Archive for the ‘erreur’ tag
In memoriam Louis Veuillot (1813 – 1883)
Avant de terminer l’année 2013, deux centième anniversaire de la naissance et cent trentième anniversaire de la mort de l’illustre publiciste et polémiste catholique, « défenseur irréductible des droits de Dieu et de l’Église » (saint Pie X), Louis Veuillot (1813 – 1883), nous vous proposons ce Petit rappel bien utile concernant la charité libérale !
Florilège :
APOSTOLICA SEDES VACANS : L’Opinionisme par Mgr Sanborn
L’Opinionisme par Mgr Sanborn
Nous publions la récente traduction d’un article de Mgr Donald Sanborn très éclairant sur le relativisme de certains prêtres et laïcs sur la question du Pape.
Dans une approche tout à fait originale du concept de l’ “opinion”, et de l’ “opinion théologique”, Mgr Sanborn nous délivre une démonstration claire et solide pour réduire à néant la portée de l’un des nombreux qualificatifs dont est affublé le catholique semper idem, plus souvent dénommé du titre infâmant de « sédévacantiste ».
Nous avons vu, dans un précédent article, que l’aveuglement de nos clercs n’avait plus de borne, que, sans nous, ils avaient presque du mal à exister et qu’il leur était nécessaire de forger de nouveaux concepts comme celui, quelque peu hilarant, de sédévacantisme non dogmatique ou, en quelque sorte, “modéré”.
Un reproche fréquent fait par nos clercs à la « gens sedevacans », outre le sempiternel, fameux et éculé « manque de charité », c’est de ne nous considérer que comme une « opinion théologique » qui serait à mettre au même rang que les autres opinions par une confusion savamment entretenue entre ce que Mgr nous rappelle et enseigne: la conclusion théologique et sa sœur cadette, si j’ose dire, l’opinion théologique.
Nos lecteurs liront donc avec le plus grand intérêt (et le plus grand plaisir) cette petite étude de Mgr et en retireront le plus grand profit tant au niveau de leur âme , assoiffée de « charité de la vérité », qu’au niveau plus humble de leur culture lexicale…!!!
L’Opinionisme
Par Mgr Donald J. Sanborn
La question du pape : “Juste une opinion” ?
La Vacance du Siège Apostolique, la non-papauté de François I ainsi que de Benoît XVI, Jean-Paul II, Jean-Paul I, Paul VI et même Jean XXIII est un problème qui a, plus que tout autre, divisé les traditionalistes ces cinquante dernières années.
Y a -t il une église conciliaire ?
Réfutation de B. Tissier de M. Été 2013
Un des plus grands saints de langue espagnole (Béatus de Liébana appelé aussi San Beato (milieu du VIIIe siècle-798)), contemporain de Saint Charlemagne,
souvent surnommé “Le Saint Hilaire de l’Espagne”, a prophétisé, il y a plus de douze siècles,
la situation actuelle de l’Église, sur la base du commentaire de l’Apocalypse. Son texte rejoint étonnamment et confirme les conclusions de Rore Sanctifica sur l’invalidité du clergé conciliaire, dont les faux prêtres sont ordonnés par des faux évêques sacrés dans le rite invalide de 1968 :
« La mer est le monde foncièrement mauvais ; la terre ce sont les évêques, les prêtres et la fausse religion qui, sous couvert de sainteté, paraissent œuvrer tranquillement, sans s’agiter, se faisant passer pour ministres de l’Église et n’en étant point… » Beato de Liebana
VM n° 508 : en ligne ou en PDF
* * *
« L’église Conciliaire »
Cette expression a été employée pour la première fois par Mgr Benelli dans une lettre du 25 juin 1976, adressée à Mgr Lefebvre de la part du pape Paul VI : « S’ils (les séminaristes d’Écône) sont de bonne volonté et sérieusement préparés à un ministère presbytéral dans la fidélité véritable à l’Eglise conciliaire, on se chargera de trouver ensuite la meilleure solution pour eux ».
Vatican d’Eux : La pantalonnade de consécration au Cœur Immaculée de Marie… doublée d’une escroquerie
En tant que “rallié” et pas trop partisan de François Ø (Bergo(go)glio ne veux pas qu’on l’appelle François Ier !!!) Yves Daoudal ne décolère pas et revient (par deux fois !) sur son blogue sur ce qui s’est passé dimanche 13 octobre 2013, à Rome…
« Tromperie », « déviation doctrinale », « sabotage », « pantalonnade »… les mots d’Yves Daoudal sont durs…mais sont peut-être encore en dessous de la réalité !!! escroquerie conciliaire…pensons-nous !!! (Les accentuations sont de nous ; attention ! le langage qui suit est conciliaire…)
L’erreur
Je reviens sur ce qui s’est passé dimanche à Rome, parce que c’est important.
Doublement important.
D’une part il y a la tromperie.
Des communautés catholiques, des épiscopats entiers, à travers le monde, ont accompli dimanche des actes de consécration au Cœur Immaculée de Marie « en union avec le pape » à Rome. Parce que Radio Vatican avait annoncé (ICI) un acte de consécration. Avant de souligner trois jours plus tard qu’il ne s’agissait pas de consécration et que le Vatican insistait sur ce point. Mais c’était trop tard. Après coup, l’agence Zenit a osé tenter de faire croire qu’il s’agissait d’une « véritable consécration » même si le mot n’était pas prononcé. Mais il ne s’agissait pas seulement du mot. La prière prononcée par le pape n’avait rien à voir avec une consécration. Par elle on ne consacrait rien, on ne donnait rien, on ne promettait rien à la Sainte Vierge. On disait uniquement qu’on avait confiance en elle…
D’autre part et surtout il y a la déviation doctrinale qui sous-tend cette tromperie.
Les théologiens qui ont repris le dessus après avoir été marginalisés par Jean-Paul II et Benoît XVI ont réussi à imposer leur thèse que l’on ne peut consacrer ce que l’on est et ce que l’on a qu’à Dieu seul. Ils l’ont réussi parce que le nouveau pape est de leur bord. (Voir aussi Sandro Magister, qui a enfin complètement compris : Martini pape. Le rêve devenu réalité.)
À priori la thèse est correcte, et même évidente. On ne peut « consacrer » qu’à Dieu. Mais c’est oublier toute la tradition, c’est oublier qu’il y a une Mère de Dieu. C’est oublier (volontairement) que toute grâce passe par la Mère de Dieu, et que l’on ne va à Dieu que par sa Mère. (En gras par Y.D.) C’est rejeter tous les théologiens de la doctrine mariale, de saint Jean Damascène à saint Maximilien Kolbe.
Ce n’est pas sauver le « christocentrisme » que de nier la possibilité d’une consécration à Notre-Dame. C’est au contraire faire un affront au Christ. Car tout ce qui honore Marie rejaillit en gloire christique. Non pas que l’on puisse ajouter à la gloire du Fils du Père, puisqu’elle est infinie, mais l’on peut ajouter à la gloire précisément du Christ venu sur terre pour nous sauver. Tout ce qui fait honneur à Marie rehausse la gloire du Christ. Tout ce qui honore la Mère est à l’honneur de son Fils. Tout ce qui est consacré au Cœur Immaculé de Marie est mis en dépôt éternel dans le Cœur du Christ, le Sacré Cœur.
Il y a une totale communion entre le Cœur Immaculé et le Sacré Cœur (c’est ce que nous disions hier…« Les très Saints Cœurs de Jésus et de Marie sont irrémédiablement liés ») : ce qui est consacré à l’un est ipso facto consacré à l’autre. Elle est la Mère de Dieu.
L’épisode de dimanche nous ramène (une fois encore) aux années 60. Quand les théologiens à la mode expliquaient qu’au nom du christocentrisme il ne fallait pas qu’il y ait un document spécifique du concile sur la Sainte Vierge, puis qu’il ne fallait pas la proclamer « Mère de l’Église ». On parle souvent de Paul VI à propos de François, et lui-même évoque souvent Paul VI. Mais Paul VI est le pape qui, à la dernière session du concile, face aux théologiens à la mode et à la majorité des évêques qui les suivait, proclama solennellement Marie Mère de l’Église.
Le « christocentrisme », c’est l’argument des protestants contre toute la théologie mariale : il est bien évident qu’il n’y a pas pu y avoir d’assomption de la Sainte Vierge, puisque personne d’autre que le Christ ne peut s’élever au ciel corps et âme ; il est bien évident qu’il ne peut pas y avoir d’Immaculée Conception, puisque seul le Christ a pu avoir une conception immaculée ; il est bien évident qu’on ne peut consacrer qu’au Christ, puisque seul le Christ est Dieu.
« Après cela il faut dire, en vérité, avec les saints : De Maria nunquam satis : de Marie jamais assez » (Saint Louis Marie Grignion de Montfort).
* * *
La veille, Yves Daoudal avait déjà lancé les premières salves :
Totale confusion
Je ne voulais pas parler du sabotage (parce que c’était simplement un de plus) de la journée mariale qu’avait voulue Benoît XVI le 13 octobre dans le cadre de l’Année mariale, entre le bastringue années 60 revu télé-Berlusconi années 80, qui était censé être un « Rosaire », et une prière mariale qui était censée être un acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie, sans l’être tout en l’étant…
Mais la vérité oblige.
Je ne sais pas pourquoi certains ont absolument voulu que la prière devant la statue de Notre-Dame de Fatima fût une « consécration ». Ce fut annoncé comme tel par Radio Vatican et l’agence Zenit. Toutefois, si Radio Vatican, le 8 octobre, annonçait « Le pape François va consacrer le monde au Cœur immaculé de Marie », la même radio du Vatican disait trois jours plus tard que le pape « prononcera un “acte de confiance” à la Vierge » et précisait : « Au Vatican, on insiste pour dire cependant que cette démarche du pape n’est pas à proprement parler une “consécration du monde au cœur immaculé de Marie”. »
Ce lundi, il n’y a donc aucune allusion à une quelconque consécration sur le portail News.va, et il faut aller voir l’article sur la messe d’hier, intitulé « Le Pape : “Que la Vierge Marie aide les hommes à se laisser surprendre par Dieu” », pour trouver in fine la « prière de confiance » dite par le pape.
Ce lundi on peut lire d’autre part sur le site de l’agence Zenit un très long texte, intitulé « Une véritable consécration du monde au Cœur immaculé de Marie », qui prétend expliquer que François a fait comme ses prédécesseurs en utilisant en italien l’expression « acte de confiance » (affidamento) qui veut dire en fait « acte de consécration ». L’agence Zenit ne peut toutefois pas gommer complètement le fait que Benoît XVI et Jean-Paul II parlaient de « consécration » (en italien) – mais elle ose le faire pour l’acte de Pie XII en 1942.
Or bien entendu Pie XII avait utilisé, en italien, le mot de « consécration ». Et Benoît XVI aussi. Quant à Jean-Paul II, il avait dit 14 fois le mot consacrer ou consécration (oui, en italien), dans son acte du 25 mars 1984.
Donc il est totalement faux de prétendre que François a fait comme ses prédécesseurs et qu’il aurait bel et bien consacré le monde au Cœur Immaculé de Marie même s’il n’a pas employé le mot (ni celui de « monde », du reste).
Le plus grave n’est pas dans cette pantalonnade où l’on tente de faire prendre des vessies pour des lanternes au bon peuple chrétien (conciliaire, commence par c**) (et ça marche, si j’en crois certaines réactions). Le plus grave est que François n’a pas fait d’acte de consécration parce que les théologiens à la mode ont décidé qu’il ne pouvait pas y avoir de consécration à la Vierge. C’est ce que nous apprenait Radio Vatican après son brusque retournement : « Mgr Rino Fisichella a ainsi expliqué à I.MEDIA qu’il existait un “débat théologique très fort” sur la signification du terme “consécration” et qu’il avait été abandonné par Jean Paul II après son Encyclique Redemptoris mater de mars 1987. Au préalable, en mai 1982 à Fátima, puis en mars 1984 au Vatican, le pape polonais avait publiquement prononcé des actes de consécration du monde à la Vierge Marie. »
Donc Jean-Paul II n’avait pas encore compris, avant 1987, le véritable sens du mot « consécration ». On ne peut pas lui jeter la pierre, puisque aucun pape avant lui ne l’avait compris non plus, y compris ce pauvre Pie XII. (Hi, hi, hi…il est drôle cet Y.D. !!!)
Mais ce qui est stupéfiant est que, après cela, Benoît XVI ne l’ait pas compris non plus, lui, qui, le 12 mai 2010, à Fatima, a consacré les prêtres au Cœur Immaculé de Marie…
Bref, enfin vint François, qui allait rompre avec les erreurs de ses prédécesseurs…
N.B. 1 : Les théologiens dont il est question ne savent pas (rejettent) ce que veut dire « Mère de Dieu ».
N.B. 2 : Si vous entendez crier saint Louis Marie Grignion de Montfort et saint Maximilien Kolbe (et le bienheureux Jean-Paul II si lié à l’un et à l’autre), c’est normal. On leur arrache, on veut nous arracher, la vraie dévotion à Marie, canal du salut.
Sources :
L’erreur : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2013/10/15/l-erreur-5196999.html
Totale confusion : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2013/10/14/totale-confusion-5196085.html
* * *
Le “Pape” émérite Benoît XVI a accueilli la statue de Notre-Dame de Fatima…
…et Yves Daoudal de rajouter sur son blogue :
Finalement…
Il y a peut-être eu une consécration papale du monde au Cœur Immaculé de Marie…
Les journaux portugais avaient annoncer ceci :
La Statue de Notre Dame de Fátima se rend à Rome à la demande de deux papes
Le 13 Octobre, devant l’image de Notre-Dame de Fátima, le Pape Francisco fera, à Rome, la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie.
Lusa 18h59, 12 Août, 2013
L’image de la Vierge Marie va quitter la Chapelle des Apparitions et va se rendre à Rome pour la Journée Mariale organisée par le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation.
Papes Benoît et François ont demandé que l’image de Notre-Dame du Rosaire, vénérée dans la chapelle des Apparitions dans le sanctuaire de Fátima, soit l’icône de la Journée Mariale, qui aura lieu à Rome.
La première demande est venue du pape émérite Benoît XVI, et plus tard renforcé par l’actuel chef de l’Eglise catholique. C’est la première fois que l’image sera absente d’un grand pèlerinage, a déclaré le recteur du Sanctuaire de Fátima.
« On ne dit pas non au pape n’est pas », a déclaré l’évêque de Leiria-Fátima, António Marto, donc, « en réponse à la volonté du Saint-Père Francisco (…) l’image sera à Rome les 12 et 13 Octobre à la Journée Mariale organisée par le Conseil Pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation », selon un communiqué de presse du sanctuaire.
Le 13 Octobre, avec l’image de Notre-Dame, le pape Francisco fera la consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie.
La réunion est un événement majeur dans le calendrier des célébrations du pape prévue dans l’Année de la Foi, et réuniront à Rome des centaines de mouvements et institutions liées à la dévotion mariale.
Dans une lettre adressée à l’évêque de Leiria et Fátima, António Marto, le président du Conseil Pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, Rino Fisichella, a souligné que « toutes les spiritualités mariales ecclésiales » sont invitées au voyage que propose le Octobre 12, un pèlerinage au tombeau de l’apôtre saint Pierre, et le lendemain, à la célébration eucharistique présidée par le pape.
« C’est un vif désir du Saint-Père que la Journée Mariale peut avoir comme signe spécial l’une des icônes mariales les plus importantes pour les chrétiens du monde entier, et pour cela, nous avons pensé à la statue originale aimée de Notre-Dame de Fatima » Rino Fisichella a-t-il écrit.
Le Sanctuaire de Fátima a annoncé que l’image de Notre-Dame va quitter le Sanctuaire de Fátima, au Portugal, dans la matinée du 12 Octobre et revenir l’après-midi du 13.
« À sa place, dans la chapelle des Apparitions, sera placée la première image de la Vierge pèlerine de Fátima, qui trône dans la basilique de Notre-Dame du Rosaire depuis le 8 Décembre 2003. » dit la déclaration.
http://expresso.sapo.pt/imagem-de-fatima-viaja-ate-roma-a-pedido-dos-papas=f825719
« MALGRÉ TOUS CEUX QUI S’Y VOUDRONT OPPOSER »
« Malgré Tous Ceux Qui S’Y Voudront Opposer »
Depuis un certain temps — et parallèlement à l’émergence d’un site (blogue) “Le Grand Réveil” – “Révélations pour la fin des temps” – d’un certain Louis d’Alencourt “(futur) apôtre des derniers temps” (1) (!!!) — un nombre croissant de lecteurs du CatholicaPedia Blog nous font des remarques et commentaires sur leur ferme croyance en « La fin des temps » et « Le règne de l’Antéchrist » en faisant tout simplement l’impasse sur le « Règne du Sacré-Cœur » qui doit venir et qui sera illustrée par le « règne du Grand Pape et du Grand Monarque ». Or comme nous l’avons déjà répété, leur interprétation (ou ferme croyance) des textes catholiques par rapport à la situation actuelle est faussée à la base par une erreur de position (actuelle) sur l’échelle du temps !
En effet, selon leur dire, si les événements que nous vivons leur donne le sentiment de la venue imminente de l’Antéchrist celle-ci ne doit intervenir qu’à la 7ème époque – dans les temps eschatologiques – selon l’Interprétation de l’Apocalypse de saint Jean écrit en 1650 environ par le Vénérable Barthélemy Holtzhausen (2) alors que nous n’en avons pas encore fini de la 5ème époque :
Pour exemple, nous trouvons encore dans les commentaires les plus récents :
Louis-Hubert Remy lui a apporté une réponse intelligente :
* * *
« Je Régnerai Malgré Mes Ennemis Et Tous Ceux Qui S’Y Voudront Opposer »
À la fin du XVIIè siècle, le Sacré-Cœur confie ses volontés à Sainte Marguerite-Marie, religieuse française de la Visitation de Paray-le-Monial. Ce choix de Dieu mérite ici une attention spéciale, un essai d’explication (tant de fois exprimée par de puissantes voix) car dans le concert des nations (4) qui, toutes ont leur partition à jouer, Dieu a regardé la France comme son instrument de prédilection (5), et le Sacre de ses Rois, par le pacte passé, en fait l’“épée de Dieu”, et leur assure la victoire dans les guerres justes.
L’histoire religieuse de la France révèle, en effet, que cette nation a toujours été l’objet des prévenances divines, et ce, dès son évangélisation au 1er siècle, par les plus proches amis de Jésus ; puis par sa charte fondamentale, l’extraordinaire pacte de Reims avec Clovis et saint Remi ; par les grands règnes de Charlemagne et de saint Louis ; par la mission exceptionnelle de sainte Jehanne d’Arc ; par ce rôle de soutien et de défense du Saint Siège ; par son rayonnement culturel et missionnaire ; enfin par les nombreuses visitations de la Vierge Marie. Aujourd’hui encore, où cette malheureuse France renie allègrement son passé religieux, elle compte, ce semble, toutes proportions gardées, le plus de fidèles et de vocations authentiquement catholiques, car « Dieu, comme le dit le Marquis de la Franquerie, n’oublie pas le “Gesta Dei per Francos”. Il n’y a pas là matière à s’enorgueillir, c’est le choix de Dieu : bonheur si la France y répond, malheur si elle s’y dérobe, c’est là tout le testament de Saint Remi.
Paray-le-Monial, dont Léon XIII dit qu’après le Calvaire et l’Eucharistie, il n’y a pas eu sur le monde de fait plus grand… », s’inscrit dans cette vocation.
La Promesse Du Règne
L’évêché d’Autun, pour la promesse du Règne, extrait quatre citations significatives :
— « Ne crains rien, je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer ».
— Elle l’entendait lui répéter ces paroles : « Le ciel et la terre passeront, et non mes paroles, sans effet ».
— « Il régnera, cet aimable Cœur, malgré Satan ! Ce mot me transporte de joie ! »
— « Enfin, Il régnera, ce Divin Cœur, malgré ceux qui s’y voudront opposer. Satan demeurera confus avec tous ses adhérents ! »
Voici la plus consolante des promesses ! En effet, devant le spectacle du monde contemporain où tout, absolument tout s’oppose aux desseins du Sacré-Cœur, où tout semble humainement perdu, Notre Seigneur nous dit par l’intermédiaire de sainte Marguerite-Marie :
« …et que malgré les oppositions et contradictions que l’on y pouvait former, Il régnerait et se ferait connaître et aimer, même de ceux qui s’y opposeraient… » (Lettre 111)
Et si nous désespérions, à cause de cette longue attente de plus de trois siècles, écoutons plutôt cet autre conseil de la Sainte :
« Ne nous affligeons pas, si nous ne voyons pas sitôt nos désirs accomplis pour la gloire de ce Divin Cœur, lequel n’en permet le retardement que par plaisir qu’Il prend à voir augmenter notre ardeur et empressement pour cela, et aussi afin que la ferveur de cette Sainte Dévotion dure plus longtemps, en nous accordant peu à peu les choses que nous souhaitons, quoique pourtant Il me presse continuellement pour le faire connaître et aimer ». (Lettre 112).
Notre espérance, puisons-la dans cette promesse, promesse que sainte Marguerite-Marie cite une trentaine de fois dans ses écrits (6), et qui, dit-elle, la rassurait et la confortait dans une confiance inébranlable dans les plus pénibles oppositions à ses demandes. Aussi exhortait-elle à prier le ciel sans relâche pour l’avènement du Règne du Sacré-Cœur. (Cf. lettre 52).
« Ne crains rien, je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer » (Autobiographie 92)
À la lumière des autres citations, cette affirmation du Sacré-Cœur, car c’est Dieu qui parle, est à examiner de plus près. Faisons d’abord un peu d’explication de texte, car ces paroles divines, sainte Marguerite-Marie en pesait toute l’importance puisqu’elle les rapporte fidèlement au style direct. La cadence de la phrase, c’est-à-dire des propositions, la simplicité et la précision des termes, l’impératif et le futur, rendent cet oracle si clair, net et concis qu’il n’est plus possible de l’oublier. Et que dire du ton dont Notre-Seigneur usait ? Suave et fort, n’en doutons point, car à la puissance du Verbe Divin qui tranche, dut s’ajouter la douceur de l’amour qui réconforte. Cet oracle, qui ne pouvait que rassurer sainte Marguerite-Marie, comme elle l’affirme et que Notre-Seigneur dans sa pédagogie lui répétait si souvent, est bien fait du même coup pour prévenir les fauteurs et pour enraciner les fidèles, dans la confiance inflexible de Son Règne, afin qu’aux heures les plus sombres, ils s’en souviennent et qu’ils y répondent : « Que Votre Règne arrive » avec une ardeur accrue.
“Je régnerai”
Ce futur prouve deux choses :
1°) D’abord qu’au temps des apparitions, le Seigneur ne régnait pas comme Il l’aurait voulu : certes, Il avait des amis et même de grands amis comme saint Vincent de Paul mort en 1660, saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), le vénérable Claude de la Colombière confident de sainte Marguerite-Marie et bien des religieuses de la Visitation et des Jésuites selon Notre-Seigneur dans ses colloques avec la Sainte, mais que de mondains, de libertins et d’âmes frivoles, ne serait-ce qu’à la Cour de France.
« Voilà l’état où me réduit mon peuple choisi que j’avais destiné pour apaiser ma justice et il me persécute secrètement. S’il ne s’amende, je les châtierai sévèrement. Je retirerai mes justes et j’immolerai le reste à ma juste colère qui s’embrasera contre eux ». (Écrit sur l’ordre de la mère de Saumaise n° 36).
Que de passages de ces “Écrits” confirment ces propos. Tous ne peuvent être cités hélas ! lettres n° 29-47-52 ; dans “Autobiographie” n° 108 ; dans “Fragment” III ; etc…)
Et la guillotine a fait son œuvre à la Révolution !
2°) Ensuite, que ce règne à venir n’est pas daté ; comme nous l’avons appris plus haut, sainte Marguerite-Marie le voit bien lointain et bien tardif. Mais Dieu, l’Éternel Présent et la Vérité même, ne parle pas pour ne rien dire (« En vérité, en vérité, je vous le dis »). Ce règne total est indubitable et scripturaire (« Donc tu es roi ? – Tu le dis : Je suis roi »).
Au temps présent, Il ne règne pas plus et même moins car, après les enthousiasmes et les espérances qui jaillirent du culte du Sacré-Cœur dans les quatre coins du monde, ce règne n’a plus aucune assise sociale et existe si peu dans les cœurs (Cf. les messages de la Très Sainte Vierge, Rue du Bac, la Salette, Lourdes, Fatima…).
“malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer”
Notre-Seigneur prend la peine de distinguer ici deux catégories de personnes, les ennemis et les opposants. Certes ils s’opposent tous, mais Notre-Seigneur marque une nette différence parce qu’Il affirme :
« Voilà les blessures que je reçois de mon peuple choisi. Les autres (les ennemis) se contentent de frapper sur mon corps, mais ceux-ci attaquent mon Cœur qui n’a jamais cessé de les aimer. Mais mon amour cédera enfin à ma juste colère pour les châtier… » (Fragments III). « …Il se ferait connaître et aimer même de ceux qui s’y opposeraient » (Lettre 111)
1°) Qui sont ces ennemis ? Notre-Seigneur les nomme : Satan, ses suppôts, ses adhérents, en d’autres termes : “les ennemis visibles et invisibles”. Ennemis déclarés, ils sont foncièrement haineux envers Notre-Seigneur, son Église et tout ce qui, de près ou de loin rappelle la religion catholique. Il n’est pas difficile de les identifier : tous les impies, sectaires, libertaires de tout poil. Ils “bâtissent” la cité du mal, cité de Satan toujours en guerre contre la cité de Dieu. S’ils frappent fort et certes ils démolissent et tuent, cependant ils ne frappent que son “corps” comme vient de l’affirmer Notre-Seigneur qui ne manque pas de nous avertir par ailleurs : « Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ». (Matt. X, 28). S’ils sont au faîte de la puissance, c’est bien parce que les veilleurs de la Foi se sont assoupis, endormis, à l’exemple des trois apôtres au jardin des olives, s’attirant le sévère reproche du Maître « Vous n’avez pu veiller une heure avec moi ». Sommeil prophétique dont le Sacré-Cœur demande réparation à sainte Marguerite-Marie, tant l’abandon de ses apôtres – une heure durant – lui causa d’amertume, et qui l’obligea, comme malgré lui, à cette semonce (Autobiographie 57).
2°) Et qui sont “ceux qui s’y voudront opposer” ? Ce ne sont pas des ennemis apparemment irréductibles, au contraire, ils acceptent que Dieu soit Dieu. Ils lui offrent leurs hommages, ils sont de l’Église, ils se veulent catholiques. Alors pourquoi attaquent-ils son Cœur à Notre Seigneur, ce “Cœur, roi et centre de tous les cœurs” ? « Mais mon amour cédera enfin à ma juste colère pour les châtier, ces orgueilleux attachés à la terre, qui me méprisent et n’affectionnent que ce qui m’est contraire, me quittant pour les créatures, fuyant l’humilité pour ne chercher que l’estime d’eux-mêmes, et leur cœur étant vide de charité, il ne leur reste plus que le nom de religieux ». (Fragments III).
Ceux-ci refusent les exigences de son Amour, — Il veut être aimé comme Il nous a aimés — parce qu’ils rejettent “ses volontés” pour faire la leur : aujourd’hui comme hier, ils ne veulent pas qu’Il règne, si ce n’est dans les sacristies et au Ciel tout de même !!! Là, ce règne, affaire de “sensibilité”, relégué au domaine privé et en un au-delà céleste, les arrange bien ou en tout cas, ne les dérange pas. Et interprétant faussement « Mon royaume n’est pas de ce monde », ils prétendent par des arguments spécieux, qu’un Règne ici-bas est absolument incompatible avec la société irréversiblement sécularisée.
Voilà donc tous les libéraux, clercs qui enseignent et fidèles enseignés ! Ils ne croient plus que la théologie, cette Maîtresse des sciences doit couvrir de son autorité et de ses lumières toutes les activités humaines ; et ils pensent leur religion selon la Philosophie et la Science, ces héritières de Descartes et du siècle des Lumières, ces nouvelles chaires de pseudo-vérités dont le seul principe unificateur – mais évidemment inavoué parce qu’inavouable au commun – est de nier Dieu.
« …Cœurs tièdes et lâches qui me déshonorent » (7) dit le Sacré-Cœur, ils s’accommodent de la neutralité, cette tiédeur qui contente tout le monde, ils recherchent l’homme “sauveur”, ils “aident la Providence” : par leurs activités politiques (discours, propagande, votes), par toutes sortes de dévouements et générosités qu’ils considèrent comme leur devoir sacré ; ils voudraient en quelque sorte “baptiser la République”.
Voilà pour cette catégorie de gens dans l’ensemble. Quant aux clercs du genre, tant il est vrai qu’on n’est plus au moyen-âge, séduits qu’ils sont par les “bons Sa-Maritains” et Cie de la modernité, ils jouent de la philosophie comme ce “diable” de Paganini, du violon, flirtant avec l’aberration voire le mensonge ! Héritiers d’un trop long passé laïciste, de plus en plus vénéneux, ils n’échappent pas à la contagion, à la tentation de toutes ces déviances en “isme” qui ont bousculé scolastique et thomisme, formateurs des esprits justes et droits ! À quel déballage, à quelle débauche de faussetés en effet, ce XXè siècle et son rejeton, s’emploient-ils ? Faux principes, fausse Science, fausse Philosophie, l’erreur touche à tout et pourquoi pas à la Théologie (8) ? Et chez qui et par qui ? Mais chez et par des “catholiques” ! Quelle tristesse et pour tous et pour le Sacré-Cœur qui les aime !
En définitive, sans les principes vrais — le plus souvent en contradiction avec le principe de non contradiction — tous, les premiers mais plus encore les seconds sont dangereux : leurs arguments clinquants, leurs raisonnements, à l’aune de la prudence humaine, dévoient, dissolvent ce qui devrait être au contraire redressé et raffermi et détournent de la stricte vérité, donc des desseins de Dieu. Ne seraient-ce pas ces “puissances humaines”, là, qu’évoque sainte Marguerite-Marie dans sa lettre 111 à la mère de Saumaise ? :
« …Il faut vous dire que je me suis plainte quelquefois à Lui de ce qu’Il n’emploie pas des personnes d’autorité et de science, qui auraient beaucoup avancé les choses par leur crédit. Il me semble qu’Il m’a fait connaître qu’Il n’a que faire pour cela des puissances humaines, parce que la dévotion et le règne de ce Sacré-Cœur ne s’établiraient que par des sujets pauvres et méprisés, et parmi les contradictions, afin que l’on n’en attribuât rien à la puissance humaine… »
Et pourtant, ils se comportent en honnêtes hommes dans le monde, ils se disent et se croient bons chrétiens, fidèles à l’enseignement de l’Église sans se rendre compte qu’ils méritent le reproche de Notre-Seigneur à Saint Pierre : « Passe derrière moi Satan ! Tu me fais obstacle ». (Matt. XVI, 23). Ainsi leur conduite, malheureusement pour eux et pour tous, nie le Règne Social du Sacré-Cœur et le retarde.
À bien considérer l’actuelle situation du monde, on peut se demander jusqu’à quand le catholicisme va subsister dans une société dont toute l’organisation s’acharne à l’étouffer. Et Notre Seigneur d’ajouter : « Quand le Fils de l’homme viendra, pensez-vous qu’Il trouve de la Foi sur la terre ? » (Luc XVIII, 8). Oh ! certes cette question renvoie à la fin des temps, mais ici, elle a sa place, car à l’époque de sainte Marguerite-Marie, l’Église structurait encore la société ; depuis s’émancipant toujours plus des droits de Dieu et de l’Évangile, l’humanité va s’abîmant et l’Église, elle-même, s’écroule sous les coups de boutoir du naturalisme-paganisme. Mais puisque Notre-Seigneur a promis son assistance, il faut qu’il y ait des assistés et ce, jusqu’à la fin du monde : « Et voici que je suis avec vous jusqu’à la consommation du siècle ». (Matt. XXVIII, 20). Affirmation qui confond toute espèce de négateurs, y compris ceux de bonne foi, qui n’attendent plus que l’Antéchrist ou situent après lui ce Règne du Sacré-Cœur, contrairement au sens des Écritures et des prophéties (Cf. le vénérable Holzhauser dans son “Interprétation de l’Apocalypse”). L’obstination de trois siècles de refus et certains signes précurseurs de l’Antéchrist les confortent dans la péremption de la Promesse et pourraient leur donner raison. Mais Dieu dit et Il fait ! Sainte Marguerite-Marie l’a suffisamment répété : ce Règne social du Sacré-Cœur sera. D’ailleurs ne se présente-t-il pas dans l’avenir plus ou moins proche, comme l’indispensable garant de la restauration de la Foi pour qu’elle perdure jusqu’à la fin ? Actuellement il n’y a aucune hiérarchie structurant l’Église et l’Antéchrist n’aurait rien à persécuter que quelques fidèles sans chef(s), ce qui est dérisoire.
Extrait de « Philette “Malgré tous ceux qui s’y voudront opposer” : les Promesses du Sacré-Cœur à Sainte Marguerite-Marie, et surtout la promesse du Règne du Sacré-Cœur. ». Téléchargeable ci-dessous :
L’ « Interprétation de l’Apocalypse : par le Vénérable Barthélemy Holzhauser. Extraits concernant les cinquièmes et sixièmes âges. Suivis de quelques autres prophéties concernant les temps que nous vivons. Choix et annotations de Louis-Hubert Remy. » Est téléchargeable ci-dessous :
* * *
Malgré cela les négateurs (de bonne foi ???) qui vont à l’encontre du sens des Écritures et des prophéties continus à triturer “la doctrine des Saints Pères et Docteurs (de quoi Doc’ ???) concernant Hénoch et Elie” pour conserver leur position fausse contre la parole de Dieu !
« Dieu dit et Il fait ! Sainte Marguerite-Marie l’a suffisamment répété : ce Règne social du Sacré-Cœur sera. »
Alors, allons-y pour quelques explications qui ont bien sûr déjà été données mais le sieur Abenader ne “croyant qu’en l’Église” et non pas “aux révélations privées” les acceptera-t-il ?
(Je lui avais pourtant dit d’apprendre par cœur l’Interprétation de l’Apocalypse
Par le Vénérable Barthélemi Holzhauser !!! elles s’y trouvent…)
Élisabeth Canori Mora eut des visions capitales sur les événements actuels. Née à Rome, le 21 novembre 1774, de parents illustres, elle fut mariée à Christophe Mora, avocat à la Cour romaine, dont elle eut plusieurs enfants. Malgré les peines qu’elle éprouva de ceux-ci, mais surtout de son mari, elle marcha par la grâce du Seigneur, dans la voie des plus hautes vertus, et arriva au degré le plus élevé dans la vie contemplative, c’est-à-dire, jusqu’à l’union mystique. Elle entra, en 1820, dans le Tiers-Ordre séculier des Trinitaires-Déchaussés, et, le 3 février 1825, elle mourut dans la Ville-Éternelle, en grande réputation de sainteté, à l’âge de cinquante ans. Alors Christophe Mora se convertit, comme l’avait prédit sa sainte femme. Il entra dans les ordres sacrés, fut ordonné prêtre, et mourut Mineur-Conventuel.
Le procès de la béatification d’Élisabeth, introduit devant la Cour de Rome, rapporte qu’elle opéra beaucoup de guérisons miraculeuses, et qu’elle délivra le comte Jean-Marie de Mastaï-Ferretti, aujourd’hui Pie IX, des attaques d’épilepsie qui s’opposaient à son admission dans l’état ecclésiastique. C’est donc à tort que des écrivains attribuent cette guérison à la bénédiction du Pape Pie VII.
Dieu avait choisi Élisabeth comme une victime de propitiation pour Son Église, capable d’arrêter les vengeances divines que provoquent les iniquités des hommes. Voici un trait caractéristique de cette puissance d’expiation et d’intercession qu’il est important, à cette heure, de faire ressortir.
Le 24 janvier 1819, cette vénérable servante de Dieu fut avertie, dans son oraison, de se tenir prête au combat qu’elle allait soutenir pour l’Église, pour le Pape et pour les pécheurs. Alors Dieu permit que les démons se déchaînassent en grand nombre contre Élisabeth et qu’ils la déchirassent de mille horribles manières. Tant de tourments l’avaient rendue aveugle ; elle ne pouvait ouvrir la bouche, son palais était en lambeaux. Ses joues étaient brûlées, sa tête presque détachée du tronc et tout son corps pénétré, pour ainsi dire, du feu de l’enfer. Les angoisses de son âme étaient inexprimables. L’état de cette sainte femme était une sorte d’agonie. Toutefois le Seigneur ne cessait de la consoler intérieurement : Il lui faisait porter chaque jour par un ange la Sainte Eucharistie, et soudain Notre-Seigneur se présentait devant les yeux d’Élisabeth sous la figure de la divine Hostie. Par ce moyen, elle était de plus en plus encouragée à s’offrir généreusement en holocauste pour suspendre les effets de la justice de Dieu.
Élisabeth avait un inénarrable besoin d’être ainsi réconfortée. Sans ce secours céleste elle serait morte sous les coups des esprits infernaux, car, dans leur fureur, ils allèrent jusqu’à la clouer sur une croix et lui percer le cœur avec une lance ; ce qui la fit tomber dans un évanouissement qui paraissait mortel. Pendant cette agonie, Notre-Seigneur apparut rayonnant de lumière devant Sa généreuse épouse, Il la détacha lui-même de la croix et la guérit instantanément de toutes ses plaies. Il lui donna même un avant-goût de la vision béatifique. La sainte Vierge la visita également, puis saint Pierre, saint Paul et d’autres saints. Elle était comme noyée dans un océan de délices célestes. Alors Jésus lui dit entre autres choses :
Ce trait parle haut ; il nous enseigne donc que les âmes saintes, les âmes-hosties peuvent fléchir la colère de Dieu et détourner les calamités que méritent nos innombrables prévarications, ainsi qu’il est confirmé par ces paroles de Notre-Seigneur à Marie Lataste : « Ma fille, il est quelquefois assez d’une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière. »
Nous allons maintenant reproduire une vision symbolico-prophétique des plus menaçantes contre les méchants, en même temps que des plus consolantes pour les bons, puisqu’elle annonce le triomphe futur de l’Église après des châtiments effroyables.
En l’année 1820, le jour de la fête de saint Pierre, comme je priais, dit Élisabeth, pour les nécessités de l’Église et la conversion des pécheurs, parmi lesquels j’occupe la première place, je fus ravie en esprit et placée tout près de Dieu. Par une lumière infinie, je fus si intimement unie à Lui que je n’eus plus le sentiment de moi-même. La douce impression de l’amour de Dieu me remplit d’une joie et d’une satisfaction inexprimables. Cependant mon âme restait calme au milieu de ces divines tendresses, lorsqu’il me sembla voir le ciel s’ouvrir et en descendre le Prince des Apôtres, saint Pierre, environné d’une gloire et d’un grand nombre d’esprits célestes qui chantaient des cantiques. Le Bienheureux était revêtu de ses habits pontificaux. Il tenait en main le bâton pastoral et s’en servit pour tracer sur la terre une immense croix ; en même temps les anges chantaient ces paroles du psalmiste : Constitues eos principes super omnem terram, etc. Vous les établirez princes sur toute la terre (9).
Après cela l’Apôtre toucha avec son bâton les quatre extrémités de la croix, et au même instant apparurent quatre beaux arbres chargés de fleurs et de fruits. Ces arbres mystérieux avaient la forme d’une croix ; une lumière splendide les entourait (10). Alors je compris dans l’intime de mon âme que saint Pierre avait fait croître ces quatre arbres symboliques pour servir de lieu de refuge aux troupeaux des fidèles amis de Jésus-Christ et les préserver du châtiment épouvantable qui mettra la terre sens dessus dessous (11).
Tous les bons chrétiens seront donc abrités sous ces arbres, ainsi que les religieux et les religieuses qui auront fidèlement conservé dans leur cœur l’esprit de leur Ordre. Je dis la même chose à l’égard des bons ecclésiastiques séculiers et des autres personnes de toute classe qui auront gardé la foi dans leur cœur ; ils seront tous sauvés (12). Mais malheur aux religieux, malheur aux religieuses qui n’observent pas leur règle ! Trois fois malheur à eux ! car ils seront tous frappés du terrible châtiment. Je dis la même chose aux ecclésiastiques séculiers et aux gens du monde qui se livrent à la volupté et qui suivent les fausses maximes des idées modernes qui sont opposées aux saintes maximes de l’Évangile. Ces malheureux qui nient la foi de Jésus-Christ par leur conduite scandaleuse, périront sous le poids du bras vengeur de la justice de Dieu ; aucun d’eux ne pourra s’y soustraire.
Je vis les bons chrétiens, qui avaient cherché un refuge sous ces arbres mystérieux, sous la forme de belles brebis confiées à la garde de saint Pierre, leur bon Pasteur, lui témoigner la plus humble et la plus respectueuse obéissance. Dès que le Prince des Apôtres eut mis le troupeau de Jésus-Christ en sûreté, il remonta au Ciel, accompagné de la troupe des anges. À peine étaient-ils disparus que le ciel se couvrit de nuages tellement denses et sombres qu’il était impossible de les regarder sans effroi. Soudain, il s’éleva un vent terrible et impétueux dont le sifflement ressemblait au rugissement d’un lion en fureur. L’écho de ce bruit épouvantable retentissait par toute la terre. L’effroi et la terreur se répandront non seulement parmi les hommes, mais aussi parmi les animaux (13).
Tous les hommes seront en révolution les uns contre les autres et s’entre-tueront sans pitié. Durant cette guerre sanglante, la main vengeresse de Dieu tombera sur ces malheureux ; et par Sa puissance, Il punira leur orgueil et leur présomption. Il emploiera les puissances de l’enfer (14) pour exterminer ces impies et ces hérétiques qui voulaient renverser l’Église et la détruire jusque dans ses bases. Ces présomptueux croyaient, dans leur impiété, pouvoir renverser Dieu de Son trône ; mais le Seigneur méprisera leurs artifices, et, par un effet de Sa main toute-puissante, Il punira ces impies blasphémateurs en donnant aux puissances infernales la permission de sortir de l’enfer. D’innombrables légions de démons parcourront la terre et exécuteront les arrêts de la justice divine (15) par les grands désastres qu’ils occasionneront. Ils attaqueront tout et nuiront aux hommes, aux familles, aux propriétés, aux productions alimentaires, aux villes, aux villages ; rien de ce qui se trouve sur la terre ne sera épargné.
Dieu permettra que ces impies soient frappés de mort par la cruauté des démons, parce qu’ils se seront librement adonnés aux puissances infernales et qu’ils auront fait un contrat avec elles contre l’Église catholique.
Dieu voulant pénétrer davantage mon esprit du sentiment de Sa justice, me montra l’effroyable cachot : je vis dans les profondeurs de la terre une sombre et affreuse caverne d’où sortait un nombre infini de démons, qui, sous la forme d’hommes et d’animaux, venaient ravager le monde en laissant partout des ruines et des effusions de sang. Heureux les bons et vrais catholiques ! Ils ressentiront la puissante protection des apôtres saint Pierre et saint Paul, qui veilleront sur eux, afin qu’il ne leur arrive aucun dommage, soit dans leurs personnes, soit dans leurs biens. Les mauvais esprits saccageront tous les lieux où Dieu aura été outragé, méprisé, et blasphémé. Les édifices de ces endroits seront détruits et renversés : il n’en restera plus que des ruines.
Après ce châtiment effroyable, je vis le ciel s’ouvrir et saint Pierre descendre de nouveau sur la terre ; il était revêtu de ses ornements pontificaux et entouré d’un grand nombre d’anges qui chantaient des cantiques en son honneur, le reconnaissant ainsi pour souverain de la terre. Je vis aussi saint Paul descendre du ciel (16). Sur l’ordre de Dieu, il parcourut la terre en enchaînant les démons qu’il conduisit devant saint Pierre ; celui-ci leur ordonna de retourner dans l’enfer d’où ils étaient sortis.
Alors une grande clarté apparut sur la terre ; elle indiquait la réconciliation de Dieu avec les hommes. Les anges conduisirent devant le trône du prince des apôtres le petit troupeau resté fidèle à Jésus-Christ. Ces bons et zélés chrétiens lui témoignèrent le plus profond respect, louant Dieu et remerciant l’apôtre de les avoir délivrés de la perte commune et d’avoir soutenu l’église de Jésus-Christ en ne souffrant pas qu’elle fût entraînée par la fausse doctrine du monde.
Saint Pierre choisit alors le nouveau pape
L’Église fut reconstituée, les ordres religieux rétablis ; et les maisons particulières des chrétiens devinrent semblables à des couvents, tellement étaient grands leur ardeur et leur zèle pour la gloire de Dieu.
Tel est le triomphe éclatant réservé à l’Église catholique. Elle sera louée, honorée et estimée de tous ; tous se livreront à elle, reconnaissant le Pape pour le Vicaire de Jésus-Christ. (17)
“Heureux les bons et véritables catholiques ! Ils auront pour eux la puissante protection des saints Apôtres Pierre et Paul qui veilleront sur eux afin qu’il ne leur soit fait aucun dommage, ni dans leurs personnes ni dans leurs biens.”
À nous d’être de bons et véritables catholiques.
Il nous faut donc être un bon catholique pour supporter ce temps d’épreuve.
Il y a deux sortes de catholiques.
Les bons, qui n’ont qu’un souci : faire la sainte volonté de Dieu, et qui n’ont qu’une prière : Lui demander les grâces de bien connaître cette sainte volonté et de bien l’accomplir.
Les mauvais qui ne prient le Dieu très Bon, que pour Lui demander qu’Il réponde à leurs prières, à leurs volontés. Ces derniers étudient peu leur religion et sont attachés au monde.
Un certain nombre de comportements ne sont pas dignes d’un catholique. Par exemple croire que la secte conciliaire est la Sainte Église Catholique, voter, avoir la télévision, porter des pantalons (18) (pour les femmes), avoir la tête découverte à la messe, utiliser le pendule (19) ou consulter des magnétiseurs, éviter le jeûne eucharistique (jeûne de minuit), se confesser rarement, etc…etc… C’est aux clercs d’enseigner ce que doit être le comportement d’un bon catholique. Malheur à eux s’ils n’assurent pas cet enseignement ou si leur enseignement est attiédi. Craignons le redoutable « Je vomirai les tièdes » (Apoc. III, 16), prophétie du Juste Maître, qui ne peut supporter un chrétien ne brûlant pas d’amour pour Lui, surtout en ces temps terribles.
[1] Nous avions déjà mis en garde contre ce blogue :
Malgré de bons articles, ce site “Le Grand Réveil — Révélations pour la fin des temps –” est à lire avec précaution !
En effet, admirateurs de la prose de “Louis de Boanergès” alias Vincent Morlier (adepte de la thèse millénariste), les ou le rédacteur(s) de ce site font l’impasse sur le Règne du Christ-Roy et nous envoient prochainement directement au règne de l’Antéchrist…
[2] Ce livre a mérité le jugement particulièrement élogieux que l’on peut lire dans Les Petits Bollandistes, septième édition (1878), tome 6, page 229 : “Holzhauser a laissé, entre autres ouvrages, une Interprétation de l’Apocalypse de saint Jean, qui ne va que jusqu’au cinquième verset du quinzième chapitre, ouvrage étonnant, dit-on, et qui offre une si admirable concordance des temps et des événements, que les autres commentaires de ce livre sacré ne sont en comparaison que des jeux d’enfants”.
[3] Cela ne vous rappelle rien ? J.P.II ? baisait la terre partout où il allait (lorsqu’il descendait de son avion) !!!
[4] « nations » au sens biblique, à savoir « peuples ».
[5] Cf. L’année liturgique de Dom Guéranger.
[6] Lettres : 50-87-96-106-108-111-121-132-, liste qui est loin d’être exhaustive.(la numérotation est celle de Mgr. GAUTHEY dans “Vie et œuvres de Sainte Marguerite-Marie Alacoque” Tome II, 1920)
[7] « Je viens dans le cœur que je t’ai donné, afin que par son ardeur, tu répares les injures que je reçois de ces cœurs tièdes et lâches qui me déshonorent ».
[8] Cf. entre autres les différentes positions concernant le Pape et son infaillibilité etc.
[9] Le rédacteur des Ann. de la Sainteté au XIXe siècle explique ce passage en ces termes : “Cette croix mystérieuse, que l’apôtre saint Pierre fait sur la terre, est le signe des épreuves qui viendront sur tous les élus de Dieu. Les choses seront telles que la tribulation fondra sur tous ceux qui aimeront le bien. Personne ne pourra échapper à l’effet de ce signe, et quiconque s’efforcera de vivre selon la foi et l’Évangile sera assuré de trouver l’épreuve sous ses pas.
“Combien ce signe se réalise dans les temps où nous vivons ! Il est facile de constater que ceux qui aiment Dieu et sont fidèles dans la foi sont soumis à l’épreuve dans la mesure exacte des desseins célestes envers eux. La tribulation n’épargne personne, ni le Souverain-Pontife, ni les rois, ni les évêques, ni les religieux : il n’est fait aucune exception pour aucune classe, sexe ou condition. La croix est sur tous, plus ou moins, en rapport précis et dans la proportion des vues de Dieu, la grandeur des faveurs reçues du Ciel et la correspondance à la grâce. L’épreuve atteint de mille manières les enfants de Dieu dans notre époque, tantôt sous la forme de maladies, de souffrances variées et sans nombre, tantôt par des pertes de fortune et autres accidents divers qui nous font déchoir d’une situation acquise. Il y en a qui sont dans la tribulation par l’autorité qui leur fait sentir le poids de sa force, d’autres par des attaques de la part du prochain à l’égard de l’honneur et autres choses. Il semble qu’il est permis de dire qu’en ce moment la croix est sur toutes les âmes fidèles ; plus on regarde autour de soi et au loin, plus on constate que l’épreuve pèse sur toute chair parmi ceux qui servent Dieu. Mais, hâtons-nous de dire que c’est là une bénédiction ; ceux qui sont dans l’épreuve sont marqués par saint Pierre pour avoir une part spéciale à la protection divine”, comme l’annonce la suite du texte.
[10] Ces fleurs et ces fruits figurent les dons spirituels qui arrivent en abondance aux âmes qui ont soutenu avec patience et générosité les croix, les tribulations et les épreuves, car celles-ci sont des moyens de sanctification que Dieu ménage à Ses créatures pour les épurer, les embellir, les combler de Ses bénédictions et de Ses faveurs. Nous devons donc avoir d’autant plus de confiance dans la protection d’En-Haut que nous aurons été chargés d’un grand nombre de croix et que nous les aurons acceptées chrétiennement.
[11] Il ne faut pas s’imaginer que ces arbres et ces lieux de refuge, figurent des choses matérielles et des endroits particuliers où la protection de Dieu se manifestera de préférence. Ces symboles ont un sens spirituel qu’il est essentiel de bien saisir. Ainsi
1° les arbres mystérieux représentent les mérites de Jésus-Christ, et par ceux-ci les bénédictions célestes accordées aux âmes qui auront voulu profiter des épreuves semées sur le chemin de la vie. Il importe peu de fuir, car le danger pourra se trouver dans le lieu même où l’on cherchera un abri. Le point capital est donc de s’efforcer à mériter le secours du Ciel en résistant aux influences mortelles du monde et aux suggestions de Satan en pratiquant les devoirs de la religion, chacun selon sa vocation ;
2° le lieu de refuge c’est tout lieu de la terre, sans exception, où l’Esprit du Seigneur nous aura conduits, où la Volonté de Dieu nous aura appelés. Quant aux châtiments, ils éclateront lorsque tout sera prêt pour le salut de ceux qui doivent en être préservés.
[12]Ainsi ceux qui ont souffert pour Dieu et pratiqué la vertu seront préservés des châtiments ; car, dans le plan divin, ils doivent être les instruments de la régénération sociale et du triomphe universel de l’Église. Le texte, en disant « ils seront tous sauvés », ne doit pas être pris à la lettre, car il serait erroné de croire que, parmi les âmes saintes et les bons chrétiens, il n’y aura aucune victime, attendu que Dieu se réserve toujours des hosties d’agréable odeur quand Sa justice l’oblige à frapper l’humanité. Mais, comme la grâce divine se plaît longtemps à l’avance à préparer des âmes héroïques remplies de l’esprit d’immolation et s’efforçant de reproduire le divin modèle, soyons assurés que ces âmes choisies par une prédilection de Dieu, feront joyeusement et spontanément le sacrifice de leur vie dans le but d’atténuer les châtiments, de hâter l’exaltation de l’Église et d’obtenir la conversion des hommes. Méditons ces admirables paroles de Bossuet : « Dans ces terribles châtiments qui font sentir Sa puissance à des nations entières, Dieu frappe souvent le juste avec le coupable. Les mêmes coups qui brisent la paille séparent le bon grain : l’or s’épure dans le même feu où la paille est consumée, sous les mêmes châtiments par lesquels les méchants sont exterminés, les fidèles se purifient ».
[13]Ce passage se rapporte évidemment : 1° aux ténèbres des trois jours et des trois nuits annoncées par la Vén. Taïgi ; 2° au fléau prédit par le P. Clauti ; 3° au moyen imprévu que se réserve la Providence, selon le P. Coma ; 4° à l’orage extraordinaire dont parle Marianne de Blois ; 5° au moyen imprévu dont il est question dans la prophétie de sainte Catherine de Sienne ; 6° et à toutes les autres prédictions relatives au grand coup du Ciel qui amènera le triomphe miraculeux de l’Église. Nous pouvons, plus que jamais, juger de la miséricordieuse sollicitude du Seigneur, ainsi que de la grandeur et de la proximité des maux qui nous menacent, par les annonces multipliées que le Ciel en fait faire.
[14] Sainte Françoise de Rome dit qu’à l’époque des révolutions, Dieu permet, pour punir les péchés des hommes, que les démons, en grand nombre, sortent des enfers, et ce sont les plus méchants : ils se répandent alors partout, soufflant dans les cœurs les dissensions, les haines, la guerre civile, c’est ce qui donnerait l’explication des fureurs, des projets sanguinaires, des excès de toutes sortes qui se produisent dans ces temps malheureux.
[15] « Ceci est en accord avec les prophéties de la Vén. Taïgi. Les chefs et les agents de l’Association Internationale des Travailleurs sont en train de préparer les éléments de ces “innombrables légions” dans tous les États de l’Europe : cela est connu de tout le monde. Mgr Mermillod en traitant aussi magistralement qu’épiscopalement son thème favori : “La question ouvrière” vient, du haut de la chaire de Sainte-Clothilde de Paris, de faire retentir ces paroles : « L’Internationale, sachez le bien, est à la fois une doctrine qui s’affirme, une armée qui s’avance, une Église qui s’organise… Et savez-vous quel est le langage de la nouvelle église, des sociétés secrètes ? Viens avec nous, disent-elles à l’homme. Viens, nous t’apprendrons à haïr. Voici la torche et le fusil. Nous t’enseignerons à brûler des palais et à tuer des prêtres ». Et cette société, qui a aussi ses catacombes, cette société qui parait indomptée et invincible, monte aujourd’hui à l’assaut de l’ordre social. »
[16] Cette double apparition des saints Apôtres Pierre et Paul est confirmée par la Vén. Taïgi.
[17] Derniers avis prophétiques, Victor de Stenay, Paris, 1872.
[18] « Une femme ne portera pas un habit d’homme, et un homme ne mettra point un vêtement de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à Yahweh, ton Dieu » Deut, XXII, 5
[19]C’est un fléau nouveau dans nos milieux. Jamais nos pères n’auraient consulté un radiesthésiste. Il est facile de comprendre que ce n’est pas naturel. Le pendule répond à toute question par oui ou non. Il y a donc une intelligence derrière. Quelle est cette intelligence ? Il n’y a qu’une intervention non naturelle, et elle ne peut-être que diabolique.
Et que l’on ne parle pas de fluide, surtout quand on choisit avec le pendule tel ou tel médicament : où est le fluide ?
Les méthodes fascistes de la F$$PX
Dans la “chasse aux sorcières” des prêtres réfractaires, Mgr Fellay à la tête de sa “petite église” agit en toute illégalité, de manière non catholique, autoritaire et sans plus de nuances dans le cadre des “procès canoniques” intentés par Menzingen contre les abbés RIOULT, PINAUD et SALENAVE.
Après la saisie du disque dur du prieuré de Nancy par deux prêtres, dans le cadre des procès canoniques intentés par les pirates de Menzingen… les correspondants du prieuré de Nancy doivent savoir que leur(s) message(s) sont entre les mains d’une tierce personne qui viole l’intimité des correspondances entre des prêtres et leurs fidèles…
Ainsi donc, sur sur l’aspect moral de l’affaire… Selon le Précis de théologie morale et catholique par le R. P. Héribert Jone, Docteur en droit canon, Ed. Salavator Mulhouse, 1935 :
« Il y a péché à lire le courrier qui ne nous est pas destiné. En général, chercher à connaître un secret par des moyens illicites n’est jamais permis. Mais il est permis, quand on a des motifs suffisants, d’employer des moyens honnêtes pour tâcher de découvrir un secret. On n’a pas le droit d’essayer de connaître une découverte ou un fait qui est encore secret, par des moyens injustes comme le cambriolage, l’espionnage, l’ouverture des lettres, etc. Mais on peut recourir à l’étude. Les parents ou les supérieurs ont le droit d’employer des moyens permis pour se tenir au courant des manquements de leurs enfants ou de leurs subordonnés, afin de les corriger ou de préserver les autres d’un dommage. »
« Le secret des lettres en particulier :
Il y a violation du secret des lettres quand on ouvre et lit des lettres d’autrui ou bien quand on lit des lettres déjà ouvertes mais tenues secrètes. (…)
L’ouverture des lettres ou la lecture des lettres ouvertes est permise – avec l’autorisation de celui qui l’a écrite ou reçue – pour préserver d’un dommage grave l’État, le prochain ou soi-même. »
Le site de LaSapinière vient de publier un article qui nous éclaire sur les méthodes fascistes de la F$$PX :
La Sapinière – LaSapiniere.info
le 16 avril 2013
Nouvelles des trois confrères sanctionnés suite à la lettre à Mgr Fellay du 28 février. Nous remercions les fidèles pour les informations et les lettres mises à notre disposition.
Abbé Olivier Rioult
« […] Il existe toujours une grande confusion au sujet de mon statut. Le Décret Pénal du 7 mars m’obligeait sous peine de renvoi de me rendre dans les 48 heures à Wil en Suisse, d’arrêter tout ministère, toute diffusion d’articles, etc… Toutes choses que j’ai refusées dès le 8 mars. Menzingen, via Suresnes, fit d’ailleurs savoir à mon prieur que je devais quitter le prieuré. Je me croyais donc exclu. Or le 16 mars, je recevais une monition canonique me signifiant que je n’étais pas encore exclu mais qu’il fallait me rendre au plus vite à Wil pour le procès canonique. Le Décret Pénal était-il sans valeur canonique ? Si oui, pourquoi m’avoir demandé de quitter le prieuré ? Si non, pourquoi m’avoir menacé d’une sanction qui n’en est pas une ? […]
« L’abbé Thouvenot, dans sa circulaire a annoncé à tous les membres qu’« une entreprise de subversion » venait « d’être mise à jour au sein de la Fraternité ». Il a raison mais elle est l’œuvre des adeptes du GREC et elle a été mise à jour par le Père Lelong et par le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara. Ce dernier a expliqué comment Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré et diplomatique falsifiant même des documents pour s’adapter à « l’opinion publique de la FSSPX » opposée à sa politique. […] User de son autorité pour dire qu’une chose est, alors qu’elle n’est pas, c’est faire un usage tyrannique de son autorité. […]
« Mon ministère est certes réduit pour l’instant, mais l’essentiel est sauf. Mgr Lefebvre ne nous disait-il pas qu’offrir la Messe est 95 % de notre ministère ? Les prêtres de l’Antiquité dans les mines de sel ou ceux de la modernité au Goulag n’avait pas toujours cette redoutable grâce. Je ne suis donc pas à plaindre. Le temps libre dont je dispose me permet d’entreprendre un travail depuis longtemps en attente : la synthèse de tous les écrits de saint Augustin sur la grâce : c’est merveilleux ! À cela s’ajoute les commentaires de saint Thomas sur saint Paul, la vie de sainte Gemma Galgani, une stigmatisée, les Modérés d’Abel Bonnard, le Traité de l’Église par Billot…
« J’ai reçu beaucoup de soutien de familles et de confrères qui voient très clairement le libéralisme pratique et théorique faire des progrès effrayants dans nos milieux. Certains confrères n’osent plus mettre en garde contre l’erreur qu’elle soit doctrinale, morale, vestimentaire… L’immodestie dans le sanctuaire, un véritable scandale public, en est symptomatique ; elle n’est plus réprimée dans beaucoup de chapelle et d’écoles. Certains confrères sont devenus des chiens muets. […] Je vais rester quelques mois chez […] et là je pourrai faire mon petit tour de France. Après avoir pris un peu de recul je me déciderai. […]. »
Abbé Matthieu Salenave
M. l’abbé Salenave ne comprend absolument pas pourquoi on veut lui faire un procès. Bien que Français, il est prêtre du district de Belgique. Il n’est donc pas concerné par la lettre du 28 février partagée par des prêtres du district de France. Bien qu’au fort interne et qu’en privé il partage aussi la substance de cette lettre, il est conscient que l’on ne peut pas décemment lui faire un procès d’intention. Il a donc bon moral et a confiance dans l’issu du procès. Son avocat fait du bon travail. De plus son passé à antiModernisme.info est hors sujet.
En effet, début février, deux jours après la diffusion sur antiModernisme.info de la lettre ouverte à l’abbé Lorans, un cofondateur du GREC, le supérieur du district de Belgique, convoquait l’abbé Salenave au nom de la Maison Générale pour lui faire savoir qu’elle était au courant de son activité sur Internet. Le lendemain de cet entretien, le site ferma. En fin de semaine, l’abbé Wailliez manifesta à l’abbé Salenave la satisfaction de la Maison Générale. L’abbé Salenave interrogea son supérieur sur les sanctions qui seraient prises à son encontre. L’abbé Wailliez lui signifia qu’il ne subirait aucune sanction quoique Mgr Fellay pense qu’il ait péché gravement. Quelques jours plus tard, on lui fit comprendre qu’une lettre d’excuse serait la bienvenue, mais l’abbé Salenave expliqua que la chose serait difficile : sa conscience ne lui reprochant rien. En effet, l’abbé Salenave est un confrère discret et sans problème qui fait simplement partie de ces « prêtres qui auront un problème de conscience et s’opposeront à l’autorité » pour reprendre les mots de Mgr de Galarreta.
On en était là fin février, lorsque début mars le Décret Pénal tomba. Sauf à revenir sur la parole donnée, on ne voit pas sur quel délit la Maison Générale peut juger ce prêtre.
Les juges seront l’abbé Wuilloud, supérieur du district de Suisse – qui est venu en personne, aidé de l’abbé Grün et mandaté par le Supérieur Général, chercher le 14 mars 2013 le disque dur du prieuré de Nancy – assisté des abbés Petrucci supérieur du district d’Italie et Quilton, professeur au séminaire d’Écône. La date du procès est encore incertaine.
Dernièrement, l’abbé Petrucci a excommunié des fidèles italiens des chapelles de la Fraternité pour avoir diffusé sur le Net des textes critiques sur Mgr Fellay. Tandis que l’abbé Wuilloud a invité, le 13 décembre 2012, Mgr Huonder (1) à introniser et couronner une Vierge dans son district. Devant toute l’école de Wang réunie, l’évêque de Coire adressa un petit mot. Mais le 15 mars 2013, cet évêque conciliaire conservateur retirait à l’abbé Reto Nay sa mission canonique. Son évêque (catholique ?) reprochait à ce prêtre d’avoir dénoncé publiquement les évêques d’Allemagne et de Suisse qui autorisaient la pilule du lendemain dans les services hospitaliers. Cela nous rappelle l’intervention de Monseigneur Fellay expliquant à l’abbé Ceriani que « pour sauver le principe d’autorité », on ne peut pas « exiger de Rome une rétractation », cela serait « illusoire, voire dangereux, d’exiger du pouvoir pontifical une sorte de désaveu » car « Rome ne perd jamais la face ». De même un évêque ne peut pas perdre la face devant un simple prêtre. Il y a donc au moins un accord de vue pratique, quoique non doctrinal, entre Mgr Huonder et Mgr Fellay.
Quoiqu’il en soit, l’abbé Salenave ne compte récuser aucun de ses juges, car le dossier étant vide, il ne voit pas comment le procès pourrait éviter de reconnaître que le communiqué de M. l’abbé Thouvenot l’a purement et simplement mais gravement diffamé. La Maison Générale a aussi fait savoir que le procès ne serait qu’administratif, que la présence d’un avocat n’était pas nécessaire et que s’il était incompétent à leurs yeux, elle le refuserait. Affaire à suivre.
Abbé Nicolas Pinaud
Abbé Nicolas Pinaud
IIII IIII IIII IIII Ie jour de détention dans la forteresse de Jaidhof
Priestbruderschaft St Pius X
Jaidhof 1 A
3542 GFÖHL, NÖ
Autriche
Le 31 mars 2013, dimanche de Pâques
Le réconfort que vous m’apportez m’est très sensible et je vous en remercie bien vivement. Cette semaine sainte aura eu un goût très particulier. Comme il est facile de prêcher la croix ! Mais ce n’est pas suffisant, il faut la porter – et en la portant – peut-être que la prédication en est transformée…
Après un interminable voyage, je suis donc arrivé au lieu de ma détention : un grand château, à 50 km de Vienne. Une dizaine de personnes sympathiques, de nationalités différentes, y vivent de manière habituelle, mais je suis le seul sous statut de détenu en résidence surveillée. J’ignore d’ailleurs le degré de surveillance qui m’entoure : écoute téléphonique ? Vidéo cachée ? Mon courrier ne me semble pas ouvert. Mais après ce que je viens d’apprendre, je ne m’étonnerais de rien. […]
Privé totalement de ministère à l’exception des mourants – mais la langue locale ne me rendrait guère efficace à leur côté – j’occupe mes journées comme je le faisais depuis dix-huit mois à Couloutre, où sans être privé de ministère, je bénéficiais d’un temps libre quasi-total. Je continue donc la relecture sous Word d’articles et d’ouvrages qui pourraient être réédités. D’ici la fin de la semaine, la totalité des articles du Père Garrigou-Lagrange parus dans la Vie Spirituelle, entre 1920 et 1950, sera disponible. Quelques amis profitent de ma tranquillité pour me proposer du travail et je les en remercie. Un de mes anciens élèves vient de m’adresser pour relecture son dernier ouvrage à paraître prochainement […].
Je ne veux pas négliger l’opportunité d’étudier un peu l’allemand ! Dimanche dernier en écoutant le sermon du Père Trutt, je n’ai reconnu que über alles et à table, une fois j’ai cru entendre : mein kampf… mais n’en déduisez rien car le contexte m’a totalement échappé !
Vous ne serez pas surpris que je trouve les journées courtes. Il y a tant à faire. Et j’oubliais le courrier, mais il est utile pour l’équilibre psychique : c’est la fenêtre qui permet de s’échapper sur l’extérieur. Quelques téléphones, précieux également à l’entretien de la bonne humeur, viennent distraire agréablement mes heures de solitudes et je remercie toutes ces attentions délicates.
Inutile par contre de m’adresser du courrier électronique car je suis interdit d’Internet […] d’ailleurs depuis le viol de mon courrier privé par piratage électronique, plainte a été déposée. […]
J’attends patiemment – sans aucune information à ce jour – la tenue de ce procès qui m’a été annoncé brutalement le 7 mars dernier. J’ai été accusé de « participation à la rédaction et à la diffusion des lettres anonymes dont celle du 28 février dernier ». Je n’en n’ai pas souvenir. Mais le contenu de ces documents n’est pas sans me troubler, car j’ai été témoin, comme d’autres, de certains faits qui y sont rapportés.
Avec un peu de retard, j’ai appris le nom du successeur de Benoît XVI et les informations qui me parviennent de ses premiers actes m’inquiètent : appartiennent-ils à l’Église catholique, à l’Eglise visible, à l’Eglise conciliaire ou à rien du tout ?
Le Christ est ressuscité… mais pour vaincre la mort, tout Dieu qu’il était, il a dû connaître la mort ! Me confiant à vos prières ferventes, je vous souhaite, à tous, de joyeuses Pâques et vous assure de mes prières douloureuses.
Suivre le permalien
(1) Ndlr du CatholicaPedia : Encore et toujours la sempiternelle tare de la F$$PX ! Ces prêtres formés à Écône ne voulant pas étudier le grave problème de l’invalidité des nouveaux “sacrements” issus de la réforme de Pontificalis Romani de 1968, considèrent les “évêques conciliaires” (Ordinaire du lieu) comme Évêques catholique en se demandant néanmoins s’ils sont (catholique ?) !!!
L’exemple de ces trois prêtres, disant passer leur temps à la « relecture d’ouvrages » ou à des « écrits de saint Augustin » (ou autres…) est significatif !
Tare : “Défaut qui porte préjudice à un groupe, à une institution, vice inhérent à un organisme, à un système.” (cf. Trésor)