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“Il reste à peine une centaine de prêtres qui ne soient pas séduits”

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IL RESTE À PEINE UNE CENTAINE DE PRÊTRES QUI NE SOIENT PAS SÉDUITS

Les Fidèles de Sainte Pétoche

Ils étaient 37 au départ. Nous avions osé penser et dire, que s’ils devaient sortir de l’anonymat ils ne seraient pas dix à la fin.

Trois sont sanctionnés, “relevés de leur apostolat”, pour être précis. La bombe finit en pétard. C’était évident dès le départ car il y manquait deux vérités essentielles à défendre, bafouées sans arrêt par les clercs.

1° Pas un mot sur le problème n° 1 : celui de l’invalidité des nouveaux rituels des sacrements, surtout celui des sacres épiscopaux. Depuis la trahison d’Avrillé, plus personne ne veut en parler. Ils savent tous qu’aucun sacre n’utilise Pontificalis Romani depuis bien longtemps mais tout cela à leurs yeux n’a aucune importance ! Aveugles ? ou pire ?

2° Surtout ne pas dire que les papes conciliaires, ne sont pas des papes catholiques et que donc l’église Conciliaire ne peut être la Sainte Église Catholique. Ils n’ont pas compris qu’avant-hier il fallait plier le genou devant Baal, hier consacrer deux grains d’encens aux idoles : deux gestes n’ayant qu’un but : reconnaître ces fausses autorités. Aujourd’hui il faut là encore reconnaître l’autorité de ces usurpateurs, de ces ennemis, vrais dévots de L’Adversaire.

Formés à Écône, leur théologie est trop courte pour en faire des Confesseurs de la Foi. Dévots de sainte Pétoche, donneront-ils leur démission, et les 34 autres ne rentreront-ils pas dans le rang ? L’abbé Méramo n’a-t-il pas confié à un ami que “s’il avait su combien sa vie actuelle était dure, il n’aurait jamais quitté l’ambiance douillette de la FSSPX ?

* * * * *

Il est temps de rappeler ce passage de Mgr Delassus dans La conjuration antichrétienne, le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’Église Catholique, au chapitre LXIV, que nous conseillons de relire entièrement.

Anne Catherine Emmerich

Durant l’octave de la fête de saint Jean l’Évangéliste en cette année 1820 où la Haute-Vente était en pleine activité, la Vénérable eut des visions touchant l’Église et les assauts qui allaient lui être livrés. « Je vis, dit-elle, la Basilique Saint-Pierre (figurant, comme nous l’avons déjà observé, l’Église romaine, l’Église catholique), une énorme quantité d’hommes travaillant à la renverser ». On sait qu’au commencement du XIIIe siècle, Innocent III eut une vision symbolique toute semblable. Les murailles de la basilique de Latran, mère et maîtresse de toutes les églises, lui paraissaient s’entr’ouvrir. Saint Dominique et saint François vinrent la soutenir. Catherine Emmerich dira plus tard qu’elle vit aussi à côté des démolisseurs d’autres hommes occupés à faire à l’Église de Saint-Pierre des réparations. Ici elle ajoute :

« Des lignes de manœuvres occupés au travail de destruction s’étendaient à travers le monde entier, et je fus étonné de l’ensemble avec lequel tout se faisait. Les démolisseurs détachaient de l’édifice de gros morceaux. Ces sectaires sont en grand nombre et parmi eux il y a des apostats. En faisant leur travail de démolition, ils semblaient suivre certaines prescriptions et certaines règles. Ils portent des tabliers blancs, bordés d’un ruban bleu et garni de poches. Ils ont des truelles fichées dans leur ceinture. Ils ont d’ailleurs des vêtements de toute espèce. Il se trouve parmi eux des personnages distingués entre les autres, grands et gros [1], avec des uniformes et des croix, lesquels toutefois ne mettaient pas eux-mêmes la main à l’œuvre, mais ils marquaient sur les murs de l’église, avec la truelle, ce qu’il fallait démolir. Je vis avec horreur qu’il y avait aussi parmi eux des prêtres catholiques. (Elle dit un autre jour qu’elle saisissait sur les lèvres de ces ecclésiastiques les grands mots maçonniques, lumière, science, justice, amour). Souvent, quand les démolisseurs ne savaient pas bien comment s’y prendre, ils s’approchaient, pour s’en instruire, d’un des leurs, qui avait un grand livre où avait été tracé tout le plan à suivre pour les destructions, et celui-ci marquait exactement, avec la truelle, le point qui devait être attaqué ; et bientôt un quartier de plus tombait sous leur marteau. L’opération allait tranquillement son train et marchait à coup sûr, mais sans éveiller l’attention et sans bruit, les démolisseurs ayant l’œil au guet [2] ».

Le lecteur ne doit pas perdre de vue que ceci fut écrit par Clément Brentano en 1820 sous la dictée de Catherine Emmerich. Pouvait-on mieux décrire ce que personne ne soupçonnait alors ? Était-il possible de mieux voir et de mieux dire par qui et comment la guerre contre l’Église serait conduite ? Nous voyons aujourd’hui qu’un plan de destruction a été tracé à l’avance avec une sagesse diabolique. Nous voyons que les ouvriers chargés de l’exécution, sont répartis sur toutes les contrées du monde, que les rôles ont été distribués et que chacun a reçu signification de la besogne qui lui incombe. Ils piochent à la place qui leur est marquée ; ils s’arrêtent quand les circonstances le demandent pour reprendre ensuite le travail avec une nouvelle ardeur. Dans tous les pays catholiques, l’assaut est mené simultanément ou successivement :

contre la situation que le clergé séculier occupait dans l’État et les diverses administrations ;

contre les biens qui lui permettaient de vivre, de rendre à Dieu le culte qui lui est dû, d’enseigner la jeunesse et de soulager la misère ;

contre les ordres religieux et les congrégations.

Pour ce qui est de la France, le plan général de la guerre qui devait être livrée aux catholiques fut déposé sur le bureau de la Chambre des Députés, le 31 mai 1883 par Paul Bert. Dans l’exécution de ce plan, Ferry, Waldeck, Combes, Loubet, Briand, Clemenceau n’ont eu aucune politique personnelle. Ils ont exécuté ce dont le chef mystérieux avait tracé les lignes, allant consulter ses subalternes, les dépositaires de sa pensée, lorsqu’ils étaient hésitants ou entravés. Après les douze premières années de ce travail, l’épiscopat de France put dire : « Le gouvernement de la République a été la personnification d’un programme en opposition absolue avec la foi catholique. » Depuis lors, chaque année est venue abattre une nouvelle partie de l’édifice élevé par nos pères, l’Église de France. Catherine Emmerich voyait les Francs-Maçons et leurs aides distribués en diverses équipes ayant chacune une besogne déterminée. C’est ce que nous avons vu Gambetta a été chargé de la déclaration de guerre, Paul Bert a porté la pioche dans l’enseignement, Naquet dans la constitution de la famille, Jules Ferry dans le culte, Thévenet, Constans, Floquet, etc., ont chassé le clergé de toutes ses positions ; Waldeck-Rousseau s’est attaqué aux congrégations religieuses ; Combes, Clemenceau, Briand, ont fait et poursuivi la séparation de l’Église et de l’État.

Pour les travaux de démolition à l’intérieur de l’Église, il y a aussi les ingénieurs qu’il est facile de nommer : l’un s’attaque à l’Écriture Sainte, l’autre à la théologie, un troisième à la philosophie, celui-ci à l’histoire, celui-là au culte. Il y a surtout des associations internationales chargées, comme nous l’avons vu, de répandre dans le public, et particulièrement dans la jeunesse, l’esprit réfractaire au dogme.

Anne-Catherine, qui voyait ainsi les Francs-Maçons et leurs affidés ou leurs dupes s’acharner à démolir l’Église au dedans comme au-dehors, voyait aussi le clergé et les bons fidèles s’efforcer de les entraver dans leur travail et même de relever les ruines déjà faites, mais, dit-elle, « avec peu de zèle. Les défenseurs lui semblaient n’avoir, ni confiance, ni ardeur, ni méthode. Ils travaillaient comme s’ils ignoraient absolument de quoi il s’agissait et combien grave était la situation. C’était déplorable [3] ».

AnnaMariaTaigiCatherine Emmerich n’était point la seule personne à qui Dieu fit voir les menées de la Franc-Maçonnerie, afin de l’engager à combattre la secte par ses prières et ses sacrifices. Il y avait à Rome une pauvre femme, mère de famille, du nom d’Anne-Marie Taïgi, dont le P. Calixte, Trinitaire, a publié une vie, déclarée « conforme aux pièces du procès apostolique ». Le 27 juillet 1909, a eu lieu, chez le cardinal Ferrata, la réunion antépréparatoire à sa Béatification. Son historien nous dit : « Elle voyait surnaturellement les réunions des Francs-Maçons dans les différentes parties du monde ; elle assistait à leurs conciliabules, elle avait connaissance de leurs plans ; et, à cette vue, elle adressait à Dieu de ferventes prières et de généreuses immolations. Notre-Seigneur lui avait dit : « Je t’ai choisie pour te mettre au rang des martyrs… Ta vie sera un long martyre pour le soutien de la foi ». Elle avait accepté. Et, en plus d’une occasion, Dieu déjoua les projets de la secte, en considération de ses mérites. Ainsi, aux premiers jours du pontificat de Grégoire XVI (1831), une révolte armée ayant son point de départ à Bologne, s’étendit de proche en proche jusqu’aux portes de Rome. L’intention était de mettre la ville éternelle en révolution. Des témoins entendus au procès de Béatification affirmèrent que, dès les premiers jours de cette révolte, Anne-Marie prédit qu’elle échouerait. Elle avait eu l’assistance que son sacrifice était accepté.

 

L’effort principal des démolisseurs a toujours porté sur la citadelle de la catholicité. Là nous avons vu que le Pouvoir occulte avait établi la Haute-Vente et, à sa tête, l’homme qui se faisait appeler par ses affiliés Nubius. De son côté, Catherine suivait les intrigues à Rome d’un homme puissant. « Je vis, dit-elle un jour, le Pape en prières. Il était entouré de faux amis. Je vis surtout un petit homme noir travailler à la ruine de l’Église avec une grande activité. Il s’efforçait de captiver les cardinaux par des adulations hypocrites ». Nos lecteurs se souviennent sans doute que dans sa lettre au Prussien Klauss, Nubius disait « Je passe quelquefois une heure de la matinée chez le vieux cardinal Somaglia, le secrétaire d’État ; je monte à cheval, soit avec le duc de Lavai, soit avec le prince Cariati, ou je rencontre souvent le cardinal Bernetti. De là je cours chez le cardinal Palotta ; puis je visite dans leurs cellules le procureur général de l’Inquisition, le dominicain Jabalot, le théatin Ventura ou le franciscain Orioli. Le soir, je commence chez d’autres cette vie si bien occupée aux yeux du monde ». Dans ces visites, dans ces conversations, il ne perdait jamais de vue la mission qu’il avait reçue, le but qu’il voulait atteindre et dont il disait à l’un des siens : « On a chargé nos épaules d’un lourd fardeau, cher Volpa ».

Le 15 novembre 1819, la Vénérable dit : « Il me faut aller à Rome (en esprit comme toujours). Je vis le Pape faire trop de concessions dans d’importantes affaires traitées avec les hétérodoxes. Il y a à Rome un homme noir qui sait beaucoup obtenir par des flatteries et des promesses. Il se cache derrière des cardinaux ; et le Pape, dans le désir d’obtenir une certaine chose, a consenti à une autre chose qui sera exploitée d’une manière nuisible. J’ai vu cela sous la forme de conférences et d’échange d’écrits. Je vis ensuite l’homme noir se vanter plein de jactance devant son parti. « Je l’ai emporté, dit-il, nous allons voir bientôt ce qu’il adviendra de la Pierre sur laquelle est bâtie l’Église ». Mais il s’était vanté trop vite. Il me fallut aller trouver le Pape. Il était à genoux et priait. Je lui dis (de la manière qu’elle-même a déjà expliquée), ce que j’étais chargé de lui faire savoir. Et je le vis tout à coup se lever et sonner. Il fit appeler un cardinal qu’il chargea de retirer la concession qui avait été faite. Le cardinal entendant cela, fut tout bouleversé et demanda au Pape d’où lui venait cette pensée. Le Pape répondit qu’il n’avait point à s’expliquer là-dessus. « Cela suffit, dit-il, il en doit être ainsi ». L’autre sortit tout stupéfait.

« Je vis beaucoup de gens pieux qu’attristaient fort les intrigues de l’homme-noir. Il avait l’air d’un Juif. »

Ailleurs elle dit encore de ce même personnage « Le petit homme-noir, que je vois si souvent, a beaucoup de gens qu’il fait travailler pour lui sans qu’ils sachent dans quel but. Il a aussi ses affidés dans La Nouvelle Eglise des Ténèbres », c’est-à-dire si nous ne nous trompons, dans ce que l’on a appelé le catholicisme libéral, puis la démocratie chrétienne, le naturalisme et enfin le modernisme.

Un autre jour, parlant encore de l’homme-noir, la Vénérable dit : « Je le vis opérer beaucoup de soustractions et de falsifications ». Elle le voyait, ajoute son historien, faire disparaître certaines pièces, en dénaturer d’autres, obtenir la destitution des hommes en place qui le gênaient dans ses desseins. » Elle voyait des conseillers du Pape gagnés par ses séductions, favoriser les menées de la secte. Ils s’efforçaient de soustraire à la connaissance du Pontife les démarches entreprises dans un but hostile à l’Église, celui, par exemple, d’unir les croyances catholique, luthérienne et grecque dans une même Église, dont le Pape destitué de tout pouvoir séculier, ne serait que le chef apparent. » Nos lecteurs savent que la secte a élargi aujourd’hui ses idées. Ce qu’elle veut maintenant, ce n’est plus seulement la fusion des confessions chrétiennes, c’est la destruction de toutes les barrières, dogmatiques et autres, pour permettre à tous les hommes de se trouver unis en un catholicisme qui, pour les contenir tous, ne professerait plus rien, n’exigerait plus l’adhésion à aucun dogme. « D’un lieu central et ténébreux, disait encore Anne-Catherine (sans doute le lieu où l’homme-noir présidait, où la Haute-Vente délibérait), je vois partir des messagers qui portent en divers lieux des communications. (Nous avons vu dans la correspondance des membres de la Haute-Vente qu’elle avait, par les Juifs qui en faisaient partie, des rapports avec tous les pays). Ces communications, je les vois sortir de la bouche des émissaires comme une vapeur noire qui tombe sur la poitrine des auditeurs et allume en eux la haine et la rage ».

Elle constatait un jour en ces termes les effets de cette conspiration et de cette propagande, jusque dans le clergé : « Je vois que dans cet endroit (?) l’on mine et l’on étouffe la religion si habilement Qu’Il reste à peine une centaine de prêtres qui ne soient pas séduits (par les idées modernes que les Juifs ont déclaré avoir intérêt à propager). Je ne puis dire comment cela se fait, mais je vois le brouillard et les ténèbres s’étendre de plus en plus ». Elle ajoute : « J’espère pouvoir aider ceux qui résistent à ces séductions en prenant sur moi les douleurs de la Passion du Christ. Et quand elle eut dit cela, on vit son corps se raidir et prendre la position d’une personne étendue sur la croix. Une sueur froide découla de son front, sa langue s’engourdit. Cela dura dix minutes et se répéta trois fois le même jour. À la fin, elle s’affaissa et resta plusieurs jours dans un état d’anéantissement dont elle ne sortit que par la bénédiction de son confesseur. « Continuez, lui dit Jésus dans une circonstance semblable, continuez à prier et à souffrir pour l’Église. Elle remportera la victoire malgré ses abaissements momentanés, car elle n’est pas une institution humaine. »

Anne-Catherine avait terminé le récit de sa grande vision de 1820 par des paroles de consolation. Après avoir dit : « J’ai sous les yeux le tableau des démolitions de l’Église de Pierre et des manèges de l’homme-noir, » elle avait ajouté : « Je vois comment À la Fin Marie étendit son manteau au-dessus de l’Église et comment les ennemis de Dieu furent chassés. » Nous venons d’entendre Notre-Seigneur lui mettre au cœur la même espérance.

Pour comprendre et ne pas suivre n’importe qui, nous vous proposons ci-dessous La Conjuration AntiChrétienne, le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’Église Catholique, fin du chapitre LXIV et chapitre LXV de Mgr Delassus.

 

 

 


[1] Cette apparence extérieure leur était donnée aux yeux de la Voyante, sans doute, pour indiquer la place plus ou moins importante qu’ils occupaient dans la secte.

[2] Dans la préface de ses Œuvres pastorales, Mgr Isoard écrivait en 1884 : « Ils savent très nettement, très exactement ce qu’ils veulent faire, les hommes qui travaillent à effacer toute trace de religion en France. Le but exécrable qu’ils se sont marqué, ils ne le perdent point de vue. Ils ont un plan de campagne. Les grandes lignes de ce plan sont tracées définitivement depuis plus de cent années. Les opérations particulières sont fixées depuis plus de quarante ans. Les moindres détails d’exécution sont arrêtés depuis quatorze ans.

[3] Le 4 décembre 1820 : « Elle eut une vision et un avertissement touchant plusieurs prêtres qui, bien que cela dépendit uniquement d’eux, ne donnaient pas ce qu’ils auraient dû donner avec l’aide de Dieu ; elle vit aussi qu’ils auraient à rendre compte de tout l’amour, toutes les consolations, toutes les exhortations, toutes les instructions touchant les devoirs de la religion qu’ils ne nous donnent pas, pour toutes les bénédictions qu’ils ne distribuent pas quoique la force de la main de Jésus soit en eux, pour tout ce qu’ils omettent de faire à la ressemblance de Jésus » (II, p 358)

 

Written by Cave Ne Cadas

mars 9th, 2013 at 1:04 pm

Posted in Franc-Maçonnerie,Mgr Delassus

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REDIFFUSION : Le sophisme clérical mortel du « Manteau de Noé »

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Je crois que le moment opportun est venu de republier sur le CatholicaPedia le sophisme clérical du Manteau de Noë :

Le sophisme clérical mortel du « Manteau de Noé »

Publication (Virgo-Maria.org) du 17 juin 2008

 

Manteau de Noé De quelques Sophismes fallacieusement « catholiques » qui protègent efficacement les clercs infiltrés et qui préservent leur pouvoir de nuire de l’intérieur à la Sainte Église et au salut des fidèles. (premier article). Le réflexe de trop de clercs honnêtes réside en effet trop souvent dans un appel désordonné – voire en réalité blasphématoire – à la vertu théologale primordiale de La Charité, en sorte de couvrir par le silence ou par l’euphémisme, tous deux gravement coupables, et en invoquant ordinairement le « Manteau de Noé », les méfaits répétés et publiquement avérés – le plus souvent criminels  contre la Foi catholique (et donc contre le salut des fidèles) – de ceux qu’ils croient à tort être demeurés leurs « confrères » dans le Sacerdoce.

 

  1. Lire la suite…

 

 

La F$$PX prépare l’après Benoît XVI

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Par une Lettre Ouverte tranchante, Trente-sept prêtres du District de France viennent d’écrite à Mgr Fellay pour lui dire ces quatre vérités bien en face… et ainsi donc préparer toute la Fraternité Saint-Pie X à la succession de Benoit XVI, quelle qu’elle soit !

Cette L.O. a été publiée sur le site (récemment ouvert) LaSapiniere.info le 28 février 2013, jour de la démission du “PDG mondialiste” de la multinationale vaticane.

Elle est pleine de révélations et d’anecdotes croustillantes venant de prêtres hostiles au ralliement :

(Les accentuations sont de nous)

Lettre à Mgr Fellay

SWITZERLAND-RELIGION-CATHOLICS-VATICAN-FUNDAMENTALISM-FELLAY

* * *

À Mgr Fellay

 

Excellence,

Comme vous l’écriviez récemment « les liens qui nous unissent sont essentiellement surnaturels ». Cependant, vous preniez soin de nous rappeler, à juste titre, que les exigences de la nature ne doivent pas être oubliées pour autant. « La grâce ne détruit pas la nature ». Parmi ces exigences, il y a la véracité. Or nous sommes bien obligés de constater qu’une partie des problèmes auxquels nous avons été confrontés ces derniers mois viennent d’un manquement grave à cette vertu.

Il y a dix ans, vous disiez comme Mgr Tissier de Mallerais :

« Jamais je n’accepterai de dire : “Dans le concile, si on interprète bien, oui peut-être quand même, qu’on pourrait le faire correspondre avec la Tradition, on pourrait trouver un sens acceptable.” Jamais je n’accepterai de dire ça. Ça serait un mensonge, il n’est pas permis de dire un mensonge, même s’il s’agissait de sauver l’Église. » (Gastines, 16 septembre 2012)

Mais depuis vous avez changé au point d’écrire :

« L’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. Les affirmations du Concile Vatican II et du Magistère Pontifical postérieur relatifs à la relation entre l’Église catholique et les confessions chrétiennes non-catholiques doivent être comprises à la lumière de la Tradition entière. » (St-Joseph-des-Carmes, 5 juin 2012)

À Brignoles, en mai 2012, vous avez parlé de ce document qui « convenait à Rome » mais qu’il « faudra expliquer chez nous parce qu’il y a des déclarations qui sont tellement sur la ligne de crête que si vous êtes mal tourné ou selon que vous mettez des lunettes noires ou roses, vous les voyez comme ceci ou cela ». Depuis, vous vous êtes justifié de la manière suivante :

« Si nous pouvons accepter d’être “condamnés” pour notre rejet du modernisme (qui est vrai), nous ne pouvons accepter de l’être parce que nous adhérions aux thèses sédévacantistes (ce qui est faux), c’est ce qui m’a conduit à rédiger un texte “minimaliste” qui ne prenait en compte qu’une seule des deux données et qui, de ce fait, a pu prêter à confusion chez nous. » (Cor Unum 102)

« Ce texte, évidemment, quand je l’ai écrit, je pensais qu’il était suffisamment clair, que j’avais réussi suffisamment à éviter les… – comment est-ce qu’on dit ? – les ambiguïtés. Mais force…, disons les faits sont-là, je suis bien obligé de voir que ce texte était devenu un texte qui nous divisait, nous dans la Fraternité. Ce texte bien évidemment je le retire. » (Écône 7 septembre 2012)

Vous êtes donc un incompris qui, par condescendance, retirez un texte très délicat que des esprits étroits ont été incapables de comprendre. Cette version des faits est habile mais est-elle juste ? Retirer un document et rétracter une erreur doctrinale ne sont pas formellement la même chose. De plus, invoquer les « thèses sédévacantistes » pour justifier ce document « minimaliste » qui « convenait à Rome » semble fort déplacé quand dans le même temps, et depuis plus de treize années, vous autorisez un confrère à ne plus citer le nom du pape au canon après lui avoir confié que vous compreniez son choix devant la scandaleuse signature d’un document commun entre Catholiques et Protestants.

Mgr Tissier de Mallerais confiait à un confrère que cette « Lettre du 14 avril » ne devrait jamais être publiée, car, selon lui, vous seriez « définitivement discrédité et probablement contraint à la démission. » Ce qui confirme l’avertissement charitable de Mgr Williamson : « pour la gloire de Dieu, pour le salut des âmes, pour la paix intérieure de la Fraternité et pour votre propre salut éternel, vous feriez mieux de démissionner vous-même comme Supérieur Général, que de m’exclure. » (Londres, le 19 octobre 2012). Pourtant, vous avez pris cela pour une provocation ouverte et publique.

Mais quand Mgr de Galarreta déclare, le 13 octobre 2012 à Villepreux, cette phrase incroyable qu’on peut entendre mais non lire car la transcription en ligne de La Porte Latine l’a omise : « Il est presque impossible que la majorité des Supérieurs de la Fraternité – après discussion franche, analyse à fond de tous les aspects, de tous les tenants et aboutissants –, il est impensable que la majorité se trompe dans une matière prudentielle. Et si cela par hasard, par un impossible arrive et bien tant pis de toute façon on va faire ce que la majorité pense », à Menzingen, le Secrétaire Général, l’abbé Thouvenot, a écrit qu’il « exposait avec recul et élévation les événements de juin dernier ».

Comment la Fraternité a-t-elle pu tomber si bas ? Mgr Lefebvre, lui, écrivait : « Au jour du jugement, Dieu nous demandera si nous avons été fidèles et non si nous avons obéi à des autorités infidèles. L’obéissance est une vertu relative à la Vérité et au Bien. Ce n’est plus une vertu mais un vice si elle se soumet à l’erreur et au mal. » (Mgr Lefebvre, Lettre du 9 août 1986). Et l’abbé Berto, lui, écrivait en 1963 : « on doit voir plus loin que le bout de son nez, et ne pas se figurer qu’on a droit au Saint-Esprit comme ça sur commande, du moment qu’on est en Concile ».

Lors de la conférence du 9 novembre 2012 à Paris, un prieur vous a demandé : « à la sortie de la retraite sacerdotale deux confrères m’ont accusé d’être en révolte contre votre autorité parce que je manifestais de la satisfaction au sujet du texte de l’abbé de Cacqueray contre Assise III. Qu’en est-il ? » Votre réponse fut : « J’ignorais qu’il y avait des choses pareilles dans la Fraternité. C’est moi qui ai demandé cette déclaration. D’ailleurs elle a été publiée avec mon autorisation. Je suis tout à fait d’accord avec l’abbé de Cacqueray. » Or pendant la retraite des sœurs à Ruffec, vous avez confié à six confrères que vous n’étiez pas d’accord avec le texte de l’abbé de Cacqueray. Vous vous êtes d’ailleurs plaint à lui des reproches que le cardinal Levada, pendant 20mn, vous avait faits à ce sujet. Si vous lui avez donné l’autorisation de la publication c’était, expliquiez-vous, pour ne pas paraître partial… mais que personnellement vous désapprouviez le contenu que vous jugiez excessif. Qui donc, Monseigneur, utilise des moyens « foncièrement subversifs » ? Qui donc est révolutionnaire ? Qui nuit au bien commun de notre société ?

Le 9 novembre 2012 à Paris, nous avons entendu un confrère vous demander : « Je fais partie de ceux qui ont perdu confiance ! Combien y a-t-il de lignes de conduite dans la Fraternité maintenant… » Vous avez répondu : « C’est une grave blessure. Nous avons subi une grave épreuve. Il faudra du temps ». Devant cette réponse fuyante, un autre prieur vous a demandé alors : « Récusez-vous votre réponse à vos trois confrères évêques… » Votre réponse fut encore floue : « Oui, quand je la relis, il me semble qu’il y a quelques petites erreurs. Mais en fait pour vous aider à comprendre, sachez que cette lettre n’est pas une réponse à leur courrier, mais à des difficultés que j’avais eues avec chacun d’entre eux séparément. J’ai beaucoup d’estime pour Mgr Williamson, même de l’admiration, il a des coups de génies dans la lutte contre Vatican II, c’est une grosse perte pour la Fraternité et elle arrive au pire moment… » Mais qui donc est responsable de son exclusion ? En privé, vous dites beaucoup de choses : « j’étais en guerre », « Rome ment »…, mais vous n’avez jamais publié le moindre Communiqué officiel pour dénoncer ces prétendus mensonges. Pire, récemment, à propos de l’ultimatum du 22 février, vous avez cautionné officiellement le mensonge du Vatican.

Votre langage est devenu interminablement confus. Cette manière ambiguë de s’exprimer n’est pas louable comme l’écrivait le Père Calmel : « J’ai toujours eu en horreur les expressions molles ou fuyantes, qui peuvent être tirées dans tous les sens, auxquelles chacun peut faire dire ce qu’il veut. Et elles me sont d’autant plus en horreur qu’elles se couvrent d’autorités ecclésiastiques. Surtout ces expressions me paraissent une injure directe à celui qui a dit : “Je suis la Vérité… Vous êtes la lumière du monde…. Que votre parole soit oui si c’est oui, non si c’est non…” »

Monseigneur, vous et vos Assistants avez été capables de dire tout et son contraire sans peur du ridicule.

L’abbé Nély, en avril 2012, de passage à Toulouse déclarait à une douzaine de confrères que « si les relations doctrinales avec Rome ont échoué c’est parce que nos théologiens ont été trop rentre-dedans » mais il disait à l’un de ces théologiens : « Vous auriez pu être plus incisif. »

Vous-même, le 9 novembre 2012, vous nous avez affirmé : « Je vais vous faire rire, mais je pense vraiment que nous, les quatre évêques, nous sommes du même avis. » Alors que six mois auparavant vous leur écriviez : « à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous. »

Dans la même conférence de retraite à Écône, vous déclarez : « Je vous avoue que je n’ai pas estimé aller contre le chapitre [de 2006] en faisant ce que j’ai fait. » Puis quelques instants après au sujet du Chapitre de 2012 : « si c’est le Chapitre qui traite, c’est une loi qui vaut jusqu’au prochain Chapitre. » Quand on sait qu’en mars 2012, sans attendre le prochain Chapitre, vous avez détruit la loi de celui de 2006 (pas d’accord pratique sans solution doctrinale), on s’interroge sur la sincérité du propos.

Un de vos confères dans l’épiscopat à Villepreux nous invitait à « ne pas dramatiser. Le drame serait d’abandonner la Foi. Il ne faut pas demander une perfection qui n’est pas de ce monde. Il ne faut pas pinailler sur ces questions. Il faut voir si l’essentiel est là ou non. »

Il est vrai, vous n’êtes pas devenu mahométan (1er commandement), vous n’avez pas pris femme (6e commandement), vous avez simplement malmené la réalité (8e commandement). Mais l’essentiel est-il toujours là quand les ambiguïtés touchent au combat de la foi ? Personne ne vous demande une perfection qui n’est pas de ce monde. On peut bien concevoir qu’on se trompe devant le mystère d’iniquité, puisque même les élus pourraient être trompés, mais personne ne peut accepter un langage double. Certes, la grande apostasie, prédite par l’Écriture, ne peut que nous troubler. Qui peut prétendre être indemne des pièges du diable ? Mais pourquoi nous avoir trompés ? À tout péché miséricorde, bien sûr. Mais où sont les actes qui manifestent la conscience, le regret et la réparation des erreurs ?

Vous avez dit devant les prieurs de France : « je suis fatigué des querelles de mots ». Là est peut-être le problème. Qui vous empêche d’aller vous reposer à Montgardin et d’y goûter les joies de la vie cachée ? Rome a toujours utilisé un langage clair. Mgr Lefebvre également. Vous aussi par le passé. Mais aujourd’hui, vous entretenez une confusion en identifiant indûment “l’Église catholique, la Rome éternelle” et “l’Église officielle, la Rome moderniste et conciliaire”. Or, en aucun cas, vous ne pouvez changer la nature de notre combat. Si vous ne voulez plus accomplir cette mission, vous devez, ainsi que vos Assistants, renoncer à la charge que la Fraternité vous a confiée.

En effet, l’abbé Pfluger dit publiquement souffrir de l’irrégularité canonique de la Fraternité. Il a confié à un confrère en juin 2012 « avoir été ébranlé par les discussions doctrinales ». En sortant de sa conférence à Saint Joseph des Carmes, il disait de manière méprisante à qui voulait l’entendre : « Dire qu’il y en a encore qui ne comprennent pas qu’il faut signer ! » Le 29 avril 2012 à Hattersheim, après avoir avoué que « les événements passés ont prouvé que les différences concernant la question doctrinale ne peuvent être comblées », il faisait part de sa crainte « de nouvelles excommunications ». Mais comment peut-on craindre l’excommunication de modernistes déjà excommuniés par l’Église ?

L’abbé Nély à l’occasion d’un repas pour les bienfaiteurs à Suresnes annonçant que « le Pape avait mis un terme au rapport avec la Fraternité en demandant la reconnaissance de la Messe et de Vatican II… » rajoutait que « Mgr Fellay était sur son petit nuage, il était impossible de l’en faire redescendre ». Mais l’abbé Nély n’a-t-il pas lui aussi signé la monstrueuse lettre aux trois évêques ? N’a-t-il pas été lui aussi « sur son petit nuage » quand, de passage à Fanjeaux, il déclara à la Supérieure Générale inquiète au sujet d’un ultimatum de Rome : « Non rassurez-vous, tout va bien avec Rome, leurs canonistes nous aident à préparer les statuts de la prélature… »

Pouvez-vous dire, en conscience que Vous et vos Assistants avez assumé vos responsabilités ? Après tant de propos contradictoires et néfastes comment prétendre encore gouverner ? Qui a nui à l’autorité du Supérieur Général, si ce n’est vous-même et vos Assistants ? Comment prétendre nous parler justice après l’avoir lésée ? « Quelle vérité peut sortir de la bouche du menteur ? » (Eccli. 34, 4). Qui a semé la zizanie ? Qui a été subversif en usant du mensonge ? Qui a scandalisé prêtres et fidèles ? Qui a mutilé la Fraternité en diminuant sa force épiscopale ? Que peut bien être une charité sans l’honneur et la justice ?

Nous savons que l’on nous reprochera de ne pas respecter les formes en vous écrivant ainsi publiquement. Notre réponse sera alors celle du Père de Foucauld au Général Laperrine : « J’avais cru en entrant dans la vie religieuse que j’aurais surtout à conseiller la douceur et l’humilité ; avec le temps, je crois que ce qui manque le plus souvent, c’est la dignité et la fierté. » (Lettre du 6 déc. 1915). Et à quoi bon vous écrire en privé quand on sait qu’un confrère courageux et lucide a dû attendre quatre ans pour avoir un courrier de vous et ce fut non pour y lire des réponses mais des injures. Quand un Supérieur de District attend toujours l’accusé de réception de sa lettre de dix-sept pages envoyée à la Maison Générale, il semble que Menzingen n’a plus d’autre argument que le volontarisme : « sic volo, sic iubeo, sit pro ratione voluntas ».

Monseigneur, ce que nous vivons en ce moment est odieux. La droiture évangélique a été perdue : Est est, non, non. Le Chapitre de 2012 n’a en rien clarifié la situation. L’abbé Faure, un capitulant, nous a récemment mis en garde publiquement contre « les lettres et déclarations des actuels supérieurs de la Fraternité ces derniers mois » ? Un autre capitulant a confié à un confrère : « Il faut reconnaître que le Chapitre a échoué. Aujourd’hui c’est OK pour une Fraternité libre dans l’Eglise conciliaire. J’ai été catastrophé par le niveau de réflexion de certains capitulants. »

Vos interventions et celles de vos Assistants sont troubles et laissent croire que vous n’avez opéré qu’un simple recul stratégique.

Fin 2011, un Assistant avec un confrère “accordiste” avaient cherché à estimer le nombre de prêtres, en France, qui refuseraient un accord avec Rome. Leur résultat : sept. Menzingen était rassuré. En mars 2012, vous avez confié que M. Guenois du Figaro était un journaliste très bien informé et que sa vision des choses était juste. Or son article disait : « Qu’on le veuille ou non, le pape et Mgr Fellay veulent un accord non doctrinal mais ecclésial ». En mai 2012, vous avez confié aux Supérieurs des bénédictins, des dominicains et des capucins : « On sait qu’il y aura de la casse, mais on ira jusqu’au bout ». En juin l’accord ecclésial fut impossible. Pourtant, en octobre 2012, de passage au prieuré de Bruxelles, des prêtres diocésains, invités par l’abbé Wailliez, vous ont manifesté leur souhait de voir un accord entre Rome et la Fraternité. Vous les avez rassurés par ces mots : « oui, oui, ça va se faire bientôt » ? C’était trois mois après le chapitre de juillet.

Monseigneur, vous avez le devoir en justice de dire la vérité, de réparer les mensonges et de rétracter les erreurs. Faites-le et tout rentrera dans l’ordre. Vous savez comment André Avellin, au XVIe siècle, est devenu un grand saint après avoir eu honte d’un mensonge qu’il avait commis par faiblesse. Nous voulons simplement que vous deveniez un grand saint.

Excellence, nous ne voulons pas que l’Histoire retienne de vous que vous êtes l’homme qui avez défiguré et mutilé la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

Soyez assuré, Excellence, de notre totale fidélité à l’œuvre de Mgr Lefebvre,

 

Le 28 février 2013,
Trente-sept prêtres du District de France

 

Mise à jour du 4 mars 2013 :

Communiqué de la Sapinière au sujet de « La Lettre à Mgr Fellay »

N’en déplaise à M. Jacques-Régis du Cray, la lettre à Mgr Fellay du 28 février 2013 a bien été écrite par des prêtres du district de France.

M. Ennemond (Jacques-Régis du Cray) qui prétend bien connaître la FSSPX a affirmé qu’aucun de ses prêtres n’auraient pu agir ainsi. Il se trompe tout simplement, tous les prêtres ne ressemblent pas nécessairement à l’abbé Lorans ou à l’abbé Célier. Des intervenants de son forum Fecit ont cru devoir blâmer notre anonymat. La chose est risible quand on sait comment M. Jacques-Régis du Cray en use et en abuse.

M. Jacques-Régis du Cray a aussi mis en doute notre courage. L’anonymat n’est pas nécessairement un signe de lâcheté. Pour résister publiquement aux mensonges de notre Supérieur Général nous jugeons opportun de ne pas quitter la Fraternité. Comme le rappelait Mgr Lefebvre à Dom Thomas d’Aquin, prieur du Monastère Santa Cruz, au Brésil, suite au ralliement de Dom Gérard : « Les biens de l’Église appartiennent au Christ Roi et il ne faut pas les brader ni les laisser tomber entre les mains des ennemis de son règne universel ».

L’anonymat n’est pas une fuite de la croix comme le pense M. l’abbé de Cacqueray dans un fax interne envoyé à tous les prêtres du district le 1er mars 2013. La croix nous la portons. Elle est même lourde. Depuis quelques temps la méditation des angoisses du cœur de NSJC face à la trahison de Judas s’est faite plus profonde et a renouvelé notre vie intérieure sacerdotale.

Nous avons entendu de la part des libéraux et des ralliéristes des cris d’horreur devant notre lettre. Nous les comprenons sans les approuver. Ils avaient une idole qu’ils prenaient pour un saint et ils se rendent compte que c’est un menteur. Ils voulaient que sa politique de ralliement à la Rome moderniste soit sainte parce qu’ils partageaient son libéralisme. Plutôt que de se soumettre aux faits, ils ont préféré les nier. Ils ne veulent pas voir les mensonges car ils ne veulent pas conclure que cette politique libérale ne vient pas du bon esprit.

Oui, le libéralisme est un péché qui finit par rendre aveugle. Ces cris d’horreur ne sont que des cris hypocrites. On s’offusque d’une lettre anonyme qui dénonce des tromperies répétées d’un supérieur envers ses inférieurs en matière grave mais on ne veut pas s’offusquer du mensonge lui-même. C’est le monde à l’envers. Pour eux la subversion consiste non à mentir mais à dénoncer le mensonge. Quelle étrange morale!

M. l’abbé de Cacqueray, qui n’est pas un libéral mais qui est de nouveau victime de sa bienveillance, dans le fax interne nous reproche notre « procédé objectivement destructeur. » Mais qu’est-ce qui est objectivement destructeur : mentir ou dénoncer le mensonge ?

M. l’abbé de Cacqueray trouve « grotesque » le nombre de trente-sept prêtres adhérant à cette lettre. Cela nous étonne, car il sait mieux que quiconque que le nombre de prêtres qui lui ont manifesté leur perte totale de confiance envers le Supérieur Général et son Conseil dépasse ce chiffre. De plus la valeur des faits avérés de cette lettre ne dépend pas des signataires mais des témoins oculaires dignes de foi, mentionnés de façon circonstanciée. Enfin, M. l’abbé de Cacqueray trouve-t-il aussi grotesque le jugement de ce capitulant : « Il faut reconnaître que le Chapitre a échoué. Aujourd’hui c’est OK pour une Fraternité libre dans l’Eglise conciliaire. » ?

M. l’abbé de Cacqueray nous invite à avoir une attitude « franche et respectueuse » envers les supérieurs. Nous lui demandons alors combien de temps faudra-t-il encore supporter que l’on nous mente et que l’on trompe les fidèles?

Excellences, MM. les abbés, chers fidèles, une version originale reçue par tous les prêtres de la FSSPX, le samedi 24 janvier 2009, que nous devions lire en chaire, disait :
« Le décret du 21 janvier cite la lettre du 15 décembre dernier au Cardinal Castrillón Hoyos dans laquelle j’exprimais notre attachement « à l’Église de N.S. Jésus-Christ qui est l’Église catholique », y réaffirmant notre acceptation de son enseignement bimillénaire et notre foi en la Primauté de Pierre. Je rappelais combien nous souffrons de la situation actuelle de l’Église où cet enseignement et cette primauté sont bafoués, et ajoutais : ‘‘Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV ; nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves.’’»

Mais quelques jours après, ce passage est devenu :
« Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui s’est voulu un concile ‘différent des autres’. »

Comment justifier une telle différence ? À l’époque, Mgr Fellay disait aux prieurs qu’il s’agissait d’une erreur du Secrétaire Général, lequel ayant travaillé toute la nuit s’était trompé.
Mais en définitive, après avoir supprimé la première version, on publia la version corrigée qui figure sur tous les sites de la Fraternité, … Aujourd’hui on sait que c’est bien le premier texte qui représentait la pensée de Mgr Fellay puisqu’il cherche à se soumettre à l’Eglise concrète. Le jeudi 29 octobre 2009, le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara, publia un article intitulé “Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay”. On y lit :

« Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré, qui fait oublier ses déclarations en tous sens du passé, comme les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, et qui enlève des armes à l’« opinion publique » épiscopale (en Allemagne par exemple) cherchant à barrer la bonne volonté du Pape. Ce troisième point – décisif car il n’y a pas de négociation sans donnant-donnant – montre ses capacités diplomatiques, en même temps que la faiblesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : après la levée des excommunications, il a envoyé par fax dans tous les prieurés du monde une « lettre aux fidèles » (24 janvier 2009), contenant la citation de sa propre lettre au cardinal Castrillón (15 décembre 2008) qui avait permis la levée des censures : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves ». Cette formulation provoqua une telle levée de boucliers que quelques jours plus tard, une nouvelle version de cette lettre du 24 janvier citait ainsi la lettre au cardinal : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui etc. » C’est bien entendu la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas à proprement parler un faux : c’est une traduction à l’usage de l’opinion publique de la FSSPX. » http://radiocristiandad.wordpress.com/2009/12/09/dos-articulos-de-vini-ganimara-y-un-recuerdo/ (en français Google ICI)

Mgr Fellay et la communication de la Maison Générale ont menti par le passé, ils ont encore menti récemment dans leur communiqué, pourquoi devrions-nous croire qu’ils cesseront de le faire à l’avenir ? Ce scandale et cette mascarade n’ont que trop duré. Ils doivent cesser et ils cesseront.

La Sapinière

Written by Cave Ne Cadas

mars 1st, 2013 at 9:50 pm

Posted in FSSPX,Opposition au Ralliement

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Une enyclique qui oblige à réfléchir…

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Voici l’encyclique de Pie IX qu’on nous oppose parfois. Tronquée, la voici intégrale.

Et quand on réfléchit….
 

 Popepiusix

ETSI MULTA LUCRUOSA

21 novembre 1873

LETTRE ENCYCLIQUE DE NOTRE TRÈS-SAINT PÈRE LE PAPE PIE IX

 

À tous les patriarches, primats, archevêques, évêques et autres ordinaires qui sont en grâce et en communion avec le siège apostolique.

Pie IX Pape

 

Vénérables frères, salut et bénédiction apostolique.

 

Bien que, dès le commencement de Notre long Pontificat, Nous ayons eu à souffrir pour diverses causes que Nous vous avons fréquemment exposées dans Nos lettres encycliques, des maux déplorables et cruels, cependant en ces dernières années la masse de Nos tribulations s’est tellement accrue, que Nous en serions presque accablé si la divine bonté ne Nous soutenait. Les choses en sont venues à ce point que la mort semble préférable à une vie agitée par tant de tempêtes, et que parfois Nous sommes forcé de Nous écrier, les yeux levés vers le ciel : « Mieux vaut pour nous mourir que d’être témoin des calamités des saints » (I Machab. 3, 59). Car depuis que Notre capitale prise les armes à la main, par la permission de Dieu, a été soumise au gouvernement d’hommes contempteurs du droit, ennemis de la religion, qui foulent indistinctement au pied les lois divines et humaines, presque pas un seul jour ne s’est écoulé sans qu’à Notre cœur déjà blessé de milles outrages et de mille injures quelque nouveau coup soit porté. Ils retentissent encore à Nos oreilles, les gémissements et les plaintes des hommes et des vierges des familles religieuses qui, expulsés de leurs demeures, réduits à l’indigence, sont pourchassés et dispersés comme des ennemis publics, ainsi que cela arrive partout où domine la faction qui aspire à bouleverser l’ordre social. Car ainsi que, au rapport de saint Athanase, le grand saint Antoine avait coutume de le dire, le démon hait tous les chrétiens ; mais les bons religieux et les vierges du Christ, il ne peut en aucune façon les supporter. Nous avons encore vu récemment, chose que Nous avions crue impossible, détruire et abolir Notre Université Grégorienne qui n’avait été instituée qu’afin que, selon la parole d’un ancien auteur parlant de l’école romaine des Anglo-Saxons, les jeunes clercs des régions même les plus lointaines, pussent venir s’y instruire dans la doctrine et la foi catholique pour que rien de fâcheux et de contraire à l’unité catholique ne fût enseigné dans leurs églises, et qu’il retournassent dans leurs patries fortifiés par ce moyen dans la foi. Ainsi, à mesure qu’avec une criminelle adresse on Nous retire peu à peu tous les moyens et instruments par lesquels il Nous est possible de gouverner et diriger l’Eglise universelle, on s’aperçoit clairement combien contraire à la vérité est ce qui a été affirmé que, par l’usurpation de notre capitale, la liberté du Pontife romain dans l’exercice de son pouvoir spirituel et dans ses rapports avec l’univers catholique, n’avait souffert aucun amoindrissement. En même temps, il devient chaque jour plus manifeste avec quelle vérité et quelle justice Nous avons maintes fois déclaré et affirmé que la sacrilège usurpation de Notre domaine avait pour but principal de briser la force et l’efficacité de Notre primauté pontificale, et de détruire enfin entièrement, si cela eût été possible, la religion catholique.

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* * *

 

Voici deux extraits de l’encyclique de Pie IX qui ressurgissent sous la plume des adversaires de ceux qu’on appelle injustement les sédévacantistes.

« Car tout en reniant et en renversant la véritable autorité de juridiction dans la personne du Pontife romain, et des évêques successeurs de saint Pierre et des Apôtres, et en la transférant au peuple, ou pour user de leur langage, à la communauté, ils rejettent avec opiniâtreté et attaquent le magistère infaillible et du Pontife romain et de toute l’Église enseignante, et, donnant un démenti au Saint-Esprit dont le Christ avait promis à l’Église l’assistance éternelle, par une audace incroyable, ils soutiennent que le Pontife romain, aussi bien que tous les évêques ensemble, les prêtres associés à eux dans l’unité de foi et de communion, sont tombés dans l’hérésie en acquiesçant aux définitions du concile œcuménique du Vatican et en les professant. C’est pourquoi ils nient aussi l’indéfectibilité de l’Église, disant avec blasphème qu’elle a péri dans l’univers entier, et que par conséquent son Chef visible et les évêques ont fait défection. De là ils infèrent pour eux la nécessité de restaurer un épiscopat légitime en la personne de leur pseudo-évêque qui entrant, non par la porte, mais par un autre endroit, comme un voleur et un larron, a attiré sur sa tête la sentence du Christ qui le condamne ».

(…) « la doctrine catholique la plus élémentaire nous apprend que personne ne peut passer pour évêque légitime s’il n’est pas rattaché par la communion de foi et de charité à la pierre sur laquelle a été bâtie l’Église du Christ, s’il n’adhère pas au pasteur suprême auquel ont été confiées, pour les conduire au pâturage, toutes les brebis du Christ, s’il n’est pas lié à celui qui confirme ses frères qui sont en ce monde ».

 

1°. Nous partageons absolument cet enseignement de Pie IX, enseignement de la sainte Église catholique qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper. C’est l’enseignement de l’Église en ordre qui condamne avec juste raison la secte des « Vieux catholiques ». En 1873, la sainte Église n’avait rien changé depuis 1873 ans. Elle était toujours la même depuis que Notre-Seigneur l’a fondée, comme le rappelle Mgr Gaume dans La religion dans le temps et dans l’éternité [1] ou introduction a l’étude raisonnée du christianisme :

« L’admirable économie du christianisme que nous venons d’esquisser fut l’objet particulier des entretiens du Sauveur avec Ses Apôtres pendant les quarante jours qui s’écoulèrent entre Sa Résurrection et Son Ascension. C’est alors qu’il leur donna l’intelligence des Écritures et qu’Il les instruisit à fond des secrets du royaume de Dieu [2] ; voilà pourquoi nous plaçons à cette époque l’explication détaillée de TOUTE Sa doctrine.

« Le Sauveur ne Se contenta pas de dire en général : Celui qui ne croira pas sera condamné ; entrant dans le détail, Il enseigna à Ses Apôtres toutes les vérités qu’ils devaient prêcher au monde et que l’homme devait croire pour s’unir avec son Rédempteur, afin de participer au bienfait de la rédemption. Les Apôtres en composèrent un abrégé ».

 

2°. En 2013, comment se présente la situation ? L’église Conciliaire est-elle, en tout, identique à celle de Pie IX ? A-t-elle la même foi, les mêmes sacrements, la même hiérarchie, les mêmes catéchismes, la même grille amis-ennemis, etc. ? Évidemment NON pour les observateurs honnêtes. Le preuve, les preuves ont été mille fois données et nous y renvoyons le lecteur [3]. Plus particulièrement nous demandons au lecteur d’étudier avec attention le dossier Rore Sanctifica, disponible sur Internet, pour qu’il nous réfute, s’il le peut, l’étude sérieuse, conséquente, documentée, irréfutée à ce jour, sur le nouveau rituel du sacre des évêques imposé par Paul VI [4]. Quelques clercs s’y sont essayés et ce sans résultat, prouvant qu’un tel nouveau rituel ne pouvait venir de la sainte Église.

Benoît XVI est-il donc un vrai et fidèle successeur de Pie IX ? NON. L’église de Vatican II ne peut être la continuité de la sainte Église de Pie IX. Comme la très sainte Vierge Marie l’a annoncé à La Salette, l’Église est éclipsée.

 

3°. Il est donc évident que les situations de 1873 et de 2013 sont exactement inverses.

En 1873 Pie IX a raison de reprocher aux évêques dissidents leur jugement :  « ils soutiennent que le Pontife romain, aussi bien que tous les évêques ensemble, les prêtres associés à eux dans l’unité de foi et de communion, sont tombés dans l’hérésie en acquiesçant aux définitions du concile œcuménique du Vatican et en les professant. C’est pourquoi ils nient aussi l’indéfectibilité de l’Église, disant avec blasphème qu’elle a péri dans l’univers entier, et que par conséquent son Chef visible et les évêques ont fait défection ». Ils ont tort de dire que le Pontife romain et les évêques sont tombés dans l’hérésie et ont fait défection.

En 2013, oui le Pontife qui est à Rome et les évêques sont hérétiques et ont fait défection.

Cette encyclique de 1873, qui s’applique dans l’Église en ordre et oblige les catholiques à s’y soumettre, ne s’applique pas en 2013, car la situation n’est pas la même et les reproches des évêques dissidents faux en 1873, se sont avérés justes en 2013.

 


 
[1] http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_GAUME-Religion_temps_eternite.pdf

[2] Act., i, 3. Tel est aussi le sentiment du Pape saint Léon : « Non ergo ii dies qui inter Resurrectionem Domini Ascènsionemque fluxerunt, otioso transiere decursu, sed magna in his confirmata sacramenta, magna sunt revelata mysteria ». Serm. 1, de Ascens.

[3] Par exemple : http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_GAUME-Petit_Catechisme_Syllabus.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/R_P_BARBARA-Les_Papes_de_Vatican_II.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/R_P_BLIGNIERES-JPII_et_Doctrine_catholique.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_ZINS-Face_a_face.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/Critique_catechisme_conciliaire.pdf

[4] À l’occasion du futur conclave de 2013, ce dossier a été rediffusé par le CatholicaPedia Blog : http://wordpress.catholicapedia.net/?p=6559

 

LE JOURNAL DE LA VENERABLE ELISABETTA CANORI MORA

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Les évènements s’éclaircissent…

Les prophéties avaient raison…

Nous publions les extraits du journal de la Vénérable Elisabetta Canori Mora qui traitent de la corruption générale, déjà présente à son époque et dont elle prévoit qu’elle n’aura de cesse de s’accroître jusqu’au terrible châtiment général.

canori

LE JOURNAL DE LA VÉNÉRABLE ELISABETTA CANORI MORA

La Voie [1], Toussaint 2005, n°30

 

Rappelons que la vie de la Vénérable fut publiée en 1953 et avait reçu trois Imprimatur [2]. Dans ce livre il y avait des extraits de son journal, dont l’essentiel de ses prophéties. Ce journal à l’époque, n’avait pas encore été publié. Cette publication a été faite par la Libreria Editrice Vaticana en 1996 et, à son tour, a reçu l’Imprimatur. Bien sûr, nous ne tenons aucun compte de cet Imprimatur mais en l’occurrence le livre ne reporte rien d’autre que les écrits de la Vénérable. Nous avons confronté les passages du Journal publié dans l’ouvrage de 1953 et ceux du livre de 1996 ; ils correspondent parfaitement. Il n’y a donc pas de raison de mettre en doute l’authenticité du reste du Journal publié en 1996. Du reste, les passages qui ont reçu l’imprimatur en 1953 sont les passages les plus forts, comme on a pu le constater dans le numéro 27 de La Voie.

Quelques précisions enfin à propos des révélations privées : la révélation publique est terminée avec la mort du dernier Apôtre saint Jean. Mais on constate dans l’histoire de l’Église qu’il y a eu beaucoup de révélations privées. Or, celles-ci n’ajoutent rien d’essentiel mais servent seulement à conforter la foi et à donner des précisions sur des faits particuliers. Et même si elles sont approuvées par l’Église, en aucun cas elles ne peuvent appartenir au dépôt de la foi. Ces apparitions, révélations, prophéties font partie des gratiae gratis data [3], des grâces gratuitement données pour le bien d’un particulier ou même de l’ensemble de l’Église. Aujourd’hui beaucoup de personnes courent derrière ces apparitions et leur accordent souvent sans discernement une importance démesurée. Ce sont ceux que l’on appelle les apparitionnistes. À l’inverse, d’autres rejettent quasi systématiquement toute manifestation de ce genre. Voici ce que dit le Dictionnaire de théologie catholique pour le mot “apparitions” : « En les acceptant [les apparitions], l’Église indique seulement qu’on peut les regarder comme authentiques. Si donc il faut éviter à leur sujet des négations téméraires, superbes, plus ou moins systématiques, on conserve aussi le droit d’examiner chacune d’elles selon les règles de la prudence et les principes de la critique historique. »

Le Journal écrit en italien dans lequel la Vénérable s’adresse à son directeur spirituel a été écrit d’un seul jet et n’a probablement pas été revu. C’est pourquoi l’on constate des lourdeurs, des répétitions que nous avons cherché à atténuer dans la traduction mais sans pouvoir toujours y parvenir, de crainte de ne pas transmettre fidèlement la pensée de la Vénérable. Au début de chaque extrait la page et le numéro du paragraphe sont précisés.

 

 


 
[1] La Voie n° 27 n’ajoutant rien au texte a été omise.

[2] La venerabile Elisabetta Canori Mora, Daniella Klitsche de la Grange Annesi, Roma Tipografia Agostiniana, 1953. E vicariatu Urbis, die 10 mardi 1953 +Aloysius Traglia Archiep, Cæsarien ; vicesgerens. Imprimatur. Nihil obstat. Romæ, die 2 martii 1953. S. Natucci. Fidel promotor gen. Nihil obstat. Romæ, die 8 martii 1953 Aloysius Manzini. Barn, Rev, deleg.

[3] Saint Paul aborde cette question dans une de ses Épîtres : « C’est pourquoi, je vous le déclare : personne, parlant avec l’Esprit de Dieu, ne dit : “Anathème à Jésus”, et nul ne peut dire : “Jésus est Seigneur”, s’il n’est avec l’Esprit Saint. Il y a, certes, diversité de dons spirituels, mais c’est le même Esprit ; diversité de ministères, mais c’est le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu qui opère tout en tous. À chacun la manifestation de l’Esprit est donnée en vue du bien commun. À l’un, c’est un discours de sagesse qui est donné par l’Esprit ; à tel autre un discours de science, selon le même Esprit ; à un autre la foi, dans le même Esprit ; à tel autre les dons de guérisons, dans l’unique Esprit ; à tel autre la puissance d’opérer des miracles ; à tel autre la prophétie ; à tel autre le discernement des esprits ; à un autre les diversités de langues, à tel autre le don de les interpréter. Mais tout cela, c’est l’unique et même Esprit qui l’opère, distribuant ses dons à chacun en particulier comme il l’entend. De même, en effet, que le corps est un, tout en ayant plusieurs membres, et que tous les membres du corps, en dépit de leur pluralité, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il du Christ. Aussi bien est-ce en un seul Esprit que nous tous avons été baptisés en un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et tous nous avons été abreuvés d’un seul Esprit ». (I Corinthiens, XII).

 
 


 

Beaucoup de prêtres infidèles

112 – Le 24 février 1814 après la sainte communion les trois anges se sont de nouveau présentés et m’ont invité à aller avec eux dans le souterrain susdit. Avec leurs flambeaux, ils me montraient ce qui se faisait dans cet endroit obscur.

Je voyais beaucoup de ministres du Seigneur qui se dépouillaient l’un l’autre ; beaucoup s’arrachaient avec rage les ornements sacrés, je voyais les ministres du Seigneur eux-mêmes renverser les autels sacrés, je les voyais piétiner avec beaucoup de mépris les ornements sacrés [4]. A travers une lucarne j’ai vu l’état misérable du peuple : quelle confusion, quel gâchis, quelle ruine, je ne peux pas l’expliquer.

(…)

196 – Pour me convaincre (de me donner à Lui), Dieu daigna me montrer les calamités de l’Église. Pour la deuxième fois, je suis venue voir le bâtiment ruiné, j’ai été conduite à l’intérieur et m’ont été montrés les troubles qui agitent l’Église. Mon Dieu, que puis-je dire ? Il n’est pas possible de le croire !

Je vis comment les personnes indignes prévalent sur la justice en déshonorant Dieu ! Je vis l’oppression des pauvres! Je vis les sacrilèges que commettent tant de ministres de Dieu ! Je vis leur cupidité, leur attache aux biens transitoires, l’oubli du véritable culte de Dieu ! Je vis le bien apparent, fait pour des fins indirectes ! Que ces délits sont graves au point qu’on ne peut pas les comprendre !

Devant ces faits je m’effrayai et craignant presque que Dieu fut sur le point de châtier le monde, je tremblais de la tête aux pieds depuis le début. Puis je fus conduite à voir le sanctuaire et, pour le respect du culte de Dieu, il me fut commandé d’entrer les pieds nus. Me fut montrée la mauvaise administration des sanctuaires. Je vis le grand déshonneur que Dieu subit de la part des mauvais prêtres. Puis je fus conduite au moyen d’un escalier dans un lieu très élevé, où il me fut donné de voir le juste dédain de Dieu, irrité contre nous, pauvres pécheurs.

 

 


 
[4] N’est-ce pas ce qui arrive aujourd’hui ?

 
 

Les graves afflictions de l’Église

p. 284

256 – Le 7 juin 1815 pendant la sainte communion, je fus conduite dans un lieu solitaire où je fus avertie des nombreuses afflictions que devra souffrir notre mère la Sainte Église. Ô combien de peines devrons-nous souffrir ! Dieu veut renouveler le monde entier. Cela ne peut pas se faire sans un grand massacre dévastateur [5]. Mon Père [le directeur spirituel de la Vénérable NDLR], il est préférable de ne pas en parler.

 

257 – Le 7 juin 1815, jour du retour de notre Saint-Père (Pie VII) à Rome, toute la ville était pleine d’allégresse et mon esprit était très mélancolique. Me furent montrées les graves afflictions que notre mère la Sainte Église devra endurer de ceux qui, sous l’apparence du bien, cherchent à la ruiner.

En réalité, ces personnes, sous une peau d’agneau, sont des loups ravisseurs qui cherchent sa totale destruction. Ceux-ci, bien qu’ils n’apparaissent pas comme tels, sont d’implacables persécuteurs de Jésus crucifié et de Son Épouse la Sainte Église.

Il me semblait voir le monde entier sens dessus dessous, spécialement la ville de Rome. Je connaissais la variété des fausses opinions qui se cachent sous le manteau de la vraie religion catholique [6]. Je connaissais la diversité des partis qui conspiraient les uns contre les autres ; ces misérables se lacéraient dans leur renommée, s’en prenaient mutuellement à leur honneur, s’entretuaient sans pitié.

Que dirai-je après du Sacré Collège ? Ses membres s’étaient soit dispersés, soit détruits, soit tués sans pitié selon leur opinion. Les clercs séculiers et la noblesse étaient traités d’une manière semblable, et même pire encore. Les clercs réguliers n’étaient pas totalement dispersés mais ils étaient décimés. Beaucoup d’hommes de toutes conditions, sans qu’on puisse les dénombrer, périssaient dans ces massacres mais tous n’étaient pas réprouvés. Beaucoup d’entre eux étaient des hommes de bonnes mœurs et menaient une vie sainte. Le monde entier était dans une très grave désolation ; le petit troupeau de Jésus-Christ adressait au Très-Haut des prières enflammées afin qu’Il daignât suspendre un tel massacre et une telle ruine. Selon le désir de ce petit nombre, les massacres causés par les hommes s’arrêtaient tandis que commençait celui infligé par Dieu.

Le ciel se couvrit d’un noir de suie, les foudres les plus terribles éclataient : soit elles brûlaient, soit elles réduisaient tout en cendres. La terre, pas moins que le ciel, était toute bouleversée. Les séismes les plus horribles, les gouffres les plus épouvantables causaient les derniers massacres sur la terre.

De cette manière furent séparés les bons catholiques des faux chrétiens. Beaucoup de ceux qui auparavant niaient Dieu, Le confessaient et Le reconnaissaient pour le Dieu qu’Il est. Tous L’estimaient, L’adoraient, L’aimaient. Tous observaient Sa sainte loi. Tous les religieux et religieuses se soumettaient à la vraie observance de leurs règles. Le clerc séculier faisait l’édification de la sainte Église. Dans les ordres religieux fleurissaient des hommes de grande sainteté et de vie très austère. Le monde entier était dans la paix. Tout cela est écrit par obéissance.

 

 


 

[5] Certains traditionalistes pensent que l’on peut revenir à la situation d’une Église en ordre sans passer au préalable par un terrible châtiment. Tel n’est cependant pas le sentiment de beaucoup d’auteurs qui traitent de la crise de l’Église depuis deux siècles sans même parler des innombrables prophéties dont celle de la Vénérable. On pourrait multiplier les avertissements angoissés. Nous nous bornerons à citer saint Pie X qui, en constatant les malheurs de son temps, s’exprimait ainsi dans sa première encyclique : « Nous éprouvons une sorte de terreur à considérer les conditions funestes de l’humanité à l’heure présente. De nos jours, les nations ont frémi et les peuples ont médité des projets insensés contre leur Créateur. Qui pèse ces choses a droit de craindre qu’une telle perversion des esprits ne soit le commencement des maux annoncés pour la fin des temps, et que véritablement “le fils de perdition”, dont parle l’apôtre, n’ait déjà fait son avènement parmi nous » (E Supremi apostolatus, 4 octobre 1903). En effet, le mal est aujourd’hui trop profond, trop ancré dans le monde, dans les cœurs, dans les consciences, dans les institutions, dans les familles et dans les individus pour que l’on puisse faire l’économie d’un châtiment divin qui, seul, pourra restituer toutes choses et rétablir l’ordre voulu par Dieu afin d’opérer le salut des hommes.

[6] Il ne faut pas oublier que les modernistes qui aujourd’hui occupent, occultent et éclipsent l’Église catholique sont maîtres dans l’art de cette dissimulation. Saint Pie X les dénonçaient en 1907 dans son Encyclique Pascendi :

« Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c’est que, les artisans d’erreurs, il n’y a pas à les chercher aujourd’hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c’est un sujet d’appréhension et d’angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l’Église, ennemis d’autant plus redoutables qu’ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frères, d’un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d’amour de l’Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu’aux moelles d’un venin d’erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l’Église ; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l’assaut à tout ce qu’il y a de plus sacré dans l’œuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu’ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu’à la simple et pure humanité.

« Ces hommes-là peuvent s’étonner que Nous les rangions parmi les ennemis de l’Église. Nul ne s’en étonnera avec quelque fondement qui, mettant leurs intentions à part, dont le jugement est réservé à Dieu, voudra bien examiner leurs doctrines, et, conséquemment à celles-ci, leur manière de parler et d’agir.

« Ennemis de l’Église, certes ils le sont, et à dire qu’elle n’en a pas de pires on ne s’écarte pas du vrai. Ce n’est pas du dehors, en effet, on l’a déjà noté, c’est du dedans qu’ils trament sa ruine ; le danger est aujourd’hui presque aux entrailles mêmes et aux veines de l’Église ; leurs coups sont d’autant plus sûrs qu’ils savent mieux où la frapper. Ajoutez que ce n’est point aux rameaux ou aux rejetons qu’ils ont mis la cognée, mais à la racine même, c’est-à-dire à la foi et à ses fibres les plus profondes. Puis, cette racine d’immortelle vie une fois tranchée, ils se donnent la tâche de faire circuler le virus par tout l’arbre : nulle partie de la foi catholique qui reste à l’abri de leur main, nulle qu’ils ne fassent tout pour corrompre. Et tandis qu’ils poursuivent par mille chemins leur dessein néfaste, rien de si insidieux, de si perfide que leur tactique : amalgamant en eux le rationaliste et le catholique, ils le font avec un tel raffinement d’habileté qu’ils abusent facilement les esprits mal avertis. D’ailleurs, consommés en témérité, il n’est sorte de conséquences qui les fasse reculer, ou plutôt qu’ils ne soutiennent hautement et opiniâtrement.

« Avec cela, et chose très propre à donner le change, une vie toute d’activité, une assiduité et une ardeur singulières à tous les genres d’études, des mœurs recommandables d’ordinaire pour leur sévérité. Enfin, et ceci parait ôter tout espoir de remède, leurs doctrines leur ont tellement perverti l’âme qu’ils en sont devenus contempteurs de toute autorité, impatients de tout frein : prenant assiette sur une conscience faussée, ils font tout pour qu’on attribue au pur zèle de la vérité ce qui est œuvre uniquement d’opiniâtreté et d’orgueil. Certes, Nous avions espéré qu’ils se raviseraient quelque jour : et, pour cela, Nous avions usé avec eux d’abord de douceur, comme avec des fils, puis de sévérité : enfin, et bien à contrecœur, de réprimandes publiques. Vous n’ignorez pas, Vénérables Frères, la stérilité de Nos efforts ; ils courbent un moment la tête, pour la relever aussitôt plus orgueilleuse. Ah ! s’il n’était question que d’eux, Nous pourrions peut-être dissimuler ; mais c’est la religion catholique, sa sécurité qui sont en jeu. Trêve donc au silence, qui désormais serait un crime ! Il est temps de lever le masque à ces hommes-là et de les montrer à l’Église universelle tels qu’ils sont.

« Et comme une tactique des modernistes (ainsi les appelle-t-on communément et avec beaucoup de raison), tactique en vérité fort insidieuse, est de ne jamais exposer leurs doctrines méthodiquement et dans leur ensemble, mais de les fragmenter en quelque sorte et de les éparpiller çà et là, ce qui prête à les faire juger ondoyants et indécis, quand leurs idées, au contraire, sont parfaitement arrêtées et consistantes, il importe ici et avant tout de présenter ces mêmes doctrines sous une seule vue, et de montrer le lien logique qui les rattache entre elles ».

Plus tard, le Père Calmel, dans sa préface du catéchisme sur le modernisme de Lémius, affirmait dans la même ligne que saint Pie X : « …Le moderniste a ceci de commun avec d’autres hérétiques, qu’il refuse toute révélation chrétienne. Mais parmi ces hérétiques, il présente ceci de particulier, qu’il dissimule son refus. Le moderniste, on ne le saura jamais suffisamment, est un apostat doublé d’un traître ».

On remarquera en passant que ces vérités, pourtant basiques dans la lutte contre le modernisme, étaient davantage connues et répétées au début de la résistance traditionaliste dans les années 70 que de nos jours. En effet, au fil du temps, la lassitude du combat, la multiplicité des défections, la récurrence de projets d’accords avec la Rome moderniste, les divisions innombrables au sein de la galaxie traditionaliste, la déficience de la transmission auprès des jeunes générations, le poids croissant des mondanités, etc., ont fortement affaibli la conscience de ces vérités. Il suffit de lire les différents revues, journaux et périodiques du monde de la tradition pour s’en convaincre.

(…)

304 – Le 21 octobre 1815, lors de la Communion, j’ai eu connaissance du formidable attentat que les persécuteurs de la religion catholique préparaient ; ceux-ci pensent la déraciner entièrement. Ces misérables veulent ériger des temples aux fausses divinités dans le sein même de l’Église catholique, dans la résidence du Pontife romain, le Vicaire du Christ ! Envisager d’ériger des temples aux fausses divinités ! Quelle impiété, quelle hardiesse exécrable [7] ! Plaise à Dieu que cela n’arrive pas ; recommandons-nous chaleureusement au Seigneur, afin que ces misérables impies ne réussissent pas leurs desseins pervers. Malheur à nous, pauvres catholiques, si ces ennemis peuvent mettre à exécution tout ce qu’ils ourdissent contre nous !

« Tous ceux qui entreront dans ces assemblées, tous ceux-là mourront ! », me disait Notre Seigneur. À ces mots, mon âme s’effraya : « Comprends-tu de quelle mort j’entends parler ? », ajouta le Seigneur, « J’entends parler de cette mort qui enlève la foi aux âmes. »

À ces mots mon esprit se remplit d’une grande tristesse, ayant eu à ce moment-là une idée du grand nombre de ces pauvres âmes, qui malheureusement mourront [8].

 


 

[7] Nous voyons presque deux cents ans après se réaliser sous nos yeux ce que la Vénérable prédisait ! À Rome ont été construits une synagogue, la plus grande mosquée d’Europe et des temples de beaucoup d’autres religions ! On a vu les églises catholiques être le théâtre de beaucoup de cultes de fausses religions jusqu’à faire trôner sur un tabernacle dans l’église Saint-Pierre à Assise un Bouddha. Les chrétiens des premiers siècles déracinaient et détruisaient les temples des fausses religions pour installer la vraie religion : aujourd’hui on fait tout le contraire !

[8] Ces actes abominables ne sont pas hélas sans conséquence ; les paroles de Dieu sont terribles et il ne faut pas se leurrer sur les châtiments qui en seront la suite logique. Le tremblement de terre à Assise n’en est probablement qu’un pâle aperçu…

(…)

L’Église réduite à l’ultime désolation

p. 408

389 – Le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de la très Sainte Vierge Marie, notre très tendre Mère ; en assistant à la messe chantée, mon esprit se recueillit intimement. À ce moment-là, Dieu daigna m’élever à un degré particulier d’union avec Lui. Il me montra Sa divine justice irritée contre les hommes. Je fus transportée en esprit, en un lieu élevé, d’où me fut montrée l’horrible scène du formidable châtiment que Dieu était prêt à envoyer sur la terre, pour les énormes péchés. À ce seul souvenir, je me sens remplie de terreur et, l’esprit accablé par une profonde tristesse, je prie incessamment le Seigneur d’atténuer Sa colère, par les mêmes mérites de Son très saint Fils Jésus.

Je continue : Il me fit voir donc l’horrible scène. Mon Dieu, quelle terreur ! je vis d’un côté la mort de notre Saint Père (Pie VII expira le 20 août 1823) ; Dieu tout aimable l’appelait à Lui ; et lui, gentiment, recevait l’invitation, et calmement, mourait.

À sa mort, voici la gravissime ruine de notre sainte Mère l’Église : voici Dieu irrité contre nous ! Ô quelle épouvante ! Ô quelle crainte ! notre chère Mère, la très sainte Vierge Marie, avait les bras ouverts pour nous protéger de la colère de Dieu. Mais Dieu n’écoutait ni prière, ni sacrifices, ni victimes. Mais voilà que nous sommes déjà esclaves d’un barbare qui se déchaîne contre nous et notre mère, la Sainte Église.

Pauvres religieuses, pauvres religieux ! Tous hors des cloîtres sacrés, vous serez expulsés sans douceur, mais avec brutalité. Les temples sacrés étaient dévastés, le culte de Dieu était profané. Et par qui ? par ceux qui normalement devraient le soutenir. C’étaient ceux-là même qui, effrontément, se rebellaient et cherchaient la totale destruction de notre sainte Mère l’Église, qui, en un instant, était réduite à l’ultime désolation par ces fils rebelles [9].

Mais bonheur pour le petit troupeau de Jésus-Christ, qui, fidèle et constant à Dieu, au milieu de la barbarie, sut conserver pure et intacte la divine loi du saint évangile et ses dogmes sacro-saints. Les ferventes prières des bons fidèles poussèrent prestement le cœur de Dieu à nous libérer de la féroce persécution.

Brusquement, on vit une splendeur qui entourait notre chère Mère, la sainte Église, et ses fils fidèles. En un moment, par une main toute-puissante, les féroces persécuteurs furent détruits. À ce grand prodige, la sainte Église fut enrichie de nouveaux fils. Ceux qui ne croyaient pas en Dieu, à l’apparition de cette nouvelle splendeur, devinrent adorateurs du crucifix. À la vue de ce grand spectacle de tourments et de joie, je ne saurais dire en quel état fut mon esprit ; je crus perdre effectivement la vie.

 

 


 

[9] Ne sont-ils pas les modernistes de notre époque ?

 
 

Et en ces temps où L’Union Européenne impose le mariage des invertis et où les Loges nous renvoient à l’époque de Sodome et Gomorrhe, la Vénérable Elisabetta Canori Mora traitait déjà de la corruption générale, en ces termes :

ILS PORTENT EN TRIOMPHE LES VICES CAPITAUX

 

Le dédain de Dieu

p. 428

411 – Le 15 novembre 1818 mon pauvre esprit fut favorisé d’une grâce spéciale par le Seigneur pendant les oraisons. Je fus envahie par une quiétude intérieure, ma pauvre âme jouissait dans le repos de la douce présence de son Seigneur tant aimé qui, au moyen d’illustrations intellectuelles, me donnait des connaissances spéciales concernant Ses justes jugements.

Ma pauvre âme en restait là, profondément recueillie en elle-même et, emplie d’une sainte crainte, elle pénétrait, pleine d’admiration, les jugements inscrutables de Dieu. J’étais toute pénétrée d’un profond respect et d’une vénération intérieure, mon cœur était écrasé par une sainte peur, et, pleine de révérence, j’adorais profondément les divins jugements éternels de Dieu que par Sa bonté il me faisait comprendre avec une très grande clarté.

L’âme, à cette connaissance, se complaisait dans son Dieu amoureux, en trouvant ses jugements divins si saints, si droits, si justes.

Oh comme l’âme se liquéfiait de complaisance, de félicité, d’amour dans la connaissance des perfections de son Dieu d’amour ! Mais pendant que je me délectais dans mon souverain Bien, je l’ignore et je ne puis l’exprimer, je fus saisie par une nouvelle vision et, tout à coup, le monde me fut montré. Je le voyais tout en révolte, sans ordre, sans justice, les sept vices capitaux portés en triomphe, et partout je voyais l’injustice, la fraude, le libertinage et toutes sortes d’iniquités qui régnaient.

Le peuple de mauvaises mœurs, sans foi ni charité mais complètement immergé dans les affaires crapuleuses et dans les maximes perverses de la philosophie moderne.

Mon Dieu ! quelle peine mon esprit éprouvait en voyant que tous ces peuples avaient la physionomie de bêtes plutôt que d’hommes. Oh quelle horreur mon esprit avait de tous ces hommes si déformés par le vice [10] !

Je me voyais sur une grande hauteur, comme séparée de cet endroit si misérable, et au moyen d’une lumière qui éclairait ce monde si sombre, je voyais toutes les iniquités susmentionnées et au moyen de la grâce je connaissais la malice profonde de ces misérables.

Oh comme s’affligeait mon pauvre cœur, combien de larmes je versais à voir tant d’iniquités !

Mais voilà que soudainement le monde changeait de scène. Voilà le dédain de Dieu qui, tout à coup, entourait le monde entier en faisant éprouver à ces peuples vicieux la rigueur de Sa très droite justice.

Mon esprit, en voyant le dédain de Dieu envers ces misérables, gémissait terrifié par la peur, et avec d’abondantes larmes déplorait leur sort misérable, et, me recueillant, je m’humiliais profondément, je louais sans cesse et je bénissais la bonté infinie de Dieu qui m’avait soustraite à une si terrible ruine, alors même que je m’estimais digne de n’importe quel châtiment à cause de mes péchés.

De nouveau, je baissai le regard vers le monde, et je vis les grands tourments qui de chaque côté l’encerclaient. Toutes les choses sensibles qui apparaissaient sur la terre, je les voyais sans ordre, sans harmonie, tout était en révolte, tout était confus. L’ordre de la nature était complètement bouleversé: Le seul fait de regarder la terre montrait le dédain de Dieu. En un instant le monde entier était dans une très grande désolation.

Oh combien de cris, combien de larmes, combien de soupirs, de voix plaintives résonnaient dans ce théâtre de tristesse ! Puis je voyais, au milieu de beaucoup de gens iniques, un démon très laid qui parcourait le monde avec beaucoup d’orgueil et d’arrogance. Celui-ci tenait les hommes dans un pénible esclavage, et d’une domination orgueilleuse voulait que tous les hommes lui fussent assujettis, en renonçant à la foi de Jésus-Christ, en n’observant pas Ses saints commandements, et en se donnant comme proie au libertinage et aux maximes perverses du monde, en adoptant la philosophie vaine et fausse de nos modernes et faux chrétiens.

Oh quelle grande misère à déplorer vraiment avec des larmes infinies !

Voir que derrière ces fausses maximes il courait follement toutes sortes de gens, de toutes classes, de tous âges, non seulement séculiers, mais aussi des ecclésiastiques de toute dignité, tant séculiers que réguliers [11] !

Dans cet état si déplorable mon pauvre esprit pleurait amèrement, et se troublait grandement en voyant Dieu, qui est la bonté même et qui mérite d’être aimé, tant outragé et trahi. Ma peine était si grande que je croyais vraiment mourir à ce moment-là d’un coup mortel, tant était grande l’affliction de mon pauvre esprit, en voyant mon Dieu tant aimé si offensé.

Oh que n’aurais-je pas fait, que n’aurais-je pas souffert pour compenser les graves injures que ces faux chrétiens [12] infligeaient au Dieu éternel ! Face à ce spectacle, ma pauvre âme s’offrit à souffrir n’importe quelle peine, n’importe quel tourment, n’importe quelle vexation diabolique. J’unis ma pauvre offrande au divin Père éternel, en unissant mon sacrifice à celui de Son très Saint Fils, et je Le priai que, par les mérites infinis de Jésus-Christ, Il daignât recevoir mon pauvre sacrifice, en promettant de m’exercer avec plus de rigueur et d’âpreté à la pénitence, au jeûne, à l’oraison, aux veilles, comme, avec la grâce de Dieu, je l’exécutai ponctuellement, avec la permission de mon estimé père spirituel.

 

 


 

[10] Actuellement non seulement tous ces vices sont pratiqués et mis à l’honneur mais plus encore ils sont légalisés et promus par beaucoup d’États, qu’il s’agisse de la contraception, de l’avortement, de la pornographie, du concubinage, du divorce, de l’homosexualité, etc.

[11] Josef Ratzinger, lorsqu’il était « Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi », a dit : « L’Église coopère avec le “monde” pour construire le “monde”… Le rapport entre l’Église et le monde est donc vu comme un colloque, comme un “parler ensemble… Si l’on cherche un diagnostic global du texte (de la Constitution Gaudium et Spes), on pourrait dire (compte tenu des textes sur la liberté religieuse et sur les religions du monde) qu’il est une révision du syllabus de Pie IX, une sorte de contre-syllabus Le texte joue le rôle d’un contre-syllabus dans la mesure où il représente une tentative pour une réconciliation officielle de l’Église avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789par monde on entend, au fond, l’esprit des temps modernes, en face duquel la conscience de groupe dans l’Église se ressentait comme un sujet séparé qui, après une guerre tantôt chaude et tantôt froide, recherchait le dialogue et la coopération » (R.P. p. 426-427). « Nous nous sentons une responsabilité dans ce monde et désirons lui apporter notre contribution de catholiques. Nous ne souhaitons pas imposer le catholicisme à l’Occident, mais nous voulons que les valeurs fondamentales du christianisme et les valeurs libérales dominantes dans le monde d’aujourd’hui puissent se rencontrer et se féconder mutuellement » (Cardinal Ratzinger, interview au journal Le Monde, 17/1/1992).

Dans la préface du livre Les Illuminés de Bavière d’Augustin Barruel, Daniele Sironi illustre bien cette triste réalité que nous vivons : « Dans les plans des loges maçonniques, l’Église ne devait pas être anéantie mais conquise et contrôlée : l’affrontement avec elle devait donc être mené sur un plan spirituel. Il devait avoir comme fin ultime la substitution des valeurs morales et religieuses du catholicisme par les valeurs laïques, philanthropiques et humanitaires de la Franc-maçonnerie ». A. Barruel, Gli Illuminati di Baviera, Mondadori 2004.

[12] Voir note 6 [du PDF].

(…)

La justice de Dieu suspendue

(…)

Cette forte prière dite, Dieu, dans Sa bonté infinie, daigna m’exaucer. Il me permit de me rapprocher de Sa Majesté et de retenir Son bras armé afin qu’il ne déclenchât pas le terrible coup de Sa juste fureur. Ainsi momentanément, la justice de Dieu fut suspendue, mais non apaisée car à ses yeux beaucoup d’iniquités se commettent. C’est pourquoi Dieu a décidé d’envoyer une punition effroyable sur la terre, pour laver ainsi tant de saletés et d’iniquités commises. Mais la prière des âmes de prédilection du Seigneur va retarder le châtiment.

Cependant ce temps terrible et redoutable viendra quand même ; Dieu alors fermera Ses oreilles et Il n’écoutera plus aucune prière mais, zélé à venger les torts gravissimes faits à Sa divine justice, Sa main armée punira sévèrement tout un chacun, sans que nul ne puisse ni fuir Sa main vengeresse ni y résister [13].

Recommandons-nous chaleureusement au Seigneur pour qu’Il daigne nous faire miséricorde.

Un jour, après la fête de la Pentecôte de la même année 1820, je priais pour beaucoup de gens riches qui désiraient savoir quelle attitude ils devaient avoir dans les circonstances présentes pour sauver leur personne et leurs biens, alors que partout on entendait parler d’insurrections des peuples, lesquelles faisaient craindre quelque révolte dans notre ville de Rome à l’instar des autres nations et spécialement de l’Espagne.

Quoique misérable pécheresse, je fis de tout mon cœur cette prière au Seigneur afin qu’Il daignât me donner la lumière pour conseiller ces gens que certes je ne connaissais pas mais qui m’avaient néanmoins été recommandés par l’un de mes grands bienfaiteurs.

Voilà ce qu’a ressenti mon âme pendant la sainte oraison quand elle se trouvait dans la plus profonde quiétude et toute absorbée en Dieu. Aucune précaution ne sera suffisante pour sauver les biens et les personnes, parce que devant la grande œuvre que le Seigneur accomplira nul ne pourra résister ni se sauver. Aussi toute prévention et toute précaution seront-elles vaines ; ce que l’on doit faire, c’est de recourir au Très-Haut, afin qu’Il daigne exercer Sa miséricorde infinie en nous comptant parmi ceux qu’Il a choisis et qui seront mis sous le glorieux étendard de la croix. Ces derniers seront tous sains et saufs, ainsi que leurs biens. Tous ceux qui conserveront dans leur cœur la foi en Jésus-Christ et qui garderont une conscience non contaminée par les fausses maximes du monde seront rassemblés sous cet étendard glorieux.

 

Les saints apôtres Pierre et Paul et les quatre arbres mystérieux

p. 489

Le fait que je vais raconter est arrivé le jour même de la fête du grand prince des apôtres, le glorieux saint Pierre, le 29 juin 1820. En priant ce jour-là pour les besoins de la sainte Église catholique et pour la conversion de mes frères les pécheurs parmi lesquels j’occupe la première place, je fus momentanément privée de l’usage de mes sens. Mon pauvre esprit, par la faveur de Dieu, était transporté en un ravissement céleste et je me trouvais tout près de Dieu lui-même. Au moyen de cette lumière inaccessible, j’étais intimement unie à Dieu de telle sorte que je ne me distinguais plus ; j’étais toute transformée dans cette lumière divine. Je reçus la douce empreinte de la charité divine. Ô quelle réjouissance, ô quel contentement semblable à celui du paradis resta dans mon cœur ! Quand j’étais au milieu de cette douceur et que mon esprit était entouré d’un calme parfait, il me sembla voir s’ouvrir le ciel et descendre d’en haut en grande majesté, escorté par beaucoup d’anges saints chantant des hymnes de gloire, le grand prince des apôtres saint Pierre, revêtu d’habits pontificaux et portant dans les mains la crosse avec laquelle il signait la terre d’une croix très large. Pendant que l’apôtre faisait ce signe, les saints anges formaient autour de lui une couronne et chantaient avec le plus haut respect et la plus grande vénération en guise d’éloge du saint apôtre : « Constitues eos principes super omnem terram », et les versets qui suivent.

Saint Pierre pointa sa crosse mystérieuse vers les quatre côtés de la croix, et aussitôt je vis apparaître quatre arbres verdoyants, recouverts de fleurs et de fruits précieux. Les arbres mystérieux étaient en forme de croix et entourés d’une lumière resplendissante. Après avoir accompli cette opération, il alla ouvrir les portes de tous les monastères de religieuses et de religieux. Je comprenais intérieurement que le saint apôtre avait érigé ces quatre arbres mystérieux pour donner un lieu de refuge au petit troupeau de Jésus-Christ, pour libérer les bons chrétiens du terrible châtiment qui mettra le monde entier sens dessus dessous. Tous les bons chrétiens qui auront conservé dans leur cœur la foi de Jésus-Christ seront tous réfugiés sous ces arbres mystérieux ainsi que tous les bons religieux et religieuses qui auront fidèlement conservé dans leur cœur l’esprit de leur saint institut. Tous seront réfugiés sous ces arbres mystérieux, à l’abri du terrible châtiment. Je dis cela de beaucoup de bons laïques et d’ecclésiastiques et d’autre classes de gens qui auront conservé la foi dans leur cœur ; ceux-ci seront tous sains et saufs. Mais malheur à ces religieux et religieuses infidèles à leur sainte règle et à ceux qui les méprisent. Malheur, malheur à eux car tous périront sous le terrible châtiment. Je le dis aussi pour tous les mauvais ecclésiastiques séculiers et pour toutes les classes de gens, de chaque état, de chaque condition qui sont la proie du libertinage et suivent les fausses maximes de la philosophie présente réprouvée. Ceux-ci sont contre les maximes du saint Évangile ; ils nient la foi de Jésus-Christ ; tous ces malheureux périront sous le poids du bras exterminateur de la divine justice de Dieu à laquelle personne ne pourra résister.

Les réfugiés, les bons chrétiens, qui étaient sous les arbres mystérieux, je les voyais sous la forme de belles brebis, sous la garde de leur pasteur saint Pierre auquel toutes manifestaient une humble sujétion et une obéissance respectueuse. Ces brebis représentent le peuple chrétien qui milite sous l’étendard glorieux de la croix et qui sera exempt du terrible châtiment que Dieu va envoyer sur la terre à cause des nombreux péchés que commettent la plupart des chrétiens.

 

Dieu se rira d’eux

455 – Une fois que le saint apôtre eut assuré la protection du petit troupeau de Jésus-Christ sous les arbres mystérieux, il remonta au ciel, accompagné par les saints anges qui étaient descendus avec lui. Après qu’ils furent remontés dans les cieux, le ciel se colora en un bleu ténébreux qui suscitait la terreur à sa seule vue ; un vent brumeux se faisait entendre partout avec son souffle impétueux et un sifflement strident comparable au fier rugissement d’un lion faisant résonner son écho sur toute la terre. Tous les hommes et tous les animaux seront dans la terreur et l’épouvante, tous seront en révolte et se tueront, se trucideront sans pitié. Dans le temps de cet affrontement sanglant, la main vengeresse de Dieu sera sur ces malheureux, et avec Son omnipotence Dieu punira leur orgueil, leur témérité et leur hardiesse effrontée. Dieu se servira du pouvoir des ténèbres pour exterminer ces sectaires, hommes iniques et scélérats qui prétendent abattre, arracher ses racines les plus profondes, démolir de fond en comble notre sainte mère l’Église catholique.

Ces hommes indignes prétendent renverser Dieu de Son trône auguste, au moyen de leur perverse malice. Dieu se rira d’eux et de leur malice, et seulement avec un signe de Sa main droite omnipotente, il punira ces hommes iniques, en permettant au pouvoir des ténèbres de sortir de l’enfer, et ces grandes légions de démons envahiront le monde entier [14] et, en accumulant les ruines, ils exécuteront les ordres de la divine justice à laquelle ces méchants esprits sont assujettis, de manière qu’ils pourront endommager ni plus ni moins que ce que Dieu permettra : les hommes, leurs biens, leurs familles, leurs fermes, villages, villes, maisons et immeubles et toute autre chose qui subsistera sur la terre.

Dieu commandera impérieusement au pouvoir des ténèbres de massacrer crûment tous ces rebelles qui osèrent L’offenser avec beaucoup de hardiesse et de témérité [15]. Dieu permettra que tous ces hommes iniques soient punis par la cruauté des démons farouches, parce qu’ils se sont volontairement assujettis au pouvoir du démon et se sont ligués avec eux pour détruire la sainte Église catholique. Dieu permettra que ces hommes iniques soient punis par les méchants esprits d’une mort cruelle et impitoyable [16]. Et pour que mon esprit puisse bien comprendre la justice divine, il me fut montré l’effroyable prison infernale. Je voyais s’ouvrir de la plus profonde obscurité de la terre une caverne ténébreuse et épouvantable, pleine de feu, d’où je voyais sortir beaucoup de démons, qui prenaient telle ou telle forme, soit humaine, soit bestiale ; tous venaient infester le monde et y multiplier les massacres et les ruines. Mais heureusement les vrais et bons chrétiens bénéficieront de la puissante protection des glorieux apôtres saint Pierre et saint Paul. Ceux-ci veilleront sur eux afin que les esprits méchants ne puissent pas leur nuire ni à eux, ni à leurs biens ; ces bons chrétiens seront préservés des désastres impitoyables que multiplieront ces méchants esprits autant que Dieu le permettra, et pas davantage. Car ce Dieu immense est le maître du ciel, de la terre et de l’enfer, et la puissance des ténèbres ne peut faire aucun dommage sans Sa permission, sans Sa volonté. Dieu permettra à ces méchants esprits de multiplier les ruines sur la terre, ils dévasteront tous les endroits où Dieu a été outragé, profané, idolâtré et traité de manière sacrilège [17] ; tous ces endroits seront démolis, abîmés, et ils perdront jusqu’à leur vestige.

 

La réconciliation de Dieu avec les hommes

456 – Une fois punis les impies d’une mort cruelle et démolis les lieux indignes, tout à coup je vis s’éclaircir le ciel, et d’en haut je vis descendre sur la terre un trône majestueux où je voyais l’apôtre saint Pierre majestueusement vêtu d’habits pontificaux, escorté d’une kyrielle d’anges qui formaient autour de lui une couronne, en chantant des hymnes de gloire à son éloge, en lui rendant hommage comme prince de la terre. Aussitôt après, je vis de nouveau s’ouvrir le ciel et descendre en grande pompe et en majesté le glorieux saint Paul qui, grâce au pouvoir de Dieu, parcourait le monde entier en un clin d’œil et enchaînait tous les méchants esprits infernaux, les conduisant devant saint Pierre qui, par son puissant commandement, les renvoya dans les cavernes ténébreuses d’où ils étaient sortis. Au commandement de l’apôtre saint Pierre, tous retournèrent dans le gouffre de l’enfer.

Alors une grande clarté apparut sur la terre ; elle indiquait la réconciliation de Dieu avec les hommes. Les anges conduisirent devant saint Pierre le petit troupeau de Jésus-Christ. Ce troupeau était celui des bons chrétiens qui, au temps du terrible châtiment, s’étaient réfugiés sous les arbres mystérieux, lesquels représentaient le glorieux étendard de la croix, signe de notre sainte religion catholique. Les fruits mystérieux des arbres sont les mérites infinis de Jésus crucifié qui, par amour du genre humain, voulut être suspendu à l’arbre de la croix.

Le petit nombre des chrétiens, une fois présenté devant le trône du grand prince des apôtres saint Pierre, tous ces bons chrétiens lui firent une profonde révérence et, en bénissant Dieu, ils Lui exprimèrent les plus humbles remerciements, ainsi qu’au saint apôtre pour avoir soutenu l’Église de Jésus-Christ et le christianisme afin qu’il ne s’égarât pas dans les fausses maximes du monde. LE SAINT CHOISIT LE NOUVEAU PONTIFE [18]. L’Église fut réordonnée [19] selon les préceptes de l’Évangile, les ordres religieux restaurés, chacun selon l’esprit de ses saints fondateurs et toutes les maisons particulières des chrétiens devinrent semblables à des couvents en étant toutes ordonnées à l’amour de Dieu et du prochain [20]. De cette manière il se réalisa en un instant le triomphe, la gloire, l’honneur de l’Église catholique : par tous elle était acclamée, de tous estimée, de tous vénérée, tous la suivirent, en reconnaissant tous le vicaire du Christ, le Souverain Pontife [21].

 

p. 502

463 – Je vais maintenant raconter comment le dernier mois de 1820, le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, au moyen d’une lumière divine, le Seigneur me montra Son très juste dédain irrité contre tout le genre humain, en me faisant connaître l’impiété, l’indignité, les énormes ingratitudes commises par les hommes contre Sa divine loi et Son saint Évangile par toutes sortes de personnes soit ecclésiastiques soit séculières.

Le Seigneur daignait me faire introduire jusqu’aux grands espaces de Sa divinité, où Il m’a donné de voir et de connaître Ses miséricordes infinies et Son amour éternel. Quelle merveille et quel ravissement d’esprit a porté à ma pauvre âme l’éternelle magnificence de mon Dieu éternel, il ne m’est pas possible de l’exprimer. La grandeur de la connaissance était telle que je restais ravie en pénétrant dans tant de magnificence. Mon pauvre intellect ne pouvait arriver à le comprendre, ne pouvait pénétrer une telle grandeur.

Après avoir joui de ce grand bien inénarrable et incompréhensible, Dieu me fit connaître combien Son grand amour était méprisé par les hommes, Il me donna de voir les outrages sacrilèges que les hommes commettent. En un mot je vis d’un trait toutes les iniquités qui inondent la terre et toutes les abominations qui sont commises par les libertins et les fortes manœuvres que les ennemis de notre sainte religion catholique ourdissent pour chercher à la détruire complètement par tous les moyens.

« Regarde bien ma fille, me disait le Dieu éternel, quel monde entre l’iniquité que les hommes commettent et mon amour éternel ! Ma justice est lasse de soutenir le grand poids de ces graves énormités. Mon Père éternel ne veut plus accepter les sacrifices de Ses âmes de prédilection, qui comme victimes s’offrent avec de dures pénitences pour apaiser Son courroux. Celles-ci, unies à Mes mérites, cherchent à satisfaire Sa divine justice, mais déjà Il n’écoute plus ni prières ni victimes. Il est déjà déterminé à châtier et à punir avec une grande sévérité l’iniquité des hommes au moyen d’un terrible châtiment. Le décret est stable, permanent et irrévocable. Ma fille, ne me prie pas car je dédaigne la prière à ce sujet ».

En me démontrant Son inexorable justice Il m’ôta la liberté et la volonté de prier pour cette grande cause. Quelle affliction de voir l’iniquité des hommes et leur ingratitude envers les bienfaits de Dieu et quelle crainte j’avais de ressentir le dédain de Dieu, je ne peux pas l’exprimer ! Face à une telle opposition je fus accablée par une faiblesse mortelle qui me réduisit à l’agonie pendant plusieurs heures ; revenue à moi, pleine d’épouvante et de terreur pour avoir vu Dieu justement indigné contre nous sans pouvoir L’apaiser, ma pauvre âme resta dans les pleurs et l’affliction.

 

Je vis l’Église sens dessus dessous

p. 503 à 515

464 – Ma plus grande peine fut de voir l’Église de Dieu sens dessus dessous, entièrement ruinée et dispersée, à cause de l’infidélité de ses ministres sacrés qui, au lieu de la soutenir au prix de leur sang, la trahissent en soutenant les fausses maximes du monde, en se laissant guider par la politique mondaine. Indigné par cette infidélité, Dieu avait décrété de transférer ailleurs la chaire infaillible de la vérité de la sainte Église. Je vis le grand apôtre saint Pierre, zélateur de l’honneur de Dieu, saint Paul tel un guerrier uni aux milices angéliques vouloir transférer hors de l’infâme ville de Rome la chaire de saint Pierre.

Comment pourrais-je décrire la peine et l’affliction de mon pauvre esprit devant une décision si tragique et si malheureuse pour le christianisme ?

(…)

 


 

[13] Certains pensent échapper à la main vengeresse avec des subterfuges : « La rédaction de L’Homme Libre a reçu dernièrement d’un ami correspondant possédant une grande connaissance des puissances d’argent et des oligarchies financières maîtresses de la planète, l’avertissement suivant : “J’ignore si la guerre va éclater. Un fait m’inquiète beaucoup. C’est que Rockefeller et une dizaine des plus grands milliardaires américains ont acheté un territoire aussi grand que la Belgique en plein centre du désert d’Australie et s’y font construire des palaces de survie en majeure partie enterrés. Le territoire est cerné de barbelés et surveillé par une armée privée. Très mauvais très mauvais signe… ces Messieurs connaissent l’avenir… vu que ce sont eux qui le décident” ». (10.11.1994).

[14] Cela rappelle la vision de Léon XIII en 1884 ; le pape entendit Dieu donner la permission à Satan d’exercer un très grand pouvoir sur le monde. À cette occasion, il écrivit l’Exorcisme de Saint Michel et fit ajouter les prières au bas de l’autel après la messe.

[15] Comment ne pas penser aux récents désastres survenus récemment, comme l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, ville des États-Unis parmi les plus corrompues, lieu de divertissements où le carnaval est permanent ? L’immoralité s’étend même dans les rues sous toutes ses formes. Il en va de même pour le tsunami survenu en Extrême-Orient au lendemain de Noël 2004 dans des régions balnéaires fréquentées par des touristes occidentaux qui ne s’y rendaient trop souvent que pour commettre des actions très immorales auxquelles ils ne pouvaient se laisser aller avec autant de facilité en Occident, et cela avec l’aval des différents gouvernements locaux !

[16] Ces châtiments rappellent la parabole des « mines » où le roi qui représente Dieu fera égorger devant lui les serviteurs qui ne voulaient pas qu’Il régnât sur eux (Luc, XIX).

[17] Dans le numéro 27 de La Voie où ce passage a déjà été reproduit, nous avions ajouté en note : « Quels sont ces “lieux où Dieu a été outragé, profané, et traité de manière sacrilège” ? Il est clair que toutes les églises où, avec l’aval du clergé moderniste, les cultes des fausses religions ont été célébrés, la profanation est bien réelle (…). On est aussi amené à penser que la célébration du novus ordo missæ, simulacre de sacrement, peut être assimilée à ces profanations ».

[18] Ce point-là a été vivement contesté par plusieurs. Nous voulons cependant faire remarquer de nouveau que même si le journal de la Vénérable n’a pas reçu l’imprimatur dans sa totalité, cet extrait, avec d’autres, fait bel et bien parti du livre qui a reçu l’imprimatur en 1953.

[19] Dans le numéro 27, nous avions ajouté cette note : « Nous avons trouvé, dans une traduction de la prophétie, que le mot riordinata (réordonnée) avait été traduit par reconstituée. Il est clair que ce n’est pas la même chose. L’Église a été constituée une fois pour toutes par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Donc elle ne peut pas être reconstituée mais, éventuellement, remise en ordre ».

[20] Gli angeli condussero innanzi a san Pietro il piccolo gregge scampato dallo scempio universale, (…) e il Santo scelse il nuovo Pontefice. Fu allora riordinata la Chiesa secondo i dettami del Vangelo, si restaurarono gli ordini monastici, ciascuno secondo lo spirito dei loro santi fondatori, e tutte le case dei cristiani divennero come case religiose essendo tutte ordinate nell’amore di Dio e del prossimo.

[21] Étant donné que le mode d’élection du Souverain Pontife n’est pas de droit divin, s’il y a des circonstances particulières, ce mode peut varier et s’il peut y avoir des doutes sur ce mode d’élection, la reconnaissance universelle du Pontife élu, s’il est catholique, est un signe de la validité du choix. C’est ce qui arrivera selon les prédictions de la Vénérable.

(…)

Je réformerai mon peuple et mon Église

p. 524

482 – Voici Ses divines expressions :

Ma bien-aimée, tu as gagné ! ton sacrifice fort et constant a fait violence à Ma justice irritée. Pour l’amour que Je te porte, Je prends une autre décision, et au lieu de châtier sévèrement le monde entier, comme Je l’avais déterminé, Je suspends pour l’instant ce sévère châtiment et Je laisse libre cours à Ma miséricorde. Ma fille bien-Aimée, Je veux te contenter avec la satisfaction de tes désirs. Je veux te récompenser de ce que tu as souffert pour moi. Réjouis-toi, ô fille, objet de toutes mes complaisances. Non, la Chrétienté ne sera plus dispersée, ni Rome privée de la possession du trésor du trône de Pierre, de l’infaillible vérité de la sainte Église. Je réformerai mon peuple et mon Église. J’enverrai des prêtres zélés prêcher Ma foi. Je formerai un nouvel apostolat, j’enverrai mon Esprit divin renouveler la terre. Je réformerai les ordres religieux par le moyen de nouveaux réformateurs, saints et savants, et tous posséderont l’esprit de mon fils bien-Aimé Ignace de Loyola. Je donnerai un nouveau pasteur à Mon Église, savant et saint, rempli de mon Esprit et avec son saint zèle il réformera le troupeau de Jésus-Christ.

 

483 – Il me donna à connaître beaucoup d’autres choses concernant cette réforme : plusieurs souverains soutiendront la sainte Église catholique et seront de vrais catholiques. Déposant leurs sceptres et leurs couronnes aux pieds du Saint-Père, le vicaire de Jésus-Christ, beaucoup de royaumes laisseront leurs erreurs et reviendront dans le sein de la foi catholique. Des populations entières se convertiront et reconnaîtront pour vraie religion la foi de Jésus-Christ [22]. Je pouvais voir en ces moments toutes ces choses avec clarté, mais comme Dieu ne voulait pas que fussent manifestées Ses divines déterminations, il se fit que moi, en ce temps, je ne reconnus pas mon propre confesseur et directeur, comme je le dirai ensuite et comme je l’ai déjà dit dans les pages précédentes.

En ces moments, je pouvais dire beaucoup de choses et de quelle manière la dite réforme suivrait pendant que Dieu, s’il m’est permis de le dire, par Son infinie bonté, daigna admettre ma pauvre âme à Ses conseils et lui manifesta Ses divines décisions au sujet de ce grand œuvre.

Je ne sais si ma façon de parler est trop hardie, mais je ne m’écarte pas de la vérité du fait advenu, et je l’écris à la plus grande gloire de Dieu et à ma plus grande confusion, avec toute la simplicité de mon pauvre cœur, comme je l’ai fait dans mes pauvres écrits, où je n’ai jamais dit que la pure vérité. Malgré cela, je me fais un devoir de tout confier au sage avis de votre révérendissime paternité, en attendant avec utile et respectueuse soumission, votre sage approbation ou désapprobation, en me confiant à votre jugement très avisé.

Je connaissais donc les divines déterminations de Dieu, je connaissais tout clairement, et j’apprenais tout ce qui était juste, saint et droit : voici comment triomphent les trois divins attributs d’un Dieu trine et un, qui en tout se glorifie en Lui-même. Cette connaissance, cette pénétration de Dieu fit que ma pauvre âme se complut hautement dans l’infinie immensité de Dieu, et ainsi se perdit tout à fait dans Son immense divinité. Ainsi, perdant la qualité de son propre être, elle se transformait toute en Dieu. Comme se perdrait et se transformerait une petite goutte de vin au milieu de la vaste mer, cette goutte ne se retrouverait plus. De façon plus spéciale et de manière beaucoup plus sublime, ma pauvre âme se transforma en Dieu, sans pourtant pouvoir l’expliquer ni le comprendre par Sa sublimité et Sa grandeur.

 

485 – Dieu par Ses justes jugements ne veut pas manifester Ses divines déterminations, et je me rends bien compte que c’est ainsi, parce que, de tout ce qu’il me manifesta avec tant de clarté de cette réforme qu’Il voulait faire, je ne savais que les moindres circonstances. Quand j’étais au lit, j’en parlais avec beaucoup de clarté avec ma fille cadette, et maintenant que j’écris, ni moi, ni elle, nous ne nous en souvenons, parce que Dieu les a effacées de notre mémoire. Mon âme tient ces déterminations de Dieu, comme enfermées, sans pouvoir les manifester. Ce que je peux dire pourtant, c’est que cette grande œuvre ne se fera pas sans un grand bouleversement du monde entier [23], de toutes les populations et aussi de tout le clergé séculier et régulier, de toutes les corporations religieuses de l’un et de l’autre sexe, tout devant être réformé, selon l’Esprit du Seigneur et selon les règles primitives de leurs saints fondateurs.

Je ne doute point cependant, qu’en son temps et en son lieu, quand Dieu le voudra, mon Esprit pourra manifester tout ce que Dieu me révéla au sujet de cette réforme, et alors, avec humilité et respectueuse soumission, je communiquerai à votre paternité révérendissime les sentiments de l’Esprit du Seigneur.

 

 


 

[22] Manifestement ces événements ne se sont pas encore réalisés puisque depuis Elisabetta Canori Mora les choses ont été de mal en pis. En recoupant ce passage avec d’autres de la Vénérable, on peut conclure que cette restauration viendra après le grand châtiment.

[23] De nouveau, la Vénérable nous fait remarquer qu’il n’y aura pas de rétablissement de l’ordre sans passer par un grand châtiment !

Written by Cave Ne Cadas

février 8th, 2013 at 11:56 pm

Posted in Elisabetta Canori Mora,La Voie

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Les portes de l’enfer et Austremoine

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Notre confrère Clément LECUYERSédévacantiste, pour rester CATHOLIQUE – publie un article intéressant sur le Triste Sire Austremoine intitulé « Les portes de l’enfer et Austremoine » :

Vendredi 21 décembre 2012

Les portes de l’enfer et Austremoine

Le sédévacantisme veut dire que le siège est vacant, qu’il n’y a pas de pape, que Benoit XVI n’est pas pape. Une telle position revient à considérer que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, ce qui est le refus d’un dogme de Foi.

Austremoine, forum FECIT

 

L’internaute « Austremoine » nous ressort donc ici ce vieil argument périmé de longue date car réfuté depuis longtemps. Rappelons encore une fois que la position sédévacantiste n’aboutit pas à considérer que l’Église n’existe plus ! Ceci est complètement faux ; mais Austremoine n’est pas à sa première contre-vérité, loin de là.

Jésus-Christ donne au Pape l’immortalité. Le Pape meurt … mais, remarquez-le bien, sa primauté n’est pas un privilège personnel. Elle survit à l’homme qui disparaît […] Le Pape est mort. Vive le pape !

Mgr Gibier,  l’Église et son œuvre, tome 4, 1905.

 

L’absence de pape ne signifie pas que l’Église cesse d’exister donc que les portes de l’enfer ont prévalu contre elle  ; le Siège Apostolique est une institution immortelle de nature perpétuelle.  Ceci n’est pas une opinion, c’est la doctrine catholique et le bon sens.

En effet, si l’Église venait à cesser d’exister lors d’une vacance du Siège Apostolique, cela signifierait logiquement qu’elle aurait disparu et ressuscité plus de 250 fois depuis sa fondation (puisqu’il y a eu la vacance du Siège apostolique a eu lieu plus de 250 fois dans l’histoire de l’Église à la mort des Souverains pontifes) ! Qui voudrait soutenir pareille absurdité ? Le Siège pontifical et l’Église catholique peuvent subsister temporairement sans Pape, et ce, peu importe la durée de vacance. Église visible est tantôt dotée, tantôt privée d’un Pape. Cela n’est nullement en contradiction avec la doctrine catholique.

C’est ce qu’affirme le Code de Droit Canonique de 1917, promulgué par le pape Benoît XV :

L’Église catholique et le Siège apostolique sont des personnes morales » (canon 100).

Une personne morale de droit ecclésiastique est de nature perpétuelle » (canon 102).

 

Donc étant de nature perpétuelle, l’Église catholique ne peut pas disparaître, fût-elle privée temporairement de Pape.

Dom Guéranger

… Qu’un Décius produise par ses violences une vacance de quatre ans sur le siège de Rome, qu’il s’élève des anti-papes soutenus les uns par la faveur populaire, les autres par la politique des princes, qu’un long schisme rende douteuse la légitimité de plusieurs Pontifes, l’Esprit-Saint laissera s’écouler l’épreuve, il fortifiera, pendant qu’elle dure, la foi de ses fidèles ; enfin, au moment marqué, il produira son élu, et toute l’Église le recevra avec acclamation. (Année liturgique, éd. 1867, mercredi de la Pentecôte) 

Cardinal Billot :

Dieu peut permettre que le Siège  apostolique demeure vacant assez longtemps. (De Ecclesio)

 

Et le Pape Paul IV précise que cette vacance peut durer fort longtemps. Si un usurpateur était élu illégitimement, le Siège serait vacant,  « et ce quelle que soit la durée de cette situation » (Cum ex apostolatus, § 6).

 

 

 

De plus, la vacance actuelle a été prédite et annoncée par Notre Seigneur lui-même, par plusieurs Souverains Pontifes tels que Léon XIII,  ainsi que par d’imminents prélats comme le cardinal Pie et Mgr de Ségur.

Le Pape Léon XIII :

L’Église, épouse de l’Agneau Immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé. (Exorcisme de Léon XIII contre Satan et les anges apostats, 1884)

 

« D’après l’enseignement des apôtres, dit la voix des siècles, un jour viendra où Satan, plein de rage contre Jésus-Christ et les chrétiens, regagnera le terrain qu’il a perdu, affermira son règne et l’étendra au loin. Alors il se jettera sur Rome, parce qu’elle est sa rivale et le séjour des Pontifes. Il s’en rendra maître, chassera le Vicaire de Jésus-Christ, persécutera les vrais fidèles et égorgera les religieux et les prêtres ». Cornelius a Lapide, Suarez, saint Robert Bellarmin. Cité par Mgr Gaume, La Situation, p. 28, 1860.

 

 « Le Christ a permis ceci : que l’Antéchrist, tête de tous les schismatiques, siègerait dans le temple de Dieu, que les siens (les vrais chrétiens) seraient exilés, et que ceux qui ne sont pas les siens occuperaient un jour le siège de Pierre. » (Pierre le vénérable, De miraculis libri duo, livre II, ch.16; Bol. T.14, page 473).

 

Austremoine devrait savoir que prévaloir signifie remporter la victoire finale. Jésus-Christ n’a jamais dit que l’enfer ne gagnerait pas de victoire sinon Il aurait proclamé que « les portes de l’Enfer ne vaudront pas sur l’Église ». Bien au contraire n’a-t-Il pas déclaré ceci : « Lorsque le Fils de l’Homme viendra sur terre, trouvera-t-Il encore la foi » (Luc XVIII, 8) ?

Qu’Austremoine arrête donc de réitérer ses erreurs mensongères. Non seulement il propage l’erreur en affirmant que la position Sede Vacante considère que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église, mais il devrait admettre plutôt que les faux « traditionalistes », dont il fait partie, soutiennent, eux, que les portes de l’enfer ont prévalu contre l’Église. En effet, n’affirment-ils pas que l’Église catholique propage l’erreur depuis Vatican II ? Citons Léon XIII« Et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle ».   Voici la portée de cette divine parole : l’Église, appuyée sur Pierre, quelle que soit la violence, quelle,que soit l’habileté que déploient ses ennemis visibles et invisibles, ne pourra jamais succomber ni défaillir en quoi que  ce soit. » (Encyclique Satis Cognitus)

Par ses propos, Austremoine symbolise bel et bien cette dérive de cette fausse « Tradition » méprisant la doctrine traditionnelle de l’Église.

* * * * *

Ndlr du CatholicaPedia Blog : Nous l’avons déjà dit « Austremoine est un âne… »

Et nous le mettons au défi de commenter (intelligemment s’il le peut !) le dernier texte de Mgr Marcel Lefebvre, écrit, 21 JOURS AVANT SA MORT, le 04 mars 1991 ! que nous avons publié le 15 décembre 2012…

Il ne s’agit pas là de n’importe quoi ! mais d’un document capital… manuscrit même de Monseigneur !

Lettre manuscrite de Mgr Lefebvre pour la Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

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LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE

 

Présentation du premier numéro de la

Documentation sur la Révolution dans l’Église

 

Monsieur l’Abbé Giulio Tam, membre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, d’origine italienne, recevant quotidiennement l’Osservatore Romano, journal officiel de la Curie Romaine, a cru bon, pour l’information de ses confrères, de collectionner les passages les plus significatifs des discours du Pape et des autorités romaines sur les sujets les plus actuels.

Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l’Église par le Concile et continuée jusqu’à nos jours, qu’on ne peut s’empêcher de penser au Siège d’iniquité prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette.

La diffusion et l’adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d’iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique.

Cette dure et pénible réalité nous oblige en conscience à organiser par nous-mêmes la défense et la protection de notre foi catholique. Le fait d’être assis sur les sièges de l’autorité n’est plus, hélas ! une garantie de l’orthodoxie de la foi de ceux qui les occupent. Le Pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d’une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale.

Nous donnons donc ci-joint les textes, sans commentaires. Les lecteurs pourront juger par eux-mêmes, et par les textes des papes d’avant le Concile.

Cette lecture justifie amplement notre conduite pour l’entretien et la restauration du Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Sainte Mère sur la terre comme au Ciel.

Le restaurateur de la chrétienté c’est le prêtre par l’offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l’enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes.

C’est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance, diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la foi.

Saint Jean termine son Apocalypse par cet appel “Veni Domine Jesu”, Venez Seigneur Jésus, apparaissez enfin sur les nuées du Ciel, manifestez votre toute Puissance, que votre Règne soit universel et éternel.

Écône, le 4 Mars 1991, Marcel Lefebvre