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Un éclairage au sujet de la Miséricorde nouvelle
Le lecteur prendra connaissance, en fin d’article, de la “mise au point” de la Rédaction du CatholicaPedia Blog.
La nouvelle Miséricorde promue par François a pour origine celle de Jean-Paul II et de « sainte » Faustine. Par ses temps de confusion, il est bon d’en examiner les fondements :
Sœur Faustine
Contre Sœur Lucie
par frère Bruno de Jésus-Marie.
Au terme d’une enquête de plusieurs années, le Saint-Office a prononcé sa sentence le 6 mars 1959 : « Qu’il soit rendu public que la suprême sacrée congrégation du Saint-Office, après avoir examiné les prétendues visions et révélations de sœur Faustine Kowalska, de l’institut de Notre-Dame de la Miséricorde, décédée en 1938 près de Cracovie, a décidé ce qui suit :
« 1. Il faut interdire la diffusion des images et des écrits qui présentent la dévotion à la divine Miséricorde dans les formes proposées par ladite sœur Faustine.
« 2. Il est requis de la prudence des évêques de faire disparaître lesdites images qui ont éventuellement déjà été exposées au culte. »
Fausse mystique, apôtre d’une “ miséricorde ” d’illusion avant le concile Vatican II, sœur Faustine devient, après le concile Vatican II, une vraie sainte, mondialement connue, au-dessus de tout soupçon. Sœur Faustine c’est la miséricorde, et la miséricorde c’est sœur Faustine, la sainte que le cardinal Karol Wojtyła a fait sortir du shéol de l’Index (1978), et que le même, devenu le pape Jean-Paul II, a béatifiée en 1993 puis canonisée en l’an 2000.
Que s’est-il donc passé dans l’Église de Dieu pour que ses plus hautes instances doctrinales en viennent à permettre toutes les manifestations d’un culte qu’elles avaient condamné quelques années auparavant ?
Le 15 avril 1978, la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi émettait la Notification suivante :
« Cette Sacrée Congrégation, vu les nombreux documents originaux qui n’étaient pas connus en 1959, tenant compte du profond changement intervenu dans les circonstances et de l’avis de beaucoup d’évêques polonais, déclare que les prohibitions contenues dans ladite notification n’obligent plus. »
Le livre, publié par Ewa K. Czaczkowska (EKC), Sœur Faustine, biographie d’une sainte (éd. Salvator, 2014), est un ouvrage de référence : son auteur prétend faire, en quatre cents pages, toute la lumière sur sœur Faustine et l’origine de ses révélations, ainsi que sur le rôle de celui qui a contribué à les promouvoir, Karol Wojtyła, le futur pape Jean-Paul II.
L’armure de Dieu : La Foi ; toujours la Foi !
Hier au XXI° dimanche après la Pentecôte, l’Apôtre Saint Paul nous donnait, par sa Lettre aux Éphésiens, — Chap. VI — une grande leçon de Foi… que Dom Guéranger nous explique dans son « Année Liturgique ».
L’armure de Dieu
La Foi – toujours la Foi
« Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu’Il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi. »
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Léon XIII, Satis cognitum
L’église [secte] Œcuménique Conciliaire n’a pas la Foi !
Dom Guéranger
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L’Année Liturgique
Le Vingt et Unième Dimanche après la Pentecôte.
ÉPÎTRE.
Lecture de l’Épître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Éphésiens. Chap. VI.
Mes Frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa vertu toute-puissante. Revêtez-vous de l’armure de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les embûches du diable ; car nous n’avons point à lutter contre des hommes de chair et de sang, mais contre les princes et les puissances, contre les chefs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans l’air. C’est pourquoi prenez l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister, au jour mauvais, et demeurer parfaits en toutes choses. Tenez donc ferme, les reins ceints dans la vérité, revêtus de la cuirasse de justice, les pieds chaussés pour marcher dans la voie de l’Évangile de paix ; ayez toujours le bouclier de la foi, sur lequel vous puissiez éteindre tous les traits enflammés de l’esprit mauvais ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.
SYMBOLISME DE L’APPARITION DE LA SALETTE
Après Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat poursuivons toujours avec Maurice CANIONI dans son dernier livre :
Dieu Sera Servi et Glorifié
Par Maurice CANIONI
(Extraits)
Symbolisme de l’Apparition de La Salette
Léon Bloy (1)
Les trois groupes en bronze qui représentent les trois poses de la Sainte Vierge et les deux bergers sur les lieux de l’Apparition doivent produire sur les âmes naturellement tournées à la contemplation un bien étrange saisissement.
La Vierge d’abord assise et pleurant dans le creux du ravin, puis debout et parlant aux enfants, finit par s’élever dans le Ciel à quelques pas plus loin, à l’entrée du plateau, le visage tourné vers l’Italie, dans son attitude inexprimable de Toute-Puissance suppliante. (2)
L’itinéraire mystérieux de l’Apparition du second au troisième groupe est déterminé par une série de quatorze croix et donne exactement la forme d’un énorme serpent dont la queue plongerait dans le ravin et dont la tête posée sur le rebord du plateau serait écrasée par le groupe triomphant de l’Assomption. Cela est le premier trait et le plus saisissant de ce symbolisme profond de La Salette, symbolisme aussi vaste que le symbolisme de la Passion elle-même dont la Mère douloureuse voulut rallumer le souvenir en ressuscitant notre ferveur.
Mais cette Mère de Dieu dont l’Église chante qu’elle avait été conçue avant les montagnes et les abîmes et avant l’éruption des fontaines (3), cette Cité mystique pleine de peuple, assise dans la solitude et pleurant sans consolation, cette gémissante colombe cachée dans le creux de la pierre (4) et qui ne va dévoiler sa Face aux yeux de ces deux innocents que pour la montrer toute ruisselante de pleurs, voilà ce que toute l’inspiration humaine de la statuaire n’aurait assurément jamais inventé ni découvert. La Reine des Cieux pleurant comme une abandonnée dans ce repli du rocher et ne pouvant presque plus se soutenir à force de douleur après avoir été si forte sur l’autre Montagne ! Quelle surnaturelle conception du rôle de Marie C’est à se traîner devant cette image et c’est là, certes, ce que la France aurait dû faire !
Marie au Calvaire se tient debout pendant l’Agonie de Dieu. À la Salette, elle s’assied comme Agar dans la solitude pour ne pas voir mourir ce second enfant (5) qu’elle appelle son peuple et qu’elle avait enfanté dans l’immolation du premier (6).
Quelle prodigieuse différence ! Au Calvaire, la Splendeur de Marie éclate comme une aurore dans la pourpre du Sang de Son Fils. On dirait qu’elle est là pour représenter la Gloire de Dieu quand Dieu lui-même agonise. Et cela même est tout à fait certain si l’on considère que la Gloire Essentielle est cette profondeur des profondeurs divines, où l’homme coupable peut encore trouver un refuge quand la main du Juge terrible est déjà sur sa tête et que toutes les rigueurs de la Justice vont l’accabler. À La Salette, Marie est seule, sans enfantement nouveau, sans autre splendeur que l’éclat miraculeux de Ses Larmes et, comme Rachel, ne voulant ni ne pouvant être consolée parce que ses Enfants sont menacés de n’être plus.
Dans ce siècle si lâchement sensuel, il y a une chose qui ressemble presque à une violente passion. C’est la haine de la Douleur, haine si profonde qu’elle arrive à réaliser une sorte d’identité à l’être même de l’homme.
Cette vieille terre qui se couvrait autrefois de croix partout où passaient des hommes et qui germinait, comme dit Isaïe, le signe de notre Rédemption, on la déchire et on la dévaste pour la contraindre à donner le bonheur à la race humaine, à cette ingrate progéniture de la douleur qui ne veut plus souffrir. On veut que la terre, cette créature maudite de Dieu à la chute d’Adam, redevienne un Paradis de volupté désormais arrosé, non plus des quatre fleuves de l’Éden, mais des deux torrents de la concupiscence moderne : le Pactole et le … Rubicon (7).
Pour concourir à cette désirée irrigation, toutes les forces vives, toutes les facultés supérieures de l’homme sont brutalement frappées de réquisition et forcées de s’immoler elles-mêmes sur les autels brûlants du Moloch nouveau dont l’effroyable masque antique s’est légèrement adouci et qui s’appelle maintenant le Progrès indéfini.
Or voici une chose effrayante. Les Chrétiens, ces porphyrogénètes (8), nés dans la pourpre du sang de leur Dieu et qui devraient se considérer comme des fruits de cet arbre des ineffables tortures où le nouvel Adam fut attaché, les Chrétiens, ou du moins la plupart, pensent que la douleur est un simple accident de la vie terrestre, quelquefois utile pour frapper l’imagination des incrédules ou des malfaiteurs, mais tout à fait insupportable et inopportune quand elle vient à tomber sur les bonnes brebis du troupeau. Le mot de saint Paul sur ceux qui n’ont pas souffert n’embarrasse pas ces Chrétiens, pas plus que les textes sapientiaux sur la probation des serviteurs de Dieu. Il leur suffit de croire du haut de leur froideur équilibrée. Ces Chrétiens décident que la souffrance n’est pas nécessaire. La souffrance totale, absolue, inimaginable qui a été nécessaire pour la Rédemption de la totalité du Corps de Jésus-Christ n’est pas nécessaire, à ce qu’il paraît, quelque mitigée qu’on la suppose, pour le salut de chacun de ses membres. Ce que le même saint Paul appelle nettement La Société de la Passion de Jésus et la Configuration à sa mort est assez généralement interprété dans le sens aimable d’une vive sympathie pour des souffrances assurément très attendrissantes et très généreuses, mais qui, après tout, n’étaient pas absolument indispensables, puisque l’Église nous assure qu’une seule goutte du Sang de ce Pélican aurait suffi pour sauver le monde (Hymne Adorote).
L’Église Infaillible dit cela. Mais comment faire comprendre quoi que ce soit à des créatures qui croient pouvoir mesurer une goutte de Sang de Jésus-Christ ?
« Sachez, dit la Bienheureuse Angèle de Foligno, que le livre de Vie n’est autre que Jésus-Christ, Fils de Dieu, et Sagesse du Père, qui a paru pour nous instruire par sa Vie, sa Mort et sa Parole. Sa Vie, que fut-elle ? Elle est le type offert à qui veut le salut ; or, sa vie fut une amère pénitence. La pénitence fut sa société depuis l’heure où dans le Sein de la Vierge très Pure, l’Aine créée de Jésus entra en son corps, jusqu’à l’heure dernière où cette âme sortit de ce corps par la mort la plus cruelle. La Pénitence et Jésus ne se quittèrent pas.
« Or, voici la société que le Dieu très haut, dans sa Sagesse, donna en ce monde à son Fils bien-aimé : d’abord la pauvreté parfaite, continuelle, absolue ; ensuite, l’opprobre parfait, continuel, absolu ; enfin, la douleur parfaite, continuelle, absolue.
« Telle fut la société que le Christ choisit sur la terre, pour nous montrer ce qu’il faut aimer, choisir et porter jusqu’à la mort. En tant qu’homme, c’est par cette route qu’il est monté au Ciel ; telle est la route de l’âme vers Dieu ; et il n’y a pas d’autre voie droite. Il est convenable et bon que la route choisie par la tête soit la route choisie par les membres et que la société élue par la tête soit élue par les membres (Pudeat sub spinato capite membrum fieri delicatum, Saint Bernard). (9) »
Assurément, s’il existe quelque chose d’universellement inflexible, c’est cette loi de la souffrance que tout homme porte en soi, juxtaposée à la conscience même de son être, qui préside au développement de sa libre personnalité et qui gouverne si despotiquement son cœur et sa raison, que le monde antique épouvanté, la prenant pour un aveugle Dieu de ses dieux, l’avait adoré sous le nom terrible de Destin.
La simple vérité catholique est qu’il faut absolument souffrir pour être sauvé et ce dernier mot implique une nécessité telle que toute la logique humaine mise au service de la métaphysique la plus transcendante ne saurait en fournir l’idée. L’honneur ayant compromis sa destinée éternelle par ce qu’on appelle le Péché, Dieu veut qu’il entre dans l’Ordre de la rédemption. Dieu le veut infiniment. Alors s’engage une lutte terrible entre le cœur de l’homme qui veut fuir par sa liberté et le Cœur de Dieu qui veut se rendre maitre du cœur de l’homme par sa puissance. On croit assez facilement que Dieu n’a pas besoin de toute sa force pour dompter les hommes. Cette croyance atteste une ignorance singulière et profonde de ce qu’est l’homme et de ce qu’est Dieu par rapport à lui. La Liberté, ce don prodigieux, incompréhensible, inqualifiable, par lequel il nous est donné de vaincre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de tuer le Verbe incarné, de poignarder sept fois l’Immaculée Conception, d’agiter d’un seul mot [Jésus ] tous les esprits créés dans les Cieux et dans les enfers, de retenir la Volonté, la Justice, la Miséricorde, la Pitié de Dieu sur ses Lèvres et de les empêcher d’en descendre sur sa création ; cette ineffable Liberté n’est rien que ceci : le Respect que Dieu a pour nous. Qu’on essaie un peu de se représenter cela : le Respect de Dieu ! Et ce Respect est à un tel point que jamais, depuis la loi de grâce, Il n’a parlé aux hommes avec une autorité absolue, mais au contraire avec la timidité, la douceur et je dirai même, l’obséquiosité d’un solliciteur indigent qu’aucun dégoût ne serait capable de rebuter. Par un décret très mystérieux et très inconcevable de sa volonté éternelle, Dieu semble s’être condamné jusqu’à la fin des temps à n’exercer sur l’homme aucun droit immédiat de maitre à serviteur, ni de roi à sujet. S’il veut nous avoir, il faut qu’il nous séduise, car si sa Majesté ne nous plaît pas, nous pouvons le rejeter de notre présence, la faire souffleter, fouetter et crucifier aux applaudissements de la plus vile canaille. Il ne se défendra pas par sa puissance mais seulement par sa patience et par sa beauté et c’est ici le combat terrible dont je parlais tout à l’heure.
Entre l’homme revêtu involontairement de sa liberté et Dieu volontairement dépouillé de sa puissance, l’antagonisme est normal, l’attaque et la résistance s’équilibrent raisonnablement et ce perpétuel combat de la nature humaine contre Dieu est la fontaine jaillissante de l’inépuisable Douleur. « La Douleur ! Voilà donc le grand mot ! Voilà la solution de toute vie humaine sur la terre ! Le tremplin de toutes les supériorités, le crible de tous les mérites, le critérium infaillible de toutes les beautés morales ! On ne veut absolument pas comprendre que la douleur est nécessaire. Ceux qui disent que la douleur est utile n’y comprennent rien. L’utilité suppose toujours quelque chose d’adjectif et de contingent et la douleur est nécessaire. Elle est l’axe vertébral, l’essence même de la vie morale. L’amour se reconnait à ce signe et quand ce signe lui manque, l’amour n’est qu’une prostitution de la force ou de la beauté. Je dis que quelqu’un m’aime lorsque ce quelqu’un accepte de souffrir par moi et pour moi. Autrement ce quelqu’un qui prétend m’aimer n’est qu’un usurier sentimental qui veut installer son vil négoce dans mon cœur. Une âme fière et généreuse recherche la douleur avec emportement, avec délire. (10) Lorsqu’une épine le blesse, elle appuie sur cette épine pour ne rien perdre de la volupté d’amour qu’elle peut lui donner en la déchirant plus profondément. Notre Sauveur Jésus, Lui, a tellement souffert pour nous qu’il a fallu très certainement qu’il se fit un accommodement entre son Père et Lui, pour qu’il nous fût permis, dans la suite, de parler seulement de sa Passion et pour que la simple mention de ce fait ne fût pas un blasphème d’une énormité à faire tomber le monde en poussière.
Eh bien ! Nous sommes quoi ! Seigneur Dieu ! Les MEMBRES de Jésus-Christ Les membres mêmes ! Notre misère inénarrable est de prendre sans cesse pour des figures ou des symboles inanimés les énonciations les plus claires et les plus vivantes de l’Écriture. Nous croyons mais non pas substantiellement. Ah ! Les paroles de l’Esprit-Saint devraient entrer et se couler dans nos âmes comme du plomb fondu dans la gueule d’un parricide ou d’un blasphémateur ! Nous ne comprenons pas que nous sommes les Membres de l’Homme de Douleur, de l’Homme qui n’est Joie, Amour, Vérité, Beauté, Lumière et Vie suprêmes que parce qu’il est l’Amant éternellement éperdu de la suprême Douleur, le Pèlerin du dernier supplice, accouru pour l’endurer à travers l’infini, du fond de l’éternité et sur la tête de qui se sont amoncelés en une unité effroyablement tragique de temps, de lieu et de personne, tous les éléments de torture amassés dans chacun des actes humains accomplis dans la durée de chaque seconde, sur toute la surface de la terre, pendant soixante siècles !!!
Les Saints ont vu que la seule révélation d’une seule minute de la souffrance de l’enfer serait capable de foudroyer le genre humain, de dissoudre le diamant et d’éteindre le soleil. Or, voici ce que déduit la raison toute seule, la plus débile raison qui puisse palpiter sous la lumière divine :
Toutes les souffrances accumulées de l’enfer pendant toute l’éternité sont en présence de la douleur d’une seule seconde de la Passion comme si elles n’étaient pas, parce que Jésus souffre dans l’Amour et que les damnés souffrent dans la Haine ; parce que la douleur des damnés est finie et que la douleur de Jésus est infinie ; parce qu’enfin, s’il était possible de croire que quelque excès a manqué à la douleur du Fils de Dieu, il serait également possible de croire que quelque excès a manqué à son Amour, ce qui est évidemment absurde et blasphématoire puisqu’Il est l’Amour lui-même.
Nous pouvons partir de là pour mesurer toutes choses. En nous déclarant Membres de Jésus-Christ, l’Esprit-Saint nous a revêtus de la dignité de rédempteurs et lorsque nous refusons de souffrir, nous sommes exactement des simoniaques et des prévaricateurs. Nous sommes faits pour cela et pour cela seul. (11) Lorsque nous versons notre sang, c’est sur le calvaire qu’il coule et de là sur toute la terre. Malheur à nous par conséquent, si c’est un sang empoisonné ! Lorsque nous versons nos larmes qui sont « le sang de nos âmes », c’est sur le Cœur de la Vierge qu’elle tombent et de là sur tous les cœurs vivants. Notre qualité de Membres de Jésus-Christ et de fils de Marie, nous a faits si grands que nous pouvons noyer le monde dans nos larmes. Malheur donc et trois fois malheur sur nous si ce sont des larmes empoisonnées ! (12) Tout en nous est identique à Jésus-Christ à qui nous sommes naturellement et surnaturellement configurés. Lors donc que nous refusons une souffrance, nous adultérons autant qu’il est en nous, notre propre essence, nous faisons entrer dans la Chair même et jusque dans l’Aine de notre Chef, un élément profanateur qu’il lui faut ensuite expulser de Lui-même et de tous ses Membres par un redoublement de tortures. (13)
Tout cela est-il bien clair ? Je n’en sais rien, Le fond de ma pensée est que dans ce monde en chute, toute joie éclate dans l’ordre naturel et toute douleur dans l’ordre divin. En attendant les assises de Josaphat, en attendant que tout se consomme, l’exilé du Paradis ne peut prétendre qu’au seul bonheur de souffrir pour Dieu.
La généalogie des vertus chrétiennes a poussé ses premières tiges dans la Sueur de Gethsémani et dans le Sang du Calvaire. Saint Paul nous crie que nous ne devons connaître que Jésus Crucifié et nous ne voulons pas le croire. Nous oublions sans cesse que nous n’avons qu’un seul Type pour tout concevoir et pour tout expliquer dans la vie morale, et ce Type, c’est la Douleur même, l’essence divinement condensé dans toute douleur imaginable et inimaginable, contenue dans le vase humain le plus précieux que la Sagesse éternelle ait jamais pu concevoir et former. Le point de vue qui doit tout embrasser et tout résumer à la fin dans les trois ordres de nature, de grâce et de gloire, est d’une simplicité absolue et presque monotone à force de sublimité : la Pureté même, c’est l’Homme de Douleur ; la haut de cette montagne symbolisée, à ce qu’il semble, par la montagne de la Tentation, on découvre tous les empires, c’est-à-dire toutes les vertus morales, invisibles de tout autre point et l’Amour seul, le grand, le passionné, le ravissant Amour peut donner des forces pour y parvenir. La patience même, c’est l’Homme de Douleur ; la Beauté, la force infinies, c’est l’Homme de Douleur ; l’Humilité qui est le plus insondable des abîmes et la Douceur, plus vaste que le Pacifique, c’est encore Lui ; la Voie, la Vérité, la Vie, la Résurrection, c’est toujours Lui ; omnia in ipso constant.
Les saints ont recherché la Société de la Passion de Jésus. Ils ont cru la Parole du Maître quand Il dit que celui-là possède le plus grand amour qui donne sa vie pour ses amis. Dans tous les temps, les âmes ardentes et magnifiques ont cru que pour en faire assez, il fallait absolument en faire trop et que c’était ainsi que l’on ravissait le royaume des cieux. Mais le très profond enseignement des souffrances de Jésus-Christ marqué par le marteau et les tenailles de La Salette, c’est-à-dire par les instruments du Crucifiement et de la Descente de la Croix, ce rudiment authentique de la Folie Sainte n’avait pas encore été donné au monde aussi ostensiblement. Il fallait pour cela la Mère, la Mère aux Sept Glaives, Celle qui représente la Gloire de Dieu et en qui Dieu habite et on sait comment elle est venue. Seule, assise sur cette pierre mystérieusement préparée qui fait penser à l’autre Pierre sur qui repose l’Église, le sein chargé des instruments de torture de Son Enfant et pleurant comme on n’avait pas pleuré depuis deux mille ans : « Depuis que je souffre pour vous qui n’en faites pas cas », dit-elle.
Qu’on se représente cette Mère Douloureuse restant assise sur cette pierre, continuant de sangloter dans ce ravin et ne se levant jamais, jusqu’à la fin du monde ! On aura ainsi quelque idée de ce qui subsiste éternellement sous l’œil de Celui dont Elle est la Mère et pour lui nulle chose n’est passée ni future. Qu’on essaie ensuite de mesurer la puissance de cette perpétuelle clameur d’une telle Mère à un Tel Fils et en même temps l’indignation absolument ineffable d’un tel Fils contre les auteurs des larmes d’une telle Mère !
En attendant que tout se consomme, tout ce qu’on pourrait dire ou écrire sur ce sujet est exactement au-dessous de rien.
Source du livre : https://books.google.fr/books?id=R8MnCQAAQBAJ&dq=%C3%89dition++++AEMC&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
À suivre…
[1] Écrivain véhément, douloureux, exaspéré par l’apathie de nombre de ses contemporains et la dérive de trop de clercs, Léon Bloy, fut souvent assez vivement critiqué pour sa plume acérée, quoique d’incontestable talent. Il défendit ardemment l’Apparition de La Salette (Celle qui pleure).
La profondeur de sa méditation sur le Symbolisme de l’Apparition de La Salette, est remarquable par son souffle mystique, édifiante et tout à fait orthodoxe, encore que l’on eût préféré pour titre Enseignement de l’Apparition au lieu de Symbolisme, lequel concerne l’aspect extérieur du Miracle plusieurs expressions claquent comme les coups de fouet d’un prophète. Certains passages nécessiteront un commentaire qui sera placé en note de bas de page.
Nous retranscrivons le chapitre II qui nous paraît propre à secouer quelque torpeur et à rappeler que la croix est la seule clé qui ouvre le Ciel, la croix par Amour ou, comme dit Mélanie » « Le cœur à la Croix et la Croix dans le cœur. »
NDLR du CatholicaPedia Blog : Ce livre et cet auteur (Léon Bloy) ne fait pas l’unanimité ! loin de là…
Un contemporain de Léon Bloy, Raymond Barbeau écrivait un livre intitulé « Un prophète luciférien, Léon Bloy » dont Henri Desroche fait cette rubrique dans : « Archives de sociologie des religions ». N. 5, pp. 171-172.
- Voir l’article en ligne
83 BARBEAU (Raymond).
Un prophète luciférien, Léon Bloy. Paris, Aubier, 1957, 287 p.
Sous le titre « Le secret de Léon Bloy, paraelétiste luciférien », R. B. avait présenté en Sorbonne une thèse dont on pouvait déjà lire à la Bibliothèque un exemplaire dactylographié. C’est une partie majeure de ce texte qui se trouve publiée ici sous un titre modifié… l’auteur renvoyant pour le reste à une publication ultérieure à laquelle s’ajouteraient deux études de luciférisme comparé (E. Levi et H.P. Blavatsky) (p. 14) et (p. 281), une étude documentaire critique sur la transformation posthume de L. Bloy par sa postérité littéraire.
Quant à cette documentation promise, on la souhaitera d’autant plus décisive que, indubitablement, l’œuvre de Léon Bloy a fait l’objet d’une sublimation subtile. Faut-il parler de « l’aveuglement général » de ceux qui consacrèrent de leur autorité — en les couvrant — les erreurs du message bloyen et dont R. B. offre un trop rapide et trop peu méthodique échantillonnage (pp. 13-14) ? L’auteur ne peut pas ne pas opter pour l’affirmative, car pour lui les choses sont finalement simples. Le fameux « secret » de Léon Bloy n’est autre que l’identification du Paraclet à Lucifer : Apôtre du Troisième Âge, Léon Bloy n’en a pas seulement escompté l’imminence, il en a pronostiqué sournoisement l’immanence, une immanence qui fait sortir de l’Antéchrist le Christ, du Maudit le Béni, du Damné l’Élu, du Diable le Bon Dieu. C’est cette révélation que Bloy aurait poursuivie à travers toutes les figures historiques qui jalonnent son œuvre : « Christophe Colomb, les Juifs, Naundorff, Napoléon, Jeanne d’Arc. La France avait partie liée avec le Proscrit, le Débauché, le Damné, l’Excommunié, la Perdu, le Luxurieux, l’Antéchrist, pseudonymes dont Bloy affublait son Saint Esprit » (p. 11).
On peut estimer ce coup de boutoir salutaire. Il n’est pas décisif et pour plusieurs raisons dont l’absence, fût-elle provisoire, d’une documentation critique n’est que la première. L’auteur tout en se déclarant disposé à rectifier ses « erreurs involontaires » ajoute : « nous tiendrons toutefois pour nulles les origines ou les menaces de damnation éternelle, comme celles que nous avons reçues ». La proclamation est significative du plan où ne devrait pas se placer le débat, mais où pourtant R. B. tend à la maintenir pour son compte à l’endroit de ses adversaires « bloyens, bloyistes, bloyaudiens ou bloyolâtres » (p. 19). Sa réduction de L. B. en personnage démoniaque est une contre-partie assez exacte de la sublimation du même L. B. en archange de l’orthodoxie. La première s’appuie sur des faits comme le millénarisme paraclétiste de Bloy et ses démarches à Paris ou à la Salette pendant les grandes années 1878-1882 ; R. B. a le mérite de les exhumer des circonlocutions allusives. Mais la seconde s’appuie également sur des faits comme les pratiques religieuses du dévôt et la fécondité assez claire de son œuvre de convertisseur.
Mais ces faits pris ensemble ne justifient une interprétation manichéenne ni dans un sens ni dans l’autre. Il y a en Léon Bloy assez de lumière et assez de ténèbres pour ne pas être annexé à l’un quelconque des deux Royaumes, quel que soit le point où se situe le clivage. Toutes les questions dès lors se nouent autour de son millénarisme intempestif et ambigu, questions d’autant plus importantes que le personnage demeure le centre d’une constellation (Tardif de Moidrey, Huysmans p. ex.) où s’origine un renouveau catholique du monde littéraire français. R. B. accuse les fils de ce Noé d’avoir jeté le voile sur l’ivresse prophétique de leur père. Il a, je crois, raison. Mais l’interprétation de cette même ivresse par un diabolus ex machina (Léon Bloy victime du séducteur, p. 281) n’est-elle pas encore un autre voile dont on a seulement changé la couleur ?
H. D.
[2] Lire Appendice 3 : La Toute-Puissance suppliante.
[3] Prou. VIII 24 et 25. Office de l’Immaculée Conception.
[4] Cant. II, 14.
[5] Gen. XXI, 16.
[6] Philip. III, 10.
[7] L’argent et le sexe, la fuite systématique des difficultés et la douceur de vivre, l’orgueil intellectuel et l’infidélité.
[8] Porphyrogénète « né dans la Porphyra » (chambre de la Pourpre), épithète des empereurs byzantins nés d’un père régnant au moment de leur naissance. Dans l’antiquité et jusqu’au début de l’ère chrétienne, la pourpre était une étoffe de grand prix. L’Église a fait de la pourpre le symbole du cardinalat.
[9] Le Livre des visions et instructions.
[10] Abbé J-B Aubry « Ne trouvez-vous pas, qu’il y a une sorte de volupté dans les plus délicats sacrifices, quand on sait leur valeur, la compensation que Dieu leur donne et les ravissantes espérances qu’il nous présente, au milieu et en raison même de nos larmes ? » (p. 357). Padre Pio « La douleur a été aimée avec volupté par les grandes âmes. C’est elle qui est l’auxiliaire de la création après la mésaventure de la chute ; c’est elle qui est le levier le plus puissant pour nous relever ; c’est elle qui est le second bras de l’Amour infini pour notre génération. » Sainte Thérèse d’Avila : « Ou souffrir ou mourir ! ». Saint L-M Grignion de Montfort : « Pas de croix, quelle croix ! » Francisco Marto : « Oui [je souffre beaucoup], mais ça ne fait rien. Je souffre pour consoler Notre-Seigneur. Je voudrais souffrir davantage, mais je ne peux pas. » [11 ans !]. Jacinta Marto : « J’aime tellement souffrir pour leur amour (de Jésus et Marie] et pour leur faire plaisir ! Ils aiment beaucoup ceux qui souffrent pour la conversion des pécheurs. […] Ô mon Jésus, je vous aime, et je veux souffrir beaucoup pour votre amour. [10 ans !] »
[11] Dans notre état de déchéance, il y a l’attrait du fruit défendu, l’aversion pour le devoir pénible et conséquemment, les déchirements de la lutte. Nous avons besoin d’être purifiés, détachés, enrichis, guéris de l’orgueil par les humiliations, de la sensualité par la souffrance et la privation. Si nous ne passons pas par ce creuset, point de ciel à espérer. Il est vrai que l’onction de la grâce adoucit la souffrance et la vertu affermit la volonté. Saint Augustin le déclare : « Là où règne l’amour, il n’y a pas de peine ; ou bien, si la peine existe, on l’aime. » (De Bono vid., c. XXI) Notre divin Modèle, Notre-Seigneur, s’est offert à son Père pour être la victime universelle ; sa vie entière fut croix et martyre. Le chrétien complète en sa chair ce qui manque à la passion du Christ.
[12] La solidarité dans le mal, dans l’erreur, dans le péché et dans la damnation repose, selon Louis Jugnet, sur une « symétrie supposée et parfaitement fausse entre l’ontologie de l’être et du néant, du bien et du mal [qui indique que] la métaphysique naturelle est indispensable à l’orthodoxie religieuse » (L’œuvre étrange de Léon Bloy, “Le Sel de la terre” n° 52). Cependant, Léon Bloy se souvient que le péché originel se transmet nécessairement de génération en génération, et que sans la Rédemption le genre humain tout entier aurait été condamné par la faute du premier couple. « Si la foi nous révèle en effet la communion des saints et la réversibilité des mérites, l’inverse est également vrai et nous pouvons constater tous les jours la communion des coupables sous l’égide de Satan et la réversibilité des fautes. De même que l’eau aspirée dans les océans et dans les fleuves par le soleil retombe sur la terre en pluie et en neige, de même retombent non seulement sur ceux qui les commettent, mais aussi sur ceux qui les tolèrent, et cela même sous la forme matérielle d’explosifs et de ruines, les erreurs, les méprises et les forfaits. » (De la Bigne de Villeneuve, Satan dans la cité, p. 138). L’atavisme n’est-il pas aussi la tendance des vivants à reproduire, même inconsciemment, les inclinations bonnes ou mauvaises de leurs ascendants ? Peut-on reprocher à L. Bloy un « équipement conceptuel insuffisant » (Jugnet) et des outrances rhétoriques, sans blesser le docte et habituellement si modéré Bourdaloue quand il s’écriait : « L’abomination de la désolation dans notre misère, c’est qu’au lieu que la grâce, qui sanctifia la Conception de Marie, a parfaitement et absolument triomphé dans sa personne du péché originel, nous, au contraire, malgré la grâce du baptême, qui efface en nous ce péché, par un dernier désordre qui ne peut être attribué qu’à la dépravation de notre cœur, nous suscitons encore tous les jours dans le christianisme, si j’ose ainsi m’exprimer, de nouveaux péchés originels, pires que le premier, et d’une conséquence pour nous plus pernicieuse. Qu’est-ce à dire, nouveaux péchés originels ? C’est-à-dire, certains péchés dont nous sommes les auteurs, et qui, par une fatale propagation, se communiquant et se répandant passent de nos personnes dans celles des autres. J’appelle péchés originels, ces péchés de scandale contre lesquels le Fils de Dieu a prononcé dans l’Évangile de si foudroyants anathèmes… » (Conférence sur la Conception de la Vierge, Œuvres complètes, T. 9, p. 20-21, Méquignon-Havard, Paris, 1825).
[13] Que veut dire exactement Léon Bloy ? Le refus et la révolte augmentent la mortelle tristesse dans l’âme du Sauveur et Le blessent au Cœur par l’infidélité, l’ingratitude et la défiance. Il est vrai que notre Sauveur ne s’est épargné aucune souffrance pour ramener la brebis perdue. Padre Pio disait : « Les âmes ne se donnent pas : elles s’achètent. Vous autres, vous ignorez ce qu’elles coûtèrent à Jésus. Or, c’est toujours avec la même monnaie qu’il faut les payer. »
LA « GRANDE NOUVELLE » DE LA SALETTE EST-ELLE UN ORACLE DIVIN ?
Après Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat poursuivons quelques temps avec Maurice CANIONI dans son dernier livre :
Dieu Sera Servi et Glorifié
Par Maurice CANIONI
(Extraits)
INTRODUCTION
La Sainte Église est Maîtresse par son pouvoir doctrinal, sanctificateur, législatif et coercitif ; elle est Reine car toutes les nations, doivent lui être « assujetties et lui obéir (Dan. 7, 27). »
La concorde de la Sainte Église et de la puissance civile est voulue par Dieu. Elle est éminemment aimable et désirable, car elle concourt à la Gloire de Dieu, édifie le Règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ, facilite aux individus, aux familles, aux sociétés l’acquisition du nécessaire à la vie temporelle dans la paix sociale, et surtout à chaque personne la poursuite du salut éternel.
Dans L’illusion libérale, Louis Veuillot décrit admirablement cette alliance des deux forces : la tiare et l’épée, la parole de Vérité et le bras séculier :
« La société chrétienne, dans l’état normal, se maintient et s’étend au moyen de deux forces qui doivent être distinctes non séparées, unies non confondues, subordonnées non égales. L’une est la tête, l’autre le bras ; l’une est la parole suprême et souveraine du pontife, l’autre la puissance sociale. La société chrétienne étant premièrement et avant tout chrétienne, soumet tout à cette première loi ; et elle met toutes choses en leur place, parce qu’elle met d’abord à sa place son seul vrai Seigneur et Maitre, Jésus-Christ. Elle le met à sa place souveraine dans la société comme tous les fidèles le mettent à sa place souveraine dans les âmes [et dans la famille] ; et de là naissent l’ordre, la liberté, l’unité, la grandeur, la justice, l’empire, la paix. Ainsi, à travers et malgré les déchirements suscités par les passions de l’infirmité humaine, se forma dans sa variété magnifique cette communauté de l’Europe qu’on pût appeler la République ou même la Famille chrétienne ; œuvre merveilleuse, brisée par l’hérésie lorsque la paix intérieure et le progrès des arts lui promettaient la gloire d’étendre au genre humain tout entier le bienfait de la Rédemption. […] Ces deux pouvoirs unis, distincts et subordonnés, par lesquels la société chrétienne se régit, c’est ce que l’on appelle les deux glaives. Car la parole ne serait rien, si elle ne pouvait être, à certain moment, aussi un glaive. La mansuétude du Christ a voulu deux glaives pour que la répression tombât plus tardive et pût être prévenue. Le premier glaive, celui qui ne déchire que les ténèbres, demeure au pouvoir patient et infailliblement éclairé du Pontife. L’autre, le glaive matériel, est dans la main du représentant de la société, et afin qu’il n’erre pas, il doit obéir au commandement du Pontife. C’est le Pontife qui le fait sortir du fourreau et qu’il y fait rentrer. Son office est de réprimer l’erreur agressive, une fois définie et condamnée, de la lier, de l’abattre ; de donner protection à la vérité, soit qu’elle ait besoin de se défendre, soit qu’elle se trouve dans la nécessité d’attaquer à son tour. La main séculière doit faire passage à la vérité, assurer la liberté de ses enseignements, garder au loin la vie de ses ambassadeurs et de ses disciples (1). »
La Révolution de 1789 a déclenché le paroxysme de la guerre à mort entre les deux postérités (Gen. 111, 15). Dans le but d’instaurer l’imperium de Satan sur les nations et sur l’humanité, les gouvernants qui en sont issus pervertissent les cœurs et les intelligences par les lois et l’instruction, corrompent le christianisme par les modes et les principes maçonniques, instrumentalisent l’Église pour l’affaiblir, l’isoler du peuple chrétien et l’éliminer. Confronté au mépris, à la haine et à la violence des États antichristiques, le Saint-Siège proclama fidèlement la Vérité mais, en pratique, fit preuve d’esprit de conciliation et, au prix de grands sacrifices, « pour le bien et la paix du monde », dira Pie XI, pactisa avec ses ennemis.
On dévoile ici une plaie que d’aucuns préféreraient sans doute laisser ensevelie sous la poussière des archives de la petite histoire ! Cependant, hier, aujourd’hui et demain sont un, et le courage de la vérité de l’histoire du temps passé est garant de celui de la vérité de l’heure présente. Depuis le Concordat de 1801, sous la contrainte des gouvernants issus de la Révolution, le Vatican, par volonté de résignation et d’accommodement, a laissé se distendre jusqu’à la rupture l’amarre qui retenait la société chrétienne solidement fixée au Port, c’est-à-dire le Droit chrétien public fondé sur la théologie et la loi ecclésiastique. Cette politique vaticane généra ce que l’on peut dénommer une antithèse entre la Parole de Vérité et les actes relevant des rapports avec la puissance civile antichrétienne.
Cette « fine diplomatie », menée opiniâtrement durant près de 150 ans, a sapé la résistance des autorités religieuses et celle des fidèles à la grande SÉDUCTION de la fin du temps des Nations (Lc. 21, 24). Elle a favorisé et accéléré la « défaite des saints » (Apoc. 13,7) en soumettant les baptisés, constitutionnellement, juridiquement, socialement, aux « pouvoirs établis » tous imbus « des valeurs et des principes » sataniques de la Révolution. Tôt ou tard, « les chefs, les conducteurs du peuple » devaient butter sur l’alternative, soit d’une remise en ordre RADICALE afin d’œuvrer réellement pour le règne social et politique de Notre-Seigneur Jésus-Christ, soit de fuir en avant en définissant, formulant, en principes et en droit, leur transmutation du royaume de Dieu en paradis socialiste et démocratique. La deuxième voie a été choisie en Vatican II qui a réalisé les épousailles des Princes de l’Église avec la démocratie de la maçonnerie universelle et transmué la religion de Jésus-Christ en un diabolique syncrétisme religieux. Contra factum non valet argumentum.
L’Église a perdu sa suprématie sur les Peuples, les Nations et les États quand elle a été privée de son bras séculier. « La force à sa place et faisant son office, voilà l’état régulier. […] Il faudrait (…) donner avec joie tout son sang pour remettre la force dans son sens légitime, pour l’attacher au seul service du droit. La force doit protéger, affermir, venger le plus grand, le plus illustre, le plus nécessaire droit de l’homme, qui est de connaitre et de servir Dieu ; elle doit mettre l’Église à même de dispenser ce droit à tout homme sur la terre. N’abandonnons pas cette vérité que le catholique libéral jette et noie dans le courant, avec tant d’autres (2). »
L’impuissance grandissante du Saint-Siège, sa collusion avec les ennemis du Christ-Roi, l’asservissement des nations chrétiennes aux puissances antichristiques, triple cause instrumentale de l’apostasie générale, étaient-ils inéluctables, irrémédiables ? Mysterium iniquitatis !
Pourquoi s’étonner ? C’est notre histoire depuis la fin du 17ème siècle, résumée dans la « grande nouvelle » apportée à La Salette. La sainte foi sera oubliée, le relâchement pour le service de Dieu sera universel ; les méchants se livreront à toutes sortes de crimes : le blasphème, la profanation du dimanche, la violation de l’abstinence et du jeûne, l’oubli de la prière ; les gouvernants se ligueront pour combattre Jésus-Christ ; les bruits de guerre rempliront la terre ; les mauvais livres abonderont, personne ne s’entendra plus, on ne verra qu’homicides ; une fausse lumière accumulera les ténèbres sur toute la terre, le Saint-Siège perdra la foi et l’Église sa visibilité ; de grands malheurs s’abattront sur l’humanité à la mesure de ses crimes qui percent la voûte des cieux. Nous sommes les témoins et les acteurs de ce drame de la fin des temps brossé par la Vierge à grands traits bibliques. Les hommes s’inquiètent et s’angoissent pour leur avenir ; ils espèrent un libérateur, un homme providentiel qui remettrait de l’ordre dans la maison de l’humanité : Satan se rendra roi du monde en la personne de l’Antéchrist.
Mais alors, le dernier jour du monde serait-il proche ? La Très Sainte Vierge ne le laisse pas entendre. Au contraire, elle promet le Règne de Dieu après la purification universelle et le renouvellement de toutes choses.
CHAPITRE I
La « Grande Nouvelle »
de la Salette
Est-Elle un Oracle Divin ?
« Et Bien, Mes Enfants.
Vous le Ferez Passer à Tout Mon Peuple »
Dans le cours de cette étude, nous appliquerons fréquemment les paroles de Notre-Dame de La Salette aux évènements et à la tragique situation ecclésiale actuelle. Nous pensons en effet qu’il y aurait grande imprudence et sûrement inconvenance, sinon du mépris envers la divine Marie, de ne pas éclairer par ses avertissements la « crise affreuse » que nous traversons, et de ne pas voir en eux une confirmation du jugement théologique que nous devons porter sur ce drame sans précédent. Certains clercs et laïcs, bien que se disant dévots de La Salette, se récrieront : Le Message de la Vierge de La Salette n’est pas un oracle divin, il n’est qu’une révélation privée ; par conséquent nous sommes tenus à certaines réserves dans son utilisation et son interprétation ; on ne peut, sans analogies imprudentes ou prophétisme de mauvais aloi, en voir la réalisation dans l’évolution ecclésiale du dernier siècle et demi, ni l’appliquer aux gravissimes et inouïs désordres actuels.
La Franc-Maçonnerie est une religion d’égarement, un culte hérétique !
Un jeune lecteur africain nous écrit au sujet de la F∴M∴ (franc-maçonnerie)
Nous ne pouvons que lui répondre : la Franc-Maçonnerie est une organisation satanique.
Beaucoup de Francs-Maçons ignorent qu’il existe une organisation secrète au sein même de la Franc-Maçonnerie, au service direct de Lucifer pour la mise en œuvre du Nouvel Ordre Mondial et la manifestation de l’Antichrist.
Il existe en effet, à l’intérieur même de la Franc-Maçonnerie, une organisation encore plus secrète, dont la plupart des Francs-Maçons ne connaissent rien, même certains Maçons du 33e degré !
Des Francs-Maçons de base sont souvent choqués de lire dans certains articles que la Franc-Maçonnerie est une organisation satanique. Ils affirment honnêtement que ce n’est pas la situation de leur Loge. Certains affirment même être des Francs-Maçons du 32e ou du 33e degré (?!!!), et disent qu’ils sont donc bien placés pour savoir ce qui se passe dans la Franc-Maçonnerie (!!!). Ils proclament donc avec assurance : « La Franc-Maçonnerie n’est pas satanique ! »
Nous avons tous les deux raison ! Ils ont (peut-être) raison de proclamer que la Franc-Maçonnerie qu’ils pratiquent dans leur Loge n’est certainement pas satanique. Mais nous avons raison de dire que le cœur de la Franc-Maçonnerie est satanique, car elle œuvre puissamment pour manifester le “Christ du Nouvel Age”, l’Antichrist.
La Franc-Maçonnerie est une organisation cachée au sein d’une autre organisation. L’organisation intérieure connaît la vérité spirituelle de la Franc-Maçonnerie, et la défend de toutes ses forces, de toute son âme et de toute sa pensée. Tandis que l’organisation extérieure est délibérément tenue à l’écart de cette vérité, et délibérément induite en erreur par de fausses interprétations.
« La Franc-Maçonnerie est une fraternité cachée dans une autre fraternité : une organisation visible cachant une fraternité invisible des élus… Il est nécessaire d’établir l’existence de ces deux ordres séparés et pourtant interdépendants, l’un visible, et l’autre invisible. L’organisation visible est une splendide camaraderie composée « d’hommes libres et égaux, » qui se consacrent à des projets éthiques, éducationnels, fraternels, patriotiques et humanitaires. L’organisation invisible est une fraternité secrète, des plus augustes, majestueuse de dignité et de grandeur, dont les membres sont consacrés au service d’un mystérieux « arcanum arcandrum, » c’est-à-dire d’un mystère caché. » (Manly P. Hall, Conférences sur la Philosophie antique, page 433).
La Franc-Maçonnerie est bien une religion, selon l’ordre des Mystères sataniques, de la Philosophie Hermétique et de l’Alchimie, qui sont également sataniques ! La Franc-Maçonnerie ne révèle pas ses secrets aux “frères” de l’organisation extérieure, quel que soit leur rang. Seuls les Élus de la société cachée, invisible, ont accès à la vérité. Les pauvres frères de l’organisation visible sont « nourris à la petite cuillère » ! On leur donne de fausses explications des symboles maçonniques, et on les induit sciemment en erreur ! Pour quelle raison ? Car ces pauvres gars, membres de l’organisation visible, s’ils sont induits en erreur, « n’ont que ce qu’ils méritent » !
S’il s’avère qu’un nouveau membre de la Franc-Maçonnerie vénère Jésus-Christ, il est immédiatement enfermé dans l’organisation visible, et la vérité cachée ne lui est jamais révélée. Il ne sera jamais considéré comme un adepte, un sage, ou un élu. Ces termes sont réservés aux membres de l’organisation invisible. Il fera partie de ceux à qui l’on cachera délibérément la vérité concernant les doctrines secrètes de la Franc-Maçonnerie, et à qui l’on donnera des interprétations délibérément erronées des symboles maçonniques, afin de leur faire simplement croire qu’ils connaissent la vérité.
Sources d’un article de Cutting Edge Ministries : FREEMASONRY — TWO ORGANIZATIONS, ONE VISIBLE, THE OTHER INVISIBLE
http://www.cuttingedge.org/free001a.htm
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À notre jeune lecteur Sénégalais, Amadou, nous conseillons la lecture d’une série d’articles de Yemi Pierre Kemth parues sur le site librafrique.com :
Dans le secret des francs-maçons
Auteur : Yemi Pierre Kemth, librafrique.com
– 1ère Partie
Si les mots de puissances ou mots sacrés que vous allez lire ici sont les mêmes depuis des siècles, si les mots secrets restent souvent les mêmes depuis des décennies et surtout en ce qui concerne la franc-maçonnerie symbolique, les mots de reconnaissance et des mots de laissez-passer aux réunions secrètes peuvent changer. Alors, ne faites pas l’autruche, car si vous vous faites prendre, parce que votre mot de laissez-passer à la réunion ou reconnaissance n’est pas correct, vous payerez le prix ultime. Ça ne rit pas dans ce milieu. Les curieux n’ont pas leur place parmi les francs-maçons. Et même si vous donnez les mots de reconnaissance et de laissez-passer, il faut confirmer le tout par des attouchements, un aspect que je n’aborde pas ici pour le moment.
Mon but n’est pas d’alimenter quelques curieux et les pousser dans la gueule du loup. C’est plutôt de vous éviter l’égarement lorsque, pour vous enrôler, les francs-maçons vous promettront l’accès à des connaissances restreintes détenues par une élite.
Revenant à notre sujet, je vous dis d’abord ceci : on finit toujours par démasquer le mensonge et libérer la vérité qui, par essence, a horreur du confinement, de la rétention, du culte du secret, des prétextes de discrétion. Seuls le mensonge et la tromperie se cultivent dans le secret, sur les champs de la discrétion, couverts par les brouillards et les ténèbres. On n’allume pas la lumière pour la cacher, mais pour éclairer.
L’incohérence de la franc-maçonnerie
La franc-maçonnerie se défend d’être une religion, mais toute sa doctrine est fondée sur des récits bibliques de l’Ancien Testament qui, après tout, sont des œuvres profanes si on se remet au sens que donne la franc-maçonnerie.
La franc-maçonnerie n’est qu’une religion ténébreuse relayée par des leurres, des mots vides de sens et de vérité. Comparée aux traditions et cultures africaines, elle est un culte hérétique dont le principal axe se tient à des promesses mondaines données comme appâts aux crédules.
Preuves des parodies de l’Ancien Testament
Tous les mots secrets de la franc-maçonnerie, les mots de puissance ou mots sacrés, la plupart des mots de reconnaissance et des mots utilisés comme clés d’entrer aux réunions secrètes trouvent leur origine et leurs sens dans les récits bibliques de l’Ancien Testament. Vous m’avez bien lu, vous ne rêvez pas. Quand je dis que la franc-maçonnerie est une religion d’égarement, un culte hérétique, ce n’est pas pour mettre du piquant. Allons-y aux preuves :
ou les lire directement à la source :
- http://www.librafrique.com/component/content/article/52-accueil/674-dans-le-secret-des-francs-macons
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Nous complétons cet article sur la Franc-Maçonnerie par ces quelques lignes adressées aux Francs-Maçons qui liraient cet article :
Seul Jésus-Christ peut vous faire sortir du filet spirituel dans lequel Satan a réussi à vous prendre. Sachez que Jésus-Christ a vaincu Satan (l’antique Lucifer) sur la Croix. Il n’existe pas de « bon » Lucifer et de « mauvais » Satan. Ils sont une seule et même personne. Le but de Satan est de séduire et tromper l’humanité, pour l’entraîner avec lui dans le lac de feu. Il se garderait bien de révéler aux Francs-Maçons ce qui les attend, s’ils ne se dégagent pas de son filet !
Jésus-Christ a vaincu Satan sur la croix : « Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2 :13-15).
Jésus-Christ vous offre un plein pardon pour tous les péchés que vous avez commis, notamment ceux que vous avez commis par ignorance, dans l’incrédulité, par votre appartenance à la Franc-Maçonnerie. Confessez-Lui ces péchés, et un plein pardon vous sera accordé. Le sang de Jésus est puissant pour effacer tous les péchés.
Jésus-Christ vous fera alors passer par une véritable nouvelle naissance spirituelle, qui n’a rien à voir avec la « nouvelle naissance » dont on vous a parlé dans la Franc-Maçonnerie. Vous connaîtrez la Vérité, et la Vérité vous affranchira ! Tournez-vous vers Jésus-Christ maintenant même, n’attendez pas !
Cette société décadente aura le sort qu’elle mérite !
Suite à un débat passionné sur la décomposition de notre société par la gent politique mensongère (plus menteurs qu’eux tu meurs !…) qui nous renvoie à l’époque de Sodome et Gomorrhe… (cf. http://wordpress.catholicapedia.net/?p=7404#comments)
N’étant pas démocrate ! et donc pas concerné (dans le sens pas intéressé !…) par ces faits politiques… j’avais pris parti de ne pas abordé ce sujet sur notre blogue ! (cf. http://wordpress.catholicapedia.net/?p=7404#comment-8121) mais le site “Le Grand Réveil — Révélations pour la fin des temps —” vient de publier un article intéressant que je relaie bien volontiers.
Ndlr du CatholicaPedia : Malgré de bons articles, ce site “Le Grand Réveil — Révélations pour la fin des temps –” est à lire avec précaution !
En effet, admirateurs de la prose de “Louis de Boanergès” alias Vincent Morlier (adepte de la thèse millénariste), les ou le rédacteur(s) de ce site font l’impasse sur le Règne du Christ-Roy et nous envoient prochainement directement au règne de l’Antéchrist…
Concernant Vincent Morlier, lire le document « Réponse à L’IMPUBLIABLE de Vincent Morlier, DFT (Diffusion de la Fin des Temps) » : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Reponse_a_impubliable.pdf
« Nous ne sommes pas aux temps eschatologiques. Le règne du Sacré-Cœur, tant promis, doit suivre. Là encore le vénérable Holzhauser a tout dit. Là encore nous différons avec V. M. »
Concernant l’Antéchrist, lire le document « À propos du RÈGNE DE L’ANTÉCHRIST » : http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Regne_Antechrist.pdf
« Il n’est pas rare de lire dans nos milieux que nous sommes au temps de l’Antéchrist.
Question éminemment importante car si l‘on se trompe, les conséquences peuvent en être graves.
(…)
Nous ne partageons pas cette vision de la situation annonçant pour demain le Règne de Satan.
(…)
Rien ne confirme que le Règne de Notre-Seigneur vienne après le Règne de l’Antéchrist.
Et à notre avis il ne peut pas venir après. Il faut que le Règne de l’Antéchrist soit une vengeance complète de l’Adversaire et donc une victoire diabolique sur Notre-Seigneur Jésus-Christ. Quelle plus grande victoire que d’abattre le Règne du Sacré-Cœur et d’y succéder !
De plus, le retour prédit de Notre-Seigneur est réservé pour le jugement général. »
* * *
Cette société décadente aura le sort qu’elle mérite
Le 23 avril 2013 aura été une grande victoire pour les francs-maçons mondialistes qui nous gouvernent. Ce fut même un coup de maître, diaboliquement pervers, car ils ont remporté en réalité 3 victoires dans cette grande bataille entre le bien et le mal.
Passons rapidement sur le mécanisme de destruction de la civilisation chrétienne, qui est déjà bien avancé. Cette loi sur le mariage pour tous vient s’ajouter à une longue liste de lois iniques, de l’avortement à l’autorisation des recherches sur l’embryon, en passant par la séparation de l’Église et de l’État en 1905, tout ayant commencé par la loi de 1882 de Jules Ferry imposant l’école laïque. Vous voyez, ça ne date pas d’hier.
Je n’ai pas souvenir d’ailleurs que la loi Veil de 1974 autorisant l’avortement ait autant mobilisé les foules. Et pourtant, le péché était beaucoup plus grand.
Passons sur le renversement des valeurs, où le mal prend la place du bien, où le vice est dorénavant considéré comme une vertu, où la confusion est extrême. Rappelez-vous les paroles d’Isaïe (V,20) : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres. »
Passons sur cette république qui veut imposer ses valeurs laïques en lieu et place des valeurs chrétiennes, valeurs qui reposent sur la trilogie satanique et franc-maçonne de liberté, égalité, fraternité – jusqu’à concocter leur propre morale ! – pour aboutir à la résurgence de Sodome & Gomorrhe… Ils devraient se rappeler comment cette histoire s’est terminée… les deux villes détruites par le feu… en totalité… pas un n’en a réchappé.
Passons sur l’état de décomposition avancée de la société – et pas uniquement française – qui faisait dire à Raoul Auclair en 1973 (Histoire et Prophétie, NEL) : « Mais il n’est pas que la dissolution de la morale, la bestialité désormais affichée et la pornographie qui s’étale et nous provoque ; il y a aussi la dissolution de la pensée dans la philosophie ; de la parole dans la littérature ; de la forme dans la peinture et de l’harmonie dans la musique. ». Et c’était il y a 40 ans ! Que dirait-il aujourd’hui ?
Non. En réalité, les socialistes ont remporté 3 victoires :
1. Confirmation d’un État policier et totalitaire
Nous savions déjà depuis longtemps que notre système pseudo-démocratique était en réalité une ploutocratie. Les oligarques au pouvoir font ce qu’ils veulent et se fichent totalement de la volonté du peuple. Depuis presque un siècle, les médias aux ordres ont eu pour mission de faire basculer l’opinion en faveur du pouvoir : on critique les dirigeants mais personne ne remet en cause l’autorité de la république. Avec cette affaire du mariage pour tous, ils ont tombé le masque et montré que la phase II était prête : nous sommes officiellement dans un État totalitaire qui méprise le peuple, censé être souverain, et s’appuie sur la force policière pour le réprimer si jamais il avait des velléités de s’opposer à ses projets.
Donc, malgré une mobilisation du peuple jamais vue à cette échelle, la loi est passée.
2. Officialisation de l’homosexualité
Les opposants au mariage pour tous ont été roulés dans la farine. En beauté. Car cette affaire a permis de légaliser l’homosexualité sous prétexte d’homophobie. C’est-à-dire que plus personne, y compris et surtout parmi les opposants, ne s’avise de critiquer ou de dénoncer l’homosexualité. Ce qui était un comportement contre-nature, un péché grave au regard de Dieu, une perversion humaine, est devenu un comportement normal, une pratique comme une autre. Cette stratégie a permis de placer l’homophobie sur le même plan que le racisme ou l’antisémitisme. On va l’enseigner dans les écoles, dès le primaire. Bref, on en fait la promotion ; et les opposants au mariage gay acquiescent. On ne fait plus la différence entre les homosexuels, qui sont des personnes humaines pour la plupart parfaitement respectables et que notre devoir de chrétiens est d’inciter à renoncer à leur vice, et l’homosexualité, pratique abominable faisant partie des péchés graves qui offensent le plus Dieu.
3. Préparation de la guerre civile
La dialectique marxiste fonctionne très bien : thèse, antithèse, synthèse. Jusqu’à maintenant, la tactique classique consistant à créer des oppositions de toutes sortes pour nous dresser les uns contre les autres avait bien fonctionné : riches contre pauvres, patrons contre employés, blancs contre noirs, jeunes contre vieux, hommes contre femmes, enfants contre parents, fonctionnaires contre privé… la liste est aussi longue que le diable est puissant. Dans la plupart des manifestations, toujours de gauche, un certain nombre d’éléments perturbateurs (syndicalistes, voyous, casseurs) sèment le désordre et multiplient les incivilités et les dégradations. On les reconnaît facilement : ils sont encagoulés et encapuchonnés.
Cette fois-ci, pour une fois que la droite descend dans la rue, elle a droit au même traitement. Finalement, ces manifestants perturbent la république. En plus, ceux-là on peut les gazer, les matraquer, les arrêter, les placer en garde à vue, et leur mettre des amendes : ils les payent eux ! Pire : en minimisant effrontément les chiffres des manifestations, en jetant aux orties une pétition de 700 000 signatures, en les assimilant à des voyous, en embastillant plus de braves gens que de casseurs, bref en nous crachant dessus ouvertement avec la complicité des médias, ils exaspèrent le bon peuple de France. Ils créent des tensions supplémentaires et préparent le terrain à la guerre civile.
Alors que se passera-t-il ? Quel sera notre châtiment ? Comment expierons-nous nos crimes ? Acteurs de l’iniquité ou complices par notre passivité et notre manque de courage, nous aurons tous à répondre de nos actes et de nos pensées devant Dieu.
Quant au sort de cette république pourrie jusqu’à la moelle, je crois que Marie-Julie Jahenny a été assez explicite :
« Le feu du ciel tombera sur Sodome (probablement Paris) et principalement sur cette salle de l’enfer où se fabriquent les mauvaises lois. Elle sera engloutie et sa place sera comme une immense carrière de laquelle, jusqu’à la fin du monde, on ne pourra s’approcher sans frémissement d’horreur. »
Des paroles qui font écho à ceux de la Vierge Marie à la Salette : « Paris sera brûlé. »
Nous ne méritons pas mieux.
Source : http://legrandreveil.wordpress.com/2013/04/25/cette-societe-decadente-aura-le-sort-quelle-merite/