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Ces Ralliers de la vaine Gloire…

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« Que sert à l’homme de gagner le monde entier s’il perd son âme ? » (Matthieu 16, 26)

Max Barret nous fait part, dans son dernier Courrier de Tychique –n° 420 –, de ses souvenirs d’avec l’abbé apostat Pascal Thuillier (ex-FSSPX) que l’on a annoncé cette semaine comme « secrétaire particulier de l’ “archevêque” de Paris »

Le parcours de M. l’abbé Pascal Thuillier…

J’ai rencontré l’abbé Pascal Thuillier lors de l’une des deux kermesses de St Nicolas du Chardonnet, qu’on m’avait demandé d’animer, en 2002 et/ou  2003. Il devait être, alors, vicaire de cette paroisse sous la férule de M. l’abbé Bouchacourt. Je dispose d’une photo « historique » que je publie en annexe pour les internautes. On y voit très nettement, sur le podium de la fête paroissiale, MM. Les abbés de Tanoüarn, M. l’abbé Bouchacourt – que j’accompagne à l’accordéon – chantant tous deux à pleine voix et, entre les deux, M. l’abbé Thouvenot, actuellement secrétaire de Mgr Fellay et… M. l’abbé Thuillier hilare…

Kermesse de St Nicolas du Chardonnet (2002 ou 2003)

MM. Les abbés de Tanoüarn et Bouchacourt – que Max Barret accompagne à l’accordéon – chantant tous deux à pleine voix et, entre les deux, M. l’abbé Thouvenot, actuellement secrétaire de Mgr Fellay et…
M. l’abbé Thuillier hilare…

L’abbé Thuillier avait été l’assistant du Directeur de l’Université St Pie X, aumônier de « Civitas » et professeur de Dogme au séminaire d’Ecône !  C’est dire s’il avait un bagage intellectuel et spirituel qui ne souffrait pas la suspicion… qui a frappé les Communautés d’Avrillé ou de Morgon !

Ce qui ne l’a pas empêché de tourner casaque, de quitter la Fraternité et de rejoindre l’église conciliaire qui l’a accueilli avec enthousiasme et reconnaissance puisqu’il fut l’un des cérémoniaires de la « messe » pontificale célébrée par Benoît XVI lors de sa venue à Paris en septembre 2008 ! Il vient d’être nommé, à compter du 1er  septembre 2012, Secrétaire particulier de l’Archevêque de Paris et membre du Conseil de formation des diacres permanents… Quelle ascension !…

J’ai déjà diffusé une partie de ces informations aux Internautes et M. Paul Chaussée m’a adressé cette réflexion qu’il m’autorise à publier :

« Cher Monsieur,

« Oui, à la lumière de son aboutissement, le « curriculum vitae » de ce prêtre (passé du professorat à Écône au secrétariat d’un archevêque moderniste) est impressionnant et inspire bien des questions… Au même titre d’ailleurs que d’autres, pourtant remarquablement doués, qui à un certain moment de leur trajet ont dévié, se sont embourbés (par exemple Aulagnier,  Laguérie Philippe, de Tannoüarn, Héry…) ou égarés (dans le sedevacantisme comme Belmont, Guépin et d’autres encore…) ou ont surnagé soutenus par une « main invisible » mais perdant tout crédit (comme Celier et Lorans…) et bien d’autres dont nous nous souvenons à l’occasion mais qui ne figurent plus dans les états d’effectifs de la FSSPX parce qu’ils y feraient tache.

« Cela prouve simplement que les « grâces d’état » des supérieurs de séminaires ne suffisent pas à assurer l’infaillibilité de leur direction ni de leurs jugements. Dieu le permet, comme Il a  permis  que parmi les Douze, il y eut un traître — bien nécessaire à l’histoire si l’on y réfléchit un peu. De même, je crois que nous devons penser que dans cette affaire – comme dans la crise vaticanesque – Dieu a permis qu’il y ait des traîtres, des complices aveuglés, et des victimes impuissantes : NOUS.

« Voyez comme les hommes sont bien faibles, cher ami, même les prêtres, même les évêques !   Et même les responsables de la Communication qui sont supposés nous informer véridiquement… Voyez le vide subtil du « Communiqué » de la Maison générale (et donc publié sur ordre du Supérieur Général), sur une « mise à jour exceptionnelle » du site Internet français de la FSSPX dans lequel après cette lapalissade : « ce chapitre permet au Supérieur général, Mgr Bernard  Fellay, d’exposer l’état des relations de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome, et de recueillir l’avis des capitulants sur ce sujet. »  On affirme benoîtement ou hypocritement cette énorme platitude :

« Les entretiens se déroulent dans une atmosphère fraternelle, empreinte  de franche cordialité » alors que chacun sait qu’il y a là deux camps (c’est bien plus que deux courants) qui s’affrontent, certes pas à couteaux tirés, mais quand même à fleurets mouchetés et avec cette arme que seul possède l’un des protagonistes : le pouvoir d’exclure. Ainsi, le plus « autoritaire » des deux a exclu arbitrairement de l’ordination sacerdotale des candidats qui lui déplaisent car présentés par des communautés suspectes de pensée incorrecte, après avoir exclu du Chapitre l’évêque qui pense de même.

« Et ce ne sont pas les pamphlets acides de Virgo-Maria (aujourd’hui Résistance-Catholique) qui y changeront quoi que ce soit.

« Heureusement qu’il y a encore, pour nous malheureux impuissants, la grâce divine et la Miséricorde de notre Mère Marie, et pour ces responsables aveuglés, la Justice divine.

« Avec mon amitié et en union de prières,

Paul Chaussée.-

 

Riposte Catholique, de son coté, titre : « Parcours atypique : de la Fraternité Saint-Pie X à l’archevêché de Paris »

L’abbé Pascal Thuillier (paroisse Saint-Jean Baptiste de Grenelle)

C’est officiel : l’abbé Pascal Thuillier :

« est nommé à compter du 1er septembre 2012, secrétaire particulier de l’archevêque de Paris et membre du conseil de formations des diacres permanents » (Paris Notre-Dame, 12 juillet 2012, p. 4).

Secrétaire particulier, un beau poste pour un prêtre venant de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ! Au sein de la FSSPX, l’abbé Thuillier a exercé diverses fonctions : premier vicaire de Saint-Nicolas du Chardonnet, assistant du directeur de l’Institut Universitaire Saint-Pie X, aumônier de Civitas et professeur de dogme au séminaire d’Écône.

Il fut aussi, sous la férule de Mgr Chauvet, l’un des cérémoniaires de la messe pontificale célébrée par le pape Benoît XVI lors de sa venue à Paris en septembre 2008.

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/informations/parcours-atypique-de-la-fraternite-saint-pie-x-a-larcheveche-de-paris

 

On s’extasie de la réussite du rallié ! sans se soucier le moins du monde du fait que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! et de l’invalidité de ses sacrements !!!

Quel profit en effet aura l’homme, s’il gagne le monde entier, mais perd son âme ? Ou que donnera l’homme en échange de son âme ? (Matthieu 16, 26)

* * *

Et savez-vous où l’on retrouve notre homme (Thuillier) mondain ?…

Dans la Fondation Pierre Lafue ! et comme Président du Conseil d’administration, s’il vous plait…

Résistance-Catholique et Virgo-Maria, nous ont parlé réciproquement en 2010 et 2008 des mauvaises fréquentations du mondain abbé Lorans dans ce même groupe proche de l’UNESCO.

Trouvant sans doute sa vie de prêtre un peu monotone, l’abbé Lorans a voulu « diversifier » ses activités… Habitué à la vie mondaine parisienne et prenant plaisir à côtoyer l’Intelligentsia française, l’abbé Lorans est ainsi depuis plusieurs années membre du jury du prix de la Fondation Pierre Lafue.

C’est à ce titre qu’en 2004 ce clerc dévoyé, membre également du conseil d’administration de ladite Fondation, a primé au siège de l’UNESCO le « cardinal » Paul Poupard pour son livre « Au cœur du Vatican, de Jean XXIII à Jean-Paul II » puis, en 2007, « Mgr » Francesco Follo, observateur du Vatican auprès de l’UNESCO, pour son livre « Jean-Paul II et la culture contemporaine » !

(…)

En consultant les ouvrages d’Emmanuel Ratier (spécialisé dans les mouvements occultes à la suite d’Henry Coston et Yann Moncomble), notamment son Encyclopédie politique française et son livre Au cœur du pouvoir, enquête sur le club le plus puissant de France, nous découvrons que deux des membres du jury de la Fondation Pierre Lafue, André Fontaine et Jean-Denis Bredin, ont appartenu durant la même période au Siècle, club occulte très influent.

Nous y apprenons ainsi qu’André Fontaine, ancien directeur du journal Le Monde, est également membre de la Commission Trilatérale, Haute Instance du Nouvel Ordre Mondial.

Jean-Denis Bredin appartient, quant à lui, au Cercle de l’Union Interalliée que nous évoquerons dans notre 3e partie et qui est dirigé par le comte Denis de Kergorlay, frère du Père Pierre-Marie.

(…)

C’est ainsi que l’abbé Lorans entretient depuis plus de dix ans des liens étroits avec des réseaux parisiens influents et mondialistes, proches des hautes sphères du pouvoir, liés pour la plupart d’entre eux, à la Franc-Maçonnerie.

(…)

Le jury de la Fondation Pierre Lafue comprend aussi… un certain abbé Pascal Thuillier (ex-FSSPX) qui en est très vite devenu le vice-président.

http://resistance-catholique.org/articles_html/2010/06/RC_2010-06-25_B_Dossier_LA-FACE-OCCULTE-DE-LA-FSSPX_la-Double-Vie-de-LAbbe-LORANS.html

— Virgo-Maria :

Le double jeu de l’abbé Lorans, le « responsable de la communication de la FSSPX » auprès de Mgr Fellay est démasqué.

(…)

Nous révélons aujourd’hui que l’abbé Lorans participe à un jury de remise du prix de la Fondation Pierre Lafue, aux côtés d’André Fontaine, ancien directeur du Monde, de feu Pierre Messmer et de l’abbé Thuillier, l’ancien premier vicaire de Saint Nicolas du Chardonnet, ancien assistant du directeur de l’Institut Universitaire Saint Pie X, ancien aumônier de Civitas et ancien professeur de dogme au séminaire d’Ecône. Depuis 2005, l’abbé Thuillier a renié le combat de Mgr Lefebvre et est devenu chapelain de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, en intégrant l’église conciliaire.

L’abbé Thuiller (devenu désormais le ‘Père Pascal Thuillier’) est l’un des trois cérémoniaires qui organisent la fausse messe de Benoît XVI-Ratzinger aux Invalides à l’occasion de sa venue à Paris le samedi 14 septembre (…) etc..

(..)

L’abbé Lorans mène donc une double vie, d’une part en charge officiellement de la communication de la FSSPX auprès de Mgr Fellay, et officieusement, dans des cercles mondains parisiens, où il décerne des récompenses aux prélats conciliaires du Vatican.

http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2008/009_2008/VM-2008-09-07/VM-2008-09-07-A-00-Abbe_Lorans_primant_les_conciliaires.html

* * *

Toujours ensemble, copains comme cochons, en cachette« cochon qui s’en dédit » !

Mais : Quel profit en effet aura l’homme, s’il gagne le monde entier, mais perd son âme ? Ou que donnera l’homme en échange de son âme ? (Matthieu 16, 26)

Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”

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L’hebdomadaire Rivarol publie dans son N°3051 un entretien de Jérôme Bourbon avec Mgr Tissier de Mallerais.

Natalia Trouiller, dans son article de La Vie (conciliaire) « Lefebvristes : les voix discordantes se multiplient » écrit :

FSSPX : LES ULTRAS S’INSURGENT
Jusqu’ici, ce sont des fuites anonymes qui renseignaient les journalistes sur l’état de tension extrême au sein de la FSSPX entre partisans et opposants d’un accord avec Rome. À l’approche de la conclusion effective d’une entente, les anti-accord ne se cachent plus, et prennent la parole en public.
> Celui qui a fait une entrée plus que remarquée dans la bataille, c’est Mgr Tissier de Mallerais, un des quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Si, lors de ses déplacements dans les chapelles de la Fraternité, il ne mâchait pas ses mots devant les fidèles sur son opposition à tout accord avec Rome, c’est la première fois qu’il s’exprime directement dans la presse.
(…)
> Incluant ses frères évêques Mgrs de Galarreta et Williamson, Mgr Tissier de Mallerais y dit ceci: « Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir […] Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque ».
(…)

Dans son article, que vous pouvez lire en cliquant sur le lien ci-dessus, elle met en lien deux fois le CatholicaPedia.

Billet hebdomadaire de Rivarol

Mgr Tissier de Mallerais : “La foi passe avant la légalité”

 

Mgr Tissier de Mallerais, FSSPX – St Nicolas du Chardonnet – 3 juin 2012

Il y a dix ans nous avions interviewé Mgr Tissier de Mallerais à propos de la parution de son épaisse biographie sur Mgr Lefebvre publiée aux éditions Clovis : « Marcel Lefebvre. Une vie ». L’ex-archevêque de Dakar avait accordé en 1968 un long entretien à RIVAROL qui avait fait date, deux ans avant de fonder la Fraternité Saint-Pie X. À l’occasion de la réédition de son ouvrage L’étrange théologie de Benoît XVI, Herméneutique de continuité ou rupture, par Les Éditions du Sel, Couvent de la Haye aux Bonhommes, 49240 Avrillé (19 euros), nous avons à nouveau interrogé Mgr Tissier à un moment où de graves divisions se font jour au sein de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sur la question d’un accord avec Benoît XVI. Dans cet entretien réalisé le 1er juin l’on peut voir que Mgr Tissier né en 1945 et qui est l’un des quatre évêques sacrés par le prélat d’Écône le 30 juin 1988, le seul de nationalité française, s’oppose nettement à la stratégie de ralliement à Benoît XVI de Mgr Fellay.

 

RIVAROL : On parle beaucoup de la “réintégration” imminente de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) dans l’« Eglise officielle ». Qu’en est-il exactement ?

Mgr TISSIER de MALLERAIS : “Réintégration” : le mot est faux. La Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) n’a jamais quitté l’Église. Elle est au cœur de l’Église. Là où est la prédication authentique de la foi, là est l’Église. Ce projet d’“officialisation” de la FSSPX me laisse indifférent. Nous n’en avons pas besoin et l’Église n’en a pas besoin. Nous sommes déjà sur le pinacle, comme un signe de contradiction qui attire les âmes bien nées, qui attire beaucoup de jeunes prêtres malgré notre statut de paria. On voudrait mettre notre lumière sous le boisseau par notre intégration dans l’orbe conciliaire. Ce statut qu’on nous propose de prélature personnelle, analogue à celui de l’Opus Dei, est un statut pour un état de paix. Mais actuellement nous sommes dans un état de guerre dans l’Église. Ce serait une contradiction de vouloir « régulariser la guerre ».

 

R. : Mais certains dans la Fraternité Saint-Pie X pensent que ce serait quand même une bonne chose. Ne vous sentez-vous pas gênés par cette situation “irrégulière” ?

Mgr TISSIER : L’irrégularité n’est pas la nôtre. C’est celle de Rome. Une Rome moderniste. Une Rome libérale qui a renoncé au Christ-Roi. Une Rome qui a été condamnée d’avance par tous les papes jusqu’à la veille du concile. D’autre part l’expérience des sociétés sacerdotales qui se sont ralliées à la Rome actuelle est que toutes, les unes après les autres, y compris Campos et le Bon Pasteur, ont été mises en demeure d’accepter le concile Vatican II. Et on sait ce qu’est devenu Mgr Rifan, de Campos, qui maintenant ne voit plus d’objection à célébrer la nouvelle messe et qui interdit à ses prêtres de critiquer le Concile !

 

R : Que répondez-vous à ceux qui croient que Rome a changé avec  Benoît XVI ?

Mgr TISSIER : Il est exact que Benoît XVI a fait quelques gestes en faveur de la tradition. Principalement en déclarant que la messe traditionnelle n’a jamais été supprimée et secondement en supprimant en 2009 la soi-disant excommunication qui avait été déclarée à notre encontre à la suite de notre sacre épiscopal par Mgr Lefebvre. Ces deux gestes positifs ont attiré à Benoît XVI des plaintes amères de la part de l’épiscopat. Mais le pape Benoît XVI, tout pape qu’il soit, reste moderniste. Son discours programmatique du 22 décembre 2005 est une profession de l’évolution des vérités de foi selon les idées dominantes de chaque époque. Malgré ses gestes favorables, son intention réelle en nous intégrant dans l’orbe conciliaire, ne peut être que de nous ramener à Vatican II. Il l’avait dit lui-même à S.E. Mgr Fellay en août 2005 et une note confidentielle de lui-même, publiée frauduleusement, vient tout récemment de le confirmer.

 

R. : Mais certains pensent que Benoît XVI venant de la Bavière catholique, et qui est, croient-ils savoir, « d’une profonde piété depuis sa jeunesse », inspire confiance. Que leur répondez-vous ?

Mgr TISSIER : Il est vrai que ce pape est très sympathique. C’est un homme aimable, poli, réfléchi, un homme discret mais d’une autorité naturelle, un homme de décision qui a résolu plusieurs problèmes dans l’Église par son énergie personnelle. Par exemple des problèmes de moralité dans tel ou tel institut sacerdotal. Mais il est imbu du concile. Lorsqu’il dit que la solution du problème de la FSSPX est une des tâches principales de son pontificat, il ne voit pas où est le vrai problème. Il le situe mal. Il le voit dans notre soi-disant schisme. Or le problème n’est pas celui de la FSSPX, c’est le problème de Rome, de la Rome néo-moderniste qui n’est plus la Rome éternelle, qui n’est plus la maîtresse de sagesse et de vérité, mais qui est devenue source d’erreur depuis le concile Vatican II et qui le demeure aujourd’hui. Pourtant la solution de la crise ne pourra venir que de Rome. Après Benoît XVI.

 

R : Alors comment voyez-vous la solution de ce désaccord jugé par beaucoup scandaleux de la FSSPX avec Benoît XVI ?

Mgr TISSIER : Il est vrai que la FSSPX est une « pierre de scandale » pour ceux qui résistent à la vérité (cf 1 Petr 2, 8) et cela est un bien pour l’Église. Si nous étions “réintégrés”, nous cesserions par le fait-même d’être cette épine enfoncée dans le flanc de l’église conciliaire, d’être un vivant reproche à la perte de la foi en Jésus-Christ, en sa divinité, en sa royauté.

 

R : Mais, Monseigneur, vous avez écrit avec vos deux collègues une lettre à S.E. Mgr Fellay pour refuser un accord purement pratique avec Benoît XVI. Quelles sont les raisons de ce refus ?

Mgr TISSIER : La diffusion de notre lettre est due à une indiscrétion dont nous ne sommes pas coupables. Nous refusons un accord purement pratique parce que la question doctrinale est primordiale. La foi passe avant la légalité. Nous ne pouvons pas accepter une légalisation sans que le problème de la foi soit résolu. Nous soumettre maintenant sans condition à l’autorité supérieure imbue de modernisme serait nous exposer à devoir désobéir. Alors à quoi bon ? Mgr Lefebvre disait dès 1984 : « on ne se place pas sous une autorité quand cette autorité a tous les pouvoirs pour nous démolir ». Et je crois que c’est sagesse. Je voudrais que nous produisions un texte qui, renonçant aux finasseries diplomatiques, affirme clairement notre foi et par conséquent notre refus des erreurs conciliaires. Cette proclamation aurait l’avantage premièrement de dire la vérité ouvertement au pape Benoît XVI qui est le premier à avoir droit à la vérité et deuxièmement de restaurer l’unité des catholiques de tradition autour d’une profession de foi combative et inéquivoque.

 

R. : D’aucuns croient que le statut de prélature personnelle qu’on vous propose vous garantira suffisamment de tout péril d’abandonner le combat de la foi. Que répondez-vous ?

Mgr TISSIER : C’est inexact. Selon le projet de prélature, nous ne serions pas libres d’implanter de nouveaux prieurés sans la permission des évêques locaux et en outre toutes nos récentes fondations devraient être confirmées par ces mêmes évêques. Ce serait donc nous asservir tout à fait inutilement à un épiscopat globalement moderniste.

 

R. : Pouvez-vous nous préciser ce problème de foi que vous souhaitez voir résolu en premier lieu ?

Mgr TISSIER : Volontiers. Il s’agit, comme Mgr Lefebvre le disait, de la tentative du concile Vatican II de réconcilier l’Église avec la révolution, de concilier la doctrine de la foi avec les erreurs libérales. C’est Benoît XVI lui-même qui l’a dit dans son entretien avec Vittorio Messori en novembre 1984 en disant : « le problème des années 1960 (donc celui du concile) était l’acquisition des valeurs les mieux mûries des deux siècles de culture libérale. Ce sont des valeurs qui, bien que nées hors de l’Église, peuvent trouver leur place, une fois purifiées et corrigées, dans sa vision du monde. Et c’est ce qui a été fait. » Voilà l’œuvre du concile : une conciliation impossible. « Quelle conciliation peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres ? », dit l’Apôtre, « quel accord entre le Christ et Bélial ? » (2 Cor 6, 15). La manifestation emblématique de cette conciliation est la Déclaration sur la liberté religieuse. À la place de la vérité du Christ et de son règne social sur les nations, le concile place la personne humaine, sa conscience et sa liberté. C’est le fameux « changement de paradigme » que confessait le Cardinal Colombo dans les années 1980. Le culte de l’homme qui se fait Dieu à la place du culte de Dieu qui s’est fait homme (cf. Paul VI, discours à la clôture du concile, 7 décembre 1965). Il s’agit d’une nouvelle religion qui n’est pas la religion catholique. Avec cette religion nous ne voulons aucun compromis, aucun risque de corruption, aucune apparence même de conciliation, et c’est cette apparence que nous donnerait notre soi-disant “régularisation”. Que le Cœur immaculé de Marie, immaculé dans sa foi, nous garde dans la foi catholique. […]

Pour lire la suite cliquer sur ce lien

Propos recueillis par Jérôme BOURBON.

 


 

Nous écrivions le 13 juin ici même : Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, a passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance », leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !

Et notre confrère Résistance Catholique rajoutait :

Si le rejet absolu du ralliement-apostasie de Mgr Fellay est aujourd’hui une nécessité que semble avoir comprise de plus en plus de prêtres et de fidèles, une attitude d’extrême méfiance demeure malgré tout nécessaire à l’égard des trois autres évêques et des quelques opposants qui commencent à réagir 10 mètres à peine avant que l’avion ne s’écrase !

Car, où étaient-ils ces dernières années au cours desquelles certains de leurs confrères ont été jetés à la rue pour avoir dénoncé le processus de ralliement initié par Mgr Fellay et son clan ? Qu’ont-ils fait des nombreuses études et analyses publiées par les sites ((Virgo-Maria et Rore-Sanctifica surtout pour le problème de la validité des nouveaux rites depuis Pontificalis Romani.
Six ANNÉES DE CALOMNIES ET D’INSULTES DE LA PART DE CLERCS de la FSSPX et de leurs sicaires laïcs
QUI AVAIT RAISON DEPUIS 6 ANNÉES ???!!!
À QUAND LES EXCUSES PUBLIQUES DE L’ABBÉ RÉGIS DE CACQUERAY ET DE SES COMPLICES CLERCS ET LAÏCS, AUJOURD’HUI INDISPENSABLES CAR DEPUIS 6 ANS ILS TROMPENT LES CLERCS ET LES FIDÈLES ?)) contre lesquels leurs supérieurs ne cessaient de jeter l’opprobre en leur collant l’étiquette infâme et méprisante de « sites sédévacantistes » ?

Mgr Tissier donna d’ailleurs un sermon d’une banalité consternante (bien loin des derniers sermons puissants des abbés Chazal et Pfeiffer – que nous vous avons traduits récemment –, tous deux étayés d’arguments choc et d’une longueur incomparable ! – 1h23 et 1h14 contre 18 mn pour Mgr Tissier ((N’a-t-il donc rien à dire ?)) ) à St Nicolas du Chardonnet le 3 juin 2012 – Fête de la Très Sainte Trinité –, qui ne mérite même pas d’être retranscrit ici. Puisque les hérésies arienne et nestorienne ont duré 75 ans, pour lui, l’hérésie du modernisme doit durer aussi 75 ans et nous en avons donc encore pour 30 ans !

Se dédouanant comme cela de tout leadership d’opposition, il laisse donc à son successeur éventuel ((Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !)) le soin de faire quelque chose dans 30 ans !!!

Sermon sur la crise, à St Nicolas du Chardonnet

SOURCE –  Mgr Tissier de Mallerais, FSSPX – St Nicolas du Chardonnet – 3 juin 2012