7172

Le CatholicaPedia Blog

CatholicaPedia, une mémoire de la Tradition… en toute liberté

Archive for the ‘rationalisme’ tag

L’église Conciliaire, ennemi du catholicisme traditionnel

with 2 comments

Nous diffusons aujourd’hui un bon article de Johan Livernette publié sur son blogue que nous vous recommandons.

Dommage que, comme beaucoup (et dans la fausse majorité Traditionnel en particulier) l’auteur écrive l’église conciliaire avec un E (É) majuscule !!!

Ce “É” majuscule EST blasphématoire, c’est d’attribuer le terme d’Église à une secte qui ne représente qu’elle-même et pas l’enseignement apostolique et patristique de toujours !

CatholicaPedia écrit « église Conciliaire » avec une minuscule pour le ‘é’ de ‘église’, comme la Rome de toujours l’a toujours fait à l’égard des communautés qui ne possèdent pas le Sacerdoce sacrificiel valide ni la succession apostolique.

L’église [secte] Conciliaire ne possède plus aujourd’hui le Sacerdoce sacrificiel sacramentellement valide ni même la succession apostolique, et ne mérite plus de porter le nom d’Église avec une majuscule.

 

 

* * *

 

L’église Conciliaire, ennemi du catholicisme traditionnel

 
Par Johan Livernette

« Les Catholiques libéraux sont les pires ennemis des Catholiques intégraux, car c’est du dedans qu’ils trament la ruine de l’Église ! » [1] Cette affirmation de saint Pie X n’a jamais été aussi vraie qu’en ces temps obscurs où le démon fait des ravages. Nous allons voir qu’il en fait autant dans l’église du Vatican qu’en dehors car Rome a bel et bien perdu la foi et deviendra sans doute le siège de l’Antéchrist.

 l-eglise-conciliaire

La préoccupation de toute société doit être le bien commun au sein de la population. Ceci concerne le pouvoir temporel. S’agissant du pouvoir spirituel, le but est le salut des âmes. Il est évident, aujourd’hui, que l’autorité sévissant dans l’église Conciliaire ne remplit point ses deux objectifs primordiaux : sanctifier et sauver les hommes. Ce simple constat ne peut être contredit. Remonter aux causes mériterait une étude approfondie du sujet en relatant les différents schismes de l’Église. Nous cernerons donc les grandes lignes du problème actuel dans un esprit de synthèse.

 

L’église Conciliaire n’est pas catholique

 

Depuis 1962, la liste des hérésies et renoncements de l’église Conciliaire est trop longue pour qu’on puisse en faire le tour [2]. Nous nous attacherons ici aux fondamentaux, au catéchisme de Jean-Paul II (1983) par exemple qui, dans la droite ligne de Vatican II, indique que l’Église catholique doit s’adapter à l’esprit du monde et non l’inverse. Cette trahison de principes est complétée par tant d’erreurs. Subjectivisme, évolutionnisme, liberté religieuse, œcuménisme religieux, rationalisme, naturalisme, fausse considération sur la grâce, éloge de la laïcité, négation du péché originel, de la transsubstantiation, tutoiement de Dieu, appartenance d’hommes d’Église à des sociétés secrètes… et la liste est non exhaustive. Le venin du modernisme passera inaperçu pour beaucoup, mais pas pour certains qui ne transigeront jamais sur les principes, la doctrine, la vérité face à l’erreur, car comme disait Léon XIII dans « Satis cognitum » en 1896 : « Quiconque soutient une seule de ces hérésies n’est pas catholique. »

Les ennemis de l’Église l’ont attaquée et minée de l’intérieur. Tout fidèle est actuellement orphelin d’autorité. Le modernisme a gangrené le catholicisme romain à tel point que ce dernier n’est plus catholique, puisqu’on se sépare de l’Église catholique par l’hérésie. Se faire sa propre vérité, sa religion à la carte, est devenu courant dans l’inconscient collectif. L’œcuménisme religieux est devenu l’idéologie dominante appliquée par les modernistes dirigeant Rome. Tout homme aurait la grâce, selon eux, et n’aurait plus besoin de pratiquer pour se sauver, mais juste croire pour aller au ciel. Ce postulat spirituel des plus protestants débouchera sur de terribles conséquences (divorce, dépression, débauche, mœurs dépravés…) qui sont les résultats concrets des maux de notre société.

 

Rome et la perdition des âmes

 

Lors du Concile Vatican II et sous la pression du judaïsme international (American Jewish Committee, B’naï B’rith) [3], des concessions ont été faites à la communauté juive organisée et sa religion antichrétienne. Bien pire pour les fidèles, les sacrements ont été modifiés et demeurent aujourd’hui encore invalides. À en croire un proche de Paul VI, Jean Guitton, les dés étaient jetés dès le début : « L’Église catholique est morte dès le premier jour du Concile Vatican II. Elle a fait place à l’église Œcuménique. Elle ne devrait plus s’appeler catholique mais œcuménique. » Ce drôle d’aveu nous rappelle que les conditions nécessaires pour être catholique ne sont pas remplies par l’église Conciliaire qui ne contient pas une même foi, une même hiérarchie ni les mêmes sacrements d’origine. Ainsi, cautionner cette contrefaçon de l’Église en y restant, en minimisant ses méfaits, en lui trouvant toutes les excuses imaginables, en fermant les yeux sur les innombrables erreurs qu’elle propage, sur les casseroles de ses dirigeants, c’est faire le jeu de l’ennemi tout en allant à sa perte.

Le problème de l’heure présente est profond car la conjuration antichrétienne constante. Il convient, encore et toujours, de se poser d’abord les bonnes questions afin de trouver les solutions appropriées. Comme chacun sait, on juge un arbre à ses fruits. Or quels effets produisent les discours hérétiques des dirigeants de Rome ? Quelles mœurs ont ces Catholiques suivant le catéchisme de Jean-Paul II ? Quelles conséquences a cet enseignement désastreux ? Les fidèles ont-ils la science et la piété ? La charité ? Les questions sont embarrassantes et les réponses bien cruelles. Car force est de constater que nombreux sont ceux qui ont fui le catholicisme, nombreux sont ceux qui ont perdu la foi. Nombreux sont les prêtres ayant défroqué. Nombreux sont ceux, aussi, parmi les fidèles, qui ont changé de religion, notamment suite au Concile dans les années 1960. Et donc nombreux sont ceux dont l’âme sera damnée. Non seulement les dirigeants de l’église Conciliaire les ont fait fuir, mais ils sont parvenus à dégoûter leurs fidèles du catholicisme. À tel point qu’il est ensuite très difficile de les faire revenir dans le droit chemin. Saint Pie X ira jusqu’à dire que « les modernistes sont inconvertissables ». Convertir un agnostique ou un athée au véritable catholicisme sera bien plus réalisable, surtout si celui-ci a le goût des valeurs. Ce constat est terrible. Les fidèles conciliaires devraient en avoir conscience. Car pire encore que les pitreries de Bergoglio et comme constaté précédemment, la vocation de cette “Eglise officielle” est incontestablement la perdition des âmes et c’est bien cela le plus grave. Cette conséquence catastrophique devrait inciter tout Catholique à en sortir urgemment et obligatoirement, à la combattre ardemment, sans concession ni remord.

 

Bergoglio, marionnette du lobby juif

 

Saint Pie X avait donc parfaitement raison de dire que « les Catholiques libéraux sont les pires ennemis des Catholiques intégraux », car c’est à cause du poison moderniste qu’ils mènent les fidèles à leur perte. Une fois ce constat établi, la solution passera par le retour à la philosophie du « penser droit » de saint Thomas d’Aquin, à la théologie officielle et infaillible de ce grand Docteur angélique et donc aux fondamentaux qui ont fait l’ordre et l’harmonie dans la société française. Sauf que renouer avec le thomisme est aujourd’hui impossible dans le fief conciliaire.

Au contraire, le nouveau « Pape » poursuit, dans la lignée de Vatican II, des Wojtyla et autre Ratzinger, l’œuvre de destruction programmée par la Synagogue de Satan [4]. Bergoglio reçut, dès son élection, les louanges du Congrès Juif Mondial, du Grand Orient italien et du B’naï B’rith, la secte transalpine déclarant : « Avec François 1er, rien ne sera plus comme avant. C’est un choix de fraternité pour une Eglise du dialogue non contaminée par les logiques et les tentations de pouvoir spirituel ». Comme le prouve le document ci-dessous, l’archevêque Bergoglio fut membre du Rotary Club (il l’est peut-être toujours) qui est affilié à la franc-maçonnerie. Il aurait dû être excommunié, ou tout du moins sanctionné, comme le précise le droit canonique de 1917 [5]. Au lieu de cela, on le retrouve à la tête de l’“Eglise romaine” après avoir été invité par le B’naï B’rith à donner une conférence dans une cathédrale de Buenos Aires [6] ! Bergoglio a aussi participé à une fête talmudique (Hanukkah) dite « judéo-chrétienne » l’an passé [7]. Il fut par ailleurs impliqué dans l’opération Condor, une série d’assassinats fomentée par la CIA en Argentine dans les années 1970 [8]. Pour couronner le tout, son ordination de prêtre était invalide puisque effectuée avec le nouveau rituel en 1968.

 

Mais aussi ridicule et anticatholique qu’il soit, Jorge Mario Bergoglio n’est pas si dangereux. Le problème de fond reste les dirigeants de l’église Conciliaire, Vatican II, le rituel d’ordination et les sacrements non valides, le catéchisme de Jean-Paul II. Nous pouvons même le considérer comme étant « utile » dans le sens où son modernisme est particulièrement marqué, ses amitiés plus que douteuses, ses antécédents des plus suspects. Il est donc plus facile à démasquer que son prédécesseur. Ami des Juifs, ennemi avéré des Catholiques traditionalistes, Bergoglio ne pourra être pris au sérieux bien longtemps, à moins d’être sourd et aveugle ou de mauvaise foi ou contaminé par le modernisme, ce que sont le plus souvent et malheureusement la plupart des fidèles de l’église Conciliaire. À ceux-là, encore plus qu’aux autres, nous rappellerons les mots si justes de Dom Guéranger : « Quand le pasteur se change en loup, c’est au troupeau de se défendre tout d’abord. » Nous leur recommanderons aussi l’étude du catéchisme de saint Pie X [9] et clamerons enfin sa devise que Rome a délibérément délaissé : « Instaurare omnia in Christo » [10].

 

Johan Livernette pour « Rivarol » le 2 avril 2013

 

 

Source : http://johanlivernette.wordpress.com/2013/04/02/leglise-conciliaire-ennemi-du-catholicisme-traditionnel/

 


 
[1] Encyclique « Pascendi » de saint Pie X en 1907.

[2] Les 202 hérésies du Concile Vatican II sont détaillées dans ce document : http://lacontrerevolution.files.wordpress.com/2013/03/hc3a9rc3a9sies-de-vatican-ii-et-de-jean-paul-ii.pdf

[3] Lire « Le judaïsme et le Vatican » de Léon de Poncins, éditions Saint-Remi.

[4] Lire « Mystère d’iniquité » de Pierre Virion, éditions Téqui.

[5] Droit canonique, 2335 : “Ceux qui donnent leur nom à une secte maçonnique ou à d’autres associations du même genre qui complotent contre l’Église ou les pouvoirs civils légitimes, contractent par le fait même une excommunication simplement réservée au Siège apostolique.”

2336 : “En outre les clercs et les religieux qui donnent leur nom à la franc-maçonnerie ou à des associations semblables doivent être dénoncés à la S. Congrégation du S. Office.”

[6] http://www.bnaibrith.org.ar/website/contenido.asp?sys=2&id=1377

[7] http://www.youtube.com/watch?v=BkeaWNH2kCE

[8] http://www.mondialisation.ca/bergoglio-a-participe-au-silence-complice-de-leglise-avec-la-dictature-genocidaire/5327535

[9] En vente aux éditions Saint-Remi : http://www.saint-remi.fr/details-catalogues.php?id=171

[10] “Tout restaurer dans le Christ.”

 

Written by Cave Ne Cadas

avril 5th, 2013 at 4:51 pm

Posted in église Conciliaire,Johan Livernette

Tagged with , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

SUCRE AMER… une Lettre pétrie d’ “AMOUR”

with one comment

Une lettre d’Agustine Di Noia de Rome a mis en émoi le Tradiland depuis une bonne semaine…

Nous n’en avons pas fait référence car nous laissons désormais la F$$PX et surtout ces dirigeants actuels au juste jugement de Dieu !

Néanmoins, notre confrère argentin Radio Cristiand viens de publier un article savoureux — une belle volée de bois vert pour Agustine Di Noia et Menzingen !… — que nous vous proposons pour éclairer encore une fois les naïfs qui se pâment de voir la reprise des contacts en Rome et Menzingen !

Mise à jour du 30/01/2013 : Notre ami Ludovicus nous fait cette remarque judicieuse dans son commentaire de l’article :

Un aspect de la lettre de Di Noïa qui n’est pas mis en relief est celui de la menace : « Ceux qui sont contre l’unité sont contre Dieu », or cet argument les condamne en retour puisqu’ils recherchent l’unité, comme si elle n’était pas dans l’église catholique.
In Christo

 

SUCRE AMER

UNE LETTRE PÉTRIE D’« AMOUR »

 

Sur une musique romantique et un rythme de boléro,
en l’honneur d’Agustine Di Noia (La Voix de Rome)

Il n’est guère difficile d’imaginer la perplexité que flotte ces jours-ci dans l’air. Les fenêtres entre-fermées, les couloirs silencieux… le tout plongé dans une semi-obscurité accompagnant les froidures extérieures qui sévissent actuellement dans l’hémisphère nord. Les esprits peuvent parfois percevoir une certaine sensation de froid extrême… C’est à cela que doit ressembler aujourd’hui l’atmosphère de Menzingen.

 

La lettre d’Agustine Di Noia est à usage tous azimuts. Lorsque Radio Cristiandad a publié sur un ton ironique la DIFUSIÓN INDISCRETA (1), il s’est trouvé des gens pour prendre ce canular au premier degré (Secretum Meum Mih (2), entre autres). Et à la réflexion, c’est logique : on a si bien assimilé le comportement de la FSSPX aux manières diplomatiquement ambiguës et doucereuses de Rome que ces mêmes fidèles qui auraient douté de l’origine d’une telle lettre il y a vingt ans ne s’en étonnent plus aujourd’hui… C’est que les choses ont beaucoup changé au sein de la FSSPX, n’en déplaise à Mgr Fellay, qui s’acharne à le nier !

 secreto

Incidemment, on peut songer ici à un certain personnage qui se trouve être un paladin autoproclamé de la néo-FSSPX : il croit qu’elle reste fidèle à elle-même, qu’elle est toujours comme avant que Rome n’ait lancé son opération de domestication avec la complicité de Mgr Fellay and Co. ; et il croit cela en dépit de faits tels que la lettre aigre-douce d’Agustine Di Noia. Mais passons…

 

SÉRIEUSEMENT, À PRÉSENT

 

Agustine Di Noia est-il un farceur ? Hmm, beaucoup plus que cela… Agustine Di Noia est-il un menteur qui se sait menteur ? Oui. Mais en tout état de cause, Agustine Di Noia recouvre ses mensonges d’une couche suffisante de cohérence, de sérieux… et de suavité.

Agustine, « ami » Agustine, ta lettre aussi longue que mielleuse est un piège infernal.

Un piège sucré et infernal pour Menzingen.

Agustine nous intéresse. Mais nous nous intéressons beaucoup plus encore à Bernard. Bernard et ses acolytes, naturellement. Car ce sont bien eux qui, en ce moment, devraient se demander (si toutefois ils s’en sont rendu compte) comment il se fait que le bien-aimé Agustine les ait pris ainsi au débotté.

« Particulièrement douloureuses ont été les prises de position qui attaquent la mission et la personne du Saint-Père : cela, désormais, demande une réponse.

De récentes prises de position de membres de la Fraternité qui y occupent d’importants postes d’autorité ne peuvent que faire douter de la possibilité effective d’une réconciliation. On pense, en particulier, à des entretiens accordés par le Supérieur du district d’Allemagne, ancien Supérieur général de la Fraternité (18 septembre 2012) et par le premier Assistant général de la Fraternité (16 octobre 2012), ainsi qu’à un récent sermon du Supérieur général (1er novembre 2012). Le ton et le contenu de ces déclarations ont suscité une certaine perplexité sur le sérieux et même sur la possibilité effective d’une poursuite de nos relations. »

 

Première cuillerée à café de sucre amer.

 

Le doux Agustine délivre un véritable mandat d’écrou contre l’ancien Supérieur Général, le Premier Assistant et l’actuel Supérieur Général. Il leur ôte leur masque, mais en douceur et avec style (comme il ne mentionne pas leurs noms, seulement leurs charges, nous ne le ferons pas non plus, au cas où … héhé ! Allez donc savoir en vertu de quelle préoccupation cabalistique il ne les nomme pas, à moins qu’il ne s’agisse de sa part d’un autre geste de gentillesse et d’élégance…).

Comment avez-vous pu, Agustine, leur faire ça, à eux qui ont tant œuvré (et menti, tergiversé, caché, omis, dénaturé, etc. etc.) pour favoriser la CROISADE DU RALLIEMENT PROMUE PAR RATZINGER ? Comment pouvez-vous être d’une aussi ingrate cruauté, Agustine ?…

 

ROME NE PAIE PAS LES TRAÎTRES

 

Et encore moins les traîtres fanfarons, bavards et imprudents.

La Rome idolâtre et païenne avait toujours respecté les courageux, les loyaux, les prudents et les discrets, jamais les traîtres. La Rome christianisée n’agissait pas autrement. Pourquoi la Rome apostate d’aujourd’hui ne les imiterait-elle pas ?

De fait, c’est ainsi que les choses se passent. Rome continue à ne pas payer les traîtres, de telle sorte que les nuisibles qui dirigent TOUJOURS [il semble faux de devoir TOUJOURS dire TOUJOURS] la FSSPX puissent déjà se rendre compte de ce qu’ils récolteront en définitive, quand Rome aura mené à terme son œuvre de destruction.

Qu’est-ce qui nous fait présumer l’existence d’une telle méchanceté à Rome ?

Quelqu’un a dit « méchanceté » ? Ah oui, c’est moi !… Non, non, sans employer le terme, quelqu’un d’autre l’a évoquée. Ne serait-ce pas justement… Agustine ?

Ni le bistouri de l’Abbé Cériani, ni la parole enflammée de l’Abbé Méramo, ni la méfiance retorse et irréductible de l’auteur de ces lignes n’aurait pu faire ce qu’Agustine vient de faire là, car nul mieux que celui-ci ne pouvait mieux prouver à toute la diaspora TRADI – depuis les sédévacantistes jusqu’aux semi-conservateurs, en passant par les diverses gammes et factions d’ultras qui pullulent par ici – toute la malice prolixe, toute l’astucieuse stratégie romaine, dont le principe concepteur fut l’ex-cardinal Ratzinger et dont les principaux exécutants (3) sont les Muller, les Levada, les Koch, les Di Noia, etc. etc.

 

La lettre est longue ; c’est pourquoi nous n’en traiterons que quelques aspects.

Agustine écrit ceci :

« Avec son autorité magistérielle, le Saint-Siège a toujours affirmé qu’il fallait interpréter les textes du Concile à la lumière de la Tradition et du Magistère, et non l’inverse, tandis que la Fraternité a insisté pour dire que certains enseignements du Concile sont erronés et donc non susceptibles de recevoir une interprétation en harmonie avec la Tradition et le Magistère. »

 

Ignore-t-il donc qu’il est impossible de concilier ces enseignements du Concile avec la Tradition et le Magistère de l’Église ? En ce cas, c’est un âne, et il faut l’instruire. Mais comme on s’en doute, ce n’est pas un âne, c’est un menteur, ce qui est pire qu’un âne.

Il écrit qu’on en est toujours arrivé au même point et que cela dure trop, et il croit donc que QUELQUE CHOSE DE NEUF est à injecter dans l’échange de points de vue entre Rome et la FSSPX. Ce QUELQUE CHOSE DE NEUF, C’EST SA LETTRE, qui vise essentiellement à être une injection de miel, mais un miel contenant du venin.

Selon lui, ce qui est en jeu, c’est L’UNITÉ MÊME DE L’ÉGLISE. Joli air de flûte… Tout cela est très grave, sans doute, mais osons une question, si toutefois vous nous le permettez, cher Agustine : L’UNITÉ DE QUELLE ÉGLISE ? L’Église catholique ou l’église Conciliaire ?

 

IL S’AGIT DE LA VÉRITÉ, IMBÉCILE !

 

Je ne m’étendrai pas sur ce qu’Agustine nous dit de la charité, de la douceur, du pardon et de tout le reste, que chacun peut lire dans sa lettre et qui est stupide s’agissant de questions simplement humaines. Disons que dans un débat entre amis ou dans le milieu familial et face à d’importantes divergences ou d’affrontements portant sur des causes graves, même les plus graves, alors OUI : on est parfaitement fondé à retenir ces recommandations conductistes (4) d’Agustine.

Mais tel n’est PAS le cas lorsqu’il s’agit de l’ÉGLISE et de la VÉRITÉ dont l’ÉGLISE CATHOLIQUE EST DÉPOSITAIRE.

Tout votre message de concorde et de PAIX, Agustine, s’évanouit devant un raisonnement tout simple : «  SI TU VEUX LA PAIX ET LA CONCORDE (ET LA DOUCEUR), DÉFENDS LA VÉRITÉ, FÛT-CE AU PRIX DE TA VIE. »

De même qu’il semble incroyable que nous devions dire que LA FSSPX EST TOUJOURS dirigée par ceux qui, depuis plus de DIX ans, la conduisent au désastre, il est non moins incroyable que nous devions TOUJOURS préciser que ce qui est en jeu, c’est la VÉRITÉ, sans laquelle il est inutile de parler d’UNITÉ. Agustine cherche à nous faire gober cette histoire d’UNITÉ sans nous dire EN QUOI elle doit se réaliser.

Comment et en quoi se réalisera une telle unité ? dans la DIVERSITÉ ? Observons de quelle manière se produisent certaines concomitances entre les niveaux de discussion auxquels opèrent ces « hommes d’Église » et ceux qui incluent les nouveaux paradigmes sociétaux soutenus par les partisans du « putimonio » (5) ou les militants de la « transversalité » (6). Il s’agit en définitive de pluralisme et, au fond, de libéralisme, de rationalisme et de dialectique révolutionnaire. Autant dire : du pur Ratzinger.

Face à une pensée comme celle d’Agustine, on constate à nouveau ce que l’on ne savait que trop, à savoir que Vatican II s’est efforcé de réaliser le « mariage » sacrilège entre l’Église et la Révolution.

 

AU-DELÀ DE LA RÉPUGNANTE CATÉCHÈSE

 

Outre la « catéchèse » d’Agustine concernant la douceur, l’humilité, la mansuétude, la prudence, etc. etc., sa petite lettre mielleuse et traîtresse contient d’autres choses, allant de CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE à CE QUE LA FSSPX doit faire pour l’Église (conciliaire, bien sûr).

 

Résumons comme suit ce que, selon lui, IL NE FAUT PAS FAIRE :

Croyez-le ou non, mais voici ce qu’Agustine demande aux autorités de la Fraternité (et l’on admirera au passage la coïncidence) : LA MÊME CHOSE QUE CE QUE L’ABBÉ BOUCHACOURT DEMANDE AUX PRÊTRES ET AUX FIDÈLES DU DISTRICT D’AMÉRIQUE DU SUD. La même chose que ce que l’Abbé Rostand demande aux prêtres et aux fidèles du District d’Amérique du Nord. La même chose que demandent TOUS les supérieurs de district qui suivent Menzingen et Mgr Fellay. Agustine Di Noia demande donc à TOUS les prêtres de la FSSPX ce que les autorités de cette dernière exigent de leurs propres subordonnés. Et voici ce qu’elles exigent : « BOUCLEZ-LA ! LES CRITIQUES, ÇA SUFFIT ! OBÉISSANCE ET SOUMISSIONÀ LA ROME CONCILIAIRE ET AU CONCILE VATICAN II, AINSI QU’AU PAPE CONCILIAIRE, c’est-à-dire au MODERNISME TRIOMPHANT » Héhé ! Oui, ce même modernisme qui, selon l’Abbé Bouchacourt, va disparaître tout seul à mesure que les modernistes « passeront à l’Orient éternel » (7).

 

EST-CE UN HASARD ? En aucun cas.

C’est seulement une manière de voir les choses. Une manière politique ou diplomatique, comme l’entendent Rome et le monde, mais non une manière chrétienne.

 

Résumons à présent CE QUE DOIT FAIRE LA FSSPX :

Agustine lui dit qu’elle doit se borner à former des prêtres. Génial ! Maintenant, la FSSPX n’aura plus rien à dire, encore moins à critiquer, et encore un peu moins publiquement. On lui assigne un rôle spécifique selon son charisme propre.

Est-ce que Mgr Fellay ne parlait pas d’un POINT DE DÉPART dont on n’a jamais pu savoir exactement de quoi il s’agissait, étant donné les contradictions dans lesquelles il se prenait sans cesse les pieds ?

 

Devant l’embarras du pauvre Bernard, ce bon Agustine accourt très « charitablement » à son secours :

« Le charisme jadis confié à Monseigneur Lefebvre doit être ressaisi : c’est le charisme de la formation des prêtres dans la plénitude de la Tradition catholique pour exercer auprès des fidèles un apostolat qui jaillisse de cette formation sacerdotale. Voilà le charisme que l’Église discerna lorsque la Fraternité sacerdotale saint Pie X fut approuvée en 1970. Nous n’avons pas oublié le jugement élogieux porté par le Cardinal Gagnon sur le séminaire d’Écône en 1987. »

 

Et voilà ! Bernard tient enfin son POINT DE DÉPART !

 

Mais notre Agustine a encore du sucre amer à saupoudrer sur sa lettre :

« Il faudra certainement prêter attention aux passages du Magistère qui vous semblent difficiles à concilier avec l’enseignement magistériel, mais ces questions théologiques ne devraient pas constituer le centre de votre prédication ou de votre formation. »

 

Si l’on satisfait à cette condition, d’ici quelques années, plus personne au sein de la Fraternité – ni prêtre, ni fidèle – ne sera en mesure de comprendre ce que c’est que la Doctrine ou le MAGISTÈRE catholique. Il ne subsistera plus que l’interprétation magistérielle des papes post-conciliaires.

Tout cela en vue d’aboutir à ce que s’accomplisse ceci : « À mon retour, trouverai-je encore de la foi sur la terre ? » (Et vlan ! Voici évoqué l’aspect apocalyptique de la chose !)

Mais il y a plus, et c’est en vérité insultant, ou, en tout cas, cela aurait dû sembler insultant à Bernard & Cie, car l’ami Agustine poursuit en ces termes :

« Le seul avenir imaginable pour la Fraternité sacerdotale saint Pie X se trouve sur le chemin d’une pleine communion avec le Saint-Siège, dans l’acceptation d’une profession de foi inconditionnelle en sa plénitude, et donc avec une vie sacramentelle, ecclésiale et pastorale convenablement ordonnée. »

 

Il est donc plus qu’évident que selon Agustine, la FSSPX NE MÈNE PAS « une vie sacramentelle, ecclésiale et pastorale convenablement ordonnée ».

Et voilà une autre cuillerée de sucre amer remplie à ras bord pour tous les « ralliéristes » de la Fraternité !

Est-ce que Menzingen a dit quelque chose à ce sujet ?… RIEN. Menzingen est donc d’accord ?

 

FIN

 

Agustine croit-il honnêtement à ce qu’il écrit ? C’est fort possible, n’est-ce pas ? Bien, mais alors, quid de Mgr Fellay ?

Comme nous ne jugeons pas des intentions, nous nous bornons à discerner dans cette lettre la lointaine malice qui sous-tend la pensée de l’auteur, par-delà son aspiration humaine peut-être louable à une unité dont il croit sûrement la réalisation possible en tant que fruit de la foi qu’il professe ; il est comparable en cela à un protestant honorable et sincère qui chérit sa foi erronée et ne comprend pas ces catholiques capables de mourir pour la vraie foi, erronée à ses yeux.

C’est ainsi : il n’a jamais existé la moindre possibilité d’un dialogue avec la Rome conciliaire. Cette possibilité n’existe pas plus AUJOURD’HUI qu’hier, sauf dans l’esprit complexé de l’évêque qui dirige (TOUJOURS) la FSSPX. Bernard est un homme qui se sent diminué parce qu’il se voit privé de la « pleine communion » avec Rome. Cet évêque n’a peut-être jamais compris au juste qui fut son père dans l’épiscopat, lequel avait bien précisé que toute discussion avec Rome devait rester conditionnée par LA CONVERSION DE ROME À LA FOI CATHOLIQUE.

 

Une dernière remarque, qui s’adresse à Mgr Fellay et à ceux qui lui sont soumis :

Si la douceur de Di Noia vous met mal à l’aise, et si vous trouvez à ses arguments un goût amer, sachez qu’il y a un bout de temps que vous tympanisez tout le monde avec ces mêmes arguments, en lesquels nous voyons un « sucre amer », aussi chimérique que toutes ces choses dont les enfants disent dans leur simplicité : « ça existe pas ». Vous pouvez appliquer la même appréciation à vos propres arguments.

Il est juste, à l’heure actuelle, de se souvenir de ces prêtres qui ont perçu précocement les premiers signes du danger, ainsi que le début de la pente sur laquelle s’engageaient Bernard et ses suiveurs ; ces prêtres qui ne se sont pas tus et qui, sans se préoccuper des conséquences que cela aurait pour eux, ont tiré la sonnette d’alarme ; ces prêtres que les autorités de la néo-Fraternité ont essayé de faire taire, avec les mêmes propos exactement et les mêmes arguments ou presque que ceux jetés aujourd’hui au visage desdites autorités par Agustine Di Noia ; propos et arguments qu’au comble de leur entreprise de braderie et de démission, Menzingen lançait à l’adresse des prêtres de la Fraternité, se faisant ainsi le petit porteur de télégrammes de la Rome apostate.

Il est grand temps, à présent, que ceux qui ont trahi Monseigneur Marcel Lefebvre, qui ont muselé, dénigré et même persécuté leurs frères dans le sacerdoce, ainsi que leurs opposants laïcs d’aujourd’hui comme d’hier, profitent de ce sucre amer que Rome les contraint désormais à déguster et qui n’est qu’un avant-goût de ce qu’elle leur réserve à l’avenir.

 

Comme le dit un ami, « voilà une salve tirée par le camp de la justice ».

 

***

Source : Radio Cristiandad : http://radiocristiandad.wordpress.com/2013/01/28/osko-azucar-amarga-una-carta-llena-de-amor

 

Traduction : CatholicaPedia.net ; que notre traducteur soit ici encore une fois remercié.

 


[1] NdT : Canular du blogue catholique traditionaliste Radio Cristiandad ; il s’agissait d’une lettre que la direction de la FSSPX aurait adressée aux prêtres de la Fraternité réfractaires à tout ralliement.

[2] NdT : Autre blogue traditionaliste en langue espagnole.

[3] NdT : l’auteur se permet ici un jeu de mot intraduisible jouant sur la proximité des mots espagnols qui signifient respectivement « bouse » et « prévôt » (ou exécutant, terme retenu ici)…

[4] NdT : le « conductisme » est la théorie de John Broads Watson (1878-1958) qui fait de la conduite humaine l’unique objet d’étude de la psychologie.

[5] NdT : néologisme espagnol créé par dérision à partir du mot « puta » (putain) en vue d’établir un parallèle avec le mot « matrimonio », qui signifie mariage. Le « putimonio » désigne le « mariage gay », dont on nous rebat actuellement les oreilles en France et qui est en train de gagner le monde, ainsi voué collectivement au même sort que Sodome.

[6] NdT : En matière politique, la « transversalité » (ou « transversalisme ») est une idéologie qui prétend s’affranchir de tout type d’idée préconçue et dépasser le clivage gauche-droite classique. Les partis politiques « transversaux » se font forts de prendre les options les plus bénéfiques pour l’ensemble de la société comme pour tous les citoyens, par-delà le clivage en question. Il s’agit en fait d’un « relookage tendance » du bon vieux centre, appelé aussi « marais ».

[7] NdT : Formule maçonnique décrivant l’accès des « frères » à l’au-delà.