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Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat
Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat
Certains voudraient qu’on n’en parle pas !!! ils nous disent avoir « avancé bien souvent les multiples mises à l’index de la version du secret de La Salette » cité dans nos articles, « mise à l’index par 4 Papes successifs (dont S. Pie X, Pie XI et Pie XII) »…
Néanmoins, le Secret circula pendant plus de quarante ans avec l’accord de plusieurs papes. Documents à l’appui, Maurice CANIONI l’a expliqué dans son livre « La Femme et le Dragon ».
Et Mélanie l’a dit et répété maintes fois :
Le Secret fait partie des Paroles de la Sainte Vierge
Le Secret et le Reste n’ont pas été Inventés après coup
« Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, mais seulement de vous le dire »
(Cf. Texte authentique de la Mère Saint-Jean, « Les Cahiers de Cassiciacum » de l’Abbé Jacques-Marie Seuillot)
« Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist… L’Église sera éclipsée… » Chose inimaginable, incroyable, ceux qui ont mission de conduire les âmes au ciel deviendront des loups déguisés en brebis. Pie IX, Léon XIII et Saint Pie X confirmeront que le Mystère d’iniquité était déjà de leur temps en cours de réalisation. Nous traversons ces heures de tragiques ténèbres…
* * *
Dans l’heure où la Sainte Église, au premières Vêpres de Notre-Dame des Sept Douleurs, demande à ses prêtres de méditer l’oracle sacré :
« Ô, Vierge de SION votre douleur est grande comme les eaux de la mer… », la Très Sainte Vierge dans l’affliction annonçait à Mélanie, Bergère de La Salette :
« Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu […]
« Malheur aux habitants de la terre […]
« Les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la terre […] »
Il est certain que les malédictions proférées par Notre-Dame à l’encontre d’un « clergé infidèle » et de « mauvaise vie » avaient de quoi irriter certains Princes de l’Église et certains prêtres visés dans le Secret, comme le confirme l’histoire ecclésiastique en France au XIX° siècle.
Déjà, les coupables réclamaient contre les menaces de la Mère de Dieu… et exigeaient pour se soumettre un programme de conversion plus conforme à leur état !
Dans l’histoire contemporaine des avertissements où la Prédiction Divine est manifeste, l’Apparition Prophétique de Notre-Dame sur la sainte montagne de La Salette en 1846, se distingue par la contestation formidable qu’elle suscita d’emblée.
Cent soixante neuf années ont passé. Les opposants les plus opiniâtres ont tout tenté pour faire obstacle à la diffusion des recommandations de notre Bonne Mère du Ciel.
Des ecclésiastiques dévoyés ont cru pouvoir faire taire la Très Sainte Vierge. Car, il s’agit bien de cela !… En 1915, en fabricant une interdiction de commenter le Secret, ils ont utilisé une propagande digne des officines maçonniques.
Aux intrigues des sectaires républicains, aux manœuvres des Carbonari secondés par plusieurs évêques gallicans, ont succédé, à la fin du XIX° siècle et dans le premier quart du XX°, les campagnes venimeuses de comploteurs mitrés, soutenues par la presse rationaliste et relayées par les conjurés modernistes et quelques antimodernistes renommés.
Un cardinal, adepte du naturalisme dans l’action politique, s’aventura même jusqu’à dénoncer dans les promesses et les bénédictions de la Reine des Prophètes « des relents » de Millénarisme…
Au seuil de ce XXI° siècle, cinquante ans après le pseudo et funeste “concile” Vatican II, la Réalisation des prédictions apocalyptiques faites à Mélanie, est avérée.
Cependant, certains prétendent toujours interdire la diffusion des recommandations expresses de la Mère du Sauveur, descendue en pleurs vers les siens pour les appeler à la Conversion.
Notre Mère de Miséricorde est venue sur terre en 1846 pour appeler les siens au combat.
« Allez, et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous et en vous, pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. »
Ce pressant appel est une mission détaillée pour « le temps des temps, la fin des fins », combat de la Lumière contre les Ténèbres. Objet du mépris du plus grand nombre, cet appel maternel est le gage d’abondantes bénédictions si nous y répondons avec la foi requise. Avec une obéissance filiale, c’est l’assurance d’un combat victorieux.
Quand le Sel de la Terre parle de la “Thèse”… (suite)
où la malhonnêteté du Père Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus”
Suite à notre article du 16 décembre (2014)… « Quand le Sel de la Terre parle de la “Thèse” » dans lequel nous vous promettions de revenir en détail sur ce texte du Sel de la Terre N° 79 qui a déjà été réfuté de longue date… et sur l’incompétence de ce Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus” démontré et démonté… aussi bien par le CIRS (Comité International de Recherches Scientifiques, Rore Sanctifica) que par Louis-Hubert Remy des ACRF (Amis du Christ Roi de France)… Où il en était de même pour l’abbé Gleize, démontré et démonté… aussi bien par Virgo-Maria et Bruno Saglio des ESR (Éditions Saint-Remi)…
Nous vous proposons de poursuivre par la (longue) réfutation de M. l’abbé Francesco Ricossa « “Le Sel de la terre” et le sédévacantisme » parue dans « Sodalitium » n°52 de janvier 2002.
Cet article de l’abbé Ricossa vaut pour la démonstration de l’incompétence du Père Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus” démontrée… mais met en évidence également ce qui nous oppose à l’abbé…
En effet, dans son article, l’abbé Ricossa – qui feint ignorer que le Frère Pierre-Marie (comme il l’appelle) EST “Dominicus” – commet l’erreur typique des partisans de la thèse de Verrua qu’il impose à ses troupes…
La Thèse de Cassisiacum n’est plus celle de Mgr Guérard, mais celle de Verrua qui trahit Mgr Guérard, prétendant lui être fidèle et le trahit encore plus en rejetant le message de La Salette : Mgr Guérard était un dévot fidèle de La Salette.
Mgr Guérard, que LHR a très bien connu, lui a confirmé que les actes d’un Pape « matérialiter » sont nuls et que donc sa thèse s’éteignait dans le temps. Ce temps est arrivé, puisque depuis Ratzinger l’occupant du siège de Rome n’est plus évêque… et que l’occupant actuel du siège de Rome – Bergoglio – n’est même plus prêtre…
Depuis, on a mieux compris le message de La Salette et sa présentation de la crise : l’Église sera éclipsée, d’où la conclusion qui s’impose : s’il y a éclipse, il y a deux astres et l’astre qui éclipse l’Église ne peut être l’Église Catholique, ce qui veut dire que la secte gnostique conciliaire n’est pas l’Église Catholique.
Mais l’abbé Ricossa rejette le message de La Salette et pour lui il n’y a pas de différence entre la secte conciliaire et l’Église catholique.
Nous sommes convaincu que si Mgr Guérard avait connu cette approche, éliminant le problème du « Pape » pour souligner le problème des deux églises, il l’aurait accepté.
Pour M. l’abbé Ricossa, la valeur des actes d’un « pape materialiter » sont efficace, puisque la « Thèse », cinquante ans après les événements, est toujours d’actualité.
Elle a même évolué puisque du « pape materialiter », elle est passée à « l’église materialiter ».
Pour lui la secte conciliaire est matériellement l’Église Catholique :
“Dans la perspective de la Thèse en effet, se profilent plusieurs issues possibles à une situation apparemment désespérée :
a) Jean-Paul II (ou son successeur) pourrait rejeter publiquement Vatican II, en devenant formellement le Souverain Pontife ; ou bien,
b) des évêques résidentiels, après avoir rejeté Vatican II et fait en vain des monitions à Jean-Paul II (ou à son successeur), pourraient également en constater la pertinacité et élire canoniquement un successeur.
En tous cas, les personnes nommées aux différents sièges épiscopaux (ou au cardinalat) occupent toujours, même si ce n’est que matériellement (sans autorité) ces dignités, et assurent ainsi la continuité de la hiérarchie et la pérennité de l’Église”
(F. RICOSSA, L’abbé Paladino et la “Thèse de Cassiciacum”. Réponse au livre : “Petrus es tu ?”, CLS, Verrua Savoia, p. 32, note 45.)
Petrus : Pour en finir avec 40 ans de lefebvrisme (version corrigée)
Notre cher « Omnibus Orthodoxis atque Catholicae, et Apostolicae Fidei Cultoribus » nous rapporte (avec son humour habituel) dans son commentaire la dernière (très bonne) publication de “Petrus” — alias Jérôme Bourbon (ou vis et versa) sur Le Forum Catholique :
Aloooors !
Elle est en communion PLEINE ou pas ??? la Lefebvreuse fraternité d’écône …pas !!!
Tu veux c´est bien
Si tu veux pas tant pis
Si tu veux pas
J´en f´rai pas une maladie
Oui mais voilà réponds-moi
Non ou bien oui
C´est comme ci ou comme ça
Ou tu veux ou tu veux pas »
Tandis que le séducteur juif « napoléonien » Zemmour fait son beurre sur « le suicide français de sa république »,
le Très Catholique Bourbon fait seulement le sien pour la Gloire de l’Église éclipsée.
Du grand, du très GRAND Petrus comme je l’aime, Docteur eschatologique avec la mention Summa cum laude, à consommer sans modération.
Les lefebvro-conciliaires en ont la chiasse, sévère !!!
Pour en finir avec 40 ans de lefebvrisme !
QUARANTE ANS. Voilà tout juste quarante ans que Mgr Lefebvre publiait sa célèbre déclaration du 21 novembre 1974.
Dans Itinéraires, Jean Madiran était allé jusqu’à écrire qu’elle était « la charte de l’Église militante ». Elle est en réalité le principal acte fondateur du lefebvrisme et tous ceux qui se réclament du fondateur d’Écône aujourd’hui encore font totalement leur cette déclaration. C’est le cas de Suresnes et de Menzingen qui ont commémoré le quarantième anniversaire de cette déclaration en la relayant sur les sites Internet de La Porte latine et de Dici. Les dissidents anti-fellaysiens de l’Union sacerdotale Marcel Lefebvre (USML) se réclament, eux aussi, ouvertement, de cette déclaration. Le Père Bruno, coordinateur national de l’USML, a placé ce même texte sur le site officiel de l’Union, France fidèle, et écrit que « ce texte magnifique est la charte de notre combat. (…) Nous faisons nôtre (cette déclaration) ».
La Salette : vérités et mensonges, conséquences contemporaines
Notre-Dame de La Salette est le nom sous lequel les fidèles catholiques désignent la Vierge Marie en tant qu’apparue à deux enfants le 19 septembre 1846 en haut du village de La Salette-Fallavaux, près de Corps (Isère).
Pour le 168ème anniversaire de « L’apparition de Notre Dame sur la sainte montagne de La Salette » nous vous proposons la conférence qu’a donné sur le sujet un de nos Amis du Christ Roi de France lors de la Session Antilibérale de cet été 2014 :
La Salette : vérités et mensonges, conséquences contemporaines
Les cieux parlent suffisamment pour que les croyants comprennent
et insuffisamment pour que les incroyants ne comprennent pas. Pascal
Dans cet exposé, nous commencerons par faire un historique de l’apparition, en mettant l’accent sur l’histoire extraordinaire de Mélanie Calvat, la voyante de La Salette, et sur la réaction des ecclésias-tiques par rapport au Secret confié à Mélanie. Puis dans une deuxième partie, nous étudierons les enseignements que la Sainte Vierge a voulu nous donner lors de cette apparition.
Morceaux choisis :
Que s’est-il passé depuis Vatican d’Eux ?
LES PITOYABLES AVEUX DE L’ABBÉ GLEIZE (F$$PX)
« Il a voulu ainsi la rendre sainte en la purifiant avec l’eau qui lave, et cela par la Parole ; Il a voulu se la présenter à Lui-même splendide, sans tache ni ride, ni aucun défaut ; Il a voulu son Église sainte et irréprochable » (Ep 5,25-27)
LES PITOYABLES AVEUX DE L’ABBÉ GLEIZE (FSSPX) OU LA FICTION D’UNE “ TENDANCE ” au sein de L’ÉGLISE CATHOLIQUE
L’abbé Jean-Michel Gleize a accordé à la revue du district des États-Unis, The Angelus, un entretien.
Cet entretien permet au professeur d’ecclésiologie du Séminaire Saint-Pie X d’Écône de préciser certains points de son étude « Peut-on parler d’une Église conciliaire » parue intégralement dans le Courrier de Rome n°363 (février 2013).
Comme nous allons le voir, l’Abbé, littéralement acculé par The Angelus à délivrer le fond de sa pensée, est bien obligé, ligne de la FSSPX oblige, d’affirmer quelques contre-vérités et sophismes que ne contrediraient pas les trois évêques de la Fraternité !
L’enjeu est en effet fort simple : il s’agit à tout prix de maintenir l’idée dans l’esprit des fidèles que « l’église Conciliaire » est bien l’Église Catholique mais que travaillent en son sein un groupe de clercs qui ont une fâcheuse « tendance » au modernisme !!!
Par un raisonnement à proprement parler fort « capillo-tracté » et délirant, notre professeur d’ecclésiologie, invente une « réalité fictive », celle de la structure officielle – hiérarchie visible autre que celle de l’Église Catholique – de l’Église !!!
Et le formidable aveu de l’Abbé arrive aussitôt après : si la FSSPX n’appartient pas à la structure officielle visible de l’ « église », à cause notamment des « mauvais esprits qui sévissent sous le couvert (sic !) du gouvernement de la hiérarchie », c’est que la Fraternité est schismatique puisqu’elle est hors de l’église visible…
Mais comme nos clercs rejettent avec horreur cette accusation de schisme (qui suffit à elle seule à invalider toute leur œuvre), l’Abbé Gleize, qui en passant avoue que la FSSPX ne peut, dans cette hypothèse, que vouloir demeurer dans le schisme (on saisit là toute l’horreur de cette aberration intellectuelle et de son aveuglement gravissime !), nous affirme sans rire que la hiérarchie visible de l’église est autre chose que la hiérarchie visible de l’Église Catholique ! Vous suivez ?!
Ce faisant, cela fait que nos bons clercs « fraternels » peuvent alors s’identifier clairement à l’Église catholique puisque, par leur hiérarchie propre, distincte de l’ « église Conciliaire », ils sont alors véritablement distincts de la secte conciliaire ! Vous suivez encore ?!
Mais c’est alors que, dans un sursaut de franchise ou d’illumination intellectuelle très furtive, notre cher Abbé bute immanquablement sur le « problème du Pape » ! (du moins pour eux…)
En effet, nous savons qu’un catholique doit être soumis au Pape et qu’il ne peut en être autrement. C’est un article de foi. Mais alors où se trouve le « pape » chez nos bons tradis dans leur structure propre distincte de la secte ??? Et que devient alors le « pape » de la secte qui lui se retrouve du coup du mauvais côté puisque par définition il se retrouve hors de la structure visible de l’Église Catholique représentée par nos clercs traditionalistes, qui, par définition, ne peuvent, pour des raisons évidentes de foi, se retrouver contraints de côtoyer (et d’obéir à) une hiérarchie visible non catholique puisqu’il ne peut pas y avoir à la fois des catholiques tradis (du côté des bons esprits) et des catholiques conciliaires (du côté des mauvais esprits)… Vous suivez toujours ?!
Ce qui fait dire à notre brave abbé : « qui est évêque de Rome chez nous ? ». Quelle quadrature du cercle mes amis !!! Notre traditionalisme se retrouve dans une impasse totale… et pour s’en sortir, l’Abbé va user de moyens intellectuels particulièrement spécieux et retors.
The Angelus fait remarquer à l’Abbé que sans sa Tradition l’Église ne peut exister. En effet l’une ne va pas sans l’autre !! L’Abbé tire alors argument de la complexité (affirmée par lui) du problème. Et nous affirme sans rire qu’il ne faut comprendre la réappropriation de la Tradition par l’ « Église » (= secte Conciliaire) que si le « tout est pris pour la partie » !!! C’est-à-dire que l’Église, qui a en son sein de vilains mauvais esprits modernistes, doit « revenir » à la Tradition… tout en gardant en son sein ces vilains bonhommes (et mauvaises tendances)… qui sans doute vont, par la magie du retour à la Tradition… se convertir à plus ou moins brève échéance !!! On est là dans le délire le plus complet ! Mais encore une fois cela colle parfaitement avec l’ecclésiologie erronée de la FSSPX qui conserve toutes ses prétentions d’obtenir, par la grâce de son action restauratrice, la conversion de la hiérarchie apostate de Vatican II et de sa secte… visible !!!
Ensuite l’Abbé nous gratifie de sa conception boiteuse de l’expression « réformer l’Église » qui ne voudrait pas dire ce qu’elle veut dire mais s’adresse aux vilains esprits (« certaines personnes » dit l’Abbé !) qui eux ont besoin d’être réformés…
C’est alors que The Angelus, en bon avocat du diable, rétorque à l’Abbé : « Croyez-vous que l’on puisse parler de « tendance » pour qualifier le modernisme sévissant dans l’Église … » avec toute l’institutionnalisation que cela représente ?
L’Abbé en remet alors une couche avec son argumentation de complexité. Et que fait-il ????
Je vous le donne en mille !!! Il se défausse sur Mgr Lefebvre en déclarant vertement que ce n’est pas lui qui a parlé le premier de « tendance » mais que c’est son maître dans la Charte de la Fraternité en 1974. Il nous explique alors la conception de Mgr qui n’a jamais parlé de deux Romes (ou deux églises) diamétralement opposées mais qui voyait dans l’Église d’une part Rome (infestée par les mauvaises tendances) et d’autre part l’Église, Corps mystique du Christ, (donc Une, Sainte, Catholique et Apostolique et, faut-il ajouter, « persécutée ») dont le Pape est la tête visible. Ah !………Oui mais …où est-il ce fameux « pape » ? À Rome ou dans l’Église du Christ ? Est-il évêque de Rome et pape, ou seulement évêque de Rome ? (il semblerait que notre Bergoglio a mieux compris cela que notre pauvre abbé !!!)
J’espère que, amis lecteurs, vous avez tout suivi ! À la FSSPX il y a un adage « invisible » qui dit que : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! ».
Mais vous n’avez encore rien vu ! Car dans la pieuse mauvaise-foi et la distorsion du réel notre Abbé se montre très …visible !
Allez suivez-moi !
Les tendances, nous dit-il, restent à l’état de …tendance !!! Belle formule non ?
Quant aux « choses réformées » elles obéissent à ces tendances mauvaises sans pour autant qu’on puisse dire que cela crée de nouvelles institutions étrangères à l’Église.
On se demande si l’Abbé a bien conceptualisé ce qu’est véritablement le modernisme dans son essence et s’il n’aurait pas intérêt à relire St Pie X… Mais passons…
Là encore l’Abbé nous fait le coup du tout pour la partie en prétendant que ces institutions nées de tendances et idées nouvelles ne sont en rien « une institution » comme peut l’être l’Église à part entière…
The Angelus fleure alors le coup fourré car la question suivante commence par une exclamation en forme d’affirmation : « Ces tendances ne sont pas catholiques ! »
Et notre Abbé, de nouveau coincé (en apparence… car à la FSSPX on croit avoir réponse à tout !) s’en tire de nouveau par une pirouette en maniant le paradoxe et en émettant des hypothèses afin de les rendre instantanément les moins crédibles possibles aux yeux de ses lecteurs et auditeurs.
Voici ses conclusions (feintes) :
1/ « l’église conciliaire » existe
2/ « l’église conciliaire » est une secte schismatique
3/ « l’église conciliaire n’est pas l’Église catholique
4/ tous les conciliaires sont matériellement au moins schismatiques
5/ tous les ralliés sont eux aussi schismatiques
6/ Tous sont HORS DE L’ÉGLISE
7/ Ils sont interdits de sacrements
8/ Ils doivent abjurer publiquement
9/ les « papes » conciliaires sont des antipapes
10/ Nous, traditionalistes, nous n’avons pas de Pape !
11/ Si nous n’avons pas de Pape où est notre visibilité ? (maintes fois réfuté !)
12/ Si nous avons un Pape… lequel est-ce ? (ne riez pas !!!)
13/ Si nous en avons un… est-il évêque de Rome ? (ne riez pas davantage !)
Alors je ferai remarquer à mes lecteurs, qui ont eu le courage de me lire jusqu’ici, que les points 1 à 10 devraient normalement nous faire conclure que notre Abbé et tous ceux de sa mouvance ont tous les ingrédients nécessaires pour aboutir au sédévacantisme (horresco referens !). Mais ce serait sans doute trop simple et surtout trop crucifiant pour la FSSPX qui n’est pas prête de se renier et de faire amende honorable aux pieds ensanglantés de son doux Sauveur… de peur sans doute de tacher de sang ses surplis immaculés !!!
À son tour, The Angelus joue la partition de la fausse naïveté en disant que le problème de la place du pape est « un mystère d’iniquité ».
L’Abbé intervient alors dans le dernier registre dont il peut se servir, ajoutant ainsi à une contre-vérité mainte fois réfutée (l’indéfectibilité de l’Église), la lâcheté de faire une fois de plus intervenir son bien-aimé fondateur à sa rescousse, car lorsqu’on est sur le point de commettre un mauvais coup, on se couvre et se pare d’avance de toutes les plus honorables cautions. (Il est vrai que c’est de bonne guerre !)
Voyant que, mine de rien, The Angelus, en bon avocat du diable, a réussi, au moins formellement, à pousser dans ses retranchements un Abbé fort peu soucieux de la réalité des choses, de la foi de l’Église et du principe de non-contradiction, jusqu’à lui faire dire en conclusion ultime, étayée par des considérants minables du style « Mgr fut un grand homme », que le raisonnement de The Angelus (en fait il s’agit bien là d’une suite logique dans un questionnement progressif) aboutit, équivaut plus ou moins (l’Abbé reste prudent !) au SÉDÉVACANTISME !!!
Pour terminer, The Angelus, conclut par un commentaire complaisant et condescendant, étant à bonne école de pensée avec ce professeur d’ecclésiologie :
Argumentation logique…
S’appuyant sur le principe de non-contradiction…
Pertinence et efficacité de cette argumentation toujours actuelle avec référence (farfelue) à « Histoire des variations des églises protestantes » de Bossuet !
On croit rêver !!! La FSSPX, voie sans issue, a encore de beaux jours devant elle avec autant de courtisans ! Pour le plus grand malheur des âmes qui lui sont confiées !
Pierre Legrand.
N.B. : On se reportera au texte complet de cette interview sur « TradiNews infos » :
http://tradinews.blogspot.fr/2013/06/abbe-jean-michel-gleize-fsspx-le.html
Rappel important sur la visibilité de l’Église :
LA VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE
“La foi est une, et tout ce qui est en dehors de cette unité de foi n’est pas la foi”.
Saint Hilaire de Poitiers, premier docteur de l’Église
Dans son interview au Figaro du 3 juin 1998, Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint Pie X, répond à la question du journaliste :
« Certains chez vous n’affirment-ils pas que le siège de Pierre est vacant ?
— Ils ne sont pas chez nous. Nous n’acceptons pas leur affirmation. Ils prétendent résoudre un problème, mais ils en créent un plus grave. En effet, le Pape pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église ; dès lors, pour sauver l’infaillibilité pontificale, ils affirment qu’il n’y a pas de pape. Voilà une position facile qui, en réalité, dissout la visibilité de l’Église. Nous ne pouvons l’accepter. »
Il est triste de lire de telles lignes.
Remarquons d’abord l’incohérence des arguments.
Mgr Fellay reconnaît que “le Pape pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église”.
Cette phrase est très importante. C’est une excellente constatation. C’est celle que nous faisons.
Ces actes avaient obligé Mgr Lefebvre à déclarer : « L’église qui affirme de pareilles erreurs (liberté de conscience…) est à la fois schismatique et hérétique. Cette église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres, fidèles adhérent à cette nouvelle église ils se séparent de l’Église Catholique » (Écône, 29 / 6 / 1976).
Réétudiant longuement ce problème de la liberté de conscience dans son livre Dubia sur la liberté religieuse, quatre fois Mgr Lefebvre est obligé de conclure à l’hérésie.
Historiquement, il n’y a jamais eu de papes posant des actes antérieurement condamnés par l’Église. Les jansénistes ont voulu nous le faire croire pour Honorius, Libère ou d’autres, mais ces prétendues défaillances ont été démontrées comme fausses lors des travaux faits pour Vatican I.
Théologiquement, quelle est cette nouvelle affirmation, étudiée et condamnée par Vatican I, qui enseigne qu’un Vicaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ puisse poser des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église, donc contraires à la doctrine de l’Église ?
On doit en tirer une seule conclusion : si ce “Pape” pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église, il pose des actes faux, méritant même la note d’hérésie. Il est donc faillible.
S’il n’est pas infaillible, comment peut-il être Pape ?
Nous attendons une réponse claire, nette, précise de la part de Mgr Fellay à cette question. Il ne peut s’y dérober et il nous doit, comme évêque, un enseignement cohérent.
Mais qu’en est-il de la visibilité ?
Cette visibilité de l’Église doit être manifeste aux yeux de tous pour quatre raisons :
1° le bien des fidèles qui peuvent ainsi facilement suivre les enseignements de l’Église et obéir en toute sécurité à ses préceptes ;
2° la nécessité pour les fidèles, exposés à perdre la foi, de pouvoir discerner facilement des sectes hérétiques l’Église catholique dont la vérité est devenue si resplendissante ;
3° la nécessité, pour les infidèles qui veulent embrasser la foi catholique, de pouvoir aisément reconnaître l’Église catholique ;
4° enfin la gloire de Jésus-Christ dont le règne sur toute la terre brille ainsi d’un merveilleux éclat.
Le Père Hugon OP, dans “La vie spirituelle” n°35, pp. 355-356 affirme que :
« Trois principes fondamentaux constituent le corps de l’Église :
— un magistère visible et la profession d’une même foi par tous les croyants ;
— un ministère visible et la communion de tous les fidèles au même culte ;
— un gouvernement visible et l’obéissance de tous les sujets aux mêmes pasteurs. »
On résume ces trois principes par une formule simple :
profession de la même foi, participation aux mêmes sacrements, obéissance aux mêmes pasteurs.
Pie XII, dans l’encyclique “Mystici corporis”, observe :
« …Oui, certainement, la pieuse Mère resplendit sans aucune tache dans les sacrements, avec lesquels elle engendre et nourrit ses fils, dans la foi qu’elle conserve toujours non contaminée, dans les très saintes lois par lesquelles elle commande… »
Depuis Notre-Seigneur Jésus-Christ et jusqu’au 9 octobre 1958 (mort de Pie XII), nous avions la même foi non contaminée, les mêmes sacrements sans taches, les mêmes évêques et donc la même Église.
Ces trois principes rendent l’Église visible et même on avait l’habitude de raccourcir ces principes en ramenant la visibilité à la personne du Pape : là où est le Pape, là est l’Église.
C’était un raccourci justifié dans l’Église en ordre, car le Pape avait la même foi jusqu’au 9 octobre 1958, vivait des mêmes sacrements jusqu’au 9 octobre 1958 et était la suite de la même hiérarchie.(1)
En est-il de même depuis ?
Il est évident que depuis Vatican II, l’église Conciliaire a transformé les sacrements catholiques. Tout est rempli de modernisme et de protestantisme. Elle ne professe plus la même foi. Sa doctrine est l’expression de l’hérésie moderniste et protestante.
La meilleure preuve est qu’elle ne combat et avec quelle violence, que ceux qui se refusent à changer de sacrements et de Foi. Les amis sont devenus ennemis, les ennemis sont devenus amis. Cela prouve plus que tout que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique.
Reste le problème de la hiérarchie.
Comment un “pape” non catholique comme Jean-Paul II, comment une hiérarchie ennemie peut-elle, à elle seule, sans la présence des deux autres principes plus importants que sont la Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et les sacrements qu’Il a institués, représenter la visibilité de l’Église ?
Ne retenir que le raccourci pour principe de la visibilité de l’Église et ce dans une église qui n’est plus catholique (même si elle veut nous faire croire qu’elle est l’église catholique) c’est une imposture, une tromperie.
Ces gens ont usurpé (usurper : s’emparer par violence ou par ruse, d’un bien, d’une dignité, d’un titre qui appartient à un autre) les sièges qu’ils occupent.
Ils ont, comme nous l’avait annoncé la Très Sainte Vierge Marie à La Salette, éclipsé l’Église.
Une éclipse est la disparition totale ou partielle d’un astre, par l’interposition d’un autre.
Si nous croyons à juste raison à La Salette, nous devons croire à son enseignement.
Qu’est-ce alors que cette “Église éclipsée” ? C’est évidemment la Sainte Église Catholique.
Et qui éclipse la Sainte Église ? C’est très clairement l’église Conciliaire. La très Sainte Vierge-Marie nous permet de comprendre que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique. Devant l’astre de la Sainte Église, vrai soleil qui donne la vraie lumière, ils ont interposé un autre astre de leur fabrication, qui n’est pas la Sainte Église et qui est un astre mort, créant une fausse lumière.
L’éclipse n’est encore que partielle, elle s’annonce prochainement totale.
Mais une éclipse ne dure qu’un temps, et cette église Conciliaire disparaîtra plus vite qu’elle n’est apparue.
À nous de ne rien changer dans ce que nous croyons et faisons. Nous savons que la Sainte Église ne peut ni se tromper, ni nous tromper. À nous, on ne peut rien reprocher.
Alors ne retenir que comme critère de la visibilité, ce “pape” usurpateur hérétique, cette hiérarchie apostate et ennemie, c’est se tromper et c’est tromper ceux que l’on enseigne.
Mgr Fellay ne résout pas le problème de la visibilité. Par une position facile, en réalité il dissout la visibilité de l’Église. Il crée un problème plus grave : faire croire que l’église Conciliaire est l’Église Catholique. C’est l’opposé de l’enseignement de Mgr Lefebvre.
Prions pour Mgr Fellay.
PHOTOCOPIER ET DIFFUSER
http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Visibilite_Eglise.pdf
[1] Si la visibilité de l’Église coïncidait avec la personne du pape et, éventuellement de sa cour pontificale, que devrions-nous dire de l’époque du grand schisme d’occident quand pour 39 ans, il y a eu jusqu’à “trois papes” visibles, chacun avec sa cour de cardinaux et d’évêques ? L’Église était-elle plus visible avec “trois papes” au lieu d’un seul ?
Intermède en ré mineur : « La dernière Messe »
Cette nuit-là, comme chaque Dimanche, la Sainte Messe se déroulait dans les catacombes Saint Pie V. Mais cette fois là, c’était tellement plus solennel, lumières plus éclatantes, fleurs plus abondantes, rivière de cierges couronnant l’autel, nuées d’encens imprégnant les voûtes, tandis que les échos des hymnes et cantiques vibraient jusqu’au fond des galeries.
C’était la dernière Messe, et même la dernière des Messes dans tout l’univers – quant aux derniers fidèles, derniers survivants d’ailleurs de la Tradition, ils avaient pu se regrouper, tous à demi-grabataires, mais toujours aussi intrépides, obstinément accrochés à leur dernier missel.
Le prêtre, le pauvre prêtre, le dernier prêtre et même le dernier des prêtres de tout l’univers, avançait sur son fauteuil roulant.
Sans âge, sans nom, il était beau, il était prêtre.
Sans passé, sans force, il était beau, c’est si beau, un prêtre.
“Introïbo ad altare Dei” c’était un murmure.
“Ad Deum qui laetifîcat juventutem meam” chez les fidèles aussi, c’était un murmure.
Mais ce qui était murmuré était si grandiose : notre Dieu éternel est un Dieu de jeunesse éternelle, même pour le dernier des prêtres. Notre Dieu de jeunesse est un Dieu d’allégresse, même pour les derniers fidèles. Et cette allégresse éclatait si fièrement dans les voûtes et galeries, même en cette Messe, qui était bien la dernière.
La grande question : comment avions-nous pu en arriver là : un seul dernier prêtre, quelques derniers fidèles ?
Et pourtant, dès l’agression satanique contre la Sainte Messe, ce qui était dans toute sa vérité “ l’abomination de la désolation ”, le Dieu des armées avait suscité une légion de combattants, décidés, généreux, éclairés, unis. La victoire ne faisait aucun doute.
C’était malheureusement sans compter sur les ruses, les pièges, les traquenards du Malin, non moins que sur la faiblesse, la malice, l’ambition des humains.
Les vannes des ralliements se sont largement ouvertes, et, nombreux, si nombreux, honteusement nombreux, ceux-ci d’abord, ceux-là ensuite, puis les autres, et encore d’autres, et même, est-ce possible ? je dois rêver…
Le pauvre célébrant en était arrivé au sermon : un murmure toujours, qui pénètre si bien quand les cœurs sont ouverts.
« La lumière n’est plus parmi vous que pour un peu de temps ; marchez, tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent ; car celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va » Jo 12,35.
Mes bien chers frères,
Incorporés au Christ, Lumière, vous avez la lumière, pleins feux. Animés par le Saint-Esprit, vous avez la force de ne pas vous laisser surprendre – Continuez jusqu’au bout à marcher dans la lumière, vous resterez des fils de lumière.
Le problème, il faut le reconnaître, était à la fois bien clair et par conséquent bien simple.
Ce fameux Concile : dès la 1ère séance, un vice de procédure l’annulait. Annulé, il n’y avait plus du tout à en parler.
Ce Concile : les textes préparés ont été remplacés par la charte maçonnique, ce qui l’invalidait. Alors, il n’y avait plus à en parler, encore moins à en tenir compte.
Ce Concile, il a enseigné tant d’erreurs condamnées par les papes précédents. C’est un Concile d’erreurs. Or la vérité est intégrale, ce Concile est l’erreur intégrale et l’égoût collecteur de toutes les erreurs.
Dès le début, il fallait ouvertement et fortement dénoncer le Concile, le refuser, le condamner, le combattre, lui, et ses applications, et son esprit, et n’en jamais plus parler. Quoi de plus faux, de plus dangereux, de plus ridicule que de faire son autopsie, de le tripoter, de l’amender, d’utiliser toutes sortes de lunettes, de microscopes et tous autres instruments d’optique pour conclure qu’on peut apercevoir ses ténèbres à la lumière de la Tradition et ses erreurs sous l’aspect de la vérité ! Vite, la camisole de force.
Résumons : le Concile, c’est le péché par excellence contre l’Esprit.
Mes bien chers frères,
Tout le reste devait s’ensuivre ; par conséquent tout le reste était à dénoncer, à refuser, à condamner et à combattre.
L’Église, occupée, vidée de la foi catholique et gavée d’erreurs, n’était plus l’Église du Christ mais l’ “église” du diable, la secte conciliaire apostate : Nous n’avions vraiment plus rien à voir avec elle, c’est clair.
La Sainte Église du Christ, elle, une, sainte, catholique, apostolique et romaine, était éclipsée. Sa partie visible est éclipsée, elle n’est bien sûr qu’éclipsée.
La Sainte Vierge a été très précise : c’est Rome, et non l’Église, qui a perdu la foi et est devenue le siège de l’Antéchrist. Nous n’avions donc vraiment plus rien de commun avec cette Rome “qui n’est plus dans Rome”, ni avec les chefs conciliaires de la secte conciliaire, c’est net.
Quant à ce qu’on a appelé la “messe nouvelle”, mes biens chers frères, pourquoi tant d’agitation, de discussions, d’ouvrages, d’études, etc… Elle n’est pas, ne peut pas être, ne veut pas être la Messe, un point c’est tout.
La Sainte Messe, ô merveille, est l’expression rituelle de la foi catholique dans toute son intégrité. Elle est le Christ dans tout son mystère d’amour, nous sauver pour nous faire participer à sa vie divine d’Homme-Dieu.
Incorporés au Christ, il vit en nous et nous vivons avec lui toutes les étapes de son Mystère d’amour. Si rien n’est aussi grand que Jésus-Christ, rien en lui n’est aussi grand que la Sainte Messe, sa Messe. La Messe est le problème premier et majeur, essentiel et doctrinal. Quelle grâce, pour cette période, d’avoir pu sonder les insondables richesses de la Sainte Messe, de décider de mener sa vie en état de Messe, d’adopter la spiritualité de la Sainte Messe.
Par contre, quelle ignominie d’avoir pris au sérieux ce sortilège sacrilège de motu proprio, autant que ces autorisations visqueuses de pouvoir la célébrer tout en canonisant la messe “bâtarde”. Allez vite vous purifier de cette ignominie !
Et si l’on en venait à ce ballet de cour qui a duré 2 ans dans les coulisses : ni les partisans du Souverain, ni les sans-culottes ne pouvaient réussir le jeu scénique des contraires. C’était un ballet sur glace. Mais pendant ce jeu de dupes, l’on ne combattait plus que d’une main caressante. Les pauvres fidèles, ballotes dans la nuit, perdaient toutes leurs humeurs traditionalistes. Le superbe paquebot de la Tradition gîtait fort sur la gauche, le naufrage était fatal – Hola ! vite, les canots de secours à la mer – Ainsi soit-il !
Credo in unum Deum
Malgré les voix moribondes, ce dernier Credo faisait vibrer les catacombes. Et la Messe, la dernière Messe, se poursuivait. Et la clochette tintinnabulait, plus aiguë que jamais. Et le prêtre, lentement, élevait aussi haut qu’il le pouvait l’Hostie sainte, pure, immaculée, le Dieu de Dieu, le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs. Spontanément, les pieux fidèles avaient entonné le chant lointain de leur première communion :
« Le voici, l’Agneau si doux,
Le vrai pain des anges,
Du ciel, il descend pour nous,
Adorons-le tous ! »
Émotion renouvelée : une dernière fois, les voici à la Table Sainte pour leur dernière Communion, la toute dernière peut-être, leurs mains se serraient si fort sur la poitrine.
Alors le prêtre purifiait le dernier ciboire immensément vide, il fermait le dernier Tabernacle immensément désert, il donnait à ses fidèles sa dernière bénédiction, celle d’une dernière Messe.
La fumée des cierges estompait l’autel, désormais esseulé, de leurs volutes éphémères.
Encore un mot, c’est le prêtre qui veut faire ses adieux :
Mes bien chers frères,
« Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, pour devenir (pour rester) des enfants de lumière ».
C’est après ces mots que Jésus s’était dérobé aux yeux des foules du Temple. Il s’était dérobé, Lui, Jésus, dérobé à leurs yeux. Mais il devait revenir, Jésus revient toujours, il ne cesse de revenir.
Ayez confiance, jusqu’à son retour.
Ayez confiance, les éclipses n’ont qu’un temps.
Ayez confiance, les intermèdes de même ne durent qu’un temps.
Ré mineur d’abord, ré majeur éclatant ensuite, bientôt Il va revenir, c’est pour vous qu’Il va revenir, l’entendez-vous :
« Oui, je viens bientôt ».
« Amen, venez Seigneur Jésus ! »
« Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville ; ses serviteurs lui rendront un culte. »
Jésus reviendra, tout reviendra avec Jésus, préparez-vous sans tarder – Introiho ad altare Dei.
Père Maurice AVRIL
Juin 2012