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Grotesque : tenir le cap – en extrapolant – face aux objections sédévacantistes…

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Grotesque : tenir le cap – en extrapolant – face aux objections sédévacantistes…

 

Notre ami Charles, dans les commentaires du CatholicaPedia Blog, nous alertait hier de cet article crotesque (1) de Notre chère Marquise et de ses abbés anti-ralliéristes :

Charles lien permanent
mai 20, 2014

Alerte à tous nos lecteurs Catholiques Semper Idem :

Il semblerait que les résistants de la FSSPX (dans un très récent article) réattaquent de plus belle en appelant à la rescousse pas moins que St François de Salles !!!!! Toujours le même but : destruction et déconsidération absolue des thèses dites sédévacantistes. Voici à titre de mise en bouche leur présentation de la longue lettre de St François. Après chacun interviendra, je l’espère, pour me faire connaître son sentiment, avec ses compétences propres :

« Cet extrait d’une longue lettre ouverte de Saint François de Sales aux protestants est très intéressant, d’une part pour répondre à certaines objections sédévacantistes, mais aussi pour nous faire tenir le cap quand nous parlons de l’Eglise conciliaire. A conserver précieusement, à étudier et à approfondir. Saint François de Sales dit que les hérétiques qui n’ont pas été chassés de l’Eglise sont encore dans l’Eglise. Donc si nous extrapolons, il ressort de ce texte que même si  la doctrine conciliaire est hérétique et n’est pas la doctrine de la véritable Eglise, les adeptes de cette fausse doctrine, eux, sont membres de la véritable Eglise tant qu’ils n’ont pas été officiellement condamnés par l’Eglise. »

Aller lire cet article sur leur site (http://www.aveclimmaculee.blogsot.fr). Le titre de l’article est :

 

 

Saint François de Sales

Saint François de Sales

On fait dans la finesse dans la “résistance”. Soyez sur d’être correctement assis avant de lire ce qui suit :

 

« Saint François de Sales dit que les hérétiques qui n’ont pas été chassés de l’Église sont encore dans l’Église. Donc si nous extrapolons, il ressort de ce texte que même si la doctrine conciliaire est hérétique et n’est pas la doctrine de la véritable Église, les adeptes de cette fausse doctrine, eux, sont membres de la véritable Église tant qu’ils n’ont pas été officiellement condamnés par l’Église. » (Blog Avec l’Immaculée – 20 mai 2014)

 

Boum !

Ou comment faire dire à saint François de Sales ce qu’il n’a jamais dit !!!

 

Saint François de Sales ne fait que répéter l’enseignement traditionnel de l’Église que l’on trouve, par exemple, résumé dans le Catéchisme du Concile de Trente à savoir que « la Foi catholique enseigne comme une vérité constante et hors de doute, que les méchants aussi bien que les bons font partie de l’Église, elle veut aussi que l’on montre aux Fidèles combien leur condition est différente. Les méchants en effet ne sont dans l’Église que comme la paille confondue dans l’aire avec le bon grain, ou comme des membres morts sur un corps vivant. » (chapitre 10, § 2)

Saint François de Sales ne dit pas que « que les hérétiques qui n’ont pas été chassés de l’Église sont encore dans l’Église«  contrairement à ce qu’affirme le blogue “Avec l’Immaculée”. Et pour cause car s’il l’enseignait, il irait directement contre l’enseignement de l’Église, résumé dans le Catéchisme du Concile de Trente : « De ce que nous venons de dire il résulte que trois sortes de personnes seulement sont exclues de l’Église : premièrement les infidèles, ensuite les hérétiques et les schismatiques, et enfin les excommuniés. — Les infidèles, parce que jamais ils n’ont été dans son sein, qu’ils ne l’ont point connue, et qu’ils n’ont participé à aucun Sacrement dans la société des Chrétiens. — Les hérétiques et les schismatiques, parce qu’ils l’ont abandonnée, et que dès lors ils ne peuvent pas plus lui appartenir qu’un déserteur n’appartient à l’armée qu’il a quittée. Cependant, on ne saurait nier qu’ils ne restent sous sa puissance. Elle a le droit de les juger, de les punir, de les frapper d’anathème. — enfin les excommuniés, parce qu’elle les a chassés de son sein par sa Communion, tant qu’ils ne se convertissent pas. » (chapitre 10, § 3)

Et le Catéchisme du Concile de Trente de préciser immédiatement : « Pour tous les autres, quelque méchants et quelque criminels qu’ils soient, il n’est pas douteux qu’ils font encore partie de l’Église. Et c’est une vérité qu’on ne saurait trop redire aux Fidèles, afin que si par malheur la vie de leurs Chefs spirituels devenait scandaleuse, ils sachent bien que même de tels Pasteurs appartiendraient toujours à l’Église, et ne perdraient rien de leur autorité. » (chapitre 10, § 3)

Que le lecteur lise le chapitre 10 du Catéchisme du Concile de Trente qui est consacré au neuvième article du Credo. Qu’il lise ensuite la lettre de saint François de Sales… et qu’il nous dise ensuite si saint François de Sales confirme ou contredit le Catéchisme du Concile de Trente

Catéchisme du Concile de Trente

Si les arguments de ceux qui s’annoncent comme les grands pourfendeurs du sédévacantisme sont tous de ce même niveau, on n’a pas fini de rire. Un rire fort triste cependant car il est affligeant de constater que des prêtres ne savent même pas leur catéchisme. Qu’ont-ils appris à Écône ?

 

 


[1] « qui provoque le rire par son extravagance » (Corneille, L’illusion comique, III, 3 ds Œuvres, éd. ch. Marty-Laveaux, t. 2, p. 471 : “Je ne suis pas d’humeur à rire tant de fois Du crotesque récit de vos rares exploits”).

 

 

Communiqué de La Sapinière au sujet de « La Lettre à Mgr Fellay »

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Dans notre article du 1er mars, « La F$$PX prépare l’après Benoît XVI » nous avons publié une Lettre Ouverte tranchante, que “Trente-sept prêtres du District de France” venaient d’écrite à Mgr Fellay pour lui dire ces quatre vérités bien en face… et ainsi donc préparer toute la Fraternité Saint-Pie X à la succession de Benoit XVI, quelle qu’elle soit !

Cette L.O. a été publiée sur le site (récemment ouvert) LaSapiniere.info le 28 février 2013, jour de la démission du “PDG mondialiste” de la multinationale vaticane.

Elle est pleine de révélations et d’anecdotes croustillantes venant de prêtres hostiles au ralliement…

Une polémique s’en étant suivie sur le forum FECIT, le site La Sapinière a publié un Communiqué que nous avons relayé en mise à jour dans notre article du 1er mars 2013.

Celui-ci n’ayant pas été suffisamment remarqué et mis en valeur (comme nous l’on reproché de nombreux correspondants) nous le republions ci-dessous :

* * *

Communiqué de la Sapinière au sujet de « La Lettre à Mgr Fellay »

N’en déplaise à M. Jacques-Régis du Cray, la lettre à Mgr Fellay du 28 février 2013 a bien été écrite par des prêtres du district de France.

M. Ennemond (Jacques-Régis du Cray) qui prétend bien connaître la FSSPX a affirmé qu’aucun de ses prêtres n’auraient pu agir ainsi. Il se trompe tout simplement, tous les prêtres ne ressemblent pas nécessairement à l’abbé Lorans ou à l’abbé Célier. Des intervenants de son forum Fecit ont cru devoir blâmer notre anonymat. La chose est risible quand on sait comment M. Jacques-Régis du Cray en use et en abuse.

M. Jacques-Régis du Cray a aussi mis en doute notre courage. L’anonymat n’est pas nécessairement un signe de lâcheté. Pour résister publiquement aux mensonges de notre Supérieur Général nous jugeons opportun de ne pas quitter la Fraternité. Comme le rappelait Mgr Lefebvre à Dom Thomas d’Aquin, prieur du Monastère Santa Cruz, au Brésil, suite au ralliement de Dom Gérard : « Les biens de l’Église appartiennent au Christ Roi et il ne faut pas les brader ni les laisser tomber entre les mains des ennemis de son règne universel ».

L’anonymat n’est pas une fuite de la croix comme le pense M. l’abbé de Cacqueray dans un fax interne envoyé à tous les prêtres du district le 1er mars 2013. La croix nous la portons. Elle est même lourde. Depuis quelques temps la méditation des angoisses du cœur de NSJC face à la trahison de Judas s’est faite plus profonde et a renouvelé notre vie intérieure sacerdotale.

Nous avons entendu de la part des libéraux et des ralliéristes des cris d’horreur devant notre lettre. Nous les comprenons sans les approuver. Ils avaient une idole qu’ils prenaient pour un saint et ils se rendent compte que c’est un menteur. Ils voulaient que sa politique de ralliement à la Rome moderniste soit sainte parce qu’ils partageaient son libéralisme. Plutôt que de se soumettre aux faits, ils ont préféré les nier. Ils ne veulent pas voir les mensonges car ils ne veulent pas conclure que cette politique libérale ne vient pas du bon esprit.

Oui, le libéralisme est un péché qui finit par rendre aveugle. Ces cris d’horreur ne sont que des cris hypocrites. On s’offusque d’une lettre anonyme qui dénonce des tromperies répétées d’un supérieur envers ses inférieurs en matière grave mais on ne veut pas s’offusquer du mensonge lui-même. C’est le monde à l’envers. Pour eux la subversion consiste non à mentir mais à dénoncer le mensonge. Quelle étrange morale!

M. l’abbé de Cacqueray, qui n’est pas un libéral mais qui est de nouveau victime de sa bienveillance, dans le fax interne nous reproche notre « procédé objectivement destructeur. » Mais qu’est-ce qui est objectivement destructeur : mentir ou dénoncer le mensonge ?

M. l’abbé de Cacqueray trouve « grotesque » le nombre de trente-sept prêtres adhérant à cette lettre. Cela nous étonne, car il sait mieux que quiconque que le nombre de prêtres qui lui ont manifesté leur perte totale de confiance envers le Supérieur Général et son Conseil dépasse ce chiffre. De plus la valeur des faits avérés de cette lettre ne dépend pas des signataires mais des témoins oculaires dignes de foi, mentionnés de façon circonstanciée. Enfin, M. l’abbé de Cacqueray trouve-t-il aussi grotesque le jugement de ce capitulant : « Il faut reconnaître que le Chapitre a échoué. Aujourd’hui c’est OK pour une Fraternité libre dans l’Eglise conciliaire. » ?

M. l’abbé de Cacqueray nous invite à avoir une attitude « franche et respectueuse » envers les supérieurs. Nous lui demandons alors combien de temps faudra-t-il encore supporter que l’on nous mente et que l’on trompe les fidèles?

Excellences, MM. les abbés, chers fidèles, une version originale reçue par tous les prêtres de la FSSPX, le samedi 24 janvier 2009, que nous devions lire en chaire, disait :
« Le décret du 21 janvier cite la lettre du 15 décembre dernier au Cardinal Castrillón Hoyos dans laquelle j’exprimais notre attachement « à l’Église de N.S. Jésus-Christ qui est l’Église catholique », y réaffirmant notre acceptation de son enseignement bimillénaire et notre foi en la Primauté de Pierre. Je rappelais combien nous souffrons de la situation actuelle de l’Église où cet enseignement et cette primauté sont bafoués, et ajoutais : ‘‘Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV ; nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II, au sujet duquel nous émettons des réserves.’’»

Mais quelques jours après, ce passage est devenu :
« Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui s’est voulu un concile ‘différent des autres’. »

Comment justifier une telle différence ? À l’époque, Mgr Fellay disait aux prieurs qu’il s’agissait d’une erreur du Secrétaire Général, lequel ayant travaillé toute la nuit s’était trompé.
Mais en définitive, après avoir supprimé la première version, on publia la version corrigée qui figure sur tous les sites de la Fraternité, … Aujourd’hui on sait que c’est bien le premier texte qui représentait la pensée de Mgr Fellay puisqu’il cherche à se soumettre à l’Eglise concrète. Le jeudi 29 octobre 2009, le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara, publia un article intitulé “Forces et faiblesses de la diplomatie de Monseigneur Fellay”. On y lit :

« Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré, qui fait oublier ses déclarations en tous sens du passé, comme les discours agressifs des autres évêques de la FSSPX, et qui enlève des armes à l’« opinion publique » épiscopale (en Allemagne par exemple) cherchant à barrer la bonne volonté du Pape. Ce troisième point – décisif car il n’y a pas de négociation sans donnant-donnant – montre ses capacités diplomatiques, en même temps que la faiblesse de sa marge de manœuvre. Je prends un exemple : après la levée des excommunications, il a envoyé par fax dans tous les prieurés du monde une « lettre aux fidèles » (24 janvier 2009), contenant la citation de sa propre lettre au cardinal Castrillón (15 décembre 2008) qui avait permis la levée des censures : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves ». Cette formulation provoqua une telle levée de boucliers que quelques jours plus tard, une nouvelle version de cette lettre du 24 janvier citait ainsi la lettre au cardinal : « Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican I. Mais nous ne pouvons qu’émettre des réserves au sujet du Concile Vatican II, qui etc. » C’est bien entendu la première version qu’a reçue le cardinal Castrillón. La seconde version n’est pas à proprement parler un faux : c’est une traduction à l’usage de l’opinion publique de la FSSPX. » http://radiocristiandad.wordpress.com/2009/12/09/dos-articulos-de-vini-ganimara-y-un-recuerdo/ (en français Google ICI)

Mgr Fellay et la communication de la Maison Générale ont menti par le passé, ils ont encore menti récemment dans leur communiqué, pourquoi devrions-nous croire qu’ils cesseront de le faire à l’avenir ? Ce scandale et cette mascarade n’ont que trop duré. Ils doivent cesser et ils cesseront.

La Sapinière

http://www.lasapiniere.info/communique-de-la-sapiniere-au-sujet-de-la-lettre-a-mgr-fellay/