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Les blasphèmes pleuvent de partout

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Les blasphèmes pleuvent de partout…

…et même de Saint-Nicolas-du-Chardonnet !

Un ami catholique qui, converti, ne veut plus jamais transiger me transmet ce document que je vous propose aujourd’hui.

LHR

 


 

« Il n’a plus la Foi catholique !
Il n’est plus catholique !
 »

Réponse d’un simple laïc au sermon scandaleux de monsieur l’abbé de La Rocque prononcé le dimanche 9 novembre 2014, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, car :

« Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées, et que vous nous enseignez par votre Église, parce qu’étant la Vérité même vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper. » (Acte de Foi)

 

Abbé de La Rocque

 Abbé Patrick de La Rocque

Dimanche 9 novembre

Dédicace de la Basilique Saint-Jean-de-Latran

Conservons l’amour lucide de l’Église

 

Au nom du Père et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Nous célébrons donc aujourd’hui la dédicace, la consécration de l’Église-cathédrale de Rome, non pas Saint-Pierre, mais Saint-Jean-de-Latran qui est la cathédrale du Pape, la première église qui ait été bâtie à Rome, en Occident, immédiatement après le décret de Constantin, en 313. Et c’est Constantin lui-même qui donna son Palais du Latran au Pape, pour qu’il y réside, et c’est l’empereur qui fit bâtir cette église de ses propres deniers, lieu où la Curie Romaine résida pendant plus d’un millénaire jusqu’en 1455.

Pourquoi accorder une telle importance à cette fête, vu qu’elle prime sur le dimanche ?

La raison en est peut-être inscrite sur le fronton de cette église Saint-Jean-de-Latran. Il y est inscrit ʺMère et tête de toutes les églisesʺ.

Ce que nous venons célébrer, magnifier aujourd’hui, c’est donc la Maternité de l’Église à notre endroit, représentée par ce magnifique édifice de pierre du Latran duquel sont nées par la suite toutes les autres églises, Maternité de l’Église à l’endroit de nos âmes. Oui, le Bon Dieu n’a pas voulu nous laisser seuls pour nous débrouiller, pour aller jusqu’à Lui au ciel.

Il nous a confiés à une Mère, à l’Église. C’est elle qui à travers le baptême nous donne vie ; nous sommes baptisés dans la Foi de l’Église. C’est elle qui nous nourrit de sa Foi, de l’Eucharistie ; c’est elle qui nous soigne à travers le sacrement de pénitence ; c’est elle qui nous donne le pouvoir de faire du bien ; c’est grâce à l’Église, de par l’Église ; c’est elle qui donne ses indulgences que vous vous êtes efforcés de gagner cette semaine au profit des âmes du Purgatoire. L’Église est notre Mère, et aujourd’hui, à travers cette fête, elle attend de notre part cette gratitude, cette action de grâces envers le bon Dieu pour tout ce qu’Il a institué en notre faveur en fondant l’Église.

Ces grandes réalités éternelles, quelles que soient les défaillances humaines, ces grandes réalités éternelles, il importe de ne jamais les perdre de vue. Nous sommes fils, filles de l’Église, et c’est ainsi que nous pouvons nous approcher du divin Époux, notre Seigneur Jésus-Christ. N’oublions jamais ces réalités, quand bien même l’Église, notre mère, aujourd’hui est malade. Au lieu de nous donner seulement cette nourriture toute pure de la foi transmise à travers le magistère de toujours, elle veut nous communiquer, nous faire avaler une idéologie mortifère ; elle est malade, bien malade, l’Église ; quand on voit le pape dire que le catholique accède à Dieu par la Bible et le musulman par le coran, elle est bien malade, cette Église. Elle est bien malade, lorsque l’on voit le pape, ces derniers jours, ce dernier mois, soutenir ses cardinaux qui se posent en destructeurs de la morale catholique, du mariage en l’occurrence, elle est bien malade cette Église, elle est bien malade lorsque le pape ces derniers jours, cette semaine, s’adressant aux protestants évangéliques, leur dit qu’ils sont fils de l’Église, qu’ils sont dans la grâce de Dieu. On peut donc renier l’Église catholique et rester enfant de Dieu ! Celui qui renie sa mère renie par le fait même son père dans le domaine spirituel ; nier cela, c’est hélas, rendre l’Église bien malade !

Quelle doit être notre attitude profonde devant cette maladie ? Avons-nous déjà vu enfant digne de ce nom délaisser sa mère sous prétexte qu’elle est malade ? Il ne l’aime que plus. Il est, à la mesure de ses pauvres moyens, tout soin pour elle. De cœur, il n’en est que plus proche. Il nous faut garder cet amour vrai de l’Église, vrai, mais lucide, non point naïf.

Cette maladie qui atteint l’Église d’aujourd’hui n’est pas une maladie comme les autres. On pourrait un petit peu, si vous voulez, la comparer à Ebola, c’est une maladie qui est contagieuse. Les autorités romaines veulent répandre cette maladie et ils veulent nous faire ingurgiter le virus. Nous sommes face à une maladie spécifique en ce qu’elle est contagieuse.

Comment se comporte un enfant devant une maladie contagieuse de sa mère ? Son devoir d’enfant est effectivement de se protéger de la contagion. La mère digne de ce nom veut la vie et la bonne santé de son enfant, et donc correspondre à ce désir de notre mère consiste effectivement à nous mettre à l’abri de la contagion, à nous protéger. Nous avons ce devoir filial à l’endroit de l’Église, notre mère. Il se peut, certaines maladies provoquent des sortes de délire, il se peut que dans ce délire cette mère malade de maladie contagieuse nous demande de venir l’embrasser ; çà suffirait à attraper Ebola. Obéir en vérité à cette mère, c’est refuser cette demande qui vient du délire beaucoup plus que de sa vraie maternité.

Hélas ! hélas ! ô combien hélas ! nous sommes obligés de nous tenir ainsi comme éloignés de ces personnes porteuses de ce virus spirituel encore plus subtil et donc bien plus contagieux que celui d’Ebola. Est-ce pour cela qu’il faut totalement isoler ces personnes contagieuses, lui interdire tout accès de quiconque, mais se scandaliser que tel ou tel cherche à s’en approcher ? Il importe de poser des nuances. Il serait criminel cet enfant qui refuserait à sa mère malade d’une maladie contagieuse l’accès du médecin prémuni qui, peut-être, pourrait l’aider à la guérir. Si l’enfant se doit de refuser ses baisers délirants, il se doit, dans la mesure où il le peut, d’aider sa mère, non pas directement – il est impuissant –, mais en faisant appel au médecin compétent et suffisamment protégé pour ne pas être infecté.

Il y a de bons contacts possibles avec cette mère malade ; il importe d’y envoyer les personnes suffisamment compétentes, vérifier après qu’elles n’aient pas été infectées et puis avec pour mission de chercher à aider cette Église malade à se relever. Oui, il nous faut poser ces nuances ; en tout cela, un seul guide, cet amour réaliste de l’Église, cet amour profond de celle qui est notre mère, réaliste, c’est-à-dire, qui ne prend pas ses illusions subjectives, quelles soient d’espoir ou de crainte, pour des réalités. Regarder les choses telles qu’elles sont, amour réaliste de l’Église. Il importe de veiller à des tentations qui pourraient être proposées.

Certains, sous prétexte d’amour de l’Église, en fait, de découragement personnel, devant le besoin des combats, sous prétexte donc de cet amour de l’Église, s’illusionnent et disent que la crise s’achève. Qu’ils ouvrent le premier journal religieux ! Dans La Croix de ces jours-ci, le dernier recteur des séminaires de Paris a invité à ce qu’on bénisse à l’église les unions homosexuelles. Elle n’est pas finie la crise de l’Église ! Et ce n’est pas qu’à Paris que ça se passe, c’est jusqu’à Rome. On l’a vu dans les synodes. Soyons réalistes.

De l’autre côté, on pourrait être tenté d’une autre manière, je pourrais en rester aux apparences, je vois le visage défiguré de ma mère, par la lèpre par exemple, et je pourrais dire, ce n’est plus ma mère : dramatique réaction ! Je pourrais dire un pape c’est à dix mille lieues à l’opposé de la foi, c’est vrai, et donc je pourrais dire mais il n’est plus pape, c’est pas possible ; je pourrais être tenté par ce que on appelle le sédévacantisme, le siège de saint Pierre est vide, il n’est pas pape, danger, gros danger que cette tentation, elle ne respecte pas le mystère de Dieu cette tentation.

Sous l’autre mode, mais dans le fond la même, la sainte Vierge l’a eue au pied de la Croix, elle était tentée, comme divisée dans son intelligence ; un glaive, lui avait dit Siméon, te transpercera le cœur, le « psyché » dans le grec si pur de saint Luc, c’est-à-dire l’intelligence en fait, l’intelligence divisée au pied de la Croix. D’un côté, elle le sait, l’ange lui a dit, Il est Fils de Dieu, Il est Dieu, Il l’est et donc Il ne peut pas mourir, et donc Il ne peut pas souffrir. De l’autre côté, la même parole de Dieu, à travers l’Écriture Sainte, lui dit (c’est le Livre des Nombres) : « Il est maudit de Dieu celui qui meurt sur le bois ». Maudit de Dieu. Fils de Dieu, vrai Dieu ou maudit de Dieu ? Il y a là un mystère, un mystère immense qui dépassait complètement l’intelligence de la Vierge. A-t-elle tranché ? A-t-elle jugé ? Elle a respecté le mystère. Stabat mater dolorosa. Elle est restée là, fidèle au pied de la Croix jusque dans cette contradiction apparente, et sa foi ne saisissait pas, ne comprenait pas, ne tranchait pas en tout cela.

Vous toucheriez de la même manière à quelque chose d’essentiel à l’Église, vous porteriez atteinte à la visibilité de l’Église. L’Église catholique est visible, c’est un dogme de la foi ; aux sédévacantistes, l’Église n’est plus visible, il a porté atteinte à cela.

Gardons cette humilité devant les mystères qui nous dépassent, dans ces moments où l’Église vit sa passion, à travers cette maladie si contagieuse, la seule chose, je vous le disais, qui pourra nous garder, c’est cet amour, amour lucide de l’Église. C’est l’amour lucide qui a gardé Notre-Dame au pied de la Croix. Gardons cela et ainsi nous resterons toujours fils, filles de l’Église, à son service et bénéficiaires de tous ses bienfaits.

Ainsi soit-il.

 

Ainsi prêcha M. l’Abbé de La Rocque, le dimanche 9 novembre 2014, en l’église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, en la fête de la Dédicace de la Basilique Saint-Jean-de-Latran.

 

* * * * * *

 

COMMENTAIRES

 

1° On est effrayé d’entendre et de lire que …l’Église, notre mère, aujourd’hui est malade, …elle veut nous communiquer, nous faire avaler une idéologie mortifère, …mère malade de maladie contagieuse, et 20 fois il nous parlera de malade et maladie.

 

« Il n’a plus la Foi catholique ! Il n’est plus catholique ! »

 

Nous aurions pu suivre saint Alphonse de Liguori, le docteur de la théologie morale, mais confions-nous à un prélat antilibéral, peu enseigné à Écône, pour comparer les dires de cet abbé avec l’enseignement habituel de la Sainte Église Catholique qui ne peut ni se tromper ni nous tromper.

 

L’Abbé Joseph Lémann dans La Dame des nations dans l’Europe catholique, 1909, (avec un hommage de saint Pie X !) résume en quelques lignes la sainteté de l’Église :

« Saint Paul avait annoncé, de l’Église, qu’elle n’aurait jamais ni tache ni ride ; et il avait révélé aussi le secret de cette perpétuité dans la jeunesse et la beauté : Le Fils de Dieu a aimé l’Église et Il s’est livré pour elle ; Il s’était livré pour elle sur le calvaire où elle fut purifiée, sanctifiée dans l’eau qui sortit de Son cœur ; et Il s’était livré encore pour elle comme un captif, comme un prisonnier d’amour dans les mille milliers de Tabernacles eucharistiques où Il continue à aimer Son Église, à lui tenir compagnie d’amour tout le temps que doit durer son voyage vers l’éternité. C’est ce qui fait que l’Église reste jeune, reste belle : l’amour d’un Dieu éminemment rénovateur.

Ô Jésus, beauté toujours ancienne et toujours nouvelle, sous la tendresse de Vos rayons cachés, Votre Église renouvelle sans cesse l’éclat, la fraicheur de l’impérissable jeunesse, et Vous lui donnez d’être comme Vous une beauté toujours ancienne et toujours nouvelle ».

 

Voilà ce qu’est la Sainte Église de Dieu ! Voilà ce qu’est Sa sainte Église ! Voilà ce qu’est la Sainte Église Catholique !

Mais à Écône on ne sait pas appliquer le principe de non-contradiction[1]. Et on ne sait pas voir que la secte conciliaire qui a tout changé pour tout détruire, ne peut se confondre avec la Sainte Église de Dieu, Sa Sainte Église !

On n’a pas compris l’immense blasphème auquel ils se sont obligés de croire. Voulant absolument confondre la sainteté avec cette horrible caricature, ils sont devenus des marranes, ce genre d’hommes doubles, qui veulent être …et conciliaires …et catholiques ! alors qu’un vrai catholique vit dans l’Unité complète avec Dieu, avec Sa Sainte Église, une dans tous les temps, une dans tous les lieux, une dans l’Église militante, souffrante et triomphante.

Une Église Sainte, une Église Une ! voilà l’Église de Dieu, toujours jeune, toujours belle, sans tache ni ride.

 

Oui, M. l’Abbé, vous n’êtes plus de cette Église catholique. En voulant absolument vous lier à cette secte conciliaire, non pas malade, mais hérétique, vous vous obligez à vous couper de l’Église catholique, vous n’êtes plus catholique !

Vous en avez tellement honte, vous le savez tellement, que vous vous obligez à de tels raisonnements grotesques ! à de telles images ridicules ! Parler de maladies alors qu’il s’agit d’hérésies ! Hier, le Sida, aujourd’hui Ebola !

Ce n’est pas plutôt vous qui êtes malade ? Contredire saint Paul n’est-ce pas de la folie ? Cela fait longtemps que vous êtes infecté !

Et vous osez parler d’amour lucide ! (lucide : qui voit, comprend ou exprime clairement les choses) ! Vous, lucide ? Vous qui avez perdu le sens de la Sainte Église de Dieu ! vous qui ne comprenez plus, vous qui avez apostasié, vous qui êtes devenu : AVEUGLE !

 

2° Ce qui démontre votre incompétence pour sauver les âmes conciliaires. Les années passées vous avez dirigé une revue, Lettre à nos frères prêtres. Quels en sont les fruits ? Combien de vraies conversions ?

Et vous osez prétendre être un médecin compétent et suffisamment protégé pour ne pas être infecté. Cela ne fait pas sourire, mais pleurer ! Vous avez beau vous autoproclamer “théologien”, nous qui sommes restés catholiques, nous savons ce que sont de vrais théologiens ! Vous qui errez sur le grave problème de l’infaillibilité pontificale, sur le traité de l’Église, sur la nature de la secte conciliaire, vous qui vous trompez sur la grille amis-ennemis, etc., etc., vous osez vous croire un médecin compétent ? C’est ridicule, stupide, absurde ! N’en rougissez-vous pas de honte ?

 

3° Cela vous oblige à ne pas comprendre la situation ! à la déformer, à la caricaturer. N’a-t-on pas assez expliqué que le siège n’était pas vacant ! qu’il est même très occupé !

N’a-t-on pas dit et redit qu’il ne s’agissait pas du siège, qu’il ne s’agissait pas du pape, qu’il ne s’agissait pas du pape hérétique, qu’il ne s’agissait pas de l’autorité, mais qu’il s’agissait de beaucoup plus grave : une secte de l’ennemi occupe les lieux de la Sainte Église pour mentir aux âmes et tuer les âmes. Vous mentez en parlant du sédévacantisme !

 

4° Toutes ces remarques ont déjà été dites et redites, mais le pourquoi de cette réfutation s’appuie sur ce qui est nouveau dans votre sermon et qu’il était impossible de laisser passer. C’est votre blasphème contre notre Reine, la Très Sainte Vierge Marie, et tout fidèle bien né ne peut laisser insulter sa Mère, sans prendre sa défense. Nous l’aimons trop, mais jamais assez !

Marie doutant au pied de la croix ! C’est ignoble, répugnant, sacrilège ! Les quelques lignes que vous lui avez consacrées sont nouvelles : jamais personne dans le combat depuis 50 ans n’avait blasphémé ainsi !

 

Revenons encore à Mgr Joseph Lémann, dont l’ouvrage, La Vierge Marie présentée à l’amour du vingtième siècle, écrit en 1899, lui a mérité cet imprimatur :

 

Le 1er Mai 1899.

Mon cher chanoine,

Les rapports des juges si compétents qui ont examiné votre ouvrage « La Vierge Marie présentée à l’amour du XX siècle » appellent l’imprimatur dans les termes qui sont déjà une récompense de votre travail.

« J’ai constaté, dit l’un d’eux, docteur en théologie, que la doctrine de cet ouvrage ne s’écarte en rien de la vérité dogmatique et morale, mais qu’elle est un écho fidèle de la tradition des Pères et des auteurs mystiques les plus autorisés dans leurs expositions ou commentaires de la Sainte Écriture. »

+Pierre Cardinal Couillié,

Archevêque de Lyon et de Vienne, Primat des Gaules.

 

Nous sommes donc dans de bonnes mains… Reportons-nous au chapitre II, La réalité de la passion : Marie sur le Golgotha, le sujet que vous avez abordé. Suivons pages après pages ce qu’un juif converti écrivait sur notre sainte Mère.

p.483 : « Un violent combat se livrait en elle. Deux amours géants étaient aux prises dans son cœur comme dans un champ clos, l’amour de son fils et l’amour du genre humain qui devait être racheté. Le premier lui faisait abhorrer la mort, le second lui faisait accepter. Elle était mère, et ses entrailles, de toute leur énergie, repoussaient la mort ; mais, mère du rédempteur, elle disait au glaive du jour de la Présentation : Oh ! perce moi avant de le percer ! »

Douleur mais pas doute, monsieur l’abbé !

p.485 : « Vous n’avez point voulu de victimes ni d’oblation ; les holocaustes pour le péché ne vous étaient pas agréables. Mais vous m’avez approprié un corps, et alors j’ai dit : Me voici, pour faire, ô Dieu, ô mon Père, votre volonté.» Telle était l’ardente prière, l’oblation de chaque jour que le Fils de Dieu devenu homme faisait à son Père céleste, comme prélude de son sacrifice. Sa mère, à ses côtés, en entendant les accents de l’oblation de son Fils, elle qui avait aidé Dieu à lui approprier ce corps, elle qui avait fourni à Jésus, de ses entrailles, cette aptitude de victime, sa mère, unissant sa prière enflammée à celle de son Fils, n’a-t-elle pas dit : « Ô Seigneur, moi aussi, me voici …et le voici ! pour que nous fassions votre volonté» …l’oblation de Jésus était l’oblation de Marie ».

 

p.493 : « Cette immensité de douleurs dans le corps de Jésus et dans l’âme de Marie avait un but : la justice de Dieu à apaiser et le salut du monde à procurer. La courageuse fille d’Abraham l’a depuis longtemps compris et attendu, elle vient donc se placer, héroïque et sublime, à côté de la Croix. Stabat, elle était debout ! Ce seul mot a suffi pour raconter le prodige de sa foi, de sa force, de son intrépidité, de sa constance, de son amour pour le monde, comme les seuls mots « que la lumière soit, et la lumière fut », ont suffi pour raconter les milliards de feux qui se sont allumés au firmament. Jésus est abandonné de tous sur la terre, il semble même qu’il le soit du Ciel, car il est écrit : celui qui est pendu au bois est maudit de Dieu (Deuter, 21, 23). Mais sa mère est debout à ses côtés, reconnaissant, à travers tous ces abaissements et toutes ces souffrances le Christ, le Messie, l’Homme de douleurs par amour, l’Homme-Dieu. Ce fut l’acte de Foi le plus vaste, le plus profond, le plus sublime qui se soit jamais fait et qui se fera jamais».

 

p.514 : Stabat ! « Ne me la représentez pas évanouie ni même en sanglots, dit saint Ambroise, je lis dans l’Évangile qu’elle était debout ; je n’y lis pas qu’elle fut en larmes. Les forces ne défaillent ni dans son corps, ni dans son âme, parce que, sous l’ombre de la vertu du Très-Haut qui la couvre, un triple lien en elle résiste à toute rupture ; ce triple lien est formé de sa tendresse maternelle, de sa pureté virginale, de son esprit sacerdotal : funiculus triplex difficile rumpitur. » (Ecclésiastique, IV, 12).

 

p.520 : « L’ardente charité de Marie va s’exercer par rapport à un double objet que l’eau et le sang sortis du côté de Jésus annoncent et commencent : le berceau de l’Église et le calice des prêtres. L’Église, toute spirituelle avant, est formée en ce moment et sort du côté entr’ouvert de Jésus. Les saints Docteurs sont unanimes à le reconnaître. L’Homme-Dieu s’est endormi sur la Croix. L’amour et la mort ont amené son sommeil. Alors la jeune Église naît de son Cœur, comme Ève avait été tirée du côté d’Adam durant son sommeil au paradis terrestre. Pareille à une fiancée sans tache, l’Église sort du lieu le plus noble qui soit au monde : du cœur de Celui que les anges adorent en Le regardant dormir… dans une extase qui accompagne sa douleur, Marie, des yeux de sa foi, a aperçu l’Église naissante, et, la première sur la terre, elle l’accueille en son cœur. Si le Cœur de Jésus est, pour l’Église, son berceau, celui de Marie est son premier asile, son abri protecteur. Que les paroles humaines ne tentent pas d’exprimer la rencontre de ces deux vierges sans tache, dont l’une est la Mère de Dieu et l’autre l’épouse née de la passion ».

 

p.525 : « La Femme prend sa revanche sur le serpent. « Je viens à toi au nom du Dieu des armées », signifie à Satan la royale fille de David, tandis qu’elle s’immole avec Jésus à Dieu Tout-Puissant. Elle est la Vierge belliqueuse en même temps que la Vierge sacerdotale ».

 

p.530 : « Le Vendredi-Saint est arrivé. Jésus a été saisi, flagellé, condamné… Il est cloué à la Croix… Tout à coup, à ce moment, une femme se détache de la foule, s’avance lentement et vient se placer debout à côté de la croix. La Femme, la voilà ! Un cri de rage et de terreur monte de l’abîme, et contribue à la noirceur de la nature. Mais la Vierge est calme et intrépide… Le pied sur la tête du monstre, Marie a exigé une réparation complète… Et elle s’acharne après lui, elle lui arrache les âmes ; elle va les lui prendre jusque dans sa gueule. Oui les enfants de Marie sont devenus les Fils de la femme libre : libres à leur tour… Telle fut la revanche de la Femme sur le serpent. Au sommet du Golgotha est dressé le poteau où est suspendu l’édit de la liberté du monde : la Femme est debout à côté du poteau. Générations qui passez, tombez à genoux devant le libérateur et baisez la main de votre libératrice ».

 

Vous avez eu l’audace d’écrire : elle était tentée, comme divisée dans son intelligence

Préférons cette remarque de saint Ambroise : « Les forces ne défaillent ni dans son corps, ni dans son âme ».

 

Et vous allez plus loin encore dans le blasphème : « Il est maudit de Dieu celui qui meurt sur le bois », maudit de Dieu. Fils de Dieu, vrai Dieu ou maudit de Dieu ? Il y a là un mystère, un mystère immense qui dépassait complètement l’intelligence de la Vierge. A-t-Elle tranché ? A-t-elle jugé ? Elle a respecté le mystère. Stabat mater dolorosa. Elle est restée là, fidèle au pied de la Croix jusque dans cette contradiction apparente, et sa foi ne saisissait pas, ne comprenait pas, ne tranchait pas en tout cela ».

À quoi l’Abbé Lémann répond : « Jésus est abandonné de tous sur la terre, il semble même qu’il le soit du Ciel, car il est écrit : Celui qui est pendu au bois est maudit de Dieu (Deuter, 21, 23). Mais sa mère est debout à ses côtés, reconnaissant, à travers tous ces abaissements et toutes ces souffrances le Christ, le Messie, l’Homme de douleurs par amour, l’Homme-Dieu. Ce fut l’acte de Foi le plus vaste, le plus profond, le plus sublime qui se soit jamais fait et qui se fera jamais ».

Et le scandale ne se termine pas là ! Car aucun de vos confrères, les abbés Billecocq, Boubée, Chautard, Gainche, Puga, ne se sent gêné pour partager le même CD 292 vendu par Saint-Nicolas ! Sont-ils eux aussi, contaminés par le Marranisme ?

 

CONCLUSION

 

Comment un vrai Catholique, un vrai prêtre catholique, peut-il parler ainsi ?

Vous n’êtes plus Catholique ! Vous avez perdu la Foi !

Êtes-vous meilleur docteur en Théologie que saint Paul, saint Ambroise, l’abbé Lémann et tant d’autres ?

Honteux, scandaleux, criminel ! Oui, c’est criminel, car vous faites perdre la Foi en la Sainteté de l’Église et vous vous attaquez à Celle qui était DEBOUT ! Celle qui écrase la tête du serpent ! Celle qui n’a jamais douté !

C’est vous qui êtes divisé et visiblement malade, bien malade ! Vous êtes complètement contaminé par les hérésies de Vatican d’Eux !

 

Certains lecteurs nous reprocheront : comment osez-vous parler ainsi d’un prêtre ?

Ont-ils compris que la vraie question est : comment un prêtre catholique peut-il parler ainsi de l’Église et de la Très Sainte Vierge Marie ?

 

 

Je crois donc fermement après la lecture de votre sermon et des textes choisis en réponse, que ce que vous enseignez n’est pas, ne peut pas être de l’Église catholique ! C’est même typiquement de la secte conciliaire.

J’espère qu’un clerc zélé pour la gloire et la défense de la Mère de Dieu et de Notre Mère la Sainte Église vous répondra mieux, bien mieux que moi avec ces quelques textes !

 

Prions pour l’abbé de la Rocque ! Qu’il ait l’humilité et le courage de se reprendre et de faire amende honorable !

 

Notre-Dame des sept douleurs, priez pour nous !

Seigneur donnez-nous de saints prêtres !

Soyons fidèles au Cœur douloureux et Immaculé de Marie.

 

Le 29 janvier 2015, en la fête de saint François de Sales

Un catholique qui, converti, ne veut plus jamais transiger.

 

 

 


[1] Rappelons ce principe fondamental :

— sous sa forme métaphysique : une même chose ne peut à la fois et sous le même rapport, être et ne pas être ;

— sous sa forme logique : il est impossible d’affirmer et de nier à la fois une même chose sous le même rapport.

 

PHOTO de l’Abbé Patrick de La Rocque :

L’abbé de La Rocque (FSSPX) dans son prieuré à Nantes, un jéroboam de champagne à la main, fêtant le Motu Proprio de l’apostat Ratzinger-Benoît XVI, et membre de la commission doctrinale nommée par Mgr Fellay pour négocier la doctrine catholique avec les modernistes du Vatican. (Virgo-Maria N°783)