Archive for the ‘Louis-Hubert Remy’ tag
SEUL LE CHRIST ROY DE FRANCE NOUS SAUVERA
Au fil des pages du 16 janvier 2012 : “Bilan de l’année johannique”
À l’aube de l’année des tribulations (2013), Benoît Mancheron reçoit Louis-Hubert Remy sur Radio Courtoisie pour poursuivre une conversation commencée il y a quelques mois autour de sainte Jeanne d’Arc et sa vraie mission.
Dans les moments difficiles que nous vivons, où l’on peut être très très inquiets sur tout ce qui se passe – autant au point de vue économique, financier, international, guerre, etc. –, il est peut-être temps de penser à l’essentiel…
(…) Il est temps de revenir aux véritables lois de la monarchie chrétienne !
C’est le Christ qui choisit le Roi ! alors qu’aujourd’hui on nous fait croire que ce sont les gouvernés qui choisissent le gouvernant par le vote. C’est un énorme mensonge ! (…)
On ne sortira pas la France du marasme dans lequel elle est sans revenir à ce principe fondamental du Roi choisi par Dieu…
La solution :
Demander à Dieu, comme au temps de Jeanne, le règne du Christ Roy de France.
Dieu n’interviendra que lorsque les gens “crieront au Ciel” dans la rue, à demander la solution de Dieu. (…)
On commence à prier quand on est dans la misère la plus noire. (…)Il faut revenir au pacte de Reims !
mercredi 16 janvier 2013
10:45 Au fil des pages
Benoît Mancheron, assisté de Véronique, recevait Louis-Hubert Remy, écrivain, pour une émission consacrée au bilan de 2012, année johannique.
Au fil des pages du 16 janvier 2012 : « Bilan de l’année johannique »
http://www.radiocourtoisie.fr/8845/au-fil-des-pages-du-16-janvier-2012-bilan-de-lannee-johannique/
Écouter l’émission :
Louis-Hubert et Marie-Christine Remy : « La vraie mission de sainte Jehanne d’Arc »
http://www.a-c-r-f.com/html/2012_ACRF_La-vraie-mission-de-ste-Jehanne-dArc.html
disponible contre 20 € franco à :
Éditions des Amis du Christ Roi de France
BP 2
44140 Aigrefeuilledivers
livre à paraître en janvier 2013 :
Abbé Fuzet : « Marie, Reine de France », inventaire (partiel) des pèlerinages à Notre Dame en France
Éditions Saint-Gabriel
BP 10064
63360 Gerzat
20 € + port 5 € = 25 €
à partir de 5 ex : port offert + 1 ex offert (pour 100 € on reçoit 6 livres)livre en préparation :
« L’appel de Louis XVI à la Nation », auquel seront ajoutés 2 autres textes
Éditions des Amis du Christ Roi de France
Source : http://carnets-de-courtoisie.overblog.com/mercredi-16-janvier-2013
http://www.radiocourtoisie.fr/8845/au-fil-des-pages-du-16-janvier-2012-bilan-de-lannee-johannique/
Télécharger l’émission en MP3 [58’31] :
Les “enjeux” : toujours les mêmes ! N’apprendront-ils jamais ?
Nous nous livrons ici une très bonne étude de Monsieur l’abbé Sanborn (aujourd’hui Monseigneur) sur le fonctionnement de la F$$PX à son début et sous les années Lefebvre.
Cette étude, écrite en 1994, est toujours d’actualité (remplacez simplement Wojtyla par Ratzinger) et nous éclaire sur le paradoxe du lefebvrisme “durs”-“mous”, de ses conflits d’intérêt et sur la diplomatie de Mgr Lefebvre. Les deux faces (ou aspects) de Mgr Lefebvre…
« …les deux aspects de Monseigneur Lefebvre, celui de la foi et celui de la diplomatie, pouvaient se manifester simultanément, parfois le même jour, dans ses déclarations, dans ses prises de position et dans ses actes. »
« Monseigneur Lefebvre a pourvu ses prêtres de tout, excepté de la théologie adéquate pour distinguer les ennemis de l’Église ; il a formé une armée qui ne sait pas où est l’ennemi. Ils combattent pour la “reconnaissance” par les “autorités” modernistes. Ils cherchent à être absorbés par les Philistins, pas à les vaincre. Ils veulent travailler avec le modernisme à l’intérieur de Vatican, et non l’en extraire. Ils combattent pour la coexistence avec les modernistes, pour le partage de la même Église avec les hérétiques. »
« La raison pour laquelle la Fraternité poursuit la voie de la négociation avec les modernistes, avec pour but ultime d’être absorbée par eux, c’est qu’elle considère que Wojtyla a l’autorité papale. Elle sent la nécessité de se soumettre à lui, d’être reconnue par lui, pour être soumise au Christ, pour être reconnue par le Christ. Car l’autorité papale est l’autorité du Christ. »
Et comme le note Louis-Hubert Remy en fin de l’article : Bon article dans son analyse mais avec toujours les mêmes erreurs. Cet appel de 1995 n’a reçu aucune réponse. Pourquoi ? Arbre sans fruit ? Dieu n’attend rien de ces prêtres.
Les notes sont de Louis-Hubert Remy.
Les “enjeux” : toujours les mêmes ! N’apprendront-ils jamais ?
La Montagne de Gelboé
Par M. l’abbé Donald. J. Sanborn
Sodalitium n° 39 (juin-juillet 1995), p. 33-46.
Nous publions ici, dans une traduction française réalisée par nos soins, l’article paru dans le numéro XII de Sacerdotium (Pars æstiva 1994, pp. 1 à 43) et intitulé “The Mountains of Gelboe”. Notre but n’est absolument pas de faire de la polémique vis-à-vis de la Fraternité, de ses membres ou de ses fidèles. L’article de l’abbé Sanborn, autrefois membre important de cette même Fraternité en qualité de directeur du séminaire des États-Unis, se veut un simple document, le témoignage d’un prêtre qui se rend compte du rôle capital que la Fraternité pourrait tenir dans la défense de la foi catholique, rôle qu’elle ne tient pas, hélas, comme elle le pourrait à cause d’une contradiction doctrinale qu’elle traîne avec elle depuis sa fondation.
Sodalitium a déjà présenté à ses lecteurs de nombreux articles sur l’œuvre fondée par Monseigneur Lefebvre, entre autres celui d’un autre prêtre ayant appartenu à la Fraternité, l’abbé Belmont ; il s’agissait d’un article de caractère plus doctrinal et moins descriptif (cf. Sodalitium, n° 33, pp. 49 à 52).
L’article de l’abbé Sanborn, par contre, aborde le problème d’un point de vue pour ainsi dire historique et sera peut-être plus facilement compris par les lecteurs. Dans cet article de nombreuses expressions sont propres au style de son auteur ; différentes par conséquent de celles que Sodalitium utilise couramment, spécialement ces dernières années. Mais l’article conserve toute sa force de témoignage et une grande logique de fond. Il a été publié avant l’élection du nouveau supérieur général de la Fraternité et dans cette perspective. Le fait que l’abbé Schmidberger n’est pas été reconfirmé dans sa charge ouvre peut-être une porte à l’espoir.
Que les membres et les fidèles de la Fraternité Saint Pie X répartis dans le monde ne s’offensent donc pas de la publication de ces lignes mais les regardent comme une occasion de réflexion sur la situation actuelle et sur les fondements doctrinaux des décisions à prendre et, pourquoi pas, comme une occasion de débat entre eux et avec les opposants aux réformes conciliaires.
Sodalitium
À la fin du Premier Livre des Rois, on peut lire la terrible défaite de l’armée israélienne après une bataille désespérée contre les Philistins. Leur roi Saül était distrait par une obsession de longue date, tuer David, et ce pour la simple et unique raison que David l’avait défait au combat. Prise au dépourvu, l’armée israélienne [1] fut massacrée ; Saül, mortellement blessé, se suicida en se laissant tomber sur son épée. Tout cela se passait sur la montagne de Gelboé. Cependant les Philistins combattaient contre Israël ; et les hommes d’Israël s’enfuirent devant les Philistins, et tombèrent morts sur la montagne de Gelboé (I Rois, XXXI, 19).
David qui n’avait pas pris part à la bataille fut submergé par le chagrin. Il pleurait Saül son persécuteur parce que c’était son roi. Il pleurait Jonathan son plus cher ami. Il pleurait les hommes valeureux d’Israël tombés sur la montagne. Les illustres, ô Israël, ont été tués sur tes montagnes : comment des forts sont-ils tombés (II Rois, I, 19) ?
Le compositeur George Hændel a mis en musique cette scène dramatique de l’Ancien Testament dans l’oratorio intitulé Saül. Ces paroles aux sombres accents d’hymne funèbre, pleurent la perte de la vaillante jeunesse d’Israël :
Pleure Israël, pleure ta beauté perdue
Le meilleur de ta jeunesse fauché à Gelboé !
Tes plus beaux espoirs évanouis !
Quel amoncellement de puissants guerriers sur la plaine !
Chaque année, en juin et juillet, le prêtre en lisant son bréviaire récite à plusieurs reprises la complainte de David sur les événements de Gelboé :
Montes Gelboë nec ros nec pluvia veniant
Super vos, ubi ceciderunt fortes Israël.
Montagnes de Gelboé, que ni pluies ni rosées ne viennent sur vous, là où sont tombés les braves d’Israël.
Là où sont tombés les braves d’Israël
Lorsque l’on considère qu’Israël dans l’Ancien Testament est la préfiguration de l’Église Catholique dans le Nouveau, et que les Philistins, ennemis de longue date des Israélites sont une préfiguration des ennemis de l’Église, il est difficile de ne pas faire la comparaison avec notre époque.
Jamais l’Église n’a été aussi harcelée par ses ennemis ; jamais avec autant de succès. Jamais auparavant l’Église n’avait mené un combat aussi décisif contre ses ennemis. C’est vraiment pour elle la montagne de Gelboé.
La bataille est féroce. Les Philistins sont les modernistes naturellement. Les Israélites sont les catholiques fidèles à leur sainte Foi. Là les Philistins s’étaient réunis en une force terrible pour répondre à l’humiliation subie avec le meurtre de Goliath ; à notre époque ce sont les modernistes, humiliés sous le règne de saint Pie X, qui ont assailli l’Église avec une vigueur nouvelle.
Cependant les braves d’Israël – les Catholiques fidèles – tombent peu à peu, massacrés dans ce funeste combat.
La constitution d’une grande armée
Un dimanche de novembre 1964, au retour de la Messe dominicale, je me rappelle avoir été sérieusement démoralisé. C’était le premier dimanche de l’Avent, et les premiers changements opérés par Paul VI avaient été introduits dans la Messe. Plus de prières au bas de l’autel, plus de dernier Évangile. La Messe dialoguée avait été introduite, et quelques hymnes aux consonances protestantes avaient résonné à nos oreilles. Toutes choses qui ont été largement dépassées par les standards actuels d’aberration liturgique ; mais instinctivement, je me rendis compte alors que quelque chose de profond n’allait vraiment pas dans l’Église Catholique. Malgré mes quatorze ans, je sentis que la religion protestante s’était infiltrée dans l’Église Catholique [2].
Ma vie ne devait plus jamais être la même. Le désarroi intérieur provoqué en moi par les changements ne fit qu’empirer avec le temps. Les changements s’ajoutaient les uns aux autres ; l’Église – ou ce qui semblait l’être – était toujours plus protestantisée.
En 1967 j’entrai au séminaire diocésain pour suivre mes études secondaires. Naïvement j’avais pensé que le séminaire serait un paradis d’orthodoxie et de conservatisme par rapport à la paroisse libérale. En fait, à ma grande tristesse, je découvris dès le premier jour que c’était tout le contraire. Je me rappelle avoir été horrifié en entendant des séminaristes plus âgés réclamer le mariage pour les prêtres entre autres changements libéraux.
Vers 1970 je compris que je ne serais jamais capable de tenir une fonction dans le contexte de Vatican II, de sa religion du futur. Je me rendis compte alors de ce qu’allait devenir la religion du Novus Ordo – exactement ce qu’elle est maintenant. Les séminaristes libéraux de cette époque sont maintenant prêtres ou évêques, et il faut s’attendre à bien davantage encore de leur part.
Avec quelques autres séminaristes nous nous sommes mis à la recherche de diocèses plus conservateurs. En ce temps-là tout ce que nous recherchions ou espérions était un certain conservatisme, un petit abri où résister à la tempête du libéralisme. Presque tous les conservateurs pensaient que l’orage serait bientôt passé, à partir du moment où le Saint-Père, Paul VI à l’époque, aurait réalisé ce que tramaient les méchants libéraux, et les aurait châtiés.
Nous pensions tous : Le Saint-Père ignore tout de ce qui se passe – voilà quelle est la raison du libéralisme. Chaque année le séminaire devenait plus libéral ; et tous les ans je me disais : “C’est pour l’an prochain, ça va craquer”. Ça n’a jamais craqué.
Dans la tête de tout conservateur il y avait toujours l’idée implicite que les libéraux étaient de vrais catholiques, mais qu’ils se laissaient entraîner. Une fois qu’ils auraient vu que les changements n’allaient pas, ils feraient marche arrière.
C’est au cours de ces années-là qu’avec d’autres séminaristes, nous nous mîmes à fréquenter la Fordham University dans le Bronx pour écouter les conférences du Dr von Hildebrand sur les changements.
Je fus introduit par le Dr William Marra, bien connu aujourd’hui. Je lisais également le magazine Triumph et toutes les publications traditionnelles ou conservatrices sur lesquelles je pouvais mettre la main. Mais rien n’y faisait. Tout allait de mal en pis.
Finalement, fin 1970, un de mes camarades séminaristes eut l’idée d’écrire à The Voice, journal traditionnel publié dans le nord du comté de New-York, pour demander si quelqu’un aurait entendu parler de l’existence d’un séminaire traditionnel quelque part dans le monde. La lettre fut publiée. Un prêtre du nom de Father Ramsey répondit. Il disait ne rien connaître de valable aux États-Unis, mais il avait entendu parler d’un petit séminaire tout récemment fondé, en Suisse, par un Archevêque français. En outre, cet Archevêque devait venir aux États-Unis au printemps prochain.
Intéressé évidemment, j’écrivais à cet Archevêque et, assez rapidement, recevais une aimable réponse. Il venait en mars et serait heureux de me rencontrer ainsi que d’autres séminaristes intéressés. Cette rencontre avec Monseigneur Lefebvre eut lieu à New-York le lundi 15 mars 1971. Encore une fois ma vie prenait un tournant décisif.
Cette conversation avec Monseigneur Lefebvre contenait en germe toutes les forces et tous les problèmes qui seraient le partage du mouvement traditionnel dans le futur.
Son Excellence était en chemin pour Covington, Kentucky, où elle devait rencontrer un autre membre de la Congrégation du Saint-Esprit, l’Évêque de Covington.
L’Archevêque entama la conversation en nous montrant l’approbation qu’il avait obtenue du Diocèse de Fribourg pour la Fraternité. Il était donc clair qu’il avait l’intention de travailler à l’intérieur de la structure du Novus Ordo. À l’époque aucun d’entre nous n’aurait jamais pensé agir diversement – nous cherchions seulement un refuge, un endroit où pouvoir être catholique et nous occuper de nos propres affaires.
Dans la suite de la conversation cependant, Monseigneur Lefebvre expliqua qu’il était nécessaire de conserver la Messe Latine exclusivement, et que c’était la messe en usage dans son séminaire. Quoiqu’heureux à l’idée de retrouver la Messe Latine traditionnelle, car je haïssais la Nouvelle Messe, l’idée de conserver la traditionnelle me troublait. Considérant que Paul VI était le Pape, ce que nous pensions tous à l’époque, comment pouvais-je lui résister sur ce point ? Je me rappelle que l’un des séminaristes lui souleva cette objection.
L’Archevêque donna une vague réponse concernant sa légalité, et il insista davantage sur la nécessité de conserver la Messe traditionnelle pour sauvegarder la Foi. Il avait évidemment raison mais la question de la légalité demeurait, déconcertante et troublante.
Cette conversation faisait présager tous les événements qui se dérouleraient par la suite. Le désir de collaborer avec le Novus Ordo allait finalement entrer en conflit avec la résolution de maintenir la Messe traditionnelle et la Foi Catholique en général. L’Archevêque, et avec lui la Fraternité, allait passer vingt-cinq ans d’agonie à essayer de marier ces deux éléments contradictoires : le Novus Ordo et la Foi Catholique. Et parce que le Novus Ordo est promulgué par le “pape”, l’Archevêque et la Fraternité chercheront une voie moyenne impossible entre reconnaître en lui l’autorité du Christ et résister en lui à l’autorité du Christ.
Ces deux tendances contradictoires de Monseigneur Lefebvre, travailler avec le Novus Ordo d’un côté et de l’autre préserver la Foi Catholique, seront à l’origine des deux factions qui prendront naissance à Écône : la ligne des “mous”, les libéraux qui préféreront le compromis avec la Foi Catholique dans le but d’obtenir l’approbation du Novus Ordo, et la ligne des “durs” qui préféreront abandonner tout espoir d’approbation de la part du Novus Ordo plutôt que de compromettre la Foi.
Comme je le disais il y a dix ans dans un article intitulé The Crux of the Matter, Monseigneur donna aux deux factions des motifs d’espérance. Certaines déclarations et certains actes se rangeaient du côté des “mous”, d’autres du côté des “durs”. Le résultat fut que chaque parti pouvait se vanter d’être l’interprète des idées et des tendances de Monseigneur.
En fait celui-ci suivait une voie qui n’était ni celle de l’un ni celle de l’autre parti. La méthode qu’il préconisait pour résoudre la crise de l’Église consistait à mettre sur pied une grande armée de prêtres traditionalistes qui seraient envoyés partout dire la Messe ; par leur Messe et leur apostolat ils auraient attiré les catholiques. Le Novus Ordo périra faute de vocations, pensait-il, et rapidement le Vatican et les évêques devront capituler devant le fait que les seuls prêtres à demeurer seront traditionalistes. Bon gré mal gré ils devront retourner à la tradition. Par ailleurs, Monseigneur sentait qu’il était absolument nécessaire de préserver la doctrine catholique, la liturgie et la pratique et par conséquent de résister à l’autorité du Novus Ordo, c’est-à-dire, en particulier à Paul VI.
De ce double propos naquit la seule solution possible : “le filtrage”. Reconnaître l’autorité du Novus Ordo comme l’autorité catholique, mais passer au filtre ses doctrines, ses lois et sa liturgie pour retenir ce qui est catholique et rejeter ce qui ne l’est pas.
Aussi Monseigneur Lefebvre chercha-t-il à former des séminaristes qui acceptent cette solution et, bien entendu, regardent la Fraternité – c’est-à-dire lui – comme l’autorité habilitée à jouer ce rôle de “filtre”. C’est ainsi que prit naissance le “culte de Monseigneur”. Incapables de résoudre le problème de l’autorité, les séminaristes considéraient Monseigneur Lefebvre comme le porte-parole exceptionnel de Dieu dans cette crise. Rome n’était plus un problème du moment que Monseigneur était là pour en interpréter la pensée et pour nous conduire entre les divers obstacles modernistes qu’elle suscitait.
De 1970 à 1975, ces trois courants, ligne des “durs”, ligne des “mous” et ligne de Monseigneur se développèrent parallèlement et n’eurent que de rares accrochages d’ordre mineur. Les “durs” faisaient connaître ouvertement leurs opinions sédévacantistes vis-à-vis de Paul VI. Ils ne voyaient pas non plus la nécessité de cacher leur allégeance au Bréviaire et aux rubriques de Saint Pie X, et partout dans le séminaire, on pouvait voir des séminaristes avec ces bréviaires.
En classe, les “durs” bataillaient contre les professeurs de tendance moderniste [3] ; un certain anglais bien connu, maintenant évêque, menait la troupe. Les “mous” défendaient les professeurs et harcelaient les “durs”. Monseigneur Lefebvre restait généralement en dehors.
En 1974, le Vatican décida d’effectuer une enquête sur Écône et envoya des Visiteurs interviewer enseignants et séminaristes. Prévoyant que le rapport serait mal reçu, Monseigneur Lefebvre fit sa fameuse Déclaration qui plut beaucoup aux “durs” et fut un coup pour les “mous”. Un an plus tard, en mai 1975, Paul VI interdisait la Fraternité. Monseigneur Lefebvre décida de résister et maintint ouvert son séminaire d’Écône. Les “durs” jubilaient, pleins d’enthousiasme pour cette nouvelle guerre ouverte avec le modernisme plus particulièrement localisé au Vatican. Ils n’avaient rien à faire de l’interdiction, considérant les actes de Paul VI comme nuls et non avenus.
Pour les “mous” c’était la tempête. Beaucoup quittèrent Écône. Ceux de la ligne de Monseigneur se turent et continuèrent loyalement à le suivre.
Les événements, de 1975 à 1978, firent présager le triomphe des “durs”. Monseigneur semblait abandonner tout espoir, et même tout désir de se réconcilier avec le moderniste Montini. Il parlait de l’église de Vatican II comme d’ “une église schismatique” et de la nouvelle Messe comme d’une “Messe bâtarde”. À ce moment-là il semblait que la dichotomie du Monseigneur Lefebvre des années précédentes se soit résolue avec la décision logique et cohérente de poursuivre la guerre avec le Novus Ordo. La Fraternité aurait été la grande armée de l’Église Catholique face à ses ennemis modernistes, les Philistins, à l’intérieur des murs, les murs du Vatican principalement. Elle aurait attiré les vocations du monde entier, les aurait formées selon l’esprit de l’Église catholique et anti-moderniste pour les renvoyer ensuite sur les champs de bataille de tous les coins de la terre. Le futur s’annonçait brillant, sûr, glorieux.
C’est alors qu’eut lieu un événement qui fit la joie de beaucoup de gens : Paul VI cessa de vivre. C’était le 6 août 1978.
L’embrassement fatal
Les quelques jours concédés à Luciani étant écoulés, c’est l’actuel et apparemment immortel Wojtyla qui fut élu, en octobre 1978, comme troisième “pape” de Vatican II. Monseigneur voulut voir le nouveau “pape”. La rencontre eut lieu peu de temps après l’élection de Wojtyla. Au cours de cette conversation historique, Wojtyla déclara à Monseigneur Lefebvre qu’il pouvait continuer tout en “acceptant le Concile à la lumière de la tradition”, formule que Monseigneur avait toujours utilisée jusqu’alors dans sa tentative de coexistence avec “le Novus Ordo”. Cela signifiait : pour Monseigneur, évaluer le Concile pour en retenir seulement ce qui était catholique ; pour Wojtyla, avoir une autre couleur dans le spectre des idées. Pour Monseigneur Lefebvre c’était la reprise des espoirs, nourris avant le pontificat de Paul VI, de recevoir l’approbation de la part du Novus Ordo ; pour Wojtyla, c’était le moyen de réintégrer les traditionalistes dans une “High Church”. Pour Monseigneur Lefebvre c’était l’espoir d’obtenir une chapelle latérale traditionaliste à l’intérieur de la cathédrale moderniste ; pour Wojtyla également.
Cet espoir de réconciliation les ayant réunis, Wojtyla donna à Monseigneur une accolade fatale. La guerre était finie.
Du moins celle-là. Après cette entrevue, il ne restait à Monseigneur qu’une chose à faire : transformer la ligne dure de sa Fraternité rangée en ordre de bataille en un instrument de compromis plein de souplesse. Le dialogue allait être l’ordre du jour pour les années à venir, et il avait besoin derrière lui d’un clergé qui travaille, non pas l’épée mais la plume en main, à la signature d’un traité de paix avec les saboteurs du catholicisme.
Il s’ensuivit un règne de terreur à l’intérieur de la Fraternité. Convaincu qu’il avait désormais à mettre sur pied une armée de dialogueurs et de gens disposés au compromis pour faire aboutir sa longue recherche en vue de l’approbation du Vatican moderniste, Monseigneur réalisa qu’il devait ou convertir ou éliminer l’opposition. C’est ce qu’il fit avec une décision implacable et même cruelle. Le sédévacantisme fut banni. Il vous fallait ou bien reconnaître que Jean-Paul II était pape, ou bien vous en aller et vivre dans l’exil et la pauvreté.
À la grande joie des “mous”, tout “dur” de la Fraternité fut systématiquement démoli, soit par la conversion obtenue par des pressions, soit par l’expulsion. C’est avec l’expulsion des quatre prêtres italiens que se conclut le procédé en 1986, et pas un de ceux qui considéraient Wojtyla comme l’ennemi ne demeura à la Fraternité. La voie était dès lors ouverte pour un compromis qui permettrait la coexistence, la chapelle latérale dans la Cathédrale moderniste de l’œcuménisme.
En dépit de l’échec de la réunion d’Assise, et malgré d’autres crimes œcuméniques outrageants de la part de Wojtyla, les négociations avec l’ennemi poursuivirent leur cours jusqu’au jour fatidique du Protocole : 5 mai 1988, fête de Saint Pie V, quelle coïncidence !
Après des mois de négociation avec Ratzinger, un document considéré comme préparatoire avant le dernier accord définitif plus formel, fut présenté à la signature de Monseigneur Lefebvre. Dans ce fatidique Protocole, comme on l’appelle, Monseigneur Lefebvre
1) promettait fidélité à Jean-Paul II et au corps des évêques du Novus Ordo ;
2) il était d’accord pour accepter le ch. 25 de Lumen Gentium, reconnaissant ainsi Vatican II comme l’enseignement de l’Église catholique sans aucune réserve ;
3) il acceptait le dialogue avec le Vatican sur des points disputés à Vatican II, la nouvelle liturgie, les problèmes disciplinaires, en “évitant toute polémique”, autrement dit en abandonnant la dénonciation publique d’erreur ;
4) il reconnaissait la validité de la Nouvelle Messe et des nouveaux sacrements tels qu’ils étaient promulgués par Paul VI et Jean-Paul II dans leurs éditions officielles, ce qui implique qu’il s’agit là de rites Catholiques promulgués par l’Église ne pouvant donc être invalides ;
5) il reconnaissait le Code de Droit Canon qu’il avait de sa propre bouche déclaré rempli d’erreurs sinon d’hérésies.
En retour Ratzinger concédait à la Fraternité une place dans ce que Monseigneur Lefebvre avait toujours appelé “l’église conciliaire”. De plus, il était d’accord pour suggérer au “Saint Père” de nommer un évêque choisi parmi les membres de la Fraternité. En outre encore le Vatican acceptait de constituer une “Commission de la Tradition” pour aider à sauvegarder les pratiques traditionnelles.
Le lendemain même, le 6 mai, Monseigneur Lefebvre violait l’accord à peine accepté en disant à Ratzinger que si le “Pape” n’avait pas nommé un évêque et préparé le Mandat Apostolique (la permission de consacrer) à la mi-juin, il procéderait sans plus attendre à la cérémonie. Il avançait comme raison le fait que remettre l’événement à plus tard causerait chez les traditionalistes un sentiment de désillusion. De plus, ajoutait-il, “hôtels, moyens de communication, tentes immenses à monter pour la cérémonie, devraient être retenus”.
Ratzinger et Monseigneur se rencontrèrent le 24 mai. Ratzinger assura Monseigneur que le “Saint Père” choisirait un évêque dans la Fraternité et qu’il approuverait une consécration faite le 15 août, quarante-cinq jours seulement après le 30 juin tant désiré. Monseigneur répondit par deux lettres, l’une à Ratzinger, l’autre à Wojtyla ; il insistait sur le nombre trois pour les évêques, sur la date du 30 juin pour la consécration, et il demandait que la “Commission pour la Tradition” comporte une majorité de membres de la Fraternité.
Ratzinger répondait le 30 mai en insistant sur les termes du Protocole du 5 Mai, et sur la soumission de l’Archevêque au “Pape” en ce qui concernait la consécration. Le 2 juin Monseigneur répondait en dénonçant l’esprit de Vatican II, et il annonçait à Ratzinger qu’il avait l’intention de procéder à la consécration le 30 juin, se réclamant de la “permission” accordée par Rome pour le 15 août.
Les tergiversations continuaient. Le 15 juin, Monseigneur Lefebvre donnait une conférence de presse dans laquelle il déclarait que Jean-Paul II n’est pas catholique, qu’il est excommunié, qu’il est en dehors de l’Église, mais qu’il est néanmoins le chef de l’Église. Le 16, il disait à un journaliste qu’il changerait d’opinion si Jean-Paul II – qui la veille n’était même pas catholique – approuvait ses quatre évêques.
Le 30 juin Monseigneur Lefebvre consacrait ses quatre évêques. Le 2 juillet Jean-Paul II l’excommuniait lui et tous ceux qui le suivent.
Les deux visages de l’Archevêque
Le déroulement de ces tractations avec le Vatican moderniste montre de façon évidente qu’il y avait en Monseigneur Lefebvre deux aspects opposés, capable chacun de dicter sa propre théorie distincte et contradictoire ainsi que son propre mode d’action.
D’un côté il y avait la foi de Monseigneur. Je le connaissais depuis de nombreuses années et je peux attester du fait que, de cœur, il était profondément catholique, anti-libéral, antimoderniste. Il détestait les changements de Vatican II, et, comme nous tous, aspirait au retour de la Foi catholique.
D’autre part il y avait la diplomatie de l’Archevêque. Il y croyait fermement, et, bien entraîné dans cet art pour avoir été Délégué Apostolique, il pensait pouvoir résoudre les problèmes de l’Église au moyen de la diplomatie.
Libérée des considérations diplomatiques, sa foi resplendissait, enflammée par sa force d’âme. Les énonciations qu’il faisait dans ces moments d’humeur non-diplomatique et sans calcul étaient excellents. Ils étaient exactement ce dont l’Église avait besoin : une simple déclaration sans ambiguïté de la vérité, une dénonciation directe des modernistes, un programme fort d’action positive contre eux au moyen de la formation et de l’ordination de prêtres traditionnels. C’est dans ce dernier aspect que réside toute la grandeur de Monseigneur Lefebvre.
Par contre, lorsque la diplomatie dictait ses pensées et ses actions, une toute autre personne se faisait jour. Prêt à faire de honteuses capitulations pour atteindre son but, il offrait en pâture aux modernistes des affirmations ambiguës, espérant qu’ils s’en contenteraient pour lui assurer une place à la table moderniste. Par exemple, tout en ne voulant rien savoir de la Nouvelle Messe, il accepta officiellement d’autoriser la célébration d’une Nouvelle Messe dans la vaste église parisienne de Saint-Nicolas-du-Chardonnet : Le Cardinal [Ratzinger] nous fait savoir qu’il serait alors nécessaire d’autoriser la célébration d’une Nouvelle Messe à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Il insiste sur l’existence d’une seule église, celle de Vatican II. Malgré ces déceptions, je signe le Protocole du 5 mai [4].
Sous l’influence de la diplomatie, son courage habituel se transformait en une faiblesse indicible et craintive devant les adversaires de l’Église. Ainsi en 1974, c’est en réalisant que sa brillante Déclaration était une gaffe diplomatique, qu’il avait présenté comme excuse au Cardinal Seper, excuse indigne de sa foi et de sa force, qu’elle avait été composée dans un moment de colère.
À Ratzinger, dans une tentative d’amener le Vatican à approuver les consécrations espérées, il avançait comme raison que les “tentes étaient déjà louées” [5], comme si ces consécrations n’étaient guère davantage qu’une réception de mariage. Pensait-il réellement que le Vatican se laisserait toucher par une histoire de tentes ? Pensait-il vraiment que l’inconvénient de décommander les tentes avait quelque chose à voir avec l’affaire du moment ? Bien sûr que non. En réalité Monseigneur savait dans son cœur que Jean-Paul II n’était pas plus pape que vous et moi, et ses relations avec lui n’étaient pas la traduction d’un esprit de soumission à son “autorité” mais plutôt une tentative pour obtenir de Wojtyla ce que Wojtyla pouvait donner : une apparence de légitimité.
La preuve en est dans la position qu’il exprima aux quatre futurs évêques le 28 août 1987, juste avant que commence le long processus des négociations finales : “La Chaire de Pierre”, leur écrit-il, “et les positions d’autorité à Rome sont occupées par des antéchrists” [6].
La réponse réside dans les deux visages de Monseigneur Lefebvre. Comme deux disques aux enregistrements différents qui tournent en même temps, les deux aspects de Monseigneur Lefebvre, celui de la foi et celui de la diplomatie, pouvaient se manifester simultanément, parfois le même jour, dans ses déclarations, dans ses prises de position et dans ses actes.
Les deux visages de Monseigneur Lefebvre |
D’un coté Lettre de Monseigneur Lefebvre à Jean-Paul II, pour demander reconnaissance et coexistence – 8 mars 1980 (cf. Itinéraires, août 1982, pp. 22-23) Séminaire International Saint Pie X, 8 mars 1980 Très Saint Père, Afin de mettre fin à des doutes qui se répandent actuellement soit à Rome, soit dans certains milieux traditionalistes d’Europe et même d’Amérique concernant mon attitude et ma pensée vis-à-vis du Pape, du Concile et de la Messe du Novus Ordo et craignant que ces doutes ne parviennent jusqu’à Votre Sainteté, je me permets d’affirmer à nouveau ce que j’ai toujours exprimé : 1) Que je n’ai aucune hésitation sur la légitimité et la validité de Votre élection et qu’en conséquence je ne puis tolérer que l’on n’adresse pas à Dieu les prières prescrites par la Sainte Église pour Votre Sainteté. J’ai dû déjà sévir et continue de le faire vis-à-vis de quelques séminaristes et quelques prêtres qui se sont laissés influencer par quelques ecclésiastiques étrangers à la Fraternité. 2) Que je suis pleinement d’accord avec le jugement que Votre Sainteté a porté sur le Concile Vatican II, le 6 novembre 1978 à la réunion du Sacré Collège : “que le Concile doit être compris à la lumière de toute la Sainte Tradition et sur la base du magistère constant de la Sainte Église”. 3) Quant à la Messe du Novus Ordo, malgré toutes les réserves qu’on doit faire à son égard, je n’ai jamais affirmé qu’elle est de soi invalide ou hérétique. Je rendrais grâce à Dieu et à Votre Sainteté, si ces claires déclarations pouvaient hâter le libre usage de la Liturgie traditionnelle et la reconnaissance par l’Église de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X ainsi que de tous ceux qui, souscrivant à ces déclarations, se sont efforcés de sauver l’Église en perpétuant sa Tradition. Que Votre Sainteté daigne agréer mes sentiments de profond et filial respect en Jésus et Marie. Marcel Lefebvre ancien Archevêque de Tulle
|
De l’autre Extrait de la Déclaration de Monseigneur Lefebvre du 2 août 1976 (cf. Itinéraires, n° spécial avril 1977, La condamnation sauvage de Monseigneur Lefebvre, pp. 175-177, 8è édition) D’autre part il nous apparaît beaucoup plus certain que la foi enseignée par l’Église pendant vingt siècles ne peut contenir d’erreurs, qu’il n’est d’absolue certitude que le pape soit vraiment pape. L’hérésie, le schisme, l’excommunication ipso facto, l’invalidité de l’élection sont autant de causes qui, éventuellement, peuvent faire qu’un pape ne l’ait jamais été ou ne le soit plus. Dans ce cas évidemment très exceptionnel, l’Église se trouverait dans une situation semblable à celle qu’elle connaît après le décès d’un souverain pontife. Car enfin un problème grave se pose à la conscience et à la foi de tous les catholiques depuis le début du pontificat de Paul VI. Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l’assistance du Saint-Esprit, peut-il présider à la destruction de l’Église, la plus profonde et la plus étendue de son histoire en l’espace de si peu de temps, ce qu’aucun hérésiarque n’a jamais réussi à faire ? Tous ceux qui coopèrent à l’application de ce bouleversement, acceptent et adhèrent à cette nouvelle Eglise conciliaire comme la désigne Son Excellence Monseigneur Benelli dans la lettre qu’il m’adresse au nom du Saint Père, le 25 juin dernier, entrent dans le schisme. |
Une armée qui combat pour la coexistence avec les hérétiques
On entend souvent dire que s’il n’y avait pas eu Monseigneur Lefebvre, il n’y aurait pas de mouvement traditionaliste du tout, pas de prêtres, pas de Messe traditionnelle, rien. Cette affirmation est en grande partie vraie. Remarquons qu’il est impossible de dire ce qu’auraient fait d’autres évêques si le mouvement traditionnel n’avait pas été “pris en mains” par Monseigneur Lefebvre. Il est aussi permis de penser que certains évêques peuvent s’être éloignés, effrayés par ce qu’ils percevaient comme une position essentiellement non-catholique consistant à affirmer que Wojtyla a l’autorité de Pape, et à l’ignorer dans le même temps. Du fait de cette position impossible de Monseigneur Lefebvre, presque tout le mouvement traditionnel porte sur son visage une flétrissure non-catholique. C’est à Monseigneur Lefebvre cependant qu’il appartient d’avoir conçu l’idée d’une grande armée de prêtres disséminés dans le monde entier qui travaillent d’une manière cohérente et unifiée contre le clergé moderniste. C’est à lui que revient le mérite d’avoir mis en place un système pour réaliser ce but avec la fondation de séminaires et l’implantation de nombreuses maisons religieuses, d’écoles, de couvents et de noviciats. C’est encore à lui que revient le mérite d’avoir formé une armée bien équipée, du moins sur le plan matériel et organisationnel.
Grâce à cette prouesse matérielle et organisationnelle, ainsi qu’au charisme qui lui attirait naturellement tant de gens, il entraîna derrière lui presque toutes les vocations à la prêtrise de ceux qui résistaient aux changements. La création d’Écône en 1970 fut l’appel au clairon des troupes de l’Église pour la dernière bataille avec les puissances des ténèbres, avec les portes de l’enfer. Beaucoup répondirent à l’appel et continuent à y répondre. C’est la jeunesse choisie d’Israël dans la bataille féroce contre les Philistins.
Cependant comme lors de la bataille sur la montagne de Gelboé, notre jeunesse d’élite est en train de se faire massacrer et l’armée de se faire battre par les Philistins. Car aussi longtemps que l’armée des prêtres résistant au modernisme ne réalise pas que les Philistins sont l’ennemi, elle sera anéantie.
En effet si c’est à Monseigneur Lefebvre que revient le mérite d’avoir levé et équipé cette armée de prêtres, c’est également à lui que revient la responsabilité d’avoir entraîné ces prêtres – ainsi que les simples laïcs qu’ils assistent – dans le piège du grand ennemi. Ce piège de l’ennemi consiste à appâter la résistance au modernisme en la faisant passer pour une branche traditionnelle de la religion moderniste, une “High Church”, sur le modèle du rameau conservateur de l’anglicanisme.
Ce piège, cette “solution” du problème de Vatican II et de ses réformes sert parfaitement les fins du modernisme. Comme l’araignée dans sa toile, il capture ainsi virtuellement à l’intérieur de sa religion réformée, hérétique, toute résistance que pourrait lui opposer le catholicisme. Il la capture, il lui pose ses conditions, la contient et la dévirilise. L’Église “catholique” serait alors aux yeux du monde entier semblable à l’église d’Angleterre, une église où l’adhésion à la Foi catholique serait réduite à la pompe liturgique et où la “croyance catholique” serait en communion avec l’hérésie. Un tel système réduit l’Église catholique à une secte, car elle ne peut prêter le nom de catholique aux hérétiques modernistes et en même temps s’appeler la véritable Église du Christ.
C’est pourtant la solution que les lefebvristes voient aux problèmes de l’Église : coexistence des modernistes et des catholiques dans la même Église, au sein de laquelle ils auraient leurs églises et nous les nôtres, tous sous le même pape qui serait le Saint-Père tant des hérétiques que des catholiques.
Cette attitude n’est pas de Dieu. Jamais dans l’histoire de l’Ancien ou du Nouveau Testament, Dieu n’a fait de compromis avec Ses ennemis. Jamais Il n’a permis le mélange de fausses religions avec Sa doctrine sacrée. C’est même, en fait, pour cette raison, parce qu’Il cherchait toujours à mélanger Sa Foi divinement révélée avec les religions païennes des peuples voisins, que dans l’Ancien Testament le peuple élu était continuellement châtié.
Non, ou bien Vatican II est de Dieu, ou bien il n’est pas de Dieu. Ou bien les changements apportés par ce Concile viennent du Saint-Esprit ou ils ne viennent pas du Saint-Esprit. S’ils viennent du Saint-Esprit, ils doivent être alors acceptés et notre résistance est péché. S’ils ne viennent pas du Saint-Esprit, c’est qu’ils viennent du démon et il n’existe qu’une réponse de l’Église dans ce cas, c’est l’anathème, mille fois l’anathème et l’excommunication de tous les hérétiques. Pas de coexistence avec l’hérésie et les hérétiques. Réclamer une telle coexistence, c’est réduire l’Église à une secte, comme celles des protestants.
La résistance que nous opposons à Vatican II et à ses changements n’a donc pas pour but l’obtention d’une chapelle latérale traditionnelle à l’intérieur de la grande cathédrale moderniste. Non, notre voix s’élève pour rejeter et dénoncer l’hérésie, c’est la voix de la foi contre ces hérétiques qui ont envahi nos édifices sacrés et les ont remplis de l’abomination hérétique.
Monseigneur Lefebvre a pourvu ses prêtres de tout, excepté de la théologie adéquate pour distinguer les ennemis de l’Église ; il a formé une armée qui ne sait pas où est l’ennemi. Ils combattent pour la “reconnaissance” par les “autorités” modernistes. Ils cherchent à être absorbés par les Philistins, pas à les vaincre. Ils veulent travailler avec le modernisme à l’intérieur de Vatican, et non l’en extraire. Ils combattent pour la coexistence avec les modernistes, pour le partage de la même Église avec les hérétiques.
L’esprit de “négociation avec Rome” continue à faire son chemin à l’intérieur de la Fraternité. Le terme même sonne schismatique car les catholiques ne négocient pas avec Rome, ils se soumettent à Rome. Peu de temps après les consécrations de 1988, Monseigneur Lefebvre déclarait que les négociations continuaient, et qu’il se pouvait que dans cinq ans tout soit résolu. Récemment encore nous avons entendu parler de nouvelles négociations, de nouveaux pas vers Wojtyla. Veritas Splendor, la dernière encyclique de Wojtyla, a fait l’objet de l’éloge du Recteur d’Écône (à l’époque l’abbé Simoulin !) qui l’a qualifiée “d’anti-libérale, anti-œcuménique, anti-collégiale” “ne nécessitant aucune révision” ! ! !
La racine du problème
La raison pour laquelle la Fraternité poursuit la voie de la négociation avec les modernistes, avec pour but ultime d’être absorbée par eux, c’est qu’elle considère que Wojtyla a l’autorité papale. Elle sent la nécessité de se soumettre à lui, d’être reconnue par lui, pour être soumise au Christ, pour être reconnue par le Christ. Car l’autorité papale est l’autorité du Christ.
Cependant, dans le même temps, à la Fraternité, ils regardent presque tout ce que dit ou fait Wojtyla comme hérétique, erroné, scandaleux ou dangereux pour les âmes. Ils disent ouvertement qu’un catholique ne peut pas survivre spirituellement au Novus Ordo. C’est-à-dire que la Messe et les sacrements, la doctrine et la discipline qui nous ont été donnés officiellement par le Pape (Pape à leurs yeux) sont tellement nocifs pour les âmes que c’est pour elles une cause de mort spirituelle.
Devant ce danger de mort spirituelle pour les âmes, la Fraternité considère qu’elle a carte blanche pour continuer tout l’apostolat qu’elle veut dans n’importe quel diocèse du monde. Dans le même temps, elle poursuit les négociations avec l’agent de mort spirituelle, dans l’espoir de pouvoir travailler coude à coude avec lui dans les diocèses, comme le fait la Fraternité Saint-Pierre.
Que la Fraternité abandonne cette position insoutenable et adopte la position catholique, et elle deviendra alors la véritable et courageuse armée de résistance qu’elle aurait toujours dû être.
Leur position est absurde parce qu’avec leur façon de voir ils combattent la véritable Église catholique dont ils veulent faire partie. Mais les catholiques ne combattent pas leur Église, ils s’y soumettent parce qu’elle est indéfectible et infaillible. Elle est l’Église du Christ, et son autorité est l’autorité du Christ.
Il est donc impossible que l’autorité catholique – l’autorité du Christ – prescrive pour l’Église catholique tout entière des doctrines, des disciplines, des Messes ou des sacrements erronés ou fauteurs de mort ; telle est la position catholique. Puisque les réformes de Vatican II sont fausses et cause de mort, il est impossible qu’elles procèdent de l’autorité catholique, l’autorité du Christ. Il est par conséquent impossible que Wojtyla ait l’autorité papale qu’il prétend posséder. Il ne représente pas l’Église catholique. Les réformes de Vatican II ne nous viennent pas de l’Église catholique.
La conclusion pratique de la position catholique est évidente : il ne peut y avoir de compromis avec les hérétiques des chancelleries vaticane et épiscopales. Il est du devoir de l’Église de dénoncer les modernistes et les imposteurs qui prétendent avoir l’autorité catholique, et de pousser les catholiques à ne pas leur donner de crédit, à leur refuser le nom de catholique. Cette dénonciation de leur fausse autorité est essentielle à l’indéfectibilité de l’Église, car l’Église serait défectible si elle acceptait comme catholiques les doctrines, disciplines et liturgie non-catholiques qui sont émanées de Vatican II, de Montini et de Wojtyla.
La Fraternité Saint-Pierre, une fille de Monseigneur Lefebvre
Les effets désastreux de la diplomatie de Monseigneur Lefebvre et de la fausse ecclésiologie sur laquelle elle est basée, on les voit dans la Fraternité Saint-Pierre et dans la Messe de l’Indult. La seule et unique raison pour laquelle nous avons et l’une et l’autre est que Monseigneur Lefebvre les a demandées et a travaillé dur pour les obtenir.
L’idée d’une congrégation religieuse travaillant à l’intérieur des structures diocésaines du Novus Ordo, tout en conservant dans le même temps la Messe et la théologie traditionnelles, a été, dès le début, le rêve de Monseigneur Lefebvre. Ce rêve se réalisa lorsque le Protocole fut posé devant lui pour qu’il y appose sa signature. Il obtenait enfin ce que, si longtemps et grâce à une habile diplomatie, il avait cherché à obtenir et projeté. Et si l’on peut dire que, sans Monseigneur Lefebvre, nous n’aurions aucun prêtre traditionaliste, on peut également dire que, sans Monseigneur Lefebvre, nous n’aurions pas de Fraternité Saint-Pierre ni de Messe avec Indult. Je crois qu’avec le temps, Fraternité Saint-Pierre et Messe de l’Indult supplanteront la Fraternité Saint-Pie X. C’est une question de bon sens : si Wojtyla est le Pape et Vatican II un vrai Concile catholique, comment pouvons-nous logiquement leur résister alors qu’ils nous offre une niche traditionaliste ? Comment pouvons-nous dire logiquement que leurs doctrines sont erronées ou leur liturgie fauteuse de mort ? Évidemment nous ne le pouvons pas. Avec la Fraternité Saint-Pierre, “vous tuez la poule et vous avez les œufs”, c’est-à-dire que vous avez la tradition et Wojtyla en même temps. Si vous vous en tenez à la Fraternité Saint-Pie X, vous demeurez avec le problème constant et lancinant de l’autorité [7].
L’“autorité du Christ” a excommunié la Fraternité Saint-Pie X. Que peut-elle apporter comme réponse à ce problème si ce n’est que “l’autorité du Christ se trompe” ?
Nous constatons aussi la chute de la vaillante jeunesse de l’Église dans le nombre significatif de défections de la Fraternité Saint-Pie X. Lorsque des prêtres quittent ce groupe, c’est toujours vers la gauche qu’ils s’orientent, c’est-à-dire toujours plus près du Novus Ordo via la Fraternité Saint-Pierre ou l’Indult. Jamais ils ne s’éloignent du Novus Ordo. Voilà qui en dit long sur la formation qu’ils reçoivent dans les séminaires lefebvristes.
Le Père John Rizzo en est un exemple. C’était l’un de mes séminaristes à Ridgefield. Il était très dur à l’époque sur ses positions théologiques, et ne voulait rien avoir affaire avec le Novus Ordo. À l’heure actuelle nous lisons qu’il a été accepté dans un diocèse du Novus Ordo et qu’il travaille avec les modernistes. Que s’est-il passé ? Simplement dix ans de lefebvrisme.
Pendant ces dix ans on lui a inculqué que la position dure des “neuf mauvais prêtres” [qui quittèrent le Fraternité en 1983, n.d.r.] était schismatique parce qu’ils ne reconnaissaient pas le Pape. Eh bien, chapeau à vous de la Fraternité Saint-Pie X pour avoir pris en charge un bon séminariste et l’avoir ruiné, car il n’a rien fait d’autre que de mener à leur conclusion logique vos positions théologiques ! Si vous n’abandonnez pas vos positions inconsistantes et dangereuses, vous verrez le fiasco du Père Rizzo se multiplier à grande échelle.
Aucune base logique pour l’apostolat
Car aussi longtemps que la Fraternité reconnaîtra à Wojtyla la pleine possession de l’autorité papale, elle n’offrira aucune base logique qui justifie son apostolat [8].
Lorsqu’un prêtre exerce cet apostolat en temps normal, il ne peut pratiquer aucune activité sacerdotale sans y être autorisé par l’autorité compétente, autrement dit l’évêque du diocèse.
C’est cette autorisation qui fait que la Messe du prêtre et ses sacrements sont catholiques, c’est en tant qu’administrés par un agent dûment autorisé de l’Église catholique. C’est ce défaut d’autorisation qui fait de la Messe grecque orthodoxe une Messe non-catholique : bien que validement ordonné et bien qu’il dise une Messe valide, le prêtre n’agit pas au nom de l’Église catholique mais contre elle.
Quand le prêtre traditionaliste exerce sa fonction, donc qu’il dit la Messe et distribue les sacrements sans la permission de l’évêque du lieu, il doit justifier d’une façon ou d’une autre le fait de le faire sans autorisation. La seule justification possible qu’il pourrait présenter est la suivante : “l’Église veut que je le fasse”. Aucune autorité ne l’a autorisé à dire la Messe et à distribuer les sacrements, aussi doit-il avoir un argument cohérent et convainquant pour dire que l’Église – en dernière instance le Christ – veut qu’il fasse ainsi.
Mais si le prêtre traditionaliste dit que l’autorité est revêtue par Wojtyla ou l’évêque du lieu, comment peut-il alors mettre en avant que l’Église veut qu’il exerce un apostolat non-autorisé ?
Si l’autorité du Christ repose dans l’évêque du lieu, comment donc l’autorité du Christ peut-elle vouloir que le prêtre traditionaliste agisse contre l’évêque du lieu ? Si c’est en Wojtyla que réside l’autorité du Christ, comment le Christ peut-il désirer qu’un groupe de prêtres exerce un apostolat au mépris de Wojtyla ? Le Christ est-il contre le Christ ?
Regardons aussi l’autre face de la médaille ? Si l’autorité du Christ ne réside pas en Wojtyla, comment donc le Christ, ou l’Église, autorise-t-Il l’apostolat de ceux qui affirment avec insistance que Wojtyla l’hérétique est véritablement le Pape ? Comment le Christ, ou l’Église, peut-il désirer l’apostolat de prêtres qui cherchent à amener les fidèles dans le troupeau des faux bergers, des bergers hérétiques ? De prêtres qui dénoncent comme schismatiques ceux qui ne reconnaissent pas les faux bergers ?
Tout cela pour dire qu’il n’est pas possible de séparer l’autorité de l’Église de l’autorité du Christ, non plus que séparer l’autorité de l’Église de l’Église elle-même. C’est une seule et même chose. On ne peut donc prétendre représenter l’Église catholique si l’on agit contre son autorité. On ne peut pas non plus prétendre représenter l’Église catholique si l’on reconnaît une fausse autorité. Là où est Pierre, là est l’Église. Si votre apostolat n’est pas celui de Pierre, votre apostolat n’est pas celui de l’Église, ni celui du Christ. Reconnaître comme Pierre celui qui condamne votre apostolat c’est condamner par conséquent de votre propre bouche votre propre apostolat.
Ce fait de reconnaître l’autorité du Pape d’un côté mais d’“agir pour son propre compte” de l’autre, a été un signe révélateur de nombreux hérétiques et schismatiques. C’était l’attitude des Jansénistes et des Gallicans, celle également des Vieux Catholiques. Elle fut condamnée par le Pape Pie XI :
À quoi sert de proclamer à haute voix le dogme de la suprématie de Saint Pierre et de ses successeurs ? À quoi sert de répéter et répéter la profession de foi en l’Église catholique et d’obédience au Siège Apostolique si les actions démentent les paroles ? En outre, le fait que l’obédience soit reconnue comme un devoir ne rend-elle pas la rébellion encore plus impardonnable ? Et qui plus est, l’autorité du Saint-Siège ne s’étend-elle pas à l’approbation des mesures qu’elle s’est trouvée dans l’obligation de prendre, ou bien est-il suffisant d’être en communion de foi avec le Siège Apostolique sans y ajouter la soumission de l’obéissance ; n’est-ce pas là une chose qui ne peut être soutenue sans dommage pour la foi catholique ?…
En réalité, vénérables frères et très chers fils, il s’agit de reconnaître l’autorité (de ce Siège) sur vos églises aussi, et pas seulement en ce qui regarde la foi, mais également en ce qui concerne la discipline. Qui le nie est hérétique ; qu’il soit anathème celui qui, tout en le reconnaissant, s’y refuse obstinément (Quæ in patriarchatu, 1er septembre 1876 ; au clergé et aux fidèles de rit chaldéen).
Et nous ne pouvons passer sous silence l’audace de ceux qui, ne supportant pas la saine doctrine, prétendent que :
Quant à ces jugements et à ces décrets du Siège Apostolique dont l’objet regarde manifestement le bien général de l’Église, ses droits et sa discipline, on peut, du moment qu’ils ne touchent pas aux dogmes relatifs à la foi et aux mœurs, leur refuser l’assentiment et l’obéissance, sans péché et sans cesser en rien de professer le catholicisme” (Enc. Quanta Cura, 8 décembre 1864).
La position de la Fraternité n’est donc pas une position catholique. Que pratiquement toute la jeunesse de l’Église, les vaillants d’Israël, aient eu le crâne bourré de principes non-catholiques dans leur combat contre le modernisme, voilà qui est rien moins qu’un désastre.
Cela signifie qu’il n’y a aucune voix vraiment catholique de résistance au modernisme, mise à part celle de ces quelques prêtres disséminés dans le monde qui dénoncent les modernistes comme privés d’autorité [9].
C’est, pour l’Église, la montagne de Gelboé.
Une fausse notion de l’Église
Le problème de fond de la Fraternité et de ses membres est qu’ils travaillent à partir d’une fausse notion de l’Église. Ils considèrent l’élection de Wojtyla par un collège de cardinaux du Novus Ordo, et de là ils concluent qu’il est un pontife légitime.
Et comme la difficulté d’être en communion avec un hérétique ne leur échappe pas non plus, ils disent que Jean-Paul II est à la tête de deux églises : l’une, l’église Conciliaire et l’autre, l’Église catholique. Parfois il parle et agit en tant que chef de l’église Conciliaire ; parfois il parle et agit en tant que chef de l’Église catholique.
Comment savoir ce qui est de l’une ou de l’autre ? Par Monseigneur Lefebvre qui a reçu de Dieu la mission de peser les faits et les paroles de ces papes modernistes, et de nous dire ce qu’il faut croire, ce qu’il faut faire et ce qu’il faut penser. Maintenant que Monseigneur est mort, cette autorité est passée à l’abbé Franz Schmidberger [et en 2012 à Mgr Fellay].
De ce principe on devrait tirer la conclusion logique que l’infaillibilité et l’indéfectibilité de l’Église catholique, le dépôt de la Foi, le salut de tous les fidèles sont entre les mains de l’abbé Franz Schmidberger [et en 2012 de Mgr Fellay]. L’Église catholique, la Foi catholique, la validité des sacrements, ce que nous devons croire pour être sauvés, tout est confié au jugement de l’abbé Franz Schmidberger [et en 2012 de Mgr Fellay].
On pourrait comparer ce type d’ecclésiologie, ou de théologie de l’Église, aux “différentes sonneries” des lignes téléphoniques. Pour l’arrivée d’un fax, vous avez une sonnerie ; pour un coup de téléphone, une autre. Ainsi, par analogie, si Wojtyla dit quelque chose de catholique, vous recevez de la Fraternité un certain son de cloche ; s’il dit quelque chose de moderniste, vous recevez de la Fraternité un autre son de cloche.
Inutile de dire que non seulement un tel système est absurde mais qu’il réduit à zéro l’infaillibilité de l’Église catholique. Dans un système de ce genre l’autorité n’est plus le Pape, mais le Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, pour le présent l’abbé Franz Schmidberger [et en 2012, Mgr Fellay].
Leur système est défectueux en ce sens qu’ils ne comprennent pas que c’est la détention de l’autorité papale qui fait que le pape est Pape. Cette autorité garantie par le Saint-Esprit en matière de doctrine, morale, liturgie et discipline générale, ne peut pas prescrire pour l’Église de fausses doctrines ou de mauvaises lois que le fidèle serait dans la nécessité de rejeter, auxquelles il devrait nécessairement résister. Mais en général, le mouvement traditionaliste porte en soi le rejet systématique des doctrines, morale, liturgie et discipline générale du Novus Ordo, au point d’avoir mis en œuvre un apostolat en opposition avec celui du “pape” et des évêques de diocèse. Il agit ainsi parce qu’il a saisi, à juste titre, que doctrine, morale, liturgie, et discipline générale du Novus Ordo sont condamnées par l’enseignement antérieur de l’Église catholique romaine. Mais alors, s’il est nécessaire de résister à leurs doctrine, morale, liturgie et discipline générale, il faut en conclure que ces “papes” ne détiennent pas véritablement l’autorité papale et qu’ils ne sont donc pas de vrais papes [10]. Et ce, quel que soit le procédé électoral qui les a désignés pour cette charge. Car l’élection ne fait que les désigner pour recevoir le pouvoir, elle ne leur donne pas le pouvoir lui-même. Le pouvoir vient du Christ : c’est pour cette raison même que notre soumission au Pape est une soumission au Christ.
Considérer, cependant, que les “papes” du Novus Ordo sont de vrais Papes – ce que pense la Fraternité – revient à identifier l’Église catholique avec eux, car là où est Pierre, là est l’Église. Mais identifier l’Église catholique avec eux établit une sorte d’attraction gravitationnelle exercée sur les membres de la Fraternité par Jean-Paul II et sa religion. De toute façon, par une voie ou par une autre, la Fraternité doit réintégrer le giron de Wojtyla.
Cette attraction gravitationnelle vers le Novus Ordo considéré comme l’Église est responsable du libéralisme des prêtres de la Fraternité et des nombreuses défections en faveur du Novus Ordo ou de la Fraternité Saint-Pierre.
Cette notion de deux Églises, une catholique, une autre conciliaire, n’est pas conforme à la réalité [11]. La réalité est que Wojtyla fut élu pour être un Pape catholique, et qu’il prétend être le Pape catholique. Il ne prétend à rien d’autre, qu’à être le chef de l’Église catholique. La réalité, c’est qu’il essaye de flanquer les structures de l’Église catholique d’une nouvelle religion, le modernisme. Du fait même qu’il tente de remplacer la Foi catholique par une nouvelle religion, il est impossible qu’il possède l’autorité papale qu’il prétend avoir, ou semble avoir, ou qu’il était désigné pour avoir. Pourquoi ? Parce que la nature de l’autorité est d’amener la communauté à ses propres fins. Et l’une des fins essentielles de l’Église catholique étant le maintien de la Foi catholique, quiconque tente de mettre obstacle à cette fin ne peut être tenu pour détenteur de l’autorité de l’Église catholique qui est l’autorité du Christ.
Il est par conséquent impossible que ces papes de Vatican II soient de vrais papes, car ils veulent pour les structures de l’Église catholique une fin essentiellement désordonnée. La Fraternité ne regarde qu’aux structures externes de l’Église, elle remarque la continuité qu’elles présentent entre les périodes pré-conciliaire et post-conciliaire, et elle en conclue que le Novus Ordo est l’Église catholique. Le clergé moderniste est de fait en possession des structures catholiques, mais cela ne signifie pas qu’il représente l’Église catholique.
C’est ainsi que la Fraternité est la proie d’une attraction fatale vers la hiérarchie moderniste en possession de nos édifices catholiques. Cette attraction fatale est dévastatrice, car elle fait de leur combat un combat pour obtenir la reconnaissance de la part des modernistes. Cette “légitimité” que les modernistes peuvent accorder n’a rien d’une légitimité, elle n’en a que l’apparence, et aux dépens de la pureté de la Foi catholique. Pourtant la Fraternité est éblouie, hypnotisée par ce vain espoir de “légitimité”, un peu comme le daim égaré sur une autoroute qui, ébloui, s’arrête le regard fixé sur les phares d’une voiture lui arrivant droit dessus et rencontre ainsi une fin tragique.
Face à cette tentative inique des modernistes de mettre en œuvre ce plan qui consiste à remplir de leurs abominations nos églises catholiques, il est du plus solennel devoir des catholiques de les dénoncer comme de fausses autorités [12], et donc de prendre une position catholique qui préserve l’infaillibilité et l’indéfectibilité, une position qui refuse d’identifier l’Église catholique avec une fausse hiérarchie investie d’une fausse autorité.
L’avenir du mouvement traditionaliste
Qu’on le veuille ou non, l’avenir du mouvement traditionaliste est en grande partie lié à celui de la Fraternité Saint Pie X, ou du moins à ses membres actuels. En ce temps de crise pour l’Église, ce sont eux qui ont les vocations au sacerdoce et, en tant que tels, ils sont les vaillants d’Israël.
Comme un missile expédié hors de sa trajectoire par une mise à feu manquée, ces vocations, prêtres et séminaristes, progressent à pleine vitesse en direction d’une réconciliation avec les ennemis de l’Église. Rien ne pourrait plaire d’avantage aux modernistes, et au démon. C’est presque toute l’énergie, toute la puissance de la foi catholique concentrées en une arme qui s’est enrayée.
Que plusieurs membres de la Fraternité finissent par se rendre au Novus Ordo sous une forme ou sous une autre, voilà qui est inévitable. Il est probable que la Fraternité conclura un accord avec le Novus Ordo, qu’elle obtiendra la “reconnaissance” en des termes considérés par elle comme plus acceptables que ceux de l’accord avec la Fraternité Saint-Pierre, et qu’elle se trouvera ainsi absorbée par la religion moderniste. À mon avis, un tel accord devrait provoquer la défection d’environ 20% [13] de leurs adhérents actuels qui quitteront et se regrouperont, mais seulement pour redémarrer le même processus. Ils reprendront le flambeau du lefebvrisme, d’une absurde théologie de l’Église, un pied dans chacune des deux religions, catholique et moderniste, continuant à filtrer documents et décrets du Vatican. Et, inévitablement, ce noyau des 20%, tensions et forces de contradiction le feront éclater une nouvelle fois.
Le véritable avenir du mouvement traditionaliste qui est aussi l’avenir de la réponse catholique à l’ennemi moderniste, se trouve dans une position catholique vis-à-vis de l’autorité papale et de la nature de l’Église catholique. Voilà pourquoi je considère qu’il est de la plus urgente et suprême nécessité que nous, prêtres et laïcs qui ne voulons pas de compromis avec l’ennemi, travaillions de concert à l’établissement de séminaires catholiques [14].
Et il n’est pas moins important que des jeunes gens issus de nos “paroisses” renoncent aux multiples attraits du monde et s’offrent à l’Église pour le saint sacerdoce.
Si nous manquons à ce devoir – former des prêtres catholiques adéquatement et correctement préparés – nous aurons manqué devant Dieu à n’avoir pas protégé notre bien le plus précieux, notre foi catholique. Et ce trésor sacré qui nous a été transmis avec un soin jaloux par nos ancêtres, au prix parfois de leur propre sang, aura été, par notre négligence, jeté comme des miettes aux chiens modernistes.
Nous ne pouvons pas nous soustraire au devoir de former des prêtres catholiques qui à notre époque pensent juste, savent qui est l’ennemi de l’Église, savent où il se trouve et qui veuillent le combattre avec une ardeur zélée et sacrée plutôt que de signer un compromis avec lui. Si nous manquons à ce devoir, nous recevrons ce que nous méritons : ces chapelles et ces écoles que nous avons préservées avec tant de soin et de peine du modernisme seront prises en mains par des prêtres – même s’ils sont validement ordonnés – qui ont trahi la pureté de la foi catholique en se faisant reconnaître par les hérétiques modernistes.
Un appel à la Fraternité Saint-Pie X
Vous avez presque toute la valeureuse jeunesse de l’Église dans vos rangs. Dans vos séminaires, vous les avez formés à penser que la coexistence avec la hiérarchie moderniste est la solution aux problèmes de l’Église. À cause de cela vous avez donné naissance à la Messe de l’Indult et à la Fraternité Saint-Pierre et à d’autres organisations de même nature.
Vous continuez à dialoguer avec les hérétiques, vous efforçant d’être réabsorbés par eux. Vous dénoncez comme schismatiques tous les prêtres déclarant que les hérétiques n’ont pas d’autorité sur les catholiques. Vous les avez persécutés, chassés, calomniés, et réduits en de nombreux cas à la pauvreté et à la misère.
Encore maintenant votre organisation gémit sous les tensions des contradictions inhérentes à votre position et abrite, à l’intérieur de ses murs, “libéraux” et “conservateurs” qui se définissent en fonction du prix qu’ils mettent pour le compromis avec les hérétiques modernistes considérés par eux comme la véritable autorité de l’Église catholique romaine.
Maintenant qu’approche votre Chapitre de juillet et l’élection de votre nouveau Supérieur Général [nous sommes en 1995], laissez tomber une fois pour toutes votre désir de coexistence avec les hérétiques. Déclarez la guerre une fois pour toutes à ceux qui ont détruit notre foi. Dénoncez-les comme hérétiques et adoptez la position catholique considérant que ne peuvent avoir reçu du Christ la mission de diriger l’Église ceux qui imposent à l’Église une foi différente. La première mission de l’Église catholique, avant toute autre, est de témoigner de la vérité. Notre Seigneur a dit : “C’est pour cela que Je suis né, et c’est pour cela que Je suis venu en ce monde, pour témoigner de la vérité”. Si Vatican II n’est pas la vérité, et vous savez qu’il ne l’est pas, celui qui l’enseigne comme vrai à l’Église ne peut avoir reçu du Christ la mission d’enseigner la vérité.
Cessez de vous emparer des jeunes de l’Église qui se présentent à vous pour être instruits et d’en faire les apôtres d’une impossible théologie qui les amène à embrasser le Novus Ordo.
Cessez d’être la Gelboé de l’Église dans son combat contre les Philistins.
Soyez plutôt David contre l’Église des Philistins. Prenez une position catholique contre les ennemis de l’Église, une position claire, droite, simple. Dénoncez l’ennemi comme ennemi, et armés non pas de diplomatie humaine mais de force divine, abattez le Goliath du Novus Ordo.
Fraternitas, Fraternitas,
Convertere ad Dominum Deum Nostrum [15]
[1] Note LHR : M. l’abbé Sanborn aurait dû dire plutôt : israélite.
[2] Note LHR : Non. Erreur grave. La religion protestante (et même bien pire !) avait pris la place de la sainte Eglise qui était éclipsée. Ce qui est bien différent.
[3] Note LHR : Mgr Lefebvre, vrai libéral en fait, s’était entouré de « professeurs modernistes » ! ! ! Alors ne soyons pas surpris par la génération formée à Ecône, pas du tout antilibérale mais vraiment libérale et pas vraiment anti-moderniste.
[4] Dossier sur les consécrations épiscopales, Ecône 1988, p. 4.
[5] Note LHR : Détail vraiment dérisoire, voire ridicule.
[6] Dossier sur les consécrations épiscopales, Ecône 1988, p. 1.
[7] Note LHR : Non pas le problème constant et lancinant de l’autorité mais le problème constant et lancinant de la confusion entre une secte ennemie et la sainte Église. Cette omission continuelle est fatigante !
[8] Note LHR : Non. Plutôt : aussi longtemps que la Fraternité reconnaîtra à la secte conciliaire la pleine possession de l’autorité de l’Église catholique, elle n’offrira aucune base logique qui justifie son apostolat. Ce qui est bien différent. Dans le premier cas il suffit de changer Wojtyla par un bon Pape (mais d’où vient-il ? est-il pensable une minute que leurs « cardinaux » puissent élire un « bon » pape ? que leur « bon » pape puisse revenir à la vérité ? on voit ce que donne Ratzinger !) alors que dans le second cas il faut tout changer, c’est-à-dire, condamner complètement et définitivement, ce qu’on appelle l’église Conciliaire, ce qui est bien différent.
[9] Note LHR : Vraiment on n’en sort pas. L’abbé Sanborn écrit plus haut : Il ne représente pas l’Église catholique. Les réformes de Vatican II ne nous viennent pas de l’Église catholique. Pourquoi mutile-t-il cette formule claire et complète en la réduisant à cet axiome insuffisant : les modernistes comme privés d’autorité ? Serait-ce pas, là encore, une fausse notion de l’Eglise.
[10] Note LHR : Non. Il faut en conclure que cette secte Conciliaire n’est pas l’Église catholique, ce qui est différent. L’Église a été éclipsée. Pourquoi ne pas vouloir de cette explication évidente annoncée par la très Sainte Vierge Marie.
[11] Note LHR : Énorme ! Tout faux. Voir le livre de l’abbé Marchiset, en son chapitre V : Jean XXIII, Montini, Wojtyla fut élu par « eux » pour avoir un pape à « eux », prétendant certes à se faire passer pour des Papes Catholiques, mais élus pour détruire l’Eglise catholique. N’ayant pas compris cela, Mgr Sanborn, l’abbé Belmont, Verrua, s’appuyant indûment sur la thèse guérardienne (mais en fait très différent de ce que Mgr Guérard disait) croient en 2012 que la secte conciliaire est « matériellement » l’Église Catholique, abominable sacrilège contre la Foi.
[12] Note LHR : L’erreur continue : non pas de fausses autorités, mais une fausse Église.
[13] Note LHR : NON. De 90% prêtres et fidèles, et les 10 autres % de prêtres, tellement déformés, étant devenus pratiquement inutilisables. Qui confierait l’éducation et la direction de conscience de ses enfants à ces prêtres (continuant à filtrer documents et décrets du Vatican) ?
[14] Note LHR : Malheureusement les confidences faites par un séminariste français qui a passé trois mois en 2008 au séminaire de Mgr Sanborn sont dramatiques : on y fait « comme à Écône », avec en sus inconsciemment mais réellement de « l’américanisme » et c’est du n’importe quoi. Heureusement ce séminaire est vide. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le projet vite abandonné de l’abbé Belmont et sur la formation de Verrua : beaucoup de défauts d’Écône : trop intellectuel, pas assez incarné, pas assez antilibéral, prétentieux (nous les clercs…), insuffisant pour la direction des âmes et surtout pour la formation sérieuse d’une élite. Les fruits sont là : peu de conversions, peu de vocations. Sont-ils capables de se remettre en question ? On peut, avec le temps, en douter. Ont-ils même compris que cette crise est un châtiment ? Que ce châtiment est mérité ? À cause de certains péchés, plus particulièrement ceux des clercs (voir le message de La Salette) ? Les connaissent-ils ? Se reprennent-ils ? Ont-ils fait aussi, la liste des péchés des laïcs ? Les reprennent-ils ?
Tout ce qui sort d’Écône, et ils en sont, semble déformé à vie. Ne sont-ils pas comme leurs confrères seulement des distributeurs de sacrements ? Et ne forment-ils pas, comme leurs confrères, des consommateurs de sacrements ? Une belle liturgie ne suffit pas. On a les mêmes prêtres qu’avant la crise… pour une même future catastrophe ?
En dehors d’un retour à une formation centrée sur les maîtres antilibéraux, rejetés de tous ces prêtres, il n’y a aucun espoir de formation suffisante, surtout pour les clercs. Seuls ces maîtres formeront les confesseurs de la Foi, au zèle, au courage, à la générosité digne des apôtres, dont nous avons besoin.
[15] Note LHR : Bon article dans son analyse mais avec toujours les mêmes erreurs. Cet appel de 1995 n’a reçu aucune réponse. Pourquoi ? Arbre sans fruit ? Dieu n’attend rien de ces prêtres. Voir, Le dénouement de la persécution, par Augustin Lémann :
http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_Augustin_LEMANN-Denouement_persecution.pdf
Pour comprendre Vatican II (d’Eux) et surtout Jean XXIII
Pour comprendre Vatican II (d’Eux) et surtout Jean XXIII lire la meilleure étude sur ce “pape” :
http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_RICOSSA_Le-Pape-du-Concile.pdf
LE PAPE DU CONCILE
Par M. l’Abbé Francesco Ricossa
Présentation et réflexions de L-H REMY
En croyant et faisant ce qui a toujours été cru et fait, on ne peut se tromper.
Ma bibliothèque contient un peu plus de 8 mètres de livres concernant le Concile et l’après-concile. En cinquante ans, je les ai tous lus. A mon sens quatre livres priment : Le Rhin se jette dans le Tibre de Ralph Witlgen, Pierre M’aimes-tu ? de l’abbé Leroux, L’Église éclipsée des Amis du Christ-Roi et Iota Unum de Romano Amerio [1].
L’étude de M. l’abbé Ricossa est de la même importance. Elle représente un très gros travail. Rien d’étonnant qu’il ait mis dix ans (1990 – 1999) pour écrire ces 23 chapitres. Par contre, on regrette qu’il n’ait pas continué depuis 10 ans, car on attendait sa conclusion !
Le concile Vatican II, est certainement un des événements les plus graves de toute l’Histoire, plus important que la Révolution dite française. Il a eu pour effet de remettre en question la Vérité, et pour conséquence de transmettre, au monde contemporain et donc ! à un pouvoir occulte, la chaire de Vérité confiée à la sainte Église Catholique. Il s’est ensuivi la mise en place d’une société multiraciale et religieuse en marche vers la République Universelle et la Religion Universelle, dont on commence juste à découvrir les méfaits. Quand Dieu ne règne pas par les bienfaits de Sa présence, Il règne par les méfaits de Son abscence (Cardinal Pie).
Revenons aux principes. Il faut toujours y revenir : ils nous permettent de ne pas errer sur le vrai, sur le faux, sur le bien, sur le mal, sur l’ami, sur l’ennemi.
— Le premier : la sainte Église catholique est divine et ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Elle est UNE, elle ne peut pas changer.
— Un second : « Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu’il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu’Il est la souveraine vérité et le motif propre de la foi ». Léon XIII, Satis cognitum
— Un troisième : saint Paul, Galates, I, 8 : « mais quand nous-mêmes, quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! »
— Et encore saint Paul, II Thimotée, IV, 1-4 : « Je t’adjure devant Dieu et le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, et par son apparition et par son règne : prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, censure, exhorte, avec une entière patience et souci d’instruction. Car un temps viendra où (les hommes) ne supporteront pas la saine doctrine, mais au gré de leurs désirs se donneront une foule de maîtres, l’oreille leur démangeant, et ils détourneront l’oreille de la vérité pour se tourner vers les fables ».
— et pour finir : La Foi catholique est d’une nature telle qu’on ne peut rien lui ajouter, rien lui retrancher ; ou on la possède tout entière, ou on ne la possède pas du tout. Telle est la foi catholique : quiconque n’y adhère pas avec fermeté ne pourrait être sauvé. Symbole de saint Athanase.
Soulignons (en pesant chacun des termes) l’un des trois serments faits par les Papes (dont Jean XXIII) lors de leur couronnement :
« Je promets de ne rien diminuer ni changer de ce qui m’a été transmis par mes vénérables prédécesseurs. Comme leur fidèle disciple et successeur, je m’engage à n’admettre aucune nouveauté, mais, au contraire, à vénérer avec ferveur et à conserver de toutes mes forces le dépôt qui m’a été confié. En conséquence, qu’il s’agisse de nous ou d’un autre, nous soumettons au plus sévère anathème quiconque aurait la présomption d’introduire une nouveauté quelconque qui serait opposée à cette tradition évangélique ou à l’intégrité de la Foi et de la Religion Catholique ». Ainsi vécut l’Église pendant 1958 ans.
Et comment omettre la bulle à perpétuité, si actuelle avec les événements, faite par Paul IV, que j’incite le lecteur à relire : http://www.a-c-r-f.com/documents/PAUL_IV-Cum_ex_Apostolatus.pdf
Comment est-ce arrivé ? M. l’abbé Ricossa, tout au long de son travail, cite dans la biographie du futur Jean XXIII, les événements, les choix de l’abbé (sous saint Pie X), puis du Monseigneur (sous Pie XI) et enfin du Cardinal Roncalli (sous Pie XII). L’homme vit comme il pense ; et en observant : dis-moi qui tu crosses ? je te dirai qui tu es, on finit par savoir le fond de la vraie pensée d’un personnage même rusé : Roncalli s’opposera toujours à ceux qui, comme saint Pie X et Pie XII, défendront la vérité. Il sera toujours ami des ennemis de saint Pie X et de Pie XII. Je renvoie le lecteur directement aux textes de M. l’abbé Ricossa, (j’ai souligné en gras rouge), toutes les trahisons en pensées et en actes de Roncalli. C’est indiscutable, cet antipape n’aura qu’un but : choisir et imposer ceux qui furent condamnés par ses prédécesseurs afin d’imposer ce qui avait été proscrit et détruire la sainte Église.
Comme le répète plusieurs fois M. l’abbé Ricossa ses actes n’étaient pas ceux d’un catholique, mais ceux d’un franc-maçon. Roncalli n’était plus un catholique.
Or pour être le Vicaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Pape de la SAINTE Église, il y a deux conditions :
a) être un homme ; b) être catholique.
Toute notre Foi le crie, tout depuis cinquante ans le prouve : Rome a perdu la Foi [2], la sainte Église est éclipsée [3]. Et tout ce qui vient de Rome depuis 50 ans est à rejeter, même les réformes liturgiques (comme les suivent la Fraternité Saint-Pie-X, M. l’abbé Belmont, etc. ! ! !) : la sordide, l’infecte, la répugnante église Conciliaire ne peut se confondre avec la sainte Église Catholique. Voilà la seule conclusion catholique !
Pourquoi M. l’abbé Ricossa attend-il dix ans pour conclure ? Aurait-il une autre conclusion ? Certes il y a encore beaucoup, beaucoup à écrire, serait-ce que sur le problème essentiel de l’invalide nouveau rituel des sacres qui permit la destruction quasi complète du sacerdoce [4].
Mais aveuglé par la thèse de Cassisiacum [5], et son indocilité à la sainte Vierge Marie, qui dans le message de La Salette, a tout expliqué (http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Eglise_EST_eclipsee.pdf), finira-t-il dans l’ambiguïté, dans l’omission et voire : dans le mensonge ?
Il n’y a qu’une vérité. Craignons de manquer à la Vérité. Prions pour nos prêtres.
[1] http://www.a-c-r-f.com/documents/WILTGEN_Le-Rhin-se-Jette-dans-le-Tibre;http://catholicapedia.net/Documents/abbe_leroux/abbe_LEROUX_Pierre-M.aimes-tu.pdf ;
complétés par les documents : http://www.a-c-r-f.com/documents/VAQUIE-Concile_mechants.pdf ;
http://www.a-c-r-f.com/documents/JEAN_XXIII_et_VATICAN_II_Sous_feux_Pentecote_luciferienne.pdf ;
http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_GAMBER-Reforme_liturgique.pdf ;
http://www.a-c-r-f.com/documents/MICHAEL_SIMON-Satan_dans_lEglise.pdf ;
http://www.a-c-r-f.com/documents/RIEGNER-Ne_jamais_desesperer_ch4.pdf ;
http://www.a-c-r-f.com/documents/AGNOLI-Maconnerie_conquete_Eglise.pdf ;
http://www.a-c-r-f.com/documents/VACANT-Magistere_ordinaire_universel.pdf ;
http://www.a-c-r-f.com/documents/C.LEROUX_JEAN-XXIII-Initiateur-du-Changement-dand-L.Eglise.pdf
[2] « L’Eglise Catholique est morte dès le premier jour du Concile Vatican II. Elle a fait place à l’église œcuménique. Elle ne devrait plus s’appeler Catholique mais œcuménique » confidence de Jean Guitton, un expert en la matière, à sa secrétaire, Mlle Michèle Reboul.
[3] http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Eglise_EST_eclipsee.pdf et http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR_date_de_l.eclipse.pdf
[4] Un ami, l’âme du travail de Rore sanctifica (http://www.rore-sanctifica.org/), démontre que le combat de la messe permit à l’ennemi d’occulter ce qui aurait dû être le vrai combat.
Il a une excellente image : pendant qu’on luttait pour sauver la pomme (la sainte messe), l’ennemi abattait le pommier (le sacerdoce). Il a fallu plus de trente cinq ans pour découvrir les dégâts, dégats malheureusement irréversibles.
Mais entre-temps, s’il y eut de bons combattants pour défendre la sainte messe, on éduqua une génération de sans-nerfs, et il n’y a plus de combattants pour sauver le sacerdoce, même parmi ceux qui en ont la charge.
[5] Qui n’est plus la thèse de Mgr Guérard des Lauriers. En juin 1985, à Lyon, je lui posai la question : quelle est la valeur des actes d’un « pape materialiter », il me répondit : nulle. J’ajoutai : donc la thèse s’éteint dans le temps. Il approuva. Et la thèse, – qui n’était qu’une hypothèse -, réfutée depuis longtemps, est devenue obsolète : http://www.a-c-r-f.com/documents/soda-13_Mgr-G-de-L.pdf. La thèse de Cassisiacum n’est plus celle de Mgr Guérard, mais celle de Verrua qui trahit Mgr Guérard, prétendant lui être fidèle et le trahit encore plus en rejetant le message de La Salette : Mgr Guérard était un dévot fidèle de La Salette.
Pour M. l’abbé Ricossa, il semble que la valeur des actes d’un « pape materialiter » soit efficace, puisque la « thèse », cinquante ans après est toujours d’actualité. Elle a même évolué puisque du « pape materialiter », elle passe à « l’église materialiter ». Si la secte conciliaire est matériellement l’Eglise Catholique. Alors ? nous, que sommes-nous ?
Mais ne découvrons-nous pas, page 14 de ce texte, que Mgr Duchesne fut un historien « materialiter » mais pas « formaliter » ! ! ! M. l’abbé Ricossa est-il un homme « materialiter » ou « formaliter » ? ? ? Il semblerait que son intelligence ne soit que « materialiter » !
RP Calmel, De l’Eglise et du Pape, … PITOYABLE…
Le Courrier de Rome, de juin 2012, n° 356,
relance l’étude pitoyable du RP Calmel, De l’Eglise et du Pape, pour en faire un texte de référence.
Cette étude parue dans Itinéraires, en mai 1973, avait obligé Louis-Hubert Remy a en faire une critique, toujours d’actualité.
Il est bon pour les jeunes générations de la ressortir.
se reporter à
http://www.a-c-r-f.com/documents/Pere_CALMEL-De_lEglise_et_du_Pape.pdf
Le Courrier de Rome est une publication de la F$$PX dont le responsable religieux est Monsieur l’abbé Emmanuel du Chalard. L’abonnement annuel est de 20 € pour la France, 24 € pour l’étranger, 40 FCH pour la Suisse.
NOM (NWO en anglais) : La religion noachide
La religion noachide
Pierre Hillard ((Docteur en science politique et professeur de relations internationales. Ses recherches portent principalement sur l’instrumentation de l’Union Européenne en vue de la constitution d’un bloc euro-atlantique. Spécialiste du « mondialisme ».)) dans un entretien récent, rappelle le combat pour le Noachisme dans de la mise en place de la religion Mondiale à laquelle participe Benoît XVI (alias Benoît Ier de Vatican d’eux).
Pour beaucoup de monde, cette “religion Noachide” est une découverte ! mais elle n’est pas inconnue de tous. En effet, Louis-Hubert Remy a été l’un des premiers en France avec son ami Jean Vaquié (fondateur avec Étienne Couvert des Cahiers Barruel) à nous exposer, il y a plus de trente ans, les projets de cette “religion Noachide” émanation juive du Mondialisme, et de la Gouvernance Mondiale. Nous en reparlerons plus bas.
Mise en place des Lois Noachides
Lorsque P. Hillard parle de « l’église catholique », il s’agit bien sûr de l’église Conciliaire.
Pierre Hillard :
« (…)
Il est intéressant de noter que les hautes autorités du judaïsme promeuvent la diffusion des lois dites noachides qui auraient été imposées selon la Tradition à Noé. Selon ces lois, sont sauvés tout ceux qui n’étant pas juifs croient en un Dieu suprême et aux sept lois noachides. En ce qui concerne les Juifs, en plus de ces lois, il y a les prescriptions de la Thora, la loi de Moïse. La finalité étant la conversion du genre humain au monothéisme, les Juifs restent le peuple élu – le peuple sacerdotal, l’Ancienne Alliance n’étant pas révoquée – dont la mission est d’éclairer les autres peuples. Les autorités halakhiques (la halakha guide la vie rituelle mais aussi le quotidien ; Il existe une variété de courants) considèrent chrétiens et musulmans comme non idolâtres en mesure d’accepter ces lois noachides. Ces sept lois sont : la justice civile, l’interdiction du blasphème, le rejet de l’idolâtrie (d’où un rejet complet du mystère de la Trinité catholique considérée comme du polythéisme, de la divinité du Christ ainsi que de la Rédemption et donc en opposition complète avec le Dépôt de la foi défendu par l’Eglise), l’interdiction de l’inceste, du meurtre, du vol, de manger de la chair découpée d’un animal vivant. Ces mesures consistent à réformer les religions sur le modèle hébraïque. Ces volontés de refonte des religions sur un modèle judaïsant, et conduisant par ricochet à la modification des tournures d’esprit, ont connu des étapes dont une particulièrement importante : la conférence de Seelisberg en Suisse en 1947. Réunissant des experts catholiques, protestants et juifs (dont Jules Isaac, l’auteur du fameux manuel d’histoire en France « le Mallet-Isaac »), les « Dix points de Seelisberg » poursuivent l’objectif d’effacer les antagonismes entre les différents courants religieux, de ne plus rabaisser le judaïsme et d’aboutir à une uniformisation de la doctrine qui ne heurte plus les lois juives. L’efficacité de ces mesures encouragées d’une manière universelle peut être illustrée par l’exemple suivant. La loi 102-14 promulguée en mars 1991 lors de la 102è session du Congrès américain appelée « Education Day » et signée par le président Bush senior reconnaît, tout en rendant hommage au mouvement loubavitch et au rabbin Menachem Mendel Schneerson, la nécessité de promouvoir les lois noachides comme socle de la société américaine ((http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query/z?c102:H.J.RES.104.ENR:)). Une seule phrase résume la puissance d’évocation de cette loi : « (…) nous nous tournons vers l’éducation et la charité pour réorienter le monde vers les valeurs morales et éthiques contenues dans les sept lois noachides (…) ». Bien entendu, depuis cette époque, le phénomène ne fait que s’accélérer. Nous pouvons relever le lancement pour 2014 d’un Parlement mondial des religions qui doit voir le jour à Bruxelles ((http://www.parliamentofreligions.org/news/index.php/2011/03/brussels-to-host-the-parliament-of-the-worlds-religions-in-2014/
Source : http://www.mecanopolis.org/?p=25111)). Cette « Tour de Babel » des religions est la conséquence logique de tous ces travaux fait en amont. »
ndlr : 2014, Mise en place à Bruxelles, d’un Parlement Mondial des Religions.
Le PARLEMENT MONDIAL DES RELIGIONS DU MONDE, initiative interreligieuse née à Chicago en 1893, prendra ses quartiers à Bruxelles en 2014. La capitale européenne a en effet été retenue par le comité organisateur.
L’initiative est pour l’instant soutenue et encouragée par la conférence épiscopale des évêques de Belgique, le centre El Kalima, le centre Espaces, Axcent, etc. Accéder à la liste complète : http://www.brussels2014.eu/supporters/
http://www.brussels2014.eu/storage/brochures/BrochureFR2.pdf
Quand P. Hillard parle de la « Mise en place à Bruxelles, d’un Parlement Mondial des Religions », il ne s’agit pas d’un parlement officiel “à demeure” comme celui du Parlement Juif Européen (16 Février 2012) mais d’un rassemblement interconfessionnel du monde qui rassemblera plus de 10.000 personnes, pendant une semaine, à Bruxelles. (voir l’article du Soir ci-dessous)
Articles connexes :
Les nouvelles guerres de religion
Une tour de Babel se constitue au travers de la mise en place de la reconnaissance par tous de la loi Nohachides : les Sept Lois de Noé (hébreu : – Sheva mitzvot B’nei Noa’h), plus souvent appelées lois noachides et parfois lois noachiques, sont une liste de sept impératifs moraux qui auraient été données, d’après la tradition juive, par Dieu à Noé comme une alliance éternelle avec toute l’humanité. (source Wikipédia)
Les nouvelles guerres de religion par marco16100
Dans le cadre de la réalisation d’un film sur la construction européenne, nous avons rencontré le professeur en science politique Pierre Hillard. Dans cet extrait, sont abordées les luttes occultes entre les grandes religions monothéistes, organisées par les élites mondialistes afin de promouvoir une « mondialisation des croyances ».
Réalisateur : Marc Bielli
Extrait d’un entretien réalisé pour la conception d’un film documentaire sur l’histoire de la construction européenne.
Contact : http://www.facebook.com/marc.bielli
* * *
Ci-dessous une vidéo très intéressante : une conférence donnée à la synagogue de Lausanne le 6 novembre 2011 devant un public noachide. Sujet de la conférence : Actualité du noachisme.
Rav Oury Cherki in Lausanne 1, Noahide World Center
Articles connexes :
Comme nous vous l’avons précisé, Louis-Hubert Remy a été l’un des premiers en France avec son ami Jean Vaquié à nous exposer, il y a plus de trente ans, les projets de cette “religion Noachide” .
Les Cahiers Barruel ont évoqué le Noachisme dans le cahier n°19, page 44 : « Rappels sur la Franc-Maçonnerie » :
« “Observation de la loi morale en tant que véritable NOACHIDE, car tous les Hommes s’accordent sur les trois grands articles de NOE – Or ces articles ne sont pas bibliques ; ils ne sont connus que de la tradition rabbinique, le Talmud ; les théologiens et philosophes juifs, tels Maïmodnide, sont seuls à en faire état.”
Du point de vue du Judaïsme, le Noachisme est la seule religion toujours en vigueur pour l’ensemble de l’humanité non-juive. Les juifs exerçant la fonction de prêtre de l’humanité et se trouvant soumis à cet effet aux règles sacerdotales qui les concernaient exclusivement : la Loi de Moïse.
La F:. M:. ne serait que les Laïcs d’Israël » (Jacques Ploncard d’Assac – Les secrets des Francs-Maçons, p. 15-16.)
Jean Vaquié a encore évoqué le Noachisme dans « L’Imposture Guénonienne », page 9 :
4 – Le contenu de la Tradition Noachide
On appelle « Noachide » tout ce qui se rapporte à Noé, car en hébreu Noé se dit Noach. La tradition noachide est donc la tradition telle que Noé l’a laissée à ses descendants, après le déluge. Quel pouvait en être le contenu ?
Tout d’abord elle contient la Tradition Primordiale et les quatre composantes que nous venons de rappeler.
Elle contient aussi la relation des paroles que Noé a entendu de la bouche de Dieu avant le déluge, paroles qui dévoilent le motif de la condamnation du genre humain à ce châtiment.
La tradition noachide va également contenir le discours de Dieu à la sortie de l’Arche, discours qui appartient évidemment à la Révélation et qui contient ce qu’on appelle les « Préceptes Noachides ». Énumérons les principaux :
1 – Soyez féconds, multipliez et remplissez la terre ;
2 – Je vous donne les animaux en nourriture comme Je vous avais donné l’herbe verte ;
3 – Quiconque aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé, car Dieu a fait l’homme à Son image.
4 – J’établis mon alliance avec les hommes et Je mets mon arc dans la nuée…
5 – Il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre.
Noé édifie un autel et offre à Dieu un sacrifice sanglant comme l’avait fait Abel. Il transmet donc le culte primordial de type expiatoire.
Toutes ces raisons permettent d’affirmer que la Tradition Primordiale est rappelée, restaurée et même enrichie. C’est cette Tradition enrichie qui doit, dans le dessein de Dieu, guider le repeuplement de la terre.
Tel est le régime de cette première Alliance (celle qui nous est rappelée par l’arc-en-ciel) : la volonté de Dieu étant que la Religion primordiale soit la Religion universelle.
* * *
Ensuite, les A.C.R.F. , LHR-Diffusion et C.S.I. ont publié et diffusé les documents importants suivants :
- C 115 – La FM et Benamozegh, 6 p : « La Franc-Maçonnerie “Régulière” est-elle une Maçonnerie des “Croyants” ? »
- C 151 – La Religion Noachide, 12 p. : « Vatican II : Du “ Mythe de la Substitution ” à la Religion Noachide » par Michel Laurigan
- C 154 – Riegner, Vatican II, 40 p. : « Vatican d’eux », Gerhart M. Riegner ; CHAPITRE IV
- C 161 – Aimé Pallières, 60 p. : « Le Sanctuaire Inconnu “Ma conversion au Judaïsme” » par Aimé Palliere, 1926
LHR écrivait dans la Préface du Sanctuaire Inconnu d’Aimé Pallière pour 2005 :
Le Sanctuaire inconnu est important et dangereux.
– Dangereux car l’auteur est sincère et ses erreurs sont si subtiles pour notre époque, où les connaissances sont superficielles et stéréotypées, que ses lecteurs peuvent être conduit à conclure que l’auteur dit vrai. Pour un catholique bien formé dans la connaissance de sa religion, ayant étudié l’apologétique, la démonologie, la théologie ascétique et mystique, il lui est facile de découvrir les erreurs qui fourmillent et de les réfuter, mais pour les autres il leur sera difficile de faire le tri entre erreurs et vérités. Il serait souhaitable que soit faite une étude critique de ce livre, mais nous n’avons pas le temps.
– Important car cet enseignement d’Elie Benamozegh est celui que l’on a imposé à Vatican II et que depuis l’on impose d’une façon systématique dans l’église Conciliaire. L’élection de Benoît XVI va accélérer le processus. Il nous a donc semblé, malgré les réserves ci-dessus de le faire connaître.
Soulignons que le but est bien clair : monothéisme, et donc, refus de reconnaître Notre-Seigneur Jésus-Christ comme Messie et Dieu, élimination du Saint-Esprit ; suppression du sacerdoce ; soumission aux frères aînés ; nouveau Sinaï (Israël et l’Humanité, p. 25), c’est-à-dire, remplacement du décalogue par les sept lois noachides (quelle parodie !), abolition de la loi mosaïque pour les Israélites eux-mêmes ; respect de l’ancienne Alliance, rejetant la nouvelle qui est mise aux oubliettes ; suppression du saint Sacrifice ; etc., etc. ; pour la mise en place d’une nouvelle religion, La Religion universelle, et plus particulièrement pour les catholiques, de la religion noachide.
* * *
Nous vous conseillons également de lire la présentation de La Religion Noachide qui a été faite sur le forum Te Deum avec de nombreuses citations d’ Elie Benamozegh “Israël et l’Humanité” ; “Morale juive et morale chrétienne”, Aimé Pallière “Le Sanctuaire Inconnu”.
Avec également de nombreux extraits et renseignements tirés de « Le “Noachisme” ou la Religion du Sinaï pour l’an 2000 », les amis du Christ Roi :
* * *
D’autres analyses ont été publiées par C.S.I. , Virgo-Maria, Résistance-Catholique et Contra Nostra-Ætate :
— 5 juillet 2005 : CSI : « L’AngliCampos de l’abbé Ratzinger »
Pour bien comprendre le contexte de l’AngliCampos, nous recommandons à nos lecteurs de lire également le dossier qui démontre l’invalidité des sacres des évêques conciliaires (rite Rampollo-Montinien du 18 juin 1968) ainsi que notre étude « L’Opération Rampolla ».
Il y a le plan de construction (coagula) de la religion universelle confié à l’abbé Lustiger et qui imposera la religion noachide, mais ce sera la phase finale, programmée dans un second temps.
Entre temps il y a la phase de destruction (solve) confiée aux Maçons rose-croix de la High Church qui est
1° de détruire les canaux de la grâce dans le rite latin (ce qui est fait progressivement depuis le 18 juin 1968 par les rituels invalides des sacres montiniens et fait d’une manière irréversible)
2° d’achever de neutraliser le reste de résistance catholique de la Tradition par l’AngliCampos de 2005
3° d’étendre par Ratzinger cette éradication des rites valides de sacres aux orthodoxes, aux rites orientaux et à l’Eglise chinoise par la réunion des 3 branches (opération Rampolla)
Alors la succession apostolique ayant été définitivement et irréversiblement éradiquée de la surface de la terre, le champ sera libre pour le Coagula de la religion universelle.
http://virgo-maria.org/Archives-CSI/2005/CSI-2005-07-05-AngliCampos.pdf
16 janvier 2006 : CSI : « ILS ONT… TOUT DETRUIT »
http://www.virgo-maria.org/Archives-CSI/2006/CSI-2006-01-16-A00-Ils_ont_tout_detruit_F.pdf
2 mai 2008 : VM : « Beato de Liebana (IX° siècle) prophétise la fausse église conciliaire »
http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2008/005_2008/VM-2008-05-02/VM-2008-05-02-C-00-Beato_de_Liebana.htm — ou à télécharger en PDF
1er décembre 2009 : R-C : « Benoît XVI, Promoteur de la Religion Mondiale Noachide »
http://resistance-catholique.org/analyses/2009/analyses_2009-12.html#Dec1 + http://resistance-catholique.org/articles_html/2009/12/RC_2009-12-01_Benoit-XVI-promoteur-de-la-religion-mondiale-noachide.html – ou à télécharger en PDF
30 août 2010 : VM : « Face occulte de la FSSPX n°3 ; ses connections avec la Franc-Maçonnerie et plusieurs Organisations Mondialistes »
http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/008_2010/VM-2010-08-30/VM-2010-08-30-A-00-FSSPX_Face_Occulte-Kergorlay.html – ou à télécharger en PDF
Dans la Bibliothèque de Contra Nostra-Ætate :
Vatican II : du « Mythe de la Substitution » à la Religion Noachide :
Sel de la Terre, n° 46, automne 2003, « Vatican II : Du « mythe de la substitution » à la religion noachide » par Michel Laurigan (déjà présenté plus haut) : http://www.nostra-aetate.org/Bibliotheque/2003-10_SDT_Michel-LAURIGAN_Vatican%20II_Du-Mythe-de-la-substitution-a-la-religion-noachide_12p.pdf
Président avec la Bénédiction du Rabbi de Loubavitch :
Après l’élection de Sarkozy à la présidence de la République, le rav Zaoui s’est déplacé à l’Élysée et a offert à Sarkozy un présent relatif aux sept lois noachides : http://www.nostra-aetate.org/POLITIQUES_JUIFS/sarkozy/Zaoui-Sarkozy.html
Consulat français de New York – Hanouka 2007 : New York – Hanouka 2007 – vigitrad.org : http://www.nostra-aetate.org/POLITIQUES_JUIFS/NY/NY.html
Chrétiens ou Marrane… : http://www.nostra-aetate.org/Bibliotheque/Chretiens_ou_Marranes_12p.pdf
Le Judaïsme est la religion-mère, disent-ils. Toutes les religions-filles qui en sont issues doivent y revenir…
Ni plus, ni moins ! Ce sera la « Religion de l’Avenir » qui a également été mise au point par un autre penseur israélite peu connu, doctrinaire qu’il importe d’étudier tant son œuvre est essentielle pour comprendre ce qui se passe actuellement : le rabbin Elie Benamozegh. Sa « Religion Noachide » pour les peuples non-juifs (les « Goyim ») est en bonne voie grâce à l’action multiséculaire des « nouveaux chrétiens » (= les Marrane), « internationale des esprits libres » !…
La Lettre Serviam de Contra Nostra-Ætate :
11 Mars 2010 : SERVIAM N°25 : « Benoît XVI à la synagogue de Rome »
http://www.nostra-aetate.org/HTML_La-lettre-Serviam/2010/SERVIAM_025.html – ou à télécharger en PDF
26 Novembre 2009 : SERVIAM N°22 : « Les douze points de Berlin »
http://www.nostra-aetate.org/HTML_La-lettre-Serviam/2009/SERVIAM_022.html – ou à télécharger en PDF
* * *
Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (version libre en téléchargement)
Pour tous ceux qui veulent comprendre les mécanismes du mondialisme, son histoire, ses réseaux, ses influences et sa prise en possession négative du monde libre, c’est à dire satanique, la lecture de cette étude est indispensable. Nous écrivons satanique car tel est le signe de la haute provocation des temps qui sont les nôtres : l’obligation devant laquelle nous somme tenus d’utiliser ce terme aux résonances bien anciennes, étrangères à nos actuelles habitudes de discours.
Nous remercions Pierre Hillard pour ce fabuleux travail qu’il a bien voulu nous confier.
Mecanopolis
http://www.mecanopolis.org/?p=24709
http://www.mecanopolis.org/?tag=pierre-hillard
Documents à consulter :
— La Religion Noachide “Essayons de comprendre le noachisme”, 14 p. : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/La_religion-noachide.pdf
— Chrétiens ou Marrane, 13 p. : http://catholicapedia.net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C056_Chretiens_ou_Marranes_12p.pdf
— La Religion Noachide, 12 p. : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/C-151_La-religion-noachide_12.p.pdf
— La F:.M:. et Benamozegh, 6 p. : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/C-115_La-FM-et-Benamozegh_6.p.pdf
— Jean Vaquié « L’Imposture Guénonienne » : http://www.virgo-maria.org/D-Gnose-et-Contre-Eglise/Jean_Vaquie/Oeuvres/Vaquie-Imposture_guenonienne.pdf
— Les 7 Lois Noachides : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/4-LoisNoahides.pdf
— Cahier Barruel N°19 : http://www.virgo-maria.org/D-Gnose-et-Contre-Eglise/Cahiers_Barruel/Cahiers/Societe_Augustin_Barruel_19.pdf
— Brochure : Parlement des Religions du Monde, Bruxelles 2014 : http://www.brussels2014.eu/storage/brochures/BrochureFR2.pdf
— Cahiers Barruel : http://www.virgo-maria.org/D-Gnose-et-Contre-Eglise/Cahiers_Barruel/index_cahiers_barruel.htm
— Œuvres de Jean Vaquié : http://www.virgo-maria.org/D-Gnose-et-Contre-Eglise/Jean_Vaquie/index_jean_vaquie.htm
Le Grain d’Encens : Les Sédévacantistes et les Messes Una Cum
Nous sommes heureux de publier la traduction inédite du texte de l’abbé Anthony Cekada :
Le Grain d’Encens :
Les Sédévacantistes et les Messes Una Cum
Pouvons-nous assister à une Messe traditionnelle offerte “ en communion avec Votre serviteur Benoît, notre Pape ” ?
L’abbé Anthony Cekada a produit ce texte capital en novembre 2007 mais celui-ci n’avait encore jamais fait l’objet d’une traduction en français. L’abbé Cekada a par la suite fait un bref résumé de ce document (en novembre 2008) » Puis-je Assister à une Messe où Benoît XVI est Nommé au Canon ? » qui lui a déjà été traduit.
Dans ce document « Le Grain d’Encens« , l’abbé Cekada analyse minutieusement ce problème de l’assistance aux Messes una cum par des sédévacantistes.
DANS NOS VIES de catholiques traditionalistes, nous portons de nombreux jugements qui doivent inévitablement produire des conséquences logiques dans notre pratique religieuse effective. Le premier que je me rappelle avoir porté fut à l’âge de 14 ans environ. Les chants à la guitare à la Messe étaient irrévérencieux, avais-je conclu. Par la suite, durant huit ans de séminaire diocésain, je n’ai jamais ouvert la bouche pour en chanter un.
Pour certaines questions, la ligne de conduite pratique suivant un jugement s’explique d’elle-même : si le rite de Paul VI pour l’ordination des prêtres et des évêques est invalide, nous devons éviter les Messes dites par ces prêtres et ces évêques.
Pour d’autres questions, notre façon d’agir n’est pas si évidente – ou elle peut être dictée par l’instinct, parce que nous ne pouvons pas nécessairement expliquer tous les principes sous-jacents.
Pour certains sédévacantistes, un sujet en particulier tombe dans la seconde catégorie : une Messe traditionnelle en latin offerte par un prêtre validement ordonné qui prononce une phrase au Canon se référant à Benoît, notre Pape. Cette pratique est suivie par tous les prêtres qui offrent les Messes selon le Motu Proprio récemment promulgué, ainsi que des prêtres de la Fraternité Saint Pie X (FSSPX), ses organismes affiliés et la majorité des prêtres traditionalistes “ indépendants ”.
Ces Messes sont quelquefois appelées “ Messes una cum ”, d’après la phrase du Canon dans laquelle le nom du pape régnant est inséré : una cum famulo tuo Papa nostro N. (en communion avec Votre serviteur N., notre Pape).
Maintenant, puisqu’un sédévacantiste est un traditionaliste qui a conclu que Benoît XVI est un hérétique et non un vrai pape, sa première pensée est de rechercher une Messe traditionnelle offerte par un prêtre sédévacantiste, et d’éviter les Messes traditionnelles dans lesquelles le prêtre fait référence à Benoît XVI en tant que pape. Agir autrement semble contradictoire ou d’une façon ou d’une autre est “ ressenti ” comme incorrect par le sédévacantiste, même s’il n’est pas capable d’articuler quelques raisons ou arguments théologiques pour ce qu’il fait.
Il a lu ou entendu l’histoire des innombrables martyrs qui choisirent des morts horribles plutôt que d’offrir un seul grain d’encens en hommage à la fausse religion œcuménique de l’empereur romain. À plus forte raison il faut absolument éviter les Messes de prêtres qui, avec le una cum, offrent un grain d’encens à l’hérésiarque Ratzinger et sa fausse religion œcuménique…
Dans beaucoup de parties du monde cependant, la seule Messe traditionnelle disponible risque d’être celle offerte par un prêtre (Motu Proprio, FSSPX ou indépendant) qui met le nom du faux pape dans le Canon. Confronté à choisir entre cela ou rien, un sédévacantiste peut quelquefois être tenté d’assister quand même à la Messe.
La tentation sera dorénavant d’autant plus grande depuis que Ratzinger a autorisé la Messe Motu Proprio. Dans certains diocèses des prêtres âgés qui furent validement ordonnés ont repris du service pour offrir une Messe selon le Missel de 62. De plus, un nombre substantiel de prêtres validement ordonnés dans la FSSPX est passé à des organisations telles que la Fraternité Saint Pierre et offrent également des Messes Motu Proprio. De telles Messes sont valides. Pourquoi ne pas simplement ignorer le nom de Benoît dans le Canon et “ juste avoir sa Messe ” ? Ce n’est qu’un grain d’encens après tout…
Bien que divers arguments aient été avancés pour justifier l’assistance aux Messes una cum par des sédévacantistes, aucun ne semble réellement sonner juste.
Les prêtres qui offrent ces Messes affirment dans le Canon que Ratzinger est un vrai pape, alors qu’un sédévacantiste (par définition) affirme le contraire. En assistant activement à une telle Messe, un sédévacantiste admet l’assertion que le célébrant fait publiquement au nom de toute l’assistance – Benoît, NOTRE Pape – une assertion que le sédévacantiste sait et croit être fausse.
L’incohérence – une déconnexion totale entre croyance et culte – devrait être évidente après 10 secondes de réflexion. La conclusion théorique (Ratzinger n’est pas un vrai pape), pensons-nous, devrait dicter la conclusion pratique (ne pas assister aux Messes ou les prières disent le contraire).
Mais quels sont les principes sous-jacents qui devraient guider ici notre comportement ? Pourquoi est-il mauvais pour un sédévacantiste d’assister activement à une Messe traditionnelle dans laquelle le prêtre emploie la phrase Benoît notre Pape au Canon ?
Ayant beaucoup écrit au long des années sur le sédévacantisme, le droit canon et la liturgie sacrée, je suis maintenant souvent interrogé à ce propos. Dans cet article j’y répondrai longuement car je considère le problème comme crucial pour l’avenir du mouvement traditionaliste.
Par ailleurs, il existe une quantité de matériau dans les écrits des papes, des spécialistes en théologie dogmatique, droit canon et théologie morale, ainsi que dans les décrets du Vatican et chez les liturgistes, lesquels, mis ensemble, nous donnent une réponse très claire à la question.
Tout le monde n’aura pas la patience de suivre un long article. Je promets à ces lecteurs de produire bientôt un bref résumé de ce qui suit, très semblable au résumé que j’avais proposé de mon étude sur le Rite de Consécration Épiscopale de 1968.
Quelle que soit la version cependant, la structure de notre enquête sera assez simple, et nous examinerons les points suivants :
(I) La signification des mots una cum dans le Canon, sur les plans de la linguistique et de la théologie, et comment ce sens doit être appliqué à Ratzinger.
(II) Si le sédévacantiste qui participe activement à une Messe una cum participe en même temps à la prière qui contient ces mots.
(III) Pourquoi un sédévacantiste ne doit pas participer activement à une telle Messe.
Dans cet article en version longue nous présenterons également divers arguments qui ont été évoqués pour justifier l’assistance à des Messes où l’on offre un grain d’encens à Ratzinger et nous démontrerons comment celles-ci ne méritent pas plus d’attention qu’un grain de sel. Nous conclurons par un résumé.
Vous pouvez lire ce document en ligne sur le CatholicaPedia.net.
Ou télécharger ce document en PDF.
Le bref résumé sur 3 pages est consultable sur le CatholicaPedia.
L’abbé Cekada, qui a été ordonné en 1976 par Mgr Lefebvre, est professeur de théologie sacramentelle, de liturgie et de droit canon.
Pour compléter le sujet et nourrir vos méditations, nous vous recommandons vivement de lire (ou de relire) l’étude de Louis-Hubert Remy » Le Problème de l’UNA CUM, Problème de l’Heure Présente » , préfacée par l’Abbé Xavier GROSSIN en 2001.