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Le Traditionalisme c’est comme le poisson…Ça pourrit par la Tête !!!

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Le Traditionalisme c’est comme le poisson…Ça pourrit par la Tête !!!

ou quand une chapelle tradi se prend pour l’Église Catholique !

 

Poisson pourri

Nous assistons de plus en plus à la relativement lente décomposition doctrinale du traditionalisme et de ses prêtres, prieurs et supérieurs. Ce texte m’a paru tellement emblématique et scandaleux que je souhaite le livrer séance tenante à mes lecteurs afin qu’ils soient édifiés et renforcés dans la vertu surnaturelle et le courage spirituel qu’il y a d’être un catholique semper idem par les (mauvais) temps qui courent……

Dans son immense bonté et miséricorde, Dieu a toujours accordé aux âmes droites et de bonne volonté, nonobstant leurs mérites défaillants et leurs péchés personnels, de nombreux signes et moyens divers pour discerner où se trouve le véritable esprit de l’Église et l’expression de la vérité connue.

Depuis un demi-siècle, ces signes, fort nombreux et variés, s’accumulent à loisir…sauf pour les ignorants invincibles, les mondains, les gens de mauvaise foi et les aveugles volontaires.

Afin d’aller à l’essentiel dans le sordide, le scandaleux, l’incroyable, le blasphématoire et l’immonde, je vais tenter une petite sélection pour mettre sous les yeux des lecteurs la réalité des choses.

Je tiens à préciser, même si d’aucuns le jugeront superflu, que nous autres au CatholicaPedia sommes censés n’avoir nulle part aucune avec les soi-disant opposants à Sa Majesté Fellay et encore moins les yeux de Chimène pour l’un de leur plus illustre mentor, c’est à dire Mgr Williamson, l’évêque à la rose.

On a beau être blindé, lorsque j’ai lu ce texte, qui relate des faits, j’ai cru ne pas en croire mes yeux, même si je me suis dit que peut-être “La Sapinière” ne faisait pas dans la dentelle syntaxique en présentant les dires et gestes de tous ces bons prêtres tradis. Il est vrai que, grâce aux braves “gens” de La Question, nous avons été habitués au pire du pire dans les plus beaux emballages estampillés « catholique pur Label Rouge de Droit Divin ». En matière de leurres, ils sont en effet dans l’excellence !!!… Reconnaissons-le humblement…car en enfer ou au purgatoire, ils risquent sans doute de manquer cruellement de compliments. Alors si c’est une dernière charité à leur faire, faisons-la !!!

Comme catholiques, nous avons le plus grand respect pour les clercs validement consacrés/ordonnés et n’avons pas l’habitude de nous attaquer aux hommes sans oublier la grandeur intrinsèque de leur sacerdoce et l’exigence de charité qu’il y a à les mettre devant leurs contradictions, leurs erreurs de jugement, leurs hérésies voire leurs blasphèmes. Ces jugements au for externe n’entament en rien l’idée que nous nous faisons du prêtre in persona Christi dans l’exercice de ses fonctions sacrées.

Alors voici les passages que j’ai relevés et qui m’ont apparu comme être les plus inacceptables au regard de la foi, de la justice et de l’équité. (Les quelques rares commentaires en vert sont de votre serviteur)

 

Abbé Renaud Joubert de la Motte1/ M. l’abbé de la Motte, le prieur de la FSSPX à Perpignan, a refusé de donner la sainte communion à cette dame : nos lecteurs liront tout le développement dans le corps de l’article. Ce n’est pas la première fois que des prêtres de la “tradition” se permettent de priver des baptisés de la Sainte Communion…

2/ Restriction de liberté pour Madame V. : M. l’abbé Renaud Joubert de la Motte avait convoqué Madame V. pour lui demander de renoncer à recevoir chez elle Mgr Williamson (de quel droit ?), et il l’avait « avertie des sanctions si elle posait quand même cet acte public » (de quel droit ?). Les deux « de quel droit », assez savoureux, ne sont pas de moi mais figurent dans le texte de “La Sapinière” !

3/ M. l’abbé de la Motte exigeait « une lettre d’excuse pour avoir reçu Mgr Williamson chez elle, un dimanche, pendant la messe du prieuré » et « une lettre d’engagement à ne pas faire de mauvais esprit et de prosélytisme, (ce qu’au demeurant, elle ne faisait pas) pour la fameuse résistance au sein du prieuré… »

L’abbé de la Motte avait donné ordre à ses vicaires de refuser la communion à Mme. V. et cela au mépris du droit canonique de l’Église.

4/ Comme Mme V. demandait à un jeune vicaire comment elle pourrait faire ses Pâques, celui-ci répondit à cette dame qui avait lutté dès la première heure contre la révolution conciliaire, sur un ton désinvolte, qu’elle n’avait qu’à aller à la Fraternité St Pierre… (oui !! vous avez bien lu !!!) Ah ! ces jeunes…ça ne respecte plus rien !!!!! Hihihi !

5/ Abbé Bouchacourt : « Mgr Williamson divise la tradition. En sillonnant la France comme il le fait ; il est subversif (…) Mgr Williamson se comporte comme un loup. Il faut l’éloigner et l’empêcher de nuire. L’organisation d’un prieuré n’est pas démocratique. » Ce cher Abbé n’a pas sa langue tradi dans sa bouche !!! Que ne met-il son autorité au service de la véritable Église et de la foi !!!

6/ Entre temps, M. l’abbé de la Motte a décidé d’abandonner la FSSPX pour rallier l’église (la secte) conciliaire. Lors d’une messe pour son départ (car maintenant de tels gestes se fêtent dans la FSSPX) (sic!!!), la petite cérémonie fit plus penser à une simple mutation de prieur qu’à la trahison d’un combattant (mais puisqu’on vous dit que rien n’a changé dans la Fraternité !). Toute honte bue…… écœurant !…

7/ « M. l’Abbé de la Motte quitte la FSSPX pour se mettre au service du diocèse de Versailles. » déclare un vicaire de l’Abbé de La Motte !!!  Ah ! l’hypocrisie traditionaliste…c’est quelque chose !…

Abbé Dominique Rousseau8/ L’abbé Rousseau, après avoir été sanctionné pour sa vive réaction contre les pseudo canonisations de François, fut tout de même désigné, en catastrophe, nouveau prieur de Perpignan. Bien fait, na !

9/ Le même Abbé Rousseau fut choisi pour exercer un odieux chantage aux sacrements auprès de Madame V. !!! C’est ainsi que ça se passe chez les tradis

10/ La FSSPX a bel et bien perdu la tête. Hélas ! il n’y a pas qu’elle !!! suivez mes regards……

11/ La FSSPX cache son fléchissement doctrinal par un durcissement pastoral inique. Pastoral…hummm…ou dictatorial ???

12/ La FSSPX n’a aucune juridiction ordinaire sur les fidèles du Christ. …vaste et crucial sujet sur lequel je me garderai bien de m’étendre ici…

13/ « la juridiction de suppléance donne une autorité limitée assez délicate à exercer. L’autorité juridictionnelle de l’évêque ne lui venant pas d’une nomination romaine, mais de la nécessité du salut des âmes, il devra l’exercer avec une délicatesse particulière. » (Mgr Lefebvre en note du 20 fév. 1991 cité dans Sel de la Terre n° 87, p. 142)

14/ la domination de la FSSPX est devenue aujourd’hui une domination perverse.

Les répressions, exclusions et sanctions qu’elle sème à tout vent manifestent une grave dérive morale car doctrinale. Quand en tirerez-vous les véritables conséquences et conclusions Messieurs les clercs de l’opposition ???…ça urge !……

15/ « l’Église officielle est l’Église visible, c’est l’Église catholique ; un point c’est tout ! » (Mgr Fellay en déc. 2014) N’est-ce pas très clair pour tout le monde ??? En tout cas cela devrait l’être !…. O Mysterium Iniquitatis

 

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Le Siège apostolique “occupé”

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451px-BildHellerEn complément de la « Disputatio : THÈSE DITE DE CASSICIACUM » que vous avez pu suivre ces derniers jours, nous vous proposons aujourd’hui un article publié en 2002 (rien n’a changé depuis…) par le Dr. Eberhard Heller – philosophe et photographe allemand – qui est depuis 1975 (avec une pause), le Président du cercle Una Voce e.V, Munich, – éditeur de la revue EINSICHT – qui a été fondé en 1966 à Munich pour la conservation de la foi catholique.

Dans EINSICHT qui parut de 1971 à 2004, des collaborateurs du cercle d’amis des Una Voce et d’autres auteurs – prêtres et laïcs – se sont efforcés de documenter et d’analyser théologiquement la crise ecclésiastique, en confrontant les nouveaux concepts de l’église Conciliaire avec l’enseignement authentique de l’Église Catholique. À partir de 2006, les numéros de EINSICHT en diverses langues (anglais, espagnol, français) paraissent uniquement sur Internet. Ils sont consultables sur : www.einsicht-aktuell.de

Les anciens numéros (de 1971 à 2004) sont sur le CatholicaPedia.net à cette adresse : http://catholicapedia.net/Documents/Einsicht/einsicht.html

 

* * *

 

Le Siège apostolique “occupé”

 

Ou : la schizophrénie comme principe théologique

 

— Notes au sujet de la thèse « Papa materialiter non formaliter »
de Mgr. Guérard des Lauriers —

par Eberhard Heller
trad. Abbé Paul Schoonbroodt (†)

 

 

Ce n’est pas ce que vous pensez !

 

Non, il n’y eut pas d’élection nouvelle d’un pape. Rendons grâce à Dieu, penseront certains. En effet, il n’y a que trop de « saints Pères » : Bawden, Linus II, Grégoire (Palmar) etc.

 

Du reste, il n’y a pas nécessité d’en avoir un, car Jean Paul II continue d’occuper ce siège. C’est ce qu’affirment non seulement les modernistes et les novateurs, ou même les gens d’Écône et les membres de la Fraternité St. Pierre, mais aussi les disciples de Mgr Guérard des Lauriers qui se sont fixés en Italie du Nord et aux États-Unis d’Amérique. Ils sont tous de cet avis, en quoi ils s’opposent à nous sédévacantistes. Cette vision des choses est en définitive le résultat d’une reprise récente de la discussion avec un groupe appartenant à un mouvement de la résistance aux réformes que je supposais adhérer encore à cette fausse thèse de « Papa materialiter, non formaliter », pour des raisons de piété filiale à l’égard de Guérard des Lauriers, leur mentor théologique de jadis. Mais je me suis lourdement trompé ! Car la virulence de cette thèse formant le fondement d’un système théologique d’ensemble qui revêt pour ses adhérents une importance plus grande que le dépôt de la foi, reste inentamée chez le groupe qui entoure l’abbé Ricossa. Récemment le sacre de l’abbé Stuyver (Belgique), le 17 janvier 2002 par Mgr McKenna fut justifié par le fait qu’il adhère à cette thèse. Nous avons donc maintenant un « évêque pour la thèse » auquel est venu s’ajouter l’abbé Sanborn aux États-Unis. Le fait de justifier le sacre d’évêques en disant qu’ils adhèrent à un certain théorème, présente un phénomène assez singulier du point de vue théologique et ecclésiastique.

 

Introduction ou ceux qu’on croyait morts ont la vie plus longue

 

Le 17 décembre 2001 j’écrivais à l’abbé Ricossa :

… Vous avez l’intention de faire sacrer l’abbé Stuyver parce qu’il adhère à la thèse “Papa materialiter non formaliter” de Guérard des Lauriers, qui se trouve être en contradiction avec 1er jugement de fait publié par S.E. Mgr. Ngô-dinh-Thuc dans sa DÉCLARATION de 1982 où il précise que le Siège apostolique est vacant. Normalement vous savez que l’auteur de cette thèse Mgr. Guérard des Lauriers a revu plus ou moins cette thèse à la fin de sa vie (cfr. Une lettre à ce sujet dans les SAKA-Informationen). Malgré cette révision, vous et votre communauté vous continuez à y adhérer avec insistance alors que, à ma connaissance, vous n’avez pas justifié théologiquement pourquoi vous persistez à la défendre.

 

 

Il apparut dans le cadre du sacre de l’abbé Stuyver qui s’effectua grâce à l’abbé Ricossa, un ancien d’Écône, et ce malgré plusieurs protestations de prêtres belges et français auxquels je m’étais joint, malgré aussi l’insistance de quelques fidèles de son groupe – en effet, certains avaient fait une neuvaine afin d’obtenir l’abandon du projet (estimant qu’il serait difficile à ce prêtre de faire face aux devoirs de cette fonction) – Il apparut donc à cette occasion avec quelle obstination les membres de la communauté Mater Boni Consilii (= Mère du Bon Conseil) de Verrua Savoia en Italie adhèrent encore toujours à ce cadavre théologique. Jusque-là on pouvait penser que l’abbé Ricossa maintenait cette thèse par piété filiale, car sur le terrain il collaborait avec des prêtres sédévacantistes comme Mgr Dolan, le P. Barbara et l’abbé Schoonbroodt puisque ces deux derniers avaient prêché plusieurs fois une retraite dans la maison. D’ailleurs le dernier savait que l’abbé Ricossa avait dit à quelqu’un que si on lui proposait une solution meilleure à la crise actuelle de l’Église, il prendrait ses distances par rapport à cette thèse. C’était une erreur que d’y compter ! Ceux dont on pense qu’ils sont morts, ont d’ordinaire la vie plus longue, hélas !

Malgré de nombreuses objections et de réfutations de la thèse « Papa materialiter non formaliter » – je pense en particulier aux articles fouillés de Myra Davidoglou dans le périodique LA VOIE, mais aussi aux arguments exposés dans “Einsicht”, les disciples de Mgr Guérard des Lauriers et en particulier l’abbé Ricossa ne se sont pas prêtés jusqu’à présent à une véritable discussion. Ils continuent de prendre sur eux de paralyser par leur insistance sur cette position intenable, les efforts que nous faisons tous de travailler en vue d’arriver à la restitution de l’Église.

Comme l’abbé Ricossa en qui je vois le principal responsable de toutes ces initiatives, n’a pas réagi jusqu’à présent à la proposition de réexaminer la thèse « papa materialiter non formaliter » aux fins d’arriver à une position commune ou bien de se séparer à cause de divergences théologiques insurmontables, je ne vois de mon côté que la possibilité d’opposer à nouveau mes arguments contre cette thèse en espérant arriver à une clarification définitive des esprits et de contribuer à une solution décisive sur ce sujet si important.

Je ferai suivre cet exposé systématique d’un compte-rendu sur les circonstances qui furent celles du sacre du P. Guérard des Lauriers en 1981.

 

Que veut dire la formule « Papa materialiter, non formaliter » ?

 

Que signifie donc la formule « Papa materialiter non formaliter », par laquelle Mgr Guérard des Lauriers tenta d’interpréter la situation de Jean Paul II par rapport à la foi et à l’Église. Le reconnaissant comme occupant légitime du siège de Pierre il le trouve dans une situation de conflit puisqu’il est normalement chargé de défendre la foi.

D’après l’opinion de Mgr des Lauriers qu’il publia dans le périodique CASSICIACUM, Wojtyla fut élu légitimement à la papauté – par une pars minor et sanior, c’est à dire 10 cardinaux environ, créés par Pie XII –, raison pour laquelle il est « Papa materialiter ». Mais étant donné qu’il enseigne habituellement l’hérésie – ce qui ne lui est pas permis comme docteur suprême, il n’est pas pape formellement : « Papa non formaliter » c’est à dire il n’agit pas comme pape. Mais il demeure pape matériel, ce qui signifie qu’il demeure en quelque sorte un pape potentiel. Car, si en tant que docteur suprême et comme pasteur il proclamait de nouveau des enseignements orthodoxes en matière de foi et de mœurs, Jean Paul II serait alors tant Papa materialiter que formaliter et pour le dire de manière que tout le monde comprend : il devient/est de nouveau tout normalement pape.

En janvier 1984 Mgr Guérard des Lauriers écrira dans les SAKA-INFORMATIONEN : « Actuellement l’Église militante est occupée et se trouve dans un état de privation. W. (c’est-à-dire Mgr Wojtyla) a été élu régulièrement, (ce que j’admets jusqu’à preuve du contraire) par un conclave qui était composé d’une dizaine de cardinaux authentiques (qui n’ont pas protesté contre l’élection) et il prit possession du siège apostolique ; il est donc ainsi materialiter (d’après les données juridiques externes) pape. À côté d’autres prévarications W. (Mgr Wojtyla) profère habituellement l’hérésie. Manifestement W. cause du préjudice au « bien commun » de l’Église militante, alors qu’il devrait promouvoir celui-ci. Par conséquent W. est inapte à exercer l’autorité tant sur la base du droit naturel que métaphysiquement et juridiquement. Comme le droit naturel tire en fait son origine de Dieu, W. ne possède pas l’autorité de fait. Il n’est pas et ne peut être pape “formaliter” (donc au sens propre du terme). L’on ne doit pas lui obéir, car ses pseudo-ordres sont nuls ». – Je fais remarquer que Mgr Guérard des Lauriers aurait dû au fonds présenter sa thèse uniquement comme hypothèse parce qu’il la relie à la condition d’une élection régulière.

 

L’Institut « Mater Boni Consilii » dont l’abbé Ricossa fait également partie, suit d’ailleurs cette position dans les termes que voici : L’Institut et la crise ouverte par Vatican II

« Hélas tout le monde peut constater que l’Église traverse une de ces tempêtes prédites par le Seigneur, sans doute la tempête la plus terrible de son histoire millénaire. Pour l’Institut, l’origine de cette crise se trouve dans Vatican II. L’enseignement de Vatican II sur la collégialité épiscopale, sur la liberté religieuse, sur l’œcuménisme et l’appartenance des non-catholiques au Corps mystique du Christ, sur les religions non-chrétiennes et particulièrement le judaïsme, sur les rapports entre l’Église et le monde moderne etc., est en contradiction avec le magistère de l’Église, de tant de Papes, de tant de Conciles œcuméniques. La réforme de la liturgie, spécialement de la Sainte Messe, et celle du droit canon sont nocives pour les âmes, favorisent l’hérésie protestante ; est déclaré parfois licite ce qui est au contraire illicite de droit divin (par exemple la communion avec les hérétiques dans les choses sacrées). Tout ceci ne peut venir de l’Église catholique guidée par l’Esprit-Saint, non plus que d’un légitime successeur de Pierre doté du charisme de l’infaillibilité. Face à cette crise sans précédent qui implique nécessairement ceux qui ont approuvé les documents conciliaires et les réformes qui ont suivi, l’Institut se rend compte qu’il ne peut accepter ces nouvelles doctrines contraires à la foi et aux mœurs, mais qu’il ne peut pas non plus inciter les fidèles à la désobéissance envers l’autorité légitime de l’Église. En adoptant la thèse dite de Cassiciacum (du nom de la revue de théologie qui la divulgua pour la première fois), l’Institut suit la position du regretté théologien dominicain, le Père M.L. Guérard des Lauriers, membre de l’Académie Pontificale de Saint Thomas, ancien enseignant à l’Université Pontificale du Latran et au Saulchoir en France ; selon cette thèse Paul VI et ses successeurs, bien que canoniquement élus au Pontificat, ne possèdent pas l’autorité pontificale. En termes scolastiques et selon la distinction enseignée déjà auparavant par le grand commentateur de saint Thomas au XVème XVIème siècle, le cardinal Cajetan, puis reprise par saint Robert Bellarmin, ils sont “papes” materialiter mais pas formaliter, pour la raison que, ne poursuivant pas le bien de l’Église et enseignant l’erreur et l’hérésie, s’ils ne rétractent pas d’abord leurs propres erreurs, ils ne peuvent en aucune façon recevoir de Jésus-Christ l’autorité pour gouverner, enseigner et sanctifier l’Église ».

(Des informations peuvent être obtenues auprès de l’Istituto Mater Boni Consilii Località Car-bignano 36, I – 10020 Verrua Savoia – Tél. 0161/839335 – Fax : 0161/839334, e-mail : <sodalitium@plion.it>, via la homepage : www. Plion.it/sodali)

 

Malgré l’affirmation exprimée plus haut comme quoi Mgr Wojtyla « enseigne l’erreur et l’hérésie », la tête pensante de l’Institut, l’abbé Ricossa rejette le reproche selon lequel Jean Paul II est un hérétique « formel » ce qui signifie en définitive que Ricossa est d’avis que Mgr Wojtyla n’a pas conscience de ce qu’il dit… et ce comme soi-disant docteur suprême ! Cette attitude est d’autant moins compréhensible que Ricossa, lors de son départ d’Écône avec trois autres pères : Munari, Nitoglia et Murro, avait justifié sa décision en condamnant les erreurs d’Écône concernant l’autorité du pape et du magistère. (1)

Puisque Wojtyla est encore toujours « Papa materialiter »et cela malgré son hérésie notoire (un auteur américain a dressé une liste de pas moins de 101 hérésies de Jean Paul II !) – j’ajoute pour compléter : malgré son apostasie, l’on ne peut pas affirmer que le Siège apostolique est vacant. Il n’est donc pas « activement » pape parce qu’il ne s’acquitte pas des obligations inhérentes à sa fonction. C’est la raison pour laquelle Ricossa et ses adeptes ne peuvent pas non plus inciter les fidèles à la désobéissance envers l’autorité légitime [à savoir Mgr. Wojtyla] de l’Église ».

Si l’on veut simplifier,  la thèse « Papa materialiter non formaliter » peut être ramenée à une formule très facile : Jean Paul II a été élu légitiment à la papauté. Il demeure pape même « s’il enseigne habituellement l’hérésie ». Seulement il n’est pas permis d’obéir à ses prescriptions hérétiques. Si ensuite Jean Paul II enseigne la doctrine de l’Église, il sera de nouveau pape à part entière. Il n’y a qu’à attendre sa conversion.

Or, cette position peut être mise en question de plusieurs manières :

1. Est-elle conforme aux arguments que l’Église a développés au sujet du « papa haereticus » ?

2. Est-ce que Jean Paul II a été élu légitimement en fait ?

3. Un hérétique peut-il être vrai pape ou rester pape ?

4. Quelles conséquences en résultent pour ce qui est de la reconstitution de l’Église ?

 

1. Une nouvelle création théologique

À première vue la thèse « Papa materialiter non formaliter » paraît vraisemblable : comme docteur suprême de l’Église un pape ne peut pas simultanément enseigner des hérésies. Mais s’il le fait, on ne peut pas lui obéir…tant qu’il ne revient pas à la foi orthodoxe ; il demeure pape potentiel parce qu’il a été élu.

Dans le cours des années j’ai constaté avec étonnement que la plupart des clercs et des fidèles ont des difficultés à admettre l’idée qu’un pape puisse tomber dans l’hérésie (papa haereticus). Aux yeux de beaucoup, le pape (ou « le pape ») est une fortification inexpugnable, et l’on n’aura guère de succès si l’on voulait la démolir. En le disant je ne vise pas l’opinion publique au sens large à laquelle les catholiques modernistes se sont rattachés – il suffit d’observer la déférence béate, partiellement enthousiaste avec laquelle la presse libérale (2) même ovationne Mgr Wojtyla, mais aussi beaucoup de traditionalistes, clercs et laïcs. N’est-ce pas le Christ lui-même qui promit à Pierre ; « Tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église » ? ( Matth. 16,18) De plus, au concile Vatican I l’infaillibilité pontificale fut proclamée comme dogme :

« le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. » (Denz. 1839)

Ce qui ne doit pas être, tout simplement ne pouvait pas être, savoir qu’un pape pourrait devenir hérétique ! Lorsqu’on parlait d’hérésie et de schisme dans le cas Paul VI – ici je pense aux études fouillées de l’abbé De Nantes avec son Liber accusationis ou son périodique CRC, l’on faisait savoir de manière légaliste et mystique que le pape demeure pape, même comme hérétique il reste pape en puissance, ou en acte s’il revient à la foi orthodoxe. Finalement l’on usa du truc théologique à propos de l’hérétique mais qui n’était pas hérétique « formellement ». Souvent l’on était à la recherche de preuves pour démontrer que Montini, au fond, n’avait jamais été pape. M. Gliwitzki a caractérisé avec pertinence cette attitude de la manière suivante : « Avoir renoncé depuis longtemps d’une manière habituelle à faire comprendre la foi c’est une des racines les plus profondes de la soi-disant crise, dans laquelle nous nous trouvons. Il faudra donc que nous nous efforcions, en respectant les signes, de faire progresser la connaissance, quand d’autre part l’on est simplement d’« avis » et « quand on souhaite, quand on espère, quand on croit et quand on connaît une chose en vérité ». (Einsicht, 1ère année, Nr. 12 p. 37 – article sur Garabandal).

Le P. Guérard des Lauriers avait bien résumé cette attitude – probablement psychologiquement compréhensible – par la formulation de sa thèse. Mais est-ce qu’elle correspond bien à la doctrine de l’Église et est-ce qu’elle reflète l’opinion de ses docteurs ? S. Paschase au 9e siècle fait déjà remarquer : « Quiconque cherche en dehors de la vérité, ne trouvera que des erreurs, et s’il n’accepte pas ce que le Christ a dit, il se place en dehors de la vérité » (3). Ce principe vaut évidemment aussi pour le pape. « Un pape peut se séparer de la tête c’est à dire du Christ par désobéissance en matière liturgique qu’il lui incombe de sauvegarder ». « Tous les chrétiens ont le devoir de résister à un pape qui cherche à détruire l’Église » (4). Suarez fait remarquer « qu’un pape qui proclame des hérésies, n’est plus pape, et s’il erre, il n’erre plus comme pape, comme l’Église n’erre pas non plus et elle pourra passer à l’élection d’un nouveau pape » (5). Dans “In Romani Ponitficis definiendo infallibilitas” il est dit : « Un pape se met hors de l’Église par le simple fait de se rendre coupable d’hérésie, car c’est Dieu lui-même qui le destitue automatiquement de son office » (6). S. Robert Bellarmin, docteur de l’Église, juge aussi « qu’un hérétique notoire ne peut pas être pape » (7).

C’est pourquoi l’on ne peut pas comprendre pourquoi Ricossa se réfère à S. Bellarmin pour justifier la thèse de Guérard des Lauriers, surtout que cet auteur ne connaît pas la distinction entre un pape « formaliter » ni « materialiter », mais qu’il exclut même explicitement la possibilité d’un pape qui serait hérétique. (dans “De Romano Pontifice”).

Si l’on compare la thèse de Guérard des Lauriers avec les jugements exprimés plus haut, l’on peut constater aisément qu’il n’y a pas de partage entre un pape « en acte » et un pape « en puissance », car de son hérésie il s’ensuit immédiatement la perte de sa fonction.

Dans son argumentation théologique, Myra Davidoglou montre bien que la thèse de « papa materialiter, non formaliter » est une nouveauté : « Tous les papes que l’Église catholique a connus depuis sa fondation sont papes formels ; l’idée d’un pape potentiel ayant droit au titre de Pontife romain et au Siège apostolique est une nouveauté, en ce sens que rien, absolument rien n’autorise à déduire de l’Écriture sainte ou de la Tradition apostolique, les deux seules sources de la Révélation divine, ni même de l’histoire de l’Église, la possibilité de l’existence d’un tel pape. Sous ce rapport, nous avons donc affaire à une doctrine purement humaine… » (LA VOIE 1991 n° 21, p. 2, Analyse logique et théologique de la thèse dite de Cassiciacum).

Myra Davidoglou continue : « Dira-t-on que celui qui a perdu la papauté n’en est pas pour autant déchu ?… Et pourtant c’est sur l’apparaître, comme il dit, que l’auteur va s’appuyer pour tenter d’établir l’occupation, non de fait (laquelle est évidente), mais de droit du Siège de Pierre par des hommes comme Montini ou Wojtyla, dont lui-même nous rappelle par ailleurs qu’ils sont des hérétiques, donc en droit, sinon en fait, hors de l’Église, parce qu’excommuniés et anathématisés par le Concile du Vatican (1870). »

Il est vrai que des Lauriers ne nie pas la possibilité de la vacance du Siège apostolique, mais selon lui, elle aurait existé, si l’élection au pontificat suprême de Montini et de Wojtyla avait été nulle, ce qu’il faudrait prouver.

Des Lauriers, ancien professeur à la Grégorienne et ses disciples ne comprennent pas que le reproche d’hérésie ne s’adresse pas au pape comme pape, car ainsi l’on jugerait pour ainsi dire le pape, ce qui n’est pas permis selon l’adage « le pape ne peut être jugé par personne », (car, comme pape il est le juge suprême) (8), mais il s’agit d’un jugement de fait par lequel on déclare qu’à cause d’une hérésie déterminée la personne concernée a cessé d’être pape.

2. Pape validement élu ?

Supposons – afin de suivre la position de Mgr Guérard des Lauriers – que Mgr Wojtyla ait été élu par une « pars minor et sanior ». Si l’élu avait été un évêque de foi orthodoxe, son élection aurait pu être valide. Mais l’on peut contester à juste titre l’orthodoxie de Wojtyla avant son élection.

Je fais l’économie d’énumérer les hérésies bien connues qu’il a exprimées bien avant son accession au trône de Pierre. Qu’il me suffise de rappeler qu’il a particulièrement favorisé les réformes (contrairement au cardinal Wyschinsky qui, même s’il n’a pas résisté non plus, a cependant le mérite d’avoir encouragé par son engagement les Polonais dans leur attitude anti-communiste).

Conformément à la bulle du 15 février 1559 « Cum ex apostolatus officio » de Paul IV les prélats et évêques qui ont dévié de la foi catholique avant leur élévation, perdent automatiquement leur autorité et tout office. Ils sont inaptes à exercer une fonction. Après avoir confirmé toutes les sanctions qui frappent les hérétiques et les schismatiques (9) Paul IV parle très explicitement des hérétiques :

«  … que si jamais il advient qu’un évêque, même ayant fonction d’archevêque, de patriarche ou de primat ; qu’un cardinal de l’Église romaine, même légat ; qu’un souverain pontife même, avant leur promotion ou leur élévation au cardinalat ou au souverain pontificat, ont dévié de la foi catholique ou bien sont tombés dans quelque hérésie, la promotion ou l’élévation, même si cette dernière a eu lieu avec l’assentiment unanime de tous les cardinaux, est nulle, invalide, vaine et on ne pourra dire qu’elle est devenue valide ou qu’elle deviendrait valide parce que l’intéressé accepte la charge, reçoit la consécration, ou entre ensuite en possession du gouvernement et de l’administration ou par l’intronisation du souverain pontife romain, ou par l’acte d’obédience rendu à lui par tous, et quelle que soit la durée de cette situation ».

 

« On ne pourra tenir l’élection pour légitime en aucune de ses parties, et elle ne confère ni ne peut être censée conférer quelque pouvoir de commander, ni dans le domaine spirituel, ni dans le domaine temporel, à de tels hommes, promus évêques, archevêques, patriarches ou primats, ou élevés au cardinalat ou au souverain pontificat. Toutes leurs paroles, tous leurs faits et gestes, tous leurs actes administratifs, avec tout ce qui en découle, n’ont pas le moindre effet juridique, et ne confèrent à personne le moindre droit. Ces personnes ainsi promues ou élevées seront, par le fait même, sans qu’il faille quelque autre déclaration ultérieure privées de toute dignité, position, honneur, titre, autorité, fonction et pouvoir à la fois… » Bulle “Cum ex apostolatus officio” § 6.

Depuis la promulgation de cette bulle l’on ne peut plus alléguer le principe de la « pars minor et sanior » des cardinaux électeurs légitimes, car eux aussi avaient perdu leur fonction à cause de l’hérésie. (Mgr. Guérard des Lauriers adopta en ce qui concerne l’hérésie des évêques et cardinaux italiens une position à part relevant de son expérience avec eux lorsqu’ils étaient ses étudiants : un jour il dit à M. Hiller et à moi-même que les séminaristes italiens qui avaient suivi ses cours étaient tellement bornés qu’ils ne seraient pas capables d’adhérer à des hérésies parce qu’ils ne savent pas ce que c’est.) . En l’occurrence la loi du CIC qui stipule que le droit des cardinaux au vote n’est pas limité par les censures sanctionnant les délits canoniques, ne s’applique pas dans ce cas parce qu’il ne s’agit pas de délits canoniques mais de délits contre la foi.

L’on avance comme argument que Jean Paul II est seulement hérétique matériel, mais non formel c’est-à-dire il adhère à l’hérésie sans s’en rendre compte. Qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Le docteur suprême et le gardien de la doctrine de la foi ignore ce qu’il a comme devoir d’enseigner et de garder ! Voilà les issues théologiques auxquelles des gens comme Ricossa recourent afin d’être dispensés de tirer les conclusions définitives. Et pourtant, le Canon 16 § 2 du code de droit canonique exclut l’opinion qui veut qu’un hiérarque, en particulier, s’il s’agit de quelqu’un qui est investi du magistère dans l’Église peut faire valoir qu’il ne connaît pas les vérités de la foi !!! Du fait que Wojtyla a été sacré évêque du vivant de Pie XII il y avait obligation de faire une enquête d’information et de définition afin de prouver son orthodoxie. (cfr CIC can. 330 et 331)

3. Un hérétique peut-il être pape, peut-il être successeur de S. Pierre ?

Les docteurs de l’Église et les théologiens qui se sont occupés de l’hérésie du pape ont, comme montré plus haut avec Bellarmin, Cajetan et Suarez, clairement nié la question de savoir si un hérétique peut être pape. M. l’abbé Katzer, docteur en théol., défendit dans les pays germanophones une position théologique semblable à celle du P. Saenz y Arriaga au Mexique ; il s’est occupé plus en détail de cette question dans l’article « Unbesetzter Apostolischer Stuhl » (= le Siège apostolique inoccupé) (EINSICHT VIII / 5 décembre 1978, p. 168 ss. Réimpression EINSICHT XXXII /1 p. 13 ss). Il explique que le Siège apostolique peut être vacant

1. par la mort naturelle du pape,

2. par la mort morale du pape.

Le pape est mort moralement, s’il a péché manifestement contre la foi et la morale. Mais le Siège apostolique n’est pas vacant pour autant. Comme le pape Pie VI l’explique dans la célèbre Constitution apostolique “Auctorem fidei”, si importante pour notre époque, se référant à S. Pierre Chrysologue (10) : « Pierre, vivant sur son trône et possédant aussi la primauté, présente à ceux qui l’interrogent la vérité de la foi. Cela se réalise par les décrets infaillibles et irrévocables du Siège Apostolique. »

La définition de Bellarmin, selon laquelle « Papa haereticus depositus est » (c’est-à-dire un constat : il est déposé ») est complétée par la formule de Cajetan « deponendus est » (« doit être déposé ») ; il faut comprendre que le constat doit être rendu public. Autrement dit, l’Église doit déclarer que la personne en question est déposée parce que l’Église est une société visible et juridique qui a besoin d’être informée au sujet de la situation de son chef… Or c’est exactement ce que S. E. Mgr. Ngô-dinh-Thuc a fait en publiant sa déclaration du 25 février 1982. Nous ne voulons pas dire par là que la vacance du Siège Apostolique a été constatée une première fois par cette déclaration et que les conséquences en aient été tirées, mais le seul document émanant d’un dignitaire autrefois élevé et très-estimé par lequel ce constat a été établi et proclamé publiquement. Même si Mgr Ngô-dinh-Thuc a agi ex caritate c’est à dire par souci du bien de l’Église, et non en raison de sa fonction, il a prononcé ce constat comme évêque de l’Église catholique romaine ce qui oblige juridiquement en conscience.

Cette Déclaration est bien le document qui nous permet de justifier juridiquement notre résistance et les autres activités, en dépassant même les raisons personnelles que nous avons de comprendre que la hiérarchie est déchue (11).

La thèse de Guérard des Lauriers « un pape tombé dans l’hérésie » – attention ! un pape légitimement élu ! – un « pape materialiter » c’est à dire un pape qui peut être potentiellement pape est de ce fait clairement réfutée. La fonction de pape est donc définitivement terminée dès que le dépositaire de la fonction tombe dans l’hérésie c’est-à-dire il se destitue lui-même. Le truc qui consiste à dire qu’il n’est pas conscient de son hérésie c’est-à-dire non hérétique formel n’est pas d’application dans ce cas ; nous le montrerons. Pourquoi bien ? Parce que celui qui est installé comme successeur du vicaire de Jésus-Christ sur terre comme docteur suprême et gardien de la pureté de la foi ne peut pas proclamer simultanément la vérité et son contraire. Il est impossible de diviser l’identité du pape de manière schizophrénique comme matérielle d’une part et comme formelle d’autre part, car il lui serait impossible de conserver son identité comme personne. Le fait de diviser de manière schizophrénique une personne, – du point de vue de son être – n’est pas seulement contradictoire, mais encore un contre-sens.

Un pape qui réclame l’infaillibilité en matière de foi et de mœurs et qui personnifie par sa fonction la vérité, dans ces domaines, ne peut pas adhérer simultanément à l’erreur et à la vérité. En appliquant ce principe à la personne qui nous occupe cela ne signifierait non seulement qu’on accepte le principe de contradiction, mais que l’on adopte le principe de la schizophrénie en théologie. Il faut bien se dire qu’au moment où Jean Paul II propage l’erreur – ce que Mgr Guérard des Lauriers a affirmé quand il dit que Jean Paul II enseigne habituellement l’hérésie –, il cesse d’être le défenseur de la vérité immuable… même potentiellement.

 

Ajoutons à cela que la thèse « Jean Paul II est pape lorsqu’il proclame quelque doctrine orthodoxe, mais il ne l’est pas lorsqu’il enseigne une doctrine hérétique » signifie aussi qu’ il appartiendrait à tout fidèle de se prononcer à chaque fois sur l’orthodoxie ou l’hérésie du pape.

De la sorte le Magistère romain passerait à chacun des fidèles ; l’adage « Roma locuta, causa finita » (Rome a parlé, l’affaire est entendue) ne vaudrait plus, mais : lorsque Rome aura parlé, les fidèles pourront se lancer dans des discussions en règle. Alors l’autorité « suprême » résiderait dans la personne de la très célèbre « Elise Müller » – pardon : de « Madame le docteur Elise Müller ».

4. Il faut attendre la conversion du pape ou choisir une attitude empruntée à Becket

Comment se présenterait la restitution ou la restauration de l’Église si l’on partait de la thèse « Papa materialiter, non formaliter » ? (12) Étant donné que le pape « materialiter » reste potentiellement pape – et ce malgré le fait qu’il diffuse l’erreur voire même l’apostasie – il suffira de s’efforcer à ce qu’il devienne Pape « formaliter ». Cela veut dire qu’il sera alors simultanément « papa formaliter » et « materialiter » à partir du moment où il enseignera (de nouveau) des doctrines orthodoxes. Les tenants de cette position tels que l’abbé Ricossa, attendent donc que Jean Paul II se convertisse. Pour cela il faut évidemment avoir une grande confiance en la Providence divine, qui nous fait défaut, nous les sédévacantistes ! Notons que Mgr Storck s’énervait lorsque nous développions un certain activisme en parlant de restauration ou même de l’élection d’un pape !

Ainsi la crise – par rapport à la restauration de l’Autorité – aurait trouvé une solution, du moins en ce qui regarde Jean Paul II. Mais l’on ne serait pas encore au bout des peines pour ce qui est des évêques (ou entre-temps « évêques ») « episcopi materialiter, non formaliter », hérétiques et apostats, car ils devraient être traités de manière analogue. (Peut-être le retour à la foi orthodoxe du pape « materialiter » implique-t-il aussi celui des « évêques materialiter » ? Mais ni Guérard des Lauriers ni Ricossa ne soufflent mot de la certitude juridique ou du recouvrement de la juridiction de ces nouveaux convertis. Qu’en sera-t-il si, dans ses décrets, Jean Paul II mélange vigoureusement la doctrine orthodoxe et l’hérésie ? Car, il faut savoir que Wojtyla est passé maître en fait de dialectique ! Est-il alors en même temps pape « materialiter » et pape « formaliter/non formaliter » ? C’est un jeu auquel l’on pourrait se livrer indéfiniment.

J’ai toujours comparé cette attitude d’attente de la conversion de Mgr Wojtyla avec la pièce de théâtre de Samuel Becket : En attendant Godot. Le thème est le suivant : on attend Godot, mais l’on sait qu’il n’arrivera jamais. Il s’agit donc d’une attente tout à fait insensée. Bien sûr, on peut composer des pièces de théâtre pour représenter le non-sens à partir de telles absurdités, mais il n’est pas possible ni de faire de la théologie ni de restaurer l’Église à partir d’un tel principe. Est-ce que Mgr Guérard des Lauriers aurait perdu de vue que l’apostasie fait partie des péchés irrémissibles parce qu’elle est un refus de la vérité vivante en elle-même ? Est-ce que ses disciples, dont Mgr Sanborn aux États-Unis ont oublié cela ?

Entre-temps les fidèles continueront leur vie religieuse/ecclésiale ; ils critiqueront ce qui mérite d’être critiqué, ils en appelleront « aux évêques » et au « Saint Père ». Et lorsque les ordres donnés sont en contradiction avec la Foi, ils n’obéiront pas. Mais, si l’on procède alors par « un zèle excessif » ou « par impatience » à l’ordination de prêtres ou au sacre d’évêques, ne s’agit-il pas là d’indices schismatiques du fait qu’on manque tout de même de confiance en la Providence divine ?

Essayons d’expliquer par un exemple du domaine militaire les conséquences absurdes qui résultent de la position de Ricossa et sa communauté « Mater Boni Consilii » – qui tient peut-être ses conseils d’une autre source – semble être plus importante que le reste de la foi catholique. Supposons qu’un général se rende coupable de haute trahison et livre à l’ennemi sa patrie ainsi que toute l’armée qu’il commande. Au lieu de faire condamner ce général par le tribunal militaire et d’en faire élire un nouveau, les disciples de des Lauriers recommandent d’attendre jusqu’à ce que ce traître décide de changer de front afin qu’ils puissent de nouveau « le servir fidèlement ». Entre-temps les soldats, comptant pleinement sur un changement d’attitude de leur général (théologiquement pleins de confiance en Dieu) laissent faire l’ennemi en toute liberté.

J’espère donc vous avoir montré à suffisance que

a) la thèse « papa materialiter, non formaliter » est impossible à tenir théologiquement et

b) que le fait de ne pas lâcher la thèse dresserait un obstacle à la restitution ou la restauration de l’Église, qui s’impose d’urgence.

Par conséquent il ne reste aux disciples de Guérard des Lauriers qu’à laisser tomber cette thèse et de rejoindre le sédévacantisme tel qu’il se trouve formulé dans la déclaration de Mgr Ngô-dinh-Thuc, d’accepter et d’appliquer les directives qui y sont édictées pour restaurer l’Église. Sans quoi nous, les sédévacantistes, nous nous verrons obligés de cesser de voir en eux des alliés de notre action pour l’Église. Une coopération, même sur le plan pastoral, ne serait dès lors plus possible.

Chapitre sur les chances manquées ou de l’urgence au chaos

 

Pour terminer voici quelques notes sur la situation actuelle. Si l’on considère l’attitude des fidèles, mais en particulier des prêtres et des évêques qui prétendent travailler pour le maintien de la foi et la restauration de l’Église, force est de reconnaître qu’hélas, un peu partout, c’est le sectarisme et la résignation que l’on peut observer. Suite à la proclamation de la Déclaration – si l’on ne tient pas compte des tentatives de rassemblement des fidèles au début des années 90 par Mgr Carmona, qui est décédé sur ces entrefaites, et que Mgr Davila voudrait poursuivre – rien n’a été fait pour restaurer l’Église comme institution de salut. Lors de sa visite à Munich, l’an dernier, Mgr Davila a donné, d’une manière plutôt polie son avis sur la situation : « Depuis les dernières 20 années nous, prêtres, nous nous sommes limités à nous occuper de problèmes pastoraux ».

Or, le ministère des âmes ne peut être fructueux que s’il s’insère dans les structures d’Église ; car, l’administration des sacrements n’est légitime que si l’on a l’intention de les donner comme actes de l’Église ! Le Christ a donné les sacrements à l’Église parce qu’elle seule en assure l’administration. Tout le reste devrait être mis sur le compte du sectarisme. C’est pourquoi le but premier de tous nos efforts doit être l’avancement de la restauration de l’Église. En effet, le Christ a fondé l’Église comme institution de salut et non seulement comme une simple communion de croyants, afin de garantir la transmission non-falsifiée de sa doctrine et des secours de la grâce. C’est pourquoi la restauration de l’Église comme institution de salut est une exigence qui correspond à la volonté du divin fondateur. Mais, c’est ici que surgit le dilemme. D’une part il manque, pour ce faire, la juridiction nécessaire de l’Église parce que la hiérarchie a apostasié, d’autre part précisément la reconstitution de cette autorité de l’Église en est la condition nécessaire. Il faudra donc trouver une solution claire et théologique à ce problème.

Le simple fait d’insister sur la situation d’urgence au niveau mondial (l’absence d’autorité et d’unité) ne justifie pas l’action personnelle et l’activisme de certains clercs ; du reste la situation théologique n’est définie qu’imparfaitement. Cette attitude implique le danger de sectarisme, d’autant plus qu’il est loisible à quiconque de tirer les conclusions qu’il voudra. Tout prêtre qui fait ministère doit savoir et certifier – c’est un devoir à l’égard des fidèles – qu’il agit en tant que prêtre de l’Église catholique ! Sans quoi il se désigne ipso facto comme sectaire, qui s’arroge de manière illégitime des pouvoirs sacerdotaux. Il ne suffit pas de rappeler que les ordres reçus sont valides (concedo la validité), pour se présenter comme prêtre catholique. Personne n’aurait l’idée p.ex. de se procurer un uniforme et un fusil pour se présenter ensuite comme soldat de l’armée allemande ou mexicaine.

En quels termes une solution pourrait-elle être envisagée ? Pour continuer l’exemple cité : il ne serait vrai soldat qu’au cas où il aurait été enrôlé par cette armée et après qu’il aurait prêté serment. En appliquant cet exemple à l’Église il ne serait vrai prêtre que s’il pouvait attester d’être en possession d’un mandat de la véritable Église. Le problème c’est de montrer où se trouve cette Église dans la situation actuelle et dans quelle mesure l’on peut estimer que l’on a été mandaté par elle.

À cela on objecte que, pour surmonter des difficultés actuelles on n’a pas besoin d’une stratégie particulière, mais que l’on peut se réclamer du principe de nécessité. Cette opinion n’est non seulement fausse, mais encore très dangereuse. En prenant une initiative en cas de nécessité l’on voudrait empêcher qu’une situation déterminée ne se produise : je veux que quelque chose ne soit pas. Seulement, par cette affirmation je n’indique pas ce qu’il faut qu’il soit. Si par exemple je construis une digue, j’ai l’intention d’empêcher qu’une rivière ne déborde et dévaste les champs. Ce faisant je n’ai cependant pas indiqué, de quelle manière je vais ensemencer mon champ. Cela veut dire qu’il me faut concevoir une idée personnelle positive sur la manière d’exploiter et de cultiver mon champ.

Revenons à notre propre passé récent dans l’Église : il était nécessaire, comme Mgr Ngô-dinh-Thuc l’a fait, de sacrer des évêques sans mandat pontifical, afin de sauvegarder la succession apostolique. Ce serait cependant une grave erreur de penser qu’à l’avenir l’on pourrait se passer d’une situation régulière, et finalement du mandat pontifical. Car, en se réclamant du cas de nécessité on se livre à toutes sortes d’actions relevant du sectarisme qui peuvent aller jusqu’au sacre condamnable de prêtres mariés comme évêques. Si vous regardez autour de vous, chers auditeurs, ce qui devait résulter d’une initiative en cas de nécessité, ne s’est même pas produit : sauver la succession apostolique et l’Église. En effet, nous nous trouvons en plein sectarisme : nous en sommes coupables et c’est de notre faute ! J’attire votre attention sur l’occasion de cette conférence (13), ce sont les sacres scandaleux par Mgr McKenna qu’il a justifiés par cette thèse dont j’ai voulu vous apporter la preuve de son inanité. Que d’abîmes se sont ouverts ! Nous avons donc besoin, afin de reconstruire l’Église et pour sa reconstitution comme institution de salut, de conceptions particulières :

— ces conceptions doivent être fondées théologiquement ;

— devant obligatoirement tenir compte des réalités actuelles ;

— il faut qu’elles soient aptes à transformer ces réalités de façon telle que finalement l’Église soit de nouveau le lieu de la Révélation de Dieu et de la communion des fidèles sous l’autorité d’un pape élu légitimement.

 

 

http://www.einsicht-aktuell.de/index.php?svar=5&artikel_id=541&searchkey=Schoonbroodt

 


[1] Les soussignés don Franco Munari, don Francisco Ricossa, don Curzio Nitoglia et don Giuseppe Murro, obtempérant aux enseignements de la morale catholique, qui enseigne la nécessité de la rétractation publique suite à la diffusion de doctrines erronées concernant la foi et les mœurs, déclarent faire publiquement AMENDE HONORABLE

Pour avoir enseigné ou du moins laissé implicitement croire comme conforme à la vérité, pendant la période 1982-1985, alors qu’ils appartenaient à la Fraternité St Pie X, les erreurs suivantes :

1. le Pontife romain jouit de l’infaillibilité seulement quand il enseigne « ex cathedra » (c’est à dire lorsqu’il définit des dogmes)

2. Le Magistère ordinaire et universel de l’Église n’est pas infaillible.

3. Le Concile Vatican II, en tant que concile pastoral et non dogmatique, ne peut être infaillible.

4. Il est légitime et c’est un devoir de désobéir ordinairement à l’enseignement doctrinal, moral et liturgique de l’Autorité légitime (Pape et Évêques) tout en reconnaissant à la même Autorité tous les pouvoirs qui lui sont propres selon la divine constitution de l’Église.

5. Il est possible que l’Autorité légitime (le Pontife romain) promulgue et impose à l’Église universelle des lois (rite de la messe, des sacrements, code de droit canon) contenant des erreurs, des hérésies ou des lois simplement nocives au bien des âmes.

6. Il est possible qu’un authentique Pontife romain, vrai Vicaire de Jésus-Christ, soit en même temps schismatique, apostat, en rupture avec la Tradition et que ses actes soient considérés comme nuls. Les présentes DÉCLARATIONS ERRONÉES blessent mortellement le dogme catholique concernant LA DIVINE CONSTITUTION DE L’ÉGLISE, SON MAGISTÈRE, L’INFAILLIBILITÉ de l’Église et du Pontife romain. Les signataires de la présente « Amende publique » demandent pardon et prières à tous ceux qui auront pu être scandalisés, en assurant que, avec l’aide de Dieu, d’aussi graves erreurs ne seront plus jamais répandues.

[2] Ainsi la SÜDDEUTSCHE ZEITUNG écrit dans l’édition du 26/07/02 : « Cet homme âgé de 82 ans peut à peine tenir la tête droite, il ne fait plus que bredouiller, la salive sort de sa bouche. Malgré cela Jean Paul II a pris l’avion pour Toronto, afin d’y recevoir les ovations de 200000 jeunes. Il a entrepris ce voyage astreignant alors que les médecins le lui avaient déconseillé car ce voyage allait épuiser ses réserves d’énergie. Il est persuadé d’agir sur la base d’un mandat venant d’en haut et il est pratiquement seul à croire fermement, d’être l’instrument de Dieu. En effet, Dieu l’a choisi pour introduire l’Église dans le XXIème siècle ; Marie l’a protégé contre la balle de celui qui perpétrait l’attentat contre lui et maintenant il lui faut porter la maladie qui lui a été imposée. “Un homme de douleurs habitué à la maladie” dit-on dans le livre d’Isaïe sur le serviteur souffrant ; Karol Wojtyla, marqué par la souffrance, se voit manifestement comme un reflet de cette prophétie : il lui faudra marcher dans cette voie, jusqu’au bout. »

[3] P.L. 120, Paschasius Radbertus, Liber de Corpore et Sanguine Domini, co ;.1317

[4] Ad sacrosancta Concilia a Philippo Labbe et Gabriele Cossartio edita Apparatus alter, Venetiis 1728

[5] Defensio Fidei, lib. V. De antichristo, Tom. XX., Cap. XXI,7.

[6] Romani Pontificis in definiendo infallibilitas breviter demonstrata. Thursi Gonzales S.J. Parissi 1698.

[7] Controversio de Romano Pontifice, lib. II. Cap. XXX.

[8] Que l’on veuille bien comparer avec cela la bulle de Paul IV : « Cum ex apostolatus officio », § 1 : « Devant la situation actuelle si grave et si dangereuse, il ne faut pas que l’on puisse reprocher au pontife romain de dévier dans la foi. Il est sur terre le Vicaire de Dieu et de Notre Seigneur Jésus-Christ ; il a la plénitude de l’autorité sur les nations et les royaumes ; il est le juge universel et n’a à être jugé par personne ici-bas. »

[9] « Cum ex apostolatus officio », § 2 : « Elles s’appliquent à tous ceux qui, jusqu’ici, auront été pris sur le fait, auront avoué ou auront été convaincus d’avoir dévié de la foi catholique ou d’être tombés en quelque hérésie ou d’avoir encouru le schisme ou de l’avoir suscité ou commis. Elles s’appliquent encore à ceux qui, à l’avenir, (ce que Dieu dans sa miséricorde et sa bonté veuille leur épargner), ou bien dévieront de la foi catholique, ou bien tomberont dans l’hérésie, ou bien encourront le schisme ou qui auront avoué ou en seront convaincus – nous voulons et décrétons qu’ils s’attirent tous les jugements, censures et sanctions, quelque état, grade, rang, fonction ou dignité excellente qu’ils occupent, même s’ils ont la dignité épiscopale ou archiépsicopale ou la dignité de patriarches, de primats, ou quelque autre dignité ecclésiastique majeure comme le cardinalat ou s’ils sont légats du Saint Siège, en permanence ou temporairement ».

[10] P.L. 54,743 ss.

[11] En faisant la comparaison avec la position d’Écône nous pouvons dire ceci : ils sont confrontés au problème du défaut d’autorité papale, car ils refusent également nombre de décrets du concile Vatican II et les réformes qui en sont issues. Mais ils les refusent pour des motifs différents. Ils n’ont pas contesté qu’un pape hérétique a cessé d’être pape, mais ils contestent que Jean Paul II ait délibérément propagé des hérésies. Selon eux il ne serait que “libéral” ou “moderniste” et, de cette manière, il causerait du préjudice à l’Église. C’est pour cette raison qu’ils résistent à ses ordres. En tenant cette position “traditionaliste” c’est-à-dire théologiquement non fondée, ils se meuvent avec leur argumentation sur une base très faible et fragile ce qui se manifeste par leurs négociations menées avec Rome.

[12] Nous, les sédévacantistes véritables, nous nous distinguons, en plus de la constatation du siège vacant, par l’idée qu’il faut travailler à l’occuper à nouveau.

[13] Le texte ci-dessus a été traduit en espagnol pour les journées d’étude du groupe de catholiques fidèles fin août 2002 à Cid, Juarez/ Mexique.

 

Written by Cave Ne Cadas

juillet 4th, 2013 at 6:21 pm

Posted in Eberhard Heller,Einsicht,Thèse de Cassiciacum,Verrua Savoia

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Les méthodes fascistes de la F$$PX

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Dans la “chasse aux sorcières” des prêtres réfractaires, Mgr Fellay à la tête de sa “petite église” agit en toute illégalité, de manière non catholique, autoritaire et sans plus de nuances dans le cadre des “procès canoniques” intentés par Menzingen contre les abbés RIOULT, PINAUD et SALENAVE.

Après la saisie du disque dur du prieuré de Nancy par deux prêtres, dans le cadre des procès canoniques intentés par les pirates de Menzingen… les correspondants du prieuré de Nancy doivent savoir que leur(s) message(s) sont entre les mains d’une tierce personne qui viole l’intimité des correspondances entre des prêtres et leurs fidèles…

Ainsi donc, sur sur l’aspect moral de l’affaire… Selon le Précis de théologie morale et catholique par le R. P. Héribert Jone, Docteur en droit canon, Ed. Salavator Mulhouse, 1935 :

« Il y a péché à lire le courrier qui ne nous est pas destiné. En général, chercher à connaître un secret par des moyens illicites n’est jamais permis. Mais il est permis, quand on a des motifs suffisants, d’employer des moyens honnêtes pour tâcher de découvrir un secret. On n’a pas le droit d’essayer de connaître une découverte ou un fait qui est encore secret, par des moyens injustes comme le cambriolage, l’espionnage, l’ouverture des lettres, etc. Mais on peut recourir à l’étude. Les parents ou les supérieurs ont le droit d’employer des moyens permis pour se tenir au courant des manquements de leurs enfants ou de leurs subordonnés, afin de les corriger ou de préserver les autres d’un dommage. »

« Le secret des lettres en particulier :
Il y a violation du secret des lettres quand on ouvre et lit des lettres d’autrui ou bien quand on lit des lettres déjà ouvertes mais tenues secrètes. (…)
L’ouverture des lettres ou la lecture des lettres ouvertes est permise – avec l’autorisation de celui qui l’a écrite ou reçue – pour préserver d’un dommage grave l’État, le prochain ou soi-même. »

Le site de LaSapinière vient de publier un article qui nous éclaire sur les méthodes fascistes de la F$$PX :

 

La Sapinière – LaSapiniere.info

Nouvelles du front :
« Contre mauvaise fortune, bon cœur »


le 16 avril 2013

Nouvelles des trois confrères sanctionnés suite à la lettre à Mgr Fellay du 28 février. Nous remercions les fidèles pour les informations et les lettres mises à notre disposition.

 

Abbé Olivier Rioult

« […] Il existe toujours une grande confusion au sujet de mon statut. Le Décret Pénal du 7 mars m’obligeait sous peine de renvoi de me rendre dans les 48 heures à Wil en Suisse, d’arrêter tout ministère, toute diffusion d’articles, etc… Toutes choses que j’ai refusées dès le 8 mars. Menzingen, via Suresnes, fit d’ailleurs savoir à mon prieur que je devais quitter le prieuré. Je me croyais donc exclu. Or le 16 mars, je recevais une monition canonique me signifiant que je n’étais pas encore exclu mais qu’il fallait me rendre au plus vite à Wil pour le procès canonique. Le Décret Pénal était-il sans valeur canonique ? Si oui, pourquoi m’avoir demandé de quitter le prieuré ? Si non, pourquoi m’avoir menacé d’une sanction qui n’en est pas une ? […]

« L’abbé Thouvenot, dans sa circulaire a annoncé à tous les membres qu’« une entreprise de subversion » venait « d’être mise à jour au sein de la Fraternité ». Il a raison mais elle est l’œuvre des adeptes du GREC et elle a été mise à jour par le Père Lelong et par le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara. Ce dernier a expliqué comment Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré et diplomatique falsifiant même des documents pour s’adapter à « l’opinion publique de la FSSPX » opposée à sa politique. […] User de son autorité pour dire qu’une chose est, alors qu’elle n’est pas, c’est faire un usage tyrannique de son autorité. […]

« Mon ministère est certes réduit pour l’instant, mais l’essentiel est sauf. Mgr Lefebvre ne nous disait-il pas qu’offrir la Messe est 95 % de notre ministère ? Les prêtres de l’Antiquité dans les mines de sel ou ceux de la modernité au Goulag n’avait pas toujours cette redoutable grâce. Je ne suis donc pas à plaindre. Le temps libre dont je dispose me permet d’entreprendre un travail depuis longtemps en attente : la synthèse de tous les écrits de saint Augustin sur la grâce : c’est merveilleux ! À cela s’ajoute les commentaires de saint Thomas sur saint Paul, la vie de sainte Gemma Galgani, une stigmatisée, les Modérés d’Abel Bonnard, le Traité de l’Église par Billot…

« […] pensez à prévenir aussi M. […] que le 4 mars au soir, soit quatre jours après la diffusion de la lettre du 28 février, mon compte charles.corday-at-yahoo.fr a été piraté, mon code changé, mon identité usurpée, mes correspondants abusés et ma confidentialité violée. Je ne pensais pas que mon adresse électronique, choisie in illo tempore en l’honneur de Charlotte, aurait été à ce point symbolique. […] Vu les moyens techniques sophistiqués et policiers que cela demande, j’ai tout d’abord soupçonné Ben Laden, ce fameux agent de la CIA. Mais étant mort depuis 2002, il a fallu se résoudre à l’innocenter. J’ai alors pensé à l’autre face de la CIA : le Mossad. Mais ce n’est pas parce qu’on a du sang sur les mains que l’on peut être accusé de tous les délits du monde. Laissons la justice faire son travail car j’ai effectivement porté plainte pour usurpation d’identité sur Internet, sur le fondement d’un article du code pénal pour atteinte à la vie privée. Les choses avancent bien, mais je préfère rester discret pour l’instant. Tous les forfaits des hackers ont laissé des traces qui ont été dûment certifiés par constat d’huissier. Ce qui a été écrit, restera écrit. Les adresses IP des pirates ont révélé la localisation de leur repère. Elles concernent principalement, mais pas seulement, Bruxelles en Belgique et Zug en Suisse. Cette affaire de brigandage est aussi une des raisons pour lesquelles il m’est toujours impossible d’obéir au Décret Pénal. Comment d’une part obéir à l’ordre du Supérieur Général qui me demande, sous peine d’exclusion, de résider à Wil pour y être privée de mes mouvements et de l’accès à Internet en vue d’un procès canonique et d’autre part organiser la défense de mes droits civils bafoués par ces mystérieux pirates du Net ? Quand mon procès civil aura fait le jour sur cette étrange affaire, j’envisagerai volontiers le procès canonique. Je pense que la Maison Générale le comprendra aisément car son intention ne peut pas être de me mettre au secret afin de laisser les coupables courir en liberté. […]


« J’ai reçu beaucoup de soutien de familles et de confrères qui voient très clairement le libéralisme pratique et théorique faire des progrès effrayants dans nos milieux. Certains confrères n’osent plus mettre en garde contre l’erreur qu’elle soit doctrinale, morale, vestimentaire L’immodestie dans le sanctuaire, un véritable scandale public, en est symptomatique ; elle n’est plus réprimée dans beaucoup de chapelle et d’écoles. Certains confrères sont devenus des chiens muets. […] Je vais rester quelques mois chez […] et là je pourrai faire mon petit tour de France. Après avoir pris un peu de recul je me déciderai. […]. »

 

Abbé Matthieu Salenave

M. l’abbé Salenave ne comprend absolument pas pourquoi on veut lui faire un procès. Bien que Français, il est prêtre du district de Belgique. Il n’est donc pas concerné par la lettre du 28 février partagée par des prêtres du district de France. Bien qu’au fort interne et qu’en privé il partage aussi la substance de cette lettre, il est conscient que l’on ne peut pas décemment lui faire un procès d’intention. Il a donc bon moral et a confiance dans l’issu du procès. Son avocat fait du bon travail. De plus son passé à antiModernisme.info est hors sujet.

En effet, début février, deux jours après la diffusion sur antiModernisme.info de la lettre ouverte à l’abbé Lorans, un cofondateur du GREC, le supérieur du district de Belgique, convoquait l’abbé Salenave au nom de la Maison Générale pour lui faire savoir qu’elle était au courant de son activité sur Internet. Le lendemain de cet entretien, le site ferma. En fin de semaine, l’abbé Wailliez manifesta à l’abbé Salenave la satisfaction de la Maison Générale. L’abbé Salenave interrogea son supérieur sur les sanctions qui seraient prises à son encontre. L’abbé Wailliez lui signifia qu’il ne subirait aucune sanction quoique Mgr Fellay pense qu’il ait péché gravement. Quelques jours plus tard, on lui fit comprendre qu’une lettre d’excuse serait la bienvenue, mais l’abbé Salenave expliqua que la chose serait difficile : sa conscience ne lui reprochant rien. En effet, l’abbé Salenave est un confrère discret et sans problème qui fait simplement partie de ces « prêtres qui auront un problème de conscience et s’opposeront à l’autorité » pour reprendre les mots de Mgr de Galarreta.

On en était là fin février, lorsque début mars le Décret Pénal tomba. Sauf à revenir sur la parole donnée, on ne voit pas sur quel délit la Maison Générale peut juger ce prêtre.

Les juges seront l’abbé Wuilloud, supérieur du district de Suisse – qui est venu en personne, aidé de l’abbé Grün et mandaté par le Supérieur Général, chercher le 14 mars 2013 le disque dur du prieuré de Nancy – assisté des abbés Petrucci supérieur du district d’Italie et Quilton, professeur au séminaire d’Écône. La date du procès est encore incertaine.

Dernièrement, l’abbé Petrucci a excommunié des fidèles italiens des chapelles de la Fraternité pour avoir diffusé sur le Net des textes critiques sur Mgr Fellay. Tandis que l’abbé Wuilloud a invité, le 13 décembre 2012, Mgr Huonder (1) à introniser et couronner une Vierge dans son district. Devant toute l’école de Wang réunie, l’évêque de Coire adressa un petit mot. Mais le 15 mars 2013, cet évêque conciliaire conservateur retirait à l’abbé Reto Nay sa mission canonique. Son évêque (catholique ?) reprochait à ce prêtre d’avoir dénoncé publiquement les évêques d’Allemagne et de Suisse qui autorisaient la pilule du lendemain dans les services hospitaliers. Cela nous rappelle l’intervention de Monseigneur Fellay expliquant à l’abbé Ceriani que « pour sauver le principe d’autorité », on ne peut pas « exiger de Rome une rétractation », cela serait « illusoire, voire dangereux, d’exiger du pouvoir pontifical une sorte de désaveu » car « Rome ne perd jamais la face ». De même un évêque ne peut pas perdre la face devant un simple prêtre. Il y a donc au moins un accord de vue pratique, quoique non doctrinal, entre Mgr Huonder et Mgr Fellay.

Quoiqu’il en soit, l’abbé Salenave ne compte récuser aucun de ses juges, car le dossier étant vide, il ne voit pas comment le procès pourrait éviter de reconnaître que le communiqué de M. l’abbé Thouvenot l’a purement et simplement mais gravement diffamé. La Maison Générale a aussi fait savoir que le procès ne serait qu’administratif, que la présence d’un avocat n’était pas nécessaire et que s’il était incompétent à leurs yeux, elle le refuserait. Affaire à suivre.

 

Abbé Nicolas Pinaud

Abbé Nicolas Pinaud

IIII IIII IIII IIII Ie jour de détention dans la forteresse de Jaidhof

Priestbruderschaft St Pius X

Jaidhof 1 A

3542 GFÖHL, NÖ

Autriche

Le 31 mars 2013, dimanche de Pâques

Le réconfort que vous m’apportez m’est très sensible et je vous en remercie bien vivement. Cette semaine sainte aura eu un goût très particulier. Comme il est facile de prêcher la croix ! Mais ce n’est pas suffisant, il faut la porter – et en la portant – peut-être que la prédication en est transformée…

Après un interminable voyage, je suis donc arrivé au lieu de ma détention : un grand château, à 50 km de Vienne. Une dizaine de personnes sympathiques, de nationalités différentes, y vivent de manière habituelle, mais je suis le seul sous statut de détenu en résidence surveillée. J’ignore d’ailleurs le degré de surveillance qui m’entoure : écoute téléphonique ? Vidéo cachée ? Mon courrier ne me semble pas ouvert. Mais après ce que je viens d’apprendre, je ne m’étonnerais de rien. […]

Privé totalement de ministère à l’exception des mourants – mais la langue locale ne me rendrait guère efficace à leur côté – j’occupe mes journées comme je le faisais depuis dix-huit mois à Couloutre, où sans être privé de ministère, je bénéficiais d’un temps libre quasi-total. Je continue donc la relecture sous Word d’articles et d’ouvrages qui pourraient être réédités. D’ici la fin de la semaine, la totalité des articles du Père Garrigou-Lagrange parus dans la Vie Spirituelle, entre 1920 et 1950, sera disponible. Quelques amis profitent de ma tranquillité pour me proposer du travail et je les en remercie. Un de mes anciens élèves vient de m’adresser pour relecture son dernier ouvrage à paraître prochainement […].

Je ne veux pas négliger l’opportunité d’étudier un peu l’allemand ! Dimanche dernier en écoutant le sermon du Père Trutt, je n’ai reconnu que über alles et à table, une fois j’ai cru entendre : mein kampf… mais n’en déduisez rien car le contexte m’a totalement échappé !

Vous ne serez pas surpris que je trouve les journées courtes. Il y a tant à faire. Et j’oubliais le courrier, mais il est utile pour l’équilibre psychique : c’est la fenêtre qui permet de s’échapper sur l’extérieur. Quelques téléphones, précieux également à l’entretien de la bonne humeur, viennent distraire agréablement mes heures de solitudes et je remercie toutes ces attentions délicates.

Inutile par contre de m’adresser du courrier électronique car je suis interdit d’Internet […] d’ailleurs depuis le viol de mon courrier privé par piratage électronique, plainte a été déposée. […]

J’attends patiemment – sans aucune information à ce jour – la tenue de ce procès qui m’a été annoncé brutalement le 7 mars dernier. J’ai été accusé de « participation à la rédaction et à la diffusion des lettres anonymes dont celle du 28 février dernier ». Je n’en n’ai pas souvenir. Mais le contenu de ces documents n’est pas sans me troubler, car j’ai été témoin, comme d’autres, de certains faits qui y sont rapportés.

Avec un peu de retard, j’ai appris le nom du successeur de Benoît XVI et les informations qui me parviennent de ses premiers actes m’inquiètent : appartiennent-ils à l’Église catholique, à l’Eglise visible, à l’Eglise conciliaire ou à rien du tout ?

Le Christ est ressuscité… mais pour vaincre la mort, tout Dieu qu’il était, il a dû connaître la mort ! Me confiant à vos prières ferventes, je vous souhaite, à tous, de joyeuses Pâques et vous assure de mes prières douloureuses.

Suivre le permalien

 

 

 


(1) Ndlr du CatholicaPedia : Encore et toujours la sempiternelle tare de la F$$PX ! Ces prêtres formés à Écône ne voulant pas étudier le grave problème de l’invalidité des nouveaux “sacrements” issus de la réforme de Pontificalis Romani de 1968, considèrent les “évêques conciliaires” (Ordinaire du lieu) comme Évêques catholique en se demandant néanmoins s’ils sont (catholique ?) !!!

L’exemple de ces trois prêtres, disant passer leur temps à la « relecture d’ouvrages » ou à des « écrits de saint Augustin » (ou autres…) est significatif !

Tare : “Défaut qui porte préjudice à un groupe, à une institution, vice inhérent à un organisme, à un système.” (cf. Trésor)

Written by Cave Ne Cadas

avril 18th, 2013 at 9:51 pm

Posted in Abbé Pinaud,Abbé Rioult,Abbé Salenave,FSSPX,Opposition au Ralliement

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LE PERROQUET DE SURESNES EXCOMMUNIÉ !

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Nous avons déjà eu l’occasion de dénoncer les frasques du Perroquet de Suresnes, alias J.R. du CrayLa Sapinière (.info) nous donne ici un florilège de ses débordements dans la presse et l’Internet.

 

Jacques-Regis du Cray, alias Côme de Prévigny, alias Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)

Jacques-Regis du Cray, alias Côme de Prévigny, alias Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)

 

 

Catalogue des étrangetés de M. Jacques-Régis du Cray suivi du Décret de son excommunication

 

M. Jacques-Régis du Cray est un jeune historien devenu théologien du net et censeur de la Tradition. Sous divers noms, ce membre de GREC écrit très librement un peu partout : Fecit, Forum Catholique, Si scires…, Credidimus Caritati, Fideliter, La Porte Latine, Rorate Coeli…

1.      Il adultère les textes de Mgr Lefebvre

Pour lui :

« la période la plus célèbre de la vie de Mgr Lefebvre nous a paruhistoriquement parlantsecondaire. » [La Porte Latine, 18 septembre 2012]

La résistance à la révolution dans l’Église et l’opération survie seraient donc secondaire historiquement parlant. De qui se moque-t-on ?

M. Jacques-Régis du Cray, comme DICI d’ailleurs, ne fait référence à Mgr Lefebvre que sur des textes d’avant 1988. En bref, on loue et fait connaître « l’opération suicide » et on occulte « l’opération survie ». Sa mémoire est donc très sélective :

« Vous parlez de la dénonciation de sectes maçonniques ou sataniques au Vatican qui serait absolument nécessaire à vos yeux. Il me semble qu’elle relève justement d’un argumentaire périlleux dans la mesure où nous n’avons pas de preuves d’une grande évidence. Je n’ai guère enquêté moi-même et je n’ai pas trouvé la littérature complotiste très convaincante. Il y a certes un faisceau de soupçons qui montre que l’influence néo-moderniste au sein de l’Église est le fruit de l’ennemi commun plus que celui du Saint Esprit. Et des personnes mesurées comme NN.SS. Fellay ou de Galarreta ne se perdent pas dans ce genre d’explications qui font sombrer les esprits dans un complotisme les desservant généralement. D’une certaine manière, peu importe si la personne a fait un pacte avec le démon ou non. Le problème, c’est qu’elle nuit à l’Église et à la société. C’est ainsi que procédait Mgr Lefebvre. » [Ennemond – Fecit, 30 juillet 2012]

Avant d’écouter Mgr Lefebvre, notez bien que ces phrases assassines veulent sous-entendre que Mgr Tissier de Mallerais et Mgr Williamson ne sont pas « des personnes mesurées ». Voyons maintenant le sens de la mesure chez Mgr Lefebvre.

« Je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église. Je pense que l’on peut, que l’on doit même croire que l’Église est occupée par cette contre-Église que nous connaissons bien et que les papes ont condamnée tout au long des siècles. Et plus les choses s’éclairent, et plus nous nous apercevons que ce programme a été élaboré dans les loges maçonniques et qu’il y a tout simplement une loge maçonnique au Vatican. […] La liberté religieuse, c’est une idée maçonniqueLa déclaration des Droits de l’Homme, l’œcuménismeidées maçonniquesLaïcisation des Étatsidée maçonnique ! Ce sont des idées maçonniques ! Ils finissent par être au service de la Franc-maçonnerie, et je vous assure qu’on a vraiment cette impression et de plus en plus à Rome. » (Mgr Lefebvre, Écône, 27 janvier 1986.)

M. Jacques-Régis du Cray se surpasse quand il prétend justifier l’abbé Bertrand Lundi portant, lors de son ordination par Mgr Fellay, une chasuble brodée aux armes de Benoît XVI sous le spécieux prétexte que le Samedi Saint 1980, Mgr Lefebvre avait béni un cierge pascal portant les armes de Jean-Paul II qui était au début de son pontificat.

« En arborant le blason pontifical, l’abbé Lundi est dans la continuité de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X et de son fondateur. » [Ennemond – Le Forum Catholique, 31 janvier 2013]

Là encore de qui se moque-t-on ? À quand une image du bienheureux Jean-Paul II pour le pèlerinage de Chartres ?

2.      Il juge nos évêques avec une étrange légèreté.

Ce jeune homme dit de Mgr Tissier de Mallerais qu’il n’a ni « le charisme d’un leader ni l’entièreté » qu’on lui prête. Au sujet de Mgr de Galarreta : « il est discret » et « ne revendique absolument aucun pouvoir. » [Ennemond, Fecit, 19-01-2012].

« Mgr Lefebvre est un pragmatique. La seule exigence qu’il ait laissée, c’est pour les évêques la fidélité au supérieur général. » [Ennemond – Fecit, 23 avril 2012]

La seule ? Dans sa Lettre aux futurs Évêques, Mgr Lefebvre parle bien de soumission au « Supérieur Général » mais « dans la foi catholique de toujours ». Il précisait aussi de « déposer la grâce de l’épiscopat » dans les mains d’un « successeur de Pierre parfaitement catholique ». Que devaient donc faire nos trois évêques face à Mgr Fellay qui voulait se soumettre à Benoît XVI qui n’était pas « parfaitement catholique » ? Être fidèles au supérieur général ou lui résister ?

En ce qui concerne Mgr Williamson, c’est la suspicion et le dénigrement habituel. Mais pour Mgr Fellay, notre jeune homme ne tarit pas d’éloges.

3.      Il favorise un culte malsain de la personnalité

« Pour ma part, je sais gré à Mgr Fellay de son commandement équilibré de ces dernières années qui a permis que la messe soit rendue aux prêtres du monde entier, qui a permis que la Fraternité soit affranchie d’une étiquette infamante. Certains le trouvent peut-être un peu lent dans ses décisions, mais le temps qu’il consacre à la réflexion est très profitable. Je dois dire que si d’autres devaient être à sa place, je ne sais pas ce qu’ils auraient donné. Être chef ne s’improvise pas. Pour gouverner, il faut être un homme de prière. Il faut savoir gérer des hommes, savoir gérer de l’argent. Dans le cas de la FSSPX, il faut être polyglotte. Il faut également avoir des notions de droit canon et de théologie. Mgr Lefebvre s’étonnait lui-même au soir de sa vie de voir ces talents réunis dans la personne de ce jeune évêque. Sans doute a-t-il des défauts, mais il est une des rares personnes à réunir toutes les qualités pour gouverner une structure comme la Fraternité. » [Ennemond – Fecit, 7 octobre 2012]

Les trois autres évêques ne sont-ils pas eux aussi « homme de prière » ayant « des notions de droit canon et de théologie » et « polyglotte » ? Pour gouverner, faut-il être aussi un homme de mensonge et de compromis ? Il semble que M. du Cray adopte la stratégie de La Porte Latine ou de Nouvelles de Chrétienté : Plus les défaillances et la duplicité du Supérieur Général apparaissent au grand jour, moins on répond aux arguments et plus on augmente le nombre et la taille des photographies de Mgr Fellay dans les publications.

4.      Il défend malhonnêtement un pape moderniste

Pour M. Jacques-Régis du Cray, parler de « la Rome fornicatrice » relève de la « dérive verbale et théologique ».

« L’un des prêtres formant cette petite mouvance a parlé dans l’une de ses dernières déclarations de « la Rome fornicatrice ». Au-delà de l’impossibilité à éprouver un amour pour RomeRome éternelle qui, à moins d’être sédévacantiste, se perpétue en la personne de Benoît XVIson auteur montre qu’il a malheureusement franchi la ligne rouge de ce qui est permis. » [Ennemond – Le Forum Catholique, 26 décembre 2012 : “Cette réaction de Mgr Williamson n’agit qu’à la marge…”]

Mgr Lefebvre a-t-il lui aussi, dans sa Lettre aux futurs Évêques, « franchi la ligne rouge de ce qui est permis » en parlant :

« de la Rome antichrist. Cette Rome moderniste et libérale, poursuivant son œuvre destructrice du Règne de Notre Seigneur comme le prouvent Assise et la confirmation des thèses libérales de Vatican II sur la liberté religieuse » ? (29 août 1987)

M. Jacques-Régis du Cray sait remarquer l’hétérodoxie du cardinal Martini qui ne se réfère dans ses écrits à :

« aucune allusion au paradis ou à l’enfer », qui n’emploie « dans les centaines de pages qu’une seule fois l’expression ‘péché originel’ et, lorsqu’il le fait, ce n’est pas pour signifier le péché d’Adam, mais pour qualifier ‘la rupture quasi définitive avec Israël, rupture qui est vraiment le péché originel commis au début de l’Église’ » (Côme de Prévigny – Fideliter – novembre/décembre 2012)

Mais pourquoi alors encense-t-il le philosémite Benoît XVI oubliant que ce dernier est tout aussi hétérodoxe ? Quand il s’agit de Benoît XVI, il parle de « différends » et non plus « d’hétérodoxies ». Malgré cette mémoire sélective, il n’hésite pas à donner des leçons de romanité :

« Si le seul nom ou l’image du vicaire de Jésus Christ, malgré les différends qui peuvent être réels, suscitent une répulsion plus qu’un sentiment filial, il y a danger. » [Ennemond – Fecit, 8 janvier 2013]

On lit aussi sous la plume de notre théologien du ralliement les délires suivants :

« C’était le 29 août 2005. À l’époque, deux communiqués, l’un de Rome, l’autre de Menzingen, indiquaient à l’unisson qu’il était convenu de « procéder par étapes » dans la résolution des problèmes. […] Au printemps 2012, la détermination de Benoît XVI semble être telle que la FSSPX n’aura peut-être même pas la possibilité de choisir. Le statut va lui tomber dessus, de gré ou de force. Le pape désire sa régularisation de manière résolue, qu’elle accepte le Concile ou non, qu’elle continue à rejeter la nouvelle messe ou pas. Sans doute ne partage-t-il pas la pensée de Marcel Lefebvre et de ses disciples, selon laquelle la liberté religieuse porte un coup fatal à l’esprit missionnaire. […] En régularisant la Fraternité, alors même que les discussions doctrinales ont échoué, il laisse tout de même entendre qu’on peut être d’Église et ne pas épouser les idées du dernier concile, paraissant du coup optionnel comme la nouvelle messe l’est depuis cinq ans. » [Côme de Prévigny – Rorate Caeli, 23 avril 2012]

Peut-on tordre la vérité avec plus de cynisme ? Des lunettes roses font voir à notre théologien le monde à l’envers ! Car c’est la messe catholique qui est devenu optionnelle depuis qu’elle est extraordinaire ! Comment peut-il aussi laisser entendre qu’on peut être d’Église en épousant les idées du dernier concile. Quand il dit que Benoît XVI ne « partage pas la pensée de Marcel Lefebvre et de ses disciples » sur « la liberté religieuse », pourquoi oublie-t-il de préciser que cette pensée est celle de l’Église et que Benoît XVI s’oppose à la pensée de l’Église catholique ?

5.      Il favorise les accordistes

« L’abbé Simoulin, directeur de 1988 à 1996 à la suite de l’abbé Lorans, a même assisté en compagnie de l’abbé Schmidberger aux derniers instants du fondateur. » « Les supérieurs du séminaire sont ceux qui l’ont vraiment connu de très près et qui ont reçu le plus d’indications pour l’avenir ». [Ennemond – Fecit, 14 mai 2012]

Qu’est que cela prouve sur leur fidélité aujourd’hui dans le combat doctrinal et antilibéral ? Et les trois évêques opposés à la politique de Mgr Fellay n’ont-ils pas eux aussi « vraiment connu de très près » Mgr Lefebvre et n’ont-ils pas eux aussi « reçu des indications pour l’avenir » ? Voilà le genre de venin que distille ce jeune homme qui manipule l’opinion par des futilités sentimentales.

6.      Il favorise la recherche perpétuelle d’un accord pratique

Bien placé et directement informé, il écrit sans la moindre hésitation :

« Entre Rome et Menzingenl’accord était virtuellement conclu. Benoît XVI l’avait rêvéles cardinaux l’auraient fait. » [Côme de Prévigny – Rorate Caeli, 26 juin 2012] « Tous les journaux avaient eux-mêmes titré que le texte de Mgr Fellay avait été validé et que c’était désormais une question de jours. » [Ennemond – Fecit, 21 octobre 2012]

Après avoir rappelé les propos de l’abbé Nély le 21 juin sur l’échec de l’accord, il précise :

« Il me semble que le pape, qui a misé gros dans cette affaire ne se satisfera pas, au bout de douze années de pourparlers, d’une issue que tous prédisaient imminente. À cet égard, on relira la conclusion du communiqué de la FSSPX qui se termine ainsi : « À l’issue de cette réunion, il a été souhaité que se poursuive le dialogue qui permettra d’aboutir à une solution pour le bien de l’Église et des âmes. »  [Ennemond, Fecit, 22 juin 2012]

Pour lui

« le problème est politique » « car il relève d’un rapport de force entre la partie progressiste de la Curie et la partie conservatrice. L’une refuse à tout prix la reconnaissance de la FSSPX, l’autre la souhaite ». [Ennemond – Fecit, 6 août 2012]

Mais les deux parties sont modernistes et conciliaires. Attribuer le retournement de situation à l’aile progressiste c’est tromper les lecteurs sur le modernisme profond des conservateurs et de Benoît XVI qui sont tous attachés à Vatican II. Malgré ce fait, il pronostique :

« Les générations de progressistes disparaissent, leurs successeurs plus conservateurs montent dans la hiérarchie et le travail de sauvegarde assuré par la Fraternité Saint-Pie X est toujours plus reconnu. Un jour ou l’autre les deux lignes vont se croiser ». [Rorate Coeli, Côme de Prévigny 12-04-2012]

Nous sommes donc dans un dialogue perpétuel :

« Il est vrai que le 13 juin dernier, le cardinal William Levada avait remis à Mgr Bernard Fellay supérieur de la FSSPX, un texte à ratifier. Contre toute attente, alors que les pronostics étaient optimistes, des exigences nouvelles et surprenantes étaient ajoutées au texte et faisaient l’impasse sur neuf mois de pourparlers. […] Le dernier communiqué de la FSSPX indique qu’elle va transmettre une déclaration à Rome. Ce texte va sans doute servir de fondement aux prochaines relations. Ceux qui pensent qu’il en est le point final, que les responsables de la Fraternité ont définitivement abandonné l’idée de mettre fin aux injustices qui les accablent et celle de restaurer pleinement la Tradition de l’Église à Rome, risquent d’en être pour leurs frais dans les jours et semaines qui viennent. » [Côme de Previgny – Rorate Caeli, 15 juillet 2012]

Toutes ces interventions officieuses et personnelles révèlent en fait la pensée officielle de la Maison Générale. M. Jacques-Régis du Cray remarque avec finesse :

« La déclaration du chapitre général ne parle pas du moment opportun d’un accord. Elle dit simplement qu’en attendant ce retour, la Fraternité conservera (régularisée ou non) la Tradition constante de l’Église comme guide. Le problème de la régularisation est disjoint et la déclaration ne fait pas du retour à la Tradition la condition à la résolution canonique. » [Ennemond – Fecit, 6 août 2012]

Et cerise sur le gâteau :

« Dans un entretien à une chaîne allemande, Mgr Müller parle de la FSSPX et des relations du S.-Siège avec elle, et Reuters titre : “Rupture des discussions entre le Vatican et les traditionalistes”. Pourtant, quand on lit ses réponses, on a bel et bien l’impression qu’il envisage tout de même une régularisation ». [Ennemond – Fecit – 5 octobre 2012]

Conclusion

Menzingen n’hésite pas à mettre en garde les fidèles contre Internet, contre les sites résistants, les forums… Certes tout cela n’est pas sans danger. Mais quand il s’agit de M. Jacques-Régis du Cray, il semble que tout danger disparaisse pour la simple raison qu’il défend la ligne courbe de Menzingen. Il a accès aux archives de la Fraternité grâce à l’abbé Lorans qui le guide et le téléguide. Il peut caricaturer prêtres et évêques, il n’a aucune sanction à craindre. Il peut juger de tout et de tous, il peut manipuler et déformer sans vergogne, il peut parler comme un prophète puisqu’il en sait plus que n’importe quel prêtre, car pour lui il n’y a pas de secret. Il est la voix de son maître : l’abbé Lorans, chargé de la communication de la Fraternité.

Récemment les supérieurs des États-Unis, de Pologne et d’Italie ont menacé et parfois privé de sacrements des fidèles qui relayaient des informations manifestant les ambiguïtés, les défaillances et les duplicités de la Maison Générale. La Sapinière, elle, se souvient de l’exhortation de notre fondateur dans sa « Lettre aux futurs Évêques » :

« Je vous conjure de demeurer attachés à la Fraternité sacerdotale St Pie X […] vous souvenant de cette parole de saint Paul aux Galates (I-8/9) : “Mais quand nous-mêmes, quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure, si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème. ».

Puisque aucun supérieur ne se décide à faire taire ce jeune homme égaré, La Sapinière doit se résoudre à jeter l’anathème contre ce fauteur de libéralisme qui travaille à un ralliement de la Tradition à la Rome antichrist d’où le décret d’excommunication suivant :

Décret d’Excommunication de
Jacques-Régis du Cray

 

À l’Université d’été de la FSSPX en août 2012, à côté de l’abbé Celier

Jacques-Régis du Cray, historien séjournant à Paris, s’est rendu coupable à maintes reprises du péché public de libéralisme en publiant de nombreuses et dangereuses réflexions sur Internet et ailleurs. Ce fait est universellement connu. (Que l’on se rapporte au Catalogue des étrangetés de M. Jacques-Régis du Cray annexé au décret).

Pour écouler son poison libéral et se créer de nouveaux partisans, il n’a point hésité à imiter les méthodes modernistes :

« Le même multipliera ses pseudonymes, pour mieux tromper, par la multitude simulée des auteurs, le lecteur imprudent. » (Pie X, Pascendi)

M. Jacques-Régis du Cray se nomme en effet Ennemond, mais aussi Côme de Prévigny… et parfois il reste anonyme.

Ce jeune homme a pris l’habitude de parler, d’écrire avec plus de liberté qu’il ne convient à un catholique. Peut-être en est-il venu à se persuader qu’en cela il sert Dieu et l’Église : en réalité, il les offense, moins peut-être par ses œuvres mêmes que par l’esprit qui l’anime et par le concours qu’il prête aux audaces des libéraux.

Toutefois, on conservait l’espoir que, séduit peut-être par l’amour de la nouveauté plutôt qu’entraîné par la perversité d’esprit, il se conformerait à la réalité et aux amicales réflexions ; et c’est pourquoi l’on n’avait pas recouru jusqu’ici à des sanctions. Mais le contraire s’est produit ; Non seulement il n’a pas renoncé à son libéralisme, mais il n’a pas craint de le confirmer avec opiniâtreté dans de nouvelles prises de positions. Dernièrement sur le forum catholique, le 18 mars 2013, celui-ci a eu l’impudence de comparer saint Pie X à Jean-Paul Ier, à Benoît XVI et à François.

« Prenons garde, disait notre théologien du net, à ce qu’une déception d’autant plus marquée qu’elle est due au regret de perdre le pontife Joseph Ratzinger fasse déborder nos sentiments vers l’amertume. Dieu a donné saint Pie X en son temps, il l’a repris. Aujourd’hui il donne François Ier. Et il le retirera quand bon lui semblera. […] Tout est entre les mains de Dieu. Il me semble qu’un catholique doit savoir considérer avant tout dans le successeur de Pierre la personne qu’on nomme ‘notre Saint Père le Pape’. Voir dans les pontifes romains des saints avant que l’Église ne se prononce, ou voir en eux des apostats, en usurpant des prérogatives qui ne nous appartiennent pas, c’est malheureusement déjà sortir du droit chemin. »

Il est donc pleinement établi qu’il s’obstine dans son errance. En conséquence, la Congrégation de la Sapinière, pour ne pas manquer à sa mission, prononce une sentence d’excommunication, nommément et personnellement, contre l’historien Jacques-Régis du Cray. Elle le déclare solennellement excommunié. Par suite, il est à éviter et tous doivent l’éviter.

En conséquence, nos Vénérables Frères, les prieurs et prêtres de la Fraternité Sacerdotale saint-Pie-X veilleront à prendre sans autre retard des mesures efficaces. Outre le refus de la communion à M. Jacques-Régis du Cray pour péché grave et public de libéralisme, ils veilleront à ne plus lui permettre d’écrire dans nos revues (Fideliter…) et l’empêcheront de prendre la parole dans nos organisations (Universités d’été de Saint-Malo…). Nous les prions et les conjurons de ne pas souffrir que l’on puisse trouver le moins du monde à redire, en une matière si grave, à leur vigilance, à leur zèle et à leur fermeté.

 

Le Notaire de la Sapinière

 

Source : http://www.lasapiniere.info/catalogue-des-etrangetes-de-m-jacques-regis-du-cray-suivi-du-decret-de-son-excommunication/

 

Written by Cave Ne Cadas

avril 8th, 2013 at 9:51 pm

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F$$PX : « Subversion », « sédition » = RÉPRESSION

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Trois prêtres de la F$$PX viennent de faire l’objet de sanctions. Ils faisaient partie des 37 qui ont publié la lettre « inconvenante ».

Menzingen a découvert trois des 37 prêtres signataire de la lettre ouverte à Mgr Fellay et créateurs du site Internet La Sapinière.

 

C’est par un communiqué faxé depuis Suresnes à tous les prêtres de la F$$PX que la nouvelle s’est répandue jeudi 7 mars 2013.

Ce sont :

M. l’abbé Nicolas Pinaud ;

M. l’abbé Oivier Rioult ;

M. l’abbé Mathieu Salenave ;

Ils sont privés de tout ministère ; Ils auront un procès canonique (!!!) ; et ils seront mutés vers une destination inconnue.

Nous nous sommes procuré la Lettre Circulaire N° 2013-03 SP2 de sanction, signé Christian Thouvenot :

Cette fois, c’est sûr : la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X est foutue ! On appréciera le ton de cette lettre, digne d’un petit commissaire politique exécutant fidèlement les instructions du Parti. C’est stupide et abject, mais il fallait y attendre : LES 37 ONT DIT LA VÉRITÉ, ILS DOIVENT ÊTRE EXÉCUTÉS.