Archive for the ‘vicaire de Jésus-Christ’ tag
L’Infaillibilité Pontificale POUR LES NULS
Cher lecteur, je vous propose aujourd’hui un dialogue d’avant hier (1870), pendant le Concile de Vatican et juste avant que le dit Concile définisse solennellement le dogme de l’Infaillibilité Pontificale.
Le lecteur prendra plaisir aussi à lire l’intégralité de la petite brochure (48 pages) où il est question également du Gallicanisme et du Libéralisme (déjà bien en place dans l’Église avant la condamnation prochaine de Saint Pie X !!!), sans oublier la réfutation bien argumentée de l’“hérésie” du Pape Honorius…
L’auteur qui a préféré « devoir taire son nom », ironise de manière judicieuse — et qui devrai faire taire tous les curieux calomniateurs de l’anonymie — : « Quand on lit des choses justes, il importe peu d’en connaître l’auteur. »
L’Infaillibilité Pontificale
DIALOGUE
Entre un Catholique laïque et un Théologien romain
1870
Au Lecteur
D’illustres personnages ont bien voulu m’engager à composer sur l’infaillibilité pontificale un petit travail à la portée de tout le monde, pour le fond et pour la forme. C’est pour me rendre à leur désir que j’ai écrit ce dialogue.
Il préservera les fidèles trop crédules de tous les sophismes, et les prémunira contre les ténèbres que la perversité cherche à amasser autour de cette question. Toutefois, la nécessité d’introduire comme interlocuteur un laïque parfaitement au courant des journaux et des ouvrages qui renferment ces arguments erronés et captieux, m’a déterminé à lui supposer une certaine dose d’intelligence, mais les plus illettrés pourront également me comprendre. J’ai cru devoir taire mon nom. Quand on lit des choses justes, il importe peu d’en connaître l’auteur. En outre, je serai plus à mon aise pour mieux donner à ma pensée tout son développement. Telle est ma préface, lecteur. Elle est courte, me direz-vous. Que voulez-vous ?… J’ai fait connaitre les motifs, le but, les qualités de cette brochure ; il ne me reste plus rien à ajouter.
Définition de l’Infaillibilité Pontificale.
Le Laïque. — Je serais bien aise, M. le Théologien, d’obtenir de vous quelques éclaircissements au sujet de l’infaillibilité pontificale dont on fait tant de bruit aujourd’hui. J’ai lu des journaux plus ou moins mauvais, et cette lecture a jeté quelques doutes dans mon esprit : dissipez-les ; vous parlez à un homme qui n’a fait que de légères études, et qui n’est ni théologien ni philosophe.
Le Théologien. — Je comprends votre pensée. Je vais m’efforcer, soyez-en sûr, de vous tenir un langage simple et précis. Je me conformerai ainsi à votre désir, ne voulant pas d’ailleurs m’étendre dans de longues explications, à moins que vous ne m’en fassiez la demande.
Le Laïque. — Eh bien, commençons. Dites-moi d’abord ce qu’il faut entendre par infaillibilité pontificale.
Le Théologien. — L’infaillibilité pontificale est un privilège accordé par Jésus-Christ au Souverain Pontife. En vertu de ce privilège, le chef de l’Église, parlant ex cathedra, même en dehors de l’Épiscopat, ne peut errer dans son enseignement en matière de foi et de morale.
Le Laïque. — C’est précisément ainsi que je comprends l’infaillibilité. Mais comme je travaille à m’en faire une idée claire, expliquez-moi le sens de chacune de vos phrases ; et d’abord, que veut-on dire par parler ex cathedra ?
Le Théologien. — Le mot chaire, cathedra, représente le magistère ou pouvoir d’enseigner avec autorité. Lors donc que le Vicaire de Jésus-Christ parle ex cathedra, il s’exprime comme maître et docteur de l’Église Universelle. Il faut distinguer dans le Pape deux personnes tout à fait distinctes : la personne privée et la personne publique. L’infaillibilité lui est conférée en tant qu’il est homme public, c’est-à-dire en tant qu’il exerce les fonctions de Pape, en instruisant les peuples dans la foi et les conduisant comme souverain pasteur dans les pâturages de la vérité et les sentiers du salut.
Le Laïque. — Comment peut-on savoir si le Pape parle comme homme public, et non comme homme privé ?
Le Théologien. — Je vous dirai à mon tour : À quelles marques reconnaissez-vous qu’un roi, par exemple, parle à ses sujets comme souverain et non comme simple particulier ? Par la solennité de l’acte. S’il sanctionne une loi ou porte un décret, s’il édicte telle ou telle peine, vous comprenez immédiatement qu’il parle en souverain. Faites l’application. Lorsque le Souverain Pontife s’exprime par des bulles, des décrets, des lettres, des constitutions apostoliques ; quand il adresse une allocution aux cardinaux réunis en consistoire, les expressions dont il se sert, prouvent qu’il parle ex officio, en vertu de son autorité suprême. Il est évident qu’il agit alors comme homme public, c’est-à-dire comme Pape. Il en serait autrement si, par exemple, il écrivait une lettre de félicitations, composait un traité de théologie ou exprimait purement et simplement sa manière de voir sur un point quelconque. Dans ces cas, il parlerait comme homme privé, comme un simple docteur. Il agirait comme un prince qui s’entretient avec ses amis ou livre à la publicité un traité de philosophie ou de droit civil.
Le Laïque. — Je comprends le mot ex cathedra. Maintenant dites-moi ce qu’il faut entendre par ces autres paroles : en matière de foi et de morale.
Le Théologien. — Ces mots signifient que le Pape est infaillible dans tout ce qui concerne la foi, comme la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception de Marie, et dans tout ce qui a rapport à la morale, comme la condamnation portée contre le duel et les sociétés secrètes.
Le Laïque. — En résumé, le Pape est infaillible, lorsqu’il définit que telle ou telle vérité est article de foi, que telle ou telle action est péché mortel.
Le Théologien. — N’admettre l’infaillibilité que dans ces cas, ce serait par trop en restreindre le domaine. Quand le Pape canonise un saint ou qu’il approuve la règle d’un ordre religieux, dites-moi, peut-il alors se tromper ?
Le Laïque. — Je ne le pense pas.
Le Théologien. — Sans doute ; car s’il se trompait, il en résulterait cette absurdité que les fidèles seraient tenus d’honorer comme ami de Dieu celui qui en serait peut-être éternellement l’ennemi, et de croire excellente une manière de vivre peut-être vicieuse et digne de réprobation.
Le Laïque. — En quoi donc le Pape est-il infaillible ?
Le Théologien. — Le Pape est infaillible dans tout ce qui est du domaine du dogme et de la morale ; c’est-à-dire dans la définition de tout ce que les fidèles doivent croire et pratiquer, pour parvenir au salut éternel. Voilà ce qu’on entend par matière de foi et de mœurs. En cela, le Souverain Pontife jouit de la même infaillibilité que l’Église elle-même, dont il est le guide et le docteur. Dans d’autres circonstances purement particulières, et sans aucun rapport soit avec la foi soit avec la morale chrétienne (par exemple, une sentence judiciaire, une application spéciale de discipline ecclésiastique), le Pape peut se tromper et payer, comme un autre fils d’Adam, son tribut à la faiblesse humaine.
Le Laïque. — Si le Pape peut se tromper, il s’en suit qu’il peut pécher. L’infaillibilité ne le rend donc pas impeccable ?
Le Théologien. — Des hommes mal intentionnés, poussés par le désir de jeter malicieusement le trouble dans l’esprit des simples, ont confondu à dessein l’infaillibilité avec l’impeccabilité, confusion dont la bizarrerie est facile à reconnaître. L’infaillibilité, avons-nous dit, suppose dans le Pape l’exemption de toute erreur dans les prescriptions qu’il adresse aux fidèles sur ce qu’ils doivent croire et pratiquer, pour arriver à la vie éternelle. Pourquoi dès lors parler ici de l’impeccabilité, qui concerne uniquement les actes personnels du pontife et ne regarde nullement ceux des fidèles ? Le Pape, comme homme, a son libre arbitre, et peut, par conséquent, dans ses actions s’écarter de la loi divine ou s’y conformer. Mais, qu’il soit en état de grâce ou en état de péché, il ne peut se tromper lorsqu’il parle aux fidèles, en sa qualité de chef et de docteur universel. Cette inerrance n’a pas pour cause l’excellence de son esprit et la bonté de son cœur, mais uniquement l’assistance divine, qui ne permet pas que le Souverain Pontife tombe en pareil cas dans une erreur quelconque.
Le Laïque. — Comment peut-on concilier l’assistance divine avec l’état de péché ?
Le Théologien. — La chose est très-facile. Cette assistance divine est bien différente de la grâce sanctifiante, qui est inconciliable avec le péché et que le péché fait perdre. Suivant l’expression théologique, elle est une grâce, gratis data, un don fait gratuitement par Dieu, non pas précisément pour le bien du Vicaire de Jésus-Christ, mais pour celui de l’Église, et qui, encore une fois, n’est attaché qu’à l’exercice de l’autorité pontificale. Donnons un exemple pour plus de clarté. Un simple prêtre peut être un grand pécheur, et cependant, lorsqu’il célèbre le saint sacrifice de la messe et qu’il prononce les paroles de la consécration, il change le pain et le vin au corps et au sang de Notre-Seigneur. Pourquoi cela ? Parce que le pouvoir de consacrer lui a été accordé par la réception du sacrement de l’Ordre, et sa sainteté personnelle n’y est absolument pour rien. Il en est de même, proportion gardée, dans le cas dont il s’agit ici. Quelles que soient les qualités personnelles du Pape, quand il exerce ses fonctions comme chef suprême de l’Église, Dieu intervient pour le préserver de l’erreur, comme il intervient pour opérer la transsubstantiation par les paroles sacramentelles.
Le Laïque. — Au moins devrons-nous dire que le Pape, comme homme privé, ne peut pas se tromper en matière de foi. Autrement, s’il pense mal, comment peut-il enseigner bien ?
Le Théologien. — Nous en sommes toujours à ne pas bien saisir la cause de l’infaillibilité de l’enseignement pontifical. Vous supposez que dans le Pontife cette inerrance est l’effet de sa manière juste de penser, et non de l’assistance surnaturelle de Dieu. D’après de graves théologiens, Dieu ne saurait permettre que le Pape, même comme homme privé, devienne hérétique. C’est une pieuse croyance, et j’avoue qu’elle est la mienne. Elle n’est pas nécessaire du reste dans la question qui nous occupe. Il pourrait arriver qu’un Pape eût dans son for intérieur des idées faunes en matière de foi ; mais quand il s’adresse aux fidèles, il ne peut pas ne pas s’exprimer d’une manière conforme à l’orthodoxie. Cette manière de parler ne provient pas de sa manière judicieuse de penser, mais uniquement de l’Esprit-Saint qui le dirige. Revenons à l’exemple du simple prêtre. Quand il a l’approbation de son Évêque, vous pouvez être certain d’être en état de grâce, si, après une bonne confession de vos péchés, vous en recevez l’absolution. Et cependant ce même prêtre pourrait lui-même ne pas être en état de grâce. La grâce que vous recevez, n’est pas l’effet de celle du confesseur, mais de la vertu divine qui vous la confère par le moyen de l’absolution sacramentelle. Il en est absolument de même ici. L’exclusion de l’erreur dans l’enseignement pontifical est l’effet de l’assistance divine, et non de la droiture d’esprit du Pontife. Rappelez-vous ce passage de l’Évangile, où S. Jean fait mention du conseil tenu par les Pharisiens, pour délibérer au sujet de Jésus-Christ. Caïphe se lève au milieu d’eux et propose de le mettre à mort par cette sentence qu’il prononce :
« Il est avantageux qu’un homme périsse seul pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. » L’Évangéliste ajoute : « Caïphe ne prononça pas ces paroles d’après sa propre inspiration ; il était Pontife cette année-là ; il prophétisa que Jésus mourrait pour le salut du peuple (1). » Voyez donc : le grand-prêtre n’était pas seulement un pécheur, mais il péchait encore en cette occasion. De plus, Caïphe avait l’esprit rempli d’erreurs sur la personne du Christ ; et néanmoins, parce qu’il était Pontife, l’Esprit-Saint lui inspira des paroles prophétiques, et il prononça contre le Christ une sentence véridique. Il en est de même ici. Qu’un Pape ait des pensées erronées, Dieu, encore une fois, ne permettrait jamais que, s’adressant à l’Église, il prononçât une parole contraire à l’orthodoxie.
Le Laïque. — Caïphe ne comprenait pas le sens de ses paroles, lorsqu’il disait vrai, tout en voulant dire le contraire. Mais le Pape, en parlant, comprend ce qu’il dit, et ses expressions sont en parfait accord avec sa volonté ; il n’agit donc pas comme un automate, mais comme un homme raisonnable.
Le Théologien. — Peu importe ; la cause, c’est-à-dire l’intervention divine, n’en est pas moins la même. Lorsque le Pontife juif parla, Dieu intervint, et fit dire à Caïphe tout le contraire de sa pensée. Le Pontife Romain a-t-il à parler, Dieu intervient, et lui fait dire exactement ce qu’il doit dire ; il l’empêche de tomber dans l’erreur, soit par inadvertance, soit par malice. Dieu est aussi puissant que fidèle. Si le Vicaire de Jésus-Christ, appuyé sur les promesses qui lui ont été faites, soutient l’Église par son enseignement, ces promesses, croyez-le, recevront toujours leur entier accomplissement.
[1] Joan. xi
« MALGRÉ TOUS CEUX QUI S’Y VOUDRONT OPPOSER »
« Malgré Tous Ceux Qui S’Y Voudront Opposer »
Depuis un certain temps — et parallèlement à l’émergence d’un site (blogue) “Le Grand Réveil” – “Révélations pour la fin des temps” – d’un certain Louis d’Alencourt “(futur) apôtre des derniers temps” (1) (!!!) — un nombre croissant de lecteurs du CatholicaPedia Blog nous font des remarques et commentaires sur leur ferme croyance en « La fin des temps » et « Le règne de l’Antéchrist » en faisant tout simplement l’impasse sur le « Règne du Sacré-Cœur » qui doit venir et qui sera illustrée par le « règne du Grand Pape et du Grand Monarque ». Or comme nous l’avons déjà répété, leur interprétation (ou ferme croyance) des textes catholiques par rapport à la situation actuelle est faussée à la base par une erreur de position (actuelle) sur l’échelle du temps !
En effet, selon leur dire, si les événements que nous vivons leur donne le sentiment de la venue imminente de l’Antéchrist celle-ci ne doit intervenir qu’à la 7ème époque – dans les temps eschatologiques – selon l’Interprétation de l’Apocalypse de saint Jean écrit en 1650 environ par le Vénérable Barthélemy Holtzhausen (2) alors que nous n’en avons pas encore fini de la 5ème époque :
Pour exemple, nous trouvons encore dans les commentaires les plus récents :
Louis-Hubert Remy lui a apporté une réponse intelligente :
* * *
« Je Régnerai Malgré Mes Ennemis Et Tous Ceux Qui S’Y Voudront Opposer »
À la fin du XVIIè siècle, le Sacré-Cœur confie ses volontés à Sainte Marguerite-Marie, religieuse française de la Visitation de Paray-le-Monial. Ce choix de Dieu mérite ici une attention spéciale, un essai d’explication (tant de fois exprimée par de puissantes voix) car dans le concert des nations (4) qui, toutes ont leur partition à jouer, Dieu a regardé la France comme son instrument de prédilection (5), et le Sacre de ses Rois, par le pacte passé, en fait l’“épée de Dieu”, et leur assure la victoire dans les guerres justes.
L’histoire religieuse de la France révèle, en effet, que cette nation a toujours été l’objet des prévenances divines, et ce, dès son évangélisation au 1er siècle, par les plus proches amis de Jésus ; puis par sa charte fondamentale, l’extraordinaire pacte de Reims avec Clovis et saint Remi ; par les grands règnes de Charlemagne et de saint Louis ; par la mission exceptionnelle de sainte Jehanne d’Arc ; par ce rôle de soutien et de défense du Saint Siège ; par son rayonnement culturel et missionnaire ; enfin par les nombreuses visitations de la Vierge Marie. Aujourd’hui encore, où cette malheureuse France renie allègrement son passé religieux, elle compte, ce semble, toutes proportions gardées, le plus de fidèles et de vocations authentiquement catholiques, car « Dieu, comme le dit le Marquis de la Franquerie, n’oublie pas le “Gesta Dei per Francos”. Il n’y a pas là matière à s’enorgueillir, c’est le choix de Dieu : bonheur si la France y répond, malheur si elle s’y dérobe, c’est là tout le testament de Saint Remi.
Paray-le-Monial, dont Léon XIII dit qu’après le Calvaire et l’Eucharistie, il n’y a pas eu sur le monde de fait plus grand… », s’inscrit dans cette vocation.
La Promesse Du Règne
L’évêché d’Autun, pour la promesse du Règne, extrait quatre citations significatives :
— « Ne crains rien, je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer ».
— Elle l’entendait lui répéter ces paroles : « Le ciel et la terre passeront, et non mes paroles, sans effet ».
— « Il régnera, cet aimable Cœur, malgré Satan ! Ce mot me transporte de joie ! »
— « Enfin, Il régnera, ce Divin Cœur, malgré ceux qui s’y voudront opposer. Satan demeurera confus avec tous ses adhérents ! »
Voici la plus consolante des promesses ! En effet, devant le spectacle du monde contemporain où tout, absolument tout s’oppose aux desseins du Sacré-Cœur, où tout semble humainement perdu, Notre Seigneur nous dit par l’intermédiaire de sainte Marguerite-Marie :
« …et que malgré les oppositions et contradictions que l’on y pouvait former, Il régnerait et se ferait connaître et aimer, même de ceux qui s’y opposeraient… » (Lettre 111)
Et si nous désespérions, à cause de cette longue attente de plus de trois siècles, écoutons plutôt cet autre conseil de la Sainte :
« Ne nous affligeons pas, si nous ne voyons pas sitôt nos désirs accomplis pour la gloire de ce Divin Cœur, lequel n’en permet le retardement que par plaisir qu’Il prend à voir augmenter notre ardeur et empressement pour cela, et aussi afin que la ferveur de cette Sainte Dévotion dure plus longtemps, en nous accordant peu à peu les choses que nous souhaitons, quoique pourtant Il me presse continuellement pour le faire connaître et aimer ». (Lettre 112).
Notre espérance, puisons-la dans cette promesse, promesse que sainte Marguerite-Marie cite une trentaine de fois dans ses écrits (6), et qui, dit-elle, la rassurait et la confortait dans une confiance inébranlable dans les plus pénibles oppositions à ses demandes. Aussi exhortait-elle à prier le ciel sans relâche pour l’avènement du Règne du Sacré-Cœur. (Cf. lettre 52).
« Ne crains rien, je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer » (Autobiographie 92)
À la lumière des autres citations, cette affirmation du Sacré-Cœur, car c’est Dieu qui parle, est à examiner de plus près. Faisons d’abord un peu d’explication de texte, car ces paroles divines, sainte Marguerite-Marie en pesait toute l’importance puisqu’elle les rapporte fidèlement au style direct. La cadence de la phrase, c’est-à-dire des propositions, la simplicité et la précision des termes, l’impératif et le futur, rendent cet oracle si clair, net et concis qu’il n’est plus possible de l’oublier. Et que dire du ton dont Notre-Seigneur usait ? Suave et fort, n’en doutons point, car à la puissance du Verbe Divin qui tranche, dut s’ajouter la douceur de l’amour qui réconforte. Cet oracle, qui ne pouvait que rassurer sainte Marguerite-Marie, comme elle l’affirme et que Notre-Seigneur dans sa pédagogie lui répétait si souvent, est bien fait du même coup pour prévenir les fauteurs et pour enraciner les fidèles, dans la confiance inflexible de Son Règne, afin qu’aux heures les plus sombres, ils s’en souviennent et qu’ils y répondent : « Que Votre Règne arrive » avec une ardeur accrue.
“Je régnerai”
Ce futur prouve deux choses :
1°) D’abord qu’au temps des apparitions, le Seigneur ne régnait pas comme Il l’aurait voulu : certes, Il avait des amis et même de grands amis comme saint Vincent de Paul mort en 1660, saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), le vénérable Claude de la Colombière confident de sainte Marguerite-Marie et bien des religieuses de la Visitation et des Jésuites selon Notre-Seigneur dans ses colloques avec la Sainte, mais que de mondains, de libertins et d’âmes frivoles, ne serait-ce qu’à la Cour de France.
« Voilà l’état où me réduit mon peuple choisi que j’avais destiné pour apaiser ma justice et il me persécute secrètement. S’il ne s’amende, je les châtierai sévèrement. Je retirerai mes justes et j’immolerai le reste à ma juste colère qui s’embrasera contre eux ». (Écrit sur l’ordre de la mère de Saumaise n° 36).
Que de passages de ces “Écrits” confirment ces propos. Tous ne peuvent être cités hélas ! lettres n° 29-47-52 ; dans “Autobiographie” n° 108 ; dans “Fragment” III ; etc…)
Et la guillotine a fait son œuvre à la Révolution !
2°) Ensuite, que ce règne à venir n’est pas daté ; comme nous l’avons appris plus haut, sainte Marguerite-Marie le voit bien lointain et bien tardif. Mais Dieu, l’Éternel Présent et la Vérité même, ne parle pas pour ne rien dire (« En vérité, en vérité, je vous le dis »). Ce règne total est indubitable et scripturaire (« Donc tu es roi ? – Tu le dis : Je suis roi »).
Au temps présent, Il ne règne pas plus et même moins car, après les enthousiasmes et les espérances qui jaillirent du culte du Sacré-Cœur dans les quatre coins du monde, ce règne n’a plus aucune assise sociale et existe si peu dans les cœurs (Cf. les messages de la Très Sainte Vierge, Rue du Bac, la Salette, Lourdes, Fatima…).
“malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer”
Notre-Seigneur prend la peine de distinguer ici deux catégories de personnes, les ennemis et les opposants. Certes ils s’opposent tous, mais Notre-Seigneur marque une nette différence parce qu’Il affirme :
« Voilà les blessures que je reçois de mon peuple choisi. Les autres (les ennemis) se contentent de frapper sur mon corps, mais ceux-ci attaquent mon Cœur qui n’a jamais cessé de les aimer. Mais mon amour cédera enfin à ma juste colère pour les châtier… » (Fragments III). « …Il se ferait connaître et aimer même de ceux qui s’y opposeraient » (Lettre 111)
1°) Qui sont ces ennemis ? Notre-Seigneur les nomme : Satan, ses suppôts, ses adhérents, en d’autres termes : “les ennemis visibles et invisibles”. Ennemis déclarés, ils sont foncièrement haineux envers Notre-Seigneur, son Église et tout ce qui, de près ou de loin rappelle la religion catholique. Il n’est pas difficile de les identifier : tous les impies, sectaires, libertaires de tout poil. Ils “bâtissent” la cité du mal, cité de Satan toujours en guerre contre la cité de Dieu. S’ils frappent fort et certes ils démolissent et tuent, cependant ils ne frappent que son “corps” comme vient de l’affirmer Notre-Seigneur qui ne manque pas de nous avertir par ailleurs : « Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ». (Matt. X, 28). S’ils sont au faîte de la puissance, c’est bien parce que les veilleurs de la Foi se sont assoupis, endormis, à l’exemple des trois apôtres au jardin des olives, s’attirant le sévère reproche du Maître « Vous n’avez pu veiller une heure avec moi ». Sommeil prophétique dont le Sacré-Cœur demande réparation à sainte Marguerite-Marie, tant l’abandon de ses apôtres – une heure durant – lui causa d’amertume, et qui l’obligea, comme malgré lui, à cette semonce (Autobiographie 57).
2°) Et qui sont “ceux qui s’y voudront opposer” ? Ce ne sont pas des ennemis apparemment irréductibles, au contraire, ils acceptent que Dieu soit Dieu. Ils lui offrent leurs hommages, ils sont de l’Église, ils se veulent catholiques. Alors pourquoi attaquent-ils son Cœur à Notre Seigneur, ce “Cœur, roi et centre de tous les cœurs” ? « Mais mon amour cédera enfin à ma juste colère pour les châtier, ces orgueilleux attachés à la terre, qui me méprisent et n’affectionnent que ce qui m’est contraire, me quittant pour les créatures, fuyant l’humilité pour ne chercher que l’estime d’eux-mêmes, et leur cœur étant vide de charité, il ne leur reste plus que le nom de religieux ». (Fragments III).
Ceux-ci refusent les exigences de son Amour, — Il veut être aimé comme Il nous a aimés — parce qu’ils rejettent “ses volontés” pour faire la leur : aujourd’hui comme hier, ils ne veulent pas qu’Il règne, si ce n’est dans les sacristies et au Ciel tout de même !!! Là, ce règne, affaire de “sensibilité”, relégué au domaine privé et en un au-delà céleste, les arrange bien ou en tout cas, ne les dérange pas. Et interprétant faussement « Mon royaume n’est pas de ce monde », ils prétendent par des arguments spécieux, qu’un Règne ici-bas est absolument incompatible avec la société irréversiblement sécularisée.
Voilà donc tous les libéraux, clercs qui enseignent et fidèles enseignés ! Ils ne croient plus que la théologie, cette Maîtresse des sciences doit couvrir de son autorité et de ses lumières toutes les activités humaines ; et ils pensent leur religion selon la Philosophie et la Science, ces héritières de Descartes et du siècle des Lumières, ces nouvelles chaires de pseudo-vérités dont le seul principe unificateur – mais évidemment inavoué parce qu’inavouable au commun – est de nier Dieu.
« …Cœurs tièdes et lâches qui me déshonorent » (7) dit le Sacré-Cœur, ils s’accommodent de la neutralité, cette tiédeur qui contente tout le monde, ils recherchent l’homme “sauveur”, ils “aident la Providence” : par leurs activités politiques (discours, propagande, votes), par toutes sortes de dévouements et générosités qu’ils considèrent comme leur devoir sacré ; ils voudraient en quelque sorte “baptiser la République”.
Voilà pour cette catégorie de gens dans l’ensemble. Quant aux clercs du genre, tant il est vrai qu’on n’est plus au moyen-âge, séduits qu’ils sont par les “bons Sa-Maritains” et Cie de la modernité, ils jouent de la philosophie comme ce “diable” de Paganini, du violon, flirtant avec l’aberration voire le mensonge ! Héritiers d’un trop long passé laïciste, de plus en plus vénéneux, ils n’échappent pas à la contagion, à la tentation de toutes ces déviances en “isme” qui ont bousculé scolastique et thomisme, formateurs des esprits justes et droits ! À quel déballage, à quelle débauche de faussetés en effet, ce XXè siècle et son rejeton, s’emploient-ils ? Faux principes, fausse Science, fausse Philosophie, l’erreur touche à tout et pourquoi pas à la Théologie (8) ? Et chez qui et par qui ? Mais chez et par des “catholiques” ! Quelle tristesse et pour tous et pour le Sacré-Cœur qui les aime !
En définitive, sans les principes vrais — le plus souvent en contradiction avec le principe de non contradiction — tous, les premiers mais plus encore les seconds sont dangereux : leurs arguments clinquants, leurs raisonnements, à l’aune de la prudence humaine, dévoient, dissolvent ce qui devrait être au contraire redressé et raffermi et détournent de la stricte vérité, donc des desseins de Dieu. Ne seraient-ce pas ces “puissances humaines”, là, qu’évoque sainte Marguerite-Marie dans sa lettre 111 à la mère de Saumaise ? :
« …Il faut vous dire que je me suis plainte quelquefois à Lui de ce qu’Il n’emploie pas des personnes d’autorité et de science, qui auraient beaucoup avancé les choses par leur crédit. Il me semble qu’Il m’a fait connaître qu’Il n’a que faire pour cela des puissances humaines, parce que la dévotion et le règne de ce Sacré-Cœur ne s’établiraient que par des sujets pauvres et méprisés, et parmi les contradictions, afin que l’on n’en attribuât rien à la puissance humaine… »
Et pourtant, ils se comportent en honnêtes hommes dans le monde, ils se disent et se croient bons chrétiens, fidèles à l’enseignement de l’Église sans se rendre compte qu’ils méritent le reproche de Notre-Seigneur à Saint Pierre : « Passe derrière moi Satan ! Tu me fais obstacle ». (Matt. XVI, 23). Ainsi leur conduite, malheureusement pour eux et pour tous, nie le Règne Social du Sacré-Cœur et le retarde.
À bien considérer l’actuelle situation du monde, on peut se demander jusqu’à quand le catholicisme va subsister dans une société dont toute l’organisation s’acharne à l’étouffer. Et Notre Seigneur d’ajouter : « Quand le Fils de l’homme viendra, pensez-vous qu’Il trouve de la Foi sur la terre ? » (Luc XVIII, 8). Oh ! certes cette question renvoie à la fin des temps, mais ici, elle a sa place, car à l’époque de sainte Marguerite-Marie, l’Église structurait encore la société ; depuis s’émancipant toujours plus des droits de Dieu et de l’Évangile, l’humanité va s’abîmant et l’Église, elle-même, s’écroule sous les coups de boutoir du naturalisme-paganisme. Mais puisque Notre-Seigneur a promis son assistance, il faut qu’il y ait des assistés et ce, jusqu’à la fin du monde : « Et voici que je suis avec vous jusqu’à la consommation du siècle ». (Matt. XXVIII, 20). Affirmation qui confond toute espèce de négateurs, y compris ceux de bonne foi, qui n’attendent plus que l’Antéchrist ou situent après lui ce Règne du Sacré-Cœur, contrairement au sens des Écritures et des prophéties (Cf. le vénérable Holzhauser dans son “Interprétation de l’Apocalypse”). L’obstination de trois siècles de refus et certains signes précurseurs de l’Antéchrist les confortent dans la péremption de la Promesse et pourraient leur donner raison. Mais Dieu dit et Il fait ! Sainte Marguerite-Marie l’a suffisamment répété : ce Règne social du Sacré-Cœur sera. D’ailleurs ne se présente-t-il pas dans l’avenir plus ou moins proche, comme l’indispensable garant de la restauration de la Foi pour qu’elle perdure jusqu’à la fin ? Actuellement il n’y a aucune hiérarchie structurant l’Église et l’Antéchrist n’aurait rien à persécuter que quelques fidèles sans chef(s), ce qui est dérisoire.
Extrait de « Philette “Malgré tous ceux qui s’y voudront opposer” : les Promesses du Sacré-Cœur à Sainte Marguerite-Marie, et surtout la promesse du Règne du Sacré-Cœur. ». Téléchargeable ci-dessous :
L’ « Interprétation de l’Apocalypse : par le Vénérable Barthélemy Holzhauser. Extraits concernant les cinquièmes et sixièmes âges. Suivis de quelques autres prophéties concernant les temps que nous vivons. Choix et annotations de Louis-Hubert Remy. » Est téléchargeable ci-dessous :
* * *
Malgré cela les négateurs (de bonne foi ???) qui vont à l’encontre du sens des Écritures et des prophéties continus à triturer “la doctrine des Saints Pères et Docteurs (de quoi Doc’ ???) concernant Hénoch et Elie” pour conserver leur position fausse contre la parole de Dieu !
« Dieu dit et Il fait ! Sainte Marguerite-Marie l’a suffisamment répété : ce Règne social du Sacré-Cœur sera. »
Alors, allons-y pour quelques explications qui ont bien sûr déjà été données mais le sieur Abenader ne “croyant qu’en l’Église” et non pas “aux révélations privées” les acceptera-t-il ?
(Je lui avais pourtant dit d’apprendre par cœur l’Interprétation de l’Apocalypse
Par le Vénérable Barthélemi Holzhauser !!! elles s’y trouvent…)
Élisabeth Canori Mora eut des visions capitales sur les événements actuels. Née à Rome, le 21 novembre 1774, de parents illustres, elle fut mariée à Christophe Mora, avocat à la Cour romaine, dont elle eut plusieurs enfants. Malgré les peines qu’elle éprouva de ceux-ci, mais surtout de son mari, elle marcha par la grâce du Seigneur, dans la voie des plus hautes vertus, et arriva au degré le plus élevé dans la vie contemplative, c’est-à-dire, jusqu’à l’union mystique. Elle entra, en 1820, dans le Tiers-Ordre séculier des Trinitaires-Déchaussés, et, le 3 février 1825, elle mourut dans la Ville-Éternelle, en grande réputation de sainteté, à l’âge de cinquante ans. Alors Christophe Mora se convertit, comme l’avait prédit sa sainte femme. Il entra dans les ordres sacrés, fut ordonné prêtre, et mourut Mineur-Conventuel.
Le procès de la béatification d’Élisabeth, introduit devant la Cour de Rome, rapporte qu’elle opéra beaucoup de guérisons miraculeuses, et qu’elle délivra le comte Jean-Marie de Mastaï-Ferretti, aujourd’hui Pie IX, des attaques d’épilepsie qui s’opposaient à son admission dans l’état ecclésiastique. C’est donc à tort que des écrivains attribuent cette guérison à la bénédiction du Pape Pie VII.
Dieu avait choisi Élisabeth comme une victime de propitiation pour Son Église, capable d’arrêter les vengeances divines que provoquent les iniquités des hommes. Voici un trait caractéristique de cette puissance d’expiation et d’intercession qu’il est important, à cette heure, de faire ressortir.
Le 24 janvier 1819, cette vénérable servante de Dieu fut avertie, dans son oraison, de se tenir prête au combat qu’elle allait soutenir pour l’Église, pour le Pape et pour les pécheurs. Alors Dieu permit que les démons se déchaînassent en grand nombre contre Élisabeth et qu’ils la déchirassent de mille horribles manières. Tant de tourments l’avaient rendue aveugle ; elle ne pouvait ouvrir la bouche, son palais était en lambeaux. Ses joues étaient brûlées, sa tête presque détachée du tronc et tout son corps pénétré, pour ainsi dire, du feu de l’enfer. Les angoisses de son âme étaient inexprimables. L’état de cette sainte femme était une sorte d’agonie. Toutefois le Seigneur ne cessait de la consoler intérieurement : Il lui faisait porter chaque jour par un ange la Sainte Eucharistie, et soudain Notre-Seigneur se présentait devant les yeux d’Élisabeth sous la figure de la divine Hostie. Par ce moyen, elle était de plus en plus encouragée à s’offrir généreusement en holocauste pour suspendre les effets de la justice de Dieu.
Élisabeth avait un inénarrable besoin d’être ainsi réconfortée. Sans ce secours céleste elle serait morte sous les coups des esprits infernaux, car, dans leur fureur, ils allèrent jusqu’à la clouer sur une croix et lui percer le cœur avec une lance ; ce qui la fit tomber dans un évanouissement qui paraissait mortel. Pendant cette agonie, Notre-Seigneur apparut rayonnant de lumière devant Sa généreuse épouse, Il la détacha lui-même de la croix et la guérit instantanément de toutes ses plaies. Il lui donna même un avant-goût de la vision béatifique. La sainte Vierge la visita également, puis saint Pierre, saint Paul et d’autres saints. Elle était comme noyée dans un océan de délices célestes. Alors Jésus lui dit entre autres choses :
Ce trait parle haut ; il nous enseigne donc que les âmes saintes, les âmes-hosties peuvent fléchir la colère de Dieu et détourner les calamités que méritent nos innombrables prévarications, ainsi qu’il est confirmé par ces paroles de Notre-Seigneur à Marie Lataste : « Ma fille, il est quelquefois assez d’une âme qui se présente devant Dieu dans la crainte et le tremblement, et qui lui adresse ses supplications, pour arrêter son bras vengeur déjà levé contre une nation tout entière. »
Nous allons maintenant reproduire une vision symbolico-prophétique des plus menaçantes contre les méchants, en même temps que des plus consolantes pour les bons, puisqu’elle annonce le triomphe futur de l’Église après des châtiments effroyables.
En l’année 1820, le jour de la fête de saint Pierre, comme je priais, dit Élisabeth, pour les nécessités de l’Église et la conversion des pécheurs, parmi lesquels j’occupe la première place, je fus ravie en esprit et placée tout près de Dieu. Par une lumière infinie, je fus si intimement unie à Lui que je n’eus plus le sentiment de moi-même. La douce impression de l’amour de Dieu me remplit d’une joie et d’une satisfaction inexprimables. Cependant mon âme restait calme au milieu de ces divines tendresses, lorsqu’il me sembla voir le ciel s’ouvrir et en descendre le Prince des Apôtres, saint Pierre, environné d’une gloire et d’un grand nombre d’esprits célestes qui chantaient des cantiques. Le Bienheureux était revêtu de ses habits pontificaux. Il tenait en main le bâton pastoral et s’en servit pour tracer sur la terre une immense croix ; en même temps les anges chantaient ces paroles du psalmiste : Constitues eos principes super omnem terram, etc. Vous les établirez princes sur toute la terre (9).
Après cela l’Apôtre toucha avec son bâton les quatre extrémités de la croix, et au même instant apparurent quatre beaux arbres chargés de fleurs et de fruits. Ces arbres mystérieux avaient la forme d’une croix ; une lumière splendide les entourait (10). Alors je compris dans l’intime de mon âme que saint Pierre avait fait croître ces quatre arbres symboliques pour servir de lieu de refuge aux troupeaux des fidèles amis de Jésus-Christ et les préserver du châtiment épouvantable qui mettra la terre sens dessus dessous (11).
Tous les bons chrétiens seront donc abrités sous ces arbres, ainsi que les religieux et les religieuses qui auront fidèlement conservé dans leur cœur l’esprit de leur Ordre. Je dis la même chose à l’égard des bons ecclésiastiques séculiers et des autres personnes de toute classe qui auront gardé la foi dans leur cœur ; ils seront tous sauvés (12). Mais malheur aux religieux, malheur aux religieuses qui n’observent pas leur règle ! Trois fois malheur à eux ! car ils seront tous frappés du terrible châtiment. Je dis la même chose aux ecclésiastiques séculiers et aux gens du monde qui se livrent à la volupté et qui suivent les fausses maximes des idées modernes qui sont opposées aux saintes maximes de l’Évangile. Ces malheureux qui nient la foi de Jésus-Christ par leur conduite scandaleuse, périront sous le poids du bras vengeur de la justice de Dieu ; aucun d’eux ne pourra s’y soustraire.
Je vis les bons chrétiens, qui avaient cherché un refuge sous ces arbres mystérieux, sous la forme de belles brebis confiées à la garde de saint Pierre, leur bon Pasteur, lui témoigner la plus humble et la plus respectueuse obéissance. Dès que le Prince des Apôtres eut mis le troupeau de Jésus-Christ en sûreté, il remonta au Ciel, accompagné de la troupe des anges. À peine étaient-ils disparus que le ciel se couvrit de nuages tellement denses et sombres qu’il était impossible de les regarder sans effroi. Soudain, il s’éleva un vent terrible et impétueux dont le sifflement ressemblait au rugissement d’un lion en fureur. L’écho de ce bruit épouvantable retentissait par toute la terre. L’effroi et la terreur se répandront non seulement parmi les hommes, mais aussi parmi les animaux (13).
Tous les hommes seront en révolution les uns contre les autres et s’entre-tueront sans pitié. Durant cette guerre sanglante, la main vengeresse de Dieu tombera sur ces malheureux ; et par Sa puissance, Il punira leur orgueil et leur présomption. Il emploiera les puissances de l’enfer (14) pour exterminer ces impies et ces hérétiques qui voulaient renverser l’Église et la détruire jusque dans ses bases. Ces présomptueux croyaient, dans leur impiété, pouvoir renverser Dieu de Son trône ; mais le Seigneur méprisera leurs artifices, et, par un effet de Sa main toute-puissante, Il punira ces impies blasphémateurs en donnant aux puissances infernales la permission de sortir de l’enfer. D’innombrables légions de démons parcourront la terre et exécuteront les arrêts de la justice divine (15) par les grands désastres qu’ils occasionneront. Ils attaqueront tout et nuiront aux hommes, aux familles, aux propriétés, aux productions alimentaires, aux villes, aux villages ; rien de ce qui se trouve sur la terre ne sera épargné.
Dieu permettra que ces impies soient frappés de mort par la cruauté des démons, parce qu’ils se seront librement adonnés aux puissances infernales et qu’ils auront fait un contrat avec elles contre l’Église catholique.
Dieu voulant pénétrer davantage mon esprit du sentiment de Sa justice, me montra l’effroyable cachot : je vis dans les profondeurs de la terre une sombre et affreuse caverne d’où sortait un nombre infini de démons, qui, sous la forme d’hommes et d’animaux, venaient ravager le monde en laissant partout des ruines et des effusions de sang. Heureux les bons et vrais catholiques ! Ils ressentiront la puissante protection des apôtres saint Pierre et saint Paul, qui veilleront sur eux, afin qu’il ne leur arrive aucun dommage, soit dans leurs personnes, soit dans leurs biens. Les mauvais esprits saccageront tous les lieux où Dieu aura été outragé, méprisé, et blasphémé. Les édifices de ces endroits seront détruits et renversés : il n’en restera plus que des ruines.
Après ce châtiment effroyable, je vis le ciel s’ouvrir et saint Pierre descendre de nouveau sur la terre ; il était revêtu de ses ornements pontificaux et entouré d’un grand nombre d’anges qui chantaient des cantiques en son honneur, le reconnaissant ainsi pour souverain de la terre. Je vis aussi saint Paul descendre du ciel (16). Sur l’ordre de Dieu, il parcourut la terre en enchaînant les démons qu’il conduisit devant saint Pierre ; celui-ci leur ordonna de retourner dans l’enfer d’où ils étaient sortis.
Alors une grande clarté apparut sur la terre ; elle indiquait la réconciliation de Dieu avec les hommes. Les anges conduisirent devant le trône du prince des apôtres le petit troupeau resté fidèle à Jésus-Christ. Ces bons et zélés chrétiens lui témoignèrent le plus profond respect, louant Dieu et remerciant l’apôtre de les avoir délivrés de la perte commune et d’avoir soutenu l’église de Jésus-Christ en ne souffrant pas qu’elle fût entraînée par la fausse doctrine du monde.
Saint Pierre choisit alors le nouveau pape
L’Église fut reconstituée, les ordres religieux rétablis ; et les maisons particulières des chrétiens devinrent semblables à des couvents, tellement étaient grands leur ardeur et leur zèle pour la gloire de Dieu.
Tel est le triomphe éclatant réservé à l’Église catholique. Elle sera louée, honorée et estimée de tous ; tous se livreront à elle, reconnaissant le Pape pour le Vicaire de Jésus-Christ. (17)
“Heureux les bons et véritables catholiques ! Ils auront pour eux la puissante protection des saints Apôtres Pierre et Paul qui veilleront sur eux afin qu’il ne leur soit fait aucun dommage, ni dans leurs personnes ni dans leurs biens.”
À nous d’être de bons et véritables catholiques.
Il nous faut donc être un bon catholique pour supporter ce temps d’épreuve.
Il y a deux sortes de catholiques.
Les bons, qui n’ont qu’un souci : faire la sainte volonté de Dieu, et qui n’ont qu’une prière : Lui demander les grâces de bien connaître cette sainte volonté et de bien l’accomplir.
Les mauvais qui ne prient le Dieu très Bon, que pour Lui demander qu’Il réponde à leurs prières, à leurs volontés. Ces derniers étudient peu leur religion et sont attachés au monde.
Un certain nombre de comportements ne sont pas dignes d’un catholique. Par exemple croire que la secte conciliaire est la Sainte Église Catholique, voter, avoir la télévision, porter des pantalons (18) (pour les femmes), avoir la tête découverte à la messe, utiliser le pendule (19) ou consulter des magnétiseurs, éviter le jeûne eucharistique (jeûne de minuit), se confesser rarement, etc…etc… C’est aux clercs d’enseigner ce que doit être le comportement d’un bon catholique. Malheur à eux s’ils n’assurent pas cet enseignement ou si leur enseignement est attiédi. Craignons le redoutable « Je vomirai les tièdes » (Apoc. III, 16), prophétie du Juste Maître, qui ne peut supporter un chrétien ne brûlant pas d’amour pour Lui, surtout en ces temps terribles.
[1] Nous avions déjà mis en garde contre ce blogue :
Malgré de bons articles, ce site “Le Grand Réveil — Révélations pour la fin des temps –” est à lire avec précaution !
En effet, admirateurs de la prose de “Louis de Boanergès” alias Vincent Morlier (adepte de la thèse millénariste), les ou le rédacteur(s) de ce site font l’impasse sur le Règne du Christ-Roy et nous envoient prochainement directement au règne de l’Antéchrist…
[2] Ce livre a mérité le jugement particulièrement élogieux que l’on peut lire dans Les Petits Bollandistes, septième édition (1878), tome 6, page 229 : “Holzhauser a laissé, entre autres ouvrages, une Interprétation de l’Apocalypse de saint Jean, qui ne va que jusqu’au cinquième verset du quinzième chapitre, ouvrage étonnant, dit-on, et qui offre une si admirable concordance des temps et des événements, que les autres commentaires de ce livre sacré ne sont en comparaison que des jeux d’enfants”.
[3] Cela ne vous rappelle rien ? J.P.II ? baisait la terre partout où il allait (lorsqu’il descendait de son avion) !!!
[4] « nations » au sens biblique, à savoir « peuples ».
[5] Cf. L’année liturgique de Dom Guéranger.
[6] Lettres : 50-87-96-106-108-111-121-132-, liste qui est loin d’être exhaustive.(la numérotation est celle de Mgr. GAUTHEY dans “Vie et œuvres de Sainte Marguerite-Marie Alacoque” Tome II, 1920)
[7] « Je viens dans le cœur que je t’ai donné, afin que par son ardeur, tu répares les injures que je reçois de ces cœurs tièdes et lâches qui me déshonorent ».
[8] Cf. entre autres les différentes positions concernant le Pape et son infaillibilité etc.
[9] Le rédacteur des Ann. de la Sainteté au XIXe siècle explique ce passage en ces termes : “Cette croix mystérieuse, que l’apôtre saint Pierre fait sur la terre, est le signe des épreuves qui viendront sur tous les élus de Dieu. Les choses seront telles que la tribulation fondra sur tous ceux qui aimeront le bien. Personne ne pourra échapper à l’effet de ce signe, et quiconque s’efforcera de vivre selon la foi et l’Évangile sera assuré de trouver l’épreuve sous ses pas.
“Combien ce signe se réalise dans les temps où nous vivons ! Il est facile de constater que ceux qui aiment Dieu et sont fidèles dans la foi sont soumis à l’épreuve dans la mesure exacte des desseins célestes envers eux. La tribulation n’épargne personne, ni le Souverain-Pontife, ni les rois, ni les évêques, ni les religieux : il n’est fait aucune exception pour aucune classe, sexe ou condition. La croix est sur tous, plus ou moins, en rapport précis et dans la proportion des vues de Dieu, la grandeur des faveurs reçues du Ciel et la correspondance à la grâce. L’épreuve atteint de mille manières les enfants de Dieu dans notre époque, tantôt sous la forme de maladies, de souffrances variées et sans nombre, tantôt par des pertes de fortune et autres accidents divers qui nous font déchoir d’une situation acquise. Il y en a qui sont dans la tribulation par l’autorité qui leur fait sentir le poids de sa force, d’autres par des attaques de la part du prochain à l’égard de l’honneur et autres choses. Il semble qu’il est permis de dire qu’en ce moment la croix est sur toutes les âmes fidèles ; plus on regarde autour de soi et au loin, plus on constate que l’épreuve pèse sur toute chair parmi ceux qui servent Dieu. Mais, hâtons-nous de dire que c’est là une bénédiction ; ceux qui sont dans l’épreuve sont marqués par saint Pierre pour avoir une part spéciale à la protection divine”, comme l’annonce la suite du texte.
[10] Ces fleurs et ces fruits figurent les dons spirituels qui arrivent en abondance aux âmes qui ont soutenu avec patience et générosité les croix, les tribulations et les épreuves, car celles-ci sont des moyens de sanctification que Dieu ménage à Ses créatures pour les épurer, les embellir, les combler de Ses bénédictions et de Ses faveurs. Nous devons donc avoir d’autant plus de confiance dans la protection d’En-Haut que nous aurons été chargés d’un grand nombre de croix et que nous les aurons acceptées chrétiennement.
[11] Il ne faut pas s’imaginer que ces arbres et ces lieux de refuge, figurent des choses matérielles et des endroits particuliers où la protection de Dieu se manifestera de préférence. Ces symboles ont un sens spirituel qu’il est essentiel de bien saisir. Ainsi
1° les arbres mystérieux représentent les mérites de Jésus-Christ, et par ceux-ci les bénédictions célestes accordées aux âmes qui auront voulu profiter des épreuves semées sur le chemin de la vie. Il importe peu de fuir, car le danger pourra se trouver dans le lieu même où l’on cherchera un abri. Le point capital est donc de s’efforcer à mériter le secours du Ciel en résistant aux influences mortelles du monde et aux suggestions de Satan en pratiquant les devoirs de la religion, chacun selon sa vocation ;
2° le lieu de refuge c’est tout lieu de la terre, sans exception, où l’Esprit du Seigneur nous aura conduits, où la Volonté de Dieu nous aura appelés. Quant aux châtiments, ils éclateront lorsque tout sera prêt pour le salut de ceux qui doivent en être préservés.
[12]Ainsi ceux qui ont souffert pour Dieu et pratiqué la vertu seront préservés des châtiments ; car, dans le plan divin, ils doivent être les instruments de la régénération sociale et du triomphe universel de l’Église. Le texte, en disant « ils seront tous sauvés », ne doit pas être pris à la lettre, car il serait erroné de croire que, parmi les âmes saintes et les bons chrétiens, il n’y aura aucune victime, attendu que Dieu se réserve toujours des hosties d’agréable odeur quand Sa justice l’oblige à frapper l’humanité. Mais, comme la grâce divine se plaît longtemps à l’avance à préparer des âmes héroïques remplies de l’esprit d’immolation et s’efforçant de reproduire le divin modèle, soyons assurés que ces âmes choisies par une prédilection de Dieu, feront joyeusement et spontanément le sacrifice de leur vie dans le but d’atténuer les châtiments, de hâter l’exaltation de l’Église et d’obtenir la conversion des hommes. Méditons ces admirables paroles de Bossuet : « Dans ces terribles châtiments qui font sentir Sa puissance à des nations entières, Dieu frappe souvent le juste avec le coupable. Les mêmes coups qui brisent la paille séparent le bon grain : l’or s’épure dans le même feu où la paille est consumée, sous les mêmes châtiments par lesquels les méchants sont exterminés, les fidèles se purifient ».
[13]Ce passage se rapporte évidemment : 1° aux ténèbres des trois jours et des trois nuits annoncées par la Vén. Taïgi ; 2° au fléau prédit par le P. Clauti ; 3° au moyen imprévu que se réserve la Providence, selon le P. Coma ; 4° à l’orage extraordinaire dont parle Marianne de Blois ; 5° au moyen imprévu dont il est question dans la prophétie de sainte Catherine de Sienne ; 6° et à toutes les autres prédictions relatives au grand coup du Ciel qui amènera le triomphe miraculeux de l’Église. Nous pouvons, plus que jamais, juger de la miséricordieuse sollicitude du Seigneur, ainsi que de la grandeur et de la proximité des maux qui nous menacent, par les annonces multipliées que le Ciel en fait faire.
[14] Sainte Françoise de Rome dit qu’à l’époque des révolutions, Dieu permet, pour punir les péchés des hommes, que les démons, en grand nombre, sortent des enfers, et ce sont les plus méchants : ils se répandent alors partout, soufflant dans les cœurs les dissensions, les haines, la guerre civile, c’est ce qui donnerait l’explication des fureurs, des projets sanguinaires, des excès de toutes sortes qui se produisent dans ces temps malheureux.
[15] « Ceci est en accord avec les prophéties de la Vén. Taïgi. Les chefs et les agents de l’Association Internationale des Travailleurs sont en train de préparer les éléments de ces “innombrables légions” dans tous les États de l’Europe : cela est connu de tout le monde. Mgr Mermillod en traitant aussi magistralement qu’épiscopalement son thème favori : “La question ouvrière” vient, du haut de la chaire de Sainte-Clothilde de Paris, de faire retentir ces paroles : « L’Internationale, sachez le bien, est à la fois une doctrine qui s’affirme, une armée qui s’avance, une Église qui s’organise… Et savez-vous quel est le langage de la nouvelle église, des sociétés secrètes ? Viens avec nous, disent-elles à l’homme. Viens, nous t’apprendrons à haïr. Voici la torche et le fusil. Nous t’enseignerons à brûler des palais et à tuer des prêtres ». Et cette société, qui a aussi ses catacombes, cette société qui parait indomptée et invincible, monte aujourd’hui à l’assaut de l’ordre social. »
[16] Cette double apparition des saints Apôtres Pierre et Paul est confirmée par la Vén. Taïgi.
[17] Derniers avis prophétiques, Victor de Stenay, Paris, 1872.
[18] « Une femme ne portera pas un habit d’homme, et un homme ne mettra point un vêtement de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à Yahweh, ton Dieu » Deut, XXII, 5
[19]C’est un fléau nouveau dans nos milieux. Jamais nos pères n’auraient consulté un radiesthésiste. Il est facile de comprendre que ce n’est pas naturel. Le pendule répond à toute question par oui ou non. Il y a donc une intelligence derrière. Quelle est cette intelligence ? Il n’y a qu’une intervention non naturelle, et elle ne peut-être que diabolique.
Et que l’on ne parle pas de fluide, surtout quand on choisit avec le pendule tel ou tel médicament : où est le fluide ?
30 juin 1988 ~ 30 juin 2013 : 25 ans des sacres épiscopaux de Mgr Lefebvre
Les consécrations épiscopales du 30 juin 1988, vues par Mgr Michel-Louis Guérard des Lauriers, O.P. (1898-1988). Vingt-cinq ans d’erreurs et de déliquescences…
Que peut-on reprocher, sur le plan doctrinal, à Monseigneur Lefebvre ?
SODALITIUM n° 13, mars 1988, p. 18-34
INTERVIEW DE MONSEIGNEUR GUÉRARD DES LAURIERS
9) Sodalitium : Que pensez-vous d’un éventuel sacre d’évêques de la part de Mgr Lefebvre, qui reconnaît Jean Paul II comme étant vraiment le Pape, mais lui désobéit régulièrement ?
Mgr Guérard : Éventuelles Consécrations d’Évêques par Mgr Lefebvre ?
(I) Ce qui importe primordialement en l’occurrence (c’est-à-dire eu égard à l’état de l’Église), c’est évidemment la personne du “Consacré”. C’est donc à partir des conditions concernant la personne du Consacré qu’il faut préciser (ou examiner) celles qui concernent la personne du Consécrateur.
(II) Or, l’Évêque apte à perpétuer la MISSIO dans l’Église militante doit satisfaire aux conditions suivantes :
A. Être consacré validement, licitement, légalement autant qu’il est possible (Cf 7)
Faire partie de l’Église, CERTAINEMENT. Or, pour qu’on puisse affirmer avec certitude (morale), de tel fidèle qui professe intégralement toute la MISSIO, que ce fidèle a effectivement la Foi et qu’il fait partie de l’Église militante, il est nécessaire, nous l’avons montré [1].
B. Que ce fidèle pose en principe que tout membre de l’Église militante doit examiner attentivement la question du Pape jusqu’à ce qu’il l’ait résolue catégoriquement
C. Que ce fidèle affirme la vacance pour le moins « formelle » du Siège apostolique
D. Que ce fidèle professe de devoir se soumettre au Pape, lorsque le Christ en donnera un à Son Église.
(III) Un Évêque consacré par Mgr Lefebvre pourrait-il satisfaire à ces conditions ?
La réponse affirmative ne présente de difficulté que pour les conditions B & C. Mgr Lefebvre, en affirmant que Mgr Wojtyla est pape, et en intimant aux fidèles de ne pas examiner cette question, rend IMPOSSIBLE d’affirmer AVEC CERTITUDE que lui-même fasse partie de l’Église fondée par Jésus Christ. On doit certes le désirer, et on peut le supposer ; mais il est impossible d’en être assuré. La même incertitude hypothèquerait évidemment le fait de l’appartenance à l’Église par un Évêque consacré par Mgr Lefebvre tant que celui-ci continuera à reconnaître et à exiger de reconnaître que Wojtyla est investi de la suprême Autorité.
(IV) La réponse à la question (9), est subordonnée à la Déclaration que fera (?) Mgr Lefebvre en l’acte d’une éventuelle Consécration. Si, à l’occasion d’une éventuelle Consécration, Mgr Lefebvre désavoue son actuelle position, et affirme la vacance au moins formelle du Siège apostolique, toutes les conditions (II) seront en fait réalisées.
On ne pourrait alors que se réjouir. La MISSIO serait assurée par l’œuvre d’Écône débouchant enfin, LOYALEMENT, dans la réalité. C’est d’ailleurs bien à Mgr Lefebvre, lui ancien Archevêque de Dakar et de Tulle, qu’il incombe d’abord d’achever cette œuvre ; puisque Mgr NGO DINH THUC est décédé le 13 décembre 1984, et qu’au moins en ce qui concerne l’agir, Mgr de Castro-Mayer ne fait que suivre Mgr Lefebvre. En ce qui me concerne, si Mgr Lefebvre professe ENFIN la saine doctrine qui peut SEULE justifier son action, je ne désire que demeurer dans la Solitude d’où je ne suis sorti que pour l’OBLATIO MUNDA.
SI, à l’occasion d’une éventuelle Consécration, Mgr Lefebvre NE DÉCLARE PAS ET PUBLIQUEMENT le désaveu de son actuelle position, et même si extérieurement il ne réaffirme pas reconnaître Wojtyla comme étant en acte le Vicaire de Jésus-Christ : alors, la duplicité [2] que met systématiquement en œuvre Mgr Lefebvre EXIGE de redouter la pire des compromissions. De telles “Consécrations” seraient ordonnées, sataniquement et magistralement, à mieux assurer le “ralliement” [3] de la phalange “traditionnelle” à l’“église” officielle.
* * *
En quoi surtout fait défaut l’attitude de Mgr Lefebvre au point de vue doctrinal ?
La viciosité principale du “Lefebvrisme” consiste en une radicale duplicité, laquelle inocule l’hérésie.
a) « in verbis »– Duplicité. À propos de chaque évènement, il y a toujours deux affirmations contraires entre elles concernant les rapports avec “Rome” : L’une pour les cercles restreints (« Rien à attendre de Rome, Mgr Lefebvre va consacrer des Évêques ») ; l’autre pour les grands auditoires (Confirmations, Ordinations : « Tout va s’arranger. Ne compromettez rien. Pas de Consécrations épiscopales »). Le dernier “numéro” de cette pantomime qui dure depuis dix ans a eu lieu le 8 décembre 1986. Mgr Lefebvre, dans une lettre ouverte à Jean Paul II, tenue secrète jusqu’au 8 Décembre, et ensuite passée sous silence, tient « qu’il faut considérer comme nuls toutes les réformes conciliaires et tous les actes de Rome qui sont accomplis dans cette impiété« . Cette déclaration, lue le 8 décembre au matin dans les Prieurés y a retenu des Séminaristes qui étaient déterminés à ne pas renouveler leur promesse et donc à quitter la Fraternité. Cependant la consigne étant donnée aux Écôniens de « ne pas parler de cette lettre », Mgr Lefebvre continue d’affirmer que Jean Paul II est vraiment pape. Ainsi, selon Mgr Lefebvre, une personne étant l’Autorité, les actes que pose cette personne en tant qu’elle est l’Autorité peuvent être NULS, « doivent être considérés comme nuls » Mgr Lefebvre a un si extraordinaire habitus de la duplicité qu’il la pousse avec cynisme jusqu’à affirmer les contradictoires.
b) « In factis » – Tromperie et blasphème. La pratique des Prieurés enseigne en fait, par l’agir quoique sans le dire que, d’une authentique “autorité” (Mgr Wojtyla est vraiment “pape”, il est en acte le Vicaire de Jésus Christ), procède une “mission” tellement viciée (la dite nouvelle messe, l’œcuménisme… Assise et le reste) que Mgr Lefebvre refuse de s’y conformer. C’est, dans l’agir, un blasphème contre la sainteté de l’Église. LA MISSIO QUI VRAIMENT PROCÈDE DE L’ÉGLISE NE PEUT QU’ÊTRE SAINTE.
c) « in verbis et in factis » – Tromperie, diffusion de l’hérésie. Depuis dix ans au moins, on a enseigné à Écône, on a répété et imposé aux fidèles des Prieurés, et aux enfants (innocents et sans défense !) qui fréquentent les écoles tenues par la Fraternité St Pie X, que le Magistère est infaillible SEULEMENT si le Pape parle “ex cathedra”. Cela revient à nier l’infaillibilité du Magistère ordinaire universel, laquelle est cependant affirmée par toute la Tradition, notamment par Vatican I. Le “Lefebvrisme” diffuse donc l’HÉRÉSIE, afin de pouvoir proclamer que Mgr Wojtyla est vraiment Pape, et de pouvoir ainsi conserver les suffrages des généreux fidèles qu’on met sur le chemin de l’enfer au lieu de leur déclarer la Vérité.
* * *
Les consécrations épiscopales du 30 juin 1988, vues par l’Institut Mater Boni Consilii.
Les consécrations épiscopales du 30 juin 1988 :
le sacrilège de Mgr Lefebvre
Mgr Lefebvre a répété de nombreuses fois (cf. “Dossier sur les Consécrations Épiscopales”, recueil de documents distribués le 30 juin, ainsi que l’homélie du même jour) qu’il était en communion avec Jean-Paul II, et qu’il le reconnaissait comme Pape en acte de l’Église catholique ; il l’exprimait d’ailleurs chaque jour en célébrant la Messe (même le 30 juin) “una cum famulo tuo Joanne Paulo”.
En même temps, il procède à des sacres explicitement interdits par Jean-Paul II (monition canonique du 17 juin).
Ces faits impliquent inéluctablement (1) :
[(1) Nous rappelons que, dans un acte humain, l’intention suffit à elle-seule à vicier tout l’acte, même s’il était bon en soi. Le catéchisme le rappelle souvent par l’exemple d’une aumône faite pour se faire voir : l’intention vaniteuse ruine toute la bonté de l’acte, qui n’est qu’un péché pour celui qui fait l’aumône, malgré le bien qui peut en sortir pour autrui. Dans le cas des sacres du 30 juin 1988, quoiqu’il en soit du bien qui pourrait en sortir, l’intention apparaît sacrilège et schismatique étant donnée que Mgr Lefebvre reconnaît Jean-Paul II comme vrai Pape.]
1° un sacrilège et un schisme capital (2) (cf. Sodalitium n°13, p-23-4).
[(2) L’expression de “schisme capital”, qui est de Mgr Guérard des Lauriers, désigne —a) non un schisme réel mais une “faute qui est dans le genre du schisme”, —b) et fait référence au fait que le “schisme” s’est fait par la tête de l’Église (caput, capitis en latin) en la personne de Paul VI et ses successeurs, et non pas par un membre seulement.]
Toute messe célébrée “una cum famulo tuo Joanne Paulo” comporte objectivement ce double délit ; celle du 30 juin très spécialement, étant donnée la nécessité encore plus grande de témoigner en cette circonstance en faveur de la Vérité et non pas du mensonge.
• Sacrilège : car alors la Messe, l’Oblation Pure, est profanée lorsqu’on affirme au cœur même de celle-ci cette contre-vérité, que Mgr Wojtyla et l’Église sont “una cum” (une seule chose).
• Schisme capital : du fait qu’on adhère au “schisme capital” de Jean-Paul II, en se déclarant “una cum” (en communion) avec lui.
2° Une pratique de nature schismatique
L’Institut Mater Boni Consilii constate que Mgr Lefebvre et ceux qui le suivent n’ont pas commis formellement un schisme, car ce n’est pas faire schisme que de désobéir à Jean-Paul II qui n’est pas formellement pape. Pour la même raison Jean-Paul II ne peut excommunier personne, étant totalement privé d’autorité, et l’on ne peut davantage appliquer les censures prévues par le droit vu l’absence d’autorité.
Toutefois Mgr Lefebvre et sa Fraternité Saint-Pie X inoculent aux fidèles qui les suivent une pratique – qui se transforme toujours plus en doctrine – absolument schismatique, selon laquelle, en fait, l’on doit désobéir même dans les matières les plus graves au légitime et véritable Vicaire du Christ, sans tenir aucun compte de sa juridiction universelle et immédiate sur les fidèles catholiques. Dans leur perspective, le fondateur, les membres et les fidèles de la Fraternité Saint-Pie X agissent d’une manière objectivement schismatique.
Cette attitude schismatique, dans les circonstances présentes, est aggravée par la futilité des motifs mis en avant (date des consécrations autorisée par “Rome”, nombre des membres de la Fraternité dans la future Commission pour la défense de la tradition, etc…) comme si un vrai Souverain Pontife ne pouvait pas décider si et quand sacrer un évêque et qui nommer dans une Congrégation Romaine !
Si au contraire on fait état, pour justifier cette désobéissance au Pape, de motifs de foi en affirmant que “les Papes ont alors utilisé leur autorité contrairement à la fin pour laquelle cette autorité leur a été donnée” (Mgr Lefebvre, 23 avril 1988, p.8 du Dossier), l’on n’a pas le droit de conclure que les papes en question “ont droit à notre désobéissance” (ibidem), mais bien plutôt qu’ils ne sont plus (ou qu’ils n’ont jamais été) formellement Papes, puisqu’une autorité qui n’assure pas objectivement le bien commun et la finalité pour laquelle elle a été instituée n’est pas légitime.
3° Une vivante contradiction, signe manifeste de l’erreur
Mgr Lefebvre affirme que “la Chaire de Pierre et les postes d’autorité sont occupés par des anti-Christ” (28 août 1987, Dossier p.1) et que Jean-Paul II “n’est pas catholique” (Conférence du 15 juin 1988). En même temps il affirme aussi que Jean-Paul II (l’anti-Christ) “est le Vicaire du Christ” et par conséquent qu’un non-catholique est chef de l’Église catholique !
Le principe de non-contradiction est le fondement de toute vérité ; sa négation est à la base de toute erreur et, en définitive, de l’absurde. Mgr Lefebvre est la négation vivante du principe de non-contradiction, il est l’absurde vivant.
La position de l’Institut Mater Boni Consilii
Pour toutes ces raisons, l’Institut Mater boni Consilii fait siennes les paroles de Mgr Guérard des Lauriers :
“Des consécrations épiscopales qui seraient accomplies selon le rite traditionnel, mais ultra-ultra-secrètement, una cum Jean-Paul II, de telles consécrations seraient valides; mais, étrangères à la saine doctrine, chargées de sacrilège puisqu’injurieuses pour le Témoignage de la très sainte Foi, elles ne s’expliqueraient que par l’astuce de Satan” (Sodalitium n°16, p.17).
“Si, à l’occasion d’une éventuelle consécration, Mgr Lefebvre ne déclare pas et publiquement le désaveu de son actuelle position, et même si extérieurement il ne réaffirme pas reconnaître Wojtyla comme étant en acte le Vicaire de Jésus-Christ : alors la duplicité que met systématiquement en œuvre Mgr Lefebvre exige de redouter la pire des compromissions” (Sodalitium n°13, p.31).
Cette position est celle de l’Institut depuis sa fondation. Dans le Communiqué aux fidèles du 7 juin 1986 nous accusions la Fraternité :
— de vouloir sacrer des Évêques tout en reconnaissant Jean-Paul II comme Pape, même sans son autorisation (c’est la réalité depuis le 30 juin 1988) ;
— de chercher des compromis avec “Rome” (c’est manifeste depuis le 5 mai 1988) ;
— en cédant sur la messe et sur le nouveau code (c’est évident depuis le 5 mai 1988).
À ce sujet, rappelons que Mgr Lefebvre lui-même a écrit qu’il aurait signé l’accord du 5 mai même si celui-ci avait comporté la permission de faire célébrer la nouvelle messe à St. Nicolas du Chardonnet (“Le Cardinal nous fait savoir qu’il faudrait laisser alors célébrer une Messe nouvelle à Saint-Nicolas du Chardonnet. Il insiste sur l’unique Église, celle de Vatican II. Malgré ces déceptions, je signe le Protocole du 5 mai” – Mgr Lefebvre, 19 juin 1988, Dossier p.4). Pareillement, nous rappelons que le document officiel de la Fraternité Saint-Pie X pour justifier les Sacres épiscopaux (Écône 1988 : Dossier sur les Consécrations Épiscopales) inclut une étude du Professeur May entièrement fondée sur le nouveau code de droit canonique. Mgr Lefebvre nous accusait de mentir (homélie du 19 janvier 1986 à Montalenghe) ; les faits nous donnent raison.
Le devoir de Mgr Lefebvre
1° Ce qu’il devrait faire :
– rétracter ses erreurs ;
– s’excuser du scandale donné ;
– affirmer la vacance formelle du Siège Apostolique et par là récupérer sa juridiction ;
– admonester avec autorité Mgr Karol Wojtyla et pourvoir ainsi par la suite au bien de l’Église universelle et non pas à l’intérêt particulier de la Fraternité Saint-Pie X.
2° Ce qu’il annonce devoir faire :
Exactement le contraire. Il a en effet déclaré: “J’ai entendu dire que Rome accepterait mes quatre évêques” (Il Sabato 25 juin, 1 juillet 1988 ; affirmations confirmées dans 30 Jours n°7, juillet 1988, p.10). De futures négociations ne sont pas exclues ; bien plus elles sont… projetées.
La tromperie continue comme et plus qu’avant.
Conclusion
Tout vrai catholique doit refuser catégoriquement les consécrations du 30 juin, comme sacrilèges, contradictoires et de nature schismatique. Tout catholique doit dénoncer le scandale donné aux fidèles avec la signature du protocole du 5 mai par Mgr Lefebvre.
Enfin, les événements récents confirment la position qu’a prise, dans la crise actuelle, en esprit de Foi, Mgr Guérard des Lauriers.
Nichelino, juillet 1988.
http://www.sodalitium.eu/index.php?pid=93
[1] « L’Église militante au temps de Mgr Wojtyla ».
[2] Le dernier (en date !) épisode de cette satanique duplicité est le « coup du 8 décembre 1986 ». Lue intégralement intra muros, dans les Prieurés où il fallait convaincre les Séminaristes hésitants (et même résolus à quitter Écône) de renouveler leur engagement le 8 décembre, la « Déclaration » de Mgr Lefebvre (et de Castro-Maver), N’A PAS ÉTÉ LUE PUBLIQUEMENT en son intégralité, au moins en certains Prieurés, Saint Nicolas en particulier ; la partie principale, désavouant Vatican II et Wojtyla a été omise. Ainsi, les Séminaristes « durs » sont restés ; et les fidèles continuent d’être bernés.
[3] Et cela, même si Mgr Lefebvre persiste à vouloir ne pas le voir. Je l’ai expliqué dans l’article cité : Note 4.
mm
CRC : Frère Bruno Bonnet-Eymard fait allégeance à papeFrançois
Frère Bruno Bonnet-Eymard – CRC : Lettre ouverte au pape
SOURCE – Frère Bruno Bonnet-Eymard – CRC – 27 avril 2013
Très Saint Père,
L’annonce de votre élection au souverain pontificat, au soir du mercredi 13 mars, a été pour notre communauté une vive surprise. Mais votre simplicité, votre sourire qui nous ont rappelé ceux de votre prédécesseur Jean-Paul Ier, nous ont immédiatement conquis. Et, rapidement, une joie indicible nous a envahis à mesure que se manifestaient votre foi sûre, votre piété ardente, et votre tendre dévotion à la Sainte Vierge. C’est alors qu’un frère m’a rappelé qu’en février 2003, notre Père fondateur, l’abbé Georges de Nantes, rappelé à Dieu il y a trois ans, avait eu votre photographie entre les mains et l’avait longuement contemplée, nous disant : « C’est vraiment la photographie d’un saint, je ne me lasse pas de la regarder. » D’ailleurs, vous répondez précisément aux aspirations de ce bien-aimé Père dont l’une des maximes était que « la pauvreté sauvera le monde », pauvreté que vous avez pour ainsi dire épousée comme votre patron saint François.
Si pauvreté et simplicité sont deux vertus emblématiques de saint François d’Assise, elles nous font aussi irrésistiblement penser à un autre François, cher à nos cœurs, le bienheureux petit pâtre de Fatima, qui priait tellement et se sacrifiait « pour le Saint-Père ». Vous avez donc un intercesseur bien puissant auprès de la Très Sainte Vierge. Peut-être même êtes-vous son élu, celui qu’elle a choisi pour consacrer la Russie à son Cœur Immaculé, ainsi qu’elle l’a demandé le 13 juin 1929 ? Peut-être êtes-vous celui qui a été montré à Jacinthe, la petite sœur de François dans ses visions prophétiques ?
Quoi qu’il en soit, vous êtes le nouveau vicaire de Jésus-Christ, et je vous exprime l’hommage filial de toutes les communautés religieuses dont j’ai la charge. Pardonnez-moi de le faire publiquement, mais c’est dans l’espoir que ce témoignage de notre attachement dévoué et confiant vous atteindra ainsi plus sûrement que par voie “ privée ”.
J’ose vous demander, Très Saint Père, votre chère bénédiction, pour moi-même et pour toutes nos communautés, qui sont vôtres, certain que, en vrai vicaire de celui qui a dit : « Demandez et l’on vous donnera », vous ne sauriez y manquer.
Je vous assure de nos prières, pour l’Église et pour vous-même, sous le regard de l’Immaculée, notre Mère à tous à jamais, afin qu’elle vous garde et qu’elle fasse de vous l’instrument diligent des volontés de son Cœur Immaculé qui ne sont autres que celles de son Divin Fils,
frère Bruno de Jésus-Marie
pour les Petits frères et les Petites sœurs du Sacré-Cœur,
et les membres laïcs de la Phalange de l’Immaculée.
Sources :
http://tradinews.blogspot.fr/2013/04/frere-bruno-bonneteymard-crc-lettre.html
http://www.crc-resurrection.org/2305-lettre-ouverte-au-pape.html
www.site-crc.org Le pape dépose son bouquet de fleurs à l’autel de la Très Sainte Vierge, à la basilique Sainte-Marie-Majeure. |
Il est devenu fou ! comme son vénéré Père fondateur, l’abbé Georges de Nantes…
Peut-être même êtes-vous son élu, celui qu’elle a choisi pour consacrer la Russie à son Cœur Immaculé, ainsi qu’elle l’a demandé le 13 juin 1929 ? Peut-être êtes-vous celui qui a été montré à Jacinthe, la petite sœur de François dans ses visions prophétiques ?
Et encore un qui se fout complètement de l’invalidité des sacrements !!! et qui apostasie…