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Le « branding » de la F$$PX… (suite) : Abbé Patrick Girouard
Suite à notre article sur « Le « branding » de la F$$PX », un correspondant nous a transmis – en commentaire –, la déclaration de l’abbé Girouard – sous forme de sermon – sur le « branding » :
Charles lien permanent
Voici le sermon de M. l’Abbé Patrick Girouard du 2 juin 2013 à Aldergrove (Colombie-Britannique – CANADA) :
SERMON
Au nom du Père, et du Fils, et du St Esprit, Ainsi soit-il !
Je serai bref dans ce sermon parce que je vous ai déjà lu notre « Énoncé de Mission », et que j’en reparlerai. Mais ce que je voudrais vous dire aujourd’hui, c’est que ceci est bien évidemment ma première messe depuis… C’est ma première messe depuis mon retour d’exil. Et… j’aimerais dire quelques mots pour corriger un peu ce qui a été dit à mon sujet durant mon absence par l’abbé Wegner et les autres prêtres, qui ont dit, en résumé, que je n’avais pas parlé avec l’abbé Wegner avant de prêcher mes sermons etc. etc. Or ceci est incorrect, et n’est pas une déclaration vraie. En fait, j’ai parlé avec lui à plusieurs reprises…
En juillet l’année dernière, durant un appel téléphonique de 80 minutes, je lui ai fait part des problèmes de la Fraternité ;
et puis en octobre, lors de sa visite à Langley nous avons eu une conversation de deux heures, et je lui ai parlé encore des problèmes de la Fraternité. Et puis, en novembre, Je lui ai envoyé deux courriels avec une question très importante au sujet de Mgr Fellay, et j’attends toujours la réponse au second courriel. Si je passais mon temps à attendre des réponses, j’atteindrais probablement l’âge de la retraite avant de les recevoir ! Et c’est pourquoi j’ai décidé de prêcher.
L’autre motif est que la raison pour laquelle quelqu’un pose une question, c’est parce qu’il a réellement une question à poser ! Si vous en connaissez déjà la réponse, ça ne sert à rien de poser une question, à moins que vous ne soyez un professeur ! Je n’ai donc plus aucune question à lui poser.
J’ai vu les documents qui nous sont venus de Mgr Fellay, spécialement sa Déclaration du 15 avril 2012, qu’il a présentée au Cardinal Levada, comme base d’un accord avec Rome. Et quand vous la lisez, vous réalisez que la Fraternité a un sérieux problème, parce que cette déclaration est une proposition d’accord avec Rome où Mgr Fellay accepte le nouveau Code de Droit Canon ; où il dit aussi que la Nouvelle Messe a été promulguée légitimement ; et où il dit aussi qu’il reconnaît le magistère de l’Église d’aujourd’hui, et qu’il est prêt à signer une Profession de Foi qui, comme je vous l’ai déjà expliqué dans mes sermons, la Profession de Foi de 1989 du Cardinal Ratzinger est très mauvaise, spécialement dans son troisième point, ce qui veut pratiquement dire que les prêtres devront faire se serment de fidélité composé et publié en 1989, et qu’ils devront accepter de se soumettre au magistère moderne, c’est-à-dire aux enseignements modernes du Pape.
Donc j’ai prêché contre le Préambule, c’est-à-dire que lors du Prône du 10 mars, j’ai annoncé cela au sujet du Préambule ; j’ai aussi parlé de la Lettre des 37 prêtres, et j’ai annoncé le fait que le Carmel d’Allemagne a décidé de quitter la Fraternité pour les mêmes raisons, et… j’ai aussi parlé au sujet de l’expulsion du Père Raphaël du monastère de Silver City. Je pensais que les fidèles avaient besoin de savoir ces choses. Mais la réaction fut de me transférer à St-Césaire, et cela avec l’ordre spécifique de rester silencieux, et de ne pas communiquer ces choses aux fidèles, et que je ne pourrai à l’avenir critiquer les supérieurs, ni démontrer aucun manque de respect ou de confiance envers eux ou leurs actions. Et donc, en pratique, ce qu’on me disait c’est : « Nous prendrons soin de vos besoins matériels, et vous serez dans une belle maison, et une belle chapelle à St-Césaire près de Montréal, et en échange pour cette belle sécurité vous demeurerez silencieux au sujet de toutes ces choses. »
Et j’ai refusé. Je ne puis demeurer silencieux, ce serait un péché pour moi, et j’ai donc refusé, et je suis allé… je suis allé en exil, comme vous le savez. Et je suis revenu il a y environ deux semaines, parce que vous aviez eu une série de rencontres, à peu près à chaque dimanche après la messe. Et vous y avez étudié ces documents et quelques articles que je vous ai écrits d’au loin, et vous avez étudié des copies du magazine « The Recusant », etc. etc. Et vous avez eu la même réaction que tout Catholique bon et normal aurait eue face à ces documents, et vous avez compris qu’on vous a trompés depuis les deux dernières années, que la Fraternité a fait un virage à 180 degrés, et c’est cela qui vous a décidé à créer votre propre chapelle. Parce que vous saviez que vous pouviez me faire confiance, que je vous prêcherais la vérité ; parce que pour pouvoir le faire maintenant, il faut que je souffre et que j’accepte de faire des sacrifices. Nous nous sommes donc organisés, et nous avons aujourd’hui la première Messe de notre fondation : La chapelle de « St Joseph Défenseur de l’Église ».
Et une des choses que je voudrais partager avec vous de ma conversation d’octobre avec l’abbé Wegner, le fait qui explique pourquoi vous n’entendez plus la Fraternité critiquer de façon forte, de manière vigoureuse, les maux de Vatican II, les maux de la Nouvelle Messe, ou ce qui se passe à Rome. Vous pensiez peut-être que c’était simplement un oubli, que la Fraternité a oublié son rôle d’expliquer la vérité et de combattre contre l’erreur. Ou alors qu’il ne s’agissait que d’une omission fortuite, parce que votre prêtre, dans telle paroisse, ne pensait pas à en parler… Eh bien, c’est ce que j’ai dit à l’abbé Wegner. Je lui ai dit, à l’abbé Wegner :
« M. l’abbé, regardez le site DICI, voyez la revue The Angelus et le site de la FSSPX des USA, regardez le site de l’abbé Couture en Asie, regardez partout, et vous ne voyez plus l’esprit de combat contre Vatican II et la Nouvelle Messe. Il me semble que la Fraternité est devenue comme un sabre émoussé dans les mains du Seigneur ; qu’il n’y a plus de tranchant ; que c’est une arme inutile ! »
Et je pensais qu’il allait me dire : « Oh ! Mais vous êtes dans l’erreur ! » Ou bien : « Réellement, M. l’abbé, nous sommes toujours forts, et nous combattons toujours, et, vous savez, vous avez une fausse perception, comment pouvez-vous dire cela ? » Je fus donc vraiment chamboulé lorsqu’il se dit d’accord avec moi, et qu’il me dit : « Oui, M. l’abbé, ce que vous dites est vrai ! »
Eh bien ! Voici que l’abbé Wegner est d’accord avec moi ! Donc je me suis dit que je faisais des progrès. J’ai pensé, alors : « c’est bien, puisque maintenant il comprend le problème, peut-être que nous allons reprendre le combat ! » Mais lorsque la mâchoire m’est tombée, ce fut quand il me dit que c’était là une bonne chose, que ce changement était bon ! De plus, il m’a expliqué comment cela s’était produit. Il m’a dit que cela n’était pas le fruit du hasard, ni parce que les prêtres seraient devenus paresseux ou qu’ils ont peur de Rome, non, non ! Il a dit :
« Il s’agit en fait d’une décision venant de Menzingen ». « Oui, M. l’abbé Girouard, et cette décision de Menzingen fut prise parce que nous avons été « marqués » ! »
Alors là, vous savez… Je ne sais pas, mais j’avais toujours cru qu’on « marquait » le bétail… Or voici qu’il me dit que la Fraternité a été « marquée » ! Alors… Je fus en mesure de continuer à marcher, je ne suis pas tombé raide mort, mais…
Et alors il m’a dit : « Mais oui, M. l’abbé, c’est bien vrai, et j’en suis l’instigateur ! » Oh, vous l’avez fait, comment l’avez-vous fait ? « Eh bien, quand j’étais Supérieur de District en Hollande j’ai rencontré, et en suis devenu l’ami, le Président d’une compagnie… » (Et alors il m’a nommé cette compagnie au nom Flamand, trop bizarre pour qu’on puisse s’en rappeler, mais il m’a dit qu’il s’agissait de la 5ème compagnie la plus florissante en Hollande. Il s’agit donc d’une compagnie très importante et qui réussit bien). « …et il y a environ deux ans j’ai visité par là-bas, et j’ai rencontré cet homme à nouveau, et je lui ai demandé de s’occuper de la Fraternité, et de faire le « branding », le « marquage », de la Fraternité, parce que cette compagnie se spécialise en effet dans le branding. »
Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le « branding » je vais vous l’expliquer brièvement. Le « branding » est fait par une compagnie qui… par exemple… Supposons qu’elle prenne Coca Cola comme client. Donc Coca Cola va engager cette compagnie et lui dira : « Faites mon branding », et cette compagnie va envoyer du personnel aux bureaux de Coca Cola et partout pour étudier l’industrie de Coca Cola, et pour étudier la publicité de Coca Cola, et pour boire une tonne de Coca Cola ! Soit, en résumé, pour avoir une connaissance aussi grande que possible de Coca Cola. Et ensuite ces gens vont étudier toutes les autres compagnies qui produisent du cola. Donc ils vont étudier Royal Cola, Pepsi Cola, King Cola etc. etc. Et ils vont essayer de comprendre, et ils vont boire énormément de cola bien sûr, et ils vont essayer de découvrir comment, en quoi, la compagnie Coca Cola pourrait se distinguer d’une manière très frappante de toutes les autres marques. C’est ça le « branding » : Trouver la différence frappante de votre client et puis, à partir de là, avec l’image de marque, ils diront : « Bien, votre produit est spécial car il a un peu plus d’amertume ou un peu plus de pétillant, et la couleur en est plus sombre que celle des autres, et donc votre image de marque devrait être que »… Je ne sais pas… « Cola Cola vous donne un sursaut d’énergie ! » Je ne sais pas… « Coca Cola est un produit qui donne plus de vigueur que tous les autres ! » C’est un exemple de « branding ». Et donc l’abbé Wegner a demandé à l’homme de cette compagnie de faire le « branding » de la Fraternité. Et alors l’homme a dit : « Je vais me renseigner sur La Fraternité sur l’Internet, et je vais vous laisser savoir. » Quelques semaines plus tard, il téléphone à M. l’abbé Wegner et il dit : « M. l’abbé, je refuse, je refuse le contrat, parce que je me suis renseigné sur la FSSPX, et elle n’a pas un bon nom dans le public. Et je ne veux pas que mon entreprise soit entachée en vous ayant pour client. » L’abbé Wegner lui a dit : « Bien, au moins donnez-nous une chance, veuillez entendre notre côté de l’histoire, ce que nous avons à dire ! Je vais organiser une réunion pour vous et Mgr Fellay à Menzingen, en Suisse et, au moins, donnez-nous la chance de répondre à toutes vos questions et, après, vous déciderez ! » Alors l’homme a dit : « C’est juste ! » Donc ils ont organisé la réunion à Menzingen, et l’abbé Wegner m’a dit que l’homme y est allé et qu’il y a posé cent cinquante questions à Mgr Fellay, et que Mgr Fellay a répondu à toutes ces questions, et que cela a duré six heures ! Pendant six heures ! Et à la fin cet homme a dit : « D’accord, Je vais prendre le contrat de la Fraternité, et je ferai votre image de marque. » Donc je ne sais pas exactement combien de temps cela a pris, quelques mois… Et je ne sais pas combien ça a coûté, mais euh… j’ai parlé avec certaines personnes, et ils pensent que c’est un paquet d’argent, et j’aurais bien voulu qu’ils nous donnent cet argent, car nous pourrions avoir une belle église ici, actuellement !
Et ensuite le président de cette compagnie a donné la conclusion à l’abbé Wegner et à Mgr Fellay, la conclusion de toute l’enquête sur l’image de marque, et il dit à l’abbé Wegner et à Mgr Fellay : « Mgr Fellay, le résultat de mon enquête c’est que, pendant les quinze dernières années, vous aviez tout faux ! Vous n’aurez jamais plus de fidèles, ni plus de gens à venir à vos églises, si vous continuez de cette manière ! Parce qu’en ce moment, l’Église de Vatican II est comme un vieil homme mourant, et c’est comme un mourant étendu dans la rue, comme ça : Ils perdent leurs séminaires, ils perdent leurs monastères, ils vendent leurs églises et c’est une Église moribonde. Et vous avez vraiment une mauvaise image lorsque vous continuez à combattre cette Église. Ça vous fait paraître cruel, ou comme si vous exagériez, comme si vous bottiez quelqu’un qui est déjà en train de mourir. De sorte que votre nouvelle image de marque doit vous changer complètement. Vous devez arrêter d’argumenter ; vous devez cesser le combat. Vous devez plutôt vous concentrer sur le côté positif, et montrer la beauté de la liturgie traditionnelle, la beauté de la théologie traditionnelle, et de cette façon les gens vont vous voir non pas comme cruels ou amers ou autres choses comme ça. »
Et c’est donc pourquoi, depuis le « branding » de la Fraternité, DICI a changé, les sites FSSPX ont changé, The Angelus a changé. Et, un fait assez intéressant : Si vous prenez le premier numéro du nouvel Angelus, qu’est-ce que l’abbé Wegner y disait ? Prenez-le, si vous l’avez, et lisez-le : Il dit que « nous ne mettrons plus l’accent sur le combat et la lutte, mais nous allons mettre l’accent sur la beauté du chant grégorien, la beauté de l’art », et ainsi de suite. N’hésitez pas à le lire. Cela est exactement le « branding » de la Fraternité ! Et, vraiment, j’ai dû remettre ma mâchoire en place parce que je me disais : « Je pensais que s’il y avait eu une personne au monde qui avait l’autorité, et qui savait mieux que quiconque ce qu’est la marque ou la définition de la Fraternité, ç’eût été son fondateur, Monseigneur Marcel Lefebvre ! » Pas un laïc qui n’est même pas un catholique, qui n’est même pas un traditionaliste ! Comment osez-vous aller demander à un païen de définir ce que nous sommes et ce que nous devrions faire ? C’est une folie complète ! Ils nous accusent de ne pas être surnaturels, or qu’est-ce que ceci ? De payer des centaines de milliers de dollars à cette compagnie, une société païenne, et de lui dire : « Et, bien ! Oubliez Coca Cola, et faites le « branding » de la FSSPX ! » Au lieu d’écouter le fondateur, au lieu de lire le fondateur qui a dit qui nous étions, comme si ce que le fondateur a dit n’était plus assez bon, et que maintenant nous devrions avoir des païens qui nous disent quoi faire !
Alors nous refusons d’accepter cela, et c’est pourquoi nous avons commencé notre chapelle, ici, de « Saint Joseph Défenseur de l’Église ». Et aujourd’hui, ce matin, vous avez lu et vous avez signé cet « Énoncé de Mission » (NDLR : Vous pouvez lire cet énoncé au site : sacrificium.org), qui dit à tout le monde pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Et ce n’est pas à cause d’émotions, ou de la colère, ou du ressentiment, ou de l’amertume. C’est parce que nous avons lu ces documents et nous avons compris que la Fraternité a été changée, et qu’elle a fait un virage à 180 degrés, et que nous ne faisons plus ce que nous devrions faire. Et c’est donc le seul moyen de pouvoir continuer… Nous ne faisons pas quelque chose de nouveau ici. Vous savez que je ne vous ai pas prêché, que je ne vous ai pas présenté dans des articles, des innovations. Nous poursuivons exactement ce pour quoi vous êtes venus à Langley, et ce que Langley ne fait plus, ce qu’aucune autre paroisse ne fait plus dans la FSSPX, parce qu’ils doivent suivre le Chapitre général de 2012, où maintenant ils acceptent le principe de la signature d’un accord avec Rome. Ça importe peu s’il n’est pas encore signé ; parce que vous avez accepté le principe, vous avez dit : « Mais oui, nous pouvons faire un accord avec Rome, sans la conversion de Rome ! »
Or nous refusons cela, parce que c’est une Révolution ! Nous continuons simplement, ici, dans cette salle, ce que nous avons fait depuis le début. Donc mes chers amis, nous aurons à continuer à prier les uns pour les autres pour être forts, et aussi de prier pour tous nos autres amis qui restent à la paroisse du Christ-Roi. Car je suis en contact avec d’autres, qui ne sont pas ici ce matin, et je leur ai donné ces articles et ces documents, et ils les étudient. Je ne les nommerai pas. Ils doivent prendre le temps d’étudier et être convaincus. Il y a donc d’autres personnes. Vous n’êtes pas seuls. Il y a d’autres personnes qui veulent continuer le vrai combat de la FSSPX. Prions donc les uns pour les autres, et pour eux aussi.
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Ainsi soit-il !
Source (avec vidéo) : http://www.sacrificium.org/fr/multimedia/video/sermon-de-m-l%E2%80%99abb%C3%A9-patrick-girouard-fsspx-le-2-juin-2013-%C3%A0-aldergrove-colombie
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L’abbé Patrick Girouard a le mérite de nous dire « quelques vérités » ! Il n’en reste pas moins un « pur produit » d’Écône… avec les tares congénitales de cette dite Fraternité !!! « Le Pape… Le Pape… Le Pape… »
Et certainement aussi sur le Magistère universel de l’Église…
F$$PX voie sans issue !
L’abbé Patrick Girouard voie de garage !
LE PERROQUET DE SURESNES EXCOMMUNIÉ !
Nous avons déjà eu l’occasion de dénoncer les frasques du Perroquet de Suresnes, alias J.R. du Cray… La Sapinière (.info) nous donne ici un florilège de ses débordements dans la presse et l’Internet.
Catalogue des étrangetés de M. Jacques-Régis du Cray suivi du Décret de son excommunication
M. Jacques-Régis du Cray est un jeune historien devenu théologien du net et censeur de la Tradition. Sous divers noms, ce membre de GREC écrit très librement un peu partout : Fecit, Forum Catholique, Si scires…, Credidimus Caritati, Fideliter, La Porte Latine, Rorate Coeli…
1. Il adultère les textes de Mgr Lefebvre
Pour lui :
« la période la plus célèbre de la vie de Mgr Lefebvre nous a paru – historiquement parlant – secondaire. » [La Porte Latine, 18 septembre 2012]
La résistance à la révolution dans l’Église et l’opération survie seraient donc secondaire historiquement parlant. De qui se moque-t-on ?
M. Jacques-Régis du Cray, comme DICI d’ailleurs, ne fait référence à Mgr Lefebvre que sur des textes d’avant 1988. En bref, on loue et fait connaître « l’opération suicide » et on occulte « l’opération survie ». Sa mémoire est donc très sélective :
« Vous parlez de la dénonciation de sectes maçonniques ou sataniques au Vatican qui serait absolument nécessaire à vos yeux. Il me semble qu’elle relève justement d’un argumentaire périlleux dans la mesure où nous n’avons pas de preuves d’une grande évidence. Je n’ai guère enquêté moi-même et je n’ai pas trouvé la littérature complotiste très convaincante. Il y a certes un faisceau de soupçons qui montre que l’influence néo-moderniste au sein de l’Église est le fruit de l’ennemi commun plus que celui du Saint Esprit. Et des personnes mesurées comme NN.SS. Fellay ou de Galarreta ne se perdent pas dans ce genre d’explications qui font sombrer les esprits dans un complotisme les desservant généralement. D’une certaine manière, peu importe si la personne a fait un pacte avec le démon ou non. Le problème, c’est qu’elle nuit à l’Église et à la société. C’est ainsi que procédait Mgr Lefebvre. » [Ennemond – Fecit, 30 juillet 2012]
Avant d’écouter Mgr Lefebvre, notez bien que ces phrases assassines veulent sous-entendre que Mgr Tissier de Mallerais et Mgr Williamson ne sont pas « des personnes mesurées ». Voyons maintenant le sens de la mesure chez Mgr Lefebvre.
« Je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église. Je pense que l’on peut, que l’on doit même croire que l’Église est occupée par cette contre-Église que nous connaissons bien et que les papes ont condamnée tout au long des siècles. Et plus les choses s’éclairent, et plus nous nous apercevons que ce programme a été élaboré dans les loges maçonniques et qu’il y a tout simplement une loge maçonnique au Vatican. […] La liberté religieuse, c’est une idée maçonnique… La déclaration des Droits de l’Homme, l’œcuménisme… idées maçonniques… Laïcisation des États… idée maçonnique ! Ce sont des idées maçonniques ! Ils finissent par être au service de la Franc-maçonnerie, et je vous assure qu’on a vraiment cette impression et de plus en plus à Rome. » (Mgr Lefebvre, Écône, 27 janvier 1986.)
M. Jacques-Régis du Cray se surpasse quand il prétend justifier l’abbé Bertrand Lundi portant, lors de son ordination par Mgr Fellay, une chasuble brodée aux armes de Benoît XVI sous le spécieux prétexte que le Samedi Saint 1980, Mgr Lefebvre avait béni un cierge pascal portant les armes de Jean-Paul II qui était au début de son pontificat.
« En arborant le blason pontifical, l’abbé Lundi est dans la continuité de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X et de son fondateur. » [Ennemond – Le Forum Catholique, 31 janvier 2013]
Là encore de qui se moque-t-on ? À quand une image du bienheureux Jean-Paul II pour le pèlerinage de Chartres ?
2. Il juge nos évêques avec une étrange légèreté.
Ce jeune homme dit de Mgr Tissier de Mallerais qu’il n’a ni « le charisme d’un leader ni l’entièreté » qu’on lui prête. Au sujet de Mgr de Galarreta : « il est discret » et « ne revendique absolument aucun pouvoir. » [Ennemond, Fecit, 19-01-2012].
« Mgr Lefebvre est un pragmatique. La seule exigence qu’il ait laissée, c’est pour les évêques la fidélité au supérieur général. » [Ennemond – Fecit, 23 avril 2012]
La seule ? Dans sa Lettre aux futurs Évêques, Mgr Lefebvre parle bien de soumission au « Supérieur Général » mais « dans la foi catholique de toujours ». Il précisait aussi de « déposer la grâce de l’épiscopat » dans les mains d’un « successeur de Pierre parfaitement catholique ». Que devaient donc faire nos trois évêques face à Mgr Fellay qui voulait se soumettre à Benoît XVI qui n’était pas « parfaitement catholique » ? Être fidèles au supérieur général ou lui résister ?
En ce qui concerne Mgr Williamson, c’est la suspicion et le dénigrement habituel. Mais pour Mgr Fellay, notre jeune homme ne tarit pas d’éloges.
3. Il favorise un culte malsain de la personnalité
« Pour ma part, je sais gré à Mgr Fellay de son commandement équilibré de ces dernières années qui a permis que la messe soit rendue aux prêtres du monde entier, qui a permis que la Fraternité soit affranchie d’une étiquette infamante. Certains le trouvent peut-être un peu lent dans ses décisions, mais le temps qu’il consacre à la réflexion est très profitable. Je dois dire que si d’autres devaient être à sa place, je ne sais pas ce qu’ils auraient donné. Être chef ne s’improvise pas. Pour gouverner, il faut être un homme de prière. Il faut savoir gérer des hommes, savoir gérer de l’argent. Dans le cas de la FSSPX, il faut être polyglotte. Il faut également avoir des notions de droit canon et de théologie. Mgr Lefebvre s’étonnait lui-même au soir de sa vie de voir ces talents réunis dans la personne de ce jeune évêque. Sans doute a-t-il des défauts, mais il est une des rares personnes à réunir toutes les qualités pour gouverner une structure comme la Fraternité. » [Ennemond – Fecit, 7 octobre 2012]
Les trois autres évêques ne sont-ils pas eux aussi « homme de prière » ayant « des notions de droit canon et de théologie » et « polyglotte » ? Pour gouverner, faut-il être aussi un homme de mensonge et de compromis ? Il semble que M. du Cray adopte la stratégie de La Porte Latine ou de Nouvelles de Chrétienté : Plus les défaillances et la duplicité du Supérieur Général apparaissent au grand jour, moins on répond aux arguments et plus on augmente le nombre et la taille des photographies de Mgr Fellay dans les publications.
4. Il défend malhonnêtement un pape moderniste
Pour M. Jacques-Régis du Cray, parler de « la Rome fornicatrice » relève de la « dérive verbale et théologique ».
« L’un des prêtres formant cette petite mouvance a parlé dans l’une de ses dernières déclarations de « la Rome fornicatrice ». Au-delà de l’impossibilité à éprouver un amour pour Rome – Rome éternelle qui, à moins d’être sédévacantiste, se perpétue en la personne de Benoît XVI – son auteur montre qu’il a malheureusement franchi la ligne rouge de ce qui est permis. » [Ennemond – Le Forum Catholique, 26 décembre 2012 : “Cette réaction de Mgr Williamson n’agit qu’à la marge…”]
Mgr Lefebvre a-t-il lui aussi, dans sa Lettre aux futurs Évêques, « franchi la ligne rouge de ce qui est permis » en parlant :
« de la Rome antichrist. Cette Rome moderniste et libérale, poursuivant son œuvre destructrice du Règne de Notre Seigneur comme le prouvent Assise et la confirmation des thèses libérales de Vatican II sur la liberté religieuse » ? (29 août 1987)
M. Jacques-Régis du Cray sait remarquer l’hétérodoxie du cardinal Martini qui ne se réfère dans ses écrits à :
« aucune allusion au paradis ou à l’enfer », qui n’emploie « dans les centaines de pages qu’une seule fois l’expression ‘péché originel’ et, lorsqu’il le fait, ce n’est pas pour signifier le péché d’Adam, mais pour qualifier ‘la rupture quasi définitive avec Israël, rupture qui est vraiment le péché originel commis au début de l’Église’ » (Côme de Prévigny – Fideliter – novembre/décembre 2012)
Mais pourquoi alors encense-t-il le philosémite Benoît XVI oubliant que ce dernier est tout aussi hétérodoxe ? Quand il s’agit de Benoît XVI, il parle de « différends » et non plus « d’hétérodoxies ». Malgré cette mémoire sélective, il n’hésite pas à donner des leçons de romanité :
« Si le seul nom ou l’image du vicaire de Jésus Christ, malgré les différends qui peuvent être réels, suscitent une répulsion plus qu’un sentiment filial, il y a danger. » [Ennemond – Fecit, 8 janvier 2013]
On lit aussi sous la plume de notre théologien du ralliement les délires suivants :
« C’était le 29 août 2005. À l’époque, deux communiqués, l’un de Rome, l’autre de Menzingen, indiquaient à l’unisson qu’il était convenu de « procéder par étapes » dans la résolution des problèmes. […] Au printemps 2012, la détermination de Benoît XVI semble être telle que la FSSPX n’aura peut-être même pas la possibilité de choisir. Le statut va lui tomber dessus, de gré ou de force. Le pape désire sa régularisation de manière résolue, qu’elle accepte le Concile ou non, qu’elle continue à rejeter la nouvelle messe ou pas. Sans doute ne partage-t-il pas la pensée de Marcel Lefebvre et de ses disciples, selon laquelle la liberté religieuse porte un coup fatal à l’esprit missionnaire. […] En régularisant la Fraternité, alors même que les discussions doctrinales ont échoué, il laisse tout de même entendre qu’on peut être d’Église et ne pas épouser les idées du dernier concile, paraissant du coup optionnel comme la nouvelle messe l’est depuis cinq ans. » [Côme de Prévigny – Rorate Caeli, 23 avril 2012]
Peut-on tordre la vérité avec plus de cynisme ? Des lunettes roses font voir à notre théologien le monde à l’envers ! Car c’est la messe catholique qui est devenu optionnelle depuis qu’elle est extraordinaire ! Comment peut-il aussi laisser entendre qu’on peut être d’Église en épousant les idées du dernier concile. Quand il dit que Benoît XVI ne « partage pas la pensée de Marcel Lefebvre et de ses disciples » sur « la liberté religieuse », pourquoi oublie-t-il de préciser que cette pensée est celle de l’Église et que Benoît XVI s’oppose à la pensée de l’Église catholique ?
5. Il favorise les accordistes
« L’abbé Simoulin, directeur de 1988 à 1996 à la suite de l’abbé Lorans, a même assisté en compagnie de l’abbé Schmidberger aux derniers instants du fondateur. » « Les supérieurs du séminaire sont ceux qui l’ont vraiment connu de très près et qui ont reçu le plus d’indications pour l’avenir ». [Ennemond – Fecit, 14 mai 2012]
Qu’est que cela prouve sur leur fidélité aujourd’hui dans le combat doctrinal et antilibéral ? Et les trois évêques opposés à la politique de Mgr Fellay n’ont-ils pas eux aussi « vraiment connu de très près » Mgr Lefebvre et n’ont-ils pas eux aussi « reçu des indications pour l’avenir » ? Voilà le genre de venin que distille ce jeune homme qui manipule l’opinion par des futilités sentimentales.
6. Il favorise la recherche perpétuelle d’un accord pratique
Bien placé et directement informé, il écrit sans la moindre hésitation :
« Entre Rome et Menzingen… l’accord était virtuellement conclu. Benoît XVI l’avait rêvé – les cardinaux l’auraient fait. » [Côme de Prévigny – Rorate Caeli, 26 juin 2012] « Tous les journaux avaient eux-mêmes titré que le texte de Mgr Fellay avait été validé et que c’était désormais une question de jours. » [Ennemond – Fecit, 21 octobre 2012]
Après avoir rappelé les propos de l’abbé Nély le 21 juin sur l’échec de l’accord, il précise :
« Il me semble que le pape, qui a misé gros dans cette affaire ne se satisfera pas, au bout de douze années de pourparlers, d’une issue que tous prédisaient imminente. À cet égard, on relira la conclusion du communiqué de la FSSPX qui se termine ainsi : « À l’issue de cette réunion, il a été souhaité que se poursuive le dialogue qui permettra d’aboutir à une solution pour le bien de l’Église et des âmes. » [Ennemond, Fecit, 22 juin 2012]
Pour lui
« le problème est politique » « car il relève d’un rapport de force entre la partie progressiste de la Curie et la partie conservatrice. L’une refuse à tout prix la reconnaissance de la FSSPX, l’autre la souhaite ». [Ennemond – Fecit, 6 août 2012]
Mais les deux parties sont modernistes et conciliaires. Attribuer le retournement de situation à l’aile progressiste c’est tromper les lecteurs sur le modernisme profond des conservateurs et de Benoît XVI qui sont tous attachés à Vatican II. Malgré ce fait, il pronostique :
« Les générations de progressistes disparaissent, leurs successeurs plus conservateurs montent dans la hiérarchie et le travail de sauvegarde assuré par la Fraternité Saint-Pie X est toujours plus reconnu. Un jour ou l’autre les deux lignes vont se croiser ». [Rorate Coeli, Côme de Prévigny 12-04-2012]
Nous sommes donc dans un dialogue perpétuel :
« Il est vrai que le 13 juin dernier, le cardinal William Levada avait remis à Mgr Bernard Fellay supérieur de la FSSPX, un texte à ratifier. Contre toute attente, alors que les pronostics étaient optimistes, des exigences nouvelles et surprenantes étaient ajoutées au texte et faisaient l’impasse sur neuf mois de pourparlers. […] Le dernier communiqué de la FSSPX indique qu’elle va transmettre une déclaration à Rome. Ce texte va sans doute servir de fondement aux prochaines relations. Ceux qui pensent qu’il en est le point final, que les responsables de la Fraternité ont définitivement abandonné l’idée de mettre fin aux injustices qui les accablent et celle de restaurer pleinement la Tradition de l’Église à Rome, risquent d’en être pour leurs frais dans les jours et semaines qui viennent. » [Côme de Previgny – Rorate Caeli, 15 juillet 2012]
Toutes ces interventions officieuses et personnelles révèlent en fait la pensée officielle de la Maison Générale. M. Jacques-Régis du Cray remarque avec finesse :
« La déclaration du chapitre général ne parle pas du moment opportun d’un accord. Elle dit simplement qu’en attendant ce retour, la Fraternité conservera (régularisée ou non) la Tradition constante de l’Église comme guide. Le problème de la régularisation est disjoint et la déclaration ne fait pas du retour à la Tradition la condition à la résolution canonique. » [Ennemond – Fecit, 6 août 2012]
Et cerise sur le gâteau :
« Dans un entretien à une chaîne allemande, Mgr Müller parle de la FSSPX et des relations du S.-Siège avec elle, et Reuters titre : “Rupture des discussions entre le Vatican et les traditionalistes”. Pourtant, quand on lit ses réponses, on a bel et bien l’impression qu’il envisage tout de même une régularisation ». [Ennemond – Fecit – 5 octobre 2012]
Conclusion
Menzingen n’hésite pas à mettre en garde les fidèles contre Internet, contre les sites résistants, les forums… Certes tout cela n’est pas sans danger. Mais quand il s’agit de M. Jacques-Régis du Cray, il semble que tout danger disparaisse pour la simple raison qu’il défend la ligne courbe de Menzingen. Il a accès aux archives de la Fraternité grâce à l’abbé Lorans qui le guide et le téléguide. Il peut caricaturer prêtres et évêques, il n’a aucune sanction à craindre. Il peut juger de tout et de tous, il peut manipuler et déformer sans vergogne, il peut parler comme un prophète puisqu’il en sait plus que n’importe quel prêtre, car pour lui il n’y a pas de secret. Il est la voix de son maître : l’abbé Lorans, chargé de la communication de la Fraternité.
Récemment les supérieurs des États-Unis, de Pologne et d’Italie ont menacé et parfois privé de sacrements des fidèles qui relayaient des informations manifestant les ambiguïtés, les défaillances et les duplicités de la Maison Générale. La Sapinière, elle, se souvient de l’exhortation de notre fondateur dans sa « Lettre aux futurs Évêques » :
« Je vous conjure de demeurer attachés à la Fraternité sacerdotale St Pie X […] vous souvenant de cette parole de saint Paul aux Galates (I-8/9) : “Mais quand nous-mêmes, quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !” Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure, si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème. ».
Puisque aucun supérieur ne se décide à faire taire ce jeune homme égaré, La Sapinière doit se résoudre à jeter l’anathème contre ce fauteur de libéralisme qui travaille à un ralliement de la Tradition à la Rome antichrist d’où le décret d’excommunication suivant :
Décret d’Excommunication de
Jacques-Régis du Cray
À l’Université d’été de la FSSPX en août 2012, à côté de l’abbé Celier
Jacques-Régis du Cray, historien séjournant à Paris, s’est rendu coupable à maintes reprises du péché public de libéralisme en publiant de nombreuses et dangereuses réflexions sur Internet et ailleurs. Ce fait est universellement connu. (Que l’on se rapporte au Catalogue des étrangetés de M. Jacques-Régis du Cray annexé au décret).
Pour écouler son poison libéral et se créer de nouveaux partisans, il n’a point hésité à imiter les méthodes modernistes :
« Le même multipliera ses pseudonymes, pour mieux tromper, par la multitude simulée des auteurs, le lecteur imprudent. » (Pie X, Pascendi)
M. Jacques-Régis du Cray se nomme en effet Ennemond, mais aussi Côme de Prévigny… et parfois il reste anonyme.
Ce jeune homme a pris l’habitude de parler, d’écrire avec plus de liberté qu’il ne convient à un catholique. Peut-être en est-il venu à se persuader qu’en cela il sert Dieu et l’Église : en réalité, il les offense, moins peut-être par ses œuvres mêmes que par l’esprit qui l’anime et par le concours qu’il prête aux audaces des libéraux.
Toutefois, on conservait l’espoir que, séduit peut-être par l’amour de la nouveauté plutôt qu’entraîné par la perversité d’esprit, il se conformerait à la réalité et aux amicales réflexions ; et c’est pourquoi l’on n’avait pas recouru jusqu’ici à des sanctions. Mais le contraire s’est produit ; Non seulement il n’a pas renoncé à son libéralisme, mais il n’a pas craint de le confirmer avec opiniâtreté dans de nouvelles prises de positions. Dernièrement sur le forum catholique, le 18 mars 2013, celui-ci a eu l’impudence de comparer saint Pie X à Jean-Paul Ier, à Benoît XVI et à François.
« Prenons garde, disait notre théologien du net, à ce qu’une déception d’autant plus marquée qu’elle est due au regret de perdre le pontife Joseph Ratzinger fasse déborder nos sentiments vers l’amertume. Dieu a donné saint Pie X en son temps, il l’a repris. Aujourd’hui il donne François Ier. Et il le retirera quand bon lui semblera. […] Tout est entre les mains de Dieu. Il me semble qu’un catholique doit savoir considérer avant tout dans le successeur de Pierre la personne qu’on nomme ‘notre Saint Père le Pape’. Voir dans les pontifes romains des saints avant que l’Église ne se prononce, ou voir en eux des apostats, en usurpant des prérogatives qui ne nous appartiennent pas, c’est malheureusement déjà sortir du droit chemin. »
Il est donc pleinement établi qu’il s’obstine dans son errance. En conséquence, la Congrégation de la Sapinière, pour ne pas manquer à sa mission, prononce une sentence d’excommunication, nommément et personnellement, contre l’historien Jacques-Régis du Cray. Elle le déclare solennellement excommunié. Par suite, il est à éviter et tous doivent l’éviter.
En conséquence, nos Vénérables Frères, les prieurs et prêtres de la Fraternité Sacerdotale saint-Pie-X veilleront à prendre sans autre retard des mesures efficaces. Outre le refus de la communion à M. Jacques-Régis du Cray pour péché grave et public de libéralisme, ils veilleront à ne plus lui permettre d’écrire dans nos revues (Fideliter…) et l’empêcheront de prendre la parole dans nos organisations (Universités d’été de Saint-Malo…). Nous les prions et les conjurons de ne pas souffrir que l’on puisse trouver le moins du monde à redire, en une matière si grave, à leur vigilance, à leur zèle et à leur fermeté.
Le Notaire de la Sapinière
Les portes de l’enfer et Austremoine
Notre confrère Clément LECUYER – Sédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE – publie un article intéressant sur le Triste Sire Austremoine intitulé « Les portes de l’enfer et Austremoine » :
Le sédévacantisme veut dire que le siège est vacant, qu’il n’y a pas de pape, que Benoit XVI n’est pas pape. Une telle position revient à considérer que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, ce qui est le refus d’un dogme de Foi.
L’internaute « Austremoine » nous ressort donc ici ce vieil argument périmé de longue date car réfuté depuis longtemps. Rappelons encore une fois que la position sédévacantiste n’aboutit pas à considérer que l’Église n’existe plus ! Ceci est complètement faux ; mais Austremoine n’est pas à sa première contre-vérité, loin de là.
Jésus-Christ donne au Pape l’immortalité. Le Pape meurt … mais, remarquez-le bien, sa primauté n’est pas un privilège personnel. Elle survit à l’homme qui disparaît […] Le Pape est mort. Vive le pape !
Mgr Gibier, l’Église et son œuvre, tome 4, 1905.
L’absence de pape ne signifie pas que l’Église cesse d’exister donc que les portes de l’enfer ont prévalu contre elle ; le Siège Apostolique est une institution immortelle de nature perpétuelle. Ceci n’est pas une opinion, c’est la doctrine catholique et le bon sens.
En effet, si l’Église venait à cesser d’exister lors d’une vacance du Siège Apostolique, cela signifierait logiquement qu’elle aurait disparu et ressuscité plus de 250 fois depuis sa fondation (puisqu’il y a eu la vacance du Siège apostolique a eu lieu plus de 250 fois dans l’histoire de l’Église à la mort des Souverains pontifes) ! Qui voudrait soutenir pareille absurdité ? Le Siège pontifical et l’Église catholique peuvent subsister temporairement sans Pape, et ce, peu importe la durée de vacance. Église visible est tantôt dotée, tantôt privée d’un Pape. Cela n’est nullement en contradiction avec la doctrine catholique.
C’est ce qu’affirme le Code de Droit Canonique de 1917, promulgué par le pape Benoît XV :
L’Église catholique et le Siège apostolique sont des personnes morales » (canon 100).
Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle » (canon 102).
Donc étant de nature perpétuelle, l’Église catholique ne peut pas disparaître, fût-elle privée temporairement de Pape.
Dom Guéranger :
… Qu’un Décius produise par ses violences une vacance de quatre ans sur le siège de Rome, qu’il s’élève des anti-papes soutenus les uns par la faveur populaire, les autres par la politique des princes, qu’un long schisme rende douteuse la légitimité de plusieurs Pontifes, l’Esprit-Saint laissera s’écouler l’épreuve, il fortifiera, pendant qu’elle dure, la foi de ses fidèles ; enfin, au moment marqué, il produira son élu, et toute l’Église le recevra avec acclamation. (Année liturgique, éd. 1867, mercredi de la Pentecôte)
Cardinal Billot :
Dieu peut permettre que le Siège apostolique demeure vacant assez longtemps. (De Ecclesio)
Et le Pape Paul IV précise que cette vacance peut durer fort longtemps. Si un usurpateur était élu illégitimement, le Siège serait vacant, « et ce quelle que soit la durée de cette situation » (Cum ex apostolatus, § 6).
De plus, la vacance actuelle a été prédite et annoncée par Notre Seigneur lui-même, par plusieurs Souverains Pontifes tels que Léon XIII, ainsi que par d’imminents prélats comme le cardinal Pie et Mgr de Ségur.
Le Pape Léon XIII :
L’Église, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. (Exorcisme de Léon XIII contre Satan et les anges apostats, 1884)
« D’après l’enseignement des apôtres, dit la voix des siècles, un jour viendra où Satan, plein de rage contre Jésus-Christ et les chrétiens, regagnera le terrain qu’il a perdu, affermira son règne et l’étendra au loin. Alors il se jettera sur Rome, parce qu’elle est sa rivale et le séjour des Pontifes. Il s’en rendra maître, chassera le Vicaire de Jésus-Christ, persécutera les vrais fidèles et égorgera les religieux et les prêtres ». Cornelius a Lapide, Suarez, saint Robert Bellarmin. Cité par Mgr Gaume, La Situation, p. 28, 1860.
« Le Christ a permis ceci : que l’Antéchrist, tête de tous les schismatiques, siègerait dans le temple de Dieu, que les siens (les vrais chrétiens) seraient exilés, et que ceux qui ne sont pas les siens occuperaient un jour le siège de Pierre. » (Pierre le vénérable, De miraculis libri duo, livre II, ch.16; Bol. T.14, page 473).
Austremoine devrait savoir que prévaloir signifie remporter la victoire finale. Jésus-Christ n’a jamais dit que l’enfer ne gagnerait pas de victoire sinon Il aurait proclamé que « les portes de l’Enfer ne vaudront pas sur l’Église ». Bien au contraire n’a-t-Il pas déclaré ceci : « Lorsque le Fils de l’Homme viendra sur terre, trouvera-t-Il encore la foi » (Luc XVIII, 8) ?
Qu’Austremoine arrête donc de réitérer ses erreurs mensongères. Non seulement il propage l’erreur en affirmant que la position Sede Vacante considère que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, mais il devrait admettre plutôt que les faux « traditionalistes », dont il fait partie, soutiennent, eux, que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église. En effet, n’affirment-ils pas que l’Église catholique propage l’erreur depuis Vatican II ? Citons Léon XIII : « Et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle ». Voici la portée de cette divine parole : l’Église, appuyée sur Pierre, quelle que soit la violence, quelle,que soit l’habileté que déploient ses ennemis visibles et invisibles, ne pourra jamais succomber ni défaillir en quoi que ce soit. » (Encyclique Satis Cognitus)
Par ses propos, Austremoine symbolise bel et bien cette dérive de cette fausse « Tradition » méprisant la doctrine traditionnelle de l’Église.
* * * * *
Ndlr du CatholicaPedia Blog : Nous l’avons déjà dit « Austremoine est un âne… »
Il ne s’agit pas là de n’importe quoi ! mais d’un document capital… manuscrit même de Monseigneur !
Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la
Documentation sur la Révolution dans l’Église
LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE
Présentation du premier numéro de la
Documentation sur la Révolution dans l’Église
Le fallacieux Austremoine
Le Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ((
Soutenez Benoît XVI
Pour soutenir notre Saint-Père face à la tempête médiatique, une lettre de soutien a été lancée : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html
Suite aux nombreux messages sur l’origine de cette initiative, une rapide recherche sur internet (via le site domaine.fr) indique que le site www.soutienabenoitxvi.org appartient à Monsieur Francois-Xavier Peron. Ce dernier est un contributeur régulier de Civitas et participe aux universités d’été de la FSSPX (http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22Francois-Xavier+Peron++%22&btnG=Rechercher&meta=). Enfin, il a été candidat aux dernières élections municipales de mars 2008 à Issoire sur la liste… UMP.
Rédigé par : Siderúrgico | 2 fév 2009 21:11:05 : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html
)) — tartuffe qui sévit sur le faux « forum libre » FECIT d’Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)/Jacques-Régis du Cray et d’Austremoine/François-Xavier Peron —, s’est illustré à nouveau en détournant une crise d’autorité de Mgr Lefebvre pour justifier son anti-sédévacantisme.
Le regret de Mgr Lefebvre sur sa tolérance passagère envers les sédévacantistes par Austremoine, le 17-12-2012 http://fecit-forum.org/forum.php?id=23665
Un exemple de plus sur la position très ferme et bien établie de Mgr Lefebvre vis à vis du sédévacantisme et des tenants de cette adhésion schismatique. Une preuve de plus de la malhonnêteté de ces derniers qui tentent de récupérer le fondateur d’Ecône comme de ceux qui voudraient bien pouvoir l’en accuser afin de le déclarer hors de l’Eglise :
Mgr Lefebvre, le 20/05/1983
Au lieu de faire la Rectification de ses erreurs — aussi bien sur son Forum FECIT que sur le site TradiNews qui relaye complaisamment ses écrits péremptoires — comme nous l’avons mis en demeure le 15 décembre après l’avoir démontré, celui-ci manipule les paroles de Mgr Lefebvre pour justifier sa position !
Pour cela il utilise une conférence spirituelle de Marcel Lefèbvre aux séminaristes d’Écône suite à l’affaire dite “des Neuf” en Amérique : « Mgr Lefebvre (20-05-1983) – Attachement à la Fraternité ».
Dans cette conférence, Mgr Lefebvre fait visiblement une crise d’autorité suite à sa visite, le 27 Avril 1983, à Oyster Bay Cove, NY. Comme vous pourrez vous en rendre compte à la lecture de cette conférence, Monseigneur, poussé par les abbés Williamson et Schmidberger n’a pas supporté de voir son autorité mise en opposition par les prêtres américains…
Ce qui débuta comme une controverse théologique se transforma rapidement cependant en une longue bataille menée devant les tribunaux civils U.S. (Abbé Cekada in ‘‘We Resist You to Your Face’’ (Les Neuf contre Mgr. Lefebvre))
* * *
Nous vous donnons, ci-dessous, tous les documents pour votre édification personnelle :
(1-) La conférence de « Mgr Lefebvre (20-05-1983) – Attachement à la Fraternité » ; nous avons mis l’extrait spécialement choisi par le Triste Sire Austremoine en caractères gras :
(2-) La Lettre des ‘Neuf’ à Mgr Lefebvre (Letter of ‘the Nine’ to Abp. Marcel Lefebvre) du 25 Mars 1983 :
Cette lettre résume les problèmes objectifs et majeurs soulevés par ces neuf prêtres américains de la FSSPX après la prise de direction de la FSSPX par l’abbé Schmidberger en 1982 et la nomination la même année en 1982 au séminaire de la FSSPX aux États-Unis de l’abbé Williamson.
(3-) … Les Neuf contre Mgr. Lefebvre ‘‘We Resist You to Your Face’’ Par l’Abbé Anthony Cekada :
L’histoire du combat juridique contre Mgr. Lefebvre et la FSSPX
* * *
Pour comprendre de manière exhaustive ce litige entre les ‘Neuf’ et Mgr Lefebvre, nous vous conseillons de lire attentivement le dossier sur les ‘neuf’ de Virgo-Maria en deux parties :
Tutiorisme sacramentel catholique pour les Saints Ordres :
la lettre des ‘neuf’ abbés américains de la FSSPX
VM 648 : http://virgo-maria.org/articles_HTML/2008/012_2008/VM-2008-12-31/VM-2008-12-31-B-00-Lettre_des_neuf.html
La destruction de la FSSPX aux États-Unis en 1983
par les abbés Williamson et Schmidberger
VM 690 : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/002_2009/VM-2009-02-28/VM-2009-02-28-A-00-Mgr_Williamson_et_les_9.html
* * * * *
Conclusion : Le Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ne se comporte pas comme un catholique ! C’est un BLM (Bourgois, Libéral, Mondain)…
L’inculture d’Austremoine mise en valeur par lui-même !
Dans notre article du 13 décembre « Austremoine, la carotte et le bâton… », le Triste Sire Austremoine — alias François-Xavier Peron, porte-parole de l’Institut Civitas —, le béat de Benoît ((
Soutenez Benoît XVI
Pour soutenir notre Saint-Père face à la tempête médiatique, une lettre de soutien a été lancée : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html
Suite aux nombreux messages sur l’origine de cette initiative, une rapide recherche sur internet (via le site domaine.fr) indique que le site www.soutienabenoitxvi.org appartient à Monsieur Francois-Xavier Peron. Ce dernier est un contributeur régulier de Civitas et participe aux universités d’été de la FSSPX (http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22Francois-Xavier+Peron++%22&btnG=Rechercher&meta=). Enfin, il a été candidat aux dernières élections municipales de mars 2008 à Issoire sur la liste… UMP.
Rédigé par : Siderúrgico | 2 fév 2009 21:11:05 : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/02/soutenez-beno%C3%AEt-xvi.html
)) — tartuffe qui sévit sur le faux « forum libre » FECIT d’Ennemond (dit « Le Perroquet de Suresnes »)/Jacques-Régis du Cray et d’Austremoine/François-Xavier Peron —, s’est illustré en démontrant son ignorance de la Tradition.
Ce personnage qui n’a même pas 30 ans ((Lire à son sujet et au sujet de Civitas, l’article de Résistance Catholique du 18 novembre 2011 : http://resistance-catholique.org/articles_html/2011/11/RC_2011-11-18_CIVITAS-ET-LA-CHRISTIANOPHOBIE.html)) et n’était pas encore né en 1982 – Agent d’assurance et frère de l’abbé Louis Peron (F$$PX) – qui se complaît sur les plateaux de télévision et de radios ces derniers temps comme le porte-parole de Civitas, sortait de la maternelle lorsque Mgr Lefebvre faisait l’« opération suivie » de la Tradition en sacrant quatre évêques en 1988.
N’ayant visiblement rien lu… ni étudié de la Tradition… il écrit péremptoirement :
Pour ce qui est de la position de Mgr Lefebvre, il a eu effectivement un doute sur la papauté de Jean-Paul II lors de la visite de ce dernier dans une synagogue, dans les années 70, (et après plus rien ? plus aucun doute ? Austremoine se moque de ses lecteurs !) doute qui ne s’est jamais reproduit puisque toutes ses paroles sur le sujet après cet épisode condamne (sic !) fermement le sédévacantisme. Vous ne trouverez aucune citation de Mgr Lefebvre dans le sens contraire (sic !).
Austremoine est un âne… tout comme son mentor, Mgr Fellay (pour d’autres raisons, voir les Archives du blogue au 9 juillet 2009)
Pour ce qui est de la position de Mgr Lefebvre, il a eu effectivement un doute sur la papauté de Jean-Paul II lors de la visite de ce dernier dans une synagogue, dans les années 70,
Vous ne trouverez aucune citation de Mgr Lefebvre dans le sens contraire
Ça c’est l’œuvre délétère de la F$$PX du double mandat de Bernard Fellay depuis 1994 qui occulte systématiquement les écrits de Monseigneur Lefebvre et ose invoquer de façon inouïe les nouvelles lois républicaines et maçonniques sur le copyright pour mieux confisquer ses sermons publics d’évêque catholique et les soustraire des yeux et des oreilles des fidèles, et en particulier des plus jeunes, tels notre Triste Sire Austremoine…
Virgo-Maria (horresco referens) a dévoilé et précisément documenté bien des choses et les ignorants pouvaient (et peuvent encore) combler leur lacunes en s’y référant et en étudiant son site… Et vous y trouverez des citations de Mgr Lefebvre dans le sens contraire, mais il faut lire intelligemment et attentivement !
Par exemple, Mgr Lefebvre a écrit, 21 JOURS AVANT SA MORT, le 04 mars 1991, la Préface du premier numéro de numéro de la Documentation sur la Révolution dans l’Église de l’abbé Tam, publié le 31 mai 1991 en la fête de Marie Reine, soit 67 jours après sa mort.
Et il s’agit là du dernier texte publié de Mgr Lefebvre… et il contient des citations de Mgr Lefebvre allant dans le sens opposé aux assertions péremptoires d’Austremoine et les démentant cruellement en même temps qu’elles démontrent cruellement l’ignorance et l’incompétence de ce dernier.
Ce Bulletin a pour référence :
Cette revue a donc été publiée 67 JOURS après la mort de Mgr Lefebvre.
La préface écrite le 04 mars 1991, soit 21 JOURS exactement avant sa mort par Mgr Lefebvre.
LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE
Présentation du premier numéro de la
Documentation sur la Révolution dans l’Église
Ce texte inspire plusieurs commentaires :
1° À cette époque, depuis plus de six mois Mgr Lefebvre allait partout disant en privé : Il n’est pas possible que ces Papes soient successeurs de Pierre. Il est malheureux que Mgr ne l’ait pas écrit publiquement.
2° Quelques heures après cette lettre, Mgr Lefebvre rentrait à l’hôpital dont il ne sortit qu’après son décès. On a remarqué qu’aucun de ses fils ne l’accompagnait dans son agonie, ce qui ne s’est jamais vu dans l’histoire de l’Église. On a aussi observé que jamais on n’a parlé de son testament. Il est impensable que Mgr Lefebvre n’ait pas fait de testament. Dans les deux cas on est en droit de se demander si l’on n’a pas voulu cacher quelque chose.
3° Certains jugements sont très forts : révolution doctrinale, siège d’iniquité, perte de la foi de Rome, erreurs maçonniques, ruine dans ses fondements de la foi catholique, le pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale, opinions que nous partageons, sauf…
Tout cela est très vrai, sauf une erreur grave, très grave qui amène dix ans après ses fils et ses disciples à l’apostasie. Il est faux de considérer comme Pape de l’Église Catholique celui qui diffuse sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui détruit l’Église et amène tout le monde à l’apostasie.
C’est contraire à l’enseignement de Vatican (I), c’est contraire à l’enseignement de la Foi. C’est tout simplement hérétique. Cet enseignement a enfermé ses fidèles dans l’erreur gravissime de considérer cette église Conciliaire comme l’Église Catholique. On en voit aujourd’hui le résultat.
4° Mgr Lefebvre en parlant du vrai sacrifice, des vrais sacrements, du vrai catéchisme, des vrais prêtres, a compris et laisse comme message que tout ce qui sort du “Concile Vatican II”, le sacrifice, les sacrements, les catéchismes, les prêtres, est faux. Comme il le dira ailleurs : cette nouvelle religion n’est pas catholique. Mgr Lefebvre croyait bien que l’église Conciliaire n’était pas l’Église Catholique. Le fait de l’avoir isolé et caché dans les 21 jours qui lui restaient à vivre, ne laisse-t-il pas supposer qu’il était décidé à une déclaration plus ferme et moins hérétique ? Le saurons-nous un jour ?
5° Mgr Lefebvre demande d’éviter tout esprit de méfiance envers ses fils prêtres. Heureusement que nous sommes restés méfiants. Car ses fils, outre le fait qu’ils l’ont laissé dans le plus grand isolement pour mourir, ont trahi son combat et sa pensée, en ne parlant plus aussi fermement de l’ennemi et de la destruction de l’Église qui s’est poursuivie encore plus complètement après sa mort. Au contraire ils n’ont parlé de Jean-Paul II qu’en précisant qu’il était bien le Pape et qu’on devait avoir envers lui considération et amour filial. On a bien vu qu’au pèlerinage de la Fraternité au 15 août à Rome, on a cité la première partie de la déclaration du 21 novembre 1974, omettant la seconde.
Nous avons des témoignages privés où il est clair qu’il confiait à certains le vrai fond de sa pensée, à savoir que ces “papes” n’étaient pas papes, et cela depuis longtemps, (comme les confidences à plusieurs, dont l’abbé Guépin qui le répète publiquement et clairement). Mais cette équivoque publique, jamais démentie, a amené certains de ses fils à combattre différemment et à conduire leurs fidèles à l’apostasie. Ils ne méritaient pas la confiance.
6° Ce langage, différent entre ce qui était public et ce qui était privé, laisse perplexe. L’insistance du propos privé laisse entendre que Mgr Lefebvre avait vu clair. C’était grave. Il devait en parler publiquement et non se laisser influencer par certains de ses lieutenants qui ne partageaient pas ses convictions. On ne serait pas dans ce flou qui prépare les apostasies. Par contre ses évêques, qui connaissaient ces propos privés, auraient dû étudier et continuer le combat là où Mgr Lefebvre l’avait laissé. C’était à eux de faire ce dernier combat. Mais en avaient-ils la compétence et le courage ? Des suiveurs sont rarement des chefs.
Veni Domine Jesu
Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la
Documentation sur la Révolution dans l’Église
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Pour l’édification du Triste Sire d’Austremoine, nous lui conseillons également la lecture attentive et intelligente de ces trois documents qui sont truffés de citations de Mgr Lefebvre dans le sens contraire, il devra ensuite, s’il est Catholique, faire une rectification (que nous attendons de lui) sur son Forum pour reconnaître humblement ses très graves erreurs (!) :
VM du Vendredi 14 juillet 2006 : « En 1977, Mgr Lefebvre doutait de la légitimité de Paul VI comme pape et de la validité des nouveaux sacrements » : http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-07-14-4-00-Doutes_%20de_Mgr_Lefebvre_sur_Paul%20VI_%20comme_pape.pdf
VM du Jeudi 22 mai 2008 : « Les 3 âges du combat de Mgr Lefebvre » : http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-05-22-B-00-3_ages_de_Mgr_Lefebvre.pdf
VM du Samedi 16 mai 2009 : « La Mise en garde solennelle en juin 1988 de Mgr Lefebvre » : http://catholicapedia.net/Documents/virgo-maria/documents/2009/VM-2009-05-16-D-00-Mgr_Lefebvre_veille_des_sacres.pdf (Qu’il lise l’annexe de ce document « Texte paru sur le Forum Catholique ((http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=478652)) le 23 avril 2009 » avec la plus grande attention !)
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Voyez comme ils s’aiment …
Les fruits de Monseigneur Marcel Lefebvre !
Quand nous lisons, dans les « Actes des apôtres », que les premiers chrétiens n’avaient qu’un cœur et qu’une âme, qu’ils mettaient en commun tous leurs biens et qu’entre eux régnait une véritable fraternité…
Lettre de Mgr Lefebvre aux futurs évêques
Adveniat Regnum tuum
À Messieurs les abbés Williamson, Tissier de Mallerais, Fellay et de Galarreta.
Bien chers amis,
La chaire de Pierre et les postes d’autorité de Rome étant occupés par des antichrists, la destruction du Règne de Notre Seigneur se poursuit rapidement à l’intérieur même de son Corps mystique ici-bas, spécialement par la corruption de la sainte Messe, expression splendide du triomphe de Notre Seigneur par la Croix, Regnavit a ligno Deus, et source d’extension de son Règne dans les âmes et dans les sociétés.
Ainsi apparaît avec évidence la nécessité absolue de la permanence et de la continuation du sacrifice adorable de Notre Seigneur pour que « son Règne arrive ». La corruption de la sainte Messe a amené la corruption du sacerdoce et la décadence universelle de la foi dans la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Dieu a suscité la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X pour le maintien et la perpétuité de son sacrifice glorieux et expiatoire dans l’Église. Il s’est choisi de vrais prêtres instruits et convaincus de ces mystères divins. Dieu m’a fait la grâce de préparer ces lévites et de leur conférer la grâce sacerdotale pour la persévérance du vrai sacrifice, selon la définition du Concile de Trente.
C’est ce qui nous a valu la persécution de la Rome antichrist. Cette Rome, moderniste et libérale, poursuivant son œuvre destructrice du Règne de Notre Seigneur comme le prouvent Assise et la confirmation des thèses libérales de Vatican II sur la liberté religieuse, je me vois contraint par la Providence divine de transmettre la grâce de l’épiscopat catholique que j’ai reçue, afin que l’Église et le sacerdoce catholique continuent à subsister pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.
C’est pourquoi, convaincu de n’accomplir que la sainte Volonté de Notre Seigneur, je viens par cette lettre vous demander d’accepter de recevoir la grâce de l’épiscopat catholique, comme je l’ai déjà conférée à d’autres prêtres en d’autres circonstances.
Je vous conférerai cette grâce, confiant que sans tarder le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu’il la confirme.
Le but principal de cette transmission est de conférer la grâce du sacrement de confirmation aux enfants et aux fidèles qui vous la demandent.
Je vous conjure de demeurer attachés au Siège de Pierre, à l’Église Romaine, Mère et Maîtresse de toutes les Églises, dans la foi catholique intégrale, exprimée dans les symboles de la foi, dans le catéchisme du Concile de Trente, conformément à ce qui vous a été enseigné dans votre séminaire. Demeurez fidèles dans la transmission de cette foi pour que le Règne de Notre Seigneur arrive.
Enfin, je vous conjure de demeurer attachés à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X, de demeurer profondément unis entre vous, soumis à son Supérieur Général, dans la foi catholique de toujours, vous souvenant de cette parole de saint Paul aux Galates : « Sed licet nos aut angelus de caelo evangelizet vobis praeterquam quod evangelizavimus vobis, anathema sit. Sicut praedicimus et nunc iterum dico : si quis evangelizaverit praeter id quod accepistis, anathema sit. »
Bien chers amis, soyez ma consolation dans le Christ Jésus, demeurez forts dans la foi, fidèles au vrai Sacrifice de la Messe, au vrai et saint Sacerdoce de Notre Seigneur pour le triomphe et la gloire de Jésus au Ciel et sur la terre, pour le salut des âmes, pour le salut de mon âme.
En les Cœurs de Jésus et de Marie, je vous embrasse et vous bénis.
† Marcel LEFEBVRE, en la fête de saint Augustin, 29 août 1987