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L’Infaillibilité Pontificale POUR LES NULS

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Cher lecteur, je vous propose aujourd’hui un dialogue d’avant hier (1870), pendant le Concile de Vatican et juste avant que le dit Concile définisse solennellement le dogme de l’Infaillibilité Pontificale.

Le lecteur prendra plaisir aussi à lire l’intégralité de la petite brochure (48 pages) où il est question également du Gallicanisme et du Libéralisme (déjà bien en place dans l’Église avant la condamnation prochaine de Saint Pie X !!!), sans oublier la réfutation bien argumentée de l’“hérésie” du Pape Honorius…

L’auteur qui a préféré « devoir taire son nom », ironise de manière judicieuse — et qui devrai faire taire tous les curieux calomniateurs de l’anonymie — : « Quand on lit des choses justes, il importe peu d’en connaître l’auteur. »

Infaillibilite Pontificale pour les Nuls

 

L’Infaillibilité Pontificale

 

DIALOGUE

 

Entre un Catholique laïque et un Théologien romain

1870

 

Au Lecteur

D’illustres personnages ont bien voulu m’engager à composer sur l’infaillibilité pontificale un petit travail à la portée de tout le monde, pour le fond et pour la forme. C’est pour me rendre à leur désir que j’ai écrit ce dialogue.

Il préservera les fidèles trop crédules de tous les sophismes, et les prémunira contre les ténèbres que la perversité cherche à amasser autour de cette question. Toutefois, la nécessité d’introduire comme interlocuteur un laïque parfaitement au courant des journaux et des ouvrages qui renferment ces arguments erronés et captieux, m’a déterminé à lui supposer une certaine dose d’intelligence, mais les plus illettrés pourront également me comprendre. J’ai cru devoir taire mon nom. Quand on lit des choses justes, il importe peu d’en connaître l’auteur. En outre, je serai plus à mon aise pour mieux donner à ma pensée tout son développement. Telle est ma préface, lecteur. Elle est courte, me direz-vous. Que voulez-vous ?… J’ai fait connaitre les motifs, le but, les qualités de cette brochure ; il ne me reste plus rien à ajouter.

Définition de l’Infaillibilité Pontificale.

Le Laïque. Je serais bien aise, M. le Théologien, d’obtenir de vous quelques éclaircissements au sujet de l’infaillibilité pontificale dont on fait tant de bruit aujourd’hui. J’ai lu des journaux plus ou moins mau­vais, et cette lecture a jeté quelques doutes dans mon esprit : dissipez-les ; vous parlez à un homme qui n’a fait que de légères études, et qui n’est ni théologien ni philosophe.

Le Théologien. Je comprends votre pensée. Je vais m’efforcer, soyez-en sûr, de vous tenir un lan­gage simple et précis. Je me conformerai ainsi à votre désir, ne voulant pas d’ailleurs m’étendre dans de longues explications, à moins que vous ne m’en fassiez la demande.

Le Laïque. Eh bien, commençons. Dites-moi d’abord ce qu’il faut entendre par infaillibilité pontificale.

Le Théologien. L’infaillibilité pontificale est un privilège accordé par Jésus-Christ au Souverain Pontife. En vertu de ce privilège, le chef de l’Église, parlant ex cathedra, même en dehors de l’Épiscopat, ne peut errer dans son enseignement en matière de foi et de morale.

Le Laïque. — C’est précisément ainsi que je comprends l’infaillibilité. Mais comme je travaille à m’en faire une idée claire, expliquez-moi le sens de chacune de vos phrases ; et d’abord, que veut-on dire par parler ex cathedra ?

Le Théologien. — Le mot chaire, cathedra, représente le magistère ou pouvoir d’enseigner avec autorité. Lors donc que le Vicaire de Jésus-Christ parle ex cathedra, il s’exprime comme maître et docteur de l’Église Universelle. Il faut distinguer dans le Pape deux personnes tout à fait distinctes : la personne privée et la personne publique. L’infaillibilité lui est conférée en tant qu’il est homme public, c’est-à-dire en tant qu’il exerce les fonctions de Pape, en instruisant les peuples dans la foi et les conduisant comme souverain pasteur dans les pâturages de la vérité et les sentiers du salut.

Le Laïque. — Comment peut-on savoir si le Pape parle comme homme public, et non comme homme privé ?

Le Théologien. — Je vous dirai à mon tour : À quelles marques reconnaissez-vous qu’un roi, par exemple, parle à ses sujets comme souverain et non comme simple particulier ? Par la solennité de l’acte. S’il sanctionne une loi ou porte un décret, s’il édicte telle ou telle peine, vous comprenez immédiatement qu’il parle en souverain. Faites l’application. Lorsque le Souverain Pontife s’exprime par des bulles, des décrets, des lettres, des constitutions apostoliques ; quand il adresse une allocution aux cardinaux réunis en consistoire, les expressions dont il se sert, prouvent qu’il parle ex officio, en vertu de son autorité suprême. Il est évident qu’il agit alors comme homme public, c’est-à-dire comme Pape. Il en serait autrement si, par exemple, il écrivait une lettre de félicitations, composait un traité de théologie ou exprimait purement et simplement sa manière de voir sur un point quelconque. Dans ces cas, il parlerait comme homme privé, comme un simple docteur. Il agirait comme un prince qui s’entretient avec ses amis ou livre à la publicité un traité de philosophie ou de droit civil.

Le Laïque. — Je comprends le mot ex cathedra. Maintenant dites-moi ce qu’il faut entendre par ces autres paroles : en matière de foi et de morale.

Le Théologien. — Ces mots signifient que le Pape est infaillible dans tout ce qui concerne la foi, comme la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception de Marie, et dans tout ce qui a rapport à la morale, comme la condamnation portée contre le duel et les sociétés secrètes.

Le Laïque. — En résumé, le Pape est infaillible, lorsqu’il définit que telle ou telle vérité est article de foi, que telle ou telle action est péché mortel.

Le Théologien. — N’admettre l’infaillibilité que dans ces cas, ce serait par trop en restreindre le domaine. Quand le Pape canonise un saint ou qu’il approuve la règle d’un ordre religieux, dites-moi, peut-il alors se tromper ?

Le Laïque. — Je ne le pense pas.

Le Théologien. — Sans doute ; car s’il se trompait, il en résulterait cette absurdité que les fidèles seraient tenus d’honorer comme ami de Dieu celui qui en serait peut-être éternellement l’ennemi, et de croire excellente une manière de vivre peut-être vicieuse et digne de réprobation.

Le Laïque. — En quoi donc le Pape est-il infaillible ?

Le Théologien.Le Pape est infaillible dans tout ce qui est du domaine du dogme et de la morale ; c’est-à-dire dans la définition de tout ce que les fidèles doivent croire et pratiquer, pour parvenir au salut éternel. Voilà ce qu’on entend par matière de foi et de mœurs. En cela, le Souverain Pontife jouit de la même infaillibilité que l’Église elle-même, dont il est le guide et le docteur. Dans d’autres circonstances purement particulières, et sans aucun rapport soit avec la foi soit avec la morale chrétienne (par exemple, une sentence judiciaire, une application spéciale de discipline ecclésiastique), le Pape peut se tromper et payer, comme un autre fils d’Adam, son tribut à la faiblesse humaine.

Le Laïque. Si le Pape peut se tromper, il s’en suit qu’il peut pécher. L’infaillibilité ne le rend donc pas impeccable ?

Le Théologien. Des hommes mal intentionnés, poussés par le désir de jeter malicieusement le trouble dans l’esprit des simples, ont confondu à dessein l’infaillibilité avec l’impeccabilité, confusion dont la bizarrerie est facile à reconnaître. L’infaillibilité, avons-nous dit, suppose dans le Pape l’exemption de toute erreur dans les prescriptions qu’il adresse aux fidèles sur ce qu’ils doivent croire et pratiquer, pour arriver à la vie éternelle. Pourquoi dès lors parler ici de l’impeccabilité, qui concerne uniquement les actes personnels du pontife et ne regarde nullement ceux des fidèles ? Le Pape, comme homme, a son libre arbitre, et peut, par conséquent, dans ses actions s’écarter de la loi divine ou s’y conformer. Mais, qu’il soit en état de grâce ou en état de péché, il ne peut se tromper lorsqu’il parle aux fidèles, en sa qualité de chef et de docteur universel. Cette inerrance n’a pas pour cause l’excellence de son esprit et la bonté de son cœur, mais uniquement l’assistance divine, qui ne permet pas que le Souverain Pontife tombe en pareil cas dans une erreur quelconque.

Le Laïque. Comment peut-on concilier l’assistance divine avec l’état de péché ?

Le Théologien. — La chose est très-facile. Cette assistance divine est bien différente de la grâce sanc­tifiante, qui est inconciliable avec le péché et que le péché fait perdre. Suivant l’expression théologique, elle est une grâce, gratis data, un don fait gratuitement par Dieu, non pas précisément pour le bien du Vicaire de Jésus-Christ, mais pour celui de l’Église, et qui, encore une fois, n’est attaché qu’à l’exercice de l’autorité pontificale. Donnons un exemple pour plus de clarté. Un simple prêtre peut être un grand pécheur, et cependant, lorsqu’il célèbre le saint sacrifice de la messe et qu’il prononce les paroles de la consécration, il change le pain et le vin au corps et au sang de Notre-Seigneur. Pourquoi cela ? Parce que le pouvoir de consacrer lui a été accordé par la réception du sacrement de l’Ordre, et sa sainteté personnelle n’y est absolument pour rien. Il en est de même, proportion gardée, dans le cas dont il s’agit ici. Quelles que soient les qualités personnelles du Pape, quand il exerce ses fonctions comme chef suprême de l’Église, Dieu intervient pour le préserver de l’erreur, comme il intervient pour opérer la transsubstantiation par les paroles sacramentelles.

Le Laïque. Au moins devrons-nous dire que le Pape, comme homme privé, ne peut pas se tromper en matière de foi. Autrement, s’il pense mal, comment peut-il enseigner bien ?

Le Théologien. Nous en sommes toujours à ne pas bien saisir la cause de l’infaillibilité de l’ensei­gnement pontifical. Vous supposez que dans le Pontife cette inerrance est l’effet de sa manière juste de penser, et non de l’assistance surnaturelle de Dieu. D’après de graves théologiens, Dieu ne saurait permettre que le Pape, même comme homme privé, devienne hérétique. C’est une pieuse croyance, et j’avoue qu’elle est la mienne. Elle n’est pas nécessaire du reste dans la question qui nous occupe. Il pourrait arriver qu’un Pape eût dans son for intérieur des idées faunes en matière de foi ; mais quand il s’adresse aux fidèles, il ne peut pas ne pas s’exprimer d’une manière conforme à l’orthodoxie. Cette manière de parler ne provient pas de sa manière judicieuse de penser, mais uniquement de l’Esprit-Saint qui le dirige. Revenons à l’exemple du simple prêtre. Quand il a l’approbation de son Évêque, vous pouvez être certain d’être en état de grâce, si, après une bonne confession de vos péchés, vous en recevez l’absolution. Et cependant ce même prêtre pourrait lui-même ne pas être en état de grâce. La grâce que vous recevez, n’est pas l’effet de celle du confesseur, mais de la vertu divine qui vous la confère par le moyen de l’absolution sacramentelle. Il en est absolument de même ici. L’exclusion de l’erreur dans l’enseignement pontifical est l’effet de l’assistance divine, et non de la droiture d’esprit du Pontife. Rappelez-vous ce passage de l’Évangile, où S. Jean fait mention du conseil tenu par les Pharisiens, pour délibérer au sujet de Jésus-Christ. Caïphe se lève au milieu d’eux et propose de le mettre à mort par cette sentence qu’il prononce :

« Il est avantageux qu’un homme périsse seul pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. » L’Évangéliste ajoute : « Caïphe ne prononça pas ces paroles d’après sa propre inspiration ; il était Pontife cette année-là ; il prophétisa que Jésus mourrait pour le salut du peuple (1). » Voyez donc : le grand-prêtre n’était pas seulement un pécheur, mais il péchait encore en cette occasion. De plus, Caïphe avait l’esprit rempli d’erreurs sur la personne du Christ ; et néanmoins, parce qu’il était Pontife, l’Esprit-Saint lui inspira des paroles prophétiques, et il prononça contre le Christ une sentence véridique. Il en est de même ici. Qu’un Pape ait des pensées erronées, Dieu, encore une fois, ne permettrait jamais que, s’adressant à l’Église, il prononçât une parole contraire à l’orthodoxie.

Le Laïque. — Caïphe ne comprenait pas le sens de ses paroles, lorsqu’il disait vrai, tout en voulant dire le contraire. Mais le Pape, en parlant, comprend ce qu’il dit, et ses expressions sont en parfait accord avec sa volonté ; il n’agit donc pas comme un automate, mais comme un homme raisonnable.

Le Théologien. — Peu importe ; la cause, c’est-à-dire l’intervention divine, n’en est pas moins la même. Lorsque le Pontife juif parla, Dieu intervint, et fit dire à Caïphe tout le contraire de sa pensée. Le Pontife Romain a-t-il à parler, Dieu intervient, et lui fait dire exactement ce qu’il doit dire ; il l’empêche de tomber dans l’erreur, soit par inadvertance, soit par malice. Dieu est aussi puissant que fidèle. Si le Vicaire de Jésus-Christ, appuyé sur les promesses qui lui ont été faites, soutient l’Église par son enseignement, ces promesses, croyez-le, recevront toujours leur entier accomplissement.

 

 

 


[1] Joan. xi

 

Saint Joseph artisan « Patron des travailleurs »

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N’oublions pas Monseigneur Saint Joseph…

Par décision de Pie XII, depuis 1955, aujourd’hui, 1er mai , nous fêterons ce noble Patriarche comme « Patron des travailleurs »… modèle des travailleurs !

St Joseph, artisan

 

Prière à saint Joseph artisan composée par Pie XII (11 mars 1958).

 

Pie XII a accordé une indulgence partielle de trois ans aux travailleurs qui réciteront cette prière avec piété et d’un cœur contrit.

 

Ô glorieux Patriarche saint Joseph, humble et juste artisan de Nazareth, qui avez donné à tous les Chrétiens, mais spécialement à nous, l’exemple d’une vie parfaite dans le travail assidu et dans une admirable union avec Marie et Jésus, aidez-nous dans notre tâche quotidienne, afin que nous aussi, artisans catholiques, nous puissions trouver en celle-ci le moyen efficace de glorifier le Seigneur, de nous sanctifier et d’être utiles à la société où nous vivons, tous idéaux suprêmes de notre activité.

Obtenez-nous du Seigneur, ô Protecteur bien-aimé, humilité et simplicité de cœur, amour pour le travail et bienveillance pour ceux qui y sont nos compagnons, conformité à la volonté divine dans les souffrances inévitables de cette vie et joie en les supportant, conscience de notre mission sociale spécifique et sens de notre responsabilité, esprit de discipline et de prière, docilité et respect envers les supérieurs, fraternité envers nos égaux, charité et indulgence pour ceux qui dépendent de nous.

Soyez avec nous dans les moments de réussite, quand tout nous invite à goûter honnêtement les fruits de nos fatigues ; mais soutenez-nous dans les heures tristes, lorsque le Ciel semble se fermer pour nous et les instruments du travail se rebeller eux-mêmes entre nos mains.

Faites qu’à votre exemple, nous tenions les yeux fixés sur notre Mère Marie, votre très douce épouse, qui filait silencieusement dans un coin de votre modeste atelier, laissant glisser sur ses lèvres le sourire le plus suave ; que nous n’éloignions pas notre regard de Jésus qui s’affairait avec vous à votre établi de menuisier ; ainsi pourrons-nous mener sur terre une vie paisible et sainte, prélude de celle éternellement heureuse qui nous attend dans le Ciel, pour tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il !

 

 

 

Malheureusement cette fête éclipse, mais n’annule pas, la solennité de Saint Joseph Patron de l’Église Universelle instituée par Sa Sainteté Pie IX.

Fête avec octave célébrée le mercredi de la troisième semaine après Pâques ; donc, cette année le 7 mai. Cette éclipse serait-elle à l’origine de nos malheurs actuels ???

 

* * *

 

Autre prière de Saint Pie X au Glorieux Saint Joseph :

 

Prière de Saint Pie X

au Glorieux Saint Joseph modèle des travailleurs

 

Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu.

Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph !

Telle sera ma devise à la vie à la mort.

Ainsi soit-il.

 

 

Vatican d’Eux : Marie, Mère de Dieu… « allez-voir ailleurs ! »

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Pour la première fois, le site Conciliaire EAQ (« l’Évangile au Quotidien »), censé présenter le “martyrologe officiel” romain (remanié continuellement depuis le très progressiste Vatican.II, d’Eux…), associé aux événements principaux de la « nouvelle liturgie », a passé « à la trappe » ce 8 décembre, jour de la solennité de l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge, tandis qu’à Lourdes les fidèles accourent… pour fêter la Théotokos (*). Que cherchent les « bernard-l’hermite » qui dirigent la « Communication » de l’église Conciliaire ???

Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge

(*) Le titre de Théotokos (du grec Θεοτόκος, « qui a enfanté Dieu »), attribué à Marie, apparaît sous la plume d’Alexandre d’Alexandrie en 325, l’année du concile de Nicée.

Voici la preuve en images :

L'Évangile au Quotidien du 2013.12.08

L'Évangile au Quotidien du 8 décembre 2013

 

L'Évangile au Quotidien du 2013.12.09

L'Évangile au Quotidien du 9 décembre 2013


 

 

Et à Lourdes (conciliaire)… on continue comme si de rien n’était(C’est le foutoir !!! dans cet église Conciliaire)

Voici la preuve en images :

siteDeLourdes_2013.12à droite, vous avez « le programme » du dimanche 8 décembre…

Lien : http://fr.lourdes-france.org/tv-lourdes/

…et quand vous cliquez sur le lien, vous avez cela :

lien_siteDeLourdes_2013.12

 

Ils ontTout Détruit
http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf

 

L’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge

 

MYSTERIUM FIDEI, le mystère de notre foi

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La Fête-Dieu ou Fête du saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Pour la Fête Dieu, nous vous proposons le dernier sermon de M. l’abbé Michel Marchiset, donné hier dans sa chapelle du prieuré saint Pierre et saint Paul à Mouthier Haute-Pierre (Doubs ). Les accentuations sont de nous.

 

Solennité de la fête du Très Saint-Sacrement

 

Mes bien chers frères,

Le Concile de Trente demandait de célébrer tous les ans une Fête particulière pour rendre tous les honneurs qui sont du au très Saint-Sacrement. Cette Fête est célébrée le jeudi qui suit le premier dimanche après la Pentecôte, après la Fête de la sainte Trinité par conséquent, et c’est la solennité de cette Fête que nous célébrons aujourd’hui.

C’est donc avec une vénération singulière à cet adorable Sacrement que nous nous retrouvons en ce dimanche, et il nous est toujours bon de nous instruire sur la sainte Eucharistie.

Tout d’abord rappelons-nous que la sainte Eucharistie était déjà préfigurée dans l’Ancien Testament. Dans le Livre de la Genèse, Jacob apprenant par une révélation de Dieu que le lieu où il se trouvait, Éphrata, serait un jour celui de la naissance du Messie, changea le nom d’Éphrata en celui de Bethléem qui, vous le savez, signifie la maison du pain. Il prédit par conséquent que le Messie qui devait y naître, serait la nourriture de nos âmes. Et Notre Seigneur réalisant les prophéties, affirme qu’Il est le Pain vivant descendu du Ciel.

Dans la Séquence du Lauda Sion, saint Thomas d’Aquin fait ressortir ces préfigurations de la sainte Eucharistie. Nous venons en effet de chanter : Quand Isaac était immolé, quand l’agneau pascal était immolé, quand la manne était donnée à nos pères.

Notre Seigneur nous a alors enseigné que la sainte Eucharistie n’était pas comme cette manne donnée dans le désert, mais que celui qui communierait, qui recevrait ce sacrement, contenant son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité, posséderait le germe de la vie éternelle en lui et qu’Il le ressusciterait au dernier jour. C’est tout le discours de Notre Seigneur sur le Pain de vie, au chapitre VI en saint Jean, et c’est le murmure des juifs qui a amené Notre Seigneur à toutes ces affirmations. Je suis le Pain vivant descendu du Ciel. Celui qui mange ma chair et boit mon sang possède en lui la vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour.

La sainte Eucharistie est donc à considérer comme sacrement, mes bien chers frères, mais aussi comme sacrifice et communion. C’est ce que nous regardons déjà depuis plusieurs années, lors du Jeudi-Saint.

La sainte Eucharistie est donc le mysterium fidei, le mystère de notre foi et le test de notre foi. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dans les réformes liturgiques, ces deux mots : mysterium fidei, ont précisément été retirés des paroles de la consécration. Il faut relire comment, dans La documentation catholique, ce retrait a été annoncé ! L’annonce est vraiment laconique, alors que ces deux mots qui nous viennent des Apôtres, sont là pour préciser que c’est par ces paroles de la consécration que s’opère la transsubstantiation, que repose donc toute notre foi en la présence réelle de Notre Seigneur.

Cette foi en la sainte Eucharistie est par conséquent le test de notre foi, et c’est à cela que l’on reconnaît les véritables catholiques. Comment nos contemporains, mes bien chers frères, finissent-ils en effet par parler de la sainte Eucharistie, de la communion, de la messe ? Avec toutes ces réformes, et depuis la communion dans la main, pratique tant désirée de la Franc-Maçonnerie, nos contemporains parlent « de prendre l’hostie », et la messe est devenue le mémorial du dernier repas du Christ ; la communion est devenue signe de partage. Voilà ce que nous entendons de la part de ceux qui ont suivis toutes ces réformes, et de la part de ceux qui n’ont jamais eu malheureusement le véritable enseignement, ainsi que la pratique religieuse évidemment, sur la sainte Eucharistie, le saint sacrifice de la messe et la communion.

Aussi, puisque je vous ai déjà plusieurs fois cité les principaux passages de l’ouvrage de l’abbé Buathier qui traite de ces trois aspects de la sainte eucharistie en se référant comme il se doit au Concile de Trente, je reprends quelques instants cet enseignement qui souligne parfaitement ce que toute l’Église croit, ce que le fidèle catholique croit, ce que nous croyons et affirmons.

Comme pour tous les mystères de notre sainte religion, les raisonnements de notre esprit ne peuvent évidemment pas totalement expliquer ce mystère de la transsubstantiation. Mais c’est précisément la foi qui nous y soumet, qui fait que nous croyons que Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement présent, substantiellement présent. Sur l’autel, par conséquent, il y a bien conversion totale du pain au Corps de Notre Seigneur, et du vin au Sang de Notre Seigneur. Bossuet dit qu’ « iI faut croire en Jésus-Christ qui donne sa chair à manger, comme il faut croire à Jésus-Christ descendu du ciel et revêtu de cette chair ». C’est du reste ce que saint Thomas d’Aquin rappelle dans la Séquence : « Ce que tu ne comprends pas, ce que tu ne vois pas, une foi courageuse l’appuie, sans s’arrêter à l’ordre naturel ».

Et ce que Notre Seigneur a voulu par cette conversion, par ce miracle de la transsubstantiation, est double. Il a voulu être immolé et puis se donner en nourriture à nos âmes, afin que nous puissions aussi nous unir plus étroitement à Lui.

Il a voulu être immolé en se faisant sacrement et en acceptant le mode, les conditions et les conséquences de l’existence sacramentelle. L’Eucharistie est donc un sacrifice car Notre Seigneur est présent en victime avant d’être nourriture. Et quoique Notre Seigneur reste glorieux, il est véritablement immolé. « Oui, dit le concile de Trente, il s’immole d’une manière non sanglante ce même Christ qui s’est offert une fois d’une manière sanglante sur l’autel du calvaire ».

Ainsi, comme l’expliquent les cardinaux De Lugo et Franzelin, cités par l’abbé Buathier, ce que le Concile de Trente affirmait déjà par les termes de « sacrifice propre », Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement immolé par cela seul qu’il se fait sacrement et qu’il accepte le mode, les conditions et les conséquences de l’existence sacramentelle. Le Concile de Trente affirmait cela contre l’hérésie protestante. La Messe est un véritable sacrifice, car les Pères de ce saint Concile savaient bien qu’un pareil état suffirait à faire de la Messe un sacrifice véritable.

L’Eucharistie est donc un sacrifice, ce que les réformes liturgiques et les différentes pratiques conciliaires ont réussi à faire oublier, et elle est aussi, en tant que sacrement, nourriture de nos âmes. C’est la raison pour laquelle il nous faut encore une fois, mes bien chers frères, regarder les effets de la réception de la sainte Eucharistie. Notre catéchisme nous dit que l’Eucharistie nous unit étroitement à Notre Seigneur Jésus-Christ, l’auteur de la grâce, qu’elle augmente la vie de la grâce, qu’elle affaiblit les mauvais penchants, nos passions, et puis que la réception de la sainte Eucharistie est un gage de la vie éternelle ainsi qu’un ferment d’union des fidèles à Notre Seigneur.

Tous ces effets doivent nous empêcher de tomber dans la routine de la réception de la sainte Eucharistie, et doivent au contraire nous permettre d’augmenter dans notre union spirituelle à Notre Seigneur ainsi que dans notre charité envers Lui et envers le prochain.

Et cette communion à Notre Seigneur, cette union sacramentelle par conséquent, Notre Seigneur a voulu qu’elle se fasse à l’aide de la matière du sacrement de l’Eucharistie, c’est-à-dire qu’en prenant du pain et du vin, Notre Seigneur a voulu signifier qu’il opère dans nos âmes tous les effets que produisent ces aliments dans le corps. Il y a donc cette restauration de l’âme qui est remplie de grâce, et puis cette restauration du corps qui reçoit ainsi le gage de sa gloire future.

C’est pourquoi, par sa présence et par la vertu de ce Sacrement, Notre Seigneur soutient, conserve, augmente en nous la vie spirituelle, nous fortifie, réjouit notre cœur, de même qu’Il modère la concupiscence. C’est le grand moyen, sans négliger la prière et la fuite des occasions de pécher, d’apaiser les passions, car l’un des effets de la communion, c’est précisément d’affaiblir les mauvais penchants.

Et puis comme notre catéchisme l’énumère, un autre effet de la réception de la sainte Eucharistie, c’est de nous être un gage, c’est-à-dire une promesse de la vie éternelle. Notre Seigneur le dit : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, possède en lui la vie éternelle, et Moi je le ressusciterai au dernier jour ».

Enfin, le dernier effet de la communion, c’est que, comme le pain est fait de plusieurs grains de froment, moulus et pétris ensemble ; et le vin de plusieurs grains de raisin foulés dans le pressoir, celui qui communie doit non seulement être uni à Notre Seigneur, mais être unis à quelques autres fidèles. C’est pour cette raison qu’il est appelé communion, c’est-à-dire union mutuelle de plusieurs entre eux avec Notre Seigneur Jésus-Christ. Saint Augustin appelait l’Eucharistie le Sacrement de la piété, le signe de l’unité, le lien de la charité. C’est lui qui parle des espèces du sacrement en tant que formé d’éléments multiples qui se sont fusionnés dans un composé harmonieux, de même que l’Église est un tout formé d’une multitude de membres qui ne doivent être qu’un seul corps et qu’une seule âme.

Alors, n’oublions pas, mes bien chers frères, que la Messe et que la réception de ce Sacrement, a ce but de nous unir à Notre Seigneur et d’être unis entre nous et que nous devons avoir ce désir d’être des victimes avec Lui. Saint Thomas après saint Augustin enseigne que le sacrifice extérieur est le signe du sacrifice intérieur par lequel chacun doit s’offrir lui-même à Dieu.

C’est la raison pour laquelle à la messe, l’on doit veiller au recueillement, à ce qu’il y ait toutes les conditions pour permettre cette oblation de soi-même. Et puis « communier c’est se nourrir de la croix », disaient les Pères de l’Église. C’est donc la communion qui donne son achèvement suprême au sacrifice.

C’est ainsi, mes bien chers frères, que l’Église s’est bâtie et s’est développée. Elle est sortie du côté de Notre Seigneur ouvert par la lance, ce qui va nous être rappelé par la Fête du Sacré-Cœur et elle a grandit et s’est donc fortifiée par le saint Sacrifice de la Messe ; les ennemis du Christ le savent bien et c’est pourquoi ils ont porté leurs atteintes pour invalider la messe et les sacrements. Et en tout premier lieu l’épiscopat, puisque c’est de l’épiscopat que dépend le sacerdoce.

Aussi, puisque vous bénéficiez ici de ces véritables sacrements, du saint sacrifice de la Messe, et puisque vous venez de réentendre ces considérations sur la sainte Eucharistie, mystère de notre foi, test de notre foi, ainsi que le rappel des effets de la réception de cet admirable Sacrement, puissiez-vous vous unir plus étroitement à Notre Seigneur et Lui manifester tous les honneurs que l’Église nous recommande aujourd’hui dans cet admirable Sacrement.

Puissions-nous également manifester à la très sainte Vierge Marie, toute notre reconnaissance, ce que nous ferons tout particulièrement cet après-midi, devant le Saint-Sacrement, car c’est bien grâce à Notre-Dame que nous avons Notre Seigneur Jésus-Christ, réellement présent dans la sainte Eucharistie.

Ainsi soit-il.

Abbé Michel Marchiset

 

Fidem servavi

L’enseignement hebdomadaire pour le maintien de la foi

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Dans l’Église en ordre, la Fête Dieu était célébrée avec ferveur par les paroissiens de toute les contrées jusqu’au moindre village.