Archive for mai, 2016
La mue du CatholicaPedia Blog
Cher lecteurs et fidèles du CatholicaPedia Blog, vous êtes nombreux à nous suivre (en moyenne plus de 5.000 par semaine) depuis huit ans avec nos plus de 1000 articles… (suite au “crash” du vendredi 11 mai 2012 et une année d’articles perdus ! il n’en reste plus aujourd’hui que 902) en ligne ici même.
La technologie avançant, une approche de conception Web différente qui vise à l’élaboration de sites offrant une expérience de lecture et de navigation optimales pour l’utilisateur quelle que soit sa gamme d’appareil (téléphones mobiles, tablettes, liseuses, moniteurs d’ordinateur de bureau) est devenue indispensable pour notre blogue vieillissant. J’ai donc décidé de passer à une nouvelle version (présentation) du CatholicaPedia Blog, version² !
Ce nouveau blogue est en ligne depuis une semaine à une nouvelle adresse afin de laisser celui-ci en ligne pour archive.
La différence essentielle, outre sa présentation, est fonctionnelle : pour pouvoir « commenter » les articles il faudra être dorénavant “connecté”… (c’est à dire « enregistré »…) .
La législation se durcissant et les risques de persécution se précisant, en particulier pour les propriétaires de sites et leur webmasters. Nous demandons donc aux lecteurs qui voudraient intervenir sur ce nouveau blogue — pour les commentaires — d’envoyer dans un eMail, qui restera confidentiel, leurs coordonnées précises : nom, adresse, un n° de tél… via le formulaire de Contact du nouveau blogue.
Merci de votre compréhension !
Alors je vous prie de bien vouloir noter (et mettre en signet ou « marque page ») notre nouvelle adresse :
http://blog.catholicapedia.net/
Cave Ne Cadas
La F$$PX est juridiquement ralliée
Réponse à un fidèle inquiet de la situation actuelle de la F$$PX : est-elle ralliée oui ou non ?
Il est minuit et quart, Bernie Fellay !…
Un fidèle qui se confessait régulièrement à un prêtre de la F$$PX s’inquiétait de savoir si ses confessions étaient faites dans le cadre de la « juridiction de suppléance » ou celle de la « juridiction ordinaire » conciliaire. Et son trouble augmentant, parce qu’un prêtre de la F$$PX lui disait que la juridiction ordinaire de François ne ferait que se superposer sur la juridiction des prêtres de la FSSPX.
Voulant lever ce doute bien légitime, le fidèle écrivit à Menzingen pour savoir de quoi il en retournait.
La réponse (cf. document ci-dessous) de Mgr Fellay par l’intermédiaire de son secrétaire est arrivée quelques temps après et c’est limpide : « on ne parle de juridiction de suppléance qu’en l’absence de juridiction ordinaire » ; soit : il ne peut y avoir deux juridictions simultanées. Elle est soit ordinaire (conciliaire) soit de suppléance (en vertu de la crise).
Ce qui veut dire en termes clairs que les prêtres de la F$$PX confessent bien en vertu de la juridiction conciliaire depuis le 8 décembre 2015 (date à laquelle François donna ladite juridiction conciliaire aux prêtres de la F$$PX et qui fut acceptée par Mgr Fellay) ou autrement dit qu’ils sont bien RALLIÉS juridiquement à la nouvelle Rome de tendance néo moderniste.
À cela d’autres “fidèles” réagissent :
« Il est clair que les deux juridictions ne cohabitent pas mais cela ne répond pas à la question de laquelle s’exerce pour le cas donné.
J’ai demandé moi aussi à un confesseur FSSPX selon quelle juridiction il confesse, il m’a dit : selon la suppléance uniquement.
Chaque prêtre se fait sa petite idée de la chose : ordinaire, extraordinaire, les deux à la fois, … »
— « Il vous l’a dit … mais les autres pénitents le savent-ils ?
Car si un fidèle rallié vient se confesser à lui en pensant que ce prêtre a la juridiction officielle (comme il le désire)… il sera trompé par le silence de ce prêtre ?
Tant que les prêtres n’affichent pas sur la porte de leur confessionnal qu’ils confessent en vertu de l’état de nécessité, il faut présumer qu’ils confessent en vertu de la juridiction de François qui a été acceptée par Mgr Fellay au nom de toute la FSSPX. »
— « oui je suis d’accord avec vous.
Avec le recul je me demande même s’il dit à chacun ce qu’il veut entendre, pour éviter que des fidèles arrêtent de se confesser à cause de ça.
En pensant que ne plus se confesser mettrait leur âme en plus grand danger que le ralliement (sauf fidèle déjà très avancé en sainteté ?).
Il se dit peut-être que le plus important c’est le sacrement et que Dieu s’y retrouvera en considérant la bonne volonté du pénitent.
Ou bien il ne sait lui-même plus très bien où il en est… »
Un autre :
« Je n’ai plus confiance en la néo-FSSPX. Ils ont une juridiction ordinaire pour les confessions et une juridiction de suppléance car ils ne sont pas encore dans l’église.
En fait ils adaptent leur discours suivant le fidèle qu’ils ont en face d’eux. Des girouettes qui pour le coup veulent garder le fidèle à la quête.
Le choix n’est pas facile, chacun voit suivant son cas. Pour moi, j’ai coupé les ponts avec ces mercenaires.
Ils sont catholiques et amis avec Vatican II et le pape François.
Les prêtres de la néo-FSSPX que je connais, préfère Menzingen et Rome à ceux qui refusent Vatican II et le libéralisme.
Les “résistants” et tous ceux qui sont contre la Rome conciliaire sont « les méchants », qui manquent de charité. Menzingen fait un effort de dialogue et Rome est gentille car elle veut bien recevoir Menzingen : c’est le camp des gentilles personnes.
Menzingen a vendu la tradition aux modernistes et aux francs-maçons c’est un fait. Toutes les infos de la FSSPX ne sont plus que des renoncements. »
La doctrine sociale de l’Église (suite)
Des réflexions et documents intéressants sur le sujet dans le site de l’abbé Belmont :
► http://www.quicumque.com/tag/doctrine sociale de l’eglise/
On apprenait autrefois que les fondements de la doctrine sociale de l’Église étaient :
- La propriété ;
- Le principe de subsidiarité ;
- Les corps intermédiaires ;
- La vertu de justice (rendre à chacun ce qui lui est dû).
Je rajoute qu’avant tout pour passer de la question de cours à la réalité il fallait : 5. Un gouvernant catholique pour l’appliquer et je préciserai que ce 5 devait être le 1.
Note du CatholicaPedia :
Lorenzetti Ambrogio
Allégorie du Bon gouvernement (1337-40)
Palazzo Pubblico, Sienne
Elle doit être lue de gauche à droite et du haut vers le bas.
Cet ensemble symbolique commence par la figure de la Sagesse qui tient en main le livre biblique du même nom. De là descend une corde qui est passée à la Justice.
Les plateaux de la balance représentent, d’une part la fonction de distribution de la Justice qui donne à chacun suivant ses propres talents (pour certains c’est un coffre-fort ; pour d’autres, le bâton de commandement). D’autre part ces plateaux possèdent aussi une fonction de commutation : ils attribuent à chacun suivant ses mérites (on couronne le juste et on décapite le réprouvé).
Ensuite la corde passe dans les mains de la Concorde avec un rabot sur ses genoux pour aplanir les disputes et les controverses.
Puis la même corde arrive aux mains de vingt-quatre citoyens habillés et coiffés suivant la mode de l’époque. Ceux-ci symbolisent l’ancien gouvernement de Sienne que l’on appelait le Gouvernement des Vingt-Quatre.
Enfin cette corde finit dans les mains d’un vieillard imposant, vêtu de blanc et noir, c’est à dire aux couleurs de la ville. Il représente la Commune, donc aussi le Bien Commun. L’autorité et la légitimation de sa régence sont exprimées par les conseillères. Celles-ci se tiennent à ses côtés pour le guider. Il s’agit des Vertus Théologales (à partir de la gauche : la Foi, la Charité et l’Espérance) qui planent au-dessus de lui et des quatre Vertus Cardinales (la Force, la Prudence, la Tempérance et la Justice) qui sont assises à côté de lui avec la Magnanimité et la Paix.
En bas à droite, des hommes d’armes veillent à la sécurité des citoyens et un groupe de prisonniers liés montre ouvertement ce qui arrive aux rebelles et aux hors-la-loi.
Deux nobles avec de longs cheveux offrent à genoux leurs châteaux à la Commune, renonçant de la sorte librement à leur souveraineté en faveur de l’état siennois.
Études Antimodernistes présente « Monseigneur Lefebvre Sédévacantiste »
Nous vous avons présenté maintes études de réfutation de la position “R&R” (Reconnaître & Résister : « Reconnaître les faux papes comme des vrais MAIS leur Résister et ne pas leur obéir ») et en particulier pour la publication de True or False Pope (Vrai ou Faux Pape), le nouveau livre contre le sédévacantisme des Laurel & Hardy de la tradition : les Siscoe & Salza de l’anti-sédévacantisme, financé et publié par la F$$PX.
Un nouveau blogue publie enfin ce que nous disons depuis 20 ans… par une vidéo de M. l’Abbé Cekada (qu’ils ont traduite en français) qui réfute également ce brulot hautement loué par Monseigneur Bernard Fellay.
Nous vous donnons ci-dessous un extrait de leur présentation ci-dessous. Ce blogue est actuellement administré par des séminaristes français du Séminaire de la Très Sainte Trinité (Floride, États-Unis) et nous propose donc la traduction française de certains travaux des américains. Comme personne n’est parfais… ils déclarent adhérer à la Thèse dite de Cassiciacum, ou thèse du Révérend Père Guérard des Lauriers avant son Épiscopat.
Monseigneur Lefebvre Sédévacantiste
Malgré l’impression contraire que beaucoup de traditionalistes peuvent avoir, Monseigneur Marcel Lefebvre a fait beaucoup de déclarations qui tendent au sédévacantisme.
M. l’Abbé Anthony Cekada, prêtre qui était séminariste à Écône dans les premiers jours de la Fraternité, et qui connaissait personnellement l’archevêque, fournit une sélection de ces déclarations dans cette vidéo, et présente une perspective historique du sédévacantisme dans la Fraternité.
Ceci constitue une part importante de l’histoire de Mgr Lefebvre, la FSSPX et le mouvement traditionnel, une part qui a été négligée, voire intentionnellement occultée, et c’est une histoire qui a besoin d’être rappelée.
M. l’Abbé Cekada discute aussi de True or False Pope (Vrai ou Faux Pape), un nouveau livre contre le sédévacantisme, financé et publié par le séminaire américain de la Fraternité, et hautement loué par Monseigneur Bernard Fellay.
Les faits présentés dans cette vidéo surprendront les prêtres, séminaristes et soutiens laïcs de la Fraternité, et seront d’un grand intérêt également pour les autres Catholiques traditionnels.
Traduction d’une Vidéo de l’abbé Cekada, par Études Antimodernistes.
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Quelle fut la pensée de Mgr Lefebvre concernant le sédévacantisme ? Était-ce selon lui au moins une possibilité ? Ou bien pensait-il que cela « mène à l’hérésie » comme il est dit dans le livre True or False Pope ?
Quelle fut l’attitude de Mgr Lefebvre vis-à-vis des prêtres sédévacantistes ? Les a-t-il considérés comme non-catholiques ? A-t-il refusé de s’associer avec eux ?
Est-il, selon Mgr Lefebvre, impossible de dire que le Saint Siège est vacant avant un jugement canonique ?
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L’Hôpital tradi qui se moque de la Charité !…
L’Hôpital tradi (les Zévêques résistants !) continue de plus belle à se foutre de la Charité !
ou comment invalider des déclarations d’intentions a priori catholiques….
Nos Seigneurs les Évêques de l’opposition à Sa Majesté la FSSPX viennent de nous pondre une petite déclaration dont on goûtera la saveur aigre qui émane de toutes ces bonnes intentions qui, après analyse, pataugent dans le vide abyssal des mêmes erreurs fondatrices communes à tout ce qui vient de la FSSPX.
Je me contenterai donc de commenter, en bleu, ce texte que je propose à mes lecteurs qui prendront bien garde de ne pas se laisser leurrer par les formulations en apparence très catholiques qui émaillent ce document.
Une véritable désorientation diabolique
Appelait au sacre d’un autre Évêque.
1er Mai : Ora et labora !
1er Mai : Ora et labora ! (1)
Revenons un moment sur ce premier Mai que le Monde a fêté dimanche. Fête du Travail pour les uns (les socialo-communistes), Fête de Saint Joseph Artisan pour les chrétiens…
Léon XIII (1810-1903) surnommé le “Pape des ouvriers”, voyant les graves dérives et les injustices dans le monde du Travail avait donné Saint Joseph comme Patron à tous les travailleurs et Pie XII a institué la Fête de St Joseph Artisan en 1955 devant le péril du danger communiste.
Extraits de l’encyclique de Léon XIII “Quamquam pluries” du 15 août 1889
Dans cette encyclique, Léon XIII rappelle d’abord que, dans toutes les périodes de grandes difficultés, l’Église implore Dieu et Marie, avec ferveur et persévérance. Il indique également que la ferveur chrétienne s’étant beaucoup refroidie de son temps, les moyens humains sont impuissants pour porter remède aux graves dangers qui menacent l’Église. Aussi exhorte-t-il les fidèles à prier Marie davantage, notamment pendant le mois d’octobre, mois du Rosaire.
Mais le Saint Père avait un autre dessein, objet de cette encyclique : inciter le peuple chrétien “à invoquer, avec une grande piété et une grande confiance, en même temps que la Vierge, Mère de Dieu, son très chaste Époux, le Bienheureux Joseph ; ce que nous estimons de science certaine être, pour la Vierge elle-même, désiré et agréable.” Cette dévotion est déjà répandue dans le peuple de Dieu grâce à l’action de nombreux Pontifes romains. Mais elle doit “s’enraciner davantage dans les mœurs et les institutions catholiques”, et Léon XIII en donne les principales raisons :
“Saint Joseph fut l’Époux de Marie et il fut le père de Jésus-Christ. De là ont découlé sa dignité, sa ferveur, sa sainteté et sa gloire… Comme Joseph a été uni à la bienheureuse Vierge par le lien conjugal, il n’est pas douteux qu’il n’ait approché, plus que personne, de cette dignité suréminente par laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les natures créées… En donnant Joseph pour époux à la Vierge, Dieu lui donna non seulement un compagnon de sa vie, un témoin de sa virginité, un gardien de son honneur, mais encore, en vertu même du pacte conjugal, un participant de sa sublime dignité…”
Ainsi, Joseph a été, de par la volonté divine, le gardien du Fils de Dieu, regardé par les hommes comme son père. “Et le Verbe de Dieu lui était humblement soumis, Il lui obéissait et lui rendait tous les devoirs que les enfants sont obligés de rendre à leurs parents.”
De son côté Joseph supportait les charges que la nature impose aux pères de famille. “Il s’appliqua à protéger avec un souverain amour et une sollicitude quotidienne son Épouse et le divin Enfant ; il gagna régulièrement par son travail ce qui était nécessaire à l’un et à l’autre pour la nourriture et le vêtement ; il préserva de la mort l’Enfant menacé par la jalousie d’un roi, en lui procurant un refuge ; dans les incommodités du voyage et les amertumes de l’exil, il fut constamment le compagnon, l’aide et le soutien de la Vierge et de Jésus. Or, la divine maison que Joseph gouverna avec l’autorité d’un père, contenait les prémices de l’Église naissante…”
C’est pourquoi la multitude des chrétiens qui composent l’Église lui est particulièrement confiée. “Il est donc naturel et très digne du bienheureux Joseph que, de même qu’il subvenait autrefois à tous les besoins de la famille de Nazareth et l’entourait saintement de sa protection, il couvre maintenant de son céleste patronage et défende l’Église de Jésus-Christ…”
L’Église admet que le “Joseph des temps anciens, fils du patriarche Jacob, fut la figure du nôtre et, par son éclat, témoigna de la grandeur du futur gardien de la divine famille.” En effet, dans l’ancien patriarche, on reconnaît le nouveau : “Comme le premier Joseph fit réussir et prospérer les intérêts domestiques de son maître et rendit bientôt de merveilleux services à tout le royaume, de même le second, destiné à être le gardien de la religion chrétienne, doit être regardé comme le protecteur et le défenseur de l’Église, qui est vraiment la maison du Seigneur et le royaume de Dieu sur la terre.”
Tous les hommes de la terre et de toutes les conditions peuvent se recommander à Saint Joseph :
— “les pères de famille trouvent en Joseph la plus belle personnification de la vigilance et de la sollicitude paternelle,
— les époux, un parfait exemple d’amour, d’accord et de fidélité conjugale,
— les vierges ont en lui le modèle et le protecteur de l’intégrité virginale,
— les nobles de naissance apprennent de Joseph à garder, même dans l’infortune, leur dignité,
— les riches comprennent par ses leçons, quels sont les biens qu’il faut désirer et acquérir au prix de tous ses efforts,
— les prolétaires, les ouvriers, les personnes de condition médiocre ont comme un droit spécial à recourir à Joseph et à se proposer son imitation.
Car Joseph, de race royale, uni par le mariage à la plus grande et à la plus sainte des femmes, regardé comme le père du Fils de Dieu, passa sa vie à travailler… Joseph, content du peu qu’il possédait, supporta les difficultés inhérentes à cette médiocrité de fortune avec grandeur d’âme… à l’imitation du Seigneur de toutes choses qui s’assujettit volontairement à l’indigence et au manque de tout.”
Saint Joseph est vraiment le modèle de tous ceux qui vivent du travail de leurs mains. Et “s’ils ont le droit de sortir de la pauvreté et d’acquérir une meilleure situation par des moyens légitimes, la raison et la justice leur défendent de renverser l’ordre établi par la Providence de Dieu. Bien plus, le recours à la force et les tentatives par voie de sédition et de violence sont des moyens insensés qui aggravent, la plupart du temps, les maux pour la suppression desquels on les entreprend…”
L’encyclique de Léon XIII conclut :
“Nous prescrivons que, pendant tout le mois d’octobre, à la récitation du Rosaire, …, on ajoute une prière à Saint Joseph. Il en sera ainsi fait chaque année à perpétuité… C’est une pratique salutaire et des plus louables… de consacrer le mois de mars à honorer, par des exercices de piété quotidiens, le Saint Patriarche… Nous exhortons les fidèles à sanctifier autant que possible le 19 mars, par la piété privée, en l’honneur de leur céleste patron.”
Après avoir reconnu officiellement les associations chrétiennes des travailleurs italiens le 11 mars 1945, Pie XII, s’adressant le 1er mai 1955 à 200.000 ouvriers rassemblés sur la place Saint-Pierre à Rome, leur déclara qu’il instituait une fête de Saint Joseph, ouvrier. Cette fête serait célébrée chaque année le 1er mai en sorte qu’elle puisse exercer, sur tous les travailleurs sans exception, sa bienfaisante influence dans le sens voulu par l’Évangile et préconisé par l’Église.
Pie XII institua en 1955, la fête de Saint Joseph artisan, destinée à remplacer celle du patronage de Saint Joseph.
“…Il ne pourrait y avoir de meilleur protecteur pour vous aider à faire pénétrer dans vos vies l’esprit de l’Évangile… Il est certain qu’aucun travailleur n’en fut jamais aussi parfaitement et profondément pénétré que le père putatif de Jésus qui vécut avec lui dans la plus étroite intimité et communauté de famille et de travail. De même, si vous voulez être près du Christ, nous vous répétons encore : allez à Joseph… Nous avons le plaisir de vous annoncer notre détermination d’instituer — comme nous instituons en réalité — la fête liturgique de Saint Joseph artisan, en la fixant précisément au 1er mai…”
L’institution de cette fête fut accompagnée d’une liturgie nouvelle : Messe et Office.
En christianisant la fête socialo-communiste du 1er Mai, Pie XII donnait solennellement aux travailleurs Saint Joseph comme Patron afin de faire régner le Christ, même dans le monde du travail ; de faire régner la justice et la charité entre les classes sociales ; de sanctifier le travail à l’exemple de Jésus qui nous a montré comment associer dans notre vie prière et travail : « Ora et labora », “prier et travailler” (devise bénédictine…)
L’Église, chargée de continuer l’œuvre de Notre Seigneur, a institué la fête de saint Joseph, ouvrier (artisan), pour le donner comme modèle à toute la classe ouvrière afin de lui montrer la dignité de la condition de ceux qui travaillent de leurs mains comme l’a fait l’époux de la Vierge Marie et Jésus-Christ lui-même qu’on pensait être le fils du charpentier de Nazareth.
Voilà ce que disait à ce sujet Pie XII le 1er mai 1956, en haranguant des milliers d’ouvriers réunis sur la place Saint Pierre :
« Dès leurs origines, nous avons mis vos associations sous le puissant patronage de saint Joseph. Il ne pourrait, en effet, y avoir de meilleur protecteur pour vous aider à faire pénétrer dans vos vies l’esprit de l’Évangile.
C’est du cœur de l’Homme-Dieu, Sauveur du monde, que cet esprit passe en vous et en tous les hommes. Mais il est certain également qu’aucun travailleur n’en fut jamais aussi parfaitement et profondément pénétré que le Père putatif de Jésus qui vécut avec lui dans la plus étroite intimité et communauté de famille et de travail. De même, si vous voulez être près du Christ, nous vous disons : « Ite ad Joseph : Allez à Joseph ! » (Gen. 41, 55). (2)
Le monde du travail s’est adjugé le 1er mai comme sa fête propre, avec l’intention que tous reconnaissent la dignité du travail et que celle-ci inspire la vie sociale et les lois fondées sur la juste répartition des droits et des devoirs.
Accueilli de la sorte par les travailleurs chrétiens et recevant pour ainsi dire la consécration chrétienne, le 1er mai, bien loin de réveiller les discordes, la haine et la violence, est et sera une invitation périodique adressée à la société moderne pour achever ce qui manque encore à la paix sociale. Fête donc, c’est-à-dire jour de jubilation pour le triomphe concret et progressif des idéaux chrétiens de la grande famille du travail.
Aussi nous fixons la fête de saint Joseph ce jour-là parce que l’humble artisan de Nazareth, non seulement incarne auprès de Dieu et de la Sainte Église la dignité du travailleur manuel, mais reste toujours votre vigilant gardien et celui de vos familles.
Par votre fidèle adhésion à la doctrine de l’Évangile et aux directives de la Sainte Hiérarchie vous ne collaborerez pas seulement, dans le camp du travail, au triomphe du règne de Dieu dans une société qui souvent oublie sa présence, sa volonté et ses droits sacrés, mais vous vous inscrirez parmi les premières troupes de ces forces saines du corps social engagées dans la pacifique bataille pour le salut commun des peuples- Prenez pleine conscience de l’honneur que comporte cette double collaboration et Dieu ne manquera pas de vous faire goûter les fruits de la justice, de l’ordre et de la paix que vous aurez puissamment contribué à mûrir ».
L’Église avait mené une action continue dans le domaine social depuis plus d’un siècle quand Pie XII institua cette fête. C’est ce que l’on a appelé ensuite “la question sociale” pour les questions liées au travail ; et cette fête s’inscrivait dans la lutte pour le bien commun, soit spirituel, soit temporel, dans la société.
La Doctrine Sociale de l’Église
L’Église n’a fait que continuer la mission de Jésus-Christ sur terre qui passait partout en faisant du bien à tous.