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Comment des aveugles essayent de voir clair
La F$$PX est en voie (accélérée) de ralliement… outre les rumeurs circulant sur l’Internet, les derniers évènements, comme : la publication du factum (en droit : Exposé écrit des faits et du raisonnement juridique présenté devant un tribunal) du R.P. Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus” que nous vous présentons aujourd’hui, et la publication d’une énième Réfutation du sédévacantisme — préfacée par son Excellence Bernie Fellay, le destructeur — par la F$$PX précisément — comme pour apporter les gages nécessaires — que nous publierons prochainement… viennent conforter que “Tout se passe selon le Plan…” et que (comme nous vous le signalions le 18 novembre) † Bernie Fellay envisage actuellement la signature finale suite à la proposition d’accord que Rome a envoyé à Menzingen récemment !
Il est minuit moins le quart Mgr Fellay…
Cave Ne Cadas
Comment des aveugles essayent de voir clair
« Laissez-les ; ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles.
Or, si un aveugle conduit un aveugle,
ils tomberont tous deux dans la fosse. » Math. 15:14
Par Pierre Legrand.
Chers amis lecteurs,
Ce document est emblématique de la tradition avec un petit “ t ” telle qu’elle se présente aux fidèles catholiques depuis plusieurs décades.
Je n’aurai pas la prétention ni le temps ni même la compétence suffisante pour en faire l’exégèse, l’analyse dans le détail comme dans l’ensemble. Aussi me contenterai-je de pointer par quelques observations en couleur ce qui me paraît être toute l’ambiguïté d’une tradition qui se définit elle-même comme telle et aussi le nœud gordien qui préside à sa véritable inefficacité de voie sans issue. On n’a pas suffisamment médité et réfléchi sur ces deux mots « sans issue », précisément parce que peu ont encore une conscience claire, même dans nos propres rangs, de ce que doit être notre attitude véritablement catholique dans les temps antéchristiques que nous vivons et qui ne vont pas aller en s’arrangeant, tant que nous n’aurons pas bu le calice jusqu’à la lie et satisfait à la Justice divine qui ne se fait tant attendre qu’autant qu’Elle sera plus implacable avec les bêtes rétives que nous sommes presque tous…
J’espère que cette méthode du commentaire « ad intra » ne sera pas trop préjudiciable à la lecture sereine et méditative de la plupart d’entre nous.
Au-delà même de ce qui fâche et blesse dans ce document, nous y puiserons toutefois des leçons pour l’avenir et des jalons de route pour notre propre salut. Nous le ferons dans un esprit juste totalement antilibéral et nous nous efforcerons de ne « manquer à la charité » que pour la seule erreur pertinace, subtile et caractérisée.
J’appelle donc les plus lucides d’entre nous, découragés ou angoissés par un tel document, de bien vouloir dépasser leur propres réactions affectivo-intellectuelles et d’admirer à travers tout cela les extraordinaires desseins de Dieu qui s’accomplissent toujours au nez et à la barbe des pauvres pécheurs que nous sommes !
Pierre Legrand.
Conférence Privée. Ne pas mettre sur Internet
(c’est fait !!! Dominos)
Préambule : que se passe-t-il dans la Tradition ?
D’emblée l’auteur (Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus”) de ce factum nous met « au parfum » en nous interpelant avec une interrogation assez saugrenue et une affirmation qui semble vouloir enfoncer des portes ouvertes avec l’adjectif « confuses »…
La situation est aujourd’hui des plus confuses dans la Tradition :
* Un évêque a été expulsé de la Fraternité Saint-Pie X en 2012 ; il y a périodiquement des prêtres qui sont renvoyés, parfois à la suite de procès étranges (1), ou qui partent d’eux-mêmes. D’autre part, dans beaucoup de chapelles, des fidèles se disent mal à l’aise : les sermons n’attaquent plus les erreurs de Vatican II, l’esprit chrétien diminue (immodestie vestimentaire ; mondanité ; manque de convictions, surtout chez la jeunesse, etc.) ; et ceci dans le monde entier.
Voilà ! On dirait que, comme en politique, le ressenti des fidèles se partage en deux camps : les pessimistes (évêque exclu, prêtres renvoyés, fidèles mal à l’aise) et les optimistes qui eux ne se sentent pas du tout mal à l’aise malgré les difficultés avancées par la dite tradition.
* Certains disent au contraire : pourquoi s’inquiéter, puisque rien n’a été signé avec Rome, et puisque Mgr Fellay a dit clairement à plusieurs reprises qu’il n’était pas question de faire un accord avec Rome dans la situation actuelle du nouveau pontificat. Par exemple, dans « Le Rocher » n° 88, bulletin du District de Suisse de la Fraternité Saint-Pie X d’avril-mai 2014, à la question d’un accord éventuel avec Rome, Mgr Fellay répondait :
« Maintenant [sous-entendu : avec le pape François], cela serait de la folie ».
Comment y voir clair ?
Croustillant !!!….
Le Blog-Note de Petrus
SOURCE – Petrus – 10 octobre 2015
Dialogue entre un “ralliériste” et un “résistant”
Le “résistant” : Ce que fait Mgr Fellay est affreux, épouvantable. Il est en train de brader l’œuvre de Mgr Lefebvre. C’est un traître. Comment peut-il agir ainsi alors que le pape François détruit la morale familiale et conjugale, se fait photographier tout sourire avec des sodomites et des transsexuels…
Le “ralliériste” : Restez calme mon ami. Vous exagérez. Vous vous échauffez. Je vous l’affirme, Mgr Fellay est le fidèle disciple de Mgr Lefebvre qui n’a jamais voulu rompre avec Rome et le Pape. N’a-t-il pas toujours déféré aux convocations des différents dicastères romains ? N’a-t-il pas toute sa vie et jusqu’à sa mort condamné le sédévacantisme et imposé dès 1983 l’una cum au canon de la messe à tous ses prêtres ? N’a-t-il pas écrit dans une lettre à Jean Paul II en 1981 qu’il avait sévi envers les prêtres et les séminaristes qui refusaient de reconnaître l’autorité et la légitimité du pape polonais ? N’a-t-il pas négocié et signé un protocole d’accord le 5 mai 1988 avec le cardinal Ratzinger ?
Le “résistant” : Oui, mais il a renié sa signature dès le lendemain après avoir passé une nuit affreuse. Depuis Assise il avait compris qu’il n’était plus possible de rechercher et de trouver un accord avec la Rome moderniste…
Le “ralliériste” : Vous vous trompez lourdement. Assise a eu lieu en octobre 1986. Mgr Lefebvre a certes condamné cette initiative regrettable du pape Jean Paul II mais cela ne l’a pas empêché d’engager quelques mois après des négociations avec le Vatican, de recevoir à Écône avec tous les honneurs dus à son rang le cardinal Gagnon qui avait le droit à un trône lors des messes et offices auxquels il assistait à Écône, de s’entretenir avec chaleur avec les cardinaux Gagnon et Ratzinger, de signer, ce n’est pas rien, le protocole d’accord du 5 mai 1988 qui reconnaît Vatican II, le Pape Jean Paul II, la validité de la nouvelle messe et des nouveaux sacrements, le nouveau code de droit canon, qui promet l’obéissance au Saint-Siège.
Le “résistant” : Vous ne comprenez pas qu’il a renié sa signature. Vous entendez, il l’a reniée. Reniée ! Reniée !
Le “ralliériste” : Restons raisonnable. Je me dois de vous contredire : Mgr Lefebvre n’a jamais renié sur le fond ce protocole. Pas plus que notre très vénérable supérieur général, Son Excellence Mgr Fellay, n’a rétracté sur le fond son préambule doctrinal du 15 avril 2012. À la vérité, des quatre évêques Mgr Fellay est probablement le plus fidèle à la pensée, à l’action et aux méthodes de notre vénéré fondateur. D’ailleurs, ne trouvez-vous pas qu’il lui ressemble : ses airs inspirés dans ses sermons ponctués de longs silences où son âme contemple les réalités célestes ? Mgr Fellay, c’est la sainteté en acte !
Le “résistant” : Ne changez pas de sujet, n’essayez pas de m’embrouiller. Mgr Lefebvre a renié sa signature quand il a compris qu’il s’était fait rouler…
Le “ralliériste” : Cessez de parler toujours de pièges. Il faut avoir confiance. Ne pensez-vous pas que le Pape puisse avoir vraiment le désir de trouver une solution satisfaisante pour tous, de clore cet épisode douloureux et d’aller de l’avant, d’avancer vers l’unité. J’aime cette expression : aller de l’avant…
Je le répète, Mgr Lefebvre n’a jamais renié sur le fond ce qu’il a signé. Croit-on que le saint évêque soit homme à se renier, soit une girouette guidée par le vent, un modèle d’inconstance ? Évidemment non. Ce serait gravement diffamer notre saint fondateur que de prétendre cela. Si l’accord ne s’est finalement pas fait en 1988, ce n’est pas à cause du contenu du protocole d’accord mais parce qu’on n’accordait pas à Mgr Lefebvre les garanties qu’il avait demandées : la majorité à la commission romaine chargée de la Tradition et une date certaine pour le sacre d’un évêque destiné à assurer sa succession. Le désaccord ne s’est donc pas fait sur des raisons doctrinales mais a pour origines des raisons purement pratico-pratiques, prudentielles, circonstancielles.
Le “résistant” : Reconnaissez au moins qu’à partir des sacres le saint Athanase du XXe siècle n’a plus fluctué, qu’il a durci le ton contre la Rome moderniste et refusé toute perspective d’accord…
Le “ralliériste” : Erreur, mon jeune ami. On voit que vous n’avez pas connu Mgr Lefebvre. Comment cet homme si doux, si humble, si pondéré, si romain aurait-il pu accepter l’idée d’une séparation profonde et durable avec Rome, avec le Saint-Père ? Oui ou non, dans son homélie le jour des sacres Mgr Lefebvre parle-t-il de « Notre Saint-Père le pape », oui ou non dit-il le lendemain de cette cérémonie qu’il a bon espoir qu’un accord avec Rome sera trouvé dans quatre ou cinq ans au maximum, on est à des années-lumière de la dureté que bien à tort vous lui prêtez.
Le “résistant” : Enfin, Mgr Lefebvre a tenu des propos très durs sur les “ralliés”, sur Dom Gérard, disant qu’il ne voulait plus les voir, qu’il fallait couper tout contact avec eux, que les fidèles sous peine de faute grave ne devaient pas aller à la messe de l’Indult. Vous ne pouvez nier qu’il a dit tout cela…
Le “ralliériste” : Mais il faut remettre tout cela dans son contexte. Mgr Lefebvre qui avait du cœur a été très douloureusement touché par le fait que certains de ses anciens compagnons qu’il avait contribué à former, à aider, que pour certains il avait ordonnés, l’abandonnassent, se séparassent de lui. D’où les propos que vous évoquez mais qu’il convient de relativiser, de contextualiser. Il ne faut pas accorder une valeur absolue à des propos tenus sous le coup de l’émotion ou de l’indignation et qui ne sauraient inspirer en tout et pour toujours une ligne de conduite.
D’ailleurs, si vous regardez toute l’histoire de la Fraternité, Mgr Lefebvre a tenu des propos au moins aussi durs sur les prêtres qui l’avaient quitté (ou qu’il a chassés) pour sédévacantisme. Demandez aux neuf prêtres sédévacantistes américains en 1983 si Mgr Lefebvre les a particulièrement ménagés. Notre saint fondateur savait être ferme et énergique quand il le fallait ! Demandez à l’abbé Zins, à l’abbé Seuillot, à l’abbé Guépin, à l’abbé Belmont si Mgr Lefebvre a fait dans la dentelle pour leur dire que dans sa sainte Fraternité il ne voulait pas de brebis galeuse sédévacantiste. Notre fondateur a conféré le diaconat à l’abbé Zins puis l’a chassé pour avoir déchiré une image de Jean Paul II de sorte que l’abbé en question ne pouvait ni devenir prêtre ni se marier et se trouvait donc dans une impasse. Voyez jusqu’où allait la fermeté sur les principes de Mgr Lefebvre. Mieux vaut condamner à la misère un de ses diacres inflexibles plutôt que de mettre en doute l’autorité du pape Jean Paul II !
Là encore Mgr Fellay est parfaitement fidèle au prélat qui l’a fait prêtre et évêque : regardez avec quel sang-froid il a chassé tous les prêtres rebelles, les abbés Pinaud, Salenave, Rioult, Méramo, Cériani et tant d’autres. Il a même été jusqu’à renvoyer son confrère dans l’épiscopat, son aîné de 18 ans, le doyen des quatre évêques : Mgr Williamson. Cela m’a fait penser à Marine Le Pen excluant son père du parti qu’il a fondé et présidé pendant quarante ans. Quelle ferme autorité de notre supérieur ! Quelle belle intransigeance ! Quelle franche détermination ! Et notez bien que Mgr Fellay, s’il sait frapper à droite sait aussi sévir à gauche : regardez le sort de l’abbé Aulagnier, renvoyé par un simple fax après 33 ans de Fraternité, parce qu’il a eu le tort d’approuver trop tôt et trop bruyamment l’accord de Campos avec Rome, l’abbé Laguérie privé de couverture sociale et à qui ont été envoyés des vigiles et des chiens au prieuré de Bruges. Mgr Fellay a préféré perdre l’église Saint-Éloi plutôt que de négocier sur les principes, quel homme ! Quel grand homme ! Plutôt perdre des biens que de céder sur l’essentiel, c’est du grand saint Pie X !
Le “résistant” : Vous me dégoûtez ! Quel cynisme ! Vous ne pouvez quand même pas nier que Mgr Lefebvre est connu dans le monde entier comme l’évêque valeureux qui a résisté à Vatican II et à la révolution conciliaire…
Le “ralliériste” : Là encore les choses sont plus complexes que ce que croit votre esprit étroit. Oui ou non Mgr Lefebvre a-t-il signé tous les textes et documents de Vatican II, y compris celui sur la liberté religieuse ? Mgr Tissier dont on ne peut nier l’amour qu’il porte au vénérable archevêque a reconnu dans sa biographie parue en 2002 que, contrairement à ce qu’il avait affirmé de son vivant, Mgr Lefebvre avait signé, approuvé tout Vatican II.
Le “résistant” : Vous insinuez que notre saint fondateur était un menteur ? C’est ça, dites-le franchement. Répétez-le pour voir !
Le “ralliériste” : Menteur, comme vous y allez ! Mgr Lefebvre était animé par l’amour de la vérité. Disons seulement que dans cette affaire il a poussé jusqu’à ses extrêmes limites le concept de restriction mentale chère à nos amis jésuites… N’oublions pas non plus que Mgr Lefebvre a refusé d’apposer sa signature au Bref examen critique sur la nouvelle messe des cardinaux Ottaviani et Bacci. Toujours cette prudence surnaturelle qui le guidera toute sa vie.
Le “résistant” : Cynisme toujours ! Vous cherchez seulement à me déstabiliser !
Le “ralliériste” : Je cherche à vous apaiser mon ami. Je suis plein d’optimisme pour l’avenir de l’Église. Cessons, comme le disait saint Jean XXIII, de se laisser influencer par les « prophètes de malheur ». Ne voyez-vous pas des signes de renouveau dans l’Église ? Certes tout n’est pas parfait ici-bas mais sachons voir et analyser les signes positifs. Ne nous laissons pas aller à l’amertume et au zèle amer. Évitons le durcissement du cœur et les infatuations de l’orgueil. Ouvrons-nous, accueillons avec joie, avec gratitude, avec émerveillement le geste paternel de Sa Sainteté le Pape François qui a jugé valides et licites les absolutions conférées par nos prêtres pendant toute l’Année de la miséricorde fêtant les 50 ans de la clôture du concile Vatican II. Rendons grâces au Seigneur pour cette merveilleuse nouvelle.
De même que Mgr Fellay avait fait chanter des Magnificat après le Motu Proprio de 2007 libérant la messe tridentine, des Te Deum en 2009 pour la levée des excommunications, chantons des Salve Regina solennels pour ce geste courageux de notre Saint-Père car d’évidence il s’agit d’un troisième miracle de Notre-Dame.
Comme l’avait déclaré notre supérieur général qui sait infailliblement reconnaître les miracles tant il est saint et inspiré, le Motu Proprio et la levée des excommunications étaient d’évidence des miracles de Notre-Dame qui a récompensé notre bien aimée Fraternité de ses croisades du Rosaire que le si zélé et si spirituel abbé Lorans avait fort justement qualifié dans Nouvelles de chrétienté de « nouvelle bataille de Lépante ». Le courageux abbé Lorans que les mauvaises langues appellent méchamment « le petit caniche à rubans de Mgr Fellay » fait toujours dans l’excellence mais ce jour-là il s’était surpassé. C’est ça : la nouvelle bataille de Lépante ! J’en ai des frissons tellement c’est beau ! Avec l’abbé Lorans nous respirons l’air des cimes !
Le “résistant” : Arrêtez, vous blasphémez ! Instrumentaliser la Mère de Dieu afin de mener à bien une opération de ralliement-apostasie à l’église Conciliaire, il n’y a rien de plus vomitif ! Vous devriez avoir honte ! Mgr Lefebvre a toujours combattu l’église Conciliaire, lui ! Et il ne s’abritait pas derrière la Sainte Vierge pour justifier ses rares pourparlers avec Rome !
Le « ralliériste » : Mgr Lefebvre avait un même amour de la Sainte Vierge que Mgr Fellay. Pensez, après les sacres, il avait changé le célèbre adage catholique « Ubi Petrus, ibi Ecclesia » en « Ubi Maria, ibi Ecclesia ». Là où est Marie, là est l’Église. Quelle merveille ! Quel grand théologien ! Le fil conducteur entre Mgr Lefebvre et Mgr Fellay, c’est ce même amour de Dieu, du Pape et de la Sainte Vierge, cette même fidélité à une ligne droite, ce refus permanent du double discours et de la manipulation des esprits.
Par ailleurs, si le saint fondateur d’Écône avait toujours combattu l’église Conciliaire comme vous le prétendez, croyez-vous qu’il se serait rendu de bonne grâce aux convocations des cardinaux Seper et Ratzinger à la Congrégation pour la doctrine de la foi, croyez-vous qu’il aurait été voir toutes affaires cessantes Paul VI en 1976 et Jean Paul II dès son élection en 1978 ? Croyez-vous qu’il aurait demandé et obtenu les autorisations nécessaires pour la fondation de la Fraternité Saint-Pie X, pour l’érection de son séminaire international en 1970 ? Mgr Lefebvre a toujours reconnu l’autorité du pape et des dicastères romains, ainsi que celle des évêques résidentiels et des curés de paroisse. Telle est la réalité.
Lorsqu’il parle d’église Conciliaire, il fait allusion à l’esprit libéral voire moderniste qui a envahi une partie plus ou moins importante, selon les moments, de la hiérarchie mais il n’a jamais nié publiquement la légitimité ni l’autorité de cette hiérarchie. À ses yeux, l’église Conciliaire n’est pas une entité autonome et distincte de l’Église catholique. Pensez autrement, c’est être sédévacantiste, ce que Mgr Lefebvre n’a jamais été.
Le “résistant” : Bien que mes amis et moi rejetions le sédévacantisme par fidélité à Mgr Lefebvre qui ne peut ni se tromper ni nous tromper, reconnaissons quand même que dans son sermon à Écône, à Pâques 1986, évoquant le futur rassemblement à Assise organisé par le pape Jean Paul II, notre fondateur dit bien que dans quelques semaines ou quelques mois il sera peut-être obligé de reconnaître publiquement que le pape n’est pas le pape car on ne peut pas à la fois être la tête de l’Église et être hérétique formel ? À un moment donné Mgr Lefebvre s’est donc bien posé sérieusement la question !
Le “ralliériste” : Mais là encore vous accordez une importance exagérée à une citation tirée de son contexte. Pour comprendre Monseigneur, il faut prendre en compte la totalité de ses écrits, de ses homélies, de ses conférences et de ses interviews, on ne peut isoler telle ou telle citation.
Si vraiment il fallait accorder une grande importance aux propos que vous évoquez, Mgr Lefebvre aurait fait des déclarations solennelles allant dans ce sens le jour d’Assise ou à sa suite. Or jusqu’à sa mort, cinq ans après, il n’a jamais redit de telles choses qui, notez-le, étaient sous une forme interrogative, explorative et nullement affirmative et sentencieuse.
Mais si vous voulez tout savoir, je vais vous dire pourquoi Mgr Lefebvre a tenu ces propos ce jour-là : quatre prêtres du district italien de la Fraternité qui dirigeaient la revue Sodalitium (créée en 1984 avec la bénédiction de Mgr Lefebvre) venaient de quitter la FSSPX, en décembre 1985, et de fonder à Turin un petit Institut qui existe toujours, l’Institut Mater Boni Consillii (IMBC). Plusieurs séminaristes d’Écône, scandalisés par Assise, étaient alors tentés de les rejoindre. En bon politique, Mgr Lefebvre a fait cette déclaration pour les rassurer, les neutraliser. L’opération a parfaitement fonctionné : ils sont tous restés au séminaire d’Écône, sauf un séminariste italien, l’abbé Giugni qui a rejoint l’IMBC en décembre 1986. Mais notre fondateur n’avait aucune intention, la suite l’a prouvé, de déclarer la vacance du Saint-Siège.
On l’oublie souvent : Mgr Lefebvre était aussi un grand politique. Il savait être diplomate, pragmatique et rusé. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, c’est bien connu.
Le “résistant” : Mais si Mgr Lefebvre était vraiment l’homme que vous décrivez, je ne sais plus quoi penser. Le sédévacantisme est une erreur et un péché nous a-t-on répété depuis 40 ans et le ralliement à l’église Conciliaire m’apparaît comme une trahison du combat de la foi. Je ne sais plus à quel saint me vouer.
Le « ralliériste » : Détendez-vous et faites confiance au successeur légal et légitime de Mgr Lefebvre. Mgr Fellay est son digne héritier. Même prudence de gouvernement, même habileté, même sens de l’équilibre, même attitude raisonnable fuyant toute extrémité, même force surnaturelle, même amour des principes mâtiné de pragmatisme, même intransigeance envers les prêtres déviants, même sainteté éclatante, même humilité, même zèle pour la gloire de Dieu et le salut des âmes, même réussite matérielle, mêmes mimiques, même élocution et mêmes chauffeurs pour les conduire… à Rome. Cette Rome d’où nous venons et où nous retournons sous l’autorité du bon pape François qui, par humilité, ne juge ni les gays ni les transsexuels.
Du haut du Ciel Mgr Lefebvre peut-être fier de Mgr Fellay et de tous ses prêtres : nous lui sommes restés fidèles. Merci, Monseigneur, d’avoir placé des saints à la tête de votre œuvre. Merci, merci, merci !
Petrus
Survol au-dessus du “nid de coucou tradilandesque” : la confusion y règne en maître !
Survol au-dessus du “nid de coucou tradilandesque” : la confusion y règne en maître !
Les “résistants” empêtrés dans leurs contradictions !
Dans un très (trop) long article, l’organe officiel des “résistants” au ralliement avec Rome (“Avec l’Immaculée”), nous entraine dans un long fleuve mouvementé, voire déchainé de la pensée impétueuse de nos clercs patentés.
En cause, un certain “Mgr” Perez, qui n’est pas évêque (mais pas du tout !) mais est ainsi nommé à titre courtois et honorifique pour avoir rejoint l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem !
Nous passerons sur les développements longs et fastidieux de la carrière de ce “clerc”, pour n’y voir qu’un prétexte pour les clercs « résistants » de nous faire, tout au long de cet article, quelques aveux assez croustillants !
De quel camp est Mgr Williamson ?
Le n°33 de La Voix des Francs qui vient de paraître :
10 € franco le n° ou 30 € l’abonnement annuel
En voici l’éditorial et l’article d’Ernest Larisse sur R.N. Williamson (la voie sans issue !) :
Éditorial
Depuis presque un an Mgr Williamson, exclu officiellement de la FSSPX, tente par son bulletin Internet Kyrie Eleison, de rallier à son camp tout ceux qui dans la FSSPX ne veulent pas suivre Mgr Fellay dans le processus de ralliement à l’église Conciliaire. Pour cela Mgr Williamson ne mâche pas ses mots contre son ancien supérieur pour le dénoncer comme libéral, et traître à l’œuvre de Mgr Lefebvre fondateur de la FSSPX. Ainsi Mgr Williamson apparaît aux yeux des fidèles les plus anti-libéraux, comme l’évêque à suivre pour reconstruire l’œuvre de résistance de la Tradition. Cependant nous observons un certain nombre de faits particulièrement troublants chez Mgr Williamson, qui dévoilent un plan machiavélique, que nous ne pouvons pas garder sous silence. Ernest Larisse, notre spécialiste en matière de franc-maçonnerie, nous expose en toute franchise les éléments plus que troublants sur cet évêque qui tente de fédérer autour de lui la dernière réaction des « tradis » de la FSSPX.
Personnellement, deux éléments capitaux du point de vue doctrinal nous ont fixés quant aux intentions de Mgr Williamson :
1°) il se fait défenseur de la validité des nouveaux rituels sacramentels institués par Paul VI, en particulier du nouveau rituel des sacres, alors que c’est par cet acte fondamental que les ennemis de l’Église comptent « tuer » l’Église, en coupant les canaux de la grâce à la source. Il est donc complice de cet acte destructeur, comme il n’y en a jamais eu dans l’histoire de l’Église.
2°) il maintient coûte que coûte la légitimité de l’église Conciliaire, qu’il identifie avec l’Église catholique. Pour ce faire il démolit le dogme de l’infaillibilité en l’interprétant à sa manière contre l’interprétation donnée par tous les meilleurs auteurs approuvés par l’Église, que nous avons d’ailleurs réédités : Mgr de Ségur, Dom Guéranger, Mgr Fèvre, Joseph de Maistre, Mgr Gaume, Darras etc.
Prenons trois exemples de son bulletin Kyrie Eleison et répondons y :
« 1) Ou bien on accepte les Papes Conciliaires en bloc (comme le font les libéraux – Dieu nous en préserve !) ou bien on les rejette en bloc (comme le font les sédévacantistes). Les accepter partiellement oui et partiellement non, c’est sélectionner et choisir ce que l’on acceptera, comme le fit Luther, et comme le font tous les hérétiques (du Grec : celui qui choisit). Cela est vrai si l’on sélectionne et choisit selon son propre choix personnel, mais cela n’est pas vrai si, comme Monseigneur Lefebvre, on juge selon la conformité ou non à la Tradition catholique, laquelle se trouve dans le trésor de 2000 ans de documents magistériels de l’Église. Dans ce cas on juge en accord avec 260 Papes contre seulement six, mais cela ne prouve pas l’invalidité de ces six derniers Papes.» Mgr Williamson.
Comme Mgr Lefebvre ? Voici ce qu’il écrivait en 1976 après sa suspens adivinis par Paul VI :
« Le droit à la liberté religieuse est blasphématoire car c’est prêter à Dieu des intentions qui détruisent sa Majesté, sa Gloire, sa Royauté. Ce droit implique la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques. L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique.» (Écône, 29/6/1976).
Cette phrase de Mgr Lefebvre est une proclamation de sedevacatisme, pour quoi Mgr Williamson fait mine d’ignorer une pareille déclaration de son évêque fondateur ?
2000 ans de documents magistériels ? Mgr Williamson n’en cite aucun pour appuyer ses sophismes.
« 2) Mais ces six Papes Conciliaire sont empoisonné la Foi et ont mis en danger le salut éternel de millions de Catholiques : cela est contraire à l’indéfectibilité de l’Église. Lors de la crise Arienne du 4ème siècle, le Pape Libère mit la Foi en danger en condamnant Saint Athanase et en accordant son appui aux évêques Ariens de l’Est. Alors pour un certain temps l’indéfectibilité de l’Église n’était plus assurée par l’intermédiaire du Pape mais par son adversaire apparent. Cependant cela ne signifie pas que Libère ait cessé d’être le Pape, ni qu’Athanase ait été le Pape. De même aujourd’hui, l’indéfectibilité de l’Église passe par ceux qui suivent fidèlement la ligne de conduite établie par Monseigneur Lefebvre, mais cela ne signifie pas nécessairement que Paul VI n’ait pas été le Pape.» Mgr Williamson.
Mgr Williamson ressort ce mensonge historique que les ennemis de l’infaillibilité avaient déjà produit, pour tenter d’empêcher la proclamation du dogme de l’infaillibilité. Ces mensonges ont été mille fois réfutés par les meilleurs historiens. Le pape Saint Libère n’a jamais condamné saint Athanase. Voir Dom Guéranger, l’abbé Darras, Mgr de Ségur, l’abbé Constant etc… Il est fatiguant de devoir toujours répéter la même chose, comme si rien n’avait déjà été écrit sur le sujet. Mgr Williamson peut-il ignorer que ce mensonge a déjà été réfuté par les meilleurs historiens approuvés par l’Église ? Jamais aucun pape n’a mis en danger la Foi de millions de fidèles, c’est directement contraire à l’Évangile « Pais mes agneaux, pais mes brebis…». Dire qu’un pape puisse conduire les fidèles à la perdition c’est nier la divinité de l’Église, c’est nier la divinité de Jésus-Christ : « J’ai prié pour que ta foi ne défaille point. »
M. l’abbé Belmont, sur son blog quicumque, met fort bien en évidence les sophismes de Mgr Williamson, voici par exemple :
Mgr Williamson : « La question [des papes conciliaires] n’est pas d’une importance primordiale. S’ils n’ont pas été Papes, de toute manière la foi catholique et la morale, au moyen desquelles je dois “faire mon salut avec crainte et tremblement”(Phil.II,12) n’ont pas changé d’un iota. Et, s’ils ont été Papes, de toute façon je ne peux leur obéir dans la mesure où ils se sont éloignés de cette foi et de cette morale, car “nous devons obéir à Dieu avant que d’obéir aux hommes” (Act.V,29).»
Voilà un paragraphe qui ne manque pas d’impressionner quiconque a le souci du salut de son âme… mais qui en réalité n’est qu’un grossier sophisme. Car voici la foi catholique : « En conséquence nous déclarons, disons et définissons qu’il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d’être soumise au pontife romain » (Boniface VIII, bulle Unam Sanctam, 18 novembre 1302). Dissocier le salut éternel d’avec la soumission au Souverain Pontife, c’est injurier Jésus-Christ qui a fondé l’Église sur saint Pierre et ses successeurs, et perdre les âmes.
Invoquer les Actes des Apôtres (« il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes ») contre le Souverain Pontife ne manque pas d’impressionner tous ceux qui veulent obéir à Dieu par-dessus tout, mais c’est en réalité un grossier sophisme. Car voici la foi catholique : « Bien au contraire, le divin Rédempteur gouverne son Corps mystique visiblement et ordinairement par son vicaire sur la terre » Pie XII, Mystici Corporis, 29 juin 1943. Dissocier l’autorité du souverain Pontife d’avec l’autorité de Jésus-Christ, ou prétendre qu’obéir au Pape c’est simplement « obéir aux hommes », c’est injurier Jésus-Christ qui a communiqué sa propre autorité à saint Pierre et à ses successeurs, et perdre les âmes.
(…)
Bruno Saglio,
Directeur de la revue
* * *
De quel camp est Mgr Williamson ?
Ou
Williamson et la Guerre Interne dans la Tradition (FSSt Pie X)
Les méthodes fascistes de la F$$PX
Dans la “chasse aux sorcières” des prêtres réfractaires, Mgr Fellay à la tête de sa “petite église” agit en toute illégalité, de manière non catholique, autoritaire et sans plus de nuances dans le cadre des “procès canoniques” intentés par Menzingen contre les abbés RIOULT, PINAUD et SALENAVE.
Après la saisie du disque dur du prieuré de Nancy par deux prêtres, dans le cadre des procès canoniques intentés par les pirates de Menzingen… les correspondants du prieuré de Nancy doivent savoir que leur(s) message(s) sont entre les mains d’une tierce personne qui viole l’intimité des correspondances entre des prêtres et leurs fidèles…
Ainsi donc, sur sur l’aspect moral de l’affaire… Selon le Précis de théologie morale et catholique par le R. P. Héribert Jone, Docteur en droit canon, Ed. Salavator Mulhouse, 1935 :
« Il y a péché à lire le courrier qui ne nous est pas destiné. En général, chercher à connaître un secret par des moyens illicites n’est jamais permis. Mais il est permis, quand on a des motifs suffisants, d’employer des moyens honnêtes pour tâcher de découvrir un secret. On n’a pas le droit d’essayer de connaître une découverte ou un fait qui est encore secret, par des moyens injustes comme le cambriolage, l’espionnage, l’ouverture des lettres, etc. Mais on peut recourir à l’étude. Les parents ou les supérieurs ont le droit d’employer des moyens permis pour se tenir au courant des manquements de leurs enfants ou de leurs subordonnés, afin de les corriger ou de préserver les autres d’un dommage. »
« Le secret des lettres en particulier :
Il y a violation du secret des lettres quand on ouvre et lit des lettres d’autrui ou bien quand on lit des lettres déjà ouvertes mais tenues secrètes. (…)
L’ouverture des lettres ou la lecture des lettres ouvertes est permise – avec l’autorisation de celui qui l’a écrite ou reçue – pour préserver d’un dommage grave l’État, le prochain ou soi-même. »
Le site de LaSapinière vient de publier un article qui nous éclaire sur les méthodes fascistes de la F$$PX :
La Sapinière – LaSapiniere.info
le 16 avril 2013
Nouvelles des trois confrères sanctionnés suite à la lettre à Mgr Fellay du 28 février. Nous remercions les fidèles pour les informations et les lettres mises à notre disposition.
Abbé Olivier Rioult
« […] Il existe toujours une grande confusion au sujet de mon statut. Le Décret Pénal du 7 mars m’obligeait sous peine de renvoi de me rendre dans les 48 heures à Wil en Suisse, d’arrêter tout ministère, toute diffusion d’articles, etc… Toutes choses que j’ai refusées dès le 8 mars. Menzingen, via Suresnes, fit d’ailleurs savoir à mon prieur que je devais quitter le prieuré. Je me croyais donc exclu. Or le 16 mars, je recevais une monition canonique me signifiant que je n’étais pas encore exclu mais qu’il fallait me rendre au plus vite à Wil pour le procès canonique. Le Décret Pénal était-il sans valeur canonique ? Si oui, pourquoi m’avoir demandé de quitter le prieuré ? Si non, pourquoi m’avoir menacé d’une sanction qui n’en est pas une ? […]
« L’abbé Thouvenot, dans sa circulaire a annoncé à tous les membres qu’« une entreprise de subversion » venait « d’être mise à jour au sein de la Fraternité ». Il a raison mais elle est l’œuvre des adeptes du GREC et elle a été mise à jour par le Père Lelong et par le rédacteur en chef du blog Osservatore Vaticano, Vini Ganimara. Ce dernier a expliqué comment Monseigneur Fellay a su adopter progressivement un langage mesuré et diplomatique falsifiant même des documents pour s’adapter à « l’opinion publique de la FSSPX » opposée à sa politique. […] User de son autorité pour dire qu’une chose est, alors qu’elle n’est pas, c’est faire un usage tyrannique de son autorité. […]
« Mon ministère est certes réduit pour l’instant, mais l’essentiel est sauf. Mgr Lefebvre ne nous disait-il pas qu’offrir la Messe est 95 % de notre ministère ? Les prêtres de l’Antiquité dans les mines de sel ou ceux de la modernité au Goulag n’avait pas toujours cette redoutable grâce. Je ne suis donc pas à plaindre. Le temps libre dont je dispose me permet d’entreprendre un travail depuis longtemps en attente : la synthèse de tous les écrits de saint Augustin sur la grâce : c’est merveilleux ! À cela s’ajoute les commentaires de saint Thomas sur saint Paul, la vie de sainte Gemma Galgani, une stigmatisée, les Modérés d’Abel Bonnard, le Traité de l’Église par Billot…
« J’ai reçu beaucoup de soutien de familles et de confrères qui voient très clairement le libéralisme pratique et théorique faire des progrès effrayants dans nos milieux. Certains confrères n’osent plus mettre en garde contre l’erreur qu’elle soit doctrinale, morale, vestimentaire… L’immodestie dans le sanctuaire, un véritable scandale public, en est symptomatique ; elle n’est plus réprimée dans beaucoup de chapelle et d’écoles. Certains confrères sont devenus des chiens muets. […] Je vais rester quelques mois chez […] et là je pourrai faire mon petit tour de France. Après avoir pris un peu de recul je me déciderai. […]. »
Abbé Matthieu Salenave
M. l’abbé Salenave ne comprend absolument pas pourquoi on veut lui faire un procès. Bien que Français, il est prêtre du district de Belgique. Il n’est donc pas concerné par la lettre du 28 février partagée par des prêtres du district de France. Bien qu’au fort interne et qu’en privé il partage aussi la substance de cette lettre, il est conscient que l’on ne peut pas décemment lui faire un procès d’intention. Il a donc bon moral et a confiance dans l’issu du procès. Son avocat fait du bon travail. De plus son passé à antiModernisme.info est hors sujet.
En effet, début février, deux jours après la diffusion sur antiModernisme.info de la lettre ouverte à l’abbé Lorans, un cofondateur du GREC, le supérieur du district de Belgique, convoquait l’abbé Salenave au nom de la Maison Générale pour lui faire savoir qu’elle était au courant de son activité sur Internet. Le lendemain de cet entretien, le site ferma. En fin de semaine, l’abbé Wailliez manifesta à l’abbé Salenave la satisfaction de la Maison Générale. L’abbé Salenave interrogea son supérieur sur les sanctions qui seraient prises à son encontre. L’abbé Wailliez lui signifia qu’il ne subirait aucune sanction quoique Mgr Fellay pense qu’il ait péché gravement. Quelques jours plus tard, on lui fit comprendre qu’une lettre d’excuse serait la bienvenue, mais l’abbé Salenave expliqua que la chose serait difficile : sa conscience ne lui reprochant rien. En effet, l’abbé Salenave est un confrère discret et sans problème qui fait simplement partie de ces « prêtres qui auront un problème de conscience et s’opposeront à l’autorité » pour reprendre les mots de Mgr de Galarreta.
On en était là fin février, lorsque début mars le Décret Pénal tomba. Sauf à revenir sur la parole donnée, on ne voit pas sur quel délit la Maison Générale peut juger ce prêtre.
Les juges seront l’abbé Wuilloud, supérieur du district de Suisse – qui est venu en personne, aidé de l’abbé Grün et mandaté par le Supérieur Général, chercher le 14 mars 2013 le disque dur du prieuré de Nancy – assisté des abbés Petrucci supérieur du district d’Italie et Quilton, professeur au séminaire d’Écône. La date du procès est encore incertaine.
Dernièrement, l’abbé Petrucci a excommunié des fidèles italiens des chapelles de la Fraternité pour avoir diffusé sur le Net des textes critiques sur Mgr Fellay. Tandis que l’abbé Wuilloud a invité, le 13 décembre 2012, Mgr Huonder (1) à introniser et couronner une Vierge dans son district. Devant toute l’école de Wang réunie, l’évêque de Coire adressa un petit mot. Mais le 15 mars 2013, cet évêque conciliaire conservateur retirait à l’abbé Reto Nay sa mission canonique. Son évêque (catholique ?) reprochait à ce prêtre d’avoir dénoncé publiquement les évêques d’Allemagne et de Suisse qui autorisaient la pilule du lendemain dans les services hospitaliers. Cela nous rappelle l’intervention de Monseigneur Fellay expliquant à l’abbé Ceriani que « pour sauver le principe d’autorité », on ne peut pas « exiger de Rome une rétractation », cela serait « illusoire, voire dangereux, d’exiger du pouvoir pontifical une sorte de désaveu » car « Rome ne perd jamais la face ». De même un évêque ne peut pas perdre la face devant un simple prêtre. Il y a donc au moins un accord de vue pratique, quoique non doctrinal, entre Mgr Huonder et Mgr Fellay.
Quoiqu’il en soit, l’abbé Salenave ne compte récuser aucun de ses juges, car le dossier étant vide, il ne voit pas comment le procès pourrait éviter de reconnaître que le communiqué de M. l’abbé Thouvenot l’a purement et simplement mais gravement diffamé. La Maison Générale a aussi fait savoir que le procès ne serait qu’administratif, que la présence d’un avocat n’était pas nécessaire et que s’il était incompétent à leurs yeux, elle le refuserait. Affaire à suivre.
Abbé Nicolas Pinaud
Abbé Nicolas Pinaud
IIII IIII IIII IIII Ie jour de détention dans la forteresse de Jaidhof
Priestbruderschaft St Pius X
Jaidhof 1 A
3542 GFÖHL, NÖ
Autriche
Le 31 mars 2013, dimanche de Pâques
Le réconfort que vous m’apportez m’est très sensible et je vous en remercie bien vivement. Cette semaine sainte aura eu un goût très particulier. Comme il est facile de prêcher la croix ! Mais ce n’est pas suffisant, il faut la porter – et en la portant – peut-être que la prédication en est transformée…
Après un interminable voyage, je suis donc arrivé au lieu de ma détention : un grand château, à 50 km de Vienne. Une dizaine de personnes sympathiques, de nationalités différentes, y vivent de manière habituelle, mais je suis le seul sous statut de détenu en résidence surveillée. J’ignore d’ailleurs le degré de surveillance qui m’entoure : écoute téléphonique ? Vidéo cachée ? Mon courrier ne me semble pas ouvert. Mais après ce que je viens d’apprendre, je ne m’étonnerais de rien. […]
Privé totalement de ministère à l’exception des mourants – mais la langue locale ne me rendrait guère efficace à leur côté – j’occupe mes journées comme je le faisais depuis dix-huit mois à Couloutre, où sans être privé de ministère, je bénéficiais d’un temps libre quasi-total. Je continue donc la relecture sous Word d’articles et d’ouvrages qui pourraient être réédités. D’ici la fin de la semaine, la totalité des articles du Père Garrigou-Lagrange parus dans la Vie Spirituelle, entre 1920 et 1950, sera disponible. Quelques amis profitent de ma tranquillité pour me proposer du travail et je les en remercie. Un de mes anciens élèves vient de m’adresser pour relecture son dernier ouvrage à paraître prochainement […].
Je ne veux pas négliger l’opportunité d’étudier un peu l’allemand ! Dimanche dernier en écoutant le sermon du Père Trutt, je n’ai reconnu que über alles et à table, une fois j’ai cru entendre : mein kampf… mais n’en déduisez rien car le contexte m’a totalement échappé !
Vous ne serez pas surpris que je trouve les journées courtes. Il y a tant à faire. Et j’oubliais le courrier, mais il est utile pour l’équilibre psychique : c’est la fenêtre qui permet de s’échapper sur l’extérieur. Quelques téléphones, précieux également à l’entretien de la bonne humeur, viennent distraire agréablement mes heures de solitudes et je remercie toutes ces attentions délicates.
Inutile par contre de m’adresser du courrier électronique car je suis interdit d’Internet […] d’ailleurs depuis le viol de mon courrier privé par piratage électronique, plainte a été déposée. […]
J’attends patiemment – sans aucune information à ce jour – la tenue de ce procès qui m’a été annoncé brutalement le 7 mars dernier. J’ai été accusé de « participation à la rédaction et à la diffusion des lettres anonymes dont celle du 28 février dernier ». Je n’en n’ai pas souvenir. Mais le contenu de ces documents n’est pas sans me troubler, car j’ai été témoin, comme d’autres, de certains faits qui y sont rapportés.
Avec un peu de retard, j’ai appris le nom du successeur de Benoît XVI et les informations qui me parviennent de ses premiers actes m’inquiètent : appartiennent-ils à l’Église catholique, à l’Eglise visible, à l’Eglise conciliaire ou à rien du tout ?
Le Christ est ressuscité… mais pour vaincre la mort, tout Dieu qu’il était, il a dû connaître la mort ! Me confiant à vos prières ferventes, je vous souhaite, à tous, de joyeuses Pâques et vous assure de mes prières douloureuses.
Suivre le permalien
(1) Ndlr du CatholicaPedia : Encore et toujours la sempiternelle tare de la F$$PX ! Ces prêtres formés à Écône ne voulant pas étudier le grave problème de l’invalidité des nouveaux “sacrements” issus de la réforme de Pontificalis Romani de 1968, considèrent les “évêques conciliaires” (Ordinaire du lieu) comme Évêques catholique en se demandant néanmoins s’ils sont (catholique ?) !!!
L’exemple de ces trois prêtres, disant passer leur temps à la « relecture d’ouvrages » ou à des « écrits de saint Augustin » (ou autres…) est significatif !
Tare : “Défaut qui porte préjudice à un groupe, à une institution, vice inhérent à un organisme, à un système.” (cf. Trésor)
Max Barret : « Les francs-tireurs »
Où il est une nouvelle fois question des frasques du Perroquet de Suresnes, alias J.R. du Cray…
Le Courrier de Tychique N° 453 :
Les francs-tireurs.–
Le site « Crediditmus Caritati » (FSSP X) vient de publier – le 7 avril 2013 – une chronique intitulée « Il est dangereux de se constituer en francs-tireurs » tirée d’un texte de Mgr Lefebvre daté du 22 mars 1980. Elle est suivie d’un commentaire signé « CP »… J’y reviendrai…. Mais quel est donc celui qui se cache sous ce sigle ?
Ce ne peut être que M. Côme de Prévigny, car ce jeune historien, bien connu sur la toile, signe ses écrits tantôt Ennemond, tantôt Jacques Régis du Cray, tantôt Côme de Prévigny sur les divers sites qu’il fréquente assidûment : « Fecit », « Forum catholique », « Fideliter », « La Porte Latine », « Rorate Caeli », tous proches de la Fraternité St Pie X ! On reste pantois devant une telle prolixité !
Dans une lettre récente adressée à M. l’abbé Lorans, un de ses confrères lui écrit : « Sur Internet, les interventions prétentieuses, quoique déficientes, de M. Jacques Régis du Cray ( Ennemond …de Prévigny…) qui, depuis 2007 n’a jamais manqué l’occasion de se rendre aux réunions du GREC font-elles partie de la communication officieuse de la FSSP X ? Comment ce jeune homme, à la théologie tout aussi chétive qu’hautaine aurait-il pu, seul, prétendre exercer un rôle de censeur de la Tradition ? » Là est bien le problème ! Et ce problème est grave. Il conforte la toute puissance de la nébuleuse « tradi » qui œuvre pour le ralliement, nonobstant l’enseignement de Mgr Lefebvre.
Rappel indispensable.
Il est donc reconnu que « depuis 2007, le personnage n’a jamais manqué l’occasion de se rendre aux réunions du GREC ». Pour les récents lecteurs de ce « Courrier », comme pour les plus anciens qui l’auraient oublié, il me paraît nécessaire de rappeler les objectifs de ce « GREC » (« Groupe de Réflexion Entre Catholiques »).
Fondé en 1997 au cours d’un repas chez Mme Huguette Pérol (auteur de nombreux livres et veuve de M. Bernard Pérol, ancien ambassadeur de Rome de 1988 à 1992) auquel participait, entre autres, le Père Lelong (Fondateur du Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne) et l’abbé Lorans (FSSP X) qui a donc été l’un des fondateurs de ce groupe, avec l’autorisation de Mgr Fellay ! Il s’était donné comme objectif d’œuvrer pour « une vraie réconciliation ». Après une lente maturation, une première séance élargie eut lieu le 23 mai 2000, trois mois avant le pèlerinage de la FSSP X à Rome à l’occasion du Jubilé ! C’est à partir de cette date que les rencontres « discrètes et amicales » s’intensifièrent. En 2004, les esprits étant jugés suffisamment prêts, il fut décidé d’inviter un plus grand nombre de participants, de sensibilités différentes, du diocèse de Paris, d’autres diocèses de France, de la Fraternité St Pie X, de la Fraternité St Pierre, de l’Institut du Christ-Roi, d’autres institutions ecclésiales, prêtres ou laïcs etc.… On y vit régulièrement M. Jacques Régis du Cray et l’abbé Célier qui figurent côte à côte sur une photo récente.
M. l’abbé Célier, photographié sans son habituel verre de rouge à la main, y semble d’ailleurs plus à l’aise que son féal compagnon, tellement « coincé » que je n’oserai jamais l’inviter à l’une de nos saines et joyeuses saucissonnades (hors Carême) !
Bien entendu, ce fraternel consensus n’avait d’autre but que de préparer le retour de la FSSP X « au sein de l’Eglise », les différences entre « traditionalistes » et « conciliaires » étant simplement comparables à celles entre une « Napolitaine » et un « Hollandais » (dixit Mme Pérol !) On en trouve la preuve dans l’ouvrage du RP Michel Lelong qui le déclare sans ambiguïté « Pour une nécessaire réconciliation » – G.R.E.C. – Préface de Don Eric de Lesquin. Un étonnant recueil de faits, étalés enfin au grand jour, devraient susciter une réflexion – amère – de tous les « accordistes » de bonne foi ! Presque tout ce qui était tenu secret y est dévoilé !
Le ralliement est donc bien programmé.
En effet, la lecture de l’ouvrage du Père Lelong lève toutes les ambiguïtés qui subsistaient encore. Elle révèle aussi les conditions dans lesquelles tout se tramait dans l’ombre, dans la discrétion. Aujourd’hui encore, on s’emploie à brouiller les cartes par un choix qui n’a rien d’innocent : la publication ciblée de déclarations de Mgr Lefebvre… toutes antérieures à 1988 ! Car, certes, Monseigneur a cherché à se rapprocher de Rome ; certes il a tout fait pour que ce soit envisageable ; certes il a cru que ce serait possible ; il est même allé jusqu’à apposer sa signature sur un protocole d’accord… qu’il a renié le lendemain matin après une nuit blanche. De Rome il m’avait téléphoné et m’avait annoncé qu’il était en discussion avec Rome ! C’est vrai ! Il souhaitait cette régularisation, mais pas à n’importe quel prix ! Et pour qu’il tienne au courant le misérable pécheur que je suis, il fallait bien qu’il rejette tout ce qui aurait pu ressembler à des tractations secrètes !
Seulement, le sacre des quatre évêques de la Fraternité a mis un terme à toutes ses tentatives, et il s’en est expliqué dans des termes qui ne laissent aucun doute sur sa détermination : « Je ne veux plus me laisser impressionner par les menaces ou par les offres de circonstance qui cachent de mauvaises intentions. Ils n’ont pas changé, sinon en pire, comment pourrions-nous collaborer avec ces pasteurs qui mènent à l’apostasie. » (Écône – 10 juin 1988) Aussi, ressortir aujourd’hui un texte sur les « francs-tireurs » qui date du 22 mars 1980 est plutôt malvenu, sinon malhonnête !
* * *
Quelques informations supplémentaire sur ce J.R. glanées sur le forum de la Gentiloup : Ennemond a un cousin diacre au Vatican
Eusèbe :
Sur le Forum Catholique, un fil qui montre qu’Ennemond a un cousin diacre au Vatican :
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=712293
A Ennemond par Jacques (2013-03-19 12:34:02)
Je suppose que si vous avez regardé la messe d’intronisation du Pape, vous avez pu constater que notre cousin Antoine, ordonné diacre pour le diocèse de Versailles, et qui est encore étudiant à Rome était le Premier diacre qui assistait le Pape à l’Autel et portait le palium avant la Ste Messe.
La réponse d’Ennemond :
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=712372
J’ai remarqué par Ennemond (2013-03-19 17:09:33)
Merci pour votre message, cher Jacques. J’ai vu sa présence en bonne place. Si, comme vous le dites, il « porte le palium » si jeune, Benjamin Octave risque d’être rapidement éclipsé !
Si je peux comprendre les motivations de certains ecclésiastiques (carrière, solution de facilité, modernisme), je ne voyais pas ce qui pouvait motiver l’acharnement d’Ennemond.
Ces messages donneraient une explication (faire que les membres de la famille se retrouvent dans la même barque ?)
Criton1963 :
Ennemond a aussi un oncle (maternel) qui a été le grand trésorier de Jean-Marie Lustiger puis de Monseigneur Vingt-Trois jusqu’en 2011 !
Il y aurait beaucoup à dire sur les relations de ce monsieur (l’oncle pas Ennemond) et … la rue Cadet, si vous voyez ce que je veux dire…
Dans toutes les familles, il y a du bon, du moins bon et quelquefois pire !
Il n’y a pas qu’Ennemond qui fasse de la généalogie.
C’est comme la photographie, tout le monde en fait.
Certains en font plus que d’autres, comme l’abbé Celier qui mitraillait tous les six mois environ à Sainte Germaine ses malheureux paroissiens alors que son vicaire célébrait sa messe…
Pas moyen d’échapper à la photo (de face et de profil). Ah les petites fiches.
Inutile de vous dire qu’aucune de ces photos n’ont été publiées dans une quelconque revue de la tradition (c’est pour son album personnel !).
Gentiloup :
Ne serait-ce pas un certain Bertrand ? Par contre je ne comprends pas ce que vous voulez dire à propos de la rue Cadet, ne connaissant pas Paris. Faut-il supposer qu’il y a un lien avec l’abbé Célier et avec le GREC ?
J’ai dans mes archives un fil de discussion qui date de début 2009, relevé sur le FC où il est question d’un « club 23 » en référence au cardinal, et qui s’avère au fil de la discussion être une autre façon de nommer le GREC… Étrange, Non ? Il y est également fait allusion à l’oncle Bertrand.
* * *
Pour une information plus complète sur ce « GREC » (« Groupe de Réflexion Entre Catholiques »)… nous vous conseillons de lire (ou relire) les articles de nos confrères de Résistance Catholique :
Le Père Lelong, Le G.R.E.C. Et La FSSPX
— 28 janvier 2012 —
La subversion de la FSSPX par le cercle du G.R.E.C.
— 14 avril 2012 —
Ainsi que les trois « Commentaire Eleison » que Mgr Williamson vient de consacrer à ce sujet :