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LE JOURNAL DE LA VENERABLE ELISABETTA CANORI MORA
Les évènements s’éclaircissent…
Les prophéties avaient raison…
Nous publions les extraits du journal de la Vénérable Elisabetta Canori Mora qui traitent de la corruption générale, déjà présente à son époque et dont elle prévoit qu’elle n’aura de cesse de s’accroître jusqu’au terrible châtiment général.
LE JOURNAL DE LA VÉNÉRABLE ELISABETTA CANORI MORA
La Voie [1], Toussaint 2005, n°30
Rappelons que la vie de la Vénérable fut publiée en 1953 et avait reçu trois Imprimatur [2]. Dans ce livre il y avait des extraits de son journal, dont l’essentiel de ses prophéties. Ce journal à l’époque, n’avait pas encore été publié. Cette publication a été faite par la Libreria Editrice Vaticana en 1996 et, à son tour, a reçu l’Imprimatur. Bien sûr, nous ne tenons aucun compte de cet Imprimatur mais en l’occurrence le livre ne reporte rien d’autre que les écrits de la Vénérable. Nous avons confronté les passages du Journal publié dans l’ouvrage de 1953 et ceux du livre de 1996 ; ils correspondent parfaitement. Il n’y a donc pas de raison de mettre en doute l’authenticité du reste du Journal publié en 1996. Du reste, les passages qui ont reçu l’imprimatur en 1953 sont les passages les plus forts, comme on a pu le constater dans le numéro 27 de La Voie.
Quelques précisions enfin à propos des révélations privées : la révélation publique est terminée avec la mort du dernier Apôtre saint Jean. Mais on constate dans l’histoire de l’Église qu’il y a eu beaucoup de révélations privées. Or, celles-ci n’ajoutent rien d’essentiel mais servent seulement à conforter la foi et à donner des précisions sur des faits particuliers. Et même si elles sont approuvées par l’Église, en aucun cas elles ne peuvent appartenir au dépôt de la foi. Ces apparitions, révélations, prophéties font partie des gratiae gratis data [3], des grâces gratuitement données pour le bien d’un particulier ou même de l’ensemble de l’Église. Aujourd’hui beaucoup de personnes courent derrière ces apparitions et leur accordent souvent sans discernement une importance démesurée. Ce sont ceux que l’on appelle les apparitionnistes. À l’inverse, d’autres rejettent quasi systématiquement toute manifestation de ce genre. Voici ce que dit le Dictionnaire de théologie catholique pour le mot “apparitions” : « En les acceptant [les apparitions], l’Église indique seulement qu’on peut les regarder comme authentiques. Si donc il faut éviter à leur sujet des négations téméraires, superbes, plus ou moins systématiques, on conserve aussi le droit d’examiner chacune d’elles selon les règles de la prudence et les principes de la critique historique. »
Le Journal écrit en italien dans lequel la Vénérable s’adresse à son directeur spirituel a été écrit d’un seul jet et n’a probablement pas été revu. C’est pourquoi l’on constate des lourdeurs, des répétitions que nous avons cherché à atténuer dans la traduction mais sans pouvoir toujours y parvenir, de crainte de ne pas transmettre fidèlement la pensée de la Vénérable. Au début de chaque extrait la page et le numéro du paragraphe sont précisés.
[1] La Voie n° 27 n’ajoutant rien au texte a été omise.
[2] La venerabile Elisabetta Canori Mora, Daniella Klitsche de la Grange Annesi, Roma Tipografia Agostiniana, 1953. E vicariatu Urbis, die 10 mardi 1953 +Aloysius Traglia Archiep, Cæsarien ; vicesgerens. Imprimatur. Nihil obstat. Romæ, die 2 martii 1953. S. Natucci. Fidel promotor gen. Nihil obstat. Romæ, die 8 martii 1953 Aloysius Manzini. Barn, Rev, deleg.
[3] Saint Paul aborde cette question dans une de ses Épîtres : « C’est pourquoi, je vous le déclare : personne, parlant avec l’Esprit de Dieu, ne dit : “Anathème à Jésus”, et nul ne peut dire : “Jésus est Seigneur”, s’il n’est avec l’Esprit Saint. Il y a, certes, diversité de dons spirituels, mais c’est le même Esprit ; diversité de ministères, mais c’est le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu qui opère tout en tous. À chacun la manifestation de l’Esprit est donnée en vue du bien commun. À l’un, c’est un discours de sagesse qui est donné par l’Esprit ; à tel autre un discours de science, selon le même Esprit ; à un autre la foi, dans le même Esprit ; à tel autre les dons de guérisons, dans l’unique Esprit ; à tel autre la puissance d’opérer des miracles ; à tel autre la prophétie ; à tel autre le discernement des esprits ; à un autre les diversités de langues, à tel autre le don de les interpréter. Mais tout cela, c’est l’unique et même Esprit qui l’opère, distribuant ses dons à chacun en particulier comme il l’entend. De même, en effet, que le corps est un, tout en ayant plusieurs membres, et que tous les membres du corps, en dépit de leur pluralité, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il du Christ. Aussi bien est-ce en un seul Esprit que nous tous avons été baptisés en un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et tous nous avons été abreuvés d’un seul Esprit ». (I Corinthiens, XII).
Beaucoup de prêtres infidèles
112 – Le 24 février 1814 après la sainte communion les trois anges se sont de nouveau présentés et m’ont invité à aller avec eux dans le souterrain susdit. Avec leurs flambeaux, ils me montraient ce qui se faisait dans cet endroit obscur.
Je voyais beaucoup de ministres du Seigneur qui se dépouillaient l’un l’autre ; beaucoup s’arrachaient avec rage les ornements sacrés, je voyais les ministres du Seigneur eux-mêmes renverser les autels sacrés, je les voyais piétiner avec beaucoup de mépris les ornements sacrés [4]. A travers une lucarne j’ai vu l’état misérable du peuple : quelle confusion, quel gâchis, quelle ruine, je ne peux pas l’expliquer.
(…)
196 – Pour me convaincre (de me donner à Lui), Dieu daigna me montrer les calamités de l’Église. Pour la deuxième fois, je suis venue voir le bâtiment ruiné, j’ai été conduite à l’intérieur et m’ont été montrés les troubles qui agitent l’Église. Mon Dieu, que puis-je dire ? Il n’est pas possible de le croire !
Je vis comment les personnes indignes prévalent sur la justice en déshonorant Dieu ! Je vis l’oppression des pauvres! Je vis les sacrilèges que commettent tant de ministres de Dieu ! Je vis leur cupidité, leur attache aux biens transitoires, l’oubli du véritable culte de Dieu ! Je vis le bien apparent, fait pour des fins indirectes ! Que ces délits sont graves au point qu’on ne peut pas les comprendre !
Devant ces faits je m’effrayai et craignant presque que Dieu fut sur le point de châtier le monde, je tremblais de la tête aux pieds depuis le début. Puis je fus conduite à voir le sanctuaire et, pour le respect du culte de Dieu, il me fut commandé d’entrer les pieds nus. Me fut montrée la mauvaise administration des sanctuaires. Je vis le grand déshonneur que Dieu subit de la part des mauvais prêtres. Puis je fus conduite au moyen d’un escalier dans un lieu très élevé, où il me fut donné de voir le juste dédain de Dieu, irrité contre nous, pauvres pécheurs.
Les graves afflictions de l’Église
p. 284
256 – Le 7 juin 1815 pendant la sainte communion, je fus conduite dans un lieu solitaire où je fus avertie des nombreuses afflictions que devra souffrir notre mère la Sainte Église. Ô combien de peines devrons-nous souffrir ! Dieu veut renouveler le monde entier. Cela ne peut pas se faire sans un grand massacre dévastateur [5]. Mon Père [le directeur spirituel de la Vénérable NDLR], il est préférable de ne pas en parler.
257 – Le 7 juin 1815, jour du retour de notre Saint-Père (Pie VII) à Rome, toute la ville était pleine d’allégresse et mon esprit était très mélancolique. Me furent montrées les graves afflictions que notre mère la Sainte Église devra endurer de ceux qui, sous l’apparence du bien, cherchent à la ruiner.
En réalité, ces personnes, sous une peau d’agneau, sont des loups ravisseurs qui cherchent sa totale destruction. Ceux-ci, bien qu’ils n’apparaissent pas comme tels, sont d’implacables persécuteurs de Jésus crucifié et de Son Épouse la Sainte Église.
Il me semblait voir le monde entier sens dessus dessous, spécialement la ville de Rome. Je connaissais la variété des fausses opinions qui se cachent sous le manteau de la vraie religion catholique [6]. Je connaissais la diversité des partis qui conspiraient les uns contre les autres ; ces misérables se lacéraient dans leur renommée, s’en prenaient mutuellement à leur honneur, s’entretuaient sans pitié.
Que dirai-je après du Sacré Collège ? Ses membres s’étaient soit dispersés, soit détruits, soit tués sans pitié selon leur opinion. Les clercs séculiers et la noblesse étaient traités d’une manière semblable, et même pire encore. Les clercs réguliers n’étaient pas totalement dispersés mais ils étaient décimés. Beaucoup d’hommes de toutes conditions, sans qu’on puisse les dénombrer, périssaient dans ces massacres mais tous n’étaient pas réprouvés. Beaucoup d’entre eux étaient des hommes de bonnes mœurs et menaient une vie sainte. Le monde entier était dans une très grave désolation ; le petit troupeau de Jésus-Christ adressait au Très-Haut des prières enflammées afin qu’Il daignât suspendre un tel massacre et une telle ruine. Selon le désir de ce petit nombre, les massacres causés par les hommes s’arrêtaient tandis que commençait celui infligé par Dieu.
Le ciel se couvrit d’un noir de suie, les foudres les plus terribles éclataient : soit elles brûlaient, soit elles réduisaient tout en cendres. La terre, pas moins que le ciel, était toute bouleversée. Les séismes les plus horribles, les gouffres les plus épouvantables causaient les derniers massacres sur la terre.
De cette manière furent séparés les bons catholiques des faux chrétiens. Beaucoup de ceux qui auparavant niaient Dieu, Le confessaient et Le reconnaissaient pour le Dieu qu’Il est. Tous L’estimaient, L’adoraient, L’aimaient. Tous observaient Sa sainte loi. Tous les religieux et religieuses se soumettaient à la vraie observance de leurs règles. Le clerc séculier faisait l’édification de la sainte Église. Dans les ordres religieux fleurissaient des hommes de grande sainteté et de vie très austère. Le monde entier était dans la paix. Tout cela est écrit par obéissance.
[5] Certains traditionalistes pensent que l’on peut revenir à la situation d’une Église en ordre sans passer au préalable par un terrible châtiment. Tel n’est cependant pas le sentiment de beaucoup d’auteurs qui traitent de la crise de l’Église depuis deux siècles sans même parler des innombrables prophéties dont celle de la Vénérable. On pourrait multiplier les avertissements angoissés. Nous nous bornerons à citer saint Pie X qui, en constatant les malheurs de son temps, s’exprimait ainsi dans sa première encyclique : « Nous éprouvons une sorte de terreur à considérer les conditions funestes de l’humanité à l’heure présente. De nos jours, les nations ont frémi et les peuples ont médité des projets insensés contre leur Créateur. Qui pèse ces choses a droit de craindre qu’une telle perversion des esprits ne soit le commencement des maux annoncés pour la fin des temps, et que véritablement “le fils de perdition”, dont parle l’apôtre, n’ait déjà fait son avènement parmi nous » (E Supremi apostolatus, 4 octobre 1903). En effet, le mal est aujourd’hui trop profond, trop ancré dans le monde, dans les cœurs, dans les consciences, dans les institutions, dans les familles et dans les individus pour que l’on puisse faire l’économie d’un châtiment divin qui, seul, pourra restituer toutes choses et rétablir l’ordre voulu par Dieu afin d’opérer le salut des hommes.
[6] Il ne faut pas oublier que les modernistes qui aujourd’hui occupent, occultent et éclipsent l’Église catholique sont maîtres dans l’art de cette dissimulation. Saint Pie X les dénonçaient en 1907 dans son Encyclique Pascendi :
« Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c’est que, les artisans d’erreurs, il n’y a pas à les chercher aujourd’hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c’est un sujet d’appréhension et d’angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l’Église, ennemis d’autant plus redoutables qu’ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frères, d’un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d’amour de l’Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu’aux moelles d’un venin d’erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l’Église ; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l’assaut à tout ce qu’il y a de plus sacré dans l’œuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu’ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu’à la simple et pure humanité.
« Ces hommes-là peuvent s’étonner que Nous les rangions parmi les ennemis de l’Église. Nul ne s’en étonnera avec quelque fondement qui, mettant leurs intentions à part, dont le jugement est réservé à Dieu, voudra bien examiner leurs doctrines, et, conséquemment à celles-ci, leur manière de parler et d’agir.
« Ennemis de l’Église, certes ils le sont, et à dire qu’elle n’en a pas de pires on ne s’écarte pas du vrai. Ce n’est pas du dehors, en effet, on l’a déjà noté, c’est du dedans qu’ils trament sa ruine ; le danger est aujourd’hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l’Église ; leurs coups sont d’autant plus sûrs qu’ils savent mieux où la frapper. Ajoutez que ce n’est point aux rameaux ou aux rejetons qu’ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c’est-à-dire à la foi et à ses fibres les plus profondes. Puis, cette racine d’immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l’arbre : nulle partie de la foi catholique qui reste à l’abri de leur main, nulle qu’ils ne fassent tout pour corrompre. Et tandis qu’ils poursuivent par mille chemins leur dessein néfaste, rien de si insidieux, de si perfide que leur tactique : amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d’habileté qu’ils abusent facilement les esprits mal avertis. D’ailleurs, consommés en témérité, il n’est sorte de conséquences qui les fasse reculer, ou plutôt qu’ils ne soutiennent hautement et opiniâtrement.
« Avec cela, et chose très propre à donner le change, une vie toute d’activité, une assiduité et une ardeur singulières à tous les genres d’études, des mœurs recommandables d’ordinaire pour leur sévérité. Enfin, et ceci parait ôter tout espoir de remède, leurs doctrines leur ont tellement perverti l’âme qu’ils en sont devenus contempteurs de toute autorité, impatients de tout frein : prenant assiette sur une conscience faussée, ils font tout pour qu’on attribue au pur zèle de la vérité ce qui est œuvre uniquement d’opiniâtreté et d’orgueil. Certes, Nous avions espéré qu’ils se raviseraient quelque jour : et, pour cela, Nous avions usé avec eux d’abord de douceur, comme avec des fils, puis de sévérité : enfin, et bien à contrecœur, de réprimandes publiques. Vous n’ignorez pas, Vénérables Frères, la stérilité de Nos efforts ; ils courbent un moment la tête, pour la relever aussitôt plus orgueilleuse. Ah ! s’il n’était question que d’eux, Nous pourrions peut-être dissimuler ; mais c’est la religion catholique, sa sécurité qui sont en jeu. Trêve donc au silence, qui désormais serait un crime ! Il est temps de lever le masque à ces hommes-là et de les montrer à l’Église universelle tels qu’ils sont.
« Et comme une tactique des modernistes (ainsi les appelle-t-on communément et avec beaucoup de raison), tactique en vérité fort insidieuse, est de ne jamais exposer leurs doctrines méthodiquement et dans leur ensemble, mais de les fragmenter en quelque sorte et de les éparpiller çà et là, ce qui prête à les faire juger ondoyants et indécis, quand leurs idées, au contraire, sont parfaitement arrêtées et consistantes, il importe ici et avant tout de présenter ces mêmes doctrines sous une seule vue, et de montrer le lien logique qui les rattache entre elles ».
Plus tard, le Père Calmel, dans sa préface du catéchisme sur le modernisme de Lémius, affirmait dans la même ligne que saint Pie X : « …Le moderniste a ceci de commun avec d’autres hérétiques, qu’il refuse toute révélation chrétienne. Mais parmi ces hérétiques, il présente ceci de particulier, qu’il dissimule son refus. Le moderniste, on ne le saura jamais suffisamment, est un apostat doublé d’un traître ».
(…)
304 – Le 21 octobre 1815, lors de la Communion, j’ai eu connaissance du formidable attentat que les persécuteurs de la religion catholique préparaient ; ceux-ci pensent la déraciner entièrement. Ces misérables veulent ériger des temples aux fausses divinités dans le sein même de l’Église catholique, dans la résidence du Pontife romain, le Vicaire du Christ ! Envisager d’ériger des temples aux fausses divinités ! Quelle impiété, quelle hardiesse exécrable [7] ! Plaise à Dieu que cela n’arrive pas ; recommandons-nous chaleureusement au Seigneur, afin que ces misérables impies ne réussissent pas leurs desseins pervers. Malheur à nous, pauvres catholiques, si ces ennemis peuvent mettre à exécution tout ce qu’ils ourdissent contre nous !
« Tous ceux qui entreront dans ces assemblées, tous ceux-là mourront ! », me disait Notre Seigneur. À ces mots, mon âme s’effraya : « Comprends-tu de quelle mort j’entends parler ? », ajouta le Seigneur, « J’entends parler de cette mort qui enlève la foi aux âmes. »
À ces mots mon esprit se remplit d’une grande tristesse, ayant eu à ce moment-là une idée du grand nombre de ces pauvres âmes, qui malheureusement mourront [8].
[7] Nous voyons presque deux cents ans après se réaliser sous nos yeux ce que la Vénérable prédisait ! À Rome ont été construits une synagogue, la plus grande mosquée d’Europe et des temples de beaucoup d’autres religions ! On a vu les églises catholiques être le théâtre de beaucoup de cultes de fausses religions jusqu’à faire trôner sur un tabernacle dans l’église Saint-Pierre à Assise un Bouddha. Les chrétiens des premiers siècles déracinaient et détruisaient les temples des fausses religions pour installer la vraie religion : aujourd’hui on fait tout le contraire !
[8] Ces actes abominables ne sont pas hélas sans conséquence ; les paroles de Dieu sont terribles et il ne faut pas se leurrer sur les châtiments qui en seront la suite logique. Le tremblement de terre à Assise n’en est probablement qu’un pâle aperçu…
(…)
L’Église réduite à l’ultime désolation
p. 408
389 – Le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de la très Sainte Vierge Marie, notre très tendre Mère ; en assistant à la messe chantée, mon esprit se recueillit intimement. À ce moment-là, Dieu daigna m’élever à un degré particulier d’union avec Lui. Il me montra Sa divine justice irritée contre les hommes. Je fus transportée en esprit, en un lieu élevé, d’où me fut montrée l’horrible scène du formidable châtiment que Dieu était prêt à envoyer sur la terre, pour les énormes péchés. À ce seul souvenir, je me sens remplie de terreur et, l’esprit accablé par une profonde tristesse, je prie incessamment le Seigneur d’atténuer Sa colère, par les mêmes mérites de Son très saint Fils Jésus.
Je continue : Il me fit voir donc l’horrible scène. Mon Dieu, quelle terreur ! je vis d’un côté la mort de notre Saint Père (Pie VII expira le 20 août 1823) ; Dieu tout aimable l’appelait à Lui ; et lui, gentiment, recevait l’invitation, et calmement, mourait.
À sa mort, voici la gravissime ruine de notre sainte Mère l’Église : voici Dieu irrité contre nous ! Ô quelle épouvante ! Ô quelle crainte ! notre chère Mère, la très sainte Vierge Marie, avait les bras ouverts pour nous protéger de la colère de Dieu. Mais Dieu n’écoutait ni prière, ni sacrifices, ni victimes. Mais voilà que nous sommes déjà esclaves d’un barbare qui se déchaîne contre nous et notre mère, la Sainte Église.
Pauvres religieuses, pauvres religieux ! Tous hors des cloîtres sacrés, vous serez expulsés sans douceur, mais avec brutalité. Les temples sacrés étaient dévastés, le culte de Dieu était profané. Et par qui ? par ceux qui normalement devraient le soutenir. C’étaient ceux-là même qui, effrontément, se rebellaient et cherchaient la totale destruction de notre sainte Mère l’Église, qui, en un instant, était réduite à l’ultime désolation par ces fils rebelles [9].
Mais bonheur pour le petit troupeau de Jésus-Christ, qui, fidèle et constant à Dieu, au milieu de la barbarie, sut conserver pure et intacte la divine loi du saint évangile et ses dogmes sacro-saints. Les ferventes prières des bons fidèles poussèrent prestement le cœur de Dieu à nous libérer de la féroce persécution.
Brusquement, on vit une splendeur qui entourait notre chère Mère, la sainte Église, et ses fils fidèles. En un moment, par une main toute-puissante, les féroces persécuteurs furent détruits. À ce grand prodige, la sainte Église fut enrichie de nouveaux fils. Ceux qui ne croyaient pas en Dieu, à l’apparition de cette nouvelle splendeur, devinrent adorateurs du crucifix. À la vue de ce grand spectacle de tourments et de joie, je ne saurais dire en quel état fut mon esprit ; je crus perdre effectivement la vie.
ILS PORTENT EN TRIOMPHE LES VICES CAPITAUX
Le dédain de Dieu
p. 428
411 – Le 15 novembre 1818 mon pauvre esprit fut favorisé d’une grâce spéciale par le Seigneur pendant les oraisons. Je fus envahie par une quiétude intérieure, ma pauvre âme jouissait dans le repos de la douce présence de son Seigneur tant aimé qui, au moyen d’illustrations intellectuelles, me donnait des connaissances spéciales concernant Ses justes jugements.
Ma pauvre âme en restait là, profondément recueillie en elle-même et, emplie d’une sainte crainte, elle pénétrait, pleine d’admiration, les jugements inscrutables de Dieu. J’étais toute pénétrée d’un profond respect et d’une vénération intérieure, mon cœur était écrasé par une sainte peur, et, pleine de révérence, j’adorais profondément les divins jugements éternels de Dieu que par Sa bonté il me faisait comprendre avec une très grande clarté.
L’âme, à cette connaissance, se complaisait dans son Dieu amoureux, en trouvant ses jugements divins si saints, si droits, si justes.
Oh comme l’âme se liquéfiait de complaisance, de félicité, d’amour dans la connaissance des perfections de son Dieu d’amour ! Mais pendant que je me délectais dans mon souverain Bien, je l’ignore et je ne puis l’exprimer, je fus saisie par une nouvelle vision et, tout à coup, le monde me fut montré. Je le voyais tout en révolte, sans ordre, sans justice, les sept vices capitaux portés en triomphe, et partout je voyais l’injustice, la fraude, le libertinage et toutes sortes d’iniquités qui régnaient.
Le peuple de mauvaises mœurs, sans foi ni charité mais complètement immergé dans les affaires crapuleuses et dans les maximes perverses de la philosophie moderne.
Mon Dieu ! quelle peine mon esprit éprouvait en voyant que tous ces peuples avaient la physionomie de bêtes plutôt que d’hommes. Oh quelle horreur mon esprit avait de tous ces hommes si déformés par le vice [10] !
Je me voyais sur une grande hauteur, comme séparée de cet endroit si misérable, et au moyen d’une lumière qui éclairait ce monde si sombre, je voyais toutes les iniquités susmentionnées et au moyen de la grâce je connaissais la malice profonde de ces misérables.
Oh comme s’affligeait mon pauvre cœur, combien de larmes je versais à voir tant d’iniquités !
Mais voilà que soudainement le monde changeait de scène. Voilà le dédain de Dieu qui, tout à coup, entourait le monde entier en faisant éprouver à ces peuples vicieux la rigueur de Sa très droite justice.
Mon esprit, en voyant le dédain de Dieu envers ces misérables, gémissait terrifié par la peur, et avec d’abondantes larmes déplorait leur sort misérable, et, me recueillant, je m’humiliais profondément, je louais sans cesse et je bénissais la bonté infinie de Dieu qui m’avait soustraite à une si terrible ruine, alors même que je m’estimais digne de n’importe quel châtiment à cause de mes péchés.
De nouveau, je baissai le regard vers le monde, et je vis les grands tourments qui de chaque côté l’encerclaient. Toutes les choses sensibles qui apparaissaient sur la terre, je les voyais sans ordre, sans harmonie, tout était en révolte, tout était confus. L’ordre de la nature était complètement bouleversé: Le seul fait de regarder la terre montrait le dédain de Dieu. En un instant le monde entier était dans une très grande désolation.
Oh combien de cris, combien de larmes, combien de soupirs, de voix plaintives résonnaient dans ce théâtre de tristesse ! Puis je voyais, au milieu de beaucoup de gens iniques, un démon très laid qui parcourait le monde avec beaucoup d’orgueil et d’arrogance. Celui-ci tenait les hommes dans un pénible esclavage, et d’une domination orgueilleuse voulait que tous les hommes lui fussent assujettis, en renonçant à la foi de Jésus-Christ, en n’observant pas Ses saints commandements, et en se donnant comme proie au libertinage et aux maximes perverses du monde, en adoptant la philosophie vaine et fausse de nos modernes et faux chrétiens.
Oh quelle grande misère à déplorer vraiment avec des larmes infinies !
Voir que derrière ces fausses maximes il courait follement toutes sortes de gens, de toutes classes, de tous âges, non seulement séculiers, mais aussi des ecclésiastiques de toute dignité, tant séculiers que réguliers [11] !
Dans cet état si déplorable mon pauvre esprit pleurait amèrement, et se troublait grandement en voyant Dieu, qui est la bonté même et qui mérite d’être aimé, tant outragé et trahi. Ma peine était si grande que je croyais vraiment mourir à ce moment-là d’un coup mortel, tant était grande l’affliction de mon pauvre esprit, en voyant mon Dieu tant aimé si offensé.
Oh que n’aurais-je pas fait, que n’aurais-je pas souffert pour compenser les graves injures que ces faux chrétiens [12] infligeaient au Dieu éternel ! Face à ce spectacle, ma pauvre âme s’offrit à souffrir n’importe quelle peine, n’importe quel tourment, n’importe quelle vexation diabolique. J’unis ma pauvre offrande au divin Père éternel, en unissant mon sacrifice à celui de Son très Saint Fils, et je Le priai que, par les mérites infinis de Jésus-Christ, Il daignât recevoir mon pauvre sacrifice, en promettant de m’exercer avec plus de rigueur et d’âpreté à la pénitence, au jeûne, à l’oraison, aux veilles, comme, avec la grâce de Dieu, je l’exécutai ponctuellement, avec la permission de mon estimé père spirituel.
[10] Actuellement non seulement tous ces vices sont pratiqués et mis à l’honneur mais plus encore ils sont légalisés et promus par beaucoup d’États, qu’il s’agisse de la contraception, de l’avortement, de la pornographie, du concubinage, du divorce, de l’homosexualité, etc.
[11] Josef Ratzinger, lorsqu’il était « Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi », a dit : « L’Église coopère avec le “monde” pour construire le “monde”… Le rapport entre l’Église et le monde est donc vu comme un colloque, comme un “parler ensemble”… Si l’on cherche un diagnostic global du texte (de la Constitution Gaudium et Spes), on pourrait dire (compte tenu des textes sur la liberté religieuse et sur les religions du monde) qu’il est une révision du syllabus de Pie IX, une sorte de contre-syllabus… Le texte joue le rôle d’un contre-syllabus dans la mesure où il représente une tentative pour une réconciliation officielle de l’Église avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789… par “monde” on entend, au fond, l’esprit des temps modernes, en face duquel la conscience de groupe dans l’Église se ressentait comme un sujet séparé qui, après une guerre tantôt chaude et tantôt froide, recherchait le dialogue et la coopération » (R.P. p. 426-427). « Nous nous sentons une responsabilité dans ce monde et désirons lui apporter notre contribution de catholiques. Nous ne souhaitons pas imposer le catholicisme à l’Occident, mais nous voulons que les valeurs fondamentales du christianisme et les valeurs libérales dominantes dans le monde d’aujourd’hui puissent se rencontrer et se féconder mutuellement » (Cardinal Ratzinger, interview au journal Le Monde, 17/1/1992).
Dans la préface du livre Les Illuminés de Bavière d’Augustin Barruel, Daniele Sironi illustre bien cette triste réalité que nous vivons : « Dans les plans des loges maçonniques, l’Église ne devait pas être anéantie mais conquise et contrôlée : l’affrontement avec elle devait donc être mené sur un plan spirituel. Il devait avoir comme fin ultime la substitution des valeurs morales et religieuses du catholicisme par les valeurs laïques, philanthropiques et humanitaires de la Franc-maçonnerie ». A. Barruel, Gli Illuminati di Baviera, Mondadori 2004.
[12] Voir note 6 [du PDF].
(…)
La justice de Dieu suspendue
(…)
Cette forte prière dite, Dieu, dans Sa bonté infinie, daigna m’exaucer. Il me permit de me rapprocher de Sa Majesté et de retenir Son bras armé afin qu’il ne déclenchât pas le terrible coup de Sa juste fureur. Ainsi momentanément, la justice de Dieu fut suspendue, mais non apaisée car à ses yeux beaucoup d’iniquités se commettent. C’est pourquoi Dieu a décidé d’envoyer une punition effroyable sur la terre, pour laver ainsi tant de saletés et d’iniquités commises. Mais la prière des âmes de prédilection du Seigneur va retarder le châtiment.
Cependant ce temps terrible et redoutable viendra quand même ; Dieu alors fermera Ses oreilles et Il n’écoutera plus aucune prière mais, zélé à venger les torts gravissimes faits à Sa divine justice, Sa main armée punira sévèrement tout un chacun, sans que nul ne puisse ni fuir Sa main vengeresse ni y résister [13].
Recommandons-nous chaleureusement au Seigneur pour qu’Il daigne nous faire miséricorde.
Un jour, après la fête de la Pentecôte de la même année 1820, je priais pour beaucoup de gens riches qui désiraient savoir quelle attitude ils devaient avoir dans les circonstances présentes pour sauver leur personne et leurs biens, alors que partout on entendait parler d’insurrections des peuples, lesquelles faisaient craindre quelque révolte dans notre ville de Rome à l’instar des autres nations et spécialement de l’Espagne.
Quoique misérable pécheresse, je fis de tout mon cœur cette prière au Seigneur afin qu’Il daignât me donner la lumière pour conseiller ces gens que certes je ne connaissais pas mais qui m’avaient néanmoins été recommandés par l’un de mes grands bienfaiteurs.
Voilà ce qu’a ressenti mon âme pendant la sainte oraison quand elle se trouvait dans la plus profonde quiétude et toute absorbée en Dieu. Aucune précaution ne sera suffisante pour sauver les biens et les personnes, parce que devant la grande œuvre que le Seigneur accomplira nul ne pourra résister ni se sauver. Aussi toute prévention et toute précaution seront-elles vaines ; ce que l’on doit faire, c’est de recourir au Très-Haut, afin qu’Il daigne exercer Sa miséricorde infinie en nous comptant parmi ceux qu’Il a choisis et qui seront mis sous le glorieux étendard de la croix. Ces derniers seront tous sains et saufs, ainsi que leurs biens. Tous ceux qui conserveront dans leur cœur la foi en Jésus-Christ et qui garderont une conscience non contaminée par les fausses maximes du monde seront rassemblés sous cet étendard glorieux.
Les saints apôtres Pierre et Paul et les quatre arbres mystérieux
p. 489
Le fait que je vais raconter est arrivé le jour même de la fête du grand prince des apôtres, le glorieux saint Pierre, le 29 juin 1820. En priant ce jour-là pour les besoins de la sainte Église catholique et pour la conversion de mes frères les pécheurs parmi lesquels j’occupe la première place, je fus momentanément privée de l’usage de mes sens. Mon pauvre esprit, par la faveur de Dieu, était transporté en un ravissement céleste et je me trouvais tout près de Dieu lui-même. Au moyen de cette lumière inaccessible, j’étais intimement unie à Dieu de telle sorte que je ne me distinguais plus ; j’étais toute transformée dans cette lumière divine. Je reçus la douce empreinte de la charité divine. Ô quelle réjouissance, ô quel contentement semblable à celui du paradis resta dans mon cœur ! Quand j’étais au milieu de cette douceur et que mon esprit était entouré d’un calme parfait, il me sembla voir s’ouvrir le ciel et descendre d’en haut en grande majesté, escorté par beaucoup d’anges saints chantant des hymnes de gloire, le grand prince des apôtres saint Pierre, revêtu d’habits pontificaux et portant dans les mains la crosse avec laquelle il signait la terre d’une croix très large. Pendant que l’apôtre faisait ce signe, les saints anges formaient autour de lui une couronne et chantaient avec le plus haut respect et la plus grande vénération en guise d’éloge du saint apôtre : « Constitues eos principes super omnem terram », et les versets qui suivent.
Saint Pierre pointa sa crosse mystérieuse vers les quatre côtés de la croix, et aussitôt je vis apparaître quatre arbres verdoyants, recouverts de fleurs et de fruits précieux. Les arbres mystérieux étaient en forme de croix et entourés d’une lumière resplendissante. Après avoir accompli cette opération, il alla ouvrir les portes de tous les monastères de religieuses et de religieux. Je comprenais intérieurement que le saint apôtre avait érigé ces quatre arbres mystérieux pour donner un lieu de refuge au petit troupeau de Jésus-Christ, pour libérer les bons chrétiens du terrible châtiment qui mettra le monde entier sens dessus dessous. Tous les bons chrétiens qui auront conservé dans leur cœur la foi de Jésus-Christ seront tous réfugiés sous ces arbres mystérieux ainsi que tous les bons religieux et religieuses qui auront fidèlement conservé dans leur cœur l’esprit de leur saint institut. Tous seront réfugiés sous ces arbres mystérieux, à l’abri du terrible châtiment. Je dis cela de beaucoup de bons laïques et d’ecclésiastiques et d’autre classes de gens qui auront conservé la foi dans leur cœur ; ceux-ci seront tous sains et saufs. Mais malheur à ces religieux et religieuses infidèles à leur sainte règle et à ceux qui les méprisent. Malheur, malheur à eux car tous périront sous le terrible châtiment. Je le dis aussi pour tous les mauvais ecclésiastiques séculiers et pour toutes les classes de gens, de chaque état, de chaque condition qui sont la proie du libertinage et suivent les fausses maximes de la philosophie présente réprouvée. Ceux-ci sont contre les maximes du saint Évangile ; ils nient la foi de Jésus-Christ ; tous ces malheureux périront sous le poids du bras exterminateur de la divine justice de Dieu à laquelle personne ne pourra résister.
Les réfugiés, les bons chrétiens, qui étaient sous les arbres mystérieux, je les voyais sous la forme de belles brebis, sous la garde de leur pasteur saint Pierre auquel toutes manifestaient une humble sujétion et une obéissance respectueuse. Ces brebis représentent le peuple chrétien qui milite sous l’étendard glorieux de la croix et qui sera exempt du terrible châtiment que Dieu va envoyer sur la terre à cause des nombreux péchés que commettent la plupart des chrétiens.
Dieu se rira d’eux
455 – Une fois que le saint apôtre eut assuré la protection du petit troupeau de Jésus-Christ sous les arbres mystérieux, il remonta au ciel, accompagné par les saints anges qui étaient descendus avec lui. Après qu’ils furent remontés dans les cieux, le ciel se colora en un bleu ténébreux qui suscitait la terreur à sa seule vue ; un vent brumeux se faisait entendre partout avec son souffle impétueux et un sifflement strident comparable au fier rugissement d’un lion faisant résonner son écho sur toute la terre. Tous les hommes et tous les animaux seront dans la terreur et l’épouvante, tous seront en révolte et se tueront, se trucideront sans pitié. Dans le temps de cet affrontement sanglant, la main vengeresse de Dieu sera sur ces malheureux, et avec Son omnipotence Dieu punira leur orgueil, leur témérité et leur hardiesse effrontée. Dieu se servira du pouvoir des ténèbres pour exterminer ces sectaires, hommes iniques et scélérats qui prétendent abattre, arracher ses racines les plus profondes, démolir de fond en comble notre sainte mère l’Église catholique.
Ces hommes indignes prétendent renverser Dieu de Son trône auguste, au moyen de leur perverse malice. Dieu se rira d’eux et de leur malice, et seulement avec un signe de Sa main droite omnipotente, il punira ces hommes iniques, en permettant au pouvoir des ténèbres de sortir de l’enfer, et ces grandes légions de démons envahiront le monde entier [14] et, en accumulant les ruines, ils exécuteront les ordres de la divine justice à laquelle ces méchants esprits sont assujettis, de manière qu’ils pourront endommager ni plus ni moins que ce que Dieu permettra : les hommes, leurs biens, leurs familles, leurs fermes, villages, villes, maisons et immeubles et toute autre chose qui subsistera sur la terre.
Dieu commandera impérieusement au pouvoir des ténèbres de massacrer crûment tous ces rebelles qui osèrent L’offenser avec beaucoup de hardiesse et de témérité [15]. Dieu permettra que tous ces hommes iniques soient punis par la cruauté des démons farouches, parce qu’ils se sont volontairement assujettis au pouvoir du démon et se sont ligués avec eux pour détruire la sainte Église catholique. Dieu permettra que ces hommes iniques soient punis par les méchants esprits d’une mort cruelle et impitoyable [16]. Et pour que mon esprit puisse bien comprendre la justice divine, il me fut montré l’effroyable prison infernale. Je voyais s’ouvrir de la plus profonde obscurité de la terre une caverne ténébreuse et épouvantable, pleine de feu, d’où je voyais sortir beaucoup de démons, qui prenaient telle ou telle forme, soit humaine, soit bestiale ; tous venaient infester le monde et y multiplier les massacres et les ruines. Mais heureusement les vrais et bons chrétiens bénéficieront de la puissante protection des glorieux apôtres saint Pierre et saint Paul. Ceux-ci veilleront sur eux afin que les esprits méchants ne puissent pas leur nuire ni à eux, ni à leurs biens ; ces bons chrétiens seront préservés des désastres impitoyables que multiplieront ces méchants esprits autant que Dieu le permettra, et pas davantage. Car ce Dieu immense est le maître du ciel, de la terre et de l’enfer, et la puissance des ténèbres ne peut faire aucun dommage sans Sa permission, sans Sa volonté. Dieu permettra à ces méchants esprits de multiplier les ruines sur la terre, ils dévasteront tous les endroits où Dieu a été outragé, profané, idolâtré et traité de manière sacrilège [17] ; tous ces endroits seront démolis, abîmés, et ils perdront jusqu’à leur vestige.
La réconciliation de Dieu avec les hommes
456 – Une fois punis les impies d’une mort cruelle et démolis les lieux indignes, tout à coup je vis s’éclaircir le ciel, et d’en haut je vis descendre sur la terre un trône majestueux où je voyais l’apôtre saint Pierre majestueusement vêtu d’habits pontificaux, escorté d’une kyrielle d’anges qui formaient autour de lui une couronne, en chantant des hymnes de gloire à son éloge, en lui rendant hommage comme prince de la terre. Aussitôt après, je vis de nouveau s’ouvrir le ciel et descendre en grande pompe et en majesté le glorieux saint Paul qui, grâce au pouvoir de Dieu, parcourait le monde entier en un clin d’œil et enchaînait tous les méchants esprits infernaux, les conduisant devant saint Pierre qui, par son puissant commandement, les renvoya dans les cavernes ténébreuses d’où ils étaient sortis. Au commandement de l’apôtre saint Pierre, tous retournèrent dans le gouffre de l’enfer.
Alors une grande clarté apparut sur la terre ; elle indiquait la réconciliation de Dieu avec les hommes. Les anges conduisirent devant saint Pierre le petit troupeau de Jésus-Christ. Ce troupeau était celui des bons chrétiens qui, au temps du terrible châtiment, s’étaient réfugiés sous les arbres mystérieux, lesquels représentaient le glorieux étendard de la croix, signe de notre sainte religion catholique. Les fruits mystérieux des arbres sont les mérites infinis de Jésus crucifié qui, par amour du genre humain, voulut être suspendu à l’arbre de la croix.
Le petit nombre des chrétiens, une fois présenté devant le trône du grand prince des apôtres saint Pierre, tous ces bons chrétiens lui firent une profonde révérence et, en bénissant Dieu, ils Lui exprimèrent les plus humbles remerciements, ainsi qu’au saint apôtre pour avoir soutenu l’Église de Jésus-Christ et le christianisme afin qu’il ne s’égarât pas dans les fausses maximes du monde. LE SAINT CHOISIT LE NOUVEAU PONTIFE [18]. L’Église fut réordonnée [19] selon les préceptes de l’Évangile, les ordres religieux restaurés, chacun selon l’esprit de ses saints fondateurs et toutes les maisons particulières des chrétiens devinrent semblables à des couvents en étant toutes ordonnées à l’amour de Dieu et du prochain [20]. De cette manière il se réalisa en un instant le triomphe, la gloire, l’honneur de l’Église catholique : par tous elle était acclamée, de tous estimée, de tous vénérée, tous la suivirent, en reconnaissant tous le vicaire du Christ, le Souverain Pontife [21].
p. 502
463 – Je vais maintenant raconter comment le dernier mois de 1820, le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, au moyen d’une lumière divine, le Seigneur me montra Son très juste dédain irrité contre tout le genre humain, en me faisant connaître l’impiété, l’indignité, les énormes ingratitudes commises par les hommes contre Sa divine loi et Son saint Évangile par toutes sortes de personnes soit ecclésiastiques soit séculières.
Le Seigneur daignait me faire introduire jusqu’aux grands espaces de Sa divinité, où Il m’a donné de voir et de connaître Ses miséricordes infinies et Son amour éternel. Quelle merveille et quel ravissement d’esprit a porté à ma pauvre âme l’éternelle magnificence de mon Dieu éternel, il ne m’est pas possible de l’exprimer. La grandeur de la connaissance était telle que je restais ravie en pénétrant dans tant de magnificence. Mon pauvre intellect ne pouvait arriver à le comprendre, ne pouvait pénétrer une telle grandeur.
Après avoir joui de ce grand bien inénarrable et incompréhensible, Dieu me fit connaître combien Son grand amour était méprisé par les hommes, Il me donna de voir les outrages sacrilèges que les hommes commettent. En un mot je vis d’un trait toutes les iniquités qui inondent la terre et toutes les abominations qui sont commises par les libertins et les fortes manœuvres que les ennemis de notre sainte religion catholique ourdissent pour chercher à la détruire complètement par tous les moyens.
« Regarde bien ma fille, me disait le Dieu éternel, quel monde entre l’iniquité que les hommes commettent et mon amour éternel ! Ma justice est lasse de soutenir le grand poids de ces graves énormités. Mon Père éternel ne veut plus accepter les sacrifices de Ses âmes de prédilection, qui comme victimes s’offrent avec de dures pénitences pour apaiser Son courroux. Celles-ci, unies à Mes mérites, cherchent à satisfaire Sa divine justice, mais déjà Il n’écoute plus ni prières ni victimes. Il est déjà déterminé à châtier et à punir avec une grande sévérité l’iniquité des hommes au moyen d’un terrible châtiment. Le décret est stable, permanent et irrévocable. Ma fille, ne me prie pas car je dédaigne la prière à ce sujet ».
En me démontrant Son inexorable justice Il m’ôta la liberté et la volonté de prier pour cette grande cause. Quelle affliction de voir l’iniquité des hommes et leur ingratitude envers les bienfaits de Dieu et quelle crainte j’avais de ressentir le dédain de Dieu, je ne peux pas l’exprimer ! Face à une telle opposition je fus accablée par une faiblesse mortelle qui me réduisit à l’agonie pendant plusieurs heures ; revenue à moi, pleine d’épouvante et de terreur pour avoir vu Dieu justement indigné contre nous sans pouvoir L’apaiser, ma pauvre âme resta dans les pleurs et l’affliction.
Je vis l’Église sens dessus dessous
p. 503 à 515
464 – Ma plus grande peine fut de voir l’Église de Dieu sens dessus dessous, entièrement ruinée et dispersée, à cause de l’infidélité de ses ministres sacrés qui, au lieu de la soutenir au prix de leur sang, la trahissent en soutenant les fausses maximes du monde, en se laissant guider par la politique mondaine. Indigné par cette infidélité, Dieu avait décrété de transférer ailleurs la chaire infaillible de la vérité de la sainte Église. Je vis le grand apôtre saint Pierre, zélateur de l’honneur de Dieu, saint Paul tel un guerrier uni aux milices angéliques vouloir transférer hors de l’infâme ville de Rome la chaire de saint Pierre.
Comment pourrais-je décrire la peine et l’affliction de mon pauvre esprit devant une décision si tragique et si malheureuse pour le christianisme ?
(…)
[13] Certains pensent échapper à la main vengeresse avec des subterfuges : « La rédaction de L’Homme Libre a reçu dernièrement d’un ami correspondant possédant une grande connaissance des puissances d’argent et des oligarchies financières maîtresses de la planète, l’avertissement suivant : “J’ignore si la guerre va éclater. Un fait m’inquiète beaucoup. C’est que Rockefeller et une dizaine des plus grands milliardaires américains ont acheté un territoire aussi grand que la Belgique en plein centre du désert d’Australie et s’y font construire des palaces de survie en majeure partie enterrés. Le territoire est cerné de barbelés et surveillé par une armée privée. Très mauvais très mauvais signe… ces Messieurs connaissent l’avenir… vu que ce sont eux qui le décident” ». (10.11.1994).
[14] Cela rappelle la vision de Léon XIII en 1884 ; le pape entendit Dieu donner la permission à Satan d’exercer un très grand pouvoir sur le monde. À cette occasion, il écrivit l’Exorcisme de Saint Michel et fit ajouter les prières au bas de l’autel après la messe.
[15] Comment ne pas penser aux récents désastres survenus récemment, comme l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, ville des États-Unis parmi les plus corrompues, lieu de divertissements où le carnaval est permanent ? L’immoralité s’étend même dans les rues sous toutes ses formes. Il en va de même pour le tsunami survenu en Extrême-Orient au lendemain de Noël 2004 dans des régions balnéaires fréquentées par des touristes occidentaux qui ne s’y rendaient trop souvent que pour commettre des actions très immorales auxquelles ils ne pouvaient se laisser aller avec autant de facilité en Occident, et cela avec l’aval des différents gouvernements locaux !
[16] Ces châtiments rappellent la parabole des « mines » où le roi qui représente Dieu fera égorger devant lui les serviteurs qui ne voulaient pas qu’Il régnât sur eux (Luc, XIX).
[17] Dans le numéro 27 de La Voie où ce passage a déjà été reproduit, nous avions ajouté en note : « Quels sont ces “lieux où Dieu a été outragé, profané, et traité de manière sacrilège” ? Il est clair que toutes les églises où, avec l’aval du clergé moderniste, les cultes des fausses religions ont été célébrés, la profanation est bien réelle (…). On est aussi amené à penser que la célébration du novus ordo missæ, simulacre de sacrement, peut être assimilée à ces profanations ».
[18] Ce point-là a été vivement contesté par plusieurs. Nous voulons cependant faire remarquer de nouveau que même si le journal de la Vénérable n’a pas reçu l’imprimatur dans sa totalité, cet extrait, avec d’autres, fait bel et bien parti du livre qui a reçu l’imprimatur en 1953.
[19] Dans le numéro 27, nous avions ajouté cette note : « Nous avons trouvé, dans une traduction de la prophétie, que le mot riordinata (réordonnée) avait été traduit par reconstituée. Il est clair que ce n’est pas la même chose. L’Église a été constituée une fois pour toutes par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Donc elle ne peut pas être reconstituée mais, éventuellement, remise en ordre ».
[20] Gli angeli condussero innanzi a san Pietro il piccolo gregge scampato dallo scempio universale, (…) e il Santo scelse il nuovo Pontefice. Fu allora riordinata la Chiesa secondo i dettami del Vangelo, si restaurarono gli ordini monastici, ciascuno secondo lo spirito dei loro santi fondatori, e tutte le case dei cristiani divennero come case religiose essendo tutte ordinate nell’amore di Dio e del prossimo.
[21] Étant donné que le mode d’élection du Souverain Pontife n’est pas de droit divin, s’il y a des circonstances particulières, ce mode peut varier et s’il peut y avoir des doutes sur ce mode d’élection, la reconnaissance universelle du Pontife élu, s’il est catholique, est un signe de la validité du choix. C’est ce qui arrivera selon les prédictions de la Vénérable.
(…)
Je réformerai mon peuple et mon Église
p. 524
482 – Voici Ses divines expressions :
Ma bien-aimée, tu as gagné ! ton sacrifice fort et constant a fait violence à Ma justice irritée. Pour l’amour que Je te porte, Je prends une autre décision, et au lieu de châtier sévèrement le monde entier, comme Je l’avais déterminé, Je suspends pour l’instant ce sévère châtiment et Je laisse libre cours à Ma miséricorde. Ma fille bien-Aimée, Je veux te contenter avec la satisfaction de tes désirs. Je veux te récompenser de ce que tu as souffert pour moi. Réjouis-toi, ô fille, objet de toutes mes complaisances. Non, la Chrétienté ne sera plus dispersée, ni Rome privée de la possession du trésor du trône de Pierre, de l’infaillible vérité de la sainte Église. Je réformerai mon peuple et mon Église. J’enverrai des prêtres zélés prêcher Ma foi. Je formerai un nouvel apostolat, j’enverrai mon Esprit divin renouveler la terre. Je réformerai les ordres religieux par le moyen de nouveaux réformateurs, saints et savants, et tous posséderont l’esprit de mon fils bien-Aimé Ignace de Loyola. Je donnerai un nouveau pasteur à Mon Église, savant et saint, rempli de mon Esprit et avec son saint zèle il réformera le troupeau de Jésus-Christ.
483 – Il me donna à connaître beaucoup d’autres choses concernant cette réforme : plusieurs souverains soutiendront la sainte Église catholique et seront de vrais catholiques. Déposant leurs sceptres et leurs couronnes aux pieds du Saint-Père, le vicaire de Jésus-Christ, beaucoup de royaumes laisseront leurs erreurs et reviendront dans le sein de la foi catholique. Des populations entières se convertiront et reconnaîtront pour vraie religion la foi de Jésus-Christ [22]. Je pouvais voir en ces moments toutes ces choses avec clarté, mais comme Dieu ne voulait pas que fussent manifestées Ses divines déterminations, il se fit que moi, en ce temps, je ne reconnus pas mon propre confesseur et directeur, comme je le dirai ensuite et comme je l’ai déjà dit dans les pages précédentes.
En ces moments, je pouvais dire beaucoup de choses et de quelle manière la dite réforme suivrait pendant que Dieu, s’il m’est permis de le dire, par Son infinie bonté, daigna admettre ma pauvre âme à Ses conseils et lui manifesta Ses divines décisions au sujet de ce grand œuvre.
Je ne sais si ma façon de parler est trop hardie, mais je ne m’écarte pas de la vérité du fait advenu, et je l’écris à la plus grande gloire de Dieu et à ma plus grande confusion, avec toute la simplicité de mon pauvre cœur, comme je l’ai fait dans mes pauvres écrits, où je n’ai jamais dit que la pure vérité. Malgré cela, je me fais un devoir de tout confier au sage avis de votre révérendissime paternité, en attendant avec utile et respectueuse soumission, votre sage approbation ou désapprobation, en me confiant à votre jugement très avisé.
Je connaissais donc les divines déterminations de Dieu, je connaissais tout clairement, et j’apprenais tout ce qui était juste, saint et droit : voici comment triomphent les trois divins attributs d’un Dieu trine et un, qui en tout se glorifie en Lui-même. Cette connaissance, cette pénétration de Dieu fit que ma pauvre âme se complut hautement dans l’infinie immensité de Dieu, et ainsi se perdit tout à fait dans Son immense divinité. Ainsi, perdant la qualité de son propre être, elle se transformait toute en Dieu. Comme se perdrait et se transformerait une petite goutte de vin au milieu de la vaste mer, cette goutte ne se retrouverait plus. De façon plus spéciale et de manière beaucoup plus sublime, ma pauvre âme se transforma en Dieu, sans pourtant pouvoir l’expliquer ni le comprendre par Sa sublimité et Sa grandeur.
485 – Dieu par Ses justes jugements ne veut pas manifester Ses divines déterminations, et je me rends bien compte que c’est ainsi, parce que, de tout ce qu’il me manifesta avec tant de clarté de cette réforme qu’Il voulait faire, je ne savais que les moindres circonstances. Quand j’étais au lit, j’en parlais avec beaucoup de clarté avec ma fille cadette, et maintenant que j’écris, ni moi, ni elle, nous ne nous en souvenons, parce que Dieu les a effacées de notre mémoire. Mon âme tient ces déterminations de Dieu, comme enfermées, sans pouvoir les manifester. Ce que je peux dire pourtant, c’est que cette grande œuvre ne se fera pas sans un grand bouleversement du monde entier [23], de toutes les populations et aussi de tout le clergé séculier et régulier, de toutes les corporations religieuses de l’un et de l’autre sexe, tout devant être réformé, selon l’Esprit du Seigneur et selon les règles primitives de leurs saints fondateurs.
Je ne doute point cependant, qu’en son temps et en son lieu, quand Dieu le voudra, mon Esprit pourra manifester tout ce que Dieu me révéla au sujet de cette réforme, et alors, avec humilité et respectueuse soumission, je communiquerai à votre paternité révérendissime les sentiments de l’Esprit du Seigneur.
[22] Manifestement ces événements ne se sont pas encore réalisés puisque depuis Elisabetta Canori Mora les choses ont été de mal en pis. En recoupant ce passage avec d’autres de la Vénérable, on peut conclure que cette restauration viendra après le grand châtiment.
[23] De nouveau, la Vénérable nous fait remarquer qu’il n’y aura pas de rétablissement de l’ordre sans passer par un grand châtiment !
SUCRE AMER… une Lettre pétrie d’ “AMOUR”
Une lettre d’Agustine Di Noia de Rome a mis en émoi le Tradiland depuis une bonne semaine…
Nous n’en avons pas fait référence car nous laissons désormais la F$$PX et surtout ces dirigeants actuels au juste jugement de Dieu !
Néanmoins, notre confrère argentin Radio Cristiand viens de publier un article savoureux — une belle volée de bois vert pour Agustine Di Noia et Menzingen !… — que nous vous proposons pour éclairer encore une fois les naïfs qui se pâment de voir la reprise des contacts en Rome et Menzingen !
Mise à jour du 30/01/2013 : Notre ami Ludovicus nous fait cette remarque judicieuse dans son commentaire de l’article :
SUCRE AMER
UNE LETTRE PÉTRIE D’« AMOUR »
Sur une musique romantique et un rythme de boléro,
en l’honneur d’Agustine Di Noia (La Voix de Rome)
Il n’est guère difficile d’imaginer la perplexité que flotte ces jours-ci dans l’air. Les fenêtres entre-fermées, les couloirs silencieux… le tout plongé dans une semi-obscurité accompagnant les froidures extérieures qui sévissent actuellement dans l’hémisphère nord. Les esprits peuvent parfois percevoir une certaine sensation de froid extrême… C’est à cela que doit ressembler aujourd’hui l’atmosphère de Menzingen.
La lettre d’Agustine Di Noia est à usage tous azimuts. Lorsque Radio Cristiandad a publié sur un ton ironique la DIFUSIÓN INDISCRETA (1), il s’est trouvé des gens pour prendre ce canular au premier degré (Secretum Meum Mih (2), entre autres). Et à la réflexion, c’est logique : on a si bien assimilé le comportement de la FSSPX aux manières diplomatiquement ambiguës et doucereuses de Rome que ces mêmes fidèles qui auraient douté de l’origine d’une telle lettre il y a vingt ans ne s’en étonnent plus aujourd’hui… C’est que les choses ont beaucoup changé au sein de la FSSPX, n’en déplaise à Mgr Fellay, qui s’acharne à le nier !
Incidemment, on peut songer ici à un certain personnage qui se trouve être un paladin autoproclamé de la néo-FSSPX : il croit qu’elle reste fidèle à elle-même, qu’elle est toujours comme avant que Rome n’ait lancé son opération de domestication avec la complicité de Mgr Fellay and Co. ; et il croit cela en dépit de faits tels que la lettre aigre-douce d’Agustine Di Noia. Mais passons…
SÉRIEUSEMENT, À PRÉSENT
Agustine Di Noia est-il un farceur ? Hmm, beaucoup plus que cela… Agustine Di Noia est-il un menteur qui se sait menteur ? Oui. Mais en tout état de cause, Agustine Di Noia recouvre ses mensonges d’une couche suffisante de cohérence, de sérieux… et de suavité.
Agustine, « ami » Agustine, ta lettre aussi longue que mielleuse est un piège infernal.
Un piège sucré et infernal pour Menzingen.
Agustine nous intéresse. Mais nous nous intéressons beaucoup plus encore à Bernard. Bernard et ses acolytes, naturellement. Car ce sont bien eux qui, en ce moment, devraient se demander (si toutefois ils s’en sont rendu compte) comment il se fait que le bien-aimé Agustine les ait pris ainsi au débotté.
« Particulièrement douloureuses ont été les prises de position qui attaquent la mission et la personne du Saint-Père : cela, désormais, demande une réponse.
De récentes prises de position de membres de la Fraternité qui y occupent d’importants postes d’autorité ne peuvent que faire douter de la possibilité effective d’une réconciliation. On pense, en particulier, à des entretiens accordés par le Supérieur du district d’Allemagne, ancien Supérieur général de la Fraternité (18 septembre 2012) et par le premier Assistant général de la Fraternité (16 octobre 2012), ainsi qu’à un récent sermon du Supérieur général (1er novembre 2012). Le ton et le contenu de ces déclarations ont suscité une certaine perplexité sur le sérieux et même sur la possibilité effective d’une poursuite de nos relations. »
Première cuillerée à café de sucre amer.
Le doux Agustine délivre un véritable mandat d’écrou contre l’ancien Supérieur Général, le Premier Assistant et l’actuel Supérieur Général. Il leur ôte leur masque, mais en douceur et avec style (comme il ne mentionne pas leurs noms, seulement leurs charges, nous ne le ferons pas non plus, au cas où … héhé ! Allez donc savoir en vertu de quelle préoccupation cabalistique il ne les nomme pas, à moins qu’il ne s’agisse de sa part d’un autre geste de gentillesse et d’élégance…).
Comment avez-vous pu, Agustine, leur faire ça, à eux qui ont tant œuvré (et menti, tergiversé, caché, omis, dénaturé, etc. etc.) pour favoriser la CROISADE DU RALLIEMENT PROMUE PAR RATZINGER ? Comment pouvez-vous être d’une aussi ingrate cruauté, Agustine ?…
ROME NE PAIE PAS LES TRAÎTRES
Et encore moins les traîtres fanfarons, bavards et imprudents.
La Rome idolâtre et païenne avait toujours respecté les courageux, les loyaux, les prudents et les discrets, jamais les traîtres. La Rome christianisée n’agissait pas autrement. Pourquoi la Rome apostate d’aujourd’hui ne les imiterait-elle pas ?
De fait, c’est ainsi que les choses se passent. Rome continue à ne pas payer les traîtres, de telle sorte que les nuisibles qui dirigent TOUJOURS [il semble faux de devoir TOUJOURS dire TOUJOURS] la FSSPX puissent déjà se rendre compte de ce qu’ils récolteront en définitive, quand Rome aura mené à terme son œuvre de destruction.
Qu’est-ce qui nous fait présumer l’existence d’une telle méchanceté à Rome ?
Quelqu’un a dit « méchanceté » ? Ah oui, c’est moi !… Non, non, sans employer le terme, quelqu’un d’autre l’a évoquée. Ne serait-ce pas justement… Agustine ?
Ni le bistouri de l’Abbé Cériani, ni la parole enflammée de l’Abbé Méramo, ni la méfiance retorse et irréductible de l’auteur de ces lignes n’aurait pu faire ce qu’Agustine vient de faire là, car nul mieux que celui-ci ne pouvait mieux prouver à toute la diaspora TRADI – depuis les sédévacantistes jusqu’aux semi-conservateurs, en passant par les diverses gammes et factions d’ultras qui pullulent par ici – toute la malice prolixe, toute l’astucieuse stratégie romaine, dont le principe concepteur fut l’ex-cardinal Ratzinger et dont les principaux exécutants (3) sont les Muller, les Levada, les Koch, les Di Noia, etc. etc.
La lettre est longue ; c’est pourquoi nous n’en traiterons que quelques aspects.
Agustine écrit ceci :
« Avec son autorité magistérielle, le Saint-Siège a toujours affirmé qu’il fallait interpréter les textes du Concile à la lumière de la Tradition et du Magistère, et non l’inverse, tandis que la Fraternité a insisté pour dire que certains enseignements du Concile sont erronés et donc non susceptibles de recevoir une interprétation en harmonie avec la Tradition et le Magistère. »
Ignore-t-il donc qu’il est impossible de concilier ces enseignements du Concile avec la Tradition et le Magistère de l’Église ? En ce cas, c’est un âne, et il faut l’instruire. Mais comme on s’en doute, ce n’est pas un âne, c’est un menteur, ce qui est pire qu’un âne.
Il écrit qu’on en est toujours arrivé au même point et que cela dure trop, et il croit donc que QUELQUE CHOSE DE NEUF est à injecter dans l’échange de points de vue entre Rome et la FSSPX. Ce QUELQUE CHOSE DE NEUF, C’EST SA LETTRE, qui vise essentiellement à être une injection de miel, mais un miel contenant du venin.
Selon lui, ce qui est en jeu, c’est L’UNITÉ MÊME DE L’ÉGLISE. Joli air de flûte… Tout cela est très grave, sans doute, mais osons une question, si toutefois vous nous le permettez, cher Agustine : L’UNITÉ DE QUELLE ÉGLISE ? L’Église catholique ou l’église Conciliaire ?
IL S’AGIT DE LA VÉRITÉ, IMBÉCILE !
Je ne m’étendrai pas sur ce qu’Agustine nous dit de la charité, de la douceur, du pardon et de tout le reste, que chacun peut lire dans sa lettre et qui est stupide s’agissant de questions simplement humaines. Disons que dans un débat entre amis ou dans le milieu familial et face à d’importantes divergences ou d’affrontements portant sur des causes graves, même les plus graves, alors OUI : on est parfaitement fondé à retenir ces recommandations conductistes (4) d’Agustine.
Mais tel n’est PAS le cas lorsqu’il s’agit de l’ÉGLISE et de la VÉRITÉ dont l’ÉGLISE CATHOLIQUE EST DÉPOSITAIRE.
Tout votre message de concorde et de PAIX, Agustine, s’évanouit devant un raisonnement tout simple : « SI TU VEUX LA PAIX ET LA CONCORDE (ET LA DOUCEUR), DÉFENDS LA VÉRITÉ, FÛT-CE AU PRIX DE TA VIE. »
De même qu’il semble incroyable que nous devions dire que LA FSSPX EST TOUJOURS dirigée par ceux qui, depuis plus de DIX ans, la conduisent au désastre, il est non moins incroyable que nous devions TOUJOURS préciser que ce qui est en jeu, c’est la VÉRITÉ, sans laquelle il est inutile de parler d’UNITÉ. Agustine cherche à nous faire gober cette histoire d’UNITÉ sans nous dire EN QUOI elle doit se réaliser.
Comment et en quoi se réalisera une telle unité ? dans la DIVERSITÉ ? Observons de quelle manière se produisent certaines concomitances entre les niveaux de discussion auxquels opèrent ces « hommes d’Église » et ceux qui incluent les nouveaux paradigmes sociétaux soutenus par les partisans du « putimonio » (5) ou les militants de la « transversalité » (6). Il s’agit en définitive de pluralisme et, au fond, de libéralisme, de rationalisme et de dialectique révolutionnaire. Autant dire : du pur Ratzinger.
Face à une pensée comme celle d’Agustine, on constate à nouveau ce que l’on ne savait que trop, à savoir que Vatican II s’est efforcé de réaliser le « mariage » sacrilège entre l’Église et la Révolution.
AU-DELÀ DE LA RÉPUGNANTE CATÉCHÈSE
Outre la « catéchèse » d’Agustine concernant la douceur, l’humilité, la mansuétude, la prudence, etc. etc., sa petite lettre mielleuse et traîtresse contient d’autres choses, allant de CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE à CE QUE LA FSSPX doit faire pour l’Église (conciliaire, bien sûr).
Résumons comme suit ce que, selon lui, IL NE FAUT PAS FAIRE :
Croyez-le ou non, mais voici ce qu’Agustine demande aux autorités de la Fraternité (et l’on admirera au passage la coïncidence) : LA MÊME CHOSE QUE CE QUE L’ABBÉ BOUCHACOURT DEMANDE AUX PRÊTRES ET AUX FIDÈLES DU DISTRICT D’AMÉRIQUE DU SUD. La même chose que ce que l’Abbé Rostand demande aux prêtres et aux fidèles du District d’Amérique du Nord. La même chose que demandent TOUS les supérieurs de district qui suivent Menzingen et Mgr Fellay. Agustine Di Noia demande donc à TOUS les prêtres de la FSSPX ce que les autorités de cette dernière exigent de leurs propres subordonnés. Et voici ce qu’elles exigent : « BOUCLEZ-LA ! LES CRITIQUES, ÇA SUFFIT ! OBÉISSANCE ET SOUMISSION… À LA ROME CONCILIAIRE ET AU CONCILE VATICAN II, AINSI QU’AU PAPE CONCILIAIRE, c’est-à-dire au MODERNISME TRIOMPHANT » Héhé ! Oui, ce même modernisme qui, selon l’Abbé Bouchacourt, va disparaître tout seul à mesure que les modernistes « passeront à l’Orient éternel » (7).
EST-CE UN HASARD ? En aucun cas.
C’est seulement une manière de voir les choses. Une manière politique ou diplomatique, comme l’entendent Rome et le monde, mais non une manière chrétienne.
Résumons à présent CE QUE DOIT FAIRE LA FSSPX :
Agustine lui dit qu’elle doit se borner à former des prêtres. Génial ! Maintenant, la FSSPX n’aura plus rien à dire, encore moins à critiquer, et encore un peu moins publiquement. On lui assigne un rôle spécifique selon son charisme propre.
Est-ce que Mgr Fellay ne parlait pas d’un POINT DE DÉPART dont on n’a jamais pu savoir exactement de quoi il s’agissait, étant donné les contradictions dans lesquelles il se prenait sans cesse les pieds ?
Devant l’embarras du pauvre Bernard, ce bon Agustine accourt très « charitablement » à son secours :
« Le charisme jadis confié à Monseigneur Lefebvre doit être ressaisi : c’est le charisme de la formation des prêtres dans la plénitude de la Tradition catholique pour exercer auprès des fidèles un apostolat qui jaillisse de cette formation sacerdotale. Voilà le charisme que l’Église discerna lorsque la Fraternité sacerdotale saint Pie X fut approuvée en 1970. Nous n’avons pas oublié le jugement élogieux porté par le Cardinal Gagnon sur le séminaire d’Écône en 1987. »
Et voilà ! Bernard tient enfin son POINT DE DÉPART !
Mais notre Agustine a encore du sucre amer à saupoudrer sur sa lettre :
« Il faudra certainement prêter attention aux passages du Magistère qui vous semblent difficiles à concilier avec l’enseignement magistériel, mais ces questions théologiques ne devraient pas constituer le centre de votre prédication ou de votre formation. »
Si l’on satisfait à cette condition, d’ici quelques années, plus personne au sein de la Fraternité – ni prêtre, ni fidèle – ne sera en mesure de comprendre ce que c’est que la Doctrine ou le MAGISTÈRE catholique. Il ne subsistera plus que l’interprétation magistérielle des papes post-conciliaires.
Tout cela en vue d’aboutir à ce que s’accomplisse ceci : « À mon retour, trouverai-je encore de la foi sur la terre ? » (Et vlan ! Voici évoqué l’aspect apocalyptique de la chose !)
Mais il y a plus, et c’est en vérité insultant, ou, en tout cas, cela aurait dû sembler insultant à Bernard & Cie, car l’ami Agustine poursuit en ces termes :
« Le seul avenir imaginable pour la Fraternité sacerdotale saint Pie X se trouve sur le chemin d’une pleine communion avec le Saint-Siège, dans l’acceptation d’une profession de foi inconditionnelle en sa plénitude, et donc avec une vie sacramentelle, ecclésiale et pastorale convenablement ordonnée. »
Il est donc plus qu’évident que selon Agustine, la FSSPX NE MÈNE PAS « une vie sacramentelle, ecclésiale et pastorale convenablement ordonnée ».
Et voilà une autre cuillerée de sucre amer remplie à ras bord pour tous les « ralliéristes » de la Fraternité !
Est-ce que Menzingen a dit quelque chose à ce sujet ?… RIEN. Menzingen est donc d’accord ?
FIN
Agustine croit-il honnêtement à ce qu’il écrit ? C’est fort possible, n’est-ce pas ? Bien, mais alors, quid de Mgr Fellay ?
Comme nous ne jugeons pas des intentions, nous nous bornons à discerner dans cette lettre la lointaine malice qui sous-tend la pensée de l’auteur, par-delà son aspiration humaine peut-être louable à une unité dont il croit sûrement la réalisation possible en tant que fruit de la foi qu’il professe ; il est comparable en cela à un protestant honorable et sincère qui chérit sa foi erronée et ne comprend pas ces catholiques capables de mourir pour la vraie foi, erronée à ses yeux.
C’est ainsi : il n’a jamais existé la moindre possibilité d’un dialogue avec la Rome conciliaire. Cette possibilité n’existe pas plus AUJOURD’HUI qu’hier, sauf dans l’esprit complexé de l’évêque qui dirige (TOUJOURS) la FSSPX. Bernard est un homme qui se sent diminué parce qu’il se voit privé de la « pleine communion » avec Rome. Cet évêque n’a peut-être jamais compris au juste qui fut son père dans l’épiscopat, lequel avait bien précisé que toute discussion avec Rome devait rester conditionnée par LA CONVERSION DE ROME À LA FOI CATHOLIQUE.
Une dernière remarque, qui s’adresse à Mgr Fellay et à ceux qui lui sont soumis :
Si la douceur de Di Noia vous met mal à l’aise, et si vous trouvez à ses arguments un goût amer, sachez qu’il y a un bout de temps que vous tympanisez tout le monde avec ces mêmes arguments, en lesquels nous voyons un « sucre amer », aussi chimérique que toutes ces choses dont les enfants disent dans leur simplicité : « ça existe pas ». Vous pouvez appliquer la même appréciation à vos propres arguments.
Il est juste, à l’heure actuelle, de se souvenir de ces prêtres qui ont perçu précocement les premiers signes du danger, ainsi que le début de la pente sur laquelle s’engageaient Bernard et ses suiveurs ; ces prêtres qui ne se sont pas tus et qui, sans se préoccuper des conséquences que cela aurait pour eux, ont tiré la sonnette d’alarme ; ces prêtres que les autorités de la néo-Fraternité ont essayé de faire taire, avec les mêmes propos exactement et les mêmes arguments ou presque que ceux jetés aujourd’hui au visage desdites autorités par Agustine Di Noia ; propos et arguments qu’au comble de leur entreprise de braderie et de démission, Menzingen lançait à l’adresse des prêtres de la Fraternité, se faisant ainsi le petit porteur de télégrammes de la Rome apostate.
Il est grand temps, à présent, que ceux qui ont trahi Monseigneur Marcel Lefebvre, qui ont muselé, dénigré et même persécuté leurs frères dans le sacerdoce, ainsi que leurs opposants laïcs d’aujourd’hui comme d’hier, profitent de ce sucre amer que Rome les contraint désormais à déguster et qui n’est qu’un avant-goût de ce qu’elle leur réserve à l’avenir.
Comme le dit un ami, « voilà une salve tirée par le camp de la justice ».
***
Source : Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2013/01/28/osko-azucar-amarga-una-carta-llena-de-amor
Traduction : CatholicaPedia.net ; que notre traducteur soit ici encore une fois remercié.
[1] NdT : Canular du blogue catholique traditionaliste Radio Cristiandad ; il s’agissait d’une lettre que la direction de la FSSPX aurait adressée aux prêtres de la Fraternité réfractaires à tout ralliement.
[2] NdT : Autre blogue traditionaliste en langue espagnole.
[3] NdT : l’auteur se permet ici un jeu de mot intraduisible jouant sur la proximité des mots espagnols qui signifient respectivement « bouse » et « prévôt » (ou exécutant, terme retenu ici)…
[4] NdT : le « conductisme » est la théorie de John Broads Watson (1878-1958) qui fait de la conduite humaine l’unique objet d’étude de la psychologie.
[5] NdT : néologisme espagnol créé par dérision à partir du mot « puta » (putain) en vue d’établir un parallèle avec le mot « matrimonio », qui signifie mariage. Le « putimonio » désigne le « mariage gay », dont on nous rebat actuellement les oreilles en France et qui est en train de gagner le monde, ainsi voué collectivement au même sort que Sodome.
[6] NdT : En matière politique, la « transversalité » (ou « transversalisme ») est une idéologie qui prétend s’affranchir de tout type d’idée préconçue et dépasser le clivage gauche-droite classique. Les partis politiques « transversaux » se font forts de prendre les options les plus bénéfiques pour l’ensemble de la société comme pour tous les citoyens, par-delà le clivage en question. Il s’agit en fait d’un « relookage tendance » du bon vieux centre, appelé aussi « marais ».
[7] NdT : Formule maçonnique décrivant l’accès des « frères » à l’au-delà.
Les portes de l’enfer et Austremoine
Notre confrère Clément LECUYER – Sédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE – publie un article intéressant sur le Triste Sire Austremoine intitulé « Les portes de l’enfer et Austremoine » :
Le sédévacantisme veut dire que le siège est vacant, qu’il n’y a pas de pape, que Benoit XVI n’est pas pape. Une telle position revient à considérer que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, ce qui est le refus d’un dogme de Foi.
L’internaute « Austremoine » nous ressort donc ici ce vieil argument périmé de longue date car réfuté depuis longtemps. Rappelons encore une fois que la position sédévacantiste n’aboutit pas à considérer que l’Église n’existe plus ! Ceci est complètement faux ; mais Austremoine n’est pas à sa première contre-vérité, loin de là.
Jésus-Christ donne au Pape l’immortalité. Le Pape meurt … mais, remarquez-le bien, sa primauté n’est pas un privilège personnel. Elle survit à l’homme qui disparaît […] Le Pape est mort. Vive le pape !
Mgr Gibier, l’Église et son œuvre, tome 4, 1905.
L’absence de pape ne signifie pas que l’Église cesse d’exister donc que les portes de l’enfer ont prévalu contre elle ; le Siège Apostolique est une institution immortelle de nature perpétuelle. Ceci n’est pas une opinion, c’est la doctrine catholique et le bon sens.
En effet, si l’Église venait à cesser d’exister lors d’une vacance du Siège Apostolique, cela signifierait logiquement qu’elle aurait disparu et ressuscité plus de 250 fois depuis sa fondation (puisqu’il y a eu la vacance du Siège apostolique a eu lieu plus de 250 fois dans l’histoire de l’Église à la mort des Souverains pontifes) ! Qui voudrait soutenir pareille absurdité ? Le Siège pontifical et l’Église catholique peuvent subsister temporairement sans Pape, et ce, peu importe la durée de vacance. Église visible est tantôt dotée, tantôt privée d’un Pape. Cela n’est nullement en contradiction avec la doctrine catholique.
C’est ce qu’affirme le Code de Droit Canonique de 1917, promulgué par le pape Benoît XV :
L’Église catholique et le Siège apostolique sont des personnes morales » (canon 100).
Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle » (canon 102).
Donc étant de nature perpétuelle, l’Église catholique ne peut pas disparaître, fût-elle privée temporairement de Pape.
Dom Guéranger :
… Qu’un Décius produise par ses violences une vacance de quatre ans sur le siège de Rome, qu’il s’élève des anti-papes soutenus les uns par la faveur populaire, les autres par la politique des princes, qu’un long schisme rende douteuse la légitimité de plusieurs Pontifes, l’Esprit-Saint laissera s’écouler l’épreuve, il fortifiera, pendant qu’elle dure, la foi de ses fidèles ; enfin, au moment marqué, il produira son élu, et toute l’Église le recevra avec acclamation. (Année liturgique, éd. 1867, mercredi de la Pentecôte)
Cardinal Billot :
Dieu peut permettre que le Siège apostolique demeure vacant assez longtemps. (De Ecclesio)
Et le Pape Paul IV précise que cette vacance peut durer fort longtemps. Si un usurpateur était élu illégitimement, le Siège serait vacant, « et ce quelle que soit la durée de cette situation » (Cum ex apostolatus, § 6).
De plus, la vacance actuelle a été prédite et annoncée par Notre Seigneur lui-même, par plusieurs Souverains Pontifes tels que Léon XIII, ainsi que par d’imminents prélats comme le cardinal Pie et Mgr de Ségur.
Le Pape Léon XIII :
L’Église, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. (Exorcisme de Léon XIII contre Satan et les anges apostats, 1884)
« D’après l’enseignement des apôtres, dit la voix des siècles, un jour viendra où Satan, plein de rage contre Jésus-Christ et les chrétiens, regagnera le terrain qu’il a perdu, affermira son règne et l’étendra au loin. Alors il se jettera sur Rome, parce qu’elle est sa rivale et le séjour des Pontifes. Il s’en rendra maître, chassera le Vicaire de Jésus-Christ, persécutera les vrais fidèles et égorgera les religieux et les prêtres ». Cornelius a Lapide, Suarez, saint Robert Bellarmin. Cité par Mgr Gaume, La Situation, p. 28, 1860.
« Le Christ a permis ceci : que l’Antéchrist, tête de tous les schismatiques, siègerait dans le temple de Dieu, que les siens (les vrais chrétiens) seraient exilés, et que ceux qui ne sont pas les siens occuperaient un jour le siège de Pierre. » (Pierre le vénérable, De miraculis libri duo, livre II, ch.16; Bol. T.14, page 473).
Austremoine devrait savoir que prévaloir signifie remporter la victoire finale. Jésus-Christ n’a jamais dit que l’enfer ne gagnerait pas de victoire sinon Il aurait proclamé que « les portes de l’Enfer ne vaudront pas sur l’Église ». Bien au contraire n’a-t-Il pas déclaré ceci : « Lorsque le Fils de l’Homme viendra sur terre, trouvera-t-Il encore la foi » (Luc XVIII, 8) ?
Qu’Austremoine arrête donc de réitérer ses erreurs mensongères. Non seulement il propage l’erreur en affirmant que la position Sede Vacante considère que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, mais il devrait admettre plutôt que les faux « traditionalistes », dont il fait partie, soutiennent, eux, que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église. En effet, n’affirment-ils pas que l’Église catholique propage l’erreur depuis Vatican II ? Citons Léon XIII : « Et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle ». Voici la portée de cette divine parole : l’Église, appuyée sur Pierre, quelle que soit la violence, quelle,que soit l’habileté que déploient ses ennemis visibles et invisibles, ne pourra jamais succomber ni défaillir en quoi que ce soit. » (Encyclique Satis Cognitus)
Par ses propos, Austremoine symbolise bel et bien cette dérive de cette fausse « Tradition » méprisant la doctrine traditionnelle de l’Église.
* * * * *
Ndlr du CatholicaPedia Blog : Nous l’avons déjà dit « Austremoine est un âne… »
Il ne s’agit pas là de n’importe quoi ! mais d’un document capital… manuscrit même de Monseigneur !
Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la
Documentation sur la Révolution dans l’Église
LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE
Présentation du premier numéro de la
Documentation sur la Révolution dans l’Église
Le fallacieux Austremoine
Le Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ((
Soutenez Benoît XVI
Pour soutenir notre Saint-Père face à la tempête médiatique, une lettre de soutien a été lancée : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html
Suite aux nombreux messages sur l’origine de cette initiative, une rapide recherche sur internet (via le site domaine.fr) indique que le site www.soutienabenoitxvi.org appartient à Monsieur Francois-Xavier Peron. Ce dernier est un contributeur régulier de Civitas et participe aux universités d’été de la FSSPX (http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22Francois-Xavier+Peron++%22&btnG=Rechercher&meta=). Enfin, il a été candidat aux dernières élections municipales de mars 2008 à Issoire sur la liste… UMP.
Rédigé par : Siderúrgico | 2 fév 2009 21:11:05 : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html
)) — tartuffe qui sévit sur le faux « forum libre » FECIT d’Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)/Jacques-Régis du Cray et d’Austremoine/François-Xavier Peron —, s’est illustré à nouveau en détournant une crise d’autorité de Mgr Lefebvre pour justifier son anti-sédévacantisme.
Le regret de Mgr Lefebvre sur sa tolérance passagère envers les sédévacantistes par Austremoine, le 17-12-2012 http://fecit-forum.org/forum.php?id=23665
Un exemple de plus sur la position très ferme et bien établie de Mgr Lefebvre vis à vis du sédévacantisme et des tenants de cette adhésion schismatique. Une preuve de plus de la malhonnêteté de ces derniers qui tentent de récupérer le fondateur d’Ecône comme de ceux qui voudraient bien pouvoir l’en accuser afin de le déclarer hors de l’Eglise :
Mgr Lefebvre, le 20/05/1983
Au lieu de faire la Rectification de ses erreurs — aussi bien sur son Forum FECIT que sur le site TradiNews qui relaye complaisamment ses écrits péremptoires — comme nous l’avons mis en demeure le 15 décembre après l’avoir démontré, celui-ci manipule les paroles de Mgr Lefebvre pour justifier sa position !
Pour cela il utilise une conférence spirituelle de Marcel Lefèbvre aux séminaristes d’Écône suite à l’affaire dite “des Neuf” en Amérique : « Mgr Lefebvre (20-05-1983) – Attachement à la Fraternité ».
Dans cette conférence, Mgr Lefebvre fait visiblement une crise d’autorité suite à sa visite, le 27 Avril 1983, à Oyster Bay Cove, NY. Comme vous pourrez vous en rendre compte à la lecture de cette conférence, Monseigneur, poussé par les abbés Williamson et Schmidberger n’a pas supporté de voir son autorité mise en opposition par les prêtres américains…
Ce qui débuta comme une controverse théologique se transforma rapidement cependant en une longue bataille menée devant les tribunaux civils U.S. (Abbé Cekada in ‘‘We Resist You to Your Face’’ (Les Neuf contre Mgr. Lefebvre))
* * *
Nous vous donnons, ci-dessous, tous les documents pour votre édification personnelle :
(1-) La conférence de « Mgr Lefebvre (20-05-1983) – Attachement à la Fraternité » ; nous avons mis l’extrait spécialement choisi par le Triste Sire Austremoine en caractères gras :
(2-) La Lettre des ‘Neuf’ à Mgr Lefebvre (Letter of ‘the Nine’ to Abp. Marcel Lefebvre) du 25 Mars 1983 :
Cette lettre résume les problèmes objectifs et majeurs soulevés par ces neuf prêtres américains de la FSSPX après la prise de direction de la FSSPX par l’abbé Schmidberger en 1982 et la nomination la même année en 1982 au séminaire de la FSSPX aux États-Unis de l’abbé Williamson.
(3-) … Les Neuf contre Mgr. Lefebvre ‘‘We Resist You to Your Face’’ Par l’Abbé Anthony Cekada :
L’histoire du combat juridique contre Mgr. Lefebvre et la FSSPX
* * *
Pour comprendre de manière exhaustive ce litige entre les ‘Neuf’ et Mgr Lefebvre, nous vous conseillons de lire attentivement le dossier sur les ‘neuf’ de Virgo-Maria en deux parties :
Tutiorisme sacramentel catholique pour les Saints Ordres :
la lettre des ‘neuf’ abbés américains de la FSSPX
VM 648 : http://virgo-maria.org/articles_HTML/2008/012_2008/VM-2008-12-31/VM-2008-12-31-B-00-Lettre_des_neuf.html
La destruction de la FSSPX aux États-Unis en 1983
par les abbés Williamson et Schmidberger
VM 690 : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/002_2009/VM-2009-02-28/VM-2009-02-28-A-00-Mgr_Williamson_et_les_9.html
* * * * *
Conclusion : Le Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ne se comporte pas comme un catholique ! C’est un BLM (Bourgois, Libéral, Mondain)…
L’inculture d’Austremoine mise en valeur par lui-même !
Dans notre article du 13 décembre « Austremoine, la carotte et le bâton… », le Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ((
Soutenez Benoît XVI
Pour soutenir notre Saint-Père face à la tempête médiatique, une lettre de soutien a été lancée : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html
Suite aux nombreux messages sur l’origine de cette initiative, une rapide recherche sur internet (via le site domaine.fr) indique que le site www.soutienabenoitxvi.org appartient à Monsieur Francois-Xavier Peron. Ce dernier est un contributeur régulier de Civitas et participe aux universités d’été de la FSSPX (http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22Francois-Xavier+Peron++%22&btnG=Rechercher&meta=). Enfin, il a été candidat aux dernières élections municipales de mars 2008 à Issoire sur la liste… UMP.
Rédigé par : Siderúrgico | 2 fév 2009 21:11:05 : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html
)) — tartuffe qui sévit sur le faux « forum libre » FECIT d’Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)/Jacques-Régis du Cray et d’Austremoine/François-Xavier Peron —, s’est illustré en démontrant son ignorance de la Tradition.
Ce personnage qui n’a même pas 30 ans ((Lire à son sujet et au sujet de Civitas, l’article de Résistance Catholique du 18 novembre 2011 : http://resistance-catholique.org/articles_html/2011/11/RC_2011-11-18_CIVITAS-ET-LA-CHRISTIANOPHOBIE.html)) et n’était pas encore né en 1982 – Agent d’assurance et frère de l’abbé Louis Peron (F$$PX) – qui se complaît sur les plateaux de télévision et de radios ces derniers temps comme le porte-parole de Civitas, sortait de la maternelle lorsque Mgr Lefebvre faisait l’« opération suivie » de la Tradition en sacrant quatre évêques en 1988.
N’ayant visiblement rien lu… ni étudié de la Tradition… il écrit péremptoirement :
Pour ce qui est de la position de Mgr Lefebvre, il a eu effectivement un doute sur la papauté de Jean-Paul II lors de la visite de ce dernier dans une synagogue, dans les années 70, (et après plus rien ? plus aucun doute ? Austremoine se moque de ses lecteurs !) doute qui ne s’est jamais reproduit puisque toutes ses paroles sur le sujet après cet épisode condamne (sic !) fermement le sédévacantisme. Vous ne trouverez aucune citation de Mgr Lefebvre dans le sens contraire (sic !).
Austremoine est un âne… tout comme son mentor, Mgr Fellay (pour d’autres raisons, voir les Archives du blogue au 9 juillet 2009)
Pour ce qui est de la position de Mgr Lefebvre, il a eu effectivement un doute sur la papauté de Jean-Paul II lors de la visite de ce dernier dans une synagogue, dans les années 70,
Vous ne trouverez aucune citation de Mgr Lefebvre dans le sens contraire
Ça c’est l’œuvre délétère de la F$$PX du double mandat de Bernard Fellay depuis 1994 qui occulte systématiquement les écrits de Monseigneur Lefebvre et ose invoquer de façon inouïe les nouvelles lois républicaines et maçonniques sur le copyright pour mieux confisquer ses sermons publics d’évêque catholique et les soustraire des yeux et des oreilles des fidèles, et en particulier des plus jeunes, tels notre Triste Sire Austremoine…
Virgo-Maria (horresco referens) a dévoilé et précisément documenté bien des choses et les ignorants pouvaient (et peuvent encore) combler leur lacunes en s’y référant et en étudiant son site… Et vous y trouverez des citations de Mgr Lefebvre dans le sens contraire, mais il faut lire intelligemment et attentivement !
Par exemple, Mgr Lefebvre a écrit, 21 JOURS AVANT SA MORT, le 04 mars 1991, la Préface du premier numéro de numéro de la Documentation sur la Révolution dans l’Église de l’abbé Tam, publié le 31 mai 1991 en la fête de Marie Reine, soit 67 jours après sa mort.
Et il s’agit là du dernier texte publié de Mgr Lefebvre… et il contient des citations de Mgr Lefebvre allant dans le sens opposé aux assertions péremptoires d’Austremoine et les démentant cruellement en même temps qu’elles démontrent cruellement l’ignorance et l’incompétence de ce dernier.
Ce Bulletin a pour référence :
Cette revue a donc été publiée 67 JOURS après la mort de Mgr Lefebvre.
La préface écrite le 04 mars 1991, soit 21 JOURS exactement avant sa mort par Mgr Lefebvre.
LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE
Présentation du premier numéro de la
Documentation sur la Révolution dans l’Église
Ce texte inspire plusieurs commentaires :
1° À cette époque, depuis plus de six mois Mgr Lefebvre allait partout disant en privé : Il n’est pas possible que ces Papes soient successeurs de Pierre. Il est malheureux que Mgr ne l’ait pas écrit publiquement.
2° Quelques heures après cette lettre, Mgr Lefebvre rentrait à l’hôpital dont il ne sortit qu’après son décès. On a remarqué qu’aucun de ses fils ne l’accompagnait dans son agonie, ce qui ne s’est jamais vu dans l’histoire de l’Église. On a aussi observé que jamais on n’a parlé de son testament. Il est impensable que Mgr Lefebvre n’ait pas fait de testament. Dans les deux cas on est en droit de se demander si l’on n’a pas voulu cacher quelque chose.
3° Certains jugements sont très forts : révolution doctrinale, siège d’iniquité, perte de la foi de Rome, erreurs maçonniques, ruine dans ses fondements de la foi catholique, le pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale, opinions que nous partageons, sauf…
Tout cela est très vrai, sauf une erreur grave, très grave qui amène dix ans après ses fils et ses disciples à l’apostasie. Il est faux de considérer comme Pape de l’Église Catholique celui qui diffuse sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui détruit l’Église et amène tout le monde à l’apostasie.
C’est contraire à l’enseignement de Vatican (I), c’est contraire à l’enseignement de la Foi. C’est tout simplement hérétique. Cet enseignement a enfermé ses fidèles dans l’erreur gravissime de considérer cette église Conciliaire comme l’Église Catholique. On en voit aujourd’hui le résultat.
4° Mgr Lefebvre en parlant du vrai sacrifice, des vrais sacrements, du vrai catéchisme, des vrais prêtres, a compris et laisse comme message que tout ce qui sort du “Concile Vatican II”, le sacrifice, les sacrements, les catéchismes, les prêtres, est faux. Comme il le dira ailleurs : cette nouvelle religion n’est pas catholique. Mgr Lefebvre croyait bien que l’église Conciliaire n’était pas l’Église Catholique. Le fait de l’avoir isolé et caché dans les 21 jours qui lui restaient à vivre, ne laisse-t-il pas supposer qu’il était décidé à une déclaration plus ferme et moins hérétique ? Le saurons-nous un jour ?
5° Mgr Lefebvre demande d’éviter tout esprit de méfiance envers ses fils prêtres. Heureusement que nous sommes restés méfiants. Car ses fils, outre le fait qu’ils l’ont laissé dans le plus grand isolement pour mourir, ont trahi son combat et sa pensée, en ne parlant plus aussi fermement de l’ennemi et de la destruction de l’Église qui s’est poursuivie encore plus complètement après sa mort. Au contraire ils n’ont parlé de Jean-Paul II qu’en précisant qu’il était bien le Pape et qu’on devait avoir envers lui considération et amour filial. On a bien vu qu’au pèlerinage de la Fraternité au 15 août à Rome, on a cité la première partie de la déclaration du 21 novembre 1974, omettant la seconde.
Nous avons des témoignages privés où il est clair qu’il confiait à certains le vrai fond de sa pensée, à savoir que ces “papes” n’étaient pas papes, et cela depuis longtemps, (comme les confidences à plusieurs, dont l’abbé Guépin qui le répète publiquement et clairement). Mais cette équivoque publique, jamais démentie, a amené certains de ses fils à combattre différemment et à conduire leurs fidèles à l’apostasie. Ils ne méritaient pas la confiance.
6° Ce langage, différent entre ce qui était public et ce qui était privé, laisse perplexe. L’insistance du propos privé laisse entendre que Mgr Lefebvre avait vu clair. C’était grave. Il devait en parler publiquement et non se laisser influencer par certains de ses lieutenants qui ne partageaient pas ses convictions. On ne serait pas dans ce flou qui prépare les apostasies. Par contre ses évêques, qui connaissaient ces propos privés, auraient dû étudier et continuer le combat là où Mgr Lefebvre l’avait laissé. C’était à eux de faire ce dernier combat. Mais en avaient-ils la compétence et le courage ? Des suiveurs sont rarement des chefs.
Veni Domine Jesu
Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la
Documentation sur la Révolution dans l’Église
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Pour l’édification du Triste Sire d’Austremoine, nous lui conseillons également la lecture attentive et intelligente de ces trois documents qui sont truffés de citations de Mgr Lefebvre dans le sens contraire, il devra ensuite, s’il est Catholique, faire une rectification (que nous attendons de lui) sur son Forum pour reconnaître humblement ses très graves erreurs (!) :
VM du Vendredi 14 juillet 2006 : « En 1977, Mgr Lefebvre doutait de la légitimité de Paul VI comme pape et de la validité des nouveaux sacrements » : http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-07-14-4-00-Doutes_%20de_Mgr_Lefebvre_sur_Paul%20VI_%20comme_pape.pdf
VM du Jeudi 22 mai 2008 : « Les 3 âges du combat de Mgr Lefebvre » : http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-05-22-B-00-3_ages_de_Mgr_Lefebvre.pdf
VM du Samedi 16 mai 2009 : « La Mise en garde solennelle en juin 1988 de Mgr Lefebvre » : http://catholicapedia.net/Documents/virgo-maria/documents/2009/VM-2009-05-16-D-00-Mgr_Lefebvre_veille_des_sacres.pdf (Qu’il lise l’annexe de ce document « Texte paru sur le Forum Catholique ((http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=478652)) le 23 avril 2009 » avec la plus grande attention !)
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Austremoine, la carotte et le bâton…
Austremoine, la carotte et le bâton…
Le triste sire Austremoine (forum Fecit) ne recule devant aucun procédé pour dire et redire sa condamnation du sédévacantisme et nous rappeler très opportunément la position de Mgr Lefebvre et donc de la FSSPX depuis toujours. Maniant le paradoxe avec brio, il n’hésite pas à nous gratifier de soi-disant « principes de base », montrant par là-même qu’il a mal lu ou mal assimilé « Le libéralisme est un péché » de Don Sarda y Salvani… faisant du subjectivisme l’un des péchés capitaux du sédévacantisme ! Ce qui est un comble…
Pour l’accusation ridicule de « schisme » (« définition la plus stricte », nous dit Austremoine !), on se remémorera les paroles de Mgr Lefebvre à ce sujet…
Cette quinzaine de lignes discrédite ce personnage qui, avec tous ses semblables, continuera à en appeler au « pape » dans une quête sans fin « aux problématiques graves » !!!…
Ce document pitoyable, publié sur TradiNews, nous donne une idée de l’état mental et intellectuel d’une certaine « tradition »….
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[Austremoine – Fecit] Différencier les personnes de leurs actes
SOURCE – Austremoine – forum Fecit – 11 décembre 2012
[…] Il me parait important dans toute discussion de bien séparer les personnes (sic !), que Dieu seul jugera car seul lui en connait le for intérieur, et les actes de ces personnes, qui eux, peuvent être vus et jugés par ceux qui les voient.
Si on ne respecte pas ce principe de base on tombe dans le subjectivisme, car on ne considère plus l’acte en lui-même mais on le voit en fonction d’un présupposé d’une personne que l’on connait peut-être très mal. (Quelle confusion dans cet esprit ! Austremoine devrait relire « Le libéralisme est un péché »… il y a urgence !)
Des sédévacantistes édifiants (des noms !!! 🙂 ) il y en a certainement, tout comme il y a des orthodoxes d’une grande sainteté (???), bien plus saints que des catholiques. (Alors pourquoi se donner la peine d’être catholique ?! Austremoine est-il conscient des énormités qu’il énonce ??!) Qu’il y ait des prêtres édifiants qui soient sédévacantistes ne fait pas du sédévacantisme une position respectable ou possible (sic !), et encore moins catholique. (Car pour ces gens-là, seul le sédévacantisme est l’ennemi absolu, radical !) Combattre une erreur ce n’est pas nécessairement combattre les personnes. (Ce n’est plus une lacune, c’est un gouffre intellectuel !) Même l’Église ne condamne les personnes qu’en dernier recours, et c’est l’Église !
Pour ce qui est de la position de Mgr Lefebvre, il a eu effectivement un doute sur la papauté de Jean-Paul II lors de la visite de ce dernier dans une synagogue, dans les années 70, (et après plus rien ? plus aucun doute ? Austremoine se moque de ses lecteurs !) doute qui ne s’est jamais reproduit puisque toutes ses paroles sur le sujet après cet épisode condamne (sic !) fermement le sédévacantisme. Vous ne trouverez aucune citation de Mgr Lefebvre dans le sens contraire.
Et une fois de plus, le sédévacantisme ne remet pas en question l’autorité du pape (faut-il mieux en rire ?) d’une façon ou d’une autre puisqu’il considère qu’il n’y a pas de pape. (Catholique, encore eût-il fallu le préciser !) Aucun sédévacantiste ne reconnait Benoit XVI comme pape. Et pour eux le problème n’a rien à voir avec le Concile (sic !!!), car la plupart refuse de reconnaître même Jean XXIII comme pape. (Sans commentaires…)
Donc dire que les sédévacantistes sont schismatiques rentre la définition la plus strict de ce qu’est un schismatique. Qu’ils ne se considèrent pas comme schismatiques est sans doute la cas pour un grand nombre d’entre eux, qu’ils soient de bonne foi est certainement la réalité (sic !!!) vu la crise profonde de l’Église, cela ne fait pas moins que le sédévacantisme, l’acte d’adhésion (sic !) en lui-même au sédévacantisme, en mettant de côté toutes les considérations personnelles, constitue en lui-même un acte schismatique.
Que le problème ne soit pas simple (rien n’est simple pour des esprits tordus ou/et aveuglés) est évident, une crise comme celle que nous vivons ne peut que soulever des problématiques graves, mais comme le disait Mgr Lefebvre faisant écho au songe de Saint Don Bosco, nous avons 3 points d’attache dans cette crise : la sainte Vierge, l’eucharistie, et le pape.
Sources :
http://tradinews.blogspot.fr/2012/12/austremoine-fecit-differencier-les.html
http://www.fecit-forum.org/forum.php?id=23576
http://www.fecit-forum.org/forum.php?id=23514