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La F$$PX est juridiquement ralliée

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Réponse à un fidèle inquiet de la situation actuelle de la F$$PX : est-elle ralliée oui ou non ?

 

Il est minuit et quart, Bernie Fellay !…

Il est minuit et quart, Bernie Fellay !...

 

Un fidèle qui se confessait régulièrement à un prêtre de la F$$PX s’inquiétait de savoir si ses confessions étaient faites dans le cadre de la « juridiction de suppléance » ou celle de la « juridiction ordinaire » conciliaire. Et son trouble augmentant, parce qu’un prêtre de la F$$PX lui disait que la juridiction ordinaire de François ne ferait que se superposer sur la juridiction des prêtres de la FSSPX.

Voulant lever ce doute bien légitime, le fidèle écrivit à Menzingen pour savoir de quoi il en retournait.

La réponse (cf. document ci-dessous) de Mgr Fellay par l’intermédiaire de son secrétaire est arrivée quelques temps après et c’est limpide : « on ne parle de juridiction de suppléance qu’en l’absence de juridiction ordinaire » ; soit : il ne peut y avoir deux juridictions simultanées. Elle est soit ordinaire (conciliaire) soit de suppléance (en vertu de la crise).

Ce qui veut dire en termes clairs que les prêtres de la F$$PX confessent bien en vertu de la juridiction conciliaire depuis le 8 décembre 2015 (date à laquelle François donna ladite juridiction conciliaire aux prêtres de la F$$PX et qui fut acceptée par Mgr Fellay) ou autrement dit qu’ils sont bien RALLIÉS juridiquement à la nouvelle Rome de tendance néo moderniste.

Réponse de Menzingen-1

 

 

À cela d’autres “fidèles” réagissent :

« Il est clair que les deux juridictions ne cohabitent pas mais cela ne répond pas à la question de laquelle s’exerce pour le cas donné.

J’ai demandé moi aussi à un confesseur FSSPX selon quelle juridiction il confesse, il m’a dit : selon la suppléance uniquement.

Chaque prêtre se fait sa petite idée de la chose : ordinaire, extraordinaire, les deux à la fois, … »

« Il vous l’a dit … mais les autres pénitents le savent-ils ?

Car si un fidèle rallié vient se confesser à lui en pensant que ce prêtre a la juridiction officielle (comme il le désire)… il sera trompé par le silence de ce prêtre ?

Tant que les prêtres n’affichent pas sur la porte de leur confessionnal qu’ils confessent en vertu de l’état de nécessité, il faut présumer qu’ils confessent en vertu de la juridiction de François qui a été acceptée par Mgr Fellay au nom de toute la FSSPX. »

« oui je suis d’accord avec vous.

Avec le recul je me demande même s’il dit à chacun ce qu’il veut entendre, pour éviter que des fidèles arrêtent de se confesser à cause de ça.

En pensant que ne plus se confesser mettrait leur âme en plus grand danger que le ralliement (sauf fidèle déjà très avancé en sainteté ?).

Il se dit peut-être que le plus important c’est le sacrement et que Dieu s’y retrouvera en considérant la bonne volonté du pénitent.

Ou bien il ne sait lui-même plus très bien où il en est… »

Un autre :

« Je n’ai plus confiance en la néo-FSSPX. Ils ont une juridiction ordinaire pour les confessions et une juridiction de suppléance car ils ne sont pas encore dans l’église.

En fait ils adaptent leur discours suivant le fidèle qu’ils ont en face d’eux. Des girouettes qui pour le coup veulent garder le fidèle à la quête.

Le choix n’est pas facile, chacun voit suivant son cas. Pour moi, j’ai coupé les ponts avec ces mercenaires.

Ils sont catholiques et amis avec Vatican II et le pape François.

Les prêtres de la néo-FSSPX que je connais, préfère Menzingen et Rome à ceux qui refusent Vatican II et le libéralisme.

Les “résistants” et tous ceux qui sont contre la Rome conciliaire sont « les méchants », qui manquent de charité. Menzingen fait un effort de dialogue et Rome est gentille car elle veut bien recevoir Menzingen : c’est le camp des gentilles personnes.

Menzingen a vendu la tradition aux modernistes et aux francs-maçons c’est un fait. Toutes les infos de la FSSPX ne sont plus que des renoncements. »

 

Le nauffrage de la Fraternité

 

 

 

 

 

Un Baptême de Désir de Dieu, pour un Jour,
Le Baptême d’Eau en Dieu, pour Chaque Jour !

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Un Baptême de Désir de Dieu pour un Jour,

Le Baptême d’Eau en Dieu pour Chaque Jour !


Quelques réflexions à propos des erreurs feeneyistes propagées par le « M.H.F. », et le site « La Foi ».

 

L’abbé Marchiset, prêtre catholique semper idem jusqu’à il y a peu de temps, semble avoir été victime de certains colporteurs d’égarements destructeurs de la Foi de l’Église, et échoué dans des erreurs afférentes au baptême, à la Rédemption et à l’Église. Dans le chaos entretenu, à la faveur de l’ignorance coupable et quasi-générale des fidèles, par les perroquets savants, clercs ou non, qui ne sont que de crispés survivantistes de l’Église de Pie XII, ou par les individus sans scrupule émanant de l’antre millénaire des ennemis héréditaires de l’Église, il convient de récapituler succinctement les objections que soulève la doctrine feeneyiste.

Gardons constamment à l’esprit, en ce sujet comme en tant d’autres, ce double fil conducteur : premièrement la Révélation, telle qu’elle est attestée ab initio par l’Église, doit faire plier toutes les autres considérations intellectuelles, affectives, morales ou politiques. Deuxièmement, et nonobstant cet impératif catégorique, la Révélation attestée par l’Église est, et demeure, en conformité semper idem avec l’intelligence humaine.

En premier lieu, nous brosserons superficiellement les caractéristiques de l’Église dans l’optique des problèmes posés par le feeneysme ; cela nous permettra néanmoins en un deuxième temps de préciser la signification et la portée de cette réalité : devenir, et demeurer, Enfant de l’Église.

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MYSTERIUM FIDEI, le mystère de notre foi

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La Fête-Dieu ou Fête du saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Pour la Fête Dieu, nous vous proposons le dernier sermon de M. l’abbé Michel Marchiset, donné hier dans sa chapelle du prieuré saint Pierre et saint Paul à Mouthier Haute-Pierre (Doubs ). Les accentuations sont de nous.

 

Solennité de la fête du Très Saint-Sacrement

 

Mes bien chers frères,

Le Concile de Trente demandait de célébrer tous les ans une Fête particulière pour rendre tous les honneurs qui sont du au très Saint-Sacrement. Cette Fête est célébrée le jeudi qui suit le premier dimanche après la Pentecôte, après la Fête de la sainte Trinité par conséquent, et c’est la solennité de cette Fête que nous célébrons aujourd’hui.

C’est donc avec une vénération singulière à cet adorable Sacrement que nous nous retrouvons en ce dimanche, et il nous est toujours bon de nous instruire sur la sainte Eucharistie.

Tout d’abord rappelons-nous que la sainte Eucharistie était déjà préfigurée dans l’Ancien Testament. Dans le Livre de la Genèse, Jacob apprenant par une révélation de Dieu que le lieu où il se trouvait, Éphrata, serait un jour celui de la naissance du Messie, changea le nom d’Éphrata en celui de Bethléem qui, vous le savez, signifie la maison du pain. Il prédit par conséquent que le Messie qui devait y naître, serait la nourriture de nos âmes. Et Notre Seigneur réalisant les prophéties, affirme qu’Il est le Pain vivant descendu du Ciel.

Dans la Séquence du Lauda Sion, saint Thomas d’Aquin fait ressortir ces préfigurations de la sainte Eucharistie. Nous venons en effet de chanter : Quand Isaac était immolé, quand l’agneau pascal était immolé, quand la manne était donnée à nos pères.

Notre Seigneur nous a alors enseigné que la sainte Eucharistie n’était pas comme cette manne donnée dans le désert, mais que celui qui communierait, qui recevrait ce sacrement, contenant son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité, posséderait le germe de la vie éternelle en lui et qu’Il le ressusciterait au dernier jour. C’est tout le discours de Notre Seigneur sur le Pain de vie, au chapitre VI en saint Jean, et c’est le murmure des juifs qui a amené Notre Seigneur à toutes ces affirmations. Je suis le Pain vivant descendu du Ciel. Celui qui mange ma chair et boit mon sang possède en lui la vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour.

La sainte Eucharistie est donc à considérer comme sacrement, mes bien chers frères, mais aussi comme sacrifice et communion. C’est ce que nous regardons déjà depuis plusieurs années, lors du Jeudi-Saint.

La sainte Eucharistie est donc le mysterium fidei, le mystère de notre foi et le test de notre foi. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dans les réformes liturgiques, ces deux mots : mysterium fidei, ont précisément été retirés des paroles de la consécration. Il faut relire comment, dans La documentation catholique, ce retrait a été annoncé ! L’annonce est vraiment laconique, alors que ces deux mots qui nous viennent des Apôtres, sont là pour préciser que c’est par ces paroles de la consécration que s’opère la transsubstantiation, que repose donc toute notre foi en la présence réelle de Notre Seigneur.

Cette foi en la sainte Eucharistie est par conséquent le test de notre foi, et c’est à cela que l’on reconnaît les véritables catholiques. Comment nos contemporains, mes bien chers frères, finissent-ils en effet par parler de la sainte Eucharistie, de la communion, de la messe ? Avec toutes ces réformes, et depuis la communion dans la main, pratique tant désirée de la Franc-Maçonnerie, nos contemporains parlent « de prendre l’hostie », et la messe est devenue le mémorial du dernier repas du Christ ; la communion est devenue signe de partage. Voilà ce que nous entendons de la part de ceux qui ont suivis toutes ces réformes, et de la part de ceux qui n’ont jamais eu malheureusement le véritable enseignement, ainsi que la pratique religieuse évidemment, sur la sainte Eucharistie, le saint sacrifice de la messe et la communion.

Aussi, puisque je vous ai déjà plusieurs fois cité les principaux passages de l’ouvrage de l’abbé Buathier qui traite de ces trois aspects de la sainte eucharistie en se référant comme il se doit au Concile de Trente, je reprends quelques instants cet enseignement qui souligne parfaitement ce que toute l’Église croit, ce que le fidèle catholique croit, ce que nous croyons et affirmons.

Comme pour tous les mystères de notre sainte religion, les raisonnements de notre esprit ne peuvent évidemment pas totalement expliquer ce mystère de la transsubstantiation. Mais c’est précisément la foi qui nous y soumet, qui fait que nous croyons que Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement présent, substantiellement présent. Sur l’autel, par conséquent, il y a bien conversion totale du pain au Corps de Notre Seigneur, et du vin au Sang de Notre Seigneur. Bossuet dit qu’ « iI faut croire en Jésus-Christ qui donne sa chair à manger, comme il faut croire à Jésus-Christ descendu du ciel et revêtu de cette chair ». C’est du reste ce que saint Thomas d’Aquin rappelle dans la Séquence : « Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, une foi courageuse l’appuie, sans s’arrêter à l’ordre naturel ».

Et ce que Notre Seigneur a voulu par cette conversion, par ce miracle de la transsubstantiation, est double. Il a voulu être immolé et puis se donner en nourriture à nos âmes, afin que nous puissions aussi nous unir plus étroitement à Lui.

Il a voulu être immolé en se faisant sacrement et en acceptant le mode, les conditions et les conséquences de l’existence sacramentelle. L’Eucharistie est donc un sacrifice car Notre Seigneur est présent en victime avant d’être nourriture. Et quoique Notre Seigneur reste glorieux, il est véritablement immolé. « Oui, dit le concile de Trente, il s’immole d’une manière non sanglante ce même Christ qui s’est offert une fois d’une manière sanglante sur l’autel du calvaire ».

Ainsi, comme l’expliquent les cardinaux De Lugo et Franzelin, cités par l’abbé Buathier, ce que le Concile de Trente affirmait déjà par les termes de « sacrifice propre », Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement immolé par cela seul qu’il se fait sacrement et qu’il accepte le mode, les conditions et les conséquences de l’existence sacramentelle. Le Concile de Trente affirmait cela contre l’hérésie protestante. La Messe est un véritable sacrifice, car les Pères de ce saint Concile savaient bien qu’un pareil état suffirait à faire de la Messe un sacrifice véritable.

L’Eucharistie est donc un sacrifice, ce que les réformes liturgiques et les différentes pratiques conciliaires ont réussi à faire oublier, et elle est aussi, en tant que sacrement, nourriture de nos âmes. C’est la raison pour laquelle il nous faut encore une fois, mes bien chers frères, regarder les effets de la réception de la sainte Eucharistie. Notre catéchisme nous dit que l’Eucharistie nous unit étroitement à Notre Seigneur Jésus-Christ, l’auteur de la grâce, qu’elle augmente la vie de la grâce, qu’elle affaiblit les mauvais penchants, nos passions, et puis que la réception de la sainte Eucharistie est un gage de la vie éternelle ainsi qu’un ferment d’union des fidèles à Notre Seigneur.

Tous ces effets doivent nous empêcher de tomber dans la routine de la réception de la sainte Eucharistie, et doivent au contraire nous permettre d’augmenter dans notre union spirituelle à Notre Seigneur ainsi que dans notre charité envers Lui et envers le prochain.

Et cette communion à Notre Seigneur, cette union sacramentelle par conséquent, Notre Seigneur a voulu qu’elle se fasse à l’aide de la matière du sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire qu’en prenant du pain et du vin, Notre Seigneur a voulu signifier qu’il opère dans nos âmes tous les effets que produisent ces aliments dans le corps. Il y a donc cette restauration de l’âme qui est remplie de grâce, et puis cette restauration du corps qui reçoit ainsi le gage de sa gloire future.

C’est pourquoi, par sa présence et par la vertu de ce Sacrement, Notre Seigneur soutient, conserve, augmente en nous la vie spirituelle, nous fortifie, réjouit notre cœur, de même qu’Il modère la concupiscence. C’est le grand moyen, sans négliger la prière et la fuite des occasions de pécher, d’apaiser les passions, car l’un des effets de la communion, c’est précisément d’affaiblir les mauvais penchants.

Et puis comme notre catéchisme l’énumère, un autre effet de la réception de la sainte Eucharistie, c’est de nous être un gage, c’est-à-dire une promesse de la vie éternelle. Notre Seigneur le dit : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, possède en lui la vie éternelle, et Moi je le ressusciterai au dernier jour ».

Enfin, le dernier effet de la communion, c’est que, comme le pain est fait de plusieurs grains de froment, moulus et pétris ensemble ; et le vin de plusieurs grains de raisin foulés dans le pressoir, celui qui communie doit non seulement être uni à Notre Seigneur, mais être unis à quelques autres fidèles. C’est pour cette raison qu’il est appelé communion, c’est-à-dire union mutuelle de plusieurs entre eux avec Notre Seigneur Jésus-Christ. Saint Augustin appelait l’Eucharistie le Sacrement de la piété, le signe de l’unité, le lien de la charité. C’est lui qui parle des espèces du sacrement en tant que formé d’éléments multiples qui se sont fusionnés dans un composé harmonieux, de même que l’Église est un tout formé d’une multitude de membres qui ne doivent être qu’un seul corps et qu’une seule âme.

Alors, n’oublions pas, mes bien chers frères, que la Messe et que la réception de ce Sacrement, a ce but de nous unir à Notre Seigneur et d’être unis entre nous et que nous devons avoir ce désir d’être des victimes avec Lui. Saint Thomas après saint Augustin enseigne que le sacrifice extérieur est le signe du sacrifice intérieur par lequel chacun doit s’offrir lui-même à Dieu.

C’est la raison pour laquelle à la messe, l’on doit veiller au recueillement, à ce qu’il y ait toutes les conditions pour permettre cette oblation de soi-même. Et puis « communier c’est se nourrir de la croix », disaient les Pères de l’Église. C’est donc la communion qui donne son achèvement suprême au sacrifice.

C’est ainsi, mes bien chers frères, que l’Église s’est bâtie et s’est développée. Elle est sortie du côté de Notre Seigneur ouvert par la lance, ce qui va nous être rappelé par la Fête du Sacré-Cœur et elle a grandit et s’est donc fortifiée par le saint Sacrifice de la Messe ; les ennemis du Christ le savent bien et c’est pourquoi ils ont porté leurs atteintes pour invalider la messe et les sacrements. Et en tout premier lieu l’épiscopat, puisque c’est de l’épiscopat que dépend le sacerdoce.

Aussi, puisque vous bénéficiez ici de ces véritables sacrements, du saint sacrifice de la Messe, et puisque vous venez de réentendre ces considérations sur la sainte Eucharistie, mystère de notre foi, test de notre foi, ainsi que le rappel des effets de la réception de cet admirable Sacrement, puissiez-vous vous unir plus étroitement à Notre Seigneur et Lui manifester tous les honneurs que l’Église nous recommande aujourd’hui dans cet admirable Sacrement.

Puissions-nous également manifester à la très sainte Vierge Marie, toute notre reconnaissance, ce que nous ferons tout particulièrement cet après-midi, devant le Saint-Sacrement, car c’est bien grâce à Notre-Dame que nous avons Notre Seigneur Jésus-Christ, réellement présent dans la sainte Eucharistie.

Ainsi soit-il.

Abbé Michel Marchiset

 

Fidem servavi

L’enseignement hebdomadaire pour le maintien de la foi

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Dans l’Église en ordre, la Fête Dieu était célébrée avec ferveur par les paroissiens de toute les contrées jusqu’au moindre village.