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Mgr Lefebvre ou Mgr Lefebvre ?

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Mgr Lefebvre ou Mgr Lefebvre ?

TradiNews nous gratifie d’un très large extrait d’un texte emblématique de Mgr Lefebvre d’AVANT les sacres. Le « pragmatisme de précaution » de Mgr s’y révèle en clair pour les lecteurs… attentifs.

Si Mgr a pu varier au fil des ans ou plus exactement si Mgr a su faire évoluer sa pensée et sa conviction intime EN PRIVÉ notamment (comme le démontrent d’autres écrits, déclarations et témoignages…) il faut se résoudre à constater que DANS LES FAITS et face au public des fidèles traditionalistes cette ligne de conduite officielle, que je qualifierai de « déni prudentiel » (partagé à l’époque par un bon nombre de fidèles), s’est toujours imposée au sein de la FSSPX soit par Mgr et ses directives personnelles, soit par des relais efficaces dans les derniers mois de sa vie et surtout après son décès par tous les héritiers de son œuvre, clercs et laïcs.

Il n’échappera à personne que ce n’est pas sans raison profonde que TradiNews met en avant un tel document ! Ce faisant, et sans avoir l’air de se compromettre, ce blog nous rappelle les « fondamentaux » qui, au-delà de leurs différences et de leurs sensibilités, unissent tous les traditionalistes qui se refusent à franchir la ligne taboue et maudite du sédévacantisme !

Les passages-clé ont été mis en couleur afin de faciliter une rapide analyse de texte.

1983 [Mgr Lefebvre, fsspx] « Ils sont pratiquement schismatiques puisqu’ils ne reconnaissent pas le pape… »

SOURCE – Mgr Lefebvre, fsspx – 20 mai 1983


 

Alors, vous le savez bien, que beaucoup de nos confrères aux États-Unis avaient cet esprit, cet esprit sédévacantiste puisque je leur ai fait signer même une lettre, il y a de cela 3-4 ans. Je leur ai fait signer un engagement comme quoi ils ne parleraient plus ouvertement, de manière publique, contre le pape, d’une manière continuelle, pour dire qu’il n’y avait pas de pape, ce pape est hérétique, etc. et puis qu’ils donneraient la solution aux gens qui demandent : – Est-ce qu’il y a un pape ou est-ce qu’il n’y a pas de pape ?… qu’ils accepteraient de donner la solution que donne la Fraternité. Alors ils ont réfléchi pendant une nuit pour savoir s’ils acceptaient ou s’ils n’acceptaient pas. Alors je leur ai dit : – Si vous n’acceptez pas, demain vous n’êtes plus dans la Fraternité ! Vous êtes dehors de la Fraternité ! J’en ai assez des réclamations des fidèles, tous les fidèles me réclamant, m’envoyant des lettres : – Est-ce que c’est la position de la Fraternité qui dit qu’il n’y a pas de pape, qu’il n’y a plus de sacrements… Alors que ce n’est pas notre position, qu’elle était prêchée par ces confrères. J’ai dit : – J’en ai assez. C’est fini, je veux que ça cesse ! Alors ils m’ont signé le papier. Le lendemain ils ont signé le papier. Ils s’y sont tenus plus ou moins, du moins apparemment, mais dans le privé leur position était toujours la même, leurs sentiments étaient toujours les mêmes. Ils n’ont pas changé de sentiments. Non seulement ils n’ont pas changé de sentiments, mais au séminaire — je l’ai appris ces derniers temps — que l’abbé Sanborn, directeur du séminaire, donc à qui je confie mes séminaristes qui sont des séminaristes qui viennent vers la Fraternité, qui ont confiance en moi, qui viennent dans notre séminaire de la Fraternité. Je les confie à l’abbé Sanborn qui fait des conférences contre la liturgie qu’on fait à Écône ! Pour prouver que la liturgie qu’on fait à Écône est mauvaise ! Écoutez, alors, ça ne va plus comme cela ! J’ai été un peu tolérant, j’ai toléré un peu et je m’aperçois qu’au fond j’ai eu tort de tolérer. J’aurais dû intervenir tout de suite, dire : – Non, nous prenons la liturgie de Jean XXIII, les quatre livres de Jean XXIII. Et personne ne fera autrement. Et bien, j’ai été large, je n’ai pas voulu avoir des difficultés, m’opposer à ces confrères et puis maintenant ça se retourne contre la Fraternité.


[…]

Et alors on s’est aperçu justement de tout ce qu’ils avaient préparé déjà de longue date. Ils se doutaient, ils désiraient en définitive un certain temps faire une rupture, peut-être pas maintenant, peut-être plus tard. Moi j’ai provoqué la rupture un peu plus tôt encore. J’aurais dû le faire avant, bien sûr. Je regrette de ne pas avoir été plus ferme dès le début. Mais, vous savez, j’espérais toujours que les choses s’arrangeraient. Et alors, ils ont préparé les choses de telle sorte que, légalement, les propriétés sont dans leurs mains ! C’est encore une chose invraisemblable… mais enfin, il n’y a pas de problème pour ça, ce sera facile de prouver que les propriétés sont à la Fraternité, je ne pense pas qu’il sera très difficile à prouver, mais enfin c’est pour montrer la conscience avec laquelle ils travaillaient pour arriver à une rupture future, en gardant tous les biens de la Fraternité. Incroyable, invraisemblable !… Alors ils auraient voulu garder le nom de la Fraternité, garder mon nom devant les fidèles, et tout ça, pour que tout se passe bien et puis qu’eux soient les maîtres de tout l’apostolat, de toute la manière dont se faisait le séminaire, les prieurés, etc. Ce n’est pas possible, ce n’est pas honnête, ce n’est pas normal… et c’est surtout contraire à mes convictions. Ce n’est pas une question de conscience, encore une fois, je l’ai dit. C’est une question objective. Je ne veux pas être schismatique. Je ne veux pas être schismatique. Or ils sont pratiquement schismatiques puisqu’ils ne reconnaissent pas le pape et ne prient pas pour le pape, il n’y a aucun sacrement qui soit valide, pratiquement, et ils ne veulent pas reconnaître la liturgie de Jean XXIII qui est la liturgie tridentine. Alors ils font qu’ils disent aussi que le Pape Jean XXIII n’était pas pape. Alors où est-ce qu’on va ? Alors Pie XII, puisqu’ils n’acceptent pas non plus la liturgie de Pie XII pour la Semaine Sainte, donc Pie XII n’est pas pape non plus… Alors où est-ce qu’on va avec tout ça ? Il n’y a plus moyen, c’est de la folie, on ne raisonne plus… Alors c’est vraiment le schisme.

Moi, je ne veux pas, d’une part, qu’ils entraînent tous les fidèles dans le schisme, en mon nom, au nom de la Fraternité, au nom de Monseigneur Lefebvre. Ça je ne peux pas accepter une affaire pareille. Je ne veux pas que les gens deviennent hérétiques, mais je ne veux pas non plus qu’ils deviennent schismatiques. On veut rester dans l’Église catholique. Et les gens le comprennent très bien. Si on avait là-bas dix prêtres pour remettre tout de suite là-bas en place, tous les gens voudraient rester avec nous, la plupart, 90%… Les gens saisissent très bien ces choses-là. Ils ne veulent pas devenir schismatiques non plus. Ils ne veulent pas se séparer du pape. Ils ne veulent pas dire qu’il n’y a pas de pape. Ils veulent bien que l’on ne soit pas d’accord avec le pape, comme nous le sommes, mais ils ne veulent pas qu’il n’y ait pas de pape. Ils n’acceptent pas ça.

LA CONSÉCRATION DE LA RUSSIE SERAIT-ELLE POSSIBLE AUJOURD’HUI ?

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En complément de l’article précédent sur « Le troisième Secret de Fátima » voici l’article essentiel de M. l’abbé Méramo sur la consécration de la Russie demandée par Notre-Dame à Fátima en 1917 :

La Consécration de la Russie

Serait-elle Possible Aujourd’hui ?

abbé Basilio Méramo

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Dans une partie du monde catholique actuel, y compris bon nombre de secteurs « traditionalistes », il est monnaie courante d’entretenir l’illusion puérile que la consécration de la Russie serait possible aujourd’hui. Ces nostalgiques, ces « prestidigitateurs » du message de Fátima méconnaissent la grammaire le plus élémentaire, car il est évident qu’ils divaguent faute de comprendre à quoi renvoie le « futur imparfait ». Ce dernier peut transmettre plusieurs nuances ; entre autres, il peut signifier un souhait, une possibilité, quelque chose d’inachevé ou d’incertain, par exemple : « tu ne tueras point, tu ne jureras pas en vain ». Cela veut-il dire que ceux à qui s’adresse cet ordre ne tueront jamais ou ne jureront jamais en vain ? Le « futur imparfait » peut aussi véhiculer une idée de conjecture ou de probabilité, pour indiquer le caractère probable ou possible d’une action et formuler une hypothèse, lorsque le locuteur n’est pas certain de ce qu’il dit et lui confère donc une note conditionnelle. Il y a enfin ce que l’on peut appeler « futur impératif », qui a un sens prospectif et un caractère modal d’obligation équivalant à un impératif et qu’on emploie pour donner – par le biais d’une loi ou d’un commandement quelconque – un ordre catégorique d’une très grande force supposé ne laisser aucune faculté de dérobade ou de révolte ; il reste cependant toujours possible de l’exécuter ou non. Ce fut le cas de l’ordre en forme d’interdit donné par Dieu à nos premiers parents dans le Jardin d’Eden.

La phrase : « Le Saint-Père me consacrera la Russie » ne veut pas dire que le Saint-Père ne refusera ou ne négligera pas de faire ce qui a été ordonné, car il y a là une idée de conjecture, une probabilité… ce qui s’est d’ailleurs vérifié depuis. En outre, Notre Dame a donné à cette phrase un sens quasi potentiel, presque désidératif ; sinon, pourquoi a-t-elle laissé planer la possibilité d’une non-exécution de cet ordre ? « … je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si mes demandes sont acceptées, la Russie se convertira et il y aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres […] diverses nations seront détruites. » Malheureusement, ces erreurs ont déjà été répandues à travers le monde, et nous devrions même nous demander si l’Occident naguère chrétien n’est pas plus corrompu que ne l’était l’URSS aujourd’hui disparue. En outre, il est clair qu’avec l’adverbe « sinon », Notre Dame a introduit le second terme d’une alternative.

Il peut y avoir aussi un « futur imparfait » de valeur concessive : « Même si vous ne vous conformez pas à ce que je demande, il se produira ceci… »

« Pour les sauver [les hommes], Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront, et on aura la paix ! La guerre va finir ; mais si l’on ne cesse pas d’offenser Dieu, une autre, pire, va commencer sous le règne de Pie XI. Quand vous verrez une nuit éclairée par une lumière inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne qu’il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l’Église et contre le Saint-Père. Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira, et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés ; le Saint Père aura beaucoup à souffrir ; plusieurs nations seront anéanties. Finalement, mon Cœur Immaculé triomphera. »

Ce dernier futur –  « triomphera » – a, quant à lui, une valeur absolument catégorique, puisqu’il s’agit de la parole de Notre Dame et que c’est de Notre Dame et d’elle seule que dépend la réalisation de ce qui est annoncé là.

Il est donc évident que même si l’on n’accomplit pas ce que désire Notre Dame, son Cœur Immaculé triomphera en fin de compte. Quand ? À la fin, c’est-à-dire à l’unisson avec le triomphe du Christ-Roi, autrement dit lors de la Parousie de Notre Seigneur. Tout le reste n’est qu’élucubrations prétentieuses et déductions ridicules dénotant des esprits fiévreux, appauvris, déstructurés, de même qu’un sens commun déficient.

Cela montre bien que notre époque continue à souffrir d’une absence de vision apocalyptique, alors que l’Apocalypse est justement au centre même de la question. Ou bien on approfondit cette dernière sur le plan théologique en faisant une exégèse consciencieuse et réussie du texte de saint Jean, qui fait l’objet d’une vaste littérature, ou bien la Parousie arrivera alors que l’on continuera de penser à la consécration dès lors caduque, anachronique et impossible de la Russie.

 

Andrés Carballo

 

 

 

Cet important éclaircissement d’Andrés Carballo m’en a beaucoup appris au sujet d’un problème que me posait depuis quelque temps la consécration de la Russie évoquée dans le troisième Secret de Fátima. Car en réalité, cette consécration annoncée ne cadrait pas avec la situation que nous connaissons actuellement. En outre, à partir de 1940, les erreurs de la Russie allaient se répandre dans le monde, la Deuxième Guerre mondiale donnant le signal de leur déchaînement. Donc, à partir de cette date, toute consécration devenait tardive, et les conditions posées par Notre Dame n’étaient plus réunies, même avec la consécration effectuée par Pie XII le 7 juillet 1952 ainsi qu’avec les deux précédentes faites par ce même Pape, qui dataient des 31 octobre et 7 juillet 1942 ; indépendamment de la question de savoir si ces consécrations ont été faites ou non selon les exigences de la très Sainte Vierge, elles furent tardives (post factum) dans la mesure où elles étaient censées éviter ce qui se déchaînait déjà ; en effet, celui qui aurait dû y procéder – et avant 1940 – n’était autre que Pie XI, mais la volonté expresse de la Reine des Cieux n’ayant pas été respectée, les maux commencèrent alors à s’abattre sur le monde, maux qu’il était absurde de prétendre éviter alors qu’ils étaient déjà là.

Le problème – et il est grave –, c’est que la plupart des prêtres et des fidèles ont une conception éculée de Fátima et de la consécration de la Russie, car ils croient que celle-ci serait possible aujourd’hui encore, comme si nous ne supportions pas déjà les ultimes conséquences du non-respect des demandes de Notre Dame ; pour pieuse qu’elle paraisse, cette croyance est d’une sottise affligeante, car elle suscite de fausses attentes et espérances qui sont hors de propos, séparées du contexte actuel, comme si nous ne souffrions pas de tous les maux annoncés, maux qu’il aurait été possible d’éviter si la consécration avait été faite avant 1940, année où ils avaient déjà commencé.

 

C’est triste à dire, mais cela dénote l’infantilisme spirituel de la grande majorité du clergé, qui n’évalue pas avec sagesse et profondeur de vue le moment historique que nous vivons. De plus, cela nuit à la compréhension et à l’interprétation des faits historiques en dénaturant le message (la prophétie apocalyptique) de Fátima, qui n’a été donné que pour confirmer celui de La Salette ; à savoir que l’Église serait éclipsée et que Rome perdrait la foi et deviendrait le siège de l’Antéchrist, paroles terribles que peu d’esprits ont su élucider par manque de clarté et de vision apocalyptique. Tout cela présente l’inconvénient supplémentaire de nous faire vivre un rêve pieux, mais dépourvu de toute vérité.

En ce qui me concerne, je n’ai jamais réussi à faire cadrer la phrase « Le Saint-Père me consacrera la Russie » avec le contexte historique où nous vivons. En effet, à quoi pouvait bien servir la consécration après que l’hécatombe eut commencé ? Il était trop tard pour l’empêcher ; au mieux, on pouvait atténuer, mais en aucun cas supprimer les maux qu’il fallait endurer de toutes manières dans la mesure où l’on n’avait pas prêté attention à la voix du ciel.

D’autre part, quel genre de consécration pouvait-on attendre des “papes” conciliaires et postconciliaires et de tout l’épiscopat qui les suit dans leur erreur ? Tout espoir de ce genre est absurde, puisque les personnages en question font précisément partie du grand châtiment annoncé à Fátima, où fut prédite une perte quasi totale de la foi. Et comme nous l’avons déjà dit, même si Pie XII avait procédé correctement à la consécration demandée, il était déjà tard pour le faire ; en effet, cette dernière était censée éviter les maux, non les atténuer ou les diminuer, car la Volonté divine était d’enrayer miraculeusement – par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie et pour l’honneur de la Mère de Dieu – les maux que la Russie s’apprêtait à répandre, ainsi que de montrer au monde le caractère miraculeux de cette intercession.

Les éclaircissements grammaticaux d’Andrés Carballo montrent donc que cet avenir ne peut se réaliser de manière infaillible, contrairement à ce que nous pensions presque tous jusqu’à présent, mais qu’il représente une simple potentialité intrinsèque, ainsi que l’auteur l’explique en termes aussi clairs que lapidaires.

Euréka ! ai-je envie de crier, car à mes yeux, ce « mystère » (ou plutôt ce problème) auquel je ne voyais aucune explication, est à présent tout à fait surmonté.

L’annonce par Sœur Lucie de la conversion finale de la Russie signifie non pas qu’on devra cet événement à une consécration, mais qu’en fin de compte et en dépit de tout, la Russie se convertira comme se convertiront les Juifs et tous les peuples, et qu’il n’y aura donc plus alors qu’un seul pasteur et un seul troupeau.

Enfin, il ne faut pas confondre avec les canons russes les maux que la Russie propage et inflige, car ces maux sont dus non pas à des canons, mais au communisme et à l’humanisme athée. Il va de soi que cet humanisme se présente sous des dehors moins rugueux et plus avenants, ceux de la démocratie anthropothéiste vantée aussi bien par le capitalisme que par le communisme, et même par la nouvelle religion que proclament l’église Conciliaire et la Rome moderniste antéchristique.

On doit tenir compte aussi du fait que toute prophétie en la matière est subordonnée à la grande prophétie publique et scripturaire de l’Église qu’est l’Apocalypse, unique livre prophétique du Nouveau Testament, avec lequel il importe donc que tout concorde. Le problème est qu’on déplore un manque d’exégèse apocalyptique dans les milieux cléricaux, depuis longtemps allergiques à tout ce qui parle d’Apocalypse et de Parousie. Voilà pourquoi la plupart des « fátimologues » sont à côté de la plaque.

Il ne reste plus qu’à attendre le triomphe simultané des Saints Cœurs – le Cœur Immaculé de Marie et le Sacré Cœur de Jésus –, qui se produira en fin de compte et en dépit de la grande hécatombe apocalyptique, de la grande tribulation, de la grande apostasie, de l’abomination de la désolation dans le Lieu Saint et du mystère d’iniquité. Ce sera alors le jour de la glorieuse Parousie.

 

 

Basilio Méramo
Bogotá, le 30 août 2012

En la fête de sainte Rose de Lima

 

 

Mgr WILLIAMSON : SIX CONDITIONS

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Mgr WILLIAMSON : SIX CONDITIONSCOMMENTAIRE ELEISON 268 :
La Fraternité n’est plus ce qu’elle était … Elle se trouve entre les mains de personnes très différentes de Mgr Lefebvre !

Six conditions

Souligné par Radio Cristiandad

Dans une lettre officielle du 18 Juillet aux Supérieurs de District de la Fraternité Saint Pie X, son Secrétaire Général révèle les six « Conditions » pour un quelconque accord futur entre la FSPX et Rome. Elles sont le fruit de discussions parfois intenses entre les 39 capitulants du Chapitre Général de la FSPX du mois de juillet. Assurément elles témoignent d’une faiblesse alarmante de la part des chefs de la Fraternité pris dans leur ensemble.

La première « condition sine qua non » est la liberté accordée à la Fraternité d’enseigner la vérité immuable de la Tradition catholique, et de critiquer les responsables des erreurs du modernisme, du libéralisme et de Vatican II. Très bien. Mais, observez à quel point la vision du Chapitre a changé par rapport à celle de Monseigneur Lefebvre. Ce n’est plus : « Rome doit se convertir parce que la Vérité est absolue ». Désormais c’est seulement : « La Fraternité SPX demande la liberté pour elle-même de dire la Vérité ». Au lieu d’attaquer la trahison du Concile, désormais la Fraternité demande aux traîtres la permission de dire la Vérité ! Quelle déchéance, en principe !

La deuxième condition exige l’usage exclusif de la liturgie de 1962. Encore une fois, très bien, puisque la liturgie de 1962 ne trahit pas la Foi, comme le fait la liturgie Conciliaire imposée par Rome depuis 1969. Mais ne voyons-nous pas, maintenant même, comment Rome se prépare à imposer aux Congrégations « Traditionnelles » qui se sont soumises à son autorité, un Missel de l’ « enrichissement mutuel », qui mélange la Messe Traditionnelle et la Nouvelle Messe ? Une fois soumise à Rome, pourquoi donc la Fraternité SPX devrait-elle être mieux « protégée » que ces autres Congrégations ?

La troisième condition exige la garantie d’au moins un évêque. La question-clef est ici : Qui le choisira ? Lecteurs, dans le texte d’un quelconque futur « accord » avec Rome, allez directement au paragraphe qui traite de la nomination des évêques. En 1988 Rome proposait que l’Archevêque présentât un choix de trois candidats pour qu’ils en choisissent un. Rome rejeta alors les trois. Mais quand donc les catholiques vont-ils comprendre ? Ils doivent se battre et se battre encore dans cette guerre titanique entre la Religion de Dieu et la religion de l’homme.

La quatrième condition souhaite que la Fraternité dispose de ses propres tribunaux de première instance. Mais si un tribunal supérieur, quel qu’il soit, est celui de l’Eglise officielle, et qu’il peut rejeter les décisions des tribunaux inférieurs, quelle décision catholique d’un tribunal de la Fraternité pourra-t-elle avoir encore la moindre force ?

La cinquième condition souhaite l’exemption des maisons de la Fraternité du contrôle des évêques diocésains. Incroyable ! Voilà presque 40 ans que la Fraternité n’a cessé de lutter pour sauver la Foi en en protégeant la pratique véritable contre l’interférence des évêques conciliaires locaux, et maintenant voici que le Chapitre Général se contente de ne faire que désirer l’indépendance vis-à-vis de ces mêmes évêques ? La Fraternité n’est plus ce qu’elle était, chers lecteurs. Elle se trouve, dirait-on, entre les mains de personnes bien différentes de Mgr. Lefebvre !

La sixième et dernière condition souhaite qu’une commission soit établie à Rome pour protéger la Tradition, avec une forte représentation de la Tradition, mais « dépendant du Pape ». Dépendant du Pape ? Mais, les Papes Conciliaires n’ont-ils pas été des champions du Conciliarisme ? Ou bien, serait-ce que le Concile a cessé d’être un problème ?

En conclusion, ces six conditions sont bien graves.

A moins que le quartier général de la Fraternité ne sorte de son rêve de paix avec la Rome Conciliaire tel qu’il ressort de ces conditions, il semble bien que le dernier bastion mondial de la Tradition catholique risque de se rendre aux ennemis de la Foi. L’époque des bastions serait-elle révolue ? Mes amis, préparez-vous à lutter pour la Foi depuis l’intérieur même de vos foyers. De vos foyers faites des bastions !

Kyrie eleison.

 


 

Un lecteur (Michael) écrit à Traditio ceci : « Mgr Williamson, de la néo-F$$PX, déclare aux fidèles qu’il constate “la faiblesse inquiétante des dirigeants de la Fraternité”. »

 

Chers Pères de TRADITIO,

Dans son Bulletin ouvert du 1er septembre 2012 sur ce qui s’est passé en juillet dernier lors du Chapitre général de la néo-FSSPX, d’où il a été exclu par Bernie Fellay, Mgr Richard Williamson, le plus âgé des évêques de la Fraternité, abandonne tout semblant de tact et de diplomatie et déclare aux fidèles qu’il constate « la faiblesse inquiétante de l’ensemble des dirigeants de la Fraternité ». Sa déclaration vise la publication par le Chapitre des « Six Conditions » (les guillemets ironiques sont de lui) d’un futur accord avec la Rome conciliaire. En usant du pluriel (« dirigeants »), Williamson n’exempte de reproches aucun des capitulants, y compris Mgrs Tissier et de Galarreta.

Ayant longtemps soutenu la néo-FSSPX, je suis particulièrement attristé de la répugnance affichée par un de ses dirigeants, Mgr Tissier de Mallerais, à s’opposer en face à Fellay comme le fit saint Paul devant saint Pierre. En 2009, il avait pourtant écrit une critique particulièrement brillante et cinglante de soixante-quinze pages où il s’en prenait à la manière dont Benoît-Ratzinger envisage la Tradition : « La Foi au Péril de la Raison – Herméneutique de Benoît XVI ». Je crois du reste savoir que Fellay a ordonné le retrait de ce document des sites Internet de la néo-FSSPX. Si Tissier croit toujours ce qu’il a écrit il y a trois ans, il ne peut suivre aveuglément Fellay aujourd’hui pour l’unique raison que celui-ci est Supérieur général de la néo-FSSPX. Une telle obéissance aveugle rend prophétiques les propos de Mgr Williamson.

 

Réponse des Pères de TRADITIO :

L’ennui avec Williamson, c’est qu’il parle beaucoup, mais ne fait rien. Il a renié sa promesse faite aux catholiques traditionalistes attachés aux principes initiaux de Mgr Lefebvre de fonder une autre organisation et d’en être le dirigeant si la Fraternité venait à s’écarter de ces principes, comme elle l’a fait sous la dictature de Bernie Fellay. Si Williamson veut garder la moindre crédibilité, lui et les deux autres évêques doivent déclarer leur vote de défiance vis-à-vis de Fellay en tant que Supérieur général, de même qu’appeler les fidèles de la Fraternité à arrêter de soutenir et de financer celui-ci. En fait, les trois évêques devraient s’être entendus pour le faire avant le Chapitre extraordinaire et pour inciter les capitulants à élire un nouveau Supérieur général. Ce sont les modernistes qui se payent de mots, alors qu’un homme qui se prétend évêque catholique de Tradition doit être jugé sur ses actions plutôt que sur ses paroles.

Il est passé depuis belle lurette, le temps où Williamson, Tissier et Galarreta auraient dû, en justice, agir contre l’évêque-Judas Fellay, qui a détruit la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X de Mgr Lefebvre. Désormais, ils ont tous l’air bidon et pusillanime et ne méritent plus d’être appelés des évêques catholiques de Tradition.

 

Source : http://www.traditio.com/comment/com1209.htm#120907

A Reader Writes:  "The Neo-SSPX's Senior Bishop Williamson
Tells the NSSPXers that He Finds 'An Alarming Weakness on the Part of the Society's Leaders'"
From:  Michael

Traduction : CatholicaPedia.net

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Ndlr du CatholicaPedia : Le site Traditio qui “roulait” pour “Willy” depuis de nombreuses années et était bien souvent son relais Internet déchante nettement depuis quelques temps ! « L’ennui avec Williamson, c’est qu’il parle beaucoup, mais ne fait rien. »… !

Tout cela avait été parfaitement anticipé, prouvé et démontré depuis plusieurs années comme le lecteur (ainsi que les Pères de Traditio) peut le constater en consultant les archives de Virgo-Maria.org et en particulier la page spéciale :

Monseigneur Williamson : un leurre

http://virgo-maria.org/D-Mgr-Williamson-leurre/index_mgr_williamson_leurre.htm

Written by Cave Ne Cadas

septembre 5th, 2012 at 3:21 pm

Posted in FSSPX,Mgr Williamson,Traditio

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Accord (pratique) Rome-Écône : on blaguait vraiment !

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Le blog de Disputationes Theologicae nous a donné une excellente analyse sur les discutions ROME-F$$PX sous la plume de Don Stefano Carusi de l’IBP (Monsieur Stefano Carusi de l’IBP ! – voir la note en bas de l’article…)

Il est regrettable et dramatique que de telles personnes (intelligentes, apparemment !) ne se préoccupent pas – faute de l’avoir étudié – de ce problème capital qu’est l’invalidité du nouveau rituel des consécrations épiscopales selon le Pontificalis Romani promulgué le 18 juin 1968 par Giovanni-Baptista Montini (Paul VI).

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DISPUTATIONES THEOLOGICAE

Vendredi 24 août 2012

Accord (pratique) Rome-Écône : on blaguait vraiment !

 

William Mortensen, Niccolò Machiavelli

 

 

Il est peut-être temps de démythiser le lieu commun selon lequel les traditionalistes sont de rigides béguins incapables de facéties hilarantes. Au contraire, il semblerait vraiment que lorsque la FSSPX parlait d’« accord pratique » impossible sans la préalable conversion de Rome, elle était en train de blaguer. Il se peut qu’avec ces « mensonges joyeux », la FSSPX ait voulu souligner toute sa catholicité, se proclamant fille de l’allégresse romaine d’un Saint Philippe Néri plutôt que de la froide rigueur d’un Cardinal de Bérulle ou, pire encore, d’un Saint-Cyran. Maintenant en effet la blague est dévoilée, mise noir sur blanc par le Chapitre Général, qui a juste oublié de reconnaître qu’il a effectué un demi-tour complet et que la Déclaration de 2006, approuvée à l’« unanimité », était justement un « mensonge joyeux ». Selon la morale, des affirmations de ce genre ne peuvent être faites que si tous en saisissent la nature ironique (notre revue à vrai dire l’avait compris, c’est pourquoi elle avait écrit que les blagues de Mgr Fellay n’étaient pas à prendre trop au sérieux).

 

L’alternative à cette « hypothèse de travail » serait que la FSSPX a réalisé que sa position officielle précédente était erronée et qu’elle a donc décidé de la corriger : en ce cas en soi, elle aurait bien fait, c’est du moins notre avis (en effet plusieurs collaborateurs de cette libre revue restèrent scandalisés par la Déclaration unanime de 2006) ; mais le silence de mort qui règne quant à un éventuel changement de direction nous empêche pour l’instant de l’envisager sérieusement.

 

Impossible…

L’actuelle ère d’Internet ayant cette conséquence fâcheuse que la mémoire a plus que jamais besoin d’aide, reprenons certaines affirmations de la Fraternité que Disputationes avait commentées de façon critique. 

Voilà ce qu’affirmait la déclaration capitulaire de 2006, sans qu’aucune voix officielle ne se levât contre (exactement comme dans le camp des ralliés d’ailleurs) :

 « En effet, les contacts qu’elle (la FSSPX) entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour unique but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible accord purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, “ le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse ” »

 

Mgr Fellay avait dit pire dans la période de préparation dudit Chapitre :

 « En tout cas, il est impossible et inconcevable de passer à la troisième étape, donc d’envisager des accords, avant que les discussions n’aient abouti à éclairer et corriger les principes de la crise » (Fideliter n. 171, maggio-giugno 2006, pp. 40-41).

« En revanche, il est clair que nous ne signerons pas d’accord si les choses ne sont pas résolues au niveau des principes  (…)  Nous ne pouvons pas nous permettre des ambiguïtés… [L’accord]  serait bâti sur des zones grises, et qu’à peine signés, la crise resurgirait de ces zones grises. Il faudra donc, pour résoudre le problème que les autorités romaines manifestent et expriment de façon nette en sorte que tout le monde comprenne, que pour Rome il n’y a pas trente-six chemins pour sortir de la crise, il n’y en a même qu’un seul de valable : que l’Église retrouve pleinement sa propre Tradition bimillénaire. Du jour où cette conviction sera claire chez les autorités romaines, et même si sur le terrain tout est loin d’être réglé, des accords seront très faciles à réaliser » (Mgr Fellay, ibidem).

 

Il n’est pas possible que dans la FSSPX personne ne se souvienne combien de fois – alors que la situation était moins exaspérée – il fut répliqué à des argumentations favorables à l’accord (et même prudemment favorables), que tant que la cause (la crise doctrinale) ne serait pas changée, l’effet (l’impossibilité d’une situation d’accord) ne pourrait l’être non plus. Logique « tardo-guérardienne », à notre avis, mais appuyée – bien que de façon plus ambigüe – par Mgr Fellay lui-même, souvent implicitement avec des « déclarations à double sens », « suisses et pour cela neutres » (comme le disaient en privé des prêtres qui sont encore aujourd’hui membres de la FSSPX), mais parfois même de façon plutôt explicite :

« Tant que les principes ne seront pas abordés, les conséquences continueront inéluctablement. Je dois dire que pour l’instant Rome ne semble pas vouloir remonter aux principes (…) C’est très simple : tant que Rome reste sur une telle position [œcuménisme et liberté religieuse, dont le prélat venait de parler], aucun accord n’est possible » (Mgr Fellay cité dans l’Editorial de Don Marco Nély, La Tradizione Cattolica, n. 2 (62) – 2006, p. 4).

 

…au contraire, possible.

Dans la longue Déclaration du Chapitre 2012 (qui au moins, à la différence de la précédente, n’a pas été présentée comme exprimée à l’unanimité, mais, de façon plus générique, avec une empreinte de réconciliation interne), au sujet de la question de l’accord une note rapide a été formulée, l’unique peut-être qui pouvait trouver un large consensus, tout de suite suivie de considérations pieuses et édifiantes :

« Nous avons défini et approuvé des conditions nécessaires pour une éventuelle normalisation canonique [façon habile de donner une image de fermeté à ce qui est en réalité une marche-arrière, comme nous le verrons ; possibilisme qui devrait satisfaire les récents accordistes ndr]. Il a été établi que, dans ce cas, un chapitre extraordinaire délibératif serait convoqué auparavant [limitation qui au contraire devrait satisfaire l’autre aile, qui craignait un coup de main accordiste de Mgr Fellay ndr]. Mais n’oublions jamais que la sanctification des âmes…. »

 

Cependant Rome a tout de suite laissé entendre qu’une telle Déclaration ne valait pas grand-chose,  affirmant officiellement (cf. Le communiqué du père Lombardi) qu’elle attendait un autre écrit. Et de fait, parut bientôt sur Internet un autre texte du Conseil – texte qui, théoriquement, aurait dû rester interne – qui a spécifié les conditions pratiques (ou plutôt très pratiques) qu’on a fait demander par le Chapitre comme « Conditions sine qua non que la Fraternité s’impose et qu’elle réclame des autorités romaines avant d’envisager une reconnaissance canonique ».

 

Ces conditions sont ainsi formulées :

1. Liberté de garder, transmettre et enseigner la saine doctrine du Magistère constant de l’Église et de la Vérité immuable de la Tradition divine ; liberté de défendre, corriger, reprendre, même publiquement, les fauteurs d’erreurs ou nouveautés du modernisme, du libéralisme, du concile Vatican II et de leurs conséquences ;

2. User exclusivement de la liturgie de 1962. Garder la pratique sacramentelle que nous avons actuellement (y inclus : ordres, confirmation, mariage) ;

3. Garantie d’au moins un évêque.

 

Ce même document présente aussi des requêtes souhaitables, mais non nécessaires. Notons à ce propos que par rapport aux précédentes déclarations de Mgr Fellay, il est évident que le pouvoir de négociation de la FSSPX a chuté de façon vertigineuse : la Fraternité doit aujourd’hui demander comme « souhaitable » l’exemption épiscopale pour ses chapelles, alors qu’une solution canonique sur le modèle de Campos lui avait été proposée par le Cardinal Castrillon Hoyos il y a seulement six ans. De façon étonnante cependant, l’ouverture manifestée envers un accord pratico-canonique semble suivre, au moins chez Mgr Fellay, un parcours inverse.

 

Et l’accord doctrinal ? L’accord pratique impossible, et même inconcevable ? L’indispensable correction préalable des principes de la crise, avant toute solution de la question canonique ? Où sont-ils passés ? Ils ont disparus. Ce n’est pas par hasard qu’une voix autorisée de la FSSPX a récemment affirmé que l’accord est en ce moment « impraticable » : en bonne logique aristotélico-thomiste, il est donc possible en soi. Et Mgr Williamson a pu commenter que l’accord doctrinal a tout simplement disparu dans le néant sans que cela ne soit déclaré :

« En ce qui concerne les six Conditions pour n’importe quel éventuel accord futur entre Rome et la Fraternité, elles méritent un examen détaillé, mais qu’il suffise pour le moment de signaler que la demande faite en 2006 par le Chapitre Général de la Fraternité, à savoir qu’un accord doctrinal est indispensable avant tout accord pratique, paraît avoir été complètement abandonnée » (Mgr Williamson, Commentaire Eleison – 4 aout 2012).

 

Et les explications du changement ? Il n’y en a aucune trace.

 

La victoire illusoire de la voie qu’on a voulu (préalables et astuces)

Notre revue – en cohérence avec la ligne exprimée par certains de ses rédacteurs avant-même sa fondation – a déjà exprimé sa position, laquelle pourra être consultée avec profit en lisant les articles sur ce sujet. Celle-ci avait provoqué des réactions incontrôlées, comme celles de commentateurs anonymes sur des sites récents, qui au nom d’un équivoque « œcuménisme de la Messe traditionnelle » ont une tendance « fourbesque » à penser qu’on puisse mettre de côté vérité et justice. Notre prise de position avait même provoqué des demandes de censure – particulièrement contre l’article « Accords Rome-Écône : blaguait-t-on ? » – demandes qui nous ont été adressées sans que nous y donnions suite. Pour ne pas parler de la surdité intéressée de nombre d’opportunistes qui préfèrent se ruer sur des occasions favorables au lieu d’évaluer les raisons d’un choix : autre façon en plus de l’autoritarisme jacobin d’imposer sans argumentation une vision dictée par la commodité.

La question que nous posons est donc celle-là : les développements des événements ne confirment-ils pas que les objections que nous avions essayé de poser – sans omettre des aspects tels que la complexité de la situation, les responsabilités de Rome, l’abondante présence (surtout en Italie) de problèmes de nature diverse voire opposée – étaient fondées ?

Le risque de fractures dans la Fraternité Saint Pie X, qui en réalité a été un des obstacles à l’accord, a-t-il été réduit, ou n’a-t-il pas au contraire considérablement augmenté ? Parce qu’il est évident que nous nous trouvons dans la deuxième éventualité, il est naturel de répliquer : certes, après une décennie d’interventions incessantes sur l’impossibilité de l’accord ! « Qui sème le vent, récolte de la tempête » dit le proverbe…

De plus, comment Mgr Fellay peut-il aujourd’hui condamner sans gêne chez ses confrères ce que lui aussi disait (ou laissait entendre) jusqu’à hier ? Et si l’« impossible » et « inconcevable » d’hier a pu aujourd’hui devenir possible et concevable, les scandales ecclésiaux n’ayant pourtant malheureusement pas cessé ; alors quelle garantie y a-t-il que ce qui aujourd’hui encore reste impossible et inconcevable, ne devienne pas lui aussi possible et concevable demain ?

 

Les divisions internes à la Fraternité Saint Pie X, trop niées hier, émergent aujourd’hui avec une force encore plus détonante : ce phénomène, qui découle en bonne partie du « tacticisme » de Mgr Fellay et de l’« histoire infinie » des interminables oscillations accord non/accord peut-être, ne risque-t-il pas – plus qu’un modeste (et reconnu comme tel) accord pratico-canonique réalisé dans les années où on le refusait – de détourner l’attention du problème non pas unique mais certainement principal, à savoir la crise dans l’Église ?

 

« Un avantage pour toute l’Église » ?

Est-il bien certain que la liaison, pour ainsi dire directe, de tout le “traditionalisme” à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ait été un bien ? À ce propos : les fameux colloques doctrinaux Rome-Écône, quel fruit ont-ils apporté ? On s’en souvient Mgr Fellay disait :

« Le but que l’on cherche à atteindre avec ces discussions doctrinales est une importante clarification dans l’enseignement de l’Église ces dernières années. En effet, la Fraternité Saint-Pie X, à la suite de son fondateur, Mgr Lefebvre, a de sérieuses objections au sujet du Concile Vatican II. Et nous espérons que les discussions vont permettre de dissiper les erreurs ou les graves ambiguïtés qui depuis lors ont été répandues à pleines mains dans l’Église catholique » (Mgr Fellay, Entretien du 19 septembre 2009 à Roodepoort, Afrique du Sud, Dici)

 

S’est-on au moins approché de l’objectif ? La réponse est évidente pour qui n’est pas gouverné par l’esprit de faction : bien au contraire, au sujet du Concile Vatican II, Rome s’est plutôt durcie, en revenant en partie au climat des années soixante-dix. La chose est-elle vraiment si surprenante ? Quand Mgr Fellay déclare sur Internet, alors que les tractations étaient encore ouvertes, qu’en substance le Saint Siège a cédé face à la FSSPX sur le Concile, faut-il s’étonner que Rome – qui se trouve actuellement dans une situation fort délicate et qui a déjà « cédé » à la FSSPX sur les préalables et les discussions qu’elle exigeait – réagisse en faisant marche-arrière par rapport aux disponibilités dont il était précédemment question ? Faut-il s’étonner qu’elle se durcisse sur la vieille tendance à la dogmatisation du dernier Concile ?

 

Sur les triomphes de telles discussions doctrinales, laissons cependant parler un autre évêque de la Fraternité Saint Pie X :

« Pour me limiter à la “ Note préliminaire ” et au “ Préambule doctrinal ”, je dois dire d’emblée qu’ils sont confus, équivoques, faux et mauvais pour l’essentiel. Même l’apparente ouverture à une critique du Concile est sibylline et rusée, un piège bien dressé (…). Ce document est substantiellement inacceptable. Il est pire que le Protocole de 1988, en particulier par rapport au Concile et au magistère postconciliaire » (Mgr de Galaretta, Document de réflexion suite à la rencontre d’Albano en octobre 2011)

 

À ce propos nous ajoutons que nous attendons avec impatience cette moisson de discussions doctrinales « de très haut niveau » (comme on disait aussi, à l’unisson avec Mgr Fellay, dans les milieux romains) dont on nous a promis qu’elle serait publiée ; qu’elle soit mise sous les yeux de tous, afin que tous puissent en tirer un peu de cet avantage qui avait été promis « à toute l’Église ». En espérant que la publication promise ne soit pas renvoyée sine die par crainte de gêner d’éventuelles futures manœuvres – auxquelles Mgr Fellay s’est bien gardé de fermer la porte… quitte à attribuer l’initiative à des avances unilatérales de la part de Rome…

 

Passons sur les affirmations oscillantes de Mgr Fellay, spécialement entre mars et juin, mais déjà à partir de l’automne 2011 ; en revanche nous ne pouvons pas taire qu’en cette situation il nous semblerait un devoir de dire au moins une humble parole de vérité sur le demi-tour complet qui a eu lieu ; une humble prise de responsabilité, plutôt qu’un commode autoritarisme exercé hier sur les accordistes et aujourd’hui sur les anti-accordistes.

 

La rédaction de Disputationes Theologicae

 

 

Source : http://disputationes.over-blog.com/article-accord-pratique-rome-econe-on-blaguait-vraiment-109387995.html

 * * *

Ndlr du CatholicaPedia : C’est l’un des “prêtres” de l’Institut du Bon Pasteur, Don Stefano Carusi qui tient depuis quelques années un blog Disputationes Theologicae.

Bien que d’une culture très élevée, Stefano Carusi qui a quitté la FSSPX (où il était sûr d’avoir la validité des sacrements de l’Ordre) pour l’IBP, a étéOrdonné” “diacre” le 23 février 2008 par un abbé apostat de la secte conciliaire : Luigi de Magistris – ordonné prêtre validement le 12 avril 1952 mais “évêque” selon le nouveau rite le 28 avril 1996 – et prêtre le 11 Octobre 2008 par un autre abbé apostat de la secte Conciliaire : Maurice-Adolphe Gaidon † – ordonné prêtre validement le 29 juin 1956 mais “évêque” selon le nouveau rite le 30 septembre 1973.

Il est dramatique que de tels personnes (intelligentes, apparemment !) ne se préoccupent pas – faute de l’avoir étudié – de ce problème capital qu’est l’invalidité du nouveau rituel des consécrations épiscopales selon le Pontificalis Romani promulgué le 18 juin 1968 par Giovanni-Baptista Montini (Paul VI).

Présentation de Stefano Carusi par l’IBP :

Abbé Stefano Carusi

(Théologie Fondamentale, De Ecclesia, Histoire de l’Église, Langue et Littérature Grecque et Latine)

Né en 1976 à Camerino, en Italie centrale. Après le Lycée Classique il obtient une maîtrise en lettres classiques avec une spécialisation en archéologie chrétienne : « La disposizione interna degli edifici di culto fino al quinto secolo ». Il a été collaborateur de plusieurs revues historiques, comme « Nova Historica » et « Contro-Revoluzione ». Entré en 2003 au séminaire de Flavigny, il quitte la Fraternité saint Pie X lors de la fondation de l’Institut du Bon Pasteur. Ordonné prêtre le 11 Octobre 2008, il est immédiatement nommé au Séminaire de Courtalain. Il dirige actuellement la revue “Disputationes Theologicae”.

http://www.seminairesaintvincent.fr/home.php?area=descr&bt=31&lang=fr

 

Références :

“Diaconat” : Abbé (Archbishop) Luigi de Magistris, « archevêque » de Nova, le 23 février 2008

http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bmag.html

http://www.seminairesaintvincent.fr/fichiers/200810_LeBonPasteurDeCourtalain.pdf

 

“Prêtrise” : Abbé (Bishop) Maurice-Adolphe Gaidon †, Bishop Emeritus of Cahors, le 11 octobre 2008

http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/bgaidon.html

http://www.seminairesaintvincent.fr/fichiers/200810_LeBonPasteurDeCourtalain.pdf

L’extrême désarroi d’un prêtre de la F$$PX !

with one comment

Max Barret titrait jeudi dernier (23 août) par eMail : La nuque sous le couperet !

 

MAX BARRET @ barret.max@free.fr

Que de souvenirs réveillés ! Que de faits vécus par les derniers combattants d’une bataille (victorieuse) que n’ont pas eu à livrer ceux qui, lorsqu’elle faisait rage, étaient encore en culottes courtes… si toutefois ils étaient déjà nés, et qui sont désormais de la même veine que ceux qui ont défiguré l’Église et martyrisé ses plus fidèles serviteurs !… Oui, les garages, les boutiques, les usines transformées en sanctuaires sont l’œuvre de ceux que Dieu n’a pas encore rappelés… Ils ne se sont pas battus pour rien ! Ils savent encore se battre !

 

Monseigneur ! Au secours ! Ne laissez pas votre œuvre dans ce pitoyable état ! Intervenez auprès de Celle que vous avez tant aimée et servie ! Ne nous laissez pas orphelins plus longtemps !

 

 et il nous donnait la traduction (que nous n’avons pas vérifiée complétement) faite par le second forum “Tenu par des Dames”[1] :

Abbé Chazal, fsspx] Sermon du 12 août 2012

SOURCE –  Abbé Chazal, fsspx – version française par le forum « Un évêque … » – original anglais sur youtube – 12 août 2012


 

Premier sermon après la réunion de Washington DC

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Bien chers fidèles, comme vous le savez probablement pour la plupart d’entre vous, nous avons eu cette réunion à Vienne, à Washington, d’où est sortie une déclaration doctrinale signée par cinq prêtres. Vous avez été familiarisés avec le contenu de cette déclaration à travers les sermons du Père Joe Pfeiffer, mes sermons, ceux du Père Girouard et tout ce qui était sur Internet ces derniers mois. Donc, il s’agit essentiellement d’un résumé de cela.

Maintenant, il y a quelque chose de nouveau par rapport à avant. Il y a quelques mots qui surprennent tout le monde, un « corps uni de prêtres. » Que voulez-vous dire, mon Père, par « corps uni de prêtres » ? Eh bien, que se passe-t-il ici ? Nous pensions que tout serait confiné sur Internet et rien d’autre. Nous pensions que nous allions avoir un débat intellectuel en quelque sorte, et maintenant vous parlez d’un corps uni de prêtres.

C’est parce que notre religion est l’Incarnation. Nous sommes des êtres humains. Nous sommes faits de chair et de sang. Les gens ont des besoins très concrets pour leurs âmes, qui sont les sacrements : le sacrement de Pénitence, le Baptême, l’Eucharistie, l’Extrême-Onction. Nous entendons bien vous donner tout ce que le prêtre peut donner.

Vous avez besoin de voir vos prêtres en leur présence physique. Il ne suffit pas pour nous de créer des paroisses sur Internet. Les paroisses sur Internet périront, je vous le garantis. Donc, les gens ont besoin de nous voir venir à eux. Vous avez besoin de nous voir vous rendre visite. Vous avez besoin de savoir que ce n’est pas simplement quelque chose que vous avez entendu sur Internet. C’est quelque chose de réel et qui se passe dans le monde entier parce qu’il y a une résistance physique visible ailleurs dans le monde, comme les Dominicains, les Capucins, les Bénédictins en France. Chacun de ces monastères a des paroisses autour de lui, dispose d’institutions autour de lui. En d’autres endroits comme au Brésil, Dom Thomas d’Aquin a également accès à certains fidèles, et nous ne savons pas quel est le statut de la résistance en d’autres endroits.

Mais jusqu’à présent, il n’y avait pas de résistance venant de la Fraternité Saint-Pie X elle-même. C’est quelque chose de nouveau que les gens ont besoin de savoir : l’aide arrive de la Fraternité Saint-Pie X elle-même. Il est très important que maintenant personne ne puisse plus dire que c’est juste une bande de quelques moines, vous savez, surexcités ou que ce sont juste quelques prêtres surexcités, ici et là, et dont la flamme va mourir. La question fondamentale pour nous est que nous sommes officiellement chassés de la Fraternité Saint-Pie X. Nous disons que c’est notre devoir d’obéir à la loi de l’Église qui est opposée à ce que les prêtres soient instables et livrés à eux-mêmes. Ceux-ci sont appelés en droit canonique, vagusvagi, quand ils sont plusieurs. C’est-à-dire que nous ne sommes pas autorisés à nous séparer les uns des autres. La nature humaine fonctionne de cette façon : malheur à celui qui est seul parce que lorsqu’il tombera, il n’aura personne pour venir le chercher. Et surtout en tant que prêtres, nous sommes très vulnérables. C’est ce que j’ai dit dans mon document What Next, il y a deux mois.

Donc, beaucoup d’idées ainsi que le plan d’action proposé [dans What Next], ne sont plus pertinents, mais certaines idées restent pertinentes, la principale étant que ces prêtres qui sont chassés, comme nous le sommes – Père Joseph et moi, le Père Hewko et tous les autres – ces prêtres ne sont pas censés rester seuls. Nous ne sommes pas censés mourir à petit feu, chacun dans notre coin. Nous sommes obligés de nous organiser parce que nous sommes des êtres humains.

Donc la question que vous pouvez poser, vous le savez, est : quelle est cette organisation ? Que signifie « Corps Uni de prêtres » ? Première question : Quel est votre nom ? Eh bien, notre nom est très simple. Notre nom est la Fraternité Saint-Pie X, parce que s’il nous est arrivé cela, c’est pour avoir tout simplement gardé la même prédication que ces 40 dernières années. Notre ambition n’est autre que continuer à dire ce que nous avons déjà dit auparavant et de respecter les règles auxquelles nous avons promis de soumettre nos vies.

Nous avons donc ce livre bleu de la Constitution de la Fraternité Saint-Pie X. Nous allons obéir aux mêmes règles. La plupart d’entre nous vont se réveiller à 6:00, ils apparaîtront à la chapelle à 6:30 et commenceront à dire Prime, après quoi, méditation d’une demi-heure, puis célébration de la messe de la même façon dont nous avons toujours célébré la messe auparavant.

On va nous demander : Faites-vous un autre groupe dissident ? Quel est votre nom ? Saint-Pie XXIII, vous savez ? Société Saint-Pie X de Saint Google ou Société de Saint-Site web ? Quel genre d’institut allez-vous commencer, [l’Institut du] Christ itinérant ? Quel est votre truc ? Non, juste : Fraternité Saint-Pie X. Qu’ils nous envoient des juristes, qu’ils nous poursuivent en justice. Laissons-les nous jeter devant les tribunaux pour traiter de cela. Je vais continuer à mettre « Fraternité Saint Pie X » après mon nom, sur mes chaussettes, si j’ai des chaussettes, parce que nous sommes FSSPX, parce que c’est justement de cela qu’il s’agit.

Il s’agit d’une division complètement différente des précédentes scissions, dans le monde de la Tradition.

Il s’agit donc d’une toute nouvelle scission différente. Alors peut-être vais-je être inclus dans la catégorie des groupes dissidents… Il s’agit d’une scission tout à fait unique. Cette division a commencé à se produire, mais pas de notre propre fait. Elle a commencé à se produire lorsque Mgr Fellay et les hauts supérieurs de la Fraternité Saint-Pie X ont commencé à prêcher différemment. C’est alors que la scission a commencé.

Ensuite, ils nous jettent dehors, oui, mais ce n’est pas la même division que celle des autres. Les autres personnes qui ont fait scission sont parties. Je n’ai rien laissé. Je viens d’être jeté dehors sans même un procès équitable – qu’ils sont censés faire selon le droit canon – c’est-à-dire que lorsqu’ils me jettent dehors, ils doivent me dire pourquoi ils me jettent.

– Eh bien, ce sont vos sermons.

– Eh bien, si vous n’aimez pas mes sermons, très bien, vous savez ? Mais avant de me juger et me condamner, vous devez me dire ce qui ne va pas dans mon sermon. Peut-être, selon vous, que vous n’étiez pas en mesure de déterminer ce que vous n’aimez pas… Mais au moins vous devez me donner un semblant de justice que même Staline fournissait aux gens du goulag. Donc, mon argument est ce que si l’on veut garder un semblant d’apparence de justice, ce qui est mal à leurs yeux dans mon sermon aurait dû être relevé. Non, je suis juste jeté dehors. J’attends que tombe le couperet.

Que fais-je ensuite ? Je me contente de rester sur mes positions parce que toute mon argumentation est que rien n’a changé sous cette nouvelle apparence, rien n’a vraiment changé dans le Novus Ordo, et nous ne pouvons pas vous renvoyer dans le Novus Ordo d’où vous venez. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas notre mission. Et c’est le contraire de ce que Mgr Lefebvre nous a toujours dit jusqu’à sa mort.

Alors passons à la question suivante :

– Bien, vous êtes FSSPX, mais vous êtes un groupe de prêtres. Comment cela fonctionne entre vous ?

– Donc, je vous l’ai dit, nous suivons la règle de la FSSPX.

– Mais si vous êtes un groupe organisé de prêtres, alors vous avez un Supérieur général, un économe, un secrétaire général et tout ?

– Notre problème est que nous sommes si petits… Si nous commençons à remplir ces postes hauts placés de supérieurs de district, d’économes, d’assistants et de secrétaires, nous manquerons d’Indiens, vous savez ? Il y aura davantage de chefs indiens que d’Indiens…

Alors, que pouvons-nous faire dans ces circonstances ? Eh bien, ce que nous avons fait à Washington est tout simplement de nommer un patron qui n’est pas un Supérieur général. Ce n’est pas un supérieur de district. C’est juste une sorte de serviteur. Il est le gardien de ce qui n’est pas à lui, ce qui nous permet, en retour, de dire que Mgr Fellay reste le supérieur valide de la Fraternité Saint-Pie X et que l’abbé Rostand qui nous aime tant, reste supérieur du district des États-Unis.

 

Nous quittons donc la FSSPX officielle en place. Nous ne touchons pas la légitimité de leur position. Nous ne faisons que nous retirer de la soumission au pouvoir qu’ils ont sur nous. Nous nous retirons des actes d’obéissance envers eux, car ils mettent désormais les âmes en danger ou ils ont l’intention maintenant de vous mettre en danger, par l’intention de signer un accord avec Rome, dès que leurs six conditions boiteuses seront remplies. Nous ne pouvons pas permettre cela.

Donc, nous ne nions pas leur autorité. Nous disons simplement que maintenant il est temps pour vous, fidèles, de commencer à penser dans quel endroit sûr vous irez quand le naufrage se produira… Parce que lorsque l’accord sera signé avec Rome, lorsque nous serons placés sous Benoît XVI, lorsque nos maisons auront la possibilité d’être placées sous l’autorité des diocèses locaux, lorsque cela sera fait, vous ne serez pas différents de la messe d’indult. Vous devrez sauter hors du bateau. Vous serez obligés de sauter. Nous vous dirons de sauter.

Ce qui nous amène au point suivant : nous ne faisons pas un travail de sape de la Fraternité Saint-Pie X. Nous ne vous disons pas : quittez vos chapelles FSSPX locales. Nous ne vous le disons pas maintenant. Nous vous disons : le navire est condamné. L’ensemble de la hiérarchie supérieure de la Fraternité Saint-Pie X, que nous appelons le Chapitre Général, a approuvé cette nouvelle ligne dans ses déclarations et a confirmé son intention de nous placer sous l’autorité de Rome, à six conditions boiteuses.

Ainsi, tout le navire est maintenant en danger. À moins d’un miracle – vous savez : le grand châtiment ou bien le Pape meurt, ou le Pape se convertit, ou la troisième guerre mondiale arrive, vous connaissez, toutes ces autres possibilités – à défaut, la Fraternité Saint-Pie X va faire naufrage.

À présent, il y a une rumeur qu’il y aura, en septembre, la grande annonce d’une grande fête d’amour et de réconciliation, une sorte de hootenanny, vous savez, avec toutes les Fraternités et les Instituts d’indults et Motu Proprio, tous réunis autour de Benoît XVI, à la basilique Saint-Pierre elle-même, afin d’amener l’eau à la bouche des représentants de la FSSPX, en vue d’une signature en 2013.

Donc, c’est essentiellement ce que nous distinguons à l’horizon, sous toutes réserves, parce que – pourquoi ne pas imaginer une autre carte dans les manches de Benoît XVI : utiliser la majesté des édifices de Rome pour faire ce que nous appelons la grande réconciliation, vous savez, le grand train, orné partout de dentelles, de barrettes, de chapes et d’ornements en or, de tous les atours, des beautés des apparences traditionnelles, tous les signes extérieurs – imaginez le train, avec tous les signes extérieurs de la Tradition, qui va vers la terre La La de la Réconciliation, droit vers le pont cassé qui est en bas de la ligne de chemin de fer, non pas la première, deuxième ou troisième année, mais cinq ans plus tard…

NDLR du CatholicaPedia : Ici la traduction est très mal faite ! L’abbé Chazal dit dans son sermon en Anglais : « imagine the train with all the trappings of Tradition going to the La La Land of Reconciliation,… ». La bonne traduction est donc : « …, qui roule vers le “La La Land” de la Réconciliation,… »

En anglais, le terme la-la-land désigne un état euphorique et déconnecté de la réalité (définition Merriam-Webster)

 

Une fois l’accord signé, mes chers fidèles, rien ne va se passer. Tout baignera dans l’huile. Autrement dit, ils ne vont pas leur demander de signer le Concile Vatican II. Ils ne vont pas leur demander de dire la Nouvelle messe. Et tout comme Campos, on nous dira : Regardez, rien ne se passe. Ils ne nous demandent rien. Ils ont été fidèles à leur parole. C’est ce que nous a dit l’abbé [Philippe] Laguérie pendant cinq ans. Pendant cinq ans, il nous a dit et mis sous le nez, le fait qu’ils ne nous demandaient pas de compromis, rien. Et ils seront approuvés par Rome pendant plusieurs années, oui. Donc, il y aura cette belle hootenanny[2] [fête] traditionnelle et cette magnifique cérémonie de signature et ces cinq années de travail merveilleux, vous savez, pour répandre la Tradition dans l’Église. Et seulement alors, alors seulement, mon avertissement prendra un sens.

Et ainsi, notre but n’est pas de saper les centres de messe de la Fraternité. C’est pour vous avertir de vous préparer un lieu pour aller, soit avant la signature, si vous voulez vraiment garder les yeux ouverts, si vous voulez vraiment rester avec nous et nous aider, soit un lieu pour sauter hors du bateau lorsque la signature se réalisera effectivement ou bien un lieu de sauvetage après la signature lorsque chacun de vous dans son calendrier distinct ouvrira les yeux sur ce qui se passe réellement et voudra se mettre en sécurité quand le monstre grignotera sa chair, cinq ans après la signature de l’accord.

Et c’est pourquoi nous préparons les choses à l’avance parce que nous sommes jetés de toute façon dehors, mes chers fidèles.

Ainsi, puisque nous sommes jetés dehors, qu’allons-nous faire ? Allons-nous rester ici et puis, rien ? Nous ne sommes pas des moines. Nous sommes un clergé séculier. Notre métier, notre vocation est de prendre soin de vous. C’est ainsi que nous sauverons nos âmes. Donc, puisque nous sommes jetés dehors, de toute façon, nous devons organiser quelque chose pour vous qui est visible et qui commence déjà à vous montrer la charité sacerdotale pour votre âme. Nous voulons continuer à dépenser notre vie pour votre âme, même si cela va vraiment être un concours de beauté de garages, vous savez, d’un endroit à l’autre. Nous redémarrons à partir de garages.

– Et quoi d’autre, mon père ? Donc, nous n’avons qu’un seul patron, et il ne prétend pas être l’un de ces patrons de structure importante. Donc, fondamentalement, dans les règles de la FSSPX, nous sommes si petits et si insignifiants que nous [ne] sommes pas en mesure d’appliquer les règles administratives de notre constitution. Quand nous grossirons peut-être à 50 prêtres, alors nous nous réunirons de nouveau. Nous nous réunirons sans doute, si le Père n’y voit pas d’inconvénient, l’année prochaine, je crois. Nous aurons alors une autre réunion. Mais si nous grandissons, nous réfléchirons à nous organiser davantage.

Ce serait tellement ridicule – comme certains autres groupuscules l’ont fait auparavant – tellement ridicule, vous savez, d’être comme la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf ? Elle finit par exploser et tout le monde rit. Je veux dire que nous sommes déjà drôles comme nous sommes. Nous n’avons pas besoin d’augmenter le plaisir de ceux qui se moquent de nous.

Et puisque nous sommes réorganisés, nous avons créé une base, qui est Notre-Dame du Mont Carmel à Boston, dans le Kentucky. Donc, nous avons un lieu. Nous avons mis en place une adresse postale où vous pouvez nous écrire, où vous pouvez communiquer avec nous, qui est à 1730 Road N. Stillwell, Boston, Kentucky, 40107. Donc, nous avons mis en place un lieu physique. Vous souhaitez nous faire parvenir une lettre ? Vous avez un groupe, vous avez besoin d’aide, vous avez besoin de communiquer avec nous ? Vous voulez participer à une retraite de dames ou d’hommes ? Nous disposons de 20 chambres là-bas. Nous pouvons commencer la prédication de retraites. Ainsi, vous pouvez nous rendre visite.

Ce n’est pas une adresse Internet. Il s’agit d’une adresse physique et géographique où vous trouverez des prêtres qui prennent soin de votre âme à travers tout ce qui sera proposé à Notre-Dame du Mont Carmel, quelles que soient les actions que le Père Joseph Pfeiffer décide de mettre en place. Vous avez une adresse physique. Nous avons déjà mis en place un compte bancaire et d’autres formes de soutien financier du fait que, puisque nous sommes lancés, nous allons être dans les églises, nous allons gérer les écoles. Et tout, tout ce qui vient dans les caisses, nous allons le dépenser. J’avais de l’argent en excès ; je l’ai donné au Père Joe Pfeiffer aujourd’hui. Je lui ai donné et, comme d’habitude, je lui ai dit : « Je vous donne cet argent parce que je sais que vous allez le dépenser. » J’ai vu souvent le père Pfeiffer dépenser beaucoup d’argent : il a construit un grand nombre d’églises en Inde et aux Philippines. Donc, l’argent ne reste pas longtemps dans les coffres.

Nous avons donc également mis en place des comptes bancaires parce que c’est très important pour vous fidèles. Vous avez été troublés, pour la plupart d’entre vous ces derniers mois et nous croyons que c’est une grande consolation pour vous que vous sachiez que maintenant, la véritable aide concrète est là. Car la véritable aide n’est pas d’avoir deux prêtres qui crient sur Internet et de pouvoir aller sur le blog crier avec les autres. C’est une réaction compréhensible, mais elle ne mène nulle part car ce n’est pas ce que Notre-Seigneur a institué.

Notre devoir en tant que prêtres est de rester fidèles à ce que Notre-Seigneur a établi : une Église visible. Nous sommes donc une extension, un bras étendu de l’Église catholique, qui est visible, qui doit être visible. Il n’y a pas d’Église sur Internet. Notre Seigneur n’a jamais dit : « Tu es Pierre, et sur ce site je vais établir mon Église virtuelle ». Ce n’est pas ce que Notre-Seigneur a établi. Ce n’est pas ce que les gens réclament.

Quand nous exposons la situation (je l’ai vu plusieurs fois maintenant), chaque fois que nous exposons la situation aux gens, les gens se tournent vers moi et disent : Père, aidez-nous ! Revenez ! Je veux dire que ces familles en Corée, au Japon, aux Philippines et maintenant aux États-Unis, nous disent : Père, aidez-nous ! Quand reviendrez-vous ? Ils ont dit la même chose au Père De Smet, une « robe noire » [ndlr : surnom donné aux missionnaires par les indiens d’Amérique] : « Revenez, venez nous voir, soyez avec nous. »

Cela ne va pas être suffisant pour nous d’envoyer un eMail ou d’envoyer un bulletin d’information, même si nous allons avoir un bulletin d’information, entre autres. Mais ce n’est pas suffisant. Les fidèles ont besoin de nous voir en chair et en os. Donc, en gros, c’est ce qui se passe en ce qui nous concerne.

Eh bien, que dire des autres, les nombreux autres bons prêtres qui sont d’accord avec nous et qui n’ont pas encore sauté dans le train ? Ils pensent que ces trois cowboys vont vite en besogne. Qu’en est-il pour eux ? Ils viennent quand ils sont prêts. Nous ne voulons pas les forcer ou quoi que ce soit. Ils n’ont pas été eux-mêmes chassés. La plupart d’entre eux, qui ont dit la vérité ces derniers mois, sont en train d’être neutralisés. Ils sont envoyés voir les babouins au Zimbabwe. Ils sont transférés dans des endroits où ils ne parlent pas la langue. Ils sont menacés. Certains d’entre eux reçoivent des monitions canoniques. Ils se laissent intimider. Ils se taisent. Eh bien, peut-être qu’un jour, quand ils seront prêts, quand ils se rendront compte que la révolution veut vraiment les réduire au silence et les mettre de côté pour le reste de leurs jours, quand ils se rendront compte qu’ils perdent peut-être leur temps en ne souhaitant plus être visibles, quand ils se rendront compte qu’ils ont perdu la parole publique dont ils doivent user pour le salut des âmes, à chaque fois qu’ils ouvriront les yeux, ils auront un endroit où aller.

Cependant, nous ne forçons aucun d’entre eux. Mais il y a au moins un endroit préparé pour eux à Notre-Dame du Mont Carmel à Boston, dans le Kentucky. J’y ai une chambre et je peux célébrer la messe ; les repas sont servis et tout est pris en charge. Eh bien, ils ont aussi une chambre qui les attend si c’est important pour eux de continuer à pouvoir parler publiquement.

Je suis si surpris de pouvoir encore parler publiquement au bout de trois mois. Ce matin, j’ai entendu les confessions pendant une heure. Mon travail sacerdotal n’a pas été arrêté. Au contraire, davantage de gens écoutent. De plus, le fait que nous faisons ce que nous faisons aide beaucoup les autres centres de résistance visibles dans les autres pays. Le Père Thomas d’Aquin au Brésil a été ravi d’apprendre que nous avons organisé un groupe de prêtres. Les pièces du puzzle apparaissent progressivement à l’horizon, à travers le monde, ce qui nous amène au point suivant.

Que dire de ces trois évêques qui ont résisté au mois d’avril ? Que deviennent-t-ils ? Parce que, vous savez, nous avons brûlé les étapes car nous avons vu la résistance qu’opposaient les trois évêques. Eh bien, là encore, nous ne sommes pas juges de ces évêques. Pour le salut de leurs âmes, ils devront passer le flambeau, un jour ou l’autre. Je ne pense pas qu’ils se tiendront du bon côté du tribunal de Notre-Seigneur Jésus-Christ, s’ils n’ont pas passé le flambeau avant de mourir. Mais ce n’est pas à moi de déterminer le moment.

Je crois, personnellement, que nous avons besoin de souffrir dans l’obscurité, dans la confusion, pendant un certain temps. Nous devons, nous prêtres, être abandonnés pendant un certain temps, non seulement à cause de la grandeur du don, mais parce que Dieu n’accorde pas de grâces d’une telle mesure sans que nous n’ayons à payer cela. Et aussi, tout est disposé par la Divine Providence, selon le degré de libéralisme que Dieu le Père voit dans notre monde traditionnel. C’est selon la quantité de libéralisme et de fidélité qu’il y a dans le monde de la Tradition que Dieu accordera à ces évêques de sauter dans le wagon de la résistance, plus ou moins tôt ou tard. Donc, ce n’est pas à moi de décider du moment exact où l’aide épiscopale va nous rejoindre.

Dans tous les cas, il n’appartient pas à la dignité d’un évêque de sauter dans le bateau prématurément. Mais je ne pense pas qu’ils aient longtemps à attendre, parce que, objectivement, plus ils attendent, plus ils empêchent les bons prêtres et les bons fidèles de s’organiser efficacement. Plus les gens de bien sont contraints, plus cela donne du temps à l’Ennemi de dévorer, détruire et diviser. Il y aura aussi une circonstance favorable au moment de la signature de l’accord, parce qu’il y aura une résistance contre cette signature. Quand l’accord sera signé, ils vont devoir réagir d’une manière visible. Donc, l’ennemi calcule aussi cela.

Mais le fait que nous sommes à présent une organisation visible, risque de retarder la signature de l’accord parce que si Mgr Fellay signe l’accord, il a le souci que cela rejettera de nombreux fidèles vers notre résistance, cette résistance publique à ses orientations. De nombreux prêtres appelleront également le Père Joe Pfeiffer et demanderont à nous rejoindre.

Et puis, s’il signe, qu’arrivera-t-il aux trois évêques ? Ils sont en quelque sorte sous contrôle pour le moment, mais pas tout à fait sous contrôle. Mgr Williamson parle encore sur Internet. Ils veulent le jeter dehors. Ils lui montrent la porte, mais sans pour autant lui dire de partir. Et les deux autres évêques ?

Donc notre résistance est vraiment utile parce que nous ne voulons pas que Mgr Fellay signe. Même s’il devait signer, cela nous aiderait vraiment à grandir. Mais ce n’est pas notre but. Encore une fois, je le répète : Nous ne sommes pas là pour saper la Fraternité Saint-Pie X. Notre objectif principal est que les deux mille centres de messe que nous avons à travers le monde ne puissent pas devenir du jour au lendemain des centres de messe d’indult.

Mais c’est vrai que nous réclamons que les évêques viennent nous aider. C’est vrai que nous leur demandons vraiment d’aider. Et si vous pouvez nous aider à leur faire comprendre que nous sommes des êtres humains qui ont besoin des sacrements et de la totalité de la paternité qui est contenue dans le caractère épiscopal, si vous nous aidez à leur faire comprendre cela, alors ce serait bien. Ce serait vraiment une aide, parce que vous savez, un vieil évêque, c’est comme un vieil arbre chez Tolkien. Il s’agit d’un «Ent». Il ne dit rien, à moins que cela vaille la peine de le dire depuis longtemps. Et cela va prendre même encore plus longtemps de dire qu’il ne veut pas faire quelque chose à moins que cela ne prenne longtemps avant de commencer à envisager de le faire. C’est dans leur nature. Alors peut-être que les petits Hobbits peuvent donner un coup de main pour les aider à orienter ces grands cuirassés vers la ligne ennemie. Et c’est ce qui est en train de se passer en dehors de nous. Et à plus grande échelle, qu’est-ce que Dieu va faire ? Quelle est son intention ? C’est très mystérieux.

Nous sommes un reste du reste du reste du reste du reste. Mais puisque nous avons à peine démarré, nous ne pouvons pas évaluer sa petitesse et sa taille. Donc la suite des événements, nous l’abandonnons entièrement à Dieu. Nous ne pouvons pas regarder si loin.

Et je vais terminer avec notre Sainte Mère, Notre Mère Bénie qui est la femme de l’Apocalypse, chapitre 12. Nous nous souvenons de cette femme avec douze étoiles autour de la tête et la lune sous les pieds. Elle est un signe dans le ciel. Mais que fait cette femme, après tout ? Saint Jean nous dit qu’elle s’oppose au dragon, un dragon très puissant. Il a dix têtes, à la différence du serpent de la Genèse. Il a dix têtes. On [n’]a seulement qu’une seule paire de pieds. Elle ne peut piétiner dix têtes en même temps, il me semble.

Saint Jean dit que la femme va dans le désert ; c’est-à-dire qu’elle écrase sûrement la tête du diable, bien sûr, mais d’une façon différente. Cela signifie qu’elle détruit le raisonnement et les fausses raisons qui nous sont proposées, quelle que soit leur origine. Elle écrase les faux raisonnements, elle n’a rien à voir avec ces raisonnements. Et elle va dans le désert, c’est-à-dire qu’elle ne reste pas sur le terrain de l’ennemi. Maintenant, l’ennemi est furieux.

Et c’est très intéressant : elle va dans le désert afin de trouver de la nourriture pour son enfant. Est-ce vous trouvez beaucoup de choses qui poussent dans le désert, vous ? Avez-vous déjà vu pousser des citrouilles en Arabie Saoudite ? Non. Rien ne pousse en ces lieux. Alors, pourquoi devrions-nous trouver de la nourriture dans un endroit où il ne pleut pas ? Eh bien, c’est parce que vous trouvez Dieu quand vous quittez le monde. Qu’est-ce qui se passe au bout d’un certain temps lorsque vous quittez les grandes églises, les institutions et tout le reste ? Peut-être que nous avons été infectés par le libéralisme. Je veux dire qu’il y a d’autres endroits du monde où le libéralisme et la mondanité sont beaucoup plus grands qu’aux États-Unis. Mais le libéralisme est également rampant aux États-Unis. Partout dans nos centres, il y a eu une infiltration de libéralisme. Et c’est pourquoi la femme de l’Apocalypse prend régulièrement son enfant dans le désert où il n’y a rien, où tout doit être démarré à nouveau.

Le désert signifie la chapelle-garage, la nécessité de tout reconstruire. Et les anciens de nos chapelles diront : « oui, vous vous souvenez, il y a 40 ans c’était exactement la même chose, vous savez ? Et puis, ils nous appelaient désobéissants de même. C’est le même scénario qui se reproduit. »

Et puisque le diable ne peut pas combattre la dame sur son champ de bataille, il envoie une grande marée, il envoie de grands fleuves, de grandes eaux. La grande marée dont parle saint Jean dans l’Apocalypse, je crois que c’est le monde moderne, ce grand flux du libéralisme, toutes les choses qui nous entourent, par lesquelles il balaie les gens, par la seule puissance de cette marée. Mais puisque le désert est sans eau, il absorbe cette marée qui ne peut noyer la femme de l’Apocalypse, car le désert est très sec.

Nous devons rester à l’écart du monde et de l’esprit du monde : mes petits enfants, n’aimons pas ce monde et les choses qui sont dans ce monde. Ne vous laissez pas duper par la majesté des choses ou leurs institutions. Comme Jérémie le disait aux Hébreux : « Vous comptez sur la majesté du temple. Vous dites : « le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur. » »

Ne mettez pas votre confiance dans les institutions humaines. Dans l’institution divine de l’Église, oui, mais pas dans les institutions humaines. C’est pourquoi, lorsque Salomon a construit le temple, Dieu lui a dit : Tu vois ce temple, toutes ces choses ? Je détruirai le temple, Je détruirai le mur extérieur du sanctuaire, Je détruirai la ville, Je raserai ton palais royal, tout partira en fumée, si tu ne m’es pas fidèle.

Nous ne sommes pas adeptes des guerres, des institutions, de la sécurité de nos organismes bancaires, de notre dispositif juridique, des grandes écoles que nous avons construites, du film merveilleux que nous faisons sur Mgr Lefebvre, de nos publications et bla bla bla bla. Nous ne sommes pas dépendants de cela. Si nous avions besoin de cela, alors nous devrions revenir au Novus Ordo, où les institutions sont beaucoup plus grandes et beaucoup plus impressionnantes.

Nous sommes des disciples de Notre Seigneur Jésus-Christ et de son message. S’il s’avère que le message de Notre Seigneur est mis en péril par les chefs de la FSSPX officielle, alors nous devons aller dans le désert à nouveau. Et ils peuvent toujours essayer de nous envoyer leurs eaux, leur force institutionnelle qu’ils ont expérimentée pendant 40 ans. Ils peuvent toujours essayer. Nous sommes maintenant dans ce désert, et nous nous réorganisons et faisons les canots de sauvetage, des canots de sauvetage, des canots de sauvetage, des canots de sauvetage, parce que l’Église catholique à bien des égards est un canot de sauvetage. C’est l’arche de Noé.

Et quand le jour viendra au bout d’un certain temps, parce que c’est l’histoire de l’Église, qu’une traîtrise survienne, le canot de sauvetage sortira de cette petite bouteille flottant sur l’océan et fera partie de l’histoire de l’Église.

Comment l’arbre de l’humanité se flétrit, nous ne le savons pas. Notre-Dame parle d’un grand sursis, d’un grand triomphe. Comme ce triomphe était grand au début du livre des Macchabées, et c’était juste le fait d’une seule famille… Il y a donc un sursis à venir, et ce sera un immense triomphe. Ce ne peut pas être un triomphe s’il n’est pas contre toute attente, sinon, ce n’est pas un triomphe, mais une simple victoire, une victoire ennuyeuse et médiocre. Notre-Dame a promis une victoire spectaculaire parce que Notre-Seigneur veut l’honorer. Il veut lui montrer quelque chose qui la glorifie vraiment. Il est déterminé à cela.

Et c’est pourquoi nous résistons. Notre résistance repose sur la puissance de la femme de l’Apocalypse, celle qui écrase la tête en tout temps ; comme Jahel, elle prend le clou de la tente et elle cloue Sisara sur le terrain, comme celle qui a tué Abimélec, elle lui jette une meule de moulin sur la tête, et comme Judith, elle lui coupe la tête.

Dès que nous voyons un faux raisonnement quelle que soit son origine, ce n’est pas l’origine du raisonnement que nous respectons. Dès que nous voyons la tête du diable, c’est-à-dire son raisonnement, sa façon de penser, sa façon de brouiller les concepts, comme ils l’ont fait dans la Déclaration en utilisant l’expression « le Magistère continu de l’Église, » nous ne savons pas à quel Magistère cela fait référence. Mgr Lefebvre, au contraire, faisait toujours clairement la distinction entre les deux Magistères opposés. Dès que nous voyons ce flou, cette pensée diabolique de brouillage de la clarté du concept, nous l’écrasons !

Et ce n’est pas grave si cela vient de la bouche de Mgr Fellay. Ce n’est pas grave si c’est Mgr Fellay lui-même qui excuse Vatican II cinq fois en trois mois. Cela n’a pas d’importance pour nous.

L’abbé Hewko lui a écrit, et Mgr Fellay a répondu : Eh bien, je prends mon temps, je suis prudent et sage. Donc il dit au fond : je ne rétracte pas ces déclarations. Je ferai probablement plus que cela, plus tard dans la même ligne.

Ainsi, ces déclarations sont issues de notre bien-aimé Supérieur, mais nous les écrasons parce que nous suivons Notre Sainte Mère, qui n’a rien à voir avec ces faux raisonnements. Et si cela signifie que nous devons la suivre dans le désert une fois de plus, tout comme nos ancêtres et nos pères l’ont fait – nous nous en souvenons, certains d’entre nous se souviennent comment c’était – si ces jours nous sont imposés, nous devons y faire face pour l’amour de Notre Sainte Mère.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.


 

NDLR du CatholicaPedia : Commentaires reçus par ailleurs :

Pitoyable !!! L’extrême désarroi d’un prêtre de la FSSPX !…

Et dire qu’ils sont un « corps uni » de la même veine…. Cela fait frémir !….

Il ne sortira jamais rien de bon de ces prêtres “formés” à Écône !… Déjà Mgr Lefebvre voulait tout refaire « comme avant » le Concile…

« Malheureusement cette tragédie apocalyptique n’a pas servi de leçon à ceux qui ont voulu résister aux hérétiques conciliaires. Au lieu de se former aux méthodes subversives modernes et apprendre à contrer les manœuvres révolutionnaires des clercs en soutane, Mgr Lefebvre et ses jeunes prêtres dont il a voulu s’entourer exclusivement, ont voulu tout refaire “comme avant” le Concile. En particulier, ils ont repris les livres liturgiques qui avaient cours juste avant le concile, c’est-à-dire la liturgie des francs-maçons Béa, Bugnini et Roncalli. Si le conciliable de “Vatican d’eux” a pu être réalisé, c’est que l’Église était complètement paralysée, chloroformée, infiltrée, neutralisée “avant le Concile”. Le remède ne consistait pas, comme n’a cessé de le répéter Mgr Lefebvre, de refaire “comme avant”, mais de reprendre les bons principes catholiques pour les appliquer sans compromission, de manière antilibérale.

« Bien au contraire, cette résistance fut molle, indécise et surtout incohérente. Mgr Lefebvre tantôt louait et encourageait ses prêtres antilibéraux, tantôt il les blâmait et même les renvoyait de sa Fraternité pour prouver à Rome qu’il n’était pas “sédévacantiste” et même qu’il détestait ces gens-là ! L’ennemi a évidemment très vite repéré cette faiblesse et s’est engouffré dedans. Il n’a eu de cesse de discréditer tous ceux qui, à l’extérieur de la Fraternité comme à l’intérieur, luttaient contre les incohérences doctrinales de Mgr Lefebvre et rappelaient le dogme de l’infaillibilité du Pape et de son magistère. »

(Abbé Grossin – La Tour de David – juillet 2012)

* * *

Il n’y a pas grand-chose à faire hormis prier pour eux bien sûr ! Ce sont les fruits amers du châtiment car ce serait une erreur de penser que le châtiment s’applique d’abord aux conciliaires !

Pour eux pas besoin d’autre châtiment que de se trouver ipso facto hors de l’Église par leur apostasie, hérésie et modernisme.

Plus j’avance en âge et plus j’analyse les textes historiques du traditionalisme (tout particulièrement en France) plus je me persuade que ce châtiment de Dieu touche d’abord tous ces traditionalistes plus ou moins libéraux et mondains, tous ces fidèles consommateurs de sacrements (dont nous-mêmes avons sans doute été très coupablement à certaine époque), tous ces évêques et prêtres qui se croient l’Église et qui se sont glorifiés plus ou moins dans leurs œuvres au lieu de tirer les nécessaires et crucifiantes conclusions que même la Rome apostate leur suggérait à de multiples reprises et notamment à Mgr Lefebvre dont la responsabilité est immense en ce domaine …lui-même victime relative (car je ne juge pas Mgr au for interne) des erreurs qui ont envahi notre Sainte Mère l’Église depuis le XIXème siècle.

L’Église, épouse immaculée de Notre-Seigneur, ne saurait souffrir le moindre double langage et la moindre ambiguïté de pensée. Les traditionalistes lui ont montré leur mépris car leur esprit appartenait déjà au monde…et la réponse de Dieu ne s’est pas fait attendre !!!

Ces prêtres méritent en toute justice ce qui leur arrive mais nous devons supplier le Ciel de leur faire miséricorde car il en va de leur salut éternel dans la mesure où leur ordination est parfaitement valide.

 


[1] NDLR du CatholicaPedia : Après le premier forum “Tenu par des Dames” (Te Deum) , un second s’est levé…(Un évêque s’est levé!) avec Gentiloup (alias Coeur de Chouan) au commande et InDominoSperavi (entre autres) et bien d’autres de la Gente féminine !

Gentiloup ne peut pas vivre sans parler sur un forum.

Elle avait quitté le FC. ; Elle était venue sur le LFC. ; Puis elle a quitté le LFC. ; Et ensuite elle est revenue sur le FC. : Elle est passée par FECIT ; ET elle a créé lefebvristes.forum-box.com « Un évêque s’est levé ! »… le forum personnel d’une ancienne de FECIT, du FC, du LFC, etc…

Elle est anti-sédévacantiste et elle croit qu’elle va sauver la F$$PX de toutes velléités de ralliement ( ! ) :

« Ce forum je le répète pour la énième fois a été créé, non pour encourager la division, mais au contraire pour sauver en même temps que la FSSPX, toutes les âmes des fidèles. »

Pour mieux la situer :

Sujet : Gentiloup !

Gentiloup sur le LFC a écrit : Vous savez ce qui est agaçant, avant j’ai assez longtemps participé à des forums prétendument catholiques mais où des protestants ne cessaient de protester.

Avec les sédévacantistes j’ai l’impression de me retrouver avec les mêmes sectaires, toujours à brandir citations sur citations pour prouver tout et son contraire. C’est usant.

Puisque vous parlez de secte, sur ce forum j’ai l’impression d’être en présence d’une secte sédévacantiste.

C’est exactement les mêmes procédés, jusque dans le détail et le besoin autoritaire de convaincre à coup d’enfilades de citations.

Citation : Je vais zapper tout ce qui vient des sedevacs car il n’y a rien de sanctifiant à en tirer.

_______________________________

Chaussis : Je connais (un peu !) Gentiloup, et le problème, partagé avec beaucoup d’autres, est de fonctionner “au sentiment” !

Je crois comprendre la remarque, parce que j’ai connu (un peu) cette gente.. Gentiloup…

Pour elle, le primat de l’existence, c’est l’espérance, mais l’espérance vu du coté “sentiment humain” ;

Donc, elle se berce d’illusions en se persuadant que, grâce à BXVI, l’Église est en voie d’être sauvée !!! Alors que, dans l’optique sédévac, le monde pécheur va à son châtiment, antichrist ratsingeriens en tête : c’est trop désespérant !

Donc, pour elle : sanctification = espoir sentimental d’une résurrection de l’église, grâce au héros BXVI, et sédévac = catastrophe désespérante = pas de sanctification !!!

Alors, invitons cette brave historienne à se remémorer les passages dramatiques de l’histoire, qui ont été les plus glorieux pour la sainteté de l’église, grâce à ses martyrs, par exemple !

quoi de plus désespérant, à vues humains, que de finir dans la gueule des lions, et sur les cornes des taureaux furieux ???

« deux amours ont bâti deux cités… » le grand St augustin a toujours raison : il faut choisir !!!!!!!! le confort du conformisme ratsingérien du Monde immonde, ou l’inconfort « désespérant » de la fidélité à la Seule et Pure Vraie Foi….

[2] NDLR du CatholicaPedia : La Hootenanny est un rassemblement de musiciens folk de caractère festif aux États-Unis.Woody Guthrie et Pete Seeger baptisèrent ainsi leurs réunions musicales hebdomadaires à New York dans les années 50. Joan Baez a justement comparé les Hootenannies pour la musique folk aux jam sessions pour le jazz. En plus de la musique, on y trouve des buffets et des lectures de poésie. Les Hootenannies sont aussi l’occasion de forums et de débats sur des problèmes socio-politiques.

« Hootenanny » est devenu le nom d’une émission de musique folk pendant les années 1960 sur la chaîne américaine CBS. (Source wikipedia.org)

L’escamotage que Fellay a été incapable de mener à bien, les Rédemptoristes Transalpins l’ont réussi

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L’escamotage que Fellay a été incapable de mener à bien, les rédemptoristes transalpins – ses anciens affiliés – l’ont réussi : au bout de quatre longues années, ils ont achevé de se brader à la secte conciliaire non catholique
 

Envoyé par Pietro (Canada), correspondant du réseau TRADITIO

 

Anthony Mary et Michael Mary, ressemblant aux Schismatiques Orthodoxes Orientaux
Ces Pseudo-Traditionalistes crachent à la Face de la Bienheureuse Vierge Marie
Le jour de la Fête de Son Assomption en Apostasiant la Foi Catholique
Et devenant Sectaires Conciliaires Protestants
Ces Traîtres à l’Église Catholique ont attendu Quatre Années pour entrer
dans la Maison de Benoît-Ratzinger
Seulement pour Recevoir le Pire Résultat Possible :
Devenir un Institut Novus Ordo, Soumis à l’Autorité du Neo-“Évêque” Local

 

Chers Pères de TRADITIO,

Le 15 août 2012, Michael Mary, Supérieur des rédemptoristes transalpins, groupe qui faisait naguère partie de la néo-FSSPX et se trouvait donc sous l’autorité de Bernie Fellay, a craché au visage de la Bienheureuse Vierge Marie le jour même de la fête de l’Assomption en achevant de brader sa congrégation à la secte conciliaire non catholique après quatre longues années. Annonçant de manière prophétique ce qui va arriver à la néo-FSSPX quand elle se sera bradée, Benoît-Ratzinger a interdit aux rédemptoristes de conserver ne serait-ce que leur ancienne dénomination et les a contraints d’en prendre une nouvelle : « Fils du Rédempteur ». On a dit que lorsque Fellay braderait la néo-FSSPX, celle-ci prendrait le nom de « Fraternité du Saint-Sauveur », allitération qui sonne ridiculement pour coller à sa désormais ridicule congrégation.

Avant que cette apostasie ne soit consommée, quelques moines placés sous les ordres de Michael Mary quittèrent leur ordre, dont le supérieur venait d’engager des négociations avec la Rome conciliaire ; ils firent montre ainsi de leur perspicacité, et les événements leur ont donné raison. Quant à ceux qui ont refusé sa petite rébellion, ils sont retournés se blottir dans le giron de Fellay, alors même que la néo-FSSPX prépare sa propre capitulation devant l’église Conciliaire du Meilleur des Mondes, au sein de laquelle tous les dieux sont égaux. « Quels fous que ces mortels ! »[1]

Michael Mary rêvait d’être un abbas nullius, littéralement un abbé de rien, et c’est exactement ce qu’il a obtenu de Benoît-Ratzinger et de sa Rome conciliaire : rien. Ni prélature universelle en vertu de ses « liturgies spéciales », comme les appelle la Rome conciliaire, autrement dit la messe « Motu Proprio » de 1962, qui n’est autre que le service semi-conciliaire de Vatican II ; ni institut « pontifical » (c’est-à-dire néo-papal). Tout ce qu’il a obtenu, c’est un institut de droit diocésain dans le diocèse conciliaire d’Aberdeen, en Écosse. Par conséquent, Michael Mary et sa troupe d’apostats se verront confiner strictement dans un désert septentrional balayé par les vents : Papa Stronsay, sur la Mer du Nord. Même là, pourtant, l’évêque conciliaire d’Aberdeen aura pleine autorité sur lui et sur ses pseudo-moines. Il n’y aura pas longtemps à attendre avant de les voir concélébrer la nouvelle “messe” pour pouvoir manger, conformément au Protocole n° 1411, toujours en vigueur, qui impose aux prêtres « indult » de célébrer le service conciliaire chaque fois que leur « évêque » le leur demande.

Les « Fils » ont aussi une maison sœur sur l’Île du Sud de Nouvelle-Zélande. Qui sait ce qui va arriver à celle-ci ? Ce que l’on sait, c’est qu’à partir de maintenant, chaque fois que les « Fils » voudront fonder un nouvel apostolat, ils devront en demander la permission à l’ordinaire conciliaire du lieu. Comme la Communion Anglicane Traditionnelle et l’Institut du Bon Pasteur, ils sont à présent absorbés corps et âme dans l’église Conciliaire et son Novus Ordo Missae. La seule note gaie de l’affaire est que l’apostat Michael Mary n’aura plus à se préoccuper de fonder ailleurs de nouveaux apostolats, car ses vocations vont se tarir, et son principal souci sera de savoir comment conserver les pseudo-moines qu’il compte encore dans son troupeau.

Bien entendu, tous ces imbéciles de pseudo-traditionalistes sautent de joie. Le cardinal Muller, nouveau chef de la Doctrine conciliaire de Benoît-Ratzinger, qui a déjà été surpris à tenir plusieurs propos hérétiques, doit se tenir les côtes en regardant exulter ses ennemis alors même qu’il est en train de leur serrer un nœud coulant autour du cou. Ces imbéciles de pseudo-traditionalistes n’ont pas besoin d’être traînés à l’échafaud : ils s’y précipitent, impatients de prouver combien ils tiennent à se suicider.

 

Réponse des Pères de TRADITIO

Si les pseudo-traditionalistes veulent savoir de quel programme s’inspirer pour détruire à coup sûr leurs congrégations en obtenant la « reconnaissance »  de la secte conciliaire non catholique, ils feraient bien de suivre l’exemple des « Fils du Rédempteur ». Lorsqu’on eut vent pour la première fois, en 2008, de la trahison de Michael Mary, les dons faits à son ordre diminuèrent immédiatement de plus de moitié. Aujourd’hui, ils ont encore baissé de moitié. Et les futurs dons destinés à soutenir son vestige d’ordre repeint aux couleurs conciliaires pourraient bien atteindre un étiage proche du zéro, car les vrais catholiques savent que ce serait un péché mortel pour eux de verser un seul penny aux représentants immoraux et non catholiques de la secte conciliaire hérétique.

Avis aux bons catholiques : ces apostats rebaptisés « Fils du Rédempteur » nous rappellent ce que saint Thomas More dit à Richard Rich, qui s’était parjuré et avait trahi le saint en l’acculant à la mort, dans le seul but de devenir Procureur d’Henry III pour le pays de Galles : « Richard, il ne sert à rien de perdre son âme pour gagner le monde… Et c’est encore plus inutile pour gagner le pays de Galles !… »

 

Source : http://www.traditio.com/comment/com1208.htm#120820

Traduction : CatholicaPedia.net

 


[1] NdT : Réplique tirée de la pièce de Shakespeare « Le Songe d’une Nuit d’Été » (A Midsummer Night’s Dream)