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Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

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Le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

Par un prêtre du District de France de la FSSPX

 

Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

 

Incroyable mais vrai ! Après le Catéchisme de l’Église Catholique, voici le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

 

C’est un très lourd pavé de pas moins de 94 articles, chacun de ceux-ci étant sensés répondre à une question bien précise, question posée en interne par un prêtre qui joue le rôle de « journaliste intervieweur ».

Nous verrons, pour chaque article de ce « catéchisme » si la réponse donnée est conforme aux « canons fraternels » et en quoi, elle peut en différer éventuellement et donner lieu à plusieurs interprétations.

Étant donné le nombre impressionnant de questions et de réponses, nous vous livrons le texte intégral de ce “catéchisme”, avec quelques commentaires en rouge. Courage ! Le plaisir vient en lisant !

 

 

I

 

1) Y-a-t-il vraiment eu une crise ?

Oui. Mgr Fellay parle d’une « épreuve très grande dans la Fraternité », « une épreuve majeure » (Écône, 7-9-2012) « Une épreuve douloureuse » avec « des problèmes graves » (Cor unum, nov. 2012) « La plus grande que nous ayons jamais eue. » (Écône, 1-11-2012)

Toute autre réponse nous aurait fort surpris !!!

2) Pourquoi parler de ces problèmes en public ?

Pour la simple raison qu’il ne faut « jamais dire que ces discussions théologiques sont une affaire de spécialistes et ne nous regardent pas. Il faut insister pour démontrer que c’est tout le contraire : parce qu’elles touchent à la foi, ces questions nous regardent tous éminemment, clercs et laïcs. Nous devons donc nous donner du mal pour en comprendre et pour en faire comprendre les enjeux. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

DONT ACTE !!!

 

3) Pourquoi traiter de ces problèmes sous forme de catéchisme ?

Parce que, comme le disait Mgr Fellay, « conscient de la nécessité vitale pour les âmes de prêcher à temps et à contre temps les vérités de la foi, l’Église catholique a toujours veillé à rendre accessible à ses enfants l’enseignement des vérités éternelles… Puissent les pages de ce Catéchisme éclairer les âmes de bonne volonté… » (Préface au catéchisme de la doctrine chrétienne)

L’enseignement des vérités éternelles sera en effet accessible plus dans le trésor doctrinal de l’Église que dans le catéchisme de la Fraternité ! En ce qui nous concerne notre choix est fait depuis longtemps !


 

4) En quoi a consisté la crise dans la Fraternité ?

« Il y a eu une contestation de l’autorité, une contestation radicale car elle l’accusait de ne plus conduire la Fraternité vers sa fin. » (Mgr Fellay Cor unum, nov. 2012)

Décidément la spécialité principale de la FSSPX semble être la « contestation de l’autorité » ! En l’occurrence, nous regrettons vivement qu’elle n’ait pas été plus « radicale » en ce qui concerne la contestation de l’autorité du Conciliabule V. II et tous ses défenseurs inconditionnels. Cette radicalité eût sans doute conduit la FSSPX à des conclusions plus catholiques et moins… schismatiques !


 

5) Mais cette épreuve n’a-t-elle pas été surmonté depuis le Chapitre de juillet 2012 ?

Non. « Il y a une méfiance envers l’autorité. » (Écône, 7-9-2012).

Qui l’eût cru ???!!! Depuis de nombreuses semaines c’est un flot incessant d’articles de lettres, de lettres ouvertes et de sermons de la part de l’opposition à Sa Majesté la FSSPX !


 

6) Pourquoi la guérison ne s’est-elle pas faite ?

Parce que, comme Mgr Fellay l’a reconnu lui-même : « Je suis bien conscient que cela ne se fait pas en un jour et que cela ne sert à rien de dire : ‘‘faites confiance’’. C’est après les faits, par les actes, que petit à petit cela pourra revenir. » (Écône, 7-9-2012).

Et les actes, Monseigneur, consisteraient principalement et prioritairement pour le malade à reconnaître qu’il est en véritable DENI de son état !… Malheureusement, le malade aime sa maladie et n’a aucune envie de s’en séparer même lorsqu’il la critique très vertement… comme il fait avec les conciliaires…


 

7) N’y a-t-il pas eu d’actes marquants posés par Menzingen depuis ?

Si bien sûr ! L’exclusion de Mgr Williamson.

Avez-vous déjà entendu parler du fameux « cautère sur une jambe de bois ? » Eh ! bien c’est cela même ! Cela produit l’effet peut-être inverse à celui attendu : « recristalliser » les opposants autour d’un évêque catalogué « ligne dure ». Sans se rendre compte que plus ils se rapprochent de Mgr Williamson, plus les opposants avalisent leur « exclusion » de fait de la dite FSSPX !


 

8) Mais est-ce suffisant pour conclure que la crise perdure ? Il faudrait prouver que, outre les défaillances disciplinaires, Menzingen continue son errance doctrinale.

C’est justement ce que nous comptons faire : expliquer en quoi et pourquoi Menzingen continue de faire fausse route.

Là cela devient intéressant et nous attendons tous ces prêtres au tournant car je crains que nous ne soyons déçus au bout du compte !…


 

9) Pourquoi à Menzingen ferait-on fausse route ?

Parce que les autorités de la Fraternité refusent de lever l’ambiguïté qu’elles ont créée !

 

10) Quelle est cette ambiguïté ?

Elle est double et concerne l’imposture de deux actes posés par Benoît XVI qui ne favorisent la Tradition que matériellement et que Mgr Fellay présente comme des actes qui seraient formellement en faveur de la Tradition.

Qu’est-ce que je vous disais !!! Ces pauvres prêtres n’ont trouvé que cela, empêtrés qu’ils sont dans leur logique ratzinguérienne… Tiens ! cela me rappelle un autre materialiter/formaliter… Suivez mon regard !…


 

11) Que veulent dire ces mots barbares ?

Quand vous disposez de ciment, de sable et de gravier, vous avez matériellement une maison mais pas formellement. La différence est de taille.

Ah ! oui ! surtout qu’il serait vain de dissocier les deux pour espérer avoir une maison digne de ce nom !!!


 

 

II

 

12) Quel est le premier acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Motu Proprio de Benoît XVI sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Mgr Fellay prétend que « par le Motu Proprio Summorum Pontificum, le pape Benoît XVI a rétabli dans ses droits la messe tridentine, affirmant avec clarté que le Missel Romain promulgué par Saint Pie V n’a jamais été abrogé. » (Menzingen, 7-7-2007)

C’est Benoit en personne qui pose (posait !) problème Messieurs les clercs… mais votre esprit schismatique vous interdit de le voir !


 

13) Où est l’ambiguïté ?

Le Motu Proprio dit en réalité que la Messe Traditionnelle n’a jamais été abrogée en tant que forme extraordinaire mais qu’elle a été abrogée en tant que forme ordinaire. Par cet acte, Benoît XVI fait perdre au rite romain de la Sainte Messe, de jure, sa condition d’unique forme ordinaire et officielle et la relègue à la condition de « forme extraordinaire », après l’avoir humiliée en comparant sa sainteté à celle du « rite bâtard ». Malgré ces faits, il n’existe aucun document officiel de Menzingen condamnant ce concubinage liturgique.

Nous sommes là en pleine folie intellectuelle ! Comment un « pape » de la secte conciliaire aurait-il pu déclarer autre chose sans reconnaître implicitement l’illégitimité totale et absolue de sa synaxe protestante ? ET d’autre part comment Menzingen aurait-il pu commettre un texte officiel sans reconnaître du même coup qu’il ne reconnaît pas la légitimité de l’autorité en question ? En réalité la coexistence de deux rites que tout oppose n’est pas catholique et ne saurait provenir de l’Église Catholique !


 

14) Mais cela c’est votre façon de voir.

Non, cela a été aussi vu et dit aussi par l’abbé de Cacqueray dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs 2009. Le Motu Proprio, est-il dit, ne « correspondait et répondait » que « dans sa matérialité, au premier préalable suggéré par la Fraternité. » (Suresnes, 31-12-2008).

De plus, Mgr Lefebvre, après avoir réalisé son erreur lors de l’accord avec Rome en mai 1988, nous avait bien mis en garde après les sacres : « Vous voyez bien qu’il voulait nous ramener à l’Eglise conciliaire… ils veulent nous imposer ces nouveautés pour en finir avec la Tradition. Ils n’accordent rien par estime de la liturgie traditionnelle, mais simplement pour tromper ceux à qui ils le donnent et diminuer notre résistance, enfoncer un coin dans le bloc traditionnel pour le détruire. C’est leur politique, leur tactique… » (Écône, 9-9-1988)

Mais pourquoi les « romains » se gêneraient-ils puisque vous reconnaissez leur autorité Messieurs les prêtres ? Mgr Lefebvre, de pieuse mémoire, a sans doute reconnu dans le passé quelques erreurs mais n’en a jamais tiré de réelles conclusions d’ordre publique !

 

15) Que devait donc répondre Mgr Fellay ?

Ce que la Fraternité avait répondu en son temps face à une action similaire de Rome (indult du 3-10-1984). Le Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X rappelait que cet indult était « ruineux pour la métaphysique du droit ». Il ne pouvait s’agir là que d’un « argument ad hominem » car « ses conditions sont inacceptables ». Le « catholique ne peut, s’il a le sens de l’Église, considérer l’indult comme le fondement véritable de sa requête ». (Cor unum, juin 1985)

« argument ad hominem »… « métaphysique du droit »… nos clercs se gorgent d’illusions lexicales et syntaxiques pour faire passer une pilule qui de toute manière ne comporte que du poison !…

 

16) Donc, au sens strict, le premier préalable de la Fraternité n’avait pas été atteint.

En effet, la déclaration du Chapitre de 2006 parlait de « la nécessité des deux préalables » dans les « échanges avec Rome ». Une note rappelait le premier : « La liberté entière et sans conditions pour la Messe tridentine. » Or la libération de la messe outre l’imposture déjà vue, n’était pas sans condition. L’article 2 du Motu proprio donnait cette liberté sans « aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire » seulement pour les « Messes célébrées sans peuple ».

Ah ! messieurs les clercs ouvrez les yeux ! Ne voyez-vous pas toutes les ruses du « serpent » et de son maître le Prince de ce monde ? D’un premier article, carrément IMPOSSIBLE, on glose sur un second encore plus pervers puisque réduisant la liberté (!) aux messes célébrées sans peuple !…

 

17) On aurait donc dû ne pas aller plus loin dans les contacts romains ?

Pour respecter le plan établi par le Chapitre de 2006 : Oui. Pourtant Mgr Fellay fera le contraire puisqu’il écrivait, après avoir rappelé « l’approche hégélienne de Benoît XVI selon laquelle le changement, qui était nécessaire, ne peut cependant pas être en rupture avec le passé » : « Par rapport à Rome, ne sachant trop comment et quand les choses peuvent évoluer, nous préférons préparer le terrain des discussions par un groupe ad hoc et ne pas nous laisser prendre par surprise, si surprise il y a. » (Cor unum, 16-7-2007)

Saint Pragmatisme, priez pour nous ! Mgr ne fait qu’appliquer celui qui a toujours été en vigueur dans la FSSPX !

 

 

III

 

18) Quel est le deuxième acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Décret de la levée de l’excommunication latæ sententiæ des évêques de la Fraternité, (21-1-2009) qui lui non plus ne correspondait pas au deuxième préalable émis par le Chapitre de 2006, à savoir : « le retrait du décret d’excommunication des quatre évêques de la Fraternité ».

Car, comme en 1988, « pour Rome le but des colloques est la réconciliation, comme le dit le cardinal Gagnon, c’est-à-dire le retour de la brebis égarée dans la bergerie. Quand nous pensons à l’histoire des relations de Rome avec les traditionalistes de 1965 à nos jours, nous sommes bien obligés de constater que c’est une persécution sans répit et cruelle pour nous obliger à la soumission au Concile. La Rome actuelle conciliaire et moderniste ne pourra jamais tolérer l’existence d’un vigoureux rameau de l’Église catholique qui la condamne par sa vitalité. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Vous voilà prévenus !! C’est Mgr qui le dit ! Sa dernière phrase citée est claire non ?

Ainsi tournerez-vous indéfiniment en rond… à moins que vous ne finissiez par y vendre votre âme !…

 

19) Mais « retrait » ou « levée » peu importe, non ?

« La Fraternité se refuse à demander “une levée des sanctions”. Elle cherche à obtenir “le retrait du décret des excommunications” et il n’échappe à personne que les termes qu’elle a employés pour traduire sa requête l’ont été à dessein. Elle veut que soit bien manifestée sa conviction de la nullité des sanctions. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Et vous croyez que ceux d’en face vont gober cela ? ? ? Naïveté ou aveuglement ? Ou les deux ?

 

20) Mais le résultat est là et, malgré tout, il est positif !

« S’il s’agit réellement du retrait du décret – et non pas d’une levée des excommunications – il sera alors le commencement de la réparation de l’injustice inouïe que l’on sait et nous pourrons nous en réjouir. Si, en revanche, il s’agissait d’une “levée des excommunications”, les choses seraient tout autres. Il ne correspondrait pas à notre deuxième préalable et ne laverait nullement nos évêques du mauvais procès qui leur a été fait. Laissant alors accroire que les peines prononcées n’étaient pas nulles et qu’elles étaient peut-être même méritées, n’en résulterait-il pas, dans un certain sens au moins, un nouveau mal plus profond ? Rome aurait alors enlevé, avec une apparence miséricordieuse, des sanctions qui se trouveraient, par le même acte, confirmées comme ayant été validement, voire légitimement portées. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

L’Abbé a tout compris… il n’en est que plus coupable !

 

21) Comment Mgr Fellay a-t-il réagi en public à la levée des excommunications ?

Il a exprimé sa « gratitude filiale au Saint Père pour cet acte qui, au delà de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, sera un bienfait pour toute l’Église… Outre notre reconnaissance envers le Saint Père, et envers tous ceux qui l’ont aidé à poser cet acte courageux, nous sommes heureux que le décret du 21 janvier envisage comme « nécessaires » des entretiens avec le Saint-Siège… Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique. » (Menzingen, 24-1-2009)

Et voilà ! il y a une logique à l’enchaînement des choses ! Pour diner avec le maître et Prince… il faut une très longue cuiller !

 

22) Ce communiqué a-t-il été contesté à l’époque ?

Oui, lors d’une réunion de prieurs, l’un d’entre eux a fait remarquer que ce communiqué était mensonger, trompait nos fidèles et qu’il fallait clarifier les choses. Il prenait cette image : « Quand je commande un gâteau aux poires et qu’on me livre un gâteau aux pommes, je n’ai pas le droit de dire que j’ai obtenu ce que j’avais demandé ».

OUI ! mais c’est toujours un dessert ! et s’il vient de chez Pierre (Hermé !) il sera sans doute succulent !

 

23) Mgr Fellay a-t-il publiquement rectifié sa prise de position ?

Non. Le prieur fut l’année suivante muté et nommé vicaire dans un nouveau poste. Entre temps, Mgr Fellay écrivait dans le bulletin interne de la Société : « au moment même où je remis au Cardinal le bouquet pour le pape Benoît XVI, je reçus de ses mains le décret signé du cardinal Re et daté du 21 janvier. Comment ne pas y voir la main de Notre Dame ? Je vous avoue en être encore aujourd’hui stupéfait. Cela dépasse les attentes humaines, même si le décret parle de remettre les excommunications et non d’annuler celui de 1988, même si aussi le texte arrange les choses de manière à ne pas faire perdre la face au Saint-Siège. L’essentiel réside dans le fait que les excommunications – que nous avons toujours contestées – n’existent plus et que le chemin préconisé par nous des entretiens sur le fond (doctrine, foi, etc.) est reconnu comme nécessaire. Dans les circonstances actuelles, il me semble illusoire d’attendre davantage des autorités officielles. » (Cor unum, 8-2-2009)

Moralité : ya un Bon Dieu quand même ! Le prieur gourmand a été puni ! Ça lui apprendra à aimer les pâtisseries !!!

Pâtisserie, bouquet, main de Notre-Dame ? Mais c’est Blanche-Neige revisitée par Mgr !!! Sauf que les 7 nains sont à Rome et qu’ils ne s’en laissent pas compter ! La stupeur de Mgr ne serait-elle pas de l’ordre de la sidération diabolique ? C’est vrai que nous sommes dans un vrai conte de fées et que Blanche-Neige est une excellente pâtissière !

 

24) N’est pas en effet l’essentiel ?

Non, car « l’essentiel réside dans le fait que les excommunications n’existent plus » revient à dire qu’on se contente d’une chose matériellement alors qu’on la voulait formellement.

ENCORE !!! je vais finir par croire que l’un des sept nains – un infiltré sans doute – est un espion de l’Institut !!!!

 

25) Donc malgré ces « même si », Mgr Fellay considérait le deuxième préalable atteint.

Oui. Non seulement il allait enclencher les discussions romaines, mais il parlait déjà aux membres d’une « situation canonique, quand elle sera possible »« il faudra nécessairement tout un système de protection, comme l’envisageait si sagement Monseigneur Lefebvre, avec au sommet une commission de défense de la Tradition à Rome. » (Cor unum, 8-2-2009)

Ça fait beaucoup de « protections » et de « systèmes de défense » tout ça !!! Hélas ! nous ne sommes pas dans Star Treck – la guerre des étoiles !!!

 

 

IV

 

26) On allait donc partir dans les discussions romaines sur des bases fausses.

Tout à fait, car « nous n’avons pas la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous réduire, de nous ramener à Vatican II. Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

C’est le moins que l’on puisse dire Mgr ! Un vrai dialogue de sourds !! mais les malentendants ne sont pas là où on le croit généralement…

 

27) Mais on n’est plus à l’époque de Jean-Paul II.

« La pensée de Benoît XVI est-elle meilleure que celle de Jean-Paul II ? Il suffit de lire l’étude de l’un de nous trois sur La Foi au Péril de la Raison pour se rendre compte que la pensée du Pape actuel est également imprégnée de subjectivisme. C’est toute la fantaisie subjective de l’homme à la place de la réalité objective de Dieu. C’est toute la religion catholique soumise au monde moderne. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Sacré tarte ! doit-on la prendre aux pommes ou aux poires ? à la J-P II ou à la B. XVI ? En matière de desserts, tout est affaire de goût !!!

 

28) Pourtant même si les préalables n’ont pas été strictement atteints, médiatiquement et psychologiquement, ils ont montré que Benoît XVI était vraiment bienveillant envers la Fraternité et sa doctrine.

« En tant que subjectiviste il peut bien l’être, parce que les libéraux subjectivistes peuvent tolérer même la vérité, mais pas si elle refuse de tolérer l’erreur. Il nous accepterait dans le cadre du pluralisme relativiste et dialectique, à condition de rester dans la « pleine communion », par rapport à l’autorité et envers les autres « réalités ecclésiales ». Voilà pourquoi un accord même purement pratique ferait nécessairement taire progressivement, de la part de la Fraternité, toute critique du Concile ou de la nouvelle messe. En cessant d’attaquer ces victoires les plus importantes de toutes de la Révolution, la pauvre Fraternité cesserait nécessairement de s’opposer à l’apostasie universelle de notre lamentable époque et elle s’enliserait elle-même. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Ces braves clercs catéchistes semblent décidément préférer la tarte aux pommes !!! Ils ne veulent pas être pris pour des poires !!!

 

29) Mais quand Rome nous appelle pour discuter, on y court, Non ?

Non ! On ne se précipite pas : « Je poserai mes conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome » Mgr Lefebvre (Fideliter sept.-oct. 1988). Remarquez bien que ces conditions sont posées pour reprendre les discussions pas pour signer un accord !

Des discussions sans fin pour ne pas déboucher sur un accord… c’est un peu comme si nos clercs regardaient leur tarte aux pommes mais n’y touchaient jamais ! Quel supplice ! Quel enfer ! Non ?!…

 

30) Quelles étaient ces conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome si sagement envisagées par Monseigneur Lefebvre ?

« À ce moment-là, c’est moi qui poserai les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini ! Je poserai la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ?

Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile ». Les positions seraient ainsi plus claires. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

On s’est cru plus fort que notre fondateur, et aujourd’hui les choses ne sont pas claires.

Pas claires ?! Quel euphémisme ! Mais qu’espèrent–ils ces clercs qui pourtant ne devraient pas ignorer la nature profondément double et hypocrite des modernistes ?

Leur fondateur s’est cru lui-même un peu plus fort que nos « modernes romains »… et il s’est cassé les dents sur une bête à sang froid prénommée Joseph…

 

31) Le travail de nos théologiens aurait-il manqué de clarté ?

Absolument pas. « De notre côté, nos experts ont bien montré l’opposition entre l’enseignement de l’Église pérenne et l’enseignement du Concile Vatican II avec ses suites. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Non ! Ils sont forts ces théologiens !! Et ils ne manquent pas de clarté !!!

 

32) Quel fut le résultat de ces discussions ?

« Les discussions ont manifesté un désaccord profond sur presque tous les points abordés. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

J’vous l’disais ! Entre la poire et la pomme pas d’accord possible !

 

33) Pourquoi alors cette « proposition de la Congrégation romaine de reconnaître la Fraternité par un statut juridique de prélature personnelle à la condition de signer un texte ambigu ? » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Les discussions romaines ont manifestés « qu’ils ne sont pas prêt à renoncer au Concile Vatican II » et ils veulent « nous y ramener » cependant le retour de la Fraternité pourrait « être utile » à l’Eglise conciliaire « pour cautionner le renouveau de la réforme avec la continuité. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Illusions mortelles messieurs ! C’est votre mort programmée qui est cautionnée !

 

34) Mais Mgr Fellay était-il conscient de cela ?

Oui. « Nous avons donc reçu une proposition qui tentait de nous faire entrer dans le système de l’herméneutique de la continuité. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012) Et dans le même document, il dit être surpris de cette proposition de Rome.

Qui a mis un peu cannelle dans la tarte ? Vous ne voyez pas que Mgr en est tout déstabilisé ?

 

35) Surpris ou pas, que décide-t-il ?

D’abord de réunir les supérieurs de la Fraternité (sauf Mgr Williamson) à Albano pour prendre conseil (oct. 2011).

Le Prince en son conseil.

 

36) Que lui a-t-on dit pendant cette réunion ?

Les offres de Rome sont « confuses, équivoques, fausses et mauvaises pour l’essentiel. » « Leur préambule doctrinal » est « pire que le protocole de 1988 en particulier par rapport au Concile et au magistère post-conciliaire. » « Étant données les circonstances, il est certain qu’à la fin, après de longs palabres, nous n’arriverons à absolument rien. » Continuer les contacts va « nécessairement engendrer des maux pour le bien commun que nous possédons, pour la Fraternité et pour la famille de la Tradition. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Ah ! la nostalgie africaine …les longs palabres après la chasse au buffle ! M’est avis qu’il y a urgence et qu’il faut marabouter ces affreux romains qui sont confus, équivoques, mauvais, etc… Allez messieurs à vos poupées et à vos aiguilles d‘argent !

 

37) A-t-il suivi ces conseils ?

Non.

NON ?!

 

38) Mgr Fellay a donc manqué gravement à la prudence ?

Oui, mais ce ne fut pas la seule faute. Car pour cela, il a fallu aller contre les volontés du Chapitre de 2006. Il y a donc eu, en plus d’une imprudence folle, une désobéissance grave.

Privé de tarte pendant un mois ! Aux grands maux les grands remèdes ! Vilain Mgr !

 

39) C’est-à-dire ?

En mars 2012, le Supérieur général écrivait à tous les membres de la Fraternité ceci :

« Les quelques actes posés par Benoît XVI ad intra qui touchent la liturgie, la discipline, la morale sont donc importants, même si leur application laisse encore à désirer… De jeunes évêques nous manifestent clairement leur sympathie… C’est peut-être à Rome que ces choses sont le plus manifestes ! Nous avons maintenant des contacts amicaux dans les dicastères les plus importants, également dans l’entourage du Pape ! »

Mgr Fellay pense assister à « la restauration de l’Église. Même si le retour d’un “Julien l’apostat” n’est pas à exclure, je ne crois pas que le mouvement puisse être arrêté. Si cela est vrai, et j’en suis persuadé, cela réclame de nous un nouveau positionnement par rapport à l’Église officielle. C’est dans ce contexte qu’il convient de se poser la question d’une reconnaissance de la Fraternité par l’Église officielle. Il s’agit d’un regard surnaturel sur l’Église et le fait qu’elle reste dans les mains de Notre Seigneur Jésus-Christ, même défigurée par ses ennemis. Nos nouveaux amis à Rome affirment que l’impact d’une telle reconnaissance serait extrêmement puissant sur toute l’Église, comme une confirmation de l’importance de la Tradition pour l’Église. Cependant, une telle réalisation concrète requiert deux points absolument nécessaires pour assurer notre survie : le premier est qu’il ne soit pas demandé à la FSSPX des concessions qui touchent la foi et ce qui en découle (liturgie, sacrements, morale, discipline). Le deuxième, qu’une réelle liberté et autonomie d’action soit concédée à la Fraternité, et qu’elle lui permette de vivre et de se développer concrètement. Ce sont les circonstances concrètes qui montreront quand le temps sera venu de « faire le pas » vers l’Église officielle. Aujourd’hui, malgré l’approche romaine du 14 septembre et à cause des conditions apposées, cela semble encore impossible. Quand le Bon Dieu voudra, ce temps viendra. Nous ne pouvons pas non plus exclure, parce que le Pape semble mettre tout son poids dans cette affaire, qu’elle connaisse un dénouement subit. » (Cor unum)

Voyez ! ils sont toujours prêts à croire le conte de fée possible ! Blanche-neige arrivant avec ses nains et tenant dans ses mains virginales (?) deux tartes, l’une aux pommes (entièrement empoisonnée jusqu’au trognon) et l’autre une tarte aux poires (entièrement fabriquée avec des produits de synthèse et des images virtuelles !)

Si avec de tels remèdes la FSSPX ne « fait pas le pas » vers le tombeau c’est qu’elle est vigoureuse ou protégée d’En-Bas !!!…

 

40) Comment a-t-il pu justifier un tel changement de direction ?

En méprisant toutes les mises en garde amicales et en annulant les décisions du Chapitre de 2006 qui le liaient.

Privé de tarte !!! Na !

 

41) À quoi pensez-vous par mise garde amicale ?

À celle-ci en particulier : « Aller dans le sens d’un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. Une telle démarche manifesterait une grave faiblesse diplomatique de la part de la Fraternité, et à vrai dire, plus que diplomatique. Il serait un manque de cohérence, de droiture et de fermeté, qui auraient comme effet la perte de crédibilité et de l’autorité morale dont nous jouissons. Le simple fait de nous engager dans cette voie engendrera chez nous méfiance et division. (c’est fait !)

« Beaucoup de supérieurs et de prêtres auront un problème de conscience et s’y opposeront.

« L’autorité et le principe même de l’autorité seront remis en question et minés. En conséquence, ce n’est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d’accord pratique sans solution de la question doctrinale). » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10- 2011)

Pauvre Blanche-Neige ! Un vilain prieur d’on ne sait d’où lui a fait un croche-pied et elle s’est affalée avec les deux tartes qui deviennent immangeables pour un bon moment !

Question : Pierre Hermé, avez-vous un magasin à Rome ?

 

42) Que disait cette décision du Chapitre de 2006 ?

« Les contacts que la Fraternité entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible “accord” purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse. » (Cor unum, oct. 2006)

C’est beau non ? au fait, vous avez pu contacter le magasin de Rome ? (pour les tartes…)

 

43) Que pensait Mgr Fellay des conditions du Chapitre de 2006 ?

« Le chapitre de 2006 donnait une ligne, on peut dire claire, mais j’ose dire trop abstraite. Elle est claire, on dit : les discussions avec Rome c’est pour les aider à retrouver la Tradition, on ne cherche pas dans ses discussions d’accord pratique. Quand Rome sera revenue, ce ne sera plus un problème. Comment est-ce qu’on le juge ? Jusqu’où ça va ? Est-ce total ou partiel ? Sur quels points ? » (Écône, 7-9-2012)

OUI !!!! Rome reviens-nous vite… et apporte-nous deux belles tartes nouvelles !!!

 

44) Qu’a-t-il fait de ces décisions claires ?

Il les a mis officiellement à la poubelle en mars 2012 dans le Cor unum.

OH ! le vilain ! Privé de tartes ! Na !

 

45) Comment cela ?

Par un sophisme.

Non !??? c’est quoi cette bête là ?

 

46) Lequel ?

Celui-ci : la prétendue « nouvelle situation » exige une nouvelle « direction » ; la décision du Chapitre de 2006 n’est pas un « principe », mais « une ligne de conduite qui doit régler notre action concrète ».

« Nous sommes ici face à un raisonnement dont la majeure est l’affirmation du principe de la primauté de la foi afin de rester catholique. La mineure est un constat historique sur la situation présente de l’Église, et la conclusion pratique est inspirée par la vertu de prudence qui règle l’agir humain : pas de recherche d’accord au détriment de la foi. En 2006, les hérésies continuent à fuser, les autorités mêmes propagent l’esprit moderne et moderniste de Vatican II et l’imposent à tous comme un rouleau compresseur (c’est la mineure). Impossible, avant qu’elles ne se soient converties, d’arriver à un accord pratique ; nous serions écrasés, mis en pièces, détruits ou soumis à des pressions si fortes que nous ne pourrions pas résister (c’est la conclusion). Si la mineure changeait, c’est-à-dire s’il y avait un changement dans la situation de l’Église par rapport à la Tradition, cela pourrait nécessiter une modification correspondante de la conclusion sans que pour autant nos principes aient changé en quoi que ce soit ! Comme la divine Providence s’exprime à travers la réalité des faits, pour connaître sa volonté, nous devons suivre attentivement la réalité de l’Église, observer, scruter ce qui s’y passe. Or, il ne fait aucun doute que depuis 2006, nous assistons à un développement dans l’Église, développement important et fort intéressant, quoique peu visible. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Quelle bouillie pour les chats ! Ah… c’est ça un « sophisme » ? mais n’y en-a-t-il pas un plus grand encore qui consiste à dire ouvertement que l’esprit moderniste, hérétique, etc. ; puisse provenir de l’Église Une, Sainte, Apostolique et Romaine ? Et ce sophisme là ne le partagez-vous pas, Messieurs les clercs, avec votre supérieur que vous vouez aux gémonies ?

 

47) Où est l’erreur de ce raisonnement ?

Dans un aveuglement qui refuse de voir la réalité comme elle est : les autorités propagent toujours, en 2012, l’esprit moderne et moderniste de Vatican II !

Pour le cardinal Ratzinger, « il n’y a pas de Tradition. Il n’y a pas de dépôt à transmettre.

La Tradition dans l’Église c’est ce que dit le pape aujourd’hui. Vous devez vous soumettre à ce que le pape et les évêques disent aujourd’hui. Pour eux voilà la Tradition, la fameuse Tradition vivante, seul motif de notre condamnation. …C’est la tyrannie de l’autorité. » (Là l’hôpital se fout de la charité !) (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

LE « PAPE » A RAISON ! Dommage qu’il ne soit pas catholique !!!!!

 

48) Face à cet aveuglement, y a-t-il eu des réactions ou des oppositions ?

Oui, et de très bonne qualité. Comme l’avait prédit Mgr de Galarreta, « beaucoup de supérieurs et de prêtres » ont eu « un problème de conscience » et se sont « opposés ». Mais elles furent peu nombreuses en quantité, car « ne voit-on pas déjà dans la Fraternité des symptômes de cet amoindrissement dans la confession de la Foi ? » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Quelle tristesse ! les chiens ne font pas des chats… ou l’inverse !

 

 

V

 

49) Mgr Fellay n’a-t-il pas été induit en erreur par « la contradiction qui règne à Rome » (Mgr Fellay, Dici 264) ?

Rome a toujours utilisé le même langage, erroné, mais clair et précis. En revanche, le Supérieur Général tout au long des dernières années a usé d’ambiguïté et d’imprécision dans ses communiqués officiels et ses interventions dans la presse.

« Erroné, clair, précis » : mais c’est tout le modernisme ça !!! Une tite part de tarte pour Mgr !!!

 

50) Ne pouvait-on pas se tromper sur les intentions du pape ?

Non !

Ah ? reprivé de tarte alors ?

 

51) Pourquoi ?

Parce que le mercredi 20 avril 2005, au lendemain de son élection, Benoît XVI, devant 114 cardinaux, adresse son premier Message au monde. Il y loue le Pape Jean-Paul II, « son enseignement et son exemple » :

« À juste titre, le Pape Jean-Paul II a indiqué le Concile Vatican II comme une “boussole” selon laquelle nous pouvons nous orienter dans le vaste océan du troisième Millénaire. Par conséquent, moi aussi, tandis que je me prépare à accomplir le service qui est celui du Successeur de Pierre, je veux affirmer avec force ma très ferme volonté de poursuivre la tâche de la mise en œuvre du Concile Vatican II, sur la trace de mes Prédécesseurs et dans une fidèle continuité avec la Tradition bimillénaire de l’Église… les Documents conciliaires se révèlent particulièrement pertinents au regard des exigences nouvelles de l’Église et de l’actuelle société mondialisée. » (Osservatore Romano, 21-4-2005)

On peut remonter comme ça jusqu’à… Jean XXIII ! Chiche ?

 

52) Que pensait Mgr Fellay de Benoît XVI au moment de son élection ?

« Très brièvement et pour résumer notre pensée en une image : si nous prenons l’allégorie de la chute libre pour qualifier le pontificat de Jean-Paul II, on peut présager que Benoît XVI essaiera d’ouvrir un parachute, dont nous ne connaissons pas encore la grandeur. L’effet du parachute est de freiner plus ou moins la chute, mais la direction reste la même, on continue à descendre. Cette situation pourrait en tromper plus d’un et faire croire que le temps de la restauration de l’Église est arrivé. À moins d’un miracle, cela n’est pas le cas. C’est bien Vatican II qui reste la norme ainsi que les grandes lignes directrices de la collégialité, de l’œcuménisme et de la liberté religieuse, l’emphase étant donnée sur l’œcuménisme avec les “plus proches” soit les orthodoxes, les anglicans et les juifs. Sur la question liturgique, il faut s’attendre à un renforcement de Ecclesia Dei et à une tentative de “réforme de la réforme.” » (Cor unum, juin 2005)

Et cela vous surprend messieurs ? je n’y connais rien en parachute mais il faudrait se renseigner pour savoir si Mgr n’a pas fait son service militaire dans les paras !!!

 

53) Et en 2012 où l’on fête les 50 ans du Concile avec des indulgences (des tartes ?) pour les fidèles qui assisteront à des conférences sur Vatican II ?

« On peut constater un changement d’attitude dans l’Église, aidé par les gestes et les actes de Benoît XVI envers la Tradition… La hiérarchie en faveur de Vatican II est en perte de vitesse… J’ai pu constater à Rome combien le discours sur les gloires de Vatican II que l’on va nous ressasser, s’il est encore dans la bouche de beaucoup, n’est cependant plus dans toutes les têtes. » (Lettre 14-4-2012)

Alléluia ! réjouissons-nous Folleville ! la délivrance est pour bientôt !

 

54) Soyez honnête, il y a du vrai dans ce constat.

Un peu de vrai qui cache beaucoup de faux. Mgr Lefebvre, lui dans ces jugements, n’omettait jamais l’essentiel : les principes. Dans une interview à la Revue Jesus, le Cardinal Ratzinger déclarait que « les valeurs » de « deux siècles de culture libérale » qui « sont nées en dehors de l’Église » avaient trouvé « place dans la vision que l’Église a du monde ». Mais que le climat n’étant plus à l’optimisme des années soixante, il fallait « maintenant chercher un nouvel équilibre. » Mgr Lefebvre remarquait à ce sujet :

« C’est clair : ce sont les droits de l’homme, la liberté religieuse, l’œcuménisme. C’est satanique. Et le Cardinal dit : “c’est une chose accomplie maintenant il faut chercher un nouvel équilibre”. Il ne dit pas qu’il faut enlever ces principes et ces valeurs qui viennent de la culture libérale, mais il faut essayer de retrouver un nouvel équilibre. Ce nouvel équilibre, c’est l’équilibre de l’Opus Dei : un extérieur de traditionalisme, un extérieur de piété, un extérieur de discipline religieuse, avec les idées libérales. Pas question de lutter contre les droits de l’homme, contre l’œcuménisme et contre la liberté religieuse. Alors pour cet équilibre il faut frapper un peu la théologie de la libération, un peu les évêques français à l’occasion du catéchisme, il faut donner, à ceux qui ont vraiment la nostalgie de l’ancienne messe, une petite satisfaction, et voilà ! En définitive, ils donnent une impression de vouloir retourner à la tradition, mais ils n’en ont pas la volonté. Alors il faut bien avertir nos fidèles, de façon qu’ils ne se laissent pas tromper, qu’ils ne se laissent pas eux aussi prendre par un extérieur de réforme traditionnelle mais qui les conduirait fatalement à l’adoption du libéralisme et des idées libérales. » (Saint-Nicolas du Chardonnet, 13-12-1984)

Mgr parlait d’or ! 28 ans après ne serait-il plus compris de ses propres disciples ? Il y a comme un problème, non ?! Ce qui prouve que les fameux « principes » n’ont pas suffi !

 

55) Mgr Fellay dit s’être trompé sur le pape parce qu’il a été trompé à Rome.

Il peut le dire mais sans le prouver. Le pape avait mis en garde publiquement Mgr Fellay et la Fraternité :

« Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes… On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 : ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit. » (Benoît XVI aux évêques, 10-3-2009).

Un clerc averti en vaut deux… NON ?

 

56) Peut-être que Benoît XVI loue Vatican II par politique mais qu’au fond il n’y croit pas comme le prétendait Mgr Fellay, devant les prieurs réunis à Flavigny, à propos de la béatification de Jean-Paul II ? (13-2-2012)

Si Benoît XVI pense ce qu’il dit, c’est un moderniste. S’il ne le pense pas, c’est un hypocrite. Dans les deux cas la volonté d’un tel personnage ne vaut rien. Dans les deux cas, il est pour le moins déplacé de dire : « Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Mgr Fellay, lettre du 14-4-2012)

Mgr Fellay ne peut pas être plus royaliste que le roi !!!

 

57) Vous ne voyez que ce qui nous divise et jamais ce qui nous unit. Benoît XVI condamne tout de même « l’herméneutique de la rupture » !

Vous parlez comme un néophyte qui ignore tout de la doctrine moderniste. Tout est vivant pour eux, tout est histoire. Tout est continuité historique mais pas doctrinale car, pour un moderniste, la vérité évolue avec la vie du sujet Église.

Une part de tarte pour les clercs !

 

58) Mgr Fellay était peut-être mal conseillé ?

À Menzingen sûrement, mais pas dans la Fraternité. Des supérieurs majeurs, des évêques, des prêtres amis et supérieurs de congrégation ont averti Mgr Fellay. Des voix même à Rome le prévenaient de ne pas suivre le chemin qu’il prenait. Parmi eux le R.P. Ferre, secrétaire du cardinal Cañizares et d’autres. (source : Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Alors… même si Rome s’y met !… Décidément Mgr vous allez être privé de dessert !

 

59) Mais Mgr Fellay n’a fait aucune concession ou compromission avec Rome ?

Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Nous n’avons pas encore tous les documents. L’avenir nous le dira. En tout cas il y a cette étrange confidence de Mgr Fellay :

« L’entretien du 13 juin avec le cardinal Levada a bel et bien confirmé que le Vatican » nous a proposé « une solution canonique », sur la base de « ma lettre du 14-4-2012 »« il fallait dire en même temps qu’on était d’accord et qu’on n’était pas d’accord ». « Cette lettre extrêmement délicate semble avoir été approuvée par le pape et par les cardinaux. » (Cor Unum été 2012)

Ça rend fou non !? Ah ! les contradictoires ! si on pouvait s’en passer !…..

 

60) Dois-je vous rappeler que Mgr Fellay n’a rien signé le 13 juin 2012 ?

« Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle, dans son cœur. » On peut très bien commettre un adultère spirituel en pensée ou en désir sans avoir pu réaliser son forfait.

Mgr à confesse !!! vite !

 

61) Mais vous jugez des intentions.

Neni ! Je lis tout simplement. Mgr Fellay reprocha aux évêques de la Fraternité leur vision « trop humaine et même fataliste » de l’Église (Lettre du 14-4-2012).

« Il faut accepter que les gestes de ces dernières années en notre faveur sont sous la gouverne de Benoît XVI. » (Ce qui est faux comme nous l’avons vu).

« Or ils indiquent une ligne – pas toute droite – mais clairement en faveur de la Tradition. » (Affirmation superficielle car matérielle et subjectiviste donc objectivement et formellement fausse).

« On est en train de faire des erreurs du Concile des super hérésies, cela devient comme le mal absolu, pire que tout… Cela est grave parce que cette caricature n’est plus dans la réalité ». On se demande si Mgr Fellay a vraiment compris le combat de Mgr Lefebvre qui disait : « Les réponses romaines à nos objections tendaient à démontrer qu’il n’y avait pas de changement, mais continuité de la Tradition. Ce sont des affirmations qui sont pires que celles de la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse. C’est le vrai mensonge officiel. Il n’y a plus moyen de s’entendre, on est dans une évolution continuelle. Il devient impossible de parler. » (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Chacun reste dans sa logique interne ! C’est ce qui arrive quand le Pasteur est frappé !

« Elle aboutira logiquement dans le futur à un vrai schisme. » (Encore un sophisme malhonnête qui joue la corde sentimentale et non la réflexion froide. Dans une lettre qu’écrivit Mgr Lefebvre à Mgr de Galarreta en 1989 on peut lire : « Il me semble opportun d’analyser l’action du démon (lorsqu’on sert au démon un dessert sur un plateau, il se régale !!!) pour affaiblir ou réduire à néant notre œuvre. Prémonition ?! La première tentation consiste à maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels. Évidemment il est plus normal d’être en harmonie avec les autorités que d’être en conflit avec elles. (Où l’on voit bien que Mgr se situe toujours là dans une optique de reconnaissance de Rome et de son autorité d’Église !) La Fraternité sera alors accusée d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape et des évêques, de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels et, en définitive, de présenter une tendance au sectarisme qui la conduira un jour au schisme.

Il est en effet moins aisé de voir la poutre dans son œil que celle dans celui du voisin d’en face !

Une fois mentionné le mot schisme on s’en servira comme d’un épouvantail pour faire peur aux séminaristes et à leur famille, les conduisant à abandonner la Fraternité d’autant plus facilement que les prêtres, les évêques et Rome elle-même prétendent offrir des garanties en faveur d’une certaine Tradition. »

Mais oui messieurs c’est ce qui s’est passé… par un juste jugement de Dieu !

« Et peut-être bien que ce fait est l’un des arguments qui me pousse à ne plus tarder à répondre aux instances romaines. Au point qu’à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous. » (On ne peut être plus clair)

Chacun y va donc de son petit avis ! Entre la pomme et la poire, comment choisir ?

 

62) Mais cette lettre privée n’était pas destinée à être rendue publique.

Et alors ? A-t-on le droit de blasphémer en privée si on s’abstient de le faire en public ? Une intention perverse mais privée cesse-t-elle d’être une perversion ?

La perversion est ailleurs…

 

63) Menzingen a dit que celui qui était responsable de cette indiscrétion avait « péché gravement ».

Nous croyons au contraire qu’il n’a fait que son devoir. Quand le chef perd la raison, il est bon que le corps s’en rende compte. Et si faute il y a eu : O felix culpa qui a révélé les pensées des cœurs.

Chacun a sa propre perception du devoir… Le maître-pâtissier n’est plus là pour trancher !

 

64) Ces choses sont graves. Il faut des preuves indubitables.

Nous avons assez de paroles de Mgr Fellay qui révèlent sa pensée profonde.

Vive les évêques muets !

 

65) Quelles paroles ?

À propos du « texte qu’on » lui « présenta au mois de juin », il y avait des modifications voulues personnellement par le pape (les trois conditions : Magistère, Vatican II, Messe Paul VI). « Lorsqu’on m’a remis ce document, j’ai dit : “Non je ne signe pas, la Fraternité ne signe pas.” » (Mgr Fellay, 1-11-2012. Dici 264).

Ah ! Mais !

 

66) En quoi cette défense condamne-t-elle Mgr Fellay ?

Si ces modifications ont résolu Mgr Fellay de ne pas signer, c’est que ce jour là il y avait bien quelque chose à signer. Dire : « Non je ne signe pas » sous entend qu’il y avait aussi l’autre possibilité : « Oui je signe ».

Et dans ce cas, c’est-à-dire sans la présence des modifications papales, que pouvait-il signer, au nom de la Fraternité, si ce n’est un accord pratique sans un accord doctrinal ? Et cela contre la volonté du chapitre de 2006 et sans la réunion d’un Chapitre extraordinaire.

Vous suivez ? avec autant de sous-entendus la crise de l’Église en sera bientôt un (…de malentendu !) !!!

 

67) Donc sans ces explicitations doctrinales rajoutées par le pape, il y aurait eu un ralliement ?

Tout l’indique ! Et plusieurs indiscrétions des Assistants généraux Pfluger et Nély le confirment.

Ah ! les traitres ! Privés de desserts eux aussi !

 

68) Mais Mgr Fellay n’est pourtant pas un moderniste.

Évidemment. Personne n’a jamais pensé cela. Mais le Cardinal Billot enseignait que le libéral est « un incohérent, quelqu’un qui dit oui, qui dit non, qui ne sait pas exactement, qui ne s’affirme jamais d’une manière claire, qui parle toujours d’une manière ambiguë et tout cela par souci de plaire au monde. » Un penchant libéral est donc sensible à la tentation du ralliement à Rome avant qu’elle ne se convertisse. C’est là que réside le danger : dans une volonté d’accommodement, non dans une reconnaissance directe et théorique de Vatican II. Le danger est cette illusion libérale qui en pratique cherche un modus vivendi avec le système conciliaire.

Effectivement c’est très vilain tout ça ! Foin de modus vivendi ! Même la « tentation » n’excuse pas ce penchant à vouloir rejoindre sa propre église et sa légitime autorité… surtout avant …sa conversion ! ON MARCHE SUR LA TÊTE ! Vous n’avez pas la migraine ???

 

69) Pourquoi Mgr Fellay et son Conseil ont-ils entretenu toutes ses ambiguïtés ? Pourquoi ont-ils été si imprudents jusqu’à la désobéissance ? Pourquoi ont-ils tenté cette politique si dangereuse et suicidaire ? C’est plus fort encore que le mystère de la Sainte Trinité !

Parce que Mgr Fellay et sa compagnie partagent dans le fond plus l’ecclésiologie de Benoît XVI que celle de Mgr Lefebvre.

Ah ! quelle belle découverte messieurs les abbés ! Vous avez trouvé ça tout seul ? Sans remonter aux vraies causes ? Vous aussi allez être privés de tarte !

 

 

VI

 

70) Quelle est cette ecclésiologie de Benoît XVI ?

C’est celle du Cardinal Ratzinger qui déjà en 1988 avait « insisté sur l’unique Église, celle de Vatican II. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Bien sûr ! il ne peut pas coexister deux églises en une !!! c’est de la logique ça ! Allez ! une part de tarte (à l’arsenic) pour le cardinal !

 

71) Mgr Lefebvre n’avait-il pas mis en garde contre cette fausse ecclésiologie ?

Bien sûr ! « Le Cardinal Ratzinger nous l’a rappelé je ne sais combien de fois : “ Il n’y a qu’une Église !… Il ne faut pas d’Église parallèle ! ” Alors cette Église, évidemment, c’est l’Église du Concile. Alors si on lui parle de la Tradition, le cardinal Ratzinger répond : “ Mais le Concile, c’est la Tradition aujourd’hui. Vous devez vous rallier à la Tradition de l’Église d’aujourd’hui, pas de celle qui est passée. Ralliez-vous à l’Église d’aujourd’hui ! ” et Mgr Lefebvre de commenter : “ On sentait très bien ça dans son esprit : ça mettra quelques années peut-être, mais il faudra nous ramener à l’esprit du Concile… ” » (Écône 9-6-1988)

Le cardinal a raison !!! Il est dans la logique catholique ! Dommage que ni lui ni son « église » ne soient catholiques !!!

 

72) Mgr Fellay pense-t-il lui aussi qu’il n’y a qu’une seule Église, une Église concrète,

Oui et il le prêche ! « Le fait d’aller à Rome ne veut pas dire qu’on est d’accord avec eux. Mais, c’est l’Église. Et c’est la vraie Église. En rejetant ce qui ne va pas, il ne faut pas tout rejeter. Cela reste l’Église une, sainte, catholique, apostolique. » (Flavigny, 2-9-2012)

Non ? Mgr Fellay serait-il catholique ??! Quelle découverte !

Or cette vision est captieuse car Rome a perdu la foi. On ne peut donc pas parler de l’Église aujourd’hui en laissant de côté un fait de cette importance. Les faits – perte de la foi au sommet de l’Église – sont les faits, même s’ils relèvent du mystère d’iniquité.

Il a bon dos le mystère d’iniquité !!! Il vous empêche d’en tirer l’unique et nécessaire conclusion ? Honte à vous clercs frappés de folie ! Privés de tarte jusqu’à… « leur » (les conciliaires) conversion !! Je plaisante, bien entendu………

 

73) Cela contredit-il vraiment la pensée de Mgr Lefebvre ?

Évidement. « L’Église visible se reconnaît aux signes qu’elle a toujours donnés pour sa visibilité : elle est une, sainte, catholique et apostolique. Je vous demande : où sont les véritables marques de l’Église ? Sont-elles davantage dans l’Église officielle (il ne s’agit pas de l’Église visible, il s’agit de l’Église officielle) ou chez nous, en ce que nous représentons, ce que nous sommes ? Il est clair que c’est nous qui gardons l’unité de la foi, qui a disparu de l’Église officielle. Ces signes ne se trouvent plus chez les autres… Ce n’est pas nous qui sortons de l’Église mais les modernistes. Quant à dire “sortir de l’Église visible”, c’est se tromper en assimilant Église officielle et Église visible. Nous appartenons bien à l’Église visible, à la société des fidèles sous l’autorité du Pape, car nous ne récusons pas l’autorité du Pape, mais ce qu’il fait… Sortir, donc, de l’Église officielle ? Dans une certaine mesure, oui, évidemment. » (Écône, 9-9-1988)

Un « pape » qui ne doit pas faire ce qu’il ordonne… Une église officielle qui a perdu la foi… une église visible qui a gardé ses marques… des modernistes qui sortent de leur propre église… J’AI MAL À LA TÊTE ET AUX NEURONES !!! Arrêtez de tout compliquer messieurs les clercs ! Une église officielle qui n’est pas visible et une église visible qui n’est pas officielle… nous approchons de la quadrature du cercle ! Non ? Seriez-vous épris de géométrie non-euclidienne messieurs les abbés ?

 

74) Mais Mgr Lefebvre allait aussi à Rome.

Certes, mais avec un but bien précis et non négociable : « J’entends dire : “Vous exagérez ! Il y a de plus en plus de bons évêques qui prient, qui ont la foi, qui sont édifiants…” Seraient-ils des saints, dès lors qu’ils admettent la fausse liberté religieuse, donc l’État laïque, le faux œcuménisme, donc l’admission de plusieurs voies de salut, la réforme liturgique, donc la négation pratique du sacrifice de la Messe, les nouveaux catéchismes avec toutes leurs erreurs et hérésies, ils contribuent officiellement à la révolution dans l’Église et à sa destruction… Une seule chose est nécessaire pour la continuation de l’Église catholique : des évêques pleinement catholiques, sans aucune compromission avec l’erreur, qui fondent des séminaires catholiques… » (Mgr Lefebvre, Itinéraire Spirituel)

Des évêques catholiques, certes, mais qui appartiennent à une seule Église ! Le seul souci réside dans le fait que la véritable Église est éclipsée…

 

75) D’où vient ce terme « d’Eglise conciliaire » ?

Ce terme vient d’une lettre de Mgr Benelli à Mgr Lefebvre (25-6-1976). Et depuis Paul VI (Consistoire du 24-5-1976) pour qui sont « hors de l’Église » ceux qui « refusent les enseignements du concile » en passant par Jean-Paul II (Sacræ Disciplinæ Leges, 25-1-1983) qui voit « dans le Code un grand effort pour traduire en langage canonique cette doctrine même de l’ecclésiologie conciliaire… qui constitue la nouveauté essentielle du Concile Vatican II, dans la continuité avec la tradition législative de l’Église », pour aboutir à Benoît XVI, il y a une parfaite, bien qu’inique, continuité.

Inique ? Vous avez dit inique ? Moi ce que je vois d’inique c’est, outre ce “E” majuscule blasphématoire, c’est d’attribuer le terme d’Église à une secte qui ne représente qu’elle-même et pas l’enseignement apostolique et patristique de toujours !

 

76) Depuis combien de temps Mgr Fellay pense-t-il ainsi ?

Depuis plusieurs années. « L’identification entre l’Eglise Officielle et l’Eglise Moderniste, c’est une erreur, parce que nous parlons d’une réalité concrète. » (Mgr Fellay Flavigny, 16-2-2009)

Mais de qui se moque-t-on ???!!! La FSSPX n’a-t-elle pas entretenue depuis toujours cette mortelle confusion en reconnaissant l’autorité de cette fausse église et de ses suppôts ?

 

77) Lui a-t-on fait remarquer son erreur ?

Bien sûr. Lors d’une réunion sacerdotale, un théologien et ancien professeur de séminaire demanda au Supérieur Général de lever cette ambiguïté sur l’Église : catholique ou conciliaire ? Il s’est entendu répondre : « Je suis fatigué de ces querelles de mots ».

Pourquoi cette fatigue subite ? parce qu’il est impossible, sans trahir le principe de non-contradiction, de lever une telle ambiguïté, fonds de commerce de la FSSPX.

 

78) Cette réponse est en effet surprenante.

Plus que surprenante ! Elle est affligeante. Quarante ans de combat théologique sur l’orthodoxie ou l’hétérodoxie des mots pour en arriver là chez un successeur de Mgr Lefebvre ! Lui qui dans une interview, un an après les sacres, confiait :

« Cette histoire d’Église visible de Dom Gérard et de M. Madiran est enfantine. C’est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible pour l’Eglise conciliaire par opposition à l’Église catholique que nous essayons de représenter et de continuer. Je ne dis pas que nous sommes l’Église catholique. Je ne l’ai jamais dit. Mais, nous représentons vraiment l’Église catholique telle qu’elle était autrefois puisque nous continuons ce qu’elle a toujours fait… Évidemment nous sommes contre l’Eglise conciliaire qui est pratiquement schismatique, même s’ils ne l’acceptent pas. Dans la pratique c’est une Église virtuellement excommuniée, parce que c’est une Église moderniste. »

C’est admirable !! les “E” majuscules poussent comme des champignons ! Bientôt les prêtres chassés pourront se reconvertir dans le champignon de couche !

 

79) Voilà pourquoi Menzingen et ses organes de presse (DICI…) évitent d’user des termes tels que « Eglise conciliaire », « Eglise de Vatican II »…

Assurément. Et plus inquiétant encore, dernièrement le Chapitre de 2012 n’a voulu ni reprendre les mots de la Déclaration du 21 novembre 1974 : « Nous refusons et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues » ni ceux de la lettre ouverte au cardinal Gantin : « nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Eglise conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missae, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione… »

Un système ? Peut-on qualifier un « système » d’Église ?

 

80) Mais parler d’une nouvelle Eglise est dangereux pour la foi ?

Ce n’est pas dangereux, c’est nécessaire car c’est la réalité !

« C’est une nouvelle Eglise qui a surgi… ils sont obsédés par la fidélité à ce concile Vatican II qui pour eux est la nouvelle Eglise, c’est l’Eglise conciliaire avec ses sacrements, sa foi, son culte, enfin ses catéchismes, et tout, c’est effrayant, effrayant. On ne peut pas être soumis à ça, impossible… Alors qu’est-ce que je vais demander, je vais demander aux séminaristes de faire le serment qu’ils sont soumis à l’Eglise conciliaire ? C’est pas possible.

Non, non, c’est clair maintenant que nous avons affaire à une nouvelle Eglise, une Eglise qui a douze ans. » (Cospec 33B, 1976)

Une nouvelle « Eglise » dites-vous ? Il y a donc deux églises catholiques, dont l’une est très jeune (12 ans !). Je sais bien que la jeunesse est l’avenir du monde… mais quand même ! Ce « surgissement » est-il garant de son authenticité et de son autorité apostolique ? Poser la question c’est y répondre !…

 

81) Aujourd’hui l’Eglise conciliaire a cinquante ans. Rien n’a changé pour le fond ?

Si, une chose a changé. Aujourd’hui Mgr Fellay, le supérieur de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre entend faire croire aux fidèles catholiques que cette Eglise conciliaire de cinquante ans c’est la même réalité que l’Église catholique alors que celle-là est la corruption de celle-ci.

La nouvelle « église » a pris de la bouteille (50 ans !). Elle est à l’âge adulte. C’est peut-être ça qui laisse à penser à Mgr que ce n’est plus une enfant et qu’on peut parler… entre adultes !!!

 

82) Et c’est inacceptable pour vous ?

Pas pour moi. En soi. Comme c’était inacceptable pour tous ceux qui ont assisté aux sacres de 1988 et ont applaudi à l’anathème jeté par Mgr Lefebvre sur l’esprit conciliaire :

« Quelle est cette vérité pour eux ? Sinon la vérité de Vatican II, sinon la vérité de cette Eglise conciliaire, c’est clair ! Par conséquent, il est clair que pour le Vatican, la seule vérité qui existe aujourd’hui, c’est la vérité conciliaire, c’est “l’esprit du concile”, c’est l’esprit d’Assise.

Voilà la vérité d’aujourd’hui ! Et cela nous n’en voulons pour rien au monde, pour rien au monde ! (Applaudissements fournis et longs) (Mgr Lefebvre 30-6-1988)

Allez ! on prend sa petite machine à remonter le temps et on recommence tout comme en 1988 !! M’est avis que les résultats seront les mêmes ! Vous pariez ?

 

83) Pour vous, il ne faut ménager ni Rome ni Benoît XVI ?

Pas pour moi ! Pour Mgr Lefebvre que j’approuve. Pour Mgr Lefebvre, on « abandonne pratiquement le combat de la foi » quand on cesse « d’attaquer Rome » (Fideliter cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Attaquez ! attaquez messieurs les abbés ! Vous vous userez au combat bien avant les conciliaires… faute de munitions ou faute de combattants !!!

 

84) Bon, si la tête de la Fraternité n’est plus à la hauteur, au moins Rome ne tentera plus rien après l’échec subi et le refus d’un accord par la Fraternité ?

Rome a peut-être perdu une bataille mais pas la guerre. « S’ils coupent avec nous, une pause dans la tension constante que signifient les contacts pour la Fraternité, serait bienvenue et, à mes yeux, providentielle. De toutes façons, les connaissant, ils ne tarderaient pas longtemps à reparler avec nous. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Bah oui ! Vous faites partie de la même Église Catholique non ? (il ne peut pas y en avoir plusieurs !!!)

 

85) Est-ce vrai ?

En effet, ça n’a pas tardé. Décembre 2012, Mgr Di Noia adressait une lettre à tous les membres de la Fraternité en vue de la « réconciliation ». Pour cela, il faut « transcender les désaccords apparemment insurmontables sur l’autorité et l’interprétation du concile » pour « désirer réellement l’unité. » Il nous invitait à ne pas perdre le « zèle de notre fondateur ».

Pour cela, il faut arrêter de « corriger publiquement les autres dans l’Église » et ne pas « usurper la mission du Souverain Pontife ». Alors « le charisme authentique de la Fraternité » qui « consiste à former des prêtres » sera utile à l’Église. Il faut abandonner notre « désir d’autonomie » et « chercher une réconciliation ». « Le seul avenir de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, prétendait-il, se trouve sur le chemin d’une pleine communion avec le Saint- Siège… »

Voyez ! Je vous le disais ! Hors de l’Église pas de salut !!!

 

86) Que faut-il en penser ?

« Vatican II, c’est le découronnement politique de Notre Seigneur Jésus-Christ et le déni de Ses droits sur les sociétés. Vatican II, c’est une bienveillance infiniment dommageable et scandaleuse pour les âmes à l’égard de ces sociétés, convoyeuses de l’erreur et du vice et pourvoyeuses de l’Enfer, bien improprement appelées « autres religions ». Vatican II, c’est ce triomphe du démocratisme dans l’Église qui rend toute autorité chimérique et tout commandement à peu près impossible, qui permet la prolifération de l’hérésie et du schisme.

Vatican II, c’est en réalité le plus grand désastre qui se soit jamais produit dans l’Église… Pour s’en remettre, elle doit s’en défaire. En aucune manière, la Fraternité ne pourra donc cesser son immense combat de confession de la foi qui comporte obligatoirement la dénonciation de l’erreur. Elle doit rester humble et respectueuse mais intrépide, impavide, pour continuer à dire tout ce qu’elle doit dire, confesser tout ce qu’elle doit confesser, dénoncer tout ce qu’elle doit dénoncer. (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Ah ! ce cher Abbé de Cacqueray…. si vous le citez m’est avis que vous êtes mal engagés ! Le plus grand désastre dit-il …cette nouvelle « église » est donc un désastre et vous persistez dans votre adhésion de principe ? et vous restez humbles et respectueux ? mais respectueux de quoi ? j’attends votre précision M. l’Abbé !…

 

87) Mais puisque Mgr Fellay a déclaré par trois fois ne pas pouvoir signer, pourquoi Rome dit-elle toujours attendre sa réponse et donne-t-elle encore du temps à la Fraternité ?

Parce que Mgr Fellay, à cause de sa fausse ecclésiologie et de la tentation perpétuelle du ralliement, se refuse à dénoncer publiquement Benoît XVI comme fauteur d’erreur. Il reste fixé sur des documents de Mgr Lefebvre de 1987 disant : « Nous acceptons d’être reconnu par le pape tels que nous sommes et d’apporter notre collaboration au renouveau de l’Église, nous n’avons jamais voulu rompre avec le successeur de Pierre… » (Lettre au card. Gagnon du 21-11-1987) Et refuse de voir l’évolution et la conclusion de Mgr Lefebvre après 1988 qui dit lui même avoir été trop loin dans ses rapports avec Rome.

D’abord « aller trop loin » ne veut pas dire qu’il ne fallait pas y aller du tout ! Ensuite, si les romains attendent comme sœur Anne que la FSSPX revienne dans son giron, c’est qu’ils savent très bien que les germes de mort qu’elle (la Frat.) porte en son sein, finiront tôt ou tard par la remettre sur la « bonne voie » de l’herméneutique de la continuité ! Quand on ne veut pas rompre …c’est pour la vie ! Ah ! c’est beau l’amour !…

 

88) La condition à laquelle s’accroche Mgr Fellay : « que nous soyons reconnus tel que nous sommes » est donc ambiguë ?

Oui, car elle est conciliable avec « l’herméneutique de la continuité » et parce que cette formule relève d’une forme d’œcuménisme, en mêlant dans une même structure ecclésiale la vérité et l’erreur.

Bigre ! le nouvel œcuménisme du XXe siècle n’est-il pas cette coexistence pacifique de l’erreur et de la vérité ? Soyez un peu plus branchés messieurs les abbés !

 

89) Quand cessera cette crise dans la Fraternité ?

La crise cessera quand Menzingen :

— lèvera ses ambiguïtés, (c’est pas demain la veille !)

— appellera les choses par leur nom ; un moderniste un moderniste, fût-il pape ; une Eglise conciliaire virtuellement schismatique comme une Eglise virtuellement schismatique, même si elle favorise la soutane et le rite dit « extraordinaire »,

— et se décidera à exiger publiquement les conditions posées par Mgr Lefebvre.

Quel programme ! Blanche-Neige n’y retrouvera pas ses nains !

 

90) Pour finir, « qu’est-ce qui va se passer avec Rome ? Excommunication… ça va rester comme ça… ou un déblocage de la situation… ? » (Mgr Fellay, Écône, 7-9-2012)

Mgr Fellay a donné lui-même la réponse : « je dirais : attendez-vous un peu à tout. »

Saint Pragmatisme…veillez sur notre avenir qui est aussi celui de la FSSPX !

 

91) Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que nous ne sommes pas sortis de la zone de turbulence doctrinale. La preuve dans ces propos de Mgr Fellay à l’heure où l’on essaye de béatifier Paul VI :

« Regardez, c’est intéressant, qui durant ce temps est le plus opposé à notre reconnaissance ? Les ennemis de l’Église. Je peux dire que nous utiliserons cet argument à Rome, pour tenter de les faire réfléchir… Je n’ai absolument aucune idée de quand un accord se fera, et le terme accord ne convient pas, ce sera une “reconnaissance/normalisation”… Malgré tout ce qui n’est pas bien, il y a de l’espoir, et je suis optimiste dans cette situation… Je dis qu’en regardant la situation de l’Église, c’est toujours l’hiver mais que l’on commence à voir de petites choses, qui débutant, indiquent la venue du Printemps. » (New Hamburg, 28-12-2012)

Une hirondelle ne fait pas le printemps, Mgr ! Quant à la « turbulence doctrinale » évoquée plus haut c’est une expression très édulcorée pour qualifier le formidable DENI criminel qui agite depuis des lustres les cervelles sidérées des clercs de la Fraternité !

 

92) Que faire ?

Suivre le conseil d’un confrère : quand on traverse une zone de turbulence on nous dit « d’attacher la ceinture » mais « pas de la boucler ». (Le Chardonnet de Juillet-août 2012)

Nouveau concept que les conducteurs et les forces de police apprécieront : attachez-la mais ne la bouclez pas ! Ainsi, si vous allez droit dans le mur on ne pourra rien vous reprochez au niveau des « principes » mais juste déplorer la mauvaise qualité d’une ceinture que vous n’aurez jamais voulu « boucler ».

 

93) Vous êtes pessimiste.

Non réaliste. Notre supérieur voit le diable partout à l’œuvre dans la Fraternité sauf à Menzingen. Il est incapable de se remettre en cause. Comme l’a bien dit un confrère, relevant les persécutions injustes de la Maison Générale (intimidations, monitions, mutations, retardements aux ordres, expulsions de prêtres et d’un de nos évêques) :

« En fin de compte, ils ont établi une véritable dictature dans la Fraternité. Ils ont sciemment ignoré les avertissements des personnes prudentes qui leur conseillaient de ne pas passer d’accord pratique avec la Rome moderniste. Ils ont porté atteinte à l’unité et au bien commun de la Fraternité en l’exposant à un danger de compromis avec les ennemis de l’Église. Et enfin, ils se contredisent eux-mêmes en affirmant le contraire de ce qu’ils ont dit il y a à peine quelques années ! Ils ont donc trahi l’héritage de Mgr Lefebvre, les responsabilités de leurs charges, la confiance de milliers de personnes et même de ceux qui, trompés par eux, continuent à leur faire confiance. Ils ont manifesté une volonté déterminée d’emmener la Fraternité, coûte que coûte, au ralliement avec nos ennemis. Peu importe si les accords avec l’Eglise conciliaire ne sont pas encore conclus aujourd’hui, ou ne se feront pas dans l’immédiat, ou jamais… un danger grave demeure pour la Fraternité, car ils n’ont pas rétracté les faux principes qui ont guidé leurs agissements destructeurs… » (Abbé Ortiz, déc. 2012)

Vous ne pouvez parler de trahison et sous le même rapport qualifier vos frères catholiques « d’ennemis » ! C’est un manquement gravissime à la charité ! D’autant que vous condamnez sans attendre le verdict de la seule autorité légitime : Rome !

Mgr F. et Menzinguen œuvrent comme vous, mais avec une sensibilité différente, pour la conversion des brebis galeuses (mais au fait dans quelle église sont-elles alors si elles sont galeuses ?) et l’unité de tous les catholiques dans une SEULE et même Église. Tout le problème est de savoir quels sont ceux qui ont choisi la bonne église ! On n’en sort pas !

 

94) Est-ce votre dernier mot ?

Non. À tout seigneur, tout honneur. Je laisserai le mot de la fin à notre Supérieur Général malgré tout le mal qu’il a fait.

« Il faudra s’attendre à ce que Rome essaie de nous faire entrer dans l’amalgame universaliste, où on finirait par nous offrir une place « parmi les autres », un peu au sens où déjà maintenant on déclare les orthodoxes Église sœur. On peut bien penser que la tentation de rentrer dans « l’officialité » pourra être grande, à proportion des offres que la Rome œcuméniste pourra nous faire ; refusant alors d’entrer dans ce jeu de confusion, nous passerons pour les vilains méchants. Ceci n’est pour l’instant qu’une hypothèse… » (Mgr Fellay, Cor unum, mars 1995)

Eh bien ! Vous voyez que Mgr n’est pas si mauvais que ça puisqu’il vous prévient contre les mortelles tentations qui peuvent jaillir d’un “amalgame universaliste” !

En définitive, n’êtes-vous pas convaincus de lui avoir fait, au bout du compte, un vilain procès d’intention ?

Ça c’est sûr… seul l’avenir nous l’apprendra !!!!!

 

 

Source : La Sapinière – un prêtre du District de France de la FSSPX – 12 février 2013 http://www.lasapiniere.info/catechisme-de-la-crise-dans-la-fraternite/

http://tradinews.blogspot.fr/2013/03/la-sapiniere-catechisme-de-la-crise.html

 

Les portes de l’enfer et Austremoine

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Notre confrère Clément LECUYERSédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE – publie un article intéressant sur le Triste Sire Austremoine intitulé « Les portes de l’enfer et Austremoine » :

Vendredi 21 décembre 2012

Les portes de l’enfer et Austremoine

Le sédévacantisme veut dire que le siège est vacant, qu’il n’y a pas de pape, que Benoit XVI n’est pas pape. Une telle position revient à considérer que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, ce qui est le refus d’un dogme de Foi.

Austremoine, forum FECIT

 

L’internaute « Austremoine » nous ressort donc ici ce vieil argument périmé de longue date car réfuté depuis longtemps. Rappelons encore une fois que la position sédévacantiste n’aboutit pas à considérer que l’Église n’existe plus ! Ceci est complètement faux ; mais Austremoine n’est pas à sa première contre-vérité, loin de là.

Jésus-Christ donne au Pape l’immortalité. Le Pape meurt … mais, remarquez-le bien, sa primauté n’est pas un privilège personnel. Elle survit à l’homme qui disparaît […] Le Pape est mort. Vive le pape !

Mgr Gibier,  l’Église et son œuvre, tome 4, 1905.

 

L’absence de pape ne signifie pas que l’Église cesse d’exister donc que les portes de l’enfer ont prévalu contre elle  ; le Siège Apostolique est une institution immortelle de nature perpétuelle.  Ceci n’est pas une opinion, c’est la doctrine catholique et le bon sens.

En effet, si l’Église venait à cesser d’exister lors d’une vacance du Siège Apostolique, cela signifierait logiquement qu’elle aurait disparu et ressuscité plus de 250 fois depuis sa fondation (puisqu’il y a eu la vacance du Siège apostolique a eu lieu plus de 250 fois dans l’histoire de l’Église à la mort des Souverains pontifes) ! Qui voudrait soutenir pareille absurdité ? Le Siège pontifical et l’Église catholique peuvent subsister temporairement sans Pape, et ce, peu importe la durée de vacance. Église visible est tantôt dotée, tantôt privée d’un Pape. Cela n’est nullement en contradiction avec la doctrine catholique.

C’est ce qu’affirme le Code de Droit Canonique de 1917, promulgué par le pape Benoît XV :

L’Église catholique et le Siège apostolique sont des personnes morales » (canon 100).

Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle » (canon 102).

 

Donc étant de nature perpétuelle, l’Église catholique ne peut pas disparaître, fût-elle privée temporairement de Pape.

Dom Guéranger

… Qu’un Décius produise par ses violences une vacance de quatre ans sur le siège de Rome, qu’il s’élève des anti-papes soutenus les uns par la faveur populaire, les autres par la politique des princes, qu’un long schisme rende douteuse la légitimité de plusieurs Pontifes, l’Esprit-Saint laissera s’écouler l’épreuve, il fortifiera, pendant qu’elle dure, la foi de ses fidèles ; enfin, au moment marqué, il produira son élu, et toute l’Église le recevra avec acclamation. (Année liturgique, éd. 1867, mercredi de la Pentecôte) 

Cardinal Billot :

Dieu peut permettre que le Siège  apostolique demeure vacant assez longtemps. (De Ecclesio)

 

Et le Pape Paul IV précise que cette vacance peut durer fort longtemps. Si un usurpateur était élu illégitimement, le Siège serait vacant,  « et ce quelle que soit la durée de cette situation » (Cum ex apostolatus, § 6).

 

 

 

De plus, la vacance actuelle a été prédite et annoncée par Notre Seigneur lui-même, par plusieurs Souverains Pontifes tels que Léon XIII,  ainsi que par d’imminents prélats comme le cardinal Pie et Mgr de Ségur.

Le Pape Léon XIII :

L’Église, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. (Exorcisme de Léon XIII contre Satan et les anges apostats, 1884)

 

« D’après l’enseignement des apôtres, dit la voix des siècles, un jour viendra où Satan, plein de rage contre Jésus-Christ et les chrétiens, regagnera le terrain qu’il a perdu, affermira son règne et l’étendra au loin. Alors il se jettera sur Rome, parce qu’elle est sa rivale et le séjour des Pontifes. Il s’en rendra maître, chassera le Vicaire de Jésus-Christ, persécutera les vrais fidèles et égorgera les religieux et les prêtres ». Cornelius a Lapide, Suarez, saint Robert Bellarmin. Cité par Mgr Gaume, La Situation, p. 28, 1860.

 

 « Le Christ a permis ceci : que l’Antéchrist, tête de tous les schismatiques, siègerait dans le temple de Dieu, que les siens (les vrais chrétiens) seraient exilés, et que ceux qui ne sont pas les siens occuperaient un jour le siège de Pierre. » (Pierre le vénérable, De miraculis libri duo, livre II, ch.16; Bol. T.14, page 473).

 

Austremoine devrait savoir que prévaloir signifie remporter la victoire finale. Jésus-Christ n’a jamais dit que l’enfer ne gagnerait pas de victoire sinon Il aurait proclamé que « les portes de l’Enfer ne vaudront pas sur l’Église ». Bien au contraire n’a-t-Il pas déclaré ceci : « Lorsque le Fils de l’Homme viendra sur terre, trouvera-t-Il encore la foi » (Luc XVIII, 8) ?

Qu’Austremoine arrête donc de réitérer ses erreurs mensongères. Non seulement il propage l’erreur en affirmant que la position Sede Vacante considère que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, mais il devrait admettre plutôt que les faux « traditionalistes », dont il fait partie, soutiennent, eux, que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église. En effet, n’affirment-ils pas que l’Église catholique propage l’erreur depuis Vatican II ? Citons Léon XIII« Et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle ».   Voici la portée de cette divine parole : l’Église, appuyée sur Pierre, quelle que soit la violence, quelle,que soit l’habileté que déploient ses ennemis visibles et invisibles, ne pourra jamais succomber ni défaillir en quoi que  ce soit. » (Encyclique Satis Cognitus)

Par ses propos, Austremoine symbolise bel et bien cette dérive de cette fausse « Tradition » méprisant la doctrine traditionnelle de l’Église.

* * * * *

Ndlr du CatholicaPedia Blog : Nous l’avons déjà dit « Austremoine est un âne… »

Et nous le mettons au défi de commenter (intelligemment s’il le peut !) le dernier texte de Mgr Marcel Lefebvre, écrit, 21 JOURS AVANT SA MORT, le 04 mars 1991 ! que nous avons publié le 15 décembre 2012…

Il ne s’agit pas là de n’importe quoi ! mais d’un document capital… manuscrit même de Monseigneur !

Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

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LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE

 

Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

 

Monsieur l’Abbé Giulio Tam, membre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, d’origine italienne, recevant quotidiennement l’Osservatore Romano, journal officiel de la Curie Romaine, a cru bon, pour l’information de ses confrères, de collectionner les passages les plus significatifs des discours du Pape et des autorités romaines sur les sujets les plus actuels.

Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l’Église par le Concile et continuée jusqu’à nos jours, qu’on ne peut s’empêcher de penser au Siège d’iniquité prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette.

La diffusion et l’adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d’iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique.

Cette dure et pénible réalité nous oblige en conscience à organiser par nous-mêmes la défense et la protection de notre foi catholique. Le fait d’être assis sur les sièges de l’autorité n’est plus, hélas ! une garantie de l’orthodoxie de la foi de ceux qui les occupent. Le Pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale.

Nous donnons donc ci-joint les textes, sans commentaires. Les lecteurs pourront juger par eux-mêmes, et par les textes des papes d’avant le Concile.

Cette lecture justifie amplement notre conduite pour l’entretien et la restauration du Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Sainte Mère sur la terre comme au Ciel.

Le restaurateur de la chrétienté c’est le prêtre par l’offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l’enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes.

C’est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance, diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la foi.

Saint Jean termine son Apocalypse par cet appel “Veni Domine Jesu”, Venez Seigneur Jésus, apparaissez enfin sur les nuées du Ciel, manifestez votre toute Puissance, que votre Règne soit universel et éternel.

Écône, le 4 Mars 1991, Marcel Lefebvre

 

Le fallacieux Austremoine

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Le Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ((

Soutenez Benoît XVI

Pour soutenir notre Saint-Père face à la tempête médiatique, une lettre de soutien a été lancée : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html

Suite aux nombreux messages sur l’origine de cette initiative, une rapide recherche sur internet (via le site domaine.fr) indique que le site www.soutienabenoitxvi.org appartient à Monsieur Francois-Xavier Peron. Ce dernier est un contributeur régulier de Civitas et participe aux universités d’été de la FSSPX (http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22Francois-Xavier+Peron++%22&btnG=Rechercher&meta=). Enfin, il a été candidat aux dernières élections municipales de mars 2008 à Issoire sur la liste… UMP.
Rédigé par : Siderúrgico | 2 fév 2009 21:11:05 : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html

)) — tartuffe qui sévit sur le faux « forum libre » FECIT d’Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)/Jacques-Régis du Cray et d’Austremoine/François-Xavier Peron —, s’est illustré à nouveau en détournant une crise d’autorité de Mgr Lefebvre pour justifier son anti-sédévacantisme.

Le regret de Mgr Lefebvre sur sa tolérance passagère envers les sédévacantistes par Austremoine, le 17-12-2012 http://fecit-forum.org/forum.php?id=23665

Un exemple de plus sur la position très ferme et bien établie de Mgr Lefebvre vis à vis du sédévacantisme et des tenants de cette adhésion schismatique. Une preuve de plus de la malhonnêteté de ces derniers qui tentent de récupérer le fondateur d’Ecône comme de ceux qui voudraient bien pouvoir l’en accuser afin de le déclarer hors de l’Eglise :

Mgr Lefebvre, le 20/05/1983

Au lieu de faire la Rectification de ses erreurs — aussi bien sur son Forum FECIT que sur le site TradiNews qui relaye complaisamment ses écrits péremptoires — comme nous l’avons mis en demeure le 15 décembre après l’avoir démontré, celui-ci manipule les paroles de Mgr Lefebvre pour justifier sa position !

Pour cela il utilise une conférence spirituelle de Marcel Lefèbvre aux séminaristes d’Écône suite à l’affaire dite “des Neuf” en Amérique : « Mgr Lefebvre (20-05-1983) – Attachement à la Fraternité ».

Dans cette conférence, Mgr Lefebvre fait visiblement une crise d’autorité suite à sa visite, le 27 Avril 1983, à Oyster Bay Cove, NY. Comme vous pourrez vous en rendre compte à la lecture de cette conférence, Monseigneur, poussé par les abbés Williamson et Schmidberger n’a pas supporté de voir son autorité mise en opposition par les prêtres américains…

Ce qui débuta comme une controverse théologique se transforma rapidement cependant en une longue bataille menée devant les tribunaux civils U.S. (Abbé Cekada in ‘‘We Resist You to Your Face’’ (Les Neuf contre Mgr. Lefebvre))

* * *

Nous vous donnons, ci-dessous, tous les documents pour votre édification personnelle :

(1-) La conférence de « Mgr Lefebvre (20-05-1983) – Attachement à la Fraternité » ; nous avons mis l’extrait spécialement choisi par le Triste Sire Austremoine en caractères gras :

(2-) La Lettre des ‘Neuf’ à Mgr Lefebvre (Letter of ‘the Nine’ to Abp. Marcel Lefebvre) du 25 Mars 1983 :

Cette lettre résume les problèmes objectifs et majeurs soulevés par ces neuf prêtres américains de la FSSPX après la prise de direction de la FSSPX par l’abbé Schmidberger en 1982 et la nomination la même année en 1982 au séminaire de la FSSPX aux États-Unis de l’abbé Williamson.

(3-) … Les Neuf contre Mgr. Lefebvre ‘‘We Resist You to Your Face’’ Par l’Abbé Anthony Cekada :

L’histoire du combat juridique contre Mgr. Lefebvre et la FSSPX

* * *

Pour comprendre de manière exhaustive ce litige entre les ‘Neuf’ et Mgr Lefebvre, nous vous conseillons de lire attentivement le dossier sur les ‘neuf de Virgo-Maria en deux parties :

Tutiorisme sacramentel catholique pour les Saints Ordres :
la lettre des ‘neuf’ abbés américains de la FSSPX
VM 648 : http://virgo-maria.org/articles_HTML/2008/012_2008/VM-2008-12-31/VM-2008-12-31-B-00-Lettre_des_neuf.html

La destruction de la FSSPX aux États-Unis en 1983
par les abbés Williamson et Schmidberger
VM 690 : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/002_2009/VM-2009-02-28/VM-2009-02-28-A-00-Mgr_Williamson_et_les_9.html

* * * * *

ConclusionLe Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ne se comporte pas comme un catholique ! C’est un BLM (Bourgois, Libéral, Mondain)…

Sur Radio Notre-Dame, le 4 novembre 2011, sont intervenus Emmanuel Demarcy-Mota, le directeur du théâtre de la Ville, l'abbé Grosjean, prêtre du diocèse de Versailles (Moderniste invalide !) et François-Xavier Péron, membre de Civitas

 


 

Mgr Lefebvre ou Mgr Lefebvre ?

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Mgr Lefebvre ou Mgr Lefebvre ?

TradiNews nous gratifie d’un très large extrait d’un texte emblématique de Mgr Lefebvre d’AVANT les sacres. Le « pragmatisme de précaution » de Mgr s’y révèle en clair pour les lecteurs… attentifs.

Si Mgr a pu varier au fil des ans ou plus exactement si Mgr a su faire évoluer sa pensée et sa conviction intime EN PRIVÉ notamment (comme le démontrent d’autres écrits, déclarations et témoignages…) il faut se résoudre à constater que DANS LES FAITS et face au public des fidèles traditionalistes cette ligne de conduite officielle, que je qualifierai de « déni prudentiel » (partagé à l’époque par un bon nombre de fidèles), s’est toujours imposée au sein de la FSSPX soit par Mgr et ses directives personnelles, soit par des relais efficaces dans les derniers mois de sa vie et surtout après son décès par tous les héritiers de son œuvre, clercs et laïcs.

Il n’échappera à personne que ce n’est pas sans raison profonde que TradiNews met en avant un tel document ! Ce faisant, et sans avoir l’air de se compromettre, ce blog nous rappelle les « fondamentaux » qui, au-delà de leurs différences et de leurs sensibilités, unissent tous les traditionalistes qui se refusent à franchir la ligne taboue et maudite du sédévacantisme !

Les passages-clé ont été mis en couleur afin de faciliter une rapide analyse de texte.

1983 [Mgr Lefebvre, fsspx] « Ils sont pratiquement schismatiques puisqu’ils ne reconnaissent pas le pape… »

SOURCE – Mgr Lefebvre, fsspx – 20 mai 1983


 

Alors, vous le savez bien, que beaucoup de nos confrères aux États-Unis avaient cet esprit, cet esprit sédévacantiste puisque je leur ai fait signer même une lettre, il y a de cela 3-4 ans. Je leur ai fait signer un engagement comme quoi ils ne parleraient plus ouvertement, de manière publique, contre le pape, d’une manière continuelle, pour dire qu’il n’y avait pas de pape, ce pape est hérétique, etc. et puis qu’ils donneraient la solution aux gens qui demandent : – Est-ce qu’il y a un pape ou est-ce qu’il n’y a pas de pape ?… qu’ils accepteraient de donner la solution que donne la Fraternité. Alors ils ont réfléchi pendant une nuit pour savoir s’ils acceptaient ou s’ils n’acceptaient pas. Alors je leur ai dit : – Si vous n’acceptez pas, demain vous n’êtes plus dans la Fraternité ! Vous êtes dehors de la Fraternité ! J’en ai assez des réclamations des fidèles, tous les fidèles me réclamant, m’envoyant des lettres : – Est-ce que c’est la position de la Fraternité qui dit qu’il n’y a pas de pape, qu’il n’y a plus de sacrements… Alors que ce n’est pas notre position, qu’elle était prêchée par ces confrères. J’ai dit : – J’en ai assez. C’est fini, je veux que ça cesse ! Alors ils m’ont signé le papier. Le lendemain ils ont signé le papier. Ils s’y sont tenus plus ou moins, du moins apparemment, mais dans le privé leur position était toujours la même, leurs sentiments étaient toujours les mêmes. Ils n’ont pas changé de sentiments. Non seulement ils n’ont pas changé de sentiments, mais au séminaire — je l’ai appris ces derniers temps — que l’abbé Sanborn, directeur du séminaire, donc à qui je confie mes séminaristes qui sont des séminaristes qui viennent vers la Fraternité, qui ont confiance en moi, qui viennent dans notre séminaire de la Fraternité. Je les confie à l’abbé Sanborn qui fait des conférences contre la liturgie qu’on fait à Écône ! Pour prouver que la liturgie qu’on fait à Écône est mauvaise ! Écoutez, alors, ça ne va plus comme cela ! J’ai été un peu tolérant, j’ai toléré un peu et je m’aperçois qu’au fond j’ai eu tort de tolérer. J’aurais dû intervenir tout de suite, dire : – Non, nous prenons la liturgie de Jean XXIII, les quatre livres de Jean XXIII. Et personne ne fera autrement. Et bien, j’ai été large, je n’ai pas voulu avoir des difficultés, m’opposer à ces confrères et puis maintenant ça se retourne contre la Fraternité.


[…]

Et alors on s’est aperçu justement de tout ce qu’ils avaient préparé déjà de longue date. Ils se doutaient, ils désiraient en définitive un certain temps faire une rupture, peut-être pas maintenant, peut-être plus tard. Moi j’ai provoqué la rupture un peu plus tôt encore. J’aurais dû le faire avant, bien sûr. Je regrette de ne pas avoir été plus ferme dès le début. Mais, vous savez, j’espérais toujours que les choses s’arrangeraient. Et alors, ils ont préparé les choses de telle sorte que, légalement, les propriétés sont dans leurs mains ! C’est encore une chose invraisemblable… mais enfin, il n’y a pas de problème pour ça, ce sera facile de prouver que les propriétés sont à la Fraternité, je ne pense pas qu’il sera très difficile à prouver, mais enfin c’est pour montrer la conscience avec laquelle ils travaillaient pour arriver à une rupture future, en gardant tous les biens de la Fraternité. Incroyable, invraisemblable !… Alors ils auraient voulu garder le nom de la Fraternité, garder mon nom devant les fidèles, et tout ça, pour que tout se passe bien et puis qu’eux soient les maîtres de tout l’apostolat, de toute la manière dont se faisait le séminaire, les prieurés, etc. Ce n’est pas possible, ce n’est pas honnête, ce n’est pas normal… et c’est surtout contraire à mes convictions. Ce n’est pas une question de conscience, encore une fois, je l’ai dit. C’est une question objective. Je ne veux pas être schismatique. Je ne veux pas être schismatique. Or ils sont pratiquement schismatiques puisqu’ils ne reconnaissent pas le pape et ne prient pas pour le pape, il n’y a aucun sacrement qui soit valide, pratiquement, et ils ne veulent pas reconnaître la liturgie de Jean XXIII qui est la liturgie tridentine. Alors ils font qu’ils disent aussi que le Pape Jean XXIII n’était pas pape. Alors où est-ce qu’on va ? Alors Pie XII, puisqu’ils n’acceptent pas non plus la liturgie de Pie XII pour la Semaine Sainte, donc Pie XII n’est pas pape non plus… Alors où est-ce qu’on va avec tout ça ? Il n’y a plus moyen, c’est de la folie, on ne raisonne plus… Alors c’est vraiment le schisme.

Moi, je ne veux pas, d’une part, qu’ils entraînent tous les fidèles dans le schisme, en mon nom, au nom de la Fraternité, au nom de Monseigneur Lefebvre. Ça je ne peux pas accepter une affaire pareille. Je ne veux pas que les gens deviennent hérétiques, mais je ne veux pas non plus qu’ils deviennent schismatiques. On veut rester dans l’Église catholique. Et les gens le comprennent très bien. Si on avait là-bas dix prêtres pour remettre tout de suite là-bas en place, tous les gens voudraient rester avec nous, la plupart, 90%… Les gens saisissent très bien ces choses-là. Ils ne veulent pas devenir schismatiques non plus. Ils ne veulent pas se séparer du pape. Ils ne veulent pas dire qu’il n’y a pas de pape. Ils veulent bien que l’on ne soit pas d’accord avec le pape, comme nous le sommes, mais ils ne veulent pas qu’il n’y ait pas de pape. Ils n’acceptent pas ça.

L’inculture d’Austremoine mise en valeur par lui-même !

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Dans notre article du 13 décembre « Austremoine, la carotte et le bâton… », le Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ((

Soutenez Benoît XVI

Pour soutenir notre Saint-Père face à la tempête médiatique, une lettre de soutien a été lancée : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html

Suite aux nombreux messages sur l’origine de cette initiative, une rapide recherche sur internet (via le site domaine.fr) indique que le site www.soutienabenoitxvi.org appartient à Monsieur Francois-Xavier Peron. Ce dernier est un contributeur régulier de Civitas et participe aux universités d’été de la FSSPX (http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22Francois-Xavier+Peron++%22&btnG=Rechercher&meta=). Enfin, il a été candidat aux dernières élections municipales de mars 2008 à Issoire sur la liste… UMP.
Rédigé par : Siderúrgico | 2 fév 2009 21:11:05 : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html

)) — tartuffe qui sévit sur le faux « forum libre » FECIT d’Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)/Jacques-Régis du Cray et d’Austremoine/François-Xavier Peron —, s’est illustré en démontrant son ignorance de la Tradition.

Ce personnage qui n’a même pas 30 ans ((Lire à son sujet et au sujet de Civitas, l’article de Résistance Catholique du 18 novembre 2011 : http://resistance-catholique.org/articles_html/2011/11/RC_2011-11-18_CIVITAS-ET-LA-CHRISTIANOPHOBIE.html)) et n’était pas encore né en 1982 – Agent d’assurance et frère de l’abbé Louis Peron (F$$PX) – qui se complaît sur les plateaux de télévision et de radios ces derniers temps comme le porte-parole de Civitas, sortait de la maternelle lorsque Mgr Lefebvre faisait l’« opération suivie » de la Tradition en sacrant quatre évêques en 1988.

N’ayant visiblement rien lu… ni étudié de la Tradition… il écrit péremptoirement :

Pour ce qui est de la position de Mgr Lefebvre, il a eu effectivement un doute sur la papauté de Jean-Paul II lors de la visite de ce dernier dans une synagogue, dans les années 70, (et après plus rien ? plus aucun doute ? Austremoine se moque de ses lecteurs !) doute qui ne s’est jamais reproduit puisque toutes ses paroles sur le sujet après cet épisode condamne (sic !) fermement le sédévacantisme. Vous ne trouverez aucune citation de Mgr Lefebvre dans le sens contraire (sic !).

 

Austremoine est un âne… tout comme son mentor, Mgr Fellay (pour d’autres raisons, voir les Archives du blogue au 9 juillet 2009)

Pour ce qui est de la position de Mgr Lefebvre, il a eu effectivement un doute sur la papauté de Jean-Paul II lors de la visite de ce dernier dans une synagogue, dans les années 70,

Le 13 avril 1986, le pape Jean-Paul II fit une visite inattendue à la Grande Synagogue, ce qui constitua la première visite d’un pape dans une synagogue depuis les premiers siècles de l’Église catholique romaine.
(Wikipedia, l’encyclopédie pour les Nuls : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_synagogue_de_Rome)

Vous ne trouverez aucune citation de Mgr Lefebvre dans le sens contraire

Ça c’est l’œuvre délétère de la F$$PX du double mandat de Bernard Fellay depuis 1994 qui occulte systématiquement les écrits de Monseigneur Lefebvre et ose invoquer de façon inouïe les nouvelles lois républicaines et maçonniques sur le copyright pour mieux confisquer ses sermons publics d’évêque catholique et les soustraire des yeux et des oreilles des fidèles, et en particulier des plus jeunes, tels notre Triste Sire Austremoine

Virgo-Maria (horresco referens) a dévoilé et précisément documenté bien des choses et les ignorants pouvaient (et peuvent encore) combler leur lacunes en s’y référant et en étudiant son site… Et vous y trouverez des citations de Mgr Lefebvre dans le sens contraire, mais il faut lire intelligemment et attentivement !

Par exemple, Mgr Lefebvre a écrit, 21 JOURS AVANT SA MORT, le 04 mars 1991, la Préface du premier numéro de numéro de la Documentation sur la Révolution dans l’Église de l’abbé Tam, publié le 31 mai 1991 en la fête de Marie Reine, soit 67 jours après sa mort.

Et il s’agit là du dernier texte publié de Mgr Lefebvre… et il contient des citations de Mgr Lefebvre allant dans le sens opposé aux assertions péremptoires d’Austremoine et les démentant cruellement en même temps qu’elles démontrent cruellement l’ignorance et l’incompétence de ce dernier.

Ce Bulletin a pour référence :

ISBN: 2-90312249-0

112 Route du Waldeck 57230

EG UELSHAROT

Imp.: Casa San José, Madrid.

Fête de Marie Reine, 1991

 

Cette revue a donc été publiée 67 JOURS après la mort de Mgr Lefebvre.

La préface écrite le 04 mars 1991, soit 21 JOURS exactement  avant sa mort par Mgr Lefebvre.

LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE

 

Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

 

Monsieur l’Abbé Giulio Tam, membre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, d’origine italienne, recevant quotidiennement l’Osservatore Romano, journal officiel de la Curie Romaine, a cru bon, pour l’information de ses confrères, de collectionner les passages les plus significatifs des discours du Pape et des autorités romaines sur les sujets les plus actuels.

Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l’Église par le Concile et continuée jusqu’à nos jours, qu’on ne peut s’empêcher de penser au “Siège d’iniquité” prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette.

La diffusion et l’adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d’iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique.

Cette dure et pénible réalité nous oblige en conscience à organiser par nous-mêmes la défense et la protection de notre foi catholique. Le fait d’être assis sur les sièges de l’autorité n’est plus, hélas ! une garantie de l’orthodoxie de la foi de ceux qui les occupent. Le Pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale.

Nous donnons donc ci-joint les textes, sans commentaires. Les lecteurs pourront juger par eux-mêmes, et par les textes des papes d’avant le Concile.

Cette lecture justifie amplement notre conduite pour l’entretien et la restauration du Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Sainte Mère sur la terre comme au Ciel.

Le restaurateur de la chrétienté c’est le prêtre par l’offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l’enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes.

C’est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance, diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la foi.

Saint Jean termine son Apocalypse par cet appel “Veni Domine Jesu”, Venez Seigneur Jésus, apparaissez enfin sur les nuées du Ciel, manifestez votre toute Puissance, que votre Règne soit universel et éternel.

Écône, le 4 Mars 1991, Marcel Lefebvre

 

Ce texte inspire plusieurs commentaires :

1° À cette époque, depuis plus de six mois Mgr Lefebvre allait partout disant en privé : Il n’est pas possible que ces Papes soient successeurs de Pierre. Il est malheureux que Mgr ne l’ait pas écrit publiquement.

Quelques heures après cette lettre, Mgr Lefebvre rentrait à l’hôpital dont il ne sortit qu’après son décès. On a remarqué qu’aucun de ses fils ne l’accompagnait dans son agonie, ce qui ne s’est jamais vu dans l’histoire de l’Église. On a aussi observé que jamais on n’a parlé de son testament. Il est impensable que Mgr Lefebvre n’ait pas fait de testament. Dans les deux cas on est en droit de se demander si l’on n’a pas voulu cacher quelque chose.

3° Certains jugements sont très forts : révolution doctrinale, siège d’iniquité, perte de la foi de Rome, erreurs maçonniques, ruine dans ses fondements de la foi catholique, le pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale, opinions que nous partageons, sauf…

Tout cela est très vrai, sauf une erreur grave, très grave qui amène dix ans après ses fils et ses disciples à l’apostasie. Il est faux de considérer comme Pape de l’Église Catholique celui qui diffuse sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui détruit l’Église et amène tout le monde à l’apostasie.

C’est contraire à l’enseignement de Vatican (I), c’est contraire à l’enseignement de la Foi. C’est tout simplement hérétique. Cet enseignement a enfermé ses fidèles dans l’erreur gravissime de considérer cette église Conciliaire comme l’Église Catholique. On en voit aujourd’hui le résultat.

4° Mgr Lefebvre en parlant du vrai sacrifice, des vrais sacrements, du vrai catéchisme, des vrais prêtres, a compris et laisse comme message que tout ce qui sort du “Concile Vatican II”, le sacrifice, les sacrements, les catéchismes, les prêtres, est faux. Comme il le dira ailleurs : cette nouvelle religion n’est pas catholique. Mgr Lefebvre croyait bien que l’église Conciliaire n’était pas l’Église Catholique. Le fait de l’avoir isolé et caché dans les 21 jours qui lui restaient à vivre, ne laisse-t-il pas supposer qu’il était décidé à une déclaration plus ferme et moins hérétique ? Le saurons-nous un jour ?

5° Mgr Lefebvre demande d’éviter tout esprit de méfiance envers ses fils prêtres. Heureusement que nous sommes restés méfiants. Car ses fils, outre le fait qu’ils l’ont laissé dans le plus grand isolement pour mourir, ont trahi son combat et sa pensée, en ne parlant plus aussi fermement de l’ennemi et de la destruction de l’Église qui s’est poursuivie encore plus complètement après sa mort. Au contraire ils n’ont parlé de Jean-Paul II qu’en précisant qu’il était bien le Pape et qu’on devait avoir envers lui considération et amour filial. On a bien vu qu’au pèlerinage de la Fraternité au 15 août à Rome, on a cité la première partie de la déclaration du 21 novembre 1974, omettant la seconde.

Nous avons des témoignages privés où il est clair qu’il confiait à certains le vrai fond de sa pensée, à savoir que ces “papes” n’étaient pas papes, et cela depuis longtemps, (comme les confidences à plusieurs, dont l’abbé Guépin qui le répète publiquement et clairement). Mais cette équivoque publique, jamais démentie, a amené certains de ses fils à combattre différemment et à conduire leurs fidèles à l’apostasie. Ils ne méritaient pas la confiance.

Ce langage, différent entre ce qui était public et ce qui était privé, laisse perplexe. L’insistance du propos privé laisse entendre que Mgr Lefebvre avait vu clair. C’était grave. Il devait en parler publiquement et non se laisser influencer par certains de ses lieutenants qui ne partageaient pas ses convictions. On ne serait pas dans ce flou qui prépare les apostasies. Par contre ses évêques, qui connaissaient ces propos privés, auraient dû étudier et continuer le combat là où Mgr Lefebvre l’avait laissé. C’était à eux de faire ce dernier combat. Mais en avaient-ils la compétence et le courage ? Des suiveurs sont rarement des chefs.

Veni Domine Jesu

Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

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* * * * *

Pour l’édification du Triste Sire d’Austremoine, nous lui conseillons également la lecture attentive et intelligente de ces trois documents qui sont truffés de citations de Mgr Lefebvre dans le sens contraire, il devra ensuite, s’il est Catholique, faire une rectification (que nous attendons de lui) sur son Forum pour reconnaître humblement ses très graves erreurs (!) :

VM du Vendredi 14 juillet 2006 : « En 1977, Mgr Lefebvre doutait de la légitimité de Paul VI comme pape et de la validité des nouveaux sacrements » : http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-07-14-4-00-Doutes_%20de_Mgr_Lefebvre_sur_Paul%20VI_%20comme_pape.pdf

VM du Jeudi 22 mai 2008 : « Les 3 âges du combat de Mgr Lefebvre » : http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-05-22-B-00-3_ages_de_Mgr_Lefebvre.pdf

VM du Samedi 16 mai 2009 : « La Mise en garde solennelle en juin 1988 de Mgr Lefebvre » : http://catholicapedia.net/Documents/virgo-maria/documents/2009/VM-2009-05-16-D-00-Mgr_Lefebvre_veille_des_sacres.pdf (Qu’il lise l’annexe de ce document « Texte paru sur le Forum Catholique ((http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=478652)) le 23 avril 2009 » avec la plus grande attention !)

* * * * *

Après cette démonstration de faits établis, nous attendons donc du Sieur François-Xavier Peron, alias Austremoine, une Rectification de ses erreurs aussi bien sur son Forum FECIT que sur le site TradiNews qui relaye complaisamment ses écrits péremptoires.

Le CatholicaPedia Blog

 

 

 


Written by Cave Ne Cadas

décembre 15th, 2012 at 1:54 pm

Posted in Abbé Tam,Austremoine

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Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire : contrefaçon de l’Église

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L’abbé Méramo a envoyé l’enregistrement d’une des conférences aux séminaristes de Monseigneur Lefebvre à Écône le 8 Juin 1978, pour publication une fois traduite en espagnol à notre confrère Radio Cristiandad (La Voz de la Tradición Católica).

Du pur LHR dans le texte ! jugez-en vous même…

[audio:http://catholicapedia.net/audio/MgLefebvrecontraiglesiaextracto.mp3|titles=Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire|artists= MGR LEFEBVRE ]

Voici le message envoyé par l’abbé Basilio Méramo à Fabián Vazquez le directeur de Radio Cristiandad :

Cher Fabián :

Je vous envoie l’enregistrement d’une des conférences aux séminaristes de Monseigneur Lefebvre à Écône le 8 Juin 1978, pour publication une fois traduite en espagnol. Alors les fidèles de la tradition catholique pourront apprécier la vue de Mgr Lefebvre sur la Rome moderniste montrant clairement et fermement que c’est une Contre-Église, fruit et image de la franc-maçonnerie, qui règne à Rome. Pour preuve, nous avons l’œcuménisme, la nouvelle messe et la liberté religieuse qui sont quelques-unes de ses réalisations.

On voit aussi, par contraste, comme ils sont loin d’agir de ce point de vue (approche) par leurs actes, Mgr Fellay et compagnie, ceux qui prétendent être les continuateurs et les disciples de Mgr Lefebvre, mais qui font tout le contraire, et en réalité trahissent et détruisent son œuvre, en utilisant son autorité, son prestige et sa renommée.

Comme ils sont loin les hauts dirigeants de la Fraternité Saint-Pie X de la vision et de la détermination qui ont caractérisé Mgr Lefebvre, au point qu’aujourd’hui, pour Mgr Fellay, il ne s’agit plus d’être d’accord avec 95% de Vatican II, mais il l’accepte maintenant totalement à 100%. Parce que le problème n’est pas les erreurs du Concile, mais l’interprétation du Concile qui en est faite, c’est ce que le Cardinal Ratzinger et aujourd’hui Benoît XVI a toujours dit. Là-dessus, témoigne le changement intellectuel de Mgr Fellay, en assumant après deux ans de négociations avec Rome, la vision “Ratzingeriana” et son herméneutique dialectique.

P. Basilio Méramo
Bogotá, le 28 Septembre 2012

 

Et voici le texte de ce morceau d’éloquence et de bravoure de Mgr Lefebvre (tenu secret et caché depuis 34 ans par “les continuateurs et les disciples de Mgr Lefebvre”) :

Mgr Lefebvre et la Contre-église Conciliaire : contrefaçon de l’Église

 

Par contre je pense qu’à la prochaine rencontre, ou avant la prochaine rencontre d’ailleurs, s’ils me demandent vraiment ce colloque, c’est moi qui leur poserai des questions. C’est moi qui les interrogerai, pour leur dire : Quelle Église êtes-vous ? À quelle Église avons-nous affaire — moi je voudrai savoir —, si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre Église, à une Contre-Église, à une contrefaçon de l’Église ?Or je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église catholique. Pourquoi ? Parce-ce qu’ils n’enseignent plus la foi catholique. Ils ne défendent plus la foi catholique. Non seulement ils n’enseignent plus la foi catholique et ne défendent plus la foi catholique, mais ils enseignent autre chose, ils entraînent l’Église dans autre chose que l’Église catholique. Ce n’est plus l’Église catholique. Ils sont assis sur le siège de leurs prédécesseurs, tous ces cardinaux qui sont dans les congrégations et tous ces secrétaires qui sont dans ces congrégations ou à la secrétairerie d’État ; ils sont bien assis là où étaient leurs prédécesseurs, mais ils ne continuent pas leurs prédécesseurs. Ils n’ont plus la même foi, ni la même doctrine, ni la même morale même que leurs prédécesseurs. Alors ce n’est plus possible. Et principalement, leur grande erreur, c’est l’œcuménisme. Ils enseignent un œcuménisme qui est contraire à la foi catholique.

Et je dirai : – Que pensez-vous des anathèmes du Concile de Trente ? Que pensez-vous des anathèmes de l’Encyclique “Autorem Fidei” sur le Concile de Pistoie ? Que pensez-vous du “Syllabus” ? Que pensez-vous de l’Encyclique “Immortale Dei” du Pape Léon XIII ? Que pensez-vous de la “lettre sur le Sillon” par le Pape Saint Pie X ? de l’Encyclique “Quas Primas” du Pape Pie XI, du “Mortalium Animos” justement du Pape Pie XI contre l’œcuménisme, contre ce faux œcuménisme ? et ainsi de suite… Pensez-vous tout cela ? Qu’ils me répondent ! Qu’ils me répondent s’ils sont toujours d’accord avec tous ces documents des papes, avec tous ces documents officiels qui définissent notre foi. Ce ne sont pas des documents quelconques, ce ne sont pas des allocutions ou des conversations privées des papes, ce sont des documents officiels qui engagent l’autorité du pape. Alors ?…

Je pense que l’on peut, que l’on doit même croire que l’Église est occupée. Elle est occupée par cette Contre-Église. Par cette Contre-Église que nous connaissons bien et que les papes connaissent parfaitement et que les papes ont condamnée tout au long des siècles. Depuis maintenant bientôt quatre siècles, l’Église ne cesse de condamner cette Contre-Église qui est née avec le protestantisme surtout, qui s’est développée avec le protestantisme, et qui est à l’origine de toutes les erreurs modernes qui a détruit toute la philosophie et qui nous a entraînés dans toutes ces erreurs que nous connaissons et que les papes ont condamnées : libéralisme, socialisme, communisme, modernisme, sillonisme et que sais-je ? Et nous en mourons. Les papes ont tout fait pour condamner cela. Et voilà que maintenant ceux qui sont sur les sièges de ceux qui ont condamné ces choses-là sont maintenant d’accord pratiquement avec ce libéralisme et avec cet œcuménisme. Alors nous ne pouvons pas accepter cela.

Et plus les choses s’éclairent, et plus nous nous apercevons que ce programme qui a été élaboré dans les loges maçonniques – tout ce programme, toutes ces erreurs ont été élaborées dans les loges maçonniques – et bien on s’aperçoit tout doucement et avec des précisions de plus en plus grandes qu’il y a tout simplement une loge maçonnique au Vatican. Et que maintenant quand on se trouve devant un secrétaire de congrégation ou un cardinal qui se trouvent assis dans le siège ou dans le bureau où se trouvaient de saints cardinaux, des cardinaux qui avaient la foi de l’Église et qui défendaient la foi de l’Église et qui étaient des hommes d’Église, et bien on se trouve devant un franc-maçon ! Alors est-ce que c’est la même chose ? Alors c’est bien, ils brandissent la même obéissance. Oui, autrefois, on nous disait d’obéir à la foi, on nous faisait faire le serment anti-moderniste, on nous faisait faire des professions de foi, et tout cela, mais maintenant ces gens-là, quelle foi ils nous demandent de professer ? Ce n’est plus la même. Alors on brandit toujours : obéissance, obéissance, obéissance ! Ah ! oui, mais quand même… Obéissance à l’Église, oui ! Obéissance à ce que l’Église a toujours commandé, oui ! Obéissance à la foi de l’Église, oui ! Mais obéissance à la Franc-Maçonnerie, non ! C’est cela, vous savez, c’est sûr !

Dernièrement on m’a apporté des documents qui semblent tout à fait véridiques, des documents qui montrent des correspondances entre Bugnini et le grand-maître de la Maçonnerie sur toute la réforme liturgique, dans lesquels le grand-maître de la Maçonnerie demande à Bugnini d’appliquer la réforme du fameux Rorca, le prêtre apostat qui, lui, avait prédit déjà tout ce qui devait se faire et avait déjà prévu tout ce qui devait se faire lorsque le Vatican serait occupé par la Maçonnerie : – Voilà ce qu’il faut faire. Et alors maintenant le grand-maître de la Franc-Maçonnerie demande à Bugnini d’appliquer cela ! Et le grand principe : il faut arriver à la “naturalizatione del Incarnatione”, donc désurnaturaliser l’Incarnation. Donc on arrive au naturalisme. Et il faut appliquer les principes de la langue vernaculaire, de la démultiplicité des rites, de la démultiplicité de la liturgie pour rendre la liturgie complètement confuse et mettre la confusion partout, et les oppositions entre les différents rites.

Bugnini répond qu’il est tout à fait d’accord pour cela, mais qu’il faudra un certain temps. Il faudra peut-être dix ans, mais en l’espace de dix ans, il y arrivera, et qu’avec la confiance que lui accordent particulièrement le Cardinal Lercarro et même le Pape Paul VI, avec cette confiance qu’il a, il est assuré de pouvoir arriver à ses fins. Et il nomme tous ceux avec lesquels il travaillera dans la Curie romaine, tous ceux qui, eux aussi, ont des attaches à la Maçonnerie, alors qu’il pourra travailler avec eux. Mais il faudra en placer certains, il faudra les mettre dans des congrégations afin de pouvoir mener le travail à bien. Il faut que toutes les congrégations soient plus ou moins infiltrées et noyautées par les membres de la Maçonnerie qu’il nomme : untel, untel, untel… Il faudra chasser celui-ci parce qu’il nous gêne, est contre nous, alors il faudra le faire mettre dehors. Il faudra supprimer la congrégation des rites – il met – mais ce n’est pas la congrégation des rites, c’est la congrégation des sacrements. Il a réussi à supprimer la congrégation des sacrements pour tout mettre sous la congrégation des rites, par conséquent tout mettre sous son autorité. Tout cela, il le dit dans les lettres au grand-maître de la Maçonnerie. Alors, qu’est-ce que vous voulez ? L’obéissance ? Ah ! non ! Qu’on ne nous parle pas d’obéissance !

 

On veut bien obéir, bien sûr. Nous sommes les plus obéissants à l’Église et à tout ce que l’Église a toujours enseigné, toujours voulu, mais pas à des hommes qui travaillent à la destruction de l’Église à l’intérieur de l’Église. L’ennemi est à l’intérieur de l’Église. Le Pape Pie X l’avait annoncé. La Salette l’avait annoncé. Fatima l’a annoncé. Tout a été annoncé de manière publique. On sait que l’ennemi va s’introduire à l’intérieur de l’Église. Eh bien, il y est ! Il y est !

Alors qu’ils ne viennent pas demander d’arrêter les ordinations ! Qui demande d’arrêter les ordinations ? Qui demandent de ne plus faire de bons prêtres ? Qui ? C’est le Saint-Esprit ou c’est le diable ? C’est clair, c’est clair ! Est-ce qu’un pouvoir normal dans l’Église peut demander à un évêque de ne plus faire de bons prêtres ? Est-ce qu’un pouvoir normal dans l’Église peut demander une chose pareille ? Demander de supprimer les séminaires, séminaires qu’ils savent bons ? Ils le savent, ils l’ont dit. Ils ont dit que c’était de bons séminaires. Ils savent que la doctrine qu’on vous enseigne est la vraie doctrine. Ils le savent, ils l’ont écrit, ils le savent parfaitement. Ils l’ont écrit dans le rapport des visiteurs. Les visiteurs l’ont dit. Ils ont fait un excellent rapport en faveur du séminaire. C’est ce que le Cardinal Garonne m’a dit à moi-même quand il m’a demandé de venir à Rome. Il a dit : – Oui, le rapport est bon. Nous savons que le séminaire est bon, etc. etc. Alors pourquoi fermer le séminaire ? Tout simplement parce que nous ne voulons pas suivre ces orientations maçonniques de l’œcuménisme, et toutes ces orientations nouvelles qui s’étaient forgées dans les loges maçonniques. Alors on veut fermer le séminaire. Et bien non, ce n’est pas possible ! Cela, ça ne vient pas du Saint-Esprit, ça ne vient pas de l’Église. Ce n’est pas l’Église qui nous demande de fermer le séminaire. Ce n’est pas l’Église. Ce n’est pas le pape en tant que pape, ceux qui sont là en tant qu’ils sont vraiment les successeurs de ceux qui étaient avant eux, non ! C’est une loge maçonnique qui est arrivée à pénétrer à l’intérieur du Vatican et qui mène tout, et qui évidemment ne peut pas nous sentir. C’est clair, c’est évident. Nous faisons obstacle à leur plan, à leur plan de destruction du sacerdoce, de destruction de la messe, de destruction de la liturgie. C’est évident.

Alors, est-ce que nous devons obéir ? Moi je crois en conscience devant le Bon Dieu, quand il me dit : – Réfléchissez bien devant Dieu en conscience à ce que vous faites… Et bien oui, j’ai tout réfléchi devant le Bon Dieu. Si je me trompe, que le Bon Dieu me donne la lumière pour me montrer que je me trompe, mais je ne crois pas. Je crois vraiment qu’en faisant ce que je fais, en ordonnant les prêtres que je vais ordonner, je crois que je sers l’Église. Je sers l’Église. Je ne le ferais pas si j’avais seulement un instant la pensée que ça pouvait être contraire au bien de l’Église, et bien je m’abstiendrais bien sûr de faire des choses pareilles ! C’est trop grave. Mais c’est bien le contraire !

Enfin, les faits sont évidents maintenant, les effets de cette réforme et de cette persécution de l’Église à l’intérieur de l’Église sont clairs pour tout le monde, ça devient de plus en plus clairs. Il suffit de lire la Documentation catholique à chaque fois pour s’apercevoir combien les idées fausses sont infiltrées dans les documents épiscopaux, dans tous les documents, toutes ces commissions théologiques. Lisez celui qu’on a donné à midi, des commissions de théologie. Mais c’est plein d’erreurs, c’est un esprit faux, un esprit qui n’est pas du tout l’esprit de l’Église ! Alors c’est pour cela que nous n’hésitons pas un instant et j’espère que le Bon Dieu continuera à nous bénir !

Le Bon Dieu aurait continué à les bénir si Mgr Lefebvre avait clairement dit que le Siège était vacant !

Bien sûr la Loge l’aurait éliminé… mais avec la grâce de Dieu sont œuvre aurait été sauvé alors qu’aujourd’hui elle est moribonde.

En ce jour de Commémoration de tous les fidèles défunts, prions aussi pour le repos de l’âme de Monseigneur Marcel Lefebvre.

Written by Cave Ne Cadas

novembre 2nd, 2012 at 6:58 pm

Posted in Abbé Méramo,FSSPX,Mgr Lefebvre

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