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Francesca Chaouqui, l’assistante glamour de papeFrançois

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Suite de l’épisode précédant… où l’on voit que ce Vatican d’Eux est de plus en plus grotesque !!!

Chaouqui-Bergogoglio

Nous vous livrons maintenant la traduction de l’article du site Clerical Whispers (Potins Cléricaux) « Pope’s glamorous aide Francesca Chaouqui ruffling Vatican feathers » :

Francesca Chaouqui, l’assistante glamour du Pape François, défrise quelque peu le Vatican

Samedi 24 août 2013

Francesca Immacolata (!!!) Chaouqui sur Facebook

Avec ses allures de star de cinéma, sa chevelure flottante et son blouson de cuir à la glissière descendue de façon provocante, Francesca Chaouqui campe un personnage inhabituel aux côtés des hommes d’âge mur qui dirigent l’Église catholique (église Conciliaire !).

 Francesca Chaouqui hermosa asesora Papa (la belle conseillère du Pape)

Il n’en reste pas moins que lorsque cette consultante en relations publiques de vingt-sept ans (l’âge varie de 27 ans comme ici à 30 ou 32 ans par Sandro Magister !!! Quand une femme avoue son âge, c’est qu’elle ne l’a plus…) fut nommée le mois dernier auprès d’une importante commission du Vatican, on salua en cela un symbole de la détermination du Pape François à faire entrer du sang neuf.

La semaine dernière, pourtant, ce choix fort peu conventionnel devint soudain embarrassant pour le pontife argentin, car l’attention s’était portée sur une série de tweets envoyés depuis le compte de image du compte Twitter FrancyChaouquiMme Chaouqui au cours des mois ayant précédé sa nomination, dont l’un dans lequel le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État du Vatican, était qualifié de « corrompu ».

Le tapage qui s’en est suivi a mis au jour l’existence, au sein du Vatican, d’une lutte de pouvoir visant le Pape, dont la vision est celle d’« une église pauvre, pour les pauvres », ce à quoi s’oppose la Curie romaine, cette bureaucratie éclaboussée par des scandales liés à la corruption, à la pédophilie et au copinage.

Née en Italie d’un père d’origine marocaine, Chaouqui et son BoyfriendMme Chaouqui est proche de plusieurs cardinaux italiens.

En 2010, elle a mis sur You Tube un diaporama comprenant une photographie en studio prise d’elle – seins nus, semble-t-il – dans les bras de son petit ami.

Le mois dernier, le Pape a nommé Mme Chaouqui auprès d’une commission de huit membres créée en vue de remanier l’administration financière du Vatican.

Ce n’est apparemment qu’après sa nomination que le Pape, lors de sa tournée triomphale au Brésil, prit connaissance des interventions de l’intéressée sur Tweeter et du franc-parler dont elle y faisait preuve. On ignore s’il était au courant de la photographie en question.

Capture du Twitter F.C.

L’attaque contre le Cardinal Bertone, personnage puissant mais controversé, était assez méchante. Selon un autre tweet de même source, Benoît XVI, qui est le prédécesseur du Pape actuel et qui a démissionné en février dernier, souffrirait de leucémie, ce qui est officiellement démenti.

À en croire un troisième tweet, Paolo Gabriele, ancien majordome de Benoît XVI, n’aurait pas fait fuiter les dossiers pontificaux publiés ensuite dans un livre à grand succès, alors qu’il a été condamné pour leur vol et leur fuite.

Giulio Tremonti, ancien ministre italien des Finances, a déclaré la semaine dernière qu’il intentait un procès contre Mme Chaouqui et plusieurs journaux à cause d’un autre tweet le présentant comme homosexuel. Le Cardinal Bertone nie s’être rendu coupable de corruption et envisage, lui aussi, une action en justice.

Francesca Immacolata (!!!) Chaouqui

Un nouveau Conseiller du “pape” argentin pose nue

Pour Gianluigi Nuzzi, auteur du livre Sa Sainteté – Scandale au Vatican, qui s’appuie sur les dossiers en question, on a péché contre Mme Chaouqui plus qu’elle n’a péché elle-même. « Les personnes proches de Bertone se servent de Francesca pour défendre leurs propres intérêts », écrit-il. « La Curie joue un jeu tracassier ; elle n’aime pas que ce Pape la tienne à l’écart des décisions-clés.

« Francesca n’a nullement à avoir honte ; elle s’est bornée à critiquer Bertone. Il est bon que le Pape ait choisi une jeune femme ; elle aidera à examiner la manière dont sont établis les contrats de travail, par exemple, et cela irrite la Curie. »

FRANCESCA <abbr>IMMACOLATA</abbr> (!!!) <abbr>CHAOUQUI</abbr> sur Facebook

Francesca Chaouqui, une “bombe” qui embarrasse le Vatican...
... une « bombe à retardement » ?

Le jésuite Thomas Reese, analyste au National Catholic Reporter, est d’accord : « La Curie tente de faire admettre à François que s’il se montre trop pressé et s’il ne passe pas par les filières habituelles, il risque de commettre des fautes embarrassantes », écrit-il. « Le Vatican s’est toujours opposé à ce que des éléments extérieurs – clercs ou laïcs – viennent s’occuper de ses affaires. »

Jorge Mario BergoglioLe Pape (anti-pape !) ne cache guère son antipathie pour la bureaucratie vaticane, qu’il a traitée de « fosse aux serpents » lors d’une conversation avec un cousin, avant son élection.

Il a mis sur pied un petit secrétariat pour l’aider à diriger l’Église (église Conciliaire !), et il a choisi de prendre ses quartiers dans une suite de la Maison Sainte-Marthe, où sont logés les ecclésiastiques en visite, plutôt que dans les appartements officiels du Palais apostolique, qu’il juge trop opulents.

On s’attend, par ailleurs, à ce qu’il procède à d’importants changements, y compris en remplaçant le Cardinal Bertone.

En attendant, Mme Chaouqui a fermé tout tranquillement son compte Tweeter. Elle a déclaré au Corriere della Sera qu’elle n’était pas la seule à l’utiliser et a nié avoir écrit le tweet sur M. Tremonti.

« Je ne suis pas inquiète, parce que le Saint-Père n’est pas inquiet », a-t-elle dit.

Francesca Chaouqui

Ce commentaire a, selon elle, reçu l’approbation du Père Federico Lombardi, porte-parole du Pape, ce qui tendrait à indiquer que le Pape (anti-pape !) compte la soutenir.

***

Source, Clerical Whispers (Potins Cléricaux) : http://clericalwhispers.blogspot.fr

Traduction CatholicaPedia.net

 

* * *

 

Et pour finir, jetons un coup d’œil sur l’article de Marie-Lucile Kubacki pour la revue conciliaire La Vie.fr

La Vie

Vatican

Le pape a-t-il des ennemis à Rome ?

Marie-Lucile Kubacki
Créé le 26/08/2013 / modifié le 26/08/2013 à 15h56

 

Francesca Chaouqui La Vie.fr

Image du compte Twitter de Francesca Chaouqui

Nous évoquions brièvement ce sujet dans la Matinale chrétienne du 25 juillet. Après le scandale déclenché par les déclarations de l’Espresso sur la double vie de Mgr Ricca, homme de confiance du pape à la Banque du Vatican, avec un officier militaire suisse, le vaticaniste Sandro Magister pointait une possible deuxième « erreur de casting » : Francesca Immacolata Chaouqui, toute nouvelle membre de la commission chargée de réaliser un audit financier du Saint-Siège avec sept autre experts. Les griefs contre Francesca Chaouqui : sa double casquette d’informatrice régulière du site Dagospia, spécialisé dans les indiscrétions sur le Vatican, et sa proximité avec Gianluigi Nuzzi, le journaliste qui recevait et publiait les documents confidentiels lors de l’affaire Vatileaks.

Alors que la presse italienne a frémi, ces derniers jours, en exhumant de vieux messages du compte Twitter de Francesca Chaouqui datant d’avant sa nomination au Vatican – l’un affirmant au sujet du secrétaire d’État « Bertone est corrompu », l’autre que Benoît XVI souffrait de leucémie depuis plus d’un an – Sandro Magister va plus loin et demande : « Étant donc établi que le pape François ne connaissait pas personnellement Francesca Chaouqui, qui l’a convaincu de la nommer à un poste à si hautes responsabilités ? »

Le vaticaniste italien n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, « l’hypothèse la plus crédible conduit à Mgr Vallejo Balda », 52 ans, espagnol et membre de la Fraternité de la Sainte-Croix, la branche sacerdotale de l’Opus Dei, qui n’est autre que le secrétaire et le coordonnateur de la commission chargée de réformer la banque du Vatican. Il cite le « CV » de Francesca Chaouqui, rédigé par Vallejo Balda : « Expérience de plusieurs années dans le domaine du conseil en gestion de la communication d’entreprise et en management des relations extérieures et institutionnelles ; leadership faisant autorité, fondé sur de grandes aptitudes en matière de relations publiques et de communication, et forte capacité à finaliser les contacts au niveau business ; guidée par des principes et des valeurs éthiques et moraux très forts ». Un CV qui se trouvait avec celui des 7 autres membres de la commission en pièce jointe d’un mail adressé par Vallejo Balda aux membres en question.

Collaboratrice-Papa

Profil de Francesca Immacolata Chaouqui sur LinkedIn

« Dans son e-mail du 18 juillet, envoyé le matin à 9 heures 41, Mgr Vallejo Balda demandait aux destinataires de garder le secret, écrit Sandro Magister. Mais tout de suite après, ce matin-là, Francesca Chaouqui avait déjà violé la consigne, en faisant suivre l’e-mail de Vallejo Balda, avec les trois fichiers joints, à un certain nombre de ses contacts. » Tout en niant son appartenance à l’Opus Dei, Sandro Magister affirme qu’elle « fréquente des résidences romaines de l’Opus ». Pour lui, la nomination de Mgr Ricca et de Francesca Chaouqui, puis la décision de les maintenir en poste, sont « la négation vivante de du programme de nettoyage et de réforme ».

© Malesherbes Publications

Lavie.fr : http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/le-pape-a-t-il-des-ennemis-a-rome-26-08-2013-43371_16.php

 

 

VATICAN D’EUX : Scandales aux Vatican, papeFrançois ne fait aucune correction de trajectoire

without comments

Plus de deux mois se sont écoulés depuis que “Mgr” Battista Ricca a été malencontreusement nommé “prélat” de l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR) et plus d’un mois depuis que Francesca Immacolata Chaouqui a été nommée, non moins malencontreusement, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican.

Ricca et pape-François

Un média romain a révélé les frasques gays de “Mgr” Ricca qui venait d'être nommé à la banque du Vatican

Ces nominations ont été toutes les deux faites par papeFrançois et la première a été pour lui une décision très personnelle.

Francesca Immacolata Chaouqui

Un nouveau Conseiller du pape argentin pose nue

Pourtant, alors que le mois d’août touche à sa fin, aucune correction de trajectoire ne se manifeste…

* * *

Telle est l’introduction de Sandro Magister dans son article du 26 août dernier (Voir plus bas).

Topless et tweetant : le nouveau visage féminin du Vatican

 

 

Chaouqui et son BoyfriendAu cours des deux millénaires de l’Église catholique romaine, il n’y a jamais eu un conseiller papal qui ait affiché (même discrètement) une photo seins nus d’elle-même sur l’Internet, en étant “grignoté” sur l’épaule par son compagnon (boyfriend) de la même façon déshabillé.

La photo semi-nue de F. I. Chaouqui (…Immacolata était surement un désir de sa maman… mais le résultat n’est pas là !!! — Il n’y en a qu’Une d’Immaculée !) et son partenaire masculin qui est sorti sur son compte YouTube,(1) a finalement été retirée. Voici la capture d’écran  par News.com.au de la photo initialement publiée.

Francesca Chaouqui a brisé le moule au Vatican dominée par les hommes. Âgée de seulement 30 ans, elle a récemment été nommé par le “pape” François comme la seule femme sur une puissante commission de huit membres chargé de réformer les finances scandaleuses (elles aussi !!!) du Vatican.

L’italo-marocaine (2) “PR woman” (3) glamour, qui a récemment travaillé comme journaliste en charge de la communication et des relations extérieures chez Ernst & Young Italia, a déjà été surnommée la « lobbyiste du Pape ».

 Snap_Twitter_FC

Elle est la seule femme qui fait partie du comité de conseillers du pontife. Francesca Chaouqui a connu la gloire pour ses tweets incendiaires sur le Vatican :

Lorsque Benoît a abandonné son pontificat, Chaouqui a écrit sur son compte Twitter : « Il a gagné Bertone. J’étais sûr qu’il ne le ferait pas, mais il a jeté l’éponge. En tant que croyante, je suis juste déçue. » Mais ce n’était pas son premier ni son dernier commentaire robuste.

Chaouqui par exemple, a chaleureusement félicité l’un des journalistes qui ont découvert les documents du Vatileaks. « Heureusement que tu existes », a-t-elle écrit à l’enquêteur Gianluigi Nuzzi, qui a publié un livre avec les documents volés par le Majordome de Benoît XVI, « Bravo, c’est ce qu’on appelle faire une bonne information. Fier de vous. »

Mais dans un autre, elle a dit que Paolo Gabriele, l’ancien Majordome de Benoît XVI, n’avais pas fuité (répandu) les dossiers papaux publiés dans ce livre à succès – bien qu’il ait été reconnu coupable du vol et la fuite de ceux-ci.

twitter_logoDans un autre encore, elle a catalogué le Cardinal Tarcisio Bertone, le secrétaire d’État du Vatican, comme “corrompu”. Le Cardinal Bertone nie la corruption et envisagerait une action en justice…

En attendant, Giulio Tremonti, un ancien ministre des Finances italien, a dit à la mi-août qu’il poursuivait en justice Mme Chaouqui et des journaux pour un autre tweet où elle a dit qu’il était homosexuel.

Avec son nom et son image à l’honneur, la Miss Chaouqui a rapidement fermé son compte du réseau de micro-blogging, ce qui n’a pas empêché les médias italiens de récupérer avant cela une copie de certains de ses tweets les plus controversés.

 

* * *

 

logo_chiesa

Ricca et Chaouqui, deux ennemis de l’intérieur

 

Il est prélat de l’IOR, elle est membre de la commission pour la réorganisation des administrations du Vatican. Deux nominations qui ont été voulues et décidées par le pape François mais qui sont la négation vivante de son programme de nettoyage et de réforme.

Sandro Magisterpar Sandro Magister

Francesca Immacolata Chaouqui

ROME, le 26 août 2013 – Plus de deux mois se sont écoulés depuis que Mgr Battista Ricca a été malencontreusement nommé “prélat” de l’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR) et plus d’un mois depuis que Francesca Immacolata Chaouqui (photo) a été nommée, non moins malencontreusement, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican.

Ces nominations ont été toutes les deux faites par le pape François et la première a été pour lui une décision très personnelle.

Et tout de suite après, dans un cas comme dans l’autre, de graves contre-indications ont été découvertes dont le pape ne savait rien initialement.

Pourtant, alors que le mois d’août touche à sa fin, aucune correction de trajectoire ne se manifeste.

*

En ce qui concerne le “prélat” de la banque du Vatican, le pape François, après l’avoir nommé, a été rapidement informé, par plusieurs personnes dignes de confiance, des antécédents scandaleux du personnage et des protections dont il avait bénéficié et bénéficie encore actuellement au Vatican. Et il a exprimé sa gratitude à ces personnes.

Mais, dans l’avion qui le ramenait du Brésil, le pape Jorge Mario Bergoglio a évité, lorsqu’il a répondu à une journaliste, de prendre une position nette en ce qui concerne l’affaire de Mgr Ricca.

Les propos du pape que les médias du monde entier ont repris avec le plus d’emphase – en un festival de commentaires favorables à son “ouverture” aux homosexuels – ont été interprétés comme une façon de suspendre son jugement : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur et qu’elle est de bonne volonté, mais qui suis-je pour la juger ? ».

Quelques jours après être rentré à Rome, le pape François a été plus clair. Il a fait savoir à la secrétairerie d’état que Mgr Ricca « restera à son poste ».

Et c’est ainsi que va rester intacte, à travers celui-ci, la contradiction spectaculaire entre d’une part la volonté de nettoyer et de réorganiser la curie romaine exprimée à plusieurs reprises par le pape François et d’autre part le fait que celui-ci continue à faire confiance au “prélat” qu’il a nommé et qui est vraiment le parfait symbole de ces comportements scandaleux et de ces “lobbies” qui devraient être balayés.

*

L’affaire de Francesca Immacolata Chaouqui est différente de celle de Mgr Ricca. La secrétairerie d’état du Vatican disposait déjà, à son sujet, d’informations précises plusieurs mois avant qu’elle ne soit nommée, le 18 juillet dernier, membre de la commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Saint-Siège, avec la possibilité d’accéder à tous les documents les plus confidentiels.

Mais que pour la création de cette commission et la nomination de ses huit membres, le pape François a agi de manière autonome. La secrétairerie d’état n’y a pas été associée et elle n’en a été informée qu’après coup.

La secrétairerie d’état avait déjà été mise en état de pré-alerte, au printemps 2012, par certains articles parus dans le plus lu des quotidiens progressistes italiens, “La Repubblica”.

Il était affirmé dans ces articles que Paolo Gabriele, le majordome de Benoît XVI arrêté et condamné pour avoir volé au pape une quantité énorme de documents confidentiels qui étaient ensuite transmis à la presse, n’était pas le seul, à la curie, à avoir agi de cette manière, mais que d’autres, comme lui et après lui, étaient encore en activité, parmi lesquels une femme.

Les “révélations” concernant cette affaire ne donnaient pas le nom des personnes impliquées. Y compris la dernière interview anonyme, celle qui a fait le plus de bruit, publiée dans “La Repubblica” le 7 mars 2013, quelques jours avant le conclave qui a élu Bergoglio pape.

Mais la personne interviewée était tellement bavarde qu’elle se vantait à droite et à gauche d’être l’informatrice qui fournissait la matière des articles de “La Repubblica” : Francesca Immacolata Chaouqui, 32 ans, fille d’un père marocain et d’une mère calabraise, vivant à Rome, mariée. Elle a été chargée, de 2007 à 2009, des relations extérieures du cabinet international d’avocats Pavia & Ansaldo, puis, à partir de 2010, du cabinet Orrick Herrington & Sutcliffe et enfin, à partir de 2013, du cabinet Ernst & Young, disposant pour cela d’un vaste réseau de relations réelles ou relevant de la vantardise, composé de journalistes, de politiciens, d’hommes d’affaires, de prélats et de cardinaux.

Lorsque, dans les jours où avait lieu le conclave, l’identité de l’informatrice anonyme de “La Repubblica” est parvenue aux oreilles du substitut à la secrétairerie d’état, l’archevêque Giovanni Angelo Becciu, celui-ci a adressé une protestation au journal. À partir de ce moment, la publication d’articles clairement attribuables à la “source” Chaouqui a en effet cessé.

Voilà pourquoi lorsque, le 18 juillet, on a appris que le pape avait nommé cette jeune “Public Relations” membre de la commission pour la réorganisation des administrations du Vatican, ceux qui connaissaient ses antécédents ont été absolument stupéfaits.

Mais même les gens qui ne savaient rien d’elle auraient pu très facilement se faire une idée du personnage. Il suffisait pour cela d’ouvrir sa page Twitter, d’y lire son auto-présentation, de parcourir ses messages.

On y apprenait, entre autres choses, que Francesca Chaouqui a un lien direct avec Gianluigi Nuzzi, le journaliste qui a reçu et publié les documents volés à Benoît XVI par son majordome infidèle, et qu’elle est une informatrice assidue du site dagospia.com, le réceptacle de médisances et poisons vaticanesques le plus lu d’Italie.

Par précaution, le 23 juillet, Francesca Chaouqui a retiré sa photo (voir ci-dessus) et, le 10 août, elle a désactivé sa page Twitter. Mais elle l’a fait trop tard et de manière incomplète.

*

Étant donc établi que le pape François ne connaissait pas personnellement Francesca Chaouqui, qui l’a convaincu de la nommer à un poste à si hautes responsabilités ?

L’hypothèse la plus crédible conduit à Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, secrétaire de la préfecture des affaires économiques du Saint-Siège et également, depuis le 18 juillet, secrétaire et factotum de la commission nouvellement créée dont Francesca Chaouqui est membre.

Mgr Vallejo Balda, 52 ans, est espagnol et membre de la Fraternité de la Sainte-Croix, la branche sacerdotale de l’Opus Dei. Après avoir donné la preuve de ses talents d’administrateur dans le diocèse d’Astorga, il s’est distingué en organisant avec succès les Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid, en 2011, aux côtés du cardinal Antonio María Rouco Varela. Ce qui a favorisé, la même année, sa promotion à la fonction de numéro deux de la préfecture des affaires économiques du Saint-Siège, à Rome.

À ce nouveau poste, Vallejo Balda a dépassé, dans les faits, son supérieur direct, le cardinal Giuseppe Versaldi, qui est désavantagé – entre autres – par le fait qu’il appartient à l’équipe déclinante du cardinal secrétaire d’état Tarcisio Bertone.

Il n’est donc pas surprenant que, une fois élu pape, Bergoglio ait rapidement détecté dans le dynamique monsignor espagnol l’un des hommes sur lesquels il pourrait compter pour la réorganisation administrative de la curie.

La preuve en est le rôle dominant que le chirographe pontifical instituant la commission attribue à Mgr Vallejo Balda : non seulement celui-ci est le secrétaire de la commission, mais il en est également le « coordinateur qui a des pouvoirs de délégué et qui agit au nom et pour le compte de la commission en ce qui concerne la collecte des documents, données et informations nécessaires à l’exercice de ses fonctions institutionnelles ».

On peut d’autre part affirmer que le pape a également confié la tâche de choisir et de recruter les membres de la commission à Vallejo Balda. Cela se déduit de la lettre par laquelle celui-ci a annoncé à chacun d’eux sa nomination et de sa manière de rédiger les curriculum vitæ, en se référant (dans un italien quelque peu confus) aux rencontres personnelles qu’il a eues avec l’un ou l’autre.

On peut, par exemple, lire ceci à propos de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Singapour, George Yeo :

« C’est un homme courtois et empressé, mais il a un style intellectuel fort ; il a beaucoup lu et connaît à fond les plaques tectoniques mouvantes de l’Histoire. C’est, ou c’était les deux fois où j’en ai parlé longuement avec lui, un catholique sérieux et consciencieux, ayant beaucoup d’intuitions fascinantes à propos du catholicisme avec des caractéristiques chinoises ».

Et à propos de Francesca Chaouqui :

« Expérience de plusieurs années dans le domaine du conseil en gestion de la communication d’entreprise et en management des relations extérieures et institutionnelles ; leadership faisant autorité, fondé sur de grandes aptitudes en matière de relations publiques et de communication, et forte capacité à finaliser les contacts au niveau business ; guidée par des principes et des valeurs éthiques et moraux très forts ».

Ces curriculum vitæ – comportant les adresses électroniques et les numéros de téléphone privés – se trouvaient dans l’un des trois fichiers joints à l’e-mail confidentiel par lequel, le 18 juillet, Mgr Vallejo Balda a annoncé de manière anticipée aux sept autres membres de la commission la publication, le jour suivant, du chirographe par lequel le pape les nommait.

Les deux autres fichiers joints étaient d’une part le texte du chirographe pontifical et d’autre part l’annexe au chirographe lui-même, également signée par le pape François, indiquant les mesures opérationnelles pour la commission. Et portant la mention :

« Ne pas publier et ne pas distribuer en dehors de la commission ».

Le premier de ces deux documents a effectivement été rendu public le lendemain. Le second, non. Mais on peut le lire sur cette page de www.chiesa :

> Disposizioni operative… (en italien)

Dans son e-mail du 18 juillet, envoyé le matin à 9 heures 41, Mgr Vallejo Balda demandait aux destinataires de garder le secret.

Mais tout de suite après, ce matin-là, Francesca Chaouqui avait déjà violé la consigne, en faisant suivre l’e-mail de Vallejo Balda, avec les trois fichiers joints, à un certain nombre de ses contacts.

On a dit que Francesca Chaouqui appartient à l’Opus Dei, comme Mgr Vallejo Balda. Mais ce n’est pas vrai.

En revanche il est certain qu’elle fréquente des résidences romaines de l’Opus, parmi lesquelles celle où habite le numéraire Joaquin Navarro-Valls, l’inoubliable porte-parole de Jean-Paul II.

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Les précédents articles de www.chiesa à propos des cas de Mgr Ricca et de Francesca Immacolata Chaouqui :

> Double tempête sur l’IOR (3.7.2013)

> Le prélat du lobby gay (18.7.2013)

> La tromperie ayant été révélée, François “saura comment agir” (25.7.2013)

> La “segretariola” de François, le pape qui veut tout faire lui-même (8.8.2013)

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À propos de Mgr Vallejo Balda, le portrait flatteur qu’en a fait José Manuel Vidal sur “Religión Digital” :

> Quién es Lucio Ángel Vallejo Balda, el nuevo “gerente del papa” (en espanol)

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Traduction française par Charles de Pechpeyrou.

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www.chiesa : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350582?fr=y

 

 


[1] En 2010, elle a affiché un diaporama sur YouTube qui comprend plusieurs portraits de studio apparemment nus avec son petit ami.

[2] Francesca Chaouqui âgée de 30 ans (Sandro Magister lui donne 32 ans, d’autres 27 !!!) est née d’un père français d’origine marocaine et d’une mère italienne. Elle fait partie de «Vedro» (“je verrai”), le think tank dirigé par Enrico Letta. Et elle est inscrite à la FERPI, la Fédération des relations publiques italiennes qui depuis des années se bat pour que le parlement approuve une loi pour la transparence des activités de lobbying. Elle se présente ainsi sur sa page Twitter : « Je vis comme si j’avais plus de temps, j’aime, je souris toujours, parfois je me mets en colère, j’écris la nuit. Heureuse ».

La presse italienne l’encense déjà et la présente même comme une excellente gestionnaire. Le quotidien La Repubblica rappelle ainsi son passage chez Ernst & Young où elle s’est occupée de communication et de relations publiques.

Mais si Francesca Chaouqui a du sang marocain, La Republicca voit d’abord en elle une fervente catholique, plutôt proche de l’Opus Dei, un mouvement de l’Eglise catholique qui fait du travail et de la moindre circonstance de la vie comme une occasion de rencontrer Dieu.

[3] PR woman (Femme responsable des relations publiques)