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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (III)

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?

— partie 3 —

QUELQUES RÉFLEXIONS FAISANT SUITE À LA CAUSERIE DE L’ABBÉ BELMONT DU 26/6/2012

 

M. l’abbé Belmont a donné, le 26 juin dernier, une causerie qu’il a qualifiée d’« amicale » sur son Blog Quicumque, avec la présentation suivante :

Les catholiques de tradition à la croisée des chemins

Causerie amicale par Monsieur l’Abbé Hervé Belmont

le mardi 26 juin à 20h30 dans les chais du

Château La Prioulette

(à Saint-Maixant, face au château Malagar)

Le contenu et le ton de cette causerie ont été très « soft », car son but était de porter un regard extérieur sur des transactions et des négotiations (sic!) qui ne faisaient que révéler impasses et contradictions.

Dans l’assemblée (modeste) étaient présents des auditeurs qui « débarquaient » au profit desquels il fallait présenter progressivement les enjeux.

La conclusion que j’aurais voulu que chacun en tire étaient : il faut aimer l’Église, il faut étudier sa doctrine, il faut rejeter l’erreur et l’« esprit politique » (de politique ecclésiastique) pour vivre de la foi, de l’espérance et de la charité.

Venez et voyez (ou plutôt écoutez).


Écoutez ici la causerie de l’abbé Hervé Belmont : [audio:http://catholicapedia.net/audio/2012-06-26_ab-Belmont_causerie.mp3|titles=Causerie amicale|artists=Mr l’Abbé Hervé Belmont]

Un correspondant, ingénieur de formation, nous a adressé son analyse que nous publions ci-dessous, en le remerciant chaleureusement :

Quelques réflexions faisant suite à la causerie de l’Abbé Belmont du 26/6/2012.

par Un ingénieur.

 

Gaude Maria Virgo, cunctas haereses, sola interemisti
(Trait de la messe Salve Sancta Parens)

 

La causerie du 26 juin 2012 est dans l’ensemble d’un bon niveau, l’Abbé Belmont répondant avec précision et assurance aux questions qui lui sont posées. On y trouve néanmoins certaines affirmations auxquelles aucun catholique ne devrait adhérer. Bien qu’elles aient été faites dans l’exercice difficile d’un discours oral, traduisent-elles la pensée exacte de l’Abbé Belmont ?

 

1) Est-il illégal de défendre la foi ?

À la minute [21’50], l’abbé Belmont soutient qu’il ne faut pas « faire semblant d’être dans la légalité (…) Nous sommes dans l’illégalité, parce que nous voulons défendre la foi ». Par la légalité, l’abbé Belmont entend la conformité au droit canon de l’Église, puisqu’il trouve grotesque l’usage du droit canon par la FSSPX, comme motif d’exclure Mgr Williamson. Tandis que, par ailleurs, la FSSPX fait fi du droit canon vis à vis de Ratzinger (alias Benoît XVI) qu’elle reconnaît comme pape.

Or, affirmer que nous sommes dans l’illégalité (vis à vis du droit de l’Église) parce que nous voulons garder la foi (c’est-à-dire rester catholiques) est une erreur. En effet, le droit canon de l’Église catholique, apostolique et romaine, ne peut s’appliquer qu’aux catholiques (il a pour objectif de faciliter le salut des âmes).

Dire le contraire serait absurde. Tout le monde comprend que le code de la route ne s’applique qu’à ceux qui empruntent le réseau routier français ne s’applique pas aux automobilistes d’Argentine. De même, il ne viendrait à personne l’idée de dire que la loi de l’Église est en vigueur chez les bouddhistes ou les mahométans (même s’il est à souhaiter qu’ils se convertissent et qu’elle s’applique à eux). Le droit canon de l’Église catholique ne peut s’appliquer qu’à ceux qui sont encore catholiques, c’est-à-dire qui sont restés fidèles à l’enseignement et à la pratique de l’Église de toujours.

Or, la secte conciliaire n’est PAS l’Église catholique. Comment le code de droit canonique pourrait-il s’appliquer aux hérétiques et apostats de la secte conciliaire ? Ils s’en sont d’ailleurs forgé un nouveau sur-mesure (en 1983) pour épouser leur hérésie…

De toute évidence, au sein de l’Église, dans les temps troublés que nous vivons, il n’est pas facile de dire ce qui s’applique ou non du code de droit canon. Comme le souligne l’Abbé Belmont dans sa causerie, la hiérarchie catholique a disparu (ce que l’Abbé Belmont oublie de dire, c’est que cette disparition est un châtiment de Dieu sur les mauvais clercs, à cause de péchés en amont. Quels sont ces péchés ?), et, comme l’autorité est une composante essentielle du droit, il n’est pas toujours aisé pour un Catholique de savoir de qu’il faut faire. Comment le code de droit canon peut-il encore s’appliquer dans l’Église ? Prenons une comparaison simple avec le code de la route et supposons qu’un bombardement nucléaire fasse disparaître toutes les autoroutes françaises. On peut sans se tromper affirmer que la partie du code de la route concernant les autoroutes ne s’appliquera plus temporairement, parce qu’il est sans objet. Par contre, le code concernant les routes départementales et nationales pourra encore être appliqué. De même, pour le droit canonique, on peut dire que ce qui touche la juridiction ordinaire ne s’applique plus temporairement, mais que les dispositions du droit canon pour les périodes extraordinaires s’appliquent au cas par cas.

Quant à Mgr Fellay et aux autres membres de la FSSPX, ils seraient en droit d’invoquer les articles du droit canon qui s’appliquent dans les circonstances exceptionnelles que nous vivons, s’ils n’étaient pas eux-mêmes, hélas, hérétiques (en effet, comme ils professent des hérésies sur le neuvième article du Credo, et sur l’infaillibilité pontificale, ils ne font plus ipso-facto partie de l’Église, et le droit canon ne les concerne plus). L’hérésie de la FSSPX constitue la raison essentielle de l’absurdité de leur recours à un droit canon qui leur est étranger. L’Abbé Belmont a raison lorsqu’il affirme que la position de la FSSPX est contradictoire du point de vue logique, et qu’il est absurde et pathétique de voir la FSSPX « faire semblant d’être dans la légalité », mais n’oublions pas que le péché de la FSSPX est avant tout son hérésie, qui a pour conséquence funeste cet horrible aveuglement dans tous les domaines (les billevesées canoniques fraternitaires sont la conséquence de ce foudroyant aveuglement).

 

Quelques réflexions maintenant pour ceux qui penseraient (j’espère qu’il n’y en a plus), que la secte conciliaire est “matériellement” l’Église catholique. Où peut-on classer le code de droit canon, dans la matière ou la forme de l’Église ? Si l’on considère que ce code fait partie de la matière de l’Église, il faut alors reconnaître que les erreurs graves qu’il contient (notamment la collégialité) font partie de la matière de l’Église, donc que l’Église est matériellement hérétique. Mais si le droit canonique (celui de 1917) fait partie de la forme, on doit alors reconnaître que la secte conciliaire n’a plus rien de commun avec ce droit (puisque selon la thèse, elle n’est plus “formellement” l’Église catholique). Donc, même dans cette logique étrange, vouloir garder la foi, ce n’est pas être dans l’illégalité !

 

2) De la certitude de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux.

À la minute [1:02:00] et suivantes, l’abbé Belmont continue :

« Pour ce qui est de la nouvelle messe, est-ce que je crois à la validité de la nouvelle messe ? Non, sans en avoir la certitude absolue. Je ne crois pas et je vais vous en donner la raison. Saint Thomas d’Aquin dit : c’est la foi, la foi de l’Église catholique, qui fait l’efficacité des sacrements, qui met en relation Jésus-Christ, qui est la source de l’efficacité des sacrements, avec le signe sacramentel. C’est la foi de l’Église. Quand le ministre d’un sacrement veut faire ce que fait l’Église, c’est qu’il veut faire ce qui est la foi de l’Église, c’est un acte de foi ; et qui est inscrit dans le rite de l’Église, qui est une profession de foi. Et le nouvel Ordo de Paul VI est un rite qui est protestant. Ce n’est pas moi qui le dit ; il a été confectionné avec l’aide de six protestants ; il y a des tas de pasteurs protestants qui ont dit, quand il est paru : Ah ! Autrefois on ne pouvait pas célébrer la messe (…) mais maintenant on le peut tout à fait.

(…) C’est un rite protestant, les paroles de la consécration ont été changées, et, hasard, les mêmes changements que Luther avait fait, c’est-à-dire la suppression de l’incise Mysterium fidei dans les paroles de la consécration du vin, et l’adjonction du Quod pro vobis tradetur, qui sera livré pour vous, dans les paroles de la consécration du pain. Faisant de ces paroles un récit historique, qui est historiquement exacte peut-être, mais ce n’est pas la question… Ce n’est maintenant plus des paroles sacramentelles, des paroles efficaces, une action qui se passe ici, maintenant, sur l’autel où le sacrifice de Jésus-Christ est offert. Luther avait l’Offertoire en abomination, on a supprimé l’Offertoire, remplacé par une présentation des dons, et qui n’est plus du tout ce sacrifice commencé par lequel les fidèles s’unissent au Sacrifice de N-S-J-C. Luther disait qu’il faut que ce soit la liturgie de la parole qui prenne le dessus. C’est clair que c’est ce qui s’est passé. Alors la nouvelle messe est vraiment le fruit le pire de Vatican II, parce que c’est un fruit qui est réellement protestant d’intention. Il s’agit d’aligner le rite de la messe sur la conception qu’en avaient les protestants. Alors je ne crois pas, je n’en ai pas la certitude absolue, parce que je ne suis pas le Bon Dieu, je ne suis pas infaillible. Si vous m’apportez une hostie consacrée à la nouvelle messe et que vous me dites : marchez dessus ! Je ne marcherai pas dessus. Évidemment. Mais, je ne crois pas que c’est valide.

(…) C’est la conclusion d’un raisonnement, ce n’est pas une évidence directe.

(…) Le rite de la consécration épiscopale a été bouleversé par Vatican II. C’est même le premier sacrement qui a subi de plein fouet la réforme liturgique, où on a dénaturé le rôle du sacerdoce. Et alors, il y a ce problème : ces nouveaux rites, qui ne sont pas traditionnels, qui ne sont pas promulgués par la véritable autorité de l’Église, sont-ils valides ? Et bien, je pense que non. Je n’en sais rien absolument, mais je pense que non.

(…) Les sacrements ont besoin de certitude. J’ai besoin de la certitude que je suis prêtre. Et cette certitude, je l’ai par l’Église. J’ai été ordonné par Mgr Lefebvre, qui est un véritable évêque de l’Église, nommé par Pie XII, et l’Église garantit la continuité du sacerdoce depuis les Apôtres. C’est dans le catéchisme de Saint Pie X, tout simplement. L’Église garantit l’identité de la doctrine et des pouvoirs de l’Église. A partir du moment où par le rite (ou d’un autre moyen), je me sépare de cette continuité, de cette apostolicité, je ne sais plus. Les sacrements ont besoin de certitude. Il faut que je puisse donner ma foi à la présence réelle, que je puisse donner ma foi au sacerdoce, j’ai besoin de certitude. Et le propre de Vatican II, c’est d’avoir introduit, au minimum l’incertitude partout. On bouleverse tout avec un esprit protestant qu’on déclare, et la certitude est partie.

(…) L’incertitude dans le domaine sacramentel, c’est la même chose que l’invalidité. Si je ne suis pas sûr, je m’abstiens.

(…) Que sont réellement (ces nouveaux prêtres) ? Je ne sais pas. »

 

On touche ici une lacune de l’abbé Belmont et de la majeure partie des prêtres dits de Tradition. On continue à nous faire croire que la question de l’invalidité du nouveau rituel ne serait pas absolument tranchée, qu’il y aurait essentiellement un problème dans l’intention de ceux qui l’ont conçu, et chez les ministres conciliaires, et que, comme il est difficile de juger de l’intention, et comme on n’est pas le Bon Dieu, on ne pourrait pas conclure définitivement. On joue avec les probabilités ! Or il n’y a des vérités que l’on peut affirmer avec vérité et certitude, même si elles sont la « conclusion d’un raisonnement », parce que précisément la mise en lumière de ces vérités s’appuie sur la foi catholique, sur le magistère de l’Église de toujours. Je suis aussi sûr de l’existence de l’adorable Trinité que si j’en avais la claire vision au Ciel, parce que l’Église me l’enseigne, et qu’assistée par le Saint-Esprit, elle ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Non, les « ténèbres de la foi » n’empêchent point les certitudes du domaine de la foi !

Par ailleurs, certes nous avons besoin de la certitude de la validité des sacrements, mais nous avons aussi besoin de la certitude de l’invalidité des faux-sacrements !

Or, cela fait maintenant plusieurs années que l’équipe Rore Sanctifica a publié sa démonstration très solide de l’invalidité ontologique du rituel des sacres épiscopaux, et que cette étude est connue mais superbement ignorée par ceux qui devrait se l’approprier complètement (hors l’Abbé Cekada et quelques autres), et en diffuser le contenu et les conclusions. Oui, nous sommes sûrs que le nouveau rituel des sacres épiscopaux est invalide. Ce serait manquer de foi en N-S-J-C que de penser le contraire. Tout changement substantiel dans la matière, la forme ou l’intention rend le rituel modifié invalide. On en est sûr ! C’est de foi. Or c’est ce qui s’est passé dans le cas des consécrations épiscopales, avec toutes les conséquences cataclysmiques que cela entraîne : les prêtres ne sont plus prêtres, et donc pendant la nouvelle messe de la secte conciliaire (je devrais dire la synaxe), le pain et le vin restent du pain et du vin, et la Sacrifice adorable de N-S-J-C n’est pas renouvelé. « Que sont réellement ces nouveaux prêtres ? ». Des laïcs à convertir !

 

À force d’avoir peur de se tromper sur la validité des sacrements, on en perd la foi dans les sacrements. Ce qui fait que l’Église garantit la continuité de la doctrine et des sacrements, c’est qu’elle a toujours conservé avec un soin jaloux, ce dépôt qui lui a été confié par N-S-J-C. L’Église a toujours su qu’elle n’était pas propriétaire des sacrements, qu’Elle n’en est que dépositaire. Les sacrements constituent une partie essentielle du trésor que l’Époux a confié à l’Épouse. Et le diable essaie de dérober ce trésor à l’Épouse, en le remplaçant pas un faux, une contrefaçon sans aucune valeur !

 

Or que fait l’abbé Belmont (comme beaucoup de ses confrères) sinon anesthésier les fidèles et les empêcher de prendre conscience de ce fait absolument crucial de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux, qui est un faux mise en place par Satan et ses suppôts ? Où est ce soin jaloux qu’il devrait porter non seulement à dire ce qui est, mais aussi à dire ce qui ne peut pas être. L’ennemi tente de détruire le sacerdoce, et les prêtres le laissent détruire, en considérant que c’est un problème secondaire, insoluble ou que Dieu seul peut connaître. L’ennemi tente d’abattre le pommier, mais on continue quand même à s’occuper des pommes, soit parce qu’on ne voit pas l’ennemi s’attaquer au pommier, soit parce qu’on doute qu’il puisse être en train d’abattre le pommier, soit encore parce que Dieu seul peut avoir la certitude absolue qu’il est en train d’abattre le pommier. Quel scepticisme !

 

Il me semble que l’abbé Belmont, après avoir brillamment démontré, dans sa causerie, la nécessité de l’étude et les énormes lacunes actuelles, devrait convenir sans peine de son devoir (et de celui de tout prêtre catholique) d’étudier cette question précise à fond, parce qu’elle fait partie du fondement même du sacerdoce catholique. Et, dans le cas où il maintiendrait sa position actuelle (ce qu’à Dieu ne plaise), l’honnêteté intellectuelle et la soumission que nous devons tous avoir pour la vérité, l’obligerait, en quelque sorte, à démontrer au préalable que l’équipe de Rore Sanctifica s’est trompée, ou que les arguments qu’elle avance ne sont pas probants…

 

Par ailleurs, psychologiquement, en raison de prise de position aussi “douteuses” de leur prêtre, que ferait la majeure partie des fidèles si (par exemple) les prêtres valides et fidèles venaient à disparaître du sol français (ce qui est en passe de se produire), sinon se tourner vers ces (faux)-sacrements probablement parfois valides à en croire certains clercs. Après tout, si on n’est pas absolument certains qu’ils sont invalides, on n’est pas non plus absolument certains qu’ils ne puissent pas être valides de temps à autre. Et combien alors s’abstiendront dans le doute ? Combien, par le passé, ont fait le bon choix devant de semblables dilemmes ? La peur de manquer, d’être privé de tout, fera, comme toujours, son effet. Sauf que cette fois-ci, il sera trop tard, on nous aura volé (au moins localement) nos bijoux de famille !

 

3) Le problème de l’absence de foi chez les évêques.

À la minute [1:09:00], l’abbé Belmont affirme qu’« il y a encore des évêques qui font réellement partie de la hiérarchie de l’Église, parce qu’ils ont reçu un mandat apostolique pour en faire partie ; maintenant, il y en a peut-être qui ont perdu la foi… ».

Cette affirmation est inversée. Un évêque ne peut “réellement” faire partie de la hiérarchie de l’Église que s’il a la foi (s’il a perdu la foi, ipso-facto il a quitté l’Église, et a fortiori sa hiérarchie). La question devrait plutôt être : y a-t-il encore des évêques catholiques (c’est-à-dire qui professent encore en parole et en actes la foi catholique de toujours) qui ont reçu un mandat apostolique par une autorité légitime ? En reste-t-il encore ? Dieu seul le sait.

L’affirmation de l’Abbé Belmont est cohérente avec son absurde recours à un évêque apostat pour faire des confirmations (ce qui a été réfuté dans le dernier numéro de la Voix des Francs).

 

In Christo et Maria.

* * *

Nous sommes curieux de voir si M. l’abbé Belmont va répondre à cette très bonne analyse de notre correspondant… Nous lui ouvrons nos colonnes ! Va-t-il répondre ? Lui qui pense que « la vérité est peut-être ailleurs » !

Monsieur l’abbé, étudiez Rore-Sanctifica (les livres sont tout près de chez-vous ! demandez au directeur des Éditions Saint-Remi que vous connaissez si bien… vous n’aurez pas de port à payer.) avec toute votre science et venez nous donner vos arguments si vous avez des réfutations pertinentes à formuler.

Cave Ne Cadas

 

 

 

Written by Cave Ne Cadas

août 18th, 2012 at 5:48 pm

Posted in Abbé Belmont,Courrier des Lecteurs,Invalidité nouveaux sacrements

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (II, c)

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?

— partie 2 (c) —

Réponse au bulletin
n°269 Notre Dame de la Sainte Espérance
juin 2012, de M. l’abbé Belmont.

 

LA VOIX DES FRANCS CATHOLIQUES N°25, des éditions Saint-Remy est parue début juillet.

 

La Voix des Francs Catholiques

Numéro 25
Juillet 2012

 

Réponse au bulletin

n°269 Notre Dame de la Sainte Espérance

juin 2012, de M. l’abbé Belmont.

 

Suite de la partie 2

 

1er point : sa justification pour encourager certains de ses fidèles à recevoir la confirmation dans le rite traditionnel, d’un évêque conciliaire, sacré avant Vatican II.

2ème point : son rejet d’un certain nombre d’auteurs catholiques éminents publiés aux éditions Saint-Remi, en particulier Mgr Gaume.

3ème point : son rejet de la mission divine de la France.

 

III.

Répondons pour finir aux propos de M. l’abbé Belmont sur la question de la mission divine de la France.[29]

Nous répondrons ici succinctement car nous avons déjà largement exposé tout les arguments qui expliquent cette mission divine dans le n°1 de La Voix des Francs Catholiques [30].

Disons simplement qu’il est ridicule de séparer la mission de la France, et des autres nations chrétiennes d’ailleurs, de celle de l’Église, car c’est une seule et même chose. En effet c’est l’Église qui sacre les rois et leur donne leur mission, c’est l’union du pouvoir temporel au pouvoir spirituel. Si on parle de mission divine de la France c’est parce que celle-ci a été fondée par un acte divin miraculeux qui est celui du miracle de la Sainte Ampoule, ce dont aucune autre nation n’a pu bénéficier. Huile miraculeuse qui a servi à sacrer la plupart des rois de France pour qu’ils accomplissent leur mission signifiée dans le testament de saint Remy et dans le rituel du sacre.

Puisque Don Guéranger est tant apprécié par M. l’abbé Belmont, et à juste titre, nous lui suggérons donc de méditer ce que ce saint moine disait à ce sujet :

« Contemporain et survivant de la plupart d’entre eux, leur émule en éloquence, en noblesse, en sainteté, Remi sembla les personnifier tous en cette nuit de Noël qu’avaient appelée tant d’aspirations, de supplications, de souffrances. Au baptistère de Sainte-Marie de Reims, naissait à Dieu notre nation ; comme autrefois au Jourdain la colombe était vue sur les eaux, honorant non plus le baptême du Fils unique du Père, mais celui de la fille aînée de son Église : largesse du ciel, elle apportait l’ampoule sainte contenant le chrême dont l’onction devait faire de nos rois dans la suite des âges les plus dignes entre les rois de la terre[31]. » (L’Année Liturgique[32], à la vie de saint Remy).

Quant à ceux qui osent nier l’authenticité du miracle de la sainte ampoule en affirmant qu’il n’y a que le texte d’Hincmar deux siècles après le fait qui le rapporte, nous répondons que cela est faux. Il existe deux documents contemporains de l’événement. Une lettre du pape à Saint Remy et une lettre de saint Grégoire de Tours. Bien qu’ils ne décrivent pas directement le fait, de ce qu’ils disent on peut le déduire :

Il affirme qu’il se passa alors quelque chose de surnaturel : car, dit-il, : « Le temple du baptistère fut rempli d’une odeur divine, et Dieu accorda une telle grâce aux assistants, qu’ils se crurent transportés au milieu des parfums du paradis[33]. » Il y a bien ici quelque chose de miraculeux, une manifestation quelconque de la Divinité.

Mais, de ce que saint Grégoire de Tours ne parle pas directement de l’événement que nous discutons, on ne peut conclure qu’il n’a point existé.

Saint Grégoire de Tours a dit que Dieu « accorda une telle grâce aux assistants, qu’ils se crurent transportés au milieu des parfums du paradis » ; et voici que le Souverain-Pontife, écrivant à saint Remi, pour le féliciter de la sage direction qu’il avait donnée au roi très-chrétien, reconnaît « que les miracles qui eurent lieu à son baptême, pourraient être comparés à ceux des Apôtres eux-mêmes[34]. » Or, quels sont ces miracles ? Ne s’agit-il pas évidemment de celui de la sainte ampoule[35] ?

 

Sainte Jehanne a été envoyée de Dieu pour faire sacrer à Reims l’oint de Dieu, avec le Saint-Chrême mêlé à l’huile de la Sainte Ampoule, afin de réaffirmer que Jésus-Christ est Roy de France à un titre spécial. Elle est comparée par la liturgie à Judith (ou à Déborah) de l’Ancien Testament, qui sauva in extremis la tribu de Juda. De même Sainte Jehanne sauva in extremis “la nouvelle tribu de Juda”, pour reprendre l’expression de Grégoire IX.

Il nous plait aussi d’ajouter cette pratique liturgique de l’Église pour sacrer les rois chrétiens, qui n’est pas une petite preuve, mais une véritable confirmation de ce que nous défendons : « Le roi de France était sacré avec le Saint-Chrême, la plus noble des Huiles Saintes, celle qui est employée au sacre des évêques. Lorsque d’autres rois demandèrent à l’Église de les sacrer eux aussi, elle ne voulut leur appliquer que l’Huile des catéchumènes. Le sacre de la Sainte-Ampoule donnait au roi de France la prééminence sur tous les autres rois, prééminence reconnue et acceptée. »[36]  Quel sens la Sainte Église entend donner à cette pratique, sinon le même sens que le pape Saint Grégoire le Grand donnait lui-même : le sacre « le plaçait autant au dessus des autres monarques que les autres monarques étaient eux-mêmes au dessus des particuliers ».

Ce n’est pas parce que les rois de France ont cette prééminence pour la défense de l’Église que les autres nations chrétiennes n’ont pas à faire régner Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est absurde de conclure ainsi.

Nous renvoyons le lecteur à l’ouvrage remarquable de l’abbé Joseph Lemann : LA DAME DES NATIONS, dans l’Europe Catholique, disponible aux éditions Saint-Remi, où le rôle que chaque nation de la chrétienté a joué dans l’histoire est largement détaillé.

 

* * *

M. l’abbé Belmont sur son site, essaie de réfuter le sermon d’un de ses confrères sur le problème du vote. La place nous manque, mais nous y répondrons dans un prochain numéro de La Voix des Francs.

 

Conclusion

 

C’est une bonne chose que M. l’abbé Belmont ait pu exposer sa position doctrinale pour essayer de justifier son recours à cet évêque conciliaire, car  ainsi les fidèles seront avertis de ses orientations, et nous espérons que d’autres prêtres réagiront.

Nous regrettons en revanche ce dérapage sur Mgr Gaume et sur la mission divine de la France. Il dénote une certaine méconnaissance des sujets qui nous sont chers. M. l’abbé Belmont semble n’avoir pas lu grand chose de Mgr Gaume.

Jeter un blâme immérité sur les éditions Saint-Rémi qui ont un catalogue d’auteurs catholiques les plus respectables, est un manque de prudence, qui risque de détourner les fidèles d’auteurs approuvés par le Magistère de l’Église comme des champions de la cause catholique.

Nous incitons nos lecteurs à prier pour lui, mais aussi pour tous nos prêtres. Nous pensons qu’ils ont beaucoup à apprendre de tous ces nombreux champions du catholicisme redécouverts et diffusés par les Éditions Saint-Rémi.

Nous recommandons l’apostolat de notre maison d’édition à vos prières[37].

 

Ad majorem Dei gloriam !

 

Bruno Saglio

 


 

[29] « Je méprise les conceptions caricaturales de la sainteté de sainte Jeanne d’Arc, que ce soit façon troisième république ou autre, oui ; et je méprise un nationalisme pseudo-surnaturel fort répandu qui, en définitive, veut attribuer à la France une mission qui usurpe pour un quart celle de l’Église catholique, et qui trois quarts est celle de tout pouvoir politique. D’une part, c’est tomber dans le fond de l’erreur dénoncée par Pie XII dans son message de Noël 1954 ; d’autre part, c’est conduire au naturalisme puisque cela revient en pratique à affirmer que le règne de Jésus-Christ n’est pas l’affaire des gouvernements des différents pays, puisque c’est la France qui en est chargée. » Abbé Belmont, NDLSE n°269.

[30] Disponible en ligne sur notre site internet : http://www.saint-remi.fr

[31] MATTH. PARIS. ad ann. 1257 : Archiepiscopus Remensis qui Regem Francorum cœlesti consecrat chrismate (quapropter Rex Francorum Regum censetur dignissimus) est omnium Franciæ Parium primus et excellentissimus.

[32] Disponible aux ESR comme la plupart des œuvres de Don Guéranger.

[33] Livre II, chap. 31. Au dire des théologiens, il y a là tous les signes d’une manifestation divine.

[34] V. Baronius, tome IX, an. 514, ch. XVI.

[35] On se reportera avec fruit à l’ouvrage SAINTE CLOTILDE ET LES ORIGINES CHRÉTIENNES DE LA NATION & MONARCHIE FRANÇAISE, R. P. FR. GAY, S. M. (1867), réédité aux ESR.

[36] La Mission Posthume de la Bienheureuse Jeanne d’Arc, Mgr Delassus, Ed Saint- Remi 1998, p. 155)

[37] En particulier un jeune homme venant d’une famille athée qui à la suite de bonnes lectures de nos éditions nous a demandé comment recevoir le baptême : « Je suis certain qu’il FAUT que je me fasse baptiser, seulement quelque chose me dit de ne pas me rendre dans n’importe quelle paroisse…

En effet, où est l’Église aujourd’hui ? Je crois que le Concile Vatican II, missionnaire de l’œcuménisme avec comme dessein d’être un pion majeur à l’édification d’une religion mondiale, ne représente plus le corps du Christ… Je ne souhaite pas me faire baptiser par un prêtre apostat !! Jamais… Mais alors, sauriez-vous me conseiller un prêtre qui partage nos vues ? Un prêtre qui n’a pas renié l’Évangile ? Un prêtre qui ne s’accommode pas de la pensée maçonnique ? »

Nous l’avons orienté là où il faut.

 


 

À suivre

Written by Cave Ne Cadas

août 18th, 2012 at 12:19 am

M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (II)

with 3 comments

M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?

— partie 2 (a) —

Réponse au bulletin
n°269 Notre Dame de la Sainte Espérance
juin 2012, de M. l’abbé Belmont.

 

LA VOIX DES FRANCS CATHOLIQUES N°25, des éditions Saint-Remi est parue début juillet.

ÉDITORIAL

Notre récente publication de la traduction française originale de l’excellent ouvrage du père Fahey était l’occasion de vous présenter ce nouvel auteur, « le Delassus de langue anglaise », le révérend père Denis Fahey (1883 – 1954). Toutes les personnes qui s’intéressent de près au règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ devraient lire attentivement cet ouvrage, qui manifeste un véritable esprit catholique antilibéral, en ce sens que non seulement il expose la doctrine catholique sur l’organisation de la société, mais aussi il étudie le propre camp de l’ennemi et ses méthodes. La faiblesse des catholiques qui fait la grandeur des méchants, provient souvent de l’ignorance de l’organisation et des méthodes de « la synagogue de Satan ».

 R. P. Denis FAHEY : « Le Corps Mystique du Christ et la Réorganisation de la Société » : http://www.saint-remi.fr/details-catalogues.php?id=%201262

* * *

Notre maison d’édition et sa ligne éditoriale ont été prises à partie dans une polémique privée dévoilée au public par M. l’abbé Belmont dans son bulletin « paroissial ». Que le lecteur ne s’étonne pas si nous y consacrons un article, au-delà de la querelle des personnes il y trouvera une enrichissante réflexion, et nous le devions pour y défendre la vérité sur trois points essentiels battus en brèche : la tentative de recourir à un évêque conciliairele dénigrement de Mgr Gaume que le célèbre abbé Darras qualifiait de père de l’Église ((« Gaume est un Père de l’Église, digne de figurer même parmi les docteurs. » Abbé Darras, Histoire de l’Église, Louis Vivès, 1888, tome 42, pp., disponible aux ESR.)) – et la négation de la mission divine de la France. Les ESR ont en effet à cœur de dénoncer l’église Conciliaire issue de Vatican II comme une contre-église n’ayant plus rien de l’Église catholique, agent actif du gouvernement mondial bientôt en place. Ayant publié les œuvres complètes de Mgr Gaume et un grand nombre d’auteurs sur la mission divine de la France, nous nous devions de vous donner des arguments pour vous permettre de juger des appréciations de M. l’abbé Belmont ((Il nous est particulièrement pénible d’avoir à nous opposer ainsi à un prêtre que nous apprécions par ailleurs pour son réel dévouement sacerdotal.)).

 

Bruno Saglio,

Directeur de la Revue et des ESR.

La Voix des Francs Catholiques

Numéro 25
Juillet 2012

 

Réponse au bulletin

n°269 Notre Dame de la Sainte Espérance

juin 2012, de M. l’abbé Belmont.

 

M. l’abbé Belmont a rendu publique une lettre privée d’un de ses confrères – sans lui en demander la permission – en masquant son identité toutefois, qui lui faisait un certain nombre de remarques[1], mais dans laquelle les éditions Saint-Remi et ma personne sont directement impliquées et nommées. Nous répondrons à trois points sur lesquels M. l’abbé Belmont a tenu à s’exprimer et se justifier, car ces trois points touchent directement le combat de la vérité que notre maison d’édition et notre revue La Voix des Francs Catholiques entendent mener. Au moins cette lettre aura eu le mérite de crever un abcès qui gonflait de plus en plus.

1er point : sa justification pour encourager certains de ses fidèles à recevoir la confirmation dans le rite traditionnel, d’un évêque conciliaire, sacré avant Vatican II.

2ème point : son rejet d’un certain nombre d’auteurs catholiques éminents publiés aux éditions Saint-Remi, en particulier Mgr Gaume.

3ème point : son rejet de la mission divine de la France.

 

I.

Est-il permis de recourir ainsi aux sacrements d’un évêque sacré avant Vatican II avec mandat[2], mais qui « a participé à Vatican II ; il en a reçu les actes ; il a accepté les réformes, notamment liturgiques, qui s’en sont suivies ; il l’a appliqué dans les deux diocèses où il a résidé, et même, dit-on, avec une certaine force ; il n’a pas désavoué ce qui précède.[3] » ?

Le point essentiel par lequel M. l’abbé Belmont va essayer de justifier un tel recours va consister à dire que l’adhésion à Vatican II et ses réformes, même pendant longtemps, de la part d’un évêque prince de l’Église[4], ne constitue pas un motif d’hérésie ou de schisme, et que finalement on peut rester parfaitement catholique tout en adhérant à Vatican II et ses réformes.[5]

Or si Mgr Lefebvre a fondée son œuvre et s’est opposé à Paul VI c’est bien précisément parce qu’il considérait que l’église Conciliaire issue de Vatican II n’était plus l’Église Catholique :

« Le droit à la liberté religieuse est blasphématoire car c’est prêter à Dieu des intentions qui détruisent sa Majesté, sa Gloire, sa Royauté. Ce droit implique la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques.

L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette église Conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres et fidèles adhèrent à cette nouvelle église, ils se séparent de l’Église catholique. »[6]

 

M. l’abbé Belmont affirme : « pour déclarer qu’il n’est plus catholique, il faudrait savoir dans quelle mesure il sait et veut professer une religion qui s’écarte de la religion catholique sur des doctrines ou des pratiques qui relèvent de la foi. »[7]

Mais Mgr Q. A. auquel M. l’abbé Belmont a recours peut-il ignorer par exemple le décret de Vatican II Nostra Aetate, qui dit à propos des musulmans :

« L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. »

 

Quel odieux blasphème hérétique que ce décret ! Regarder avec estime les musulmans ! qui adorent un faux dieu abominable. Il n’y a pas besoin d’être théologien pour voir que cette proposition est odieusement contraire à la Foi. Voyez ce qu’en dit le docteur de l’Église saint Alphonse de Liguori :

« Pour ce qui est de la religion Mahométane, tout le monde sait qu’elle n’est autre chose qu’un mélange grotesque de judaïsme et d’hérésies, dont le propagateur fut un homme vil, impudique et voleur, je veux dire Mahomet, qui, avec le concours d’une infâme canaille de sa trempe, séduisit les peuples pour leur faire embrasser une foi et une loi mieux faites pour les bêtes que pour les hommes. Mahomet faisait sonner bien haut que sa religion lui avait été révélée de Dieu, comme il l’écrit lui-même dans son Coran ; mais il suffit de lire ce Coran pour reconnaître que tout ce qu’il renferme est un tissu de fables, d’inepties et d’impiétés. »[8]

 

Mais Mgr Q. A. auquel M. l’abbé Belmont a recours peut-il ignorer par exemple le décret de Vatican II Nostra Aetate, qui dit à propos des juifs :

« Du fait d’un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux Juifs, le saint Concile veut encourager et recommander la connaissance et l’estime mutuelles, qui naîtront surtout d’études bibliques et théologiques, ainsi que d’un dialogue fraternel. Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa Passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. S’il est vrai que l’Église est le nouveau Peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture. Que tous donc aient soin, dans la catéchèse et la prédication de la Parole de Dieu, de n’enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l’Évangile et à l’esprit du Christ. »

 

Quelle estime l’Église doit-elle avoir de la synagogue de Satan ? Voilà renié l’enseignement de l’Église qui affirme que ce peuple perfide (per fide : qui a perdu la Foi) est le peuple déicide, et que demeure sur lui ce châtiment qu’il a invoqué lui-même « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » (Matthieu XXVII, 25). Saint Thomas d’Aquin en fait le commentaire suivant dans La Chaîne d’Or[9] : « Cette imprécation pèse encore aujourd’hui sur les Juifs, et le sang du Seigneur s’attache à eux jusqu’à ce jour. »

Les Juifs, incrédules envers la divinité du Christ, constitueront après la chute de Jérusalem un judaïsme talmudique, rabbinique et pharisaïque qui, plus qu’une religion proprement dite, sera en fait une lignée extrêmement hostile au christianisme comportant des thèses qui se traduisent par une extraordinaire violence comme on peut en juger : « Tous les chrétiens doivent être tués sans en excepter les meilleurs » [Zohar I, 219 b] ; « Le meilleur parmi les Goïm mérite d’être mis à mort » [Abhodah Zarah 26 b Tosephoth] ; « Efface la vie du chrétien et tue-le. C’est agréable à la Majesté Divine comme celui qui offre un don d’encens » [Sepher Or Israël, 177 b], violence qui se fera même horriblement blasphématoire et insultante envers le Christ : « Fils illégitime, conçu pendant les règles de sa mère » [Kallah, 1b. (18b)] ; « Mort comme une bête et enterré dans un tas de fiente » [Zohar III, (282)] ; « Le fils de Pandira, un soldat romain » [Abhodah Zarah II] ; « À la veille de la Pâque a été pendu. Quarante jours avant cela cette proclamation a été faite : Jésus doit être lapidé à mort parce qu’il a pratiqué la sorcellerie » [Sanhedrin 43a] ; « Jésus est dans l’enfer, bouillant dans des “excréments chauds” » [Gittin 57a], et la Vierge Marie, dont le caractère immonde et l’abjecte grossièreté haineuse, nous invitent à ne pas y insister d’avantage. Ceci explique pourquoi, selon le pape Pie IX dans sa lettre Encyclique Etsi multa luctuosa (1873), les Juifs représentent aujourd’hui la “Synagogue de Satan”.[10]

Voilà pourquoi les princes catholiques de toute la chrétienté, avec l’appui de l’autorité de l’Église se sont appliqués au cours des siècles à contenir les juifs pour les empêcher d’accéder aux postes de direction des états, afin d’éviter leur plan de corruption. Les juifs n’ont eu de cesse de tenter d’infiltrer les cours royales par le mensonge et le vice, et ils y sont parvenus, pour, après avoir détruit les monarchies, infiltrer ensuite l’Église elle-même et aboutir à la situation actuelle[11]. Ils ont maintenant les pleins pouvoirs avec une organisation démocratique internationale et une église conciliaire à leurs ordres, qui prône la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques.

Nous pourrions continuer avec bien d’autres hérésies contenues dans Vatican II. Sur quatre points au moins, les enseignements du concile Vatican II sont tellement en contradiction logique avec les déclarations du magistère traditionnel antérieur qu’il est impossible de les interpréter dans la ligne des autres enseignements déjà contenus dans les documents antérieurs du magistère de l’Église. Vatican II a donc rompu l’unité du magistère, dans la mesure où il a rompu avec l’unité de son objet.

 

Ces quatre points sont les suivants.

La doctrine de la liberté religieuse, telle qu’elle est exprimée au n. 2 de la déclaration Dignitatis humanæ, contredit les enseignements de Grégoire XVI dans Mirari vos et ceux de Pie IX dans Quanta cura, ainsi que ceux de Léon XIII dans Immortale Dei et ceux de Pie XI dans Quas primas.

La doctrine de l’église Conciliaire, telle qu’elle est exprimée au n. 8 de la constitution Lumen gentium, contredit les enseignements de Pie XII dans Mystici corporis et dans Humani generis.

La doctrine relative à l’œcuménisme, telle qu’elle est exprimée au n. 8 de Lumen gentium et au n. 3 du décret Unitatis redintegratio, contredit les enseignements de Pie IX dans les propositions 16 et 17 du Syllabus, ceux de Léon XIII dans Satis cognitum et ceux de Pie XI dans Mortalium animos.

La doctrine de la collégialité, telle qu’elle est exprimée au n. 22 de la constitution Lumen gentium, y compris le n. 3 de la Nota prævia, contredit les enseignements du concile Vatican I sur l’unicité du sujet du pouvoir suprême dans l’Église et la constitution Pater æternus.

 

Nous pourrions aussi énumérer les comportements hérétiques des anti-papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I, Jean-Paul II et  Benoît XVI, leur participation active à des faux cultes, que Mgr Q. A. ne peut pas ignorer.

Par conséquent comment peut-on recevoir les sacrements (même dans le bon rite) d’un évêque qui adhère publiquement à Vatican II et ses réformes ? Par cette adhésion non reniée, il est séparé de l’Église. La première des charités envers cet évêque qui s’est laissé entraîner et convaincre par l’ennemi, serait de lui remettre sous les yeux les hérésies de Vatican II et l’invalidité des nouveaux rituels sacramentaux issus de Vatican II, afin qu’il y renonce définitivement. Une confession franche de la Foi catholique est devenue nécessaire au for externe (le for interne pour faire plaisir à tel ou tel sensibilité traditionnelle ne suffit pas), afin de rejoindre l’Église Catholique. Recourir à cet évêque passé dans le camp ennemi sans ces conditions minimales, constitue un contre-témoignage de la Foi catholique.[12]

Enfin M. l’abbé Belmont prétend que l’église Conciliaire n’est pas une secte : « il n’existe pas une société religieuse qui un beau jour s’est constituée en entité indépendante et qui a pris le nom d’église Conciliaire ; il n’y a pas une sorte de pseudo ou quasi corps mystique antagoniste de l’Église catholique : le corps mystique du diable peut-être ? Faire de l’église Conciliaire une société religieuse pleinement constituée, ayant un être propre, un statut juridique, c’est faire œuvre d’imagination. »[13]

Est-ce le fruit de l’imagination ? Un nouveau concile hérétique Vatican II, un nouveau droit canon hérétique, un nouveau catéchisme reprenant les hérésies de Vatican II, des nouveaux rituels invalides, le tout dans une pratique perpétuelle d’œcuménisme, de communicatio in sacris avec les faux cultes des fausses religions, de références à tous les théologiens modernistes condamnés à l’avance par saint Pie X, et la suprême allégeance au peuple déicide. L’église Conciliaire n’est autre que cette organisation qui a pris naissance avec le concile Vatican II et ses réformes liturgiques qui ne sont pas catholiques, et elle constitue en cela une secte parfaitement définie, qui répand la doctrine condamnée du modernisme “égout collecteur de toutes les hérésies”, qui éclipse la véritable Église Catholique.

 


 

[1] Il s’agit de M. l’abbé Jean-Luc Lafitte qui nous autorise à le nommer, dont la lettre a été approuvée par M. l’abbé Guépin chez qui il est hébergé.

[2] Sacré en 1961, donc mandat de Jean XXIII. On peut se poser la question de la valeur d’un mandat de Jean XXIII, que nous mettons au rang des antipapes. On peut se reporter à l’étude de l’abbé Ricossa sur Jean XXIII publiée dans plusieurs n° de la revue Sodalitium.

[3] Abbé Belmont, bulletin Notre-Dame de la sainte Espérance (NDLSE) n°269. Oratoire Notre Dame de la Sainte Espérance, 3 allée de la Sérénité, 33490 Saint-Maixant.

[4] De la part d’un simple fidèle on pourrait être plus indulgent, car on peut supposer un certain degré d’ignorance non-coupable, mais il n’est pas possible d’invoquer l’ignorance non-coupable pour un évêque en matière de dogme.

[5] « Rien ne permet d’affirmer catégoriquement que Mgr C. Q-A. a quitté l’Église catholique. Ni par apostasie, car il n’a jamais voulu abandonner le nom chrétien ; ni par schisme parce qu’il n’est jamais entré dans une secte identifiée ; ni par hérésie, parce qu’il n’a pas proclamé qu’il refuse de croire ce que Jésus-Christ nous enseigne par l’Église. Celui qui voudrait l’affirmer qu’il a abandonné l’Église d’une de ces trois manières devrait le démontrer. » Abbé Belmont, NDLSE n°269

[6] Mgr Lefebvre dans sa lettre de 1976 Quelques réflexions à propos de la ‘supens adivinis’. Mgr Lefebvre déclarait aussi clairement, à propos du concile Vatican II : « Nous croyons pouvoir affirmer, en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les avenants et aboutissants de ce Concile, que celui-ci, tournant le dos à la Tradition et rompant avec l’Église du passé, est un Concile schismatique. » (Mgr Lefebvre, le Figaro, le 4 août 1976.)

[7] Abbé Belmont, NDLSE n°269.

[8] Saint Alphonse et l’Islam, éd. Saint-Remi, p. 18, extrait du Traité Les Vérités de la Foi, Partie III, Chap. XI.

[9] La Chaine d’Or, tome I, p. 570, éd. St-Remi.

[10] Nous renvoyons le lecteur au catalogue des ESR sur le thème judéo-maçonnerie extrêmement fourni.

[11] Lire par exemple La Conjuration Antichrétienne de Mgr Delassus, 1 grand volume 438 p. 40 €, ou Deux Mille Ans de Complot contre l’Église de Maurice Pinay, 2 vol. 907 p., 48 €, disponibles aux ESR.

[12] Les vendéens pendant la révolution, plutôt que de recourir aux prêtres schismatiques de leur paroisse, risquaient leur vie pour recevoir les sacrements des prêtres non-jureurs cachés dans les bois. Notons que le schisme des prêtres jureurs était quelque peu moins grave que les hérésies modernistes de Vatican II.

[13] Abbé Belmont, NDLSE n°269.
 


 

À suivre


Written by Cave Ne Cadas

août 17th, 2012 at 4:28 pm

Posted in Abbé Belmont,église Conciliaire,La Voix des Francs

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CRISE-F$$PX : « ELLE SEULE PEUT VOUS AIDER »

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Déclaration suite à la Réunion de WASHINGTON DC

+“ONLY SHE CAN HELP YOU”+
Vienna, Virginia, 10th August 2012 Priest Meeting.

Déclaration de prêtres Lefebvristes “anti-accordistes”, de Vienne en Virginie, « Elle seule peut vous aider ».

Suite à la Réunion à Washington DC – les 8, 9 et 10 août 2012 – de prêtres fidèles à Mgr Lefebvre parmi lesquels les abbés Pfeiffer et Chazal (en danger d’expulsion).

Ils ont étudié les questions extrêmement sensibles de la crise actuelle de la F$$PX, et ont publié cette déclaration avec les décisions prises :

La Traduction est de CatholicaPedia ; que notre traducteur soit ici remercié.

Bravo à ces prêtres courageux !… mais qui croient encore que Benoît XVI est le Pape

* * *

« ELLE SEULE PEUT VOUS AIDER »

Réunion sacerdotale – Vienne (Virginie), le 10 août 2012

 

LA SITUATION PRÉSENTE

1. La déclaration de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X du 14 juillet 2012, bien qu’on y proclame la doctrine relative à la Divinité du Christ et à Son Royaume, va en fait dans la direction opposée en usant d’un langage ambigu et en préparant la soumission de la FSSPX aux autorités de « la Rome de tendances néo-modernistes et néo-protestantes » (Déclaration de 1974).

2. On observe depuis longtemps un glissement de la FSSPX vers Vatican II, et un silence croissant sur les scandales commis contre la foi au nom du Novus Ordo.

3. Il existe une illusion selon laquelle on peut se joindre à l’Église conciliaire sans accepter Vatican II.

4. Il est nécessaire de garantir aux âmes que le combat pour la Tradition catholique, maintenu par Mgr Lefebvre contre la Rome moderniste, se poursuivra.

5. Une nouvelle attitude de compromission infecte à présent la hiérarchie de la FSSPX.

6. Cette nouvelle attitude prévaut désormais dans les publications, sur les sites Internet, au sein des séminaires et en chaire.

7. Les prêtres qui résistent à cette attitude sont punis ou menacés de l’être, et dans tous les cas, on les réduit au silence. La crise actuelle exige une réaction publique des prêtres et des fidèles contre cette compromission avec la Rome moderniste.

8. De nombreux prêtres sont personnellement désillusionnés au sujet de Menzingen pour des raisons doctrinales, mais ils sont indécis ou soumis à des intimidations, et ils ne savent que faire.

9. Beaucoup de prêtres indépendants font plus ou moins confiance à la FSSPX et espèrent transmettre leurs paroisses à des confrères doctrinalement fiables.

10. On voit se substituer à la solution initiale de Fatima – c’est-à-dire la consécration de la Russie par le pape uni aux évêques – l’idée que la FSSPX peut négocier avec la Rome moderniste au point de lui faire réintégrer l’Église catholique.

11. On constate une volonté extrêmement imprudente de conclure un accord sur une « solution appropriée » qui équivaudrait à abandonner le troupeau aux « loups » des épiscopats diocésains.

 

DÉCLARATION

Le cœur de la Foi, ce sont la Divinité du Christ et Son Règne sur toutes les nations : « Opportet illum regnare ». Or, les erreurs de Vatican II constituent une attaque directe contre Sa Divinité et contre Son Règne social. Elles demeureront à jamais la Révolution de 1789 au sein de l’Église.

Le Vatican n’a fait que changer en pire depuis le Concile (davantage de dégâts, davantage d’hérésies, davantage de semi-modernisme effectif), à tel point que l’on peut répéter mot pour mot ce que Mgr Lefebvre a déclaré en 1974 et 1976 : « L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le pape, les évêques, prêtres ou fidèles adhèrent à cette nouvelle Église, ils se séparent de l’Église catholique » (29 juin 1976).

Le Pape a autorisé la vraie Messe, mais seulement comme élément du Panthéon des liturgies modernistes. En outre, il a bien montré qu’il adhérait à la fausse doctrine de la liberté religieuse en prêchant qu’elle était le modèle de la manière dont l’Église et l’État doivent organiser leur relation. Enfin, le Pontife n’a cessé de professer largement la doctrine de l’œcuménisme lors de ses visites dans les temples protestants, les synagogues et les mosquées, et Assise III confirme que l’esprit d’Assise est toujours vivant et se porte toujours très bien. Or, c’est cet esprit qui avait contraint Mgr Lefebvre à entreprendre son « opération survie », aujourd’hui en grand danger.

Le Fraternité actuelle cherche manifestement à se placer sous la coupe de cette Église conciliaire, garde de plus en plus le silence sur les abus de la hiérarchie conciliaire et use d’un langage ambigu au sujet des deux magistères opposés. En même temps qu’elle se montre toujours disposée à croire aux vertus d’un constant débat avec des membres impénitents de la hiérarchie conciliaire, elle réserve toutes ses foudres à ceux qui s’élèvent contre une aussi funeste réconciliation.

Nous devons attendre que Notre Dame convertisse le Pape et lui inspire de consacrer la Russie à son Cœur Immaculée en union avec tous les évêques, et nous devons persévérer dans la Charité de la Vérité comme dans la Vérité de la Charité, organisés en un corps uni de prêtres fidèles à la position qu’a toujours maintenue Mgr Lefebvre.

† Abbé Joseph Pfeiffer,
† Abbé Ronald J. Ringrose,
† Abbé Richard Voigt,
† Abbé David Hewko,
† Abbé François Chazal.

Sources :

CathInfo.com : http://www.cathinfo.com/catholic.php/Declaration-of-LeFebvre-Priests-Vienna-Viginia

Ignis Ardens : http://z10.invisionfree.com/Ignis_Ardens/index.php?showtopic=10466

Le Siège est Toujours Vacant

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Nous vous proposons une étude incomparable sur la défense de la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »).

Cette étude est parue sur le site NOVUS ORDO WATCH et a pour auteur Gregorius.

Nous remercions vivement notre traducteur pour son travail capital !


 

Présentation par le site NOVUS ORDO WATCH :

« Le Siège est toujours vacant » : Une Réponse à l’Attaque du Sédévacantisme par John Salza, en 2 parties. »

Ex-Franc-maçon, John Salza est devenu un “auteur/orateur” populaire chez les conservateurs Novus Ordo (conciliaires) et dans les cercles néo-traditionalistes pour ses révélations sur les Loges (F :.M :.) dans l’église de Vatican II (un « prêtre » l’a même invité à rejoindre les Francs-Maçons !). Mais il est aussi la nouvelle coqueluche de la “nouvelle église” Conciliaire pour tenter de réfuter le sédévacantisme. Dans la Partie 1 de sa réponse, Gregorius aborde l’article de 2010 de Salza « Les Erreurs du Sédévacantisme » : Gregorius démontre que la critique de Salza est basée sur une compréhension erronée de la Théologie Sacrée et du Droit Canonique et n’a donc pas poser un véritable défi à la position sédévacantiste. Dans la Partie 2, Gregorius déconstruit l’embarrassant article de 2011 de Salza « Le Sédévacantisme et le Péché de Présomption » et montre que l’érudition incroyablement pauvre de Salza n’a d’égale que son incompétence complète sur la question, sur laquelle il « suppose » qu’il pontifie. Sortez John Salza… Deux smash absolus !
http://novusordowatch.org/resources.htm#doctrine

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Un article spécial de Novus Ordo Watch

Le Siège est toujours vacant

PARTIE 1 et PARTIE 2

(Versions PDF imprimables disponibles également : PARTIE 1PARTIE 2)

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The Chair Is Still Empty

PART 1 and PART 2

(Printable PDF versions also available: Part 1 and Part 2)

Réplique aux prétendues

« Erreurs du Sédévacantisme » de John Salza

par Gregorius

(avec l’autorisation de l’auteur)

PARTIE 1

M. John SalzaLe 15 juillet 2010, The Remnant a publié un article de M. John Salza, J.D. (basé à Milwaukee), dans lequel celui-ci critiquait la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »). Les tenants de cette position soutiennent, en gros, que depuis la mort du Pape Pie XII le 9 octobre 1958, ceux qui prétendent occuper la Chaire papale sont illégitimes et ne sont nullement des vrais papes ; ils prétendent également que l’église ayant eu pour chefs Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II et Benoît XVI n’est pas l’Église Catholique de Notre Seigneur Jésus-Christ, mais une institution moderniste se faisant passer pour telle, son objectif ultime étant d’éradiquer le catholicisme traditionnel et authentique de la face de la terre pour entraîner les âmes en enfer.

M. Salza, ancien franc-maçon, est un catholique conciliaire qui dirige le site www.ScriptureCatholic.com. Il pratique depuis longtemps l’apologétique contre la franc-maçonnerie, le protestantisme et d’autres erreurs, et voici peu de temps, il est devenu en quelque sorte une « étoile montante » jusque dans les milieux pseudo-traditionalistes (c’est-à-dire les gens qui souhaitent pratiquer le catholicisme traditionnel, mais qui épousent la position manifestement absurde et quasi schismatique consistant à faire le grand écart « en « reconnaissant » Benoît XVI comme pape tout en lui « résistant », c’est-à-dire en « rejetant » ses enseignements, ses lois, ses canonisations et toute autre chose ne correspondant pas à leur idée de la Tradition).

Salza s’est attaqué dernièrement au sédévacantisme dans plusieurs publications pseudo-traditionalistes, et j’ai appris que bon nombre de personnes s’étaient malheureusement laissé convaincre par ses « puissants » arguments. Dans le présent essai, je me propose de démontrer combien la cause défendue par Salza contre le sédévacantisme est faible en réalité et de démontrer que ce qui, à première vue, peut apparaître comme de puissants arguments ne correspond qu’à des assertions sans fondement et faciles à écarter dans la mesure où elles reposent sur des recherches plutôt superficielles.

Que le sédévacantisme soit attaqué ouvertement et assez longuement de la sorte est plutôt bon signe – il faut le noter au passage –, car cela montre que de plus en plus de gens reconnaissent le bien-fondé de cette position, ce qui fait justement d’elle une menace pour l’établissement pseudo-traditionaliste, dont le confortable mot d’ordre « c’est notre pape, tapons-lui dessus » est en train de voler en éclats tandis que l’apostasie continue de faire rage à Rome et dans le monde pour le plus grand malheur des âmes. Les gens commencent à se rendre compte que le bon arbre de l’Église catholique est incapable de produire les mauvais fruits de l’église Conciliaire et que la théologie catholique ne permet pas à des clercs de base, ni surtout à des laïcs de s’ériger en baby-sitters théologiques ou en chiens de garde doctrinaux du pape, qui est la plus haute autorité enseignante de l’Église et dont les enseignements exigent – d’eux-mêmes et en eux-mêmes – notre complet assentiment, d’ordinaire sous peine de péché mortel, même s’ils ne sont pas revêtus des conditions de l’infaillibilité. Le « Pape » de la mouvance « on-reconnaît-mais-on-résiste » offre une bien triste imitation de la véritable papauté catholique, car il n’est qu’un pseudo-pasteur qui manque essentiellement de crédibilité et dont les enseignements, les lois et les canonisations sont filtrés à volonté par des clercs et des laïcs se posant en fossoyeurs auto-proclamés de Denzinger…

Les « erreurs du sédévacantisme »

Erreur n° 1 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme repose sur l’ignorance du droit canonique quant à l’hérésie publique chez les clercs

Erreur n° 2 de Salza : l’assertion selon laquelle les catholiques sont tenus de se référer au droit canonique pour résoudre la question du sédévacantisme 

Erreur n° 3 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme correspond à une usurpation d’autorité de la part de ses tenants

Erreur n° 4 de Salza : l’assertion selon laquelle le sédévacantisme ignore le fait que le droit de l’Église permet même à des cardinaux excommuniés d’être validement élus pape

Erreur n° 5 de Salza : l’assertion selon laquelle les sédévacantistes sont des schismatiques

Autres erreurs contenues dans la critique de Salza


 

PARTIE 2

Cette seconde partie de notre réponse aux critiques que John Salza, avocat de Milwaukee, adresse au sédévacantisme portera sur le deuxième article du susnommé, qui a pour titre « Le Sédévacantisme et le Péché de Présomption » (Sedevacantism and the Sin of Presumption), publié en avril 2011 dans Catholic Family News. L’article en question peut être consulté en ligne sur le site Internet de Salza : http://www.scripturecatholic.com/feature-articles/CFN%20-%20Sedevacantism%20and%20the%20Sin20of%20Presumption.pdf

Lorsqu’on évalue l’ensemble de cet article, il n’est nullement exagéré de dire que ce travail est extrêmement négligé et dénote l’insuffisance de culture inadmissible de son auteur ; disons-le tout net : on est là en présence d’un véritable désastre canonique et théologique. Bien que l’auteur ait réussi à écrire cette fois six notes en bas de page, ce qui constitue indéniablement un mieux par rapport à son premier article (lequel n’en comportait aucune), il eût été bon que les références qu’on y trouve apportassent vraiment de l’eau à son moulin ; or, tel n’est pas le cas. Qui plus est, l’article tout entier donne l’impression d’avoir été rédigé à la hâte, peut-être pour tenir compte d’un délai d’impression, presque comme s’il s’agissait d’un brouillon plus que d’un produit fini.

On pourrait attendre cela d’un étudiant de deuxième année essayant de « torcher » une dissertation alors qu’il n’en a aucune envie, mais non du titulaire d’un doctorat de droit qui se présente comme un apologiste compétent en droit ecclésiastique et en théologie. Certains voient dans ses écrits une réfutation absolue de la position sédévacantiste, alors qu’il en ressort en fait une surprenante tentative pseudo-académique de présenter l’apostasie de l’église Conciliaire comme quelque chose de « non démontré » ou « non démontrable ». En termes clairs, lorsque quelqu’un qui prétend être le Pape invite des adorateurs du démon à prier pour la « paix » et facilite leurs rituels sataniques en mettant pour cela des locaux à leur disposition dans un monastère catholique romain, des questions méprisantes telles que « Comment savez-vous qu’il est pertinace ? » et des excuses aussi ridicules que « Peut-être n’a-t-il pas compris de quoi il retournait » sont tout bonnement déplacées. (Mais peut-être son-elles compréhensibles venant d’un avocat de la défense.)

Un pot-pourri d’erreurs renversantes

Il n’y a là aucune exagération rhétorique. En fait, l’article présente comme premier défaut grave son titre même, qui accuse les sédévacantistes de présomption. Mais nous laisserons pour plus tard les détails croustillants relatifs à cette question…

1. Quel est le péché le plus grave ?

2. Péché et appartenance à l’Église

3. Publicité, opiniâtreté et notoriété dans l’hérésie

4. Péché de saint Pierre dans l’épître aux Galates (2 :11)

5. Présomption présumée ?

6. Doute raisonnable contre doute déraisonnable

7. « Peut-être qu’ils ne voulaient pas dire ça »

8. Hérésie « papale » : ne la trouvez-vous pas détestable quand elle se produit ?

9. Le Roi qui ment

10. Pulpit Fiction ? (1)

11. Essai et erreur

(1) NdT (d’après Wikipédia) : Jeu de mots intraduisible reposant sur la similitude de deux termes anglais : pulp (voir ci-dessous) et pulpit, qui signifie chaire. Il s’agit d’une allusion au titre d’un film de gangsters américain très violent (dont le titre n’a du reste pas été traduit en français). Ce titre est lui-même inspiré des pulp magazines, revues très populaires durant la première moitié du vingtième siècle aux États-Unis et connues pour leur violence graphique et leurs dialogues incisifs. Le mot anglais pulp signifie notamment pâte à papier, car ces revues bon marché étaient imprimées sur du papier de qualité inférieure.

 

Partie I : Gregorius, VIII-XXVIII-MMXI (28.août.2011)

Partie II : Gregorius, I-VI-MMXII (6.jan.2012)

 


 

Un lecteur de DICI qui ne s’en laisse pas conter !

without comments

Un correspondant nous envoie son analyse sur l’auto-interview de Mgr Fellay après le Chapitre Général d’ « Affaires-Louches » de sa « Petite église de la néo-F$$PX ».

Nous la publions volontiers, ci-dessous :

Analyse d’un fidèle sur l’auto-interview de Mgr Fellay après le Chapitre

Le mutisme doctrinal n’est pas la réponse à « l’apostasie silencieuse »

DICI : Comment s’est déroulé le Chapitre général ? Dans quelle atmosphère ?

Mgr Fellay : Dans une atmosphère assez chaude, parce que le mois de juillet est particulièrement torride, en Valais ! Mais dans une atmosphère très appliquée, sur le fond, car les membres du Chapitre ont pu échanger en toute liberté, comme il convient dans une telle réunion de travail.

« En toute liberté » : on voit bien ça d’ici… Avec la même liberté que celle reconnue aux trois autres évêques de s’exprimer par écrit comme ils ont jugé nécessaire de le faire conjointement ? Ou encore que celle laissée au plus « remuant » d’entre eux, exclu du Chapitre ? Ou encore que celle dont peuvent user des prêtres et des fidèles sèchement remis au pas ou carrément virés des prieurés ?

DICI : Les relations avec Rome ont-elles été traitées ? N’y avait-il pas de questions interdites ? Les dissensions qui se sont manifestées au sein de la FSSPX, ces derniers temps, ont-elles pu être apaisées ?

Mgr Fellay : Cela fait beaucoup de questions ! Au sujet de Rome, nous sommes vraiment allés au fond des choses, et tous les capitulants ont pu prendre connaissance du dossier complet. Rien n’a été mis de côté, il n’y a pas de tabou entre nous. Je me devais d’exposer précisément l’ensemble des documents échangés avec le Vatican, ce qui avait été rendu difficile par le climat délétère de ces derniers mois. Cet exposé a permis une discussion franche qui a éclairé les doutes et dissipé les incompréhensions. Cela a favorisé la paix et l’unité des cœurs, et c’est très réjouissant.

Du temps de Mgr Lefebvre, il n’y avait pas de tabou, non seulement « entre nous » (le clergé), mais aussi vis-à-vis des fidèles. « Climat délétère » : la faute à qui ?… A-t-on vraiment dissipé tous les « doutes » et toutes les « incompréhensions » des participants ? Y compris ceux des neuf qui ont voté contre l’exclusion de Mgr Williamson ?  « La paix et l’unité des cœurs » vont-elles – oui ou non – dans le sens d’un ralliement quelconque ?… Là encore, on laisse les lecteurs de la Pravda-DICI dans le « doute » et l’« incompréhension », selon le célèbre mot d’ordre non dit et non écrit de la néo-Fraternité : « Payez, priez et taisez-vous ».


DICI : Comment voyez-vous les relations avec Rome après ce chapitre ?

Mgr Fellay : Toutes les ambiguïtés ont été levées chez nous. Nous ferons très prochainement parvenir à Rome la position du Chapitre qui nous a donné l’occasion de préciser notre feuille de route en insistant sur la conservation de notre identité, seul moyen efficace pour aider l’Eglise à restaurer la Chrétienté. Car, comme je vous l’ai dit récemment, « si nous voulons faire fructifier le trésor de la Tradition pour le bien des âmes, nous devons parler et agir » (voir entretien du 8 juin 2012). Nous ne pouvons garder le silence devant la perte de la foi généralisée, ni devant la chute vertigineuse des vocations et de la pratique religieuse. Nous ne pouvons nous taire devant « l’apostasie silencieuse » et ses causes. Car le mutisme doctrinal n’est pas la réponse à cette « apostasie silencieuse » que même Jean-Paul II constatait, en 2003.

L’ « apostasie silencieuse » dont parlait santo Subito (expert en la matière), à qui la doit-on, sinon à la Rome apostate et hérétique qui éclipse l’Église depuis un demi-siècle au moins ? Comment peut-on être naïf au point de compter sérieusement sur elle – qui l’a suscitée, organisée, institutionnalisée et imposée Urbi et Orbi – pour rétablir la Tradition ? Est-ce qu’on ne se moquerait pas un tout petit peu des fidèles en essayant de leur faire avaler l’énorme bobard selon lequel il suffirait d’être réintégré au sein de ce cloaque d’iniquité pour le purifier et le ramener à la vraie Foi comme au bon apostolat ? Les « prêtres ouvriers » avaient bien essayé de convertir le monde du travail… Total, ils sont devenus communistes ! Toutes les congrégations « tradi » qui se sont ralliées à Rome ont dû manger leur chapeau une fois plongées dans le cloaque conciliaire, et rien ne laisse espérer qu’il n’en irait pas de même avec la FSSPX, bien au contraire !

Dans cette démarche, nous entendons nous inspirer non seulement de la fermeté doctrinale de Mgr Lefebvre, mais aussi de sa charité pastorale. L’Eglise a toujours considéré que le meilleur témoignage en faveur de la vérité était donné par l’union des premiers chrétiens dans la prière et la charité. Ils ne faisaient « qu’un seul cœur et qu’une seule âme », nous disent les Actes des Apôtres (4, 32). Le bulletin de liaison interne de la Fraternité Saint-Pie X s’intitule Cor unum, c’est un idéal commun, un mot d’ordre pour tous. Aussi nous nous séparons avec force de tous ceux qui ont voulu profiter de la situation pour semer la zizanie, en opposant les membres de la Fraternité les uns aux autres. Cet esprit-là ne vient pas de Dieu.

Qui a opposé les membres de la Fraternité les uns aux autres en invitant le diable à dîner sans même se munir d’une longue cuiller, sinon la clique dirigeante actuelle, avec ses éléments gnostiques et maçonniques infiltrés en son sein ? Qui cherche à faire croire que la charité consiste à commencer par se taire quand on voit la vérité menacée ? Alors que tout chrétien sait qu’il ne peut y avoir de vraie charité sans la vérité et que celle-ci doit être criée sur les toits, surtout quand elle est en danger ?

DICI : Que vous inspire la nomination de Mgr Ludwig Müller à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ?

Mgr Fellay : L’ancien évêque de Ratisbonne, où se trouve notre séminaire de Zaitzkofen, ne nous apprécie pas, ce n’est un secret pour personne. Après l’acte courageux de Benoît XVI en notre faveur en 2009, il n’avait guère paru vouloir collaborer dans le même sens, et nous traitait comme des parias ! C’est lui qui déclarait alors que notre séminaire devrait être fermé et que nos étudiants devraient aller dans les séminaires de leur région d’origine, avant d’affirmer sans détour : « Les quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X doivent tous démissionner » ! (voir entretien dans Zeit Online du 8 mai 2009).

Mais plus important et plus inquiétant pour nous est le rôle qu’il va devoir assumer à la tête de la Congrégation de la Foi qui doit défendre la foi, dont la mission propre est de combattre les erreurs doctrinales et les hérésies. Car plusieurs textes de Mgr Müller sur la transsubstantiation véritable du pain et du vin au Corps et au Sang du Christ, sur le dogme de la virginité de Marie, sur la nécessité pour les non-catholiques d’une conversion à l’Eglise catholique… sont plus que discutables ! Sans aucun doute, ils auraient fait autrefois l’objet d’une intervention de la part du Saint-Office dont est issue la Congrégation de la Foi qu’il préside aujourd’hui.

Qui a nommé cet être abject (est-il seulement prêtre ?) à la place de Levada – qui le vaut presque –, sinon notre cher « Saint-Père », si conservateur, si ami de la Tradition, si soucieux de rendre à cette dernière la place qui aurait toujours dû être la sienne ?… « Quand le doigt montre la lune, l’imbécile regarde le doigt »…

DICI : Comment se présente l’avenir de la Fraternité Saint-Pie X ? Dans son combat pour la Tradition de l’Eglise, est-elle toujours sur une ligne de crête ?

Mgr Fellay : Plus que jamais nous devons effectivement garder cette ligne de crête fixée par notre vénéré fondateur. C’est une ligne difficile à tenir, mais absolument vitale pour l’Eglise et le trésor de sa Tradition. Nous sommes catholiques, nous reconnaissons le pape et les évêques, mais devons avant tout conserver inaltérée la foi, source de la grâce du Bon Dieu. Il faut par conséquent éviter tout ce qui pourrait la mettre en danger, sans pourtant nous substituer à l’Eglise catholique, apostolique et romaine. Loin de nous l’idée de constituer une Eglise parallèle, exerçant un magistère parallèle !

« Nous reconnaissons le pape et les évêques », nous nous prosternons même devant eux à l’occasion, mais nous faisons volontiers le contraire de ce qu’ils prescrivent, continuant ainsi à commettre le péché originel de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, qui repose sur l’ambiguïté. Si le pape est le pape, il faut lui obéir en tout, car il est infaillible. S’il n’est pas infaillible, c’est qu’il n’est pas le pape, et il faut le dénoncer comme imposteur : « Que votre oui soit un oui, que votre non soit un non, tout le reste vient du démon ». Or, des « papes » manifestement faillibles depuis cinquante ans, avec une aussi impressionnante continuité anti-apostolique, que peuvent-ils être, sinon des antipapes, qu’il importe de dénoncer et de combattre à tout prix comme tels en exposant leur apostasie et leur hérésie par tous les moyens ?

Mgr Lefebvre a très bien expliqué cela, il y a plus de trente ans : il n’a voulu que transmettre ce qu’il avait reçu de l’Eglise bimillénaire. Et c’est tout ce que nous voulons à sa suite, car ce n’est qu’ainsi que nous pourrons aider efficacement à « restaurer toutes choses dans le Christ ». Ce n’est pas nous qui romprons avec Rome, la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité. Pour autant il serait irréaliste de nier l’influence moderniste et libérale qui s’exerce dans l’Eglise depuis le concile Vatican II et les réformes qui en sont issues. En un mot, nous gardons la foi dans la primauté du Pontife romain et dans l’Eglise fondée sur Pierre, mais nous refusons tout ce qui contribue à l’« autodestruction de l’Eglise », reconnue par Paul VI lui-même, dès 1968.

Qu’ajouter, sinon que la vacuité et l’inanité d’un tel raisonnement est consternante non seulement sur le plan de la foi, mais aussi sur celui de la seule raison ?…

Daigne Notre-Dame, Mère de l’Eglise, hâter le jour de son authentique restauration !

AMEN ! Et que Notre-Dame veuille bien commencer par restaurer un peu de jugeote à la tête de la Fraternité !…

Source : Dici n° 258