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Archive for mars, 2013

Dieu est homophobe

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Suite au déchaînement médiatique de ces dernières semaines concernant la Loi d’hybridation du mariage homosexuel pour tous de C. Taubira & Hollande, nous vous proposons ici le jugement de l’Église par la voix de l’apôtre Saint Paul lui-même, qui par son Épître aux Romain (I, 18-32) nous a éclairé – il y a déjà plus de 1960 années  ((Elle fut écrite lors du troisième voyage de saint-Paul (estimé de 53 à 58), probablement à Corinthe, ou sur le chemin du retour.)) ! – sur la colère de Dieu engendrée par ce genre de comportement.

Dans ce passage, St. Paul montre que l’impiété des hommes (en dépit de leur connaissance naturelle de Dieu) est la source de leur malheur… Il est remarquable de constater d’ailleurs que la plupart des clercs n’ont pas rappelé la primordialité de cet Épître de Saint Paul pendant cet période !

Nous vous rappelons par la même occasion, les dossiers importants déjà publiés sur :

  1. Le Livre de Gomorrhe de Saint Pierre Damien – Un Tableau Moral de Notre Temps et en PDF ici
  2. Le Rite de Sodomie Homosexualité et Église Catholique Romaine de Randy Engel
  3. Hors Référendum ! La Guerre « Hétérophobe » De L’État à L’Art, au Mariage Et à la Démocratie, Conduit à la Haine et à la  Révolution ! d’Arnaud Upinsky et en PDF ici

  4. Lettre Ouverte de Saisine de L’Académie Française sur la Fausse Définition du « Mariage » de L’Art.1 du Projet de Loi Taubira-Hollande d’Arnaud Upinsky et en PDF ici

 

* * *

 

Dieu Est Homophobe

 

 

Les châtiments. Ils sont terribles, ils sont historiques, ils nous enseignent plus que tout.

Or la terre se corrompit devant Dieu et se remplit de violence. Dieu regarda la terre, et voici qu’elle était corrompue, car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre (Gen. VI, 11-12). Et ce fut le déluge.

Le cri qui s‘élève de Sodome et de Gomorrhe est bien fort, et leur péché bien énorme (Gen. XVIII, 20). Il détruisit ces villes et toute la plaine (Gen. XIX, 25).

Si l’on refuse de vous recevoir et d’écouter votre parole, sortez de cette maison ou de cette ville en secouant la poussière de vos pieds. Je vous le dis en vérité, il y aura moins de rigueur, au jour du jugement, pour la terre de Sodome et de Gomorrhe que pour cette ville (Matth. X, 14-15).

 

L’enseignement de Dieu.

Serons-Nous Toujours Sans Intelligence Et Aveugles ?

Épître de saint Paul aux Romains i, 18-32

18. En effet, la colère de Dieu éclate du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui, par leur injustice, retiennent la vérité captive ;

19. Car ce qui se peut connaître de Dieu, est manifeste parmi eux. Dieu le leur a manifesté.

20. En effet Ses perfections invisibles, Son éternelle puissance et Sa divinité sont, depuis la création du monde, rendues visibles à l’intelligence par le moyen de Ses œuvres.

21. Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne L’ont pas glorifié comme Dieu et ne Lui ont pas rendu grâces ; mais ils sont devenus vains dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence s’est enveloppé de ténèbres.

22. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ;

23. Et ils ont échangé la majesté du Dieu incorruptible pour des images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles.

24. Aussi Dieu les a-t-Il livrés, au milieu des convoitises de leurs cœurs, à l’impureté, en sorte qu’ils déshonorent entre eux leurs propres corps,

25. Eux qui ont échangé le Dieu véritable pour le mensonge, et qui ont adoré et servi la créature de préférence au Créateur, (lequel est béni éternellement. Amen !)

26. C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions d’ignominie : leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ;

27. De même aussi les hommes, au lieu d’user de la femme selon l’ordre de la nature, ont, dans leurs désirs, brûlé les uns pour les autres, ayant hommes avec hommes un commerce infâme, et recevant, dans une mutuelle dégradation, le juste salaire de leur égarement.

28. Et comme ils ne se sont pas souciés de bien connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens pervers pour faire ce qui ne convient pas,

29. Étant remplis de toute espèce d’iniquité, de malice, de fornication, de cupidité, de méchanceté, pleins d’envie, de pensées homicides, de querelle, de fraude, de malignité, semeurs de faux bruits,

30. Calomniateurs, haïs de Dieu, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents,

31. Sans intelligence, sans loyauté, (implacables), sans affection, sans pitié.

32. Et bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font.

Quel enseignement !

Dans ce long passage de 14 versets, saint Paul explique (v. 20) que les Perfections, la Puissance, la Divinité de Dieu sont visibles. Ils sont donc inexcusables (v. 21) ceux qui ne L’ont pas glorifié et ne Lui ont pas rendu grâces. Ils deviennent fous (v. 22). Alors la colère de Dieu éclate (v. 18) et Il les châtie en les abandonnant, en les livrant (3 fois) à l’impureté (v. 24), à des passions d’ignominie (v. 26), à leurs sens pervers (v. 28). Suit 28 péchés issus de cet acte contre nature.

Ils ont refusé la vérité, ils sont tombés dans le péché contre le Saint-Esprit et ils finissent dans le péché contre nature. L’homosexualité, dont le seul acte est la sodomie, a pour cause le refus de Dieu. Elle engendre la colère de Dieu.

En fait le péché contre l’Esprit et le péché contre la nature sont de même nature théologique : il s’agit bien du renversement radicalement absolu de l’ordre voulu par Dieu, dans la Grâce et dans la Nature. On pèche contre le Vrai dans l’ordre surnaturel et contre ce qui est dans l’ordre dans la procréation (cause seconde naturelle d’une cause première divine). Ce sont les péchés “suprêmes” en quelque sorte, toujours accomplis avec une pleine conscience par une intelligence et une volonté se soumettant totalement au mal (surtout pour un clerc) et il est donc juste qu’ils ne soient pas remis en ce monde ou dans l’autre puisque c’est Dieu, son ordre et sa création, qui en sont de manière expressément intrinsèque, l’objet visé.

Ces péchés sont toujours ceux d’une société ayant poursuivi jusqu’au bout sa course dans la Naturalisme et le Sensualisme, totalement oublieuse de Dieu (à l’exception d’un Noé ou d’un Loth), société raffinée et dégénérée, “entièrement plongée dans le péché” (cf.  Jean) : “Les crimes de l’extrême civilisation sont certainement plus atroces que ceux de l’extrême barbarie, par le fait de leur raffinement, de la corruption qu’ils supposent, et de leur degré supérieur d’intellectualité”. Barbey d’Aurevilly cité par Ernest Hello.

On notera que la vision de l’enfer de sainte Françoise romaine met dans le huitième et plus bas niveau de l’enfer deux types et deux types seulement, de pécheurs : les apostats et les sodomites. Vérité de foi confirmée et explicitée (la description est effrayante) par la prophétie !

Le châtiment prévisible.

La sainte Église enseigne que certains péchés, les péchés qui crient vers le ciel, provoquent d’une manière particulière la vengeance divine ; ce sont : l’homicide, la sodomie, l’oppression des pauvres, la soustraction injuste du salaire des ouvriers.

Alors comment douter des graves châtiments mérités. Surtout quand ce sont des clercs.

Pour nous sachons que si nous restons de vrais et bons catholiques, nous serons protégés dans nos biens et nos personnes comme l’a prophétisé la vénérable Elizabeth Canori-Mora.

 

 


Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

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Le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

Par un prêtre du District de France de la FSSPX

 

Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

 

Incroyable mais vrai ! Après le Catéchisme de l’Église Catholique, voici le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

 

C’est un très lourd pavé de pas moins de 94 articles, chacun de ceux-ci étant sensés répondre à une question bien précise, question posée en interne par un prêtre qui joue le rôle de « journaliste intervieweur ».

Nous verrons, pour chaque article de ce « catéchisme » si la réponse donnée est conforme aux « canons fraternels » et en quoi, elle peut en différer éventuellement et donner lieu à plusieurs interprétations.

Étant donné le nombre impressionnant de questions et de réponses, nous vous livrons le texte intégral de ce “catéchisme”, avec quelques commentaires en rouge. Courage ! Le plaisir vient en lisant !

 

 

I

 

1) Y-a-t-il vraiment eu une crise ?

Oui. Mgr Fellay parle d’une « épreuve très grande dans la Fraternité », « une épreuve majeure » (Écône, 7-9-2012) « Une épreuve douloureuse » avec « des problèmes graves » (Cor unum, nov. 2012) « La plus grande que nous ayons jamais eue. » (Écône, 1-11-2012)

Toute autre réponse nous aurait fort surpris !!!

2) Pourquoi parler de ces problèmes en public ?

Pour la simple raison qu’il ne faut « jamais dire que ces discussions théologiques sont une affaire de spécialistes et ne nous regardent pas. Il faut insister pour démontrer que c’est tout le contraire : parce qu’elles touchent à la foi, ces questions nous regardent tous éminemment, clercs et laïcs. Nous devons donc nous donner du mal pour en comprendre et pour en faire comprendre les enjeux. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

DONT ACTE !!!

 

3) Pourquoi traiter de ces problèmes sous forme de catéchisme ?

Parce que, comme le disait Mgr Fellay, « conscient de la nécessité vitale pour les âmes de prêcher à temps et à contre temps les vérités de la foi, l’Église catholique a toujours veillé à rendre accessible à ses enfants l’enseignement des vérités éternelles… Puissent les pages de ce Catéchisme éclairer les âmes de bonne volonté… » (Préface au catéchisme de la doctrine chrétienne)

L’enseignement des vérités éternelles sera en effet accessible plus dans le trésor doctrinal de l’Église que dans le catéchisme de la Fraternité ! En ce qui nous concerne notre choix est fait depuis longtemps !


 

4) En quoi a consisté la crise dans la Fraternité ?

« Il y a eu une contestation de l’autorité, une contestation radicale car elle l’accusait de ne plus conduire la Fraternité vers sa fin. » (Mgr Fellay Cor unum, nov. 2012)

Décidément la spécialité principale de la FSSPX semble être la « contestation de l’autorité » ! En l’occurrence, nous regrettons vivement qu’elle n’ait pas été plus « radicale » en ce qui concerne la contestation de l’autorité du Conciliabule V. II et tous ses défenseurs inconditionnels. Cette radicalité eût sans doute conduit la FSSPX à des conclusions plus catholiques et moins… schismatiques !


 

5) Mais cette épreuve n’a-t-elle pas été surmonté depuis le Chapitre de juillet 2012 ?

Non. « Il y a une méfiance envers l’autorité. » (Écône, 7-9-2012).

Qui l’eût cru ???!!! Depuis de nombreuses semaines c’est un flot incessant d’articles de lettres, de lettres ouvertes et de sermons de la part de l’opposition à Sa Majesté la FSSPX !


 

6) Pourquoi la guérison ne s’est-elle pas faite ?

Parce que, comme Mgr Fellay l’a reconnu lui-même : « Je suis bien conscient que cela ne se fait pas en un jour et que cela ne sert à rien de dire : ‘‘faites confiance’’. C’est après les faits, par les actes, que petit à petit cela pourra revenir. » (Écône, 7-9-2012).

Et les actes, Monseigneur, consisteraient principalement et prioritairement pour le malade à reconnaître qu’il est en véritable DENI de son état !… Malheureusement, le malade aime sa maladie et n’a aucune envie de s’en séparer même lorsqu’il la critique très vertement… comme il fait avec les conciliaires…


 

7) N’y a-t-il pas eu d’actes marquants posés par Menzingen depuis ?

Si bien sûr ! L’exclusion de Mgr Williamson.

Avez-vous déjà entendu parler du fameux « cautère sur une jambe de bois ? » Eh ! bien c’est cela même ! Cela produit l’effet peut-être inverse à celui attendu : « recristalliser » les opposants autour d’un évêque catalogué « ligne dure ». Sans se rendre compte que plus ils se rapprochent de Mgr Williamson, plus les opposants avalisent leur « exclusion » de fait de la dite FSSPX !


 

8) Mais est-ce suffisant pour conclure que la crise perdure ? Il faudrait prouver que, outre les défaillances disciplinaires, Menzingen continue son errance doctrinale.

C’est justement ce que nous comptons faire : expliquer en quoi et pourquoi Menzingen continue de faire fausse route.

Là cela devient intéressant et nous attendons tous ces prêtres au tournant car je crains que nous ne soyons déçus au bout du compte !…


 

9) Pourquoi à Menzingen ferait-on fausse route ?

Parce que les autorités de la Fraternité refusent de lever l’ambiguïté qu’elles ont créée !

 

10) Quelle est cette ambiguïté ?

Elle est double et concerne l’imposture de deux actes posés par Benoît XVI qui ne favorisent la Tradition que matériellement et que Mgr Fellay présente comme des actes qui seraient formellement en faveur de la Tradition.

Qu’est-ce que je vous disais !!! Ces pauvres prêtres n’ont trouvé que cela, empêtrés qu’ils sont dans leur logique ratzinguérienne… Tiens ! cela me rappelle un autre materialiter/formaliter… Suivez mon regard !…


 

11) Que veulent dire ces mots barbares ?

Quand vous disposez de ciment, de sable et de gravier, vous avez matériellement une maison mais pas formellement. La différence est de taille.

Ah ! oui ! surtout qu’il serait vain de dissocier les deux pour espérer avoir une maison digne de ce nom !!!


 

 

II

 

12) Quel est le premier acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Motu Proprio de Benoît XVI sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Mgr Fellay prétend que « par le Motu Proprio Summorum Pontificum, le pape Benoît XVI a rétabli dans ses droits la messe tridentine, affirmant avec clarté que le Missel Romain promulgué par Saint Pie V n’a jamais été abrogé. » (Menzingen, 7-7-2007)

C’est Benoit en personne qui pose (posait !) problème Messieurs les clercs… mais votre esprit schismatique vous interdit de le voir !


 

13) Où est l’ambiguïté ?

Le Motu Proprio dit en réalité que la Messe Traditionnelle n’a jamais été abrogée en tant que forme extraordinaire mais qu’elle a été abrogée en tant que forme ordinaire. Par cet acte, Benoît XVI fait perdre au rite romain de la Sainte Messe, de jure, sa condition d’unique forme ordinaire et officielle et la relègue à la condition de « forme extraordinaire », après l’avoir humiliée en comparant sa sainteté à celle du « rite bâtard ». Malgré ces faits, il n’existe aucun document officiel de Menzingen condamnant ce concubinage liturgique.

Nous sommes là en pleine folie intellectuelle ! Comment un « pape » de la secte conciliaire aurait-il pu déclarer autre chose sans reconnaître implicitement l’illégitimité totale et absolue de sa synaxe protestante ? ET d’autre part comment Menzingen aurait-il pu commettre un texte officiel sans reconnaître du même coup qu’il ne reconnaît pas la légitimité de l’autorité en question ? En réalité la coexistence de deux rites que tout oppose n’est pas catholique et ne saurait provenir de l’Église Catholique !


 

14) Mais cela c’est votre façon de voir.

Non, cela a été aussi vu et dit aussi par l’abbé de Cacqueray dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs 2009. Le Motu Proprio, est-il dit, ne « correspondait et répondait » que « dans sa matérialité, au premier préalable suggéré par la Fraternité. » (Suresnes, 31-12-2008).

De plus, Mgr Lefebvre, après avoir réalisé son erreur lors de l’accord avec Rome en mai 1988, nous avait bien mis en garde après les sacres : « Vous voyez bien qu’il voulait nous ramener à l’Eglise conciliaire… ils veulent nous imposer ces nouveautés pour en finir avec la Tradition. Ils n’accordent rien par estime de la liturgie traditionnelle, mais simplement pour tromper ceux à qui ils le donnent et diminuer notre résistance, enfoncer un coin dans le bloc traditionnel pour le détruire. C’est leur politique, leur tactique… » (Écône, 9-9-1988)

Mais pourquoi les « romains » se gêneraient-ils puisque vous reconnaissez leur autorité Messieurs les prêtres ? Mgr Lefebvre, de pieuse mémoire, a sans doute reconnu dans le passé quelques erreurs mais n’en a jamais tiré de réelles conclusions d’ordre publique !

 

15) Que devait donc répondre Mgr Fellay ?

Ce que la Fraternité avait répondu en son temps face à une action similaire de Rome (indult du 3-10-1984). Le Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X rappelait que cet indult était « ruineux pour la métaphysique du droit ». Il ne pouvait s’agir là que d’un « argument ad hominem » car « ses conditions sont inacceptables ». Le « catholique ne peut, s’il a le sens de l’Église, considérer l’indult comme le fondement véritable de sa requête ». (Cor unum, juin 1985)

« argument ad hominem »… « métaphysique du droit »… nos clercs se gorgent d’illusions lexicales et syntaxiques pour faire passer une pilule qui de toute manière ne comporte que du poison !…

 

16) Donc, au sens strict, le premier préalable de la Fraternité n’avait pas été atteint.

En effet, la déclaration du Chapitre de 2006 parlait de « la nécessité des deux préalables » dans les « échanges avec Rome ». Une note rappelait le premier : « La liberté entière et sans conditions pour la Messe tridentine. » Or la libération de la messe outre l’imposture déjà vue, n’était pas sans condition. L’article 2 du Motu proprio donnait cette liberté sans « aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire » seulement pour les « Messes célébrées sans peuple ».

Ah ! messieurs les clercs ouvrez les yeux ! Ne voyez-vous pas toutes les ruses du « serpent » et de son maître le Prince de ce monde ? D’un premier article, carrément IMPOSSIBLE, on glose sur un second encore plus pervers puisque réduisant la liberté (!) aux messes célébrées sans peuple !…

 

17) On aurait donc dû ne pas aller plus loin dans les contacts romains ?

Pour respecter le plan établi par le Chapitre de 2006 : Oui. Pourtant Mgr Fellay fera le contraire puisqu’il écrivait, après avoir rappelé « l’approche hégélienne de Benoît XVI selon laquelle le changement, qui était nécessaire, ne peut cependant pas être en rupture avec le passé » : « Par rapport à Rome, ne sachant trop comment et quand les choses peuvent évoluer, nous préférons préparer le terrain des discussions par un groupe ad hoc et ne pas nous laisser prendre par surprise, si surprise il y a. » (Cor unum, 16-7-2007)

Saint Pragmatisme, priez pour nous ! Mgr ne fait qu’appliquer celui qui a toujours été en vigueur dans la FSSPX !

 

 

III

 

18) Quel est le deuxième acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Décret de la levée de l’excommunication latæ sententiæ des évêques de la Fraternité, (21-1-2009) qui lui non plus ne correspondait pas au deuxième préalable émis par le Chapitre de 2006, à savoir : « le retrait du décret d’excommunication des quatre évêques de la Fraternité ».

Car, comme en 1988, « pour Rome le but des colloques est la réconciliation, comme le dit le cardinal Gagnon, c’est-à-dire le retour de la brebis égarée dans la bergerie. Quand nous pensons à l’histoire des relations de Rome avec les traditionalistes de 1965 à nos jours, nous sommes bien obligés de constater que c’est une persécution sans répit et cruelle pour nous obliger à la soumission au Concile. La Rome actuelle conciliaire et moderniste ne pourra jamais tolérer l’existence d’un vigoureux rameau de l’Église catholique qui la condamne par sa vitalité. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Vous voilà prévenus !! C’est Mgr qui le dit ! Sa dernière phrase citée est claire non ?

Ainsi tournerez-vous indéfiniment en rond… à moins que vous ne finissiez par y vendre votre âme !…

 

19) Mais « retrait » ou « levée » peu importe, non ?

« La Fraternité se refuse à demander “une levée des sanctions”. Elle cherche à obtenir “le retrait du décret des excommunications” et il n’échappe à personne que les termes qu’elle a employés pour traduire sa requête l’ont été à dessein. Elle veut que soit bien manifestée sa conviction de la nullité des sanctions. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Et vous croyez que ceux d’en face vont gober cela ? ? ? Naïveté ou aveuglement ? Ou les deux ?

 

20) Mais le résultat est là et, malgré tout, il est positif !

« S’il s’agit réellement du retrait du décret – et non pas d’une levée des excommunications – il sera alors le commencement de la réparation de l’injustice inouïe que l’on sait et nous pourrons nous en réjouir. Si, en revanche, il s’agissait d’une “levée des excommunications”, les choses seraient tout autres. Il ne correspondrait pas à notre deuxième préalable et ne laverait nullement nos évêques du mauvais procès qui leur a été fait. Laissant alors accroire que les peines prononcées n’étaient pas nulles et qu’elles étaient peut-être même méritées, n’en résulterait-il pas, dans un certain sens au moins, un nouveau mal plus profond ? Rome aurait alors enlevé, avec une apparence miséricordieuse, des sanctions qui se trouveraient, par le même acte, confirmées comme ayant été validement, voire légitimement portées. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

L’Abbé a tout compris… il n’en est que plus coupable !

 

21) Comment Mgr Fellay a-t-il réagi en public à la levée des excommunications ?

Il a exprimé sa « gratitude filiale au Saint Père pour cet acte qui, au delà de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, sera un bienfait pour toute l’Église… Outre notre reconnaissance envers le Saint Père, et envers tous ceux qui l’ont aidé à poser cet acte courageux, nous sommes heureux que le décret du 21 janvier envisage comme « nécessaires » des entretiens avec le Saint-Siège… Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique. » (Menzingen, 24-1-2009)

Et voilà ! il y a une logique à l’enchaînement des choses ! Pour diner avec le maître et Prince… il faut une très longue cuiller !

 

22) Ce communiqué a-t-il été contesté à l’époque ?

Oui, lors d’une réunion de prieurs, l’un d’entre eux a fait remarquer que ce communiqué était mensonger, trompait nos fidèles et qu’il fallait clarifier les choses. Il prenait cette image : « Quand je commande un gâteau aux poires et qu’on me livre un gâteau aux pommes, je n’ai pas le droit de dire que j’ai obtenu ce que j’avais demandé ».

OUI ! mais c’est toujours un dessert ! et s’il vient de chez Pierre (Hermé !) il sera sans doute succulent !

 

23) Mgr Fellay a-t-il publiquement rectifié sa prise de position ?

Non. Le prieur fut l’année suivante muté et nommé vicaire dans un nouveau poste. Entre temps, Mgr Fellay écrivait dans le bulletin interne de la Société : « au moment même où je remis au Cardinal le bouquet pour le pape Benoît XVI, je reçus de ses mains le décret signé du cardinal Re et daté du 21 janvier. Comment ne pas y voir la main de Notre Dame ? Je vous avoue en être encore aujourd’hui stupéfait. Cela dépasse les attentes humaines, même si le décret parle de remettre les excommunications et non d’annuler celui de 1988, même si aussi le texte arrange les choses de manière à ne pas faire perdre la face au Saint-Siège. L’essentiel réside dans le fait que les excommunications – que nous avons toujours contestées – n’existent plus et que le chemin préconisé par nous des entretiens sur le fond (doctrine, foi, etc.) est reconnu comme nécessaire. Dans les circonstances actuelles, il me semble illusoire d’attendre davantage des autorités officielles. » (Cor unum, 8-2-2009)

Moralité : ya un Bon Dieu quand même ! Le prieur gourmand a été puni ! Ça lui apprendra à aimer les pâtisseries !!!

Pâtisserie, bouquet, main de Notre-Dame ? Mais c’est Blanche-Neige revisitée par Mgr !!! Sauf que les 7 nains sont à Rome et qu’ils ne s’en laissent pas compter ! La stupeur de Mgr ne serait-elle pas de l’ordre de la sidération diabolique ? C’est vrai que nous sommes dans un vrai conte de fées et que Blanche-Neige est une excellente pâtissière !

 

24) N’est pas en effet l’essentiel ?

Non, car « l’essentiel réside dans le fait que les excommunications n’existent plus » revient à dire qu’on se contente d’une chose matériellement alors qu’on la voulait formellement.

ENCORE !!! je vais finir par croire que l’un des sept nains – un infiltré sans doute – est un espion de l’Institut !!!!

 

25) Donc malgré ces « même si », Mgr Fellay considérait le deuxième préalable atteint.

Oui. Non seulement il allait enclencher les discussions romaines, mais il parlait déjà aux membres d’une « situation canonique, quand elle sera possible »« il faudra nécessairement tout un système de protection, comme l’envisageait si sagement Monseigneur Lefebvre, avec au sommet une commission de défense de la Tradition à Rome. » (Cor unum, 8-2-2009)

Ça fait beaucoup de « protections » et de « systèmes de défense » tout ça !!! Hélas ! nous ne sommes pas dans Star Treck – la guerre des étoiles !!!

 

 

IV

 

26) On allait donc partir dans les discussions romaines sur des bases fausses.

Tout à fait, car « nous n’avons pas la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous réduire, de nous ramener à Vatican II. Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

C’est le moins que l’on puisse dire Mgr ! Un vrai dialogue de sourds !! mais les malentendants ne sont pas là où on le croit généralement…

 

27) Mais on n’est plus à l’époque de Jean-Paul II.

« La pensée de Benoît XVI est-elle meilleure que celle de Jean-Paul II ? Il suffit de lire l’étude de l’un de nous trois sur La Foi au Péril de la Raison pour se rendre compte que la pensée du Pape actuel est également imprégnée de subjectivisme. C’est toute la fantaisie subjective de l’homme à la place de la réalité objective de Dieu. C’est toute la religion catholique soumise au monde moderne. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Sacré tarte ! doit-on la prendre aux pommes ou aux poires ? à la J-P II ou à la B. XVI ? En matière de desserts, tout est affaire de goût !!!

 

28) Pourtant même si les préalables n’ont pas été strictement atteints, médiatiquement et psychologiquement, ils ont montré que Benoît XVI était vraiment bienveillant envers la Fraternité et sa doctrine.

« En tant que subjectiviste il peut bien l’être, parce que les libéraux subjectivistes peuvent tolérer même la vérité, mais pas si elle refuse de tolérer l’erreur. Il nous accepterait dans le cadre du pluralisme relativiste et dialectique, à condition de rester dans la « pleine communion », par rapport à l’autorité et envers les autres « réalités ecclésiales ». Voilà pourquoi un accord même purement pratique ferait nécessairement taire progressivement, de la part de la Fraternité, toute critique du Concile ou de la nouvelle messe. En cessant d’attaquer ces victoires les plus importantes de toutes de la Révolution, la pauvre Fraternité cesserait nécessairement de s’opposer à l’apostasie universelle de notre lamentable époque et elle s’enliserait elle-même. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Ces braves clercs catéchistes semblent décidément préférer la tarte aux pommes !!! Ils ne veulent pas être pris pour des poires !!!

 

29) Mais quand Rome nous appelle pour discuter, on y court, Non ?

Non ! On ne se précipite pas : « Je poserai mes conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome » Mgr Lefebvre (Fideliter sept.-oct. 1988). Remarquez bien que ces conditions sont posées pour reprendre les discussions pas pour signer un accord !

Des discussions sans fin pour ne pas déboucher sur un accord… c’est un peu comme si nos clercs regardaient leur tarte aux pommes mais n’y touchaient jamais ! Quel supplice ! Quel enfer ! Non ?!…

 

30) Quelles étaient ces conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome si sagement envisagées par Monseigneur Lefebvre ?

« À ce moment-là, c’est moi qui poserai les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini ! Je poserai la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ?

Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile ». Les positions seraient ainsi plus claires. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

On s’est cru plus fort que notre fondateur, et aujourd’hui les choses ne sont pas claires.

Pas claires ?! Quel euphémisme ! Mais qu’espèrent–ils ces clercs qui pourtant ne devraient pas ignorer la nature profondément double et hypocrite des modernistes ?

Leur fondateur s’est cru lui-même un peu plus fort que nos « modernes romains »… et il s’est cassé les dents sur une bête à sang froid prénommée Joseph…

 

31) Le travail de nos théologiens aurait-il manqué de clarté ?

Absolument pas. « De notre côté, nos experts ont bien montré l’opposition entre l’enseignement de l’Église pérenne et l’enseignement du Concile Vatican II avec ses suites. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Non ! Ils sont forts ces théologiens !! Et ils ne manquent pas de clarté !!!

 

32) Quel fut le résultat de ces discussions ?

« Les discussions ont manifesté un désaccord profond sur presque tous les points abordés. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

J’vous l’disais ! Entre la poire et la pomme pas d’accord possible !

 

33) Pourquoi alors cette « proposition de la Congrégation romaine de reconnaître la Fraternité par un statut juridique de prélature personnelle à la condition de signer un texte ambigu ? » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Les discussions romaines ont manifestés « qu’ils ne sont pas prêt à renoncer au Concile Vatican II » et ils veulent « nous y ramener » cependant le retour de la Fraternité pourrait « être utile » à l’Eglise conciliaire « pour cautionner le renouveau de la réforme avec la continuité. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Illusions mortelles messieurs ! C’est votre mort programmée qui est cautionnée !

 

34) Mais Mgr Fellay était-il conscient de cela ?

Oui. « Nous avons donc reçu une proposition qui tentait de nous faire entrer dans le système de l’herméneutique de la continuité. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012) Et dans le même document, il dit être surpris de cette proposition de Rome.

Qui a mis un peu cannelle dans la tarte ? Vous ne voyez pas que Mgr en est tout déstabilisé ?

 

35) Surpris ou pas, que décide-t-il ?

D’abord de réunir les supérieurs de la Fraternité (sauf Mgr Williamson) à Albano pour prendre conseil (oct. 2011).

Le Prince en son conseil.

 

36) Que lui a-t-on dit pendant cette réunion ?

Les offres de Rome sont « confuses, équivoques, fausses et mauvaises pour l’essentiel. » « Leur préambule doctrinal » est « pire que le protocole de 1988 en particulier par rapport au Concile et au magistère post-conciliaire. » « Étant données les circonstances, il est certain qu’à la fin, après de longs palabres, nous n’arriverons à absolument rien. » Continuer les contacts va « nécessairement engendrer des maux pour le bien commun que nous possédons, pour la Fraternité et pour la famille de la Tradition. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Ah ! la nostalgie africaine …les longs palabres après la chasse au buffle ! M’est avis qu’il y a urgence et qu’il faut marabouter ces affreux romains qui sont confus, équivoques, mauvais, etc… Allez messieurs à vos poupées et à vos aiguilles d‘argent !

 

37) A-t-il suivi ces conseils ?

Non.

NON ?!

 

38) Mgr Fellay a donc manqué gravement à la prudence ?

Oui, mais ce ne fut pas la seule faute. Car pour cela, il a fallu aller contre les volontés du Chapitre de 2006. Il y a donc eu, en plus d’une imprudence folle, une désobéissance grave.

Privé de tarte pendant un mois ! Aux grands maux les grands remèdes ! Vilain Mgr !

 

39) C’est-à-dire ?

En mars 2012, le Supérieur général écrivait à tous les membres de la Fraternité ceci :

« Les quelques actes posés par Benoît XVI ad intra qui touchent la liturgie, la discipline, la morale sont donc importants, même si leur application laisse encore à désirer… De jeunes évêques nous manifestent clairement leur sympathie… C’est peut-être à Rome que ces choses sont le plus manifestes ! Nous avons maintenant des contacts amicaux dans les dicastères les plus importants, également dans l’entourage du Pape ! »

Mgr Fellay pense assister à « la restauration de l’Église. Même si le retour d’un “Julien l’apostat” n’est pas à exclure, je ne crois pas que le mouvement puisse être arrêté. Si cela est vrai, et j’en suis persuadé, cela réclame de nous un nouveau positionnement par rapport à l’Église officielle. C’est dans ce contexte qu’il convient de se poser la question d’une reconnaissance de la Fraternité par l’Église officielle. Il s’agit d’un regard surnaturel sur l’Église et le fait qu’elle reste dans les mains de Notre Seigneur Jésus-Christ, même défigurée par ses ennemis. Nos nouveaux amis à Rome affirment que l’impact d’une telle reconnaissance serait extrêmement puissant sur toute l’Église, comme une confirmation de l’importance de la Tradition pour l’Église. Cependant, une telle réalisation concrète requiert deux points absolument nécessaires pour assurer notre survie : le premier est qu’il ne soit pas demandé à la FSSPX des concessions qui touchent la foi et ce qui en découle (liturgie, sacrements, morale, discipline). Le deuxième, qu’une réelle liberté et autonomie d’action soit concédée à la Fraternité, et qu’elle lui permette de vivre et de se développer concrètement. Ce sont les circonstances concrètes qui montreront quand le temps sera venu de « faire le pas » vers l’Église officielle. Aujourd’hui, malgré l’approche romaine du 14 septembre et à cause des conditions apposées, cela semble encore impossible. Quand le Bon Dieu voudra, ce temps viendra. Nous ne pouvons pas non plus exclure, parce que le Pape semble mettre tout son poids dans cette affaire, qu’elle connaisse un dénouement subit. » (Cor unum)

Voyez ! ils sont toujours prêts à croire le conte de fée possible ! Blanche-neige arrivant avec ses nains et tenant dans ses mains virginales (?) deux tartes, l’une aux pommes (entièrement empoisonnée jusqu’au trognon) et l’autre une tarte aux poires (entièrement fabriquée avec des produits de synthèse et des images virtuelles !)

Si avec de tels remèdes la FSSPX ne « fait pas le pas » vers le tombeau c’est qu’elle est vigoureuse ou protégée d’En-Bas !!!…

 

40) Comment a-t-il pu justifier un tel changement de direction ?

En méprisant toutes les mises en garde amicales et en annulant les décisions du Chapitre de 2006 qui le liaient.

Privé de tarte !!! Na !

 

41) À quoi pensez-vous par mise garde amicale ?

À celle-ci en particulier : « Aller dans le sens d’un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. Une telle démarche manifesterait une grave faiblesse diplomatique de la part de la Fraternité, et à vrai dire, plus que diplomatique. Il serait un manque de cohérence, de droiture et de fermeté, qui auraient comme effet la perte de crédibilité et de l’autorité morale dont nous jouissons. Le simple fait de nous engager dans cette voie engendrera chez nous méfiance et division. (c’est fait !)

« Beaucoup de supérieurs et de prêtres auront un problème de conscience et s’y opposeront.

« L’autorité et le principe même de l’autorité seront remis en question et minés. En conséquence, ce n’est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d’accord pratique sans solution de la question doctrinale). » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10- 2011)

Pauvre Blanche-Neige ! Un vilain prieur d’on ne sait d’où lui a fait un croche-pied et elle s’est affalée avec les deux tartes qui deviennent immangeables pour un bon moment !

Question : Pierre Hermé, avez-vous un magasin à Rome ?

 

42) Que disait cette décision du Chapitre de 2006 ?

« Les contacts que la Fraternité entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible “accord” purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse. » (Cor unum, oct. 2006)

C’est beau non ? au fait, vous avez pu contacter le magasin de Rome ? (pour les tartes…)

 

43) Que pensait Mgr Fellay des conditions du Chapitre de 2006 ?

« Le chapitre de 2006 donnait une ligne, on peut dire claire, mais j’ose dire trop abstraite. Elle est claire, on dit : les discussions avec Rome c’est pour les aider à retrouver la Tradition, on ne cherche pas dans ses discussions d’accord pratique. Quand Rome sera revenue, ce ne sera plus un problème. Comment est-ce qu’on le juge ? Jusqu’où ça va ? Est-ce total ou partiel ? Sur quels points ? » (Écône, 7-9-2012)

OUI !!!! Rome reviens-nous vite… et apporte-nous deux belles tartes nouvelles !!!

 

44) Qu’a-t-il fait de ces décisions claires ?

Il les a mis officiellement à la poubelle en mars 2012 dans le Cor unum.

OH ! le vilain ! Privé de tartes ! Na !

 

45) Comment cela ?

Par un sophisme.

Non !??? c’est quoi cette bête là ?

 

46) Lequel ?

Celui-ci : la prétendue « nouvelle situation » exige une nouvelle « direction » ; la décision du Chapitre de 2006 n’est pas un « principe », mais « une ligne de conduite qui doit régler notre action concrète ».

« Nous sommes ici face à un raisonnement dont la majeure est l’affirmation du principe de la primauté de la foi afin de rester catholique. La mineure est un constat historique sur la situation présente de l’Église, et la conclusion pratique est inspirée par la vertu de prudence qui règle l’agir humain : pas de recherche d’accord au détriment de la foi. En 2006, les hérésies continuent à fuser, les autorités mêmes propagent l’esprit moderne et moderniste de Vatican II et l’imposent à tous comme un rouleau compresseur (c’est la mineure). Impossible, avant qu’elles ne se soient converties, d’arriver à un accord pratique ; nous serions écrasés, mis en pièces, détruits ou soumis à des pressions si fortes que nous ne pourrions pas résister (c’est la conclusion). Si la mineure changeait, c’est-à-dire s’il y avait un changement dans la situation de l’Église par rapport à la Tradition, cela pourrait nécessiter une modification correspondante de la conclusion sans que pour autant nos principes aient changé en quoi que ce soit ! Comme la divine Providence s’exprime à travers la réalité des faits, pour connaître sa volonté, nous devons suivre attentivement la réalité de l’Église, observer, scruter ce qui s’y passe. Or, il ne fait aucun doute que depuis 2006, nous assistons à un développement dans l’Église, développement important et fort intéressant, quoique peu visible. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Quelle bouillie pour les chats ! Ah… c’est ça un « sophisme » ? mais n’y en-a-t-il pas un plus grand encore qui consiste à dire ouvertement que l’esprit moderniste, hérétique, etc. ; puisse provenir de l’Église Une, Sainte, Apostolique et Romaine ? Et ce sophisme là ne le partagez-vous pas, Messieurs les clercs, avec votre supérieur que vous vouez aux gémonies ?

 

47) Où est l’erreur de ce raisonnement ?

Dans un aveuglement qui refuse de voir la réalité comme elle est : les autorités propagent toujours, en 2012, l’esprit moderne et moderniste de Vatican II !

Pour le cardinal Ratzinger, « il n’y a pas de Tradition. Il n’y a pas de dépôt à transmettre.

La Tradition dans l’Église c’est ce que dit le pape aujourd’hui. Vous devez vous soumettre à ce que le pape et les évêques disent aujourd’hui. Pour eux voilà la Tradition, la fameuse Tradition vivante, seul motif de notre condamnation. …C’est la tyrannie de l’autorité. » (Là l’hôpital se fout de la charité !) (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

LE « PAPE » A RAISON ! Dommage qu’il ne soit pas catholique !!!!!

 

48) Face à cet aveuglement, y a-t-il eu des réactions ou des oppositions ?

Oui, et de très bonne qualité. Comme l’avait prédit Mgr de Galarreta, « beaucoup de supérieurs et de prêtres » ont eu « un problème de conscience » et se sont « opposés ». Mais elles furent peu nombreuses en quantité, car « ne voit-on pas déjà dans la Fraternité des symptômes de cet amoindrissement dans la confession de la Foi ? » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Quelle tristesse ! les chiens ne font pas des chats… ou l’inverse !

 

 

V

 

49) Mgr Fellay n’a-t-il pas été induit en erreur par « la contradiction qui règne à Rome » (Mgr Fellay, Dici 264) ?

Rome a toujours utilisé le même langage, erroné, mais clair et précis. En revanche, le Supérieur Général tout au long des dernières années a usé d’ambiguïté et d’imprécision dans ses communiqués officiels et ses interventions dans la presse.

« Erroné, clair, précis » : mais c’est tout le modernisme ça !!! Une tite part de tarte pour Mgr !!!

 

50) Ne pouvait-on pas se tromper sur les intentions du pape ?

Non !

Ah ? reprivé de tarte alors ?

 

51) Pourquoi ?

Parce que le mercredi 20 avril 2005, au lendemain de son élection, Benoît XVI, devant 114 cardinaux, adresse son premier Message au monde. Il y loue le Pape Jean-Paul II, « son enseignement et son exemple » :

« À juste titre, le Pape Jean-Paul II a indiqué le Concile Vatican II comme une “boussole” selon laquelle nous pouvons nous orienter dans le vaste océan du troisième Millénaire. Par conséquent, moi aussi, tandis que je me prépare à accomplir le service qui est celui du Successeur de Pierre, je veux affirmer avec force ma très ferme volonté de poursuivre la tâche de la mise en œuvre du Concile Vatican II, sur la trace de mes Prédécesseurs et dans une fidèle continuité avec la Tradition bimillénaire de l’Église… les Documents conciliaires se révèlent particulièrement pertinents au regard des exigences nouvelles de l’Église et de l’actuelle société mondialisée. » (Osservatore Romano, 21-4-2005)

On peut remonter comme ça jusqu’à… Jean XXIII ! Chiche ?

 

52) Que pensait Mgr Fellay de Benoît XVI au moment de son élection ?

« Très brièvement et pour résumer notre pensée en une image : si nous prenons l’allégorie de la chute libre pour qualifier le pontificat de Jean-Paul II, on peut présager que Benoît XVI essaiera d’ouvrir un parachute, dont nous ne connaissons pas encore la grandeur. L’effet du parachute est de freiner plus ou moins la chute, mais la direction reste la même, on continue à descendre. Cette situation pourrait en tromper plus d’un et faire croire que le temps de la restauration de l’Église est arrivé. À moins d’un miracle, cela n’est pas le cas. C’est bien Vatican II qui reste la norme ainsi que les grandes lignes directrices de la collégialité, de l’œcuménisme et de la liberté religieuse, l’emphase étant donnée sur l’œcuménisme avec les “plus proches” soit les orthodoxes, les anglicans et les juifs. Sur la question liturgique, il faut s’attendre à un renforcement de Ecclesia Dei et à une tentative de “réforme de la réforme.” » (Cor unum, juin 2005)

Et cela vous surprend messieurs ? je n’y connais rien en parachute mais il faudrait se renseigner pour savoir si Mgr n’a pas fait son service militaire dans les paras !!!

 

53) Et en 2012 où l’on fête les 50 ans du Concile avec des indulgences (des tartes ?) pour les fidèles qui assisteront à des conférences sur Vatican II ?

« On peut constater un changement d’attitude dans l’Église, aidé par les gestes et les actes de Benoît XVI envers la Tradition… La hiérarchie en faveur de Vatican II est en perte de vitesse… J’ai pu constater à Rome combien le discours sur les gloires de Vatican II que l’on va nous ressasser, s’il est encore dans la bouche de beaucoup, n’est cependant plus dans toutes les têtes. » (Lettre 14-4-2012)

Alléluia ! réjouissons-nous Folleville ! la délivrance est pour bientôt !

 

54) Soyez honnête, il y a du vrai dans ce constat.

Un peu de vrai qui cache beaucoup de faux. Mgr Lefebvre, lui dans ces jugements, n’omettait jamais l’essentiel : les principes. Dans une interview à la Revue Jesus, le Cardinal Ratzinger déclarait que « les valeurs » de « deux siècles de culture libérale » qui « sont nées en dehors de l’Église » avaient trouvé « place dans la vision que l’Église a du monde ». Mais que le climat n’étant plus à l’optimisme des années soixante, il fallait « maintenant chercher un nouvel équilibre. » Mgr Lefebvre remarquait à ce sujet :

« C’est clair : ce sont les droits de l’homme, la liberté religieuse, l’œcuménisme. C’est satanique. Et le Cardinal dit : “c’est une chose accomplie maintenant il faut chercher un nouvel équilibre”. Il ne dit pas qu’il faut enlever ces principes et ces valeurs qui viennent de la culture libérale, mais il faut essayer de retrouver un nouvel équilibre. Ce nouvel équilibre, c’est l’équilibre de l’Opus Dei : un extérieur de traditionalisme, un extérieur de piété, un extérieur de discipline religieuse, avec les idées libérales. Pas question de lutter contre les droits de l’homme, contre l’œcuménisme et contre la liberté religieuse. Alors pour cet équilibre il faut frapper un peu la théologie de la libération, un peu les évêques français à l’occasion du catéchisme, il faut donner, à ceux qui ont vraiment la nostalgie de l’ancienne messe, une petite satisfaction, et voilà ! En définitive, ils donnent une impression de vouloir retourner à la tradition, mais ils n’en ont pas la volonté. Alors il faut bien avertir nos fidèles, de façon qu’ils ne se laissent pas tromper, qu’ils ne se laissent pas eux aussi prendre par un extérieur de réforme traditionnelle mais qui les conduirait fatalement à l’adoption du libéralisme et des idées libérales. » (Saint-Nicolas du Chardonnet, 13-12-1984)

Mgr parlait d’or ! 28 ans après ne serait-il plus compris de ses propres disciples ? Il y a comme un problème, non ?! Ce qui prouve que les fameux « principes » n’ont pas suffi !

 

55) Mgr Fellay dit s’être trompé sur le pape parce qu’il a été trompé à Rome.

Il peut le dire mais sans le prouver. Le pape avait mis en garde publiquement Mgr Fellay et la Fraternité :

« Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes… On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 : ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit. » (Benoît XVI aux évêques, 10-3-2009).

Un clerc averti en vaut deux… NON ?

 

56) Peut-être que Benoît XVI loue Vatican II par politique mais qu’au fond il n’y croit pas comme le prétendait Mgr Fellay, devant les prieurs réunis à Flavigny, à propos de la béatification de Jean-Paul II ? (13-2-2012)

Si Benoît XVI pense ce qu’il dit, c’est un moderniste. S’il ne le pense pas, c’est un hypocrite. Dans les deux cas la volonté d’un tel personnage ne vaut rien. Dans les deux cas, il est pour le moins déplacé de dire : « Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Mgr Fellay, lettre du 14-4-2012)

Mgr Fellay ne peut pas être plus royaliste que le roi !!!

 

57) Vous ne voyez que ce qui nous divise et jamais ce qui nous unit. Benoît XVI condamne tout de même « l’herméneutique de la rupture » !

Vous parlez comme un néophyte qui ignore tout de la doctrine moderniste. Tout est vivant pour eux, tout est histoire. Tout est continuité historique mais pas doctrinale car, pour un moderniste, la vérité évolue avec la vie du sujet Église.

Une part de tarte pour les clercs !

 

58) Mgr Fellay était peut-être mal conseillé ?

À Menzingen sûrement, mais pas dans la Fraternité. Des supérieurs majeurs, des évêques, des prêtres amis et supérieurs de congrégation ont averti Mgr Fellay. Des voix même à Rome le prévenaient de ne pas suivre le chemin qu’il prenait. Parmi eux le R.P. Ferre, secrétaire du cardinal Cañizares et d’autres. (source : Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Alors… même si Rome s’y met !… Décidément Mgr vous allez être privé de dessert !

 

59) Mais Mgr Fellay n’a fait aucune concession ou compromission avec Rome ?

Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Nous n’avons pas encore tous les documents. L’avenir nous le dira. En tout cas il y a cette étrange confidence de Mgr Fellay :

« L’entretien du 13 juin avec le cardinal Levada a bel et bien confirmé que le Vatican » nous a proposé « une solution canonique », sur la base de « ma lettre du 14-4-2012 »« il fallait dire en même temps qu’on était d’accord et qu’on n’était pas d’accord ». « Cette lettre extrêmement délicate semble avoir été approuvée par le pape et par les cardinaux. » (Cor Unum été 2012)

Ça rend fou non !? Ah ! les contradictoires ! si on pouvait s’en passer !…..

 

60) Dois-je vous rappeler que Mgr Fellay n’a rien signé le 13 juin 2012 ?

« Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle, dans son cœur. » On peut très bien commettre un adultère spirituel en pensée ou en désir sans avoir pu réaliser son forfait.

Mgr à confesse !!! vite !

 

61) Mais vous jugez des intentions.

Neni ! Je lis tout simplement. Mgr Fellay reprocha aux évêques de la Fraternité leur vision « trop humaine et même fataliste » de l’Église (Lettre du 14-4-2012).

« Il faut accepter que les gestes de ces dernières années en notre faveur sont sous la gouverne de Benoît XVI. » (Ce qui est faux comme nous l’avons vu).

« Or ils indiquent une ligne – pas toute droite – mais clairement en faveur de la Tradition. » (Affirmation superficielle car matérielle et subjectiviste donc objectivement et formellement fausse).

« On est en train de faire des erreurs du Concile des super hérésies, cela devient comme le mal absolu, pire que tout… Cela est grave parce que cette caricature n’est plus dans la réalité ». On se demande si Mgr Fellay a vraiment compris le combat de Mgr Lefebvre qui disait : « Les réponses romaines à nos objections tendaient à démontrer qu’il n’y avait pas de changement, mais continuité de la Tradition. Ce sont des affirmations qui sont pires que celles de la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse. C’est le vrai mensonge officiel. Il n’y a plus moyen de s’entendre, on est dans une évolution continuelle. Il devient impossible de parler. » (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Chacun reste dans sa logique interne ! C’est ce qui arrive quand le Pasteur est frappé !

« Elle aboutira logiquement dans le futur à un vrai schisme. » (Encore un sophisme malhonnête qui joue la corde sentimentale et non la réflexion froide. Dans une lettre qu’écrivit Mgr Lefebvre à Mgr de Galarreta en 1989 on peut lire : « Il me semble opportun d’analyser l’action du démon (lorsqu’on sert au démon un dessert sur un plateau, il se régale !!!) pour affaiblir ou réduire à néant notre œuvre. Prémonition ?! La première tentation consiste à maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels. Évidemment il est plus normal d’être en harmonie avec les autorités que d’être en conflit avec elles. (Où l’on voit bien que Mgr se situe toujours là dans une optique de reconnaissance de Rome et de son autorité d’Église !) La Fraternité sera alors accusée d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape et des évêques, de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels et, en définitive, de présenter une tendance au sectarisme qui la conduira un jour au schisme.

Il est en effet moins aisé de voir la poutre dans son œil que celle dans celui du voisin d’en face !

Une fois mentionné le mot schisme on s’en servira comme d’un épouvantail pour faire peur aux séminaristes et à leur famille, les conduisant à abandonner la Fraternité d’autant plus facilement que les prêtres, les évêques et Rome elle-même prétendent offrir des garanties en faveur d’une certaine Tradition. »

Mais oui messieurs c’est ce qui s’est passé… par un juste jugement de Dieu !

« Et peut-être bien que ce fait est l’un des arguments qui me pousse à ne plus tarder à répondre aux instances romaines. Au point qu’à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous. » (On ne peut être plus clair)

Chacun y va donc de son petit avis ! Entre la pomme et la poire, comment choisir ?

 

62) Mais cette lettre privée n’était pas destinée à être rendue publique.

Et alors ? A-t-on le droit de blasphémer en privée si on s’abstient de le faire en public ? Une intention perverse mais privée cesse-t-elle d’être une perversion ?

La perversion est ailleurs…

 

63) Menzingen a dit que celui qui était responsable de cette indiscrétion avait « péché gravement ».

Nous croyons au contraire qu’il n’a fait que son devoir. Quand le chef perd la raison, il est bon que le corps s’en rende compte. Et si faute il y a eu : O felix culpa qui a révélé les pensées des cœurs.

Chacun a sa propre perception du devoir… Le maître-pâtissier n’est plus là pour trancher !

 

64) Ces choses sont graves. Il faut des preuves indubitables.

Nous avons assez de paroles de Mgr Fellay qui révèlent sa pensée profonde.

Vive les évêques muets !

 

65) Quelles paroles ?

À propos du « texte qu’on » lui « présenta au mois de juin », il y avait des modifications voulues personnellement par le pape (les trois conditions : Magistère, Vatican II, Messe Paul VI). « Lorsqu’on m’a remis ce document, j’ai dit : “Non je ne signe pas, la Fraternité ne signe pas.” » (Mgr Fellay, 1-11-2012. Dici 264).

Ah ! Mais !

 

66) En quoi cette défense condamne-t-elle Mgr Fellay ?

Si ces modifications ont résolu Mgr Fellay de ne pas signer, c’est que ce jour là il y avait bien quelque chose à signer. Dire : « Non je ne signe pas » sous entend qu’il y avait aussi l’autre possibilité : « Oui je signe ».

Et dans ce cas, c’est-à-dire sans la présence des modifications papales, que pouvait-il signer, au nom de la Fraternité, si ce n’est un accord pratique sans un accord doctrinal ? Et cela contre la volonté du chapitre de 2006 et sans la réunion d’un Chapitre extraordinaire.

Vous suivez ? avec autant de sous-entendus la crise de l’Église en sera bientôt un (…de malentendu !) !!!

 

67) Donc sans ces explicitations doctrinales rajoutées par le pape, il y aurait eu un ralliement ?

Tout l’indique ! Et plusieurs indiscrétions des Assistants généraux Pfluger et Nély le confirment.

Ah ! les traitres ! Privés de desserts eux aussi !

 

68) Mais Mgr Fellay n’est pourtant pas un moderniste.

Évidemment. Personne n’a jamais pensé cela. Mais le Cardinal Billot enseignait que le libéral est « un incohérent, quelqu’un qui dit oui, qui dit non, qui ne sait pas exactement, qui ne s’affirme jamais d’une manière claire, qui parle toujours d’une manière ambiguë et tout cela par souci de plaire au monde. » Un penchant libéral est donc sensible à la tentation du ralliement à Rome avant qu’elle ne se convertisse. C’est là que réside le danger : dans une volonté d’accommodement, non dans une reconnaissance directe et théorique de Vatican II. Le danger est cette illusion libérale qui en pratique cherche un modus vivendi avec le système conciliaire.

Effectivement c’est très vilain tout ça ! Foin de modus vivendi ! Même la « tentation » n’excuse pas ce penchant à vouloir rejoindre sa propre église et sa légitime autorité… surtout avant …sa conversion ! ON MARCHE SUR LA TÊTE ! Vous n’avez pas la migraine ???

 

69) Pourquoi Mgr Fellay et son Conseil ont-ils entretenu toutes ses ambiguïtés ? Pourquoi ont-ils été si imprudents jusqu’à la désobéissance ? Pourquoi ont-ils tenté cette politique si dangereuse et suicidaire ? C’est plus fort encore que le mystère de la Sainte Trinité !

Parce que Mgr Fellay et sa compagnie partagent dans le fond plus l’ecclésiologie de Benoît XVI que celle de Mgr Lefebvre.

Ah ! quelle belle découverte messieurs les abbés ! Vous avez trouvé ça tout seul ? Sans remonter aux vraies causes ? Vous aussi allez être privés de tarte !

 

 

VI

 

70) Quelle est cette ecclésiologie de Benoît XVI ?

C’est celle du Cardinal Ratzinger qui déjà en 1988 avait « insisté sur l’unique Église, celle de Vatican II. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Bien sûr ! il ne peut pas coexister deux églises en une !!! c’est de la logique ça ! Allez ! une part de tarte (à l’arsenic) pour le cardinal !

 

71) Mgr Lefebvre n’avait-il pas mis en garde contre cette fausse ecclésiologie ?

Bien sûr ! « Le Cardinal Ratzinger nous l’a rappelé je ne sais combien de fois : “ Il n’y a qu’une Église !… Il ne faut pas d’Église parallèle ! ” Alors cette Église, évidemment, c’est l’Église du Concile. Alors si on lui parle de la Tradition, le cardinal Ratzinger répond : “ Mais le Concile, c’est la Tradition aujourd’hui. Vous devez vous rallier à la Tradition de l’Église d’aujourd’hui, pas de celle qui est passée. Ralliez-vous à l’Église d’aujourd’hui ! ” et Mgr Lefebvre de commenter : “ On sentait très bien ça dans son esprit : ça mettra quelques années peut-être, mais il faudra nous ramener à l’esprit du Concile… ” » (Écône 9-6-1988)

Le cardinal a raison !!! Il est dans la logique catholique ! Dommage que ni lui ni son « église » ne soient catholiques !!!

 

72) Mgr Fellay pense-t-il lui aussi qu’il n’y a qu’une seule Église, une Église concrète,

Oui et il le prêche ! « Le fait d’aller à Rome ne veut pas dire qu’on est d’accord avec eux. Mais, c’est l’Église. Et c’est la vraie Église. En rejetant ce qui ne va pas, il ne faut pas tout rejeter. Cela reste l’Église une, sainte, catholique, apostolique. » (Flavigny, 2-9-2012)

Non ? Mgr Fellay serait-il catholique ??! Quelle découverte !

Or cette vision est captieuse car Rome a perdu la foi. On ne peut donc pas parler de l’Église aujourd’hui en laissant de côté un fait de cette importance. Les faits – perte de la foi au sommet de l’Église – sont les faits, même s’ils relèvent du mystère d’iniquité.

Il a bon dos le mystère d’iniquité !!! Il vous empêche d’en tirer l’unique et nécessaire conclusion ? Honte à vous clercs frappés de folie ! Privés de tarte jusqu’à… « leur » (les conciliaires) conversion !! Je plaisante, bien entendu………

 

73) Cela contredit-il vraiment la pensée de Mgr Lefebvre ?

Évidement. « L’Église visible se reconnaît aux signes qu’elle a toujours donnés pour sa visibilité : elle est une, sainte, catholique et apostolique. Je vous demande : où sont les véritables marques de l’Église ? Sont-elles davantage dans l’Église officielle (il ne s’agit pas de l’Église visible, il s’agit de l’Église officielle) ou chez nous, en ce que nous représentons, ce que nous sommes ? Il est clair que c’est nous qui gardons l’unité de la foi, qui a disparu de l’Église officielle. Ces signes ne se trouvent plus chez les autres… Ce n’est pas nous qui sortons de l’Église mais les modernistes. Quant à dire “sortir de l’Église visible”, c’est se tromper en assimilant Église officielle et Église visible. Nous appartenons bien à l’Église visible, à la société des fidèles sous l’autorité du Pape, car nous ne récusons pas l’autorité du Pape, mais ce qu’il fait… Sortir, donc, de l’Église officielle ? Dans une certaine mesure, oui, évidemment. » (Écône, 9-9-1988)

Un « pape » qui ne doit pas faire ce qu’il ordonne… Une église officielle qui a perdu la foi… une église visible qui a gardé ses marques… des modernistes qui sortent de leur propre église… J’AI MAL À LA TÊTE ET AUX NEURONES !!! Arrêtez de tout compliquer messieurs les clercs ! Une église officielle qui n’est pas visible et une église visible qui n’est pas officielle… nous approchons de la quadrature du cercle ! Non ? Seriez-vous épris de géométrie non-euclidienne messieurs les abbés ?

 

74) Mais Mgr Lefebvre allait aussi à Rome.

Certes, mais avec un but bien précis et non négociable : « J’entends dire : “Vous exagérez ! Il y a de plus en plus de bons évêques qui prient, qui ont la foi, qui sont édifiants…” Seraient-ils des saints, dès lors qu’ils admettent la fausse liberté religieuse, donc l’État laïque, le faux œcuménisme, donc l’admission de plusieurs voies de salut, la réforme liturgique, donc la négation pratique du sacrifice de la Messe, les nouveaux catéchismes avec toutes leurs erreurs et hérésies, ils contribuent officiellement à la révolution dans l’Église et à sa destruction… Une seule chose est nécessaire pour la continuation de l’Église catholique : des évêques pleinement catholiques, sans aucune compromission avec l’erreur, qui fondent des séminaires catholiques… » (Mgr Lefebvre, Itinéraire Spirituel)

Des évêques catholiques, certes, mais qui appartiennent à une seule Église ! Le seul souci réside dans le fait que la véritable Église est éclipsée…

 

75) D’où vient ce terme « d’Eglise conciliaire » ?

Ce terme vient d’une lettre de Mgr Benelli à Mgr Lefebvre (25-6-1976). Et depuis Paul VI (Consistoire du 24-5-1976) pour qui sont « hors de l’Église » ceux qui « refusent les enseignements du concile » en passant par Jean-Paul II (Sacræ Disciplinæ Leges, 25-1-1983) qui voit « dans le Code un grand effort pour traduire en langage canonique cette doctrine même de l’ecclésiologie conciliaire… qui constitue la nouveauté essentielle du Concile Vatican II, dans la continuité avec la tradition législative de l’Église », pour aboutir à Benoît XVI, il y a une parfaite, bien qu’inique, continuité.

Inique ? Vous avez dit inique ? Moi ce que je vois d’inique c’est, outre ce “E” majuscule blasphématoire, c’est d’attribuer le terme d’Église à une secte qui ne représente qu’elle-même et pas l’enseignement apostolique et patristique de toujours !

 

76) Depuis combien de temps Mgr Fellay pense-t-il ainsi ?

Depuis plusieurs années. « L’identification entre l’Eglise Officielle et l’Eglise Moderniste, c’est une erreur, parce que nous parlons d’une réalité concrète. » (Mgr Fellay Flavigny, 16-2-2009)

Mais de qui se moque-t-on ???!!! La FSSPX n’a-t-elle pas entretenue depuis toujours cette mortelle confusion en reconnaissant l’autorité de cette fausse église et de ses suppôts ?

 

77) Lui a-t-on fait remarquer son erreur ?

Bien sûr. Lors d’une réunion sacerdotale, un théologien et ancien professeur de séminaire demanda au Supérieur Général de lever cette ambiguïté sur l’Église : catholique ou conciliaire ? Il s’est entendu répondre : « Je suis fatigué de ces querelles de mots ».

Pourquoi cette fatigue subite ? parce qu’il est impossible, sans trahir le principe de non-contradiction, de lever une telle ambiguïté, fonds de commerce de la FSSPX.

 

78) Cette réponse est en effet surprenante.

Plus que surprenante ! Elle est affligeante. Quarante ans de combat théologique sur l’orthodoxie ou l’hétérodoxie des mots pour en arriver là chez un successeur de Mgr Lefebvre ! Lui qui dans une interview, un an après les sacres, confiait :

« Cette histoire d’Église visible de Dom Gérard et de M. Madiran est enfantine. C’est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible pour l’Eglise conciliaire par opposition à l’Église catholique que nous essayons de représenter et de continuer. Je ne dis pas que nous sommes l’Église catholique. Je ne l’ai jamais dit. Mais, nous représentons vraiment l’Église catholique telle qu’elle était autrefois puisque nous continuons ce qu’elle a toujours fait… Évidemment nous sommes contre l’Eglise conciliaire qui est pratiquement schismatique, même s’ils ne l’acceptent pas. Dans la pratique c’est une Église virtuellement excommuniée, parce que c’est une Église moderniste. »

C’est admirable !! les “E” majuscules poussent comme des champignons ! Bientôt les prêtres chassés pourront se reconvertir dans le champignon de couche !

 

79) Voilà pourquoi Menzingen et ses organes de presse (DICI…) évitent d’user des termes tels que « Eglise conciliaire », « Eglise de Vatican II »…

Assurément. Et plus inquiétant encore, dernièrement le Chapitre de 2012 n’a voulu ni reprendre les mots de la Déclaration du 21 novembre 1974 : « Nous refusons et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues » ni ceux de la lettre ouverte au cardinal Gantin : « nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Eglise conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missae, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione… »

Un système ? Peut-on qualifier un « système » d’Église ?

 

80) Mais parler d’une nouvelle Eglise est dangereux pour la foi ?

Ce n’est pas dangereux, c’est nécessaire car c’est la réalité !

« C’est une nouvelle Eglise qui a surgi… ils sont obsédés par la fidélité à ce concile Vatican II qui pour eux est la nouvelle Eglise, c’est l’Eglise conciliaire avec ses sacrements, sa foi, son culte, enfin ses catéchismes, et tout, c’est effrayant, effrayant. On ne peut pas être soumis à ça, impossible… Alors qu’est-ce que je vais demander, je vais demander aux séminaristes de faire le serment qu’ils sont soumis à l’Eglise conciliaire ? C’est pas possible.

Non, non, c’est clair maintenant que nous avons affaire à une nouvelle Eglise, une Eglise qui a douze ans. » (Cospec 33B, 1976)

Une nouvelle « Eglise » dites-vous ? Il y a donc deux églises catholiques, dont l’une est très jeune (12 ans !). Je sais bien que la jeunesse est l’avenir du monde… mais quand même ! Ce « surgissement » est-il garant de son authenticité et de son autorité apostolique ? Poser la question c’est y répondre !…

 

81) Aujourd’hui l’Eglise conciliaire a cinquante ans. Rien n’a changé pour le fond ?

Si, une chose a changé. Aujourd’hui Mgr Fellay, le supérieur de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre entend faire croire aux fidèles catholiques que cette Eglise conciliaire de cinquante ans c’est la même réalité que l’Église catholique alors que celle-là est la corruption de celle-ci.

La nouvelle « église » a pris de la bouteille (50 ans !). Elle est à l’âge adulte. C’est peut-être ça qui laisse à penser à Mgr que ce n’est plus une enfant et qu’on peut parler… entre adultes !!!

 

82) Et c’est inacceptable pour vous ?

Pas pour moi. En soi. Comme c’était inacceptable pour tous ceux qui ont assisté aux sacres de 1988 et ont applaudi à l’anathème jeté par Mgr Lefebvre sur l’esprit conciliaire :

« Quelle est cette vérité pour eux ? Sinon la vérité de Vatican II, sinon la vérité de cette Eglise conciliaire, c’est clair ! Par conséquent, il est clair que pour le Vatican, la seule vérité qui existe aujourd’hui, c’est la vérité conciliaire, c’est “l’esprit du concile”, c’est l’esprit d’Assise.

Voilà la vérité d’aujourd’hui ! Et cela nous n’en voulons pour rien au monde, pour rien au monde ! (Applaudissements fournis et longs) (Mgr Lefebvre 30-6-1988)

Allez ! on prend sa petite machine à remonter le temps et on recommence tout comme en 1988 !! M’est avis que les résultats seront les mêmes ! Vous pariez ?

 

83) Pour vous, il ne faut ménager ni Rome ni Benoît XVI ?

Pas pour moi ! Pour Mgr Lefebvre que j’approuve. Pour Mgr Lefebvre, on « abandonne pratiquement le combat de la foi » quand on cesse « d’attaquer Rome » (Fideliter cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Attaquez ! attaquez messieurs les abbés ! Vous vous userez au combat bien avant les conciliaires… faute de munitions ou faute de combattants !!!

 

84) Bon, si la tête de la Fraternité n’est plus à la hauteur, au moins Rome ne tentera plus rien après l’échec subi et le refus d’un accord par la Fraternité ?

Rome a peut-être perdu une bataille mais pas la guerre. « S’ils coupent avec nous, une pause dans la tension constante que signifient les contacts pour la Fraternité, serait bienvenue et, à mes yeux, providentielle. De toutes façons, les connaissant, ils ne tarderaient pas longtemps à reparler avec nous. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Bah oui ! Vous faites partie de la même Église Catholique non ? (il ne peut pas y en avoir plusieurs !!!)

 

85) Est-ce vrai ?

En effet, ça n’a pas tardé. Décembre 2012, Mgr Di Noia adressait une lettre à tous les membres de la Fraternité en vue de la « réconciliation ». Pour cela, il faut « transcender les désaccords apparemment insurmontables sur l’autorité et l’interprétation du concile » pour « désirer réellement l’unité. » Il nous invitait à ne pas perdre le « zèle de notre fondateur ».

Pour cela, il faut arrêter de « corriger publiquement les autres dans l’Église » et ne pas « usurper la mission du Souverain Pontife ». Alors « le charisme authentique de la Fraternité » qui « consiste à former des prêtres » sera utile à l’Église. Il faut abandonner notre « désir d’autonomie » et « chercher une réconciliation ». « Le seul avenir de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, prétendait-il, se trouve sur le chemin d’une pleine communion avec le Saint- Siège… »

Voyez ! Je vous le disais ! Hors de l’Église pas de salut !!!

 

86) Que faut-il en penser ?

« Vatican II, c’est le découronnement politique de Notre Seigneur Jésus-Christ et le déni de Ses droits sur les sociétés. Vatican II, c’est une bienveillance infiniment dommageable et scandaleuse pour les âmes à l’égard de ces sociétés, convoyeuses de l’erreur et du vice et pourvoyeuses de l’Enfer, bien improprement appelées « autres religions ». Vatican II, c’est ce triomphe du démocratisme dans l’Église qui rend toute autorité chimérique et tout commandement à peu près impossible, qui permet la prolifération de l’hérésie et du schisme.

Vatican II, c’est en réalité le plus grand désastre qui se soit jamais produit dans l’Église… Pour s’en remettre, elle doit s’en défaire. En aucune manière, la Fraternité ne pourra donc cesser son immense combat de confession de la foi qui comporte obligatoirement la dénonciation de l’erreur. Elle doit rester humble et respectueuse mais intrépide, impavide, pour continuer à dire tout ce qu’elle doit dire, confesser tout ce qu’elle doit confesser, dénoncer tout ce qu’elle doit dénoncer. (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Ah ! ce cher Abbé de Cacqueray…. si vous le citez m’est avis que vous êtes mal engagés ! Le plus grand désastre dit-il …cette nouvelle « église » est donc un désastre et vous persistez dans votre adhésion de principe ? et vous restez humbles et respectueux ? mais respectueux de quoi ? j’attends votre précision M. l’Abbé !…

 

87) Mais puisque Mgr Fellay a déclaré par trois fois ne pas pouvoir signer, pourquoi Rome dit-elle toujours attendre sa réponse et donne-t-elle encore du temps à la Fraternité ?

Parce que Mgr Fellay, à cause de sa fausse ecclésiologie et de la tentation perpétuelle du ralliement, se refuse à dénoncer publiquement Benoît XVI comme fauteur d’erreur. Il reste fixé sur des documents de Mgr Lefebvre de 1987 disant : « Nous acceptons d’être reconnu par le pape tels que nous sommes et d’apporter notre collaboration au renouveau de l’Église, nous n’avons jamais voulu rompre avec le successeur de Pierre… » (Lettre au card. Gagnon du 21-11-1987) Et refuse de voir l’évolution et la conclusion de Mgr Lefebvre après 1988 qui dit lui même avoir été trop loin dans ses rapports avec Rome.

D’abord « aller trop loin » ne veut pas dire qu’il ne fallait pas y aller du tout ! Ensuite, si les romains attendent comme sœur Anne que la FSSPX revienne dans son giron, c’est qu’ils savent très bien que les germes de mort qu’elle (la Frat.) porte en son sein, finiront tôt ou tard par la remettre sur la « bonne voie » de l’herméneutique de la continuité ! Quand on ne veut pas rompre …c’est pour la vie ! Ah ! c’est beau l’amour !…

 

88) La condition à laquelle s’accroche Mgr Fellay : « que nous soyons reconnus tel que nous sommes » est donc ambiguë ?

Oui, car elle est conciliable avec « l’herméneutique de la continuité » et parce que cette formule relève d’une forme d’œcuménisme, en mêlant dans une même structure ecclésiale la vérité et l’erreur.

Bigre ! le nouvel œcuménisme du XXe siècle n’est-il pas cette coexistence pacifique de l’erreur et de la vérité ? Soyez un peu plus branchés messieurs les abbés !

 

89) Quand cessera cette crise dans la Fraternité ?

La crise cessera quand Menzingen :

— lèvera ses ambiguïtés, (c’est pas demain la veille !)

— appellera les choses par leur nom ; un moderniste un moderniste, fût-il pape ; une Eglise conciliaire virtuellement schismatique comme une Eglise virtuellement schismatique, même si elle favorise la soutane et le rite dit « extraordinaire »,

— et se décidera à exiger publiquement les conditions posées par Mgr Lefebvre.

Quel programme ! Blanche-Neige n’y retrouvera pas ses nains !

 

90) Pour finir, « qu’est-ce qui va se passer avec Rome ? Excommunication… ça va rester comme ça… ou un déblocage de la situation… ? » (Mgr Fellay, Écône, 7-9-2012)

Mgr Fellay a donné lui-même la réponse : « je dirais : attendez-vous un peu à tout. »

Saint Pragmatisme…veillez sur notre avenir qui est aussi celui de la FSSPX !

 

91) Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que nous ne sommes pas sortis de la zone de turbulence doctrinale. La preuve dans ces propos de Mgr Fellay à l’heure où l’on essaye de béatifier Paul VI :

« Regardez, c’est intéressant, qui durant ce temps est le plus opposé à notre reconnaissance ? Les ennemis de l’Église. Je peux dire que nous utiliserons cet argument à Rome, pour tenter de les faire réfléchir… Je n’ai absolument aucune idée de quand un accord se fera, et le terme accord ne convient pas, ce sera une “reconnaissance/normalisation”… Malgré tout ce qui n’est pas bien, il y a de l’espoir, et je suis optimiste dans cette situation… Je dis qu’en regardant la situation de l’Église, c’est toujours l’hiver mais que l’on commence à voir de petites choses, qui débutant, indiquent la venue du Printemps. » (New Hamburg, 28-12-2012)

Une hirondelle ne fait pas le printemps, Mgr ! Quant à la « turbulence doctrinale » évoquée plus haut c’est une expression très édulcorée pour qualifier le formidable DENI criminel qui agite depuis des lustres les cervelles sidérées des clercs de la Fraternité !

 

92) Que faire ?

Suivre le conseil d’un confrère : quand on traverse une zone de turbulence on nous dit « d’attacher la ceinture » mais « pas de la boucler ». (Le Chardonnet de Juillet-août 2012)

Nouveau concept que les conducteurs et les forces de police apprécieront : attachez-la mais ne la bouclez pas ! Ainsi, si vous allez droit dans le mur on ne pourra rien vous reprochez au niveau des « principes » mais juste déplorer la mauvaise qualité d’une ceinture que vous n’aurez jamais voulu « boucler ».

 

93) Vous êtes pessimiste.

Non réaliste. Notre supérieur voit le diable partout à l’œuvre dans la Fraternité sauf à Menzingen. Il est incapable de se remettre en cause. Comme l’a bien dit un confrère, relevant les persécutions injustes de la Maison Générale (intimidations, monitions, mutations, retardements aux ordres, expulsions de prêtres et d’un de nos évêques) :

« En fin de compte, ils ont établi une véritable dictature dans la Fraternité. Ils ont sciemment ignoré les avertissements des personnes prudentes qui leur conseillaient de ne pas passer d’accord pratique avec la Rome moderniste. Ils ont porté atteinte à l’unité et au bien commun de la Fraternité en l’exposant à un danger de compromis avec les ennemis de l’Église. Et enfin, ils se contredisent eux-mêmes en affirmant le contraire de ce qu’ils ont dit il y a à peine quelques années ! Ils ont donc trahi l’héritage de Mgr Lefebvre, les responsabilités de leurs charges, la confiance de milliers de personnes et même de ceux qui, trompés par eux, continuent à leur faire confiance. Ils ont manifesté une volonté déterminée d’emmener la Fraternité, coûte que coûte, au ralliement avec nos ennemis. Peu importe si les accords avec l’Eglise conciliaire ne sont pas encore conclus aujourd’hui, ou ne se feront pas dans l’immédiat, ou jamais… un danger grave demeure pour la Fraternité, car ils n’ont pas rétracté les faux principes qui ont guidé leurs agissements destructeurs… » (Abbé Ortiz, déc. 2012)

Vous ne pouvez parler de trahison et sous le même rapport qualifier vos frères catholiques « d’ennemis » ! C’est un manquement gravissime à la charité ! D’autant que vous condamnez sans attendre le verdict de la seule autorité légitime : Rome !

Mgr F. et Menzinguen œuvrent comme vous, mais avec une sensibilité différente, pour la conversion des brebis galeuses (mais au fait dans quelle église sont-elles alors si elles sont galeuses ?) et l’unité de tous les catholiques dans une SEULE et même Église. Tout le problème est de savoir quels sont ceux qui ont choisi la bonne église ! On n’en sort pas !

 

94) Est-ce votre dernier mot ?

Non. À tout seigneur, tout honneur. Je laisserai le mot de la fin à notre Supérieur Général malgré tout le mal qu’il a fait.

« Il faudra s’attendre à ce que Rome essaie de nous faire entrer dans l’amalgame universaliste, où on finirait par nous offrir une place « parmi les autres », un peu au sens où déjà maintenant on déclare les orthodoxes Église sœur. On peut bien penser que la tentation de rentrer dans « l’officialité » pourra être grande, à proportion des offres que la Rome œcuméniste pourra nous faire ; refusant alors d’entrer dans ce jeu de confusion, nous passerons pour les vilains méchants. Ceci n’est pour l’instant qu’une hypothèse… » (Mgr Fellay, Cor unum, mars 1995)

Eh bien ! Vous voyez que Mgr n’est pas si mauvais que ça puisqu’il vous prévient contre les mortelles tentations qui peuvent jaillir d’un “amalgame universaliste” !

En définitive, n’êtes-vous pas convaincus de lui avoir fait, au bout du compte, un vilain procès d’intention ?

Ça c’est sûr… seul l’avenir nous l’apprendra !!!!!

 

 

Source : La Sapinière – un prêtre du District de France de la FSSPX – 12 février 2013 http://www.lasapiniere.info/catechisme-de-la-crise-dans-la-fraternite/

http://tradinews.blogspot.fr/2013/03/la-sapiniere-catechisme-de-la-crise.html

 

Pierre Hillard : Aurons-nous affaire à un simple laïc déguisé en pape ?

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Notre ami Pierre Hillard – docteur en science politique et spécialiste du mondialisme –, porte ici dans cet article, un regard catholique sur les évènements qui se profilent à Rome.

Il est à noter que Pierre Hillard porte à la connaissance du grand publique (sur un site populaire de journalistes attachés à leur indépendance, Boulevard Voltaire) ce problème capital de l’invalidité des nouveaux rites de l’église Conciliaire et de « Pontificalis Romani » qu’a ardemment porté à bout de bras le curé Paul Schoonbroodt en patronnant les études du CIRS (Comité international Rore Sanctifica).

 

Aurons-nous affaire à un simple laïc déguisé en pape ?

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Pierre Hillard

Docteur en science politique et essayiste.

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Alors qu’il fuyait Rome par la via Appia, Saint-Pierre rencontra le Christ qui venait en sens inverse. À la célèbre question « Quo vadis Domine ? », Celui-ci répondit qu’Il allait se faire crucifier une seconde fois. Comprenant sa faiblesse, Saint-Pierre fit demi-tour pour offrir le reste de sa vie terrestre en sacrifice pour le bien de l’Église.

Il semblerait que les traditions se perdent. Benoît XVI, préférant terminer sa vie en pèlerin, vient de démissionner. Par là-même, il désacralise la fonction. Son départ fera désormais jurisprudence. En raison des rivalités profondes entre cardinaux, le nouveau pape pourra être « remercié » aussi vite qu’un président du Conseil de la IIIe République. Les raisons officielles (santé, âge…), mais surtout les raisons officieuses seront utilisées pour changer d’employé. L’Église se démocratise et le naturalisme s’impose. Cette tendance est héritée en droite de ligne de Vatican II. Ce concile, dont le but a été d’adapter l’Église au monde, a permis de reconnaître, dans des formules lourdes de conséquences, les droits de l’homme comme la référence incontournable. Ainsi le pape Jean XXIII qui, dans son encyclique « Pacem in terris », en 1963, rappela l’importance d’une « autorité publique de compétence universelle » ainsi que la Déclaration des droits de l’homme de 1948 : « Nous considérons cette Déclaration comme un pas vers l’établissement d’une organisation juridico-politique de la communauté mondiale. » Les hommes d’Église s’engageaient dans le Nouvel Ordre Mondial et les principes d’une religion universelle.

Cependant, dans la foulée de Vatican II, un autre événement d’une importance inouïe intervint. Paul VI, dans un document du 18 juin 1968, décida — sans souci aucun de la tradition — d’un nouveau rituel des ordinations pour les prêtres et des sacres pour les évêques : le « Pontificalis Romani ». Depuis des siècles, le rituel permettant le passage de l’état de laïc à celui de prêtre, comme celui de prêtre à l’état d’évêque, était codifié. Sans jamais soulever le moindre problème. Cerise sur le gâteau, Pie XII usant de son pouvoir suprême et infaillible affirma, par la Constitution Apostolique du 30 novembre 1947, le caractère définitif et irréformable du rite d’ordination. On peut s’étonner de la modification radicale d’un rituel qui a fait ses preuves, d’autant plus que le nouveau ressemble comme deux gouttes d’eau au rituel d’ordination des prêtres anglicans. Or, ce dernier fut condamné d’une manière infaillible par Léon XIII dans son encyclique « Apostolicae Curae » en 1896. Même si le nouveau rituel a désormais cours, des théologiens réputés affirment son invalidité en raison de ses liens avec l’anglicanisme. Quand d’éminents théologiens s’opposent pour affirmer ou infirmer la validité d’un rituel, le catholique peut être désorienté car ne possédant pas les connaissances théologiques nécessaires pour y voir clair. Dans ce cas, la sagesse de l’Église enseigne que le doute invalide

Aujourd’hui, l’essentiel du clergé mondial existe selon la nouvelle forme. Or, s’il est faux, cela veut dire que nous avons affaire à de simples laïcs déguisés en prêtres, en évêques ou en cardinaux. Plus exactement, nous observons un dégradé : Jean-Paul II (ordonné en 1946 et sacré évêque en 1958 selon le rituel classique) ; Benoît XVI (ordonné en 1951 selon le rituel classique mais sacré évêque selon le nouveau rite en 1977)… ne serait pas évêque. Si nous continuons dans cette voie, le nouveau pape choisi par les cardinaux – à condition d’avoir été ordonné et sacré par le nouveau rite après 1968 – ne sera ni prêtre, ni évêque. Nous aurons affaire un simple laïc déguisé en pape. Dans ce cas, cela signifiera l’extinction de la succession apostolique inaugurée par Saint-Pierre.

Même si la Sainte Vierge à La Salette (1846) a affirmé que « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist », et que « l’Église sera éclipsée », nous devons nous rappeler qu’après de nombreuses épreuves, selon les paroles du Christ : « Les portes de l’enfer ne prévaudront point contre Elle [l’Église] »… Ouf !

Pierre Hillard, le 4 mars 2013

 

Source : http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/aurons-nous-affaire-a-un-simple-laic-deguise-en-pape,13312

 

REDIFFUSION : Le sophisme clérical mortel du « Manteau de Noé »

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Je crois que le moment opportun est venu de republier sur le CatholicaPedia le sophisme clérical du Manteau de Noë :

Le sophisme clérical mortel du « Manteau de Noé »

Publication (Virgo-Maria.org) du 17 juin 2008

 

Manteau de Noé De quelques Sophismes fallacieusement « catholiques » qui protègent efficacement les clercs infiltrés et qui préservent leur pouvoir de nuire de l’intérieur à la Sainte Église et au salut des fidèles. (premier article). Le réflexe de trop de clercs honnêtes réside en effet trop souvent dans un appel désordonné – voire en réalité blasphématoire – à la vertu théologale primordiale de La Charité, en sorte de couvrir par le silence ou par l’euphémisme, tous deux gravement coupables, et en invoquant ordinairement le « Manteau de Noé », les méfaits répétés et publiquement avérés – le plus souvent criminels  contre la Foi catholique (et donc contre le salut des fidèles) – de ceux qu’ils croient à tort être demeurés leurs « confrères » dans le Sacerdoce.

 

  1. Lire la suite…

 

 

Le président de la banque vaticane

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Ernst von Freyberg, 54 ans, co-fondateur et directeur de la société d'investissements DC Advisory Partners, ancien analyste à Londres et New York, vient d'être nommé, vendredi 15 février, à la tête de la Banque du Vatican, riche de 6 milliards d'Euros et de 44 000 comptes très secrets, dont celui du Souverain Pontife.
Ernst von Freyberg est par ailleurs très actif dans l'organisation de pèlerinages à Lourdes et membre de l'influente confrérie de l'Ordre de Malte.


 

Flashback ou retour en arrière

 

— Quarante huit heures avant l’annonce de sa démission, Joseph Ratzinger recevait le très puissant Ordre de Malte  et l’encourageait à poursuivre son œuvre dans la société. Or, il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui, l’Ordre des Chevaliers de Malte est une organisation internationale  étroitement liée aux plus grandes loges de la franc-maçonnerie, ayant des ramifications dans toutes les couches de la société, le commerce, la politique, les banques, les services secrets, l’Église, le monde de l’éducation, l’armée, les loges, l’ONU, l’Otan, etc. Les Chevaliers de Malte ont leur propre constitution, ils ont juré de soutenir les membres du Nouvel Ordre Mondial qui soutiennent le Vatican. La plupart de ses membres sont membres du CFR et des autres organisations secrètes. Un des facteurs déterminants qui permettent de comprendre l’influence que le Vatican a su développer au cours de son histoire.

le Vatican était sous pression : pour des raisons inexpliquées, quelques semaines après le renvoi du président de la banque du Vatican (photo) en mai 2012, tous les paiements bancaires étaient suspendus depuis début janvier 2013 ce qui non seulement entrainait l’asphyxie économique du Saint Siège mais gênaient considérablement les touristes sur place. Le Vatican était déconnecté du système Swift (comme l’a été l’Iran suite aux sanctions internationales), ce qui lui a fait perdre 1 170 000 euros entre le début et la fin de cette histoire, c’est à dire 39 jours.

— or fait incroyable le 12 février ! Le lendemain même de l’annonce de la démission de Benoit XVI, le paiement par carte bancaire est à nouveau possible dans le périmètre du Vatican de même que le réseau Swift fonctionne à nouveau, voila qui ressemble fort à une levée de sanction !

— le surlendemain, le 13, un nouveau banquier est nommé à la tête de la banque vaticane (L’Institut pour les Œuvres de Religion) : L’Allemand Ernst von Freyberg, un avocat membre de l’Ordre de Malte, a été nommé vendredi à la tête de l’IOR, l’Institut pour les Œuvres de Religion, privée de président depuis le limogeage d’Ettore Gotti Tesdechi en mai 2012.

Contribution à l’article de notre confrère Clément LECUYER (Extrait de Sédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE !)


 

Notre ami Pierre Hillard vient de nous envoyer son article sur le nouveau patron de la Banque du Vatican, que nous relayons bien volontiers :

Bonjour,

Je me permets de vous envoyer mon article consacré au nouveau président de la banque vaticane. Il pourrait vous intéresser.
Bien cordialement
Pierre Hillard
http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/mais-qui-est-le-nouveau-patron-de-la-banque-du-vatican,12659

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Mais qui est le nouveau patron de la Banque du Vatican ?

Ernst von Freyberg | vatican

Pierre Hillard

Docteur en science politique et essayiste.

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L’argent est avec le sexe un des éléments essentiels du pouvoir… et le Vatican n’échappe pas à cette loi vieille comme le monde. La nomination du nouveau président de la Banque vaticane le 15 février (appelée « Institut pour les œuvres de la religion »), l’aristocrate allemand Ernst von Freyberg, en est la parfaite illustration. Prenant la suite d’Ettore Gotti Tedeschi démis de ses fonctions en mai 2012, Freyberg a reçu l’accord du pape dont la fonction s’apparente désormais à un CDD. La question automatique que nous devons nous poser est : qui est ce Ernst von Freyberg ? Et selon l’adage « dis-moi qui tu fréquentes, je dirai qui tu es », il est possible de cerner dans quelles eaux la barque de saint Pierre glisse.

Après des études de droit et des techniques administratives, Ernst von Freyberg a travaillé pour différentes entreprises comme TCE Europe Limited, Three Cities Research et DC Advisory Partners (sociétés d’investissements) à Londres et à New-York. Ses activités se sont élargies en prenant la présidence du conseil de surveillance de Blohm + Voss (B+V) début 2012. Peu de temps avant son arrivée, cette entreprise navale, encadrée par Thyssen Krupp Marine System (TKMS), a été scindée entre activités civiles et militaires. Ernst von Freyberg a hérité de la partie civile. Rappelons qu’avant cette mutation, B+V fabriquait du matériel de guerre, en particulier des sous-marins (type « Dolphin ») vendus à Israël. Une partie du capital de B+V (pourcentage non connu) a été vendue à la société anglaise d’investissement Star Capital Partners. La transaction s’est faite par l’intermédiaire de Freyberg en tant que conseiller de DC Advisory. L’opération sûrement lucrative n’a pas été communiquée. Comme l’indique DC Advisory, les activités financières de Freyberg sont variées.

Une société de gestion financière basée à Cologne se fait remarquer dans la galaxie mondialiste. Son logo représente un décagone contenant un pentagone symbolisant les cinq principes fondamentaux de la société « Flossbach von Storch », principes regroupés sous la dénomination de « Pentagramme » terme qui, s’il en était besoin, renforce la forte valeur symbolique de cette figure géométrique (« Flossbach von Storch Pentagramm »). Ses dirigeants ont fait une partie de leur carrière chez Goldman Sachs et sont encadrés par un comité de surveillance dont un des représentants s’appelle Ernst von Freyberg. Ajoutons que cet aristocrate est membre du conseil de surveillance et trésorier de la branche allemande de l’Ordre de Malte dirigée par le prince Erich von Lobkowicz… citoyen américain. Précisons que cet ordre n’est que la façade mondaine de l’idéologie maçonnique déiste à l’instar de la société de Cincinnati.

Fort de ce CV, Freyberg à la tête de la Banque vaticane est secondé par un vice-président allemand, Ronaldo Hermann Schmitz, qui a fait une partie de sa carrière au sein du comité directeur de la Deutsche Bank au même titre qu’Elmar Pauke membre du comité de direction de l’Ordre de Malte allemand. Cette présence de la Deutsche Bank permet toutes les collusions possibles avec l’appareil politique, économique et financier allemand très lié au monde anglo-saxon. Aussi, il n’est pas étonnant de trouver au sein de l’équipe dirigeante de la banque vaticane l’Américain Carl A. Anderson, président des « Chevaliers de Colomb ». Ce dernier, après avoir été l’assistant du sénateur Jesse Helms, a travaillé dans les années 1980 au sein de l’administration Reagan. Au vu de ces exemples, nous pouvons conclure que le dieu Mammon a de dignes serviteurs au sommet de la hiérarchique financière vaticane.

Pierre Hillardle 24 février 2013

* * *

 

Pendant ce temps là, L.I.E.S.I. consacrait deux articles sur le sujet sur les des histoires financières du Vatican (d’Eux !) :

Peppone et Don Camillo, Urbi et Orbi (I) & (II)

Vous allez voir qu’il y a un parallèle étonnant entre Peppone et Don Camillo et ce qui se passe en Italie en ce moment. (…)

Sans remonter à différents scandales par le passé, celui de la Banco Ambrosiano, dont le premier actionnaire était la Banque du Vatican, a fait couler beaucoup d’encre ces quarante dernières années. On retrouve dans cette affaire la Banque du Vatican, la mafia, la CIA, les francs maçons et Clearstream. Cette dernière étant l’une des plus grosses machines européennes à blanchir l’argent.

(…)

Ces banquiers détruisent sciemment la richesse des nations. En détruisant la capacité industrielle, en créant le chômage et la pauvreté, ils affaiblissent les rentrées fiscales futures et donc la valeur même des monnaies. Au final, ils règneront au sommet d’une très large pyramide à 3 étages. La plèbe miséreuse et corvéable à merci occupera le rez-de-chaussée, les kapos des loges maçonniques, ces idiots utiles qui font tourner le système, heureux de ronger un os jeté par leurs maîtres, occuperont le premier. Au sommet très étroit, les magnats de la ploutocratie se partageront ou se disputeront le pouvoir.

Il y a seulement quinze ans, je n’aurai pas compris que des banquiers puissent vouloir une telle société, qui ressemble au hideux communisme vécu par les russes, les chinois, ou même les coréens du nord. Je les créditais d’une certaine sagesse, mais je me trompais. Ils nous dirigent fermement vers ce monde-là et désormais, ils le font au pas de charge.

Lire le (I) ici…

Lire le (II) ici…

La F$$PX prépare l’après Benoît XVI

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Par une Lettre Ouverte tranchante, Trente-sept prêtres du District de France viennent d’écrite à Mgr Fellay pour lui dire ces quatre vérités bien en face… et ainsi donc préparer toute la Fraternité Saint-Pie X à la succession de Benoit XVI, quelle qu’elle soit !

Cette L.O. a été publiée sur le site (récemment ouvert) LaSapiniere.info le 28 février 2013, jour de la démission du “PDG mondialiste” de la multinationale vaticane.

Elle est pleine de révélations et d’anecdotes croustillantes venant de prêtres hostiles au ralliement :

(Les accentuations sont de nous)

Lettre à Mgr Fellay

SWITZERLAND-RELIGION-CATHOLICS-VATICAN-FUNDAMENTALISM-FELLAY

* * *

À Mgr Fellay

 

Excellence,

Comme vous l’écriviez récemment « les liens qui nous unissent sont essentiellement surnaturels ». Cependant, vous preniez soin de nous rappeler, à juste titre, que les exigences de la nature ne doivent pas être oubliées pour autant. « La grâce ne détruit pas la nature ». Parmi ces exigences, il y a la véracité. Or nous sommes bien obligés de constater qu’une partie des problèmes auxquels nous avons été confrontés ces derniers mois viennent d’un manquement grave à cette vertu.

Il y a dix ans, vous disiez comme Mgr Tissier de Mallerais :

« Jamais je n’accepterai de dire : “Dans le concile, si on interprète bien, oui peut-être quand même, qu’on pourrait le faire correspondre avec la Tradition, on pourrait trouver un sens acceptable.” Jamais je n’accepterai de dire ça. Ça serait un mensonge, il n’est pas permis de dire un mensonge, même s’il s’agissait de sauver l’Église. » (Gastines, 16 septembre 2012)

Mais depuis vous avez changé au point d’écrire :

« L’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. Les affirmations du Concile Vatican II et du Magistère Pontifical postérieur relatifs à la relation entre l’Église catholique et les confessions chrétiennes non-catholiques doivent être comprises à la lumière de la Tradition entière. » (St-Joseph-des-Carmes, 5 juin 2012)

À Brignoles, en mai 2012, vous avez parlé de ce document qui « convenait à Rome » mais qu’il « faudra expliquer chez nous parce qu’il y a des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou cela ». Depuis, vous vous êtes justifié de la manière suivante :

« Si nous pouvons accepter d’être “condamnés” pour notre rejet du modernisme (qui est vrai), nous ne pouvons accepter de l’être parce que nous adhérions aux thèses sédévacantistes (ce qui est faux), c’est ce qui m’a conduit à rédiger un texte “minimaliste” qui ne prenait en compte qu’une seule des deux données et qui, de ce fait, a pu prêter à confusion chez nous. » (Cor Unum 102)

« Ce texte, évidemment, quand je l’ai écrit, je pensais qu’il était suffisamment clair, que j’avais réussi suffisamment à éviter les… – comment est-ce qu’on dit ? – les ambiguïtés. Mais force…, disons les faits sont-là, je suis bien obligé de voir que ce texte était devenu un texte qui nous divisait, nous dans la Fraternité. Ce texte bien évidemment je le retire. » (Écône 7 septembre 2012)

Vous êtes donc un incompris qui, par condescendance, retirez un texte très délicat que des esprits étroits ont été incapables de comprendre. Cette version des faits est habile mais est-elle juste ? Retirer un document et rétracter une erreur doctrinale ne sont pas formellement la même chose. De plus, invoquer les « thèses sédévacantistes » pour justifier ce document « minimaliste » qui « convenait à Rome » semble fort déplacé quand dans le même temps, et depuis plus de treize années, vous autorisez un confrère à ne plus citer le nom du pape au canon après lui avoir confié que vous compreniez son choix devant la scandaleuse signature d’un document commun entre Catholiques et Protestants.

Mgr Tissier de Mallerais confiait à un confrère que cette « Lettre du 14 avril » ne devrait jamais être publiée, car, selon lui, vous seriez « définitivement discrédité et probablement contraint à la démission. » Ce qui confirme l’avertissement charitable de Mgr Williamson : « pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes, pour la paix intérieure de la Fraternité et pour votre propre salut éternel, vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur Général, que de m’exclure. » (Londres, le 19 octobre 2012). Pourtant, vous avez pris cela pour une provocation ouverte et publique.

Mais quand Mgr de Galarreta déclare, le 13 octobre 2012 à Villepreux, cette phrase incroyable qu’on peut entendre mais non lire car la transcription en ligne de La Porte Latine l’a omise : « Il est presque impossible que la majorité des Supérieurs de la Fraternité – après discussion franche, analyse à fond de tous les aspects, de tous les tenants et aboutissants –, il est impensable que la majorité se trompe dans une matière prudentielle. Et si cela par hasard, par un impossible arrive et bien tant pis de toute façon on va faire ce que la majorité pense », à Menzingen, le Secrétaire Général, l’abbé Thouvenot, a écrit qu’il « exposait avec recul et élévation les événements de juin dernier ».

Comment la Fraternité a-t-elle pu tomber si bas ? Mgr Lefebvre, lui, écrivait : « Au jour du jugement, Dieu nous demandera si nous avons été fidèles et non si nous avons obéi à des autorités infidèles. L’obéissance est une vertu relative à la Vérité et au Bien. Ce n’est plus une vertu mais un vice si elle se soumet à l’erreur et au mal. » (Mgr Lefebvre, Lettre du 9 août 1986). Et l’abbé Berto, lui, écrivait en 1963 : « on doit voir plus loin que le bout de son nez, et ne pas se figurer qu’on a droit au Saint-Esprit comme ça sur commande, du moment qu’on est en Concile ».

Lors de la conférence du 9 novembre 2012 à Paris, un prieur vous a demandé : « à la sortie de la retraite sacerdotale deux confrères m’ont accusé d’être en révolte contre votre autorité parce que je manifestais de la satisfaction au sujet du texte de l’abbé de Cacqueray contre Assise III. Qu’en est-il ? » Votre réponse fut : « J’ignorais qu’il y avait des choses pareilles dans la Fraternité. C’est moi qui ai demandé cette déclaration. D’ailleurs elle a été publiée avec mon autorisation. Je suis tout à fait d’accord avec l’abbé de Cacqueray. » Or pendant la retraite des sœurs à Ruffec, vous avez confié à six confrères que vous n’étiez pas d’accord avec le texte de l’abbé de Cacqueray. Vous vous êtes d’ailleurs plaint à lui des reproches que le cardinal Levada, pendant 20mn, vous avait faits à ce sujet. Si vous lui avez donné l’autorisation de la publication c’était, expliquiez-vous, pour ne pas paraître partial… mais que personnellement vous désapprouviez le contenu que vous jugiez excessif. Qui donc, Monseigneur, utilise des moyens « foncièrement subversifs » ? Qui donc est révolutionnaire ? Qui nuit au bien commun de notre société ?

Le 9 novembre 2012 à Paris, nous avons entendu un confrère vous demander : « Je fais partie de ceux qui ont perdu confiance ! Combien y a-t-il de lignes de conduite dans la Fraternité maintenant… » Vous avez répondu : « C’est une grave blessure. Nous avons subi une grave épreuve. Il faudra du temps ». Devant cette réponse fuyante, un autre prieur vous a demandé alors : « Récusez-vous votre réponse à vos trois confrères évêques… » Votre réponse fut encore floue : « Oui, quand je la relis, il me semble qu’il y a quelques petites erreurs. Mais en fait pour vous aider à comprendre, sachez que cette lettre n’est pas une réponse à leur courrier, mais à des difficultés que j’avais eues avec chacun d’entre eux séparément. J’ai beaucoup d’estime pour Mgr Williamson, même de l’admiration, il a des coups de génies dans la lutte contre Vatican II, c’est une grosse perte pour la Fraternité et elle arrive au pire moment… » Mais qui donc est responsable de son exclusion ? En privé, vous dites beaucoup de choses : « j’étais en guerre », « Rome ment »…, mais vous n’avez jamais publié le moindre Communiqué officiel pour dénoncer ces prétendus mensonges. Pire, récemment, à propos de l’ultimatum du 22 février, vous avez cautionné officiellement le mensonge du Vatican.

Votre langage est devenu interminablement confus. Cette manière ambiguë de s’exprimer n’est pas louable comme l’écrivait le Père Calmel : « J’ai toujours eu en horreur les expressions molles ou fuyantes, qui peuvent être tirées dans tous les sens, auxquelles chacun peut faire dire ce qu’il veut. Et elles me sont d’autant plus en horreur qu’elles se couvrent d’autorités ecclésiastiques. Surtout ces expressions me paraissent une injure directe à celui qui a dit : “Je suis la Vérité… Vous êtes la lumière du monde…. Que votre parole soit oui si c’est oui, non si c’est non…” »

Monseigneur, vous et vos Assistants avez été capables de dire tout et son contraire sans peur du ridicule.

L’abbé Nély, en avril 2012, de passage à Toulouse déclarait à une douzaine de confrères que « si les relations doctrinales avec Rome ont échoué c’est parce que nos théologiens ont été trop rentre-dedans » mais il disait à l’un de ces théologiens : « Vous auriez pu être plus incisif. »

Vous-même, le 9 novembre 2012, vous nous avez affirmé : « Je vais vous faire rire, mais je pense vraiment que nous, les quatre évêques, nous sommes du même avis. » Alors que six mois auparavant vous leur écriviez : « à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous. »

Dans la même conférence de retraite à Écône, vous déclarez : « Je vous avoue que je n’ai pas estimé aller contre le chapitre [de 2006] en faisant ce que j’ai fait. » Puis quelques instants après au sujet du Chapitre de 2012 : « si c’est le Chapitre qui traite, c’est une loi qui vaut jusqu’au prochain Chapitre. » Quand on sait qu’en mars 2012, sans attendre le prochain Chapitre, vous avez détruit la loi de celui de 2006 (pas d’accord pratique sans solution doctrinale), on s’interroge sur la sincérité du propos.

Un de vos confères dans l’épiscopat à Villepreux nous invitait à « ne pas dramatiser. Le drame serait d’abandonner la Foi. Il ne faut pas demander une perfection qui n’est pas de ce monde. Il ne faut pas pinailler sur ces questions. Il faut voir si l’essentiel est là ou non. »

Il est vrai, vous n’êtes pas devenu mahométan (1er commandement), vous n’avez pas pris femme (6e commandement), vous avez simplement malmené la réalité (8e commandement). Mais l’essentiel est-il toujours là quand les ambiguïtés touchent au combat de la foi ? Personne ne vous demande une perfection qui n’est pas de ce monde. On peut bien concevoir qu’on se trompe devant le mystère d’iniquité, puisque même les élus pourraient être trompés, mais personne ne peut accepter un langage double. Certes, la grande apostasie, prédite par l’Écriture, ne peut que nous troubler. Qui peut prétendre être indemne des pièges du diable ? Mais pourquoi nous avoir trompés ? À tout péché miséricorde, bien sûr. Mais où sont les actes qui manifestent la conscience, le regret et la réparation des erreurs ?

Vous avez dit devant les prieurs de France : « je suis fatigué des querelles de mots ». Là est peut-être le problème. Qui vous empêche d’aller vous reposer à Montgardin et d’y goûter les joies de la vie cachée ? Rome a toujours utilisé un langage clair. Mgr Lefebvre également. Vous aussi par le passé. Mais aujourd’hui, vous entretenez une confusion en identifiant indûment “l’Église catholique, la Rome éternelle” et “l’Église officielle, la Rome moderniste et conciliaire”. Or, en aucun cas, vous ne pouvez changer la nature de notre combat. Si vous ne voulez plus accomplir cette mission, vous devez, ainsi que vos Assistants, renoncer à la charge que la Fraternité vous a confiée.

En effet, l’abbé Pfluger dit publiquement souffrir de l’irrégularité canonique de la Fraternité. Il a confié à un confrère en juin 2012 « avoir été ébranlé par les discussions doctrinales ». En sortant de sa conférence à Saint Joseph des Carmes, il disait de manière méprisante à qui voulait l’entendre : « Dire qu’il y en a encore qui ne comprennent pas qu’il faut signer ! » Le 29 avril 2012 à Hattersheim, après avoir avoué que « les événements passés ont prouvé que les différences concernant la question doctrinale ne peuvent être comblées », il faisait part de sa crainte « de nouvelles excommunications ». Mais comment peut-on craindre l’excommunication de modernistes déjà excommuniés par l’Église ?

L’abbé Nély à l’occasion d’un repas pour les bienfaiteurs à Suresnes annonçant que « le Pape avait mis un terme au rapport avec la Fraternité en demandant la reconnaissance de la Messe et de Vatican II… » rajoutait que « Mgr Fellay était sur son petit nuage, il était impossible de l’en faire redescendre ». Mais l’abbé Nély n’a-t-il pas lui aussi signé la monstrueuse lettre aux trois évêques ? N’a-t-il pas été lui aussi « sur son petit nuage » quand, de passage à Fanjeaux, il déclara à la Supérieure Générale inquiète au sujet d’un ultimatum de Rome : « Non rassurez-vous, tout va bien avec Rome, leurs canonistes nous aident à préparer les statuts de la prélature… »

Pouvez-vous dire, en conscience que Vous et vos Assistants avez assumé vos responsabilités ? Après tant de propos contradictoires et néfastes comment prétendre encore gouverner ? Qui a nui à l’autorité du Supérieur Général, si ce n’est vous-même et vos Assistants ? Comment prétendre nous parler justice après l’avoir lésée ? « Quelle vérité peut sortir de la bouche du menteur ? » (Eccli. 34, 4). Qui a semé la zizanie ? Qui a été subversif en usant du mensonge ? Qui a scandalisé prêtres et fidèles ? Qui a mutilé la Fraternité en diminuant sa force épiscopale ? Que peut bien être une charité sans l’honneur et la justice ?

Nous savons que l’on nous reprochera de ne pas respecter les formes en vous écrivant ainsi publiquement. Notre réponse sera alors celle du Père de Foucauld au Général Laperrine : « J’avais cru en entrant dans la vie religieuse que j’aurais surtout à conseiller la douceur et l’humilité ; avec le temps, je crois que ce qui manque le plus souvent, c’est la dignité et la fierté. » (Lettre du 6 déc. 1915). Et à quoi bon vous écrire en privé quand on sait qu’un confrère courageux et lucide a dû attendre quatre ans pour avoir un courrier de vous et ce fut non pour y lire des réponses mais des injures. Quand un Supérieur de District attend toujours l’accusé de réception de sa lettre de dix-sept pages envoyée à la Maison Générale, il semble que Menzingen n’a plus d’autre argument que le volontarisme : « sic volo, sic iubeo, sit pro ratione voluntas ».

Monseigneur, ce que nous vivons en ce moment est odieux. La droiture évangélique a été perdue : Est est, non, non. Le Chapitre de 2012 n’a en rien clarifié la situation. L’abbé Faure, un capitulant, nous a récemment mis en garde publiquement contre « les lettres et déclarations des actuels supérieurs de la Fraternité ces derniers mois » ? Un autre capitulant a confié à un confrère : « Il faut reconnaître que le Chapitre a échoué. Aujourd’hui c’est OK pour une Fraternité libre dans l’Eglise conciliaire. J’ai été catastrophé par le niveau de réflexion de certains capitulants. »

Vos interventions et celles de vos Assistants sont troubles et laissent croire que vous n’avez opéré qu’un simple recul stratégique.

Fin 2011, un Assistant avec un confrère “accordiste” avaient cherché à estimer le nombre de prêtres, en France, qui refuseraient un accord avec Rome. Leur résultat : sept. Menzingen était rassuré. En mars 2012, vous avez confié que M. Guenois du Figaro était un journaliste très bien informé et que sa vision des choses était juste. Or son article disait : « Qu’on le veuille ou non, le pape et Mgr Fellay veulent un accord non doctrinal mais ecclésial ». En mai 2012, vous avez confié aux Supérieurs des bénédictins, des dominicains et des capucins : « On sait qu’il y aura de la casse, mais on ira jusqu’au bout ». En juin l’accord ecclésial fut impossible. Pourtant, en octobre 2012, de passage au prieuré de Bruxelles, des prêtres diocésains, invités par l’abbé Wailliez, vous ont manifesté leur souhait de voir un accord entre Rome et la Fraternité. Vous les avez rassurés par ces mots : « oui, oui, ça va se faire bientôt » ? C’était trois mois après le chapitre de juillet.

Monseigneur, vous avez le devoir en justice de dire la vérité, de réparer les mensonges et de rétracter les erreurs. Faites-le et tout rentrera dans l’ordre. Vous savez comment André Avellin, au XVIe siècle, est devenu un grand saint après avoir eu honte d’un mensonge qu’il avait commis par faiblesse. Nous voulons simplement que vous deveniez un grand saint.

Excellence, nous ne voulons pas que l’Histoire retienne de vous que vous êtes l’homme qui avez défiguré et mutilé la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

Soyez assuré, Excellence, de notre totale fidélité à l’œuvre de Mgr Lefebvre,

 

Le 28 février 2013,
Trente-sept prêtres du District de France

 

Mise à jour du 4 mars 2013 :

Communiqué de la Sapinière au sujet de « La Lettre à Mgr Fellay »

N’en déplaise à M. Jacques-Régis du Cray, la lettre à Mgr Fellay du 28 février 2013 a bien été écrite par des prêtres du district de France.

M. Ennemond (Jacques-Régis du Cray) qui prétend bien connaître la FSSPX a affirmé qu’aucun de ses prêtres n’auraient pu agir ainsi. Il se trompe tout simplement, tous les prêtres ne ressemblent pas nécessairement à l’abbé Lorans ou à l’abbé Célier. Des intervenants de son forum Fecit ont cru devoir blâmer notre anonymat. La chose est risible quand on sait comment M. Jacques-Régis du Cray en use et en abuse.

M. Jacques-Régis du Cray a aussi mis en doute notre courage. L’anonymat n’est pas nécessairement un signe de lâcheté. Pour résister publiquement aux mensonges de notre Supérieur Général nous jugeons opportun de ne pas quitter la Fraternité. Comme le rappelait Mgr Lefebvre à Dom Thomas d’Aquin, prieur du Monastère Santa Cruz, au Brésil, suite au ralliement de Dom Gérard : « Les biens de l’Église appartiennent au Christ Roi et il ne faut pas les brader ni les laisser tomber entre les mains des ennemis de son règne universel ».

L’anonymat n’est pas une fuite de la croix comme le pense M. l’abbé de Cacqueray dans un fax interne envoyé à tous les prêtres du district le 1er mars 2013. La croix nous la portons. Elle est même lourde. Depuis quelques temps la méditation des angoisses du cœur de NSJC face à la trahison de Judas s’est faite plus profonde et a renouvelé notre vie intérieure sacerdotale.

Nous avons entendu de la part des libéraux et des ralliéristes des cris d’horreur devant notre lettre. Nous les comprenons sans les approuver. Ils avaient une idole qu’ils prenaient pour un saint et ils se rendent compte que c’est un menteur. Ils voulaient que sa politique de ralliement à la Rome moderniste soit sainte parce qu’ils partageaient son libéralisme. Plutôt que de se soumettre aux faits, ils ont préféré les nier. Ils ne veulent pas voir les mensonges car ils ne veulent pas conclure que cette politique libérale ne vient pas du bon esprit.

Oui, le libéralisme est un péché qui finit par rendre aveugle. Ces cris d’horreur ne sont que des cris hypocrites. On s’offusque d’une lettre anonyme qui dénonce des tromperies répétées d’un supérieur envers ses inférieurs en matière grave mais on ne veut pas s’offusquer du mensonge lui-même. C’est le monde à l’envers. Pour eux la subversion consiste non à mentir mais à dénoncer le mensonge. Quelle étrange morale!

M. l’abbé de Cacqueray, qui n’est pas un libéral mais qui est de nouveau victime de sa bienveillance, dans le fax interne nous reproche notre « procédé objectivement destructeur. » Mais qu’est-ce qui est objectivement destructeur : mentir ou dénoncer le mensonge ?

M. l’abbé de Cacqueray trouve « grotesque » le nombre de trente-sept prêtres adhérant à cette lettre. Cela nous étonne, car il sait mieux que quiconque que le nombre de prêtres qui lui ont manifesté leur perte totale de confiance envers le Supérieur Général et son Conseil dépasse ce chiffre. De plus la valeur des faits avérés de cette lettre ne dépend pas des signataires mais des témoins oculaires dignes de foi, mentionnés de façon circonstanciée. Enfin, M. l’abbé de Cacqueray trouve-t-il aussi grotesque le jugement de ce capitulant : « Il faut reconnaître que le Chapitre a échoué. Aujourd’hui c’est OK pour une Fraternité libre dans l’Eglise conciliaire. » ?

M. l’abbé de Cacqueray nous invite à avoir une attitude « franche et respectueuse » envers les supérieurs. Nous lui demandons alors combien de temps faudra-t-il encore supporter que l’on nous mente et que l’on trompe les fidèles?

Excellences, MM. les abbés, chers fidèles, une version originale reçue par tous les prêtres de la FSSPX, le samedi 24 janvier 2009, que nous devions lire en chaire, disait :
« Le décret du 21 janvier cite la lettre du 15 décembre dernier au Cardinal Castrillón Hoyos dans laquelle j’exprimais notre attachement « à l’Église de N.S. Jésus-Christ qui est l’Église catholique », y réaffirmant notre acceptation de son enseignement bimillénaire et notre foi en la Primauté de Pierre. Je rappelais combien nous souffrons de la situation actuelle de l’Église où cet enseignement et cette primauté sont bafoués, et ajoutais : ‘‘Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV ; nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves.’’»

Mais quelques jours après, ce passage est devenu :
« Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui s’est voulu un concile ‘différent des autres’. »

Comment justifier une telle différence ? À l’époque, Mgr Fellay disait aux prieurs qu’il s’agissait d’une erreur du Secrétaire Général, lequel ayant travaillé toute la nuit s’était trompé.
Mais en définitive, après avoir supprimé la première version, on publia la version corrigée qui figure sur tous les sites de la Fraternité, … Aujourd’hui on sait que c’est bien le premier texte qui représentait la pensée de Mgr Fellay puisqu’il cherche à se soumettre à l’Eglise concrète. Le jeudi 29 octobre 2009, le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara, publia un article intitulé “Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay”. On y lit :

« Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré, qui fait oublier ses déclarations en tous sens du passé, comme les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, et qui enlève des armes à l’« opinion publique » épiscopale (en Allemagne par exemple) cherchant à barrer la bonne volonté du Pape. Ce troisième point – décisif car il n’y a pas de négociation sans donnant-donnant – montre ses capacités diplomatiques, en même temps que la faiblesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : après la levée des excommunications, il a envoyé par fax dans tous les prieurés du monde une « lettre aux fidèles » (24 janvier 2009), contenant la citation de sa propre lettre au cardinal Castrillón (15 décembre 2008) qui avait permis la levée des censures : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves ». Cette formulation provoqua une telle levée de boucliers que quelques jours plus tard, une nouvelle version de cette lettre du 24 janvier citait ainsi la lettre au cardinal : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui etc. » C’est bien entendu la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas à proprement parler un faux : c’est une traduction à l’usage de l’opinion publique de la FSSPX. » http://radiocristiandad.wordpress.com/2009/12/09/dos-articulos-de-vini-ganimara-y-un-recuerdo/ (en français Google ICI)

Mgr Fellay et la communication de la Maison Générale ont menti par le passé, ils ont encore menti récemment dans leur communiqué, pourquoi devrions-nous croire qu’ils cesseront de le faire à l’avenir ? Ce scandale et cette mascarade n’ont que trop duré. Ils doivent cesser et ils cesseront.

La Sapinière

Written by Cave Ne Cadas

mars 1st, 2013 at 9:50 pm

Posted in FSSPX,Opposition au Ralliement

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