22012

Le CatholicaPedia Blog

CatholicaPedia, une mémoire de la Tradition… en toute liberté

Le milieu catholique traditionnel en pleine mutation

with 5 comments

 

Tout se déroule selon le plan prévu !

 

La F$$PX est en voie (accélérée) de ralliement… nous vous disions… Et les pseudo-tradis Ecclesia Dei viennent conforter queTout se passe selon le Plan… et que (comme nous vous le signalions le 18 novembre) † Bernie Fellay envisage actuellement la signature finale suite à la proposition d’accord que Rome a envoyé à Menzingen récemment !

Il est minuit moins dix, Mgr Fellay…

Cave Ne Cadas

 



 

Comment des aveugles essayent d’y voir clair
(suite)

 

*
*     *

 

« Le milieu catholique traditionnel en pleine mutation »

Par Pierre Legrand.

 

Chers lecteurs,

Banal me direz-vous ce genre d’article sur TradiNews. Sans doute mais je le trouve très intéressant par ses “mots-clés” et la symbolique annonciatrice de certains de ses passages…

J’ai mis en couleur mots-clés et passages révélateurs. Et il est curieux de constater que Willy est appelé à la rescousse démonstrative par ceux-là mêmes qui ne sont pas de son camp !!!

Le langage de ces cathos « conservateurs » est entièrement piégé et appartient à celui de l’ennemi !

Pas besoin de vous faire un dessin !……

 


15 décembre 2015

[Riposte Catholique] Le milieu catholique traditionnel en pleine mutation

SOURCE – Riposte Catholique – 15 décembre 2015


 

RomeDepuis trois décennies, les fondations traditionalistes reçoivent des statuts romains. C’est normal et juste diront la plupart. Trahison et piège crieront les plus récalcitrants. Mais regardons honnêtement l’évolution. À la veille des sacres de juin 1988, Mgr Lefebvre regroupait sous son égide tout ce qu’on appelle le « traditionalisme », c’est-à-dire ceux qui sont attachés à la messe de saint Pie V et qui ont des boutons quand on leur parle d’un catéchisme non traditionnel, des expériences pastorales, des délires hollandais ou autre billevesée. À l’exception de l’Église officielle chinoise, qui conserva la liturgie traditionnelle jusqu’en 1992, seule la Fraternité Saint-Pie X perpétuait la forme extraordinaire du rite romain dans des conditions d’hostilité évidente de la part du milieu ecclésial. Aujourd’hui, la moitié du monde traditionnel se trouve régularisée. Il suffit de constater, à l’échelon des fréquentations de messes ou des choix de vocations, la porosité progressive des barrières au sein du milieu traditionnel. Par conséquent, que les supérieurs les plus éminents de la FSSPX, à l’instar de l’abbé Schmidberger, parlent en faveur d’une normalisation, qui commence, par ailleurs, à devenir évidente, n’est guère étonnant.

 

Nous ne sommes plus en 1988 et les arguments qui font dire de façon épidermique aux plus frondeurs que les milieux Ecclesia Dei ont lamentablement échoués sont assez éculés. Les sociétés régularisées ont des centaines de séminaristes, qui bénéficient a posteriori de l’action de Mgr Lefebvre, et les diocèses, à travers le monde, leur proposent des églises, nonobstant les obstacles rencontrés ici ou là ou bien le cas non généralisé des Franciscains de l’Immaculée, dont on s’aperçoit qu’il est plus l’exception qui confirme la règle que le grand retournement romain craint (le retour aux années de plomb des années 1990, voire 1970). Il va sans dire que la FSSPX, de par son fondateur et son histoire, a une liberté de ton qui sert à tout ce monde traditionnel, clercs et fidèles – régularisés ou non – compris. Reste la personnalité du pape, hautement déconcertante. (Vous noterez, cher lecteur, leur p’tit p… pour leur p’tit pape !) Qui se dit attaché aux vérités catholiques peut difficilement se réjouir des graves ambiguïtés qui ont cours à Rome actuellement. Mais la dynamique du monde traditionnel est telle que même un pape progressiste (sic!) se trouvera obligé de reconnaître la catholicité de tout traditionaliste. Des papes plus traditionnels que le pape actuel ont pu être plus « rudes » pour la FSSPX, y compris lorsqu’ils s’appuyaient sur une herméneutique de la continuité (cas de Paul VI, avec Humanae Vitae). Quant à Jean-Paul II et Benoît XVI, les accords avec la FSSPX ont, en partie, butté sur la question doctrinale (Vatican II), qui n’est nullement le souci du pape François…

 

L’autre grave problème auquel est confronté le monde traditionnel est l’isolement, l’habitude qu’il y aurait à avoir d’oublier, purement et simplement, qu’il y a une hiérarchie dans l’Église (malgré les redoutables défauts de ses membres), que la grâce agit ailleurs que dans les chapelles traditionnelles, qu’il y a une nécessité de ne pas circonscrire l’apostolat dans de petits milieux fermés. Dans un récent commentaire sur le Novus Ordo, Mgr Richard Williamson lui-même se rendait compte des problèmes qu’il rencontrait chez les catholiques attachés à la Tradition. Perçoit-il les graves limites philosophiques et théologiques de ceux qui se sont réclamés de lui, toujours est-il que, dans un discours non dénué de contradictions, il rappelle que l’isolement sectaire et pharisaïque (ce sont ses termes) commence à devenir un danger mortel et que la pente savonneuse du schisme est à éviter. Il a va (sic!) plus loin : il y a, en effet, un monde hors de la Tradition. Citation:

Le NOM et l’ensemble de l’Église Novus Ordo sont dangereux pour la Foi, et les Catholiques ont raison, eux qui se sont attachés à la Tradition pour éviter le danger. Mais comme ils ont eu à mettre une distance entre eux et l’Église officielle, ils se sont par là exposés au danger opposé de cet isolement qui peut mener à un esprit sectaire et même pharisaïque, déconnecté de la réalité. Il y a de véritables Sacrements dans le Novus Ordo et de véritables Catholiques dont Dieu s’occupe, et les « Traditionalistes » devraient s’en réjouir. Puisse l’isolement de ceux-ci ne pas leur faire sentir qu’ils doivent penser qu’il ne reste plus rien de catholique dans le Novus Ordo. Ce n’est pas raisonnable, et le pendule de la réalité finira par revenir, comme par exemple pour la direction actuelle de la FSSPX qui ne voit plus suffisamment clair, le besoin qu’il y a toujours de s’isoler de l’Église néo-moderniste.

Aujourd’hui, Mgr Williamson refuserait-il une prélature personnelle sans condition, donnée par Rome (et bien sûr sans Mgr Fellay près de lui) ? Rien n’est moins certain.

 

Willy court se soumettre au Clown Blanc

« Si… si… si… par un miracle quelconque, le Pape François m’appelait la semaine prochaine et me disait :
“ — Excellence, vous et moi avons eu nos divergences, mais je vous autorise maintenant à fonder une fraternité. Allez donc de l’avant pour le bien de l’Église.

     “ — Saint Père, verriez-vous un inconvénient à me mettre cela par écrit et à ce que je vienne à Rome pour y chercher le document signé de votre main ?

     “ — Mais pas du tout. ”

Alors, je sauterais dans le prochain vol pour Rome. Je sauterais dans le prochain vol pour Rome ! »

(http://wordpress.catholicapedia.net/cochon-qui-sen-dedit/)

 

 

Ndlr du CatholicaPedia : Nous avons bien sûr coloré volontairement les majuscules blasphématoires que les auteurs ont utilisé dans leur langage néo-conciliaire-traditionnel

 

 

* * *

 

Annexe

 

Un témoignage de l’abbé Schmidberger sur la normalisation de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome

Abbé Franz Schmidberger

L’abbé Franz Schmidberger fut le successeur de Mgr Lefebvre. En 1982, ce dernier le choisit comme supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), fonction qu’il assuma pendant douze années. À ce titre, il a collaboré avec le prélat aux grands événements des années 1980 : les pourparlers avec Rome, le sacre de quatre évêques en juin 1988 ou le développement de la FSSPX. Aujourd’hui, il demeure discret et exerce la charge de recteur du séminaire de Zaitzkofen en Allemagne.

Comme il est l’unique ancien supérieur général, celui qui a bénéficié de toutes les confidences du fondateur, ses avis sont particulièrement écoutés au sein de la Fraternité. À l’occasion de ses quarante années de sacerdoce, il est revenu sur sa longue expérience aux côtés de Mgr Lefebvre. On y apprend, par exemple, qu’il échangeait avec le cardinal Thiandoum sur leur père spirituel commun, mais aussi qu’il a choisi avec Mgr Lefebvre les noms des candidats à l’épiscopat en 1988. Il aborde aussi la question de la normalisation des relations entre Rome et la Fraternité et il explique notamment comment le fondateur de cette dernière l’entrevoyait à l’heure où il transmettait le flambeau. Voici un extrait de cet entretien publié par l’agence DICI :

 

Mgr Lefebvre prévoyait très bien, après les consécrations épiscopales, la possibilité de nouveaux entretiens avec Rome. Un jour, au sujet de la direction future de la Fraternité et en particulier du Chapitre général à venir, en 1994, il m’a dit très précisément ceci : « Si Rome reprend à nouveau contact avec vous, il vaut mieux éviter qu’un évêque soit Supérieur général car il sera peut-être difficile pour les autorités romaines de traiter avec un évêque “excommunié” ; si ce n’est pas le cas, un évêque peut aussi reprendre la direction de la Fraternité ».

Il escomptait bien qu’un jour les choses se normaliseraient, et devraient se normaliser, eu égard en particulier à ce que montraient les faits : d’une part le déclin et la décomposition rapide et continuelle de l’Église officielle, de l’autre l’extension continuelle et le développement de la Fraternité. Justement en ce qui concerne de tels contacts, Monseigneur nous a précisé la marche à suivre : il ne peut y avoir aucun compromis sur la doctrine ni sur la foi catholique dans son intégralité, mais on peut faire preuve de souplesse lorsqu’il s’agit de l’application des principes. Autrement dit : fortiter in re, suaviter in modo [inflexible sur le fond, doux dans la manière]. Si les autorités romaines, et en particulier le pape lui-même, nous appellent à unir nos efforts pour rechristianiser la société, alors nous ne pourrons que nous en réjouir en veillant cependant à conserver notre intégrité, à rester tels que nous sommes.

Partager : Alors !… allons’y fratres