Hier au XXI° dimanche après la Pentecôte, l’Apôtre Saint Paul nous donnait, par sa Lettre aux Éphésiens, — Chap. VI — une grande leçon de Foi… que Dom Guéranger nous explique dans son « Année Liturgique ».
L’armure de Dieu
La Foi – toujours la Foi
« Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu’Il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi. »
Léon XIII, Satis cognitum
L’église [secte] Œcuménique Conciliaire n’a pas la Foi !
Dom Guéranger
L’Année Liturgique
Le Vingt et Unième Dimanche après la Pentecôte.
ÉPÎTRE.
Lecture de l’Épître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Éphésiens. Chap. VI.
Mes Frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa vertu toute-puissante. Revêtez-vous de l’armure de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les embûches du diable ; car nous n’avons point à lutter contre des hommes de chair et de sang, mais contre les princes et les puissances, contre les chefs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans l’air. C’est pourquoi prenez l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister, au jour mauvais, et demeurer parfaits en toutes choses. Tenez donc ferme, les reins ceints dans la vérité, revêtus de la cuirasse de justice, les pieds chaussés pour marcher dans la voie de l’Évangile de paix ; ayez toujours le bouclier de la foi, sur lequel vous puissiez éteindre tous les traits enflammés de l’esprit mauvais ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée spirituelle qui est la parole de Dieu.
Les commencements de l’union divine sont, d’ordinaire, sous le charme d’une sérénité sans mélange. L’éternelle Sagesse qui, tout d’abord, a conduit l’homme par les épreuves laborieuses de la purification de l’esprit et des sens, le laisse, quand l’alliance est conclue, reposer sur son sein, et achève de se l’attacher par des délices enivrantes qui sont l’avant-goût des joies célestes. Il semble que, selon la prescription du Deutéronome (1), nulle guerre, nul souci, ne doivent troubler les premiers temps de cette union fortunée. Mais une telle exemption des charges publiques ne se prolonge jamais ; car la guerre est la condition de tout homme ici-bas (2).
Le Très-Haut se complaît dans la lutte ; il n’est point de nom qui lui soit plus souvent appliqué par les Prophètes que celui de Dieu des armées. Son Fils, qui est l’Époux, se présente à la terre comme le Seigneur puissant dans les combats (3). L’épithalame sacré nous le montre ceignant l’épée (4), et se faisant jour par ses flèches aiguës au travers des ennemis (5), pour arriver dans la valeur et la victoire jusqu’à son Épouse (6). Pareille à lui, cette Épouse dont il a convoité la beauté (7), qu’il veut associer à toutes ses gloires (8), s’avance au-devant de lui dans l’éclat d’une parure de guerre (9), entourée de chœurs chantant les hauts faits de l’Époux (10), terrible elle-même comme une armée rangée en bataille (11). L’armure des forts charge ses bras et sa poitrine ; son cou rappelle la tour de David avec ses remparts et ses mille boucliers.
Dans les délices de son union avec l’Époux, les plus vaillants guerriers l’entourent. Leur titre à cet honneur est la sûreté de leur glaive et leur science des combats ; chacun d’eux a l’épée au côté, dans la crainte des surprises de la nuit (12). Car d’ici que se lève le jour éternel, et que les ombres de la vie présente s’évanouissent (13) dans la lumière de l’Agneau pleinement vainqueur (14), la puissance est aux chefs de ce monde de ténèbres, nous dit saint Paul ; et c’est contre eux qu’il nous faut revêtir l’armure de Dieu dont il parle, si nous voulons être en mesure de résister, au jour mauvais.
Les jours mauvais, que signalait l’Apôtre Dimanche dernier déjà (15), sont nombreux dans la vie de chaque homme et dans l’histoire du monde. Mais, pour chaque homme et pour le monde, il est un jour mauvais entre tous : celui de la fin et du jugement, dont l’Église chante que le malheur et la misère en feront un jour grand d’amertume (16). Les années ne sont données à l’homme, les siècles ne se suivent pour le monde, que dans le but de préparer le dernier jour. Heureux les combattants du bon combat et les vainqueurs en ce jour terrible (17), ceux qui, selon le mot du Docteur des nations, apparaîtront alors debout sur les ruines et parfaits en tout ! Ils ne connaîtront point la seconde mort (18) ; couronnés du diadème de la justice (19), ils régneront avec Dieu (20) sur le trône de son Verbe (21).
La guerre est facile avec l’Homme-Dieu pour chef. Il ne nous demande, par son Apôtre, que de chercher notre force en lui seul et dans la puissance de sa vertu. C’est appuyée sur son Bien-Aimé que l’Église monte du désert ; soutenue ainsi, elle afflue de délices dans les plus mauvais jours (22). L’âme fidèle se sent émue d’amour à la pensée que les armes qu’elle porte sont celles mêmes de l’Époux. Ce n’est point en vain que les Prophètes nous l’avaient dépeint à l’avance ceignant le premier le baudrier de la foi (23), prenant le casque du salut (24), le bouclier, la cuirasse de justice (25), le glaive de l’esprit qui est la parole de Dieu (26) : l’Évangile nous l’a montré descendu dans la lice pour former les siens, par son exemple, au maniement de ces armes divines.
Armes multiples en raison de leurs multiples effets, et qui toutes cependant, offensives ou défensives, se résument dans la foi. Il est facile de le voir en lisant notre Épître, et c’est ce que notre chef divin a voulu nous apprendre, lorsqu’à la triple attaque dirigée contre lui sur la montagne de la Quarantaine, il se contenta de répondre en invoquant par trois fois l’Écriture (27). La victoire qui triomphe du monde est celle de notre foi, dit saint Jean (28) ; c’est dans le combat de la foi que Paul, à la fin de sa carrière, résume les luttes de son existence (29) et de toute vie chrétienne (30). C’est la foi qui, en dépit des conditions désavantageuses signalées par l’Apôtre, assure le triomphe aux hommes de bonne volonté. Si l’on devait, dans la lutte engagée, estimer les espérances de succès des parties adverses à la comparaison de leurs forces respectives, la présomption ne serait certes pas en notre faveur. Car ce n’est point à des êtres de chair et de sang comme nous le sommes, qu’il nous faut tenir tête, mais à des ennemis insaisissables, remplissant l’air et pourtant invisibles, intelligents et forts, connaissant à merveille les tristes secrets de notre pauvre nature déchue, et tournant tous leurs avantages contre l’homme à le tromper, pour le perdre en haine de Dieu. Créés à l’origine pour refléter dans la pureté d’une nature toute spirituelle l’éclat divin de leur auteur, ils montrent, accompli en eux par l’orgueil, ce hideux prodige de pures intelligences dévouées au mal et à la haine de la lumière.
Comment donc nous, qui déjà ne sommes par notre nature qu’obscurité, lutterons-nous avec ces puissances spirituelles mettant leur intelligence au service de la nuit ? « En devenant lumière », dit saint Jean Chrysostome (31). La face du Père, il est vrai, ne doit point luire directement sur nous avant le grand jour de la révélation des fils de Dieu ; mais d’ici là, pour suppléer à notre cécité, nous avons la parole révélée (32). Le baptême a ouvert l’ouïe en nous, quoique non encore les yeux ; Dieu parle par l’Écriture et son Église, et la foi nous donne une certitude aussi grande que si déjà nous voyions.
Par sa docilité d’enfant, le juste marche en paix dans la simplicité de l’Évangile. Mieux que le bouclier, mieux que le casque et la cuirasse, la foi le couvre contre les dangers ; elle émousse les traits des passions, et rend impuissantes les ruses ennemies Point n’est besoin avec elle de subtils raisonnements ni de considérations prolongées : pour découvrir les sophismes de l’enfer ou prendre une décision dans un sens ou dans l’autre, ne suffit-il pas, en toute circonstance, de la parole de Dieu qui ne manque jamais ? Satan craint qui s’en contente. Il redoute plus un tel homme que toutes les académies ; il sait qu’en toute rencontre, il sera broyé sous ses pieds (33) avec une rapidité plus grande que celle de la foudre (34). Ainsi, au jour du grand combat (35), fut-il précipité des cieux par un seul mot de Michel l’Archange, devenu, comme nous l’avons dit, notre modèle et notre défenseur en ces jours.
L’Église, dans le Graduel et le Verset, rappelle au Seigneur qu’il n’a jamais cessé d’être le refuge de son peuple ; sa bonté, comme sa puissance, est d’avant tous les âges, parce qu’il est Dieu dès l’éternité. Qu’il protège donc maintenant les siens réduits à préparer dans leur petit nombre, comme autrefois Israël, l’exode final de l’Église quittant pour la vraie terre promise ce monde redevenu infidèle.
[1] Deut. XXIV, 5.
[2] Job. VII, 1.
[3] Psalm. XXIII, 8. 6.
[4] Psalm. XLIV, 4.
[5] Ibid. 6
[6] Ibid. 5.
[7] Ibid. 12.
[8] Ibid. 10.
[9] Cant. IV, 4.
[10] Ibid. VII, 1.
[11] Ibid. VI, 9.
[12] Cant. III, 7-8.
[13] Ibid. IV, 6.
[14] Apoc. XXI, 9, 23.
[15] Eph. V, 16.
[16] Resp. Libéra me.
[17] II Tim. IV, 7.
[18] Apoc. 11, 11.
[19] II Tim. IV, 8.
[20] Apoc. XX, 6.
[21] Ibid. III, 21.
[22] Cant. VIII, 5.
[23] ISAI. XI, 5.
[24] Ibid. LIX, 17.
[25] Sap. V, 19-20.
[26] Apoc. II, 16.
[27] MATTH. IV, 1-11.
[28] I JOHAN. V, 4.
[29] II Tim. IV, 7.
[30] I Tim. VI, 12.
[31] Chrys. Hom. XXII in ep. ad Eph.
[32] II PETR. II, 19.
[33] Rom. XVI, 20.
[34] LUC. X, 18.
[35] Apoc. XII, 7.
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La FSSPX ne cite jamais Satis cognitum.
► http://www.a-c-r-f.com/documents/LEON_XIII-Satis_cognitum.pdf
Cherchez l’erreur !
Benoît XV – Encyclique Ad Beatissimi Apostolorum Principis du 1er novembre 1914 : Sur les horreurs de la guerre et les exigences de la charité chrétienne.
À l’égard ensuite des questions, où, sans détriment de la foi ni de la discipline, on peut discuter le pour et le contre, parce que le Saint-Siège n’en a encore rien décidé, il n’est interdit à personne d’émettre son opinion et de la défendre ; mais que dans ces discussions on s’abstienne de tout excès de langage, qui pourrait offenser gravement la charité ; que chacun soutienne son avis librement, mais qu’il le fasse avec modération, et ne croie pas pouvoir décerner aux tenants d’une opinion contraire, rien que pour ce motif, le reproche de Foi suspecte ou de manquement à la discipline. Nous voulons aussi que les nôtres s’abstiennent de certaines appellations dont on a commencé depuis peu à faire usage, pour distinguer les catholiques des catholiques : qu’elles soient évitées, non seulement en tant que profanas vocum novitates, qui ne sont conformes ni à la vérité ni à l’équité, mais encore parce qu’il en résulte parmi les catholiques une grave agitation et une grande confusion. La Foi catholique est d’une nature telle, qu’on ne peut rien lui ajouter, rien lui retrancher : ou on la possède tout entière, ou on ne la possède pas du tout : Haec est fides catholica, quam nisi quisque fideliter firmiterque crediderit, salvus esse non poterit. (28) Il n’est pas besoin de qualificatifs pour signifier la profession du catholicisme ; à chacun il suffit de dire :CHRISTIANUS MIHI NOMEN, CATHOLICUS COGNOMEN……
Qu’on s’applique seulement à justifier vraiment cette appellation par les faits. Au reste, de ceux d’entre nous qui se sont dévoués à promouvoir la cause catholique, l’Église attend bien autre chose que de s’attarder plus longtemps dans des questions qui ne sont d’aucun profit ; Elle leur demande de travailler de toutes leurs forces à conserver la Foi dans son intégrité et à l’abri de tout souffle d’erreur, en suivant principalement Celui que Jésus-Christ a constitué le gardien et l’interprète de la vérité. Il y a encore de nos jours de ces gens (et leur nombre n’est pas médiocre), qui, comme le dit l’Apôtre, prurientes auribus, cure sanam doctrinam non sustineant, ad sua desideria coacervent sibi magistros, et a veritate quidem auditum avertant, ad fabulas autem convertantur. Enflés et enorgueillis de leur haute opinion de l’esprit humain, lequel a fait assurément, avec l’aide de Dieu, des progrès incroyables dans l’exploration de la nature, certains, préférant leur propre jugement à l’autorité de l’Église, en sont venus dans leur témérité jusqu’à juger à la mesure de leur intelligence les divins mystères et toutes les vérités révélées, n’hésitant pas à les adapter au goût des temps actuels. Ainsi surgirent les monstrueuses erreurs du modernisme que, à bon droit, Notre Prédécesseur a proclamé omnium haereseon collectum et qu’il a solennellement condamnées. Cette condamnation, vénérables Frères, Nous la renouvelons dans toute son extension, et comme une contagion si délétère n’est pas complètement étouffée, mais se glisse encore çà et là, quoique à l’état latent, que tous se gardent bien soigneusement, Nous les y exhortons, d’une peste si dangereuse, dont on peut bien dire ce que Job disait d’un autre mal : Ignis est usque ad perditionem devorans, et omnia eradicans genimina. Et Nous ne désirons pas seulement que les catholiques détestent les erreurs des modernistes, mais aussi qu’ils en évitent les tendances et l’esprit : qui en est infecté repousse avec dégoût ce qui sent l’ancienneté, il recherche avidement et partout la nouveauté, dans la manière de parler des choses divines, dans la célébration du culte sacré, dans les institutions catholiques et jusque dans l’exercice de la piété privée. Nous voulons donc que reste sacrée cette règle de nos pères : NIHIL INNOVETUR, NISI QUOD TRADITUM EST, laquelle règle, si elle doit être suivie inviolablement dans les choses de la Foi, doit encore servir de norme en tout ce qui est sujet à changement, bien que sur ce dernier point vaille aussi la plupart du temps cette autre maxime : NON NOVA, SED NOVITER.
« (…) qu’ils en évitent les tendances et l’esprit : qui en est infecté repousse avec dégoût ce qui sent l’ancienneté, il recherche avidement et partout la nouveauté, dans la manière de parler des choses divines, dans la célébration du culte sacré, dans les institutions catholiques et jusque dans l’exercice de la piété privée. (…) »
Je n’irai pas jusqu’à dire, cher Ludovicus, que ces paroles de Benoît XV sont prophétiques mais presque !… Que ne voit-on à l’heure actuelle dans l’institution ecclésiale, si ce ne sont justement ces tendances et cet « esprit » qui sont la marque propre des erreurs modernistes et de ceux qui les proclament, les soutiennent ou les taisent…?
Louis-Hubert REMY nous incite à chercher l’erreur…celle du traditionalisme una cum qui met à l’écart l’encyclique de Léon XIII « Satis Cognitum ».
Il faut donc croire qu’il y a quelque chose qui secrètement gène nos bons clercs et cela nous encourage à rechercher le motif profond de leur …pudibonderie doctrinale !
Après une première lecture rapide de cette encyclique, l’on ne peut se défaire de l’obsession du Pontife et la partager aussitôt avec lui : l’Unité de l’Église, voilà ce qui doit nous préoccuper au plus haut point puisque le Souverain Pontife nous le demande et nous associe, nous les brebis, à sa grande interrogation : de quelle nature, de quelle espèce est cette unité ?
D’autres lectures, encore plus attentives, nous montreront à quel point cette interrogation est primordiale dans l’approche et l’analyse que l’on peut faire de l’éclipse de l’Église. C’est ce que chacun de nous peut se proposer de faire ad majorem gloriam Dei !
Cher Charles,
les paroles de Benoit XV ne sont pas « prophétiques » elles sont celles du Pasteur qui recommande aux brebis de se garder de toutes influences modernistes, sous quelques formes que ce soit. Et pour ce faire il nous rappelle les principes que nous devons tenir en matière de conservation et d’explicitation du dépôt :
Ces deux principes suffisent à disqualifier la nouvelle église et la nouvelle religion issues du brigandage.
Tout comme celui que nous communique le prophète Malachie :
nous préserve de tout évolutionnisme échevelé.
Le problème se trouve alors, entre la distinction de la substance et des accidents, entre le progrès véritable qui perfectionne et polit de manière organique, et le cancer destructeur.
Il ne suffit pas de traquer l’erreur, il faut encore et surtout aimer véritablement et par dessus tout la Vérité.
L’unité vient de la foi, mais la foi seule ne suffit pas pour ne pas être un airain sonnant et une cymbale retentissante proches du néant. La foi est la condition, la charité le lien et tout cela au sein de Notre Mère la Sainte Église.
Mais je ne fais que rappeler des évidences que tout le monde connait.
Tous, n’ont pas la science éminente des semper idem, mais pour autant les forts doivent-ils mépriser les faibles ou les égarés ? Et cette science éminente fut-elle infuse au baptême ?
Oui, mais ce sont de très belles évidences, cher Ludovicus ! :
« Il ne suffit pas de traquer l’erreur, il faut encore et surtout aimer véritablement et par dessus tout la Vérité.
L’unité vient de la foi, mais la foi seule ne suffit pas pour ne pas être un airain sonnant et une cymbale retentissante proches du néant. La foi est la condition, la charité le lien et tout cela au sein de Notre Mère la Sainte Église. »
Et si la charité est le lien de la foi et donc de l’unité, c’est « l’amour de la Vérité » qui seul peut donner vie à cette même charité. C’est donc un tout indivisible dont notre Sainte Mère l’Église est la gardienne et le plus sûr dépôt.
Par ailleurs, les deux principes que vous citez en latin, cher Ludovicus, illustrent parfaitement le « sensus fidei » des fidèles et n’ont pas besoin pour ce faire de la « science éminente » des semper idem…!
Cher Charles,
Les deux principes cités ne font, je crains, plus du tout partie du sensus fidei des fidèles abreuvés, depuis cinquante ans et plus par une doctrine hétérodoxe.
Ces deux principes montrent les conditions de l’évolution légitime pour demeurer substantiellement semper idem tout en restant vivant.
Le sensus fidei des fidèles est le reflet normalement de la doctrine qu’ils ont reçue ex auditu par l’Église enseignante, or celle-ci a sombré dans les sables mouvant du brigandage. Pour mémoire : Nostra Aetate 2 221 votes « pour », 88 « contre » et une abstention.
D’ailleurs le cardinal Ottaviani, semper idem, s’il en est, c’est lui aussi aplati comme les autres.
Oui, je souscris à vos remarques, cher Ludovicus, et tout cela caractérise bien le mystère d’iniquité à l’œuvre dans l’Église ainsi que le châtiment d’aveuglement qui l’accompagne…
Vous citez Nostra Aetate et ses 2221 votes « pour »…là on n’est plus dans le simple « sensu fidei » des fidèles de base, mais dans la « science éminente » des Princes et élites de la Sainte Église…
Cherchez l’erreur comme dirait ce cher LHR…..
Cher Charles,
Ce que je voulais simplement souligner, c’est qu’aujourd’hui la foi intégrale et les raisons de l’obscurcissement de celle-ci, demandent une étude longue. Il faut être reconnaissant envers LHR qui nous a donné de nombreux éléments d’explication, tout en sachant qu’il n’est pas le Magistère et que cette persévérance dans la foi est une grâce, imméritée comme toute grâce.
Traiter de « charlot » un prêtre validement ordonné qui cherche à conserver la foi et à faire son office au mieux malgré un Supérieur déficient et une formation incomplète, ne me parait pas être la meilleure manière de cultiver l’optimisme chrétien.
Je ne vous comprends pas mon cher Ludovicus ?
Traiter de « charlot » un prêtre validement ordonné qui cherche à conserver la foi et à faire son office au mieux malgré un Supérieur déficient et une formation incomplète, ne me parait pas être la meilleure manière de cultiver l’optimisme chrétien.
…que voulez-vous dire ?
(ou plus exactement qui traite « un prêtre validement ordonné » de « charlot » ??? …et où ?)