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Disputatio avec le RP Laurent (Capucin de Morgon)
où l’incompétence doctrinale !

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Un de nos amis et fidèle lecteur du CatholicaPedia Bog habitant à proximité des capucins de Morgon a été amené à les fréquenter de manière assidue (ce sont eux qui l’ont baptisé) avant de préférer faire un plus gros sacrifice et d’aller à l’IMBC à Lyon…

Ordinations des Capucins par la F$$PX

Ayant débattu avec Le père gardien (qui fut son directeur spirituel) du sédévacantisme et de la question de l’infaillibilité pontificale, il put constater que ce “directeur spirituel” n’y connaissait rien du tout, en ayant eu droit à des réponses du genre :

— La très mythique « si votre père vous demande de vous tuer, vous ne le faites pas mais il reste toujours votre père »

— « donc le pape est hérétique ? » (lui) — « Non, on ne dit pas que le pape est hérétique mais qu’il dit des hérésies » (le Père Antoine)

 

R.P. Antoine, capucinVoyant sa consternation, et la difficulté à avancer quoi que ce soit de tangible, le Père Antoine l’a donc orienté vers le Père Laurent (maître des étudiants) et il a donc débattu avec ce dernier… qui avait étudié la question pour l’occasion et le moins qu’on puisse dire c’est que ça se sentait que c’était tout frais.

Après le premier rendez vous, notre ami a donc préparé une réfutation de tous ses arguments (par écrit et que vous pourrez lire plus bas…) en vue de leur rendez vous suivant et le Père Laurent à abdiqué à tous les arguments ! Toutefois il a continué de s’accrocher en disant que l’invalidité des nouveaux sacrements que notre ami avançais était encore à prouver (notre ami “fidèle semper idem” lui ayant précisé que des travaux avait été fait mais le Père Laurent ne semblait pas convaincu…) et que le problème du sédévacantisme c’est qu’il n’y a pas de solution (pour eux !!! enfermement dans un point de vue purement humain), une voie de garage comme ils se plaisent à dire.

Notre correspondant et ami, souligne que le gros problème des capucins de Morgon est qu’ils ont clairement de graves lacunes en matière de doctrine, et aussi que lorsqu’ils étudient ils ne prennent leurs informations que dans les livres et revue de la Fraternité (pour les livres… il ne se souviens plus des titres, la revue étant bien sûr « Le Sel de la Ierre »).

Donc à son humble avis, ils sont plus ignorants que malhonnêtes mais pour ça c’est au bon Dieu de juger.

Il espère donc que ces informations pourront aider quelques uns à se faire une opinion plus claire.

 

En digne fils du Père Eugène de Villeurbanne qui pourra sauver l’ordre des capucins du modernisme ?

Père Eugène de Villeurbanne

 

* * *

 

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Written by Cave Ne Cadas

septembre 17th, 2014 at 10:12 pm

Grotesque : tenir le cap – en extrapolant – face aux objections sédévacantistes…

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Grotesque : tenir le cap – en extrapolant – face aux objections sédévacantistes…

 

Notre ami Charles, dans les commentaires du CatholicaPedia Blog, nous alertait hier de cet article crotesque (1) de Notre chère Marquise et de ses abbés anti-ralliéristes :

Charles lien permanent
mai 20, 2014

Alerte à tous nos lecteurs Catholiques Semper Idem :

Il semblerait que les résistants de la FSSPX (dans un très récent article) réattaquent de plus belle en appelant à la rescousse pas moins que St François de Salles !!!!! Toujours le même but : destruction et déconsidération absolue des thèses dites sédévacantistes. Voici à titre de mise en bouche leur présentation de la longue lettre de St François. Après chacun interviendra, je l’espère, pour me faire connaître son sentiment, avec ses compétences propres :

« Cet extrait d’une longue lettre ouverte de Saint François de Sales aux protestants est très intéressant, d’une part pour répondre à certaines objections sédévacantistes, mais aussi pour nous faire tenir le cap quand nous parlons de l’Eglise conciliaire. A conserver précieusement, à étudier et à approfondir. Saint François de Sales dit que les hérétiques qui n’ont pas été chassés de l’Eglise sont encore dans l’Eglise. Donc si nous extrapolons, il ressort de ce texte que même si  la doctrine conciliaire est hérétique et n’est pas la doctrine de la véritable Eglise, les adeptes de cette fausse doctrine, eux, sont membres de la véritable Eglise tant qu’ils n’ont pas été officiellement condamnés par l’Eglise. »

Aller lire cet article sur leur site (http://www.aveclimmaculee.blogsot.fr). Le titre de l’article est :

 

 

Saint François de Sales

Saint François de Sales

On fait dans la finesse dans la “résistance”. Soyez sur d’être correctement assis avant de lire ce qui suit :

 

« Saint François de Sales dit que les hérétiques qui n’ont pas été chassés de l’Église sont encore dans l’Église. Donc si nous extrapolons, il ressort de ce texte que même si la doctrine conciliaire est hérétique et n’est pas la doctrine de la véritable Église, les adeptes de cette fausse doctrine, eux, sont membres de la véritable Église tant qu’ils n’ont pas été officiellement condamnés par l’Église. » (Blog Avec l’Immaculée – 20 mai 2014)

 

Boum !

Ou comment faire dire à saint François de Sales ce qu’il n’a jamais dit !!!

 

Saint François de Sales ne fait que répéter l’enseignement traditionnel de l’Église que l’on trouve, par exemple, résumé dans le Catéchisme du Concile de Trente à savoir que « la Foi catholique enseigne comme une vérité constante et hors de doute, que les méchants aussi bien que les bons font partie de l’Église, elle veut aussi que l’on montre aux Fidèles combien leur condition est différente. Les méchants en effet ne sont dans l’Église que comme la paille confondue dans l’aire avec le bon grain, ou comme des membres morts sur un corps vivant. » (chapitre 10, § 2)

Saint François de Sales ne dit pas que « que les hérétiques qui n’ont pas été chassés de l’Église sont encore dans l’Église«  contrairement à ce qu’affirme le blogue “Avec l’Immaculée”. Et pour cause car s’il l’enseignait, il irait directement contre l’enseignement de l’Église, résumé dans le Catéchisme du Concile de Trente : « De ce que nous venons de dire il résulte que trois sortes de personnes seulement sont exclues de l’Église : premièrement les infidèles, ensuite les hérétiques et les schismatiques, et enfin les excommuniés. — Les infidèles, parce que jamais ils n’ont été dans son sein, qu’ils ne l’ont point connue, et qu’ils n’ont participé à aucun Sacrement dans la société des Chrétiens. — Les hérétiques et les schismatiques, parce qu’ils l’ont abandonnée, et que dès lors ils ne peuvent pas plus lui appartenir qu’un déserteur n’appartient à l’armée qu’il a quittée. Cependant, on ne saurait nier qu’ils ne restent sous sa puissance. Elle a le droit de les juger, de les punir, de les frapper d’anathème. — enfin les excommuniés, parce qu’elle les a chassés de son sein par sa Communion, tant qu’ils ne se convertissent pas. » (chapitre 10, § 3)

Et le Catéchisme du Concile de Trente de préciser immédiatement : « Pour tous les autres, quelque méchants et quelque criminels qu’ils soient, il n’est pas douteux qu’ils font encore partie de l’Église. Et c’est une vérité qu’on ne saurait trop redire aux Fidèles, afin que si par malheur la vie de leurs Chefs spirituels devenait scandaleuse, ils sachent bien que même de tels Pasteurs appartiendraient toujours à l’Église, et ne perdraient rien de leur autorité. » (chapitre 10, § 3)

Que le lecteur lise le chapitre 10 du Catéchisme du Concile de Trente qui est consacré au neuvième article du Credo. Qu’il lise ensuite la lettre de saint François de Sales… et qu’il nous dise ensuite si saint François de Sales confirme ou contredit le Catéchisme du Concile de Trente

Catéchisme du Concile de Trente

Si les arguments de ceux qui s’annoncent comme les grands pourfendeurs du sédévacantisme sont tous de ce même niveau, on n’a pas fini de rire. Un rire fort triste cependant car il est affligeant de constater que des prêtres ne savent même pas leur catéchisme. Qu’ont-ils appris à Écône ?

 

 


[1] « qui provoque le rire par son extravagance » (Corneille, L’illusion comique, III, 3 ds Œuvres, éd. ch. Marty-Laveaux, t. 2, p. 471 : “Je ne suis pas d’humeur à rire tant de fois Du crotesque récit de vos rares exploits”).

 

 

LA QUESTION : Quand les “traditionalistes” dans l’erreur se font moucher par un “disciple pénitent”

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Blogue La Question

relance du fil de discussion sur La Question

Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes | La Question : Actualité Religieuse

 

Réponses sur un blogue…

Les mille et une erreurs traditionalistes

 

Un certain Le disciple pénitent vient de relancer le fil de la discussion sur le sédévacantisme dans le blogue La Question.

 

* * *

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Written by Cave Ne Cadas

mars 7th, 2014 at 12:33 am

Posted in hérésies,Infaillibilité de l’Église,Invalidité nouveaux sacrements,La Question,Le disciple pénitent,Le Mystère d'iniquité,Polémique,sedevacance

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Abbé Méramo : SOUMISSION SUBREPTICE

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Nos confrères de Résistance Catholiques publient aujourd’hui un nouveau texte de Monsieur l’Abbé Méramo dans lequel il nous propose une nouvelle analyse implacable de la trahison perfide de Mgr Fellay et de son clan :

Soumission Subreptice

 

 

Se souvenir est souvent tâche ingrate, et puisque la majorité des prêtres et des fidèles l’ont oublié ou ne veulent pas se le rappeler, on leur citera les sages paroles du grand Martín Fierro :

 

« La mémoire est un bien grand don,

une qualité fort méritoire ;

et que ceux qui, dans cette histoire,

soupçonnent que je leur donne du bâton

sachent qu’oublier ce qui n’est pas bon,

c’est aussi avoir de la mémoire ».

 

Combien auraient de quoi rougir lorsque parviennent à leurs pures, chastes et candides oreilles l’affirmation catégorique et accablante, née d’une sainte intransigeance, selon laquelle Monseigneur Fellay et son équipe ont ignoblement et misérablement failli ? Je veux parler ici des nombreux supérieurs de district tels que l’abbé Tejo qui, à l’aide d’arguments dépourvus de logique et de la moindre intelligence, traitent de déséquilibrés les quelques prêtres (dont l’auteur de ces lignes) qui ont eu le courage de dire les choses telles qu’elles sont, et même de lancer des mises en garde qui se sont depuis vérifiées dans les faits.

Pour les autres prêtres (notamment certains prieurs), tout ce qui se dit avec de la fermeté et du caractère constitue un manque de respect envers l’autorité, car ils ne se rendent pas compte qu’à l’instar du sel affadi, une autorité dénaturée ne mérite plus que d’être chassée et piétinée. Du moins est-ce là ce qu’affirment les Saintes Écritures : « Si le sel s’affadit, avec quoi lui rendra-t-on sa saveur ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé au pied par les hommes » (Mt. 5, 13).

Quoi qu’il en soit, tout se déroule comme prévu, ainsi que l’a si bien dit Mgr Fellay, et par étapes successives judicieusement dosées, non par à-coups et secousses, mais suivant une lente maturation afin que nul ne s’effraie ou ne s’effarouche. Cela rappelle l’histoire de la grenouille : si on la plonge dans de l’eau bouillante, elle en sort aussitôt d’un bond ; mais si on réchauffe lentement de l’eau froide en lui faisant croire qu’il s’agit d’un doux bain relaxant, elle se hâte d’acheter un bon savon de toilette afin de bien se laver et parfumer ; une fois dans le bain, elle s’y prélasse à son aise jusqu’à ce que, détendue par cette chaleur qui l’endort, elle se rende compte enfin de la situation ; mais elle ne peut plus réagir et s’enfuir, submergée qu’elle est dans son bain désormais brûlant ; finalement, elle flotte dans cette eau que l’on a chauffée lentement et progressivement jusqu’à la rendre bouillante. Elle est alors cuite à point et bonne à manger.

Rappelons-nous la fameuse déclaration que firent tous les supérieurs de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X le 6 juillet 1988 (à propos de l’excommunication latae sententiae de Mgr Lefebvre, de Mgr de Castro Mayer et des quatre évêques qu’ils avaient consacrés le 30 juin précédent à Écône) dans leur lettre ouverte au Cardinal Gantin, Préfet de la Congrégation des Évêques, cet homme de paille qui avait été chargé de proclamer la parodie d’excommunication. Voici ce qu’ils écrivaient alors : « Éminence, réunis autour de leur Supérieur général, les Supérieurs des districts, séminaires et maisons autonomes de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X pensent bon de vous exprimer respectueusement les réflexions suivantes. Vous avez cru devoir, par votre lettre du 1er juillet passé, faire savoir à Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, à Son Excellence Monseigneur Antonio de Castro Mayer et aux quatre évêques qu’ils ont consacrés le 30 juin dernier à Écône, leur excommunication latae sententiae. Veuillez vous-mêmes juger de la valeur d’une telle déclaration venant d’une autorité qui, dans son exercice, rompt avec celle de tous ses prédécesseurs jusqu’au pape Pie XII, dans le culte, l’enseignement et le gouvernement de l’Église. »

Il semble que l’on n’en soit plus là (ou qu’on ait oublié l’épisode), alors que ces paroles mettent en évidence à elles seules l’existence d’une scission ou d’une rupture de la part de l’autorité qui fulmina l’excommunication, rompant ainsi avec l’Église de toujours représentée par tous les papes jusqu’à Pie XII (inclusivement) et créant du même coup un schisme dans le culte, la doctrine et le gouvernement de l’Église.

Mais ce n’était pas tout, car dans la lettre ouverte en question, on conseillait au Cardinal Gantin et à tous les membres de la curie romaine officielle de faire un examen de conscience et de se demander de quel côté était la rupture : « Pour nous, nous sommes en pleine communion avec tous les papes et tous les évêques qui ont précédé le Concile Vatican II, célébrant exactement la messe qu’ils ont codifiée et célébrée, enseignant le catéchisme qu’ils ont composé, nous dressant contre les erreurs qu’ils ont maintes fois condamnées dans leurs encycliques et leurs lettres pastorales. Veuillez donc juger de quel côté se trouve la rupture. Nous sommes extrêmement peinés de l’aveuglement d’esprit et de l’endurcissement de cœur des autorités romaines. » Mais les signataires de la lettre n’en avaient pas encore fini, car comme si cela ne suffisait pas, ils écrivaient avec une vaillance et une fermeté ce qui ne se dit plus aujourd’hui : « En revanche, nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’église Conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missae, l’oecuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence ou d’un autre dicastère n’en serait que la preuve irréfutable. »

Sapristi ! Ils disaient donc par là que s’ils étaient excommuniés à la place des six évêques, ce serait là le sceau de leur orthodoxie, chose que nul ne pense ou ne dit plus aujourd’hui. Mais continuons à citer cette courageuse proclamation à présent contredite : « Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église depuis vingt-cinq ans, exclus de la communion impie avec les infidèles ». Euréka ! Quelles nobles paroles de paladins ! Quels Don Quichottes défenseurs du bien, de la vérité et de la justice, qui brillent aujourd’hui par leur absence, puisqu’ils sont devenus féminoïdes, faibles et timorés dans la mesure où ils nous disent à présent que ces excommunications sont un affront, une ignominie et un obstacle à l’apostolat ; cela leur ferme les portes, cela constitue une étiquette infâmante à ôter pour ne plus les faire ressembler aux animaux d’un zoo, entre autres affirmations qui se retrouvent dans la lettre de Mgr Fellay du 31 janvier 2009.

Tout ce qui précède montre qu’à l’heure actuelle, il existe dans la hiérarchie de la Fraternité une autre vision, une autre conception des choses, c’est-à-dire qu’on s’y laisse abuser – violer, d’une certaine manière – par les impératifs de la Révolution antichrétienne et moderniste. De vierges sages, on y est devenu vierges folles, sans lampes ni lumières, stupides et écervelées, qui – quoique se piquant de vigilance – se sont condamnées elles-mêmes par leur propre imbécillité.

Oui, Messieurs, vous êtes des parjures ! Vous avez demandé à être excommuniés en signe de solidarité avec Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer, et voici que vous demandez à présent le contraire ! Et pour comble, vous applaudissez publiquement et solennellement l’attitude gentillette et paternelle de Benoît XVI, exprimant ainsi votre reconnaissance pour son geste magnanime en faveur de la Tradition, tout en essuyant son visage couvert de vos crachats, et même en sablant le champagne, comme l’a fait avec une suprême imbécillité l’abbé de la Rocque, qui fut l’un des théologiens des discussions doctrinales avec Rome et qui a posé pour le photographe avec un jéroboam…

L’abbé de la Rocque, hilare, brandissant fièrement une bouteille de champagne dans son prieuré à Nantes après l’imposture de la prétendue levée de la pseudo-excommunication par le chef de la Contre-Église !

Ce comportement est aberrant, déshonorant. Une telle infamie ne mérite qu’une chose : être foulée aux pieds comme le sel qui perd sa raison d’être, la salinité. En 1988, ils ont vaillamment demandé à être excommuniés de l’esprit adultère de la nouvelle église postconciliaire du Panthéon d’Assise, et les voici à présent qui se soumettent par le biais d’une vile magouille : leurs discussions tendues vers un accord qui consistera à coucher avec l’erreur. Ils font penser à la grande prostituée de l’Apocalypse, occupée à forniquer avec les rois de la terre, car ils ne se sentent plus le courage, l’intransigeance et la pureté doctrinale nécessaires pour dire, comme ils l’ont fait naguère dans la lettre en question : « Être donc associés publiquement à la sanction qui frappe les six évêques catholiques, défenseurs de la foi dans son intégrité et son intégralité, serait pour nous une marque d’honneur et un signe d’orthodoxie devant les fidèles ». À leurs yeux, cette marque d’honneur, ce signe d’orthodoxie est aujourd’hui une tache, une infamie, un déshonneur. De fait, ce glorieux stigmate a disparu sous l’effet d’une pétition unanime et de l’acceptation reconnaissante du plan de réintégration progressive suggéré par la Rome moderniste ; n’oublions pas que c’est le cardinal Castrillón Hoyos qui, tel une astucieuse sirène, a susurré à l’oreille de Mgr Fellay : « Écrivez au Pape pour lui demander de lever les excommunications » (sermon prononcé par Mgr Fellay à Flavigny le 2 février 2006).

Tout cela fait penser à ce que signale le passage supprimé de l’exorcisme du Pape Léon XIII : « Là où a été établi le Siège du bienheureux Pierre et la Chaire de la Vérité pour la lumière des nations, là ils ont posé le trône de l’abomination de leur impiété ; de sorte qu’en frappant le Pasteur, ils puissent aussi disperser le troupeau ». Cela concorde également avec ce qu’a écrit le Pape saint Pie X à propos de la mission de l’Église et son devoir sacré de maintenir sur cette terre la doctrine de la vérité et de l’empire revenant à celle-ci : « Lorsque cette doctrine ne pourra plus se garder incorruptible et que l’empire de la vérité ne sera plus possible en ce monde, alors le Fils de Dieu apparaîtra une seconde fois. Mais jusqu’à ce dernier jour, nous devons maintenir intact le dépôt sacré et répéter la glorieuse déclaration de saint Hilaire : “Mieux vaut mourir en ce siècle que corrompre la chasteté de la vérité”. » (Pie X, Jérôme Dal-Gal, 1953, p. 107-108). Et l’on peut même paraphraser ces propos de la manière suivante : mieux vaut mourir en ce siècle que corrompre la virginité immaculée de la vérité. Voilà ce qui constitue aujourd’hui, depuis le néfaste concile Vatican II, l’abomination de la désolation dans le Lieu Saint (l’Église), et c’est pourquoi les Saintes Écritures annoncent en saint Luc (12, 32) la réduction de l’Église à un petit troupeau (pusillus grex).

Les sages paroles de saint Pie X sont une allusion au mystérieux obstacle (en grec, le katejon) qui retarde la manifestation de l’Antéchrist. Telles une source d’eau pure et fraîche, elles révèlent ce qu’est ce fameux obstacle, à savoir l’empire de la vérité maintenu par l’Église.

Comme on est loin de cette belle et ferme proclamation ! Comme ils en sont loin aujourd’hui ! Comme ils ont déchu sans même s’en rendre compte ! La pression est si grande, et la séduction si puissante ! Ils sont tombés au fond de l’abîme, où ils pataugent dans la fange en putréfaction, et leurs propres paroles d’autrefois les condamnent. Ajoutons-y d’ailleurs, pour faire bonne mesure, ce qu’ils disaient encore à propos des fidèles : « Ceux-ci ont en effet un droit strict à savoir que les prêtres auxquels ils s’adressent ne sont pas de la communion d’une contrefaçon d’Église, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste… » Comme nous en sommes loin désormais !

Tout cela rappelle les paroles de Porfirio Díaz[1] : « Pauvre Mexique, si éloigné de Dieu et si proche des États-Unis ! » ; car on peut dire aujourd’hui, par analogie : « Pauvre Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, si éloignée de Nosseigneurs Lefebvre et de Castro Mayer (ainsi que de tous ceux qu’ils représentent avec la sacro-sainte Tradition de l’Église) et si proche, si proche de la Rome apostate (comme de l’Antéchrist) qu’elle est sur le point de passer un accord avec elle !

 

Je conclurai cette triste, douloureuse et dramatique histoire en disant de tout cœur, avec Martín Fierro :

« Que nul ne se croie offensé,

Car nul je ne veux agacer ;

Et si je chante sur ce ton

Parce que je le trouve bon,

Ce n’est pour le mal d’aucun homme,

C’est pour le bien de tous les hommes. »

 

 

 

 

Abbé Basilio Méramo

Bogotá, le 22 août 2012

En la Fête du Cœur Immaculé de Marie

 

 


[1] NdT (Wikipedia) : José de la Cruz Porfirio Díaz Mori, militaire et homme politique mexicain né le15 septembre 18301 à Oaxaca, Mexique, et décédé le 2 juillet 1915 à Paris, France. Il dirigea le Mexique de 1876 à 1911, ne cédant la présidence du pays, durant cette période, que quelques mois à Juan N. Méndez entre 1876 et 1877, puis quatre années à Manuel González de 1880 à 1884.