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Lecture et Tradition, juin 2014
Lecture et Tradition
Nouvelle série, n° 38, juin 2014
L’équipe de Lecture et Tradition, par deux de ses plus anciens collaborateurs, vient, lors de son dernier numéro consacré à la présentation de deux livres sur le Concile, de prendre des positions qui seront « l’objet de quelques désaccords ou de virulentes désapprobations ».
Nos positions sont connues. Elles sont autrement précises. Quand Jean-Baptiste Geffroy (JBG), repris par Jérôme Seguin (JS), parle de “bourbier conciliaire” cette image me paraît bien insuffisante. De plus, pour un catholique habitué à un vocabulaire très strict, elle ne veut rien dire. C’est ce qui nous différencie.
De même parler de « 50 années de délabrement » c’est minimiser une situation bien plus grave. On a vu se mettre en place une destruction systématique des “sacrements”, des catéchismes, des dogmes, des missions, des séminaires, des bibliothèques, etc., etc. en un mot : de tout. On voit le résultat 50 ans après : des séminaires vides, des églises vides, des dizaines de milliers de “prêtres” défroqués (1), une chrétienté dans un état déplorable, une haine de ʺla Foi de toujoursʺ. Dernier exemple, le diocèse de Poitiers supprime 604 paroisses pour n’en retenir que 28 sur les deux départements de la Vienne et des Deux-Sèvres. On a retenu le nom de saint Jean XXIII pour une de ces paroisses mais pas celui de saint Hilaire (2).
C’est beaucoup plus qu’un délabrement, c’est une démolition, une destruction, un massacre, un carnage, pour une mort voulue, obstinément voulue. C’est le fruit de démons menteurs, de démons tueurs, d’ennemis irréductibles qui ont apparemment réussi à faire disparaitre la Sainte Église de Dieu !
« cochon qui s’en dédit ! »
« cochon qui s’en dédit ! »*
Le site “France Fidèle” a la joie de vous annoncer la naissance de « L’Union Sacerdotale Marcel Lefebvre », union établie hier, le 15 juillet 2014, au couvent dominicain d’Avrillé, dans le but de poursuivre l’œuvre de ce grand archevêque. SE Mgr Richard Williamson a célébré la Messe de consécration à la Très Sainte Vierge de cette Union Sacerdotale ce 16 juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel.
L’abbé de Mérode a été nommé coordonnateur pour la France.
Nous invitons les fidèles à l’action de grâce pour cet événement majeur dans le combat de la Foi.
France fidèle – Sous l’autorité morale de Mgr Richard Williamson
Le site officiel de la réaction catholique des prêtres de la FSSPX
(http://francefidele.fr/?p=255)
*) « Cochon » est une insulte remontant au Moyen-Âge. En effet, un cochon est par nature un animal sale et répugnant vivant dans la crasse. C’est au XIIIe siècle que cette expression apparaît : celui qui ne respecte pas ses engagements ne vaut pas mieux qu’un porc, un cochon.
– Se dit pour marquer la conclusion d’une affaire, un engagement, etc., celui qui ne respecterait pas la parole donnée serait indigne de respect.
On utilise cette expression pour signifier que les engagements que l’on prend sont inflexibles et qu’aucun point ne sera remis en cause.
Une promesse d’insulte en cas de parole manquée, en quelque sorte.
R. N. Williamson (la voie sans issue) l’avais maintes fois clamé haut et fort…
Il n’a pas l’autorité pour créer un séminaire !!!
Si… si… si… par un miracle quelconque, le Pape François m’appelait la semaine prochaine et me disait :
« — Excellence, vous et moi avons eu nos divergences, mais je vous autorise maintenant à fonder une fraternité. Allez donc de l’avant pour le bien de l’Église.
« — Saint Père, verriez-vous un inconvénient à me mettre cela par écrit et à ce que je vienne à Rome pour y chercher le document signé de votre main ?
« — Mais pas du tout. »
Alors, je sauterais dans le prochain vol pour Rome. Je sauterais dans le prochain vol pour Rome !
Mais je n’ai pas autorité pour cela.
Mgr Williamson, conférence donnée à Post Falls, Idaho (États-Unis) – 1er juin 2014
De quel camp est Mgr Williamson ?
Le n°33 de La Voix des Francs qui vient de paraître :
10 € franco le n° ou 30 € l’abonnement annuel
En voici l’éditorial et l’article d’Ernest Larisse sur R.N. Williamson (la voie sans issue !) :
Éditorial
Depuis presque un an Mgr Williamson, exclu officiellement de la FSSPX, tente par son bulletin Internet Kyrie Eleison, de rallier à son camp tout ceux qui dans la FSSPX ne veulent pas suivre Mgr Fellay dans le processus de ralliement à l’église Conciliaire. Pour cela Mgr Williamson ne mâche pas ses mots contre son ancien supérieur pour le dénoncer comme libéral, et traître à l’œuvre de Mgr Lefebvre fondateur de la FSSPX. Ainsi Mgr Williamson apparaît aux yeux des fidèles les plus anti-libéraux, comme l’évêque à suivre pour reconstruire l’œuvre de résistance de la Tradition. Cependant nous observons un certain nombre de faits particulièrement troublants chez Mgr Williamson, qui dévoilent un plan machiavélique, que nous ne pouvons pas garder sous silence. Ernest Larisse, notre spécialiste en matière de franc-maçonnerie, nous expose en toute franchise les éléments plus que troublants sur cet évêque qui tente de fédérer autour de lui la dernière réaction des « tradis » de la FSSPX.
Personnellement, deux éléments capitaux du point de vue doctrinal nous ont fixés quant aux intentions de Mgr Williamson :
1°) il se fait défenseur de la validité des nouveaux rituels sacramentels institués par Paul VI, en particulier du nouveau rituel des sacres, alors que c’est par cet acte fondamental que les ennemis de l’Église comptent « tuer » l’Église, en coupant les canaux de la grâce à la source. Il est donc complice de cet acte destructeur, comme il n’y en a jamais eu dans l’histoire de l’Église.
2°) il maintient coûte que coûte la légitimité de l’église Conciliaire, qu’il identifie avec l’Église catholique. Pour ce faire il démolit le dogme de l’infaillibilité en l’interprétant à sa manière contre l’interprétation donnée par tous les meilleurs auteurs approuvés par l’Église, que nous avons d’ailleurs réédités : Mgr de Ségur, Dom Guéranger, Mgr Fèvre, Joseph de Maistre, Mgr Gaume, Darras etc.
Prenons trois exemples de son bulletin Kyrie Eleison et répondons y :
« 1) Ou bien on accepte les Papes Conciliaires en bloc (comme le font les libéraux – Dieu nous en préserve !) ou bien on les rejette en bloc (comme le font les sédévacantistes). Les accepter partiellement oui et partiellement non, c’est sélectionner et choisir ce que l’on acceptera, comme le fit Luther, et comme le font tous les hérétiques (du Grec : celui qui choisit). Cela est vrai si l’on sélectionne et choisit selon son propre choix personnel, mais cela n’est pas vrai si, comme Monseigneur Lefebvre, on juge selon la conformité ou non à la Tradition catholique, laquelle se trouve dans le trésor de 2000 ans de documents magistériels de l’Église. Dans ce cas on juge en accord avec 260 Papes contre seulement six, mais cela ne prouve pas l’invalidité de ces six derniers Papes.» Mgr Williamson.
Comme Mgr Lefebvre ? Voici ce qu’il écrivait en 1976 après sa suspens adivinis par Paul VI :
« Le droit à la liberté religieuse est blasphématoire car c’est prêter à Dieu des intentions qui détruisent sa Majesté, sa Gloire, sa Royauté. Ce droit implique la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques. L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique.» (Écône, 29/6/1976).
Cette phrase de Mgr Lefebvre est une proclamation de sedevacatisme, pour quoi Mgr Williamson fait mine d’ignorer une pareille déclaration de son évêque fondateur ?
2000 ans de documents magistériels ? Mgr Williamson n’en cite aucun pour appuyer ses sophismes.
« 2) Mais ces six Papes Conciliaire sont empoisonné la Foi et ont mis en danger le salut éternel de millions de Catholiques : cela est contraire à l’indéfectibilité de l’Église. Lors de la crise Arienne du 4ème siècle, le Pape Libère mit la Foi en danger en condamnant Saint Athanase et en accordant son appui aux évêques Ariens de l’Est. Alors pour un certain temps l’indéfectibilité de l’Église n’était plus assurée par l’intermédiaire du Pape mais par son adversaire apparent. Cependant cela ne signifie pas que Libère ait cessé d’être le Pape, ni qu’Athanase ait été le Pape. De même aujourd’hui, l’indéfectibilité de l’Église passe par ceux qui suivent fidèlement la ligne de conduite établie par Monseigneur Lefebvre, mais cela ne signifie pas nécessairement que Paul VI n’ait pas été le Pape.» Mgr Williamson.
Mgr Williamson ressort ce mensonge historique que les ennemis de l’infaillibilité avaient déjà produit, pour tenter d’empêcher la proclamation du dogme de l’infaillibilité. Ces mensonges ont été mille fois réfutés par les meilleurs historiens. Le pape Saint Libère n’a jamais condamné saint Athanase. Voir Dom Guéranger, l’abbé Darras, Mgr de Ségur, l’abbé Constant etc… Il est fatiguant de devoir toujours répéter la même chose, comme si rien n’avait déjà été écrit sur le sujet. Mgr Williamson peut-il ignorer que ce mensonge a déjà été réfuté par les meilleurs historiens approuvés par l’Église ? Jamais aucun pape n’a mis en danger la Foi de millions de fidèles, c’est directement contraire à l’Évangile « Pais mes agneaux, pais mes brebis…». Dire qu’un pape puisse conduire les fidèles à la perdition c’est nier la divinité de l’Église, c’est nier la divinité de Jésus-Christ : « J’ai prié pour que ta foi ne défaille point. »
M. l’abbé Belmont, sur son blog quicumque, met fort bien en évidence les sophismes de Mgr Williamson, voici par exemple :
Mgr Williamson : « La question [des papes conciliaires] n’est pas d’une importance primordiale. S’ils n’ont pas été Papes, de toute manière la foi catholique et la morale, au moyen desquelles je dois “faire mon salut avec crainte et tremblement”(Phil.II,12) n’ont pas changé d’un iota. Et, s’ils ont été Papes, de toute façon je ne peux leur obéir dans la mesure où ils se sont éloignés de cette foi et de cette morale, car “nous devons obéir à Dieu avant que d’obéir aux hommes” (Act.V,29).»
Voilà un paragraphe qui ne manque pas d’impressionner quiconque a le souci du salut de son âme… mais qui en réalité n’est qu’un grossier sophisme. Car voici la foi catholique : « En conséquence nous déclarons, disons et définissons qu’il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d’être soumise au pontife romain » (Boniface VIII, bulle Unam Sanctam, 18 novembre 1302). Dissocier le salut éternel d’avec la soumission au Souverain Pontife, c’est injurier Jésus-Christ qui a fondé l’Église sur saint Pierre et ses successeurs, et perdre les âmes.
Invoquer les Actes des Apôtres (« il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes ») contre le Souverain Pontife ne manque pas d’impressionner tous ceux qui veulent obéir à Dieu par-dessus tout, mais c’est en réalité un grossier sophisme. Car voici la foi catholique : « Bien au contraire, le divin Rédempteur gouverne son Corps mystique visiblement et ordinairement par son vicaire sur la terre » Pie XII, Mystici Corporis, 29 juin 1943. Dissocier l’autorité du souverain Pontife d’avec l’autorité de Jésus-Christ, ou prétendre qu’obéir au Pape c’est simplement « obéir aux hommes », c’est injurier Jésus-Christ qui a communiqué sa propre autorité à saint Pierre et à ses successeurs, et perdre les âmes.
(…)
Bruno Saglio,
Directeur de la revue
* * *
De quel camp est Mgr Williamson ?
Ou
Williamson et la Guerre Interne dans la Tradition (FSSt Pie X)
Mgr Williamson : « église Conciliaire » ?…
…« thèse de la POMME POURRIE » !
WILLY, expert en confitures de roses, nous livre aujourd’hui une recette inédite : la confiture de pomme pourrie…..
Et cette confiture-là, n’est pas allégée, je vous le garantis ! Tant pis pour votre régime !!!
Elle va assurément vous rester sur l’estomac !!!
Mgr Williamson, qui comme chacun le sait est très malin, en même temps que très espiègle, nous livre ses dernières découvertes culinaires en matière de confitures. Malheureusement, notre évêque-confiturier, croyant avoir trouvé LA recette-explication miracle, nous livre une matière sucrée au goût acide et rempli d’amertume….
De la repentance à l’usage de l’église Conciliaire
Projet de repentances à l’usage de l’église Conciliaire
* * *
I Je me repens d’avoir fait appel à des théologiens hétérodoxes (pour ne pas dire hérétiques), déjà stigmatisés à ce titre par Rome, et à des bouillons de culture syncrétistes comme Taizé, ainsi que de m’être appuyée sur les élucubrations de ces catholiques plus que douteux pour préparer en secret – voire en loges – le deuxième Concile œcuménique du Vatican, dit “pastoral” et non pas dogmatique, dont le but véritable (et atteint) était de faire « 1789 dans l’Église », formule lancée d’un ton triomphant juste après le concile par le très progressiste Cardinal Suenens.
II Je me repens, en particulier, d’avoir truqué ce concile avant même qu’il commence et d’y avoir pratiqué jusqu’au bout le coup de force permanent, dans la plus pure tradition de l’Agitprop bolchevique… Il est vrai que lors de tractations conduites à Metz en 1962 entre le Cardinal Tisserand et le patriarche de Moscou, je m’étais engagée à ne pas y renouveler l’indispensable condamnation du communisme génocide, ennemi juré de Dieu et de la chrétienté, mon but étant d’assurer la présence “œcuménique” à Rome de membres de l’église “orthodoxe” russe noyautée par le KGB, agissant ainsi au mépris des catholiques dont la persécution par Moscou et ses satellites n’avait jamais cessé et ne s’est du reste pas ralentie depuis, bien au contraire, alors même que les naïfs croient le communisme vaincu. Ainsi ai-je pactisé partout avec la Révolution pérenne et son dernier avatar en date, allant jusqu’à trahir – au nom de mon Ostpolitik insensée – les catholiques des pays où règne ce régime abject, par exemple en “lâchant” les Uniates d’Ukraine, que n’ont cessé de persécuter nos “frères séparés” prétendument orthodoxes, mais authentiquement à la botte de Moscou et haineusement anti-romains.
III Je me repens d’avoir proscrit de la façon la plus arbitraire, illégale et totalitaire la célébration de la seule Messe qui vaille : celle, immémoriale, que le pape saint Pie V a restaurée en donnant aux prêtres le droit de la célébrer jusqu’à la fin des temps, non sans fulminer d’avance l’anathème contre quiconque prétendrait les en empêcher. Cette attitude aberrante devait me conduire à excommunier (de facto, sinon de jure, et pour cause !) les derniers catholiques et leurs pasteurs – taxés de schisme – tout en laissant pérorer et parader à son aise l’hérésie néo-moderniste, quand je ne l’y encourageais pas. Témoin, entre autres, le grand charivari que j’ai permis aux “charismatiques” (ces convulsionnaires d’inspiration protestante et possédés par “l’esprit”, certes, mais lequel ?) d’organiser au cœur même de la chrétienté, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, puis sur son parvis, alors même que partout dans le monde, je fermais les lieux saints à la Tradition et à ses cérémonies authentiquement catholiques.
IV Je me repens d’avoir désacralisé le Saint Sacrifice de la Messe au point de le transformer en une sorte d’événement festif New Age axé sur l’adoration de l’“Homme” plus que de Dieu. Je me repens d’en avoir fait un simple mémorial, un vulgaire “repas communautaire” niant implicitement la Présence réelle et la Transsubstantiation, au point de rendre la fréquentation de la “messe de Paul VI” recommandable aux protestants par leur hiérarchie, qui – depuis Luther, ce moine défroqué, débauché et déséquilibré – exclut que la Messe puisse être ce qu’elle a été, est et restera toujours et avant tout : un Sacrifice propitiatoire non sanglant. Je me repens d’avoir institué là un office protestant à 98%, avec un zeste de Kabbale (« Dieu de l’univers » au lieu de « Dieu des forces célestes » pour traduire Deus Sabaoth) et un soupçon de jargon maçonnique (« fruits de la terre et du travail des hommes » au lieu de « le pain sacré de la vie éternelle et le calice de l’éternel salut » pour traduire Panem sanctum vitæ æternæ, et Calicem salutis perpetuæ), ce qui est peu surprenant lorsqu’on songe que cette “messe” est sortie toute armée d’une obscure commission (une loge, en somme) dont j’avais confié la présidence au prélat franc-maçon Annibale Bugnini, assisté de six conseillers protestants et de quelques néo-modernistes jouant les “catholiques-alibis”. Je me repens d’avoir profané les lieux saints en les prêtant à n’importe qui pour n’importe quel usage, en reléguant le Saint-Sacrement dans les bas-côtés, voire la sacristie, en laissant déposer les hosties par des mains non consacrées dans des mains non consacrées, en permettant à des jeunes filles de servir la “messe”, en remplaçant l’autel par une table à repasser tournant le dos à Dieu, mais faisant face à l’“Homme” (dont Paul VI a même proclamé fièrement que j’avais le culte !), en supprimant la clôture du chœur, en ôtant les statues, etc. etc., bref, en faisant tout pour éliminer le respect dû au surnaturel. Je me repens d’avoir jeté aux orties le latin, langue sacrée depuis que les premiers chrétiens l’ont empruntée à leurs persécuteurs pour adorer Dieu d’une seule voix dans tout l’Empire romain, surmontant providentiellement ainsi la malédiction de Babel. Je me repens d’avoir voulu, par tous ces attentats, tuer le Saint Sacrifice de la Messe dans l’espoir fou et impie d’étouffer l’Église Catholique, dont il est le fondement, afin de me substituer définitivement à celle-ci.
V Je me repens d’être revenue sur les enseignements de tous les papes d’avant 1958, ne serait-ce qu’en cautionnant cette monstruosité maintes fois condamnée qu’est la “liberté religieuse”, porteuse de laïcisme, donc de révolte permanente contre le Christ-Roi, sous l’influence évidente des “libres-penseurs” que j’avais accueillis en mon sein. Je me repens, en fait, d’avoir ridiculisé dans l’esprit de l’immense majorité des catholiques les notions de dogme, de doctrine et de magistère, exposant ainsi les âmes au doute, à l’indifférence, à l’apostasie et aux ténèbres extérieures. Je me repens d’avoir été le loup déguisé en brebis et fourvoyant celles-ci pour mieux les perdre.
VI Je me repens d’avoir laissé (ne serait-ce qu’en France) bon nombre de mes évêques, archevêques et cardinaux – infiltrés dans l’Église par ses pires ennemis – délirer de la manière à la fois la plus grotesque et la plus crapuleuse dans tous les domaines possibles, par exemple :
– en fraternisant ouvertement avec lesdits ennemis – athées, talmudistes, marxistes, protestants et maçons, entre autres – au point même, pour beaucoup, de se faire carrément francs-maçons… quand il ne s’agit pas de francs-maçons qui se sont faits prêtres et ont progressé dans les deux hiérarchies à la fois selon les excellents préceptes de leurs grands ancêtres de la Haute Vente d’Italie ;
– en fermant les églises de France aux “indésirables” – à savoir les membres de la droite nationale non païenne qui souhaitaient recevoir le baptême ou auxquels leurs proches voulaient donner des obsèques religieuses, ou encore les fidèles de la Tradition décédés, parmi lesquels des prêtres – pour mieux en ouvrir les portes à tout ce qui n’est pas catholique et, de préférence, tout ce qui est le plus anti-catholique ;
– dans une logique suicidaire, en faisant don à l’islam prosélyte et conquérant (surtout pas aux “intégristes”, c’est-à-dire au petit reste de catholiques véritables !) des églises désertées par les fidèles à cause de la dérive conciliaire, précisément ; or, c’est là, pour ce même islam, un signe infaillible de faiblesse et la preuve qu’il a désormais le champ libre sur le territoire d’une chrétienté dont les pasteurs mêmes s’appliquent à hâter la décomposition ; à cause de ces ventres mous, l’Europe occidentale n’est plus tout à fait le dar-el-harb (pays de la guerre avec les “infidèles”) que les mahométans ont vainement cherché à envahir pendant treize à quatorze siècles ; elle est même en passe de s’assimiler au dar-el-islam (pays de la “paix” mahométane) et de voir ainsi ses habitants s’intégrer bon gré mal gré à l’oumma (communauté des mahométans), dont les membres méprisent, ostracisent et persécutent les non-mahométans, qui ne sont à leurs yeux que des dhimmis (citoyens de deuxième ordre, assujettis quand même à l’odieuse chariah (loi mahométane) ;
– en pétitionnant, défilant et manifestant à la moindre occasion avec la racaille trotskiste, qui est fanatiquement internationaliste, immigrationniste, francophobe, anticléricale et avorteuse ;
– en multipliant les déclarations, prises de position et actions les plus bassement démagogiques, collaborationnistes, voire hérétiques, car bien dans l’irrespirable “air du temps”, qui est à l’hédonisme, au relativisme, au naturalisme, à la tiédeur, au métissage forcé, à la destruction des nations, à la tolérance de l’intolérable, etc. etc. etc.
VII Je me repens d’avoir introduit l’erreur dans la Vérité, c’est-à-dire d’avoir obscurci cette dernière – ce qui insulte à la mémoire de tous les martyrs ayant versé leur sang pour elle depuis deux mille ans – en prônant, pratiquant et imposant un faux œcuménisme, véritable piège du Malin qui revient à faire croire que tout se vaut : la vraie Religion et les fausses ; or, ce prétendu œcuménisme (qui m’attire du reste le mépris croissant des fausses religions : beau résultat parmi d’autres !) dépouille évidemment ladite Religion de tout son crédit auprès des fidèles comme des âmes qui auraient pu s’y convertir, mais qui sont désormais fortement incitées à continuer de chercher d’impossibles “voies de salut” dans leurs cultes hérétiques, schismatiques, païens ou sataniques habituels, tandis que les ex-fidèles – complètement désorientés – perdent la Foi en tout ou partie et deviennent indifférents, quand ils ne se laissent pas coopter par des sectes religieuses ou antireligieuses, ayant pignon sur rue ou non.
VIII Je me repens, dans le même ordre d’idées, d’avoir organisé à Assise, puis un peu partout en souvenir de ce happening démentiel, de véritables pandémoniums des fausses religions, mises sur le même pied que la vraie. Je me repens de n’avoir rien voulu comprendre aux avertissements du Ciel lorsque, onze ans jour pour jour après ce premier et gigantesque scandale, Assise a été frappée par un tremblement de terre dévastateur qui – entre autres signes sans équivoque – devait causer la destruction du maître-autel de la cathédrale, sur le tabernacle duquel on avait obligeamment prié les bouddhistes de poser leur idole, tandis que sous ce même autel, dans la crypte, la châsse contenant les reliques de saint François demeurait intacte. Je me repens d’avoir réédité le même exploit “œcuménique” dans le sanctuaire marial de Fatima ou, grâce à mes soins empressés, une idole hindoue a été adorée dans la chapelle des apparitions.
IX Je me repens d’avoir cherché à faire croire que les “avancées conciliaires” (par exemple, l’“abolition” du démon et du péché originel et actuel) étaient irréversibles, comme si quelques dizaines d’années de tragiques errances rappelant la folie arienne pouvaient gommer dix-neuf siècles de saint et patient labeur au service de cette Foi, de cette Espérance et de cette Charité qu’a prêchées Celui dont le Nom est le seul par lequel nous puissions être sauvés.
X Je me repens d’avoir gaspillé en des JMJ purement médiatiques et ostentatoires – destinées à prouver la vigueur de la Foi des jeunes, mais ayant au contraire crûment mis à nu la désolante ignorance des intéressés en matière de religion – la soif d’absolu d’une jeunesse en friche qui, lorsqu’elle parvient à échapper au bourrage de crâne ambiant, constate l’inanité du Novus Ordo Missae et se dirige de plus en plus vers le catholicisme de Tradition.
XI Je me repens d’avoir tout mis en œuvre afin de diviser le mouvement traditionaliste, d’abord en tirant prétexte des sacres de 1988 pour terroriser une partie des “tradis” et les pousser à quitter la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (je leur avais fait miroiter un leurre en forme d’indult), ensuite en laminant la Fraternité Saint-Pierre – produit pourtant bien docile de cette scission – par des grenouillages indignes, enfin en essayant de provoquer le même genre d’éclatement au sein du noyau organisé de la résistance catholique, la Fraternité Saint-Pie X, œuvre de Mgr Marcel Lefebvre, à laquelle j’ai proposé, selon ma bonne habitude, des “discussions”. Je me repens d’avoir agi, ce faisant, sous l’inspiration de celui dont le nom signifie “diviseur”.
XII Je me repens d’avoir déboussolé un peu plus encore les fidèles en pratiquant la “repentance” à tort et à travers, autrement dit en battant ma coulpe sur la poitrine des saints papes qui se sont succédé au cours des siècles, et cela pour des fautes imaginaires : avoir évangélisé les païens en renversant leurs idoles selon les instructions du Divin Maître, redressé les hérésies en les combattant résolument lorsqu’elles prétendaient s’imposer par les armes, rouvert les routes de Jérusalem aux pèlerins après des siècles pendant lesquels l’islam prédateur les avait impunément tués, rançonnés ou réduits en esclavage, voire – comme le Vénérable Pape Pie XII – sauvé des milliers de juifs de l’extermination, pour se faire accuser longtemps après de s’être désintéressé de leur sort et même d’avoir collaboré avec les nazis, sans que je réagisse avec toute la fermeté voulue contre d’aussi nauséeuses calomnies, le pontife en question présentant à mes yeux la tare manifeste d’avoir été le dernier pape pré-conciliaire, autant dire le dernier pape incontestablement catholique en dépit de ses faiblesses.
XIII Je me repens d’avoir accéléré ma fuite en avant vers le précipice à mesure que s’affirmait mon cuisant échec. L’arbre se juge à ses fruits, et les miens – tout colorés et appétissants qu’ils peuvent être à la vue de certains – se sont révélés secs, amers, gâtés ou moisis à la dégustation de tous ceux qui conservent tant soit peu de palais. Ainsi, je me repens d’avoir provoqué la désaffection des églises, monastères et séminaires et d’avoir tendu, devant ce véritable désastre, l’écran de fumée d’une prétendue “nouvelle Pentecôte” pour tenter de faire oublier les déclarations de Paul VI lui-même déplorant que les « fumées de Satan » se fussent introduites dans l’Église.
XIV Je me repens d’avoir réservé un enterrement de première classe au miracle comme aux révélations de Fatima, et notamment d’avoir menti au moins par omission sur le troisième secret (qui m’est archi-défavorable : cela, du moins, est un secret de Polichinelle) tout en ne m’opposant pas aux “apparitions mariales” de Medjugorje, qui ne sauraient venir du Ciel tant les messages de la “Gospa” sont répétitifs, lénifiants, inconsistants… conciliaires en quelque sorte, tant elles attirent les “charismatiques” comme les sanies attirent les mouches, tant les voyants et leurs “sponsors” présentent une sainteté pour le moins douteuse. Je me repens donc, d’une part d’avoir censuré la Très Sainte Vierge Marie, d’autre part d’avoir prétendu reconnaître sa parole dans une véritable bouillie pour les chats… tout en continuant d’ignorer avec une pertinacité infernale les avertissements très clairs qu’elle a donnés à La Salette en 1846 et qui annonçaient mes ignominies actuelles.
XV Je me repens d’avoir mis le Saint Linceul de Turin sous l’éteignoir depuis sa prétendue datation au carbone 14 de 1988, alors que j’ai appris depuis – en toute certitude – que celle-ci n’était qu’une grossière imposture (dans mon idée, les ostensions de 1998 et 2000 devaient être les dernières, si possible). Il est vrai que je n’ai pas tardé à me coucher devant la fausse science et ses diktats antichrétiens, par exemple les fariboles évolutionnistes que Jean Rostand – leur tenant athée – avait eu le courage quelque peu schizophrène de dénoncer en écrivant que l’“Évolution” était « un conte de fées pour grandes personnes ». Je me repens d’avoir vu en fait dans le Saint Linceul, comme dans son message miraculeux et sans ambiguïté, un obstacle massif à ma seule véritable obsession : l’extension de l’“œcuménisme” à tout et n’importe quoi. Aux « extra-terrestres » aussi, depuis peu !…
XVI Je me repens d’avoir contribué – notamment par cet œcuménisme dévoyé – à ériger le trône de l’Antéchrist, dont le règne passera par l’instauration d’une religion mondiale n’ayant évidemment rien à voir avec la Religion Catholique et ne pouvant déboucher que sur la fin des temps annoncée par saint Jean dans son Apocalypse, point d’orgue de la Révélation. Les précurseurs de l’“homme d’iniquité” auront été nombreux en mon sein…
XVII Je me repens d’avoir entraîné, par ces multiples et criminels errements, la chute en enfer d’un grand nombre d’âmes, et je sais qu’il m’en sera demandé raison au Jugement Dernier, dont j’attends le Jour en tremblant.
XVIII Je me repens de ne pouvoir me repentir de tous mes méfaits et manquements tant ils ont été nombreux et tant leur seule évocation m’épouvanterait aujourd’hui.
XIX Je me repens, pour l’essentiel, d’avoir sombré dans le schisme et l’hérésie en me séparant du Catholicisme de toujours et d’avoir sévi jusqu’en cet instant béni où, avec la plus vive et la plus sincère contrition, ainsi que le fervent espoir de voir le Juge Suprême pardonner à mes membres, j’ai l’indicible soulagement de me réintégrer enfin à l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine, seule porteuse du message de Vérité de Notre Seigneur Jésus-Christ, unique Sauveur des hommes de bonne volonté, à laquelle je restitue humblement les clefs de saint Pierre dont j’ai usurpé la garde pendant un demi-siècle environ.
XX Je me repens. Je me repens. Je me repens… Je Me Repens !!…
François Thouvenin
Et les successeurs continuent…
“Des principes”, oui, mais………..
“Des principes”, oui, mais………..
TradiNews : http://tradinews.blogspot.fr/2014/05/capucins-de-morgon-lettre-aux-amis-de.html
Ndlr du CatholicaPedia Blog : Les “Capucins de Morgon” sont des Faux culs !!!
Nous ne vous avons pas donné le sermon du Père Jean — relayé par beaucoup de béats “anti-ralliéristes” — du 3e Dimanche après l’Épiphanie (26 janv. 2014) car celui-ci est très mauvais !
Il est très mauvais…car le Père Jean (homme de principes !) part d’un faux principe !!!