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Mgr Williamson : c’était prévisible
Le « rabatteur mitré » ((Selon l’expression de feu Virgo-Maria…)) Mgr Williamson qui continue patiemment son travail de contrôle du 2ème anneaux (una cum) ((http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-03-15-A-00-Williamson-Diaporama.pdf et
http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-03-15-Diaporama_Williamson_2_anneaux.pdf
Une série d’articles de VM sur l’action véritable et occulte de l’ex-anglican au sein de la FSSPX pour livrer la Tradition catholique aux mains de l’église Conciliaire de Ratzinger (à l’époque… ou Bergo(go)glio aujourd’hui).
Mgr Williamson agit sur la branche réfractaire una cum de la F$$PX – FSSPX-SO –, tandis que l’abbé Ricossa agit sur la branche « non una cum »… Une double stratégie de contrôle des 2 anneaux !)) vient de publier — avec une certaine satisfaction — un COMMENTAIRE ELEISON (le N°314) pour rappeler son discours de 1994 au Brémien et conclure (par le titre) que « c’était prévisible » !
Il y a presque 20 ans un évêque de la Fraternité St Pie X a montré qu’il était possible de prévoir cette trahison de l’œuvre de Mgr. Lefebvre qui a failli se réaliser en 2009 et en 2012, et qui risque encore d’avoir lieu. Perturbé par ce qu’il avait observé du narcissisme et du manque de sérieux de la part des participants au Chapitre Général (électif) de la FSSPX qui venait d’avoir lieu, voici en résumé (avec quelques citations directes) ce qu’il a dit au Brémien en France le 17 juillet, 1994 (Voir le texte original sur l’Internet : Un évêque s’est levé « le Brémien ») :–
Virgo-Maria écrivait à l’époque :
Conférence de Mgr Williamson au Brémien
18 juillet 1994
Conférence de Mgr Williamson du 18 juillet 1994 au Brémien. Entrée en campagne de Mgr Williamson contre Mgr Fellay et pour prendre la posture du faux leader de la réaction et du refus de tout accord, mais en réalité en accord secret avec son binôme l’abbé Schmidberger. Cette conférence, qui suit l’élection de Mgr Fellay, est très significative de l’instauration d’une fausse dialectique contrôlée afin de prendre la main sur la FSSPX, pour le compte final de l’église Conciliaire. En effet, l’élection de Mgr Fellay en 1994 avait dérouté le clan du ralliement de la FSSPX.
Écoutez cette conférence de 1994 :
[audio:http://catholicapedia.net/audio/1994-07-18-Mgr_Williamson_Le_Bremien.mp3|titles=Conférence au Brémien|artists=Mgr Richard Williamson]
Depuis son renvoi officiel de la F$$PX par le « Truqueur mitré » ((Selon l’expression de feu Virgo-Maria…
cf. Virgo-Maria N° 835 : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/009_2010/VM-2010-09-05/VM-2010-09-05-A-00-Mgr_Williamson-Echec_des_discussions.html)) , le 2ème anneaux (version una cum) se met en place comme nous vous l’annoncions le 25 octobre 2012 :
La Taupe N°1 étant maintenant exclue de la structure officielle de la F$$PX, le 2ème anneaux – dévoilé et expliqué de puis 6 ans par Virgo-Maria (excommunié par l’abbé de Cacqueray !) se met en place… Tout se déroule selon le plan prévu !
Des dizaines de niais, ne voulant pas lire les dossiers factuels toujours disponibles sur le site de Virgo-Maria.org, se réjouissent que leur Héros – maintenant libéré – pourra défendre la Tradition !!!
Cf. Lettre Ouverte à S. E. Mgr Fellay sur une “exclusion”
En effet, après deux voyages entrepris depuis la mi-décembre 2012, en Amérique du Nord et en France, entre le 24 mai et le 6 juin 2013 Mgr Williamson a visité avec l’abbé François Chazal une bonne partie de son troupeau de quelque 400 âmes, et en a confirmé plus de 50 dans la Corée du Sud, aux Philippines et à Singapour.
Et bien que le MetaBlog de l’abbé G. de Tanoüarn rapportait le 1 juin 2012 : « Mgr Williamson ne fondera pas, et ne sacrera pas », tout se met en place autour de lui pour le convaincre à agir…
L’abbé Cardozo créant un pré-séminaire au Brésil (cf. Avec l’Immaculée : http://aveclimmaculee.blogspot.fr/2013/07/un-pre-seminaire-au-bresil.html) ; Avec l’Immaculée l’enjoignant de sacrer pas moins de 7 évêques ! (et il faut voir lesquels !!! L’abbé Joseph Pfeiffer, l’abbé Chazal, Dom Thomas d’Aquin, l’abbé Juan Carlos Ortiz, le Père Jean de Morgon, l’abbé Girouard et le bouquet final : Père Marie-Dominique !!!, cf. Avec l’Immaculée : http://aveclimmaculee.blogspot.fr/2013/06/mgr-williamson-commentaire-eleison-du_15.html) ; une vingtaine de prêtres et de religieux l’on rejoint pour fêter le 25ème ANNIVERSAIRE des consécrations épiscopales et ont signés une «DÉCLARATION DE LA RÉSISTANCE DE LA FSSPX POUR LE 25ème ANNIVERSAIRE des consécrations épiscopales» : (cf. Avec l’Immaculée : http://aveclimmaculee.blogspot.fr/2013/06/declaration-de-la-resistance-de-la.html) : Abbé Joseph Pfeiffer ex-FSSPX, Dom Tomas de Aquino O.S.B., Père Jahir FBMV, Abbé Jean-Michel Faure ex-FSSPX, Abbé Ronald Ringrose, Abbé Juan Carlos Ortiz ex-FSSPX, Abbé Hugo Ruiz ex-FSSPX, Abbé Ernesto Cardozo ex-FSSPX, Père Joaquim FBMV, Abbé Richard Voigt ex-FSSPX, Abbé David Hewko ex-FSSPX, Abbé François Chazal ex-FSSPX, Abbé Valan Rajakumar ex-FSSPX, Abbé Patrick Girouard ex-FSSPX, Abbé René Trincado ex-FSSPX, Abbé Olivier Rioult ex-FSSPX, Dom Rafael O.S.B., Abbé Edgardo Suelo ex-FSSPX, Frère Placide O.S.B., Frère André O.S.B. …
À la mi-juillet, Mgr Williamson vient de confirmer et ordonner sous condition l’abbé Juan Antonio Iglesias ancien laïc (déguisé en prêtre) du novus ordo :
Walsigham, Juillet 2013
Mgr Williamson a confirmé et ordonné sous condition l’abbé Juan Antonio Iglesias, un prêtre espagnol de Santander, en Espagne. L’abbé Iglesias a accompagné les fidèles de la Résistance anglaise pendant leur pèlerinage de réparation. Il a dirigé le Rosaire, écouté des confessions et a célébré la messe. The Recusant publiera bientôt un article dans lequel l’abbé Iglesias se présentera lui-même. Prions tous pour l’abbé Iglesias, ancien prêtre du novus ordo, qui donne un exemple de courage que nous voudrions bien voir chez nos prêtres de la Fraternité saint Pie X.
(Cf. http://aveclimmaculee.blogspot.fr/2013/07/un-nouveau-pretre-pour-la-resistance.html — http://www.therecusant.com/apps/blog/show/30583143-a-new-priest-for-the-resistance)
[ngg_images gallery_ids= »1″ display_type= »photocrati-nextgen_pro_slideshow »]
Cet abbé Juan Antonio Iglesias a donc eu une « très bonne » formation dans l’église Conciliaire… n’en doutons point ! ses « fidèles » seront donc gâtés…
Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.
Numéro CCCXIV (314) |
20 juillet, 2013 |
C’ÉTAIT PRÉVISIBLE
Il y a presque 20 ans un évêque de la Fraternité St Pie X a montré qu’il était possible de prévoir cette trahison de l’œuvre de Mgr. Lefebvre qui a failli se réaliser en 2009 et en 2012, et qui risque encore d’avoir lieu. Perturbé par ce qu’il avait observé du narcissisme et du manque de sérieux de la part des participants au Chapitre Général (électif) de la FSSPX qui venait d’avoir lieu, voici en résumé (avec quelques citations directes) ce qu’il a dit au Brémien en France le 17 juillet, 1994 (Voir le texte original sur l’Internet : Un évêque s’est levé le Brémien) :–
On aimerait bien pouvoir dire que dans la Fraternité nous ouvrons des maisons partout, que nous construisons, nous abordons de nouveaux pays, nous avons des vocations, que tout le monde est beau et gentil et jeune et enthousiaste, que nous avons quatre évêques, et ainsi de suite. « Mais pourquoi la Fraternité jouirait-elle d’une protection spéciale contre ces forces, aujourd’hui déchaînées, qui ont balayé des milliers d’excellents évêques et prêtres dans l’Église officielle ? (…) Quelles sont les qualités, les garanties de la Fraternité ? » La jeunesse ? Ah oui, la jeunesse ! Elle est gentille, belle et physiquement forte, mais qu’en est-il de l’âge, de l’expérience et de la sagesse qu’apportent les ans ? Comment veut-on que la jeunesse soit sage ?
Dans les années 1950 et 1960 l’Église semblait se porter bien, semblait offrir une résistance héroïque aux assauts du monde après-guerre. En Angleterre et aux États-Unis une foule d’âmes se convertissait tous les ans, en sorte que le monde semblait être sur le point de se convertir à la foi catholique. Mais que s’est-il passé ? Exactement le contraire. Avec Vatican II, la vérité a baissé les armes et c’est l’Église catholique qui s’est rendue au monde moderne.
Alors qu’il me soit permis de vous offrir un scénario parallèle pour la Fraternité. Dans les années 1990 la gentille petite Fraternité avec tous ses merveilleux petits prêtres résiste héroïquement aux défaillances et aux trahisons de l’Église officielle, et il y a des conversions, et les gens se rendent compte que la Néo-église est fausse et ne marche pas. Mais au moment même où l’Église officielle semble sur le point de se rendre, que pourrions-nous voir ? Je ne dis pas que nous le verrons, mais que pourrions-nous voir ?– la Fraternité qui se rend et rallie l’Église officielle. Car si l’Église Universelle a pu s’effondrer, pourquoi pas d’autant plus la petite Fraternité ?
Et voici encore une considération. Avant Vatican II toute Congrégation et Société catholique avait au-dessus d’elle les Congrégations de la Curie romaine, en sorte que « si quelque chose allait mal dans une Société, y compris une défaillance de la part de ses chefs, chose toujours humainement possible, alors on pouvait à tout moment faire appel à Rome, et Rome pouvait intervenir. » Autrefois elle intervenait en général pour le mieux, tandis qu’aujourd’hui elle intervient en général pour le pire, ce qui fait en effet « qu’il est mieux de ne plus se trouver sous l’autorité de Rome, mais attention ! Il y a un prix à payer, à savoir qu’il n’y a plus personne au-dessus de nous autres, et alors notre Conseil Général, notre petit Supérieur Général constituent le plafond ! Danger ! » La Fraternité ne peut en recourir qu’à elle-même. Or Mgr Lefebvre avait 65 ans lorsqu’il a fondé la Fraternité. En 1994, de combien d’hommes d’un âge mûr et d’une longue expérience dispose-t-elle ?
Bref, pourquoi la Fraternité devrait-elle être à l’abri des problèmes de l’Église Universelle ? Je ne veux pas que la Fraternité se casse, et que Dieu me donne de ne jamais rien faire pour qu’elle se casse, mais je dois dire que cette cassure ne me surprendrait point. Le Bon Dieu peut bien préserver la Fraternité, mais il peut tout aussi bien lui permettre de prendre le chemin de la faiblesse humaine, pour que nous nous rendions compte à quel point nous sommes par nous-mêmes faibles. Nous avons besoin de la sagesse, et d’une aide particulière de Dieu.
Kyrie eleison.
* * *
Voir aussi :
L’ex-anglican de la FSSPX devenu évêque,
Monseigneur Williamson : un leurre
http://virgo-maria.org/D-Mgr-Williamson-leurre/index_mgr_williamson_leurre.htm
2è anneaux :
http://wordpress.catholicapedia.net/?p=5365
Le réseau Williamson
Mgr Williamson rejoint la FSSPX-SO
C’est quasi officiel : l’évêque négationniste exclu de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X il y a quelques mois rejoint bien les rangs de la Fraternité dite « de la stricte observance » (FSSPX-SO), créée l’été dernier par d’autres dissidents, puisqu’il figure parmi les signataires d’une lettre adressée par le groupe aux fidèles lefebvristes : « sans aucun esprit de révolte, sans amertume et sans aucun ressentiment, reprenant les propres paroles de Mgr Lefebvre, nous avons l’intention de continuer notre œuvre de défense de la Tradition usant tous les moyens dont la Providence nous pourvoira, nous occupant du salut des âmes, de la formation des candidats au sacerdoce, de la formation des religieux et religieuses, de l’existence d’écoles catholiques et du soutien des familles catholiques afin que la société se soumette de nouveau au suave joug de Notre-Seigneur Jésus-Christ, roi des nations et de tout l’univers. Nous lançons un appel à tous ceux qui ont le même idéal, à s’unir à nous afin qu’au sein de la Tradition ne domine pas le mouvement qui vise à une soumission désastreuse à la Rome néo-moderniste qui s’est manifestée clairement dans les lettres, les déclarations et autres documents des actuels supérieurs de la Fraternité Saint Pie X ces derniers mois ».
Natalia Trouiller
Créé le 06/02/2013 / modifié le 06/02/2013 à 14h19
http://www.lavie.fr/religion/lamatinale/mgr-williamson-rejoint-la-fsspx-so-06-02-2013-36050_400.php
À la recherche de l’unité perdue
Toujours dans la suite de la « Disputatio : THÈSE DITE DE CASSICIACUM », nous vous proposons aujourd’hui un article important publié en 2001 (rien n’a changé depuis…) du Dr. Eberhard Heller éditeur de la revue EINSICHT – qui a été fondé en 1966 à Munich pour la conservation de la foi catholique.
Dans EINSICHT qui parut de 1971 à 2004, des collaborateurs du cercle d’amis des Una Voce et d’autres auteurs – prêtres et laïcs – se sont efforcés de documenter et d’analyser théologiquement la crise ecclésiastique, en confrontant les nouveaux concepts de l’église Conciliaire avec l’enseignement authentique de l’Église Catholique. À partir de 2006, les numéros de EINSICHT en diverses langues (anglais, espagnol, français) paraissent uniquement sur Internet. Ils sont consultables sur : www.einsicht-aktuell.de
Les anciens numéros (de 1971 à 2004) sont sur le CatholicaPedia.net à cette adresse : http://catholicapedia.net/Documents/Einsicht/einsicht.html
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À la recherche de l’unité perdue
— À propos du problème du “schisme interne” —
par Eberhard Heller
trad. Abbé Paul Schoonbroodt (†)
Par ce titre, qui rappelle quelque peu celui d’un livre de Marcel Proust « À la recherche du temps perdu » nous voudrions marquer comme une rétrospective. Dans la situation présente elle pourra servir à reconquérir du terrain si l’on considère, qu’au-delà de nos problèmes religieux ecclésiastiques quotidiens, nous nous trouvons tous ensemble dans une situation bien difficile. Cela a mené à un fatalisme ecclésiastique qui se fait de jour en jour plus perceptible : l’on est en quelque sorte confiné dans son propre centre de messe, sans avoir de contacts et des perspectives pour la restauration de l’Église, et même pas pour la création de structures locales. Qu’avons-nous donc fait de travers ? Est-ce que les fautes du passé peuvent être corrigées ? Sommes-nous prêts à réviser nos propres positions ? Il n’y a pas que les catholiques qui assurent – en partie avec emphase – qu’ils sont les vrais chrétiens qui sont en crise, mais une crise spirituelle profonde est ressentie aussi par la société occidentale dans son ensemble ; elle exerce, à n’en pas douter, un impact manifeste sur la situation actuelle de l’Église.
Bien sûr, l’on peut critiquer en qualifiant de frein l’absence d’autorité et de chefs chez les catholiques qui prétendent rester fidèles à l’Église de Jésus-Christ ; les divergences de vue sont souvent le plus déplorés par ceux-là mêmes qui en ont été la cause par leur ambition et leur indiscipline ; l’on devrait alors s’apercevoir de ce que le manque de coopération pastorale et ecclésiastique et de direction se trouve principalement chez ceux-là mêmes dont le devoir de pasteurs d’âmes serait de diriger de par leur fonction de pasteurs et d’exercer l’autorité spirituelle dont ils ont été investis lors de l’acceptation du sacerdoce/ de l’épiscopat… pour le bien de l’Église universelle et pas seulement afin de distribuer les sacrements dans un endroit retiré d’une communauté qui a des allures de secte.
Il y a une attitude particulièrement grave par rapport à la fonction épiscopale qui s’est manifestée chez certains évêques (sans point d’interrogation) au sujet de nos efforts de reconstruire l’Église comme institution de salut dont les conséquences étaient désastreuses : à savoir l’idée qu’ils se sont faite des pouvoirs reçus à leur sacre comme s’ils leur étaient donnés pour en disposer personnellement. Ainsi ils se sont autorisés à sacrer comme évêques n’importe quel candidat de leur choix. C’est à cause de cette attitude regrettable que des développements graves se sont fait jour dans nos rangs.
Ce n’est pas sans raison que le sacre (et la nomination – cfr CIC, Canon 329 & 2) des candidats-évêques sont réservés au pape, car l’existence et la structure hiérarchique de l’Église sont concernées dans leur ensemble par les sacres ; il faut qu’il y ait un gouvernement central. Le Code de droit canon de 1917, canon 953, prescrit d’ailleurs ce qui suit : « Le sacre d’évêque est réservé au pape. Par conséquent personne ne peut sacrer un évêque sans mandat pontifical. » (1) Normalement la contravention à cette loi est considérée à juste titre comme une rébellion contre l’autorité suprême, contre l’unité de l’Église et comme un acte schismatique passible de sanctions ecclésiastiques (2).
Lorsque Mgr. Ngô-dinh-Thuc consacra, il y a vingt ans maintenant, les premiers évêques sans mandat pontifical explicite à cause de la vacance du Saint Siège (il consacra le P. Guérard des Lauriers le 7 mai 1981, les Pères Carmona et Zamora le 18 novembre 1981) il le fit exclusivement afin de sauver la succession apostolique du péril de disparaître. Les problèmes relatifs à la vacance du Saint Siège – suscités par elle d’ailleurs – de la nécessité de consacrer des évêques sans mandat pontifical furent discutés explicitement dans la suite, et en rapport avec la situation ecclésiastique du moment (3). Néanmoins l’on reprocha, de côtés divers (cela venait des simples traditionalistes, ce qui pis est, de certains légalistes), à Mgr. Ngô-dinh-Thuc et aux pères qui avaient reçu l’épiscopat de lui, d’avoir posé des actes schismatiques. C’est la DECLARATIO au sujet de la vacance du Saint Siège du 28 février 1982 [ ((Certainement une erreur de transcription ! la Déclaration est datée du 25 février 1982 : P.M.-Ngo-dinh-Thuc, Déclaration de Vacance en PDF))] qui fournit de la part de Mgr. Ngo-dinh-Thuc lui-même la véritable justification de l’absence de mandat pontifical.
On objecte de différents côtés (aujourd’hui encore) que cette DÉCLARATION aurait dû être publiée avant les sacres, parce que ceux-ci ne pouvaient être justifiés par l’adoption de cette position. Les personnes qui raisonnent de la sorte, supposent que la position de l’archevêque à l’époque de sa première consécration aurait différé de celle de l’époque de la formulation de la DÉCLARATION. C’est une opinion qu’on ne peut accepter, car, dès notre première visite chez Mgr Thuc, accompagnés du révérend Dr. Katzer, qui s’était mis comme premier candidat à la disposition pour un sacre, décédé entre-temps, la discussion porta sur la vacance du saint Siège, le péril de la perte de la succession apostolique et les falsifications de la sainte Messe. Il y eut un vote sur les positions prises. Ce n’est que sur cette base que les sacres qui suivirent ont été donnés.
D’autre part on était acculé par les circonstances du moment à faire ces sacres dans la clandestinité. (Sous ce rapport il suffit de penser à la fuite précipitée de l’archevêque en Allemagne, car il craignait à juste titre la persécution, après que ces sacres avaient été divulgués à la presse par le P. Barbara ; de plus, il faut penser aussi au fait que quelques années plus tard il a été effectivement kidnappé du séminaire de Rochester/USA. pour une destination inconnue.)
On a voulu faire savoir qu’on partageait la justification théologique et canonique qui dit que les sacres d’évêques sont réservés au pape, car la nomination d’évêques regarde directement l’ensemble de l’Église. Les évêques ont convenu que les sacres épiscopaux futurs soient soumis à l’accord et à l’approbation de tous les évêques (de la Tradition). Ils regardent cet accord comme l’équivalent du mandat pontifical qui fait défaut.
Pendant la vacance du Saint-Siège le groupe constitué par ces évêques devait représenter l’Église universelle. Par contre les ordinations de prêtres relevaient de la responsabilité individuelle des évêques, parce que ceux-ci se trouvent directement sous leur autorité.
Dans ce sens les sacres qui suivirent, ceux de Fr. Musey, P. Vezelis, P. Martinez et du P. Bravo furent conférés après un contact préalable avec Mgr Ngô-dinh-Thuc et avec l’approbation expresse de Mgr Carmona ou de Mgr Musey (avec l’assistance de Mgr Carmona). Ce qui était décisif lors de ces sacres, c’est qu’on envisageait la reconstitution des structures ecclésiales, mais aussi le maintien de l’unité. À preuve l’essai par les évêques Vezelis et Musey de délimiter leur sphère d’influence, même si leur concept de la « juridiction » ordinaire passa les bornes.
La manière de procéder en communicant aux autres évêques le projet de sacrer et obtenir l’approbation – comme équivalent du mandat pontifical manquant – fut négligé en premier lieu par Mgr Guérard des Lauriers lorsqu’il procéda à la consécration de l’abbé Storck ; il lui conféra le sacre épiscopal malgré les réserves expresses présentées par Mgr Vézélis. Celui-ci avait fait un voyage exprès à Étiolles afin de lui faire personnellement part de ses réticences.
Après avoir sacré l’abbé Storck, Mgr Guérard des Lauriers céda aux recommandations par une dame d’un certain âge et conféra le sacre épiscopal au Père McKenna, plus tard aussi à l’Ex-Éconien Munari (sans l’avoir réordonné sous condition). Entre-temps celui-ci a quitté définitivement l’épiscopat et le sacerdoce. Il avait été prévenu aussi de ne pas consacrer le père McKenna.
Par cette manière d’agir Mgr Guérard des Lauriers n’avait plus considéré la consécration d’un évêque comme une décision de l’Église universelle – représentée par le groupe d’évêques – mais comme son affaire personnelle, c. à d. il a laissé cette décision à l’appréciation d’un évêque individuel.
Il est évident qu’on ne peut attribuer – du fait de l’absence de mandat pontifical –, une propriété juridiquement valable au groupe représentatif des évêques de la Tradition. Et pourtant, je n’hésiterais pas un moment à qualifier cette attitude – par analogie au code de droit canon, qui stipule que les sacres épiscopaux sont réservés au pape – au moins de schisme latent (au cas où chez Mgr Guérard des Lauriers des intérêts personnels étaient visés) – (des hypothèses valables semblent le prouver – de sectarisme même) ; car le principe d’unité y fut consciemment lésé.
Si l’on passe en revue les actions de cette période, – citons par exemple les sacres épiscopaux par lesquels la succession apostolique devait être assurée, ou la déclaration de son excellence Mgr Ngo-dinh-Thuc, par laquelle une ligne de démarcation par rapport à la dite église Conciliaire fut tracée, des actions donc qui auraient pu ou dû amener un renversement de situation –, on ne peut pas ne pas constater que l’unité parmi les évêques se perdit par les initiatives particulières de Mgr Guérard des Lauriers et que la force percutante de notre combat de la foi subit suite à cela un préjudice considérable. G. des Lauriers a suscité une discussion supplémentaire artificielle par sa théorie de « Papa materialiter, non formaliter ». (4) Comme la cohésion n’existait plus, l’autorité se perdit également, c. à d. elle était divisée. Or, c’est ici qu’on devrait recoller les morceaux pour refaire l’unité.
Dans la suite il fut assez honteux pour la résistance que des évêques dont la validité du sacre ne fait pas de doute, consacrassent, sans se consulter mutuellement ou se concerter avec les autres évêques, des candidats visiblement ignorants en théologie et inaptes pour cause de déficience morale – l’on signalait à quelques-uns d’entre eux de se retirer derrière des stores suédois. On les présenta au peuple étonné comme des évêques résistants, issus de la succession de Mgr Thuc. En réalité ils n’étaient et ils ne sont que des sectaires avec des tendances catholiques. Par ce mode de succession, à savoir que chaque évêque sacre un candidat de son choix sans prendre en considération les intérêts de la reconstitution de l’Église, s’est développé un “schisme” qui fait son chemin à l’intérieur en entraînant par là un quasi-arrêt de la restauration de l’Église – (5). Si l’on jette un regard sur la liste des évêques qui ont été sacrés dans ce cadre, en adoptant cette vision critique de leur situation, l’on constatera que beaucoup d’entre eux ne peuvent être reconnus comme évêques de l’Église catholique.
C’est Mgr Lopez-Gaston qui a donné un exemple particulièrement saillant d’une attitude de schisme interne et même sectaire par les ordinations qu’il a reçues ou qu’il a données. (6) Alors que la validité sacramentelle peut être acceptée sans plus dans le cas de n’importe quel schismatique véritable et même d’un certain nombre – certainement pas tous – de membres d’une secte, il a complètement perdu de vue que, ayant négligé la licéité, l’impact du caractère ecclésial de telles ordinations doit être nié.
Il y a plus grave que cet explosif “schismatique” c’est le sectarisme qui a été introduit dans la résistance par l’amour-propre et la vanité de certains clercs. Ce sont des clercs qui, poussés par un besoin de se mettre en valeur, se sont laissé consacrer par quelque évêque de la lignée-Thuc. Il leur importait peu, si les consécrateurs étaient de vrais évêques ou des évêques entre guillemets ou simplement des personnages du milieu des vagi. Certains d’entre eux trouvèrent un appui chez ceux qui adhèrent à la théorie de « l’intention externe ». Ce que ces évêques (ou “évêques”) recherchent avant tout, c’est porter une mitre, leur donnant un “droit” de collecter de l’argent chez les fidèles naïfs. Nous avons un cas frappant dans la personne du soi-disant “évêque Mgr Roux”, qui avait faussé son attestation d’ordination en certifiant qu’il avait été ordonné par Mgr Ngô-dinh-Thuc à une date où celui-ci séjournait chez nous à Munich. (Après un sacre « sub conditionale » [sic] il exerce son activité en France. Il a été connu sous le nom de « Mgr Tartuffe ». (7)
Le cas du soi-disant “évêque Franck” frise la criminalité. En un premier temps il devait être présenté aux fidèles allemands comme un évêque de la résistance. Il s’avéra cependant qu’il ne peut être question de validité des « ordres » reçus. (Il n’y a pas longtemps, il a fait de la prison en Belgique pour cause de pédophilie.) Le sectarisme ou les clercs vagi se sont fixés, tel un ulcère cancéreux, dans le tissu de la véritable résistance. Je suis régulièrement surpris de voir combien ces sectaires sont vénérés comme des conservateurs du Graal. Il y a de plus un groupe de clercs qui ont suscité des remous dans les rangs des sédévacantistes et qui ont quitté Écône parce qu’ils ont compris qu’un hérétique ne peut être revêtu de l’autorité. Mais, suite à cette décision logique vient une décision moins logique. Ils ne se préoccupent pas alors d’être intégrés dans le cercle des confrères sédévacantistes – ici on peut réserver pour plus tard le problème de la validité de leur ordination – non, comme personnes isolées ils commencent la plupart du temps à rassembler des brebis égarées, un groupe de gens peu informés. Ils s’occupent peu des structures ecclésiales existantes.
Ils ne seraient qu’exceptionnellement prêts à une coopération. Cette attitude prouve qu’il s’agit, dans le cas des représentants de ce groupe, de sectaires à tendance catholique.
Si l’on juge que mon jugement est trop radical je veux bien assumer ce reproche. J’invite par contre tous ceux qui croient devoir exprimer des critiques à se livrer au raisonnement expérimental suivant : supposons qu’on soit parvenu effectivement à rétablir l’autorité dans l’Église, c. à d. à introniser un pape validement élu. Quel serait celui parmi les clercs « indépendants » qui clament par ailleurs leur esprit de l’Église et qui affirment ne prêcher que la doctrine de l’Église, quel serait celui d’entre eux qui serait prêt à se soumettre à un tel pape ?! N’est-il pas probable que ces personnes chercheraient des échappatoires, afin de conserver leur « indépendance »et ainsi continuer dans le schisme ?
Il faut bien remarquer qu’il ne s’agit ici que de montrer ce qui serait à faire dans l’optique de sédévacantistes conséquents afin de reconstruire les structures ecclésiales ; cela inclut la formation de paroisses et de grandes entités ecclésiales ; cela inclurait aussi l’élection d’un pape, même si l’on ne sait pas comment l’on pourrait procéder ? (8)
Comment obtenir une amélioration profonde de la situation ecclésiale divisée, sinon en amorçant un processus de réflexion nouvelle. On peut considérer comme un progrès appréciable si chaque clerc, individuellement, se pose sérieusement la question comment il peut justifier son ministère par rapport à la situation de l’Église universelle (cependant sans venir dire que « les fidèles ont besoin des sacrements » – la question de savoir de quoi les fidèles ont besoin, ne peut recevoir sa réponse que dans le cadre d’une clarification du problème ecclésial). De la sorte l’on créerait au moins un préalable théologique et mental pour une action responsable qui inclurait une coopération féconde avec les autres prêtres et évêques. En tout cas nous avons essayé de montrer quel sera éventuellement le résultat d’une telle réflexion. Ce serait un progrès appréciable, si les clercs concernés voyaient clairement qu’ils ne sont pas autorisés à tout faire ce qu’ils peuvent. Ils devraient voir que leurs pouvoirs spirituels ne peuvent s’exercer en leur propre nom mais selon un mandat de l’Église en d’autres termes, s’ils se considéraient comme mandatés par l’Église pour l’exercice de leur pouvoir.
Il serait important pour eux de comprendre comme fin intermédiaire qu’ils se trouvent provisoirement dans un certain dilemme sachant d’une part qu’ils ne peuvent agir que par mandat de l’Église (9), alors que d’autre part cette église est privée présentement de l’autorité qui impère. Sans ce lien avec l’Église tout ministère porterait la marque du schisme (ou de sectarisme). Dès lors la question de l’Autorité perdue, de l’unité perdue, se pose à nouveau. Nous avons tenté de montrer dans la « Déclaration » nouvelle le dilemme entre le mandat du prêtre d’une part et l’Autorité manquante d’autre part. En ce qui concerne le mandat pour le prêtre il faut affirmer ceci : « D’une part la juridiction de l’Église requise pour l’accomplissement de son ministère est momentanément absente, parce que la hiérarchie est apostate, d’autre part l’exercice de ce ministère est la condition nécessaire pour la restauration de l’autorité ecclésiale. Celle-ci est exigée par la volonté salvifique du Christ. » À mon avis ce dilemme ne pourra être résolu qu’à la condition que toutes nos activités passées soient soumises à une légitimation par la hiérarchie restaurée. Ainsi la célébration de la messe par exemple et l’administration des sacrements ne pourront provisoirement être justifiés par le fait qu’ils soient considérés comme des actes placés sous le signe de la restauration de l’Église universelle, comme institution du salut, et qu’ils acceptent de se soumettre à un jugement futur par l’Autorité légitime restaurée. Il s’en suivrait que, administrer les sacrements et les recevoir (inclusivement célébrer la sainte Messe et y assister) ne sont pas licites, si ces actes ne sont pas rattachés à cette seule justification, étant entendu que la validité sacramentelle est sauvegardée.
http://www.einsicht-aktuell.de/index.php?svar=5&artikel_id=583&searchkey=Schoonbroodt
Voir l’Original d’EINSICHT :
* * *
[1] D’après le canon 954 le consécrateur doit se faire assister par deux évêques comme co-consecrateurs (non seulement comme témoins), c. à d. ils sont tenus de faire également les cérémonies essentielles du sacre exécutées par le consécrateur. (cfr la constitution “Episcopalis consecrationis” de Pie XII du 30 novembre 1944 AAS. XXXVII P. 131-132).
[2] Cfr CIC canon 2370 a) : « Si un évêque confère à quelqu’un la consécration épiscopale sans avoir pour cela le mandat pontifical tel que mentionné dans le canon 953, il est par le fait même suspens aussi longtemps que le saint Siège n’a pas relevé de la peine. »
[3] Cfr e.a. la « Lettre Ouverte de Mgr Carmona à Mgr Corts » (Einsicht XII/3 d’oct. 1982 ; “Une lettre de Mgr Carmona” XII/4 de décembre 1982 ; Heller, Eberhard : « Quelques remarques au sujet des sacres d’évêques par Mgr Ngô-dinh-Thuc et de Mgr Carmona » XII/3 d’octobre 1982, p. 101 ss. « Où en sommes-nous ? » XII/6 de mars 1983.
[4] Celte thèse fut fortement relativisée par son auteur peu avant sa mort, sinon revue, mais actuellement encore elle continue à hanter les esprits des gens de Verrua Savoia/Italie et e.a. chez l’abbé Ricossa.
[5] C’est Mgr Pivarunas qui a fait exception en faisant connaître son intention de sacrer l’abbé Dolan et le P. Dávila et en offrant aussi la possibilité de discuter le choix de ces candidats.
[6] Ce n’est que par une enquête détaillée menée par M. Jerrentrup on a su avec certitude que les ordres qu’il a reçus sont valides encore que sa succession apostolique repose de manière évidente sur des sectaires.
[7] Il y a moyen de suivre ses escapades sur Internet. Toutes ses initiatives y sont enregistrées.
[8] Le clergé d’Écône se trouve dans une contradiction insoluble contrairement aux sédévacantistes (conséquents). Si l’on fait abstraction de certaines positions erronées et l’absence d’études dans le domaine des sacrements et de la théologie, ils voient d’une part la nécessité d’une autorité qui impère. C’est pour cette raison qu’ils reconnaissent p. ex. Jean Paul II comme pape, mais ils refusent de lui obéir parce qu’ils estiment qu’ils ne peuvent pas se soumettre à ses ordres. Or, le fait de s’imaginer qu’on n’est pas obligé d’obéir au pape (c. à d. à l’autorité suprême) constitue une hérésie. Mais, afin de surmonter cette “hérésie”, les abbés Schmidberger et Aulagnier iront dire prochainement à leur pape, ce qu’il peut ou doit leur commander, afin qu’ils puissent lui obéir… c’est de loin la solution la plus “élégante” !
[9] La discussion autour de l’« una cum » au « Te igitur » du canon, montrant que la messe ne peut être célébrée que par mandat de l’Autorité et en union avec celle-ci, publiée dans Einsicht X/3 de septembre 1980, aurait dû rendre conscient du problème.
30 juin 1988 ~ 30 juin 2013 : 25 ans des sacres épiscopaux de Mgr Lefebvre
Les consécrations épiscopales du 30 juin 1988, vues par Mgr Michel-Louis Guérard des Lauriers, O.P. (1898-1988). Vingt-cinq ans d’erreurs et de déliquescences…
Que peut-on reprocher, sur le plan doctrinal, à Monseigneur Lefebvre ?
SODALITIUM n° 13, mars 1988, p. 18-34
INTERVIEW DE MONSEIGNEUR GUÉRARD DES LAURIERS
9) Sodalitium : Que pensez-vous d’un éventuel sacre d’évêques de la part de Mgr Lefebvre, qui reconnaît Jean Paul II comme étant vraiment le Pape, mais lui désobéit régulièrement ?
Mgr Guérard : Éventuelles Consécrations d’Évêques par Mgr Lefebvre ?
(I) Ce qui importe primordialement en l’occurrence (c’est-à-dire eu égard à l’état de l’Église), c’est évidemment la personne du “Consacré”. C’est donc à partir des conditions concernant la personne du Consacré qu’il faut préciser (ou examiner) celles qui concernent la personne du Consécrateur.
(II) Or, l’Évêque apte à perpétuer la MISSIO dans l’Église militante doit satisfaire aux conditions suivantes :
A. Être consacré validement, licitement, légalement autant qu’il est possible (Cf 7)
Faire partie de l’Église, CERTAINEMENT. Or, pour qu’on puisse affirmer avec certitude (morale), de tel fidèle qui professe intégralement toute la MISSIO, que ce fidèle a effectivement la Foi et qu’il fait partie de l’Église militante, il est nécessaire, nous l’avons montré [1].
B. Que ce fidèle pose en principe que tout membre de l’Église militante doit examiner attentivement la question du Pape jusqu’à ce qu’il l’ait résolue catégoriquement
C. Que ce fidèle affirme la vacance pour le moins « formelle » du Siège apostolique
D. Que ce fidèle professe de devoir se soumettre au Pape, lorsque le Christ en donnera un à Son Église.
(III) Un Évêque consacré par Mgr Lefebvre pourrait-il satisfaire à ces conditions ?
La réponse affirmative ne présente de difficulté que pour les conditions B & C. Mgr Lefebvre, en affirmant que Mgr Wojtyla est pape, et en intimant aux fidèles de ne pas examiner cette question, rend IMPOSSIBLE d’affirmer AVEC CERTITUDE que lui-même fasse partie de l’Église fondée par Jésus Christ. On doit certes le désirer, et on peut le supposer ; mais il est impossible d’en être assuré. La même incertitude hypothèquerait évidemment le fait de l’appartenance à l’Église par un Évêque consacré par Mgr Lefebvre tant que celui-ci continuera à reconnaître et à exiger de reconnaître que Wojtyla est investi de la suprême Autorité.
(IV) La réponse à la question (9), est subordonnée à la Déclaration que fera (?) Mgr Lefebvre en l’acte d’une éventuelle Consécration. Si, à l’occasion d’une éventuelle Consécration, Mgr Lefebvre désavoue son actuelle position, et affirme la vacance au moins formelle du Siège apostolique, toutes les conditions (II) seront en fait réalisées.
On ne pourrait alors que se réjouir. La MISSIO serait assurée par l’œuvre d’Écône débouchant enfin, LOYALEMENT, dans la réalité. C’est d’ailleurs bien à Mgr Lefebvre, lui ancien Archevêque de Dakar et de Tulle, qu’il incombe d’abord d’achever cette œuvre ; puisque Mgr NGO DINH THUC est décédé le 13 décembre 1984, et qu’au moins en ce qui concerne l’agir, Mgr de Castro-Mayer ne fait que suivre Mgr Lefebvre. En ce qui me concerne, si Mgr Lefebvre professe ENFIN la saine doctrine qui peut SEULE justifier son action, je ne désire que demeurer dans la Solitude d’où je ne suis sorti que pour l’OBLATIO MUNDA.
SI, à l’occasion d’une éventuelle Consécration, Mgr Lefebvre NE DÉCLARE PAS ET PUBLIQUEMENT le désaveu de son actuelle position, et même si extérieurement il ne réaffirme pas reconnaître Wojtyla comme étant en acte le Vicaire de Jésus-Christ : alors, la duplicité [2] que met systématiquement en œuvre Mgr Lefebvre EXIGE de redouter la pire des compromissions. De telles “Consécrations” seraient ordonnées, sataniquement et magistralement, à mieux assurer le “ralliement” [3] de la phalange “traditionnelle” à l’“église” officielle.
* * *
En quoi surtout fait défaut l’attitude de Mgr Lefebvre au point de vue doctrinal ?
La viciosité principale du “Lefebvrisme” consiste en une radicale duplicité, laquelle inocule l’hérésie.
a) « in verbis »– Duplicité. À propos de chaque évènement, il y a toujours deux affirmations contraires entre elles concernant les rapports avec “Rome” : L’une pour les cercles restreints (« Rien à attendre de Rome, Mgr Lefebvre va consacrer des Évêques ») ; l’autre pour les grands auditoires (Confirmations, Ordinations : « Tout va s’arranger. Ne compromettez rien. Pas de Consécrations épiscopales »). Le dernier “numéro” de cette pantomime qui dure depuis dix ans a eu lieu le 8 décembre 1986. Mgr Lefebvre, dans une lettre ouverte à Jean Paul II, tenue secrète jusqu’au 8 Décembre, et ensuite passée sous silence, tient « qu’il faut considérer comme nuls toutes les réformes conciliaires et tous les actes de Rome qui sont accomplis dans cette impiété« . Cette déclaration, lue le 8 décembre au matin dans les Prieurés y a retenu des Séminaristes qui étaient déterminés à ne pas renouveler leur promesse et donc à quitter la Fraternité. Cependant la consigne étant donnée aux Écôniens de « ne pas parler de cette lettre », Mgr Lefebvre continue d’affirmer que Jean Paul II est vraiment pape. Ainsi, selon Mgr Lefebvre, une personne étant l’Autorité, les actes que pose cette personne en tant qu’elle est l’Autorité peuvent être NULS, « doivent être considérés comme nuls » Mgr Lefebvre a un si extraordinaire habitus de la duplicité qu’il la pousse avec cynisme jusqu’à affirmer les contradictoires.
b) « In factis » – Tromperie et blasphème. La pratique des Prieurés enseigne en fait, par l’agir quoique sans le dire que, d’une authentique “autorité” (Mgr Wojtyla est vraiment “pape”, il est en acte le Vicaire de Jésus Christ), procède une “mission” tellement viciée (la dite nouvelle messe, l’œcuménisme… Assise et le reste) que Mgr Lefebvre refuse de s’y conformer. C’est, dans l’agir, un blasphème contre la sainteté de l’Église. LA MISSIO QUI VRAIMENT PROCÈDE DE L’ÉGLISE NE PEUT QU’ÊTRE SAINTE.
c) « in verbis et in factis » – Tromperie, diffusion de l’hérésie. Depuis dix ans au moins, on a enseigné à Écône, on a répété et imposé aux fidèles des Prieurés, et aux enfants (innocents et sans défense !) qui fréquentent les écoles tenues par la Fraternité St Pie X, que le Magistère est infaillible SEULEMENT si le Pape parle “ex cathedra”. Cela revient à nier l’infaillibilité du Magistère ordinaire universel, laquelle est cependant affirmée par toute la Tradition, notamment par Vatican I. Le “Lefebvrisme” diffuse donc l’HÉRÉSIE, afin de pouvoir proclamer que Mgr Wojtyla est vraiment Pape, et de pouvoir ainsi conserver les suffrages des généreux fidèles qu’on met sur le chemin de l’enfer au lieu de leur déclarer la Vérité.
* * *
Les consécrations épiscopales du 30 juin 1988, vues par l’Institut Mater Boni Consilii.
Les consécrations épiscopales du 30 juin 1988 :
le sacrilège de Mgr Lefebvre
Mgr Lefebvre a répété de nombreuses fois (cf. “Dossier sur les Consécrations Épiscopales”, recueil de documents distribués le 30 juin, ainsi que l’homélie du même jour) qu’il était en communion avec Jean-Paul II, et qu’il le reconnaissait comme Pape en acte de l’Église catholique ; il l’exprimait d’ailleurs chaque jour en célébrant la Messe (même le 30 juin) “una cum famulo tuo Joanne Paulo”.
En même temps, il procède à des sacres explicitement interdits par Jean-Paul II (monition canonique du 17 juin).
Ces faits impliquent inéluctablement (1) :
[(1) Nous rappelons que, dans un acte humain, l’intention suffit à elle-seule à vicier tout l’acte, même s’il était bon en soi. Le catéchisme le rappelle souvent par l’exemple d’une aumône faite pour se faire voir : l’intention vaniteuse ruine toute la bonté de l’acte, qui n’est qu’un péché pour celui qui fait l’aumône, malgré le bien qui peut en sortir pour autrui. Dans le cas des sacres du 30 juin 1988, quoiqu’il en soit du bien qui pourrait en sortir, l’intention apparaît sacrilège et schismatique étant donnée que Mgr Lefebvre reconnaît Jean-Paul II comme vrai Pape.]
1° un sacrilège et un schisme capital (2) (cf. Sodalitium n°13, p-23-4).
[(2) L’expression de “schisme capital”, qui est de Mgr Guérard des Lauriers, désigne —a) non un schisme réel mais une “faute qui est dans le genre du schisme”, —b) et fait référence au fait que le “schisme” s’est fait par la tête de l’Église (caput, capitis en latin) en la personne de Paul VI et ses successeurs, et non pas par un membre seulement.]
Toute messe célébrée “una cum famulo tuo Joanne Paulo” comporte objectivement ce double délit ; celle du 30 juin très spécialement, étant donnée la nécessité encore plus grande de témoigner en cette circonstance en faveur de la Vérité et non pas du mensonge.
• Sacrilège : car alors la Messe, l’Oblation Pure, est profanée lorsqu’on affirme au cœur même de celle-ci cette contre-vérité, que Mgr Wojtyla et l’Église sont “una cum” (une seule chose).
• Schisme capital : du fait qu’on adhère au “schisme capital” de Jean-Paul II, en se déclarant “una cum” (en communion) avec lui.
2° Une pratique de nature schismatique
L’Institut Mater Boni Consilii constate que Mgr Lefebvre et ceux qui le suivent n’ont pas commis formellement un schisme, car ce n’est pas faire schisme que de désobéir à Jean-Paul II qui n’est pas formellement pape. Pour la même raison Jean-Paul II ne peut excommunier personne, étant totalement privé d’autorité, et l’on ne peut davantage appliquer les censures prévues par le droit vu l’absence d’autorité.
Toutefois Mgr Lefebvre et sa Fraternité Saint-Pie X inoculent aux fidèles qui les suivent une pratique – qui se transforme toujours plus en doctrine – absolument schismatique, selon laquelle, en fait, l’on doit désobéir même dans les matières les plus graves au légitime et véritable Vicaire du Christ, sans tenir aucun compte de sa juridiction universelle et immédiate sur les fidèles catholiques. Dans leur perspective, le fondateur, les membres et les fidèles de la Fraternité Saint-Pie X agissent d’une manière objectivement schismatique.
Cette attitude schismatique, dans les circonstances présentes, est aggravée par la futilité des motifs mis en avant (date des consécrations autorisée par “Rome”, nombre des membres de la Fraternité dans la future Commission pour la défense de la tradition, etc…) comme si un vrai Souverain Pontife ne pouvait pas décider si et quand sacrer un évêque et qui nommer dans une Congrégation Romaine !
Si au contraire on fait état, pour justifier cette désobéissance au Pape, de motifs de foi en affirmant que “les Papes ont alors utilisé leur autorité contrairement à la fin pour laquelle cette autorité leur a été donnée” (Mgr Lefebvre, 23 avril 1988, p.8 du Dossier), l’on n’a pas le droit de conclure que les papes en question “ont droit à notre désobéissance” (ibidem), mais bien plutôt qu’ils ne sont plus (ou qu’ils n’ont jamais été) formellement Papes, puisqu’une autorité qui n’assure pas objectivement le bien commun et la finalité pour laquelle elle a été instituée n’est pas légitime.
3° Une vivante contradiction, signe manifeste de l’erreur
Mgr Lefebvre affirme que “la Chaire de Pierre et les postes d’autorité sont occupés par des anti-Christ” (28 août 1987, Dossier p.1) et que Jean-Paul II “n’est pas catholique” (Conférence du 15 juin 1988). En même temps il affirme aussi que Jean-Paul II (l’anti-Christ) “est le Vicaire du Christ” et par conséquent qu’un non-catholique est chef de l’Église catholique !
Le principe de non-contradiction est le fondement de toute vérité ; sa négation est à la base de toute erreur et, en définitive, de l’absurde. Mgr Lefebvre est la négation vivante du principe de non-contradiction, il est l’absurde vivant.
La position de l’Institut Mater Boni Consilii
Pour toutes ces raisons, l’Institut Mater boni Consilii fait siennes les paroles de Mgr Guérard des Lauriers :
“Des consécrations épiscopales qui seraient accomplies selon le rite traditionnel, mais ultra-ultra-secrètement, una cum Jean-Paul II, de telles consécrations seraient valides; mais, étrangères à la saine doctrine, chargées de sacrilège puisqu’injurieuses pour le Témoignage de la très sainte Foi, elles ne s’expliqueraient que par l’astuce de Satan” (Sodalitium n°16, p.17).
“Si, à l’occasion d’une éventuelle consécration, Mgr Lefebvre ne déclare pas et publiquement le désaveu de son actuelle position, et même si extérieurement il ne réaffirme pas reconnaître Wojtyla comme étant en acte le Vicaire de Jésus-Christ : alors la duplicité que met systématiquement en œuvre Mgr Lefebvre exige de redouter la pire des compromissions” (Sodalitium n°13, p.31).
Cette position est celle de l’Institut depuis sa fondation. Dans le Communiqué aux fidèles du 7 juin 1986 nous accusions la Fraternité :
— de vouloir sacrer des Évêques tout en reconnaissant Jean-Paul II comme Pape, même sans son autorisation (c’est la réalité depuis le 30 juin 1988) ;
— de chercher des compromis avec “Rome” (c’est manifeste depuis le 5 mai 1988) ;
— en cédant sur la messe et sur le nouveau code (c’est évident depuis le 5 mai 1988).
À ce sujet, rappelons que Mgr Lefebvre lui-même a écrit qu’il aurait signé l’accord du 5 mai même si celui-ci avait comporté la permission de faire célébrer la nouvelle messe à St. Nicolas du Chardonnet (“Le Cardinal nous fait savoir qu’il faudrait laisser alors célébrer une Messe nouvelle à Saint-Nicolas du Chardonnet. Il insiste sur l’unique Église, celle de Vatican II. Malgré ces déceptions, je signe le Protocole du 5 mai” – Mgr Lefebvre, 19 juin 1988, Dossier p.4). Pareillement, nous rappelons que le document officiel de la Fraternité Saint-Pie X pour justifier les Sacres épiscopaux (Écône 1988 : Dossier sur les Consécrations Épiscopales) inclut une étude du Professeur May entièrement fondée sur le nouveau code de droit canonique. Mgr Lefebvre nous accusait de mentir (homélie du 19 janvier 1986 à Montalenghe) ; les faits nous donnent raison.
Le devoir de Mgr Lefebvre
1° Ce qu’il devrait faire :
– rétracter ses erreurs ;
– s’excuser du scandale donné ;
– affirmer la vacance formelle du Siège Apostolique et par là récupérer sa juridiction ;
– admonester avec autorité Mgr Karol Wojtyla et pourvoir ainsi par la suite au bien de l’Église universelle et non pas à l’intérêt particulier de la Fraternité Saint-Pie X.
2° Ce qu’il annonce devoir faire :
Exactement le contraire. Il a en effet déclaré: “J’ai entendu dire que Rome accepterait mes quatre évêques” (Il Sabato 25 juin, 1 juillet 1988 ; affirmations confirmées dans 30 Jours n°7, juillet 1988, p.10). De futures négociations ne sont pas exclues ; bien plus elles sont… projetées.
La tromperie continue comme et plus qu’avant.
Conclusion
Tout vrai catholique doit refuser catégoriquement les consécrations du 30 juin, comme sacrilèges, contradictoires et de nature schismatique. Tout catholique doit dénoncer le scandale donné aux fidèles avec la signature du protocole du 5 mai par Mgr Lefebvre.
Enfin, les événements récents confirment la position qu’a prise, dans la crise actuelle, en esprit de Foi, Mgr Guérard des Lauriers.
Nichelino, juillet 1988.
http://www.sodalitium.eu/index.php?pid=93
[1] « L’Église militante au temps de Mgr Wojtyla ».
[2] Le dernier (en date !) épisode de cette satanique duplicité est le « coup du 8 décembre 1986 ». Lue intégralement intra muros, dans les Prieurés où il fallait convaincre les Séminaristes hésitants (et même résolus à quitter Écône) de renouveler leur engagement le 8 décembre, la « Déclaration » de Mgr Lefebvre (et de Castro-Maver), N’A PAS ÉTÉ LUE PUBLIQUEMENT en son intégralité, au moins en certains Prieurés, Saint Nicolas en particulier ; la partie principale, désavouant Vatican II et Wojtyla a été omise. Ainsi, les Séminaristes « durs » sont restés ; et les fidèles continuent d’être bernés.
[3] Et cela, même si Mgr Lefebvre persiste à vouloir ne pas le voir. Je l’ai expliqué dans l’article cité : Note 4.
mm
Une ténébreuse alliance… contre le sédévacantisme…
Sur le blog La Question, suite à l’envoi en commentaire, des “19 objections et leurs réfutations” (« Répliques aux objections élevées le plus communément contre le sédévacantisme » des Frères Dimmond, traduit par Virgo-Maria.org en 2010) notre ami Charles a été gratifié de deux messages très emblématiques. Où l’on voit, de manière évidente, la collusion de fait et de doctrine entre le “gourou” una cum de La Question (alias Calixte, très certainement un clerc…) et le “grand gourou laïc” (alias Pélikan/JPB) de l’Institut Mater Boni Consilii.
On ne dénoncera jamais assez cette …ténébreuse alliance…contre le sédévacantisme (leur seul et unique ennemi radical et véritable !).
Mgr Lefebvre : pourquoi on ne peut se rallier à la Rome moderniste ?
10 juin 2013 : http://lebloglaquestion.wordpress.com/2013/06/10/mgr-lefebvre-pourquoi-on-ne-peut-se-rallier-a-la-rome-moderniste/
Image suivie d’une vidéo reprenant l’enregistrement de la voix de Mgr Lefebvre qui s’entend à l’ouverture du site Virgo-Maria.org et où le fondateur de la FSSPX déclare publiquement au sujet du “cardinal” Ratzinger :
Écoutez Monseigneur Lefebvre :
[audio:http://catholicapedia.net/audio/Mgr_LEFEBVRE-Message_a_RATZINGER.mp3|titles=Rome a perdu la foi, mes chers amis.|artists=Mgr Lefebvre]
Je l’ai résumé au cardinal Ratzinger en quelques mots, n’est-ce pas, parce que c’est difficile de résumer toute cette situation ; mais je lui ai dit : « Éminence, voyez, même si vous nous accordez un évêque, même si vous nous accordez une certaine autonomie par rapport aux évêques, même si vous nous accordez toute la liturgie de 1962, si vous nous accordez de continuer les séminaires et la Fraternité, comme nous le faisons maintenant, nous ne pouvons pas collaborer, c’est impossible, impossible, parce que nous travaillons dans deux directions diamétralement opposées : vous, vous travaillez à la déchristianisation de la société, de la personne humaine et de l’Église, et nous, nous travaillons à la christianisation. On ne peut pas s’entendre. »
Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, il a quitté l’église, Ils ont quitté l’Église. Ils quittent l’Église. C’est sûr, sûr, sûr, sûr.
Ndlr : Le mardi 15 février 2011, l’abbé Thouvenot (Secrétaire général de la F$$PX – Menzingen) envoyait un fax à l’hébergeur américain des sites Virgo-Maria.org et Virgo-Maria.net pour exiger de lui le retrait immédiat des documents audios et écrits de Mgr Lefebvre, en prétendant agir au nom de la FSSPX qui aurait un droit exclusif de propriété des sermons publics de Mgr Lefebvre…
19 Commentaires (à cet article au 16 juin 2013)
Telplit permalien
10 juin 2013 15:54
Bonjour,
Je suis un jeune lecteur de La Question. Je crois commencer à cerner l’orientation générale du blog.
J’aimerais savoir ce qui distingue précisément ces propos d’un sédévacantisme clair et tranché. N’est-ce pas une preuve de “perte” de Foi d’affirmer que l’Église romaine, le Saint-Siège n’a plus la Foi ? Le « les portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre Elle » (l’Église) ne vient-il pas s’opposer radicalement à ce refus obstiné de se “rallier” au Saint-Siège, en dépit de la crise actuelle de l’Église ?
10 juin 2013 23:02
Telplit,
L’orthodoxie d’une doctrine provient de sa conformité à l’enseignement constant de l’Église, c’est la condition sine qua non de validité tant d’un Concile que de l’enseignement des Papes. Ce principe manifeste de façon limpide la « mens catholica » : l’autorité est au service de la vérité ; elle est un moyen pour que la vérité soit communiquée.
L’autorité, autrement dit, ne crée pas la vérité, elle la reconnaît, la garde et l’enseigne. Cependant, bien que l’actuelle défaillance de l’Autorité soit inhabituelle, de rares précédents montrent qu’elle est parfois possible, et la situation de l’Église depuis Vatican II en est un cas de figure exemplaire.
De la sorte, pour se protéger du modernisme, nous devons résister aux autorités ecclésiastiques quand elles s’écartent de la Tradition.
Soyons clairs : ce n’est pas par un jugement particulier que nous choisissons de ne pas suivre les enseignements de l’Eglise conciliaire, mais c’est en vertu du critère objectif qu’est la Tradition ; et un catholique – plus encore une société religieuse – a le droit de refuser les documents officiels du concile et ses décisions qui s’écartent de la Tradition.
La résistance à l’erreur est donc non seulement juste, mais de plus nécessaire afin de sauvegarder la sainte doctrine menacée par les enseignements faussés par l’idéologie moderniste de Vatican II.
Le sédévacantisme en revanche est fautif, car, excédant le droit de résistance à l’erreur que rappellent s. Thomas ou s. Robert Bellarmin : « il est licite de résister au Pontife qui… essaie de détruire l’Église. Je dis qu’il est licite de lui résister en ne faisant pas ce qu’il ordonne de faire et en empêchant l’exécution de sa volonté » (De Romano Pontifice, Lib. II, c.29), il prétend décider à la place de Dieu, et s’arroge le droit de juger qui est Pape ou ne l’est pas. Or, aucune autorité humaine ne peut démettre un Pape, voire le déclarer démis de sa charge. De par le droit divin qui entoure le successeur de saint Pierre, nul n’a le droit, c’est-à-dire aucun catholique, même très élevé dans la hiérarchie de l’Église, n’est autorisé à déclarer que le Pape n’est plus Pape. Ceci est impossible.
Pourquoi cette impossibilité ? Tout simplement parce que personne ne peut réaliser un jugement du Siège suprême, ni encore moins affirmer la déposition de celui qui l’occupe :
« Le Siège suprême n’est jugé par personne. » (can. 1556).
Le Pape reste donc dans sa charge, même si soutenant l’erreur. Telle est la position de l’Église. Et il doit être reconnu comme Pape, quelles que soient ses positions aventureuses. Cependant, il est du devoir catholique de résister à l’erreur et de ne pas suivre l’autorité lorsqu’elle n’enseigne plus la foi de toujours.
Voilà la position catholique, la seule et unique en vertu du principe :
« Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas de droit divin que saint Pierre a, et pour toujours, des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, qu’il soit anathème. » Pastor Aeternus, Vatican I.
Pax Vobis +
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Lire :
– L’absence de Pape est impossible !
http://lebloglaquestion.wordpress.com/2011/08/02/labsence-de-pape-est-impossible/
– Le devoir de résistance de la Tradition catholique !
http://lebloglaquestion.wordpress.com/2012/09/16/le-combat-de-la-tradition-catholique/
Dans les commentaires suivant, tout comme le blogue La Question qui a un raisonnement FAUX avec des arguments (citations) vrais (réelles)… Ce Pélikan/JPB de l’Institut Mater Boni Consilii résonne à la Verrua ! en nous parlant de “succession matérielle” et de “succession formelle” en détournant un texte du Cardinal Billot qui théorisait dans une Église (en ordre) et nous rappelle l’anathème du Concile de Vatican (…pas besoin de préciser Ier puisque Vatican d’Eux est d’EUX !) — tous leur exemples et toutes leur citations concernent l’Église catholique, bien que certaines sont des suppositions (* voir ci-dessus) — alors que la situation actuelle, depuis octobre 1958, concerne une autre “église” qui n’est plus catholique mais Conciliaire !!!
Le problème essentiel et majeur dans ce genre de polémique (mille fois rabâchées) EST que nous ne parlons pas de la même “église” : l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Cf. “Ils ont… Tout Détruit” : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf
Voyons donc maintenant cette ténébreuse alliance… contre le sédévacantisme… entre “l’una cum” des partisans F$$PX et le “non una cum” des partisans IMBC :
Les 19 objections s’écroulent comme un château de sable balayé par les vagues de la mer à cette seule sentence :
« Puisqu’il est donc certain qu’un Pape qui est devenu hérétique incorrigible n’est pas automatiquement destitué et doit être destitué par l’Église et que l’Église n’a pas puissance sur la Papauté, et que l’Église a puissance au-dessus de l’union de Pierre avec la Papauté, en tant qu’elle est son œuvre, il faut dire que, quand Pierre, devenu hérétique incorrigible est déposé par l’Église, il est jugé et déposé par une puissance supérieure non à la Papauté mais à l’union entre la Papauté [MATIÈRE] et Pierre [FORME]. »
– Cardinal Cajetan, De Comparatione Auctoritatis Papæ et Concilii, c. XX .1511-
Mais comme SEUL le Christ, qui a institué la Papauté, sait si l’occupant du Saint Siège est déposé ou non, il nous faut, tant que cet occupant est sur le trône de Saint Pierre et que la mort ne l’a pas frappé, le reconnaître comme Pape au moins « matériellement » de l’Église.
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Relisons le cardinal Pie, qui montre que le Pape peut parfois faillir dans ses jugements :
« Jésus- Christ a promis à ses apôtres, et par dessus tout au chef des apôtres, d’être avec eux jusqu’à la consommation des siècles. Toutefois, les successeurs des apôtres (les évêques) n’ont point hérité de l’infaillibilité, ni surtout de l’impeccabilité ; et le successeur de Pierre lui-même, infaillible dans la doctrine, peut se montrer plus ou moins sage, plus ou moins fort en face des difficultés qui surgissent, des solutions qui sont proposées, des déterminations qui doivent être prises. » (Mgr Pie, œuvres de Mgr de Poitiers, Tome IV, p. 270).
Le problème, terrible s’il en est du sédévacantisme, c’est qu’il oublie que l’Église, divine et humaine, en la personne du Pontife, peut parfois, comme l’écrit Mgr Pie, se montrer « plus ou moins sage, plus ou moins forte ».
Or les fidèles séduits par les fumées illusoires d’un discours prônant la vacance du Saint-Siège, érigent leur jugement personnel en décision universellement, immédiatement exécutoire, et finalement, croyant demeurer catholiques, sombrent dans le schisme et l’hérésie.
Le Libellus fidei adressé par Adrien II au VIIIe Concile de Constantinople (Mansi XVI, col. 126) nous maintient donc sur la bonne voie. Évoquant à propos d’Honorius le droit des fidèles à résister au pape prévaricateur, il rappelle qu’il est “ licite ” aux inférieurs de résister aux directives de leurs supérieurs et de rejeter leurs erreurs, dans le seul cas d’hérésie. Il ajoute que pourtant aucun patriarche ni aucun évêque n’aurait, même dans ce cas, le droit de proférer une sentence d’anathème si ce n’est du consentement préalable du Souverain Pontife Lui-même.
Chacun doit donc résister à l’hérésie et la combattre, même venant d’un pape. Mais pour juger le pape et prononcer une sentence de condamnation contre lui, nul n’est qualifié pour le faire.
Collusion ? Vous avez dit collusion ?!…
Communiqué de l’Institut Mater Boni Consilii concernant l’élection de Jorge M Bergoglio
Communiqué de l’Institut Mater Boni Consilii concernant l’élection de Jorge M Bergoglio
– 15 mars 2013 –
Le communiqué de notre Institut daté du 11 février se terminait par ces mots : “Seule l’élection d’un vrai successeur de Pierre pourrait mettre fin à cette crise d’autorité, mais la composition du corps électoral laisse présager – à vue humaine – que la nuit sera encore plus profonde, et l’aube lointaine”. Hélas la réalité – avec l’élection du 13 mars dernier – est allée plus loin que les prévisions les plus sombres. Si le Grand Orient d’Italie, et même plus cette organisation maçonnique très particulière qu’est le B’naï B’rith (Fils de l’Alliance), se sont vivement réjouis du choix fait en la personne de Jorge Mario Bergoglio, le monde catholique au contraire pleure non seulement parce qu’il est encore privé d’un vrai, authentique et légitime successeur de Pierre et vicaire du Christ, mais aussi parce que – en châtiment pour nos péchés et pour d’autres motifs insondables – celui qui occupe le Siège Apostolique est un véritable ennemi intérieur de l’Église catholique.
En ce moment historique, et en attendant des actes objectifs qui puissent confirmer ou – plaise à Dieu – démentir les lignes précédentes, dans notre état de simples baptisés, confirmés ou prêtres de l’Église catholique, nous entendons professer la foi catholique, proposer quelques réflexions, et lancer un appel.
Avant tout, les membres de l’Institut désirent renouveler ici publiquement et personnellement la profession de foi catholique du Concile de Trente et du premier Concile du Vatican (DH 1862-1870) et le serment antimoderniste (DH 3537-3550), et de façon particulière leur foi “dans le primat et le magistère infaillible du pontife romain”, vicaire du Christ et successeur de Pierre, auquel le Christ a confié les clés du Royaume des Cieux, la charge de confirmer ses frères dans la foi et de paître Son troupeau ; primat que le Christ a confié seulement à Pierre, et non pas de façon stable à tout le collège apostolique et encore moins au “collège épiscopal”.
Les événements récents (renonciation de Joseph Ratzinger, élection de Jorge M. Bergoglio) ont aussi rappelé le rôle de Dieu et celui des hommes durant la vacance du Siège et l’élection d’un nouveau Pontife. Durant la vacance du Siège, l’autorité demeure toujours dans le Christ, chef invisible de l’Église, et seulement “in radice” dans le corps moral qui peut désigner le nouveau Pontife.
Ce corps moral élit un candidat avec des actes humains propres à chacun des électeurs ; la personne élue doit ensuite accepter, non seulement en parole, mais dans la réalité, le Souverain Pontificat, ce qui exige la volonté objective et habituelle de réaliser la fin même du Pontificat et le bien de l’Église. Cette acceptation et cette intention sont elles aussi des actes humains, soumis à toutes les imperfections comme tout autre acte humain. Ces actes humains – des électeurs et de l’élu – constituent l’aspect matériel de la papauté ; papauté qui cependant ne vient pas des hommes, mais du Christ Lui-même qui gouverne, sanctifie, enseigne l’Église, de façon stable, “avec” son vicaire : “je serai avec vous…” (Matth. XXVIII, 20). Le Christ communique donc, à celui qui a été canoniquement élu et qui a réellement accepté, l’autorité qui le constitue formellement Souverain Pontife.
C’est par un simple acte volontaire de renonciation que Joseph Ratzinger a refusé l’élection qui avait été faite en sa personne, rendant ainsi le Siège totalement vacant ; il a ainsi rendu explicite l’absence chez lui de la volonté de gouverner réellement “avec le Christ”, absence qui l’empêchait, depuis le début, d’être Pape. Analogiquement, c’est avec un acte de sa volonté que Jorge M. Bergoglio n’a pas objectivement l’intention de gouverner l’Église en acceptant le Souverain Pontificat, au point que le soir de l’élection il s’est lui-même présenté, non comme Pape, mais comme “l’évêque de Rome”, selon la nouvelle doctrine de la collégialité épiscopale. Tous les actes de Jorge M. Bergoglio dans son archevêché de Buenos Aires attestent, sans aucun doute possible, qu’il considère son rôle en référence au dialogue interreligieux, spécialement avec le judaïsme, et à l’œcuménisme (jusqu’à se faire bénir et imposer les mains par les hérétiques), dans l’union fraternelle avec tous les ennemis de l’Église et du Christ, et dans le plus total mépris de la Tradition dogmatique, liturgique et disciplinaire de l’Église catholique. Une telle intention publique et habituelle est incompatible avec le fait d’être Pape, c’est à dire d’être “una cum” le chef invisible de l’Église, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Voilà l’analyse qu’il nous semble de notre devoir de faire pour comprendre la situation actuelle de l’autorité dans l’Église.
Adressons donc notre prière à Notre-Seigneur : “Domine, salva nos, perimus” ! (Matth. VIII, 23). Seul le Seigneur, dans la médiation de Marie, peut sauver et sauvera Son Église. Nous en appelons à tous les catholiques qui se sentent encore liés à la tradition de l’Église, afin qu’ils ouvrent les yeux et rompent courageusement la communion avec ceux qui ne peuvent pas représenter Jésus-Christ et son Épouse, l’Église catholique.
Prions enfin les saints apôtres Pierre et Paul pour qu’ils protègent l’Église romaine, et les pontifes saint Pie V et saint Pie X pour qu’ils soutiennent par leur intercession tous les défenseurs de l’Église de ses ennemis intérieurs et extérieurs.
Verrua Savoia, 15 mars 2013.
Lire le communiqué sur le site Sodalitium.eu.
Note du CatholicaPedia :
Nous avons reçu ce message d’un lecteur :
« Non seulement Bergoglio n’est pas pape », dit-il, « parce qu’il ne veut pasl’être mais Ratzinger ne l’a jamais été car il n’a pas voulu se charger luinon plus du rôle de Pape » ! Mgr Fellay ne peut plus décemment continuer sondialogue avec Rome si tant est que Bergoglio le souhaite ! Radio Notre Damedéclare que la parenthèse Benoît 16 est refermée en ce qui concerne la messeet la liturgie…Bien à vous
Il est navrant de constater dans ce communiqué de Verrua que pas un mot ne soit dit sur l’invalidité sacerdotale de tous ces personnages qui constitues l’église [secte] Conciliaire !
Venant d’un Institut “non una cum”… dire de Josef Ratzinger « absence qui l’empêchait, depuis le début, d’être Pape » ou de Bergoglio « c’est avec un acte de sa volonté que Jorge M. Bergoglio n’a pas objectivement l’intention de gouverner l’Église en acceptant le Souverain Pontificat » est déplorable ! Ce ne sont que des niaiseries… par rapport à la grave question de la disparition du sacerdoce (visible).
Pour les abbés de Verrua, qui ont fait des études de théologie, ne pas se soucier de ce fait évident est de l’aveuglement ! (Aveuglement spirituel ! Aveuglement péché ? Aveuglement cause du péché ? Aveuglement effet du péché ? Je ne sais, Dieu le sait…) Est-ce la thèse ?…
S’il y a bien UN motif pour être “non una cum”… Franciscus c’est bien qu’il ne peut pas être pape (laïc ou diacre apostat ! et hérétique s’étant mis hors de l’Église lui-même !) et non pas parce qu’il ne veut pas se considérer comme pape !!! n’ayant pas « objectivement l’intention de gouverner l’Église en acceptant le Souverain Pontificat ».
Courrier des Lecteurs : Le début des châtiments ?
Avis d’un lecteur :
Avant-hier, le 10 février (c’est-à-dire la veille de l’annonce de la démission de B16 !), sur son forum Fecit, en réponse à un message (convenu ?) d’un intervenant intitulé « Ambiance morose… ou fin de règne », le trise sire Ennemond (disciple des abbés Celier et Lorans, agents occultes du Vatican), écrit cette chose étrange :
« Et le Saint Esprit ?
Pas de désespoir, ce n’est pas chrétien.
Nous risquons de traverser ces prochains jours des zones de turbulence, ce n’est pas le moment de déprimer, mais de garder l’équilibre et de mettre sa ceinture : Amour de la foi, de la Tradition, de la vérité, des dogmes, sans pour autant brader l’un d’entre eux : la primauté de Pierre, même si nous nous faisons crosser par quelques-uns de ses représentants ».
Il ne dit pas « ces prochains mois » ou « ces prochaines années » mais « ces prochains jours » !
http://www.fecit-forum.org/forum.php?id=25147
En 2012, des rumeurs avaient été lancées sur un futur assassinat de Ratzi.
Assassinat ou pas, le « pontificat » de Benoît 16 prendra donc fin le 28 février.
Le « conclave » de faux cardinaux se réunira ensuite 15 à 20 jours après, soit entre le 15 et 20 mars.
Pendant ce temps-là, le 20 et 21 mars Obama se rendra en visite en Israël, essentiellement pour parler de l’Iran.
Certes, les US se disent encore réticents pour des frappes contre l’Iran mais le vice-président, Joe Biden, déclara lors de sa visite à Paris lundi dernier que « la fenêtre diplomatique se referme ».
Il suffirait donc d’un acte de provocation délibéré du Mossad (déguisé en « attentat islamique ») au moment de la visite d’Obama en Israël pour décider les US à attaquer la Syrie et l’Iran immédiatement.
L’embrasement de la région (et du monde ?) empêcherait alors le déroulement du « conclave » laissant les catholiques « una cum » désemparés.
Le début des châtiments ?