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L’élection de François Ier le 13 mars 2013 vient accomplir la prophétie des Papes de Malachi
Un lecteur nous écrit :
« L’élection de François Ier le 13 mars 2013 vient accomplir la prophétie des Papes de Malachi. »
Le nouvel élu n’est qu’un simple laïc ou éventuellement un simple Diacre déguisé en Pape.
Mais dans les deux cas l’ordination a été faite dans le nouveau rituel conciliaire et cela est insuffisant pour assurer la FIN de l’Église, contrairement aux papes et antipapes précédents sur la trône de Pierre. Il a rupture ontologique car le Diacre n’a pas les pouvoirs du Sacrifice du Culte Sacrificiel de Melchisédek de la Nouvelle & Éternelle Alliance. Il ne peut accomplir le Sacrifice !
Il ne possède plus ontologiquement le Sacerdoce.
En effet, son ordination sacerdotale a été effectuée le 13 décembre 1969 (voir Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jorge_Mario_Bergoglio et surtout Catholic-Hierarchy.org : http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bbergj.html), or selon le décret de la Sacrée Congrégation des Rites, faisant suite à l’application du nouveau rituel issu de la “Constitution Apostolique” de Pontificalis Romani recognitio, du 18 juin 1968 par Montini-Paul VI, la consécration sacerdotale (invalide) est devenue universelle et obligatoire à partir du 06 avril 1969, soit deux mois avant l’ordination du futur François Ier.
Dans son commentaire de la prophétie de Malachie, en 1951, le père jésuite René Thibaut a analysé et annoncé l’extinction de la succession apostolique visible sur le trône de Pierre après le tenant de la devise “de gloria olivae” (Benoît XVI). À partir de là, selon ce jésuite (voir la page 22 de son livre “La mystérieuse prophétie des Papes”), l’Église catholique cesse de s’appeler romaine.
Livre téléchargeable ici : http://catholicapedia.net/Documents/rp_Thibaut_Rene/1951_Thibaut_Rene_La-Mysterieuse-Prophetie-des-Papes.pdf (soyez patient… 41.1 Mo)
Sa prédiction s’inscrit en contrepoint de la première déclaration de François Ier qui n’a eu de cesse de se présenter comme l’évêque de Rome le 13 mars 2013.
Dans ses commentaires, le savant jésuite annonce en 1951 que ces évènements interviendraient en 2012 ! (à partir de calculs réalisés sur la prophétie de Malachie).
Nous vivons donc un moment historique. L’Église catholique qui n’a plus de Pape depuis la mort de Pie XII en 1958, les autres ayant été des anti-Papes, est éclipsée par une église Conciliaire qui n’a plus le Sacerdoce en la personne de son chef François Ier, à partir du 13 mars 2013.
Cette rupture devant Dieu, qui a institué le Sacerdoce valide, amorce une nouvelle époque, qui peut être comparée par analogie avec la destruction du Temple de Jérusalem en l’an 70, quand les anti-Grands prêtres d’Israël, en vinrent à disparaître quarante ans après la Crucifixion, mettant ainsi un terme biologique visible au Sacerdoce d’Aaron institué par Dieu mais devenu schismatique et anti-Christ à partir du déchirement du voile du Temple lors de la mort en croix de Notre Seigneur Jésus-Christ.
En comparant ces différents éléments, tout se passe comme si, devant Dieu, la perte du Sacerdoce à la tête de l’église Conciliaire marquait un tournant définitif et le début d’une nouvelle époque et des tribulations de l’église Conciliaire.
Tout cela doit nous faire méditer le mystère de l’Incarnation et ses profondeurs, car nous sommes loin d’avoir compris ce que signifie pour Dieu, l’incarnation du Sacerdoce et l’institution des sacrements, associés à la réalité ontologique fondamentale devant Dieu. Cette réalité est d’un autre ordre que la déviance doctrinale dans la Foi. Elle semble plus ancrée encore dans la réalité de la Foi car elle touche aux fondements même de l’Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ, à son union hypostatique avec la nature humaine pour permettre sa Rédemption.
Ce mystère n’a visiblement été scruté ni médité par aucun clerc de la Tradition catholique. La totalité d’entre eux se refusent même aujourd’hui à simplement poser le problème.
Les hérésies de Benoît XVI pouvaient laisser penser que la page avait été tournée depuis 1958. Or, la prophétie des Papes de Malachie nous apprend que le tournant décisif est l’année 2013 avec l’élection du simple diacre Bergoglio-François Ier.
Nous pouvons désormais redouter que les châtiments ne s’abattent sur Rome et sur le reste du monde, ainsi que sur les clercs de la Tradition qui, par leur attitude obstinée, ont méprisé l’Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ, souverain Prêtre et source du Sacerdoce.
“Il reste à peine une centaine de prêtres qui ne soient pas séduits”
“IL RESTE À PEINE UNE CENTAINE DE PRÊTRES QUI NE SOIENT PAS SÉDUITS”
Les Fidèles de Sainte Pétoche
Ils étaient 37 au départ. Nous avions osé penser et dire, que s’ils devaient sortir de l’anonymat ils ne seraient pas dix à la fin.
Trois sont sanctionnés, “relevés de leur apostolat”, pour être précis. La bombe finit en pétard. C’était évident dès le départ car il y manquait deux vérités essentielles à défendre, bafouées sans arrêt par les clercs.
1° Pas un mot sur le problème n° 1 : celui de l’invalidité des nouveaux rituels des sacrements, surtout celui des sacres épiscopaux. Depuis la trahison d’Avrillé, plus personne ne veut en parler. Ils savent tous qu’aucun sacre n’utilise Pontificalis Romani depuis bien longtemps mais tout cela à leurs yeux n’a aucune importance ! Aveugles ? ou pire ?
2° Surtout ne pas dire que les papes conciliaires, ne sont pas des papes catholiques et que donc l’église Conciliaire ne peut être la Sainte Église Catholique. Ils n’ont pas compris qu’avant-hier il fallait plier le genou devant Baal, hier consacrer deux grains d’encens aux idoles : deux gestes n’ayant qu’un but : reconnaître ces fausses autorités. Aujourd’hui il faut là encore reconnaître l’autorité de ces usurpateurs, de ces ennemis, vrais dévots de L’Adversaire.
Formés à Écône, leur théologie est trop courte pour en faire des Confesseurs de la Foi. Dévots de sainte Pétoche, donneront-ils leur démission, et les 34 autres ne rentreront-ils pas dans le rang ? L’abbé Méramo n’a-t-il pas confié à un ami que “s’il avait su combien sa vie actuelle était dure, il n’aurait jamais quitté l’ambiance douillette de la FSSPX” ?
* * * * *
Il est temps de rappeler ce passage de Mgr Delassus dans La conjuration antichrétienne, le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’Église Catholique, au chapitre LXIV, que nous conseillons de relire entièrement.
Durant l’octave de la fête de saint Jean l’Évangéliste en cette année 1820 où la Haute-Vente était en pleine activité, la Vénérable eut des visions touchant l’Église et les assauts qui allaient lui être livrés. « Je vis, dit-elle, la Basilique Saint-Pierre (figurant, comme nous l’avons déjà observé, l’Église romaine, l’Église catholique), une énorme quantité d’hommes travaillant à la renverser ». On sait qu’au commencement du XIIIe siècle, Innocent III eut une vision symbolique toute semblable. Les murailles de la basilique de Latran, mère et maîtresse de toutes les églises, lui paraissaient s’entr’ouvrir. Saint Dominique et saint François vinrent la soutenir. Catherine Emmerich dira plus tard qu’elle vit aussi à côté des démolisseurs d’autres hommes occupés à faire à l’Église de Saint-Pierre des réparations. Ici elle ajoute :
Le lecteur ne doit pas perdre de vue que ceci fut écrit par Clément Brentano en 1820 sous la dictée de Catherine Emmerich. Pouvait-on mieux décrire ce que personne ne soupçonnait alors ? Était-il possible de mieux voir et de mieux dire par qui et comment la guerre contre l’Église serait conduite ? Nous voyons aujourd’hui qu’un plan de destruction a été tracé à l’avance avec une sagesse diabolique. Nous voyons que les ouvriers chargés de l’exécution, sont répartis sur toutes les contrées du monde, que les rôles ont été distribués et que chacun a reçu signification de la besogne qui lui incombe. Ils piochent à la place qui leur est marquée ; ils s’arrêtent quand les circonstances le demandent pour reprendre ensuite le travail avec une nouvelle ardeur. Dans tous les pays catholiques, l’assaut est mené simultanément ou successivement :
contre la situation que le clergé séculier occupait dans l’État et les diverses administrations ;
contre les biens qui lui permettaient de vivre, de rendre à Dieu le culte qui lui est dû, d’enseigner la jeunesse et de soulager la misère ;
contre les ordres religieux et les congrégations.
Pour ce qui est de la France, le plan général de la guerre qui devait être livrée aux catholiques fut déposé sur le bureau de la Chambre des Députés, le 31 mai 1883 par Paul Bert. Dans l’exécution de ce plan, Ferry, Waldeck, Combes, Loubet, Briand, Clemenceau n’ont eu aucune politique personnelle. Ils ont exécuté ce dont le chef mystérieux avait tracé les lignes, allant consulter ses subalternes, les dépositaires de sa pensée, lorsqu’ils étaient hésitants ou entravés. Après les douze premières années de ce travail, l’épiscopat de France put dire : « Le gouvernement de la République a été la personnification d’un programme en opposition absolue avec la foi catholique. » Depuis lors, chaque année est venue abattre une nouvelle partie de l’édifice élevé par nos pères, l’Église de France. Catherine Emmerich voyait les Francs-Maçons et leurs aides distribués en diverses équipes ayant chacune une besogne déterminée. C’est ce que nous avons vu Gambetta a été chargé de la déclaration de guerre, Paul Bert a porté la pioche dans l’enseignement, Naquet dans la constitution de la famille, Jules Ferry dans le culte, Thévenet, Constans, Floquet, etc., ont chassé le clergé de toutes ses positions ; Waldeck-Rousseau s’est attaqué aux congrégations religieuses ; Combes, Clemenceau, Briand, ont fait et poursuivi la séparation de l’Église et de l’État.
Pour les travaux de démolition à l’intérieur de l’Église, il y a aussi les ingénieurs qu’il est facile de nommer : l’un s’attaque à l’Écriture Sainte, l’autre à la théologie, un troisième à la philosophie, celui-ci à l’histoire, celui-là au culte. Il y a surtout des associations internationales chargées, comme nous l’avons vu, de répandre dans le public, et particulièrement dans la jeunesse, l’esprit réfractaire au dogme.
Anne-Catherine, qui voyait ainsi les Francs-Maçons et leurs affidés ou leurs dupes s’acharner à démolir l’Église au dedans comme au-dehors, voyait aussi le clergé et les bons fidèles s’efforcer de les entraver dans leur travail et même de relever les ruines déjà faites, mais, dit-elle, « avec peu de zèle. Les défenseurs lui semblaient n’avoir, ni confiance, ni ardeur, ni méthode. Ils travaillaient comme s’ils ignoraient absolument de quoi il s’agissait et combien grave était la situation. C’était déplorable [3] ».
Catherine Emmerich n’était point la seule personne à qui Dieu fit voir les menées de la Franc-Maçonnerie, afin de l’engager à combattre la secte par ses prières et ses sacrifices. Il y avait à Rome une pauvre femme, mère de famille, du nom d’Anne-Marie Taïgi, dont le P. Calixte, Trinitaire, a publié une vie, déclarée « conforme aux pièces du procès apostolique ». Le 27 juillet 1909, a eu lieu, chez le cardinal Ferrata, la réunion antépréparatoire à sa Béatification. Son historien nous dit : « Elle voyait surnaturellement les réunions des Francs-Maçons dans les différentes parties du monde ; elle assistait à leurs conciliabules, elle avait connaissance de leurs plans ; et, à cette vue, elle adressait à Dieu de ferventes prières et de généreuses immolations. Notre-Seigneur lui avait dit : « Je t’ai choisie pour te mettre au rang des martyrs… Ta vie sera un long martyre pour le soutien de la foi ». Elle avait accepté. Et, en plus d’une occasion, Dieu déjoua les projets de la secte, en considération de ses mérites. Ainsi, aux premiers jours du pontificat de Grégoire XVI (1831), une révolte armée ayant son point de départ à Bologne, s’étendit de proche en proche jusqu’aux portes de Rome. L’intention était de mettre la ville éternelle en révolution. Des témoins entendus au procès de Béatification affirmèrent que, dès les premiers jours de cette révolte, Anne-Marie prédit qu’elle échouerait. Elle avait eu l’assistance que son sacrifice était accepté.
L’effort principal des démolisseurs a toujours porté sur la citadelle de la catholicité. Là nous avons vu que le Pouvoir occulte avait établi la Haute-Vente et, à sa tête, l’homme qui se faisait appeler par ses affiliés Nubius. De son côté, Catherine suivait les intrigues à Rome d’un homme puissant. « Je vis, dit-elle un jour, le Pape en prières. Il était entouré de faux amis. Je vis surtout un petit homme noir travailler à la ruine de l’Église avec une grande activité. Il s’efforçait de captiver les cardinaux par des adulations hypocrites ». Nos lecteurs se souviennent sans doute que dans sa lettre au Prussien Klauss, Nubius disait « Je passe quelquefois une heure de la matinée chez le vieux cardinal Somaglia, le secrétaire d’État ; je monte à cheval, soit avec le duc de Lavai, soit avec le prince Cariati, ou je rencontre souvent le cardinal Bernetti. De là je cours chez le cardinal Palotta ; puis je visite dans leurs cellules le procureur général de l’Inquisition, le dominicain Jabalot, le théatin Ventura ou le franciscain Orioli. Le soir, je commence chez d’autres cette vie si bien occupée aux yeux du monde ». Dans ces visites, dans ces conversations, il ne perdait jamais de vue la mission qu’il avait reçue, le but qu’il voulait atteindre et dont il disait à l’un des siens : « On a chargé nos épaules d’un lourd fardeau, cher Volpa ».
Le 15 novembre 1819, la Vénérable dit : « Il me faut aller à Rome (en esprit comme toujours). Je vis le Pape faire trop de concessions dans d’importantes affaires traitées avec les hétérodoxes. Il y a à Rome un homme noir qui sait beaucoup obtenir par des flatteries et des promesses. Il se cache derrière des cardinaux ; et le Pape, dans le désir d’obtenir une certaine chose, a consenti à une autre chose qui sera exploitée d’une manière nuisible. J’ai vu cela sous la forme de conférences et d’échange d’écrits. Je vis ensuite l’homme noir se vanter plein de jactance devant son parti. « Je l’ai emporté, dit-il, nous allons voir bientôt ce qu’il adviendra de la Pierre sur laquelle est bâtie l’Église ». Mais il s’était vanté trop vite. Il me fallut aller trouver le Pape. Il était à genoux et priait. Je lui dis (de la manière qu’elle-même a déjà expliquée), ce que j’étais chargé de lui faire savoir. Et je le vis tout à coup se lever et sonner. Il fit appeler un cardinal qu’il chargea de retirer la concession qui avait été faite. Le cardinal entendant cela, fut tout bouleversé et demanda au Pape d’où lui venait cette pensée. Le Pape répondit qu’il n’avait point à s’expliquer là-dessus. « Cela suffit, dit-il, il en doit être ainsi ». L’autre sortit tout stupéfait.
« Je vis beaucoup de gens pieux qu’attristaient fort les intrigues de l’homme-noir. Il avait l’air d’un Juif. »
Elle constatait un jour en ces termes les effets de cette conspiration et de cette propagande, jusque dans le clergé : « Je vois que dans cet endroit (?) l’on mine et l’on étouffe la religion si habilement Qu’Il reste à peine une centaine de prêtres qui ne soient pas séduits (par les idées modernes que les Juifs ont déclaré avoir intérêt à propager). Je ne puis dire comment cela se fait, mais je vois le brouillard et les ténèbres s’étendre de plus en plus ». Elle ajoute : « J’espère pouvoir aider ceux qui résistent à ces séductions en prenant sur moi les douleurs de la Passion du Christ. Et quand elle eut dit cela, on vit son corps se raidir et prendre la position d’une personne étendue sur la croix. Une sueur froide découla de son front, sa langue s’engourdit. Cela dura dix minutes et se répéta trois fois le même jour. À la fin, elle s’affaissa et resta plusieurs jours dans un état d’anéantissement dont elle ne sortit que par la bénédiction de son confesseur. « Continuez, lui dit Jésus dans une circonstance semblable, continuez à prier et à souffrir pour l’Église. Elle remportera la victoire malgré ses abaissements momentanés, car elle n’est pas une institution humaine. »
Anne-Catherine avait terminé le récit de sa grande vision de 1820 par des paroles de consolation. Après avoir dit : « J’ai sous les yeux le tableau des démolitions de l’Église de Pierre et des manèges de l’homme-noir, » elle avait ajouté : « Je vois comment À la Fin Marie étendit son manteau au-dessus de l’Église et comment les ennemis de Dieu furent chassés. » Nous venons d’entendre Notre-Seigneur lui mettre au cœur la même espérance.
Pour comprendre et ne pas suivre n’importe qui, nous vous proposons ci-dessous La Conjuration AntiChrétienne, le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’Église Catholique, fin du chapitre LXIV et chapitre LXV de Mgr Delassus.
[1] Cette apparence extérieure leur était donnée aux yeux de la Voyante, sans doute, pour indiquer la place plus ou moins importante qu’ils occupaient dans la secte.
[2] Dans la préface de ses Œuvres pastorales, Mgr Isoard écrivait en 1884 : « Ils savent très nettement, très exactement ce qu’ils veulent faire, les hommes qui travaillent à effacer toute trace de religion en France. Le but exécrable qu’ils se sont marqué, ils ne le perdent point de vue. Ils ont un plan de campagne. Les grandes lignes de ce plan sont tracées définitivement depuis plus de cent années. Les opérations particulières sont fixées depuis plus de quarante ans. Les moindres détails d’exécution sont arrêtés depuis quatorze ans.
[3] Le 4 décembre 1820 : « Elle eut une vision et un avertissement touchant plusieurs prêtres qui, bien que cela dépendit uniquement d’eux, ne donnaient pas ce qu’ils auraient dû donner avec l’aide de Dieu ; elle vit aussi qu’ils auraient à rendre compte de tout l’amour, toutes les consolations, toutes les exhortations, toutes les instructions touchant les devoirs de la religion qu’ils ne nous donnent pas, pour toutes les bénédictions qu’ils ne distribuent pas quoique la force de la main de Jésus soit en eux, pour tout ce qu’ils omettent de faire à la ressemblance de Jésus » (II, p 358)
Pierre Hillard : Aurons-nous affaire à un simple laïc déguisé en pape ?
Notre ami Pierre Hillard – docteur en science politique et spécialiste du mondialisme –, porte ici dans cet article, un regard catholique sur les évènements qui se profilent à Rome.
Aurons-nous affaire à un simple laïc déguisé en pape ?
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Alors qu’il fuyait Rome par la via Appia, Saint-Pierre rencontra le Christ qui venait en sens inverse. À la célèbre question « Quo vadis Domine ? », Celui-ci répondit qu’Il allait se faire crucifier une seconde fois. Comprenant sa faiblesse, Saint-Pierre fit demi-tour pour offrir le reste de sa vie terrestre en sacrifice pour le bien de l’Église.
Il semblerait que les traditions se perdent. Benoît XVI, préférant terminer sa vie en pèlerin, vient de démissionner. Par là-même, il désacralise la fonction. Son départ fera désormais jurisprudence. En raison des rivalités profondes entre cardinaux, le nouveau pape pourra être « remercié » aussi vite qu’un président du Conseil de la IIIe République. Les raisons officielles (santé, âge…), mais surtout les raisons officieuses seront utilisées pour changer d’employé. L’Église se démocratise et le naturalisme s’impose. Cette tendance est héritée en droite de ligne de Vatican II. Ce concile, dont le but a été d’adapter l’Église au monde, a permis de reconnaître, dans des formules lourdes de conséquences, les droits de l’homme comme la référence incontournable. Ainsi le pape Jean XXIII qui, dans son encyclique « Pacem in terris », en 1963, rappela l’importance d’une « autorité publique de compétence universelle » ainsi que la Déclaration des droits de l’homme de 1948 : « Nous considérons cette Déclaration comme un pas vers l’établissement d’une organisation juridico-politique de la communauté mondiale. » Les hommes d’Église s’engageaient dans le Nouvel Ordre Mondial et les principes d’une religion universelle.
Cependant, dans la foulée de Vatican II, un autre événement d’une importance inouïe intervint. Paul VI, dans un document du 18 juin 1968, décida — sans souci aucun de la tradition — d’un nouveau rituel des ordinations pour les prêtres et des sacres pour les évêques : le « Pontificalis Romani ». Depuis des siècles, le rituel permettant le passage de l’état de laïc à celui de prêtre, comme celui de prêtre à l’état d’évêque, était codifié. Sans jamais soulever le moindre problème. Cerise sur le gâteau, Pie XII usant de son pouvoir suprême et infaillible affirma, par la Constitution Apostolique du 30 novembre 1947, le caractère définitif et irréformable du rite d’ordination. On peut s’étonner de la modification radicale d’un rituel qui a fait ses preuves, d’autant plus que le nouveau ressemble comme deux gouttes d’eau au rituel d’ordination des prêtres anglicans. Or, ce dernier fut condamné d’une manière infaillible par Léon XIII dans son encyclique « Apostolicae Curae » en 1896. Même si le nouveau rituel a désormais cours, des théologiens réputés affirment son invalidité en raison de ses liens avec l’anglicanisme. Quand d’éminents théologiens s’opposent pour affirmer ou infirmer la validité d’un rituel, le catholique peut être désorienté car ne possédant pas les connaissances théologiques nécessaires pour y voir clair. Dans ce cas, la sagesse de l’Église enseigne que le doute invalide…
Aujourd’hui, l’essentiel du clergé mondial existe selon la nouvelle forme. Or, s’il est faux, cela veut dire que nous avons affaire à de simples laïcs déguisés en prêtres, en évêques ou en cardinaux. Plus exactement, nous observons un dégradé : Jean-Paul II (ordonné en 1946 et sacré évêque en 1958 selon le rituel classique) ; Benoît XVI (ordonné en 1951 selon le rituel classique mais sacré évêque selon le nouveau rite en 1977)… ne serait pas évêque. Si nous continuons dans cette voie, le nouveau pape choisi par les cardinaux – à condition d’avoir été ordonné et sacré par le nouveau rite après 1968 – ne sera ni prêtre, ni évêque. Nous aurons affaire un simple laïc déguisé en pape. Dans ce cas, cela signifiera l’extinction de la succession apostolique inaugurée par Saint-Pierre.
Même si la Sainte Vierge à La Salette (1846) a affirmé que « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist », et que « l’Église sera éclipsée », nous devons nous rappeler qu’après de nombreuses épreuves, selon les paroles du Christ : « Les portes de l’enfer ne prévaudront point contre Elle [l’Église] »… Ouf !
Pierre Hillard, le 4 mars 2013
Source : http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/aurons-nous-affaire-a-un-simple-laic-deguise-en-pape,13312
Accord (pratique) Rome-Écône : on blaguait vraiment !
Le blog de Disputationes Theologicae nous a donné une excellente analyse sur les discutions ROME-F$$PX sous la plume de Don Stefano Carusi de l’IBP (Monsieur Stefano Carusi de l’IBP ! – voir la note en bas de l’article…)
Il est regrettable et dramatique que de telles personnes (intelligentes, apparemment !) ne se préoccupent pas – faute de l’avoir étudié – de ce problème capital qu’est l’invalidité du nouveau rituel des consécrations épiscopales selon le Pontificalis Romani promulgué le 18 juin 1968 par Giovanni-Baptista Montini (Paul VI).
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DISPUTATIONES THEOLOGICAE
Vendredi 24 août 2012
Accord (pratique) Rome-Écône : on blaguait vraiment !
William Mortensen, Niccolò Machiavelli
Il est peut-être temps de démythiser le lieu commun selon lequel les traditionalistes sont de rigides béguins incapables de facéties hilarantes. Au contraire, il semblerait vraiment que lorsque la FSSPX parlait d’« accord pratique » impossible sans la préalable conversion de Rome, elle était en train de blaguer. Il se peut qu’avec ces « mensonges joyeux », la FSSPX ait voulu souligner toute sa catholicité, se proclamant fille de l’allégresse romaine d’un Saint Philippe Néri plutôt que de la froide rigueur d’un Cardinal de Bérulle ou, pire encore, d’un Saint-Cyran. Maintenant en effet la blague est dévoilée, mise noir sur blanc par le Chapitre Général, qui a juste oublié de reconnaître qu’il a effectué un demi-tour complet et que la Déclaration de 2006, approuvée à l’« unanimité », était justement un « mensonge joyeux ». Selon la morale, des affirmations de ce genre ne peuvent être faites que si tous en saisissent la nature ironique (notre revue à vrai dire l’avait compris, c’est pourquoi elle avait écrit que les blagues de Mgr Fellay n’étaient pas à prendre trop au sérieux).
L’alternative à cette « hypothèse de travail » serait que la FSSPX a réalisé que sa position officielle précédente était erronée et qu’elle a donc décidé de la corriger : en ce cas en soi, elle aurait bien fait, c’est du moins notre avis (en effet plusieurs collaborateurs de cette libre revue restèrent scandalisés par la Déclaration unanime de 2006) ; mais le silence de mort qui règne quant à un éventuel changement de direction nous empêche pour l’instant de l’envisager sérieusement.
Impossible…
L’actuelle ère d’Internet ayant cette conséquence fâcheuse que la mémoire a plus que jamais besoin d’aide, reprenons certaines affirmations de la Fraternité que Disputationes avait commentées de façon critique.
Voilà ce qu’affirmait la déclaration capitulaire de 2006, sans qu’aucune voix officielle ne se levât contre (exactement comme dans le camp des ralliés d’ailleurs) :
« En effet, les contacts qu’elle (la FSSPX) entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour unique but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible accord purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, “ le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse ” »
Mgr Fellay avait dit pire dans la période de préparation dudit Chapitre :
« En tout cas, il est impossible et inconcevable de passer à la troisième étape, donc d’envisager des accords, avant que les discussions n’aient abouti à éclairer et corriger les principes de la crise » (Fideliter n. 171, maggio-giugno 2006, pp. 40-41).
« En revanche, il est clair que nous ne signerons pas d’accord si les choses ne sont pas résolues au niveau des principes (…) Nous ne pouvons pas nous permettre des ambiguïtés… [L’accord] serait bâti sur des zones grises, et qu’à peine signés, la crise resurgirait de ces zones grises. Il faudra donc, pour résoudre le problème que les autorités romaines manifestent et expriment de façon nette en sorte que tout le monde comprenne, que pour Rome il n’y a pas trente-six chemins pour sortir de la crise, il n’y en a même qu’un seul de valable : que l’Église retrouve pleinement sa propre Tradition bimillénaire. Du jour où cette conviction sera claire chez les autorités romaines, et même si sur le terrain tout est loin d’être réglé, des accords seront très faciles à réaliser » (Mgr Fellay, ibidem).
Il n’est pas possible que dans la FSSPX personne ne se souvienne combien de fois – alors que la situation était moins exaspérée – il fut répliqué à des argumentations favorables à l’accord (et même prudemment favorables), que tant que la cause (la crise doctrinale) ne serait pas changée, l’effet (l’impossibilité d’une situation d’accord) ne pourrait l’être non plus. Logique « tardo-guérardienne », à notre avis, mais appuyée – bien que de façon plus ambigüe – par Mgr Fellay lui-même, souvent implicitement avec des « déclarations à double sens », « suisses et pour cela neutres » (comme le disaient en privé des prêtres qui sont encore aujourd’hui membres de la FSSPX), mais parfois même de façon plutôt explicite :
« Tant que les principes ne seront pas abordés, les conséquences continueront inéluctablement. Je dois dire que pour l’instant Rome ne semble pas vouloir remonter aux principes (…) C’est très simple : tant que Rome reste sur une telle position [œcuménisme et liberté religieuse, dont le prélat venait de parler], aucun accord n’est possible » (Mgr Fellay cité dans l’Editorial de Don Marco Nély, La Tradizione Cattolica, n. 2 (62) – 2006, p. 4).
…au contraire, possible.
Dans la longue Déclaration du Chapitre 2012 (qui au moins, à la différence de la précédente, n’a pas été présentée comme exprimée à l’unanimité, mais, de façon plus générique, avec une empreinte de réconciliation interne), au sujet de la question de l’accord une note rapide a été formulée, l’unique peut-être qui pouvait trouver un large consensus, tout de suite suivie de considérations pieuses et édifiantes :
« Nous avons défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique [façon habile de donner une image de fermeté à ce qui est en réalité une marche-arrière, comme nous le verrons ; possibilisme qui devrait satisfaire les récents accordistes ndr]. Il a été établi que, dans ce cas, un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant [limitation qui au contraire devrait satisfaire l’autre aile, qui craignait un coup de main accordiste de Mgr Fellay ndr]. Mais n’oublions jamais que la sanctification des âmes…. »
Cependant Rome a tout de suite laissé entendre qu’une telle Déclaration ne valait pas grand-chose, affirmant officiellement (cf. Le communiqué du père Lombardi) qu’elle attendait un autre écrit. Et de fait, parut bientôt sur Internet un autre texte du Conseil – texte qui, théoriquement, aurait dû rester interne – qui a spécifié les conditions pratiques (ou plutôt très pratiques) qu’on a fait demander par le Chapitre comme « Conditions sine qua non que la Fraternité s’impose et qu’elle réclame des autorités romaines avant d’envisager une reconnaissance canonique ».
Ces conditions sont ainsi formulées :
1. Liberté de garder, transmettre et enseigner la saine doctrine du Magistère constant de l’Église et de la Vérité immuable de la Tradition divine ; liberté de défendre, corriger, reprendre, même publiquement, les fauteurs d’erreurs ou nouveautés du modernisme, du libéralisme, du concile Vatican II et de leurs conséquences ;
2. User exclusivement de la liturgie de 1962. Garder la pratique sacramentelle que nous avons actuellement (y inclus : ordres, confirmation, mariage) ;
3. Garantie d’au moins un évêque.
Ce même document présente aussi des requêtes souhaitables, mais non nécessaires. Notons à ce propos que par rapport aux précédentes déclarations de Mgr Fellay, il est évident que le pouvoir de négociation de la FSSPX a chuté de façon vertigineuse : la Fraternité doit aujourd’hui demander comme « souhaitable » l’exemption épiscopale pour ses chapelles, alors qu’une solution canonique sur le modèle de Campos lui avait été proposée par le Cardinal Castrillon Hoyos il y a seulement six ans. De façon étonnante cependant, l’ouverture manifestée envers un accord pratico-canonique semble suivre, au moins chez Mgr Fellay, un parcours inverse.
Et l’accord doctrinal ? L’accord pratique impossible, et même inconcevable ? L’indispensable correction préalable des principes de la crise, avant toute solution de la question canonique ? Où sont-ils passés ? Ils ont disparus. Ce n’est pas par hasard qu’une voix autorisée de la FSSPX a récemment affirmé que l’accord est en ce moment « impraticable » : en bonne logique aristotélico-thomiste, il est donc possible en soi. Et Mgr Williamson a pu commenter que l’accord doctrinal a tout simplement disparu dans le néant sans que cela ne soit déclaré :
« En ce qui concerne les six Conditions pour n’importe quel éventuel accord futur entre Rome et la Fraternité, elles méritent un examen détaillé, mais qu’il suffise pour le moment de signaler que la demande faite en 2006 par le Chapitre Général de la Fraternité, à savoir qu’un accord doctrinal est indispensable avant tout accord pratique, paraît avoir été complètement abandonnée » (Mgr Williamson, Commentaire Eleison – 4 aout 2012).
Et les explications du changement ? Il n’y en a aucune trace.
La victoire illusoire de la voie qu’on a voulu (préalables et astuces)
Notre revue – en cohérence avec la ligne exprimée par certains de ses rédacteurs avant-même sa fondation – a déjà exprimé sa position, laquelle pourra être consultée avec profit en lisant les articles sur ce sujet. Celle-ci avait provoqué des réactions incontrôlées, comme celles de commentateurs anonymes sur des sites récents, qui au nom d’un équivoque « œcuménisme de la Messe traditionnelle » ont une tendance « fourbesque » à penser qu’on puisse mettre de côté vérité et justice. Notre prise de position avait même provoqué des demandes de censure – particulièrement contre l’article « Accords Rome-Écône : blaguait-t-on ? » – demandes qui nous ont été adressées sans que nous y donnions suite. Pour ne pas parler de la surdité intéressée de nombre d’opportunistes qui préfèrent se ruer sur des occasions favorables au lieu d’évaluer les raisons d’un choix : autre façon en plus de l’autoritarisme jacobin d’imposer sans argumentation une vision dictée par la commodité.
La question que nous posons est donc celle-là : les développements des événements ne confirment-ils pas que les objections que nous avions essayé de poser – sans omettre des aspects tels que la complexité de la situation, les responsabilités de Rome, l’abondante présence (surtout en Italie) de problèmes de nature diverse voire opposée – étaient fondées ?
Le risque de fractures dans la Fraternité Saint Pie X, qui en réalité a été un des obstacles à l’accord, a-t-il été réduit, ou n’a-t-il pas au contraire considérablement augmenté ? Parce qu’il est évident que nous nous trouvons dans la deuxième éventualité, il est naturel de répliquer : certes, après une décennie d’interventions incessantes sur l’impossibilité de l’accord ! « Qui sème le vent, récolte de la tempête » dit le proverbe…
De plus, comment Mgr Fellay peut-il aujourd’hui condamner sans gêne chez ses confrères ce que lui aussi disait (ou laissait entendre) jusqu’à hier ? Et si l’« impossible » et « inconcevable » d’hier a pu aujourd’hui devenir possible et concevable, les scandales ecclésiaux n’ayant pourtant malheureusement pas cessé ; alors quelle garantie y a-t-il que ce qui aujourd’hui encore reste impossible et inconcevable, ne devienne pas lui aussi possible et concevable demain ?
Les divisions internes à la Fraternité Saint Pie X, trop niées hier, émergent aujourd’hui avec une force encore plus détonante : ce phénomène, qui découle en bonne partie du « tacticisme » de Mgr Fellay et de l’« histoire infinie » des interminables oscillations accord non/accord peut-être, ne risque-t-il pas – plus qu’un modeste (et reconnu comme tel) accord pratico-canonique réalisé dans les années où on le refusait – de détourner l’attention du problème non pas unique mais certainement principal, à savoir la crise dans l’Église ?
« Un avantage pour toute l’Église » ?
Est-il bien certain que la liaison, pour ainsi dire directe, de tout le “traditionalisme” à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ait été un bien ? À ce propos : les fameux colloques doctrinaux Rome-Écône, quel fruit ont-ils apporté ? On s’en souvient Mgr Fellay disait :
« Le but que l’on cherche à atteindre avec ces discussions doctrinales est une importante clarification dans l’enseignement de l’Église ces dernières années. En effet, la Fraternité Saint-Pie X, à la suite de son fondateur, Mgr Lefebvre, a de sérieuses objections au sujet du Concile Vatican II. Et nous espérons que les discussions vont permettre de dissiper les erreurs ou les graves ambiguïtés qui depuis lors ont été répandues à pleines mains dans l’Église catholique » (Mgr Fellay, Entretien du 19 septembre 2009 à Roodepoort, Afrique du Sud, Dici)
S’est-on au moins approché de l’objectif ? La réponse est évidente pour qui n’est pas gouverné par l’esprit de faction : bien au contraire, au sujet du Concile Vatican II, Rome s’est plutôt durcie, en revenant en partie au climat des années soixante-dix. La chose est-elle vraiment si surprenante ? Quand Mgr Fellay déclare sur Internet, alors que les tractations étaient encore ouvertes, qu’en substance le Saint Siège a cédé face à la FSSPX sur le Concile, faut-il s’étonner que Rome – qui se trouve actuellement dans une situation fort délicate et qui a déjà « cédé » à la FSSPX sur les préalables et les discussions qu’elle exigeait – réagisse en faisant marche-arrière par rapport aux disponibilités dont il était précédemment question ? Faut-il s’étonner qu’elle se durcisse sur la vieille tendance à la dogmatisation du dernier Concile ?
Sur les triomphes de telles discussions doctrinales, laissons cependant parler un autre évêque de la Fraternité Saint Pie X :
« Pour me limiter à la “ Note préliminaire ” et au “ Préambule doctrinal ”, je dois dire d’emblée qu’ils sont confus, équivoques, faux et mauvais pour l’essentiel. Même l’apparente ouverture à une critique du Concile est sibylline et rusée, un piège bien dressé (…). Ce document est substantiellement inacceptable. Il est pire que le Protocole de 1988, en particulier par rapport au Concile et au magistère postconciliaire » (Mgr de Galaretta, Document de réflexion suite à la rencontre d’Albano en octobre 2011)
À ce propos nous ajoutons que nous attendons avec impatience cette moisson de discussions doctrinales « de très haut niveau » (comme on disait aussi, à l’unisson avec Mgr Fellay, dans les milieux romains) dont on nous a promis qu’elle serait publiée ; qu’elle soit mise sous les yeux de tous, afin que tous puissent en tirer un peu de cet avantage qui avait été promis « à toute l’Église ». En espérant que la publication promise ne soit pas renvoyée sine die par crainte de gêner d’éventuelles futures manœuvres – auxquelles Mgr Fellay s’est bien gardé de fermer la porte… quitte à attribuer l’initiative à des avances unilatérales de la part de Rome…
Passons sur les affirmations oscillantes de Mgr Fellay, spécialement entre mars et juin, mais déjà à partir de l’automne 2011 ; en revanche nous ne pouvons pas taire qu’en cette situation il nous semblerait un devoir de dire au moins une humble parole de vérité sur le demi-tour complet qui a eu lieu ; une humble prise de responsabilité, plutôt qu’un commode autoritarisme exercé hier sur les accordistes et aujourd’hui sur les anti-accordistes.
La rédaction de Disputationes Theologicae
* * *
Ndlr du CatholicaPedia : C’est l’un des “prêtres” de l’Institut du Bon Pasteur, Don Stefano Carusi qui tient depuis quelques années un blog Disputationes Theologicae.
Bien que d’une culture très élevée, Stefano Carusi qui a quitté la FSSPX (où il était sûr d’avoir la validité des sacrements de l’Ordre) pour l’IBP, a été “Ordonné” “diacre” le 23 février 2008 par un abbé apostat de la secte conciliaire : Luigi de Magistris – ordonné prêtre validement le 12 avril 1952 mais “évêque” selon le nouveau rite le 28 avril 1996 – et “prêtre” le 11 Octobre 2008 par un autre abbé apostat de la secte Conciliaire : Maurice-Adolphe Gaidon † – ordonné prêtre validement le 29 juin 1956 mais “évêque” selon le nouveau rite le 30 septembre 1973.
Il est dramatique que de tels personnes (intelligentes, apparemment !) ne se préoccupent pas – faute de l’avoir étudié – de ce problème capital qu’est l’invalidité du nouveau rituel des consécrations épiscopales selon le Pontificalis Romani promulgué le 18 juin 1968 par Giovanni-Baptista Montini (Paul VI).
Présentation de Stefano Carusi par l’IBP :
Abbé Stefano Carusi
(Théologie Fondamentale, De Ecclesia, Histoire de l’Église, Langue et Littérature Grecque et Latine)
Né en 1976 à Camerino, en Italie centrale. Après le Lycée Classique il obtient une maîtrise en lettres classiques avec une spécialisation en archéologie chrétienne : « La disposizione interna degli edifici di culto fino al quinto secolo ». Il a été collaborateur de plusieurs revues historiques, comme « Nova Historica » et « Contro-Revoluzione ». Entré en 2003 au séminaire de Flavigny, il quitte la Fraternité saint Pie X lors de la fondation de l’Institut du Bon Pasteur. Ordonné prêtre le 11 Octobre 2008, il est immédiatement nommé au Séminaire de Courtalain. Il dirige actuellement la revue “Disputationes Theologicae”.
http://www.seminairesaintvincent.fr/home.php?area=descr&bt=31&lang=fr
Références :
“Diaconat” : Abbé (Archbishop) Luigi de Magistris, « archevêque » de Nova, le 23 février 2008
http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bmag.html
http://www.seminairesaintvincent.fr/fichiers/200810_LeBonPasteurDeCourtalain.pdf
“Prêtrise” : Abbé (Bishop) Maurice-Adolphe Gaidon †, Bishop Emeritus of Cahors, le 11 octobre 2008
http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bgaidon.html
http://www.seminairesaintvincent.fr/fichiers/200810_LeBonPasteurDeCourtalain.pdf
Comment des Carottes ne feront jamais des Navets !
La Lettre de Paix Liturgique (sic!) nous apprend qu’une « Messe pontificale d’ordination en l’église Saint-Eloi de Bordeaux » aura lieu ce vendredi 29 juin 2012.
Le vendredi 29 juin 2012, en la fête des saints apôtres Pierre et Paul, à 9h30 en l’église Saint-Eloi, rue Saint-James à Bordeaux, Son Excellence Monseigneur Fernando Monteiro Guimaraes, évêque de Garanhuns (Brésil) célèbrera une messe pontificale d’ordination selon la forme extraordinaire.
Messieurs les abbés Yvain Cartier, Giorgio Lenzi, et Daniel Pereira Pinheiro seront ordonnés prêtres. Messieurs les abbés Luis-Fernando Karps Pasquotto et Renato Arnellas Coelho seront ordonnés diacres.
Unissons-nous nombreux par notre présence ou nos prières à cette célébration !
Contact :
Institut du Bon Pasteur / Eglise Saint-Eloi
05 56 79 38 47 (Eglise Saint-Eloi)
http://www.institutdubonpasteur.org/
Le gros problème, c’est que Monsieur Fernando José Monteiro Guimarães ne pourra jamais faire ni de prêtres ni de diacres !
“Ordonné” “prêtre” le 15 août 1971 – donc avec le nouveau rituel invalide de Pontificalis Romani – et “Ordonné” “évêque” le 31 mars 2008 — toujours avec le même rituel invalide de Pontificalis Romani — ce monsieur ne transformera jamais des carottes en navets ! ni demander à Dieu la transsubstantiation du pain et du vin en le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ…
Vous trouverez son Pedigree sur www.catholic-hierarchy.org .
Le problème fondamental avec tous ces ralliés — la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier du Père de Blignières, fondée en 1979 à Chéméré-le-Roi, (brusquement passée du sédévacantisme au ralliement conciliaire au moment où Mgr Lefebvre menait les tractations avec Rome en 1987), reconnue par Rome dans la foulée des sacres épiscopaux de 1988, la Fraternité Saint Pierre (fondée par d’anciens prêtres de la Fraternité Saint Pie X, le 18 juillet 1988), l’Institut du Christ-Roi (fondé par l’abbé Wach à Griciliano, près de Florence, en Italie, le 21 décembre 1991), l’abbaye bénédictine du Barroux (dirigée par Dom Gérard, le 27 avril 1995), l’institut de l’Opus Mariae (Père Wladimir, 1997), les dominicaines enseignantes de Pontcallec (fondée par l’abbé Berto), Les Coopérateurs paroissiaux du Christ Roi, Chabeuil (approuvée par Rome en 1979), Dom Augustin, supérieur du monastère bénédictin de Flavigny (rallié à Rome en 1985), Fontgombault, Randol, Port-Marly, etc. ; plus récemment, la Fraternité Saint Jean-Marie Vianney de Campos au Brésil (dirigée par Mgr Rifan, fondée le 8 décembre 2004), l’Institut du Bon Pasteur, fondé le 8 septembre 2006 par d’anciens prêtres de la Fraternité Saint Pie X (les abbés Philippe Laguérie, Paul Aulagnier, de Tanouärn et C. Héry) et les Rédemptoristes transalpins du RP Michael-Mary Sims (rallié le 18 juin 2008 et devenus les Fils du Trés-Saint Rédempteur [F.SS.R.], fondés par les R.P. Michael Mary et Anthony Mary) —, le problème fondamental avec tous ces ralliés c’est qu’ils ne veulent absolument pas prendre conscience du problème de l’invalidité des nouveaux rituels de l’église Conciliaire depuis Pontificalis Romani du 18 juin 1968, entrainant depuis quarante quatre ans la destruction définitive du sacerdoce !
N’ont-ils compris que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne s’incarna que pour offrir un sacrifice divin à son Père, seul sacrifice pouvant Lui être agréable et pouvant racheter les péchés ?
N’ont-ils compris que notre Sauveur créa son Église pour que le sacerdoce continue à assurer ce seul sacrifice agréable à Dieu ? C’est le but de l’Église : rendre gloire à Dieu !
N’ont-ils compris que l’Ennemi du genre humain hait le sacerdoce autant qu’il hait notre Rédempteur ?
N’ont-ils compris qu’avec le nouveau rituel du sacre des évêques, ontologiquement invalide, est détruit irréversiblement, définitivement le sacerdoce ? La Rome actuelle voudrait-elle le rétablir que c’en est impossible !
Pourquoi des laïcs, et non des clercs, ont-ils dû faire ce travail d’étude CAPITAL “ Rore Sanctifica ” ?
Pourquoi un seul clerc, M. l’abbé Paul Schoonbroodt (†), partageant ce combat, accepta de parrainer et d’encourager le groupe de Rore-Sanctifica (Comité International Rore Sanctifica) ?
Pourquoi, un seul autre clerc, l’abbé Cekada, s’inspirant des travaux de Rore-Sanctifica et les résumant, eut-il le courage de dénoncer ce problème vital ? Pourquoi, tous les autres restèrent-ils silencieux, sauf les abbés Joseph Vérité (†) et Yves Maury (†) ?
Pourquoi sur un coup de sifflet de l’abbé Ricossa, l’abbé Cekada rentra-t-il dans le silence ? D’ailleurs l’abbé Ricossa qui se moqua de Rore-Sanctifica prétendant qu’il y avait longtemps que nous savions tout cela et que c’était dû à un « défaut d’autorité« , ne rectifia-t-il pas quand Rore-Sanctifica prouva que c’était ontologiquement nul ? Conclusion ? À quoi joue cet abbé Ricossa ? De quel camp est-il ?
Tous ces pourquoi sont gravissimes ! Serait-ce parce que ces clercs, tellement mal formés (ou complices de l’Adversaire ?) nous prouvent, depuis quarante quatre ans, que la destruction définitive du sacerdoce est leur dernier souci ?
Il est donc évident que chez ces ralliés, mis à part les quelques fondateurs, les soi-disant “prêtres” (ou pseudo “évêques”) ne sont rien d’autres que des laïcs ! et ne peuvent en aucun cas apporter les sacrements valides aux fidèles qui les fréquentent. Quand bien même la forme est pompeuse et traditionnelle tous comme les Anglicans de la High Church… leurs “sacrements” sont « Absolument nul et Entièrement Vain » !
* * *
Ce très actif Monsieur Fernando José Monteiro Guimarães participa d’ailleurs à la création (ralliement) de l’Institut du Bon Pasteur et des les Fils du Trés-Saint Rédempteur [F.SS.R.], des R.P. Michael Mary et Anthony Mary.
On peut le voir (hilare, à gauche) sur la photo ci-dessous avec les abbés fondateurs de l’Institut du Bon Pasteur pour l’érection de l’Institut, 8 Septembre 2006, à Rome : De Tanouarn, Laguérie, Aulagnier, Hery. Le premier à gauche, est le M. Fernando Guimarães, alors secrétaire de l’évêque cardinal de Garanhuns et aujourd’hui, au centre, l’abbé « le Cardinal » Dario Castrillón Hoyos. Dans le fond, « The Good Shepherd » (Le Bon Pasteur).
On peut le voir aussi sur la photo ci-dessous avec le R.P. Michael-Mary Sims qui déclare sur son site « C’est grâce à l’évêque Guimarães que nous avons fait notre premier contact avec le Saint-Siège, 31 mars 2008. »
Le Père Sims en est même venu à laisser faire une “Confirmation” par le R.P. Anthony Mary sous « mandat » de Monsieur le Dr Robert (Bob) Gillies (pseudo “évêque” de Aberdeen & Orkney) !
Voici les photos de la “Confirmation” par le R.P. Anthony Mary :
Ils procédèrent également, eux aussi, à une “ordination” totalement invalide ce mercredi 27 juin 2012, par Monsieur le “Rt Revd Monsignor” Keith Newton :
Tout ce la est sont « Absolument nul et Entièrement Vain » !
Et après le « sacerdoce probable » inventé par Mgr Fellay… ne verra-t-on pas tout cela dans la Fraternité Saint Pie X (rebaptisée J23 ou JP2 ?) d’ici quelques années ! bien que les fidèles de cette dite Fraternité doivent déjà bien se méfier de la validité de certains “prêtres” (ou certains “sacrements”) car dans cette dite Fraternité, ON ne réordonne plus « sous condition » depuis la mort de son regretté fondateur Monseigneur Marcel Lefebvre !
Traduction française intégrale de l’étude publiée le 25 mars 2006 par l’abbé Cekada (en téléchargement) :
« Absolument nul et entièrement vain »
Documents à télécharger : Abbé Cekada – Absolument nul et entierement vain
La brochure grand public (en téléchargement) :
« Le nouveau rituel à la lumière de la Foi »
Documents à télécharger : Abbé Cekada – « Le nouveau rituel à la lumière de la Foi »
Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”
L’hebdomadaire Rivarol publie dans son N°3051 un entretien de Jérôme Bourbon avec Mgr Tissier de Mallerais.
Natalia Trouiller, dans son article de La Vie (conciliaire) « Lefebvristes : les voix discordantes se multiplient » écrit :
FSSPX : LES ULTRAS S’INSURGENT
Jusqu’ici, ce sont des fuites anonymes qui renseignaient les journalistes sur l’état de tension extrême au sein de la FSSPX entre partisans et opposants d’un accord avec Rome. À l’approche de la conclusion effective d’une entente, les anti-accord ne se cachent plus, et prennent la parole en public.
> Celui qui a fait une entrée plus que remarquée dans la bataille, c’est Mgr Tissier de Mallerais, un des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Si, lors de ses déplacements dans les chapelles de la Fraternité, il ne mâchait pas ses mots devant les fidèles sur son opposition à tout accord avec Rome, c’est la première fois qu’il s’exprime directement dans la presse.
(…)
> Incluant ses frères évêques Mgrs de Galarreta et Williamson, Mgr Tissier de Mallerais y dit ceci: « Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir […] Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque ».
(…)
Dans son article, que vous pouvez lire en cliquant sur le lien ci-dessus, elle met en lien deux fois le CatholicaPedia.
Billet hebdomadaire de Rivarol
Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”
Il y a dix ans nous avions interviewé Mgr Tissier de Mallerais à propos de la parution de son épaisse biographie sur Mgr Lefebvre publiée aux éditions Clovis : « Marcel Lefebvre. Une vie ». L’ex-archevêque de Dakar avait accordé en 1968 un long entretien à RIVAROL qui avait fait date, deux ans avant de fonder la Fraternité Saint-Pie X. À l’occasion de la réédition de son ouvrage L’étrange théologie de Benoît XVI, Herméneutique de continuité ou rupture, par Les Éditions du Sel, Couvent de la Haye aux Bonhommes, 49240 Avrillé (19 euros), nous avons à nouveau interrogé Mgr Tissier à un moment où de graves divisions se font jour au sein de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sur la question d’un accord avec Benoît XVI. Dans cet entretien réalisé le 1er juin l’on peut voir que Mgr Tissier né en 1945 et qui est l’un des quatre évêques sacrés par le prélat d’Écône le 30 juin 1988, le seul de nationalité française, s’oppose nettement à la stratégie de ralliement à Benoît XVI de Mgr Fellay.
RIVAROL : On parle beaucoup de la “réintégration” imminente de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) dans l’« Eglise officielle ». Qu’en est-il exactement ?
Mgr TISSIER de MALLERAIS : “Réintégration” : le mot est faux. La Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) n’a jamais quitté l’Église. Elle est au cœur de l’Église. Là où est la prédication authentique de la foi, là est l’Église. Ce projet d’“officialisation” de la FSSPX me laisse indifférent. Nous n’en avons pas besoin et l’Église n’en a pas besoin. Nous sommes déjà sur le pinacle, comme un signe de contradiction qui attire les âmes bien nées, qui attire beaucoup de jeunes prêtres malgré notre statut de paria. On voudrait mettre notre lumière sous le boisseau par notre intégration dans l’orbe conciliaire. Ce statut qu’on nous propose de prélature personnelle, analogue à celui de l’Opus Dei, est un statut pour un état de paix. Mais actuellement nous sommes dans un état de guerre dans l’Église. Ce serait une contradiction de vouloir « régulariser la guerre ».
R. : Mais certains dans la Fraternité Saint-Pie X pensent que ce serait quand même une bonne chose. Ne vous sentez-vous pas gênés par cette situation “irrégulière” ?
Mgr TISSIER : L’irrégularité n’est pas la nôtre. C’est celle de Rome. Une Rome moderniste. Une Rome libérale qui a renoncé au Christ-Roi. Une Rome qui a été condamnée d’avance par tous les papes jusqu’à la veille du concile. D’autre part l’expérience des sociétés sacerdotales qui se sont ralliées à la Rome actuelle est que toutes, les unes après les autres, y compris Campos et le Bon Pasteur, ont été mises en demeure d’accepter le concile Vatican II. Et on sait ce qu’est devenu Mgr Rifan, de Campos, qui maintenant ne voit plus d’objection à célébrer la nouvelle messe et qui interdit à ses prêtres de critiquer le Concile !
R : Que répondez-vous à ceux qui croient que Rome a changé avec Benoît XVI ?
Mgr TISSIER : Il est exact que Benoît XVI a fait quelques gestes en faveur de la tradition. Principalement en déclarant que la messe traditionnelle n’a jamais été supprimée et secondement en supprimant en 2009 la soi-disant excommunication qui avait été déclarée à notre encontre à la suite de notre sacre épiscopal par Mgr Lefebvre. Ces deux gestes positifs ont attiré à Benoît XVI des plaintes amères de la part de l’épiscopat. Mais le pape Benoît XVI, tout pape qu’il soit, reste moderniste. Son discours programmatique du 22 décembre 2005 est une profession de l’évolution des vérités de foi selon les idées dominantes de chaque époque. Malgré ses gestes favorables, son intention réelle en nous intégrant dans l’orbe conciliaire, ne peut être que de nous ramener à Vatican II. Il l’avait dit lui-même à S.E. Mgr Fellay en août 2005 et une note confidentielle de lui-même, publiée frauduleusement, vient tout récemment de le confirmer.
R. : Mais certains pensent que Benoît XVI venant de la Bavière catholique, et qui est, croient-ils savoir, « d’une profonde piété depuis sa jeunesse », inspire confiance. Que leur répondez-vous ?
Mgr TISSIER : Il est vrai que ce pape est très sympathique. C’est un homme aimable, poli, réfléchi, un homme discret mais d’une autorité naturelle, un homme de décision qui a résolu plusieurs problèmes dans l’Église par son énergie personnelle. Par exemple des problèmes de moralité dans tel ou tel institut sacerdotal. Mais il est imbu du concile. Lorsqu’il dit que la solution du problème de la FSSPX est une des tâches principales de son pontificat, il ne voit pas où est le vrai problème. Il le situe mal. Il le voit dans notre soi-disant schisme. Or le problème n’est pas celui de la FSSPX, c’est le problème de Rome, de la Rome néo-moderniste qui n’est plus la Rome éternelle, qui n’est plus la maîtresse de sagesse et de vérité, mais qui est devenue source d’erreur depuis le concile Vatican II et qui le demeure aujourd’hui. Pourtant la solution de la crise ne pourra venir que de Rome. Après Benoît XVI.
R : Alors comment voyez-vous la solution de ce désaccord jugé par beaucoup scandaleux de la FSSPX avec Benoît XVI ?
Mgr TISSIER : Il est vrai que la FSSPX est une « pierre de scandale » pour ceux qui résistent à la vérité (cf 1 Petr 2, 8) et cela est un bien pour l’Église. Si nous étions “réintégrés”, nous cesserions par le fait-même d’être cette épine enfoncée dans le flanc de l’église conciliaire, d’être un vivant reproche à la perte de la foi en Jésus-Christ, en sa divinité, en sa royauté.
R : Mais, Monseigneur, vous avez écrit avec vos deux collègues une lettre à S.E. Mgr Fellay pour refuser un accord purement pratique avec Benoît XVI. Quelles sont les raisons de ce refus ?
Mgr TISSIER : La diffusion de notre lettre est due à une indiscrétion dont nous ne sommes pas coupables. Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir. Alors à quoi bon ? Mgr Lefebvre disait dès 1984 : « on ne se place pas sous une autorité quand cette autorité a tous les pouvoirs pour nous démolir ». Et je crois que c’est sagesse. Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque.
R. : D’aucuns croient que le statut de prélature personnelle qu’on vous propose vous garantira suffisamment de tout péril d’abandonner le combat de la foi. Que répondez-vous ?
Mgr TISSIER : C’est inexact. Selon le projet de prélature, nous ne serions pas libres d’implanter de nouveaux prieurés sans la permission des évêques locaux et en outre toutes nos récentes fondations devraient être confirmées par ces mêmes évêques. Ce serait donc nous asservir tout à fait inutilement à un épiscopat globalement moderniste.
R. : Pouvez-vous nous préciser ce problème de foi que vous souhaitez voir résolu en premier lieu ?
Mgr TISSIER : Volontiers. Il s’agit, comme Mgr Lefebvre le disait, de la tentative du concile Vatican II de réconcilier l’Église avec la révolution, de concilier la doctrine de la foi avec les erreurs libérales. C’est Benoît XVI lui-même qui l’a dit dans son entretien avec Vittorio Messori en novembre 1984 en disant : « le problème des années 1960 (donc celui du concile) était l’acquisition des valeurs les mieux mûries des deux siècles de culture libérale. Ce sont des valeurs qui, bien que nées hors de l’Église, peuvent trouver leur place, une fois purifiées et corrigées, dans sa vision du monde. Et c’est ce qui a été fait. » Voilà l’œuvre du concile : une conciliation impossible. « Quelle conciliation peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres ? », dit l’Apôtre, « quel accord entre le Christ et Bélial ? » (2 Cor 6, 15). La manifestation emblématique de cette conciliation est la Déclaration sur la liberté religieuse. À la place de la vérité du Christ et de son règne social sur les nations, le concile place la personne humaine, sa conscience et sa liberté. C’est le fameux « changement de paradigme » que confessait le Cardinal Colombo dans les années 1980. Le culte de l’homme qui se fait Dieu à la place du culte de Dieu qui s’est fait homme (cf. Paul VI, discours à la clôture du concile, 7 décembre 1965). Il s’agit d’une nouvelle religion qui n’est pas la religion catholique. Avec cette religion nous ne voulons aucun compromis, aucun risque de corruption, aucune apparence même de conciliation, et c’est cette apparence que nous donnerait notre soi-disant “régularisation”. Que le Cœur immaculé de Marie, immaculé dans sa foi, nous garde dans la foi catholique. […]
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Propos recueillis par Jérôme BOURBON.
Nous écrivions le 13 juin ici même : Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, a passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance », leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !
Et notre confrère Résistance Catholique rajoutait :
Si le rejet absolu du ralliement-apostasie de Mgr Fellay est aujourd’hui une nécessité que semble avoir comprise de plus en plus de prêtres et de fidèles, une attitude d’extrême méfiance demeure malgré tout nécessaire à l’égard des trois autres évêques et des quelques opposants qui commencent à réagir 10 mètres à peine avant que l’avion ne s’écrase !
Car, où étaient-ils ces dernières années au cours desquelles certains de leurs confrères ont été jetés à la rue pour avoir dénoncé le processus de ralliement initié par Mgr Fellay et son clan ? Qu’ont-ils fait des nombreuses études et analyses publiées par les sites ((Virgo-Maria et Rore-Sanctifica surtout pour le problème de la validité des nouveaux rites depuis Pontificalis Romani.
Six ANNÉES DE CALOMNIES ET D’INSULTES DE LA PART DE CLERCS de la FSSPX et de leurs sicaires laïcs
QUI AVAIT RAISON DEPUIS 6 ANNÉES ???!!! À QUAND LES EXCUSES PUBLIQUES DE L’ABBÉ RÉGIS DE CACQUERAY ET DE SES COMPLICES CLERCS ET LAÏCS, AUJOURD’HUI INDISPENSABLES CAR DEPUIS 6 ANS ILS TROMPENT LES CLERCS ET LES FIDÈLES ?)) contre lesquels leurs supérieurs ne cessaient de jeter l’opprobre en leur collant l’étiquette infâme et méprisante de « sites sédévacantistes » ?
Mgr Tissier donna d’ailleurs un sermon d’une banalité consternante (bien loin des derniers sermons puissants des abbés Chazal et Pfeiffer – que nous vous avons traduits récemment –, tous deux étayés d’arguments choc et d’une longueur incomparable ! – 1h23 et 1h14 contre 18 mn pour Mgr Tissier ((N’a-t-il donc rien à dire ?)) ) à St Nicolas du Chardonnet le 3 juin 2012 – Fête de la Très Sainte Trinité –, qui ne mérite même pas d’être retranscrit ici. Puisque les hérésies arienne et nestorienne ont duré 75 ans, pour lui, l’hérésie du modernisme doit durer aussi 75 ans et nous en avons donc encore pour 30 ans !…
Se dédouanant comme cela de tout leadership d’opposition, il laisse donc à son successeur éventuel ((Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !)) le soin de faire quelque chose dans 30 ans !!!
Sermon sur la crise, à St Nicolas du Chardonnet
SOURCE – Mgr Tissier de Mallerais, FSSPX – St Nicolas du Chardonnet – 3 juin 2012