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Réquisitoire contre WILLY et sa boutique de souvenirs du passé !
WILLY et sa boutique de souvenirs du passé !
Mgr WILLIAMSON, L’ÉVÊQUE ANTI-DOGMATIQUE vient de nous pondre un petit brûlot scandaleux dont il garde jalousement le secret…. Nous l’avons éventé !!! (le secret !….)
WILLY, l’évêque « à la rose », nous confirme le combat du traditionalisme non repentant mais résistant : le sédévacantisme dogmatique est dangereux !!!! (Nous le savions déjà par d’autres canaux, non de la grâce, mais de la « résistance immaculée » !!!)
Chef de file des conservateurs-résistants de la « Voie sans issue », ce demi-évêque vient nous donner des leçons de catholicisme, joignant l’arrogance mitrée à sa détestation cordiale de ceux qui ne pensent pas comme lui !
Par un procédé dialectique bien connu, il nous attribue les défauts et tares qu’il devrait s’attribuer à lui-même et à toute sa clique de clercs alignés ou non alignés !
Bishop Richard Williamson’s « Eleison Comments » – No. CCCXLVIII – 348 ; Scandaleux… encore une fois
Jésus est le bon pasteur. Il aime et connaît ses brebis par leur nom. Jésus-Christ, après sa Résurrection, demande à Pierre s’il l’aime et lui confie le troupeau à mener au pâturage… Cette mission il ne la confie pas seulement à Pierre, mais à tous les autres Apôtres.
Successeur des apôtres, l’évêque a mission d’être le bon berger…
Le mot « évêque » provient du mot gallo-roman *episcu, forme raccourcie du mot latin chrétien episcopus, lui-même adapté du grec Eπίσκοπος / episkopos qui veut dire « surveillant », c’est-à-dire : « Celui qui veille sur son troupeau »…
Mgr Williamson est d’une tout autre “trempe”… L’ex-anglican de la FSSPX devenu évêque, celui que Mgr Lefebvre n’aurait jamais dû choisir pour les sacres de 1988 :
« Ceux qui, quittant l’hérésie ou le schisme, viennent à l’Église catholique ne sont pas admis à la cléricature » (Saint Augustin : De unice Baptismo, ch. 12).
Monseigneur Williamson : est un leurre ; Virgo-Maria nous l’a assez expliqué !
Pour Mgr Williamson, que l’on soit dans la secte conciliaire (cette Église de Dieu, dixit Willy), dans la F$$PX, voire même chez les sédévacs (que Mgr est bon… même nous, nous pourrions nous sauver), après tout, pourquoi pas !!!
► Dans son dernier Commentaire Eleison, que vous pourrez lire en PDF plus bas, il explique que :
Si chacun est persuadé d’y faire son salut, laissons-le alors tranquillement !!!
Certains seraient certes dans l’erreur… mais bon, c’est manifestement accessoire pour Mgr Williamson.
Pourtant, il déclare au tout début que l’on ne peut plaire à Dieu sans la foi !!!
Manifestement, nous aurions tous la même foi, conciliaires, frateux ou sedevacs !!!!
Au secours ! Au fou !
Chers Lecteurs, je vous l’apprends… Vous avez la même foi que François Ø. Et que Mgr Williamson…
Williamson : antisédévacantisme et soupe dans les têtes modernes…
Dans cette conférence du 30 octobre 2013, enregistrée à Montréal (QC), Mgr Williamson joue son couplet anti-sédévacantiste qu’il donne de partout et nous apprend que nous sommes des « fils des années 50′ (1950) où l’on exagérait l’infaillibilité du Pape » !… (Cela se rapporte aussi bien évidemment aux Commentaire Eleison n° 343, 344 & 345 de ces dernières semaines)
Nous vous donnons ci-dessous un extrait des Réponses aux Questions qui ont suivi cette conférence. Le lecteur pourra visionner le conférence complète sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=1CCAPqDj2a0.
Vous découvrirez dans cet extrait que selon Mgr Williamson « Caïphe, le souverain prêtre (au temps de Notre Seigneur) » est l’exemple du mauvais Souverain Pontife qui donne tort aux sédévacantistes :
« Caïphe, le souverain prêtre (au temps de Notre Seigneur) a comploté l’assassinat de Notre Seigneur — les hommes d’Église peuvent être de très grands criminels —, Caïphe dit : “il faut qu’il meure pour tout le peuple” et Saint Jean de dire (à la fin du Chapitre 11) : “en disant cela, Caïphe a parlé comme Prêtre Souverain, comme Suprême Pontife” (légitime), donc il était valable [comme Souverain Pontife] et c’est un argument contre les sédévacantistes… parce que l’Évangile dit que Caïphe était le suprême pontife de la religion mosaïque au moment où il complotait le crime le plus horrible de toute l’histoire de l’humanité… »
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On dirait que l’aveuglement de Monseigneur Williamson lui a fait perdre toute les grâces de son Épiscopat !
DEVITA HÆRETICUM HOMINEM – MGR WILLIAMSON COMBAT LE SÉDÉVACANTISME
Le combat contre le sédévacantisme est l’affaire principale des « pilotes » de la néo-Résistance… que ce soit l’abbé Chazal (nous l’avons vu et nous le reverrons encore prochainement) ou Monseigneur Williamson, qui n’en fini pas… tous essayent de justifier leur schisme en le camouflant derrière la plus grande infamie qui soit : dire « qu’il n’y a plus que des antipapes à Rome »… Le sédévacantisme !
Dernièrement, Mgr Williamson en est allé encore une (deux… trois !!!) fois de son couplet “anti-sédévacantiste” dans ses Commentaire Eleison n° 343, 344 & 345 et s’est en plus embrouillé avec Infaillibilité de l’Église !!!
Avant de voir sont combat “anti-sédévacantiste” commençons par son embrouille avec Infaillibilité de l’Église :
Max Barret : « Les francs-tireurs »
Où il est une nouvelle fois question des frasques du Perroquet de Suresnes, alias J.R. du Cray…
Le Courrier de Tychique N° 453 :
Les francs-tireurs.–
Le site « Crediditmus Caritati » (FSSP X) vient de publier – le 7 avril 2013 – une chronique intitulée « Il est dangereux de se constituer en francs-tireurs » tirée d’un texte de Mgr Lefebvre daté du 22 mars 1980. Elle est suivie d’un commentaire signé « CP »… J’y reviendrai…. Mais quel est donc celui qui se cache sous ce sigle ?
Ce ne peut être que M. Côme de Prévigny, car ce jeune historien, bien connu sur la toile, signe ses écrits tantôt Ennemond, tantôt Jacques Régis du Cray, tantôt Côme de Prévigny sur les divers sites qu’il fréquente assidûment : « Fecit », « Forum catholique », « Fideliter », « La Porte Latine », « Rorate Caeli », tous proches de la Fraternité St Pie X ! On reste pantois devant une telle prolixité !
Dans une lettre récente adressée à M. l’abbé Lorans, un de ses confrères lui écrit : « Sur Internet, les interventions prétentieuses, quoique déficientes, de M. Jacques Régis du Cray ( Ennemond …de Prévigny…) qui, depuis 2007 n’a jamais manqué l’occasion de se rendre aux réunions du GREC font-elles partie de la communication officieuse de la FSSP X ? Comment ce jeune homme, à la théologie tout aussi chétive qu’hautaine aurait-il pu, seul, prétendre exercer un rôle de censeur de la Tradition ? » Là est bien le problème ! Et ce problème est grave. Il conforte la toute puissance de la nébuleuse « tradi » qui œuvre pour le ralliement, nonobstant l’enseignement de Mgr Lefebvre.
Rappel indispensable.
Il est donc reconnu que « depuis 2007, le personnage n’a jamais manqué l’occasion de se rendre aux réunions du GREC ». Pour les récents lecteurs de ce « Courrier », comme pour les plus anciens qui l’auraient oublié, il me paraît nécessaire de rappeler les objectifs de ce « GREC » (« Groupe de Réflexion Entre Catholiques »).
Fondé en 1997 au cours d’un repas chez Mme Huguette Pérol (auteur de nombreux livres et veuve de M. Bernard Pérol, ancien ambassadeur de Rome de 1988 à 1992) auquel participait, entre autres, le Père Lelong (Fondateur du Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne) et l’abbé Lorans (FSSP X) qui a donc été l’un des fondateurs de ce groupe, avec l’autorisation de Mgr Fellay ! Il s’était donné comme objectif d’œuvrer pour « une vraie réconciliation ». Après une lente maturation, une première séance élargie eut lieu le 23 mai 2000, trois mois avant le pèlerinage de la FSSP X à Rome à l’occasion du Jubilé ! C’est à partir de cette date que les rencontres « discrètes et amicales » s’intensifièrent. En 2004, les esprits étant jugés suffisamment prêts, il fut décidé d’inviter un plus grand nombre de participants, de sensibilités différentes, du diocèse de Paris, d’autres diocèses de France, de la Fraternité St Pie X, de la Fraternité St Pierre, de l’Institut du Christ-Roi, d’autres institutions ecclésiales, prêtres ou laïcs etc.… On y vit régulièrement M. Jacques Régis du Cray et l’abbé Célier qui figurent côte à côte sur une photo récente.
M. l’abbé Célier, photographié sans son habituel verre de rouge à la main, y semble d’ailleurs plus à l’aise que son féal compagnon, tellement « coincé » que je n’oserai jamais l’inviter à l’une de nos saines et joyeuses saucissonnades (hors Carême) !
Bien entendu, ce fraternel consensus n’avait d’autre but que de préparer le retour de la FSSP X « au sein de l’Eglise », les différences entre « traditionalistes » et « conciliaires » étant simplement comparables à celles entre une « Napolitaine » et un « Hollandais » (dixit Mme Pérol !) On en trouve la preuve dans l’ouvrage du RP Michel Lelong qui le déclare sans ambiguïté « Pour une nécessaire réconciliation » – G.R.E.C. – Préface de Don Eric de Lesquin. Un étonnant recueil de faits, étalés enfin au grand jour, devraient susciter une réflexion – amère – de tous les « accordistes » de bonne foi ! Presque tout ce qui était tenu secret y est dévoilé !
Le ralliement est donc bien programmé.
En effet, la lecture de l’ouvrage du Père Lelong lève toutes les ambiguïtés qui subsistaient encore. Elle révèle aussi les conditions dans lesquelles tout se tramait dans l’ombre, dans la discrétion. Aujourd’hui encore, on s’emploie à brouiller les cartes par un choix qui n’a rien d’innocent : la publication ciblée de déclarations de Mgr Lefebvre… toutes antérieures à 1988 ! Car, certes, Monseigneur a cherché à se rapprocher de Rome ; certes il a tout fait pour que ce soit envisageable ; certes il a cru que ce serait possible ; il est même allé jusqu’à apposer sa signature sur un protocole d’accord… qu’il a renié le lendemain matin après une nuit blanche. De Rome il m’avait téléphoné et m’avait annoncé qu’il était en discussion avec Rome ! C’est vrai ! Il souhaitait cette régularisation, mais pas à n’importe quel prix ! Et pour qu’il tienne au courant le misérable pécheur que je suis, il fallait bien qu’il rejette tout ce qui aurait pu ressembler à des tractations secrètes !
Seulement, le sacre des quatre évêques de la Fraternité a mis un terme à toutes ses tentatives, et il s’en est expliqué dans des termes qui ne laissent aucun doute sur sa détermination : « Je ne veux plus me laisser impressionner par les menaces ou par les offres de circonstance qui cachent de mauvaises intentions. Ils n’ont pas changé, sinon en pire, comment pourrions-nous collaborer avec ces pasteurs qui mènent à l’apostasie. » (Écône – 10 juin 1988) Aussi, ressortir aujourd’hui un texte sur les « francs-tireurs » qui date du 22 mars 1980 est plutôt malvenu, sinon malhonnête !
* * *
Quelques informations supplémentaire sur ce J.R. glanées sur le forum de la Gentiloup : Ennemond a un cousin diacre au Vatican
Eusèbe :
Sur le Forum Catholique, un fil qui montre qu’Ennemond a un cousin diacre au Vatican :
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=712293
A Ennemond par Jacques (2013-03-19 12:34:02)
Je suppose que si vous avez regardé la messe d’intronisation du Pape, vous avez pu constater que notre cousin Antoine, ordonné diacre pour le diocèse de Versailles, et qui est encore étudiant à Rome était le Premier diacre qui assistait le Pape à l’Autel et portait le palium avant la Ste Messe.
La réponse d’Ennemond :
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=712372
J’ai remarqué par Ennemond (2013-03-19 17:09:33)
Merci pour votre message, cher Jacques. J’ai vu sa présence en bonne place. Si, comme vous le dites, il « porte le palium » si jeune, Benjamin Octave risque d’être rapidement éclipsé !
Si je peux comprendre les motivations de certains ecclésiastiques (carrière, solution de facilité, modernisme), je ne voyais pas ce qui pouvait motiver l’acharnement d’Ennemond.
Ces messages donneraient une explication (faire que les membres de la famille se retrouvent dans la même barque ?)
Criton1963 :
Ennemond a aussi un oncle (maternel) qui a été le grand trésorier de Jean-Marie Lustiger puis de Monseigneur Vingt-Trois jusqu’en 2011 !
Il y aurait beaucoup à dire sur les relations de ce monsieur (l’oncle pas Ennemond) et … la rue Cadet, si vous voyez ce que je veux dire…
Dans toutes les familles, il y a du bon, du moins bon et quelquefois pire !
Il n’y a pas qu’Ennemond qui fasse de la généalogie.
C’est comme la photographie, tout le monde en fait.
Certains en font plus que d’autres, comme l’abbé Celier qui mitraillait tous les six mois environ à Sainte Germaine ses malheureux paroissiens alors que son vicaire célébrait sa messe…
Pas moyen d’échapper à la photo (de face et de profil). Ah les petites fiches.
Inutile de vous dire qu’aucune de ces photos n’ont été publiées dans une quelconque revue de la tradition (c’est pour son album personnel !).
Gentiloup :
Ne serait-ce pas un certain Bertrand ? Par contre je ne comprends pas ce que vous voulez dire à propos de la rue Cadet, ne connaissant pas Paris. Faut-il supposer qu’il y a un lien avec l’abbé Célier et avec le GREC ?
J’ai dans mes archives un fil de discussion qui date de début 2009, relevé sur le FC où il est question d’un « club 23 » en référence au cardinal, et qui s’avère au fil de la discussion être une autre façon de nommer le GREC… Étrange, Non ? Il y est également fait allusion à l’oncle Bertrand.
* * *
Pour une information plus complète sur ce « GREC » (« Groupe de Réflexion Entre Catholiques »)… nous vous conseillons de lire (ou relire) les articles de nos confrères de Résistance Catholique :
Le Père Lelong, Le G.R.E.C. Et La FSSPX
— 28 janvier 2012 —
La subversion de la FSSPX par le cercle du G.R.E.C.
— 14 avril 2012 —
Ainsi que les trois « Commentaire Eleison » que Mgr Williamson vient de consacrer à ce sujet :
Lettre Ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”
Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3066 en vente dès demain, nous donne en EXCLUSIVITÉ la Lettre Ouverte (de Mgr Williamson) à S. E. Mgr Fellay sur une (son) “exclusion”.
Mgr Williamson, mettant ici à profit son intelligence supérieure, fait une très bonne analyse de la dérive de la Néo-F$$PX depuis douze ans sous la direction dictatoriale de son confrère dans l’épiscopat : Bernard Fellay.
Et, comment n’être pas d’accord avec ses propos ?… En effet, Richard Williamson, diplômé de l’université de Cambridge, d’une intelligence supérieure – répétons-le –, sait jouer la comédie du « défenseur de la Foi », destinée à abuser les ignorants de sa véritable action subversive au sein de la F$$PX.
La Taupe N°1 étant maintenant exclue de la structure officielle de la F$$PX, le 2ème anneaux – dévoilé et expliqué de puis 6 ans par Virgo-Maria (excommunié par l’abbé de Cacqueray !) se met en place… Tout se déroule selon le plan prévu !
Des dizaines de niais, ne voulant pas lire les dossiers factuels toujours disponibles sur le site de Virgo-Maria.org, se réjouissent que leur Héros – maintenant libéré – pourra défendre la Tradition !!!
Néanmoins, cela n’enlève rien à la valeur des critiques, véritablement fondées, que Mgr Williamson énumère dans sa Lettre Ouverte à Mgr Fellay !
Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.
Rivarol n°3066 du 26/10/2012
EXCLUSIF !
Lettre ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”
Au moment où nous bouclons ce numéro (24?octobre), nous apprenons que Mgr Williamson vient d’être officiellement exclu de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X par Mgr Fellay. Nous reviendrons bien sûr sur cet événement dans notre prochaine édition. En attendant, nous publions le communiqué de la maison générale annonçant l’exclusion définitive de la FSSPX du prélat britannique et, en exclusivité pour RIVAROL, la lettre ouverte que Mgr Williamson a adressée au supérieur général de la Fraternité le 19 octobre, quelques jours seulement avant l’annonce de son exclusion. Les intertitres sont de la rédaction. J. B.
Communiqué de la Maison Générale de la Fraternité Saint-Pie X (24 octobre 2012)
24-10-2012
Mgr Richard Williamson ayant pris ses distances avec la direction et le gouvernement de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X depuis plusieurs années, et refusant de manifester le respect et l’obéissance dus à ses supérieurs légitimes, a été déclaré exclu de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X par décision du Supérieur général et de son Conseil, le 4 octobre 2012. Un ultime délai lui avait été accordé pour se soumettre, au terme duquel il a annoncé la diffusion d’une “lettre ouverte” où il demande au Supérieur général de démissionner.
Cette décision douloureuse est rendue nécessaire par le souci du bien commun de la Fraternité Saint-Pie X et de son bon gouvernement, conformément à ce que Mgr Lefebvre dénonçait : « C’est la destruction de l’autorité. Comment l’autorité peut-elle s’exercer s’il faut qu’elle demande à tous les membres de participer à l’exercice de l’autorité ? » (Écône, 29 juin 1987)
Fait à Menzingen, le 24 octobre 2012
Lettre ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”
Londres, le 19 octobre 2012.
Excellence,
Merci de votre lettre du 4 octobre où vous me communiquez de la part de vous-même, du Conseil Général et du Chapitre Général, votre “constatation”, “déclaration” et “décision” que je ne suis plus membre de la Fraternité Saint-Pie X. Les raisons que vous donnez pour votre décision d’exclure votre serviteur seraient les suivantes : il a continué de publier le « Commentaire Eleison » ; il a attaqué les autorités de la Fraternité ; il a eu un apostolat indépendant ; il a causé la confusion parmi les fidèles ; il a soutenu des confrères rebelles ; il a désobéi de façon formelle, obstinée et “pertinace” ; il s’est séparé de la Fraternité ; il ne se soumet à aucune autorité.
Ces raisons ne se laissent-elles pas toutes résumer par la désobéissance ? Sans doute, dans le cours des douze dernières années, votre serviteur a eu des paroles et actions qui ont été, devant Dieu, inappropriées et excessives, mais je crois qu’il lui suffirait de les lui signaler en particulier pour qu’il s’en excusât, selon la vérité et la justice. Mais nous sommes sans doute d’accord que le problème essentiel ne se situe pas dans les détails, qu’il se résume en un mot : la désobéissance.
Alors, remarquons d’abord à combien d’ordres plus ou moins désagréables du Supérieur Général votre serviteur a obéi sans faille. En 2003 il a quitté un apostolat important et fructueux aux États-Unis pour descendre en Argentine. En 2009 il a laissé sa charge de directeur du séminaire et a quitté l’Argentine pour moisir dans une mansarde à Londres, sans parole ni ministère épiscopal parce que cela lui était défendu. Il ne lui est resté virtuellement que le ministère du « Commentaire Eleison » dont le refus de l’interrompre constitue la grande partie de cette “désobéissance” qu’on lui reproche. Et depuis 2009 les Supérieurs de la Fraternité se sont permis de le discréditer et l’injurier tant qu’ils voulaient, et dans le monde entier ils ont encouragé tout membre de la Fraternité qui le souhaitait à faire de même. Votre serviteur a très peu réagi, préférant le silence à des confrontations scandaleuses. On pourrait dire même qu’il s’est obstiné à ne pas désobéir. Mais passons, parce que le vrai problème n’est pas là.
Alors, le vrai problème, où se situe-t-il ? Pour répondre, qu’il soit permis à l’accusé de faire un survol rapide de l’histoire de la Fraternité dont on veut qu’il soit en train de se séparer. En effet, le problème central remonte à loin.
À partir de la Révolution française de la fin du XVIIIème siècle, dans beaucoup d’états autrefois chrétiens, commence à s’établir un Nouvel Ordre Mondial, conçu par les ennemis de l’Église pour chasser Dieu de sa création. On commence par remplacer l’ancien régime où le trône soutenait l’autel par la séparation de l’Église d’avec l’État. Il en résulte une structure de la société qui est radicalement nouvelle, et difficile pour l’Église, parce que l’État désormais implicitement athée finira par s’opposer de toutes ses forces à la religion de Dieu. En effet, les francs-maçons veulent remplacer le vrai culte de Dieu par leur culte de la liberté dont l’état neutre en religion n’est qu’un instrument. Ainsi commence dans les temps modernes une guerre implacable entre la religion de Dieu, défendue par l’Église Catholique, et la nouvelle religion de l’homme, libéré de Dieu et libéral. Ces deux religions sont aussi inconciliables que Dieu et le démon. Il faut choisir entre le catholicisme et le libéralisme.
Mais l’homme ne veut pas avoir à choisir entre le beurre et l’argent de son beurre. Il veut les avoir tous deux. Donc dans le sillage de la Révolution, Félicité de Lamennais invente le catholicisme libéral et, à partir de ce moment-là, la conciliation des inconciliables devient monnaie courante à l’intérieur de l’Église. Pendant 120 ans, la miséricorde de Dieu donne à son Église une série de papes, de Grégoire XVI à Pie XII, qui pour la plupart voient clair et tiennent ferme, mais un nombre de fidèles toujours croissant penche vers l’indépendance par rapport à Dieu et vers les plaisirs matériels auxquels le catholicisme libéral leur facilite grandement l’accès. Une corruption progressive finit par atteindre les évêques et les prêtres, et alors Dieu finit par leur permettre de choisir le genre de papes qu’ils préfèrent, à savoir, ceux qui font semblant seulement d’être catholiques mais qui sont en vérité des libéraux, qui parlent à droite mais agissent à gauche, qui se caractérisent alors par la contradiction, l’ambigüité, la dialectique hégélienne, bref, le mensonge. C’est la Néo-Eglise de Vatican II ((L’église Conciliaire qui éclipse l’Église Catholique… Cela Richard Williamson ne le dit pas !)).
Il ne pouvait pas en être autrement. Il n’y a que le rêve qui puisse réconcilier des réalités inconciliables entre elles. Mais Dieu – parole de St Augustin – n’abandonne pas les âmes qui ne veulent pas l’abandonner, et alors il vient en aide au petit reste d’âmes catholiques qui ne veulent pas suivre l’apostasie molle de Vatican II. Il suscite un archevêque qui résistera à la trahison des prélats conciliaires. Respectant la réalité, ne cherchant point à concilier les inconciliables, refusant de rêver, cet archevêque parle avec une clarté, cohérence et vérité qui font que les brebis y reconnaissent la voix du divin Maître. La Fraternité sacerdotale qu’il fonde pour faire de vrais prêtres catholiques commence à petite échelle, mais en refusant résolument les erreurs conciliaires et leur fondement dans le catholicisme libéral, elle s’attire ce qui reste de vrais catholiques dans le monde entier, et elle constitue l’épine dorsale de tout un mouvement dans l’Église qu’on appelle le Traditionalisme.
Or, ce mouvement est insupportable aux hommes de la Néo-Eglise ((Qui n’a pas le droit au E majuscule ! La secte conciliaire n’étant pas l’Église de Dieu, l’Église catholique !)) qui veulent remplacer le catholicisme par le catholicisme libéral. Aidés par les médias et les gouvernements, ils font tout pour discréditer, honnir et bannir le courageux archevêque. En 1976, Paul VI le « suspend a divinis », en 1988, Jean-Paul II l’ « excommunie ». Cet archevêque agace souverainement les papes conciliaires, parce que sa voix de vérité ruine effectivement leur tissu de mensonges et met en péril leur trahison. Et sous le coup de leur persécution, même de son « excommunication », il tient ferme et avec lui le grand nombre des prêtres de sa Fraternité.
Cette fidélité à la vérité obtient de Dieu pour la Fraternité douze années de paix intérieure et de prospérité extérieure. En 1991, le grand archevêque meurt, mais pendant encore neuf années son œuvre continue dans la fidélité aux principes anti-libéraux sur lesquels il l’a bâtie. Alors, que feront les Romains conciliaires pour venir à bout de cette résistance ? Ils échangeront le bâton pour la carotte.
En l’an 2000, un grand pèlerinage de la Fraternité pour l’Année Jubilaire montre dans les basiliques et les rues de Rome la piété et la puissance de la Fraternité. Les Romains sont impressionnés, malgré eux. Un cardinal invite les quatre évêques à un déjeuner somptueux chez lui, invitation acceptée par trois d’entre eux. Tout de suite après ce déjeuner très fraternel, les contacts avec Rome et la Fraternité, qui s’étaient bien refroidis depuis douze ans, reprennent, et avec eux commence la puissante séduction par les boutons écarlates et les parterres en marbre.
Les contacts se réchauffent si rapidement que déjà à la fin de l’année beaucoup de prêtres et de fidèles de la Tradition craignent une conciliation entre la Tradition catholique et le Concile libéral. Cette conciliation n’aboutit pas pour le moment, mais le langage du Quartier Général de la Fraternité à Menzingen commence à changer, et sur les douze ans à venir il se montrera toujours moins hostile à Rome et plus accueillant envers les autorités de l’Eglise conciliaire ((Qui n’a toujours pas le droit au E majuscule !)), envers les médias et leur monde. Et, au fur et à mesure que la conciliation des inconciliables se prépare à la tête de la Fraternité, dans son corps de prêtres et de laïcs l’attitude devient petit à petit plus bénigne envers les papes et l’Eglise conciliaires, envers tout ce qui est mondain et libéral. Après tout, le monde moderne qui nous entoure est-il si mauvais qu’on a voulu nous faire croire ?
Cette avancée du libéralisme à l’intérieur de la Fraternité, perçue par une minorité des prêtres et fidèles mais apparemment imperceptible à la grande majorité, s’est découverte à beaucoup au printemps de cette année lorsque, suite à l’échec des Discussions Doctrinales au printemps de 2011, la politique catholique de « Pas d’accord pratique sans accord doctrinal » est devenue, d’un jour à l’autre, la politique libérale de « Pas d’accord doctrinal, donc accord pratique ». Et à la mi-avril le Supérieur Général offre à Rome, comme base d’un accord pratique, un texte ambigu, ouvertement favorable à cette « herméneutique de la continuité » qui est la recette bien aimée de Benoît XVI pour concilier, précisément, le Concile et la Tradition ! « Il faut une nouvelle pensée » dira le Supérieur Général au mois de mai aux prêtres du district autrichien de la Fraternité. Autrement dit, le chef de la Fraternité fondée en 1970 pour résister aux nouveautés du Concile, propose de la concilier avec le Concile. Aujourd’hui elle est conciliante. Demain elle doit se faire pleinement conciliaire !
Il est à peine croyable que la fondation de Mgr Lefebvre ait été conduite à oublier, voire mépriser les principes sur lesquels il l’a fondée, mais voilà la puissance de séduction des fantaisies de notre monde sans Dieu, moderniste et libéral. N’empêche, la réalité ne se laisse pas infléchir par les fantaisies, et il fait partie de la réalité que l’on ne peut pas défaire les principes d’un fondateur sans défaire sa fondation. Un fondateur a des grâces particulières que n’a aucun de ses successeurs. Comme s’écriait Padre Pio lorsque les Supérieurs de sa Congrégation se mettaient à la « rénover » selon la pensée nouvelle du Concile à peine terminé : « Que faites-vous du Fondateur ? » Le Supérieur Général, le Conseil Général et le Chapitre Général de la FSSPX ont beau retenir comme mascotte Mgr Lefebvre, de toute façon ils ont une pensée nouvelle qui passe à côté des raisons gravissimes pour lesquelles il a fondé la Fraternité. Ils la mènent donc à sa ruine par une trahison objective au moins, tout à fait parallèle à celle de Vatican II.
Mais soyons justes, et n’exagérons pas. Depuis le début de cette chute lente de la Fraternité, il y a toujours eu des prêtres et des fidèles qui ont vu clair et qui ont fait ce qu’ils ont pu pour lui résister. Au printemps de cette année cette résistance a pris une certaine consistance et ampleur, en sorte que le Chapitre Général du mois de juillet a posé un obstacle quand même sur le mauvais chemin du ralliement. Mais est-ce que cet obstacle tiendra ? On peut craindre que non. Devant une quarantaine de prêtres de la Fraternité réunis en retraite sacerdotale à Écône au mois de septembre, le Supérieur Général, se référant à sa politique romaine, a avoué : « Je me suis trompé », mais à qui la faute ? « Les Romains m’ont dupé. » De même, il en est résulté « une grande méfiance dans la Fraternité » qu’il faudra « réparer par les actes et pas seulement par les paroles », mais à qui la faute ? Jusqu’ici, ses actes depuis le mois de septembre, y compris cette lettre du 4 octobre, indiquent qu’il s’en prend aux prêtres et aux laïcs qui n’ont pas su faire confiance à lui, leur chef. Après le Chapitre comme avant, il semble qu’il ne supporte aucune opposition à sa politique conciliatrice et conciliaire.
Et voilà la raison pour laquelle le Supérieur Général a donné plusieurs fois l’ordre formel de fermer le « Commentaire Eleison ». En effet, ce « Commentaire » a critiqué à maintes reprises la politique conciliatrice envers Rome des autorités de la Fraternité, et par là il les a attaquées implicitement. Or, si dans cette critique et ces attaques il y a eu des manquements à la norme du respect dû à leur office ou à leurs personnes, j’en demande volontiers pardon à qui de droit, mais je crois qu’il suffit de parcourir les numéros concernés du « Commentaire » pour constater que la critique et les attaques sont restées normalement impersonnelles, parce qu’il y va de beaucoup plus que seulement des personnes.
Et quant au grand problème qui dépasse de loin les personnes, considérons la grande confusion qui règne actuellement dans l’Église et le monde, et qui met en péril le salut éternel d’âmes sans nombre. N’est-ce pas le devoir d’un évêque de dégager les vraies racines de cette confusion, et de les dénoncer en public ? ((Le font-ils vraiment ???)) Combien d’évêques dans le monde entier voient clair ((S’il parle des “évêques” conciliaire… Ils ne sont pas évêques !!! Cf. Rore-Sanctifica)) comme Mgr Lefebvre voyait clair, et donnent l’enseignement qui correspond à cette clarté ? Combien d’entre eux enseignent encore la doctrine catholique tout court ? N’est-ce pas très peu ? Alors est-ce le moment de chercher à réduire au silence un évêque qui le fait, ce qui est prouvé par le nombre d’âmes qui s’accrochent au « Commentaire » comme à une bouée de sauvetage ? Et comment en particulier un autre évêque peut-il vouloir le fermer, lui qui a dû admettre à ses prêtres que sur les mêmes grandes questions il s’est laissé duper, et cela pendant de longues années ?
De même, si l’évêque réfractaire s’est en effet donné – pour la première fois en presque quatre ans – un apostolat indépendant, comment peut-on lui faire le reproche d’avoir accepté une invitation, indépendante de la Fraternité, à confirmer et à prêcher une parole de vérité ? N’est-ce pas là la fonction même d’un évêque ? Sa parole au Brésil n’aura été de « confusion » que pour ceux qui suivent l’erreur avouée et ci-dessus évoquée.
Et s’il semble depuis des années se séparer de la Fraternité, c’est juste, mais il se sépare de la Fraternité conciliatrice et pas de celle fondée par Mgr Lefebvre. Et s’il semble se montrer insoumis à tout exercice d’autorité de la part des chefs de la Fraternité, c’est encore juste, mais seulement pour les ordres qui vont à l’encontre des buts pour lesquels elle a été fondée. De fait, à combien d’ordres autres que celui de fermer le « Commentaire » peut-on affirmer qu’il a été coupable d’une désobéissance « formelle, obstinée et pertinace » ? Y en a-t-il un seul autre ? La désobéissance de Mgr Lefebvre, n’ayant été qu’aux actes d’autorité des chefs de l’Eglise ((Chefs de l’église Conciliaire ! auxquels il n’avait pas a obéir… S’il l’avait dit clairement !)) qui étaient de nature à détruire l’Église, elle était plus apparente que réelle. De même, la “désobéissance” de celui qui n’a pas voulu fermer le « Commentaire » est plus apparente que réelle.
Car l’histoire se répète, et le diable revient toujours à la charge. Tout comme hier le Concile a voulu concilier l’Église Catholique et le monde moderne, ainsi aujourd’hui on dirait que Benoît XVI et le Supérieur Général veulent, tous les deux, concilier la Tradition catholique et le Concile ; ainsi demain, si Dieu n’intervient pas d’ici là, des chefs de la Résistance catholique chercheront à la réconcilier avec la Tradition désormais conciliaire.
Bref, cher Monsieur le Supérieur Général, vous pouvez maintenant procéder à m’exclure, parce que mes arguments ne vous persuaderont sûrement pas, mais cette exclusion sera plus apparente que réelle. Je suis membre de la Fraternité de Mgr Lefebvre de par mon engagement à perpétuité. Je suis un de ses prêtres depuis 36 ans. Je suis un de ses évêques, comme vous, depuis bientôt un quart de siècle. Cela ne se biffe pas d’un trait de plume, et donc, membre de la Fraternité je le reste.
Fussiez-vous resté fidèle à son héritage et y eussé-je été moi-même notamment infidèle, volontiers je reconnaîtrais votre droit de m’exclure. Mais les choses étant comme elles sont, j’espère ne pas manquer de respect envers votre office si je suggère que pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes, pour la paix intérieure de la Fraternité et pour votre propre salut éternel, vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur Général, que de m’exclure. Que le Bon Dieu vous donne la grâce, la lumière et les forces nécessaires pour accomplir un tel acte insigne d’humilité et de dévouement au bien commun de tous.
Alors comme j’ai si souvent terminé les lettres que je vous adresse depuis des années,
Dominus tecum.
† Richard WILLIAMSON
RIVAROL
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