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FSSPX-ROME : Une autre opposition d’Asie
Les sermons magistraux d’opposition à l’accord fsspx-rome se succèdent !
Après le sermon (d’1 h 23 mn) de très grande qualité de l’abbé François Chazal, les 18, 20 et 27 mai dernier en Asie ;
Avant celui de l’abbé Michel Koller – en France – de dimanche dernier ( Fête-Dieu ) que nous vous relations hier ;
C’est au tour de l’abbé Joseph Pfeiffer – également en Asie – de nous donner son sermon de la Pentecôte, capital lui aussi.
« Il n’en est pas question ! Mgr Fellay ! »
Dans le style de l’abbé Charles Coughlin ((L’abbé Charles Edward Coughlin est un prêtre catholique canadien, né le 25 octobre 1891 à Hamilton (Ontario) et mort le 27 octobre 1979 à Bloomfield Hills (Michigan, États-Unis).
Installé aux États-Unis, il fut un des premiers évangélistes à y atteindre une grande audience, grâce à la radio, pendant la période de la Grande dépression. Il devint une figure populaire de la radio dans les années 1930.)), l’abbé Joseph Pfeiffer (FSSPX) a prêché un Sermon puissant (1 h 14 mn) le jour de la Pentecôte 2012, dénonçant sévèrement les plans de réconciliation avec Rome de Mgr Fellay, Benoît XVI et du Vatican conciliaire.
Si le sermon de l’abbé Pfeiffer contient certaines erreurs – habituelles à la FSSPX – concernant le Magistère de l’Église et la juridiction universelle du pape, nous vous avons traduit ce sermon pour vous démontrer que certains membres de la FSSPX ne sont pas tous disposés à suivre Mgr Fellay dans le rapprochement avec Rome, et que sa gestion a compromis la vérité afin d’obtenir cet accord avec l’église Conciliaire.
L’abbé Joseph Pfeiffer est avec son frère Tim aux Philippines. Les deux Pfeiffer sont basés dans la ville de Davao, où ils ont ouvert le 3ème prieuré de la FSSPX aux Philippines.
L'abbé Joseph Pfeiffer, FSSPX, plaçant la Couronne d'épines sur une novice des Sœurs Dominicaine de Wanganui pendant la prise d'habit.
L’abbé Pfeiffer est un grand leader d’hommes. Il prêche par l’exemple. Il a construit la chapelle de Denver. Il a été des années en Inde avant les Philippines. Son frère construit des écoles.
Sermon du Dimanche de la Pentecôte par l’abbé Joseph Pfeiffer
(du district d’Asie de la FSSPX)
Traduction française de la transcription d’un sermon prononcé en anglais
En voici quelques extraits :
Bien chers frères,
Ce dimanche 25 mai marque la fin de la grande Croisade du Rosaire. En cette Fête de la Pentecôte, nous sommes censés avoir réuni nos cent-trente millions de Rosaires, ou quel que soit le nombre de Rosaires que nous sommes supposés avoir récités à ce jour. Et au cours des deux dernières semaines, il y a eu des annonces – surtout depuis la fin avril – concernant le grand miracle devant avoir lieu aujourd’hui. Peut-être ce miracle s’accomplit-il en ce moment même, car ici aux Philippines, il est dix-huit heures, tandis qu’il est est dix ou onze heures à Rome ; je veux parler du miracle de la régularisation de la Fraternité Saint-Pie X. On a dit que le Pape ferait sans doute une annonce d’ici aujourd’hui ; mais il y a quelques jours, Mgr Fellay a confié à l’un de nos trois autres évêques qu’il craignait que cela n’ait pas lieu en ce jour, à cause de la « fuite » des deux lettres…
(…)
Nous sommes dans les moments les plus périlleux depuis la fondation de la Fraternité, et l’on nous présente cela comme un miracle. Vous avez été préparés à ce jour par des tas de miracles.
(…)
Les discussions doctrinales, à présent : nous allons conclure un accord. Pourtant, après les discussions doctrinales, on nous avait dit : Rome n’a pas changé de position, Rome croit encore au modernisme, Rome rejette toujours la Foi, alors que la Fraternité défend toujours la Foi. Donc, rien n’a changé. C’est ce qu’avait dit Mgr Fellay.
Et voici que les choses ont changé depuis : nous allons maintenant devoir conclure un accord, nous allons maintenant être reconnus et régularisés, nous allons maintenant recevoir une prélature personnelle. Mais tous les documents sont secrets, toutes les communications sont secrètes, tout se passe dans le secret.
On n’observe pas le secret sur la vérité. On ne garde pas secret quelque chose de bien, on garde secret un mensonge, on garde secret quelque chose de mal, on garde secrète une tromperie. Ce qui explique le secret de ces dernières années, c’est que si Mgr Fellay, les abbés Pfluger et Nély et les autres supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X nous avaient dit la vérité avec audace il y a un ou deux ans, tout le monde se serait révolté. Au lieu de cela, on nous a dit : « Ayez confiance, vous ne connaissez pas tous les détails. Vous n’êtes que des moutons idiots, stupides, imbéciles, abrutis. Et tout ce que vous avez à faire, ce n’est pas penser, c’est payer, prier et obéir. Vous ne connaissez même pas votre Foi. Vous devez faire confiance à votre saint supérieur. Vous n’avez pas besoin de savoir ce qu’il fait de votre Foi. »
Il y a des communications secrètes. Sur quoi portent-elles ? Sur la Foi. Et ainsi que l’a dit Jésus-Christ, la Foi a pour vocation d’être placée non pas sous le boisseau, mais sur le chandelier. La Foi est censée être confessée et professée publiquement, jusqu’à la mort du croyant.
Il y a deux semaines encore, ils avaient évité l’hérésie, ils avaient évité les déclarations hérétiques. À présent, l’accord est pratiquement conclu. La trahison est pratiquement consommée. Et ils pensent que nous ne pouvons plus rien y faire. Et le poing d’acier de Menzingen est prêt à s’abattre sur nos têtes. En Amérique du Sud, l’abbé Cardozo, un prêtre argentin, je crois, a prêché contre l’accord en question il y a un mois et demi ; à présent, il ne peut plus dire la Messe dans une chapelle de la Fraternité, il vit en exil, dans un monastère. Préparons-nous à voir le poing d’acier frapper à nouveau. Ceux d’entre nous qui refusent de plier le genou, on leur a dit de garder le silence. Nous ne savons rien de l’accord, ni des circonstances qui l’entourent, ni des détails de l’opération. Et pourquoi n’en savons-nous rien ? Je vais vous le dire.
Lorsque Mgr Fellay s’est rendu en Autriche, il a parlé à un prêtre de l’accord, de la prélature personnelle. Ce prêtre a répété aux fidèles ce qu’il avait entendu, et il l’a mis sur l’Internet. Rappelez-vous qu’il ne s’agit que de rumeurs. Mais jusqu’à présent, toutes les rumeurs se sont avérées fondées, parce que Menzingen ne nous dit rien. Et quand une rumeur sort, Menzingen la confirme.
(…)
Les erreurs, à présent. L’avertissement avait été donné par de nombreux prêtres et par les trois autres évêques : « Monseigneur, ne frayez pas avec les modernistes, car lorsqu’on couche avec un chien, on attrape des puces. Si nous concluons un accord avec Rome, nous entrerons dans le mystère romain et nous deviendrons des modernistes. Et les modernistes ne se feront pas catholiques pour autant »…
Or, la promiscuité en question est désormais consommée. Le 11 mai 2012, CNS (Catholic News Service) était en visite à Menzingen (Suisse). De nombreux prêtres ont essayé d’appeler Menzingen au téléphone, mais sans que personne décroche. Les prêtres du Mexique, qui sont entièrement opposés à cet accord stupide, ont tenté de joindre Menzingen au téléphone, mais sans succès : Menzingen ne répond pas. En revanche, Menzingen a reçu Catholic News Service, qui est un organe de presse conciliaire et aux représentants duquel Mgr Fellay a beaucoup de temps à consacrer. Les caméras vidéo et les projecteurs qui s’allumèrent alors sont ceux d’un des moyens de communication les plus empreints d’hérésie libérale qui soient aux États-Unis.
(…)
Rome croit dans le Modernisme. Rome déteste la Foi catholique. Rome réalise la prophétie que Marie a faite à Fatima en disant : « Rome perdra la Foi… » Et si nous nous unissons à Rome, nous perdrons, nous aussi, la Foi.
Marie en sait davantage sur Rome que Menzingen. Et la bienheureuse Vierge Marie, notre Sainte Mère, a dit à Quito (Équateur) il y a quatre cents ans, qu’à la fin du vingtième siècle, les prêtres perdraient la boussole, qu’ils perdraient la boussole divine, que l’Église s’en prendrait aux sept sacrements, qu’elle les violerait et détruirait tous, que les prêtres ne sauraient pas ce que cela veut dire d’être prêtre de Dieu et qu’il y aurait une grand apostasie. Voilà ce que la bienheureuse Vierge Marie a dit il y a quatre cents ans. Elle en savait plus, dès cette époque, que Menzingen n’en sait aujourd’hui, car elle a la Connaissance. En 1846, elle a dit encore qu’au vingtième siècle, « Rome perdra la Foi et deviendra le siège de l’Antéchrist ». Marie est plus compétente que Menzingen.
Selon Menzingen, les choses vont mieux à présent. Alors que selon la bienheureuse Vierge Marie, les choses ne pourront aller mieux tant que la Russie n’aura pas été consacrée à son Cœur immaculé. La Russie n’a pas été consacrée, et c’est pourquoi les choses ne vont pas mieux. Et si Mgr Fellay et son équipe croient que les choses vont mieux, c’est qu’ils ne pensent pas comme notre Sainte Mère. Nous nous en tiendrons donc à ce qu’a dit notre Sainte Mère. Après avoir déclaré cela à Quito, en Équateur, elle l’a répété dans le monde entier : elle a dit la même chose à La Salette, puis à Fatima, puis encore à Akita, au Japon, plus récemment encore, en 1973. Et voici ce qu’elle a dit en substance : lorsque le démon aura étendu ses conquêtes au maximum, lorsque nous traverserons les heures les plus sombres, lorsqu’il semblera que le royaume de l’enfer est sur le point de l’emporter et que le royaume des cieux va s’effondrer entièrement, c’est alors que viendra Mon heure, l’heure de Marie. Ce sera l’heure où Je montrerai Mon pouvoir de la plus magnifique manière et que J’écraserai la tête du serpent.
Que croyons-nous, fidèles de Marie ? Nous autres croyons que les choses vont continuer d‘empirer jusqu’à ce qu’Elle intervienne. À mesure que le monde sombre, notre cœur se dédouble : d’une part, nous sommes dans l’affliction, à cause du nombre d’âmes qui vont se perdre ; de l’autre, nous sommes emplis d’une immense confiance et d’une grande joie, parce que le fait que les choses empirent est un signe que la victoire de Marie approche. La tentation de l’adultère est une méthode classique, et c’est elle que Rome applique actuellement auprès de Menzingen : « Venez à Rome, mêlez-vous aux modernistes, vous pourrez exercer sur eux une influence salutaire, vous les saints prêtres, les merveilleux prêtres de la FSSPX. Vous allez nous rejoindre, et votre aura enveloppera les modernistes. Vous allez faire votre entrée, et [inintelligible] aussi saint : je crois que je vais cesser d’être modernistes, car je me sens un peu coupable de l’être. »
(…)
Mais un autre moderniste s’avance. Il s’agit de l’abbé Celier. C’est la première fois qu’on le met en avant dans le monde anglophone. On peut le trouver sur le site Internet sspx.org. L’abbé Celier est un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X ordonné par Mgr Lefebvre en 1986. En 2007, il a écrit un livre dans lequel il parle de l’union entre la nouvelle messe et l’ancienne Messe ; il y laisse entendre que l’on pourrait concevoir – entre l’ancienne et la nouvelle – une sorte de messe hybride permettant à l’une et à l’autre de s’enrichir mutuellement. Lorsqu’il a essayé de vendre son livre en France, les traditionalistes français ont failli le tuer. Il l’a donc laissé en suspens jusqu’à mai 2012.
Et voici que Mgr Fellay pousse à nouveau ce prêtre sur le devant de la scène. Mais cette fois, l’abbé Celier nous enseigne la bonne interprétation des enseignements de Mgr Marcel Lefebvre.
Nous savons tous que Mgr Lefebvre a dit non à la Rome néoModerniste. Nous savons qu’il a dit : N’ayez rien de commun avec l’hérésie conciliaire. Nous savons que contre tous les pronostics, il s’en est tenu fermement et sans équivoque à la vérité. Mais voici venir l’abbé Celier, qui nous conseille de reconsidérer la question : souvenons-nous, dit-il, que Monseigneur a déclaré cela en des temps particuliers, dans les circonstances concrètes qui étaient celles de 1975, puis de 1988. Or, savez-vous ce que c’est que ce discours de l’abbé Celier ? C’est tout bonnement l’hérésie du modernisme.
(…)
Voici venir les cours de rééducation. En octobre 2012, il y aura une réunion à Kansas City, au siège du district américain de la FSSPX, et l’on y parlera de la papauté. On y trouvera une grande bannière ornée d’un portrait souriant du Pape Benoît XVI ; en revanche, aucun portrait de saint Pie X. On va nous y donner des leçons d’autorité papale pour nous « reformater ». Nous allons nous y instruire sur le danger du sédévacantisme, sur l’importance de l’obéissance, de l’obéissance et de l’obéissance… Surtout, ne pas faire passer la Foi avant l’obéissance !
(…)
En ce mois de mai 2012, de très, très nombreux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X sont inquiets et fermement opposés à cet accord. Mais ils ont peur aussi du poing d’acier de Menzingen, qui en a déjà écrasé quelques-uns. Je me rends en Amérique la semaine prochaine. Je serai de retour en principe le 6 juillet. Survivrai-je à ce mois ? Cet été sera peut-être celui du divorce. Et jusqu’au dernier moment, ils auront essayé de tenir cela secret…
(…)
L’abbé Tim a signalé, dans un sermon qu’il prononçait la semaine dernière sur l’adultère, que ce dernier est un péché contre la famille. Il y a adultère quand un homme va avec une femme qui n’est pas son épouse. Mais un prêtre peut aussi tomber dans une forme d’adultère. Un prêtre est un homme de vérité, un fidèle de la Vérité, qui est Jésus-Christ. Et l’on dit de chacun de nous qu’il est un autre Christ, ce qui signifie qu’il est censé être une autre Vérité en marche. Qui voit un prêtre doit voir la vérité. Qui entend les paroles d’un prêtre doit entendre celles du Christ. Et les paroles du Christ sont celles de la vérité, parce qu’Il a dit : « Je suis la Vérité », non pas « Je suis l’obéissance » ou « Je suis l’autorité ». Il a dit : « Je suis la Vérité ».
Comment un prêtre peut-il tomber dans l’adultère ? L’abbé Time l’a dit la semaine dernière : un prêtre devient adultère quand la vérité qu’il a en tête y cohabite et s’y mélange avec l’erreur. On dit d’un homme vivant avec une femme qui n’est pas son épouse qu’il vit dans le péché. Un prêtre vit dans le péché quand il y a place dans son esprit pour la vérité d’un côté, et l’erreur de l’autre. Nous ne pouvons pas coucher avec les modernistes. Nous ne pouvons pas nous unir à eux, parce que si nous le faisions, la vérité qui est en nous serait détruite par l’erreur voisinant avec elle.
Que se passe-t-il quand un homme couche avec une femme qui n’est pas son épouse ? Tout d’abord, les enfants qu’ils procréeront ne seront pas légitimes. De même, quand un prêtre mêle la vérité à l’erreur, il ne peut avoir d’enfants légitimes dans la Foi. Sa Foi meurt. De plus, s’il y a des enfants, ce seront des bâtards.
La nouvelle messe est un rite bâtard. Les nouveaux prêtres sont des prêtres bâtards. Lorsqu’on se rappelle les jours anciens, nous dit-on, il faut se rappeler les circonstances d’alors. Si l’on est moderniste, il faut se rappeler les circonstances, mais si l’on est catholique, on ne doit se rappeler que la vérité. Et la vérité, c’est que Mgr Lefebvre a dit de la nouvelle messe qu’elle était un rite bâtard. Pourquoi a-t-il dit cela ? Parce que c’est une messe au cours de laquelle un prêtre catholique célèbre un rite protestant. Les mots-clés, en la matière, sont cohabitation catholiques-protestants, bâtardise, adultère.
Ndlr du CatholicaPedia : Encore une fois l’abbé ne parle pas de l’invalidité des sacrements depuis la réforme conciliaire de Pontificalis Romani !
Que va-t-il se passer ? Peut-être allons-nous devoir retourner aux catacombes. Beaucoup de prêtres en ont peur. Peut-être ne pourrons-nous revenir dans nos prieurés. Peut-être va-t-on nous jeter à la rue.
Il y a beaucoup d’opposants à l’accord en mai 2012, mais quand le couperet va tomber, combien maintiendront leur opposition ? En 1965, deux-cent-cinquante évêques ont déclaré, à la fin du Concile, qu’ils maintiendraient leur opposition à ce dernier. Deux-cent-cinquante ! En 1969, soit quatre ans plus tard, un seul d’entre eux a fondé un séminaire : un sur deux-cent-cinquante ! Puis, un second a maintenu la Tradition dans son diocèse. Et ce fut tout. Au total, donc, deux sur deux-cent-cinquante, alors qu’en 1965, tous étaient unis contre le Concile…
(…)
Dorénavant, il y aura au sein de la Fraternité des prêtres libéraux et des prêtres fidèles à Mgr Lefebvre. Jusqu’à présent, les prêtres intelligents et les prêtres stupides, les jeunes et les vieux, les paresseux et les travailleurs, tous avaient la même Foi. Mais on va maintenant les voir prendre deux directions différentes.
(…)
Le Pape Benoît XVI est un maître du désastre. Il a divisé et détruit la Tradition au cours des vingt à trente dernières années. À présent, il maintient Mgr Fellay dans une désorientation diabolique. Il fait croire à l’évêque que ses nouveaux amis romains vont l’aider, qu’il va les aider en retour à devenir de bons catholiques et qu’il n’a plus besoin de ses anciens amis ni des trois autres évêques. Sauf miracle, on va assister à une purge : tel prêtre sera expulsé de la Fraternité parce qu’il est désobéissant, tel autre parce qu’il est fou, tel autre, parce que… vous voyez, on ne peut pas vous dire pourquoi, parce qu’il vaut mieux que vous ne le sachiez pas.
Nous devons rester fermes dans la Foi. Beaucoup d’âmes sont en grand danger aujourd’hui parce que Mgr Fellay a décidé de jouer avec le feu tout en gardant le sourire, fort qu’il est de ce qu’il croit être ses grâces d’état. Mais la Foi est plus grande que les grâces d’état. Et le père de famille n’a pas le droit de mettre sa famille en danger, Il n’a pas le droit de la faire se déchirer. Il n’a pas le droit de cultiver le compromis.
Quelles promesses lui a-t-on faites ? Ces gens-là ont menti aux autres. Ils ont détruit tous les autres. Vous savez que l’abbé Philippe Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon Pasteur, fondé en 2006, a appelé il a y a un mois l’abbé de Cacqueray. Celui-ci est supérieur du District de France, et il était allé le voir chez lui, à Bordeaux, en 2006. L’abbé Laguérie s’accrochait alors à sa chapelle, qu’il refusait de quitter. L’abbé de Cacqueray est entré seul dans la chapelle. Il a remonté l’allée centrale, de part et d’autre de laquelle étaient installés deux-cent-cinquante fidèles, tous partisans de l’abbé Laguérie. Il s’est campé devant tout le monde et a dit : « Monsieur l’abbé, sortez de cette église. C’est une église de la Fraternité Saint-Pie X. Vous ne suivez pas nos règles, alors sortez. Et vous, les fidèles, sortez aussi ! » L’abbé Laguérie lui a répondu : « Je suis heureux que vous soyez venu à moi comme un homme, que vous m’ayez parlé comme à un homme et que vous m’ayez condamné comme un homme. Je sors. » Et il est sorti.
Six ans après, l’abbé Laguérie appelle l’abbé de Cacqueray : « Vous souvenez-vous de moi, Monsieur l’abbé ? Je suis ce prêtre que vous avez chassé comme vous deviez le faire. Et je vous dis : ne passez pas d’accord avec Rome ! Moi, je l’ai fait. Nous avons conclu un accord avec elle y a six ans, et maintenant, elle nous écrase ! Vous avez vu le document du 23 mars dans lequel le cardinal [rectification : Mgr] “Pozzo le clown” nous ordonne de vivre conformément à l’esprit du Summorum Pontificum, d’accepter la nouvelle messe, d’incorporer le catéchisme de l’Église catholique dans nos séminaires, d’y enseigner le modernisme et toutes ces saloperies. [Lettre adressée à l’Institut du Bon Pasteur] Nous sommes piégés ! Pourtant, on nous avait dit il y a six ans : “Aucune condition”. Je vous appelle parce que j’ai du respect pour vous, parce que vous m’avez traité comme un homme. C’est pourquoi je vous préviens. »
L’abbé de Cacqueray a passé le mot à Mgr Fellay.
Mais celui-ci ne fait nullement machine arrière.
(…)
Et voici la dernière nouvelle : selon Mgr Fellay, le Chapitre général qui se réunira en juillet servira non pas à discuter de l’acceptation de l’accord, parce que ce dernier est déjà accepté, mais simplement à apprendre ce que seront les nouveaux statuts définis par l’accord conclu avec Rome. Nous allons devoir retourner à des cours de rééducation…
Je n’irai pas à ces cours. La Foi n’a pas besoin de rééducation. Ceci est donc peut-être mon dernier dimanche à Davao.
Nous ne savons pas ce qui va se passer. Le poing d’acier est levé. En dessous de lui, c’est la peur. Mais la Vérité est plus grande que l’un et l’autre. Beaucoup de fidèles ont peur dans le monde entier.
Nous reviendrons sur quelques notes complémentaires…
L’ABBÉ MICHEL KOLLER (FSSPX) CONFIRME LE CATHOLICAPEDIA
Sermon de l’abbé KOLLER, fsspx,
en la chapelle Notre Dame de la Merci,
de Clermont-Ferrand, le 10 juin 2012
Prions pour nos prêtres.
L’abbé Michel Koller (FSSPX) confirme le CatholicaPedia qui fait une colère !
Dimanche nous avons reçu un message du Puy-de-Dôme nous disant qu’un prêtre de la Fraternité avait dû interrompre son sermon, car il était au bord des larmes…
Ce prêtre faisait, en cette Solennité de la Fête-Dieu, non pas un sermon, mais une déclaration (profession de foi ?) empreinte d’émotion.
L’abbé Michel Koller – puisque c’est de lui qu’il s’agit – est le premier prêtre en France à prendre publiquement position contre l’accord FSSPX-ROME :
« Libre à vous ou à certains de se vautrer dans cette boue
mais vous le ferez sans moi. »
Pendant 35 minutes, il exposa clairement les raisons pour lesquelles il ne suivra pas Mgr Fellay.
L’abbé Koller a commencé sa déclaration en confirmant la nouvelle que nous vous donnions jeudi dernier – 7 juin – « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! » :
« Comme la majorité d’entre vous le savent, cette semaine, il y aura des signatures qui auront lieu à Rome pour reconnaître la FSSPX et lui donner une prélature personnelle, c’est-à-dire que nous dépendrons directement du pape. Devant la gravité de cet acte, j’ai appris que le jour de mon baptême, le jour de ma confirmation et particulièrement le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai reçu un devoir, de même que vous, vous l’avez aussi reçu : le premier devoir, c’est d’étudier ma foi, le deuxième devoir, c’est d’exposer ma foi, de la montrer, de la pratiquer. Troisième devoir, c’est celui de défendre ma foi contre l’erreur. Aujourd’hui, ma foi est en danger. »
Que tous ceux qui ont insulté (le mot est bien faible !) la rédaction du CatholicaPedia suite à l’annonce « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! » prennent soin de lire et d’écouter ce qui suit. Peut-être feront-ils ensuite amende honorable aux personnes qui travaillent d’arrache-pied pour leur ouvrir les yeux.
Le CatholicaPedia n’a jamais posté d’articles sans preuve et la preuve est là : Aujourd’hui mercredi 13 Juin 2012 rendez-vous est pris à Rome pour la signature. Mgr Fellay, accompagné de ses deux assistants – les abbés Niklaus Pfluger et Alain-Marc Nély – ainsi que de l’abbé Franz Schmidberger – l’ami de son compatriote Josef Ratzinger – se rendent au Vatican pour formaliser ce qui est conclu depuis des lustres.
* * *
Alors que des prêtres sud-américains (les abbés Méramo et Cériani), avaient déjà en leur temps clairement exprimé leur refus d’un accord avec la Rome moderniste de Ratzinger-Benoît XVI et s’étaient fait exclure par le despote “guide d’Aveugles” à la crosse, deux nouveaux opposants d’Asie (les abbés Chazal et Pfeiffer) viennent de faire des sermons-déclarations d’une importance capitale :
C’est La Guerre. Contre l’Accord FSSPX-Rome. Abbé François Chazal (FSSPX)
Sermon du Dimanche de la Pentecôte, par l’abbé Joseph Pfeiffer (FSSPX)
Ces deux prêtres sont dorénavant sur la liste noire de Bernard Fellay — ; l’abbé Michel Koller a pris la courageuse décision de prendre parti en France.
Lors d’une audience de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI à Rome,
l’abbé Nély, avant le chapitre général de juillet 2006, baise les mains de l’ « antichrist ».
On regrettera seulement que l’abbé Koller ait pris si tardivement la parole alors que tout ou quasiment est bouclé. C’était bien avant qu’il fallait réagir. Maintenant, il est bien trop tard, les infiltrés ayant réussi à détruire la FSSPX.
Il mérite d’être écouté – ou lu – jusqu’au bout pour toutes les informations qu’il donne, malgré une grosse erreur (hérésie) et une grosse lacune :
– la question de l’infaillibilité de l’Église et du Pape (l’hérésie) ;
– la question de l’invalidité des nouveaux rituels des sacres.
Son analyse est néanmoins très insuffisante en elle-même car, comme toujours chez les prêtres d’Écône, il refuse de reconnaître que l’église Conciliaire n’est pas l’Église catholique ! Deux fois il parle du « saint Père » ! Il n’a pas compris que Benoît XVI n’est pas catholique (il en donne pourtant neuf preuves !) et donc est le pape conciliaire de la secte conciliaire ! comment confondre cette secte avec la sainte Église ? C’est un blasphème, monsieur l’abbé !
Son analyse a néanmoins aujourd’hui le mérite d’exister à l’heure où tous les autres clercs de France de la FSSPX et de ses satellites continuent à garder un silence coupable. Elle fait preuve d’un certain courage, mais bien tardif et bien insuffisant !
Mgr Lefebvre disait pourtant dans sa lettre de 1976 « Quelques réflexions à propos de la “suspens a divinis” » :
« L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette église Conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres et fidèles adhèrent à cette nouvelle église, ils se séparent de l’Église catholique. »
Rejeter l’église Conciliaire comme hérétique et schismatique n’est pas une affaire d’opinion, mais une affaire de confession de la Foi. Après la mort de Mgr pendant 25 ans on vous a endoctrinés contre ce que disait Mgr Lefebvre, vous rendant aveugles. Il n’y a pas à être partagé entre l’obéissance et la Foi. L’obéissance est subordonnée à la Foi. On obéit à Dieu plutôt qu’aux hommes.
Oui, comme il le dit : sa foi est en danger, en grave danger. S’arrêter au combat de Mgr Lefebvre est obsolète, insuffisant. Avant sa mort Mgr avait compris. Il est mort sédévacantiste, que cela plaise ou pas, ce qui est devenu le seul péché mortel, la seule chose dont il ne faut pas parler. Mgr répétait et ils le savent tous : ces papes ne peuvent être les successeurs de Pierre. C’est l’évidence même !
Et bien sûr, n’ayant jamais voulu étudier le problème de l’invalidité des nouveaux rituels des “sacres” dans l’église Conciliaire, l’abbé Koller en arrive à dire :
« Donc mes bien chers fidèles, il faudra vous attendre à avoir Mgr Simon Hippolyte ici, éventuellement pour des confirmations. Je vous souhaite bon courage ! »
Non, M. l’abbé ! Mgr Simon Hippolyte n’est pas un évêque catholique. C’est un évêque conciliaire, sans pouvoir pour administrer les sacrements et moins encore pour transmettre validement le Sacerdoce de Notre-Seigneur. Il est très malheureux que vous ne l’ayez pas enseigné à vos fidèles. Étudiez Rore Sanctifica. Ce site dérange les clercs, mais il est irréfutable !
Il existe six péchés impardonnables contre le Saint-Esprit. Le plus connu et qui a fait chuter tous les évêques au concile, de nombreux prêtres depuis, est celui qui va contre la vérité connue. Mais il en est un autre que l’on découvre de plus en plus : l’envie de la grâce des autres. On a l’impression que quelques clercs, jaloux des travaux des laïcs, rejettent avec dédain ces travaux, …parce qu’ils viennent des laïcs, ou en partie de laïcs pour ce qui est des travaux fondamentaux et irréfutés car irréfutables de Rore-Sanctifica sur l’invalidité sacramentelle intrinsèque certaine et radicale du nouveau rite sacramentel latin de la pseudo-« Consécration » épiscopale, imposée par Montini-Paul VI depuis 44 ans (le 18 juin 1968 par sa « CA » Pontificalis Romani) ( http://www.rore-sanctifica.org/ encore en ligne, mais pour combien de temps ? ). Ce qui fait qu’aujourd’hui la pseudo- « Église » conciliaire romaine a – 44 ans plus tard – perdu en fait le Sacerdoce de Melchisedek du Sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ et donc ne peut plus atteindre la fin même pour laquelle Il a créé Sa Sainte Église et l’a laissée aux hommes après son Ascension, en étant devenue à présent sa contrefaçon satanique. Puissions-nous nous tromper !
* * *
Pauvres fidèles abandonnés !
Le drame de cette situation c’est que ces prêtres ne réagissent que lorsqu’ils sont à la rue ! Et ainsi ils laissent les fidèles à la rue. Leur imprévoyance est coupable. Et condamnée : ils sont à la rue.
Ayant formé peu ou mal leurs fidèles, ils les condamnent ou à la rue ou surtout à l’apostasie. Car habitués à n’être que des consommateurs de sacrements, ils vont suivre, sans état d’âme, les prêtres-apostats de Mgr Fellay qui garderont les chapelles.
Une fois de plus, les laïcs sont trahis par les clercs !
Un peu d’humilité Messieurs les clercs !
Depuis des lustres, les prêtres de la FSSPX sont conscients des négociations en cours ; plusieurs prieurs étaient pourtant informés du rendez-vous du 13 juin !
Pourquoi ces clercs ne voient-ils pas ? Pourquoi ne se posent-ils pas cette question ? C’est eux Le Sel de la terre ! Pourquoi laissent-ils les forums comme Fecit ou le Forum Catholique raconter bêtises sur bêtises ? Sans jamais rectifier ! Sans permettre de vrais débats ! Quel mal a pu faire cet Ennemond ! Honte à lui et à ses amis !
Pourquoi n’ont-ils pas créé un forum dénonçant les mensonges, les sophismes ? Un forum enseignant la vérité. Enseignant La Salette, par exemple, ce fameux message qui s’adresse aux clercs, aux clercs seuls, à tous les clercs, message que vous devriez relire régulièrement à genoux. Rien sur l’ennemi ! rien sur la démonologie ! rien sur l’anglicanisme ! rien sur le nouveau rituel des sacres ! rien sur tous les nouveaux sacrements ! sur toutes les nouveautés ! rien sur le discernement des esprits ! rien sur l’église noachide ! rien sur la religion universelle qu’ils mettent en place ! rien sur le colossal travail des réseaux Alpha qui préparent la religion universelle ! rien sur la grille amis-ennemis ! rien sur le vote et le mensonge démocratique !
Des revues sans intérêt ! une direction des âmes bien limitée ! des sermons insuffisants ! Ou si peu !
Qu’ont-ils faits quand les éditions Saint-Remi ont réédité les sermons de leur fondateur, eux qui se disent tellement attachés à Mgr Lefebvre ? Ils ne les ont pas fait connaître, même pas achetés pendant les quinze jours où ils étaient en vente !
Inconséquence ! imprévoyance ! On peut vous traiter de vierges folles !
Ah ! qu’on est bien au chaud dans ces prieurés ! la chapelle, le logement, la cuisinière, l’argent qui rentre sans trop de problèmes, la considération des fidèles. Le tout parfumé d’encens ! Tout le monde dort ! On est tranquille !
Mais le réveil est brutal : apostasie ou à la rue ! Ce châtiment est mérité !
Clercs, soyez plus humbles ! Clercs, faites votre examen de conscience ! et convertissez-vous !
Prêtres et les laïcs font partie de l’Église enseignée au même titre.
Quelques laïcs ont été obligés de faire tous ces combats ! Que de travaux ! et de qualité ! et à quel prix ! calomnies, moquerie, dérision, attaques continuelles, même jusqu’à l’excommunication ! Assez de cet orgueil des clercs et de ce mépris des laïcs ! Pourquoi les laïcs qui voient clair sont-ils si violemment crossés ! Ne soyez pas étonnés qu’en retour ils vous fassent la leçon.
Ce texte tiré du 15e décret du Concile d’Amiens en 1853 présidé par le Cal Gousset, justifie leurs actions :
« Il faut entourer d’une bienveillance particulière les écrivains laïques qui, bien qu’impliqués dans les affaires du siècle, consacrent spontanément leurs travaux et leur vie à la défense de la religion et remplissent ainsi un double office pour lequel on ne doit pas montrer peu d’estime. Si autrefois, dans des circonstances plus favorables, beaucoup de membres du clergé pouvaient consacrer un temps considérable à composer de savants ouvrages dans l’intérêt de l’Église, presque tous, aujourd’hui, sont enchaînés incessamment par les devoirs du ministère sacré, de sorte qu’ils n’ont plus la même liberté pour écrire. Il est donc très-utile que les auteurs laïques, dévoués de cœur et d’âme à la foi catholique et au Saint-Siège, viennent s’adjoindre en auxiliaires à la milice ecclésiastique. En outre, qui ne comprend que des laïques, surtout dans la polémique quotidienne, peuvent sans inconvénient mettre en avant bien des choses qu’il ne serait pas également convenable de voir soutenues par des ecclésiastiques ? Les laïques s’élancent au combat avec plus d’impétuosité, et c’est précisément pour cela qu’ils ont besoin d’une attention plus vigilante pour observer les règles prescrites par le Souverain Pontife* que nous venons de citer et pour conserver en tout des formes de langage irréprochables. Mais quand on reconnaît que leurs travaux, pris dans leur ensemble, sont dignes d’éloges, il ne faut pas se choquer outre mesure de quelques taches accidentelles échappées à l’inattention d’une plume trop rapide ou qu’une ardeur excessive n’a pas su prévenir, et nous pensons qu’en ces occasions il vaut mieux leur adresser des avis bienveillants que de durs reproches. Du reste, nous nous plaisons à donner à plusieurs de ces écrivains les louanges que méritent leur ardeur pour la défense de la vérité, l’oubli de leur propre intérêt, la patience dans l’adversité, la modération dans la prospérité et quelquefois l’éclat du talent. » Les Conciles Généraux et particuliers, par M gr Fèvre, Tome III, p. 793, publié aux éditions Saint-Remi.
*Clément VIII
Et pourtant vous ne vous prenez pas pour rien ! Oui, nous aurions dû être encore plus exigeants pour nos clercs ! OUI, clercs, convertissez-vous ! Mais n’est-il pas trop tard ?
On est en droit de se demander si vous êtes encore utilisables pour le combat …comme tous ceux, ou presque, qui sortent d’Écône. Il vous manque une vraie formation de combattants de la Foi. Aucun sens du combat, imprévoyance, inconséquence, sans une vision vraiment surnaturelle de la crise. Oui répétons-le : convertissez-vous ! Sortez de la tiédeur !
* * *
Il est évident que l’abbé Koller va aussi se faire durement crosser par Mgr Fellay et ses sbires. La persécution commence pour ceux qui ne veulent pas se rallier à la Rome moderniste. Elle est un châtiment mérité. Ce n’est qu’un début. On va se battre dans les chapelles, dans les prieurés, dans les monastères, dans les familles.
* * *
Rappelons-nous que Mgr Tissier avait annoncé après la réunion d’Albano qu’il « pourrait sacrer sans la permission de Rome » ! C’est peut-être la voie qu’il pourrait choisir dans le cas d’un désaccord. Mais QUI ? Un fidèle du …très saint Père ? Quand comprendront-ils ? Ce sacre sera encore une voie de garage ! Quand on voit combien ces trois évêques ont manqué à leur devoir de « surveillant » depuis la mort de Mgr Lefebvre (25 ans quand même !), qu’attendre d’un nouveau sacre ? Ce ne sera qu’un centième (au moins !) nouveau sacre d’évêque hors de Rome !
La publication (par qui ?) de la Lettre des trois évêques à Mgr Fellay (qui prouvait que Mgr Fellay était un menteur) aurait dû être suivie d’une déclaration publique de ces trois évêques pour “alerter les âmes” .
Mais non ! Rien ! Ce sont des incapables ! ou peut-être pire : des faux opposants, neutralisant toute réaction efficace ! 25 ans de silence : une vraie trahison du combat de Mgr Lefebvre ! Honte à ces quatre évêques !
Mgr Tissier, qui – étant le seul évêque à jouir, par sa formation et sa science de la Somme théologique – d’une crédibilité et d’une autorité toute spéciale auprès des prêtres les moins mous et les moins mal formés de la Fraternité, à passé, avec une obstination dont il doit aujourd’hui publiquement rendre compte, ces dix dernières années à fermer la bouche des meilleurs au nom du sophisme de l’obéissance servile (explicitée pourtant par Saint Thomas) qu’il ne cessait de travestir hypocritement et lâchement en « Sainte obéissance« , leur interdisant ainsi de réagir publiquement pour le salut spirituel des fidèles face aux prévarications répétées de Mgr Fellay, rendant à ce dernier le service qu’il était ainsi le seul depuis 10 ans à pouvoir lui rendre dans la perpétration de son crime satanique qui débouche aujourd’hui au grand jour !
* * *
La situation est catastrophique ! La responsabilité des clercs est immense et primordiale ! Il est trop tard ! l’éclipse est totale ! C’est l’heure des ténèbres et de la justice de Dieu !
L’éclipse est totale !
Laïcs, ces prêtres sont des mous ! des affadis !
La sanction est toujours la même depuis 50 ans :
Dieu vomit les tièdes !
À nous de ne pas mériter d’être vomis de DIEU.
Le combat n’est pas fini. Continuons à combattre.
Croyons et faisons ce qui a toujours été cru et fait.
La FOI ne change jamais,
La sainte Église catholique ne peut ni se tromper, ni nous tromper.
Au lendemain du Vendredi saint, il n’y a de refuge qu’au cénacle,
avec la très sainte Vierge Marie.
Prions la, confions-nous en Elle, Elle qui a vaincu toutes les hérésies !
A la fin son Cœur Immaculé triomphera !
Sermon de l’abbé KOLLER, fsspx,
en la chapelle Notre Dame de la Merci,
de Clermont-Ferrand, le 10 juin 2012
« Personnellement, cela fait plus de 30 ans que je lutte contre le modernisme et j’ai assisté à la mort de plusieurs confrères qui ont été méprisés par les évêques, par des papes, et vous voudriez maintenant que je fasse une alliance avec ces gens-là ? »
[audio:http://catholicapedia.net/audio/2012-06-10_Accord_Rome_FSSPX_sermon_de_l_abbe_Michel_Koller_FSSPX.mp3|titles=10 juin 2012|artists=Abbé Koller]
Ce sermon est disponible sur Internet dans sa version audio :
Note du CatholicaPedia : les accentuations sont de nous.
Mes bien chers frères, aujourd’hui, je ne vous ferai pas de sermon mais je vous ferai simplement une exposition d’une situation afin de vous aider dans votre réflexion comme je dois le faire moi-même.
Comme la majorité d’entre vous le savent, cette semaine, il y aura des signatures qui auront lieu à Rome pour reconnaître la FSSPX et lui donner une prélature personnelle, c’est-à-dire que nous dépendrons directement du pape. Devant la gravité de cet acte, j’ai appris que le jour de mon baptême, le jour de ma confirmation et particulièrement le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai reçu un devoir, de même que vous, vous l’avez aussi reçu : le premier devoir, c’est d’étudier ma foi, le deuxième devoir, c’est d’exposer ma foi, de la montrer, de la pratiquer. Troisième devoir, c’est celui de défendre ma foi contre l’erreur. Aujourd’hui, ma foi est en danger.
Car mes bien chers fidèles, si je ne veux pas maintenant faire l’historique de tout ce qui nous a amené à une signature d’un accord, permettez-moi de vous citer des textes et d’en donner quelques brefs commentaires afin que vous compreniez quel est l’enjeu de tels accords et que chacun puisse ensuite, après réflexion et méditation, agir en conséquence.
Première phrase que je voudrais relever, c’est une phrase qui a été écrite par Mgr Fellay le 14 avril 2012 lorsqu’il s’adressait aux trois autres évêques de la FSSPX qui ont eux manifesté une opposition ferme à tout accord avec Rome. Dans la lettre que Mgr Fellay adresse à ces évêques, je retiens une phrase. La voici : « pour le bien commun de la FSSPX, nous préfèrerions de loin la situation actuelle de statuquo intermédiaire mais manifestement Rome ne le tolère plus. » Mais bien chers fidèles, cette phrase est extrêmement lourde de conséquences car vous avez appris, comme moi-même, qu’un père de famille a un devoir grave et un devoir premier : de veiller sur le bien commun de sa famille. Un chef d’entreprise a un devoir grave et un devoir premier de veiller sur le bien commun de son entreprise et également pour un supérieur d’une communauté religieuse. Mais ici, je lis que pour le bien commun de la FSSPX, nous préfèrerions de loin la situation actuelle, mais Mgr Fellay passe visiblement outre le bien commun de la FSSPX.
On peut légitimement se poser la question : mais si Mgr Fellay agit ainsi il y a peut-être un changement favorable du côté de Rome et à ce moment-là effectivement, il serait bon et opportun de se rapprocher tant soit peu du pape. Mes bien chers fidèles, pour ceux qui ont tant soit peu étudié la question, pour savoir si il y a eu un changement important dans la curie romaine et chez Benoît XVI, auront remarqué comme moi ce qui suit. Ceci sont des faits. Lorsque fut promulgué le Motu Proprio du 7 juillet 2007, libéralisant la messe tridentine, des esprits prudents s’étaient permis de juger la bonne foi de son auteur en observant ses actes à venir. Il est vrai que le Motu Proprio libéralisant la messe traditionnelle, — comme si il fallait la libéraliser s’il vous plaît —, laissait entrevoir un petit printemps dans l’Église. Cependant, il est bon de rappeler que le 21 octobre 2007, le pape a fait la réunion interreligieuse de Naples. En 2008, au mois d’avril, il a visité la synagogue de New-York. Comme vous le savez, ce n’était pas pour voir l’architecture mais pour bien d’autres choses graves. En 2008, il y a les JMJ de Sydney avec sa liturgie inculturée et ses rituels païens qui ont été introduits dans ces JMJ de Sydney en la présence du saint père. Au mois de mai 2009, le saint père a fait la visite de la mosquée du dôme de Jérusalem et là ce n’était pas pour admirer non plus l’architecture mais pour y prier. En 2009, toujours, le même jour, il y a eu le rituel juif au Mur des Lamentations qui n’est pratiqué que par les juifs, seuls. Mais là, il a été pratiqué par Benoît XVI. En Janvier 2010, il y a eu la visite à la synagogue de Rome. Au mois de mars 2010, participation active au culte luthérien à Rome. Au mois de mai 2011, béatification de Jean-Paul II, et au mois d’octobre 2011, réitération du scandale d’Assise où non seulement y ont été réunies toutes sortes de religions mais en plus des athées qui ont pu exprimer non pas leur foi, bien sûr, mais leurs points de vue sur le domaine de la foi. Autant de choses, bien chers fidèles, qui assombrissent sérieusement le printemps que nous avions pensé voir venir à travers le Motu Proprio.
On peut me bercer avec une multitude de paroles mais on ne me bercera pas avec des actes comme nous venons de les énoncer. Ces actes sont extrêmement graves devant Dieu car ils pèchent essentiellement contre le premier commandement mais également ils pèchent parce que, par ces actes, comme disait Mgr Lefebvre, il a continué de découronner NSJC. Bien sûr, mes bien chers fidèles, certains d’entre vous qui aimeraient avoir une espérance très grande, en disant il ne faut pas simplement regarder sur ces actes mauvais, puisqu’il nous tend la main, saisissons-là. Alors, bien chers fidèles, je vous réponds par l’intermédiaire de Mgr Fellay lui-même : « car signer un accord avec Rome aura des conséquences et parmi les conséquences en voici quelques unes » : je ne fais que citer Mgr Fellay. Vous trouvez cela dans le journal officiel de la maison généralice de la FSSPX, numéro 256. Le titre du numéro s’intitule : « entretien avec Mgr Fellay sur les relations avec Rome » donc ce n’est pas de moi. Et j’insiste, mes chers fidèles, il nous faut nous rendre compte des conséquences d’un tel acte.
Parmi les nombreuses questions qui sont posées à Mgr Fellay, il y a la suivante : « Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. Or dans le code, le canon 297 demande non seulement d’informer mais d’obtenir l’autorisation des évêques diocésains pour fonder une œuvre sur leurs territoires. Si il est clair que toute reconnaissance canonique préservera notre apostolat dans son état actuel, êtes vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque du diocèse dans laquelle la FSSPX n’est pas actuellement présente ? » Réponse de Mgr Fellay : « Il est vrai, comme c’est le droit de l’Église, que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou pour fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle mais depuis quand la vie est-elle sans difficultés ? » Donc mettons-nous bien à l’esprit, mes chers fidèles, qu’à partir de la signature, toute chapelle, toute action particulière dans un diocèse, devra avoir l’autorisation, l’aval de l’évêque du lieu. Mieux encore, ou pire encore, question à Mgr Fellay : « Toujours si il y a reconnaissance canonique, donnerez-vous la possibilité à des cardinaux de la Curie ou à des évêques de visiter nos chapelles, de célébrer la messe, d’administrer les confirmations, peut-être même de conférer les ordinations dans vos séminaires ? » Réponse : « Les évêques favorables à la Tradition – j’aimerais bien en connaître – les conservateurs vont se rapprocher, il y a tout un développement à prévoir sans en connaître les détails particuliers – on avance dans le flou mais on avance. Et il y aura aussi certaines difficultés, ce qui est tout à fait normal. Il ne fait pas de doute qu’on viendra nous visiter mais pour une collaboration plus précise comme la célébration de la messe ou des ordinations, cela dépendra des circonstances. » Donc mes bien chers fidèles, il faudra vous attendre à avoir Mgr Simon Hippolyte ici, éventuellement pour des confirmations. Je vous souhaite bon courage.
Alors certains me diront : « Mais enfin, quand même, il ne faut pas exagérer, il y a certainement de bon évêques qui seront bienveillants à notre égard ». La réponse, mes bien chers fidèles, ne vient encore une fois pas de moi mais des évêques diocésains eux-mêmes. Au sujet de cette intégration de la FSSPX dans les diocèses, voilà ce que pensent les évêques de France. Je cite : « La reconnaissance de la FSSPX va-t-elle changer la donne dans les diocèses ? Pas mal d’évêques sans trop y réfléchir ne le pensent pas. Mais eux, pour eux, des marginaux illégaux vont devenir des marginaux légaux, un peu comme les Roms auxquels une municipalité concède le terrain de camping qu’ils occupaient. » Merci pour les illégaux, merci pour les Roms, merci pour le camp de camping. Je vais m’en rappeler, je vais m’en souvenir ! Petit détail ceci dit en passant. Dans cet article, qui encore une fois n’est pas de la FSSPX ni de moi-même mais des modernistes, au sujet de la messe du Motu Proprio, donc de la messe St Pie V, elle a été autorisée, comme si il fallait une autorisation, par le pape Benoît XVI, par ce que l’on appelle le Motu Proprio. Les fidèles, ont-ils eu la possibilité, les facilités pour avoir cette messe ? L’article en question reprend diocèse après diocèse. Je ne lirai pas tout, ce n’est pas nécessaire. « Dans le domaine de Poissy et à Mantes, l’application du texte de Benoît XVI est bloquée. À paris, Mgr Vingt-Trois, n’accorde pas la messe à St Etienne du Mont, 5ième arrondissement, malgré une forte demande locale. Au diocèse de Vannes, à Lorient, Mgr Centène ne se soucie pas non plus des demandes de l’application du Motu Proprio. À Reims, Mgr Thierry a toujours été connu comme un des plus farouches adversaires de la contamination traditionnelle. — Merci pour la contamination. — La contamination traditionnelle du clergé diocésain. Il n’accorde pas la messe hebdomadaire dans sa ville épiscopale ». Ici, dans le diocèse de Clermont, Mgr Simon Hippolyte a dit au Père Chabriat, malheureusement décédé – je tiens ça directement de l’abbé Chabriat : « la messe traditionnelle, en Auvergne, aura encore lieu de cité aussi longtemps que la FSSPX sera présente sur notre territoire. Dès qu’elle aura disparu, Randol et les capucins n’auront plus le droit de célébrer cette messe. »
Mes chers amis, la signature a un prix. Il faut savoir aujourd’hui, si vous-mêmes, et je parle ici spécialement pour les anciens, vous avez lutté pendant 40 ans, pour trouver des lieux de culte, en vous réfugiant dans des garages, en étant dans des lieux insalubres, parce que vous avez été critiqués, condamnés, mis sur le banc des accusés par l’église moderniste, est-ce que vous avez lutté pendant 40 ans pour rien, pour maintenant faire une alliance avec ceux qui n’ont pas changé d’un iota ? C’est comme lorsque l’on demandait dernièrement à un soldat qui a fait la guerre de Dien Bien Phu au Vietnam, on lui a posé la question : « Et aujourd’hui, vous votez pour François Hollande, pour les communistes ? » Je ne vous donne pas la réponse car elle était digne d’un militaire grossier. C’était impensable pour ce militaire de se mettre derrière un parti communiste alors qu’il avait lutté, risqué sa vie et que des centaines et des milliers de ses camarades sont morts à cause du communisme. Et bien, moi, je vous dis aussi : « Personnellement, cela fait plus de 30 ans que je lutte contre le modernisme et j’ai assisté à la mort de plusieurs confrères qui ont été méprisés par les évêques, par des papes, et vous voudriez maintenant que je fasse une alliance avec ces gens-là ? » Libre à vous ou à certains de se vautrer dans cette boue mais vous le ferez sans moi.
Alors mes chers amis, il va falloir conclure. Pour cela, je voudrais vous rappeler quelques brefs principes. Mes bien chers fidèles, vous pouvez être pour ou contre les accords mais il y a une chose que vous et moi nous devons faire, c’est réfléchir sur les principes de foi. Tout d’abord, permettez-moi de vous rappeler ce que disait le Père Barielle, directeur spirituel à Écône, confesseur de Mgr Lefebvre, qui a été un homme de foi et qui a donné une impulsion merveilleuse, providentielle à la FSSPX en lui donnant les Exercices Spirituels de Saint Ignace. Voilà ce qu’il écrivait en 1982 : « J’ai tenu à écrire ceci pour servir à tous de leçon. Le jour où dans la FSSPX on oubliera l’esprit et les règles du fondateur, la FSSPX sera perdue. Plus que cela, dès maintenant, tous ceux de nos frères qui se sont permis de juger et bientôt de condamner le fondateur et ses principes n’ont pas tardé à quitter la FSSPX, l’enseignement traditionnel de l’Église et la messe instituée par NSJC. » Mes frères, il n’y a jamais eu d’exception à ce que le Père a écrit. Tous ceux, sans exception, qui ont critiqué Mgr Lefebvre et qui se sont alliés avec Rome, tous, sans exception, ont dû avaler le Concile Vatican II et ses erreurs, ainsi que la nouvelle messe.
Quel est donc l’esprit du fondateur ? N’oubliez jamais mes bien chers fidèles, et c’est ce que me disait si souvent le Père Barielle, Mgr Lefebvre a reçu les grâces de la fondation de la FSSPX. Tous les autres membres n’ont pas cette grâce. Ils ont la grâce de poursuivre l’œuvre de Mgr Lefebvre. Si on veut changer la grâce qu’a reçue Mgr Lefebvre, on fait autre chose et on tombe. Alors qu’est-ce que disait Mgr Lefebvre et c’est à cela que je m’accroche et ce sont ces principes que je vous demande de méditer.
Le 27 novembre 1988, donc c’est après les sacres que Mgr prononce ce discours ; Il est donc excommunié par la Rome moderniste. Voilà ce qu’il dit : « La vraie opposition fondamentale entre Rome et nous est le règne de NSJC. Il faut qu’Il règne, nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non et nous nous disons oui avec tous les papes. Pourquoi les missionnaires dont tant se sont fait massacrer pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire et dire aux païens, votre religion est bonne, conservez-la du moment que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans et de bons païens. C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec Rome car nous obéissons à NSJC en disant aux apôtres : allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre. C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner pourquoi ne nous nous entendons pas avec Rome. Ce n’est pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans le règne de NSJC, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de foi catholique. »
Quelques mois plus tard, mais toujours en 1988, Mgr disait : « Nous devons être indemnes de toute compromission tant à l’égard des sédévacantistes – ceux qui pensent que le pape n’est plus pape – qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique, nous voulons demeurer attachés à NSJC. Or, Vatican II a découronné NS, nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur, roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite. Aussi quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome ma réponse est simple : quand Rome recouronnera NSJC. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent NS. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau NSJC, roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »
Voilà mes chers fidèles ce que, moi, je peux signer aujourd’hui. Le jour de mon ordination sacerdotale, j’ai signé le serment antimoderniste. Cela veut dire que j’ai signé pour combattre cette erreur qui est l’égout collecteur de toutes les hérésies selon l’expression de saint Pie X. Non seulement j’ai signé mais je ne retirerai pas ma signature même si on me chasse des églises que nous avons construites, la FSSPX à laquelle j’adhère pleinement et entièrement mais à la FSSPX antimoderniste, cette FSSPX continuera et je continuerai dans cette voie-là ceci durant ma vie, jusqu’à la mort.
Et je tiens à affirmer encore, pour terminer, que j’ai vécu durant de nombreuses années, avec un saint prêtre, qui s’appelait monsieur l’abbé La Praz, qui a offert sa vie et toutes ses souffrances, non seulement pour l’Église mais pour la FSSPX. Et je sais avec conviction, ceci pour en avoir parlé maintes et maintes fois avec ce saint prêtre, qui était de surcroît un ami, je sais que jamais il n’aurait signé autre chose que le serment antimoderniste. Déjà en 1990, monsieur l’abbé La Praz et moi-même, nous avions constaté qu’il y avait des personnes qui avaient été infiltrées dans la FSSPX comme cela s’était fait au Concile Vatican II. Nous avons averti qui de droit. La seule chose que nous avons reçue en retour, c’était des coups de crosse. Mais ceci n’a aucune importance car nous continuerons ce combat puisque nous l’avons signé, puisque nous aimons l’Église, la véritable. Nous continuerons ce combat avec tous ceux qui voudront le suivre.
Donc de grâce, bien chers fidèles, nous travaillons pour le Ciel et non pas pour tel ou tel évêque ou pour tel ou tel pape. Je travaille pour le Christ-Roi et pour personne d’autre. Que cela soit dit, que cela soit répété. Je l’ai dit et je vous bénis,
ainsi soit-il.
MYSTERIUM FIDEI, le mystère de notre foi
Pour la Fête Dieu, nous vous proposons le dernier sermon de M. l’abbé Michel Marchiset, donné hier dans sa chapelle du prieuré saint Pierre et saint Paul à Mouthier Haute-Pierre (Doubs ). Les accentuations sont de nous.
Solennité de la fête du Très Saint-Sacrement
Mes bien chers frères,
Le Concile de Trente demandait de célébrer tous les ans une Fête particulière pour rendre tous les honneurs qui sont du au très Saint-Sacrement. Cette Fête est célébrée le jeudi qui suit le premier dimanche après la Pentecôte, après la Fête de la sainte Trinité par conséquent, et c’est la solennité de cette Fête que nous célébrons aujourd’hui.
C’est donc avec une vénération singulière à cet adorable Sacrement que nous nous retrouvons en ce dimanche, et il nous est toujours bon de nous instruire sur la sainte Eucharistie.
Tout d’abord rappelons-nous que la sainte Eucharistie était déjà préfigurée dans l’Ancien Testament. Dans le Livre de la Genèse, Jacob apprenant par une révélation de Dieu que le lieu où il se trouvait, Éphrata, serait un jour celui de la naissance du Messie, changea le nom d’Éphrata en celui de Bethléem qui, vous le savez, signifie la maison du pain. Il prédit par conséquent que le Messie qui devait y naître, serait la nourriture de nos âmes. Et Notre Seigneur réalisant les prophéties, affirme qu’Il est le Pain vivant descendu du Ciel.
Dans la Séquence du Lauda Sion, saint Thomas d’Aquin fait ressortir ces préfigurations de la sainte Eucharistie. Nous venons en effet de chanter : Quand Isaac était immolé, quand l’agneau pascal était immolé, quand la manne était donnée à nos pères.
Notre Seigneur nous a alors enseigné que la sainte Eucharistie n’était pas comme cette manne donnée dans le désert, mais que celui qui communierait, qui recevrait ce sacrement, contenant son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité, posséderait le germe de la vie éternelle en lui et qu’Il le ressusciterait au dernier jour. C’est tout le discours de Notre Seigneur sur le Pain de vie, au chapitre VI en saint Jean, et c’est le murmure des juifs qui a amené Notre Seigneur à toutes ces affirmations. Je suis le Pain vivant descendu du Ciel. Celui qui mange ma chair et boit mon sang possède en lui la vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour.
La sainte Eucharistie est donc à considérer comme sacrement, mes bien chers frères, mais aussi comme sacrifice et communion. C’est ce que nous regardons déjà depuis plusieurs années, lors du Jeudi-Saint.
La sainte Eucharistie est donc le mysterium fidei, le mystère de notre foi et le test de notre foi. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dans les réformes liturgiques, ces deux mots : mysterium fidei, ont précisément été retirés des paroles de la consécration. Il faut relire comment, dans La documentation catholique, ce retrait a été annoncé ! L’annonce est vraiment laconique, alors que ces deux mots qui nous viennent des Apôtres, sont là pour préciser que c’est par ces paroles de la consécration que s’opère la transsubstantiation, que repose donc toute notre foi en la présence réelle de Notre Seigneur.
Cette foi en la sainte Eucharistie est par conséquent le test de notre foi, et c’est à cela que l’on reconnaît les véritables catholiques. Comment nos contemporains, mes bien chers frères, finissent-ils en effet par parler de la sainte Eucharistie, de la communion, de la messe ? Avec toutes ces réformes, et depuis la communion dans la main, pratique tant désirée de la Franc-Maçonnerie, nos contemporains parlent « de prendre l’hostie », et la messe est devenue le mémorial du dernier repas du Christ ; la communion est devenue signe de partage. Voilà ce que nous entendons de la part de ceux qui ont suivis toutes ces réformes, et de la part de ceux qui n’ont jamais eu malheureusement le véritable enseignement, ainsi que la pratique religieuse évidemment, sur la sainte Eucharistie, le saint sacrifice de la messe et la communion.
Aussi, puisque je vous ai déjà plusieurs fois cité les principaux passages de l’ouvrage de l’abbé Buathier qui traite de ces trois aspects de la sainte eucharistie en se référant comme il se doit au Concile de Trente, je reprends quelques instants cet enseignement qui souligne parfaitement ce que toute l’Église croit, ce que le fidèle catholique croit, ce que nous croyons et affirmons.
Comme pour tous les mystères de notre sainte religion, les raisonnements de notre esprit ne peuvent évidemment pas totalement expliquer ce mystère de la transsubstantiation. Mais c’est précisément la foi qui nous y soumet, qui fait que nous croyons que Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement présent, substantiellement présent. Sur l’autel, par conséquent, il y a bien conversion totale du pain au Corps de Notre Seigneur, et du vin au Sang de Notre Seigneur. Bossuet dit qu’ « iI faut croire en Jésus-Christ qui donne sa chair à manger, comme il faut croire à Jésus-Christ descendu du ciel et revêtu de cette chair ». C’est du reste ce que saint Thomas d’Aquin rappelle dans la Séquence : « Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, une foi courageuse l’appuie, sans s’arrêter à l’ordre naturel ».
Et ce que Notre Seigneur a voulu par cette conversion, par ce miracle de la transsubstantiation, est double. Il a voulu être immolé et puis se donner en nourriture à nos âmes, afin que nous puissions aussi nous unir plus étroitement à Lui.
Il a voulu être immolé en se faisant sacrement et en acceptant le mode, les conditions et les conséquences de l’existence sacramentelle. L’Eucharistie est donc un sacrifice car Notre Seigneur est présent en victime avant d’être nourriture. Et quoique Notre Seigneur reste glorieux, il est véritablement immolé. « Oui, dit le concile de Trente, il s’immole d’une manière non sanglante ce même Christ qui s’est offert une fois d’une manière sanglante sur l’autel du calvaire ».
Ainsi, comme l’expliquent les cardinaux De Lugo et Franzelin, cités par l’abbé Buathier, ce que le Concile de Trente affirmait déjà par les termes de « sacrifice propre », Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement immolé par cela seul qu’il se fait sacrement et qu’il accepte le mode, les conditions et les conséquences de l’existence sacramentelle. Le Concile de Trente affirmait cela contre l’hérésie protestante. La Messe est un véritable sacrifice, car les Pères de ce saint Concile savaient bien qu’un pareil état suffirait à faire de la Messe un sacrifice véritable.
L’Eucharistie est donc un sacrifice, ce que les réformes liturgiques et les différentes pratiques conciliaires ont réussi à faire oublier, et elle est aussi, en tant que sacrement, nourriture de nos âmes. C’est la raison pour laquelle il nous faut encore une fois, mes bien chers frères, regarder les effets de la réception de la sainte Eucharistie. Notre catéchisme nous dit que l’Eucharistie nous unit étroitement à Notre Seigneur Jésus-Christ, l’auteur de la grâce, qu’elle augmente la vie de la grâce, qu’elle affaiblit les mauvais penchants, nos passions, et puis que la réception de la sainte Eucharistie est un gage de la vie éternelle ainsi qu’un ferment d’union des fidèles à Notre Seigneur.
Tous ces effets doivent nous empêcher de tomber dans la routine de la réception de la sainte Eucharistie, et doivent au contraire nous permettre d’augmenter dans notre union spirituelle à Notre Seigneur ainsi que dans notre charité envers Lui et envers le prochain.
Et cette communion à Notre Seigneur, cette union sacramentelle par conséquent, Notre Seigneur a voulu qu’elle se fasse à l’aide de la matière du sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire qu’en prenant du pain et du vin, Notre Seigneur a voulu signifier qu’il opère dans nos âmes tous les effets que produisent ces aliments dans le corps. Il y a donc cette restauration de l’âme qui est remplie de grâce, et puis cette restauration du corps qui reçoit ainsi le gage de sa gloire future.
C’est pourquoi, par sa présence et par la vertu de ce Sacrement, Notre Seigneur soutient, conserve, augmente en nous la vie spirituelle, nous fortifie, réjouit notre cœur, de même qu’Il modère la concupiscence. C’est le grand moyen, sans négliger la prière et la fuite des occasions de pécher, d’apaiser les passions, car l’un des effets de la communion, c’est précisément d’affaiblir les mauvais penchants.
Et puis comme notre catéchisme l’énumère, un autre effet de la réception de la sainte Eucharistie, c’est de nous être un gage, c’est-à-dire une promesse de la vie éternelle. Notre Seigneur le dit : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, possède en lui la vie éternelle, et Moi je le ressusciterai au dernier jour ».
Enfin, le dernier effet de la communion, c’est que, comme le pain est fait de plusieurs grains de froment, moulus et pétris ensemble ; et le vin de plusieurs grains de raisin foulés dans le pressoir, celui qui communie doit non seulement être uni à Notre Seigneur, mais être unis à quelques autres fidèles. C’est pour cette raison qu’il est appelé communion, c’est-à-dire union mutuelle de plusieurs entre eux avec Notre Seigneur Jésus-Christ. Saint Augustin appelait l’Eucharistie le Sacrement de la piété, le signe de l’unité, le lien de la charité. C’est lui qui parle des espèces du sacrement en tant que formé d’éléments multiples qui se sont fusionnés dans un composé harmonieux, de même que l’Église est un tout formé d’une multitude de membres qui ne doivent être qu’un seul corps et qu’une seule âme.
Alors, n’oublions pas, mes bien chers frères, que la Messe et que la réception de ce Sacrement, a ce but de nous unir à Notre Seigneur et d’être unis entre nous et que nous devons avoir ce désir d’être des victimes avec Lui. Saint Thomas après saint Augustin enseigne que le sacrifice extérieur est le signe du sacrifice intérieur par lequel chacun doit s’offrir lui-même à Dieu.
C’est la raison pour laquelle à la messe, l’on doit veiller au recueillement, à ce qu’il y ait toutes les conditions pour permettre cette oblation de soi-même. Et puis « communier c’est se nourrir de la croix », disaient les Pères de l’Église. C’est donc la communion qui donne son achèvement suprême au sacrifice.
C’est ainsi, mes bien chers frères, que l’Église s’est bâtie et s’est développée. Elle est sortie du côté de Notre Seigneur ouvert par la lance, ce qui va nous être rappelé par la Fête du Sacré-Cœur et elle a grandit et s’est donc fortifiée par le saint Sacrifice de la Messe ; les ennemis du Christ le savent bien et c’est pourquoi ils ont porté leurs atteintes pour invalider la messe et les sacrements. Et en tout premier lieu l’épiscopat, puisque c’est de l’épiscopat que dépend le sacerdoce.
Aussi, puisque vous bénéficiez ici de ces véritables sacrements, du saint sacrifice de la Messe, et puisque vous venez de réentendre ces considérations sur la sainte Eucharistie, mystère de notre foi, test de notre foi, ainsi que le rappel des effets de la réception de cet admirable Sacrement, puissiez-vous vous unir plus étroitement à Notre Seigneur et Lui manifester tous les honneurs que l’Église nous recommande aujourd’hui dans cet admirable Sacrement.
Puissions-nous également manifester à la très sainte Vierge Marie, toute notre reconnaissance, ce que nous ferons tout particulièrement cet après-midi, devant le Saint-Sacrement, car c’est bien grâce à Notre-Dame que nous avons Notre Seigneur Jésus-Christ, réellement présent dans la sainte Eucharistie.
Ainsi soit-il.
Abbé Michel Marchiset
Fidem servavi
L’enseignement hebdomadaire pour le maintien de la foi
Dans l’Église en ordre, la Fête Dieu était célébrée avec ferveur par les paroissiens de toute les contrées jusqu’au moindre village.
Mgr Fellay a-t-il vraiment bradé la néo-FSSPX en mars 2012 ou non ?
Les Pères du Réseau TRADITO en Amérique ont reporté – sans la publier – à leur manière, notre information du 7 juin dernier.
( Ndlr du CatholicaPedia : ) Mgr Williamson étant leur héros et “roulant pour lui”, ils le mettent bien sûr en avant, n’ayant toujours pas compris le double-jeu de l’évêque britannique à la Rose+Croix.
Fellay a-t-il vraiment bradé la néo-FSSPX en mars 2012 ou non ?
Ou bien Mgr Williamson, plus âgé que lui, a-t-il fait capoter ses plans… à nouveau ?
La Providence s’est-elle servie de Mgr Williamson pour faire échec au projet de ralliement de Fellay ?
Un site Internet français soutient que Fellay a déjà bradé la FSSPX en mars 2012.
Les sites Internet français pro-Fellay et anti-Fellay se disputent actuellement sur ce point. Ironie du sort, Williamson est peut-être devenu l’agent d’une insondable Providence pour faire échec à la perfidie « rallieuse » de Fellay.
Fellay pète à nouveau les plombs depuis qu’un site Internet français a laissé entendre que l’évêque avait déjà vendu la néo-FSSPX à la secte conciliaire en mars 2012 et annoncerait cette braderie le 8 juin 2012 sur son propre site Internet français. La braderie en question se solderait par un changement de nom de la congrégation, l’adoption de nouveaux statuts et un transfert de propriété en faveur de la secte conciliaire, ainsi que l’expulsion de tous les prêtres qui ne seraient pas d’accord avec ladite secte.
Nous tenons à préciser tout d’abord que le réseau TRADITIO n’a pas publié cette information, parce que nous en attendons confirmation. En effet, le réseau TRADITIO veille avec soin à publier non pas de simples « rumeurs », mais uniquement des informations confirmées par plusieurs de nos sources en place. Or, en l’espèce, bien qu’il n’y ait peut-être aucune preuve documentaire que Fellay a procédé au ralliement en question, il n’en existe pas non plus (pas encore ?) pour démontrer le contraire.
À notre avis, et comme l’ont d’ailleurs confirmé plusieurs sources italiennes bien informées, Fellay et Benoît-Ratzinger s’étaient probablement entendus sur un ralliement destiné à être annoncé le 27 mai 2012, c’est-à-dire le dimanche de Pentecôte. Que s’est-il passé ? La même chose que ce qui avait déjà empêché le ralliement de se produire le 2 février 2009 : une intervention de Mgr Richard Williamson, évêque le plus âgé de la néo-FSSPX. Non pas que Williamson ait agi délibérément dans l’un et l’autre cas, mais il se peut que par une insondable Providence, il soit devenu l’agent permettant de faire échec à la perfidie « rallieuse » de Fellay.
Comme d’habitude, Fellay s’est lancé dans une de ses tirades insensées. Lui et ses agents ont fait circuler le même genre de « rumeurs » que celles qu’ils ne cessent eux-mêmes de condamner de la part d’autrui. L’annonce du site français était-elle un canular ? Était-ce un montage ? Était-ce une machination des « sédévacantistes » visant à aggraver la division de la néo-FSSPX et à la plonger dans la confusion un peu plus encore ? Le vrai problème, c’est que Fellay est lui-même le Grand Truqueur. À ce jour, bien des mois après, il persiste à refuser de révéler le contenu de ses communications avec Ratzinger et la hiérarchie du néo-Vatican aux membres de sa congrégation, y compris ses propres évêques, y compris ses propres prêtres et ses propres fidèles.
Voilà pourquoi ces parties intéressées recherchent ailleurs leurs informations, y compris auprès d’un courageux lanceur d’alerte qui a divulgué la lettre des trois évêques attaquant le projet de ralliement de Fellay. Pourquoi ne s’adresseraient-elles pas à des sources indépendantes telles que le réseau TRADITIO ? Après tout, c’est leur Foi catholique et leur congrégation qui sont en jeu, alors que Fellay n’est qu’un petit potentat de passage, tout comme Ratzinger.
Nous autres, Pères de TRADITIO, qui avons de ces questions et de ces personnalités une expérience antérieure à Vatican II, nous nous inspirerons de l’exemple du Père de l’Histoire que fut le Grec Thucydide, qui – dans l’Antiquité – rassemblait des informations et des personnages pour en tirer des conclusions hautement intuitives (et le plus souvent exactes) sur ce qu’il en était vraiment des événements historiques.
Une semaine environ avant le ralliement dont il était question pour le 2 février 2009, intervint l’interview très contestée accordée par Williamson à la télévision publique suédoise, dans laquelle l’intéressé émit une opinion sujette à controverse sur un point discuté d’histoire séculière, ce qui rendit dingues les porte-parole laïcs de la communauté juive. Ratzinger, le plus judéophile de tous les papes conciliaires, renonça immédiatement à conclure l’accord prévu. Aujourd’hui, trois ans après, la lettre de Williamson, cosignée par ses confrères de la FSSPX Mgrs Galarreta et Tissier de Mallerais, a paniqué Ratzinger par rapport à la dernière tentative de ralliement en date. Au lieu de pouvoir livrer intacte – et enrubannée d’une jolie faveur – la congrégation naguère catholique de Mgr Lefebvre à l’ennemi de celui-ci, Josef Ratzinger, Fellay ne pourrait maintenant lui livrer qu’une congrégation en miettes, brisée comme Humpty Dumpty, selon les paroles prophétiques de la célèbre comptine :
Humpty Dumpty sat on a wall,
Humpty Dumpty had a great fall.
All the king’s horses and all the king’s men
Couldn’t put Humpty together again.
« Humpty Dumpty[1], mal assis sur un mur,
Humpty Dumpty s’est cassé la figure.
Tous les chevaux, tous les soldats du roi
Ne pourraient pas le remettre à l’endroit. »
[1] Humpty Dumpty est un personnage éponyme d’une comptine anglaise, le plus souvent représenté comme un œuf.
Tout est-il complètement faux ?
Nous avons reçu de nombreux messages de laïcs – généralement fidèles de la fsspx – suite à notre article du 7 juin : « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ ! ». Bien souvent, surtout pour les fidèles de la fsspx, ces messages révèlent une grande angoisse face à l’intégration de la dite “Fraternité” à l’église Conciliaire. Ils se rendent compte – malgré cette décennie de ‘préparation’ – qu’ils se retrouvent maintenant au moment des choix !
Ce sont les laïcs qui les premiers, après Vatican d’Eux, ont bâti les premiers centres de Messes et organisé la résistance en faisant appel aux quelques prêtres réfractaires à l’église Conciliaire. Ce sont les laïcs – qui ont des familles à sanctifier – qui se rendent compte que demain ils n’auront plus de Messes, de sacrements et de prêtres.
« Un jour, vous n’aurez plus de prêtres ! » nous répétait souvent M. l’abbé Vérité lors de ses Retraites de St Ignace.
Et ce sont toujours les clercs qui trahirent depuis Judas Iscariote (bien que l’Église ne fût pas encore constituée alors).
Nous avons reçu des reproches également ;
« Merci … ; certes, j’ai la conviction que tout est consommé, comme vous l’écrivez mais cependant, vos informations sont-elles suffisamment crédibles et sérieuses pour pouvoir publier ceci de façon publique ? »
« Sujet : la fraternité c’est fini !
Corps du message :
Avant de publier ce genre de msg, vérifier vos sources !
Le ton de votre msg me parait plus revanchard, voir haineux, ce n’est pour le moins pas très catholique
cordialement »
« Il est de fait que dans ce domaine comme dans d’autres, la désinformation et la manipulation sont à craindre, surtout s’il s’agit de ridiculiser la mouvance sédévacantiste. Par conséquent, merci de bien vouloir confirmer ou infirmer au plus tôt cette « nouvelle », qui ne peut que déboussoler des « tradis » déjà bien secoués par les événements actuels !… »
* * *
Toujours est-il que notre source le confirme ainsi que 3 prêtres de la FSSPX et non des moindres ! (Ce sont des gens sérieux).
Il n’est pas impossible que suite à cette divulgation, cela ait encore été reporté. Qui vivra verra !
Peut-être avons-nous tous été manipulés. Il est un fait certain, c’est que les supérieurs de la FSSPX ne crossent que ceux qui sont opposés. Au lieu d’accuser le CatholicaPedia, il vaudrait mieux dénoncer les MENSONGES de Mgr Fellay depuis 12 ans !
Vous verrez d’ici quelques semaines… tous les prêtres qui ne sont pas d’accord (je ne pense pas qu’en France ils soient nombreux) seront chassés et à la rue !
Mais tout ceci est-il complètement faux ?
Un adorateur patenté de Bernard Fellay – et bien connu de la ‘cour’ de la néo-fsspx –, nous accuse également d’avoir divulgué récemment, une fausse information avec l’article « De nouvelles données prédisent une fin désastreuse » repris par Max Barret dans une édition spéciale du Courrier de Tychique. Son analyse est partisane et dénote un aveuglement spirituel, la voici rapportée par un correspondant :
J’ai reçu ceci d’un ami, et par honnêteté, je tiens à le diffuser. Prions pour qu’il ait raison, ce dont nous aurons très bientôt confirmation ou infirmation. Mais quand bien même ce serait le cas, la Fraternité ne sortira pas indemne de tout cela, c’est le moins qu’on puisse dire.
Cher ami,
J’ai le grand regret de vous répondre que votre « Annonce importante » ne vaut rien, absolument RIEN. En mai 1940, « on » a créé la panique par la rumeur « Nous sommes trahis… La cinquième colonne… » On connaît le résultat de cette panique. Eh bien le site CatholicaPedia use du même procédé.
« L’Annonce importante » de CatholicaPedia ne contient aucun élément probant, pas la moindre référence, mais de quoi susciter une émotion paralysant la réflexion. C’est le même truc qu’utilisait le même site dans le message diffusé le 30 mai par Max Barret qui annonçait le « Statut canonique offert à la FSSPX ». Mais la lecture attentive de cette « information » inquiétante de CatholicaPedia Blog ne faisait apparaître aucun élément prouvant son authenticité. Au contraire, on attribuait à Mgr Fellay des propos contredisant exactement ce qu’il avait déclaré quelques semaines et quelques jours plus tôt. Voyez plutôt à titre d’exemple :
Texte du blog CatholicaPedia (non daté) : [le rédacteur de ce mot est myope ou il est excusé s’il ne connait pas l’anglais ! Written by Cave Ne Cadas mai 30th, 2012 at 12:41]
QUOTE
DE NOUVELLES DONNÉES PRÉDISENT UNE FIN DÉSASTREUSE
Notre confrère RadioCristiadad est en mesure de confirmer l’information suivante qui fait apparaître beaucoup de lumières (obscurité ?) sur le contenu du statut canonique que le Vatican a offert à la FSSPX.
Selon des sources certaines et sûres, que le temps permettra de reconnaître comme tels [sic], lors d’une réunion au cours de son séjour en Autriche, Monseigneur Fellay a dit :
1 – Le Pape décidera ceux qui seront les évêques de la FSSPX pour remplacer ceux qui quitterons [sic] ou ne voudront pas parvenir à un accord. Ces évêques seront libres de s’en aller et seront remplacés.
2 – On ne permettra pas de nouvelles constructions sans l’approbation de l’évêque diocésain.
3 – Les bâtiments qui ont moins de trois ans devront être fermés, ceux qui ont plus de trois années resteront en fonctionnement.
4 – Monseigneur Fellay a dit que le Chapitre général ne sera pas pour examiner l’acceptation de l’accord, mais pour prendre simplement connaissance de ce que seront les nouveaux Statuts de la FSSPX conformément à l’accord canonique avec Rome.
UNQUOTE
Or voici les affirmations antérieures de Mgr Fellay :
« – A Winona (2 février 2012), Mgr F. déclarait : “Ce qui nous est présenté aujourd’hui peut être considéré comme bon. Ils remplissent toutes nos conditions (…) Si vous [le Vatican] nous acceptez, c’est sans changement, sans obligation [pour nous] d’accepter ces choses [non précisées]”;
– En Autriche, à Salzbourg le 17 mai : “Nous avons besoin d’être sûrs que nous pourrons continuer à faire ce que nous avons toujours fait jusqu’ici”.
Et à Vienne le 21 mai : “La structure proposée à la Fraternité est de fait (…) parfaitement appropriée. Si cela a vraiment lieu, vous [les fidèles] ne sentirez aucune différence entre avant et après. Nous resterons pour ainsi dire tels que nous sommes.” »
Or cette « source certaine et sûre » affirme que Mgr Fellay a dit tout le contraire !!! Alors d’où viennent ces propos de Mgr Fellay « lors d’une réunion en Autriche », propos si contraires à ceux de Salzbourg et de Vienne, le même mois ? Une telle duplicité dans les paroles et le comportement est tout simplement inconcevable chez un évêque intégralement catholique.
J’ai alors pensé qu’il pouvait y avoir comme une manœuvre tactique d’INTOX soit de Radio Cristiadad, soit du blog CatholicaPedia (qui me paraît un peu malade).
1°/ « On » teste la réaction de la FSSPX en allant trop loin par une proposition absolument inacceptable ; en bref, ce serait de toute évidence et rapidement, la mort de la FSSPX.
2°/ Cette menace de coup fatal met l’adversaire KO car il voit clairement la menace du pire.
3°/ Une « Autorité » restée en réserve propose alors une solution mitigée mais en réalité avec des conditions plus dures que celles que la Fraternité exigeait initialement. C’est la manière brutale de terminer par une apparente conciliation une longue négociation, la menace du pire restant en arrière plan, ce qui, espère-t-on, fera plier l’adversaire. La FSSPX est alors soulagée d’avoir évité le pire.
(N.B. Incidemment, M. Barret m’informait le 4 juin que « cette nouvelle s’est avérée fausse »… mais il a, nolens volens, participé à la désinformation par la tactique du « fil de fer » selon V. Volkoff).
N’y aurait-il pas une manœuvre semblable ici, venant du même site manipulateur ?
Il faut observer que l’information intitulée « ROME-ÉCÔNE : TOUT EST CONSOMMÉ » est totalement sur le registre émotionnel et n’apporte aucun élément probant. Comme dans l’information de RadioCristiadad, tout ce qui est annoncé est le contraire des affirmations répétées par Mgr Fellay. Et tout était signé en mars ?, et pendant ces deux mois, il n’y a eu aucune fuite, ni à Rome, ni à Menzingen, ni du côté des bureaux intervenant pour les « transferts de propriété » ? Considérant le nombre de personnes intervenant dans la mise au point de cette « trahison-révolution », cela me semble hautement improbable sinon impossible. Mais « CatholicaPedia était informé de cette trahison » et ses cris d’alarme nous ont échappé, à vous tous comme à moi !!!
En CONCLUSION, je classe CatholicaPedia parmi les menteurs avec lesquels il ne faut pas perdre son temps. En outre, je pense que nous devrions prendre pour règle de ne diffuser une information que lorsque nous avons la certitude de transmettre la vérité, car dans la communication, la vérité est la première des charités.
Quant à me demander qui suivre en cas de ralliement de la FSSPX, je n’en ai nul souci car j’ai la certitude que la Providence divine y a déjà pourvu si la nécessité survient.
(Signature)
* * *
L’abbé Juan Carlos Ceriani lui fait une réponse cinglante depuis l’Amérique du Sud par l’intermédiaire de Radio Cristiandad accusé de la même façon :
Abbé CÉRIANI : « Tout est-il complètement faux ? »
Dans son auto-interview avec dici.org [1], Mgr Fellay a dit :
Soit dit en passant, ce qui a été rapporté sur Internet concernant mes propos sur ce sujet, en Autriche, le mois dernier, est entièrement faux.
Cependant, il venait de dire dans sa réponse à la question posée :
Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Église – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local.
Or, l’un des quatre points diffusés sur l’Internet disait :
2. – On ne permettra pas de nouvelles constructions sans l’approbation de l’évêque diocésain.
http://radiocristiandad.wordpress.com/2012/05/29/nuevos-datos-auguran-desastroso-final/
http://wordpress.catholicapedia.net/?p=1786
C’est-à-dire que, au moins, 25% de ce qui est rapporté est vrai.
D’après ce que nous sommes habitués de Mgr Fellay, les 75 % restants doivent aussi être vrai.
Et ce qui est complètement faux… c’est LUI.
–
Abbé Cériani
Ut Adveniat Regnum Mariae Regnum tuum Adveniat
[1] Entretien avec Mgr Bernard Fellay sur les relations de la Fraternité Saint-Pie X avec Rome, Dici.org le 8 juin 2012 — Télécharger en PDF
Il est important de dénoncer les MENSONGES de Mgr Fellay comme le fait l’abbé Juan Carlos Ceriani – membre à vie de la vrai FSSPX –, qui écrivait dans sa Lettre à Mgr Fellay : « Cela, ce n’est plus de la politique, c’est du mensonge ! »
Dans les lettres que je vous ai adressées l’an dernier, j’ai laissé entendre que vous mentiez peut-être. Aujourd’hui, je puis affirmer que vous avez menti, que vous mentez et qu’à défaut de vous corriger, vous continuerez à mentir.
(…)
Cessez de tromper les prêtres et les fidèles !
(…)
Cessez de tromper les prêtres et les fidèles !
Tout cela n’est plus de la politique, c’est du MENSONGE !
Contre vos mensonges, contre votre politique et contre votre reddition, en vue du Jugement final, j’en appelle à la mémoire de Monseigneur Lefebvre, de Monseigneur de Castro Mayer, de tous les Supérieurs de la Fraternité de 1988, j’en appelle à tous les vrais prêtres et fidèles de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.
Pour le bien de leurs âmes (et de la vôtre), NE MENTEZ PLUS.
Abbé Juan Carlos Ceriani
http://tradinews.blogspot.fr/2010/05/abbe-ceriani-labbe-ceriani-repond-la.html
Cave Ne Cadas
UN FAUX ARGUMENT CONTRE LES SEDEVACANTISTES
Notre ami Thilo Stopka nous fait parvenir cette réflexion :
Un faux argument contre les sédévacantistes
— Thilo Stopka —
Les arguments concernant l’impossibilité d’une sedevacance du Saint Siège, en provenance de l’abbé Bonneterre et d’autres, pas seulement de la Fraternité Saint Pie X, mais aussi de la Fraternité Saint Pierre ou même de l’Institut du Bon Pasteur, sonnent toujours dans nos oreilles.
On réclame en sa faveur l’anathème fait par le Concile Vatican I au 2è chapitre de la constitution dogmatique sur l’Église :
(Canon) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que saint Pierre a, et pour toujours, des successeurs dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le pontife romain n’est pas successeur de saint Pierre en cette primauté : qu’il soit anathème.
On ajoute aussi le premier paragraphe du même chapitre :
Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs et pasteur suprême des brebis, a institué dans le saint apôtre pour le salut éternel et le bien de l’Église doit nécessairement, grâce au même promoteur, se poursuivre sans interruption dans l’Église, laquelle, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles.
Isolé du contexte cet argument semble être pertinent.
Mais déjà une analyse simple du texte complet du chapitre 2 montre, qu’il s’agit d’une surinterprétation volontariste, notamment, quand on consulte les discussions pendant le Concile retenues dans le volume 52 de Mansi. Une analyse page par page ne laisse qu’une seule interprétation :
La perpétuité dont parle l’anathème concerne la « conjunctionem inseparabilem primatus cum sede romana ». Cela est absolument clair face aux discussions au Concile, se rendant compte que le débat concernant les chapitres 1 et 2 a duré qu’une seule journée. Il n’y avait aucune diversion parmi les pères du Concile. L’impossibilité ou possibilité d’une sedevacance n’était nulle part objet de discussion.
Donc sont concernés par l’anathème ceux-ci qui nient :
– que le primat a continué après la mort de saint Pierre (argument des protestants).
– qu’il n’y existe aucun lien de droit divin entre la primauté de ses successeurs avec le siège romain, que Rome serait un diocèse comme les autres (argument du rationalisme qui niait même la mort de saint Pierre à Rome).
– que quiconque est évêque de Rome, est avec nécessité de droit absolu aussi porteur du pouvoir clé dans l’Église (argument des grecs schismatique).
Sont aussi concernés par l’anathème ceux qui affirment :
– que le primat, tenu par le siège de Rome était une invention du moyen âge (argument de tous les ennemis de l’Église).
– que l’Église fut dirigée jusqu’au premier millénaire par la « pentarchie » des grands patriarcats de Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem collégialement (argument des modernistes, comme par ex. Karol Wojtyla et Joseph Ratzinger).
– qu’on pourrait séparer le primat du siège romain en faveur d’un conseil suprême ecclésiastique. (proposition très moderne d’œcuménisme).
– qu’un autre siège épiscopal (Jérusalem) pourrait prendre le primat à la place de Rome en créant une église œcuménique.
– que le primat du siège de Rome fut jusqu’au premier millénaire un primat de modération et de charité, en niant un primat de véritable pouvoir direct et disciplinaire sur l’Église universelle. (Ratzinger dans son livre Theologische Prinzipienlehre).
On voit de suite vers qui le Concile Vatican I voulait lancer son anathème.
Une chose est certaine : ce n’était pas contre ceux qui craignaient une usurpation du Saint Siège par un hérétique, ce qui aurait été une absurdité face aux phases différentes des sedevacances de plusieurs années avec des conclaves difficiles.
Il faut plutôt dire que Joseph Ratzinger est concerné par l’anathème lorsqu’il écrivait dans son livre nommé ci-dessus (pages 198-199, 216-217, dans l’édition anglophone Principles of Catholic Theology, 1982), que le primat dans le sens actuel du terme n’existait pas jusqu’à la fin du premier millénaire.








