet de la signification d’une déclaration magistérielle revient, malheureusement, à débattre des mérites d’une symphonie de Mozart avec un Martien sourd.
L’abbé Cekada nous a, par la même occasion, transmis un document complémentaire :
Le baptême de désir, un acte de parfaite charité ou contrition
Question : En ce qui concerne le baptême de désir et de sang, lorsque j’aborde ce sujet avec un prêtre sur un site Internet traditionaliste en disant que j’y crois, on me taxe d’hérésie. Lorsque, sur un autre site Internet traditionaliste, je dis que je n’y crois pas, on me taxe d’hérésie aussi.
Je suis très sérieux. Je ne sais que penser à ce sujet. Si seulement je connaissais la vérité entière, je n’aurais plus aucun doute, car jamais de toute ma vie, je n’ai douté de la plus petite chose qu’on m’avait enseignée en matière de foi.
Qu’en est-il de la doctrine « Hors de l’Église, point de salut » ? On m’a appris que si des catholiques apostats ne réintégraient pas l’Église avant de mourir, ils allaient en enfer ; que les protestants, les musulmans, les Juifs, etc. allaient en enfer s’ils n’entraient pas dans l’Église avant leur mort ; que si Dieu voulait qu’une âme se sauve, Il lui envoyait un « prêcheur » pour le faire entrer dans l’Église catholique. On m’a appris la nécessité d’aller au-devant des âmes pour les conduire à la vérité de l’Église catholique. Je ne suis pas certain même de cette partie de la foi que l’on m’a enseignée quand j’étais enfant.
Les cinq derniers papes disent qu’on n’a pas besoin d’être catholique pour être sauvé, que les protestants, les Juifs et d’autres encore n’ont pas besoin de se convertir avant leur mort, etc.
Si ce qu’on m’a appris concernant cette doctrine est faux, je me demande bien ce qu’on m’a encore appris de faux quand j’étais enfant. Peut-être que je ne connais pas du tout ma foi catholique. Comprenez-vous le dilemme qui est le mien ?
J’ai toujours accepté tout ce qu’on m’a enseigné sur ma foi quand j’étais enfant sans me poser la moindre question ni éprouver le moindre doute, et je ne pouvais tolérer ceux qui ne croyaient pas tout en ne se posant aucune question. Je pourrais accepter que le baptême de sang et de désir est une vérité si seulement je savais que c’est bel et bien une vérité.
RÉPONSE : Ne soyez pas malheureux si vous ne vous souvenez pas de tout ce qu’on vous a appris. Personne ne le peut !
Le baptême de désir et le baptême de sang étaient bel et bien enseignés dans les anciens catéchismes. C’est l’un des signes indiquant qu’un enseignement appartient au magistère ordinaire universel, et les catholiques sont donc tenus d’y adhérer.
Aucun théologien catholique n’enseigne que ces doctrines sont contraires à l’enseignement « Hors de l’Église, point de salut ».
Q. : Vous me dites donc qu’il est juste de croire dans le baptême de désir et de sang et qu’il n’y a rien là qui aille à l’encontre de la doctrine « Hors de l’Église catholique, point de salut » ?
R. : C’est exact. Tel n’est pas le cas. Les mêmes théologiens qui enseignent cette doctrine enseignent également l’autre.
Q. : Alors, les âmes des protestants, des Juifs, etc. que Dieu n’a pas mis en contact avec la vraie Foi vont-elles au paradis si les intéressés ont vécu dignement selon leurs religions respectives ?
N’est-ce pas là une des hérésies enseignées par Benoît XVI, qui dit que les protestants, les Juifs, etc. n’ont pas besoin de se convertir à la foi catholique ?
R. : Vous ne comprenez pas. Il n’y a là aucun baptême de désir, et ce n’est pas cela que signifie la doctrine en question.
Voici une explication du baptême de désir donnée par le Père Felix Cappello S.J., qui était un théologien d’avant Vatican II :
« L’expression “baptême de l’esprit” ou “baptême de désir” [flaminis seu desiderii] désigne un acte de parfaite charité ou contrition, comportant un souhait au moins implicite de recevoir le sacrement. “Car le cœur de l’homme”, écrit saint Thomas, “est poussé par le Saint Esprit à croire en Dieu et à L’aimer, ainsi qu’à se repentir de ses péchés”.
« Ainsi, le baptême de désir sert à justifier quelqu’un en lieu et place du baptême proprement dit, car (ainsi qu’il est écrit dans notre traité sur la pénitence) en dehors du sacrement effectivement reçu, la contrition parfaite est en elle-même [per se] une disposition immédiate à la justification…
« … le baptême de désir [in voto] a lieu quand est présente l’intention au moins implicite de le recevoir [le sacrement du baptême] ; cette intention est contenue dans l’acte de charité ou de contrition, pour autant qu’elle constitue une volonté générale de satisfaire à tous les commandements divins et d’employer tous les moyens divinement institués comme étant nécessaires au salut. » (Tractatus Canonico-Moralis de Sacramentis, 4ème éd. [Rome : 1945] 1 : 110, 112.)
Autrement dit, le baptême de désir est identifié à un acte de parfaite charité ou contrition.
Q. : Qu’en est-il, dans ces conditions, du principe selon lequel nous devons aller au-devant des protestants, des Juifs, etc. pour les convertir et les faire entrer dans l’Église catholique, hors de laquelle il n’y a pas de salut ? Dans mes jeunes années, Dieu m’a envoyé au-devant de beaucoup d’âmes pour les amener, en « prêchant », à entrer dans l’Église catholique.
R. : Il va de soi que nous devons continuer à agir ainsi.
Après tout, combien de catholiques et – a fortiori de non-catholiques ont la contrition parfaite ?
Par conséquent, il faut poursuivre sans cesse l’apostolat missionnaire consistant à prêcher et à convertir les âmes à l’unique vraie foi.