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VIDÉO : APPARITION de la Vierge Marie à La Salette, France, 1846

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Un rappel de l’histoire. Dans cette vidéo (malheureusement incomplète) basée sur l’Apparition de la Très Sainte Vierge Marie sur la sainte montagne de La Salette, quelques explications sur les faits de l’époque et les déboires qui ont suivis et que nous vivons encore…

NDLR : le commentateur de ce film (conciliaire ?) ne prend pas en compte que l’église [officielle d’aujourd’hui ; secte Conciliaire] n’est pas l’Église catholique…

 

 

 

 

LA « GRANDE NOUVELLE » DE LA SALETTE EST-ELLE UN ORACLE DIVIN ?

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Après Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat poursuivons quelques temps avec Maurice CANIONI dans son dernier livre :

 

Dieu Sera Servi et Glorifié

Par Maurice CANIONI

(Extraits)

 

Canioni : Dieu sera servi et glorifié

 

INTRODUCTION

La Sainte Église est Maîtresse par son pouvoir doctrinal, sanctificateur, législatif et coercitif ; elle est Reine car toutes les nations, doivent lui être « assujetties et lui obéir (Dan. 7, 27). »

La concorde de la Sainte Église et de la puissance civile est voulue par Dieu. Elle est éminemment aimable et désirable, car elle concourt à la Gloire de Dieu, édifie le Règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ, facilite aux individus, aux familles, aux sociétés l’acquisition du nécessaire à la vie temporelle dans la paix sociale, et surtout à chaque personne la poursuite du salut éternel.

Veuillot par NadarDans L’illusion libérale, Louis Veuillot décrit admirablement cette alliance des deux forces : la tiare et l’épée, la parole de Vérité et le bras séculier :

« La société chrétienne, dans l’état normal, se maintient et s’étend au moyen de deux forces qui doivent être distinctes non séparées, unies non confondues, subordonnées non égales. L’une est la tête, l’autre le bras ; l’une est la parole suprême et souveraine du pontife, l’autre la puissance sociale. La société chrétienne étant premièrement et avant tout chrétienne, soumet tout à cette première loi ; et elle met toutes choses en leur place, parce qu’elle met d’abord à sa place son seul vrai Seigneur et Maitre, Jésus-Christ. Elle le met à sa place souveraine dans la société comme tous les fidèles le mettent à sa place souveraine dans les âmes [et dans la famille] ; et de là naissent l’ordre, la liberté, l’unité, la grandeur, la justice, l’empire, la paix. Ainsi, à travers et malgré les déchirements suscités par les passions de l’infirmité humaine, se forma dans sa variété magnifique cette communauté de l’Europe qu’on pût appeler la République ou même la Famille chrétienne ; œuvre merveilleuse, brisée par l’hérésie lorsque la paix intérieure et le progrès des arts lui promettaient la gloire d’étendre au genre humain tout entier le bienfait de la Rédemption. […] Ces deux pouvoirs unis, distincts et subordonnés, par lesquels la société chrétienne se régit, c’est ce que l’on appelle les deux glaives. Car la parole ne serait rien, si elle ne pouvait être, à certain moment, aussi un glaive. La mansuétude du Christ a voulu deux glaives pour que la répression tombât plus tardive et pût être prévenue. Le premier glaive, celui qui ne déchire que les ténèbres, demeure au pouvoir patient et infailliblement éclairé du Pontife. L’autre, le glaive matériel, est dans la main du représentant de la société, et afin qu’il n’erre pas, il doit obéir au commandement du Pontife. C’est le Pontife qui le fait sortir du fourreau et qu’il y fait rentrer. Son office est de réprimer l’erreur agressive, une fois définie et condamnée, de la lier, de l’abattre ; de donner protection à la vérité, soit qu’elle ait besoin de se défendre, soit qu’elle se trouve dans la nécessité d’attaquer à son tour. La main séculière doit faire passage à la vérité, assurer la liberté de ses enseignements, garder au loin la vie de ses ambassadeurs et de ses disciples (1). »

La Révolution de 1789 a déclenché le paroxysme de la guerre à mort entre les deux postérités (Gen. 111, 15). Dans le but d’instaurer l’imperium de Satan sur les nations et sur l’humanité, les gouvernants qui en sont issus pervertissent les cœurs et les intelligences par les lois et l’instruction, corrompent le christianisme par les modes et les principes maçonniques, instrumentalisent l’Église pour l’affaiblir, l’isoler du peuple chrétien et l’éliminer. Confronté au mépris, à la haine et à la violence des États antichristiques, le Saint-Siège proclama fidèlement la Vérité mais, en pratique, fit preuve d’esprit de conciliation et, au prix de grands sacrifices, « pour le bien et la paix du monde », dira Pie XI, pactisa avec ses ennemis.

On dévoile ici une plaie que d’aucuns préféreraient sans doute laisser ensevelie sous la poussière des archives de la petite histoire ! Cependant, hier, aujourd’hui et demain sont un, et le courage de la vérité de l’histoire du temps passé est garant de celui de la vérité de l’heure présente. Depuis le Concordat de 1801, sous la contrainte des gouvernants issus de la Révolution, le Vatican, par volonté de résignation et d’accommodement, a laissé se distendre jusqu’à la rupture l’amarre qui retenait la société chrétienne solidement fixée au Port, c’est-à-dire le Droit chrétien public fondé sur la théologie et la loi ecclésiastique. Cette politique vaticane généra ce que l’on peut dénommer une antithèse entre la Parole de Vérité et les actes relevant des rapports avec la puissance civile antichrétienne.

Cette « fine diplomatie », menée opiniâtrement durant près de 150 ans, a sapé la résistance des autorités religieuses et celle des fidèles à la grande SÉDUCTION de la fin du temps des Nations (Lc. 21, 24). Elle a favorisé et accéléré la « défaite des saints » (Apoc. 13,7) en soumettant les baptisés, constitutionnellement, juridiquement, socialement, aux « pouvoirs établis » tous imbus « des valeurs et des principes » sataniques de la Révolution. Tôt ou tard, « les chefs, les conducteurs du peuple » devaient butter sur l’alternative, soit d’une remise en ordre RADICALE afin d’œuvrer réellement pour le règne social et politique de Notre-Seigneur Jésus-Christ, soit de fuir en avant en définissant, formulant, en principes et en droit, leur transmutation du royaume de Dieu en paradis socialiste et démocratique. La deuxième voie a été choisie en Vatican II qui a réalisé les épousailles des Princes de l’Église avec la démocratie de la maçonnerie universelle et transmué la religion de Jésus-Christ en un diabolique syncrétisme religieux. Contra factum non valet argumentum.

L’Église a perdu sa suprématie sur les Peuples, les Nations et les États quand elle a été privée de son bras séculier. « La force à sa place et faisant son office, voilà l’état régulier. […] Il faudrait (…) donner avec joie tout son sang pour remettre la force dans son sens légitime, pour l’attacher au seul service du droit. La force doit protéger, affermir, venger le plus grand, le plus illustre, le plus nécessaire droit de l’homme, qui est de connaitre et de servir Dieu ; elle doit mettre l’Église à même de dispenser ce droit à tout homme sur la terre. N’abandonnons pas cette vérité que le catholique libéral jette et noie dans le courant, avec tant d’autres (2). »

L’impuissance grandissante du Saint-Siège, sa collusion avec les ennemis du Christ-Roi, l’asservissement des nations chrétiennes aux puissances antichristiques, triple cause instrumentale de l’apostasie générale, étaient-ils inéluctables, irrémédiables ? Mysterium iniquitatis !

Pourquoi s’étonner ? C’est notre histoire depuis la fin du 17ème siècle, résumée dans la « grande nouvelle » apportée à La Salette. La sainte foi sera oubliée, le relâchement pour le service de Dieu sera universel ; les méchants se livreront à toutes sortes de crimes : le blasphème, la profanation du dimanche, la violation de l’abstinence et du jeûne, l’oubli de la prière ; les gouvernants se ligueront pour combattre Jésus-Christ ; les bruits de guerre rempliront la terre ; les mauvais livres abonderont, personne ne s’entendra plus, on ne verra qu’homicides ; une fausse lumière accumulera les ténèbres sur toute la terre, le Saint-Siège perdra la foi et l’Église sa visibilité ; de grands malheurs s’abattront sur l’humanité à la mesure de ses crimes qui percent la voûte des cieux. Nous sommes les témoins et les acteurs de ce drame de la fin des temps brossé par la Vierge à grands traits bibliques. Les hommes s’inquiètent et s’angoissent pour leur avenir ; ils espèrent un libérateur, un homme providentiel qui remettrait de l’ordre dans la maison de l’humanité : Satan se rendra roi du monde en la personne de l’Antéchrist.

Mais alors, le dernier jour du monde serait-il proche ? La Très Sainte Vierge ne le laisse pas entendre. Au contraire, elle promet le Règne de Dieu après la purification universelle et le renouvellement de toutes choses.

 

CHAPITRE I

 

La « Grande Nouvelle »
de la Salette
Est-Elle un Oracle Divin ?

 

Notre-Dame de La Salette

« Et Bien, Mes Enfants.
Vous le Ferez Passer à Tout Mon Peuple »

 

Dans le cours de cette étude, nous appliquerons fréquemment les paroles de Notre-Dame de La Salette aux évènements et à la tragique situation ecclésiale actuelle. Nous pensons en effet qu’il y aurait grande imprudence et sûrement inconvenance, sinon du mépris envers la divine Marie, de ne pas éclairer par ses avertissements la « crise affreuse » que nous traversons, et de ne pas voir en eux une confirmation du jugement théologique que nous devons porter sur ce drame sans précédent. Certains clercs et laïcs, bien que se disant dévots de La Salette, se récrieront : Le Message de la Vierge de La Salette n’est pas un oracle divin, il n’est qu’une révélation privée ; par conséquent nous sommes tenus à certaines réserves dans son utilisation et son interprétation ; on ne peut, sans analogies imprudentes ou prophétisme de mauvais aloi, en voir la réalisation dans l’évolution ecclésiale du dernier siècle et demi, ni l’appliquer aux gravissimes et inouïs désordres actuels.

 

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Written by Cave Ne Cadas

juillet 11th, 2015 at 11:00 pm

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Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat

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Le “secret” donné par la « Belle Dame » à Mélanie Calvat

 

La Salette

Certains voudraient qu’on n’en parle pas !!! ils nous disent avoir « avancé bien souvent les multiples mises à l’index de la version du secret de La Salette » cité dans nos articles, « mise à l’index par 4 Papes successifs (dont S. Pie X, Pie XI et Pie XII) »

Néanmoins, le Secret circula pendant plus de quarante ans avec l’accord de plusieurs papes. Documents à l’appui, Maurice CANIONI l’a expliqué dans son livre « La Femme et le Dragon ».

Et Mélanie l’a dit et répété maintes fois :

Le Secret fait partie des Paroles de la Sainte Vierge

Le Secret et le Reste n’ont pas été Inventés après coup

Françoise Mélanie Calvat, 1903

« Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, mais seulement de vous le dire »

(Cf. Texte authentique de la Mère Saint-Jean, « Les Cahiers de Cassiciacum » de l’Abbé Jacques-Marie Seuillot)

« Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist… L’Église sera éclipsée… » Chose inimaginable, incroyable, ceux qui ont mission de conduire les âmes au ciel deviendront des loups déguisés en brebis. Pie IX, Léon XIII et Saint Pie X confirmeront que le Mystère d’iniquité était déjà de leur temps en cours de réalisation. Nous traversons ces heures de tragiques ténèbres…

 

* * *

 

Dans l’heure où la Sainte Église, au premières Vêpres de Notre-Dame des Sept Douleurs, demande à ses prêtres de méditer l’oracle sacré :

« Ô, Vierge de SION votre douleur est grande comme les eaux de la mer… », la Très Sainte Vierge dans l’affliction annonçait à Mélanie, Bergère de La Salette :

ND de La Salette pleurant sur la France« Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu […]

« Malheur aux habitants de la terre […]

« Les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la terre […] »

 

Il est certain que les malédictions proférées par Notre-Dame à l’encontre d’un « clergé infidèle » et de « mauvaise vie » avaient de quoi irriter certains Princes de l’Église et certains prêtres visés dans le Secret, comme le confirme l’histoire ecclésiastique en France au XIX° siècle.

Déjà, les coupables réclamaient contre les menaces de la Mère de Dieu… et exigeaient pour se soumettre un programme de conversion plus conforme à leur état !

Dans l’histoire contemporaine des avertissements où la Prédiction Divine est manifeste, l’Apparition Prophétique de Notre-Dame sur la sainte montagne de La Salette en 1846, se distingue par la contestation formidable qu’elle suscita d’emblée.

Cent soixante neuf années ont passé. Les opposants les plus opiniâtres ont tout tenté pour faire obstacle à la diffusion des recommandations de notre Bonne Mère du Ciel.

Des ecclésiastiques dévoyés ont cru pouvoir faire taire la Très Sainte Vierge. Car, il s’agit bien de cela !… En 1915, en fabricant une interdiction de commenter le Secret, ils ont utilisé une propagande digne des officines maçonniques.

Aux intrigues des sectaires républicains, aux manœuvres des Carbonari secondés par plusieurs évêques gallicans, ont succédé, à la fin du XIX° siècle et dans le premier quart du XX°, les campagnes venimeuses de comploteurs mitrés, soutenues par la presse rationaliste et relayées par les conjurés modernistes et quelques antimodernistes renommés.

Un cardinal, adepte du naturalisme dans l’action politique, s’aventura même jusqu’à dénoncer dans les promesses et les bénédictions de la Reine des Prophètes « des relents » de Millénarisme…

Au seuil de ce XXI° siècle, cinquante ans après le pseudo et funeste “concile” Vatican II, la Réalisation des prédictions apocalyptiques faites à Mélanie, est avérée.

Cependant, certains prétendent toujours interdire la diffusion des recommandations expresses de la Mère du Sauveur, descendue en pleurs vers les siens pour les appeler à la Conversion.

Notre Mère de Miséricorde est venue sur terre en 1846 pour appeler les siens au combat.

La Salette

« Allez, et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous et en vous, pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. »

Ce pressant appel est une mission détaillée pour « le temps des temps, la fin des fins », combat de la Lumière contre les Ténèbres. Objet du mépris du plus grand nombre, cet appel maternel est le gage d’abondantes bénédictions si nous y répondons avec la foi requise. Avec une obéissance filiale, c’est l’assurance d’un combat victorieux.

 

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Written by Cave Ne Cadas

juillet 8th, 2015 at 12:18 pm

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La soi-disant prédiction du Père Amorth : Nouvelles du “Père” Nicholas Gruner…

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Le “Père” Nicholas Gruner, ardent propagateur des messages de Fatima, spécialement du troisième secret de Fatima et de la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, est décédé subitement (d’une crise cardiaque alors qu’il travaillait dans son bureau du Fatima Center) le 29 avril 2015. Peu de temps avant sa mort et au retour d’un séjour à Rome, il envoya, le 12 mars 2015, un dernier courrier à ses abonnés :

Nicholas Nightingale Gruner[…] Je reviens de Rome où je suis allé assister en février à l’installation des nouveaux cardinaux. Mais pendant que je m’y trouvais, quelque chose d’inattendu se produisit – quelque chose qui fit trembler mon âme ! – chose à laquelle je ne m’attendais pas !

J’ai parlé avec le Père Gabriel Amorth, chef exorciste de la cité du Vatican et du diocèse de Rome depuis 1986, l’exorciste le plus célèbre du monde, et ses paroles me secouèrent comme peu de choses ne l’ont jamais fait auparavant !

Le Père Amorth m’a dit que nous bénéficions encore d’un temps très court avant les châtiments annoncés par Notre Dame de Fatima. Ils commenceront à déchirer notre monde de manière que nous pouvons à peine imaginer !

Dans combien de temps : Moins de 8 mois !

Le Père Gabriel Amorth m’a dit qu’à moins que la consécration de la Russie ne soit faite – comme Notre Dame l’a demandé ! – avant fin Octobre 2015, les sombres prophéties de Fatima pourraient se produire à partir de ce moment !

Le “Père” Nicholas Gruner est un de « laïcs déguisés en prêtres » qui ayant été « ordonné » dans le nouveau rite selon la réforme de Pontificalis Romani du 18 juin 1968 et qui se croyant « prêtre » a toujours trompé ses « fidèles’…

Nicholas Gruner (4 Mai 1942 – 29 Avril 2015), fondateur et Directeur de la Croisade Internationale du Rosaire de Fatima, avait 73 ans ; il était né à Montréal, Canada. Bachelier de l’université de McGill, il a fait ses études de docteur de la théologie à l’Université Pontificale de St.Thomas Aquinas à Rome (l’Angelicum) où il a obtenu une licence en Théologie Sacrée (S T L) avec mention honorable. Il a été « ordonné » par Mgr Pasquale Venezia (vrai évêque de l’Église catholique ayant apostasié lors du conciliabule Vatican d’Eux) au sanctuaire de Notre Dame de Bon Conseil à Frigento en Italie en août 1976.

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Le glaive de Siméon

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Le glaive de Siméon

 

À rapprocher avec le sermon de l’abbé de la Rocque !!!

publié ici-même, il y a quelques jours :

« Les blasphèmes pleuvent de partout »

 

… Plus tard eut lieu une seconde cérémonie religieuse à laquelle la Vierge ne crut pas pouvoir se soustraire alors que son Fils avait été circoncis. Le quarantième jour après la naissance de Jésus, la Vierge-Mère se rendit au temple de Jérusalem pour la purification édictée dans le Lévitique. Après s’être comportée comme si elle avait contracté la souillure légale, elle qui était plus pure que les cieux, Marie se fit relever comme les autres femmes de son peuple après la naissance de leurs enfants, en offrant, selon la taxe des pauvres, le couple de tourterelles ou les deux petits de colombe pour l’holocauste et le sacrifice d’expiation. Et comme en vertu de la Loi, son Fils ne lui appartenait plus, — Tu consacreras à Yahvé tout premier-né, disait l’Exode, et Moïse avait ajouté : Tu rachèteras tout premier né de l’homme parmi tes fils, — elle racheta son Premier-Né en versant au trésor sacré les cinq sicles d’argent.

Philippe de Champaigne - Présentation du Christ au Temple

La présentation de Jésus au Temple, par Philippe de Champaigne

Et vous savez quelle scène se passa à cette occasion. Un vieillard, Siméon (quelque saint prêtre, sans doute, mais qu’il n’est pas possible de mieux identifier) prit l’enfant des bras de sa mère et, éclairé d’une subite lumière prophétique, il entrevit quel serait le destin de celui qu’il élevait vers le ciel comme une hostie et quel sillage ineffaçable son passage laisserait à jamais dans la vie de l’humanité. Puis, se tournant vers Marie, il ajouta : Quant à vous, un glaive vous transpercera l’âme. La Vierge savait sans doute mieux que quiconque ce qui devait arriver et quel prix avait été statué pour la Rédemption. Mais la parole terrible de Siméon lui rappela avec une nouvelle énergie que l’heure des grandes douleurs approchait.

Essayez d’imaginer les émotions dont l’âme de la mère était le théâtre tandis qu’ils s’en retournaient et que Joseph n’avait plus de mots à cause de la parole du vieillard qui l’avait fait frissonner, émotions contradictoires qui se mêlent comme des caresses et des déchirements.

Elle vient d’enfanter dans la joie. Aucune mère n’a connu comme elle, sans mélange, la douceur de tenir un fils premier-né entre ses bras, pas même Élisabeth, sa parente, qui nourrit depuis six mois l’enfant si longtemps désiré. Les autres mères, en berçant leur enfant nouveau-né, ne pressent qu’un petit être inerte qui ne sait rien comprendre à la douceur des noms qu’elles lui prodiguent et qui ne peut répondre à leurs caresses. Mais celui qu’elle tient entre ses bras se révèle déjà comme le plus beau des enfants des hommes. Déjà le Fils et la Mère se comprennent : ils échangent d’âme à âme, mieux qu’avec le vulgaire langage, leurs témoignages de mutuelle tendresse.

Les autres mères craignent pour la fragilité d’une vie qui vient de naître, s’alarment au moindre signe, tremblent souvent pour le lendemain : pour leur enlever leur trésor, faut-il beaucoup plus que le vent de printemps qui emporte la frêle toison des amandiers en fleurs ? Marie ne tremble pas ; elle ne craint rien : rien n’est capable d’arracher son Fils à son amour ; on lui enviera ce Fils dans les yeux de qui, parfois, brille du divin.

Mais par contre les autres mères, dans leur ignorance du destin de leurs enfants, tissent pour eux des rêves d’avenir ; et Dieu sait dans quels nuages dorés vont parfois se perdre les rêves maternels. Marie, elle, sait le sort éternellement réservé à son Fils. Elle sait qu’elle le perdra à trente ans et dans des circonstances auxquelles on ne peut pas penser. La vision du sacrifice rédempteur est toujours au-dedans de ses paupières. Et ce n’est pas une éventualité, une menace, c’est une certitude.

La Vierge-Mère marche dans l’ivresse d’un bonheur idéalement pur avec un couteau planté dans le cœur. Ah ! notre psychologie est à court et n’a qu’à se taire devant la Mère de Jésus !

Mais rendons-lui grâce à jamais d’avoir librement accepté son destin. N’eût-il été fait que de douceur et de gloire, que les siècles ne la féliciteraient pas moins d’avoir été choisie et d’avoir accepté. Mais l’honneur de la maternité divine comportait une somme de souffrance et un martyre qui dépassaient la mesure commune. Elle le savait, et cela n’avait pas retardé son Fiat. Elle avait accepté de plein cœur sa part dans la Rédemption, souriant moins à l’honneur et à la gloire qu’à la volonté divine et aux souffrances maternelles que Dieu agréerait pour le salut du monde.

 

C’est la pensée du sonnet célèbre :

Tout te chante, ô Marie, et pourtant quelle femme,
Même au prix de ta gloire, eût bravé tes douleurs ?

 

Fr. Louis De Gonzague, O. M. C : Lectures sur la Vierge

 

Tiré de « La Semaine Religieuse du Diocèse de Quimper et de Léon » 53ième année, numéro 4, 28 janvier 1938.

 

 

 

La présentation de Jésus au Temple, par Rembrandt en 1628

 

 


 
Vous pouvez aussi suivre ce lien pour participer à la discussion sur le Forum du CatholicaPedia :
http://wordpress.catholicapedia.net/forums/sujet/le-glaive-de-simeon/
 


 

À propos de la Prophétie de La Salette

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À propos de la Prophétie de La Salette

Mélanie, bergère de la Salette, Soeur Marie de La Croix

 

Lettre de Mélanie,

Bergère de La Salette, aujourd’hui Sœur Marie

de la Croix, à sa Mère.

 

 

21 Septembre 1870.

« Ma bien chère et bien-aimée Mère,

« Que Jésus soit aimé de tous les cœurs !

« Cette lettre est non-seulement pour vous, mais aussi pour tous les habitants de Corps, mon bien cher pays.

« Un père de famille très-amoureux de ses enfants, voyant qu’ils oubliaient leurs devoirs, qu’ils s’écartaient de la loi qu’il leur avait donnée, qu’ils devenaient ingrats, résolut de les punir sévèrement. L’épouse du père de famille demanda grâce, et en même temps elle se rendit auprès des deux plus jeunes enfants du père de famille, c’est-à-dire des deux plus faibles, plus ignorants de toute la famille. L’épouse, qui ne peut pas pleurer dans la maison de son époux (qui est le Ciel), trouva dans les champs de ses misérables enfants des larmes en abondance ; elle dit ses plaintes et ses menaces si on ne revient pas, si on n’observe pas la loi du Maître. Le petit et bien petit nombre embrasse la réforme du cœur et s’attache à l’observance de la sainte loi du père de famille ; mais le plus grand nombre reste dans le crime et s’y enfonce encore plus. Alors le père de famille envoie des châtiments pour les faire revenir de cet endurcissement. Ces malheureux enfants, croyant se soustraire au châtiment, prennent et rompent la verge qu’ils voient qui les frappe, au lieu de tomber à genoux, demandant grâce et miséricorde, et surtout promettant de changer de vie. Enfin le père de famille est encore plus irrité, et prend une verge plus forte, et frappe et frappera jusqu’à ce qu’on le reconnaisse, qu’on s’humilie, qu’on implore miséricorde auprès de Celui qui règne sur la terre et dans les Cieux.

« Vous l’avez compris, chère mère et chers habitants de Corps, ce père de famille, c’est Dieu. Nous sommes tous ces enfants. Ni vous ni moi ne l’avons aimé comme nous l’aurions dû ; nous n’avons pas observé ses commandements comme il faut, maintenant le bon Dieu nous punit. Nous avons un grand nombre de nos frères soldats qui meurent un grand nombre de familles et des villes entières réduites à la misère ; et ce n’est point fini, si on ne se tourne pas vers Dieu. Paris est coupable et bien coupable, puisqu’il a récompensé un méchant homme qui a écrit un livre contre la divinité de Jésus-Christ. Les hommes n’ont qu’un temps pour se livrer au péché, mais Dieu, qui est éternel, châtie les méchants, Dieu est irrité par, la multiplicité des péchés, et parce qu’il est presque méconnu et oublié. Maintenant qui pourra arrêter la guerre qui fait tant et tant de malheureux en France, et qui va bientôt commencer en Italie, etc. ? Qui pourra arrêter ce fléau de la guerre ? Il faut 1° que la France reconnaisse dans cette guerre que c’est purement la main de Dieu ; 2° qu’elle s’humilie et demande, de cœur et d’âme, pardon de ses péchés ; 3° il faut qu’elle promette sincèrement de servir le bon Dieu de cœur et d’âme, et d’observer ses commandements sans respect humain. Il y a des personnes qui prient et demandent au bon Dieu le succès de nos Français. Ce n’est pas cela que veut le bon Dieu ; il veut la conversion des Français. La très-sainte Vierge est venue en France, la France ne s’est point convertie. Elle est plus coupable que les autres nations. Si elle ne s’humilie pas devant le bon Dieu, elle sera grandement humiliée, et Paris, ce foyer de la vanité et de l’orgueil, qui la sauvera, cette ville, si des prières ferventes et continuelles ne montent vers le cœur du bon Maitre.

« Je me rappelle avec bonheur, bien chère mère et bien-aimés habitants de mon cher pays, je me rappelle ces ferventes processions que vous faisiez sur la sainte montagne de la Salette pour que le choléra n’atteignit pas votre pays ; et la sainte Vierge entendit vos ardentes prières, vos pénitences, et tout ce que vous faisiez pour l’amour de Dieu. Je pense, j’espère que maintenant encore vous devez faire vos si belles processions pour le salut de la France, je veux dire afin que la France se retourne vers le bon Dieu, car il n’attend que cela pour retirer la verge dont il se sert pour flageller son peuple rebelle. Prions donc beaucoup, oui, prions, faites vos processions comme vous les faisiez en 1846 et 47. Croyez que Dieu vous écoutera ; il écoute toujours les prières sincères des cœurs humbles. Prions ensemble, prions toujours. Je n’ai jamais aimé Napoléon, parce que j’ai dans ma mémoire son histoire entière. Puisse le divin Sauveur du monde lui pardonner tout le mal qu’il a fait et qu’il fait encore.

« Rappelons-nous que nous sommes créés pour aimer et servir le bon Dieu, et que sans cela il n’y a pas de vrai bonheur. Que les mères élèvent chrétiennement leurs enfants, car le temps des tribulations n’est pas fini. Si je vous en dévoilais le nombre et les qualités, vous en resteriez étourdis ; mais je.ne veux pas vous effrayer. Ayez confiance en Dieu qui vous aime. Prions, prions, et la douce, la bonne et tendre Vierge Marie sera toujours avec nous. La prière désarme la colère de Dieu, la prière est la clé du paradis. Prions pour nos pauvres soldats, prions pour tant de mères désolées de la perte de leurs fils. Consacrons-nous à notre bonne Mère du Ciel. Prions, prions pour ces aveugles qui ne voient pas que c’est la main de Dieu qui poursuit la France dans ce moment. Prions, beaucoup et faisons pénitence. Soyez tous très-attachés à la sainte Église et au Saint-Père, qui en est le Chef et le Vicaire visible de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la terre ; dans vos processions, dans vos pénitences, priez beaucoup pour lui. Enfin, soyez tous en paix, aimez-vous comme des frères, promettant à Dieu que vous observerez ses commandements, et observez-les en vérité, et par la miséricorde divine vous serez heureux, et vous ferez une bonne et sainte mort, que je vous souhaite à tous en vous mettant sous la protection de l’auguste Vierge Marie.

« Mon salut est dans la croix,

« Marie de la Croix,

« Victime de Jésus.

« Le Cœur de Jésus veille sur moi ! »