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Les (nouvelles) perles de Mgr Williamson

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Les (nouvelles) perles de Mgr Williamson

Mgr Williamson nous honore de quelques perles choisies que je vous livre ci-dessous.

Égal à lui-même, ce personnage épiscopal très ?malicieux” tire les marrons de son feu en ayant soin de mettre ses gants de velours au-dessus de ses gants de fer ! On appréciera tout particulièrement son numéro de haute voltige concernant la « double-face » de Mgr Lefebvre et le bouquet final, discret et paternaliste, de son intervention !

Vous pouvez lire son intervention in extenso dans TradiNews.

« Sédévacantisme et libéralisme c’est face et pile d’une même pièce de monnaie ! (Vice-versa donc. C’est César qui va être content !) C’est apparemment surprenant (à qui le dites-vous Mgr !!!), mais un libéral peut se faire sédévacantiste et un sédévacantiste peut se faire facilement libéral. Me semble-t-il. (Cher lecteur savourons ensemble ce « me semble-t-il » !) Ce n’est pas ridiculiser les sédévacantistes (Non !… c’est juste les réduire à néant) qui sont beaucoup plus sympathiques que les libéraux ! (la brosse à reluire à présent) Parce que les sédévacantistes ont la foi (merci pour eux !), autrement les déficiences (admirons le choix lexical de Mgr !…) du pape ne feraient pas problème, et ils ont aussi de la logique. (sic !) Donc ils réfléchissent (non ? c’est trop d’honneur Mgr !) et ils ont la foi, beaucoup plus que les libéraux ! (aïe !) Les libéraux c’est la dissolution de toute pensée, la dissolution de toute vérité, la dissolution de toute doctrine. Et c’est ça qui est grave.

C’est que Mgr Lefebvre avait deux côtés, le côté colombe et le côté faucon. (bis repetita) C’était pour la doctrine un faucon ! Pour la pastoral c’était une colombe ! Et la colombe attirait parce que le faucon ne se montrait pas. Et on pouvait se laisser attirer par Mgr Lefebvre comme par la colombe catholique la plus attirante ! Mais on ne s’attendait pas à rencontrer en dessous ce faucon, mais c’est le faucon qui dirigeait la colombe et pas la colombe qui dirigeait le faucon. (Encore une fois l’analyse de Mgr résiste-t-elle, dans tous ses aspects, à l’épreuve des faits et à l’histoire ??? On peut légitimement en douter.)

Mais je crois qu’on peut penser que dans la personne de Mgr Lefebvre la colombe et le faucon n’étaient pas parfaitement intégrés. (Ça c’est ballot alors) C’est-à-dire que ça surprenait les gens lorsque le faucon paraissait (enfin les gens dont la « vocation » était d’être surpris !)

Je pense que chez Mgr Lefebvre la pastorale minait sa doctrine, une pastorale qui correspondait à une doctrine qui n’était pas la sienne. (Ciel ! Mgr psychanalyse son maître au risque de « miner » sa notoriété posthume. C’est audacieux !)

Je pense qu’il y a eu un aspect “cinquantiste” même chez Mgr Lefebvre. Et je crois que c’est cela qui a mis la pagaille, parce que la moindre faille dans un fondateur se montre inéluctablement par la suite. Il y a un dicton, très amusant, pas très élégant en espagnol : « Ce n’est que quand le singe monte dans l’arbre qu’on voit son derrière ! » (de là-haut Mgr appréciera très certainement !!)

Vous croyez qu’il s’agit d’une déficience d’ordre doctrinale plutôt que du domaine pastoral ? Réponse de Mgr :

En l’occurrence, oui ! Parce que toute pastorale correspond à telle doctrine ! Et il faudrait réfléchir davantage (sic !) pour préciser davantage la chose (resic !), mais “le cinquantisme” était très répandu.

Évidemment, dire cela, c’est ne rien ôter à l’héroïsme de Mgr Lefebvre, à sa grande foi (déficiente doctrinalement ou non ?!!), à cet exploit incroyable (sic !) d’avoir construit une petite pyramide (Mgr aurait-il trop visité le Louvre ?) sous la grande pyramide qui faisait tout pour l’écraser, qui pesait avec tout son poids sur cette petite pyramide pour l’éliminer.

D’autre part le catholicisme des années 50 était bien trop proche de la falaise (sic !) autrement ça n’aurait pas pu tomber. Le catholicisme des années 50 était encore par rapport à ce qui a suivi, angélique, (?) mais il est responsable de ce qui a suivi. (Mgr nous emmène vers des précipices dambiguïté !)

Mgr Fellay, L’abbé Shmidberger et le pape actuel, (belle trilogie !) se ressemblent plus qu’ils ne se ressemblent pas ! On pourrait dire que Mgr Fellay est un moderniste qui ne se reconnaît pas. (Mgr ne fait pas dans la dentelle !) Il se veut catholique, je pense, il se pense catholique, mais il ne comprend pas ce que c’est. (Ça cest très ennuyeux !… Quid du choix de Mgr Lefebvre ?) Il ne comprend plus ce que c’est si jamais il l’a compris. (C’est de mal en pis !!)

(…) et il est tout-à-fait normal, malheureusement, que la Fraternité soit tombée, ou soit en train de tomber (…)

Faire passer dans la tête, il suffit de les faire asseoir sur les bancs d’école et on débite la doctrine et si les jeunes sont dans l’admiration devant le bon Monseigneur Lefebvre, c’est un homme tellement charismatique, tellement catholique, tellement doux, tellement bon, etc. etc. On accepte tout ce qu’il dit. Il dirait que 2+2 font 5 on le croirait ! Parce qu’il est Mgr Lefebvre ! (voilà qui va définitivement nous rassurer ! le charismatisme, la douceur, la bonté ne mèneraient quen enfer ? Mgr nous en dit trop ou pas assez)

Dieu sait s’il y a de braves (ironie méprisante ? Mgr nemploie pas ce mot par hasard !) prêtres dans toute la Fraternité et qui sont toujours braves, (sic !!!) mais pas assez braves pour percer (sic !) Mgr Fellay et son équipe, parce qu’il s’agit bien d’une équipe ! (Mgr veut-il dire « bande » ou « mafia » ???)

Alors qu’est-ce qu’il faut faire aujourd’hui pour aider la grâce de Dieu à constituer un reste du reste catholique sans que ce reste ne suive le même chemin funeste de l’Église avant le Concile et de la Fraternité sans Mgr Lefebvre ! (admirable opposition dialectique que nous fait là Mgr ! Ni lÉglise – davant le Concile !! – ni la Frat SANS Mgr L. mortel hélas !)

Le Bouquet Final de Mgr :

Honnêtement, je n’aime pas me mettre en avant.

Honnêtement je pense davantage à un maquis. (Corse ?!)

ce que j’envisagerais ce serait une structure sans autorité (sic !), mais avec paternité, avec paternité, oui ! (…) Il faut que tout reste discret.

(Autrement dit Papy Williamson veut bien faire de la résistance, mais à sa façon, en restant déguisé en bon père de famille !!!…)

je crois d’une part que la résistance, maintenant, doit être discrète pour ne pas trop aliéner les gens qui pensent qu’elle n’est pas nécessaire, (à quels gens Mgr pense-t-il ???!) mais d’autre part, elle doit exister et se faire sentir. (sic !)

 

M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (II, c)

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?

— partie 2 (c) —

Réponse au bulletin
n°269 Notre Dame de la Sainte Espérance
juin 2012, de M. l’abbé Belmont.

 

LA VOIX DES FRANCS CATHOLIQUES N°25, des éditions Saint-Remy est parue début juillet.

 

La Voix des Francs Catholiques

Numéro 25
Juillet 2012

 

Réponse au bulletin

n°269 Notre Dame de la Sainte Espérance

juin 2012, de M. l’abbé Belmont.

 

Suite de la partie 2

 

1er point : sa justification pour encourager certains de ses fidèles à recevoir la confirmation dans le rite traditionnel, d’un évêque conciliaire, sacré avant Vatican II.

2ème point : son rejet d’un certain nombre d’auteurs catholiques éminents publiés aux éditions Saint-Remi, en particulier Mgr Gaume.

3ème point : son rejet de la mission divine de la France.

 

III.

Répondons pour finir aux propos de M. l’abbé Belmont sur la question de la mission divine de la France.[29]

Nous répondrons ici succinctement car nous avons déjà largement exposé tout les arguments qui expliquent cette mission divine dans le n°1 de La Voix des Francs Catholiques [30].

Disons simplement qu’il est ridicule de séparer la mission de la France, et des autres nations chrétiennes d’ailleurs, de celle de l’Église, car c’est une seule et même chose. En effet c’est l’Église qui sacre les rois et leur donne leur mission, c’est l’union du pouvoir temporel au pouvoir spirituel. Si on parle de mission divine de la France c’est parce que celle-ci a été fondée par un acte divin miraculeux qui est celui du miracle de la Sainte Ampoule, ce dont aucune autre nation n’a pu bénéficier. Huile miraculeuse qui a servi à sacrer la plupart des rois de France pour qu’ils accomplissent leur mission signifiée dans le testament de saint Remy et dans le rituel du sacre.

Puisque Don Guéranger est tant apprécié par M. l’abbé Belmont, et à juste titre, nous lui suggérons donc de méditer ce que ce saint moine disait à ce sujet :

« Contemporain et survivant de la plupart d’entre eux, leur émule en éloquence, en noblesse, en sainteté, Remi sembla les personnifier tous en cette nuit de Noël qu’avaient appelée tant d’aspirations, de supplications, de souffrances. Au baptistère de Sainte-Marie de Reims, naissait à Dieu notre nation ; comme autrefois au Jourdain la colombe était vue sur les eaux, honorant non plus le baptême du Fils unique du Père, mais celui de la fille aînée de son Église : largesse du ciel, elle apportait l’ampoule sainte contenant le chrême dont l’onction devait faire de nos rois dans la suite des âges les plus dignes entre les rois de la terre[31]. » (L’Année Liturgique[32], à la vie de saint Remy).

Quant à ceux qui osent nier l’authenticité du miracle de la sainte ampoule en affirmant qu’il n’y a que le texte d’Hincmar deux siècles après le fait qui le rapporte, nous répondons que cela est faux. Il existe deux documents contemporains de l’événement. Une lettre du pape à Saint Remy et une lettre de saint Grégoire de Tours. Bien qu’ils ne décrivent pas directement le fait, de ce qu’ils disent on peut le déduire :

Il affirme qu’il se passa alors quelque chose de surnaturel : car, dit-il, : « Le temple du baptistère fut rempli d’une odeur divine, et Dieu accorda une telle grâce aux assistants, qu’ils se crurent transportés au milieu des parfums du paradis[33]. » Il y a bien ici quelque chose de miraculeux, une manifestation quelconque de la Divinité.

Mais, de ce que saint Grégoire de Tours ne parle pas directement de l’événement que nous discutons, on ne peut conclure qu’il n’a point existé.

Saint Grégoire de Tours a dit que Dieu « accorda une telle grâce aux assistants, qu’ils se crurent transportés au milieu des parfums du paradis » ; et voici que le Souverain-Pontife, écrivant à saint Remi, pour le féliciter de la sage direction qu’il avait donnée au roi très-chrétien, reconnaît « que les miracles qui eurent lieu à son baptême, pourraient être comparés à ceux des Apôtres eux-mêmes[34]. » Or, quels sont ces miracles ? Ne s’agit-il pas évidemment de celui de la sainte ampoule[35] ?

 

Sainte Jehanne a été envoyée de Dieu pour faire sacrer à Reims l’oint de Dieu, avec le Saint-Chrême mêlé à l’huile de la Sainte Ampoule, afin de réaffirmer que Jésus-Christ est Roy de France à un titre spécial. Elle est comparée par la liturgie à Judith (ou à Déborah) de l’Ancien Testament, qui sauva in extremis la tribu de Juda. De même Sainte Jehanne sauva in extremis “la nouvelle tribu de Juda”, pour reprendre l’expression de Grégoire IX.

Il nous plait aussi d’ajouter cette pratique liturgique de l’Église pour sacrer les rois chrétiens, qui n’est pas une petite preuve, mais une véritable confirmation de ce que nous défendons : « Le roi de France était sacré avec le Saint-Chrême, la plus noble des Huiles Saintes, celle qui est employée au sacre des évêques. Lorsque d’autres rois demandèrent à l’Église de les sacrer eux aussi, elle ne voulut leur appliquer que l’Huile des catéchumènes. Le sacre de la Sainte-Ampoule donnait au roi de France la prééminence sur tous les autres rois, prééminence reconnue et acceptée. »[36]  Quel sens la Sainte Église entend donner à cette pratique, sinon le même sens que le pape Saint Grégoire le Grand donnait lui-même : le sacre « le plaçait autant au dessus des autres monarques que les autres monarques étaient eux-mêmes au dessus des particuliers ».

Ce n’est pas parce que les rois de France ont cette prééminence pour la défense de l’Église que les autres nations chrétiennes n’ont pas à faire régner Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est absurde de conclure ainsi.

Nous renvoyons le lecteur à l’ouvrage remarquable de l’abbé Joseph Lemann : LA DAME DES NATIONS, dans l’Europe Catholique, disponible aux éditions Saint-Remi, où le rôle que chaque nation de la chrétienté a joué dans l’histoire est largement détaillé.

 

* * *

M. l’abbé Belmont sur son site, essaie de réfuter le sermon d’un de ses confrères sur le problème du vote. La place nous manque, mais nous y répondrons dans un prochain numéro de La Voix des Francs.

 

Conclusion

 

C’est une bonne chose que M. l’abbé Belmont ait pu exposer sa position doctrinale pour essayer de justifier son recours à cet évêque conciliaire, car  ainsi les fidèles seront avertis de ses orientations, et nous espérons que d’autres prêtres réagiront.

Nous regrettons en revanche ce dérapage sur Mgr Gaume et sur la mission divine de la France. Il dénote une certaine méconnaissance des sujets qui nous sont chers. M. l’abbé Belmont semble n’avoir pas lu grand chose de Mgr Gaume.

Jeter un blâme immérité sur les éditions Saint-Rémi qui ont un catalogue d’auteurs catholiques les plus respectables, est un manque de prudence, qui risque de détourner les fidèles d’auteurs approuvés par le Magistère de l’Église comme des champions de la cause catholique.

Nous incitons nos lecteurs à prier pour lui, mais aussi pour tous nos prêtres. Nous pensons qu’ils ont beaucoup à apprendre de tous ces nombreux champions du catholicisme redécouverts et diffusés par les Éditions Saint-Rémi.

Nous recommandons l’apostolat de notre maison d’édition à vos prières[37].

 

Ad majorem Dei gloriam !

 

Bruno Saglio

 


 

[29] « Je méprise les conceptions caricaturales de la sainteté de sainte Jeanne d’Arc, que ce soit façon troisième république ou autre, oui ; et je méprise un nationalisme pseudo-surnaturel fort répandu qui, en définitive, veut attribuer à la France une mission qui usurpe pour un quart celle de l’Église catholique, et qui trois quarts est celle de tout pouvoir politique. D’une part, c’est tomber dans le fond de l’erreur dénoncée par Pie XII dans son message de Noël 1954 ; d’autre part, c’est conduire au naturalisme puisque cela revient en pratique à affirmer que le règne de Jésus-Christ n’est pas l’affaire des gouvernements des différents pays, puisque c’est la France qui en est chargée. » Abbé Belmont, NDLSE n°269.

[30] Disponible en ligne sur notre site internet : http://www.saint-remi.fr

[31] MATTH. PARIS. ad ann. 1257 : Archiepiscopus Remensis qui Regem Francorum cœlesti consecrat chrismate (quapropter Rex Francorum Regum censetur dignissimus) est omnium Franciæ Parium primus et excellentissimus.

[32] Disponible aux ESR comme la plupart des œuvres de Don Guéranger.

[33] Livre II, chap. 31. Au dire des théologiens, il y a là tous les signes d’une manifestation divine.

[34] V. Baronius, tome IX, an. 514, ch. XVI.

[35] On se reportera avec fruit à l’ouvrage SAINTE CLOTILDE ET LES ORIGINES CHRÉTIENNES DE LA NATION & MONARCHIE FRANÇAISE, R. P. FR. GAY, S. M. (1867), réédité aux ESR.

[36] La Mission Posthume de la Bienheureuse Jeanne d’Arc, Mgr Delassus, Ed Saint- Remi 1998, p. 155)

[37] En particulier un jeune homme venant d’une famille athée qui à la suite de bonnes lectures de nos éditions nous a demandé comment recevoir le baptême : « Je suis certain qu’il FAUT que je me fasse baptiser, seulement quelque chose me dit de ne pas me rendre dans n’importe quelle paroisse…

En effet, où est l’Église aujourd’hui ? Je crois que le Concile Vatican II, missionnaire de l’œcuménisme avec comme dessein d’être un pion majeur à l’édification d’une religion mondiale, ne représente plus le corps du Christ… Je ne souhaite pas me faire baptiser par un prêtre apostat !! Jamais… Mais alors, sauriez-vous me conseiller un prêtre qui partage nos vues ? Un prêtre qui n’a pas renié l’Évangile ? Un prêtre qui ne s’accommode pas de la pensée maçonnique ? »

Nous l’avons orienté là où il faut.

 


 

À suivre

Written by Cave Ne Cadas

août 18th, 2012 at 12:19 am