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Bonne & Sainte Année 2016

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Bonne & Sainte Année 2016

 

Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre amour…

Toute la Rédaction du CatholicaPedia, auteurs, contributeurs et administrateur, vous souhaitent une bonne et sainte année, une bonne santé, et le paradis à la fin de vos jours…

 

 

Prière au Saint-Esprit

Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre amour.

V. Envoyez votre Esprit, Seigneur, et il se fera une création nouvelle.
R. Et vous renouvellerez la face de la terre.

Prions : Ô Dieu, qui avez instruit les cœurs des fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même Esprit, de comprendre et d’aimer ce qui est bien, et de jouir sans cesse de ses divines consolations. Par Jésus-Christ, notre Seigneur.

Ainsi soit-il.

 

 

« La justice, c’est de rendre à chacun ce qui lui est dû »

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« La justice, c’est de rendre à chacun ce qui lui est dû »

 Karol Józef Wojtyła Santo subito !!!

À l’heure où l’on parle de la « canonisation » de W…. aux fins de « canonisation du ‟Concile” ‟Vatican II”, il est plus que temps de choisir son camp. Un saint est un modèle. La meilleure façon d’honorer un saint est de l’imiter. Pouvons-nous imiter le promoteur des « rencontres » interreligieuses qui à Assise et autres lieux propagent un esprit qu’il est bien difficile de qualifier de saint. Pour clarifier notre pensée nous avons repris l’analyse très documentée publiée en 1986 par le Courrier de Rome. (Marcus) lors de la première rencontre d’Assise Et chacun pourra approuver ou désapprouver cette initiative de la (fausse) hiérarchie actuelle. Mais attention un silence indifférent serait complice de 5 fautes majeures. Nous allons prendre le temps de les discerner. Ceux que W…. a appelés « les représentants des autres religions » ont toujours été appelés plus proprement par l’Église « infidèles » : « sont infidèles en un sens plus général tous ceux qui n’ont pas la vraie foi ; au sens propre les infidèles sont les non-baptisés et ils se divisent en monothéistes (juifs et musulmans), polythéistes (hindous, bouddhistes, etc …) et athées » (Roberti-Palazzini, Dizionario di teologia morale, p. 813). Et ce que Jean-Paul II a appelé les « autres religions » a toujours été appelé plus proprement par l’Église les « fausses religions » : est fausse toute religion non chrétienne « en tant que ce n’est pas la religion que Dieu a révélée et veut voir pratiquer. Est fausse aussi, en outre, toute secte chrétienne non catholique, en tant qu’elle n’accepte ni ne pratique fidèlement tout le contenu de la révélation » (ibidem). Cela dit, les ‟rencontres” d’Assise (et autres lieux dans le même esprit) ne peuvent être considérées, à la lumière de la foi catholique, que comme :

1) Une injure faite à Dieu ;

2) Une négation de la nécessité universelle de la Rédemption ;

3) Un manque de justice et de charité envers les infidèles ;

4) Un danger et un scandale pour les catholiques ;

5) Une trahison de la mission de l’Église et de Saint Pierre.

Analysons ces points très importants sans haine mais sans concession. Il ne s’agit pas d’une polémique gratuite, il y va de la vie éternelle des âmes, de vos âmes, de nos âmes.

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Intermède en ré mineur : « La dernière Messe »

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Cette nuit-là, comme chaque Dimanche, la Sainte Messe se déroulait dans les catacombes Saint Pie V. Mais cette fois là, c’était tellement plus solennel, lumières plus éclatantes, fleurs plus abondantes, rivière de cierges couronnant l’autel, nuées d’encens imprégnant les voûtes, tandis que les échos des hymnes et cantiques vibraient jusqu’au fond des galeries.

C’était la dernière Messe, et même la dernière des Messes dans tout l’univers – quant aux derniers fidèles, derniers survivants d’ailleurs de la Tradition, ils avaient pu se regrouper, tous à demi-grabataires, mais toujours aussi intrépides, obstinément accrochés à leur dernier missel.

Le prêtre, le pauvre prêtre, le dernier prêtre et même le dernier des prêtres de tout l’univers, avançait sur son fauteuil roulant.

Sans âge, sans nom, il était beau, il était prêtre.

Sans passé, sans force, il était beau, c’est si beau, un prêtre.

Introïbo ad altare Deic’était un murmure.

Ad Deum qui laetifîcat juventutem meamchez les fidèles aussi, c’était un murmure.

Mais ce qui était murmuré était si grandiose : notre Dieu éternel est un Dieu de jeunesse éternelle, même pour le dernier des prêtres. Notre Dieu de jeunesse est un Dieu d’allégresse, même pour les derniers fidèles. Et cette allégresse éclatait si fièrement dans les voûtes et galeries, même en cette Messe, qui était bien la dernière.

La grande question : comment avions-nous pu en arriver là : un seul dernier prêtre, quelques derniers fidèles ?

Et pourtant, dès l’agression satanique contre la Sainte Messe, ce qui était dans toute sa vérité “ l’abomination de la désolation ”, le Dieu des armées avait suscité une légion de combattants, décidés, généreux, éclairés, unis. La victoire ne faisait aucun doute.

C’était malheureusement sans compter sur les ruses, les pièges, les traquenards du Malin, non moins que sur la faiblesse, la malice, l’ambition des humains.

Les vannes des ralliements se sont largement ouvertes, et, nombreux, si nombreux, honteusement nombreux, ceux-ci d’abord, ceux-là ensuite, puis les autres, et encore d’autres, et même, est-ce possible ? je dois rêver…

Le pauvre célébrant en était arrivé au sermon : un murmure toujours, qui pénètre si bien quand les cœurs sont ouverts.

« La lumière n’est plus parmi vous que pour un peu de temps ; marchez, tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent ; car celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va » Jo 12,35.

Mes bien chers frères,

Incorporés au Christ, Lumière, vous avez la lumière, pleins feux. Animés par le Saint-Esprit, vous avez la force de ne pas vous laisser surprendre – Continuez jusqu’au bout à marcher dans la lumière, vous resterez des fils de lumière.

Le problème, il faut le reconnaître, était à la fois bien clair et par conséquent bien simple.

Ce fameux Concile : dès la 1ère séance, un vice de procédure l’annulait. Annulé, il n’y avait plus du tout à en parler.

Ce Concile : les textes préparés ont été remplacés par la charte maçonnique, ce qui l’invalidait. Alors, il n’y avait plus à en parler, encore moins à en tenir compte.

Ce Concile, il a enseigné tant d’erreurs condamnées par les papes précédents. C’est un Concile d’erreurs. Or la vérité est intégrale, ce Concile est l’erreur intégrale et l’égoût collecteur de toutes les erreurs.

Dès le début, il fallait ouvertement et fortement dénoncer le Concile, le refuser, le condamner, le combattre, lui, et ses applications, et son esprit, et n’en jamais plus parler. Quoi de plus faux, de plus dangereux, de plus ridicule que de faire son autopsie, de le tripoter, de l’amender, d’utiliser toutes sortes de lunettes, de microscopes et tous autres instruments d’optique pour conclure qu’on peut apercevoir ses ténèbres à la lumière de la Tradition et ses erreurs sous l’aspect de la vérité ! Vite, la camisole de force.

Résumons : le Concile, c’est le péché par excellence contre l’Esprit.

Mes bien chers frères,

Tout le reste devait s’ensuivre ; par conséquent tout le reste était à dénoncer, à refuser, à condamner et à combattre.

L’Église, occupée, vidée de la foi catholique et gavée d’erreurs, n’était plus l’Église du Christ mais l’ “église” du diable, la secte conciliaire apostate : Nous n’avions vraiment plus rien à voir avec elle, c’est clair.

La Sainte Église du Christ, elle, une, sainte, catholique, apostolique et romaine, était éclipsée. Sa partie visible est éclipsée, elle n’est bien sûr qu’éclipsée.

La Sainte Vierge a été très précise : c’est Rome, et non l’Église, qui a perdu la foi et est devenue le siège de l’Antéchrist. Nous n’avions donc vraiment plus rien de commun avec cette Rome “qui n’est plus dans Rome”, ni avec les chefs conciliaires de la secte conciliaire, c’est net.

Quant à ce qu’on a appelé la “messe nouvelle”, mes biens chers frères, pourquoi tant d’agitation, de discussions, d’ouvrages, d’études, etc… Elle n’est pas, ne peut pas être, ne veut pas être la Messe, un point c’est tout.

La Sainte Messe, ô merveille, est l’expression rituelle de la foi catholique dans toute son intégrité. Elle est le Christ dans tout son mystère d’amour, nous sauver pour nous faire participer à sa vie divine d’Homme-Dieu.

Incorporés au Christ, il vit en nous et nous vivons avec lui toutes les étapes de son Mystère d’amour. Si rien n’est aussi grand que Jésus-Christ, rien en lui n’est aussi grand que la Sainte Messe, sa Messe. La Messe est le problème premier et majeur, essentiel et doctrinal. Quelle grâce, pour cette période, d’avoir pu sonder les insondables richesses de la Sainte Messe, de décider de mener sa vie en état de Messe, d’adopter la spiritualité de la Sainte Messe.

Par contre, quelle ignominie d’avoir pris au sérieux ce sortilège sacrilège de motu proprio, autant que ces autorisations visqueuses de pouvoir la célébrer tout en canonisant la messe “bâtarde”. Allez vite vous purifier de cette ignominie !

Et si l’on en venait à ce ballet de cour qui a duré 2 ans dans les coulisses : ni les partisans du Souverain, ni les sans-culottes ne pouvaient réussir le jeu scénique des contraires. C’était un ballet sur glace. Mais pendant ce jeu de dupes, l’on ne combattait plus que d’une main caressante. Les pauvres fidèles, ballotes dans la nuit, perdaient toutes leurs humeurs traditionalistes. Le superbe paquebot de la Tradition gîtait fort sur la gauche, le naufrage était fatal – Hola ! vite, les canots de secours à la mer – Ainsi soit-il !

Credo in unum Deum

Malgré les voix moribondes, ce dernier Credo faisait vibrer les catacombes. Et la Messe, la dernière Messe, se poursuivait. Et la clochette tintinnabulait, plus aiguë que jamais. Et le prêtre, lentement, élevait aussi haut qu’il le pouvait l’Hostie sainte, pure, immaculée, le Dieu de Dieu, le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs. Spontanément, les pieux fidèles avaient entonné le chant lointain de leur première communion :

« Le voici, l’Agneau si doux,
Le vrai pain des anges,
Du ciel, il descend pour nous,
Adorons-le tous ! »

Émotion renouvelée : une dernière fois, les voici à la Table Sainte pour leur dernière Communion, la toute dernière peut-être, leurs mains se serraient si fort sur la poitrine.

Alors le prêtre purifiait le dernier ciboire immensément vide, il fermait le dernier Tabernacle immensément désert, il donnait à ses fidèles sa dernière bénédiction, celle d’une dernière Messe.

La fumée des cierges estompait l’autel, désormais esseulé, de leurs volutes éphémères.

Encore un mot, c’est le prêtre qui veut faire ses adieux :

Mes bien chers frères,

« Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, pour devenir (pour rester) des enfants de lumière ».

C’est après ces mots que Jésus s’était dérobé aux yeux des foules du Temple. Il s’était dérobé, Lui, Jésus, dérobé à leurs yeux. Mais il devait revenir, Jésus revient toujours, il ne cesse de revenir.

Ayez confiance, jusqu’à son retour.

Ayez confiance, les éclipses n’ont qu’un temps.

Ayez confiance, les intermèdes de même ne durent qu’un temps.

Ré mineur d’abord, ré majeur éclatant ensuite, bientôt Il va revenir, c’est pour vous qu’Il va revenir, l’entendez-vous :

« Oui, je viens bientôt ».
« Amen, venez Seigneur Jésus ! »
« Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville ; ses serviteurs lui rendront un culte. »

Jésus reviendra, tout reviendra avec Jésus, préparez-vous sans tarder Introiho ad altare Dei.

Père Maurice AVRIL
Juin 2012