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Le Clown Blanc François “déterminé” à réformer après de nouvelles révélations au Vatican d’Eux

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Le Clown Blanc François “déterminé” à réformer après de nouvelles révélations au Vatican d’Eux

 

Le clown blanc François, sur la place Saint-Pierre à Rome.

La silhouette du Clown Blanc François, sur la place Saint-Pierre à Rome, ce 4 novembre 2015.
(Alessandra Tarantino - Keystone)

 

L’antipape François Ø est « déterminé » à aller de l’avant dans les réformes, après la fuite de documents qui révèlent des frasques financières au Vatican, a assuré mardi soir le numéro trois du Sous-Siège.

Après les nouvelles révélations en cascades, évoquant en particulier des détournements de fonds destinés aux pauvres ou aux malades pour financer le train de vie luxueux de certains pseudo-cardinaux, Angelo Becciu a révélé sur son compte Twitter les propos du Clown Blanc François : « Allons de l’avant avec sérénité et détermination ».

Tweet d'Angelo Becciu

Le Clown Blanc déguisé en Pape « déconcerté et mécontent »

VatiLeaks : scandales financiers peu reluisants selon deux nouveaux livres

Auparavant, ceux qui avaient pu rencontrer le Clown Blanc ces derniers jours l’avaient trouvé « très amer », mais aussi « déconcerté et mécontent », selon des propos rapportés par la presse italienne.

Le secrétaire général de la Conférence des pseudo-évêques conciliaire italiens, Nunzio Galantino, a commenté l’affaire sur la chaîne TV2000 : « Je me mets à sa place. Tout fils de l’Église (…) ne peut rester indifférent ». « Quelqu’un a certainement peur du processus de renouveau que le pape est en train de mener », a estimé le laïc déguisé en évêque Galantino, considéré comme proche de l’antipape François.

Les auteurs des révélations fustigés (bien sûr !)

 

Francesca Immacolata ChaouquiGalantino a également dénoncé Lucio Angel Vallejo Balda et Francesca Chaouqui (comme on la retrouve !), l’espagnol de l’Opus Dei et l’experte laïque italienne soupçonnés de vols de documents, ainsi que les deux journalistes italiens auteurs de livres de révélations, Emiliano Fittipaldi et Gianluigi Nuzzi : « Ces quatre personnes, si elles ont vraiment affirmé qu’elles agissaient pour le bien du pape, ont dit des âneries ».

« Elles savent qu’elles mentent, car on n’aide pas quelqu’un en le poignardant dans le dos ou en lui volant des conversations privées, et en faisant du mal à l’Église », a-t-il insisté.

afp/tmun

“Avarice” et “Via crucis” en librairie jeudi

Les deux livres, « Avarice » d’Emiliano Fittipaldi et « Via crucis » de Gianluigi Nuzzi, seront en librairie jeudi. Les nombreux extraits distillés dans les journaux montrent comment certains faux-prélats défendent avec acharnement des avantages acquis, en pleine contradiction avec le message évangélique.

Ils mettent aussi en lumière les interférences et complicités entre des pseudo-prélats italiens du Vatican d’Eux d’une part et la société et l’église Conciliaire italiennes d’autre part. Le nouveau ministre de l’Économie du Clown Blanc, le pseudo-cardinal australien George Pell, bras droit de François Ø pour la réforme économique, se voit aussi critiqué pour sa gestion et certaines dépenses.

 

* * *

 

“VatiLeaks.2” : « 70 millions de dons à la secte conciliaire finissent dans un fonds secret »

 

Francesca Chaouqui a été arrêtée le week-end dernier.

Francesca Chaouqui, consultante laïque du Sous-Siège, a été arrêtée le week-end dernier. – © VINCENZO PINTOAFP

 

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“COMING OUT” au Vatican !!!

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Coming Out au Vatican !!!

Come Out Slider

Les faux prêtres de la secte tombent les masques…. et c’est très bien !

 

 

Chers amis lecteurs,

J’ai beaucoup hésité à parler de ce sujet très délicat qui heurte la pudeur tout autant que la foi des fidèles que nous sommes ou tentons du moins d’être, avec la grâce de Dieu, dans ce monde si chaotique et inversé. Car en parler en tant que personne privée, hors du cadre très normé de la morale et de ses condamnations sans appel, risque de faire naître chez certaines âmes sensibles ou suspicieuses des réactions quelque peu …diversifiées ! On verra bien !

D’éminentes personnalités laïques ou religieuses, y compris dans nos rangs, ont rappelé toutes les condamnations multiséculaires des personnes qui se livrent sans vergogne et sans retenue à ce qu’il faut bien nommer un vice contre-nature. Le rôle modeste que je me suis imparti ici n’est donc pas de rappeler une énième fois toutes ces condamnations, mais de tenter d’aborder ce problème sous un éclairage spécifique et propre à parvenir à expliquer à toutes les âmes de bonne volonté ce qui fait l’un des fonds du problème.

Certes nous sommes en principe entre adultes et aucun sujet ne doit rester secret (j’ai volontairement écarté le terme “tabou” !) tant que l’éclairage qu’on en donne reste « ad majorem Dei gloriam » et dans la voie étroite d’une charité bien comprise. Tout ce qui touche au plus intime de l’âme et du cœur humain suscite des remous secrets qu’on ne saurait trop manier avec la plus grande précaution.

Pour entrer dans le vif du sujet et faire comprendre à mes lecteurs l’une des nombreuses composantes du problème, je suis bien conscient de m’adresser à des lecteurs très majoritairement respectueux des condamnations de l’Église et aussi très majoritairement “hétérosexuels” dans leur choix de vie et le témoignage de leur existence qu’ils veulent conformes à la loi naturelle, tout simplement.

N’étant pas complètement naïf, je suis également conscient qu’il se trouvera peut-être parmi mes lecteurs quelques rares personnes qui ne se reconnaîtront pas dans cette majorité naturelle, voulue par Dieu, parce qu’elles feront partie d’une minorité infime qui aura plutôt tendance à se définir comme invertie ou pour le moins comme étant sujette à des pensées ou tendances qualifiées de vicieuses car contre-nature. Que l’on me suive bien : il m’importe peu de me poser la question de savoir si ces personnes très minoritaires ont construit leur vie affective sur un énorme déni ou si elles ont pris le problème à bras le corps en adoptant autant que faire se peut les remèdes spirituels et surnaturels recommandés par l’Église.

On juge l’arbre à ses fruits ! Que de mariages ratés ou bradés même au bout de plusieurs décennies sans que le commun des mortels ne devine ce qui a motivé la rupture. Il arrive souvent, et j’en ai lu des témoignages, qu’une jeunesse dissipée refleurisse beaucoup plus tard sur une terre ingrate et empoisonnée car trop longtemps négligée… L’on m’objectera que les personnes normales divorcent aussi à tour de bras et/ou se séparent à tour de bras ! L’objection n’est ni sérieuse ni honnête. Dans ce premier cas, il y a adultère, comportement pervers (avec ou sans enfants) ou grave incompatibilité d’humeurs susceptibles de motiver séparation ou divorce (rassurons-nous plus pour longtemps puisque François Zéro est plutôt pour la nullité du mariage !!!). En ce cas qui fait les frais de cet état des choses ? La morale religieuse…et les enfants !!!

Le numéro d'équilibriste de François Ø face aux croyants gays

Alors que dans le second cas, même si les raisons apparentes peuvent éventuellement paraître les mêmes (“adultère gay” (!), incompatibilité d’humeur, perversions diverses, etc…) la causalité profonde, c’est à dire la déviance originelle, n’est évidemment pas de même nature que dans le cas d’un couple classique ! On peut aussi dire que tous les invertis n’ont ni “vocation” au “mariage” (“gay” c’est à dire blasphématoire) ni à la “vie apairée”, pour reprendre un lexique plus conforme à la réalité et à la morale !…

Car le problème n’est pas celui de leur tendance, qui ne regarde que leur for interne, ou de leurs chutes, qui ne regardent que leur confesseur (sauf s’il y a scandale public !), mais celui de savoir si ces personnes ont assez de pudeur chrétienne pour garder en elles-mêmes un secret de bon aloi, dont les vertus sont évidentes à tout catholique digne de ce nom. D’aucuns viendront m’opposer peut-être qu’un secret dans le domaine psycho-affectif est à même de générer moult dérèglements, complexes, frustrations et atteintes neuro-physiologiques. Ben voyons !

Me refusant à entrer dans des domaines piégés comme la psychanalyse ou la psychologie, je répondrai que l’humanité a toujours vécu avec bien des frustrations de toutes sortes, conséquences du péché originel, et que le pourcentage des personnes “atteintes” a toujours été bien inférieur à l’intérêt général qu’ont eu toutes les sociétés raisonnables à défendre la loi naturelle et l’ordre social garant de la survie de l’espèce. La société chrétienne ayant parvenu malgré bien des fluctuations à un équilibre relativement satisfaisant pour le plus grand nombre.

Le politique laïque et révolutionnaire ayant généré le phénomène du communautarisme, les invertis les plus radicaux n’ont pas échappé à cette volonté subversive de reconnaissance de leurs soi-disant droits par une société politique elle-même déliquescente…

Ainsi, le secret multiséculaire, individuel et collectif, a-t-il été de plus en plus banni par les porteurs officiels de la conscience “gay” et remplacé par des bannières arc-en-ciel, symbole visible d’une transmutation-inversion quasi-totale : l’impudeur avait cédé la place à la pudeur !!! La « fierté gay » avait remplacé la honte de se savoir démasqué ! La nouvelle église néo-catholique n’échapperait pas non plus à cette formidable mutation.

Qu’on me permette alors une légère digression métaphysico-religieuse : le cloaque d’impureté décrit à La Salette qualifie d’abord, n’en doutons pas, le pourrissement intellectuel et doctrinal des prêtres de Jésus-Christ, accompagné, de temps à autre, par un pourrissement au niveau des mœurs.

Dans des temps disons catholiques, un prêtre aux tendances constitutionnellement inverties, soit ne parvenait pas à la prêtrise, soit accomplissait son ministère dans le renoncement accepté et vécu comme une pénitence car l’aide de l’Église était ce qu’il rencontrait de mieux et de plus efficace tout au long de sa vie. Dispensatrice des grâces de pureté et de chasteté, l’Église n’était pas avare de remèdes pour ses prêtres.

Dans la secte conciliaire, l’ambiance délétère du relativisme doctrinal et du scandale liturgique instaurés par le conciliabule, agit comme un « accélérateur de particules communautaires ». Non seulement ses faux prêtres ne jouissent d’aucune des grâces si spécifiques et merveilleuses du sacerdoce, mais ils se trouvent comme exaltés dans leurs différences (et particulièrement ceux qui sont invertis) par une hiérarchie conciliaire apostate et criminelle.

Alors ne nous étonnons pas que certains, mus par une certaine cohérence intellectuelle, fassent en toute connaissance de cause leur “coming out” ! Dans l’institution religieuse (on ne peut plus parler d’Église stricto sensu) les mutations sont lentes et se font toujours avec un peu de retard par rapport à la société civile.

La logique du prochain synode (“d’Eux !”) voudrait que ces mutations soient entérinées par une majorité de clercs progressistes. Malheureusement, il n’en sera pas ainsi et les leurres diaboliques feront leur office de frein circonstanciel.

Sur un plan stratégique, c’est sans doute cette crainte que les choses ne bougent pas assez vite, qui ont déclenché chez ce théologien (voir l’article du Figaro) de la Curie Romaine (!) le désir d’accélérer le processus en donnant l’ “exemple” !!! Il est même allé jusqu’à s’afficher en public (et en col romain !) avec son compagnon devant les caméras du monde entier.

Oui, la réserve chrétienne a vraiment cédé le pas à l’indécence conciliaire !

J’ose espérer bénéficier de l’indulgence de mes fidèles lecteurs pour un article assez court vu l’ampleur des problèmes qu’il soulève. D’avance je les en remercie.

Pierre Legrand.

(Dans l’article ci-dessous, le langage est totalement conciliaire, faisant croire qu’il s’agit de l’Église catholique)

 

Le Figaro

Au Vatican le coming out médiatique d’un prêtre fait scandale

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Vatican d’EUX : La nouvelle curie de Bergo(go)glio prend forme…

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www.chiesa.espressonline.it

Informations, analyses, documents relatifs à l’Église catholique, par Sandro Magister, Rome

Journal du Vatican / Voici comment la nouvelle curie prend forme

La réforme d’ensemble est encore à venir. Mais, pour le moment, pape François avance à sa guise. En semant la terreur chez les nombreux dirigeants qui sont encore en attente d’être confirmés dans leurs fonctions. Les développements de l’affaire Chaouqui.

par Sandro Magister

magister

Ndr du CatholicaPedia Blog : Sandro Magister est un “vaticaniste” conciliaire… comme tel, son langage est faussé par le fait que l’église Conciliaire n’est plus (pas) l’Église catholique ! Nos lecteurs habituels connaissent les « pièges » de ce langage mais nous mettons en garde le lecteur novice ou occasionnel (conciliaire peut-être ???) qui  pourrai penser que l’église Conciliaire soit l’Église catholique ; que le pape soit Pape ; que les évêques soient Évêques ; que les prêtres soient Prêtres…etc. etc. etc. Alors qu’il n’en est rien ! et que depuis la réforme Pontificalis Romani du 18 juin 1968 « Le rite de l’église réformée de Vatican II est invalide et ne peut d’aucune façon servir à sacrer un évêque. » (abbé Yves Maury)

Ce langage truqué désigne donc : l’église Conciliaire pour l’Église catholique : un pape conciliaire pour un laïc déguisé en Pape portant une soutane blanche : un évêque conciliaire pour un laïc déguisé en Évêque portant une soutane (colorée quand il en porte une…) ; un prêtre conciliaire pour un laïc déguisé en Prêtre portant la soutane ou pas… etc.

 

Cité du Vatican, le 22 octobre 2013 – Avec pape François une “révolution évangélique” s’est amorcée, a déclaré de manière péremptoire, à la fin du mois d’août, l’Uruguayen Guzman Carriquiry Lecour, secrétaire de la commission pontificale pour l’Amérique latine et par conséquent le laïc le plus élevé en grade au Vatican, très lié au souverain pontife actuel depuis des années.

L’un des effets de cette “révolution” peut être perçu dans la série de décisions prises à un rythme rapide par l’évêque de Rome dans le but de modeler une curie romaine à son image et à sa ressemblance, qui donne ainsi suite à ce qui lui a été demandé par une bonne partie des cardinaux qui l’ont élu.

En effet, même si Jorge Mario Bergoglio continue à préférer se définir comme “évêque de Rome” et à signer uniquement du simple nom de François sans faire suivre celui-ci des lettres “PP” qui signifient pape, il se comporte, en ce qui concerne le gouvernement des organes centraux de l’Église, d’une manière nettement plus décidée que son prédécesseur Benoît XVI.

 

Deux exemples illustrent bien ce changement de rythme.

 

Lorsque Joseph Ratzinger fut élu pape, il avait probablement déjà en tête le nom de celui qui serait son secrétaire d’état. Mais celui qu’il avait choisi, le cardinal Tarcisio Bertone, ne succéda à Angelo Sodano que le 15 septembre de l’année suivante, dix-sept mois plus tard.

À la fin du mois de septembre, le cardinal Oscar Andres Rodríguez Maradiaga a raconté à la chaîne de télévision catholique canadienne « Salt and Light » que, lorsqu’il fut invité à déjeuner, le 17 mars dernier, par pape Bergoglio qui avait été élu quatre jours plus tôt, celui-ci avait déjà en tête, lui aussi, le nom du nouveau secrétaire d’état. Et en effet, le 15 octobre dernier, après sept mois seulement de pontificat, le cardinal Bertone a été remplacé par l’archevêque vénitien Pietro Parolin (qui prendra matériellement possession de son poste dès qu’il aura surmonté les suites d’une intervention – « sans gravité » selon le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican – qu’il a subie au service de chirurgie hépatobiliaire de l’hôpital de Padoue).

D’autre part pape Ratzinger, qui a une très grande sensibilité liturgique, attendit presque deux ans et demi avant de changer de maître des cérémonies pontificales. Il appela à Rome le Génois Guido Marini, dernier diacre caudataire du cardinal ultraconservateur Giuseppe Siri, en remplacement de son presque homonyme Piero Marini, ancien secrétaire et fidèle d’Annibale Bugnini, le véritable architecte de la réforme liturgique postconciliaire, qu’un Paul VI « repentant » envoya finir ses jours dans la lointaine nonciature de Téhéran. Et lorsque, en octobre 2008, Benoît XVI nomma également cinq nouveaux consulteurs du service des cérémonies pontificales, il choisit des ecclésiastiques ayant une sensibilité traditionnelle semblable à celle de Marini (Guido).

En revanche pape Bergoglio, qui d’ailleurs ne semble pas mettre la liturgie au nombre de ses priorités, a profité immédiatement du fait que les consulteurs choisis par son prédécesseur étaient arrivés au terme de leur mandat de cinq ans. Et c’est ainsi que, au bout de sept mois de pontificat seulement, il a voulu – ce qui est significatif – les remplacer tous. En allant jusqu’à rappeler au service l’une des victimes du changement intervenu cinq ans plus tôt, le père Silvano M. Maggiani, chef de service à la congrégation pour le culte divin et allié historique de Marini (Piero).

D’autre part s’il est vrai que Benoît XVI a changé au bout de quelques mois de pontificat le secrétaire de la congrégation pour le culte divin, en transférant au diocèse d’Assise le titulaire de l’époque, l’archevêque Domenico Sorrentino, qu’il considérait comme n’étant pas en harmonie avec sa propre sensibilité liturgique, il est tout aussi vrai que, dans le même laps de temps, pape François a déjà transféré à des postes de moindre importance non pas une mais bien trois personnalités de haut niveau : le cardinal Mauro Piacenza, l’archevêque Guido Pozzo et l’évêque Giuseppe Sciacca, considérés comme figurant parmi les plus “ratzingeriens” de la curie romaine en ce qui concerne la sensibilité théologico-liturgique.

Ces brusques changements d’affectation ne comportant pas de promotion, ainsi que le fait que, dans leur très grande majorité, les titulaires des postes de direction n’ont encore été confirmés que provisoirement – « donec aliter provideatur » – ont créé au sein de la curie un climat généralisé de terreur que n’atténue guère le qualificatif d’“évangélique” appliqué à la « révolution » en cours.

Bien évidemment, dans un climat de ce genre, le plus grand danger est d’être accusé d’être un agent ou un complice de toute action de résistance contre-révolutionnaire, qu’elle soit réelle ou imaginaire.

 

*

 

Un exemple éclairant à cet égard, même s’il est mineur, est celui de la jeune Francesca Immacolata Chaouqui, que le pape a nommée membre de la commission consultative en charge des activités économico-financières du Vatican, sur les indications du secrétaire de cette commission, Mgr Angel Lucio Vallejo Balda, qui fait partie de la fraternité sacerdotale de la Sainte-Croix, Opus Dei. Il ne semble pas vraisemblable – mais cela a pourtant été écrit – que la dame en question ait été invitée à plusieurs reprises à prendre des repas avec le pape. Il apparaît, en revanche, que sa cote n’a pas été entamée par les articles qui – entre autres – l’indiquaient comme étant la source de tweets insultants pour le cardinal Bertone et l’accusaient d’avoir violé le secret auquel elle était tenue en diffusant par e-mail des documents confidentiels concernant la commission.

chaouqui

Il y a en effet au Vatican des gens qui sont arrivés à la conviction que cette dame est victime d’un complot “contre-révolutionnaire” et que ses tweets et son courrier e-mail ont été manipulés par le biais de manœuvres provenant de Grande-Bretagne. Il n’y a pas grand monde pour ajouter foi à cette version qui fait penser à un film d’espionnage mais, en l’absence d’un signal clair du pape à ce sujet, la majeure partie des membres de la curie aime mieux faire semblant d’y croire. Notamment afin de ne pas connaître, dans le monde ecclésiastique, un destin semblable à celui que semble avoir connu, dans le monde des médias, le chroniqueur qui avait fourni les principaux détails à propos de l’affaire Chaouqui et dont la signature semble avoir disparu du quotidien et de l’hebdomadaire qui avaient publié ses articles documentés.

 

*

 

Pour en revenir à des questions – peut-être – plus sérieuses, on peut ajouter que l’importante nomination du Brésilien Ilson de Jesus Montanari, 54 ans, appartenant au clergé du diocèse de Ribeirão Preto (dans l’état de São Paulo), au poste de secrétaire de la congrégation pour les évêques a également été révolutionnaire à sa manière.

Révolutionnaire non pas tant en raison de la relative jeunesse de celui qui a été nommé. Ses quatre prédécesseurs immédiats ont été appelés à ce poste respectivement à 72, 71, 64 et 71 ans ; mais en 1990 Francis J. Rigali, qui était alors archevêque et président de l’académie pontificale ecclésiastique, fut lui aussi nommé à ce poste à 54 ans.

Ni en raison du fait que Montanari n’est pas encore évêque. Giovanni Battista Re ne l’était pas non plus quand il fut nommé en 1987, à l’âge de 53 ans, par Jean-Paul II. Et Ernesto Civardi ne l’était pas davantage quand il fut choisi en 1967, à l’âge de 61 ans, par Paul VI.

Mais, à cette époque, Re était déjà présent à la curie depuis seize ans et il y avait huit ans qu’il était assesseur, c’est-à-dire numéro trois, de la secrétairerie d’état. Quant à Civardi, il travaillait depuis 1934 à la sacrée congrégation consistoriale (l’ancien nom de la congrégation pour les évêques) et il en était sous-secrétaire depuis 1965.

En revanche Mgr Montanari travaille à la congrégation pour les évêques depuis à peine cinq ans, en qualité de simple attaché de secrétairerie de seconde classe. Il effectue donc un bond qui ne semble pas avoir de précédents. Et qui paraît préluder à des changements radicaux concernant la trentaine de cardinaux et d’évêques qui composent actuellement la congrégation et qui, eux aussi, sont tous suspendus au « donec aliter provideatur ».

Il semble évident que la nomination du nouveau numéro deux de la “fabrique” d’évêques est un choix très personnel de Bergoglio, qui a dû faire la connaissance du prêtre brésilien lorsqu’ils logeaient tous les deux à la Domus Internationalis Paulus VI de la via della Scrofa, résidence habituelle du cardinal archevêque de Buenos Aires quand il venait à Rome et résidence de Montanari depuis que celui-ci travaille à la curie.

C’est dans cette même Domus de la via della Scrofa que Bergoglio a fait la connaissance de Mgr Battista Ricca, directeur de cette résidence ainsi que de la maison Sainte-Marthe au Vatican, qu’il a promu au rang de prélat « ad interim » de l’IOR, par un geste très personnel qui a suscité l’étonnement parmi les nonces qui avaient eu Ricca comme collaborateur et qui en avaient dénoncé à Rome les comportements répréhensibles.

 

*

 

Enfin une mesure qui, sans être révolutionnaire, est tout de même surprenante, est l’élévation à la dignité épiscopale – rendue publique le 15 octobre – du nouveau secrétaire général du gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, le père Fernando Vérgez Alzaga, nommé le 30 août.

Cette mesure ne s’explique pas tant par le fait que l’ecclésiastique en question est un religieux espagnol membre des Légionnaires du Christ : ce n’est pas pour cette raison que le pape l’a choisi, mais parce qu’il le connaît depuis l’époque où Vérgez était le secrétaire particulier du cardinal argentin Eduardo Pironio, pour qui Bergoglio avait beaucoup d’estime.

Ce qui est inhabituel, en revanche, c’est la lettre par laquelle le pape a voulu expliquer l’ordination épiscopale de Vérgez.

Certains y ont vu une “excusatio non petita” ayant pour but de justifier l’attribution de l’épiscopat à un ecclésiastique particulièrement apprécié par le pape, même s’il exerce une fonction éminemment administrative à laquelle, en principe, on n’aurait plus tendance – d’après les intentions attribuées à Bergoglio lui-même – à associer la dignité épiscopale.

Pour d’autres observateurs, en revanche, la lettre expliquerait la valeur avant tout pastorale de cette nomination, à la lumière du fait que le gouvernorat compte des milliers d’employés qui doivent faire l’objet d’un suivi y compris dans le domaine spirituel, contrairement aux autres secrétaires “administratifs” qui ne sont pas encore évêques, comme ceux de l’APSA [Administration du patrimoine du siège apostolique] et de la préfecture des affaires économiques, qui n’ont pas une charge pastorale analogue.

Quelle que soit la véritable interprétation de la lettre de François, reste le fait que le secrétaire général du gouvernorat a reçu formellement, à partir de maintenant, une espèce de juridiction spirituelle sur les employés du Vatican, alors que, depuis la naissance de l’État de la Cité du Vatican, il était prévu à cet effet un vicaire général du pape chargé des fidèles qui se trouvent à l’intérieur des murailles léonines. Celui-ci se trouve être actuellement l’archiprêtre de la basilique vaticane, le cardinal Angelo Comastri.

Il s’agit en tout cas, pour cette affaire, d’un petit détail de la « révolution évangélique » entreprise à la curie par pape Bergoglio.

Le plus important est encore à venir.

Source : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350628?fr=y

 

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À propos des affaires Ricca et Chaouqui, d’autres détails sur www.chiesa :

> Ricca et Chaouqui, deux ennemis de l’intérieur (26.8.2013)

Et sur le blog Settimo Cielo :

> Francesca Immacolata Chaouqui si confessa due volte (18.9.2013)

Sandro Magister termine l’article de son blogue italien par cette anecdote :

chaouqui

Parmi ses titres vantés, Chaouqui évite, cependant, d’inclure l’honneur mérité qui lui a été décerné en Août par l’Association Américaine Go-Topless :

« Go-Topless félicite Francesca Chaouqui, la seule assistante féminine nommé par le Vatican, d’avoir montré librement son torse nu. Il est temps de mettre fin à des millénaires de valeurs “morales” répressives imposées par l’Église catholique. Les droits topless (seins nus) égaux constitutionnels impliquent une véritable séparation de l’Église et de l’État ! Jour Go-Topless, le 25 août 2013 ».

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À propos des changements introduits jusqu’à présent à la curie romaine :

> Focus VATICAN

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Traduction française par Charles de Pechpeyrou.

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Les derniers trois articles de www.chiesa :

18.10.2013
> Non au prosélytisme. Oui à la mission
Le premier est « une solennelle sottise », a dit pape François. Mais la seconde est la priorité de son pontificat. Cela après des décennies de déclin de l’expansion missionnaire de l’Église, racontées aujourd’hui par un témoin exceptionnel qui en révèle des aspects jusqu’ici ignorés.

15.10.2013
> Martini pape. Le rêve devenu réalité
Jésuite, archevêque de Milan et cardinal, il fut, au cours des pontificats de Wojtyla et de Ratzinger, celui de leurs opposants qui faisait le plus autorité et qui était le plus applaudi. Ses fidèles voient aujourd’hui en François l’homme qui a recueilli son héritage. Et qui le met en pratique.

11.10.2013
> Les aumônes et la liturgie, telles que François les veut
Il a envoyé son aumônier à Lampedusa parmi les réfugiés. Il a jeté le trouble chez les personnes attachées à la tradition. Le cri d’alarme d’un liturgiste « ratzingerien »

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Pour d’autres informations et commentaires, voir le blog que tient Sandro Magister, uniquement en italien :

> SETTIMO CIELO

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22.10.2013

 

 

VATICAN D’EUX : Scandales aux Vatican, papeFrançois ne fait aucune correction de trajectoire

without comments

Plus de deux mois se sont écoulés depuis que “Mgr” Battista Ricca a été malencontreusement nommé “prélat” de l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR) et plus d’un mois depuis que Francesca Immacolata Chaouqui a été nommée, non moins malencontreusement, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican.

Ricca et pape-François

Un média romain a révélé les frasques gays de “Mgr” Ricca qui venait d'être nommé à la banque du Vatican

Ces nominations ont été toutes les deux faites par papeFrançois et la première a été pour lui une décision très personnelle.

Francesca Immacolata Chaouqui

Un nouveau Conseiller du pape argentin pose nue

Pourtant, alors que le mois d’août touche à sa fin, aucune correction de trajectoire ne se manifeste…

* * *

Telle est l’introduction de Sandro Magister dans son article du 26 août dernier (Voir plus bas).

Topless et tweetant : le nouveau visage féminin du Vatican

 

 

Chaouqui et son BoyfriendAu cours des deux millénaires de l’Église catholique romaine, il n’y a jamais eu un conseiller papal qui ait affiché (même discrètement) une photo seins nus d’elle-même sur l’Internet, en étant “grignoté” sur l’épaule par son compagnon (boyfriend) de la même façon déshabillé.

La photo semi-nue de F. I. Chaouqui (…Immacolata était surement un désir de sa maman… mais le résultat n’est pas là !!! — Il n’y en a qu’Une d’Immaculée !) et son partenaire masculin qui est sorti sur son compte YouTube,(1) a finalement été retirée. Voici la capture d’écran  par News.com.au de la photo initialement publiée.

Francesca Chaouqui a brisé le moule au Vatican dominée par les hommes. Âgée de seulement 30 ans, elle a récemment été nommé par le “pape” François comme la seule femme sur une puissante commission de huit membres chargé de réformer les finances scandaleuses (elles aussi !!!) du Vatican.

L’italo-marocaine (2) “PR woman” (3) glamour, qui a récemment travaillé comme journaliste en charge de la communication et des relations extérieures chez Ernst & Young Italia, a déjà été surnommée la « lobbyiste du Pape ».

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Elle est la seule femme qui fait partie du comité de conseillers du pontife. Francesca Chaouqui a connu la gloire pour ses tweets incendiaires sur le Vatican :

Lorsque Benoît a abandonné son pontificat, Chaouqui a écrit sur son compte Twitter : « Il a gagné Bertone. J’étais sûr qu’il ne le ferait pas, mais il a jeté l’éponge. En tant que croyante, je suis juste déçue. » Mais ce n’était pas son premier ni son dernier commentaire robuste.

Chaouqui par exemple, a chaleureusement félicité l’un des journalistes qui ont découvert les documents du Vatileaks. « Heureusement que tu existes », a-t-elle écrit à l’enquêteur Gianluigi Nuzzi, qui a publié un livre avec les documents volés par le Majordome de Benoît XVI, « Bravo, c’est ce qu’on appelle faire une bonne information. Fier de vous. »

Mais dans un autre, elle a dit que Paolo Gabriele, l’ancien Majordome de Benoît XVI, n’avais pas fuité (répandu) les dossiers papaux publiés dans ce livre à succès – bien qu’il ait été reconnu coupable du vol et la fuite de ceux-ci.

twitter_logoDans un autre encore, elle a catalogué le Cardinal Tarcisio Bertone, le secrétaire d’État du Vatican, comme “corrompu”. Le Cardinal Bertone nie la corruption et envisagerait une action en justice…

En attendant, Giulio Tremonti, un ancien ministre des Finances italien, a dit à la mi-août qu’il poursuivait en justice Mme Chaouqui et des journaux pour un autre tweet où elle a dit qu’il était homosexuel.

Avec son nom et son image à l’honneur, la Miss Chaouqui a rapidement fermé son compte du réseau de micro-blogging, ce qui n’a pas empêché les médias italiens de récupérer avant cela une copie de certains de ses tweets les plus controversés.

 

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Ricca et Chaouqui, deux ennemis de l’intérieur

 

Il est prélat de l’IOR, elle est membre de la commission pour la réorganisation des administrations du Vatican. Deux nominations qui ont été voulues et décidées par le pape François mais qui sont la négation vivante de son programme de nettoyage et de réforme.

Sandro Magisterpar Sandro Magister

Francesca Immacolata Chaouqui

ROME, le 26 août 2013 – Plus de deux mois se sont écoulés depuis que Mgr Battista Ricca a été malencontreusement nommé “prélat” de l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR) et plus d’un mois depuis que Francesca Immacolata Chaouqui (photo) a été nommée, non moins malencontreusement, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican.

Ces nominations ont été toutes les deux faites par le pape François et la première a été pour lui une décision très personnelle.

Et tout de suite après, dans un cas comme dans l’autre, de graves contre-indications ont été découvertes dont le pape ne savait rien initialement.

Pourtant, alors que le mois d’août touche à sa fin, aucune correction de trajectoire ne se manifeste.

*

En ce qui concerne le “prélat” de la banque du Vatican, le pape François, après l’avoir nommé, a été rapidement informé, par plusieurs personnes dignes de confiance, des antécédents scandaleux du personnage et des protections dont il avait bénéficié et bénéficie encore actuellement au Vatican. Et il a exprimé sa gratitude à ces personnes.

Mais, dans l’avion qui le ramenait du Brésil, le pape Jorge Mario Bergoglio a évité, lorsqu’il a répondu à une journaliste, de prendre une position nette en ce qui concerne l’affaire de Mgr Ricca.

Les propos du pape que les médias du monde entier ont repris avec le plus d’emphase – en un festival de commentaires favorables à son “ouverture” aux homosexuels – ont été interprétés comme une façon de suspendre son jugement : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur et qu’elle est de bonne volonté, mais qui suis-je pour la juger ? ».

Quelques jours après être rentré à Rome, le pape François a été plus clair. Il a fait savoir à la secrétairerie d’état que Mgr Ricca « restera à son poste ».

Et c’est ainsi que va rester intacte, à travers celui-ci, la contradiction spectaculaire entre d’une part la volonté de nettoyer et de réorganiser la curie romaine exprimée à plusieurs reprises par le pape François et d’autre part le fait que celui-ci continue à faire confiance au “prélat” qu’il a nommé et qui est vraiment le parfait symbole de ces comportements scandaleux et de ces “lobbies” qui devraient être balayés.

*

L’affaire de Francesca Immacolata Chaouqui est différente de celle de Mgr Ricca. La secrétairerie d’état du Vatican disposait déjà, à son sujet, d’informations précises plusieurs mois avant qu’elle ne soit nommée, le 18 juillet dernier, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Saint-Siège, avec la possibilité d’accéder à tous les documents les plus confidentiels.

Mais que pour la création de cette commission et la nomination de ses huit membres, le pape François a agi de manière autonome. La secrétairerie d’état n’y a pas été associée et elle n’en a été informée qu’après coup.

La secrétairerie d’état avait déjà été mise en état de pré-alerte, au printemps 2012, par certains articles parus dans le plus lu des quotidiens progressistes italiens, “La Repubblica”.

Il était affirmé dans ces articles que Paolo Gabriele, le majordome de Benoît XVI arrêté et condamné pour avoir volé au pape une quantité énorme de documents confidentiels qui étaient ensuite transmis à la presse, n’était pas le seul, à la curie, à avoir agi de cette manière, mais que d’autres, comme lui et après lui, étaient encore en activité, parmi lesquels une femme.

Les “révélations” concernant cette affaire ne donnaient pas le nom des personnes impliquées. Y compris la dernière interview anonyme, celle qui a fait le plus de bruit, publiée dans “La Repubblica” le 7 mars 2013, quelques jours avant le conclave qui a élu Bergoglio pape.

Mais la personne interviewée était tellement bavarde qu’elle se vantait à droite et à gauche d’être l’informatrice qui fournissait la matière des articles de “La Repubblica” : Francesca Immacolata Chaouqui, 32 ans, fille d’un père marocain et d’une mère calabraise, vivant à Rome, mariée. Elle a été chargée, de 2007 à 2009, des relations extérieures du cabinet international d’avocats Pavia & Ansaldo, puis, à partir de 2010, du cabinet Orrick Herrington & Sutcliffe et enfin, à partir de 2013, du cabinet Ernst & Young, disposant pour cela d’un vaste réseau de relations réelles ou relevant de la vantardise, composé de journalistes, de politiciens, d’hommes d’affaires, de prélats et de cardinaux.

Lorsque, dans les jours où avait lieu le conclave, l’identité de l’informatrice anonyme de “La Repubblica” est parvenue aux oreilles du substitut à la secrétairerie d’état, l’archevêque Giovanni Angelo Becciu, celui-ci a adressé une protestation au journal. À partir de ce moment, la publication d’articles clairement attribuables à la “source” Chaouqui a en effet cessé.

Voilà pourquoi lorsque, le 18 juillet, on a appris que le pape avait nommé cette jeune “Public Relations” membre de la commission pour la réorganisation des administrations du Vatican, ceux qui connaissaient ses antécédents ont été absolument stupéfaits.

Mais même les gens qui ne savaient rien d’elle auraient pu très facilement se faire une idée du personnage. Il suffisait pour cela d’ouvrir sa page Twitter, d’y lire son auto-présentation, de parcourir ses messages.

On y apprenait, entre autres choses, que Francesca Chaouqui a un lien direct avec Gianluigi Nuzzi, le journaliste qui a reçu et publié les documents volés à Benoît XVI par son majordome infidèle, et qu’elle est une informatrice assidue du site dagospia.com, le réceptacle de médisances et poisons vaticanesques le plus lu d’Italie.

Par précaution, le 23 juillet, Francesca Chaouqui a retiré sa photo (voir ci-dessus) et, le 10 août, elle a désactivé sa page Twitter. Mais elle l’a fait trop tard et de manière incomplète.

*

Étant donc établi que le pape François ne connaissait pas personnellement Francesca Chaouqui, qui l’a convaincu de la nommer à un poste à si hautes responsabilités ?

L’hypothèse la plus crédible conduit à Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, secrétaire de la préfecture des affaires économiques du Saint-Siège et également, depuis le 18 juillet, secrétaire et factotum de la commission nouvellement créée dont Francesca Chaouqui est membre.

Mgr Vallejo Balda, 52 ans, est espagnol et membre de la Fraternité de la Sainte-Croix, la branche sacerdotale de l’Opus Dei. Après avoir donné la preuve de ses talents d’administrateur dans le diocèse d’Astorga, il s’est distingué en organisant avec succès les Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid, en 2011, aux côtés du cardinal Antonio María Rouco Varela. Ce qui a favorisé, la même année, sa promotion à la fonction de numéro deux de la préfecture des affaires économiques du Saint-Siège, à Rome.

À ce nouveau poste, Vallejo Balda a dépassé, dans les faits, son supérieur direct, le cardinal Giuseppe Versaldi, qui est désavantagé – entre autres – par le fait qu’il appartient à l’équipe déclinante du cardinal secrétaire d’état Tarcisio Bertone.

Il n’est donc pas surprenant que, une fois élu pape, Bergoglio ait rapidement détecté dans le dynamique monsignor espagnol l’un des hommes sur lesquels il pourrait compter pour la réorganisation administrative de la curie.

La preuve en est le rôle dominant que le chirographe pontifical instituant la commission attribue à Mgr Vallejo Balda : non seulement celui-ci est le secrétaire de la commission, mais il en est également le « coordinateur qui a des pouvoirs de délégué et qui agit au nom et pour le compte de la commission en ce qui concerne la collecte des documents, données et informations nécessaires à l’exercice de ses fonctions institutionnelles ».

On peut d’autre part affirmer que le pape a également confié la tâche de choisir et de recruter les membres de la commission à Vallejo Balda. Cela se déduit de la lettre par laquelle celui-ci a annoncé à chacun d’eux sa nomination et de sa manière de rédiger les curriculum vitæ, en se référant (dans un italien quelque peu confus) aux rencontres personnelles qu’il a eues avec l’un ou l’autre.

On peut, par exemple, lire ceci à propos de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Singapour, George Yeo :

« C’est un homme courtois et empressé, mais il a un style intellectuel fort ; il a beaucoup lu et connaît à fond les plaques tectoniques mouvantes de l’Histoire. C’est, ou c’était les deux fois où j’en ai parlé longuement avec lui, un catholique sérieux et consciencieux, ayant beaucoup d’intuitions fascinantes à propos du catholicisme avec des caractéristiques chinoises ».

Et à propos de Francesca Chaouqui :

« Expérience de plusieurs années dans le domaine du conseil en gestion de la communication d’entreprise et en management des relations extérieures et institutionnelles ; leadership faisant autorité, fondé sur de grandes aptitudes en matière de relations publiques et de communication, et forte capacité à finaliser les contacts au niveau business ; guidée par des principes et des valeurs éthiques et moraux très forts ».

Ces curriculum vitæ – comportant les adresses électroniques et les numéros de téléphone privés – se trouvaient dans l’un des trois fichiers joints à l’e-mail confidentiel par lequel, le 18 juillet, Mgr Vallejo Balda a annoncé de manière anticipée aux sept autres membres de la commission la publication, le jour suivant, du chirographe par lequel le pape les nommait.

Les deux autres fichiers joints étaient d’une part le texte du chirographe pontifical et d’autre part l’annexe au chirographe lui-même, également signée par le pape François, indiquant les mesures opérationnelles pour la commission. Et portant la mention :

« Ne pas publier et ne pas distribuer en dehors de la commission ».

Le premier de ces deux documents a effectivement été rendu public le lendemain. Le second, non. Mais on peut le lire sur cette page de www.chiesa :

> Disposizioni operative… (en italien)

Dans son e-mail du 18 juillet, envoyé le matin à 9 heures 41, Mgr Vallejo Balda demandait aux destinataires de garder le secret.

Mais tout de suite après, ce matin-là, Francesca Chaouqui avait déjà violé la consigne, en faisant suivre l’e-mail de Vallejo Balda, avec les trois fichiers joints, à un certain nombre de ses contacts.

On a dit que Francesca Chaouqui appartient à l’Opus Dei, comme Mgr Vallejo Balda. Mais ce n’est pas vrai.

En revanche il est certain qu’elle fréquente des résidences romaines de l’Opus, parmi lesquelles celle où habite le numéraire Joaquin Navarro-Valls, l’inoubliable porte-parole de Jean-Paul II.

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Les précédents articles de www.chiesa à propos des cas de Mgr Ricca et de Francesca Immacolata Chaouqui :

> Double tempête sur l’IOR (3.7.2013)

> Le prélat du lobby gay (18.7.2013)

> La tromperie ayant été révélée, François “saura comment agir” (25.7.2013)

> La “segretariola” de François, le pape qui veut tout faire lui-même (8.8.2013)

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À propos de Mgr Vallejo Balda, le portrait flatteur qu’en a fait José Manuel Vidal sur “Religión Digital” :

> Quién es Lucio Ángel Vallejo Balda, el nuevo “gerente del papa” (en espanol)

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Traduction française par Charles de Pechpeyrou.

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www.chiesa : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350582?fr=y

 

 


[1] En 2010, elle a affiché un diaporama sur YouTube qui comprend plusieurs portraits de studio apparemment nus avec son petit ami.

[2] Francesca Chaouqui âgée de 30 ans (Sandro Magister lui donne 32 ans, d’autres 27 !!!) est née d’un père français d’origine marocaine et d’une mère italienne. Elle fait partie de «Vedro» (“je verrai”), le think tank dirigé par Enrico Letta. Et elle est inscrite à la FERPI, la Fédération des relations publiques italiennes qui depuis des années se bat pour que le parlement approuve une loi pour la transparence des activités de lobbying. Elle se présente ainsi sur sa page Twitter : « Je vis comme si j’avais plus de temps, j’aime, je souris toujours, parfois je me mets en colère, j’écris la nuit. Heureuse ».

La presse italienne l’encense déjà et la présente même comme une excellente gestionnaire. Le quotidien La Repubblica rappelle ainsi son passage chez Ernst & Young où elle s’est occupée de communication et de relations publiques.

Mais si Francesca Chaouqui a du sang marocain, La Republicca voit d’abord en elle une fervente catholique, plutôt proche de l’Opus Dei, un mouvement de l’Eglise catholique qui fait du travail et de la moindre circonstance de la vie comme une occasion de rencontrer Dieu.

[3] PR woman (Femme responsable des relations publiques)

UN TROUPEAU EN ATTENTE EST UN TROUPEAU MORT !

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Un Troupeau en Attente est un Troupeau Mort !
Ou l’Involution des Buts

(par J. Trame – TradiNews du 17 février)

 

INVOLUTION : (dictionnaire Le Littré)

1/ assemblage d’embarras, de difficultés…

2/ style embarrassé (rhétorique)

 

 

Dans un malicieux commentaire Joannes Trame s’interroge sur l’œuvre de Mgr Lefebvre et, tout en affirmant qu’elle ne restera pas sans fruits, prophétise sur la fin prochaine de l’ « exercice d’équilibriste » de cette mouvance traditionnelle…

Dans une logique dialectique  toute conciliaire, J. Trame nous donne néanmoins quelques considérations et perspectives non dénuées d’intérêt si on les replace dans une perspective catholique.

Tout d’abord il nous confirme, ce que nous savions déjà, que la préservation du sacerdoce traditionnel s’est faite au prix de la désobéissance érigée en principe sous couvert d’un pragmatisme de bon aloi et que cette désobéissance pertinace a déplacé cet enjeu capital sur le terrain doctrinal.

Face à cette cristallisation de l’analyse du concile par la FSSPX, J. Trame émet deux hypothèses dont nous allons voir qu’une seule pourra à terme être validement et logiquement retenue.

1/ soit la FSSPX prolonge l’acte originel (?) de désobéissance de 1988 en adoptant une « posture d’attente » que Trame qualifie de « surprise stratégique » car dans cette hypothèse, à première vue saugrenue, la FSSPX est en attente du prochain pape qui « pliera » (sic !) devant son expertise doctrinale de Vatican II, consacrant ainsi le rôle de sauveur de l’Église dont la Fraternité s’est toujours réclamée dans les faits comme dans les conséquences de ses positions schismatiques.

2/ soit à poursuivre le débat doctrinal avec Rome… sa réintégration dans ce giron romain étant la condition sine qua non de la poursuite de ce dialogue ! Et Trame qualifie cet acte de réintégration comme un acte d’obéissance authentique

 

Et Trame de qualifier encore cette seconde hypothèse de réaliste car représentative d’une « tradition en marche », la seule capable de contribuer au renouveau de l’Église !!! Nous ne sommes pas très loin des rêves et fantasmes secrets entretenus dans la tête de clercs dont certains se croient encore sous Pie XII !!!

 

Ensuite J. Trame nous parle « d’une forme d’interprétation extensive des objectifs affichés par son fondateur » ce qui ne manque pas d’éveiller notre intérêt dans la mesure où ce commentateur semble partager l’opinion officielle et romaine que la FSSPX a changé de cap et adopté une stratégie particulièrement périlleuse… Ce qui nous renvoie à l’hypothèse numéro 1 !

Diabolisation de la curie, discours inquisiteur, manque de charité et d’ouverture, endogénéité et recroquevillement des fidèles, abandon de « l’expansion spectaculaire », abandon de l’enjeu sacerdotal semblent être les marques visibles de cette « stratégie périlleuse », nous dit Trame.

Et de mettre en accusation l’orgueil des clercs pour avoir refusé « le bras romain protecteur » (sic !) et avoir laissé libre cours à la manipulation(des fidèles je suppose ?!)

L’isolement-confortable intellectuellement et matériellement nous assure Trame – qui en est le corollaire obligé, sera, nous dit-il, de nature sectaire !!!

La bergerie romaine (!) est vaste et capable d’accueillir les centaines de prêtres et les milliers de fidèles que compte la Fraternité. C’est pourquoi cet appel conciliaire au TU ES PETRUS résonne comme un ultimatum, en dépit de « l’involution des buts de guerre » de la FSSPX.

Mais en définitive, le crime inexpiable de la FSSPX, c’est de vouloir SAUVER L’ÉGLISE en ayant accepté ce glissement stratégique qui fait que le but de guerre n’est plus clairement affiché.

Reste à savoir si parmi ses “buts affichés” avant 1988, Mgr Lefebvre souhaitait ouvertement sauver l’Église !

 

Si Mgr Fellay a trahi l’un des buts de guerre affiché est-ce par fidélité doctrinale « extensive » à son Fondateur ou en raison de l’appel irrépressible du tu es Petrus ?

 

Je laisse à chacun le soin de démêler cette involution et de méditer sur les malheurs du temps…
Bon courage !

 


 

17 février 2013

[Joannes Trame] Quelles perspectives pour la Fraternité Saint Pie X ?

Joannes Trame – 17 février 2013


Dans la crise qui secoue l’Église catholique depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’œuvre de Mgr Lefebvre ne restera pas sans fruit. L’Histoire de l’Église le confirmera mais il semble que l’exercice d’équilibriste d’une mouvance catholique traditionnelle conquérante en marge de l’Église soit en train de prendre fin. En 1988, en sacrant quatre évêques malgré l’interdiction du pontife, l’évêque courageux mais désobéissant a vraisemblablement semé l’un des plus beaux germes du renouveau de la catholicité. L’enjeu était capital, il s’agissait de préserver le sacerdoce traditionnel. Après plus de 25 ans de dialogue infructueux entre Rome et les autorités de la Fraternité Saint-Pie X et au terme d’une forme de pourrissement de la crise, force est de reconnaître que les enjeux ont été progressivement déplacés sur le terrain doctrinal pour se cristalliser sur certaines conclusions hasardeuses du Concile Vatican II. C’est donc désormais sur la base du refus romain de reconnaître l’analyse du concile telle que formulée par l’Institut que cette dernière fonde sa détermination à prolonger l’acte originel de désobéissance de 1988.

Les surprises stratégiques fréquentent peu l’Histoire de l’Église. Sur le plan doctrinal comme sur le plan organisationnel, la ligne de conduite ne varie guère. Pour tout successeur de l’apôtre Pierre, la mission consiste essentiellement à conduire un seul et même troupeau tout en en confortant inlassablement l’unité. Si l’unité n’interdit pas la diversité, elle ne tolère en revanche que passagèrement la désobéissance. Dans ce contexte, deux hypothèses sont donc à évaluer pour ce qui regarde les perspectives de la Fraternité Saint-Pie X : une première consiste à adopter une posture d’attente de la surprise stratégique, celle qui verrait un pape providentiel plier devant l’expertise doctrinale de la Fraternité Saint-Pie X ; c’est la voie qu’emprunte visiblement l’Institut, et une seconde tendrait à poursuivre le débat doctrinal avec Rome tout en acceptant les conditions de réintégration fixées par l’Église. En résumé, la deuxième option exigerait un acte d’obéissance authentique.

L’auteur de ces lignes veut placer son espérance dans une hypothèse réaliste, celle de la tradition en marche depuis de nombreuses années au sein même de l’Église, celle-là même susceptible de contribuer au lent mais nécessaire renouveau de l’Église… avec l’humilité, la patience et la douceur qui sied au chrétien comme le rappelle Mgr Di Noia dans sa récente missive aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X. Cet évêque a été récemment mandaté par le pape Benoît XVI pour continuer à tendre la main aux brebis égarées, c’est à dire aux instituts et communautés traditionnelles tentés par l’indépendance vis-à-vis du pontife.

• L’involution des buts

Aussi imperceptible que cela puisse paraître et bien que démenti par l’équipage, le navire « Fraternité Saint Pie X » confirme un net changement de cap et l’adoption d’une stratégie, sinon cohérente du moins extrêmement périlleuse. Poussées à préciser leurs motivations au fil de l’eau, par une Rome alternant douceur et fermeté au cours des deux dernières décennies, les autorités de l’institut sacerdotal ont entamé, presqu’ « à l’insu de leur plein gré » serait-on tenté de dire, une forme d’interprétation extensive des objectifs affichés par son fondateur. À bout d’arguments sur les tares comportementales, spirituelles, doctrinales, théologiques, avérées ou réelles mais virant constamment à une forme de diabolisation de la curie romaine, ces autorités ainsi qu’une immense majorité de prêtres se sont progressivement enfermées dans un discours inquisiteur dépourvu de toute charité et d’ouverture sur ce qui pouvait encore se faire, se dire ou s’écrire de bon, de beau ou de bien dans l’Église. Embarquées dans cette dialectique, les communautés de fidèles sont de plus en plus travaillées par le phénomène d’endogénéité et se recroquevillent sur elles-mêmes. Le temps n’est plus à l’expansion spectaculaire des années 80. L’incapacité à une quelconque remise en question du discours officiel devient flagrante. L’enjeu n’est plus le sacerdoce, l’enjeu est de sauver l’Église ! D’autres communautés traditionnelles ont par ailleurs, depuis 1988, pris le relais expansionniste de ce qu’il est convenu d’appeler « la Tradition », cette fois au sein même de l’Église.

La politique américaine en Irak ou en Afghanistan fournit une image de ce type de glissement stratégique qui tend à embourber les forces d’intervention sur un théâtre d’opération. Il s’agit de la dérive ou de l’involution des buts de guerre. Les premières interventions s’inscrivent dans un but clairement affiché tandis que de nouveaux apparaissent toujours plus flous à mesure que les forces d’intervention s’installent et tentent de conquérir le terrain. Sur les théâtres mentionnés, il s’agissait originellement de détruire des terroristes sur leurs lieux de repli (objectif clair) puis progressivement de rétablir l’état de droit et favoriser l’érection d’un nouveau mode de gouvernance étatique suivant un modèle démocratique (objectif flou).

Aussi risquée et salutaire fut l’œuvre de Mgr Lefebvre pour le sacerdoce, aussi dangereuse et manipulatrice s’est-elle malheureusement transformée dans les mains de clercs grignotés par l’orgueil, année après année de refus du bras romain aussi ferme que protecteur.

• Tu es Petrus

Il est donc urgent que les skippers, les membres d’équipage, les passagers des chaloupes et autres canotiers qui s’inscrivent dans le sillage du navire qui fait fausse route réagissent et incitent fortement le capitaine à redresser la barre. Car le risque est grand d’embourber l’ensemble des troupes dans un funeste isolement de type sectaire, aussi confortable intellectuellement et matériellement puisse-t-il être.

Au-delà de la richesse et de la nécessité d’entretenir le débat théologique sur les écarts du Concile Vatican II, l’enjeu semble plutôt clair : il s’agit de raccompagner dans la bergerie romaine quelques centaines de prêtres et milliers de fidèles. Installer ses brebis dans une stratégie d’attente, c’est inexorablement accentuer les effets du manque de nourriture car en montagne, un troupeau en attente est un troupeau mort !

Joannes TRAME

http://tradinews.blogspot.fr/2013/02/joannes-trame-quelles-perspectives-pour.html

Les portes de l’enfer et Austremoine

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Notre confrère Clément LECUYERSédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE – publie un article intéressant sur le Triste Sire Austremoine intitulé « Les portes de l’enfer et Austremoine » :

Vendredi 21 décembre 2012

Les portes de l’enfer et Austremoine

Le sédévacantisme veut dire que le siège est vacant, qu’il n’y a pas de pape, que Benoit XVI n’est pas pape. Une telle position revient à considérer que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, ce qui est le refus d’un dogme de Foi.

Austremoine, forum FECIT

 

L’internaute « Austremoine » nous ressort donc ici ce vieil argument périmé de longue date car réfuté depuis longtemps. Rappelons encore une fois que la position sédévacantiste n’aboutit pas à considérer que l’Église n’existe plus ! Ceci est complètement faux ; mais Austremoine n’est pas à sa première contre-vérité, loin de là.

Jésus-Christ donne au Pape l’immortalité. Le Pape meurt … mais, remarquez-le bien, sa primauté n’est pas un privilège personnel. Elle survit à l’homme qui disparaît […] Le Pape est mort. Vive le pape !

Mgr Gibier,  l’Église et son œuvre, tome 4, 1905.

 

L’absence de pape ne signifie pas que l’Église cesse d’exister donc que les portes de l’enfer ont prévalu contre elle  ; le Siège Apostolique est une institution immortelle de nature perpétuelle.  Ceci n’est pas une opinion, c’est la doctrine catholique et le bon sens.

En effet, si l’Église venait à cesser d’exister lors d’une vacance du Siège Apostolique, cela signifierait logiquement qu’elle aurait disparu et ressuscité plus de 250 fois depuis sa fondation (puisqu’il y a eu la vacance du Siège apostolique a eu lieu plus de 250 fois dans l’histoire de l’Église à la mort des Souverains pontifes) ! Qui voudrait soutenir pareille absurdité ? Le Siège pontifical et l’Église catholique peuvent subsister temporairement sans Pape, et ce, peu importe la durée de vacance. Église visible est tantôt dotée, tantôt privée d’un Pape. Cela n’est nullement en contradiction avec la doctrine catholique.

C’est ce qu’affirme le Code de Droit Canonique de 1917, promulgué par le pape Benoît XV :

L’Église catholique et le Siège apostolique sont des personnes morales » (canon 100).

Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle » (canon 102).

 

Donc étant de nature perpétuelle, l’Église catholique ne peut pas disparaître, fût-elle privée temporairement de Pape.

Dom Guéranger

… Qu’un Décius produise par ses violences une vacance de quatre ans sur le siège de Rome, qu’il s’élève des anti-papes soutenus les uns par la faveur populaire, les autres par la politique des princes, qu’un long schisme rende douteuse la légitimité de plusieurs Pontifes, l’Esprit-Saint laissera s’écouler l’épreuve, il fortifiera, pendant qu’elle dure, la foi de ses fidèles ; enfin, au moment marqué, il produira son élu, et toute l’Église le recevra avec acclamation. (Année liturgique, éd. 1867, mercredi de la Pentecôte) 

Cardinal Billot :

Dieu peut permettre que le Siège  apostolique demeure vacant assez longtemps. (De Ecclesio)

 

Et le Pape Paul IV précise que cette vacance peut durer fort longtemps. Si un usurpateur était élu illégitimement, le Siège serait vacant,  « et ce quelle que soit la durée de cette situation » (Cum ex apostolatus, § 6).

 

 

 

De plus, la vacance actuelle a été prédite et annoncée par Notre Seigneur lui-même, par plusieurs Souverains Pontifes tels que Léon XIII,  ainsi que par d’imminents prélats comme le cardinal Pie et Mgr de Ségur.

Le Pape Léon XIII :

L’Église, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. (Exorcisme de Léon XIII contre Satan et les anges apostats, 1884)

 

« D’après l’enseignement des apôtres, dit la voix des siècles, un jour viendra où Satan, plein de rage contre Jésus-Christ et les chrétiens, regagnera le terrain qu’il a perdu, affermira son règne et l’étendra au loin. Alors il se jettera sur Rome, parce qu’elle est sa rivale et le séjour des Pontifes. Il s’en rendra maître, chassera le Vicaire de Jésus-Christ, persécutera les vrais fidèles et égorgera les religieux et les prêtres ». Cornelius a Lapide, Suarez, saint Robert Bellarmin. Cité par Mgr Gaume, La Situation, p. 28, 1860.

 

 « Le Christ a permis ceci : que l’Antéchrist, tête de tous les schismatiques, siègerait dans le temple de Dieu, que les siens (les vrais chrétiens) seraient exilés, et que ceux qui ne sont pas les siens occuperaient un jour le siège de Pierre. » (Pierre le vénérable, De miraculis libri duo, livre II, ch.16; Bol. T.14, page 473).

 

Austremoine devrait savoir que prévaloir signifie remporter la victoire finale. Jésus-Christ n’a jamais dit que l’enfer ne gagnerait pas de victoire sinon Il aurait proclamé que « les portes de l’Enfer ne vaudront pas sur l’Église ». Bien au contraire n’a-t-Il pas déclaré ceci : « Lorsque le Fils de l’Homme viendra sur terre, trouvera-t-Il encore la foi » (Luc XVIII, 8) ?

Qu’Austremoine arrête donc de réitérer ses erreurs mensongères. Non seulement il propage l’erreur en affirmant que la position Sede Vacante considère que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, mais il devrait admettre plutôt que les faux « traditionalistes », dont il fait partie, soutiennent, eux, que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église. En effet, n’affirment-ils pas que l’Église catholique propage l’erreur depuis Vatican II ? Citons Léon XIII« Et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle ».   Voici la portée de cette divine parole : l’Église, appuyée sur Pierre, quelle que soit la violence, quelle,que soit l’habileté que déploient ses ennemis visibles et invisibles, ne pourra jamais succomber ni défaillir en quoi que  ce soit. » (Encyclique Satis Cognitus)

Par ses propos, Austremoine symbolise bel et bien cette dérive de cette fausse « Tradition » méprisant la doctrine traditionnelle de l’Église.

* * * * *

Ndlr du CatholicaPedia Blog : Nous l’avons déjà dit « Austremoine est un âne… »

Et nous le mettons au défi de commenter (intelligemment s’il le peut !) le dernier texte de Mgr Marcel Lefebvre, écrit, 21 JOURS AVANT SA MORT, le 04 mars 1991 ! que nous avons publié le 15 décembre 2012…

Il ne s’agit pas là de n’importe quoi ! mais d’un document capital… manuscrit même de Monseigneur !

Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

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LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE

 

Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

 

Monsieur l’Abbé Giulio Tam, membre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, d’origine italienne, recevant quotidiennement l’Osservatore Romano, journal officiel de la Curie Romaine, a cru bon, pour l’information de ses confrères, de collectionner les passages les plus significatifs des discours du Pape et des autorités romaines sur les sujets les plus actuels.

Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l’Église par le Concile et continuée jusqu’à nos jours, qu’on ne peut s’empêcher de penser au Siège d’iniquité prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette.

La diffusion et l’adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d’iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique.

Cette dure et pénible réalité nous oblige en conscience à organiser par nous-mêmes la défense et la protection de notre foi catholique. Le fait d’être assis sur les sièges de l’autorité n’est plus, hélas ! une garantie de l’orthodoxie de la foi de ceux qui les occupent. Le Pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale.

Nous donnons donc ci-joint les textes, sans commentaires. Les lecteurs pourront juger par eux-mêmes, et par les textes des papes d’avant le Concile.

Cette lecture justifie amplement notre conduite pour l’entretien et la restauration du Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Sainte Mère sur la terre comme au Ciel.

Le restaurateur de la chrétienté c’est le prêtre par l’offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l’enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes.

C’est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance, diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la foi.

Saint Jean termine son Apocalypse par cet appel “Veni Domine Jesu”, Venez Seigneur Jésus, apparaissez enfin sur les nuées du Ciel, manifestez votre toute Puissance, que votre Règne soit universel et éternel.

Écône, le 4 Mars 1991, Marcel Lefebvre