22012

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Le milieu catholique traditionnel en pleine mutation

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Tout se déroule selon le plan prévu !

 

La F$$PX est en voie (accélérée) de ralliement… nous vous disions… Et les pseudo-tradis Ecclesia Dei viennent conforter queTout se passe selon le Plan… et que (comme nous vous le signalions le 18 novembre) † Bernie Fellay envisage actuellement la signature finale suite à la proposition d’accord que Rome a envoyé à Menzingen récemment !

Il est minuit moins dix, Mgr Fellay…

Cave Ne Cadas

 



 

Comment des aveugles essayent d’y voir clair
(suite)

 

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« Le milieu catholique traditionnel en pleine mutation »

Par Pierre Legrand.

 

Chers lecteurs,

Banal me direz-vous ce genre d’article sur TradiNews. Sans doute mais je le trouve très intéressant par ses “mots-clés” et la symbolique annonciatrice de certains de ses passages…

J’ai mis en couleur mots-clés et passages révélateurs. Et il est curieux de constater que Willy est appelé à la rescousse démonstrative par ceux-là mêmes qui ne sont pas de son camp !!!

Le langage de ces cathos « conservateurs » est entièrement piégé et appartient à celui de l’ennemi !

Pas besoin de vous faire un dessin !……

 


15 décembre 2015

[Riposte Catholique] Le milieu catholique traditionnel en pleine mutation

SOURCE – Riposte Catholique – 15 décembre 2015


 

RomeDepuis trois décennies, les fondations traditionalistes reçoivent des statuts romains. C’est normal et juste diront la plupart. Trahison et piège crieront les plus récalcitrants. Mais regardons honnêtement l’évolution. À la veille des sacres de juin 1988, Mgr Lefebvre regroupait sous son égide tout ce qu’on appelle le « traditionalisme », c’est-à-dire ceux qui sont attachés à la messe de saint Pie V et qui ont des boutons quand on leur parle d’un catéchisme non traditionnel, des expériences pastorales, des délires hollandais ou autre billevesée. À l’exception de l’Église officielle chinoise, qui conserva la liturgie traditionnelle jusqu’en 1992, seule la Fraternité Saint-Pie X perpétuait la forme extraordinaire du rite romain dans des conditions d’hostilité évidente de la part du milieu ecclésial. Aujourd’hui, la moitié du monde traditionnel se trouve régularisée. Il suffit de constater, à l’échelon des fréquentations de messes ou des choix de vocations, la porosité progressive des barrières au sein du milieu traditionnel. Par conséquent, que les supérieurs les plus éminents de la FSSPX, à l’instar de l’abbé Schmidberger, parlent en faveur d’une normalisation, qui commence, par ailleurs, à devenir évidente, n’est guère étonnant.

 

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LA RÉVOLUTION CONCILIAIRE, SES POMPES ET SES ŒUVRES…

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La Révolution Conciliaire, ses Pompes et ses Œuvres….ça continue !

 

Exit les Curés !!!

 

Exit les Curés !

 

Place auxPrêtres Administrateurs” et aux « EAP » !!! (équipes d’animation pastorale” !)

 

Difficile, chers lecteurs, de contenir une profonde tristesse mêlée de rage et de colère……

Satan-Lucifer et tous ses suppôts, les hiérarques de la secte Conciliaire, savent pertinemment que s’attaquer aux fondements de la paroisse est aussi indispensable que s’attaquer à la famille, cellule de base, dans l’ordre séculier… Ce parallèle parlera sans doute à beaucoup d’entre nous…

 

Ainsi, assiste-t-on à la disparition programmée (merci François Zéro Pointé !) des curés (St Jean Marie Vianney au-secours !) et à la mise en avant des équipes de laïcs via une animation obligatoire pour masquer le vide abyssal, tant surnaturel que sacramentel et liturgique, de leurs nouveaux “rites et gesticulations” entièrement nuls, vains et invalides Les leurres, comme dirait un de nos fidèles lecteurs, fonctionnent à plein rendement !!! Et les regroupements de “paroisses” sont un alibi facile pour opérer ce « grand œuvre » qui ose à peine dire son nom !

« L’évolution de la vie paroissiale est en jeu » nous disent-ils sans rire, en ajoutant même que « l’Esprit de Dieu, souffle imprévisible de Sa Présence, 50 ans après le Concile Vatican II, change les habitudes de l’Église d’Occident. Ce vent de Pentecôte permet aux décrets conciliaires d’être mis en œuvre de plein droit pour donner des responsabilités renouvelées à des laïcs. »

Vous noterez, chers lecteurs, que c’est le “vent de Pentecôte” qui permet de mettre en œuvre les sacro-saints décrets conciliaires !!! Le démon connait ses classiques et sait pertinemment qu’aucun fidèle n’oserait s’opposer à ou remettre en question ce “VENT” là !!!!!!!!!!!!!

Vent démoniaque et véritablement pestilentiel, sorti tout droit des profondeurs abyssales du gouffre infernal où la Présence de Dieu est à jamais refusée et bannie…

Quant au bonhomme déguisé en « prêtre catholique », il (le “prêtre administrateur” = président-animateur de la synaxe de Caïn !) veille à accomplir la vie sacramentelle (!) et au respect du droit de l’« Église ».

« Le “prêtre référent(comme le toubib !!!) ne réside plus sur la paroisse et ses fonctions et tâches pastorales sont réparties autrement, essentiellement dans l’Équipe d’Animation Pastorale : ses laïcs y sont pleinement engagés suite à leur formation (sic !) et par le travail en équipe (resic !). Ils assument ainsi leur tâche propre de baptisés-confirmés. » nous disent-ils encore… (Admirable n’est-ce pas ! mais que font alors les autres baptisés-confirmés ? ils se tournent les pouces ?!!non ! ils dansent, consomment et copulent joyeusement avec le « vent » !!!)

Quant aux fameuses “Équipes” (EAP), elles sont appelées à discerner ce qui est essentiel pour que l’Évangile soit annoncé à tous et par tous les baptisés. Pas besoin, donc, de vous faire un dessin, chers lecteurs… (Hé bien si !… )

Équipe d’Animation Pastorale

Afin d’illustrer mes modestes propos, qui sont hélas loin d’épuiser un sujet aussi vaste, je suis allé emprunter à nos « amis résistants » de “La Sapinière” une vraie leçon de chose avec, en vedette américaine, un pauvre prêtre de 82 ans, embarqué bien malgré lui dans une sale affaire et qu’une partie des paroissiens « regroupés » (dans tous les sens du terme !) tentent de défendre du mieux qu’ils peuvent ; mais, comme de bien entendu, la partie semble bien perdue d’avance.

Le châtiment avance, avec ses troupes monstrueuses, ses équipes endiablées, ses administrateurs et référents infestés, ses fantoches mitrés invalides et son Clown Blanc précurseur de l’Antéchrist ! Plus que jamais, chers lecteurs, l’heure n’est plus à la compromission d’aucune sorte et nous devons fuir comme la peste cette secte de perdition, ses pompes, ses œuvres et ses fruits de mort. Il y aura des pleurs et des grincements de dents…

Mais je vous laisse lire l’édifiant article de “La Sapinière”, tout en regrettant que ces catholiques n’aillent toujours pas jusqu’au bout de leurs conclusions.

Pierre LEGRAND

 

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L’ÉTAU SE RESSERRE AUTOUR DU PETIT NOMBRE…

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L’Étau se Resserre Autour du Petit Nombre…ou

…Jérôme Bourbon pris entre deux feux d’un même traditionalisme moribond et en état de très pieuse décomposition…

 

 

RivarolDans un article de Rivarol du 16 octobre, Jérôme Bourbon n’a pas de mots assez percutants pour qualifier les occupants du Vatican qui sont « des ennemis, des usurpateurs modernistes sans foi ni loi et des loups déguisés en brebis ».

Il nous dit aussi que « Vatican II et ses suites sont la plus grande catastrophe qui soit arrivée à l’humanité ». Nous ne saurions le contredire !!! (Voir plus bas son article annoté par mes soins).

 

Il se trouve que, par un effet ironique de circonstance, cet article de Rivarol est précédé et suivi, sur TradiNews, très symboliquement par deux articles d’un même Abbé François Knittel de la…FSSPX !!!

Abbé François Knittel

Dans l’article qui précède celui de Jérôme Bourbon, l’Abbé Knittel nous parle de la grandeur du mystère dans les relations entre époux et épouse dans le mariage.

Il nous expose ensuite la nouvelle théologie du mariage selon le Cardinal Kasper ! Il nous explique ensuite que, selon la conception des éléments de salut, l’union des divorcés-remariés présente quelques similitudes matérielles avec celle des couples légitimes (amour mutuel, stabilité de la relation, soin des enfants, vie de prière, etc.)

Mais l’Abbé s’empresse à juste titre d’ajouter que ces éléments sont privés de l’ordre et de la finalité qui sont propres au mariage chrétien. Il en conclut que, en poussant ces faux principes jusqu’à leurs ultimes conséquences, on risque d’aboutir, après le « mariage pour tous » à la « communion pour tous » !!! Question à l’Abbé en passant : n’est-ce pas déjà le cas dans la secte conciliaire depuis au moins quarante ans ? Quid de la validité de ces synaxes de Caïn ? On reste muet sur l’essentiel comme toujours !

Dans l’article qui suit celui de Jérôme Bourbon, notre même Abbé nous entretient de la « réconciliation liturgique » soutenue par une thèse doctorale d’un moine bénédictin espagnol ! Tout tourne autour des principes d’interprétation du motu proprio Summorum Pontificum !!!

Oui, vous avez bien lu !!! On n’arrête pas le progrès ni l’imagination (malice ?) humaine !… Notez en outre que ce moine ne célèbre pas lui-même selon le rite traditionnel…ce qui, dixit l’Abbé, lui confère une neutralité et une impartialité qui ne sauraient être mises en doute !!!

 

Mais ce qui est intéressant c’est que nous apprenons que :

1/ l’herméneutique de rupture est une réalité bien concrète !

2/ le motu proprio résulte d’une « lente maturation » (sic !) depuis 1971 !!!

3/ le motu proprio a modifié la situation précédente, en faisant comprendre que la célébration de la forme extraordinaire devrait être normale…Malin, non ?

4/ la célébration de la Messe traditionnelle n’est pas en opposition avec Vatican II…

5/ il y a eu une réforme, [c’est-à-dire] un changement dans les formes, mais pas une véritable rénovation, telle que l’envisageait Sacrosantum Concilium !

6/ la réconciliation liturgique est une nécessité urgente préalable à l’évangélisation et à l’œcuménisme !!!

7/ Benoît XVI a manifesté son amour paternel et sa compréhension envers ceux qui se sentent spécialement attachés à la tradition liturgique romaine et qui couraient le risque (SIC !!!) de devenir, de manière définitive, des marginaux (suivez mon regard !!!) dans l’Église.

8/ et le plus sérieusement du monde, notre Abbé en conclut que le motu proprio est « un signal fort » et que ces signes des temps demandent réflexion et Docilité !!!

 

On nous prend vraiment pour des demeurés…incultes !!!

Tirons vite la chasse !

 

Liens :

  1. http://tradinews.blogspot.fr/2014/10/abbe-francois-knittel-fsspx-la-lettre_15.html
  2. http://tradinews.blogspot.fr/2014/10/abbe-francois-knittel-fsspx-la-lettre.html

 


TradiNews : [Jérôme Bourbon – Rivarol] Le Vatican bénit les unions homosexuelles, Valls détruit la famille

Jérôme Bourbon – Rivarol – 16 octobre 2014


 

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Written by Pierre Legrand

octobre 17th, 2014 at 11:08 pm

Posted in Abbé Knittel,église Conciliaire,FSSPX,Rivarol,synode sur la famille

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Petrus : Bernard Fellay, le De Gaulle de la tradition

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Bernard Fellay, le De Gaulle de la tradition

(Les accentuations sont de nous)

SOURCEPetrusLe Forum Catholique – 6 mars 2013

 * * *

Qui sème le vent récolte la tempête. À force de mentir tout le temps et à tout le monde, de dire tout et son contraire, de transformer la duplicité, la tartuferie et le cynisme en art de gouvernement, l’apostat de Menzingen a perdu la confiance d’un nombre grandissant de prêtres et de fidèles. Il faut dire que depuis des années le supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X n’a reculé devant aucune forfaiture, aucun coup bas, aucun montage pour « normaliser » l’œuvre de Mgr Lefebvre.

Ainsi que le rappelle fort opportunément La Sapinière, au lendemain de la levée des excommunications par Benoît XVI, une version originale reçue par tous les prêtres de la FSSPX, le samedi 24 janvier 2009, qui devait être lue en chaire disait : « Le décret du 21 janvier cite la lettre du 15 décembre dernier au Cardinal Castrillón Hoyos dans laquelle j’exprimais notre attachement “ à l’Église de N.S. Jésus-Christ qui est l’Église catholique ”, y réaffirmant notre acceptation de son enseignement bimillénaire et notre foi en la Primauté de Pierre. Je rappelais combien nous souffrons de la situation actuelle de l’Église où cet enseignement et cette primauté sont bafoués, et ajoutais : “ Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV ; nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves. ” »

Mais quelques jours après, devant les protestations de prêtres de la Fraternité, ce passage est subitement devenu : « Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui s’est voulu un concile “différent des autres”. »

Comment justifier une telle différence ? À l’époque, Mgr Fellay disait aux prieurs qu’il s’agissait d’une erreur du Secrétaire Général, lequel ayant travaillé toute la nuit s’était trompé. Mais en définitive, après avoir supprimé la première version, on publia la version corrigée qui figure sur tous les sites de la Fraternité, … Tout le monde sait désormais que c’était la première version qui était la bonne. Le jeudi 29 octobre 2009, le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara, publia un article intitulé “Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay”. On pouvait y lire : « Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré, qui fait oublier ses déclarations en tous sens du passé, comme les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, et qui enlève des armes à l’ “opinion publique ” épiscopale (en Allemagne par exemple) cherchant à barrer la bonne volonté du Pape. Ce troisième point – décisif car il n’y a pas de négociation sans donnant-donnant – montre ses capacités diplomatiques, en même temps que la faiblesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : après la levée des excommunications, il a envoyé par fax dans tous les prieurés du monde une “lettre aux fidèles” (24 janvier 2009), contenant la citation de sa propre lettre au cardinal Castrillón (15 décembre 2008) qui avait permis la levée des censures : “ Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves ”. Cette formulation provoqua une telle levée de boucliers que quelques jours plus tard, une nouvelle version de cette lettre du 24 janvier citait ainsi la lettre au cardinal : “ Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui etc. ” C’est bien entendu la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas à proprement parler un faux : c’est une traduction à l’usage de l’opinion publique de la FSSPX. » http://radiocristiandad.wordpress.com/2009/12/09/dos-articulos-de-vini-ganimara-y-un-recuerdo/ [en français Google ICI]

Bernard Fellay ose tout, c’est à ça qu’on le reconnaît. Il a enrégimenté la Mère de Dieu dans de sacrilèges « croisades du Rosaire » où il a présenté sans rire comme des miracles de la Sainte-Vierge le Motu Proprio de 2007 qui considérait la « messe de Luther » comme la forme ordinaire et la « messe de toujours » comme la forme extraordinaire du rite romain — c’est un peu comme si l’on disait qu’ordinairement on peut tromper sa femme et qu’extraordinairement on peut lui être fidèle —, la levée des excommunications du 21 janvier 2009 qui validait le décret d’excommunication du 1er juillet 2008 et qui, précisons-le, ne s’appliquait pas aux deux consécrateurs Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer. Et il avait lancé une dernière croisade du Rosaire qui s’est achevée à la Pentecôte 2012, moment où, selon les vaticanistes et toutes les gazettes, devait être signé l’accord entre le Vatican et Menzingen. Bernard Fellay n’aurait alors pas manqué de parler d’un troisième miracle de la Sainte Vierge !

L’illuminé de Menzingen dont certains sermons et conférences sont d’un niveau d’un enfant de CE2, a utilisé le secret, à l’instar des francs-maçons, pour parvenir à ses fins. De sorte que, chose incroyable, la lettre du 15 décembre 2008 demandant la levée des excommunications n’a toujours pas été rendue publique, hormis le petit extrait précédemment cité, plusieurs années après, non plus que les échanges doctrinaux qui ont eu lieu au Vatican d’octobre 2009 à avril 2011, non plus que le texte du préambule doctrinal d’avril 2012. Pourquoi cette rétention d’informations ? Que cache-t-elle ? Et ainsi que le remarque le blog Disputationes theologicae, il serait également temps « d’éclaircir le mystère de la lettre de septembre 2012 par laquelle Mgr Fellay aurait demandé un temps supplémentaire à la Commission Pontificale pour donner une réponse définitive sur le préambule – une demande publiée officiellement par la Commission elle-même – qui est en contraste criant avec la version contraire des faits donnée par Mgr Fellay à ses fidèles dans les homélies du 1er et du 11 novembre dernier, rapportées elles aussi – publiquement – sur Internet ».

On comprend que, face à de telles méthodes subversives et tyranniques, un tel culte du secret, une fronde s’organise. Les fellaysiens ont reproché aux 37 prêtres du district de France de la FSSPX leur anonymat. Mais quand on connaît les méthodes expéditives dont use le petit Suisse 0 % de matière grise et 100 % de malfaisance pour faire taire et expulser ses opposants (Mgr Williamson en sait quelque chose, les abbés Laguérie et Aulagnier le savent aussi !), on peut s’expliquer leur prudence. Et je ne sache pas que Bernard Fellay et l’abbé de Cacqueray n’aient jamais reproché aux animateurs du défunt site honneur.org leur anonymat, lequel leur permettait de mentir, de diffamer et de calomnier en toute impunité. L’anonymat, lorsqu’il sert Menzingen et Suresnes, est tout à fait légitime, lorsqu’il les dessert, il devient subversif. De qui se moque-t-on ? À l’époque de la crise laguériste, l’abbé de Cacqueray, en bon petit toutou de saint Bernard Fellay, s’était même fendu d’un communiqué hallucinant sur La Porte Latine intitulé : « Pourquoi je ne condamnerai pas honneur.org ». Donc que ces gens-là ne viennent pas aujourd’hui donner des leçons de morale, de courage, d’honneur et de franchise ! Au demeurant qui est subversif ? Celui qui ment, qui trompe ou celui qui dénonce le mensonge et démasque le menteur ?

Bernard Fellay est le De Gaulle de la tradition. Par ses manipulations, ses mensonges, sa duplicité, sa tartuferie, son double langage permanent, son mépris de ses subordonnés, son ego surdimensionné qui n’a d’égal que sa pauvreté d’esprit, il est l’homme qui veut offrir sur un plateau la résistance traditionaliste aux occupants modernistes du Vatican. Voilà des années qu’il travaille à cela, le bonhomme ! D’où la création du GREC en 1997, de la Lettre à nos frères prêtres en 1998, d’où ses discussions incessantes avec les modernistes du Vatican depuis 2000. D’où son éloge dithyrambique et totalement déplacé à Benoît XVI au moment de sa démission de sorte qu’on ne voit plus guère aujourd’hui de différence entre la FSSPX et les communautés Ecclesia Dei ! Aucun rappel sur sa “béatification” de Jean-Paul II, ses visites dans les mosquées et synagogues, Assise III, le décret reconnaissant l’héroïcité des vertus de Paul VI, les décorations de rabbins, les propos selon lesquels l’Ancienne Alliance n’a jamais été abrogée et que l’interprétation juive de la Bible est parfaitement acceptable, l’invitation du Gay Circus au Vatican en décembre 2010, la référence au prostitué masculin pour justifier l’usage dans certains cas du préservatif, la promotion explicite du gouvernement mondial dans une “encyclique” de 2009, la réception des B’nai B’rith, j’en passe et des pires.

De même que, devant la trahison de De Gaulle, l’OAS était parfaitement fondée à contrecarrer ses plans et à lui faire rendre gorge, de même les prêtres et laïcs qui ne veulent pour rien au monde de ce ralliement-apostasie à la Rome moderniste sont fondés à démasquer le traître, à le décrédibiliser, à le disqualifier en rappelant par le menu ses faits et gestes, ses mensonges et ses forgeries, en leur donnant le maximum de publicité et ainsi, si Dieu veut, à le mettre définitivement hors d’état de nuire. Il s’agit là d’une œuvre de salubrité publique. Et qu’importe si les imbéciles, les mondains, les carriéristes et les libéraux poussent des cris d’orfraie. Ce n’est pas d’aujourd’hui : la vérité dérange !

Petrus.
alias Jérôpme Bourbon de Rivarol

 

 

Written by Cave Ne Cadas

mars 7th, 2013 at 4:28 pm

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Jérôme Bourbon dans RIVAROL : retour sur une exclusion

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Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3067 du 2 novembre, revient sur l’exclusion de Mgr Williamson de la F$$PX.

 

Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations sont de nous.

Rivarol n°3067 du 2/11/2012


FSSPX : retour sur une exclusion

 

Le 24 octobre la direction de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X annonçait dans un communiqué (voir RIV. du 26 octobre) l’exclusion de Mgr Williamson de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre. À 72 ans et demi celui qui était le doyen des quatre évêques de la FSSPX est en voie d’être expulsé du prieuré de Wimbledon où il résidait jusque-là et se trouve jeté à la rue, sans couverture sociale et sans argent. Depuis des années les relations étaient exécrables entre Mgr Fellay et Mgr Williamson, entre l’évêque le plus jeune et le prélat le plus âgé des quatre clercs sacrés le 30 juin 1988 par le fondateur d’Écône. En 2003, le supérieur général avait retiré au prélat britannique la direction du séminaire des États-Unis et en 2009, à la suite de ses déclarations sur les chambres à gaz et le nombre de juifs tués pendant la guerre, la maison générale de la FSSPX lui avait ôté la direction du séminaire de la Reja en Argentine, l’avait confiné, selon son expression dans une “mansarde” à Londres, lui interdisant tout ministère et toute prise de parole publique, bref voulant le transformer en mort vivant.

Le 4 octobre dernier, dans une ultime lettre Mgr Fellay enjoignait à son confrère sous « dix jours ouvrés » (sic !) de fermer définitivement son blog Dinoscopus, de supprimer ses commentaires Eleison hebdomadaires, de présenter des excuses publiques au supérieur général pour le mal qu’il aurait fait à la Fraternité et de réparer ses torts. Bref, Mgr Fellay demandait une capitulation sans conditions qu’il n’a évidemment pas obtenue. Dans la lettre que nous avons rendue publique dans notre dernière édition Mgr Williamson accuse le supérieur général de trahir l’héritage de Mgr Lefebvre en œuvrant à un ralliement graduel à la Rome moderniste. Et le prélat britannique d’indiquer que la politique de la FSSPX a changé depuis 2000 et le début des discussions avec les occupants du Vatican. À la fin de sa missive, il invite le supérieur général à présenter sa démission car il en va, écrit-il, « de la gloire de Dieu, du salut des âmes et de (son) salut éternel ». Autrement dit si Mgr Fellay poursuit ses menées actuelles, il s’engage sur un chemin de damnation et ceux qui le suivent également. Voilà ce qu’il faut comprendre. C’est dire que la querelle n’est pas secondaire.

On reproche à Mgr Williamson d’avoir désobéi à l’autorité légitime, Mgr Fellay. Mais le prélat britannique a beau jeu de répondre que son devoir est de désobéir puisque la foi est en jeu. Après tout la Fraternité ne s’est-elle pas fait connaître par sa désobéissance à une autorité qu’elle jugeait pourtant légitime mais dont elle estimait qu’elle mettait la foi en danger ?

La Centralité de la Question Juive

Au-delà de ce différend certes essentiel sur l’opportunité ou non de trouver un accord avec la Rome moderniste, c’est-à-dire dans les faits de se placer sous sa dépendance, l’exclusion de Mgr Williamson s’explique en grande partie par les propos révisionnistes qu’il a tenus en 2009 et qu’il n’a jamais rétractés depuis au grand dam de son supérieur qui a multiplié les pressions pour qu’il reconnaisse la réalité de la Shoah. Tout laisse à penser que l’exclusion du plus remuant des quatre évêques de la Fraternité a été une monnaie d’échange entre le Vatican et Mgr Fellay, les trente deniers de Judas en quelque sorte. Le Vatican soumis au sionisme international ne pouvait accepter de « normaliser canoniquement » une Fraternité qui comptait dans ses rangs un révisionniste notoire. En effet pour les occupants du Vatican mieux vaut un prêtre pédomane (il n’en manque pas dans l’église conciliaire !) qu’un prélat révisionniste. D’ailleurs, dès son exclusion, le Congrès juif mondial s’est « félicité » de cette nouvelle, regrettant seulement qu’elle vienne « trop tard » et appelant la Fraternité à se débarrasser de toute trace d’antisémitisme en son sein. Que le Congrès juif mondial se rassure : Bernard Fellay va y veiller personnellement. Ainsi que nous l’ont assuré des prêtres il ne fait pas bon nourrir quelque sympathies révisionnistes ou “fascisantes” dans la néo-FSSPX. Mieux vaut avoir des penchants modernistes. Pourtant la question du révisionnisme historique n’est pas secondaire, même d’un point de vue théologique. Ce n’est plus en effet le sacrifice et la mort du Christ au Golgotha qui sont l’élément central et le sommet de l’histoire, c’est l’ “Holocauste”. Les imbéciles et les pleutres ne mesurent pas à quel point la contre-religion de la Shoah est une machine de guerre contre la religion catholique, une arme de destruction massive de la foi chrétienne dont elle singe les rituels.

Trois jours seulement après l’annonce de l’exclusion définitive de Mgr Williamson, la « commission pontificale Ecclesia Dei » faisait paraître un communiqué, au ton très apaisant et conciliant, disant qu’elle accordait un délai supplémentaire à la Fraternité pour répondre à la déclaration doctrinale du 13 juin et à la proposition de régularisation canonique. Ainsi que l’indique le chroniqueur religieux du Figaro, Jean-Marie Guénois, « il est donc clair que ce communiqué, inédit dans son ton apaisant, est la réponse du Vatican à l’exclusion de Mgr Williamson ». D’ailleurs, le jour même de l’exclusion, le Vatican avait fait savoir, selon La Croix et Le Figaro, que l’exclusion de l’évêque révisionniste était reçue à Rome comme « une bonne nouvelle ».

Cette affaire montre une fois de plus la centralité de la question juive et du révisionnisme. On l’a vu au Front national où Marine Le Pen pour se faire accepter des media a exclu tout ce qui était plus ou moins révisionniste ou nationaliste dans le parti. On le voit aujourd’hui à la Fraternité où Mgr Fellay qui est manifestement prêt à tout pour obtenir sa prélature personnelle à vie chasse sans ménagement Mgr Williamson. Il faut dire que les méthodes du supérieur général de la FSSPX sont plutôt expéditives : en 2003 il avait renvoyé au moyen d’un simple fax l’abbé Paul Aulagnier qui fut pourtant dix-huit ans durant le supérieur du district de France de la FSSPX et quasiment le cofondateur de la Fraternité, en 2004 via le district de France il avait envoyé des vigiles et des chiens à l’abbé Philippe Laguérie au prieuré de Bruges, l’excluant de la cultuelle qui lui permettait de bénéficier d’une couverture sociale. Nous sommes là à des années-lumière du comportement traditionnel de l’Église catholique. Dans un diocèse lorsqu’un prêtre fautait voire défroquait l’évêque veillait à ce qu’il ne soit pas à la rue et lui donnait même discrètement un peu d’argent pour qu’il ne devienne pas un vagabond. Il faut croire que la charité s’est beaucoup refroidie à notre époque ! Homo homini lupus ; mulier mulieri lupior ; sacerdos sacerdoti lupissimus (l’homme est un loup pour l’homme, la femme est davantage loup pour la femme, le prêtre est le plus loup pour le prêtre). Jamais cet adage n’a été aussi vrai qu’aujourd’hui.

Après le Front National la Fraternité Saint-Pie X

Il se passe aujourd’hui dans la Fraternité ce que nous avons connu il y a quelques années au Front national : des dirigeants assoiffés de reconnaissance, de normalisation, d’honorabilité, de respectabilité, ne souffrant plus d’être diabolisés et marginalisés, trahissent les “fondamentaux”, se montre affables et faibles avec l’ennemi mais impitoyables avec ceux qui refusent cet aggiornamento. Car les déclarations plus qu’ambiguës de Mgr Fellay sur Vatican II, enthousiastes sur Benoît XVI n’ont pas manqué ces derniers mois. L’abbé Chazal qui a fondé avec quatre autres prêtres aux États-Unis une FSSPX de stricte observance pour s’opposer à ce processus ralliementiste a même pondu un texte, « J’excuse le concile », où sont recensées les déclarations les plus déconcertantes de Mgr Fellay ces derniers temps.

Des prêtres de la Fraternité, réfractaires à l’actuel processus de ralliement, nous ont confié que l’ambiance était exécrable dans nombre de prieurés à cause des désaccords entre “accordistes” et “anti-accordistes” ; des clercs ont discrètement déménagé leur adresse électronique du prieuré de crainte d’être espionnés par leurs confrères proches de Menzingen. Un prêtre français a reçu récemment une « monition canonique » pour avoir adressé en toute confiance un texte anti-ralliement à quelques confrères, l’un d’eux l’a dénoncé à Menzingen, siège de la maison généralice.

Feu sur l’Exclu !

Comme dans les procès staliniens Mgr Williamson n’a pas eu le droit de faire valoir sa défense, il n’y a pas non plus de droit d’appel et l’on demande aux supérieurs de district de dire tout le mal qu’ils pensent de l’évêque exclu. À moins que par zèle, pour se hausser du col, certains supérieurs ne prennent eux-mêmes l’initiative. À peine l’exclusion rendue officielle, le supérieur du district d’Italie, l’abbé Don Pierpaolo Maria Petrucci et, nous assure-t-on, « tous les prêtres du district d’Italie de la Fraternité Saint-Pie X » (pas un ne manquerait à l’appel !) ont pondu un communiqué dans lequel il est dit : « À l’occasion de la douloureuse exclusion de Mgr Williamson de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, le district italien confirme (sic ! Est-ce aux inférieurs de confirmer le bien-fondé de la décision d’un supérieur ?) que cette affaire est justifiée pour des raisons purement disciplinaires qui ont duré pendant plusieurs années. Vouloir relier ce triste évènement à une volonté de rupture doctrinale face à « l’Église conciliaire » est purement arbitraire, calomnieux et injustifié au regard de la dernière déclaration du chapitre général et des évènements récents, ainsi que l’avenir le montrera sans équivoque. » Manque de chance : trois jours plus tard la « commission Ecclesia Dei » publiait un communiqué très confiant sur la perspective d’un accord. Nous aurait-on menti ? On n’ose le croire !

Le supérieur du district d’Allemagne, l’abbé Franz Schmidberger, grand ami de Josef Ratzinger devant l’Éternel, y est allé également de son petit crachat sur Mgr Williamson accusé d’être un rebelle. Mais Mgr Lefebvre n’a-t-il pas lui-même été jugé un rebelle par beaucoup ? Notons pour l’anecdote que la lettre de renvoi de Mgr Williamson a été envoyée par Mgr Fellay le 22 octobre de Platte City et non pas de Menzingen. C’est donc au cours d’un voyage que le supérieur général a pris ce décret à l’instar d’un homme d’affaires qui renvoie dédaigneusement un laquais entre deux avions. Disons-le tout net au risque de nous faire des ennemis (nous en avons l’habitude !) cette inhumanité, cette sécheresse de cœur nous inspirent dégoût et révolte. Il ne suffit pas de parler avec des airs inspirés de spiritualité et de sainteté pour être estimable. Il y a plus de faux dévots que d’authentiques mystiques, de tartufes mitrés que de réels serviteurs de Dieu ! Sans doute y a-t-il aussi de la jalousie dans cette décision. Mgr Williamson avait été le professeur de théologie à Écône du jeune Bernard Fellay, il est diplômé de littérature de l’université de Cambridge, c’est un brillant intellectuel, drôle, à l’esprit délié. Cela ne pardonne pas dans certains milieux ecclésiastiques d’autant que Mgr Fellay fut économe de la Fraternité pendant douze ans, qu’il s’exprime laborieusement et qu’il ne brille pas par son érudition ni sa finesse d’esprit, même s’il est un manipulateur hors catégorie au point d’avoir enrégimenté la Mère de Dieu dans sa politique de ralliement-apostasie à la Rome moderniste. Depuis 2006 il a en effet multiplié des « croisades du Rosaire » où l’on a présenté sans rire comme des « miracles » de la Sainte Vierge le motu proprio de juillet 2007 réduisant la messe tridentine à une « forme extraordinaire du rite romain » et la levée (et non la déclaration de nullité du décret du 1er juillet 1988) des excommunications le 21 janvier 2009, levée qui ne s’appliquait d’ailleurs ni à Mgr Lefebvre ni à Mgr de Castro Mayer, les deux consécrateurs toujours considérés comme excommuniés.

Le Verrou qu’il Fallait Faire Sauter

À la suite de l’entrevue du 13 juin entre Mgr Fellay et les dirigeants de la “Congrégation de la doctrine de la foi” la Fraternité avait fait savoir que le préambule doctrinal retouché par le Vatican était “inacceptable” (circulaire Thouvenot du 25 juin), Mgr Fellay avait dit lors des ordinations à Écône que les relations entre Rome et la FSSPX étaient « au point mort » et lors d’une retraite sacerdotale le 7 septembre il redisait que le texte ne convenait pas, qu’il s’était trompé et qu’on l’avait trompé, bref que tout était fini. Or, voici qu’on apprend par le communiqué du 27 octobre de la « commission Ecclesia Dei » que non seulement Mgr Fellay n’a pas refusé le préambule doctrinal, contrairement à ce qui avait été dit, mais que dans une lettre du 6 septembre il demandait un délai d’étude et de réflexion supplémentaire avant de répondre. Tout laisse donc à penser que l’exclusion de Mgr Williamson était le verrou qu’il fallait faire sauter pour conduire à son terme la politique de ralliement à la Rome moderniste tout en utilisant sans cesse un double langage, en multipliant les ambiguïtés, à la manière des modernistes et des libéraux, afin de neutraliser toute opposition en interne. Cela a aussi permis de diviser les trois évêques qui avaient fait bloc contre la politique ralliériste du supérieur général dans leur lettre du 7 avril. En effet depuis le chapitre général Mgr de Galarreta a tourné casaque et défend désormais la politique de Menzingen. Dans son discours de clôture du pèlerinage annuel à Lourdes le 28 octobre il n’a pas eu de mot de compassion ou de sympathie pour son confrère dans l’épiscopat, disant seulement de manière allusive que son “départ” (sic !) n’était pas une tragédie ! Quant à Mgr Tissier de Mallerais, après avoir dénoncé au printemps toute forme de ralliement à Benoît XVI, il se mure dans le silence depuis le chapitre. Il a cependant conseillé à l’abbé Chazal, bien qu’il soit d’accord avec son analyse, de se soumettre à Mgr Fellay et nous savons de source sûre qu’il a également exhorté Mgr Williamson à trouver une solution à l’amiable avec Menzingen. En quelques mois la donne a donc changé : de trois évêques contre Mgr Fellay, il n’en reste plus qu’un. Le supérieur général n’a plus guère de souci à se faire : il pourra mener à son terme l’accord avec Benoît XVI.

Il se passe dans la Fraternité aujourd’hui ce qui s’est passé dans l’Église après Vatican II : on fait montre d’un autoritarisme impitoyable pour dissuader les récalcitrants de s’exprimer et d’agir. Au nom de l’obéissance on demande aux prêtres de cautionner la politique de rapprochement avec le modernisme. Or cette politique est suicidaire : chaque fois qu’elle a été tentée dans le passé, elle a affaibli le camp de la résistance traditionaliste à Vatican II. Les discussions entre Mgr Lefebvre et le cardinal Ratzinger en 1987-1988 ont certes échoué mais elles ont abouti à la création de la Fraternité Saint-Pierre, à la sécession du Barroux. Les discussions entre la FSSPX et le cardinal Castrillón Hoyos ont abouti au ralliement de Campos et de l’abbé Aulagnier. Aujourd’hui ces discussions entraînent l’éviction du doyen des quatre évêques, ce qui n’est pas rien, la Fraternité ayant souvent affirmé que l’une des preuves de son caractère providentiel était précisément l’union sans faille entre ses quatre évêques. Un argument désormais caduc.

Que va Faire Mgr Williamson ?

Reste à savoir ce que fera désormais Mgr Williamson. Dans son dernier commentaire Eleison intitulé « Décision capitale », il prévient qu’ « il n’entend pas prendre sa retraite ». Sa situation n’est cependant pas facile. Il ne dispose pour le moment d’aucun moyen véritable lui permettant de construire un séminaire, des chapelles, des prieurés, des écoles. De plus, il a 72 ans. Certes Mgr Lefebvre n’était guère plus jeune au moment de la fondation d’Écône. Mais en quatre décennies les choses ont radicalement changé. Il y a de moins en moins de catholiques. À l’époque des Trente glorieuses beaucoup de familles avaient encore du bien, ce qui est nettement moins vrai aujourd’hui. De plus, les prix de l’immobilier ont explosé et il faut des sommes colossales pour acheter quelque local que ce soit dans les métropoles occidentales. Par ailleurs, même dans le camp des catholiques hostiles au ralliement, la personnalité et certaines prises de position du prélat britannique ne font pas l’unanimité. D’aucuns lui reprochent d’avoir été sacré sans mandat, d’autres d’être “lefebvriste”, d’autres encore de croire à Garabandal et à Maria Valtorta, d’autres de reconnaître l’autorité de Benoît XVI tout en s’opposant à lui, d’autres encore (ou les mêmes) d’avoir approuvé le motu proprio faisant de la messe tridentine « la forme extraordinaire » du rite romain et la levée des excommunications. C’est dire que sa réussite s’annonce aléatoire. D’autant que l’on constate aujourd’hui une grande lassitude parmi les catholiques de tradition. Peu ont encore le feu sacré de ceux qui se sont vaillamment opposés aux réformes conciliaires dans les années 1970. Le confort (mais aussi les soucis) de la vie moderne, la paresse intellectuelle, l’absence ou le manque de vie d’oraison, la déchristianisation générale qui, à différents degrés, atteint les hommes de notre temps, les ravages du libéralisme et du relativisme suffisent à expliquer cette tiédeur.

La Visibilité de l’Église se Réduit à sa Domesticité

L’exclusion brutale de Mgr Williamson le montre de manière évidente, de nos jours toutes les résistances, vraies ou apparentes, cèdent, trahissent, s’estompent ou se diluent. C’est vrai en politique, c’est vrai en religion, c’est vrai dans tous les domaines. On ne peut vraiment faire confiance à aucune structure, à aucun chef. La visibilité de l’Église se réduit aujourd’hui essentiellement à sa domesticité. Nous vivons plus que jamais le Samedi Saint de l’Église militante. Et pourtant dans les ténèbres épaisses qui nous entourent, dans ce monde satanique et apocalyptique il nous faut tant bien que mal survivre. En gardant la foi et l’espérance. En conservant les pieds sur terre et les yeux levés au Ciel.

Jérôme BOURBON.

Pour joindre Mgr Richard Williamson, on peut lui écrire à : dino@dinoscopus.org


 

RIVAROL

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Written by Cave Ne Cadas

octobre 31st, 2012 at 9:20 pm

ABBÉ CÉRIANI : COMMENTAIRES SUR LE COMMENTAIRE ELEISON 270 : QUI DIVISE ?

with one comment

Alors que beaucoup soutiennent Mgr Williamson comme leur “Héros ” — n’ayant pas compris qu’il était un leurre — comme le site récent (néo-antiaccordiste) antiModernisme.info qui publie vaillamment « Été chaud 2012, Mgr Williamson sur les pas de Mgr Lefebvre » !

Monseigneur Williamson pense et parle vrai. A ce titre il est le digne héritier de Mgr Lefebvre. Certains diront que Monseigneur Lefebvre ne s’était pas avancé comme Monseigneur Williamson dans des matières politiques et historiques « délicates » …et aurait ainsi été un modèle de combattant de la Foi.
Notre confrère remet les pendules à l’heure…

… et ne voyant pas l’étiquette qu’il a de collé sur le front : « NAZI » (Qui va le suivre ?),

l’abbé Juan Carlos Cériani remet, lui aussi, les pendules à l’heure… et énonce quelques vérités dans son article ci-dessous, publié sur Cristiandad :

Abbé Cériani : Commentaires sur le Commentaire Eleison 270 : Qui divise ?

COMMENTAIRES

sur le Commentaire Eleison 270

QUI DIVISE ?

 

 

            Dans son Commentaire Eleison 270 du 15 septembre 2012, Monseigneur Williamson analyse le chapitre VII de l’Évangile selon saint Jean et l’applique à ceux qui seraient vraiment en train de diviser les rangs de la Tradition.

De même que la division actuelle de l’Église est imputable non à Monseigneur Lefebvre ni à ceux qui l’ont suivi, mais principalement aux autorités de l’Église qui sont en train de déformer la vraie religion, de même, les véritables responsables de la division actuelle des rangs de la Tradition seraient ceux qui promeuvent un pot-pourri composé de Vérité catholique et d’erreur conciliaire.

S’il en est ainsi, c’est parce que la Vérité prend le pas sur l’autorité comme sur l’unité.

Pour parvenir à cette conclusion, Mgr Williamson, partant d’une première question fondamentale – Où est la vérité en l’an 2012 ? – pose une série d’autres questions qui appellent des réponses évidentes, mais auxquelles il omet de répondre, et ce dans un dessein bien précis.

 

On me permettra donc de proposer à Mgr Williamson quelques réponses à ces questions :

  • Le rite romain de la Sainte Messe, qui n’avait jamais été dépouillé de ses droits, a perdu de jure sa condition d’unique forme ordinaire et officielle depuis l’adoption du Motu Proprio du 7 juillet 2007. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Selon le Motu Proprio de Benoît XVI, la Messe traditionnelle doit être considérée comme abrogée en tant qu’expression ordinaire de la liturgie de l’Église. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Par ce Motu Proprio, la Rome antichristique et moderniste a rabaissé le rite romain de la Sainte Messe, la reléguant à la condition de « forme extraordinaire » et l’unissant au « rite bâtard montinien », devenu la « forme ordinaire » de l’unique rite romain. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire que le Missel traditionnel n’a jamais été abrogé en tant que forme extraordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire que le Missel traditionnel a été abrogé en tant que forme ordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire qu’on n’est autorisé à célébrer la Messe traditionnelle que comme forme extraordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Pour s’adapter à la réalité du Motu Proprio, il est nécessaire de dire qu’on n’a pas le droit de célébrer la Messe traditionnelle comme forme ordinaire. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Au mépris de ces vérités, Mgr Williamson a fait chanter un Te Deum au Séminaire de La Reja pour célébrer la promulgation du Motu Proprio. Vrai ou faux ? VRAI.
  • Mgr Williamson a écrit dans son Commentaire du 15 septembre 2007 : « La Messe dite “tridentine” est pleine de saine doctrine catholique ; cependant, je ne puis que me réjouir de voir le Motu Proprio reconnaître qu’elle n’a jamais été abolie et concéder une certaine liberté pour la célébrer. » Vrai ou faux ? VRAI.
  • Mgr Williamson a reçu de l’abbé Cériani une lettre datée du 21 décembre 2007 (à laquelle il n’a jamais répondu) et où l’auteur écrivait ceci : « Il ne faut pas se laisser séduire par l’illusion qu’à elle seule, la Messe traditionnelle puisse maintenir ou rétablir – forcément et complètement – les prêtres et les fidèles dans la bonne doctrine. Nous en voulons pour preuve le cas des orthodoxes schismatiques, qui n’ont jamais modifié la liturgie depuis des siècles et qui n’en sont pas moins restés hors de l’Église. Lors du concile Vatican II, le Pape et tous les évêques célébraient la Messe traditionnelle, ce qui ne les a pas empêchés de modifier la Tradition de l’Église. Dernièrement, enfin, ceux qui ont signé un accord avec Rome ont peu à peu adhéré aux nouvelles doctrines résultant du concile Vatican II, tout en célébrant la Messe traditionnelle. » Vrai ou faux ? VRAI.
  • Jusqu’à aujourd’hui, Mgr Williamson a confirmé par son silence ce qu’affirme le Décret du 21 janvier 2009 : « Par une lettre du 15 décembre 2008, adressée à Son Éminence le Cardinal Dario Castrillón Hoyos, Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, Mgr Bernard Fellay, également au nom des trois autres évêques consacrés le 30 juin 1988, sollicitait de nouveau la levée de l’excommunication latae sententiae déclarée formellement par le Décret du Préfet de la Congrégation pour les Évêques, en date du 1er juillet 1988. » Vrai ou faux ? VRAI.
  • Mgr Williamson a cosigné la lettre du 29 janvier 2009 à Benoît XVI, où l’on peut lire ceci : « Très Saint-Père, c’est dans l’action de grâces que nous désirons exprimer à Votre Sainteté notre profonde reconnaissance pour l’acte de Sa paternelle bonté et de Son courage apostolique par lequel Elle a rendu inopérante la mesure qui nous a frappés il y a vingt ans à la suite de notre sacre épiscopal. » Vrai ou faux ? VRAI.
  • Mgr Williamson a écrit fin janvier au Cardinal Castrillón Hoyos une lettre se terminant ainsi : « Veuillez accepter aussi, et transmettre au Saint-Père, mes sincères remerciements personnels pour l’acte de paternelle bonté et de courage apostolique par laquelle Elle a rendu inopérante la mesure qui nous a frappés il y a vingt ans à la suite de notre sacre épiscopal. » Vrai ou faux ? VRAI.

 

À la lumière de ces questions et réponses (qui pourraient s’enrichir de ce que Mgr Williamson a publié dans ses Commentaires Eleison des années 2009 à 2012), et en guise de conclusion, afin de dissiper les doutes qu’auraient pu susciter les verbes au conditionnel du début (« … qui seraient vraiment en train de diviser les rangs de la Tradition […] seraient ceux qui promeuvent un pot-pourri composé de Vérité catholique et d’erreur conciliaire), j’affirme ceci :

 

1) que Monseigneur Williamson a divisé et continue à diviser les rangs de la Tradition ;

 

2) que Monseigneur Williamson a promu et continue à promouvoir le pot-pourri composé de vérité catholique et d’erreur conciliaire.

 

 

Y esto, le guste a quien le guste, lo vea quien lo vea, lo reconozca quien lo reconozca…

 

Abbé Juan Carlos Cériani