Archive for the ‘Abbé Gleize’ Category
Comment des aveugles essayent de voir clair
La F$$PX est en voie (accélérée) de ralliement… outre les rumeurs circulant sur l’Internet, les derniers évènements, comme : la publication du factum (en droit : Exposé écrit des faits et du raisonnement juridique présenté devant un tribunal) du R.P. Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus” que nous vous présentons aujourd’hui, et la publication d’une énième Réfutation du sédévacantisme — préfacée par son Excellence Bernie Fellay, le destructeur — par la F$$PX précisément — comme pour apporter les gages nécessaires — que nous publierons prochainement… viennent conforter que “Tout se passe selon le Plan…” et que (comme nous vous le signalions le 18 novembre) † Bernie Fellay envisage actuellement la signature finale suite à la proposition d’accord que Rome a envoyé à Menzingen récemment !
Il est minuit moins le quart Mgr Fellay…
Cave Ne Cadas
Comment des aveugles essayent de voir clair
« Laissez-les ; ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles.
Or, si un aveugle conduit un aveugle,
ils tomberont tous deux dans la fosse. » Math. 15:14
Par Pierre Legrand.
Chers amis lecteurs,
Ce document est emblématique de la tradition avec un petit “ t ” telle qu’elle se présente aux fidèles catholiques depuis plusieurs décades.
Je n’aurai pas la prétention ni le temps ni même la compétence suffisante pour en faire l’exégèse, l’analyse dans le détail comme dans l’ensemble. Aussi me contenterai-je de pointer par quelques observations en couleur ce qui me paraît être toute l’ambiguïté d’une tradition qui se définit elle-même comme telle et aussi le nœud gordien qui préside à sa véritable inefficacité de voie sans issue. On n’a pas suffisamment médité et réfléchi sur ces deux mots « sans issue », précisément parce que peu ont encore une conscience claire, même dans nos propres rangs, de ce que doit être notre attitude véritablement catholique dans les temps antéchristiques que nous vivons et qui ne vont pas aller en s’arrangeant, tant que nous n’aurons pas bu le calice jusqu’à la lie et satisfait à la Justice divine qui ne se fait tant attendre qu’autant qu’Elle sera plus implacable avec les bêtes rétives que nous sommes presque tous…
J’espère que cette méthode du commentaire « ad intra » ne sera pas trop préjudiciable à la lecture sereine et méditative de la plupart d’entre nous.
Au-delà même de ce qui fâche et blesse dans ce document, nous y puiserons toutefois des leçons pour l’avenir et des jalons de route pour notre propre salut. Nous le ferons dans un esprit juste totalement antilibéral et nous nous efforcerons de ne « manquer à la charité » que pour la seule erreur pertinace, subtile et caractérisée.
J’appelle donc les plus lucides d’entre nous, découragés ou angoissés par un tel document, de bien vouloir dépasser leur propres réactions affectivo-intellectuelles et d’admirer à travers tout cela les extraordinaires desseins de Dieu qui s’accomplissent toujours au nez et à la barbe des pauvres pécheurs que nous sommes !
Pierre Legrand.
Conférence Privée. Ne pas mettre sur Internet
(c’est fait !!! Dominos)
Préambule : que se passe-t-il dans la Tradition ?
D’emblée l’auteur (Pierre-Marie des BonsHommes d’Avrillé, alias “Dominicus”) de ce factum nous met « au parfum » en nous interpelant avec une interrogation assez saugrenue et une affirmation qui semble vouloir enfoncer des portes ouvertes avec l’adjectif « confuses »…
La situation est aujourd’hui des plus confuses dans la Tradition :
* Un évêque a été expulsé de la Fraternité Saint-Pie X en 2012 ; il y a périodiquement des prêtres qui sont renvoyés, parfois à la suite de procès étranges (1), ou qui partent d’eux-mêmes. D’autre part, dans beaucoup de chapelles, des fidèles se disent mal à l’aise : les sermons n’attaquent plus les erreurs de Vatican II, l’esprit chrétien diminue (immodestie vestimentaire ; mondanité ; manque de convictions, surtout chez la jeunesse, etc.) ; et ceci dans le monde entier.
Voilà ! On dirait que, comme en politique, le ressenti des fidèles se partage en deux camps : les pessimistes (évêque exclu, prêtres renvoyés, fidèles mal à l’aise) et les optimistes qui eux ne se sentent pas du tout mal à l’aise malgré les difficultés avancées par la dite tradition.
* Certains disent au contraire : pourquoi s’inquiéter, puisque rien n’a été signé avec Rome, et puisque Mgr Fellay a dit clairement à plusieurs reprises qu’il n’était pas question de faire un accord avec Rome dans la situation actuelle du nouveau pontificat. Par exemple, dans « Le Rocher » n° 88, bulletin du District de Suisse de la Fraternité Saint-Pie X d’avril-mai 2014, à la question d’un accord éventuel avec Rome, Mgr Fellay répondait :
« Maintenant [sous-entendu : avec le pape François], cela serait de la folie ».
Comment y voir clair ?
Quand le Sel de la Terre parle de la “Thèse”
Quand le Sel de la Terre parle de la “Thèse”……
Petit commentaire préliminaire : il convient de renvoyer dos à dos les tenants de la dite thèse et leurs doctes critiques envers celle-ci, en la personne des dominicains d’Avrillé.
Les mots et expressions mis en rouge, montrent à l’évidence que cette réfutation de la Thèse, ainsi que la Thèse elle-même, est :
— contraire au bon sens le plus élémentaire… ;
— contraire à la saine raison ;
— contraire au principe de non-contradiction ;
— participe de présupposés radicalement mensongers au regard de la doctrine catholique ;
— occulte complètement le caractère d’extinction de la Thèse émis par l’auteur même à l’origine de cette thèse… ;
— participe de la corruption doctrinale des notions d’autorité et d’intention ;
— évacue la finalité ultime du fait liturgique en tant que manifestation rituelle de la Vérité et donc de l’oblation pure…
F$$PX : l’abbé Gleize blasphème !
Un Bon Article Mais Une Fausse Conclusion
Le dilemme que pose la canonisation de Jean-Paul II,
DICI/Abbé Gleize – 14 Février 2014
http://www.dici.org/documents/le-dilemme-que-pose-la-canonisation-de-jean-paul-ii/
Dans le Courrier de Rome de janvier 2014 (n°372), l’abbé Jean-Michel Gleize, professeur d’ecclésiologie au Séminaire Saint-Pie X d’Écône, publie une étude intitulée
« Jean-Paul II : un nouveau saint pour l’Eglise ? ».
Après avoir rappelé qu’une canonisation est infaillible, il pose la question :
« Les nouvelles canonisations obligent-elles en conscience tous les fidèles catholiques ? ».
Puis il demande : « Jean-Paul II peut-il être canonisé ? », citant les déclarations du pape polonais aux luthériens, anglicans, orthodoxes, juifs et musulmans, reprenant également ses propos sur la liberté religieuse.
F$$PX : Épuration, correction et double visage…
Épuration, correction et double visage…
La secte conciliaire n’en finit pas de se “convertir”, tandis que le traditionalisme version Fraternité notamment, n’en finit pas de vouloir sa conversion !
Dans un article, mis en avant par “Austremoine”, bien connu de la plupart de nos lecteurs, d’un certain « frère copiste » (sic!) le blog Eschaton (lien) s’adonne à la démolition en règle de la thèse sédévacantiste, arguant de son imprudence et de sa faiblesse théologique et doctrinale, et la qualifiant d’erreur grave et de tentation.
Cette tentation s’expliquerait par un dégoût légitime mais insuffisamment réfléchi devant les turpitudes conciliaires !
Il faut croire que nos clercs n’ont pas tous la même perception du dégoût puisque l’on peut lire, par exemple, sous la plume de l’Abbé de Lacoste (lien) :
« Ceci étant dit, nous ne voulons pas tomber dans l’excès inverse : nous pensons que la thèse sédévacantiste est imprudente et s’appuie sur des arguments incertains. (On retrouve le même argumentaire que ci-dessus !)
Nous prions chaque jour pour le pape François au canon de la messe, persuadés que, un jour, le successeur de Pierre prêchera à nouveau la foi catholique intégrale. »
(Éditorial de l’abbé Bernard de Lacoste, LAB de l’école Saint-Bernard de Bailly (78) – Pourquoi ne sommes-nous pas ralliès (sic!) ? – Octobre 2013)
Ainsi, après une prudente réflexion et une certitude que les “papes” de Vatican d’Eux sont bien catholiques, notre bon Abbé ne peut faire autrement que de prier pour son François de “pape”…au canon de la Messe !
On ne pourra donc pas reprocher à l’Abbé de ne pas être en cohérence avec ses affirmations…
Tous ces clercs n’ont sans doute pas lu ou voulu lire l’ouvrage de M. l’Abbé Marchiset sur l’infaillibilité pontificale. Ouvrage dans lequel l’auteur rétablit la vérité sur le magistère ordinaire du Souverain Pontife.
Tout se passe comme si, pour ces messieurs, la définition du magistère infaillible ex cathedra leur avait fait oublier que depuis toujours dans l’Église, le Souverain Pontife jouissait, dans une tranquille possession d’une infaillibilité magistérielle ordinaire universellement reconnue.
Notre frère copiste développe son argumentation en usant d’une sophistique perverse et d’une amnésie sélective et allant jusqu’à faire s’opposer entre eux les éminents théologiens qui dans la passé ont abordé ce problème.
Je n’entrerai pas plus avant dans cette polémique doctrinale déjà connue de nos lecteurs qui se reporteront, pour rafraîchissement intellectuel, aux ouvrages de références (ACRF) et aux articles précités.
Il est évident que nos ennemis ne sont pas seulement en face, là où l’apostasie déclarée ou rampante a pris ses quartiers, détruisant de fond en comble, malgré certaines apparences, tous les rouages de l’Église en leur signification surnaturelle, mais l’ennemi est aussi tout près de nous chez nos “frères” traditionalistes qui attendent vainement la conversion de Rome, cette Rome qui pour eux est toujours l’Église et par conséquent est et reste catholique !
L’erreur, pour se nourrir et subsister a besoin de la vérité. Nous sommes une source d’eau vive à laquelle s’abreuvent toutes les illusions cléricales traditionalistes. Pour se prouver qu’ils ont raison, ils se doivent de démonter régulièrement nos arguments “imprudents” et nos “erreurs graves”.
Quel bel hommage que le “vice intellectuel” rend ainsi à la vertu catholique !
La plupart du temps cette démolition de leur unique et véritable ennemi idéologique s’accompagne d’un silence pudique sur le magistère ordinaire universel qui est l’un des trois pouvoirs de l’Église.
Dans un article intéressant, M. l’Abbé Gleize se pose la question de savoir si la définition du magistère a changé avec Vatican d’Eux. On lira plus bas sa conclusion finale…
Puisque nos “frères ennemis” traditionalistes nous accusent de vouloir nous “rassurer” nous-mêmes en permanence et d’interpréter faussement le Concile Vatican (le 1 n’a pas lieu d’être puisque le “2” {d’Eux} n’est PAS catholique !), nous les renvoyons à leurs contradictions internes, fruit de leurs pitoyables arrangements avec la doctrine catholique.
De même que le modernisme est double, nos clercs refusent de voir dans les antipapes de Vatican d’Eux ce double visage propre au modernisme.
Un Pape catholique ne saurait en effet avoir un double visage……
La Définition du Magistère a-t-elle Changé ? (Abbé Gleize)
Arguments Pour ou Contre.
Il semble que non.
1. Premièrement, la constitution Dei Verbum du concile Vatican II, la déclaration Mysterium Ecclesiae de la CDF réaffirment les données essentielles de la Tradition de l’Église sur l’institution divine, la nécessité et la nature du magistère ecclésiastique. Dei Verbum affirme en effet : « Le Christ Seigneur […] ordonna à ses Apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins. Ce qui fut fidèlement exécuté, soit par les Apôtres, qui, par la prédication orale, par leurs exemples et des institutions, transmirent, ce qu’ils avaient appris de la bouche du Christ en vivant avec lui et en le voyant agir, ou ce qu’ils tenaient des suggestions du Saint-Esprit, soit par ces Apôtres et par des hommes de leur entourage, qui, sous l’inspiration du même Esprit Saint, consignèrent par écrit le message du salut. Mais pour que l’Évangile fût toujours gardé intact et vivant dans l’Église, les Apôtres laissèrent pour successeurs des évêques, auxquels ils remirent leur propre fonction d’enseignement » (1). On en déduit que la définition du magistère n’a pas changé avec Vatican II. (Pour être un bon moderniste, il faut être d’abord un « bon catholique » !)
2. Deuxièmement, le théologien du saint-Siège, Mgr Ocariz, réaffirme les données essentielles de la théologie sur le même sujet. Il écrit notamment : « L’unité de l’Église et l’unité dans la foi sont inséparables, ce qui implique également l’unité du Magistère de l’Église en tout temps, en tant qu’interprète authentique de la Révélation divine transmise par la Sainte Écriture et par la Tradition » (2). On en déduit la même conclusion que dans l’argument précédent.
Il semble que oui.
3. Troisièmement, les fruits du magistère pastoral inauguré par Vatican II se sont traduits par une protestantisation généralisée de l’Église (qui, de ce fait, n’est plus l’Église !) et un recul considérable de la foi. Malgré tout, le magistère post-conciliaire engage son autorité (nulle et non avenue) pour justifier le bien-fondé des enseignements qui sont au principe de ces fruits. Or, le magistère tel que l’Église l’a toujours défini jusqu’ici s’est toujours signalé par le maintien de l’unité de la foi catholique et l’expansion missionnaire de l’Église, qui sont maintenant depuis cinquante ans contredits par les conséquences du dernier concile. Il semblerait donc que le magistère ait changé de nature avec Vatican II. (Le conditionnel est de trop !)
Principe de Réponse.
4. Le magistère de l’Église catholique est essentiellement traditionnel. Il se distingue à la fois et du magistère scientifique et du magistère divino-apostolique. Le magistère scientifique procède par voie de recherche, et a pour objet de découvrir de nouvelles vérités, tandis que le magistère ecclésiastique n’a pas pour objet de découvrir de nouvelles vérités et doit à l’inverse transmettre la vérité définitivement révélée, sans changement substantiel possible au niveau du sens. Le magistère fondateur du Christ et des apôtres atteste la vérité pour la toute première fois, car il la révèle et c’est pourquoi sa parole vaut par elle-même, équivalant à une règle non réglée. À l’inverse, le magistère ecclésiastique atteste la vérité déjà attestée par le Christ et les apôtres, et c’est pourquoi sa parole vaut seulement si elle reste fidèle à cette révélation divino-apostolique. Elle équivaut à une règle réglée.
5. La propriété essentielle du magistère ecclésiastique, du fait même qu’il se définit comme un magistère traditionnel, est donc sa constance. Ce qui signifie que l’acte de ce magistère ecclésiastique doit se signaler par une double note : il ne saurait ni proclamer l’erreur déjà condamnée, ni nier ou seulement mettre en doute la vérité déjà proclamée. Cette double note est nécessaire, même si elle n’est pas toujours suffisante. Lorsqu’elle n’est pas vérifiée, il ne saurait y avoir d’acte magistériel proprement dit. Or, le magistère conciliaire et post-conciliaire contredit cette double note, puisqu’il proclame l’erreur déjà condamnée et nie ou met en doute la vérité déjà proclamée. Ce simple fait est déjà suffisant pour que Vatican II et tout ce qui en découle depuis cinquante ans apparaisse comme du non-magistère, ou plus précisément comme un magistère qui n’est pas celui de l’Église, un autre magistère. La conception même du magistère telle qu’elle apparaît à l’issue du concile Vatican II a donc changé.
6. Plus profondément, les présupposés analysés aux articles précédents montrent que cette nouvelle définition du magistère va de pair avec une nouvelle conception de la révélation, de l’Église et de la Tradition. La révélation s’enracine dans l’expérience vécue par les apôtres autour de la personne de Jésus. Pour pouvoir se prolonger dans l’espace et dans le temps, cette expérience doit se maintenir telle qu’elle a été vécue dans ses première origines, c’est à dire de façon collective. Elle donne donc naissance à une communion. Le Peuple de Dieu est le sujet vivant qui continue cette expérience, en prolongeant la communion. Le Saint-Esprit alimente celle-ci au cours de l’histoire, tandis que le magistère en est le garant et le signe : son rôle consiste à maintenir la cohésion spatio-temporelle de l’expérience, moyennant une formulation adaptée au contexte présent. Ces présupposés coïncident assez bien avec la description que donne l’encyclique Pascendi. La foi est une expérience, c’est à dire le fruit du sentiment religieux devenu conscient. Et cette expérience est une expérience collective, vécue à l’échelle de tout un Peuple, Peuple témoin, Communauté pilote qui préfigure la réalisation parfaite des aspirations de la nature humaine. Le magistère est le porte-parole de cette Communauté dont il traduit les intuitions en langage conceptuel, pour pouvoir en assurer la sauvegarde et la communication, c’est à dire l’unité dans l’espace et dans le temps. C’est la thèse de Maurice Blondel et c’est aussi la pensée sous-jacente au Discours de 2005.
7. Il y a donc bien une nouvelle idée du magistère. Celle-ci apparaît de deux façons. Premièrement au terme d’une démonstration a posteriori, où l’on remonte de l’effet à la cause : un magistère dont les enseignements ne sont pas constants est un autre magistère. Deuxièmement, au terme d’une démonstration a priori, où l’on descend de la cause à l’effet : l’idée nouvelle de la révélation, de l’Église et de la Tradition entraîne l’idée nouvelle d’un autre magistère. La première démonstration, déjà suffisante, prouve seulement un fait : le magistère de Vatican II obéit à une logique différente. La deuxième démonstration donne l’explication de ce fait : cette logique est celle d’un immanentisme.
Réponses aux Arguments.
8. À la première, nous répondons que la définition du magistère dépend de la définition de l’Église et de la révélation. Dei Verbum maintient apparemment en principe l’institution divine du magistère tel que voulue par le Christ. Cependant, les lieux parallèles du magistère conciliaire et post-conciliaire manifestent cette institution doit s’entendre en fonction de présupposés absolument nouveaux. La question n’est pas de savoir si le magistère existe ou non. La question est de savoir quelle est sa nature et sa mission, et donc quel est le principe premier qui doit servir de règle ultime à l’activité du magistère ? Est-ce le donné objectif de la révélation divine, telle qu’il s’exprime dans sa substance définitive à travers le magistère du Christ et des apôtres, auquel le magistère ecclésiastique ne fait que succéder ? Est-ce l’expérience communautaire du Peuple de Dieu, dépositaire (et pas seulement destinataire) du don de la Vérité en tant que porteur du sens de la foi ? Dans le premier cas, le magistère ecclésiastique est l’organe de la Tradition et il dépend comme de sa règle objective du magistère divino-apostolique ; ses enseignements objectifs sont ceux d’un magistère constant et d’une Tradition immuable. Dans le second cas, le magistère ecclésiastique est le porte-parole fédérateur de la conscience commune du Peuple de Dieu, chargé d’établir la cohésion spatio-temporelle (sic!) de l’expression du sensus fidei ; Vatican II est alors pour le sujet Église le moyen d’exprimer en langage conceptuel son sensus fidei, vécu et réactualisé dans le respect des contingences de l’époque moderne.
9. À la deuxième, nous répondons que bien que, d’après les dires de l’objectant, la juste exégèse des textes du Concile présuppose apparemment le principe de non-contradiction, l’apparence est trompeuse, puisque la non-contradiction n’a plus du tout le même sens que jusqu’ici. Le magistère de l’Église a toujours entendu ce principe dans le sens d’une absence de contradiction logique entre deux énoncés objectifs. L’herméneutique proposée par Benoît XVI et défendue par Mgr Ocariz entend désormais ce principe au sens d’une continuité. Ce principe de continuité n’exige pas d’abord et avant tout l’unité de la vérité. Il exige d’abord et avant tout l’unité du sujet qui se développe et grandit au cours du temps. Cette unité s’exprime à travers la seule parole autorisée du magistère présent, précisément en tant que présent. Ce magistère qui doit servir de règle d’interprétation est le nouveau magistère de ce temps, tel qu’issu de Vatican II, réinterprétant dans sa propre logique de continuité subjective et vitale tous les enseignements du magistère constant.
10. À la troisième, nous répondons que Vatican II n’a pas pu changer la nature du magistère. Celui-ci demeure sauf dans le pouvoir dont sont investis les hommes d’Église. Vatican II a seulement inauguré un exercice faussé de la fonction magistérielle, qui ne correspond plus à la vraie nature de cette fonction, et qui obéit à une logique absolument nouvelle, étrangère à la définition du magistère catholique. Cette logique nouvelle sévit à l’intérieur de l’Église parce qu’elle s’est emparée des esprits des hommes d’Église.
Abbé Jean-Michel Gleize
« La définition du magistère a-t-elle changé avec Vatican II » | Vatican II en questions.org
http://vatican2-en-questions.org/la-definition-du-magistere-a-t-elle-change-avec-vatican-ii/
[1] Dei Verbum, n° 7.
[2] Mgr Fernando Ocariz, « L’adhésion due au magistère » dans L’Osservatore romano du 2 décembre 2011.
LES PITOYABLES AVEUX DE L’ABBÉ GLEIZE (F$$PX)
« Il a voulu ainsi la rendre sainte en la purifiant avec l’eau qui lave, et cela par la Parole ; Il a voulu se la présenter à Lui-même splendide, sans tache ni ride, ni aucun défaut ; Il a voulu son Église sainte et irréprochable » (Ep 5,25-27)
LES PITOYABLES AVEUX DE L’ABBÉ GLEIZE (FSSPX) OU LA FICTION D’UNE “ TENDANCE ” au sein de L’ÉGLISE CATHOLIQUE
L’abbé Jean-Michel Gleize a accordé à la revue du district des États-Unis, The Angelus, un entretien.
Cet entretien permet au professeur d’ecclésiologie du Séminaire Saint-Pie X d’Écône de préciser certains points de son étude « Peut-on parler d’une Église conciliaire » parue intégralement dans le Courrier de Rome n°363 (février 2013).
Comme nous allons le voir, l’Abbé, littéralement acculé par The Angelus à délivrer le fond de sa pensée, est bien obligé, ligne de la FSSPX oblige, d’affirmer quelques contre-vérités et sophismes que ne contrediraient pas les trois évêques de la Fraternité !
L’enjeu est en effet fort simple : il s’agit à tout prix de maintenir l’idée dans l’esprit des fidèles que « l’église Conciliaire » est bien l’Église Catholique mais que travaillent en son sein un groupe de clercs qui ont une fâcheuse « tendance » au modernisme !!!
Par un raisonnement à proprement parler fort « capillo-tracté » et délirant, notre professeur d’ecclésiologie, invente une « réalité fictive », celle de la structure officielle – hiérarchie visible autre que celle de l’Église Catholique – de l’Église !!!
Et le formidable aveu de l’Abbé arrive aussitôt après : si la FSSPX n’appartient pas à la structure officielle visible de l’ « église », à cause notamment des « mauvais esprits qui sévissent sous le couvert (sic !) du gouvernement de la hiérarchie », c’est que la Fraternité est schismatique puisqu’elle est hors de l’église visible…
Mais comme nos clercs rejettent avec horreur cette accusation de schisme (qui suffit à elle seule à invalider toute leur œuvre), l’Abbé Gleize, qui en passant avoue que la FSSPX ne peut, dans cette hypothèse, que vouloir demeurer dans le schisme (on saisit là toute l’horreur de cette aberration intellectuelle et de son aveuglement gravissime !), nous affirme sans rire que la hiérarchie visible de l’église est autre chose que la hiérarchie visible de l’Église Catholique ! Vous suivez ?!
Ce faisant, cela fait que nos bons clercs « fraternels » peuvent alors s’identifier clairement à l’Église catholique puisque, par leur hiérarchie propre, distincte de l’ « église Conciliaire », ils sont alors véritablement distincts de la secte conciliaire ! Vous suivez encore ?!
Mais c’est alors que, dans un sursaut de franchise ou d’illumination intellectuelle très furtive, notre cher Abbé bute immanquablement sur le « problème du Pape » ! (du moins pour eux…)
En effet, nous savons qu’un catholique doit être soumis au Pape et qu’il ne peut en être autrement. C’est un article de foi. Mais alors où se trouve le « pape » chez nos bons tradis dans leur structure propre distincte de la secte ??? Et que devient alors le « pape » de la secte qui lui se retrouve du coup du mauvais côté puisque par définition il se retrouve hors de la structure visible de l’Église Catholique représentée par nos clercs traditionalistes, qui, par définition, ne peuvent, pour des raisons évidentes de foi, se retrouver contraints de côtoyer (et d’obéir à) une hiérarchie visible non catholique puisqu’il ne peut pas y avoir à la fois des catholiques tradis (du côté des bons esprits) et des catholiques conciliaires (du côté des mauvais esprits)… Vous suivez toujours ?!
Ce qui fait dire à notre brave abbé : « qui est évêque de Rome chez nous ? ». Quelle quadrature du cercle mes amis !!! Notre traditionalisme se retrouve dans une impasse totale… et pour s’en sortir, l’Abbé va user de moyens intellectuels particulièrement spécieux et retors.
The Angelus fait remarquer à l’Abbé que sans sa Tradition l’Église ne peut exister. En effet l’une ne va pas sans l’autre !! L’Abbé tire alors argument de la complexité (affirmée par lui) du problème. Et nous affirme sans rire qu’il ne faut comprendre la réappropriation de la Tradition par l’ « Église » (= secte Conciliaire) que si le « tout est pris pour la partie » !!! C’est-à-dire que l’Église, qui a en son sein de vilains mauvais esprits modernistes, doit « revenir » à la Tradition… tout en gardant en son sein ces vilains bonhommes (et mauvaises tendances)… qui sans doute vont, par la magie du retour à la Tradition… se convertir à plus ou moins brève échéance !!! On est là dans le délire le plus complet ! Mais encore une fois cela colle parfaitement avec l’ecclésiologie erronée de la FSSPX qui conserve toutes ses prétentions d’obtenir, par la grâce de son action restauratrice, la conversion de la hiérarchie apostate de Vatican II et de sa secte… visible !!!
Ensuite l’Abbé nous gratifie de sa conception boiteuse de l’expression « réformer l’Église » qui ne voudrait pas dire ce qu’elle veut dire mais s’adresse aux vilains esprits (« certaines personnes » dit l’Abbé !) qui eux ont besoin d’être réformés…
C’est alors que The Angelus, en bon avocat du diable, rétorque à l’Abbé : « Croyez-vous que l’on puisse parler de « tendance » pour qualifier le modernisme sévissant dans l’Église … » avec toute l’institutionnalisation que cela représente ?
L’Abbé en remet alors une couche avec son argumentation de complexité. Et que fait-il ????
Je vous le donne en mille !!! Il se défausse sur Mgr Lefebvre en déclarant vertement que ce n’est pas lui qui a parlé le premier de « tendance » mais que c’est son maître dans la Charte de la Fraternité en 1974. Il nous explique alors la conception de Mgr qui n’a jamais parlé de deux Romes (ou deux églises) diamétralement opposées mais qui voyait dans l’Église d’une part Rome (infestée par les mauvaises tendances) et d’autre part l’Église, Corps mystique du Christ, (donc Une, Sainte, Catholique et Apostolique et, faut-il ajouter, « persécutée ») dont le Pape est la tête visible. Ah !………Oui mais …où est-il ce fameux « pape » ? À Rome ou dans l’Église du Christ ? Est-il évêque de Rome et pape, ou seulement évêque de Rome ? (il semblerait que notre Bergoglio a mieux compris cela que notre pauvre abbé !!!)
J’espère que, amis lecteurs, vous avez tout suivi ! À la FSSPX il y a un adage « invisible » qui dit que : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! ».
Mais vous n’avez encore rien vu ! Car dans la pieuse mauvaise-foi et la distorsion du réel notre Abbé se montre très …visible !
Allez suivez-moi !
Les tendances, nous dit-il, restent à l’état de …tendance !!! Belle formule non ?
Quant aux « choses réformées » elles obéissent à ces tendances mauvaises sans pour autant qu’on puisse dire que cela crée de nouvelles institutions étrangères à l’Église.
On se demande si l’Abbé a bien conceptualisé ce qu’est véritablement le modernisme dans son essence et s’il n’aurait pas intérêt à relire St Pie X… Mais passons…
Là encore l’Abbé nous fait le coup du tout pour la partie en prétendant que ces institutions nées de tendances et idées nouvelles ne sont en rien « une institution » comme peut l’être l’Église à part entière…
The Angelus fleure alors le coup fourré car la question suivante commence par une exclamation en forme d’affirmation : « Ces tendances ne sont pas catholiques ! »
Et notre Abbé, de nouveau coincé (en apparence… car à la FSSPX on croit avoir réponse à tout !) s’en tire de nouveau par une pirouette en maniant le paradoxe et en émettant des hypothèses afin de les rendre instantanément les moins crédibles possibles aux yeux de ses lecteurs et auditeurs.
Voici ses conclusions (feintes) :
1/ « l’église conciliaire » existe
2/ « l’église conciliaire » est une secte schismatique
3/ « l’église conciliaire n’est pas l’Église catholique
4/ tous les conciliaires sont matériellement au moins schismatiques
5/ tous les ralliés sont eux aussi schismatiques
6/ Tous sont HORS DE L’ÉGLISE
7/ Ils sont interdits de sacrements
8/ Ils doivent abjurer publiquement
9/ les « papes » conciliaires sont des antipapes
10/ Nous, traditionalistes, nous n’avons pas de Pape !
11/ Si nous n’avons pas de Pape où est notre visibilité ? (maintes fois réfuté !)
12/ Si nous avons un Pape… lequel est-ce ? (ne riez pas !!!)
13/ Si nous en avons un… est-il évêque de Rome ? (ne riez pas davantage !)
Alors je ferai remarquer à mes lecteurs, qui ont eu le courage de me lire jusqu’ici, que les points 1 à 10 devraient normalement nous faire conclure que notre Abbé et tous ceux de sa mouvance ont tous les ingrédients nécessaires pour aboutir au sédévacantisme (horresco referens !). Mais ce serait sans doute trop simple et surtout trop crucifiant pour la FSSPX qui n’est pas prête de se renier et de faire amende honorable aux pieds ensanglantés de son doux Sauveur… de peur sans doute de tacher de sang ses surplis immaculés !!!
À son tour, The Angelus joue la partition de la fausse naïveté en disant que le problème de la place du pape est « un mystère d’iniquité ».
L’Abbé intervient alors dans le dernier registre dont il peut se servir, ajoutant ainsi à une contre-vérité mainte fois réfutée (l’indéfectibilité de l’Église), la lâcheté de faire une fois de plus intervenir son bien-aimé fondateur à sa rescousse, car lorsqu’on est sur le point de commettre un mauvais coup, on se couvre et se pare d’avance de toutes les plus honorables cautions. (Il est vrai que c’est de bonne guerre !)
Voyant que, mine de rien, The Angelus, en bon avocat du diable, a réussi, au moins formellement, à pousser dans ses retranchements un Abbé fort peu soucieux de la réalité des choses, de la foi de l’Église et du principe de non-contradiction, jusqu’à lui faire dire en conclusion ultime, étayée par des considérants minables du style « Mgr fut un grand homme », que le raisonnement de The Angelus (en fait il s’agit bien là d’une suite logique dans un questionnement progressif) aboutit, équivaut plus ou moins (l’Abbé reste prudent !) au SÉDÉVACANTISME !!!
Pour terminer, The Angelus, conclut par un commentaire complaisant et condescendant, étant à bonne école de pensée avec ce professeur d’ecclésiologie :
Argumentation logique…
S’appuyant sur le principe de non-contradiction…
Pertinence et efficacité de cette argumentation toujours actuelle avec référence (farfelue) à « Histoire des variations des églises protestantes » de Bossuet !
On croit rêver !!! La FSSPX, voie sans issue, a encore de beaux jours devant elle avec autant de courtisans ! Pour le plus grand malheur des âmes qui lui sont confiées !
Pierre Legrand.
N.B. : On se reportera au texte complet de cette interview sur « TradiNews infos » :
http://tradinews.blogspot.fr/2013/06/abbe-jean-michel-gleize-fsspx-le.html
Rappel important sur la visibilité de l’Église :
LA VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE
“La foi est une, et tout ce qui est en dehors de cette unité de foi n’est pas la foi”.
Saint Hilaire de Poitiers, premier docteur de l’Église
Dans son interview au Figaro du 3 juin 1998, Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint Pie X, répond à la question du journaliste :
« Certains chez vous n’affirment-ils pas que le siège de Pierre est vacant ?
— Ils ne sont pas chez nous. Nous n’acceptons pas leur affirmation. Ils prétendent résoudre un problème, mais ils en créent un plus grave. En effet, le Pape pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église ; dès lors, pour sauver l’infaillibilité pontificale, ils affirment qu’il n’y a pas de pape. Voilà une position facile qui, en réalité, dissout la visibilité de l’Église. Nous ne pouvons l’accepter. »
Il est triste de lire de telles lignes.
Remarquons d’abord l’incohérence des arguments.
Mgr Fellay reconnaît que “le Pape pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église”.
Cette phrase est très importante. C’est une excellente constatation. C’est celle que nous faisons.
Ces actes avaient obligé Mgr Lefebvre à déclarer : « L’église qui affirme de pareilles erreurs (liberté de conscience…) est à la fois schismatique et hérétique. Cette église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres, fidèles adhérent à cette nouvelle église ils se séparent de l’Église Catholique » (Écône, 29 / 6 / 1976).
Réétudiant longuement ce problème de la liberté de conscience dans son livre Dubia sur la liberté religieuse, quatre fois Mgr Lefebvre est obligé de conclure à l’hérésie.
Historiquement, il n’y a jamais eu de papes posant des actes antérieurement condamnés par l’Église. Les jansénistes ont voulu nous le faire croire pour Honorius, Libère ou d’autres, mais ces prétendues défaillances ont été démontrées comme fausses lors des travaux faits pour Vatican I.
Théologiquement, quelle est cette nouvelle affirmation, étudiée et condamnée par Vatican I, qui enseigne qu’un Vicaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ puisse poser des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église, donc contraires à la doctrine de l’Église ?
On doit en tirer une seule conclusion : si ce “Pape” pose des actes qui ont été antérieurement condamnés par l’Église, il pose des actes faux, méritant même la note d’hérésie. Il est donc faillible.
S’il n’est pas infaillible, comment peut-il être Pape ?
Nous attendons une réponse claire, nette, précise de la part de Mgr Fellay à cette question. Il ne peut s’y dérober et il nous doit, comme évêque, un enseignement cohérent.
Mais qu’en est-il de la visibilité ?
Cette visibilité de l’Église doit être manifeste aux yeux de tous pour quatre raisons :
1° le bien des fidèles qui peuvent ainsi facilement suivre les enseignements de l’Église et obéir en toute sécurité à ses préceptes ;
2° la nécessité pour les fidèles, exposés à perdre la foi, de pouvoir discerner facilement des sectes hérétiques l’Église catholique dont la vérité est devenue si resplendissante ;
3° la nécessité, pour les infidèles qui veulent embrasser la foi catholique, de pouvoir aisément reconnaître l’Église catholique ;
4° enfin la gloire de Jésus-Christ dont le règne sur toute la terre brille ainsi d’un merveilleux éclat.
Le Père Hugon OP, dans “La vie spirituelle” n°35, pp. 355-356 affirme que :
« Trois principes fondamentaux constituent le corps de l’Église :
— un magistère visible et la profession d’une même foi par tous les croyants ;
— un ministère visible et la communion de tous les fidèles au même culte ;
— un gouvernement visible et l’obéissance de tous les sujets aux mêmes pasteurs. »
On résume ces trois principes par une formule simple :
profession de la même foi, participation aux mêmes sacrements, obéissance aux mêmes pasteurs.
Pie XII, dans l’encyclique “Mystici corporis”, observe :
« …Oui, certainement, la pieuse Mère resplendit sans aucune tache dans les sacrements, avec lesquels elle engendre et nourrit ses fils, dans la foi qu’elle conserve toujours non contaminée, dans les très saintes lois par lesquelles elle commande… »
Depuis Notre-Seigneur Jésus-Christ et jusqu’au 9 octobre 1958 (mort de Pie XII), nous avions la même foi non contaminée, les mêmes sacrements sans taches, les mêmes évêques et donc la même Église.
Ces trois principes rendent l’Église visible et même on avait l’habitude de raccourcir ces principes en ramenant la visibilité à la personne du Pape : là où est le Pape, là est l’Église.
C’était un raccourci justifié dans l’Église en ordre, car le Pape avait la même foi jusqu’au 9 octobre 1958, vivait des mêmes sacrements jusqu’au 9 octobre 1958 et était la suite de la même hiérarchie.(1)
En est-il de même depuis ?
Il est évident que depuis Vatican II, l’église Conciliaire a transformé les sacrements catholiques. Tout est rempli de modernisme et de protestantisme. Elle ne professe plus la même foi. Sa doctrine est l’expression de l’hérésie moderniste et protestante.
La meilleure preuve est qu’elle ne combat et avec quelle violence, que ceux qui se refusent à changer de sacrements et de Foi. Les amis sont devenus ennemis, les ennemis sont devenus amis. Cela prouve plus que tout que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique.
Reste le problème de la hiérarchie.
Comment un “pape” non catholique comme Jean-Paul II, comment une hiérarchie ennemie peut-elle, à elle seule, sans la présence des deux autres principes plus importants que sont la Foi enseignée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et les sacrements qu’Il a institués, représenter la visibilité de l’Église ?
Ne retenir que le raccourci pour principe de la visibilité de l’Église et ce dans une église qui n’est plus catholique (même si elle veut nous faire croire qu’elle est l’église catholique) c’est une imposture, une tromperie.
Ces gens ont usurpé (usurper : s’emparer par violence ou par ruse, d’un bien, d’une dignité, d’un titre qui appartient à un autre) les sièges qu’ils occupent.
Ils ont, comme nous l’avait annoncé la Très Sainte Vierge Marie à La Salette, éclipsé l’Église.
Une éclipse est la disparition totale ou partielle d’un astre, par l’interposition d’un autre.
Si nous croyons à juste raison à La Salette, nous devons croire à son enseignement.
Qu’est-ce alors que cette “Église éclipsée” ? C’est évidemment la Sainte Église Catholique.
Et qui éclipse la Sainte Église ? C’est très clairement l’église Conciliaire. La très Sainte Vierge-Marie nous permet de comprendre que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique. Devant l’astre de la Sainte Église, vrai soleil qui donne la vraie lumière, ils ont interposé un autre astre de leur fabrication, qui n’est pas la Sainte Église et qui est un astre mort, créant une fausse lumière.
L’éclipse n’est encore que partielle, elle s’annonce prochainement totale.
Mais une éclipse ne dure qu’un temps, et cette église Conciliaire disparaîtra plus vite qu’elle n’est apparue.
À nous de ne rien changer dans ce que nous croyons et faisons. Nous savons que la Sainte Église ne peut ni se tromper, ni nous tromper. À nous, on ne peut rien reprocher.
Alors ne retenir que comme critère de la visibilité, ce “pape” usurpateur hérétique, cette hiérarchie apostate et ennemie, c’est se tromper et c’est tromper ceux que l’on enseigne.
Mgr Fellay ne résout pas le problème de la visibilité. Par une position facile, en réalité il dissout la visibilité de l’Église. Il crée un problème plus grave : faire croire que l’église Conciliaire est l’Église Catholique. C’est l’opposé de l’enseignement de Mgr Lefebvre.
Prions pour Mgr Fellay.
PHOTOCOPIER ET DIFFUSER
http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Visibilite_Eglise.pdf
[1] Si la visibilité de l’Église coïncidait avec la personne du pape et, éventuellement de sa cour pontificale, que devrions-nous dire de l’époque du grand schisme d’occident quand pour 39 ans, il y a eu jusqu’à “trois papes” visibles, chacun avec sa cour de cardinaux et d’évêques ? L’Église était-elle plus visible avec “trois papes” au lieu d’un seul ?