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Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

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Le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

Par un prêtre du District de France de la FSSPX

 

Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

 

Incroyable mais vrai ! Après le Catéchisme de l’Église Catholique, voici le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

 

C’est un très lourd pavé de pas moins de 94 articles, chacun de ceux-ci étant sensés répondre à une question bien précise, question posée en interne par un prêtre qui joue le rôle de « journaliste intervieweur ».

Nous verrons, pour chaque article de ce « catéchisme » si la réponse donnée est conforme aux « canons fraternels » et en quoi, elle peut en différer éventuellement et donner lieu à plusieurs interprétations.

Étant donné le nombre impressionnant de questions et de réponses, nous vous livrons le texte intégral de ce “catéchisme”, avec quelques commentaires en rouge. Courage ! Le plaisir vient en lisant !

 

 

I

 

1) Y-a-t-il vraiment eu une crise ?

Oui. Mgr Fellay parle d’une « épreuve très grande dans la Fraternité », « une épreuve majeure » (Écône, 7-9-2012) « Une épreuve douloureuse » avec « des problèmes graves » (Cor unum, nov. 2012) « La plus grande que nous ayons jamais eue. » (Écône, 1-11-2012)

Toute autre réponse nous aurait fort surpris !!!

2) Pourquoi parler de ces problèmes en public ?

Pour la simple raison qu’il ne faut « jamais dire que ces discussions théologiques sont une affaire de spécialistes et ne nous regardent pas. Il faut insister pour démontrer que c’est tout le contraire : parce qu’elles touchent à la foi, ces questions nous regardent tous éminemment, clercs et laïcs. Nous devons donc nous donner du mal pour en comprendre et pour en faire comprendre les enjeux. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

DONT ACTE !!!

 

3) Pourquoi traiter de ces problèmes sous forme de catéchisme ?

Parce que, comme le disait Mgr Fellay, « conscient de la nécessité vitale pour les âmes de prêcher à temps et à contre temps les vérités de la foi, l’Église catholique a toujours veillé à rendre accessible à ses enfants l’enseignement des vérités éternelles… Puissent les pages de ce Catéchisme éclairer les âmes de bonne volonté… » (Préface au catéchisme de la doctrine chrétienne)

L’enseignement des vérités éternelles sera en effet accessible plus dans le trésor doctrinal de l’Église que dans le catéchisme de la Fraternité ! En ce qui nous concerne notre choix est fait depuis longtemps !


 

4) En quoi a consisté la crise dans la Fraternité ?

« Il y a eu une contestation de l’autorité, une contestation radicale car elle l’accusait de ne plus conduire la Fraternité vers sa fin. » (Mgr Fellay Cor unum, nov. 2012)

Décidément la spécialité principale de la FSSPX semble être la « contestation de l’autorité » ! En l’occurrence, nous regrettons vivement qu’elle n’ait pas été plus « radicale » en ce qui concerne la contestation de l’autorité du Conciliabule V. II et tous ses défenseurs inconditionnels. Cette radicalité eût sans doute conduit la FSSPX à des conclusions plus catholiques et moins… schismatiques !


 

5) Mais cette épreuve n’a-t-elle pas été surmonté depuis le Chapitre de juillet 2012 ?

Non. « Il y a une méfiance envers l’autorité. » (Écône, 7-9-2012).

Qui l’eût cru ???!!! Depuis de nombreuses semaines c’est un flot incessant d’articles de lettres, de lettres ouvertes et de sermons de la part de l’opposition à Sa Majesté la FSSPX !


 

6) Pourquoi la guérison ne s’est-elle pas faite ?

Parce que, comme Mgr Fellay l’a reconnu lui-même : « Je suis bien conscient que cela ne se fait pas en un jour et que cela ne sert à rien de dire : ‘‘faites confiance’’. C’est après les faits, par les actes, que petit à petit cela pourra revenir. » (Écône, 7-9-2012).

Et les actes, Monseigneur, consisteraient principalement et prioritairement pour le malade à reconnaître qu’il est en véritable DENI de son état !… Malheureusement, le malade aime sa maladie et n’a aucune envie de s’en séparer même lorsqu’il la critique très vertement… comme il fait avec les conciliaires…


 

7) N’y a-t-il pas eu d’actes marquants posés par Menzingen depuis ?

Si bien sûr ! L’exclusion de Mgr Williamson.

Avez-vous déjà entendu parler du fameux « cautère sur une jambe de bois ? » Eh ! bien c’est cela même ! Cela produit l’effet peut-être inverse à celui attendu : « recristalliser » les opposants autour d’un évêque catalogué « ligne dure ». Sans se rendre compte que plus ils se rapprochent de Mgr Williamson, plus les opposants avalisent leur « exclusion » de fait de la dite FSSPX !


 

8) Mais est-ce suffisant pour conclure que la crise perdure ? Il faudrait prouver que, outre les défaillances disciplinaires, Menzingen continue son errance doctrinale.

C’est justement ce que nous comptons faire : expliquer en quoi et pourquoi Menzingen continue de faire fausse route.

Là cela devient intéressant et nous attendons tous ces prêtres au tournant car je crains que nous ne soyons déçus au bout du compte !…


 

9) Pourquoi à Menzingen ferait-on fausse route ?

Parce que les autorités de la Fraternité refusent de lever l’ambiguïté qu’elles ont créée !

 

10) Quelle est cette ambiguïté ?

Elle est double et concerne l’imposture de deux actes posés par Benoît XVI qui ne favorisent la Tradition que matériellement et que Mgr Fellay présente comme des actes qui seraient formellement en faveur de la Tradition.

Qu’est-ce que je vous disais !!! Ces pauvres prêtres n’ont trouvé que cela, empêtrés qu’ils sont dans leur logique ratzinguérienne… Tiens ! cela me rappelle un autre materialiter/formaliter… Suivez mon regard !…


 

11) Que veulent dire ces mots barbares ?

Quand vous disposez de ciment, de sable et de gravier, vous avez matériellement une maison mais pas formellement. La différence est de taille.

Ah ! oui ! surtout qu’il serait vain de dissocier les deux pour espérer avoir une maison digne de ce nom !!!


 

 

II

 

12) Quel est le premier acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Motu Proprio de Benoît XVI sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Mgr Fellay prétend que « par le Motu Proprio Summorum Pontificum, le pape Benoît XVI a rétabli dans ses droits la messe tridentine, affirmant avec clarté que le Missel Romain promulgué par Saint Pie V n’a jamais été abrogé. » (Menzingen, 7-7-2007)

C’est Benoit en personne qui pose (posait !) problème Messieurs les clercs… mais votre esprit schismatique vous interdit de le voir !


 

13) Où est l’ambiguïté ?

Le Motu Proprio dit en réalité que la Messe Traditionnelle n’a jamais été abrogée en tant que forme extraordinaire mais qu’elle a été abrogée en tant que forme ordinaire. Par cet acte, Benoît XVI fait perdre au rite romain de la Sainte Messe, de jure, sa condition d’unique forme ordinaire et officielle et la relègue à la condition de « forme extraordinaire », après l’avoir humiliée en comparant sa sainteté à celle du « rite bâtard ». Malgré ces faits, il n’existe aucun document officiel de Menzingen condamnant ce concubinage liturgique.

Nous sommes là en pleine folie intellectuelle ! Comment un « pape » de la secte conciliaire aurait-il pu déclarer autre chose sans reconnaître implicitement l’illégitimité totale et absolue de sa synaxe protestante ? ET d’autre part comment Menzingen aurait-il pu commettre un texte officiel sans reconnaître du même coup qu’il ne reconnaît pas la légitimité de l’autorité en question ? En réalité la coexistence de deux rites que tout oppose n’est pas catholique et ne saurait provenir de l’Église Catholique !


 

14) Mais cela c’est votre façon de voir.

Non, cela a été aussi vu et dit aussi par l’abbé de Cacqueray dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs 2009. Le Motu Proprio, est-il dit, ne « correspondait et répondait » que « dans sa matérialité, au premier préalable suggéré par la Fraternité. » (Suresnes, 31-12-2008).

De plus, Mgr Lefebvre, après avoir réalisé son erreur lors de l’accord avec Rome en mai 1988, nous avait bien mis en garde après les sacres : « Vous voyez bien qu’il voulait nous ramener à l’Eglise conciliaire… ils veulent nous imposer ces nouveautés pour en finir avec la Tradition. Ils n’accordent rien par estime de la liturgie traditionnelle, mais simplement pour tromper ceux à qui ils le donnent et diminuer notre résistance, enfoncer un coin dans le bloc traditionnel pour le détruire. C’est leur politique, leur tactique… » (Écône, 9-9-1988)

Mais pourquoi les « romains » se gêneraient-ils puisque vous reconnaissez leur autorité Messieurs les prêtres ? Mgr Lefebvre, de pieuse mémoire, a sans doute reconnu dans le passé quelques erreurs mais n’en a jamais tiré de réelles conclusions d’ordre publique !

 

15) Que devait donc répondre Mgr Fellay ?

Ce que la Fraternité avait répondu en son temps face à une action similaire de Rome (indult du 3-10-1984). Le Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X rappelait que cet indult était « ruineux pour la métaphysique du droit ». Il ne pouvait s’agir là que d’un « argument ad hominem » car « ses conditions sont inacceptables ». Le « catholique ne peut, s’il a le sens de l’Église, considérer l’indult comme le fondement véritable de sa requête ». (Cor unum, juin 1985)

« argument ad hominem »… « métaphysique du droit »… nos clercs se gorgent d’illusions lexicales et syntaxiques pour faire passer une pilule qui de toute manière ne comporte que du poison !…

 

16) Donc, au sens strict, le premier préalable de la Fraternité n’avait pas été atteint.

En effet, la déclaration du Chapitre de 2006 parlait de « la nécessité des deux préalables » dans les « échanges avec Rome ». Une note rappelait le premier : « La liberté entière et sans conditions pour la Messe tridentine. » Or la libération de la messe outre l’imposture déjà vue, n’était pas sans condition. L’article 2 du Motu proprio donnait cette liberté sans « aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire » seulement pour les « Messes célébrées sans peuple ».

Ah ! messieurs les clercs ouvrez les yeux ! Ne voyez-vous pas toutes les ruses du « serpent » et de son maître le Prince de ce monde ? D’un premier article, carrément IMPOSSIBLE, on glose sur un second encore plus pervers puisque réduisant la liberté (!) aux messes célébrées sans peuple !…

 

17) On aurait donc dû ne pas aller plus loin dans les contacts romains ?

Pour respecter le plan établi par le Chapitre de 2006 : Oui. Pourtant Mgr Fellay fera le contraire puisqu’il écrivait, après avoir rappelé « l’approche hégélienne de Benoît XVI selon laquelle le changement, qui était nécessaire, ne peut cependant pas être en rupture avec le passé » : « Par rapport à Rome, ne sachant trop comment et quand les choses peuvent évoluer, nous préférons préparer le terrain des discussions par un groupe ad hoc et ne pas nous laisser prendre par surprise, si surprise il y a. » (Cor unum, 16-7-2007)

Saint Pragmatisme, priez pour nous ! Mgr ne fait qu’appliquer celui qui a toujours été en vigueur dans la FSSPX !

 

 

III

 

18) Quel est le deuxième acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Décret de la levée de l’excommunication latæ sententiæ des évêques de la Fraternité, (21-1-2009) qui lui non plus ne correspondait pas au deuxième préalable émis par le Chapitre de 2006, à savoir : « le retrait du décret d’excommunication des quatre évêques de la Fraternité ».

Car, comme en 1988, « pour Rome le but des colloques est la réconciliation, comme le dit le cardinal Gagnon, c’est-à-dire le retour de la brebis égarée dans la bergerie. Quand nous pensons à l’histoire des relations de Rome avec les traditionalistes de 1965 à nos jours, nous sommes bien obligés de constater que c’est une persécution sans répit et cruelle pour nous obliger à la soumission au Concile. La Rome actuelle conciliaire et moderniste ne pourra jamais tolérer l’existence d’un vigoureux rameau de l’Église catholique qui la condamne par sa vitalité. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Vous voilà prévenus !! C’est Mgr qui le dit ! Sa dernière phrase citée est claire non ?

Ainsi tournerez-vous indéfiniment en rond… à moins que vous ne finissiez par y vendre votre âme !…

 

19) Mais « retrait » ou « levée » peu importe, non ?

« La Fraternité se refuse à demander “une levée des sanctions”. Elle cherche à obtenir “le retrait du décret des excommunications” et il n’échappe à personne que les termes qu’elle a employés pour traduire sa requête l’ont été à dessein. Elle veut que soit bien manifestée sa conviction de la nullité des sanctions. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Et vous croyez que ceux d’en face vont gober cela ? ? ? Naïveté ou aveuglement ? Ou les deux ?

 

20) Mais le résultat est là et, malgré tout, il est positif !

« S’il s’agit réellement du retrait du décret – et non pas d’une levée des excommunications – il sera alors le commencement de la réparation de l’injustice inouïe que l’on sait et nous pourrons nous en réjouir. Si, en revanche, il s’agissait d’une “levée des excommunications”, les choses seraient tout autres. Il ne correspondrait pas à notre deuxième préalable et ne laverait nullement nos évêques du mauvais procès qui leur a été fait. Laissant alors accroire que les peines prononcées n’étaient pas nulles et qu’elles étaient peut-être même méritées, n’en résulterait-il pas, dans un certain sens au moins, un nouveau mal plus profond ? Rome aurait alors enlevé, avec une apparence miséricordieuse, des sanctions qui se trouveraient, par le même acte, confirmées comme ayant été validement, voire légitimement portées. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

L’Abbé a tout compris… il n’en est que plus coupable !

 

21) Comment Mgr Fellay a-t-il réagi en public à la levée des excommunications ?

Il a exprimé sa « gratitude filiale au Saint Père pour cet acte qui, au delà de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, sera un bienfait pour toute l’Église… Outre notre reconnaissance envers le Saint Père, et envers tous ceux qui l’ont aidé à poser cet acte courageux, nous sommes heureux que le décret du 21 janvier envisage comme « nécessaires » des entretiens avec le Saint-Siège… Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique. » (Menzingen, 24-1-2009)

Et voilà ! il y a une logique à l’enchaînement des choses ! Pour diner avec le maître et Prince… il faut une très longue cuiller !

 

22) Ce communiqué a-t-il été contesté à l’époque ?

Oui, lors d’une réunion de prieurs, l’un d’entre eux a fait remarquer que ce communiqué était mensonger, trompait nos fidèles et qu’il fallait clarifier les choses. Il prenait cette image : « Quand je commande un gâteau aux poires et qu’on me livre un gâteau aux pommes, je n’ai pas le droit de dire que j’ai obtenu ce que j’avais demandé ».

OUI ! mais c’est toujours un dessert ! et s’il vient de chez Pierre (Hermé !) il sera sans doute succulent !

 

23) Mgr Fellay a-t-il publiquement rectifié sa prise de position ?

Non. Le prieur fut l’année suivante muté et nommé vicaire dans un nouveau poste. Entre temps, Mgr Fellay écrivait dans le bulletin interne de la Société : « au moment même où je remis au Cardinal le bouquet pour le pape Benoît XVI, je reçus de ses mains le décret signé du cardinal Re et daté du 21 janvier. Comment ne pas y voir la main de Notre Dame ? Je vous avoue en être encore aujourd’hui stupéfait. Cela dépasse les attentes humaines, même si le décret parle de remettre les excommunications et non d’annuler celui de 1988, même si aussi le texte arrange les choses de manière à ne pas faire perdre la face au Saint-Siège. L’essentiel réside dans le fait que les excommunications – que nous avons toujours contestées – n’existent plus et que le chemin préconisé par nous des entretiens sur le fond (doctrine, foi, etc.) est reconnu comme nécessaire. Dans les circonstances actuelles, il me semble illusoire d’attendre davantage des autorités officielles. » (Cor unum, 8-2-2009)

Moralité : ya un Bon Dieu quand même ! Le prieur gourmand a été puni ! Ça lui apprendra à aimer les pâtisseries !!!

Pâtisserie, bouquet, main de Notre-Dame ? Mais c’est Blanche-Neige revisitée par Mgr !!! Sauf que les 7 nains sont à Rome et qu’ils ne s’en laissent pas compter ! La stupeur de Mgr ne serait-elle pas de l’ordre de la sidération diabolique ? C’est vrai que nous sommes dans un vrai conte de fées et que Blanche-Neige est une excellente pâtissière !

 

24) N’est pas en effet l’essentiel ?

Non, car « l’essentiel réside dans le fait que les excommunications n’existent plus » revient à dire qu’on se contente d’une chose matériellement alors qu’on la voulait formellement.

ENCORE !!! je vais finir par croire que l’un des sept nains – un infiltré sans doute – est un espion de l’Institut !!!!

 

25) Donc malgré ces « même si », Mgr Fellay considérait le deuxième préalable atteint.

Oui. Non seulement il allait enclencher les discussions romaines, mais il parlait déjà aux membres d’une « situation canonique, quand elle sera possible »« il faudra nécessairement tout un système de protection, comme l’envisageait si sagement Monseigneur Lefebvre, avec au sommet une commission de défense de la Tradition à Rome. » (Cor unum, 8-2-2009)

Ça fait beaucoup de « protections » et de « systèmes de défense » tout ça !!! Hélas ! nous ne sommes pas dans Star Treck – la guerre des étoiles !!!

 

 

IV

 

26) On allait donc partir dans les discussions romaines sur des bases fausses.

Tout à fait, car « nous n’avons pas la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous réduire, de nous ramener à Vatican II. Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

C’est le moins que l’on puisse dire Mgr ! Un vrai dialogue de sourds !! mais les malentendants ne sont pas là où on le croit généralement…

 

27) Mais on n’est plus à l’époque de Jean-Paul II.

« La pensée de Benoît XVI est-elle meilleure que celle de Jean-Paul II ? Il suffit de lire l’étude de l’un de nous trois sur La Foi au Péril de la Raison pour se rendre compte que la pensée du Pape actuel est également imprégnée de subjectivisme. C’est toute la fantaisie subjective de l’homme à la place de la réalité objective de Dieu. C’est toute la religion catholique soumise au monde moderne. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Sacré tarte ! doit-on la prendre aux pommes ou aux poires ? à la J-P II ou à la B. XVI ? En matière de desserts, tout est affaire de goût !!!

 

28) Pourtant même si les préalables n’ont pas été strictement atteints, médiatiquement et psychologiquement, ils ont montré que Benoît XVI était vraiment bienveillant envers la Fraternité et sa doctrine.

« En tant que subjectiviste il peut bien l’être, parce que les libéraux subjectivistes peuvent tolérer même la vérité, mais pas si elle refuse de tolérer l’erreur. Il nous accepterait dans le cadre du pluralisme relativiste et dialectique, à condition de rester dans la « pleine communion », par rapport à l’autorité et envers les autres « réalités ecclésiales ». Voilà pourquoi un accord même purement pratique ferait nécessairement taire progressivement, de la part de la Fraternité, toute critique du Concile ou de la nouvelle messe. En cessant d’attaquer ces victoires les plus importantes de toutes de la Révolution, la pauvre Fraternité cesserait nécessairement de s’opposer à l’apostasie universelle de notre lamentable époque et elle s’enliserait elle-même. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Ces braves clercs catéchistes semblent décidément préférer la tarte aux pommes !!! Ils ne veulent pas être pris pour des poires !!!

 

29) Mais quand Rome nous appelle pour discuter, on y court, Non ?

Non ! On ne se précipite pas : « Je poserai mes conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome » Mgr Lefebvre (Fideliter sept.-oct. 1988). Remarquez bien que ces conditions sont posées pour reprendre les discussions pas pour signer un accord !

Des discussions sans fin pour ne pas déboucher sur un accord… c’est un peu comme si nos clercs regardaient leur tarte aux pommes mais n’y touchaient jamais ! Quel supplice ! Quel enfer ! Non ?!…

 

30) Quelles étaient ces conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome si sagement envisagées par Monseigneur Lefebvre ?

« À ce moment-là, c’est moi qui poserai les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini ! Je poserai la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ?

Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile ». Les positions seraient ainsi plus claires. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

On s’est cru plus fort que notre fondateur, et aujourd’hui les choses ne sont pas claires.

Pas claires ?! Quel euphémisme ! Mais qu’espèrent–ils ces clercs qui pourtant ne devraient pas ignorer la nature profondément double et hypocrite des modernistes ?

Leur fondateur s’est cru lui-même un peu plus fort que nos « modernes romains »… et il s’est cassé les dents sur une bête à sang froid prénommée Joseph…

 

31) Le travail de nos théologiens aurait-il manqué de clarté ?

Absolument pas. « De notre côté, nos experts ont bien montré l’opposition entre l’enseignement de l’Église pérenne et l’enseignement du Concile Vatican II avec ses suites. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Non ! Ils sont forts ces théologiens !! Et ils ne manquent pas de clarté !!!

 

32) Quel fut le résultat de ces discussions ?

« Les discussions ont manifesté un désaccord profond sur presque tous les points abordés. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

J’vous l’disais ! Entre la poire et la pomme pas d’accord possible !

 

33) Pourquoi alors cette « proposition de la Congrégation romaine de reconnaître la Fraternité par un statut juridique de prélature personnelle à la condition de signer un texte ambigu ? » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Les discussions romaines ont manifestés « qu’ils ne sont pas prêt à renoncer au Concile Vatican II » et ils veulent « nous y ramener » cependant le retour de la Fraternité pourrait « être utile » à l’Eglise conciliaire « pour cautionner le renouveau de la réforme avec la continuité. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Illusions mortelles messieurs ! C’est votre mort programmée qui est cautionnée !

 

34) Mais Mgr Fellay était-il conscient de cela ?

Oui. « Nous avons donc reçu une proposition qui tentait de nous faire entrer dans le système de l’herméneutique de la continuité. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012) Et dans le même document, il dit être surpris de cette proposition de Rome.

Qui a mis un peu cannelle dans la tarte ? Vous ne voyez pas que Mgr en est tout déstabilisé ?

 

35) Surpris ou pas, que décide-t-il ?

D’abord de réunir les supérieurs de la Fraternité (sauf Mgr Williamson) à Albano pour prendre conseil (oct. 2011).

Le Prince en son conseil.

 

36) Que lui a-t-on dit pendant cette réunion ?

Les offres de Rome sont « confuses, équivoques, fausses et mauvaises pour l’essentiel. » « Leur préambule doctrinal » est « pire que le protocole de 1988 en particulier par rapport au Concile et au magistère post-conciliaire. » « Étant données les circonstances, il est certain qu’à la fin, après de longs palabres, nous n’arriverons à absolument rien. » Continuer les contacts va « nécessairement engendrer des maux pour le bien commun que nous possédons, pour la Fraternité et pour la famille de la Tradition. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Ah ! la nostalgie africaine …les longs palabres après la chasse au buffle ! M’est avis qu’il y a urgence et qu’il faut marabouter ces affreux romains qui sont confus, équivoques, mauvais, etc… Allez messieurs à vos poupées et à vos aiguilles d‘argent !

 

37) A-t-il suivi ces conseils ?

Non.

NON ?!

 

38) Mgr Fellay a donc manqué gravement à la prudence ?

Oui, mais ce ne fut pas la seule faute. Car pour cela, il a fallu aller contre les volontés du Chapitre de 2006. Il y a donc eu, en plus d’une imprudence folle, une désobéissance grave.

Privé de tarte pendant un mois ! Aux grands maux les grands remèdes ! Vilain Mgr !

 

39) C’est-à-dire ?

En mars 2012, le Supérieur général écrivait à tous les membres de la Fraternité ceci :

« Les quelques actes posés par Benoît XVI ad intra qui touchent la liturgie, la discipline, la morale sont donc importants, même si leur application laisse encore à désirer… De jeunes évêques nous manifestent clairement leur sympathie… C’est peut-être à Rome que ces choses sont le plus manifestes ! Nous avons maintenant des contacts amicaux dans les dicastères les plus importants, également dans l’entourage du Pape ! »

Mgr Fellay pense assister à « la restauration de l’Église. Même si le retour d’un “Julien l’apostat” n’est pas à exclure, je ne crois pas que le mouvement puisse être arrêté. Si cela est vrai, et j’en suis persuadé, cela réclame de nous un nouveau positionnement par rapport à l’Église officielle. C’est dans ce contexte qu’il convient de se poser la question d’une reconnaissance de la Fraternité par l’Église officielle. Il s’agit d’un regard surnaturel sur l’Église et le fait qu’elle reste dans les mains de Notre Seigneur Jésus-Christ, même défigurée par ses ennemis. Nos nouveaux amis à Rome affirment que l’impact d’une telle reconnaissance serait extrêmement puissant sur toute l’Église, comme une confirmation de l’importance de la Tradition pour l’Église. Cependant, une telle réalisation concrète requiert deux points absolument nécessaires pour assurer notre survie : le premier est qu’il ne soit pas demandé à la FSSPX des concessions qui touchent la foi et ce qui en découle (liturgie, sacrements, morale, discipline). Le deuxième, qu’une réelle liberté et autonomie d’action soit concédée à la Fraternité, et qu’elle lui permette de vivre et de se développer concrètement. Ce sont les circonstances concrètes qui montreront quand le temps sera venu de « faire le pas » vers l’Église officielle. Aujourd’hui, malgré l’approche romaine du 14 septembre et à cause des conditions apposées, cela semble encore impossible. Quand le Bon Dieu voudra, ce temps viendra. Nous ne pouvons pas non plus exclure, parce que le Pape semble mettre tout son poids dans cette affaire, qu’elle connaisse un dénouement subit. » (Cor unum)

Voyez ! ils sont toujours prêts à croire le conte de fée possible ! Blanche-neige arrivant avec ses nains et tenant dans ses mains virginales (?) deux tartes, l’une aux pommes (entièrement empoisonnée jusqu’au trognon) et l’autre une tarte aux poires (entièrement fabriquée avec des produits de synthèse et des images virtuelles !)

Si avec de tels remèdes la FSSPX ne « fait pas le pas » vers le tombeau c’est qu’elle est vigoureuse ou protégée d’En-Bas !!!…

 

40) Comment a-t-il pu justifier un tel changement de direction ?

En méprisant toutes les mises en garde amicales et en annulant les décisions du Chapitre de 2006 qui le liaient.

Privé de tarte !!! Na !

 

41) À quoi pensez-vous par mise garde amicale ?

À celle-ci en particulier : « Aller dans le sens d’un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. Une telle démarche manifesterait une grave faiblesse diplomatique de la part de la Fraternité, et à vrai dire, plus que diplomatique. Il serait un manque de cohérence, de droiture et de fermeté, qui auraient comme effet la perte de crédibilité et de l’autorité morale dont nous jouissons. Le simple fait de nous engager dans cette voie engendrera chez nous méfiance et division. (c’est fait !)

« Beaucoup de supérieurs et de prêtres auront un problème de conscience et s’y opposeront.

« L’autorité et le principe même de l’autorité seront remis en question et minés. En conséquence, ce n’est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d’accord pratique sans solution de la question doctrinale). » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10- 2011)

Pauvre Blanche-Neige ! Un vilain prieur d’on ne sait d’où lui a fait un croche-pied et elle s’est affalée avec les deux tartes qui deviennent immangeables pour un bon moment !

Question : Pierre Hermé, avez-vous un magasin à Rome ?

 

42) Que disait cette décision du Chapitre de 2006 ?

« Les contacts que la Fraternité entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible “accord” purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse. » (Cor unum, oct. 2006)

C’est beau non ? au fait, vous avez pu contacter le magasin de Rome ? (pour les tartes…)

 

43) Que pensait Mgr Fellay des conditions du Chapitre de 2006 ?

« Le chapitre de 2006 donnait une ligne, on peut dire claire, mais j’ose dire trop abstraite. Elle est claire, on dit : les discussions avec Rome c’est pour les aider à retrouver la Tradition, on ne cherche pas dans ses discussions d’accord pratique. Quand Rome sera revenue, ce ne sera plus un problème. Comment est-ce qu’on le juge ? Jusqu’où ça va ? Est-ce total ou partiel ? Sur quels points ? » (Écône, 7-9-2012)

OUI !!!! Rome reviens-nous vite… et apporte-nous deux belles tartes nouvelles !!!

 

44) Qu’a-t-il fait de ces décisions claires ?

Il les a mis officiellement à la poubelle en mars 2012 dans le Cor unum.

OH ! le vilain ! Privé de tartes ! Na !

 

45) Comment cela ?

Par un sophisme.

Non !??? c’est quoi cette bête là ?

 

46) Lequel ?

Celui-ci : la prétendue « nouvelle situation » exige une nouvelle « direction » ; la décision du Chapitre de 2006 n’est pas un « principe », mais « une ligne de conduite qui doit régler notre action concrète ».

« Nous sommes ici face à un raisonnement dont la majeure est l’affirmation du principe de la primauté de la foi afin de rester catholique. La mineure est un constat historique sur la situation présente de l’Église, et la conclusion pratique est inspirée par la vertu de prudence qui règle l’agir humain : pas de recherche d’accord au détriment de la foi. En 2006, les hérésies continuent à fuser, les autorités mêmes propagent l’esprit moderne et moderniste de Vatican II et l’imposent à tous comme un rouleau compresseur (c’est la mineure). Impossible, avant qu’elles ne se soient converties, d’arriver à un accord pratique ; nous serions écrasés, mis en pièces, détruits ou soumis à des pressions si fortes que nous ne pourrions pas résister (c’est la conclusion). Si la mineure changeait, c’est-à-dire s’il y avait un changement dans la situation de l’Église par rapport à la Tradition, cela pourrait nécessiter une modification correspondante de la conclusion sans que pour autant nos principes aient changé en quoi que ce soit ! Comme la divine Providence s’exprime à travers la réalité des faits, pour connaître sa volonté, nous devons suivre attentivement la réalité de l’Église, observer, scruter ce qui s’y passe. Or, il ne fait aucun doute que depuis 2006, nous assistons à un développement dans l’Église, développement important et fort intéressant, quoique peu visible. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Quelle bouillie pour les chats ! Ah… c’est ça un « sophisme » ? mais n’y en-a-t-il pas un plus grand encore qui consiste à dire ouvertement que l’esprit moderniste, hérétique, etc. ; puisse provenir de l’Église Une, Sainte, Apostolique et Romaine ? Et ce sophisme là ne le partagez-vous pas, Messieurs les clercs, avec votre supérieur que vous vouez aux gémonies ?

 

47) Où est l’erreur de ce raisonnement ?

Dans un aveuglement qui refuse de voir la réalité comme elle est : les autorités propagent toujours, en 2012, l’esprit moderne et moderniste de Vatican II !

Pour le cardinal Ratzinger, « il n’y a pas de Tradition. Il n’y a pas de dépôt à transmettre.

La Tradition dans l’Église c’est ce que dit le pape aujourd’hui. Vous devez vous soumettre à ce que le pape et les évêques disent aujourd’hui. Pour eux voilà la Tradition, la fameuse Tradition vivante, seul motif de notre condamnation. …C’est la tyrannie de l’autorité. » (Là l’hôpital se fout de la charité !) (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

LE « PAPE » A RAISON ! Dommage qu’il ne soit pas catholique !!!!!

 

48) Face à cet aveuglement, y a-t-il eu des réactions ou des oppositions ?

Oui, et de très bonne qualité. Comme l’avait prédit Mgr de Galarreta, « beaucoup de supérieurs et de prêtres » ont eu « un problème de conscience » et se sont « opposés ». Mais elles furent peu nombreuses en quantité, car « ne voit-on pas déjà dans la Fraternité des symptômes de cet amoindrissement dans la confession de la Foi ? » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Quelle tristesse ! les chiens ne font pas des chats… ou l’inverse !

 

 

V

 

49) Mgr Fellay n’a-t-il pas été induit en erreur par « la contradiction qui règne à Rome » (Mgr Fellay, Dici 264) ?

Rome a toujours utilisé le même langage, erroné, mais clair et précis. En revanche, le Supérieur Général tout au long des dernières années a usé d’ambiguïté et d’imprécision dans ses communiqués officiels et ses interventions dans la presse.

« Erroné, clair, précis » : mais c’est tout le modernisme ça !!! Une tite part de tarte pour Mgr !!!

 

50) Ne pouvait-on pas se tromper sur les intentions du pape ?

Non !

Ah ? reprivé de tarte alors ?

 

51) Pourquoi ?

Parce que le mercredi 20 avril 2005, au lendemain de son élection, Benoît XVI, devant 114 cardinaux, adresse son premier Message au monde. Il y loue le Pape Jean-Paul II, « son enseignement et son exemple » :

« À juste titre, le Pape Jean-Paul II a indiqué le Concile Vatican II comme une “boussole” selon laquelle nous pouvons nous orienter dans le vaste océan du troisième Millénaire. Par conséquent, moi aussi, tandis que je me prépare à accomplir le service qui est celui du Successeur de Pierre, je veux affirmer avec force ma très ferme volonté de poursuivre la tâche de la mise en œuvre du Concile Vatican II, sur la trace de mes Prédécesseurs et dans une fidèle continuité avec la Tradition bimillénaire de l’Église… les Documents conciliaires se révèlent particulièrement pertinents au regard des exigences nouvelles de l’Église et de l’actuelle société mondialisée. » (Osservatore Romano, 21-4-2005)

On peut remonter comme ça jusqu’à… Jean XXIII ! Chiche ?

 

52) Que pensait Mgr Fellay de Benoît XVI au moment de son élection ?

« Très brièvement et pour résumer notre pensée en une image : si nous prenons l’allégorie de la chute libre pour qualifier le pontificat de Jean-Paul II, on peut présager que Benoît XVI essaiera d’ouvrir un parachute, dont nous ne connaissons pas encore la grandeur. L’effet du parachute est de freiner plus ou moins la chute, mais la direction reste la même, on continue à descendre. Cette situation pourrait en tromper plus d’un et faire croire que le temps de la restauration de l’Église est arrivé. À moins d’un miracle, cela n’est pas le cas. C’est bien Vatican II qui reste la norme ainsi que les grandes lignes directrices de la collégialité, de l’œcuménisme et de la liberté religieuse, l’emphase étant donnée sur l’œcuménisme avec les “plus proches” soit les orthodoxes, les anglicans et les juifs. Sur la question liturgique, il faut s’attendre à un renforcement de Ecclesia Dei et à une tentative de “réforme de la réforme.” » (Cor unum, juin 2005)

Et cela vous surprend messieurs ? je n’y connais rien en parachute mais il faudrait se renseigner pour savoir si Mgr n’a pas fait son service militaire dans les paras !!!

 

53) Et en 2012 où l’on fête les 50 ans du Concile avec des indulgences (des tartes ?) pour les fidèles qui assisteront à des conférences sur Vatican II ?

« On peut constater un changement d’attitude dans l’Église, aidé par les gestes et les actes de Benoît XVI envers la Tradition… La hiérarchie en faveur de Vatican II est en perte de vitesse… J’ai pu constater à Rome combien le discours sur les gloires de Vatican II que l’on va nous ressasser, s’il est encore dans la bouche de beaucoup, n’est cependant plus dans toutes les têtes. » (Lettre 14-4-2012)

Alléluia ! réjouissons-nous Folleville ! la délivrance est pour bientôt !

 

54) Soyez honnête, il y a du vrai dans ce constat.

Un peu de vrai qui cache beaucoup de faux. Mgr Lefebvre, lui dans ces jugements, n’omettait jamais l’essentiel : les principes. Dans une interview à la Revue Jesus, le Cardinal Ratzinger déclarait que « les valeurs » de « deux siècles de culture libérale » qui « sont nées en dehors de l’Église » avaient trouvé « place dans la vision que l’Église a du monde ». Mais que le climat n’étant plus à l’optimisme des années soixante, il fallait « maintenant chercher un nouvel équilibre. » Mgr Lefebvre remarquait à ce sujet :

« C’est clair : ce sont les droits de l’homme, la liberté religieuse, l’œcuménisme. C’est satanique. Et le Cardinal dit : “c’est une chose accomplie maintenant il faut chercher un nouvel équilibre”. Il ne dit pas qu’il faut enlever ces principes et ces valeurs qui viennent de la culture libérale, mais il faut essayer de retrouver un nouvel équilibre. Ce nouvel équilibre, c’est l’équilibre de l’Opus Dei : un extérieur de traditionalisme, un extérieur de piété, un extérieur de discipline religieuse, avec les idées libérales. Pas question de lutter contre les droits de l’homme, contre l’œcuménisme et contre la liberté religieuse. Alors pour cet équilibre il faut frapper un peu la théologie de la libération, un peu les évêques français à l’occasion du catéchisme, il faut donner, à ceux qui ont vraiment la nostalgie de l’ancienne messe, une petite satisfaction, et voilà ! En définitive, ils donnent une impression de vouloir retourner à la tradition, mais ils n’en ont pas la volonté. Alors il faut bien avertir nos fidèles, de façon qu’ils ne se laissent pas tromper, qu’ils ne se laissent pas eux aussi prendre par un extérieur de réforme traditionnelle mais qui les conduirait fatalement à l’adoption du libéralisme et des idées libérales. » (Saint-Nicolas du Chardonnet, 13-12-1984)

Mgr parlait d’or ! 28 ans après ne serait-il plus compris de ses propres disciples ? Il y a comme un problème, non ?! Ce qui prouve que les fameux « principes » n’ont pas suffi !

 

55) Mgr Fellay dit s’être trompé sur le pape parce qu’il a été trompé à Rome.

Il peut le dire mais sans le prouver. Le pape avait mis en garde publiquement Mgr Fellay et la Fraternité :

« Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes… On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 : ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit. » (Benoît XVI aux évêques, 10-3-2009).

Un clerc averti en vaut deux… NON ?

 

56) Peut-être que Benoît XVI loue Vatican II par politique mais qu’au fond il n’y croit pas comme le prétendait Mgr Fellay, devant les prieurs réunis à Flavigny, à propos de la béatification de Jean-Paul II ? (13-2-2012)

Si Benoît XVI pense ce qu’il dit, c’est un moderniste. S’il ne le pense pas, c’est un hypocrite. Dans les deux cas la volonté d’un tel personnage ne vaut rien. Dans les deux cas, il est pour le moins déplacé de dire : « Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Mgr Fellay, lettre du 14-4-2012)

Mgr Fellay ne peut pas être plus royaliste que le roi !!!

 

57) Vous ne voyez que ce qui nous divise et jamais ce qui nous unit. Benoît XVI condamne tout de même « l’herméneutique de la rupture » !

Vous parlez comme un néophyte qui ignore tout de la doctrine moderniste. Tout est vivant pour eux, tout est histoire. Tout est continuité historique mais pas doctrinale car, pour un moderniste, la vérité évolue avec la vie du sujet Église.

Une part de tarte pour les clercs !

 

58) Mgr Fellay était peut-être mal conseillé ?

À Menzingen sûrement, mais pas dans la Fraternité. Des supérieurs majeurs, des évêques, des prêtres amis et supérieurs de congrégation ont averti Mgr Fellay. Des voix même à Rome le prévenaient de ne pas suivre le chemin qu’il prenait. Parmi eux le R.P. Ferre, secrétaire du cardinal Cañizares et d’autres. (source : Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Alors… même si Rome s’y met !… Décidément Mgr vous allez être privé de dessert !

 

59) Mais Mgr Fellay n’a fait aucune concession ou compromission avec Rome ?

Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Nous n’avons pas encore tous les documents. L’avenir nous le dira. En tout cas il y a cette étrange confidence de Mgr Fellay :

« L’entretien du 13 juin avec le cardinal Levada a bel et bien confirmé que le Vatican » nous a proposé « une solution canonique », sur la base de « ma lettre du 14-4-2012 »« il fallait dire en même temps qu’on était d’accord et qu’on n’était pas d’accord ». « Cette lettre extrêmement délicate semble avoir été approuvée par le pape et par les cardinaux. » (Cor Unum été 2012)

Ça rend fou non !? Ah ! les contradictoires ! si on pouvait s’en passer !…..

 

60) Dois-je vous rappeler que Mgr Fellay n’a rien signé le 13 juin 2012 ?

« Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle, dans son cœur. » On peut très bien commettre un adultère spirituel en pensée ou en désir sans avoir pu réaliser son forfait.

Mgr à confesse !!! vite !

 

61) Mais vous jugez des intentions.

Neni ! Je lis tout simplement. Mgr Fellay reprocha aux évêques de la Fraternité leur vision « trop humaine et même fataliste » de l’Église (Lettre du 14-4-2012).

« Il faut accepter que les gestes de ces dernières années en notre faveur sont sous la gouverne de Benoît XVI. » (Ce qui est faux comme nous l’avons vu).

« Or ils indiquent une ligne – pas toute droite – mais clairement en faveur de la Tradition. » (Affirmation superficielle car matérielle et subjectiviste donc objectivement et formellement fausse).

« On est en train de faire des erreurs du Concile des super hérésies, cela devient comme le mal absolu, pire que tout… Cela est grave parce que cette caricature n’est plus dans la réalité ». On se demande si Mgr Fellay a vraiment compris le combat de Mgr Lefebvre qui disait : « Les réponses romaines à nos objections tendaient à démontrer qu’il n’y avait pas de changement, mais continuité de la Tradition. Ce sont des affirmations qui sont pires que celles de la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse. C’est le vrai mensonge officiel. Il n’y a plus moyen de s’entendre, on est dans une évolution continuelle. Il devient impossible de parler. » (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Chacun reste dans sa logique interne ! C’est ce qui arrive quand le Pasteur est frappé !

« Elle aboutira logiquement dans le futur à un vrai schisme. » (Encore un sophisme malhonnête qui joue la corde sentimentale et non la réflexion froide. Dans une lettre qu’écrivit Mgr Lefebvre à Mgr de Galarreta en 1989 on peut lire : « Il me semble opportun d’analyser l’action du démon (lorsqu’on sert au démon un dessert sur un plateau, il se régale !!!) pour affaiblir ou réduire à néant notre œuvre. Prémonition ?! La première tentation consiste à maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels. Évidemment il est plus normal d’être en harmonie avec les autorités que d’être en conflit avec elles. (Où l’on voit bien que Mgr se situe toujours là dans une optique de reconnaissance de Rome et de son autorité d’Église !) La Fraternité sera alors accusée d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape et des évêques, de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels et, en définitive, de présenter une tendance au sectarisme qui la conduira un jour au schisme.

Il est en effet moins aisé de voir la poutre dans son œil que celle dans celui du voisin d’en face !

Une fois mentionné le mot schisme on s’en servira comme d’un épouvantail pour faire peur aux séminaristes et à leur famille, les conduisant à abandonner la Fraternité d’autant plus facilement que les prêtres, les évêques et Rome elle-même prétendent offrir des garanties en faveur d’une certaine Tradition. »

Mais oui messieurs c’est ce qui s’est passé… par un juste jugement de Dieu !

« Et peut-être bien que ce fait est l’un des arguments qui me pousse à ne plus tarder à répondre aux instances romaines. Au point qu’à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous. » (On ne peut être plus clair)

Chacun y va donc de son petit avis ! Entre la pomme et la poire, comment choisir ?

 

62) Mais cette lettre privée n’était pas destinée à être rendue publique.

Et alors ? A-t-on le droit de blasphémer en privée si on s’abstient de le faire en public ? Une intention perverse mais privée cesse-t-elle d’être une perversion ?

La perversion est ailleurs…

 

63) Menzingen a dit que celui qui était responsable de cette indiscrétion avait « péché gravement ».

Nous croyons au contraire qu’il n’a fait que son devoir. Quand le chef perd la raison, il est bon que le corps s’en rende compte. Et si faute il y a eu : O felix culpa qui a révélé les pensées des cœurs.

Chacun a sa propre perception du devoir… Le maître-pâtissier n’est plus là pour trancher !

 

64) Ces choses sont graves. Il faut des preuves indubitables.

Nous avons assez de paroles de Mgr Fellay qui révèlent sa pensée profonde.

Vive les évêques muets !

 

65) Quelles paroles ?

À propos du « texte qu’on » lui « présenta au mois de juin », il y avait des modifications voulues personnellement par le pape (les trois conditions : Magistère, Vatican II, Messe Paul VI). « Lorsqu’on m’a remis ce document, j’ai dit : “Non je ne signe pas, la Fraternité ne signe pas.” » (Mgr Fellay, 1-11-2012. Dici 264).

Ah ! Mais !

 

66) En quoi cette défense condamne-t-elle Mgr Fellay ?

Si ces modifications ont résolu Mgr Fellay de ne pas signer, c’est que ce jour là il y avait bien quelque chose à signer. Dire : « Non je ne signe pas » sous entend qu’il y avait aussi l’autre possibilité : « Oui je signe ».

Et dans ce cas, c’est-à-dire sans la présence des modifications papales, que pouvait-il signer, au nom de la Fraternité, si ce n’est un accord pratique sans un accord doctrinal ? Et cela contre la volonté du chapitre de 2006 et sans la réunion d’un Chapitre extraordinaire.

Vous suivez ? avec autant de sous-entendus la crise de l’Église en sera bientôt un (…de malentendu !) !!!

 

67) Donc sans ces explicitations doctrinales rajoutées par le pape, il y aurait eu un ralliement ?

Tout l’indique ! Et plusieurs indiscrétions des Assistants généraux Pfluger et Nély le confirment.

Ah ! les traitres ! Privés de desserts eux aussi !

 

68) Mais Mgr Fellay n’est pourtant pas un moderniste.

Évidemment. Personne n’a jamais pensé cela. Mais le Cardinal Billot enseignait que le libéral est « un incohérent, quelqu’un qui dit oui, qui dit non, qui ne sait pas exactement, qui ne s’affirme jamais d’une manière claire, qui parle toujours d’une manière ambiguë et tout cela par souci de plaire au monde. » Un penchant libéral est donc sensible à la tentation du ralliement à Rome avant qu’elle ne se convertisse. C’est là que réside le danger : dans une volonté d’accommodement, non dans une reconnaissance directe et théorique de Vatican II. Le danger est cette illusion libérale qui en pratique cherche un modus vivendi avec le système conciliaire.

Effectivement c’est très vilain tout ça ! Foin de modus vivendi ! Même la « tentation » n’excuse pas ce penchant à vouloir rejoindre sa propre église et sa légitime autorité… surtout avant …sa conversion ! ON MARCHE SUR LA TÊTE ! Vous n’avez pas la migraine ???

 

69) Pourquoi Mgr Fellay et son Conseil ont-ils entretenu toutes ses ambiguïtés ? Pourquoi ont-ils été si imprudents jusqu’à la désobéissance ? Pourquoi ont-ils tenté cette politique si dangereuse et suicidaire ? C’est plus fort encore que le mystère de la Sainte Trinité !

Parce que Mgr Fellay et sa compagnie partagent dans le fond plus l’ecclésiologie de Benoît XVI que celle de Mgr Lefebvre.

Ah ! quelle belle découverte messieurs les abbés ! Vous avez trouvé ça tout seul ? Sans remonter aux vraies causes ? Vous aussi allez être privés de tarte !

 

 

VI

 

70) Quelle est cette ecclésiologie de Benoît XVI ?

C’est celle du Cardinal Ratzinger qui déjà en 1988 avait « insisté sur l’unique Église, celle de Vatican II. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Bien sûr ! il ne peut pas coexister deux églises en une !!! c’est de la logique ça ! Allez ! une part de tarte (à l’arsenic) pour le cardinal !

 

71) Mgr Lefebvre n’avait-il pas mis en garde contre cette fausse ecclésiologie ?

Bien sûr ! « Le Cardinal Ratzinger nous l’a rappelé je ne sais combien de fois : “ Il n’y a qu’une Église !… Il ne faut pas d’Église parallèle ! ” Alors cette Église, évidemment, c’est l’Église du Concile. Alors si on lui parle de la Tradition, le cardinal Ratzinger répond : “ Mais le Concile, c’est la Tradition aujourd’hui. Vous devez vous rallier à la Tradition de l’Église d’aujourd’hui, pas de celle qui est passée. Ralliez-vous à l’Église d’aujourd’hui ! ” et Mgr Lefebvre de commenter : “ On sentait très bien ça dans son esprit : ça mettra quelques années peut-être, mais il faudra nous ramener à l’esprit du Concile… ” » (Écône 9-6-1988)

Le cardinal a raison !!! Il est dans la logique catholique ! Dommage que ni lui ni son « église » ne soient catholiques !!!

 

72) Mgr Fellay pense-t-il lui aussi qu’il n’y a qu’une seule Église, une Église concrète,

Oui et il le prêche ! « Le fait d’aller à Rome ne veut pas dire qu’on est d’accord avec eux. Mais, c’est l’Église. Et c’est la vraie Église. En rejetant ce qui ne va pas, il ne faut pas tout rejeter. Cela reste l’Église une, sainte, catholique, apostolique. » (Flavigny, 2-9-2012)

Non ? Mgr Fellay serait-il catholique ??! Quelle découverte !

Or cette vision est captieuse car Rome a perdu la foi. On ne peut donc pas parler de l’Église aujourd’hui en laissant de côté un fait de cette importance. Les faits – perte de la foi au sommet de l’Église – sont les faits, même s’ils relèvent du mystère d’iniquité.

Il a bon dos le mystère d’iniquité !!! Il vous empêche d’en tirer l’unique et nécessaire conclusion ? Honte à vous clercs frappés de folie ! Privés de tarte jusqu’à… « leur » (les conciliaires) conversion !! Je plaisante, bien entendu………

 

73) Cela contredit-il vraiment la pensée de Mgr Lefebvre ?

Évidement. « L’Église visible se reconnaît aux signes qu’elle a toujours donnés pour sa visibilité : elle est une, sainte, catholique et apostolique. Je vous demande : où sont les véritables marques de l’Église ? Sont-elles davantage dans l’Église officielle (il ne s’agit pas de l’Église visible, il s’agit de l’Église officielle) ou chez nous, en ce que nous représentons, ce que nous sommes ? Il est clair que c’est nous qui gardons l’unité de la foi, qui a disparu de l’Église officielle. Ces signes ne se trouvent plus chez les autres… Ce n’est pas nous qui sortons de l’Église mais les modernistes. Quant à dire “sortir de l’Église visible”, c’est se tromper en assimilant Église officielle et Église visible. Nous appartenons bien à l’Église visible, à la société des fidèles sous l’autorité du Pape, car nous ne récusons pas l’autorité du Pape, mais ce qu’il fait… Sortir, donc, de l’Église officielle ? Dans une certaine mesure, oui, évidemment. » (Écône, 9-9-1988)

Un « pape » qui ne doit pas faire ce qu’il ordonne… Une église officielle qui a perdu la foi… une église visible qui a gardé ses marques… des modernistes qui sortent de leur propre église… J’AI MAL À LA TÊTE ET AUX NEURONES !!! Arrêtez de tout compliquer messieurs les clercs ! Une église officielle qui n’est pas visible et une église visible qui n’est pas officielle… nous approchons de la quadrature du cercle ! Non ? Seriez-vous épris de géométrie non-euclidienne messieurs les abbés ?

 

74) Mais Mgr Lefebvre allait aussi à Rome.

Certes, mais avec un but bien précis et non négociable : « J’entends dire : “Vous exagérez ! Il y a de plus en plus de bons évêques qui prient, qui ont la foi, qui sont édifiants…” Seraient-ils des saints, dès lors qu’ils admettent la fausse liberté religieuse, donc l’État laïque, le faux œcuménisme, donc l’admission de plusieurs voies de salut, la réforme liturgique, donc la négation pratique du sacrifice de la Messe, les nouveaux catéchismes avec toutes leurs erreurs et hérésies, ils contribuent officiellement à la révolution dans l’Église et à sa destruction… Une seule chose est nécessaire pour la continuation de l’Église catholique : des évêques pleinement catholiques, sans aucune compromission avec l’erreur, qui fondent des séminaires catholiques… » (Mgr Lefebvre, Itinéraire Spirituel)

Des évêques catholiques, certes, mais qui appartiennent à une seule Église ! Le seul souci réside dans le fait que la véritable Église est éclipsée…

 

75) D’où vient ce terme « d’Eglise conciliaire » ?

Ce terme vient d’une lettre de Mgr Benelli à Mgr Lefebvre (25-6-1976). Et depuis Paul VI (Consistoire du 24-5-1976) pour qui sont « hors de l’Église » ceux qui « refusent les enseignements du concile » en passant par Jean-Paul II (Sacræ Disciplinæ Leges, 25-1-1983) qui voit « dans le Code un grand effort pour traduire en langage canonique cette doctrine même de l’ecclésiologie conciliaire… qui constitue la nouveauté essentielle du Concile Vatican II, dans la continuité avec la tradition législative de l’Église », pour aboutir à Benoît XVI, il y a une parfaite, bien qu’inique, continuité.

Inique ? Vous avez dit inique ? Moi ce que je vois d’inique c’est, outre ce “E” majuscule blasphématoire, c’est d’attribuer le terme d’Église à une secte qui ne représente qu’elle-même et pas l’enseignement apostolique et patristique de toujours !

 

76) Depuis combien de temps Mgr Fellay pense-t-il ainsi ?

Depuis plusieurs années. « L’identification entre l’Eglise Officielle et l’Eglise Moderniste, c’est une erreur, parce que nous parlons d’une réalité concrète. » (Mgr Fellay Flavigny, 16-2-2009)

Mais de qui se moque-t-on ???!!! La FSSPX n’a-t-elle pas entretenue depuis toujours cette mortelle confusion en reconnaissant l’autorité de cette fausse église et de ses suppôts ?

 

77) Lui a-t-on fait remarquer son erreur ?

Bien sûr. Lors d’une réunion sacerdotale, un théologien et ancien professeur de séminaire demanda au Supérieur Général de lever cette ambiguïté sur l’Église : catholique ou conciliaire ? Il s’est entendu répondre : « Je suis fatigué de ces querelles de mots ».

Pourquoi cette fatigue subite ? parce qu’il est impossible, sans trahir le principe de non-contradiction, de lever une telle ambiguïté, fonds de commerce de la FSSPX.

 

78) Cette réponse est en effet surprenante.

Plus que surprenante ! Elle est affligeante. Quarante ans de combat théologique sur l’orthodoxie ou l’hétérodoxie des mots pour en arriver là chez un successeur de Mgr Lefebvre ! Lui qui dans une interview, un an après les sacres, confiait :

« Cette histoire d’Église visible de Dom Gérard et de M. Madiran est enfantine. C’est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible pour l’Eglise conciliaire par opposition à l’Église catholique que nous essayons de représenter et de continuer. Je ne dis pas que nous sommes l’Église catholique. Je ne l’ai jamais dit. Mais, nous représentons vraiment l’Église catholique telle qu’elle était autrefois puisque nous continuons ce qu’elle a toujours fait… Évidemment nous sommes contre l’Eglise conciliaire qui est pratiquement schismatique, même s’ils ne l’acceptent pas. Dans la pratique c’est une Église virtuellement excommuniée, parce que c’est une Église moderniste. »

C’est admirable !! les “E” majuscules poussent comme des champignons ! Bientôt les prêtres chassés pourront se reconvertir dans le champignon de couche !

 

79) Voilà pourquoi Menzingen et ses organes de presse (DICI…) évitent d’user des termes tels que « Eglise conciliaire », « Eglise de Vatican II »…

Assurément. Et plus inquiétant encore, dernièrement le Chapitre de 2012 n’a voulu ni reprendre les mots de la Déclaration du 21 novembre 1974 : « Nous refusons et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues » ni ceux de la lettre ouverte au cardinal Gantin : « nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Eglise conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missae, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione… »

Un système ? Peut-on qualifier un « système » d’Église ?

 

80) Mais parler d’une nouvelle Eglise est dangereux pour la foi ?

Ce n’est pas dangereux, c’est nécessaire car c’est la réalité !

« C’est une nouvelle Eglise qui a surgi… ils sont obsédés par la fidélité à ce concile Vatican II qui pour eux est la nouvelle Eglise, c’est l’Eglise conciliaire avec ses sacrements, sa foi, son culte, enfin ses catéchismes, et tout, c’est effrayant, effrayant. On ne peut pas être soumis à ça, impossible… Alors qu’est-ce que je vais demander, je vais demander aux séminaristes de faire le serment qu’ils sont soumis à l’Eglise conciliaire ? C’est pas possible.

Non, non, c’est clair maintenant que nous avons affaire à une nouvelle Eglise, une Eglise qui a douze ans. » (Cospec 33B, 1976)

Une nouvelle « Eglise » dites-vous ? Il y a donc deux églises catholiques, dont l’une est très jeune (12 ans !). Je sais bien que la jeunesse est l’avenir du monde… mais quand même ! Ce « surgissement » est-il garant de son authenticité et de son autorité apostolique ? Poser la question c’est y répondre !…

 

81) Aujourd’hui l’Eglise conciliaire a cinquante ans. Rien n’a changé pour le fond ?

Si, une chose a changé. Aujourd’hui Mgr Fellay, le supérieur de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre entend faire croire aux fidèles catholiques que cette Eglise conciliaire de cinquante ans c’est la même réalité que l’Église catholique alors que celle-là est la corruption de celle-ci.

La nouvelle « église » a pris de la bouteille (50 ans !). Elle est à l’âge adulte. C’est peut-être ça qui laisse à penser à Mgr que ce n’est plus une enfant et qu’on peut parler… entre adultes !!!

 

82) Et c’est inacceptable pour vous ?

Pas pour moi. En soi. Comme c’était inacceptable pour tous ceux qui ont assisté aux sacres de 1988 et ont applaudi à l’anathème jeté par Mgr Lefebvre sur l’esprit conciliaire :

« Quelle est cette vérité pour eux ? Sinon la vérité de Vatican II, sinon la vérité de cette Eglise conciliaire, c’est clair ! Par conséquent, il est clair que pour le Vatican, la seule vérité qui existe aujourd’hui, c’est la vérité conciliaire, c’est “l’esprit du concile”, c’est l’esprit d’Assise.

Voilà la vérité d’aujourd’hui ! Et cela nous n’en voulons pour rien au monde, pour rien au monde ! (Applaudissements fournis et longs) (Mgr Lefebvre 30-6-1988)

Allez ! on prend sa petite machine à remonter le temps et on recommence tout comme en 1988 !! M’est avis que les résultats seront les mêmes ! Vous pariez ?

 

83) Pour vous, il ne faut ménager ni Rome ni Benoît XVI ?

Pas pour moi ! Pour Mgr Lefebvre que j’approuve. Pour Mgr Lefebvre, on « abandonne pratiquement le combat de la foi » quand on cesse « d’attaquer Rome » (Fideliter cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Attaquez ! attaquez messieurs les abbés ! Vous vous userez au combat bien avant les conciliaires… faute de munitions ou faute de combattants !!!

 

84) Bon, si la tête de la Fraternité n’est plus à la hauteur, au moins Rome ne tentera plus rien après l’échec subi et le refus d’un accord par la Fraternité ?

Rome a peut-être perdu une bataille mais pas la guerre. « S’ils coupent avec nous, une pause dans la tension constante que signifient les contacts pour la Fraternité, serait bienvenue et, à mes yeux, providentielle. De toutes façons, les connaissant, ils ne tarderaient pas longtemps à reparler avec nous. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Bah oui ! Vous faites partie de la même Église Catholique non ? (il ne peut pas y en avoir plusieurs !!!)

 

85) Est-ce vrai ?

En effet, ça n’a pas tardé. Décembre 2012, Mgr Di Noia adressait une lettre à tous les membres de la Fraternité en vue de la « réconciliation ». Pour cela, il faut « transcender les désaccords apparemment insurmontables sur l’autorité et l’interprétation du concile » pour « désirer réellement l’unité. » Il nous invitait à ne pas perdre le « zèle de notre fondateur ».

Pour cela, il faut arrêter de « corriger publiquement les autres dans l’Église » et ne pas « usurper la mission du Souverain Pontife ». Alors « le charisme authentique de la Fraternité » qui « consiste à former des prêtres » sera utile à l’Église. Il faut abandonner notre « désir d’autonomie » et « chercher une réconciliation ». « Le seul avenir de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, prétendait-il, se trouve sur le chemin d’une pleine communion avec le Saint- Siège… »

Voyez ! Je vous le disais ! Hors de l’Église pas de salut !!!

 

86) Que faut-il en penser ?

« Vatican II, c’est le découronnement politique de Notre Seigneur Jésus-Christ et le déni de Ses droits sur les sociétés. Vatican II, c’est une bienveillance infiniment dommageable et scandaleuse pour les âmes à l’égard de ces sociétés, convoyeuses de l’erreur et du vice et pourvoyeuses de l’Enfer, bien improprement appelées « autres religions ». Vatican II, c’est ce triomphe du démocratisme dans l’Église qui rend toute autorité chimérique et tout commandement à peu près impossible, qui permet la prolifération de l’hérésie et du schisme.

Vatican II, c’est en réalité le plus grand désastre qui se soit jamais produit dans l’Église… Pour s’en remettre, elle doit s’en défaire. En aucune manière, la Fraternité ne pourra donc cesser son immense combat de confession de la foi qui comporte obligatoirement la dénonciation de l’erreur. Elle doit rester humble et respectueuse mais intrépide, impavide, pour continuer à dire tout ce qu’elle doit dire, confesser tout ce qu’elle doit confesser, dénoncer tout ce qu’elle doit dénoncer. (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Ah ! ce cher Abbé de Cacqueray…. si vous le citez m’est avis que vous êtes mal engagés ! Le plus grand désastre dit-il …cette nouvelle « église » est donc un désastre et vous persistez dans votre adhésion de principe ? et vous restez humbles et respectueux ? mais respectueux de quoi ? j’attends votre précision M. l’Abbé !…

 

87) Mais puisque Mgr Fellay a déclaré par trois fois ne pas pouvoir signer, pourquoi Rome dit-elle toujours attendre sa réponse et donne-t-elle encore du temps à la Fraternité ?

Parce que Mgr Fellay, à cause de sa fausse ecclésiologie et de la tentation perpétuelle du ralliement, se refuse à dénoncer publiquement Benoît XVI comme fauteur d’erreur. Il reste fixé sur des documents de Mgr Lefebvre de 1987 disant : « Nous acceptons d’être reconnu par le pape tels que nous sommes et d’apporter notre collaboration au renouveau de l’Église, nous n’avons jamais voulu rompre avec le successeur de Pierre… » (Lettre au card. Gagnon du 21-11-1987) Et refuse de voir l’évolution et la conclusion de Mgr Lefebvre après 1988 qui dit lui même avoir été trop loin dans ses rapports avec Rome.

D’abord « aller trop loin » ne veut pas dire qu’il ne fallait pas y aller du tout ! Ensuite, si les romains attendent comme sœur Anne que la FSSPX revienne dans son giron, c’est qu’ils savent très bien que les germes de mort qu’elle (la Frat.) porte en son sein, finiront tôt ou tard par la remettre sur la « bonne voie » de l’herméneutique de la continuité ! Quand on ne veut pas rompre …c’est pour la vie ! Ah ! c’est beau l’amour !…

 

88) La condition à laquelle s’accroche Mgr Fellay : « que nous soyons reconnus tel que nous sommes » est donc ambiguë ?

Oui, car elle est conciliable avec « l’herméneutique de la continuité » et parce que cette formule relève d’une forme d’œcuménisme, en mêlant dans une même structure ecclésiale la vérité et l’erreur.

Bigre ! le nouvel œcuménisme du XXe siècle n’est-il pas cette coexistence pacifique de l’erreur et de la vérité ? Soyez un peu plus branchés messieurs les abbés !

 

89) Quand cessera cette crise dans la Fraternité ?

La crise cessera quand Menzingen :

— lèvera ses ambiguïtés, (c’est pas demain la veille !)

— appellera les choses par leur nom ; un moderniste un moderniste, fût-il pape ; une Eglise conciliaire virtuellement schismatique comme une Eglise virtuellement schismatique, même si elle favorise la soutane et le rite dit « extraordinaire »,

— et se décidera à exiger publiquement les conditions posées par Mgr Lefebvre.

Quel programme ! Blanche-Neige n’y retrouvera pas ses nains !

 

90) Pour finir, « qu’est-ce qui va se passer avec Rome ? Excommunication… ça va rester comme ça… ou un déblocage de la situation… ? » (Mgr Fellay, Écône, 7-9-2012)

Mgr Fellay a donné lui-même la réponse : « je dirais : attendez-vous un peu à tout. »

Saint Pragmatisme…veillez sur notre avenir qui est aussi celui de la FSSPX !

 

91) Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que nous ne sommes pas sortis de la zone de turbulence doctrinale. La preuve dans ces propos de Mgr Fellay à l’heure où l’on essaye de béatifier Paul VI :

« Regardez, c’est intéressant, qui durant ce temps est le plus opposé à notre reconnaissance ? Les ennemis de l’Église. Je peux dire que nous utiliserons cet argument à Rome, pour tenter de les faire réfléchir… Je n’ai absolument aucune idée de quand un accord se fera, et le terme accord ne convient pas, ce sera une “reconnaissance/normalisation”… Malgré tout ce qui n’est pas bien, il y a de l’espoir, et je suis optimiste dans cette situation… Je dis qu’en regardant la situation de l’Église, c’est toujours l’hiver mais que l’on commence à voir de petites choses, qui débutant, indiquent la venue du Printemps. » (New Hamburg, 28-12-2012)

Une hirondelle ne fait pas le printemps, Mgr ! Quant à la « turbulence doctrinale » évoquée plus haut c’est une expression très édulcorée pour qualifier le formidable DENI criminel qui agite depuis des lustres les cervelles sidérées des clercs de la Fraternité !

 

92) Que faire ?

Suivre le conseil d’un confrère : quand on traverse une zone de turbulence on nous dit « d’attacher la ceinture » mais « pas de la boucler ». (Le Chardonnet de Juillet-août 2012)

Nouveau concept que les conducteurs et les forces de police apprécieront : attachez-la mais ne la bouclez pas ! Ainsi, si vous allez droit dans le mur on ne pourra rien vous reprochez au niveau des « principes » mais juste déplorer la mauvaise qualité d’une ceinture que vous n’aurez jamais voulu « boucler ».

 

93) Vous êtes pessimiste.

Non réaliste. Notre supérieur voit le diable partout à l’œuvre dans la Fraternité sauf à Menzingen. Il est incapable de se remettre en cause. Comme l’a bien dit un confrère, relevant les persécutions injustes de la Maison Générale (intimidations, monitions, mutations, retardements aux ordres, expulsions de prêtres et d’un de nos évêques) :

« En fin de compte, ils ont établi une véritable dictature dans la Fraternité. Ils ont sciemment ignoré les avertissements des personnes prudentes qui leur conseillaient de ne pas passer d’accord pratique avec la Rome moderniste. Ils ont porté atteinte à l’unité et au bien commun de la Fraternité en l’exposant à un danger de compromis avec les ennemis de l’Église. Et enfin, ils se contredisent eux-mêmes en affirmant le contraire de ce qu’ils ont dit il y a à peine quelques années ! Ils ont donc trahi l’héritage de Mgr Lefebvre, les responsabilités de leurs charges, la confiance de milliers de personnes et même de ceux qui, trompés par eux, continuent à leur faire confiance. Ils ont manifesté une volonté déterminée d’emmener la Fraternité, coûte que coûte, au ralliement avec nos ennemis. Peu importe si les accords avec l’Eglise conciliaire ne sont pas encore conclus aujourd’hui, ou ne se feront pas dans l’immédiat, ou jamais… un danger grave demeure pour la Fraternité, car ils n’ont pas rétracté les faux principes qui ont guidé leurs agissements destructeurs… » (Abbé Ortiz, déc. 2012)

Vous ne pouvez parler de trahison et sous le même rapport qualifier vos frères catholiques « d’ennemis » ! C’est un manquement gravissime à la charité ! D’autant que vous condamnez sans attendre le verdict de la seule autorité légitime : Rome !

Mgr F. et Menzinguen œuvrent comme vous, mais avec une sensibilité différente, pour la conversion des brebis galeuses (mais au fait dans quelle église sont-elles alors si elles sont galeuses ?) et l’unité de tous les catholiques dans une SEULE et même Église. Tout le problème est de savoir quels sont ceux qui ont choisi la bonne église ! On n’en sort pas !

 

94) Est-ce votre dernier mot ?

Non. À tout seigneur, tout honneur. Je laisserai le mot de la fin à notre Supérieur Général malgré tout le mal qu’il a fait.

« Il faudra s’attendre à ce que Rome essaie de nous faire entrer dans l’amalgame universaliste, où on finirait par nous offrir une place « parmi les autres », un peu au sens où déjà maintenant on déclare les orthodoxes Église sœur. On peut bien penser que la tentation de rentrer dans « l’officialité » pourra être grande, à proportion des offres que la Rome œcuméniste pourra nous faire ; refusant alors d’entrer dans ce jeu de confusion, nous passerons pour les vilains méchants. Ceci n’est pour l’instant qu’une hypothèse… » (Mgr Fellay, Cor unum, mars 1995)

Eh bien ! Vous voyez que Mgr n’est pas si mauvais que ça puisqu’il vous prévient contre les mortelles tentations qui peuvent jaillir d’un “amalgame universaliste” !

En définitive, n’êtes-vous pas convaincus de lui avoir fait, au bout du compte, un vilain procès d’intention ?

Ça c’est sûr… seul l’avenir nous l’apprendra !!!!!

 

 

Source : La Sapinière – un prêtre du District de France de la FSSPX – 12 février 2013 http://www.lasapiniere.info/catechisme-de-la-crise-dans-la-fraternite/

http://tradinews.blogspot.fr/2013/03/la-sapiniere-catechisme-de-la-crise.html

 

L’abbé Gommar DePauw, Fondateur en 1964 du Mouvement Traditionaliste Catholique

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Le site TRADITIO COMMUNIQUE :

 

Luciani-Jean-Paul 1er avait nommé l’abbé Gommar DePauw à la tête d’une commission vaticane chargée d’abroger le Novus Ordo et de rendre à l’Église la Messe Traditionnelle en Latin

 

   

Le “Pape” Jean-Paul I-Luciani et l’abbé Gommar DePauw
Fondateur en 1964 du Mouvement Traditionaliste Catholique.

Nouvellement élu, JPI aurait téléphoné à DePauw pour qu’il vienne à Rome
prendre la présidence de la Commission du Vatican pour l’abrogation du Novus Ordo
et pour restaurer la Messe Latine Traditionnelle.
Mais JPI est décédé avant que la Commission ne puisse être annoncée
L’abbé DePauw était un prêtre indépendant qui n’avait rien à voir avec la F$$X

 

 

Un « expert » travaillant pour le quotidien italien La Stampa semble avoir quelque peu manqué d’inspiration dernièrement. Il avait déjà annoncé comme une certitude que Benoît-Ratzinger accueillerait la néo-Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X dans la secte conciliaire en la Fête de la Pentecôte, le dimanche 27 mai 2012. Or, cela ne s’est pas produit, bien au contraire : Ratzinger a finalement retrouvé assez de fermeté conciliaire pour dire à Fellay que si la néo-FSSPX n’acceptait pas le caractère doctrinaire du concile moderniste Vatican II, tout serait rompu. Fellay espérait louvoyer suffisamment autour de la doctrine catholique pour réussir quand même son ralliement, mais les trois autres évêques et les supérieurs de district ont opposé un « Nein » retentissant à ses idées de braderie, de sorte qu’il a dû faire retraite et repartir la queue entre les jambes dans son bunker suisse de Menzingen.

Le 26 août 2012, ce même « expert » fut surpris à émettre une autre demi-vérité. À l’occasion du centenaire de la naissance de Luciani-Jean-Paul 1er, le 17 octobre 2012, il cita le secrétaire de Luciani, selon qui celui-ci voulait « réparer la déchirure » entre la FSSPX et l’église Conciliaire. L’« expert » en question  ignore apparemment que Luciani avait des ambitions bien supérieures à cela, puisqu’il entendait restaurer la Messe traditionnelle en latin dans l’Église tout entière. Il ressort d’informations datant de son élection, en 1978, que Luciani songeait à une personnalité surprenante pour l’aider à accomplir cette prouesse. Peu après le 26 août 1978, donc une fois élu, il téléphona à celui qui avait fondé en 1964 le Mouvement traditionaliste catholique, à savoir l’abbé Gommar DePauw, lui demandant de venir à Rome pour y prendre la tête d’une Commission du Vatican qui serait chargée d’abroger le Novus Ordo et de rendre à l’Église la Messe traditionnelle en latin. Mais trente-trois jours plus tard, Luciani mourait avant que la création de cet organe ait pu être annoncée.

 

Les références académiques de l’abbé DePauw rivalisaient avec celles de Fulton Sheen. DePauw était en effet titulaire de trois licences importantes : droit canonique, théologie morale et histoire de l’Église. Il avait aussi un diplôme d’humanités classiques (avec mention), et il était docteur en droit canonique. En outre, c’était un homme d’action. Il interrompit ses études pour aller faire office d’infirmier sur le champ de bataille de Dunkerque, au début de la Deuxième Guerre Mondiale, et il fut capturé par les nazis, mais il réussit à s’évader à leur barbe de son camp de prisonniers. L’abbé DePauw émigra ensuite aux États-Unis, où des membres de sa famille étaient installés depuis la Guerre d’Indépendance. Après avoir passé son doctorat de droit canonique, il devint professeur et doyen des études au séminaire primatial des États-Unis, situé à Emmitsburg, dans le Maryland, non loin de Baltimore.

Entre 1962 et 1965, l’abbé DePauw participa au deuxième Concile œcuménique du Vatican comme peritus, c’est-à-dire comme expert et conseiller théologique, ainsi que comme procurateur. Il y fut promu prélat, mais son humilité l’empêcha d’en jamais utiliser le titre ou revêtir l’habit. Cependant, l’abbé DePauw entendait fort distinctement les sonnettes d’alarme qui résonnaient autour de lui durant le Concile. Il vit de près comment les modernistes pirataient ce dernier. Il quitta donc son poste, décidé à lutter contre ce qu’il percevait de manière prophétique comme une tempête à venir : la substitution du Novus Ordo à l’Église catholique romaine. L’abbé DePauw entrevit de manière tout aussi prophétique la conquête progressive de son séminaire par les pervers qui infiltreraient ensuite tous les séminaires conciliaires, où ils allaient promouvoir la sodomie et la pédophilie.

Une fois qu’il eut quitté son poste prestigieux au séminaire, l’abbé DePauw se rendit à New York. Là, dans l’immeuble de la Pan American, il prit l’initiative courageuse de célébrer en public et sans « permission » la Messe traditionnelle en latin, défiant ainsi ouvertement les autorités conciliaires. En tant que docteur de droit canonique, l’abbé DePauw fut le premier à rendre public le fait que la nouvelle messe était invalide et non catholique en vertu de la Bulle papale Quod primum du Pape Pie V, position qui est devenue depuis le bastion doctrinal du catholicisme traditionnel.

Quatre ans après, il fonda la chapelle de l’Ave Maria à Westbury, Long Island (New York) qui, ouverte le 23 juin 1968, devint la première et la seule paroisse catholique romaine traditionnelle à fonctionner publiquement aux États-Unis, en dehors de la structure conciliaire. Au cours de sa longue vie, jamais l’abbé DePauw ne se vendit d’aucune manière à l’église Conciliaire, quelles qu’en soient les conséquences pour lui. Il n’avait aucune association avec la FSSPX. C’était un prêtre indépendant.

L’abbé DePauw utilisait de façon géniale les moyens de communication moderne pour faire de la publicité au Mouvement Traditionaliste Catholique. Singulièrement, il eut l’idée lumineuse de placer la Messe traditionnelle en latin, comme « publicité » de plus d’une demi-heure, sur au moins douze stations de radio arrosant les zones métropolitaines américaines. En ces jours sombres qui faisaient suite à Vatican II, le salut des catholiques traditionnels passa par « la Messe dominicale radiophonique [qui] vous est retransmise depuis la chapelle de l’Ave Maria à Westbury, Long Island ». Cette messe fut ensuite diffusée dans le monde entier par la radio, les ondes courtes et l’Internet.

Si Luciani-Jean-Paul 1er avait vécu assez longtemps pour donner suite à son intention de nommer l’abbé DePauw à la tête d’une Commission chargée de restaurer la Messe traditionnelle en latin, ce prêtre remarquable, fondateur de notre mouvement, dont la FSSPX et les publications pseudo-traditionalistes ne parlent jamais, aurait changé la face de l’Église. Avec ce courage qui lui avait permis de combattre et – à son niveau – de vaincre les nazis, il n’aurait pas laissé les bureaucrates du Vatican s’opposer à sa restauration de la Messe traditionnelle en latin. Que l’on ne s’y trompe pas : au Vatican, l’abbé DePauw aurait mis à genoux les veules ecclésiastiques de l’église Conciliaire tout aussi efficacement que Jules César a fait plier les barbares d’Europe sous le joug de Rome.

 

Source : http://www.traditio.com/comment/com1208.htm#120829

Traduction : CatholicaPedia.net

 

Site du CATHOLIC TRADITIONALIST MOVEMENT : http://www.latinmass-ctm.org/

 

 

* * *

 

 

NDLR du CaholicaPedia : Nous sommes un peu septiques sur le fait que JPI aurait voulu restauré la Messe Traditionnelle en Latin. En effet, JPI était moderniste et hérétique bien avant sont élection comme anti-pape de la secte conciliaire !

Voir pour cela l’excellente analyse des Frères Dimond sur le site La Foi : La Vraie Liberté … :

Les scandales et les hérésies de Jean-Paul I

De Frère Michael Dimond et Frère Peter Dimond – du livre : “La Vérité : ce qui est vraiment arrivé à l’Église Catholique après Vatican II”

 

Lien : http://la-foi.fr/secte/antipapes/jean_paul1.aspx

Attention : Nous exprimons néanmoins de sérieuses réserves quant à la position des Frères Dimond qui bien qu’ayant fait de sérieuses études sur les hérésies de Vatican II et sur les anti-papes qui se succèdent à Rome depuis 1958, sont disciples de Feeney, jésuite américain, qui a été excommunié par Pie XII parce qu’il ne reconnaissait la possibilité de se sauver avec le seul baptême de désir ou le seul baptême de sang.

Pour Leonard Feeney, le baptême de sang et le baptême de désir sont des innovations hérétiques, tous les êtres humains non baptisés ne sont pas sauvés, mais vont directement en enfer. Il fut excommunié en 1953 par le pape Pie XII pour avoir refusé de se soumettre à l’autorité ecclésiale, mais pour ses partisans, l’excommunication n’est pas valide en raison d’un vice de forme.

Sédévacantiste notoire, le Frère Michael Dimond, O.S.B., du Monastère de la Sainte Famille, NY, USA, a établi une liste des ‘202 hérésies de Vatican II’ et des ‘101 hérésies de Jean-Paul II’.

Nous reconnaissons la valeur profonde de leur travail sur la secte de Vatican d’Eux et sur la Sede vacante (sedes vacans) mais nous ne les recommandons pas sur leur doctrine et en particulier sur les problèmes de la messe, de l’una cum, de la confession, de la sexualité, etc…

 

L’extrême désarroi d’un prêtre de la F$$PX !

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Max Barret titrait jeudi dernier (23 août) par eMail : La nuque sous le couperet !

 

MAX BARRET @ barret.max@free.fr

Que de souvenirs réveillés ! Que de faits vécus par les derniers combattants d’une bataille (victorieuse) que n’ont pas eu à livrer ceux qui, lorsqu’elle faisait rage, étaient encore en culottes courtes… si toutefois ils étaient déjà nés, et qui sont désormais de la même veine que ceux qui ont défiguré l’Église et martyrisé ses plus fidèles serviteurs !… Oui, les garages, les boutiques, les usines transformées en sanctuaires sont l’œuvre de ceux que Dieu n’a pas encore rappelés… Ils ne se sont pas battus pour rien ! Ils savent encore se battre !

 

Monseigneur ! Au secours ! Ne laissez pas votre œuvre dans ce pitoyable état ! Intervenez auprès de Celle que vous avez tant aimée et servie ! Ne nous laissez pas orphelins plus longtemps !

 

 et il nous donnait la traduction (que nous n’avons pas vérifiée complétement) faite par le second forum “Tenu par des Dames”[1] :

Abbé Chazal, fsspx] Sermon du 12 août 2012

SOURCE –  Abbé Chazal, fsspx – version française par le forum « Un évêque … » – original anglais sur youtube – 12 août 2012


 

Premier sermon après la réunion de Washington DC

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Bien chers fidèles, comme vous le savez probablement pour la plupart d’entre vous, nous avons eu cette réunion à Vienne, à Washington, d’où est sortie une déclaration doctrinale signée par cinq prêtres. Vous avez été familiarisés avec le contenu de cette déclaration à travers les sermons du Père Joe Pfeiffer, mes sermons, ceux du Père Girouard et tout ce qui était sur Internet ces derniers mois. Donc, il s’agit essentiellement d’un résumé de cela.

Maintenant, il y a quelque chose de nouveau par rapport à avant. Il y a quelques mots qui surprennent tout le monde, un « corps uni de prêtres. » Que voulez-vous dire, mon Père, par « corps uni de prêtres » ? Eh bien, que se passe-t-il ici ? Nous pensions que tout serait confiné sur Internet et rien d’autre. Nous pensions que nous allions avoir un débat intellectuel en quelque sorte, et maintenant vous parlez d’un corps uni de prêtres.

C’est parce que notre religion est l’Incarnation. Nous sommes des êtres humains. Nous sommes faits de chair et de sang. Les gens ont des besoins très concrets pour leurs âmes, qui sont les sacrements : le sacrement de Pénitence, le Baptême, l’Eucharistie, l’Extrême-Onction. Nous entendons bien vous donner tout ce que le prêtre peut donner.

Vous avez besoin de voir vos prêtres en leur présence physique. Il ne suffit pas pour nous de créer des paroisses sur Internet. Les paroisses sur Internet périront, je vous le garantis. Donc, les gens ont besoin de nous voir venir à eux. Vous avez besoin de nous voir vous rendre visite. Vous avez besoin de savoir que ce n’est pas simplement quelque chose que vous avez entendu sur Internet. C’est quelque chose de réel et qui se passe dans le monde entier parce qu’il y a une résistance physique visible ailleurs dans le monde, comme les Dominicains, les Capucins, les Bénédictins en France. Chacun de ces monastères a des paroisses autour de lui, dispose d’institutions autour de lui. En d’autres endroits comme au Brésil, Dom Thomas d’Aquin a également accès à certains fidèles, et nous ne savons pas quel est le statut de la résistance en d’autres endroits.

Mais jusqu’à présent, il n’y avait pas de résistance venant de la Fraternité Saint-Pie X elle-même. C’est quelque chose de nouveau que les gens ont besoin de savoir : l’aide arrive de la Fraternité Saint-Pie X elle-même. Il est très important que maintenant personne ne puisse plus dire que c’est juste une bande de quelques moines, vous savez, surexcités ou que ce sont juste quelques prêtres surexcités, ici et là, et dont la flamme va mourir. La question fondamentale pour nous est que nous sommes officiellement chassés de la Fraternité Saint-Pie X. Nous disons que c’est notre devoir d’obéir à la loi de l’Église qui est opposée à ce que les prêtres soient instables et livrés à eux-mêmes. Ceux-ci sont appelés en droit canonique, vagusvagi, quand ils sont plusieurs. C’est-à-dire que nous ne sommes pas autorisés à nous séparer les uns des autres. La nature humaine fonctionne de cette façon : malheur à celui qui est seul parce que lorsqu’il tombera, il n’aura personne pour venir le chercher. Et surtout en tant que prêtres, nous sommes très vulnérables. C’est ce que j’ai dit dans mon document What Next, il y a deux mois.

Donc, beaucoup d’idées ainsi que le plan d’action proposé [dans What Next], ne sont plus pertinents, mais certaines idées restent pertinentes, la principale étant que ces prêtres qui sont chassés, comme nous le sommes – Père Joseph et moi, le Père Hewko et tous les autres – ces prêtres ne sont pas censés rester seuls. Nous ne sommes pas censés mourir à petit feu, chacun dans notre coin. Nous sommes obligés de nous organiser parce que nous sommes des êtres humains.

Donc la question que vous pouvez poser, vous le savez, est : quelle est cette organisation ? Que signifie « Corps Uni de prêtres » ? Première question : Quel est votre nom ? Eh bien, notre nom est très simple. Notre nom est la Fraternité Saint-Pie X, parce que s’il nous est arrivé cela, c’est pour avoir tout simplement gardé la même prédication que ces 40 dernières années. Notre ambition n’est autre que continuer à dire ce que nous avons déjà dit auparavant et de respecter les règles auxquelles nous avons promis de soumettre nos vies.

Nous avons donc ce livre bleu de la Constitution de la Fraternité Saint-Pie X. Nous allons obéir aux mêmes règles. La plupart d’entre nous vont se réveiller à 6:00, ils apparaîtront à la chapelle à 6:30 et commenceront à dire Prime, après quoi, méditation d’une demi-heure, puis célébration de la messe de la même façon dont nous avons toujours célébré la messe auparavant.

On va nous demander : Faites-vous un autre groupe dissident ? Quel est votre nom ? Saint-Pie XXIII, vous savez ? Société Saint-Pie X de Saint Google ou Société de Saint-Site web ? Quel genre d’institut allez-vous commencer, [l’Institut du] Christ itinérant ? Quel est votre truc ? Non, juste : Fraternité Saint-Pie X. Qu’ils nous envoient des juristes, qu’ils nous poursuivent en justice. Laissons-les nous jeter devant les tribunaux pour traiter de cela. Je vais continuer à mettre « Fraternité Saint Pie X » après mon nom, sur mes chaussettes, si j’ai des chaussettes, parce que nous sommes FSSPX, parce que c’est justement de cela qu’il s’agit.

Il s’agit d’une division complètement différente des précédentes scissions, dans le monde de la Tradition.

Il s’agit donc d’une toute nouvelle scission différente. Alors peut-être vais-je être inclus dans la catégorie des groupes dissidents… Il s’agit d’une scission tout à fait unique. Cette division a commencé à se produire, mais pas de notre propre fait. Elle a commencé à se produire lorsque Mgr Fellay et les hauts supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X ont commencé à prêcher différemment. C’est alors que la scission a commencé.

Ensuite, ils nous jettent dehors, oui, mais ce n’est pas la même division que celle des autres. Les autres personnes qui ont fait scission sont parties. Je n’ai rien laissé. Je viens d’être jeté dehors sans même un procès équitable – qu’ils sont censés faire selon le droit canon – c’est-à-dire que lorsqu’ils me jettent dehors, ils doivent me dire pourquoi ils me jettent.

– Eh bien, ce sont vos sermons.

– Eh bien, si vous n’aimez pas mes sermons, très bien, vous savez ? Mais avant de me juger et me condamner, vous devez me dire ce qui ne va pas dans mon sermon. Peut-être, selon vous, que vous n’étiez pas en mesure de déterminer ce que vous n’aimez pas… Mais au moins vous devez me donner un semblant de justice que même Staline fournissait aux gens du goulag. Donc, mon argument est ce que si l’on veut garder un semblant d’apparence de justice, ce qui est mal à leurs yeux dans mon sermon aurait dû être relevé. Non, je suis juste jeté dehors. J’attends que tombe le couperet.

Que fais-je ensuite ? Je me contente de rester sur mes positions parce que toute mon argumentation est que rien n’a changé sous cette nouvelle apparence, rien n’a vraiment changé dans le Novus Ordo, et nous ne pouvons pas vous renvoyer dans le Novus Ordo d’où vous venez. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas notre mission. Et c’est le contraire de ce que Mgr Lefebvre nous a toujours dit jusqu’à sa mort.

Alors passons à la question suivante :

– Bien, vous êtes FSSPX, mais vous êtes un groupe de prêtres. Comment cela fonctionne entre vous ?

– Donc, je vous l’ai dit, nous suivons la règle de la FSSPX.

– Mais si vous êtes un groupe organisé de prêtres, alors vous avez un Supérieur général, un économe, un secrétaire général et tout ?

– Notre problème est que nous sommes si petits… Si nous commençons à remplir ces postes hauts placés de supérieurs de district, d’économes, d’assistants et de secrétaires, nous manquerons d’Indiens, vous savez ? Il y aura davantage de chefs indiens que d’Indiens…

Alors, que pouvons-nous faire dans ces circonstances ? Eh bien, ce que nous avons fait à Washington est tout simplement de nommer un patron qui n’est pas un Supérieur général. Ce n’est pas un supérieur de district. C’est juste une sorte de serviteur. Il est le gardien de ce qui n’est pas à lui, ce qui nous permet, en retour, de dire que Mgr Fellay reste le supérieur valide de la Fraternité Saint-Pie X et que l’abbé Rostand qui nous aime tant, reste supérieur du district des États-Unis.

 

Nous quittons donc la FSSPX officielle en place. Nous ne touchons pas la légitimité de leur position. Nous ne faisons que nous retirer de la soumission au pouvoir qu’ils ont sur nous. Nous nous retirons des actes d’obéissance envers eux, car ils mettent désormais les âmes en danger ou ils ont l’intention maintenant de vous mettre en danger, par l’intention de signer un accord avec Rome, dès que leurs six conditions boiteuses seront remplies. Nous ne pouvons pas permettre cela.

Donc, nous ne nions pas leur autorité. Nous disons simplement que maintenant il est temps pour vous, fidèles, de commencer à penser dans quel endroit sûr vous irez quand le naufrage se produira… Parce que lorsque l’accord sera signé avec Rome, lorsque nous serons placés sous Benoît XVI, lorsque nos maisons auront la possibilité d’être placées sous l’autorité des diocèses locaux, lorsque cela sera fait, vous ne serez pas différents de la messe d’indult. Vous devrez sauter hors du bateau. Vous serez obligés de sauter. Nous vous dirons de sauter.

Ce qui nous amène au point suivant : nous ne faisons pas un travail de sape de la Fraternité Saint-Pie X. Nous ne vous disons pas : quittez vos chapelles FSSPX locales. Nous ne vous le disons pas maintenant. Nous vous disons : le navire est condamné. L’ensemble de la hiérarchie supérieure de la Fraternité Saint-Pie X, que nous appelons le Chapitre Général, a approuvé cette nouvelle ligne dans ses déclarations et a confirmé son intention de nous placer sous l’autorité de Rome, à six conditions boiteuses.

Ainsi, tout le navire est maintenant en danger. À moins d’un miracle – vous savez : le grand châtiment ou bien le Pape meurt, ou le Pape se convertit, ou la troisième guerre mondiale arrive, vous connaissez, toutes ces autres possibilités – à défaut, la Fraternité Saint-Pie X va faire naufrage.

À présent, il y a une rumeur qu’il y aura, en septembre, la grande annonce d’une grande fête d’amour et de réconciliation, une sorte de hootenanny, vous savez, avec toutes les Fraternités et les Instituts d’indults et Motu Proprio, tous réunis autour de Benoît XVI, à la basilique Saint-Pierre elle-même, afin d’amener l’eau à la bouche des représentants de la FSSPX, en vue d’une signature en 2013.

Donc, c’est essentiellement ce que nous distinguons à l’horizon, sous toutes réserves, parce que – pourquoi ne pas imaginer une autre carte dans les manches de Benoît XVI : utiliser la majesté des édifices de Rome pour faire ce que nous appelons la grande réconciliation, vous savez, le grand train, orné partout de dentelles, de barrettes, de chapes et d’ornements en or, de tous les atours, des beautés des apparences traditionnelles, tous les signes extérieurs – imaginez le train, avec tous les signes extérieurs de la Tradition, qui va vers la terre La La de la Réconciliation, droit vers le pont cassé qui est en bas de la ligne de chemin de fer, non pas la première, deuxième ou troisième année, mais cinq ans plus tard…

NDLR du CatholicaPedia : Ici la traduction est très mal faite ! L’abbé Chazal dit dans son sermon en Anglais : « imagine the train with all the trappings of Tradition going to the La La Land of Reconciliation,… ». La bonne traduction est donc : « …, qui roule vers le “La La Land” de la Réconciliation,… »

En anglais, le terme la-la-land désigne un état euphorique et déconnecté de la réalité (définition Merriam-Webster)

 

Une fois l’accord signé, mes chers fidèles, rien ne va se passer. Tout baignera dans l’huile. Autrement dit, ils ne vont pas leur demander de signer le Concile Vatican II. Ils ne vont pas leur demander de dire la Nouvelle messe. Et tout comme Campos, on nous dira : Regardez, rien ne se passe. Ils ne nous demandent rien. Ils ont été fidèles à leur parole. C’est ce que nous a dit l’abbé [Philippe] Laguérie pendant cinq ans. Pendant cinq ans, il nous a dit et mis sous le nez, le fait qu’ils ne nous demandaient pas de compromis, rien. Et ils seront approuvés par Rome pendant plusieurs années, oui. Donc, il y aura cette belle hootenanny[2] [fête] traditionnelle et cette magnifique cérémonie de signature et ces cinq années de travail merveilleux, vous savez, pour répandre la Tradition dans l’Église. Et seulement alors, alors seulement, mon avertissement prendra un sens.

Et ainsi, notre but n’est pas de saper les centres de messe de la Fraternité. C’est pour vous avertir de vous préparer un lieu pour aller, soit avant la signature, si vous voulez vraiment garder les yeux ouverts, si vous voulez vraiment rester avec nous et nous aider, soit un lieu pour sauter hors du bateau lorsque la signature se réalisera effectivement ou bien un lieu de sauvetage après la signature lorsque chacun de vous dans son calendrier distinct ouvrira les yeux sur ce qui se passe réellement et voudra se mettre en sécurité quand le monstre grignotera sa chair, cinq ans après la signature de l’accord.

Et c’est pourquoi nous préparons les choses à l’avance parce que nous sommes jetés de toute façon dehors, mes chers fidèles.

Ainsi, puisque nous sommes jetés dehors, qu’allons-nous faire ? Allons-nous rester ici et puis, rien ? Nous ne sommes pas des moines. Nous sommes un clergé séculier. Notre métier, notre vocation est de prendre soin de vous. C’est ainsi que nous sauverons nos âmes. Donc, puisque nous sommes jetés dehors, de toute façon, nous devons organiser quelque chose pour vous qui est visible et qui commence déjà à vous montrer la charité sacerdotale pour votre âme. Nous voulons continuer à dépenser notre vie pour votre âme, même si cela va vraiment être un concours de beauté de garages, vous savez, d’un endroit à l’autre. Nous redémarrons à partir de garages.

– Et quoi d’autre, mon père ? Donc, nous n’avons qu’un seul patron, et il ne prétend pas être l’un de ces patrons de structure importante. Donc, fondamentalement, dans les règles de la FSSPX, nous sommes si petits et si insignifiants que nous [ne] sommes pas en mesure d’appliquer les règles administratives de notre constitution. Quand nous grossirons peut-être à 50 prêtres, alors nous nous réunirons de nouveau. Nous nous réunirons sans doute, si le Père n’y voit pas d’inconvénient, l’année prochaine, je crois. Nous aurons alors une autre réunion. Mais si nous grandissons, nous réfléchirons à nous organiser davantage.

Ce serait tellement ridicule – comme certains autres groupuscules l’ont fait auparavant – tellement ridicule, vous savez, d’être comme la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf ? Elle finit par exploser et tout le monde rit. Je veux dire que nous sommes déjà drôles comme nous sommes. Nous n’avons pas besoin d’augmenter le plaisir de ceux qui se moquent de nous.

Et puisque nous sommes réorganisés, nous avons créé une base, qui est Notre-Dame du Mont Carmel à Boston, dans le Kentucky. Donc, nous avons un lieu. Nous avons mis en place une adresse postale où vous pouvez nous écrire, où vous pouvez communiquer avec nous, qui est à 1730 Road N. Stillwell, Boston, Kentucky, 40107. Donc, nous avons mis en place un lieu physique. Vous souhaitez nous faire parvenir une lettre ? Vous avez un groupe, vous avez besoin d’aide, vous avez besoin de communiquer avec nous ? Vous voulez participer à une retraite de dames ou d’hommes ? Nous disposons de 20 chambres là-bas. Nous pouvons commencer la prédication de retraites. Ainsi, vous pouvez nous rendre visite.

Ce n’est pas une adresse Internet. Il s’agit d’une adresse physique et géographique où vous trouverez des prêtres qui prennent soin de votre âme à travers tout ce qui sera proposé à Notre-Dame du Mont Carmel, quelles que soient les actions que le Père Joseph Pfeiffer décide de mettre en place. Vous avez une adresse physique. Nous avons déjà mis en place un compte bancaire et d’autres formes de soutien financier du fait que, puisque nous sommes lancés, nous allons être dans les églises, nous allons gérer les écoles. Et tout, tout ce qui vient dans les caisses, nous allons le dépenser. J’avais de l’argent en excès ; je l’ai donné au Père Joe Pfeiffer aujourd’hui. Je lui ai donné et, comme d’habitude, je lui ai dit : « Je vous donne cet argent parce que je sais que vous allez le dépenser. » J’ai vu souvent le père Pfeiffer dépenser beaucoup d’argent : il a construit un grand nombre d’églises en Inde et aux Philippines. Donc, l’argent ne reste pas longtemps dans les coffres.

Nous avons donc également mis en place des comptes bancaires parce que c’est très important pour vous fidèles. Vous avez été troublés, pour la plupart d’entre vous ces derniers mois et nous croyons que c’est une grande consolation pour vous que vous sachiez que maintenant, la véritable aide concrète est là. Car la véritable aide n’est pas d’avoir deux prêtres qui crient sur Internet et de pouvoir aller sur le blog crier avec les autres. C’est une réaction compréhensible, mais elle ne mène nulle part car ce n’est pas ce que Notre-Seigneur a institué.

Notre devoir en tant que prêtres est de rester fidèles à ce que Notre-Seigneur a établi : une Église visible. Nous sommes donc une extension, un bras étendu de l’Église catholique, qui est visible, qui doit être visible. Il n’y a pas d’Église sur Internet. Notre Seigneur n’a jamais dit : « Tu es Pierre, et sur ce site je vais établir mon Église virtuelle ». Ce n’est pas ce que Notre-Seigneur a établi. Ce n’est pas ce que les gens réclament.

Quand nous exposons la situation (je l’ai vu plusieurs fois maintenant), chaque fois que nous exposons la situation aux gens, les gens se tournent vers moi et disent : Père, aidez-nous ! Revenez ! Je veux dire que ces familles en Corée, au Japon, aux Philippines et maintenant aux États-Unis, nous disent : Père, aidez-nous ! Quand reviendrez-vous ? Ils ont dit la même chose au Père De Smet, une « robe noire » [ndlr : surnom donné aux missionnaires par les indiens d’Amérique] : « Revenez, venez nous voir, soyez avec nous. »

Cela ne va pas être suffisant pour nous d’envoyer un eMail ou d’envoyer un bulletin d’information, même si nous allons avoir un bulletin d’information, entre autres. Mais ce n’est pas suffisant. Les fidèles ont besoin de nous voir en chair et en os. Donc, en gros, c’est ce qui se passe en ce qui nous concerne.

Eh bien, que dire des autres, les nombreux autres bons prêtres qui sont d’accord avec nous et qui n’ont pas encore sauté dans le train ? Ils pensent que ces trois cowboys vont vite en besogne. Qu’en est-il pour eux ? Ils viennent quand ils sont prêts. Nous ne voulons pas les forcer ou quoi que ce soit. Ils n’ont pas été eux-mêmes chassés. La plupart d’entre eux, qui ont dit la vérité ces derniers mois, sont en train d’être neutralisés. Ils sont envoyés voir les babouins au Zimbabwe. Ils sont transférés dans des endroits où ils ne parlent pas la langue. Ils sont menacés. Certains d’entre eux reçoivent des monitions canoniques. Ils se laissent intimider. Ils se taisent. Eh bien, peut-être qu’un jour, quand ils seront prêts, quand ils se rendront compte que la révolution veut vraiment les réduire au silence et les mettre de côté pour le reste de leurs jours, quand ils se rendront compte qu’ils perdent peut-être leur temps en ne souhaitant plus être visibles, quand ils se rendront compte qu’ils ont perdu la parole publique dont ils doivent user pour le salut des âmes, à chaque fois qu’ils ouvriront les yeux, ils auront un endroit où aller.

Cependant, nous ne forçons aucun d’entre eux. Mais il y a au moins un endroit préparé pour eux à Notre-Dame du Mont Carmel à Boston, dans le Kentucky. J’y ai une chambre et je peux célébrer la messe ; les repas sont servis et tout est pris en charge. Eh bien, ils ont aussi une chambre qui les attend si c’est important pour eux de continuer à pouvoir parler publiquement.

Je suis si surpris de pouvoir encore parler publiquement au bout de trois mois. Ce matin, j’ai entendu les confessions pendant une heure. Mon travail sacerdotal n’a pas été arrêté. Au contraire, davantage de gens écoutent. De plus, le fait que nous faisons ce que nous faisons aide beaucoup les autres centres de résistance visibles dans les autres pays. Le Père Thomas d’Aquin au Brésil a été ravi d’apprendre que nous avons organisé un groupe de prêtres. Les pièces du puzzle apparaissent progressivement à l’horizon, à travers le monde, ce qui nous amène au point suivant.

Que dire de ces trois évêques qui ont résisté au mois d’avril ? Que deviennent-t-ils ? Parce que, vous savez, nous avons brûlé les étapes car nous avons vu la résistance qu’opposaient les trois évêques. Eh bien, là encore, nous ne sommes pas juges de ces évêques. Pour le salut de leurs âmes, ils devront passer le flambeau, un jour ou l’autre. Je ne pense pas qu’ils se tiendront du bon côté du tribunal de Notre-Seigneur Jésus-Christ, s’ils n’ont pas passé le flambeau avant de mourir. Mais ce n’est pas à moi de déterminer le moment.

Je crois, personnellement, que nous avons besoin de souffrir dans l’obscurité, dans la confusion, pendant un certain temps. Nous devons, nous prêtres, être abandonnés pendant un certain temps, non seulement à cause de la grandeur du don, mais parce que Dieu n’accorde pas de grâces d’une telle mesure sans que nous n’ayons à payer cela. Et aussi, tout est disposé par la Divine Providence, selon le degré de libéralisme que Dieu le Père voit dans notre monde traditionnel. C’est selon la quantité de libéralisme et de fidélité qu’il y a dans le monde de la Tradition que Dieu accordera à ces évêques de sauter dans le wagon de la résistance, plus ou moins tôt ou tard. Donc, ce n’est pas à moi de décider du moment exact où l’aide épiscopale va nous rejoindre.

Dans tous les cas, il n’appartient pas à la dignité d’un évêque de sauter dans le bateau prématurément. Mais je ne pense pas qu’ils aient longtemps à attendre, parce que, objectivement, plus ils attendent, plus ils empêchent les bons prêtres et les bons fidèles de s’organiser efficacement. Plus les gens de bien sont contraints, plus cela donne du temps à l’Ennemi de dévorer, détruire et diviser. Il y aura aussi une circonstance favorable au moment de la signature de l’accord, parce qu’il y aura une résistance contre cette signature. Quand l’accord sera signé, ils vont devoir réagir d’une manière visible. Donc, l’ennemi calcule aussi cela.

Mais le fait que nous sommes à présent une organisation visible, risque de retarder la signature de l’accord parce que si Mgr Fellay signe l’accord, il a le souci que cela rejettera de nombreux fidèles vers notre résistance, cette résistance publique à ses orientations. De nombreux prêtres appelleront également le Père Joe Pfeiffer et demanderont à nous rejoindre.

Et puis, s’il signe, qu’arrivera-t-il aux trois évêques ? Ils sont en quelque sorte sous contrôle pour le moment, mais pas tout à fait sous contrôle. Mgr Williamson parle encore sur Internet. Ils veulent le jeter dehors. Ils lui montrent la porte, mais sans pour autant lui dire de partir. Et les deux autres évêques ?

Donc notre résistance est vraiment utile parce que nous ne voulons pas que Mgr Fellay signe. Même s’il devait signer, cela nous aiderait vraiment à grandir. Mais ce n’est pas notre but. Encore une fois, je le répète : Nous ne sommes pas là pour saper la Fraternité Saint-Pie X. Notre objectif principal est que les deux mille centres de messe que nous avons à travers le monde ne puissent pas devenir du jour au lendemain des centres de messe d’indult.

Mais c’est vrai que nous réclamons que les évêques viennent nous aider. C’est vrai que nous leur demandons vraiment d’aider. Et si vous pouvez nous aider à leur faire comprendre que nous sommes des êtres humains qui ont besoin des sacrements et de la totalité de la paternité qui est contenue dans le caractère épiscopal, si vous nous aidez à leur faire comprendre cela, alors ce serait bien. Ce serait vraiment une aide, parce que vous savez, un vieil évêque, c’est comme un vieil arbre chez Tolkien. Il s’agit d’un «Ent». Il ne dit rien, à moins que cela vaille la peine de le dire depuis longtemps. Et cela va prendre même encore plus longtemps de dire qu’il ne veut pas faire quelque chose à moins que cela ne prenne longtemps avant de commencer à envisager de le faire. C’est dans leur nature. Alors peut-être que les petits Hobbits peuvent donner un coup de main pour les aider à orienter ces grands cuirassés vers la ligne ennemie. Et c’est ce qui est en train de se passer en dehors de nous. Et à plus grande échelle, qu’est-ce que Dieu va faire ? Quelle est son intention ? C’est très mystérieux.

Nous sommes un reste du reste du reste du reste du reste. Mais puisque nous avons à peine démarré, nous ne pouvons pas évaluer sa petitesse et sa taille. Donc la suite des événements, nous l’abandonnons entièrement à Dieu. Nous ne pouvons pas regarder si loin.

Et je vais terminer avec notre Sainte Mère, Notre Mère Bénie qui est la femme de l’Apocalypse, chapitre 12. Nous nous souvenons de cette femme avec douze étoiles autour de la tête et la lune sous les pieds. Elle est un signe dans le ciel. Mais que fait cette femme, après tout ? Saint Jean nous dit qu’elle s’oppose au dragon, un dragon très puissant. Il a dix têtes, à la différence du serpent de la Genèse. Il a dix têtes. On [n’]a seulement qu’une seule paire de pieds. Elle ne peut piétiner dix têtes en même temps, il me semble.

Saint Jean dit que la femme va dans le désert ; c’est-à-dire qu’elle écrase sûrement la tête du diable, bien sûr, mais d’une façon différente. Cela signifie qu’elle détruit le raisonnement et les fausses raisons qui nous sont proposées, quelle que soit leur origine. Elle écrase les faux raisonnements, elle n’a rien à voir avec ces raisonnements. Et elle va dans le désert, c’est-à-dire qu’elle ne reste pas sur le terrain de l’ennemi. Maintenant, l’ennemi est furieux.

Et c’est très intéressant : elle va dans le désert afin de trouver de la nourriture pour son enfant. Est-ce vous trouvez beaucoup de choses qui poussent dans le désert, vous ? Avez-vous déjà vu pousser des citrouilles en Arabie Saoudite ? Non. Rien ne pousse en ces lieux. Alors, pourquoi devrions-nous trouver de la nourriture dans un endroit où il ne pleut pas ? Eh bien, c’est parce que vous trouvez Dieu quand vous quittez le monde. Qu’est-ce qui se passe au bout d’un certain temps lorsque vous quittez les grandes églises, les institutions et tout le reste ? Peut-être que nous avons été infectés par le libéralisme. Je veux dire qu’il y a d’autres endroits du monde où le libéralisme et la mondanité sont beaucoup plus grands qu’aux États-Unis. Mais le libéralisme est également rampant aux États-Unis. Partout dans nos centres, il y a eu une infiltration de libéralisme. Et c’est pourquoi la femme de l’Apocalypse prend régulièrement son enfant dans le désert où il n’y a rien, où tout doit être démarré à nouveau.

Le désert signifie la chapelle-garage, la nécessité de tout reconstruire. Et les anciens de nos chapelles diront : « oui, vous vous souvenez, il y a 40 ans c’était exactement la même chose, vous savez ? Et puis, ils nous appelaient désobéissants de même. C’est le même scénario qui se reproduit. »

Et puisque le diable ne peut pas combattre la dame sur son champ de bataille, il envoie une grande marée, il envoie de grands fleuves, de grandes eaux. La grande marée dont parle saint Jean dans l’Apocalypse, je crois que c’est le monde moderne, ce grand flux du libéralisme, toutes les choses qui nous entourent, par lesquelles il balaie les gens, par la seule puissance de cette marée. Mais puisque le désert est sans eau, il absorbe cette marée qui ne peut noyer la femme de l’Apocalypse, car le désert est très sec.

Nous devons rester à l’écart du monde et de l’esprit du monde : mes petits enfants, n’aimons pas ce monde et les choses qui sont dans ce monde. Ne vous laissez pas duper par la majesté des choses ou leurs institutions. Comme Jérémie le disait aux Hébreux : « Vous comptez sur la majesté du temple. Vous dites : « le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur. » »

Ne mettez pas votre confiance dans les institutions humaines. Dans l’institution divine de l’Église, oui, mais pas dans les institutions humaines. C’est pourquoi, lorsque Salomon a construit le temple, Dieu lui a dit : Tu vois ce temple, toutes ces choses ? Je détruirai le temple, Je détruirai le mur extérieur du sanctuaire, Je détruirai la ville, Je raserai ton palais royal, tout partira en fumée, si tu ne m’es pas fidèle.

Nous ne sommes pas adeptes des guerres, des institutions, de la sécurité de nos organismes bancaires, de notre dispositif juridique, des grandes écoles que nous avons construites, du film merveilleux que nous faisons sur Mgr Lefebvre, de nos publications et bla bla bla bla. Nous ne sommes pas dépendants de cela. Si nous avions besoin de cela, alors nous devrions revenir au Novus Ordo, où les institutions sont beaucoup plus grandes et beaucoup plus impressionnantes.

Nous sommes des disciples de Notre Seigneur Jésus-Christ et de son message. S’il s’avère que le message de Notre Seigneur est mis en péril par les chefs de la FSSPX officielle, alors nous devons aller dans le désert à nouveau. Et ils peuvent toujours essayer de nous envoyer leurs eaux, leur force institutionnelle qu’ils ont expérimentée pendant 40 ans. Ils peuvent toujours essayer. Nous sommes maintenant dans ce désert, et nous nous réorganisons et faisons les canots de sauvetage, des canots de sauvetage, des canots de sauvetage, des canots de sauvetage, parce que l’Église catholique à bien des égards est un canot de sauvetage. C’est l’arche de Noé.

Et quand le jour viendra au bout d’un certain temps, parce que c’est l’histoire de l’Église, qu’une traîtrise survienne, le canot de sauvetage sortira de cette petite bouteille flottant sur l’océan et fera partie de l’histoire de l’Église.

Comment l’arbre de l’humanité se flétrit, nous ne le savons pas. Notre-Dame parle d’un grand sursis, d’un grand triomphe. Comme ce triomphe était grand au début du livre des Macchabées, et c’était juste le fait d’une seule famille… Il y a donc un sursis à venir, et ce sera un immense triomphe. Ce ne peut pas être un triomphe s’il n’est pas contre toute attente, sinon, ce n’est pas un triomphe, mais une simple victoire, une victoire ennuyeuse et médiocre. Notre-Dame a promis une victoire spectaculaire parce que Notre-Seigneur veut l’honorer. Il veut lui montrer quelque chose qui la glorifie vraiment. Il est déterminé à cela.

Et c’est pourquoi nous résistons. Notre résistance repose sur la puissance de la femme de l’Apocalypse, celle qui écrase la tête en tout temps ; comme Jahel, elle prend le clou de la tente et elle cloue Sisara sur le terrain, comme celle qui a tué Abimélec, elle lui jette une meule de moulin sur la tête, et comme Judith, elle lui coupe la tête.

Dès que nous voyons un faux raisonnement quelle que soit son origine, ce n’est pas l’origine du raisonnement que nous respectons. Dès que nous voyons la tête du diable, c’est-à-dire son raisonnement, sa façon de penser, sa façon de brouiller les concepts, comme ils l’ont fait dans la Déclaration en utilisant l’expression « le Magistère continu de l’Église, » nous ne savons pas à quel Magistère cela fait référence. Mgr Lefebvre, au contraire, faisait toujours clairement la distinction entre les deux Magistères opposés. Dès que nous voyons ce flou, cette pensée diabolique de brouillage de la clarté du concept, nous l’écrasons !

Et ce n’est pas grave si cela vient de la bouche de Mgr Fellay. Ce n’est pas grave si c’est Mgr Fellay lui-même qui excuse Vatican II cinq fois en trois mois. Cela n’a pas d’importance pour nous.

L’abbé Hewko lui a écrit, et Mgr Fellay a répondu : Eh bien, je prends mon temps, je suis prudent et sage. Donc il dit au fond : je ne rétracte pas ces déclarations. Je ferai probablement plus que cela, plus tard dans la même ligne.

Ainsi, ces déclarations sont issues de notre bien-aimé Supérieur, mais nous les écrasons parce que nous suivons Notre Sainte Mère, qui n’a rien à voir avec ces faux raisonnements. Et si cela signifie que nous devons la suivre dans le désert une fois de plus, tout comme nos ancêtres et nos pères l’ont fait – nous nous en souvenons, certains d’entre nous se souviennent comment c’était – si ces jours nous sont imposés, nous devons y faire face pour l’amour de Notre Sainte Mère.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.


 

NDLR du CatholicaPedia : Commentaires reçus par ailleurs :

Pitoyable !!! L’extrême désarroi d’un prêtre de la FSSPX !…

Et dire qu’ils sont un « corps uni » de la même veine…. Cela fait frémir !….

Il ne sortira jamais rien de bon de ces prêtres “formés” à Écône !… Déjà Mgr Lefebvre voulait tout refaire « comme avant » le Concile…

« Malheureusement cette tragédie apocalyptique n’a pas servi de leçon à ceux qui ont voulu résister aux hérétiques conciliaires. Au lieu de se former aux méthodes subversives modernes et apprendre à contrer les manœuvres révolutionnaires des clercs en soutane, Mgr Lefebvre et ses jeunes prêtres dont il a voulu s’entourer exclusivement, ont voulu tout refaire “comme avant” le Concile. En particulier, ils ont repris les livres liturgiques qui avaient cours juste avant le concile, c’est-à-dire la liturgie des francs-maçons Béa, Bugnini et Roncalli. Si le conciliable de “Vatican d’eux” a pu être réalisé, c’est que l’Église était complètement paralysée, chloroformée, infiltrée, neutralisée “avant le Concile”. Le remède ne consistait pas, comme n’a cessé de le répéter Mgr Lefebvre, de refaire “comme avant”, mais de reprendre les bons principes catholiques pour les appliquer sans compromission, de manière antilibérale.

« Bien au contraire, cette résistance fut molle, indécise et surtout incohérente. Mgr Lefebvre tantôt louait et encourageait ses prêtres antilibéraux, tantôt il les blâmait et même les renvoyait de sa Fraternité pour prouver à Rome qu’il n’était pas “sédévacantiste” et même qu’il détestait ces gens-là ! L’ennemi a évidemment très vite repéré cette faiblesse et s’est engouffré dedans. Il n’a eu de cesse de discréditer tous ceux qui, à l’extérieur de la Fraternité comme à l’intérieur, luttaient contre les incohérences doctrinales de Mgr Lefebvre et rappelaient le dogme de l’infaillibilité du Pape et de son magistère. »

(Abbé Grossin – La Tour de David – juillet 2012)

* * *

Il n’y a pas grand-chose à faire hormis prier pour eux bien sûr ! Ce sont les fruits amers du châtiment car ce serait une erreur de penser que le châtiment s’applique d’abord aux conciliaires !

Pour eux pas besoin d’autre châtiment que de se trouver ipso facto hors de l’Église par leur apostasie, hérésie et modernisme.

Plus j’avance en âge et plus j’analyse les textes historiques du traditionalisme (tout particulièrement en France) plus je me persuade que ce châtiment de Dieu touche d’abord tous ces traditionalistes plus ou moins libéraux et mondains, tous ces fidèles consommateurs de sacrements (dont nous-mêmes avons sans doute été très coupablement à certaine époque), tous ces évêques et prêtres qui se croient l’Église et qui se sont glorifiés plus ou moins dans leurs œuvres au lieu de tirer les nécessaires et crucifiantes conclusions que même la Rome apostate leur suggérait à de multiples reprises et notamment à Mgr Lefebvre dont la responsabilité est immense en ce domaine …lui-même victime relative (car je ne juge pas Mgr au for interne) des erreurs qui ont envahi notre Sainte Mère l’Église depuis le XIXème siècle.

L’Église, épouse immaculée de Notre-Seigneur, ne saurait souffrir le moindre double langage et la moindre ambiguïté de pensée. Les traditionalistes lui ont montré leur mépris car leur esprit appartenait déjà au monde…et la réponse de Dieu ne s’est pas fait attendre !!!

Ces prêtres méritent en toute justice ce qui leur arrive mais nous devons supplier le Ciel de leur faire miséricorde car il en va de leur salut éternel dans la mesure où leur ordination est parfaitement valide.

 


[1] NDLR du CatholicaPedia : Après le premier forum “Tenu par des Dames” (Te Deum) , un second s’est levé…(Un évêque s’est levé!) avec Gentiloup (alias Coeur de Chouan) au commande et InDominoSperavi (entre autres) et bien d’autres de la Gente féminine !

Gentiloup ne peut pas vivre sans parler sur un forum.

Elle avait quitté le FC. ; Elle était venue sur le LFC. ; Puis elle a quitté le LFC. ; Et ensuite elle est revenue sur le FC. : Elle est passée par FECIT ; ET elle a créé lefebvristes.forum-box.com « Un évêque s’est levé ! »… le forum personnel d’une ancienne de FECIT, du FC, du LFC, etc…

Elle est anti-sédévacantiste et elle croit qu’elle va sauver la F$$PX de toutes velléités de ralliement ( ! ) :

« Ce forum je le répète pour la énième fois a été créé, non pour encourager la division, mais au contraire pour sauver en même temps que la FSSPX, toutes les âmes des fidèles. »

Pour mieux la situer :

Sujet : Gentiloup !

Gentiloup sur le LFC a écrit : Vous savez ce qui est agaçant, avant j’ai assez longtemps participé à des forums prétendument catholiques mais où des protestants ne cessaient de protester.

Avec les sédévacantistes j’ai l’impression de me retrouver avec les mêmes sectaires, toujours à brandir citations sur citations pour prouver tout et son contraire. C’est usant.

Puisque vous parlez de secte, sur ce forum j’ai l’impression d’être en présence d’une secte sédévacantiste.

C’est exactement les mêmes procédés, jusque dans le détail et le besoin autoritaire de convaincre à coup d’enfilades de citations.

Citation : Je vais zapper tout ce qui vient des sedevacs car il n’y a rien de sanctifiant à en tirer.

_______________________________

Chaussis : Je connais (un peu !) Gentiloup, et le problème, partagé avec beaucoup d’autres, est de fonctionner “au sentiment” !

Je crois comprendre la remarque, parce que j’ai connu (un peu) cette gente.. Gentiloup…

Pour elle, le primat de l’existence, c’est l’espérance, mais l’espérance vu du coté “sentiment humain” ;

Donc, elle se berce d’illusions en se persuadant que, grâce à BXVI, l’Église est en voie d’être sauvée !!! Alors que, dans l’optique sédévac, le monde pécheur va à son châtiment, antichrist ratsingeriens en tête : c’est trop désespérant !

Donc, pour elle : sanctification = espoir sentimental d’une résurrection de l’église, grâce au héros BXVI, et sédévac = catastrophe désespérante = pas de sanctification !!!

Alors, invitons cette brave historienne à se remémorer les passages dramatiques de l’histoire, qui ont été les plus glorieux pour la sainteté de l’église, grâce à ses martyrs, par exemple !

quoi de plus désespérant, à vues humains, que de finir dans la gueule des lions, et sur les cornes des taureaux furieux ???

« deux amours ont bâti deux cités… » le grand St augustin a toujours raison : il faut choisir !!!!!!!! le confort du conformisme ratsingérien du Monde immonde, ou l’inconfort « désespérant » de la fidélité à la Seule et Pure Vraie Foi….

[2] NDLR du CatholicaPedia : La Hootenanny est un rassemblement de musiciens folk de caractère festif aux États-Unis.Woody Guthrie et Pete Seeger baptisèrent ainsi leurs réunions musicales hebdomadaires à New York dans les années 50. Joan Baez a justement comparé les Hootenannies pour la musique folk aux jam sessions pour le jazz. En plus de la musique, on y trouve des buffets et des lectures de poésie. Les Hootenannies sont aussi l’occasion de forums et de débats sur des problèmes socio-politiques.

« Hootenanny » est devenu le nom d’une émission de musique folk pendant les années 1960 sur la chaîne américaine CBS. (Source wikipedia.org)

IN MEMORIAM : M. l’Abbé Joseph Vérité

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Souvenez-vous dans vos prières de ce grand et infatigable prédicateur des Exercices de saint Ignace antilibéraux, jugé par le juste tribunal de Dieu le 26 août 2010.

Restez fidèle ! 

– restez fidèle à la seule Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Sainte Église, la Foi de toujours qui ne peut pas changer ;

– restez fidèle aux seuls sacrements de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux donnés par la sainte Église depuis 2000 ans ;

– restez fidèle aux catéchismes de la sainte Église, aux enseignements des papes catholiques, aux enseignements des saints de toujours ;

– restez fidèle à la très sainte Vierge Marie, veillant à être dans la VRAIE dévotion, évitant les sept fausses dévotions signalées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort ;

– restez fidèle en tout, ne changez rien, refusez toutes les nouveautés, refusez tout Vatican II, refusez ses faux papes, ses faux évêques, ses faux prêtres, ses faux sacrements, ses catéchismes, ses enseignements erronés. La Religion instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ ne peut pas changer. La très Sainte Vierge Marie triomphera un jour prochain, l’erreur sera écrasée , la vérité de toujours vaincra.

* * *

Un témoignage, parmi tant d’autres :

Quel homme ! Quel Prêtre !!! Ses retraites étaient « terribles »… Qui se souvient de ses pleurs quand on « attaquait » la Passion de Notre Seigneur ? J’ai souvenir d’un ami qui comme moi se cachait les yeux afin de retenir ses larmes…

Qui se souvient de sa très fine psychologie humaine, en TOUS domaines, lorsqu’en confession générale nous en étions à faire le constat d’une vie misérable dans le péché, de talents gâchés ?

J’ai souvenir, lors de l’une de mes confessions, de l’avoir vu (à la sauvette et comme par inadvertance en tournant mon regard vers lui alors que je me confessais), se tordre comme de douleur, les yeux fermés à l’énoncé de mes péchés… Quelle impression !!! Je dois avouer que je n’osais continuer afin de lui épargner d’autres douleurs !!! Mais là j’ai compris que le Prêtre est un autre Christ. J’ai compris !!! Le pauvre prenait tout pour lui pour son Christ, pour le bien de nos âmes. Il était vraiment l’intercesseur, le relais qui malgré tous nos reniements, maintenait coûte que coûte la chaine de la Grâce et du Pardon tendue entre Notre Divin Roi et nous. Du Baptistère de Reims à nos pauvres vies misérables, des hommes comme lui, maintiennent ce qui est encore et ne disparaitra JAMAIS malgré nos reniements !

Oserai-je dire que je suis triste et terrifié de lire ci et là des choses abominables sur lui, sur son orthodoxie, son ministère et par des individus qui ne l’ont JAMAIS approché, n’ont jamais eu le courage d’aller se réfugier en ses bras, en retraite afin de faire une bonne fois pour toute le ménage dans leurs âmes ?

Remercions Notre Seigneur et la Très Sainte Vierge Marie de nous avoir donné la Grâce d’avoir côtoyé un Prêtre de cette trempe et de permettre que nous soyons à jamais fixé en son cœur afin qu’il intercède pour nous et finalement nous aide à mener à bien notre retraite terrestre à son terme, le Ciel.

* * *

En compagnie de M. le curé Paul Schoonbrodt
qui nous a quitté lui aussi, le 26 mai de cette année 2012

Prions pour ces défenseurs de la Foi

M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (III)

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?

— partie 3 —

QUELQUES RÉFLEXIONS FAISANT SUITE À LA CAUSERIE DE L’ABBÉ BELMONT DU 26/6/2012

 

M. l’abbé Belmont a donné, le 26 juin dernier, une causerie qu’il a qualifiée d’« amicale » sur son Blog Quicumque, avec la présentation suivante :

Les catholiques de tradition à la croisée des chemins

Causerie amicale par Monsieur l’Abbé Hervé Belmont

le mardi 26 juin à 20h30 dans les chais du

Château La Prioulette

(à Saint-Maixant, face au château Malagar)

Le contenu et le ton de cette causerie ont été très « soft », car son but était de porter un regard extérieur sur des transactions et des négotiations (sic!) qui ne faisaient que révéler impasses et contradictions.

Dans l’assemblée (modeste) étaient présents des auditeurs qui « débarquaient » au profit desquels il fallait présenter progressivement les enjeux.

La conclusion que j’aurais voulu que chacun en tire étaient : il faut aimer l’Église, il faut étudier sa doctrine, il faut rejeter l’erreur et l’« esprit politique » (de politique ecclésiastique) pour vivre de la foi, de l’espérance et de la charité.

Venez et voyez (ou plutôt écoutez).


Écoutez ici la causerie de l’abbé Hervé Belmont : [audio:http://catholicapedia.net/audio/2012-06-26_ab-Belmont_causerie.mp3|titles=Causerie amicale|artists=Mr l’Abbé Hervé Belmont]

Un correspondant, ingénieur de formation, nous a adressé son analyse que nous publions ci-dessous, en le remerciant chaleureusement :

Quelques réflexions faisant suite à la causerie de l’Abbé Belmont du 26/6/2012.

par Un ingénieur.

 

Gaude Maria Virgo, cunctas haereses, sola interemisti
(Trait de la messe Salve Sancta Parens)

 

La causerie du 26 juin 2012 est dans l’ensemble d’un bon niveau, l’Abbé Belmont répondant avec précision et assurance aux questions qui lui sont posées. On y trouve néanmoins certaines affirmations auxquelles aucun catholique ne devrait adhérer. Bien qu’elles aient été faites dans l’exercice difficile d’un discours oral, traduisent-elles la pensée exacte de l’Abbé Belmont ?

 

1) Est-il illégal de défendre la foi ?

À la minute [21’50], l’abbé Belmont soutient qu’il ne faut pas « faire semblant d’être dans la légalité (…) Nous sommes dans l’illégalité, parce que nous voulons défendre la foi ». Par la légalité, l’abbé Belmont entend la conformité au droit canon de l’Église, puisqu’il trouve grotesque l’usage du droit canon par la FSSPX, comme motif d’exclure Mgr Williamson. Tandis que, par ailleurs, la FSSPX fait fi du droit canon vis à vis de Ratzinger (alias Benoît XVI) qu’elle reconnaît comme pape.

Or, affirmer que nous sommes dans l’illégalité (vis à vis du droit de l’Église) parce que nous voulons garder la foi (c’est-à-dire rester catholiques) est une erreur. En effet, le droit canon de l’Église catholique, apostolique et romaine, ne peut s’appliquer qu’aux catholiques (il a pour objectif de faciliter le salut des âmes).

Dire le contraire serait absurde. Tout le monde comprend que le code de la route ne s’applique qu’à ceux qui empruntent le réseau routier français ne s’applique pas aux automobilistes d’Argentine. De même, il ne viendrait à personne l’idée de dire que la loi de l’Église est en vigueur chez les bouddhistes ou les mahométans (même s’il est à souhaiter qu’ils se convertissent et qu’elle s’applique à eux). Le droit canon de l’Église catholique ne peut s’appliquer qu’à ceux qui sont encore catholiques, c’est-à-dire qui sont restés fidèles à l’enseignement et à la pratique de l’Église de toujours.

Or, la secte conciliaire n’est PAS l’Église catholique. Comment le code de droit canonique pourrait-il s’appliquer aux hérétiques et apostats de la secte conciliaire ? Ils s’en sont d’ailleurs forgé un nouveau sur-mesure (en 1983) pour épouser leur hérésie…

De toute évidence, au sein de l’Église, dans les temps troublés que nous vivons, il n’est pas facile de dire ce qui s’applique ou non du code de droit canon. Comme le souligne l’Abbé Belmont dans sa causerie, la hiérarchie catholique a disparu (ce que l’Abbé Belmont oublie de dire, c’est que cette disparition est un châtiment de Dieu sur les mauvais clercs, à cause de péchés en amont. Quels sont ces péchés ?), et, comme l’autorité est une composante essentielle du droit, il n’est pas toujours aisé pour un Catholique de savoir de qu’il faut faire. Comment le code de droit canon peut-il encore s’appliquer dans l’Église ? Prenons une comparaison simple avec le code de la route et supposons qu’un bombardement nucléaire fasse disparaître toutes les autoroutes françaises. On peut sans se tromper affirmer que la partie du code de la route concernant les autoroutes ne s’appliquera plus temporairement, parce qu’il est sans objet. Par contre, le code concernant les routes départementales et nationales pourra encore être appliqué. De même, pour le droit canonique, on peut dire que ce qui touche la juridiction ordinaire ne s’applique plus temporairement, mais que les dispositions du droit canon pour les périodes extraordinaires s’appliquent au cas par cas.

Quant à Mgr Fellay et aux autres membres de la FSSPX, ils seraient en droit d’invoquer les articles du droit canon qui s’appliquent dans les circonstances exceptionnelles que nous vivons, s’ils n’étaient pas eux-mêmes, hélas, hérétiques (en effet, comme ils professent des hérésies sur le neuvième article du Credo, et sur l’infaillibilité pontificale, ils ne font plus ipso-facto partie de l’Église, et le droit canon ne les concerne plus). L’hérésie de la FSSPX constitue la raison essentielle de l’absurdité de leur recours à un droit canon qui leur est étranger. L’Abbé Belmont a raison lorsqu’il affirme que la position de la FSSPX est contradictoire du point de vue logique, et qu’il est absurde et pathétique de voir la FSSPX « faire semblant d’être dans la légalité », mais n’oublions pas que le péché de la FSSPX est avant tout son hérésie, qui a pour conséquence funeste cet horrible aveuglement dans tous les domaines (les billevesées canoniques fraternitaires sont la conséquence de ce foudroyant aveuglement).

 

Quelques réflexions maintenant pour ceux qui penseraient (j’espère qu’il n’y en a plus), que la secte conciliaire est “matériellement” l’Église catholique. Où peut-on classer le code de droit canon, dans la matière ou la forme de l’Église ? Si l’on considère que ce code fait partie de la matière de l’Église, il faut alors reconnaître que les erreurs graves qu’il contient (notamment la collégialité) font partie de la matière de l’Église, donc que l’Église est matériellement hérétique. Mais si le droit canonique (celui de 1917) fait partie de la forme, on doit alors reconnaître que la secte conciliaire n’a plus rien de commun avec ce droit (puisque selon la thèse, elle n’est plus “formellement” l’Église catholique). Donc, même dans cette logique étrange, vouloir garder la foi, ce n’est pas être dans l’illégalité !

 

2) De la certitude de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux.

À la minute [1:02:00] et suivantes, l’abbé Belmont continue :

« Pour ce qui est de la nouvelle messe, est-ce que je crois à la validité de la nouvelle messe ? Non, sans en avoir la certitude absolue. Je ne crois pas et je vais vous en donner la raison. Saint Thomas d’Aquin dit : c’est la foi, la foi de l’Église catholique, qui fait l’efficacité des sacrements, qui met en relation Jésus-Christ, qui est la source de l’efficacité des sacrements, avec le signe sacramentel. C’est la foi de l’Église. Quand le ministre d’un sacrement veut faire ce que fait l’Église, c’est qu’il veut faire ce qui est la foi de l’Église, c’est un acte de foi ; et qui est inscrit dans le rite de l’Église, qui est une profession de foi. Et le nouvel Ordo de Paul VI est un rite qui est protestant. Ce n’est pas moi qui le dit ; il a été confectionné avec l’aide de six protestants ; il y a des tas de pasteurs protestants qui ont dit, quand il est paru : Ah ! Autrefois on ne pouvait pas célébrer la messe (…) mais maintenant on le peut tout à fait.

(…) C’est un rite protestant, les paroles de la consécration ont été changées, et, hasard, les mêmes changements que Luther avait fait, c’est-à-dire la suppression de l’incise Mysterium fidei dans les paroles de la consécration du vin, et l’adjonction du Quod pro vobis tradetur, qui sera livré pour vous, dans les paroles de la consécration du pain. Faisant de ces paroles un récit historique, qui est historiquement exacte peut-être, mais ce n’est pas la question… Ce n’est maintenant plus des paroles sacramentelles, des paroles efficaces, une action qui se passe ici, maintenant, sur l’autel où le sacrifice de Jésus-Christ est offert. Luther avait l’Offertoire en abomination, on a supprimé l’Offertoire, remplacé par une présentation des dons, et qui n’est plus du tout ce sacrifice commencé par lequel les fidèles s’unissent au Sacrifice de N-S-J-C. Luther disait qu’il faut que ce soit la liturgie de la parole qui prenne le dessus. C’est clair que c’est ce qui s’est passé. Alors la nouvelle messe est vraiment le fruit le pire de Vatican II, parce que c’est un fruit qui est réellement protestant d’intention. Il s’agit d’aligner le rite de la messe sur la conception qu’en avaient les protestants. Alors je ne crois pas, je n’en ai pas la certitude absolue, parce que je ne suis pas le Bon Dieu, je ne suis pas infaillible. Si vous m’apportez une hostie consacrée à la nouvelle messe et que vous me dites : marchez dessus ! Je ne marcherai pas dessus. Évidemment. Mais, je ne crois pas que c’est valide.

(…) C’est la conclusion d’un raisonnement, ce n’est pas une évidence directe.

(…) Le rite de la consécration épiscopale a été bouleversé par Vatican II. C’est même le premier sacrement qui a subi de plein fouet la réforme liturgique, où on a dénaturé le rôle du sacerdoce. Et alors, il y a ce problème : ces nouveaux rites, qui ne sont pas traditionnels, qui ne sont pas promulgués par la véritable autorité de l’Église, sont-ils valides ? Et bien, je pense que non. Je n’en sais rien absolument, mais je pense que non.

(…) Les sacrements ont besoin de certitude. J’ai besoin de la certitude que je suis prêtre. Et cette certitude, je l’ai par l’Église. J’ai été ordonné par Mgr Lefebvre, qui est un véritable évêque de l’Église, nommé par Pie XII, et l’Église garantit la continuité du sacerdoce depuis les Apôtres. C’est dans le catéchisme de Saint Pie X, tout simplement. L’Église garantit l’identité de la doctrine et des pouvoirs de l’Église. A partir du moment où par le rite (ou d’un autre moyen), je me sépare de cette continuité, de cette apostolicité, je ne sais plus. Les sacrements ont besoin de certitude. Il faut que je puisse donner ma foi à la présence réelle, que je puisse donner ma foi au sacerdoce, j’ai besoin de certitude. Et le propre de Vatican II, c’est d’avoir introduit, au minimum l’incertitude partout. On bouleverse tout avec un esprit protestant qu’on déclare, et la certitude est partie.

(…) L’incertitude dans le domaine sacramentel, c’est la même chose que l’invalidité. Si je ne suis pas sûr, je m’abstiens.

(…) Que sont réellement (ces nouveaux prêtres) ? Je ne sais pas. »

 

On touche ici une lacune de l’abbé Belmont et de la majeure partie des prêtres dits de Tradition. On continue à nous faire croire que la question de l’invalidité du nouveau rituel ne serait pas absolument tranchée, qu’il y aurait essentiellement un problème dans l’intention de ceux qui l’ont conçu, et chez les ministres conciliaires, et que, comme il est difficile de juger de l’intention, et comme on n’est pas le Bon Dieu, on ne pourrait pas conclure définitivement. On joue avec les probabilités ! Or il n’y a des vérités que l’on peut affirmer avec vérité et certitude, même si elles sont la « conclusion d’un raisonnement », parce que précisément la mise en lumière de ces vérités s’appuie sur la foi catholique, sur le magistère de l’Église de toujours. Je suis aussi sûr de l’existence de l’adorable Trinité que si j’en avais la claire vision au Ciel, parce que l’Église me l’enseigne, et qu’assistée par le Saint-Esprit, elle ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Non, les « ténèbres de la foi » n’empêchent point les certitudes du domaine de la foi !

Par ailleurs, certes nous avons besoin de la certitude de la validité des sacrements, mais nous avons aussi besoin de la certitude de l’invalidité des faux-sacrements !

Or, cela fait maintenant plusieurs années que l’équipe Rore Sanctifica a publié sa démonstration très solide de l’invalidité ontologique du rituel des sacres épiscopaux, et que cette étude est connue mais superbement ignorée par ceux qui devrait se l’approprier complètement (hors l’Abbé Cekada et quelques autres), et en diffuser le contenu et les conclusions. Oui, nous sommes sûrs que le nouveau rituel des sacres épiscopaux est invalide. Ce serait manquer de foi en N-S-J-C que de penser le contraire. Tout changement substantiel dans la matière, la forme ou l’intention rend le rituel modifié invalide. On en est sûr ! C’est de foi. Or c’est ce qui s’est passé dans le cas des consécrations épiscopales, avec toutes les conséquences cataclysmiques que cela entraîne : les prêtres ne sont plus prêtres, et donc pendant la nouvelle messe de la secte conciliaire (je devrais dire la synaxe), le pain et le vin restent du pain et du vin, et la Sacrifice adorable de N-S-J-C n’est pas renouvelé. « Que sont réellement ces nouveaux prêtres ? ». Des laïcs à convertir !

 

À force d’avoir peur de se tromper sur la validité des sacrements, on en perd la foi dans les sacrements. Ce qui fait que l’Église garantit la continuité de la doctrine et des sacrements, c’est qu’elle a toujours conservé avec un soin jaloux, ce dépôt qui lui a été confié par N-S-J-C. L’Église a toujours su qu’elle n’était pas propriétaire des sacrements, qu’Elle n’en est que dépositaire. Les sacrements constituent une partie essentielle du trésor que l’Époux a confié à l’Épouse. Et le diable essaie de dérober ce trésor à l’Épouse, en le remplaçant pas un faux, une contrefaçon sans aucune valeur !

 

Or que fait l’abbé Belmont (comme beaucoup de ses confrères) sinon anesthésier les fidèles et les empêcher de prendre conscience de ce fait absolument crucial de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux, qui est un faux mise en place par Satan et ses suppôts ? Où est ce soin jaloux qu’il devrait porter non seulement à dire ce qui est, mais aussi à dire ce qui ne peut pas être. L’ennemi tente de détruire le sacerdoce, et les prêtres le laissent détruire, en considérant que c’est un problème secondaire, insoluble ou que Dieu seul peut connaître. L’ennemi tente d’abattre le pommier, mais on continue quand même à s’occuper des pommes, soit parce qu’on ne voit pas l’ennemi s’attaquer au pommier, soit parce qu’on doute qu’il puisse être en train d’abattre le pommier, soit encore parce que Dieu seul peut avoir la certitude absolue qu’il est en train d’abattre le pommier. Quel scepticisme !

 

Il me semble que l’abbé Belmont, après avoir brillamment démontré, dans sa causerie, la nécessité de l’étude et les énormes lacunes actuelles, devrait convenir sans peine de son devoir (et de celui de tout prêtre catholique) d’étudier cette question précise à fond, parce qu’elle fait partie du fondement même du sacerdoce catholique. Et, dans le cas où il maintiendrait sa position actuelle (ce qu’à Dieu ne plaise), l’honnêteté intellectuelle et la soumission que nous devons tous avoir pour la vérité, l’obligerait, en quelque sorte, à démontrer au préalable que l’équipe de Rore Sanctifica s’est trompée, ou que les arguments qu’elle avance ne sont pas probants…

 

Par ailleurs, psychologiquement, en raison de prise de position aussi “douteuses” de leur prêtre, que ferait la majeure partie des fidèles si (par exemple) les prêtres valides et fidèles venaient à disparaître du sol français (ce qui est en passe de se produire), sinon se tourner vers ces (faux)-sacrements probablement parfois valides à en croire certains clercs. Après tout, si on n’est pas absolument certains qu’ils sont invalides, on n’est pas non plus absolument certains qu’ils ne puissent pas être valides de temps à autre. Et combien alors s’abstiendront dans le doute ? Combien, par le passé, ont fait le bon choix devant de semblables dilemmes ? La peur de manquer, d’être privé de tout, fera, comme toujours, son effet. Sauf que cette fois-ci, il sera trop tard, on nous aura volé (au moins localement) nos bijoux de famille !

 

3) Le problème de l’absence de foi chez les évêques.

À la minute [1:09:00], l’abbé Belmont affirme qu’« il y a encore des évêques qui font réellement partie de la hiérarchie de l’Église, parce qu’ils ont reçu un mandat apostolique pour en faire partie ; maintenant, il y en a peut-être qui ont perdu la foi… ».

Cette affirmation est inversée. Un évêque ne peut “réellement” faire partie de la hiérarchie de l’Église que s’il a la foi (s’il a perdu la foi, ipso-facto il a quitté l’Église, et a fortiori sa hiérarchie). La question devrait plutôt être : y a-t-il encore des évêques catholiques (c’est-à-dire qui professent encore en parole et en actes la foi catholique de toujours) qui ont reçu un mandat apostolique par une autorité légitime ? En reste-t-il encore ? Dieu seul le sait.

L’affirmation de l’Abbé Belmont est cohérente avec son absurde recours à un évêque apostat pour faire des confirmations (ce qui a été réfuté dans le dernier numéro de la Voix des Francs).

 

In Christo et Maria.

* * *

Nous sommes curieux de voir si M. l’abbé Belmont va répondre à cette très bonne analyse de notre correspondant… Nous lui ouvrons nos colonnes ! Va-t-il répondre ? Lui qui pense que « la vérité est peut-être ailleurs » !

Monsieur l’abbé, étudiez Rore-Sanctifica (les livres sont tout près de chez-vous ! demandez au directeur des Éditions Saint-Remi que vous connaissez si bien… vous n’aurez pas de port à payer.) avec toute votre science et venez nous donner vos arguments si vous avez des réfutations pertinentes à formuler.

Cave Ne Cadas

 

 

 

Written by Cave Ne Cadas

août 18th, 2012 at 5:48 pm

Posted in Abbé Belmont,Courrier des Lecteurs,Invalidité nouveaux sacrements

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Intermède en ré mineur : « La dernière Messe »

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Cette nuit-là, comme chaque Dimanche, la Sainte Messe se déroulait dans les catacombes Saint Pie V. Mais cette fois là, c’était tellement plus solennel, lumières plus éclatantes, fleurs plus abondantes, rivière de cierges couronnant l’autel, nuées d’encens imprégnant les voûtes, tandis que les échos des hymnes et cantiques vibraient jusqu’au fond des galeries.

C’était la dernière Messe, et même la dernière des Messes dans tout l’univers – quant aux derniers fidèles, derniers survivants d’ailleurs de la Tradition, ils avaient pu se regrouper, tous à demi-grabataires, mais toujours aussi intrépides, obstinément accrochés à leur dernier missel.

Le prêtre, le pauvre prêtre, le dernier prêtre et même le dernier des prêtres de tout l’univers, avançait sur son fauteuil roulant.

Sans âge, sans nom, il était beau, il était prêtre.

Sans passé, sans force, il était beau, c’est si beau, un prêtre.

Introïbo ad altare Deic’était un murmure.

Ad Deum qui laetifîcat juventutem meamchez les fidèles aussi, c’était un murmure.

Mais ce qui était murmuré était si grandiose : notre Dieu éternel est un Dieu de jeunesse éternelle, même pour le dernier des prêtres. Notre Dieu de jeunesse est un Dieu d’allégresse, même pour les derniers fidèles. Et cette allégresse éclatait si fièrement dans les voûtes et galeries, même en cette Messe, qui était bien la dernière.

La grande question : comment avions-nous pu en arriver là : un seul dernier prêtre, quelques derniers fidèles ?

Et pourtant, dès l’agression satanique contre la Sainte Messe, ce qui était dans toute sa vérité “ l’abomination de la désolation ”, le Dieu des armées avait suscité une légion de combattants, décidés, généreux, éclairés, unis. La victoire ne faisait aucun doute.

C’était malheureusement sans compter sur les ruses, les pièges, les traquenards du Malin, non moins que sur la faiblesse, la malice, l’ambition des humains.

Les vannes des ralliements se sont largement ouvertes, et, nombreux, si nombreux, honteusement nombreux, ceux-ci d’abord, ceux-là ensuite, puis les autres, et encore d’autres, et même, est-ce possible ? je dois rêver…

Le pauvre célébrant en était arrivé au sermon : un murmure toujours, qui pénètre si bien quand les cœurs sont ouverts.

« La lumière n’est plus parmi vous que pour un peu de temps ; marchez, tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent ; car celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va » Jo 12,35.

Mes bien chers frères,

Incorporés au Christ, Lumière, vous avez la lumière, pleins feux. Animés par le Saint-Esprit, vous avez la force de ne pas vous laisser surprendre – Continuez jusqu’au bout à marcher dans la lumière, vous resterez des fils de lumière.

Le problème, il faut le reconnaître, était à la fois bien clair et par conséquent bien simple.

Ce fameux Concile : dès la 1ère séance, un vice de procédure l’annulait. Annulé, il n’y avait plus du tout à en parler.

Ce Concile : les textes préparés ont été remplacés par la charte maçonnique, ce qui l’invalidait. Alors, il n’y avait plus à en parler, encore moins à en tenir compte.

Ce Concile, il a enseigné tant d’erreurs condamnées par les papes précédents. C’est un Concile d’erreurs. Or la vérité est intégrale, ce Concile est l’erreur intégrale et l’égoût collecteur de toutes les erreurs.

Dès le début, il fallait ouvertement et fortement dénoncer le Concile, le refuser, le condamner, le combattre, lui, et ses applications, et son esprit, et n’en jamais plus parler. Quoi de plus faux, de plus dangereux, de plus ridicule que de faire son autopsie, de le tripoter, de l’amender, d’utiliser toutes sortes de lunettes, de microscopes et tous autres instruments d’optique pour conclure qu’on peut apercevoir ses ténèbres à la lumière de la Tradition et ses erreurs sous l’aspect de la vérité ! Vite, la camisole de force.

Résumons : le Concile, c’est le péché par excellence contre l’Esprit.

Mes bien chers frères,

Tout le reste devait s’ensuivre ; par conséquent tout le reste était à dénoncer, à refuser, à condamner et à combattre.

L’Église, occupée, vidée de la foi catholique et gavée d’erreurs, n’était plus l’Église du Christ mais l’ “église” du diable, la secte conciliaire apostate : Nous n’avions vraiment plus rien à voir avec elle, c’est clair.

La Sainte Église du Christ, elle, une, sainte, catholique, apostolique et romaine, était éclipsée. Sa partie visible est éclipsée, elle n’est bien sûr qu’éclipsée.

La Sainte Vierge a été très précise : c’est Rome, et non l’Église, qui a perdu la foi et est devenue le siège de l’Antéchrist. Nous n’avions donc vraiment plus rien de commun avec cette Rome “qui n’est plus dans Rome”, ni avec les chefs conciliaires de la secte conciliaire, c’est net.

Quant à ce qu’on a appelé la “messe nouvelle”, mes biens chers frères, pourquoi tant d’agitation, de discussions, d’ouvrages, d’études, etc… Elle n’est pas, ne peut pas être, ne veut pas être la Messe, un point c’est tout.

La Sainte Messe, ô merveille, est l’expression rituelle de la foi catholique dans toute son intégrité. Elle est le Christ dans tout son mystère d’amour, nous sauver pour nous faire participer à sa vie divine d’Homme-Dieu.

Incorporés au Christ, il vit en nous et nous vivons avec lui toutes les étapes de son Mystère d’amour. Si rien n’est aussi grand que Jésus-Christ, rien en lui n’est aussi grand que la Sainte Messe, sa Messe. La Messe est le problème premier et majeur, essentiel et doctrinal. Quelle grâce, pour cette période, d’avoir pu sonder les insondables richesses de la Sainte Messe, de décider de mener sa vie en état de Messe, d’adopter la spiritualité de la Sainte Messe.

Par contre, quelle ignominie d’avoir pris au sérieux ce sortilège sacrilège de motu proprio, autant que ces autorisations visqueuses de pouvoir la célébrer tout en canonisant la messe “bâtarde”. Allez vite vous purifier de cette ignominie !

Et si l’on en venait à ce ballet de cour qui a duré 2 ans dans les coulisses : ni les partisans du Souverain, ni les sans-culottes ne pouvaient réussir le jeu scénique des contraires. C’était un ballet sur glace. Mais pendant ce jeu de dupes, l’on ne combattait plus que d’une main caressante. Les pauvres fidèles, ballotes dans la nuit, perdaient toutes leurs humeurs traditionalistes. Le superbe paquebot de la Tradition gîtait fort sur la gauche, le naufrage était fatal – Hola ! vite, les canots de secours à la mer – Ainsi soit-il !

Credo in unum Deum

Malgré les voix moribondes, ce dernier Credo faisait vibrer les catacombes. Et la Messe, la dernière Messe, se poursuivait. Et la clochette tintinnabulait, plus aiguë que jamais. Et le prêtre, lentement, élevait aussi haut qu’il le pouvait l’Hostie sainte, pure, immaculée, le Dieu de Dieu, le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs. Spontanément, les pieux fidèles avaient entonné le chant lointain de leur première communion :

« Le voici, l’Agneau si doux,
Le vrai pain des anges,
Du ciel, il descend pour nous,
Adorons-le tous ! »

Émotion renouvelée : une dernière fois, les voici à la Table Sainte pour leur dernière Communion, la toute dernière peut-être, leurs mains se serraient si fort sur la poitrine.

Alors le prêtre purifiait le dernier ciboire immensément vide, il fermait le dernier Tabernacle immensément désert, il donnait à ses fidèles sa dernière bénédiction, celle d’une dernière Messe.

La fumée des cierges estompait l’autel, désormais esseulé, de leurs volutes éphémères.

Encore un mot, c’est le prêtre qui veut faire ses adieux :

Mes bien chers frères,

« Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, pour devenir (pour rester) des enfants de lumière ».

C’est après ces mots que Jésus s’était dérobé aux yeux des foules du Temple. Il s’était dérobé, Lui, Jésus, dérobé à leurs yeux. Mais il devait revenir, Jésus revient toujours, il ne cesse de revenir.

Ayez confiance, jusqu’à son retour.

Ayez confiance, les éclipses n’ont qu’un temps.

Ayez confiance, les intermèdes de même ne durent qu’un temps.

Ré mineur d’abord, ré majeur éclatant ensuite, bientôt Il va revenir, c’est pour vous qu’Il va revenir, l’entendez-vous :

« Oui, je viens bientôt ».
« Amen, venez Seigneur Jésus ! »
« Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville ; ses serviteurs lui rendront un culte. »

Jésus reviendra, tout reviendra avec Jésus, préparez-vous sans tarder Introiho ad altare Dei.

Père Maurice AVRIL
Juin 2012