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La F$$PX publie une énième Réfutation du sédévacantisme

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Tout se déroule selon le plan prévu !

 

La F$$PX est en voie (accélérée) de ralliement… outre les rumeurs circulant sur l’Internet, les derniers évènements, comme : la publication du factum du R.P. Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus” que nous vous avons présenté le 22 décembre, et la publication (retardée !) d’une énième Réfutation du sédévacantisme par la F$$PX — préfacée par son Excellence Bernie Fellay le destructeur, comme pour apporter les gages nécessaires — que nous vous présentons aujourd’hui… viennent conforter queTout se passe selon le Plan… et que (comme nous vous le signalions le 18 novembre) † Bernie Fellay envisage actuellement la signature finale suite à la proposition d’accord que Rome a envoyé à Menzingen récemment !

Il est minuit moins le quart Mgr Fellay…

Cave Ne Cadas

 



 

Comment des aveugles essayent d’y voir clair
(suite)

 

Tandis que les néo-tradis John Salza et Robert Siscoe se débattaient avec le « processus d’édition » de leur nouvel ouvrage contre le sédévacantisme, dont la publication (prévue mi-décembre) se heurtait à des « retards imprévus » [qu’ils attribuent au Diable !], nous vous présentons ci-dessous les divers arguments qu’ils présentent dans leur livre de 700 pages.

Bien sûr que leurs arguments sont archi-connu et qu’ils ressassent toujours les mêmes balivernes… Nous reportons nos lecteurs à l’étude incomparable sur la défense de la position théologique connue sous le nom de sédévacantisme (du latin sede vacante : « le siège étant vide »).

Cette étude parue sur le site Novus Ordo Watch avec pour auteur Gregorius a été traduite en français par notre traducteur professionnel et publiée sur notre site CatholicaPedia.net.

 

Tout d’abord, voici la présentation qu’ils en font sur leur site de promotion et de vente :

 

 

Vrai ou Faux Pape ?

 

Vrai ou Faux Pape ?

Réfutation du sédévacantisme

et d’autres erreurs modernes

 

par John Salza et Robert Siscoe

 

Avant-propos de Son Excellence Bernard Fellay

qui écrit :

« Une réfutation complète et définitive, fermement enraciné dans l’ecclésiologie, depuis longtemps nécessaire.

Nous prions donc que Vrai ou faux pape ? trouve sa place chez de nombreux catholiques de bonne volonté.

Le livre de Messieurs Salza et Siscoe va sûrement fournir beaucoup de précision au lecteur. »

 

Ndlr du CatholicaPedia : Nous relevons en premier lieu, l’énormité suivante de la part des présentateurs, parlant des auteurs de l’ouvrage en question :

« Après avoir évoqué les liens qui unissent l’homme à la véritable Église, ils exposent la distinction entre l’hérésie et les erreurs moindres, et ils expliquent que le péché d’hérésie ne suffit pas à couper quelqu’un de l’Église. »

 

En somme, la clique de Mgr Fellay semble trouver normal que les auteurs de cette « réfutation exhaustive » du sédévacantisme cherchent à dédouaner Bergoglio de deux manières graduées : d’abord en laissant entendre que le « Pape François » commet peut-être des erreurs moindres que l’hérésie, ensuite que même si – contrairement à ce qu’il vient de suggérer – Bergoglio se rend coupable d’hérésie, cela ne le coupe pas forcément de l’Église. Eh bien, merci, Monseigneur, nous voilà pleinement rassurés, et surtout, confiants dans le sérieux de ces deux « réfutateurs » !

Comment des hommes normalement intelligents peuvent-ils se laisser aller à un tel salmigondis apologétique ?…

 

« True or False Pope ? » (vrai ou faux Pape ?) est la réfutation du sédévacantisme la plus documentée, détaillée et systématique qui soit. Dans cet ouvrage de sept cents pages, John Salza et Robert Siscoe présentent des déclarations émanant de Papes, de conciles œcuméniques et de Docteurs de l’Église que vous ne trouverez jamais sur un site sédévacantiste. Au moyen de citations directes des principaux apologistes actuels du sédévacantisme, Salza et Siscoe révèlent comment les tenants de cette théorie ont déformé les enseignements de leurs Papes et théologiens favoris, en particulier saint Robert Bellarmin, et aussi comment ils vont jusqu’à se contredire entre eux. L’ouvrage révèle également les nombreuses tactiques calamiteuses auxquelles recourent les sédévacantistes afin de « prouver » la justesse de leurs vues, c’est-à-dire de défendre l’indéfendable.

Les auteurs commencent par démontrer que le sédévacantisme aboutit logiquement à une négation hérétique des attributs (visibilité, indéfectibilité et infaillibilité) de l’Église, ainsi que des marques de cette dernière, notamment l’apostolicité. Après avoir évoqué les liens qui unissent l’homme à la véritable Église, ils exposent la distinction entre l’hérésie et les erreurs moindres, et ils expliquent que le péché d’hérésie ne suffit pas à couper quelqu’un de l’Église. Ils analysent ensuite d’une manière très détaillée ce que fait l’Église dans l’éventualité d’un Pape hérétique, en se fondant sur les enseignements de tous les théologiens classiques ayant traité de la question. Puis, après une explication très importante de la portée de l’infaillibilité (papale, conciliaire, disciplinaire, nouvelle Messe, canonisations), ils réfutent les arguments des sédévacantistes contre les nouveaux rites de consécration épiscopale et d’ordination des prêtres. Enfin, ils concluent en affirmant la position des Catholiques traditionnels, qui consiste à reconnaître tout en résistant, et ils exposent par le menu les fruits amers du sédévacantisme.

Cet ouvrage pionnier démontre que la thèse sédévacantiste constitue une réaction excessive à la crise dans l’Église, qui s’apparente à la « religion réflexive » du protestantisme. Cela explique pourquoi les sédévacantistes sont divisés en nombreuses factions et sectes opposées les unes aux autres et se condamnant mutuellement, certaines d’entre elles ayant même élu leurs propres « Papes ». Le livre souligne aussi que l’Église subit actuellement une Passion mystique analogue à celle de Notre Seigneur Jésus-Christ. Comme ceux qui avaient perdu leur foi dans le Christ pendant la Passion, les sédévacantistes ont perdu leur foi en l’Église, Son Corps Mystique. Et ce faisant, ils ont pris rang parmi les plus grands persécuteurs de l’Église. Quelle que soit la perspective qu’on adopte sur la crise de l’Église, quiconque lira ce livre en conclura avec la plus grande certitude que loin de constituer une solution à cette crise, le sédévacantisme — l’une des grandes erreurs modernes de notre temps — ne saurait être adopté ou défendu de bonne foi par aucun Catholique véritable.

 

Rappels :

  1. Promotion de « True or False Pope ? » par The Remnant
  2. Interview de Salza et Siscoe par CFN au sujet de leur livre (lien en anglais)
  3. « Sedevacantism, Fatima & Masonry » (John Salza), TCK Radio ; (lien vidéo en anglais)

 

Source : http://www.trueorfalsepope.com/

Ndlr du CatholicaPedia : Nous avons coloré volontairement les majuscules blasphématoires que les auteurs ont utilisé dans leur langage néo-conciliaire-traditionnel

Traduction : le CatholicaPedia.net

(Que notre traducteur soit encore une fois et toujours remercié pour son travail professionnel)

 

 

 


 

* * *

 


 

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Written by Cave Ne Cadas

décembre 28th, 2015 at 6:22 pm

Posted in blasphème,cloaque d’impureté,désinformation,FSSPX,Invalidité nouveaux sacrements,John Salza,jugement privé,manipulation,Néo-Résistance,R & R (Reconnaître & Résister),Ralliement,Robert Siscoe,sedevacance,traditionalisme,Vatican d'Eux

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La Question pris la main dans le pot de confiture des mesquineries politico-religieuses

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Suite à un nouvel article anti-sédévacantistes du 13 février 2014 « Mgr Williamson : réponses aux erreurs des sédévacantistes », et aux très violentes attaques (notamment à l’adresse d’Édouard-Marie Laugier et de Louis-Hubert Remy) du blogue La Question , …de la réactivation de ses “Grands Gourous exterminateurs de sédévacantistes”, sur les positions anti-sédévacantistes de ce malheureux Williamson…..qui s’épuise à démontrer l’indémontrable !… Nous sommes heureux de vous présenter l’article suivant d’un nouveau contributeur au CatholicaPedia Blog : Iéschoua (1) incorrect (un ami lecteur de longue date) qui va nous démonter que pour ces Grands Prêtres idolâtres du blogue La Question, les Lagomer, Gerdil, Calixte et Cie… L’Église n’est pour eux qu’un parti, et l’essentiel est que les fidèles respectent les devoir de tout titulaires de carte d’adhésion, et finalement demeurent encartés…

La Rédaction du CatholicaPedia

 


[1] Iéschoua — tel fut le nom authentique d’un rabbi galiléen qui mourut vers l’an 29 en Judée, et que l’on appelle aujourd’hui Jésus.

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Le traditionalisme, fruit pourri de la Modernité…

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Dans son sermon de la Pentecôte à Villepreux, Mgr Tissier de Mallerais, dans une belle envolée lyrique, nous explique que la Tradition et plus particulièrement la FSSPX porte(nt) l’Église en exil, cette dernière étant occupée officiellement (sic !)  par les modernistes.

Outre l’ambigüité intrinsèque de cette assertion qui conserve à cette « occupation » la qualité d’Église, Mgr T. de M. se place du point de vue interne de l’église Conciliaire et participe à cette erreur fatale de croire que la tradition est de facto la vie de l’Église, alors qu’elle n’est et ne doit être que la réception ininterrompue du dépôt de la foi confié par le Christ à ses apôtres…

Il est temps à présent de tordre définitivement le cou à cette prétention orgueilleuse et insultante pour l’Esprit Saint du traditionalisme et de ses tenants d’affirmer qu’ils portent l’Église en eux et qu’ils ont les quatre notes de l’Église !!! Et qu’ils restent catholiques au « cœur de l’Église »… sans doute parlent-ils de la secte puisqu’ils reconnaissent que l’autorité subsiste au sein de cette dernière tout en affirmant hautement qu’ils ne sauraient se compromettre avec ce qui en fait la trame essentielle, à savoir la hiérarchie moderniste qui occupe l’Église…

Mgr Tissier a beau ensuite faire diversion en nous parlant des quatre notes, il ne saurait nous convaincre car son discours sonne faux tout comme son traditionalisme accommodant, ambigu, teinté d’un faux rigorisme et d’une trompeuse piété.

L’Église catholique possède en effet les quatre notes qui la distinguent absolument de toutes les autres fausses religions : unité, sainteté, catholicité et apostolicité. C’est pourquoi nous sommes persuadés, sans aucune crainte de nous tromper, que rien d’impur ne peut venir souiller ce corps divin quelque perverse puisse être la malice des hommes qui, agissant de la sorte, se mettent ipso facto en dehors de l’Église.

Ne perdons pas de vue que la vie de l’Église est d’abord surnaturelle et qu’elle ne se résume pas aux affects et fluctuations des êtres de chair et de sang qui composent sa partie militante.

L’Église souffrante et l’Église triomphante sont les meilleurs garants du caractère divin et surnaturel de l’Église et donc de sa Tradition.

Dans un délire proprement sacrilège, Mgr et la Fraternité s’attribuent sans hésiter les quatre notes de l’Église ! Et, osons-le dire, y ajoutent le blasphème inouï de prétendre représenter l’Unité de l’Église, de garder la Sainteté de l’Église, d’être le garant et le représentant de la Catholicité et, en outre, d’avoir la succession apostolique et d’assurer ainsi la Tradition vivante dans l’Église !!!

Cet orgueil sans borne nous fait mieux saisir que l’immense majorité d’entre eux puissent être pertinaces dans leurs scandaleuses erreurs et hérésies.

Il est impie de vouloir préserver la Tradition et les quatre notes de l’Église …contre l’Église !

OU alors faut-il en conclure que dans une vision proprement délirante (pour ne pas dire plus !) les clercs de cette Fraternité instaurent une dichotomie artificielle entre  « leur tradition » et la Tradition qui est inséparable de l’Église puisqu’elle en est le fruit nécessaire et indispensable de l’Église militante…

C’est pourquoi un catholique conséquent doit refuser une modernité suspecte au nom même de la Tradition et non pas au nom d’une croyance naïve en un éventuel « retour à la tradition » !

Non ! Mgr la secte Conciliaire n’occupe pas l’Église Catholique !!! C’est une monstruosité et un péché contre la foi que de prétendre cela ! La secte n’a aucun pouvoir contre l’Église qui a les promesses de Notre-Seigneur et son indéfectibilité nous amène à soutenir qu’elle (la secte) ne peut que l’éclipser, l’occulter, la singer… dans une totale inversion diabolique ! (Dieu ne « cohabite pas » avec autre chose…)

Inversion à laquelle, par définition, il est absolument impossible que Dieu ait la moindre part !

L’orgueil (clérical) démesuré des traditionalistes dont l’esprit est aussi étroit que défaillant participe, à sa manière et qu’il le veuille ou non, à la synthèse préternaturelle des contraires précurseurs de l’avènement de l’Antéchrist.

Oui je sais que ces propos vont choquer ou alarmer beaucoup de personnes dans le monde de la tradition. Malgré cela je persiste et signe car il doit se produire chez les meilleurs d’entre nous un véritable tsunami spirituel. Nous vivons depuis trop longtemps baignés dans une atmosphère cléricale oublieuse de ses propres finalités et nourris jusqu’à l’indigestion des erreurs et hérésies délétères du traditionalisme autoritaire et dominateur.

Oui l’Église est Sainte, Catholique et Apostolique et n’a ni à être défendue ni à être justifiée aux yeux de ses propres enfants ! C’est l’unique voie du Salut ici présentement sur cette terre et tout ce qui s’inscrit dans une dialectique moderne qui nie l’évidence au quotidien (« Vous les reconnaitrez à leurs fruits… ») participe de ce pourrissement de l’esprit au même titre que la modernité.

NON Mgr ! Nous ne sommes pas exclus… nous ne sommes pas en exil… ce sont tous ceux qui refusent la vraie foi et s’aveuglent sur le caractère essentiellement surnaturel de l’Église qui sont en exil et mettent par le fait même leur salut éternel en jeu. Nous croyons tout ce que Dieu a révélé et qu’Il nous enseigne par Son Église. Tout ce qui est susceptible d’errer ne peut pas être d’Église ! C’est impossible !

Et l’on retrouve le fameux et criminel (surtout en 2013 !) attentisme de cette Fraternité qui aime son exil, le chérit et le cultive, dans l’attente quasi féerique d’un Israël mythique où ceux d’en face auront réussi, par je ne sais quel miracle, à renoncer à leur apostasie…

Quand allons-nous enfin comprendre que le traditionalisme est l’ « idiot utile » du modernisme et de ses valets ? Il est déjà condamné et représente le plus beau chef-d’œuvre de Satan car, contrairement à ceux d’en face qui s’évertuent à singer sans vraiment y parvenir et pour cause, nos traditionalistes prostituent partout dans le monde nos lieux saints et attirent un peu plus chaque jour le châtiment des nations… sans parler des âmes qu’ils contribuent à perdre car « Sans la foi, nul ne peut être sauvé ».

Comme St Herménégilde nous crierons dans un seul élan à Mgr : « Non ! Je ne recevrai pas la communion de vos mains sacrilèges ! ».

Mgr, Dieu vous a donné tout ce qu’il faut pour redevenir (rapidement) intégralement catholique : vous avez la plénitude du sacerdoce, vous pouvez avoir la sainteté et l’unité de l’Église et vous serez alors le plus catholique des évêques !

Et s’il vous manque encore quelque grâce, suppliez Dieu de vous l’accorder afin de renoncer à votre « traditionalisme » et d’être tout simplement… catholique.

Nous tomberons alors à vos genoux pour vous demander votre bénédiction…

Pierre Legrand.

* * *

Texte intégral du sermon de Mgr Tissier de mallerais à Villepreux :

 

Mgr Tissier de Mallerais, F$$PX : Pèlerinage de Chartres - sermon de la Pentecôte, à Villepreux


 

Chers pèlerins,

Nous sommes sous la pluie, nous avons froid, mais à l’intérieur, la charité du Saint-Esprit brûle en nous ! Et nous pensons à St Joseph sur les routes d’Égypte, quand après avoir compris qu’il devait être le père adoptif et légal du Fils de Dieu, il dut brusquement, pendant la nuit, quitter Bethléem pour aller en exil. Eh bien c’est un peu l’image de notre situation, bien chers fidèles, nous sommes sur les routes d’exil, pour longtemps peut-être, et nous devons prendre courage avec le Saint-Esprit en imitant la conduite, la vocation de Saint-Joseph. Quand l’Ange lui dit dans la nuit : « Joseph, prend Marie et l’Enfant et fuis en Égypte ! » Eh bien immédiatement, sans discuter il partit et resta là-bas dans un pays étranger dont il ne connaissait même pas la langue et pendant un ou deux ans ! Jusqu’à ce que Dieu le rappelât d’Égypte. “J’ai rappelé mon Fils d’Égypte !” Eh bien, notre situation dans l’Église, chers fidèles, nous ressemblons un peu à la Sainte Famille, nous sommes en exil et pourtant nous sommes la Sainte Famille. Voyez, la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph c’était l’Église en germe ! L’Église n’existait pas encore mais c’était le germe de l’Église ; il y avait d’abord Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le chef de l’Église, de son Corps mystique, il y avait le premier membre de l’Église, Marie, la Très Sainte-Vierge immaculée rachetée par avance dans le sang de Jésus-Christ, il y avait Joseph, purifié du péché originel, sans doute avant sa naissance, nous ne savons pas exactement.

“Nous portons l’Église dans l’exil !”

En tout cas la Sainte Famille représentait l’Église. Eh bien nous, chers fidèles, dans la Tradition, la Fraternité Saint-Pie X et les sociétés religieuses et sacerdotales amies, nous portons l’Église dans l’exil ! L’Église étant officiellement occupée par les Modernistes, nous sommes réduits, portant l’Église en nous, à l’exil, et ça pourra durer quelques années encore, jusqu’à ce que le Seigneur nous envoie son Ange et nous dise, “Maintenant tu peux rentrer dans la terre d’Israël”, officiellement. Mais nous portons quand même l’Église en nous ! Je me souviens que Mgr Lefebvre nous avait expliqué très bien que nous avions en nous, nous dans la Tradition, les quatre notes de l’Église catholique, les quatre marques de l’Église, pour marquer bien que malgré notre situation anormale, d’exil, nous restons catholiques au cœur de l’Église ! Nous avons en effet gardé l’unité de l’Église, la catholicité de l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. L’unité puisque nous avons gardé la foi ! L’unité de l’Église consiste d’abord dans la foi catholique ; que tous les catholiques professent la même foi ! Eh bien nous avons l’unité de l’Église parce que nous avons la foi de toujours ! Cher fidèles, et il n’est pas question de la quitter et de nous compromettre avec l’hérésie moderniste. Ensuite : Une, Sainte ! Nous avons gardé la sainteté de l’Église puisque vous en êtes la preuve, chères familles où le Bon Dieu choisit de ces belles vocations religieuses et sacerdotales, une vie consacrée au Bon Dieu qui est un modèle pour toute l’Église ! Nous avons gardé la note de sainteté de l’Église par la grâce de Dieu, Une, Sainte, Catholique ; nous avons aussi la catholicité de l’Église puisque la Tradition que nous représentons est répandue dans le monde entier ! Pas seulement en France, pas seulement aux États-Unis, représentée par son supérieur de district, pas seulement en Allemagne, représentée par de nombreux pèlerins, pas seulement… De tous les pays du monde ! Vous chers pèlerins, vous êtes la preuve que la Tradition bien vivante en nous est catholique ! Et enfin nous représentons l’Apostolicité de l’Église ! L’Église est apostolique, nous sommes aussi apostoliques, ça veut dire que nous avons la succession apostolique par les évêques. Nous autres, nous avons reçu l’épiscopat des mains de Mgr Lefebvre d’une façon légitime, même si elle était anormale. Et par conséquent, tant que nous sommes dans l’Église et en exil nous portons en nous l’Église. Alors, chers fidèles, souvent nous demandons quelle est notre vocation ? Ne serait-ce pas de chercher à Rome les bénédictions auxquelles nous aurions droit ? De chercher les approbations et les reconnaissances ? Certes, c’est une question que nous pourrions nous poser, mais ce n’est pas la question essentielle !

“L’église Conciliaire, cette secte qui occupe l’Église catholique”

La vraie question que nous devons nous poser, à savoir, quel témoignage nous devons donner à la foi catholique aujourd’hui dans la situation de l’Église qui souffre d’une crise terrible ?… Quel témoignage nous devons donner aujourd’hui ? Et la réponse sera, le témoignage des témoins de la foi et des martyrs ! Tous ces saints de l’Église, tous ces confesseurs de la foi, tous ces martyrs de l’Église sont pour nous un exemple ! Voilà donc la réponse à cette question, chers fidèles ! De savoir la manière la meilleure de porter ce témoignage à la face de l’Église, d’être le pinacle publiquement condamné à l’exil, eh bien, c’est un avantage parce que notre témoignage est plus éclatant d’être considérés comme une pierre de scandale par les modernistes – comme Notre Seigneur l’était, pour Hérode, à ce moment-là – n’est-ce pas un avantage pour l’Église de voir où se trouve la Tradition ? Cette pierre de scandale pour les modernistes, pour ce qu’on appelle l’église Conciliaire, c’est-à-dire cette secte qui occupe l’Église catholique. C’est un avantage pour nous d’être regardés comme exclus, comme en exil, chers fidèles, d’être regardés comme la pierre rejetée par les bâtisseurs et qui deviendra et qui est déjà la pierre d’angle, la pierre qui soutient l’édifice. N’est-ce pas la Tradition, la foi catholique de toujours que nous représentons ? Alors voilà les raisons pour lesquelles nous ne pleurons pas si nous ne recevons pas de Rome les informations peut-être attendues, je ne sais pas. Restons tranquillement en exil tant que le Bon Dieu voudra. Et portons ce témoignage de la foi catholique que les martyrs ont donnée.

“Restons tranquillement en exil tant que le Bon Dieu voudra.”

Je parlais ce matin aux enfants de Saint-Herménégilde. C’était un jeune martyr qui avait dix-sept ans qui vivait au VIème siècle. Il était catholique mais son père était hérétique, arien. Il devait hériter du trône d’Espagne, mais son père furieux de voir que son fils était catholique lui supprima la succession au trône et le condamna à la prison, et Herménégilde – que nous fêtons le 13 avril, donc il y a un mois – était en prison depuis plusieurs mois quand la fête de Pâques approchait. Il aurait bien voulu recevoir la communion, la sainte communion pascale et son père y pensait et lui envoya un évêque lui portant Jésus Hostie ! Quel bonheur pour Herménégilde de pouvoir avoir une communion pascale. Seulement voilà, l’évêque entre dans sa cellule et se présente : « Je suis l’évêque de Huesca, je suis arien et je porte la sainte communion ! » Je suis arien, c’est-à-dire je suis hérétique, je ne suis pas catholique. C’était un évêque qui n’était pas catholique, chers fidèles, et qui portait la communion à Herménégilde. Que va faire Herménégilde ? Qu’auriez-vous fait à sa place ? Auriez-vous accepté quand même de recevoir la Sainte communion ? De recevoir Jésus-Hostie ? Est-ce que ça ne vaut pas la peine de faire quelques compromis, d’accepter de mains indignes, quand même, Jésus ? Cet évêque célébrait validement la messe bien qu’il ne crût pas que Jésus soit Dieu, parce que c’était la religion arienne. Il ne croyait même pas que Jésus fût Dieu ! Mais on pense qu’il pouvait célébrer validement la messe… Il apportait Jésus-Hostie ! Eh bien en un clin d’œil, inspiré par le don du Saint-Esprit, – le Saint-Esprit que nous fêtons aujourd’hui – par le don de conseil, il a dit « Non ! Je ne recevrais pas la communion de vos mains sacrilèges ! Moi je suis dans les fers et je suis libre pour faire mon salut ! Et vous qui êtes libre, Monseigneur, eh bien vous êtes esclave du diable parce que vous avez une foi fausse, vous n’êtes pas catholique ! Et je ne recevrais pas la communion de mains sacrilèges ! » Exemple pour nous, bien chers fidèles ! Tous les beaux cadeaux qu’on pourrait nous offrir depuis Rome nous ne sommes pas prêts de les accepter sans examen, sans considérer les circonstances dans lesquelles ce cadeau nous serait fait. Nous exigeons de pouvoir garder notre profession de foi publique et complète, catholique ; nous ne pouvons pas recevoir des cadeaux empoisonnés qui nous condamneraient à des compromis avec le modernisme. Voilà l’exemple de Saint-Herménégilde, inspiré par le Saint-Esprit.

“Non ! Je ne recevrais pas la communion de vos mains sacrilèges !”

L’exemple aussi de Saint-Joseph qui resta en exil, contenant l’Église, toute l’Église entière, jusqu’à l’heure du retour en terre sainte. “J’ai rappelé mon fils d’Égypte”. Dans cette attente, chers fidèles, prions bien la Très Sainte-Vierge, l’épouse du Saint-Esprit qui fut remplie de ces sept dons du Saint-Esprit dès le premier instant de sa conception. Elle qui eut le don de conseil, quand Elle reçut le message de l’Archange Gabriel lui disant qu’Elle devait devenir la Mère de Dieu ! Elle a dit « oui ! », “fiat !” Immédiatement ! Le don de conseil ! Et Elle qui a eu le don de force au pied de la Croix, de rester trois heures debout devant son Fils, Dieu fait homme, agonisant sur la Croix, sous ses yeux ! Restée ferme comme la Mère du souverain prêtre, la mère de la Victime, la victime divine pour nos péchés. Eh bien demandons à la Très Sainte Vierge de nous remplir de ces sept dons du Saint-Esprit, spécialement par son intercession, spécialement le don de conseil qui dictera notre conduite, divinement et le don de force, de savoir dire non quand il faut dire non, parce que la force consiste davantage à résister au mal qu’à attaquer l’ennemi. Restons bien fermes, unis dans l’unique foi catholique, chers fidèles, sous le patronage de Saint-Joseph auquel nous allons renouveler tout-à-l’heure la consécration de la Fraternité Saint-Pie X. Ainsi soit-il!

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ainsi soit-il !

 

http://tradinews.blogspot.fr/2013/06/mgr-tissier-de-mallerais-fsspx.html

 

Written by Pierre Legrand

juin 4th, 2013 at 6:19 pm

Posted in FSSPX,Mgr Tissier

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (III)

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?

— partie 3 —

QUELQUES RÉFLEXIONS FAISANT SUITE À LA CAUSERIE DE L’ABBÉ BELMONT DU 26/6/2012

 

M. l’abbé Belmont a donné, le 26 juin dernier, une causerie qu’il a qualifiée d’« amicale » sur son Blog Quicumque, avec la présentation suivante :

Les catholiques de tradition à la croisée des chemins

Causerie amicale par Monsieur l’Abbé Hervé Belmont

le mardi 26 juin à 20h30 dans les chais du

Château La Prioulette

(à Saint-Maixant, face au château Malagar)

Le contenu et le ton de cette causerie ont été très « soft », car son but était de porter un regard extérieur sur des transactions et des négotiations (sic!) qui ne faisaient que révéler impasses et contradictions.

Dans l’assemblée (modeste) étaient présents des auditeurs qui « débarquaient » au profit desquels il fallait présenter progressivement les enjeux.

La conclusion que j’aurais voulu que chacun en tire étaient : il faut aimer l’Église, il faut étudier sa doctrine, il faut rejeter l’erreur et l’« esprit politique » (de politique ecclésiastique) pour vivre de la foi, de l’espérance et de la charité.

Venez et voyez (ou plutôt écoutez).


Écoutez ici la causerie de l’abbé Hervé Belmont : [audio:http://catholicapedia.net/audio/2012-06-26_ab-Belmont_causerie.mp3|titles=Causerie amicale|artists=Mr l’Abbé Hervé Belmont]

Un correspondant, ingénieur de formation, nous a adressé son analyse que nous publions ci-dessous, en le remerciant chaleureusement :

Quelques réflexions faisant suite à la causerie de l’Abbé Belmont du 26/6/2012.

par Un ingénieur.

 

Gaude Maria Virgo, cunctas haereses, sola interemisti
(Trait de la messe Salve Sancta Parens)

 

La causerie du 26 juin 2012 est dans l’ensemble d’un bon niveau, l’Abbé Belmont répondant avec précision et assurance aux questions qui lui sont posées. On y trouve néanmoins certaines affirmations auxquelles aucun catholique ne devrait adhérer. Bien qu’elles aient été faites dans l’exercice difficile d’un discours oral, traduisent-elles la pensée exacte de l’Abbé Belmont ?

 

1) Est-il illégal de défendre la foi ?

À la minute [21’50], l’abbé Belmont soutient qu’il ne faut pas « faire semblant d’être dans la légalité (…) Nous sommes dans l’illégalité, parce que nous voulons défendre la foi ». Par la légalité, l’abbé Belmont entend la conformité au droit canon de l’Église, puisqu’il trouve grotesque l’usage du droit canon par la FSSPX, comme motif d’exclure Mgr Williamson. Tandis que, par ailleurs, la FSSPX fait fi du droit canon vis à vis de Ratzinger (alias Benoît XVI) qu’elle reconnaît comme pape.

Or, affirmer que nous sommes dans l’illégalité (vis à vis du droit de l’Église) parce que nous voulons garder la foi (c’est-à-dire rester catholiques) est une erreur. En effet, le droit canon de l’Église catholique, apostolique et romaine, ne peut s’appliquer qu’aux catholiques (il a pour objectif de faciliter le salut des âmes).

Dire le contraire serait absurde. Tout le monde comprend que le code de la route ne s’applique qu’à ceux qui empruntent le réseau routier français ne s’applique pas aux automobilistes d’Argentine. De même, il ne viendrait à personne l’idée de dire que la loi de l’Église est en vigueur chez les bouddhistes ou les mahométans (même s’il est à souhaiter qu’ils se convertissent et qu’elle s’applique à eux). Le droit canon de l’Église catholique ne peut s’appliquer qu’à ceux qui sont encore catholiques, c’est-à-dire qui sont restés fidèles à l’enseignement et à la pratique de l’Église de toujours.

Or, la secte conciliaire n’est PAS l’Église catholique. Comment le code de droit canonique pourrait-il s’appliquer aux hérétiques et apostats de la secte conciliaire ? Ils s’en sont d’ailleurs forgé un nouveau sur-mesure (en 1983) pour épouser leur hérésie…

De toute évidence, au sein de l’Église, dans les temps troublés que nous vivons, il n’est pas facile de dire ce qui s’applique ou non du code de droit canon. Comme le souligne l’Abbé Belmont dans sa causerie, la hiérarchie catholique a disparu (ce que l’Abbé Belmont oublie de dire, c’est que cette disparition est un châtiment de Dieu sur les mauvais clercs, à cause de péchés en amont. Quels sont ces péchés ?), et, comme l’autorité est une composante essentielle du droit, il n’est pas toujours aisé pour un Catholique de savoir de qu’il faut faire. Comment le code de droit canon peut-il encore s’appliquer dans l’Église ? Prenons une comparaison simple avec le code de la route et supposons qu’un bombardement nucléaire fasse disparaître toutes les autoroutes françaises. On peut sans se tromper affirmer que la partie du code de la route concernant les autoroutes ne s’appliquera plus temporairement, parce qu’il est sans objet. Par contre, le code concernant les routes départementales et nationales pourra encore être appliqué. De même, pour le droit canonique, on peut dire que ce qui touche la juridiction ordinaire ne s’applique plus temporairement, mais que les dispositions du droit canon pour les périodes extraordinaires s’appliquent au cas par cas.

Quant à Mgr Fellay et aux autres membres de la FSSPX, ils seraient en droit d’invoquer les articles du droit canon qui s’appliquent dans les circonstances exceptionnelles que nous vivons, s’ils n’étaient pas eux-mêmes, hélas, hérétiques (en effet, comme ils professent des hérésies sur le neuvième article du Credo, et sur l’infaillibilité pontificale, ils ne font plus ipso-facto partie de l’Église, et le droit canon ne les concerne plus). L’hérésie de la FSSPX constitue la raison essentielle de l’absurdité de leur recours à un droit canon qui leur est étranger. L’Abbé Belmont a raison lorsqu’il affirme que la position de la FSSPX est contradictoire du point de vue logique, et qu’il est absurde et pathétique de voir la FSSPX « faire semblant d’être dans la légalité », mais n’oublions pas que le péché de la FSSPX est avant tout son hérésie, qui a pour conséquence funeste cet horrible aveuglement dans tous les domaines (les billevesées canoniques fraternitaires sont la conséquence de ce foudroyant aveuglement).

 

Quelques réflexions maintenant pour ceux qui penseraient (j’espère qu’il n’y en a plus), que la secte conciliaire est “matériellement” l’Église catholique. Où peut-on classer le code de droit canon, dans la matière ou la forme de l’Église ? Si l’on considère que ce code fait partie de la matière de l’Église, il faut alors reconnaître que les erreurs graves qu’il contient (notamment la collégialité) font partie de la matière de l’Église, donc que l’Église est matériellement hérétique. Mais si le droit canonique (celui de 1917) fait partie de la forme, on doit alors reconnaître que la secte conciliaire n’a plus rien de commun avec ce droit (puisque selon la thèse, elle n’est plus “formellement” l’Église catholique). Donc, même dans cette logique étrange, vouloir garder la foi, ce n’est pas être dans l’illégalité !

 

2) De la certitude de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux.

À la minute [1:02:00] et suivantes, l’abbé Belmont continue :

« Pour ce qui est de la nouvelle messe, est-ce que je crois à la validité de la nouvelle messe ? Non, sans en avoir la certitude absolue. Je ne crois pas et je vais vous en donner la raison. Saint Thomas d’Aquin dit : c’est la foi, la foi de l’Église catholique, qui fait l’efficacité des sacrements, qui met en relation Jésus-Christ, qui est la source de l’efficacité des sacrements, avec le signe sacramentel. C’est la foi de l’Église. Quand le ministre d’un sacrement veut faire ce que fait l’Église, c’est qu’il veut faire ce qui est la foi de l’Église, c’est un acte de foi ; et qui est inscrit dans le rite de l’Église, qui est une profession de foi. Et le nouvel Ordo de Paul VI est un rite qui est protestant. Ce n’est pas moi qui le dit ; il a été confectionné avec l’aide de six protestants ; il y a des tas de pasteurs protestants qui ont dit, quand il est paru : Ah ! Autrefois on ne pouvait pas célébrer la messe (…) mais maintenant on le peut tout à fait.

(…) C’est un rite protestant, les paroles de la consécration ont été changées, et, hasard, les mêmes changements que Luther avait fait, c’est-à-dire la suppression de l’incise Mysterium fidei dans les paroles de la consécration du vin, et l’adjonction du Quod pro vobis tradetur, qui sera livré pour vous, dans les paroles de la consécration du pain. Faisant de ces paroles un récit historique, qui est historiquement exacte peut-être, mais ce n’est pas la question… Ce n’est maintenant plus des paroles sacramentelles, des paroles efficaces, une action qui se passe ici, maintenant, sur l’autel où le sacrifice de Jésus-Christ est offert. Luther avait l’Offertoire en abomination, on a supprimé l’Offertoire, remplacé par une présentation des dons, et qui n’est plus du tout ce sacrifice commencé par lequel les fidèles s’unissent au Sacrifice de N-S-J-C. Luther disait qu’il faut que ce soit la liturgie de la parole qui prenne le dessus. C’est clair que c’est ce qui s’est passé. Alors la nouvelle messe est vraiment le fruit le pire de Vatican II, parce que c’est un fruit qui est réellement protestant d’intention. Il s’agit d’aligner le rite de la messe sur la conception qu’en avaient les protestants. Alors je ne crois pas, je n’en ai pas la certitude absolue, parce que je ne suis pas le Bon Dieu, je ne suis pas infaillible. Si vous m’apportez une hostie consacrée à la nouvelle messe et que vous me dites : marchez dessus ! Je ne marcherai pas dessus. Évidemment. Mais, je ne crois pas que c’est valide.

(…) C’est la conclusion d’un raisonnement, ce n’est pas une évidence directe.

(…) Le rite de la consécration épiscopale a été bouleversé par Vatican II. C’est même le premier sacrement qui a subi de plein fouet la réforme liturgique, où on a dénaturé le rôle du sacerdoce. Et alors, il y a ce problème : ces nouveaux rites, qui ne sont pas traditionnels, qui ne sont pas promulgués par la véritable autorité de l’Église, sont-ils valides ? Et bien, je pense que non. Je n’en sais rien absolument, mais je pense que non.

(…) Les sacrements ont besoin de certitude. J’ai besoin de la certitude que je suis prêtre. Et cette certitude, je l’ai par l’Église. J’ai été ordonné par Mgr Lefebvre, qui est un véritable évêque de l’Église, nommé par Pie XII, et l’Église garantit la continuité du sacerdoce depuis les Apôtres. C’est dans le catéchisme de Saint Pie X, tout simplement. L’Église garantit l’identité de la doctrine et des pouvoirs de l’Église. A partir du moment où par le rite (ou d’un autre moyen), je me sépare de cette continuité, de cette apostolicité, je ne sais plus. Les sacrements ont besoin de certitude. Il faut que je puisse donner ma foi à la présence réelle, que je puisse donner ma foi au sacerdoce, j’ai besoin de certitude. Et le propre de Vatican II, c’est d’avoir introduit, au minimum l’incertitude partout. On bouleverse tout avec un esprit protestant qu’on déclare, et la certitude est partie.

(…) L’incertitude dans le domaine sacramentel, c’est la même chose que l’invalidité. Si je ne suis pas sûr, je m’abstiens.

(…) Que sont réellement (ces nouveaux prêtres) ? Je ne sais pas. »

 

On touche ici une lacune de l’abbé Belmont et de la majeure partie des prêtres dits de Tradition. On continue à nous faire croire que la question de l’invalidité du nouveau rituel ne serait pas absolument tranchée, qu’il y aurait essentiellement un problème dans l’intention de ceux qui l’ont conçu, et chez les ministres conciliaires, et que, comme il est difficile de juger de l’intention, et comme on n’est pas le Bon Dieu, on ne pourrait pas conclure définitivement. On joue avec les probabilités ! Or il n’y a des vérités que l’on peut affirmer avec vérité et certitude, même si elles sont la « conclusion d’un raisonnement », parce que précisément la mise en lumière de ces vérités s’appuie sur la foi catholique, sur le magistère de l’Église de toujours. Je suis aussi sûr de l’existence de l’adorable Trinité que si j’en avais la claire vision au Ciel, parce que l’Église me l’enseigne, et qu’assistée par le Saint-Esprit, elle ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Non, les « ténèbres de la foi » n’empêchent point les certitudes du domaine de la foi !

Par ailleurs, certes nous avons besoin de la certitude de la validité des sacrements, mais nous avons aussi besoin de la certitude de l’invalidité des faux-sacrements !

Or, cela fait maintenant plusieurs années que l’équipe Rore Sanctifica a publié sa démonstration très solide de l’invalidité ontologique du rituel des sacres épiscopaux, et que cette étude est connue mais superbement ignorée par ceux qui devrait se l’approprier complètement (hors l’Abbé Cekada et quelques autres), et en diffuser le contenu et les conclusions. Oui, nous sommes sûrs que le nouveau rituel des sacres épiscopaux est invalide. Ce serait manquer de foi en N-S-J-C que de penser le contraire. Tout changement substantiel dans la matière, la forme ou l’intention rend le rituel modifié invalide. On en est sûr ! C’est de foi. Or c’est ce qui s’est passé dans le cas des consécrations épiscopales, avec toutes les conséquences cataclysmiques que cela entraîne : les prêtres ne sont plus prêtres, et donc pendant la nouvelle messe de la secte conciliaire (je devrais dire la synaxe), le pain et le vin restent du pain et du vin, et la Sacrifice adorable de N-S-J-C n’est pas renouvelé. « Que sont réellement ces nouveaux prêtres ? ». Des laïcs à convertir !

 

À force d’avoir peur de se tromper sur la validité des sacrements, on en perd la foi dans les sacrements. Ce qui fait que l’Église garantit la continuité de la doctrine et des sacrements, c’est qu’elle a toujours conservé avec un soin jaloux, ce dépôt qui lui a été confié par N-S-J-C. L’Église a toujours su qu’elle n’était pas propriétaire des sacrements, qu’Elle n’en est que dépositaire. Les sacrements constituent une partie essentielle du trésor que l’Époux a confié à l’Épouse. Et le diable essaie de dérober ce trésor à l’Épouse, en le remplaçant pas un faux, une contrefaçon sans aucune valeur !

 

Or que fait l’abbé Belmont (comme beaucoup de ses confrères) sinon anesthésier les fidèles et les empêcher de prendre conscience de ce fait absolument crucial de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux, qui est un faux mise en place par Satan et ses suppôts ? Où est ce soin jaloux qu’il devrait porter non seulement à dire ce qui est, mais aussi à dire ce qui ne peut pas être. L’ennemi tente de détruire le sacerdoce, et les prêtres le laissent détruire, en considérant que c’est un problème secondaire, insoluble ou que Dieu seul peut connaître. L’ennemi tente d’abattre le pommier, mais on continue quand même à s’occuper des pommes, soit parce qu’on ne voit pas l’ennemi s’attaquer au pommier, soit parce qu’on doute qu’il puisse être en train d’abattre le pommier, soit encore parce que Dieu seul peut avoir la certitude absolue qu’il est en train d’abattre le pommier. Quel scepticisme !

 

Il me semble que l’abbé Belmont, après avoir brillamment démontré, dans sa causerie, la nécessité de l’étude et les énormes lacunes actuelles, devrait convenir sans peine de son devoir (et de celui de tout prêtre catholique) d’étudier cette question précise à fond, parce qu’elle fait partie du fondement même du sacerdoce catholique. Et, dans le cas où il maintiendrait sa position actuelle (ce qu’à Dieu ne plaise), l’honnêteté intellectuelle et la soumission que nous devons tous avoir pour la vérité, l’obligerait, en quelque sorte, à démontrer au préalable que l’équipe de Rore Sanctifica s’est trompée, ou que les arguments qu’elle avance ne sont pas probants…

 

Par ailleurs, psychologiquement, en raison de prise de position aussi “douteuses” de leur prêtre, que ferait la majeure partie des fidèles si (par exemple) les prêtres valides et fidèles venaient à disparaître du sol français (ce qui est en passe de se produire), sinon se tourner vers ces (faux)-sacrements probablement parfois valides à en croire certains clercs. Après tout, si on n’est pas absolument certains qu’ils sont invalides, on n’est pas non plus absolument certains qu’ils ne puissent pas être valides de temps à autre. Et combien alors s’abstiendront dans le doute ? Combien, par le passé, ont fait le bon choix devant de semblables dilemmes ? La peur de manquer, d’être privé de tout, fera, comme toujours, son effet. Sauf que cette fois-ci, il sera trop tard, on nous aura volé (au moins localement) nos bijoux de famille !

 

3) Le problème de l’absence de foi chez les évêques.

À la minute [1:09:00], l’abbé Belmont affirme qu’« il y a encore des évêques qui font réellement partie de la hiérarchie de l’Église, parce qu’ils ont reçu un mandat apostolique pour en faire partie ; maintenant, il y en a peut-être qui ont perdu la foi… ».

Cette affirmation est inversée. Un évêque ne peut “réellement” faire partie de la hiérarchie de l’Église que s’il a la foi (s’il a perdu la foi, ipso-facto il a quitté l’Église, et a fortiori sa hiérarchie). La question devrait plutôt être : y a-t-il encore des évêques catholiques (c’est-à-dire qui professent encore en parole et en actes la foi catholique de toujours) qui ont reçu un mandat apostolique par une autorité légitime ? En reste-t-il encore ? Dieu seul le sait.

L’affirmation de l’Abbé Belmont est cohérente avec son absurde recours à un évêque apostat pour faire des confirmations (ce qui a été réfuté dans le dernier numéro de la Voix des Francs).

 

In Christo et Maria.

* * *

Nous sommes curieux de voir si M. l’abbé Belmont va répondre à cette très bonne analyse de notre correspondant… Nous lui ouvrons nos colonnes ! Va-t-il répondre ? Lui qui pense que « la vérité est peut-être ailleurs » !

Monsieur l’abbé, étudiez Rore-Sanctifica (les livres sont tout près de chez-vous ! demandez au directeur des Éditions Saint-Remi que vous connaissez si bien… vous n’aurez pas de port à payer.) avec toute votre science et venez nous donner vos arguments si vous avez des réfutations pertinentes à formuler.

Cave Ne Cadas

 

 

 

Written by Cave Ne Cadas

août 18th, 2012 at 5:48 pm

Posted in Abbé Belmont,Courrier des Lecteurs,Invalidité nouveaux sacrements

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