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Des lunettes roses à Menzingen !

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Des lunettes roses à Menzingen !

 

L’Ordre Règne à Moscou-Menzingen : on y vend des lunettes roses estampillées « fidélité » pour les prêtres de la “ligne” et des lunettes bleues tamponnées « subversives » pour les “opposants-rebelles” !

 

Deux articles viennent d’attirer mon attention au saut du lit ce matin sur TradiNews.

Emblématiques tous deux des divisions internes à la F$$PX, je vous propose de les relire de près avec une grille forcément catholique.

 

Dans le premier document, le groupe de prêtres qui s’intitule lui-même La Sapinière, nous affirme s’opposer radicalement à des autorités (nous allons voir lesquelles !) qui ne se soumettent pas à la Vérité immuable et à NSJC. C’est donc pour un MOTIF DE FOI que ces prêtres refusent toute compromission avec les dites autorités. Ce qui, en soi, notons-le bien, est un refus qui doit être approuvé par tout catholique qui n’a pas complètement perdu le « sens ».

En effet, seule la foi est nécessaire au salut.

En disant cela, ces prêtres reconnaissent implicitement que les autorités romaines sont de véritables autorités. ET, si elles sont de véritables autorités, elles sont du même coup dans la seule et unique Église de J.C., à savoir l’Église catholique ! Il ne peut en être autrement puisque toute autorité en dehors de l’Église est nulle et non avenue !

Néanmoins les prêtres nous disent que ces autorités ne se soumettent pas aux vérités immuables de l’Église et qu’ils attendent donc leur retour à cette vérité !!! Nous sommes une fois de plus en pleine quadrature du cercle ! Ou plutôt à l’extérieur du cercle tout en étant dedans !!! Vous me direz que nos bons abbés ont sans doute subi le matraquage des “mathématiques modernes” et qu’ils en ont gardé des réflexes « d’ensembles et d’inclusions » assez particuliers !

Ne pouvant bien sûr ni résonner sur, ni approfondir ce point fondamental, nos abbés nous parlent de prélature personnelle, de droit canon, de nouveau code et d’ancien code, de consentement de l’évêque diocésain… tout cela nous faisant bien sûr sourire dans une Église en parfait désordre parce qu’éclipsée et dans une absence totale d’autorité légitime !!!

Et pourtant, dans un bel élan sacerdotal, nos abbés aux lunettes bleues nous parlent de « quadrature du cercle », d’incompatibilité entre « prélature » et « exemption », pour finir par proclamer qu’ils refusent de se laisser encercler, de cultiver l’illusion (sic !) et de rester « carrés » dans ce cercle-là !!!

Tous ces évitements, ponctués de déclarations de principes en forme de rejets solennels, ne sont pas faits pour nous rassurer sur leur avenir non seulement sacerdotal mais aussi intellectuel !…

À l’inverse, avec une belle et fière tranquillité, l’Abbé de Cacqueray, dans un autre document fustige ces prêtres rebelles qui « affabulent anonymement » et mènent des actions subversives contre les autorités de la FSSPX.

Si l’on reste dans une logique purement interne à la FSSPX, ou si, pire encore, on y adhère pleinement, l’on ne saurait alors donner tort à l’Abbé qui ne fait que défendre l’autorité légitime « qui ne fait que continuer son rôle de maintien et de défense de la foi dans la grave crise qui traverse l’Église ». Voilà tout est dit ! Et nos braves opposants sont renvoyés manu militari dans leurs états d’âme de « méfiance irraisonnée » envers la « ligne donnée par S.E. Mgr Lefebvre ».

Dialogue de sourds, me direz-vous ? Oui, mais des deux côtés ! Les uns et les autres participant du même « péché originel » sont tous deux confrontés en leurs petites personnes à deux stratégies dont les fondamentaux idéologiques sont identiques ! Souvent dans notre propre camp, la tentation est forte de juger de la foi de tous ces prêtres à l’aulne de leurs contradictions. Bien imprudent serait celui qui s’aventurerait dans les sentiers escarpés (et réservés à Dieu seul) du for interne ! Et même au for externe, hors le péché commun, je ne vois pas d’argument dirimant qui puisse permettre de démêler le « bon grain » de « l’ivraie » mis à part quelques rares cas spéciaux et avérés… Il faut d’ailleurs avoir le courage de dire que c’est grâce à ces contradictions apparentes et ce partage commun de la foi traditionnelle que la malice qui s’attache à la FSSPX est particulièrement subtile et constitue un leurre de taille pour une grande majorité des fidèles, qui, en dehors du fait qu’ils chaussent des lunettes bleues ou roses, ne voient généralement pas plus loin que le bout de leur nez !!! La puissance terrible du « déni » opère des ravages aussi bien chez les prêtres que chez les fidèles.

Ainsi la FSSPX reste « inchangée » et l’Abbé de Cacqueray peut ainsi nous assurer qu’elle continuera « sereinement » son travail apostolique.

Toute la question qui se pose à court terme est de savoir si « leur prochain pape » fera en sorte de garder à cette sérénité toute sa primitive « virginité » !!!

Quant à nous, qui sommes parfaitement extérieurs à cette Société Sacerdotale et hors de portée de ses sirènes liturgiques ou autres, nous ne nous laisserons pas abuser par l’enjeu de ses batailles internes et la « bonne foi » schismatique de son clergé.

Et puisque l’Abbé de Cacqueray en appelle impudemment à la protection et l’aide surnaturelle de St Joseph, osons lui ravir cet élan spirituel au service de la Véritable Église et supplions St Joseph de nous donner de saints prêtres qui, le moment venu, n’hésiterons pas à nous montrer le chemin du Calvaire et à se mettre eux-mêmes sur la Croix avec Notre-Seigneur.

 

 

Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

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Le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

Par un prêtre du District de France de la FSSPX

 

Sont-ils tous devenus des fidèles de sainte Pétoche ?

 

Incroyable mais vrai ! Après le Catéchisme de l’Église Catholique, voici le Catéchisme de la « Crise dans la Fraternité » !

 

C’est un très lourd pavé de pas moins de 94 articles, chacun de ceux-ci étant sensés répondre à une question bien précise, question posée en interne par un prêtre qui joue le rôle de « journaliste intervieweur ».

Nous verrons, pour chaque article de ce « catéchisme » si la réponse donnée est conforme aux « canons fraternels » et en quoi, elle peut en différer éventuellement et donner lieu à plusieurs interprétations.

Étant donné le nombre impressionnant de questions et de réponses, nous vous livrons le texte intégral de ce “catéchisme”, avec quelques commentaires en rouge. Courage ! Le plaisir vient en lisant !

 

 

I

 

1) Y-a-t-il vraiment eu une crise ?

Oui. Mgr Fellay parle d’une « épreuve très grande dans la Fraternité », « une épreuve majeure » (Écône, 7-9-2012) « Une épreuve douloureuse » avec « des problèmes graves » (Cor unum, nov. 2012) « La plus grande que nous ayons jamais eue. » (Écône, 1-11-2012)

Toute autre réponse nous aurait fort surpris !!!

2) Pourquoi parler de ces problèmes en public ?

Pour la simple raison qu’il ne faut « jamais dire que ces discussions théologiques sont une affaire de spécialistes et ne nous regardent pas. Il faut insister pour démontrer que c’est tout le contraire : parce qu’elles touchent à la foi, ces questions nous regardent tous éminemment, clercs et laïcs. Nous devons donc nous donner du mal pour en comprendre et pour en faire comprendre les enjeux. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

DONT ACTE !!!

 

3) Pourquoi traiter de ces problèmes sous forme de catéchisme ?

Parce que, comme le disait Mgr Fellay, « conscient de la nécessité vitale pour les âmes de prêcher à temps et à contre temps les vérités de la foi, l’Église catholique a toujours veillé à rendre accessible à ses enfants l’enseignement des vérités éternelles… Puissent les pages de ce Catéchisme éclairer les âmes de bonne volonté… » (Préface au catéchisme de la doctrine chrétienne)

L’enseignement des vérités éternelles sera en effet accessible plus dans le trésor doctrinal de l’Église que dans le catéchisme de la Fraternité ! En ce qui nous concerne notre choix est fait depuis longtemps !


 

4) En quoi a consisté la crise dans la Fraternité ?

« Il y a eu une contestation de l’autorité, une contestation radicale car elle l’accusait de ne plus conduire la Fraternité vers sa fin. » (Mgr Fellay Cor unum, nov. 2012)

Décidément la spécialité principale de la FSSPX semble être la « contestation de l’autorité » ! En l’occurrence, nous regrettons vivement qu’elle n’ait pas été plus « radicale » en ce qui concerne la contestation de l’autorité du Conciliabule V. II et tous ses défenseurs inconditionnels. Cette radicalité eût sans doute conduit la FSSPX à des conclusions plus catholiques et moins… schismatiques !


 

5) Mais cette épreuve n’a-t-elle pas été surmonté depuis le Chapitre de juillet 2012 ?

Non. « Il y a une méfiance envers l’autorité. » (Écône, 7-9-2012).

Qui l’eût cru ???!!! Depuis de nombreuses semaines c’est un flot incessant d’articles de lettres, de lettres ouvertes et de sermons de la part de l’opposition à Sa Majesté la FSSPX !


 

6) Pourquoi la guérison ne s’est-elle pas faite ?

Parce que, comme Mgr Fellay l’a reconnu lui-même : « Je suis bien conscient que cela ne se fait pas en un jour et que cela ne sert à rien de dire : ‘‘faites confiance’’. C’est après les faits, par les actes, que petit à petit cela pourra revenir. » (Écône, 7-9-2012).

Et les actes, Monseigneur, consisteraient principalement et prioritairement pour le malade à reconnaître qu’il est en véritable DENI de son état !… Malheureusement, le malade aime sa maladie et n’a aucune envie de s’en séparer même lorsqu’il la critique très vertement… comme il fait avec les conciliaires…


 

7) N’y a-t-il pas eu d’actes marquants posés par Menzingen depuis ?

Si bien sûr ! L’exclusion de Mgr Williamson.

Avez-vous déjà entendu parler du fameux « cautère sur une jambe de bois ? » Eh ! bien c’est cela même ! Cela produit l’effet peut-être inverse à celui attendu : « recristalliser » les opposants autour d’un évêque catalogué « ligne dure ». Sans se rendre compte que plus ils se rapprochent de Mgr Williamson, plus les opposants avalisent leur « exclusion » de fait de la dite FSSPX !


 

8) Mais est-ce suffisant pour conclure que la crise perdure ? Il faudrait prouver que, outre les défaillances disciplinaires, Menzingen continue son errance doctrinale.

C’est justement ce que nous comptons faire : expliquer en quoi et pourquoi Menzingen continue de faire fausse route.

Là cela devient intéressant et nous attendons tous ces prêtres au tournant car je crains que nous ne soyons déçus au bout du compte !…


 

9) Pourquoi à Menzingen ferait-on fausse route ?

Parce que les autorités de la Fraternité refusent de lever l’ambiguïté qu’elles ont créée !

 

10) Quelle est cette ambiguïté ?

Elle est double et concerne l’imposture de deux actes posés par Benoît XVI qui ne favorisent la Tradition que matériellement et que Mgr Fellay présente comme des actes qui seraient formellement en faveur de la Tradition.

Qu’est-ce que je vous disais !!! Ces pauvres prêtres n’ont trouvé que cela, empêtrés qu’ils sont dans leur logique ratzinguérienne… Tiens ! cela me rappelle un autre materialiter/formaliter… Suivez mon regard !…


 

11) Que veulent dire ces mots barbares ?

Quand vous disposez de ciment, de sable et de gravier, vous avez matériellement une maison mais pas formellement. La différence est de taille.

Ah ! oui ! surtout qu’il serait vain de dissocier les deux pour espérer avoir une maison digne de ce nom !!!


 

 

II

 

12) Quel est le premier acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Motu Proprio de Benoît XVI sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Mgr Fellay prétend que « par le Motu Proprio Summorum Pontificum, le pape Benoît XVI a rétabli dans ses droits la messe tridentine, affirmant avec clarté que le Missel Romain promulgué par Saint Pie V n’a jamais été abrogé. » (Menzingen, 7-7-2007)

C’est Benoit en personne qui pose (posait !) problème Messieurs les clercs… mais votre esprit schismatique vous interdit de le voir !


 

13) Où est l’ambiguïté ?

Le Motu Proprio dit en réalité que la Messe Traditionnelle n’a jamais été abrogée en tant que forme extraordinaire mais qu’elle a été abrogée en tant que forme ordinaire. Par cet acte, Benoît XVI fait perdre au rite romain de la Sainte Messe, de jure, sa condition d’unique forme ordinaire et officielle et la relègue à la condition de « forme extraordinaire », après l’avoir humiliée en comparant sa sainteté à celle du « rite bâtard ». Malgré ces faits, il n’existe aucun document officiel de Menzingen condamnant ce concubinage liturgique.

Nous sommes là en pleine folie intellectuelle ! Comment un « pape » de la secte conciliaire aurait-il pu déclarer autre chose sans reconnaître implicitement l’illégitimité totale et absolue de sa synaxe protestante ? ET d’autre part comment Menzingen aurait-il pu commettre un texte officiel sans reconnaître du même coup qu’il ne reconnaît pas la légitimité de l’autorité en question ? En réalité la coexistence de deux rites que tout oppose n’est pas catholique et ne saurait provenir de l’Église Catholique !


 

14) Mais cela c’est votre façon de voir.

Non, cela a été aussi vu et dit aussi par l’abbé de Cacqueray dans la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs 2009. Le Motu Proprio, est-il dit, ne « correspondait et répondait » que « dans sa matérialité, au premier préalable suggéré par la Fraternité. » (Suresnes, 31-12-2008).

De plus, Mgr Lefebvre, après avoir réalisé son erreur lors de l’accord avec Rome en mai 1988, nous avait bien mis en garde après les sacres : « Vous voyez bien qu’il voulait nous ramener à l’Eglise conciliaire… ils veulent nous imposer ces nouveautés pour en finir avec la Tradition. Ils n’accordent rien par estime de la liturgie traditionnelle, mais simplement pour tromper ceux à qui ils le donnent et diminuer notre résistance, enfoncer un coin dans le bloc traditionnel pour le détruire. C’est leur politique, leur tactique… » (Écône, 9-9-1988)

Mais pourquoi les « romains » se gêneraient-ils puisque vous reconnaissez leur autorité Messieurs les prêtres ? Mgr Lefebvre, de pieuse mémoire, a sans doute reconnu dans le passé quelques erreurs mais n’en a jamais tiré de réelles conclusions d’ordre publique !

 

15) Que devait donc répondre Mgr Fellay ?

Ce que la Fraternité avait répondu en son temps face à une action similaire de Rome (indult du 3-10-1984). Le Supérieur Général de la Fraternité Saint Pie X rappelait que cet indult était « ruineux pour la métaphysique du droit ». Il ne pouvait s’agir là que d’un « argument ad hominem » car « ses conditions sont inacceptables ». Le « catholique ne peut, s’il a le sens de l’Église, considérer l’indult comme le fondement véritable de sa requête ». (Cor unum, juin 1985)

« argument ad hominem »… « métaphysique du droit »… nos clercs se gorgent d’illusions lexicales et syntaxiques pour faire passer une pilule qui de toute manière ne comporte que du poison !…

 

16) Donc, au sens strict, le premier préalable de la Fraternité n’avait pas été atteint.

En effet, la déclaration du Chapitre de 2006 parlait de « la nécessité des deux préalables » dans les « échanges avec Rome ». Une note rappelait le premier : « La liberté entière et sans conditions pour la Messe tridentine. » Or la libération de la messe outre l’imposture déjà vue, n’était pas sans condition. L’article 2 du Motu proprio donnait cette liberté sans « aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire » seulement pour les « Messes célébrées sans peuple ».

Ah ! messieurs les clercs ouvrez les yeux ! Ne voyez-vous pas toutes les ruses du « serpent » et de son maître le Prince de ce monde ? D’un premier article, carrément IMPOSSIBLE, on glose sur un second encore plus pervers puisque réduisant la liberté (!) aux messes célébrées sans peuple !…

 

17) On aurait donc dû ne pas aller plus loin dans les contacts romains ?

Pour respecter le plan établi par le Chapitre de 2006 : Oui. Pourtant Mgr Fellay fera le contraire puisqu’il écrivait, après avoir rappelé « l’approche hégélienne de Benoît XVI selon laquelle le changement, qui était nécessaire, ne peut cependant pas être en rupture avec le passé » : « Par rapport à Rome, ne sachant trop comment et quand les choses peuvent évoluer, nous préférons préparer le terrain des discussions par un groupe ad hoc et ne pas nous laisser prendre par surprise, si surprise il y a. » (Cor unum, 16-7-2007)

Saint Pragmatisme, priez pour nous ! Mgr ne fait qu’appliquer celui qui a toujours été en vigueur dans la FSSPX !

 

 

III

 

18) Quel est le deuxième acte posé par Benoît XVI qui pose un problème ?

Il s’agit du Décret de la levée de l’excommunication latæ sententiæ des évêques de la Fraternité, (21-1-2009) qui lui non plus ne correspondait pas au deuxième préalable émis par le Chapitre de 2006, à savoir : « le retrait du décret d’excommunication des quatre évêques de la Fraternité ».

Car, comme en 1988, « pour Rome le but des colloques est la réconciliation, comme le dit le cardinal Gagnon, c’est-à-dire le retour de la brebis égarée dans la bergerie. Quand nous pensons à l’histoire des relations de Rome avec les traditionalistes de 1965 à nos jours, nous sommes bien obligés de constater que c’est une persécution sans répit et cruelle pour nous obliger à la soumission au Concile. La Rome actuelle conciliaire et moderniste ne pourra jamais tolérer l’existence d’un vigoureux rameau de l’Église catholique qui la condamne par sa vitalité. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Vous voilà prévenus !! C’est Mgr qui le dit ! Sa dernière phrase citée est claire non ?

Ainsi tournerez-vous indéfiniment en rond… à moins que vous ne finissiez par y vendre votre âme !…

 

19) Mais « retrait » ou « levée » peu importe, non ?

« La Fraternité se refuse à demander “une levée des sanctions”. Elle cherche à obtenir “le retrait du décret des excommunications” et il n’échappe à personne que les termes qu’elle a employés pour traduire sa requête l’ont été à dessein. Elle veut que soit bien manifestée sa conviction de la nullité des sanctions. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Et vous croyez que ceux d’en face vont gober cela ? ? ? Naïveté ou aveuglement ? Ou les deux ?

 

20) Mais le résultat est là et, malgré tout, il est positif !

« S’il s’agit réellement du retrait du décret – et non pas d’une levée des excommunications – il sera alors le commencement de la réparation de l’injustice inouïe que l’on sait et nous pourrons nous en réjouir. Si, en revanche, il s’agissait d’une “levée des excommunications”, les choses seraient tout autres. Il ne correspondrait pas à notre deuxième préalable et ne laverait nullement nos évêques du mauvais procès qui leur a été fait. Laissant alors accroire que les peines prononcées n’étaient pas nulles et qu’elles étaient peut-être même méritées, n’en résulterait-il pas, dans un certain sens au moins, un nouveau mal plus profond ? Rome aurait alors enlevé, avec une apparence miséricordieuse, des sanctions qui se trouveraient, par le même acte, confirmées comme ayant été validement, voire légitimement portées. » (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

L’Abbé a tout compris… il n’en est que plus coupable !

 

21) Comment Mgr Fellay a-t-il réagi en public à la levée des excommunications ?

Il a exprimé sa « gratitude filiale au Saint Père pour cet acte qui, au delà de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, sera un bienfait pour toute l’Église… Outre notre reconnaissance envers le Saint Père, et envers tous ceux qui l’ont aidé à poser cet acte courageux, nous sommes heureux que le décret du 21 janvier envisage comme « nécessaires » des entretiens avec le Saint-Siège… Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique. » (Menzingen, 24-1-2009)

Et voilà ! il y a une logique à l’enchaînement des choses ! Pour diner avec le maître et Prince… il faut une très longue cuiller !

 

22) Ce communiqué a-t-il été contesté à l’époque ?

Oui, lors d’une réunion de prieurs, l’un d’entre eux a fait remarquer que ce communiqué était mensonger, trompait nos fidèles et qu’il fallait clarifier les choses. Il prenait cette image : « Quand je commande un gâteau aux poires et qu’on me livre un gâteau aux pommes, je n’ai pas le droit de dire que j’ai obtenu ce que j’avais demandé ».

OUI ! mais c’est toujours un dessert ! et s’il vient de chez Pierre (Hermé !) il sera sans doute succulent !

 

23) Mgr Fellay a-t-il publiquement rectifié sa prise de position ?

Non. Le prieur fut l’année suivante muté et nommé vicaire dans un nouveau poste. Entre temps, Mgr Fellay écrivait dans le bulletin interne de la Société : « au moment même où je remis au Cardinal le bouquet pour le pape Benoît XVI, je reçus de ses mains le décret signé du cardinal Re et daté du 21 janvier. Comment ne pas y voir la main de Notre Dame ? Je vous avoue en être encore aujourd’hui stupéfait. Cela dépasse les attentes humaines, même si le décret parle de remettre les excommunications et non d’annuler celui de 1988, même si aussi le texte arrange les choses de manière à ne pas faire perdre la face au Saint-Siège. L’essentiel réside dans le fait que les excommunications – que nous avons toujours contestées – n’existent plus et que le chemin préconisé par nous des entretiens sur le fond (doctrine, foi, etc.) est reconnu comme nécessaire. Dans les circonstances actuelles, il me semble illusoire d’attendre davantage des autorités officielles. » (Cor unum, 8-2-2009)

Moralité : ya un Bon Dieu quand même ! Le prieur gourmand a été puni ! Ça lui apprendra à aimer les pâtisseries !!!

Pâtisserie, bouquet, main de Notre-Dame ? Mais c’est Blanche-Neige revisitée par Mgr !!! Sauf que les 7 nains sont à Rome et qu’ils ne s’en laissent pas compter ! La stupeur de Mgr ne serait-elle pas de l’ordre de la sidération diabolique ? C’est vrai que nous sommes dans un vrai conte de fées et que Blanche-Neige est une excellente pâtissière !

 

24) N’est pas en effet l’essentiel ?

Non, car « l’essentiel réside dans le fait que les excommunications n’existent plus » revient à dire qu’on se contente d’une chose matériellement alors qu’on la voulait formellement.

ENCORE !!! je vais finir par croire que l’un des sept nains – un infiltré sans doute – est un espion de l’Institut !!!!

 

25) Donc malgré ces « même si », Mgr Fellay considérait le deuxième préalable atteint.

Oui. Non seulement il allait enclencher les discussions romaines, mais il parlait déjà aux membres d’une « situation canonique, quand elle sera possible »« il faudra nécessairement tout un système de protection, comme l’envisageait si sagement Monseigneur Lefebvre, avec au sommet une commission de défense de la Tradition à Rome. » (Cor unum, 8-2-2009)

Ça fait beaucoup de « protections » et de « systèmes de défense » tout ça !!! Hélas ! nous ne sommes pas dans Star Treck – la guerre des étoiles !!!

 

 

IV

 

26) On allait donc partir dans les discussions romaines sur des bases fausses.

Tout à fait, car « nous n’avons pas la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous réduire, de nous ramener à Vatican II. Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

C’est le moins que l’on puisse dire Mgr ! Un vrai dialogue de sourds !! mais les malentendants ne sont pas là où on le croit généralement…

 

27) Mais on n’est plus à l’époque de Jean-Paul II.

« La pensée de Benoît XVI est-elle meilleure que celle de Jean-Paul II ? Il suffit de lire l’étude de l’un de nous trois sur La Foi au Péril de la Raison pour se rendre compte que la pensée du Pape actuel est également imprégnée de subjectivisme. C’est toute la fantaisie subjective de l’homme à la place de la réalité objective de Dieu. C’est toute la religion catholique soumise au monde moderne. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Sacré tarte ! doit-on la prendre aux pommes ou aux poires ? à la J-P II ou à la B. XVI ? En matière de desserts, tout est affaire de goût !!!

 

28) Pourtant même si les préalables n’ont pas été strictement atteints, médiatiquement et psychologiquement, ils ont montré que Benoît XVI était vraiment bienveillant envers la Fraternité et sa doctrine.

« En tant que subjectiviste il peut bien l’être, parce que les libéraux subjectivistes peuvent tolérer même la vérité, mais pas si elle refuse de tolérer l’erreur. Il nous accepterait dans le cadre du pluralisme relativiste et dialectique, à condition de rester dans la « pleine communion », par rapport à l’autorité et envers les autres « réalités ecclésiales ». Voilà pourquoi un accord même purement pratique ferait nécessairement taire progressivement, de la part de la Fraternité, toute critique du Concile ou de la nouvelle messe. En cessant d’attaquer ces victoires les plus importantes de toutes de la Révolution, la pauvre Fraternité cesserait nécessairement de s’opposer à l’apostasie universelle de notre lamentable époque et elle s’enliserait elle-même. » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Ces braves clercs catéchistes semblent décidément préférer la tarte aux pommes !!! Ils ne veulent pas être pris pour des poires !!!

 

29) Mais quand Rome nous appelle pour discuter, on y court, Non ?

Non ! On ne se précipite pas : « Je poserai mes conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome » Mgr Lefebvre (Fideliter sept.-oct. 1988). Remarquez bien que ces conditions sont posées pour reprendre les discussions pas pour signer un accord !

Des discussions sans fin pour ne pas déboucher sur un accord… c’est un peu comme si nos clercs regardaient leur tarte aux pommes mais n’y touchaient jamais ! Quel supplice ! Quel enfer ! Non ?!…

 

30) Quelles étaient ces conditions à une reprise éventuelle des colloques avec Rome si sagement envisagées par Monseigneur Lefebvre ?

« À ce moment-là, c’est moi qui poserai les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini ! Je poserai la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ?

Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile ». Les positions seraient ainsi plus claires. » (Mgr Lefebvre, Fideliter sept.-oct. 1988)

On s’est cru plus fort que notre fondateur, et aujourd’hui les choses ne sont pas claires.

Pas claires ?! Quel euphémisme ! Mais qu’espèrent–ils ces clercs qui pourtant ne devraient pas ignorer la nature profondément double et hypocrite des modernistes ?

Leur fondateur s’est cru lui-même un peu plus fort que nos « modernes romains »… et il s’est cassé les dents sur une bête à sang froid prénommée Joseph…

 

31) Le travail de nos théologiens aurait-il manqué de clarté ?

Absolument pas. « De notre côté, nos experts ont bien montré l’opposition entre l’enseignement de l’Église pérenne et l’enseignement du Concile Vatican II avec ses suites. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Non ! Ils sont forts ces théologiens !! Et ils ne manquent pas de clarté !!!

 

32) Quel fut le résultat de ces discussions ?

« Les discussions ont manifesté un désaccord profond sur presque tous les points abordés. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

J’vous l’disais ! Entre la poire et la pomme pas d’accord possible !

 

33) Pourquoi alors cette « proposition de la Congrégation romaine de reconnaître la Fraternité par un statut juridique de prélature personnelle à la condition de signer un texte ambigu ? » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Les discussions romaines ont manifestés « qu’ils ne sont pas prêt à renoncer au Concile Vatican II » et ils veulent « nous y ramener » cependant le retour de la Fraternité pourrait « être utile » à l’Eglise conciliaire « pour cautionner le renouveau de la réforme avec la continuité. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Illusions mortelles messieurs ! C’est votre mort programmée qui est cautionnée !

 

34) Mais Mgr Fellay était-il conscient de cela ?

Oui. « Nous avons donc reçu une proposition qui tentait de nous faire entrer dans le système de l’herméneutique de la continuité. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012) Et dans le même document, il dit être surpris de cette proposition de Rome.

Qui a mis un peu cannelle dans la tarte ? Vous ne voyez pas que Mgr en est tout déstabilisé ?

 

35) Surpris ou pas, que décide-t-il ?

D’abord de réunir les supérieurs de la Fraternité (sauf Mgr Williamson) à Albano pour prendre conseil (oct. 2011).

Le Prince en son conseil.

 

36) Que lui a-t-on dit pendant cette réunion ?

Les offres de Rome sont « confuses, équivoques, fausses et mauvaises pour l’essentiel. » « Leur préambule doctrinal » est « pire que le protocole de 1988 en particulier par rapport au Concile et au magistère post-conciliaire. » « Étant données les circonstances, il est certain qu’à la fin, après de longs palabres, nous n’arriverons à absolument rien. » Continuer les contacts va « nécessairement engendrer des maux pour le bien commun que nous possédons, pour la Fraternité et pour la famille de la Tradition. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Ah ! la nostalgie africaine …les longs palabres après la chasse au buffle ! M’est avis qu’il y a urgence et qu’il faut marabouter ces affreux romains qui sont confus, équivoques, mauvais, etc… Allez messieurs à vos poupées et à vos aiguilles d‘argent !

 

37) A-t-il suivi ces conseils ?

Non.

NON ?!

 

38) Mgr Fellay a donc manqué gravement à la prudence ?

Oui, mais ce ne fut pas la seule faute. Car pour cela, il a fallu aller contre les volontés du Chapitre de 2006. Il y a donc eu, en plus d’une imprudence folle, une désobéissance grave.

Privé de tarte pendant un mois ! Aux grands maux les grands remèdes ! Vilain Mgr !

 

39) C’est-à-dire ?

En mars 2012, le Supérieur général écrivait à tous les membres de la Fraternité ceci :

« Les quelques actes posés par Benoît XVI ad intra qui touchent la liturgie, la discipline, la morale sont donc importants, même si leur application laisse encore à désirer… De jeunes évêques nous manifestent clairement leur sympathie… C’est peut-être à Rome que ces choses sont le plus manifestes ! Nous avons maintenant des contacts amicaux dans les dicastères les plus importants, également dans l’entourage du Pape ! »

Mgr Fellay pense assister à « la restauration de l’Église. Même si le retour d’un “Julien l’apostat” n’est pas à exclure, je ne crois pas que le mouvement puisse être arrêté. Si cela est vrai, et j’en suis persuadé, cela réclame de nous un nouveau positionnement par rapport à l’Église officielle. C’est dans ce contexte qu’il convient de se poser la question d’une reconnaissance de la Fraternité par l’Église officielle. Il s’agit d’un regard surnaturel sur l’Église et le fait qu’elle reste dans les mains de Notre Seigneur Jésus-Christ, même défigurée par ses ennemis. Nos nouveaux amis à Rome affirment que l’impact d’une telle reconnaissance serait extrêmement puissant sur toute l’Église, comme une confirmation de l’importance de la Tradition pour l’Église. Cependant, une telle réalisation concrète requiert deux points absolument nécessaires pour assurer notre survie : le premier est qu’il ne soit pas demandé à la FSSPX des concessions qui touchent la foi et ce qui en découle (liturgie, sacrements, morale, discipline). Le deuxième, qu’une réelle liberté et autonomie d’action soit concédée à la Fraternité, et qu’elle lui permette de vivre et de se développer concrètement. Ce sont les circonstances concrètes qui montreront quand le temps sera venu de « faire le pas » vers l’Église officielle. Aujourd’hui, malgré l’approche romaine du 14 septembre et à cause des conditions apposées, cela semble encore impossible. Quand le Bon Dieu voudra, ce temps viendra. Nous ne pouvons pas non plus exclure, parce que le Pape semble mettre tout son poids dans cette affaire, qu’elle connaisse un dénouement subit. » (Cor unum)

Voyez ! ils sont toujours prêts à croire le conte de fée possible ! Blanche-neige arrivant avec ses nains et tenant dans ses mains virginales (?) deux tartes, l’une aux pommes (entièrement empoisonnée jusqu’au trognon) et l’autre une tarte aux poires (entièrement fabriquée avec des produits de synthèse et des images virtuelles !)

Si avec de tels remèdes la FSSPX ne « fait pas le pas » vers le tombeau c’est qu’elle est vigoureuse ou protégée d’En-Bas !!!…

 

40) Comment a-t-il pu justifier un tel changement de direction ?

En méprisant toutes les mises en garde amicales et en annulant les décisions du Chapitre de 2006 qui le liaient.

Privé de tarte !!! Na !

 

41) À quoi pensez-vous par mise garde amicale ?

À celle-ci en particulier : « Aller dans le sens d’un accord pratique serait renier notre parole et nos engagements devant nos prêtres, nos fidèles, Rome et devant tout le monde. Une telle démarche manifesterait une grave faiblesse diplomatique de la part de la Fraternité, et à vrai dire, plus que diplomatique. Il serait un manque de cohérence, de droiture et de fermeté, qui auraient comme effet la perte de crédibilité et de l’autorité morale dont nous jouissons. Le simple fait de nous engager dans cette voie engendrera chez nous méfiance et division. (c’est fait !)

« Beaucoup de supérieurs et de prêtres auront un problème de conscience et s’y opposeront.

« L’autorité et le principe même de l’autorité seront remis en question et minés. En conséquence, ce n’est pas le moment de changer la décision du Chapitre de 2006 (pas d’accord pratique sans solution de la question doctrinale). » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10- 2011)

Pauvre Blanche-Neige ! Un vilain prieur d’on ne sait d’où lui a fait un croche-pied et elle s’est affalée avec les deux tartes qui deviennent immangeables pour un bon moment !

Question : Pierre Hermé, avez-vous un magasin à Rome ?

 

42) Que disait cette décision du Chapitre de 2006 ?

« Les contacts que la Fraternité entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible “accord” purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse. » (Cor unum, oct. 2006)

C’est beau non ? au fait, vous avez pu contacter le magasin de Rome ? (pour les tartes…)

 

43) Que pensait Mgr Fellay des conditions du Chapitre de 2006 ?

« Le chapitre de 2006 donnait une ligne, on peut dire claire, mais j’ose dire trop abstraite. Elle est claire, on dit : les discussions avec Rome c’est pour les aider à retrouver la Tradition, on ne cherche pas dans ses discussions d’accord pratique. Quand Rome sera revenue, ce ne sera plus un problème. Comment est-ce qu’on le juge ? Jusqu’où ça va ? Est-ce total ou partiel ? Sur quels points ? » (Écône, 7-9-2012)

OUI !!!! Rome reviens-nous vite… et apporte-nous deux belles tartes nouvelles !!!

 

44) Qu’a-t-il fait de ces décisions claires ?

Il les a mis officiellement à la poubelle en mars 2012 dans le Cor unum.

OH ! le vilain ! Privé de tartes ! Na !

 

45) Comment cela ?

Par un sophisme.

Non !??? c’est quoi cette bête là ?

 

46) Lequel ?

Celui-ci : la prétendue « nouvelle situation » exige une nouvelle « direction » ; la décision du Chapitre de 2006 n’est pas un « principe », mais « une ligne de conduite qui doit régler notre action concrète ».

« Nous sommes ici face à un raisonnement dont la majeure est l’affirmation du principe de la primauté de la foi afin de rester catholique. La mineure est un constat historique sur la situation présente de l’Église, et la conclusion pratique est inspirée par la vertu de prudence qui règle l’agir humain : pas de recherche d’accord au détriment de la foi. En 2006, les hérésies continuent à fuser, les autorités mêmes propagent l’esprit moderne et moderniste de Vatican II et l’imposent à tous comme un rouleau compresseur (c’est la mineure). Impossible, avant qu’elles ne se soient converties, d’arriver à un accord pratique ; nous serions écrasés, mis en pièces, détruits ou soumis à des pressions si fortes que nous ne pourrions pas résister (c’est la conclusion). Si la mineure changeait, c’est-à-dire s’il y avait un changement dans la situation de l’Église par rapport à la Tradition, cela pourrait nécessiter une modification correspondante de la conclusion sans que pour autant nos principes aient changé en quoi que ce soit ! Comme la divine Providence s’exprime à travers la réalité des faits, pour connaître sa volonté, nous devons suivre attentivement la réalité de l’Église, observer, scruter ce qui s’y passe. Or, il ne fait aucun doute que depuis 2006, nous assistons à un développement dans l’Église, développement important et fort intéressant, quoique peu visible. » (Mgr Fellay, Cor unum mars 2012)

Quelle bouillie pour les chats ! Ah… c’est ça un « sophisme » ? mais n’y en-a-t-il pas un plus grand encore qui consiste à dire ouvertement que l’esprit moderniste, hérétique, etc. ; puisse provenir de l’Église Une, Sainte, Apostolique et Romaine ? Et ce sophisme là ne le partagez-vous pas, Messieurs les clercs, avec votre supérieur que vous vouez aux gémonies ?

 

47) Où est l’erreur de ce raisonnement ?

Dans un aveuglement qui refuse de voir la réalité comme elle est : les autorités propagent toujours, en 2012, l’esprit moderne et moderniste de Vatican II !

Pour le cardinal Ratzinger, « il n’y a pas de Tradition. Il n’y a pas de dépôt à transmettre.

La Tradition dans l’Église c’est ce que dit le pape aujourd’hui. Vous devez vous soumettre à ce que le pape et les évêques disent aujourd’hui. Pour eux voilà la Tradition, la fameuse Tradition vivante, seul motif de notre condamnation. …C’est la tyrannie de l’autorité. » (Là l’hôpital se fout de la charité !) (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

LE « PAPE » A RAISON ! Dommage qu’il ne soit pas catholique !!!!!

 

48) Face à cet aveuglement, y a-t-il eu des réactions ou des oppositions ?

Oui, et de très bonne qualité. Comme l’avait prédit Mgr de Galarreta, « beaucoup de supérieurs et de prêtres » ont eu « un problème de conscience » et se sont « opposés ». Mais elles furent peu nombreuses en quantité, car « ne voit-on pas déjà dans la Fraternité des symptômes de cet amoindrissement dans la confession de la Foi ? » (Mgrs Williamson, Tissier de Mallerais, de Galarreta, 7-4-2012)

Quelle tristesse ! les chiens ne font pas des chats… ou l’inverse !

 

 

V

 

49) Mgr Fellay n’a-t-il pas été induit en erreur par « la contradiction qui règne à Rome » (Mgr Fellay, Dici 264) ?

Rome a toujours utilisé le même langage, erroné, mais clair et précis. En revanche, le Supérieur Général tout au long des dernières années a usé d’ambiguïté et d’imprécision dans ses communiqués officiels et ses interventions dans la presse.

« Erroné, clair, précis » : mais c’est tout le modernisme ça !!! Une tite part de tarte pour Mgr !!!

 

50) Ne pouvait-on pas se tromper sur les intentions du pape ?

Non !

Ah ? reprivé de tarte alors ?

 

51) Pourquoi ?

Parce que le mercredi 20 avril 2005, au lendemain de son élection, Benoît XVI, devant 114 cardinaux, adresse son premier Message au monde. Il y loue le Pape Jean-Paul II, « son enseignement et son exemple » :

« À juste titre, le Pape Jean-Paul II a indiqué le Concile Vatican II comme une “boussole” selon laquelle nous pouvons nous orienter dans le vaste océan du troisième Millénaire. Par conséquent, moi aussi, tandis que je me prépare à accomplir le service qui est celui du Successeur de Pierre, je veux affirmer avec force ma très ferme volonté de poursuivre la tâche de la mise en œuvre du Concile Vatican II, sur la trace de mes Prédécesseurs et dans une fidèle continuité avec la Tradition bimillénaire de l’Église… les Documents conciliaires se révèlent particulièrement pertinents au regard des exigences nouvelles de l’Église et de l’actuelle société mondialisée. » (Osservatore Romano, 21-4-2005)

On peut remonter comme ça jusqu’à… Jean XXIII ! Chiche ?

 

52) Que pensait Mgr Fellay de Benoît XVI au moment de son élection ?

« Très brièvement et pour résumer notre pensée en une image : si nous prenons l’allégorie de la chute libre pour qualifier le pontificat de Jean-Paul II, on peut présager que Benoît XVI essaiera d’ouvrir un parachute, dont nous ne connaissons pas encore la grandeur. L’effet du parachute est de freiner plus ou moins la chute, mais la direction reste la même, on continue à descendre. Cette situation pourrait en tromper plus d’un et faire croire que le temps de la restauration de l’Église est arrivé. À moins d’un miracle, cela n’est pas le cas. C’est bien Vatican II qui reste la norme ainsi que les grandes lignes directrices de la collégialité, de l’œcuménisme et de la liberté religieuse, l’emphase étant donnée sur l’œcuménisme avec les “plus proches” soit les orthodoxes, les anglicans et les juifs. Sur la question liturgique, il faut s’attendre à un renforcement de Ecclesia Dei et à une tentative de “réforme de la réforme.” » (Cor unum, juin 2005)

Et cela vous surprend messieurs ? je n’y connais rien en parachute mais il faudrait se renseigner pour savoir si Mgr n’a pas fait son service militaire dans les paras !!!

 

53) Et en 2012 où l’on fête les 50 ans du Concile avec des indulgences (des tartes ?) pour les fidèles qui assisteront à des conférences sur Vatican II ?

« On peut constater un changement d’attitude dans l’Église, aidé par les gestes et les actes de Benoît XVI envers la Tradition… La hiérarchie en faveur de Vatican II est en perte de vitesse… J’ai pu constater à Rome combien le discours sur les gloires de Vatican II que l’on va nous ressasser, s’il est encore dans la bouche de beaucoup, n’est cependant plus dans toutes les têtes. » (Lettre 14-4-2012)

Alléluia ! réjouissons-nous Folleville ! la délivrance est pour bientôt !

 

54) Soyez honnête, il y a du vrai dans ce constat.

Un peu de vrai qui cache beaucoup de faux. Mgr Lefebvre, lui dans ces jugements, n’omettait jamais l’essentiel : les principes. Dans une interview à la Revue Jesus, le Cardinal Ratzinger déclarait que « les valeurs » de « deux siècles de culture libérale » qui « sont nées en dehors de l’Église » avaient trouvé « place dans la vision que l’Église a du monde ». Mais que le climat n’étant plus à l’optimisme des années soixante, il fallait « maintenant chercher un nouvel équilibre. » Mgr Lefebvre remarquait à ce sujet :

« C’est clair : ce sont les droits de l’homme, la liberté religieuse, l’œcuménisme. C’est satanique. Et le Cardinal dit : “c’est une chose accomplie maintenant il faut chercher un nouvel équilibre”. Il ne dit pas qu’il faut enlever ces principes et ces valeurs qui viennent de la culture libérale, mais il faut essayer de retrouver un nouvel équilibre. Ce nouvel équilibre, c’est l’équilibre de l’Opus Dei : un extérieur de traditionalisme, un extérieur de piété, un extérieur de discipline religieuse, avec les idées libérales. Pas question de lutter contre les droits de l’homme, contre l’œcuménisme et contre la liberté religieuse. Alors pour cet équilibre il faut frapper un peu la théologie de la libération, un peu les évêques français à l’occasion du catéchisme, il faut donner, à ceux qui ont vraiment la nostalgie de l’ancienne messe, une petite satisfaction, et voilà ! En définitive, ils donnent une impression de vouloir retourner à la tradition, mais ils n’en ont pas la volonté. Alors il faut bien avertir nos fidèles, de façon qu’ils ne se laissent pas tromper, qu’ils ne se laissent pas eux aussi prendre par un extérieur de réforme traditionnelle mais qui les conduirait fatalement à l’adoption du libéralisme et des idées libérales. » (Saint-Nicolas du Chardonnet, 13-12-1984)

Mgr parlait d’or ! 28 ans après ne serait-il plus compris de ses propres disciples ? Il y a comme un problème, non ?! Ce qui prouve que les fameux « principes » n’ont pas suffi !

 

55) Mgr Fellay dit s’être trompé sur le pape parce qu’il a été trompé à Rome.

Il peut le dire mais sans le prouver. Le pape avait mis en garde publiquement Mgr Fellay et la Fraternité :

« Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l’acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes… On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962 : ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l’entière histoire doctrinale de l’Église. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l’arbre vit. » (Benoît XVI aux évêques, 10-3-2009).

Un clerc averti en vaut deux… NON ?

 

56) Peut-être que Benoît XVI loue Vatican II par politique mais qu’au fond il n’y croit pas comme le prétendait Mgr Fellay, devant les prieurs réunis à Flavigny, à propos de la béatification de Jean-Paul II ? (13-2-2012)

Si Benoît XVI pense ce qu’il dit, c’est un moderniste. S’il ne le pense pas, c’est un hypocrite. Dans les deux cas la volonté d’un tel personnage ne vaut rien. Dans les deux cas, il est pour le moins déplacé de dire : « Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. » (Mgr Fellay, lettre du 14-4-2012)

Mgr Fellay ne peut pas être plus royaliste que le roi !!!

 

57) Vous ne voyez que ce qui nous divise et jamais ce qui nous unit. Benoît XVI condamne tout de même « l’herméneutique de la rupture » !

Vous parlez comme un néophyte qui ignore tout de la doctrine moderniste. Tout est vivant pour eux, tout est histoire. Tout est continuité historique mais pas doctrinale car, pour un moderniste, la vérité évolue avec la vie du sujet Église.

Une part de tarte pour les clercs !

 

58) Mgr Fellay était peut-être mal conseillé ?

À Menzingen sûrement, mais pas dans la Fraternité. Des supérieurs majeurs, des évêques, des prêtres amis et supérieurs de congrégation ont averti Mgr Fellay. Des voix même à Rome le prévenaient de ne pas suivre le chemin qu’il prenait. Parmi eux le R.P. Ferre, secrétaire du cardinal Cañizares et d’autres. (source : Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Alors… même si Rome s’y met !… Décidément Mgr vous allez être privé de dessert !

 

59) Mais Mgr Fellay n’a fait aucune concession ou compromission avec Rome ?

Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Nous n’avons pas encore tous les documents. L’avenir nous le dira. En tout cas il y a cette étrange confidence de Mgr Fellay :

« L’entretien du 13 juin avec le cardinal Levada a bel et bien confirmé que le Vatican » nous a proposé « une solution canonique », sur la base de « ma lettre du 14-4-2012 »« il fallait dire en même temps qu’on était d’accord et qu’on n’était pas d’accord ». « Cette lettre extrêmement délicate semble avoir été approuvée par le pape et par les cardinaux. » (Cor Unum été 2012)

Ça rend fou non !? Ah ! les contradictoires ! si on pouvait s’en passer !…..

 

60) Dois-je vous rappeler que Mgr Fellay n’a rien signé le 13 juin 2012 ?

« Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle, dans son cœur. » On peut très bien commettre un adultère spirituel en pensée ou en désir sans avoir pu réaliser son forfait.

Mgr à confesse !!! vite !

 

61) Mais vous jugez des intentions.

Neni ! Je lis tout simplement. Mgr Fellay reprocha aux évêques de la Fraternité leur vision « trop humaine et même fataliste » de l’Église (Lettre du 14-4-2012).

« Il faut accepter que les gestes de ces dernières années en notre faveur sont sous la gouverne de Benoît XVI. » (Ce qui est faux comme nous l’avons vu).

« Or ils indiquent une ligne – pas toute droite – mais clairement en faveur de la Tradition. » (Affirmation superficielle car matérielle et subjectiviste donc objectivement et formellement fausse).

« On est en train de faire des erreurs du Concile des super hérésies, cela devient comme le mal absolu, pire que tout… Cela est grave parce que cette caricature n’est plus dans la réalité ». On se demande si Mgr Fellay a vraiment compris le combat de Mgr Lefebvre qui disait : « Les réponses romaines à nos objections tendaient à démontrer qu’il n’y avait pas de changement, mais continuité de la Tradition. Ce sont des affirmations qui sont pires que celles de la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse. C’est le vrai mensonge officiel. Il n’y a plus moyen de s’entendre, on est dans une évolution continuelle. Il devient impossible de parler. » (Mgr Lefebvre cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Chacun reste dans sa logique interne ! C’est ce qui arrive quand le Pasteur est frappé !

« Elle aboutira logiquement dans le futur à un vrai schisme. » (Encore un sophisme malhonnête qui joue la corde sentimentale et non la réflexion froide. Dans une lettre qu’écrivit Mgr Lefebvre à Mgr de Galarreta en 1989 on peut lire : « Il me semble opportun d’analyser l’action du démon (lorsqu’on sert au démon un dessert sur un plateau, il se régale !!!) pour affaiblir ou réduire à néant notre œuvre. Prémonition ?! La première tentation consiste à maintenir de bons rapports avec le pape ou les évêques actuels. Évidemment il est plus normal d’être en harmonie avec les autorités que d’être en conflit avec elles. (Où l’on voit bien que Mgr se situe toujours là dans une optique de reconnaissance de Rome et de son autorité d’Église !) La Fraternité sera alors accusée d’exagérer les erreurs du Concile Vatican II, de critiquer abusivement les écrits et les actes du pape et des évêques, de s’attacher avec une rigidité excessive aux rites traditionnels et, en définitive, de présenter une tendance au sectarisme qui la conduira un jour au schisme.

Il est en effet moins aisé de voir la poutre dans son œil que celle dans celui du voisin d’en face !

Une fois mentionné le mot schisme on s’en servira comme d’un épouvantail pour faire peur aux séminaristes et à leur famille, les conduisant à abandonner la Fraternité d’autant plus facilement que les prêtres, les évêques et Rome elle-même prétendent offrir des garanties en faveur d’une certaine Tradition. »

Mais oui messieurs c’est ce qui s’est passé… par un juste jugement de Dieu !

« Et peut-être bien que ce fait est l’un des arguments qui me pousse à ne plus tarder à répondre aux instances romaines. Au point qu’à la question cruciale entre toutes, celle de la possibilité de survivre dans les conditions d’une reconnaissance de la Fraternité par Rome, nous n’arrivons pas à la même conclusion que vous. » (On ne peut être plus clair)

Chacun y va donc de son petit avis ! Entre la pomme et la poire, comment choisir ?

 

62) Mais cette lettre privée n’était pas destinée à être rendue publique.

Et alors ? A-t-on le droit de blasphémer en privée si on s’abstient de le faire en public ? Une intention perverse mais privée cesse-t-elle d’être une perversion ?

La perversion est ailleurs…

 

63) Menzingen a dit que celui qui était responsable de cette indiscrétion avait « péché gravement ».

Nous croyons au contraire qu’il n’a fait que son devoir. Quand le chef perd la raison, il est bon que le corps s’en rende compte. Et si faute il y a eu : O felix culpa qui a révélé les pensées des cœurs.

Chacun a sa propre perception du devoir… Le maître-pâtissier n’est plus là pour trancher !

 

64) Ces choses sont graves. Il faut des preuves indubitables.

Nous avons assez de paroles de Mgr Fellay qui révèlent sa pensée profonde.

Vive les évêques muets !

 

65) Quelles paroles ?

À propos du « texte qu’on » lui « présenta au mois de juin », il y avait des modifications voulues personnellement par le pape (les trois conditions : Magistère, Vatican II, Messe Paul VI). « Lorsqu’on m’a remis ce document, j’ai dit : “Non je ne signe pas, la Fraternité ne signe pas.” » (Mgr Fellay, 1-11-2012. Dici 264).

Ah ! Mais !

 

66) En quoi cette défense condamne-t-elle Mgr Fellay ?

Si ces modifications ont résolu Mgr Fellay de ne pas signer, c’est que ce jour là il y avait bien quelque chose à signer. Dire : « Non je ne signe pas » sous entend qu’il y avait aussi l’autre possibilité : « Oui je signe ».

Et dans ce cas, c’est-à-dire sans la présence des modifications papales, que pouvait-il signer, au nom de la Fraternité, si ce n’est un accord pratique sans un accord doctrinal ? Et cela contre la volonté du chapitre de 2006 et sans la réunion d’un Chapitre extraordinaire.

Vous suivez ? avec autant de sous-entendus la crise de l’Église en sera bientôt un (…de malentendu !) !!!

 

67) Donc sans ces explicitations doctrinales rajoutées par le pape, il y aurait eu un ralliement ?

Tout l’indique ! Et plusieurs indiscrétions des Assistants généraux Pfluger et Nély le confirment.

Ah ! les traitres ! Privés de desserts eux aussi !

 

68) Mais Mgr Fellay n’est pourtant pas un moderniste.

Évidemment. Personne n’a jamais pensé cela. Mais le Cardinal Billot enseignait que le libéral est « un incohérent, quelqu’un qui dit oui, qui dit non, qui ne sait pas exactement, qui ne s’affirme jamais d’une manière claire, qui parle toujours d’une manière ambiguë et tout cela par souci de plaire au monde. » Un penchant libéral est donc sensible à la tentation du ralliement à Rome avant qu’elle ne se convertisse. C’est là que réside le danger : dans une volonté d’accommodement, non dans une reconnaissance directe et théorique de Vatican II. Le danger est cette illusion libérale qui en pratique cherche un modus vivendi avec le système conciliaire.

Effectivement c’est très vilain tout ça ! Foin de modus vivendi ! Même la « tentation » n’excuse pas ce penchant à vouloir rejoindre sa propre église et sa légitime autorité… surtout avant …sa conversion ! ON MARCHE SUR LA TÊTE ! Vous n’avez pas la migraine ???

 

69) Pourquoi Mgr Fellay et son Conseil ont-ils entretenu toutes ses ambiguïtés ? Pourquoi ont-ils été si imprudents jusqu’à la désobéissance ? Pourquoi ont-ils tenté cette politique si dangereuse et suicidaire ? C’est plus fort encore que le mystère de la Sainte Trinité !

Parce que Mgr Fellay et sa compagnie partagent dans le fond plus l’ecclésiologie de Benoît XVI que celle de Mgr Lefebvre.

Ah ! quelle belle découverte messieurs les abbés ! Vous avez trouvé ça tout seul ? Sans remonter aux vraies causes ? Vous aussi allez être privés de tarte !

 

 

VI

 

70) Quelle est cette ecclésiologie de Benoît XVI ?

C’est celle du Cardinal Ratzinger qui déjà en 1988 avait « insisté sur l’unique Église, celle de Vatican II. » (Mgr Lefebvre, Écône, 19-6-1988)

Bien sûr ! il ne peut pas coexister deux églises en une !!! c’est de la logique ça ! Allez ! une part de tarte (à l’arsenic) pour le cardinal !

 

71) Mgr Lefebvre n’avait-il pas mis en garde contre cette fausse ecclésiologie ?

Bien sûr ! « Le Cardinal Ratzinger nous l’a rappelé je ne sais combien de fois : “ Il n’y a qu’une Église !… Il ne faut pas d’Église parallèle ! ” Alors cette Église, évidemment, c’est l’Église du Concile. Alors si on lui parle de la Tradition, le cardinal Ratzinger répond : “ Mais le Concile, c’est la Tradition aujourd’hui. Vous devez vous rallier à la Tradition de l’Église d’aujourd’hui, pas de celle qui est passée. Ralliez-vous à l’Église d’aujourd’hui ! ” et Mgr Lefebvre de commenter : “ On sentait très bien ça dans son esprit : ça mettra quelques années peut-être, mais il faudra nous ramener à l’esprit du Concile… ” » (Écône 9-6-1988)

Le cardinal a raison !!! Il est dans la logique catholique ! Dommage que ni lui ni son « église » ne soient catholiques !!!

 

72) Mgr Fellay pense-t-il lui aussi qu’il n’y a qu’une seule Église, une Église concrète,

Oui et il le prêche ! « Le fait d’aller à Rome ne veut pas dire qu’on est d’accord avec eux. Mais, c’est l’Église. Et c’est la vraie Église. En rejetant ce qui ne va pas, il ne faut pas tout rejeter. Cela reste l’Église une, sainte, catholique, apostolique. » (Flavigny, 2-9-2012)

Non ? Mgr Fellay serait-il catholique ??! Quelle découverte !

Or cette vision est captieuse car Rome a perdu la foi. On ne peut donc pas parler de l’Église aujourd’hui en laissant de côté un fait de cette importance. Les faits – perte de la foi au sommet de l’Église – sont les faits, même s’ils relèvent du mystère d’iniquité.

Il a bon dos le mystère d’iniquité !!! Il vous empêche d’en tirer l’unique et nécessaire conclusion ? Honte à vous clercs frappés de folie ! Privés de tarte jusqu’à… « leur » (les conciliaires) conversion !! Je plaisante, bien entendu………

 

73) Cela contredit-il vraiment la pensée de Mgr Lefebvre ?

Évidement. « L’Église visible se reconnaît aux signes qu’elle a toujours donnés pour sa visibilité : elle est une, sainte, catholique et apostolique. Je vous demande : où sont les véritables marques de l’Église ? Sont-elles davantage dans l’Église officielle (il ne s’agit pas de l’Église visible, il s’agit de l’Église officielle) ou chez nous, en ce que nous représentons, ce que nous sommes ? Il est clair que c’est nous qui gardons l’unité de la foi, qui a disparu de l’Église officielle. Ces signes ne se trouvent plus chez les autres… Ce n’est pas nous qui sortons de l’Église mais les modernistes. Quant à dire “sortir de l’Église visible”, c’est se tromper en assimilant Église officielle et Église visible. Nous appartenons bien à l’Église visible, à la société des fidèles sous l’autorité du Pape, car nous ne récusons pas l’autorité du Pape, mais ce qu’il fait… Sortir, donc, de l’Église officielle ? Dans une certaine mesure, oui, évidemment. » (Écône, 9-9-1988)

Un « pape » qui ne doit pas faire ce qu’il ordonne… Une église officielle qui a perdu la foi… une église visible qui a gardé ses marques… des modernistes qui sortent de leur propre église… J’AI MAL À LA TÊTE ET AUX NEURONES !!! Arrêtez de tout compliquer messieurs les clercs ! Une église officielle qui n’est pas visible et une église visible qui n’est pas officielle… nous approchons de la quadrature du cercle ! Non ? Seriez-vous épris de géométrie non-euclidienne messieurs les abbés ?

 

74) Mais Mgr Lefebvre allait aussi à Rome.

Certes, mais avec un but bien précis et non négociable : « J’entends dire : “Vous exagérez ! Il y a de plus en plus de bons évêques qui prient, qui ont la foi, qui sont édifiants…” Seraient-ils des saints, dès lors qu’ils admettent la fausse liberté religieuse, donc l’État laïque, le faux œcuménisme, donc l’admission de plusieurs voies de salut, la réforme liturgique, donc la négation pratique du sacrifice de la Messe, les nouveaux catéchismes avec toutes leurs erreurs et hérésies, ils contribuent officiellement à la révolution dans l’Église et à sa destruction… Une seule chose est nécessaire pour la continuation de l’Église catholique : des évêques pleinement catholiques, sans aucune compromission avec l’erreur, qui fondent des séminaires catholiques… » (Mgr Lefebvre, Itinéraire Spirituel)

Des évêques catholiques, certes, mais qui appartiennent à une seule Église ! Le seul souci réside dans le fait que la véritable Église est éclipsée…

 

75) D’où vient ce terme « d’Eglise conciliaire » ?

Ce terme vient d’une lettre de Mgr Benelli à Mgr Lefebvre (25-6-1976). Et depuis Paul VI (Consistoire du 24-5-1976) pour qui sont « hors de l’Église » ceux qui « refusent les enseignements du concile » en passant par Jean-Paul II (Sacræ Disciplinæ Leges, 25-1-1983) qui voit « dans le Code un grand effort pour traduire en langage canonique cette doctrine même de l’ecclésiologie conciliaire… qui constitue la nouveauté essentielle du Concile Vatican II, dans la continuité avec la tradition législative de l’Église », pour aboutir à Benoît XVI, il y a une parfaite, bien qu’inique, continuité.

Inique ? Vous avez dit inique ? Moi ce que je vois d’inique c’est, outre ce “E” majuscule blasphématoire, c’est d’attribuer le terme d’Église à une secte qui ne représente qu’elle-même et pas l’enseignement apostolique et patristique de toujours !

 

76) Depuis combien de temps Mgr Fellay pense-t-il ainsi ?

Depuis plusieurs années. « L’identification entre l’Eglise Officielle et l’Eglise Moderniste, c’est une erreur, parce que nous parlons d’une réalité concrète. » (Mgr Fellay Flavigny, 16-2-2009)

Mais de qui se moque-t-on ???!!! La FSSPX n’a-t-elle pas entretenue depuis toujours cette mortelle confusion en reconnaissant l’autorité de cette fausse église et de ses suppôts ?

 

77) Lui a-t-on fait remarquer son erreur ?

Bien sûr. Lors d’une réunion sacerdotale, un théologien et ancien professeur de séminaire demanda au Supérieur Général de lever cette ambiguïté sur l’Église : catholique ou conciliaire ? Il s’est entendu répondre : « Je suis fatigué de ces querelles de mots ».

Pourquoi cette fatigue subite ? parce qu’il est impossible, sans trahir le principe de non-contradiction, de lever une telle ambiguïté, fonds de commerce de la FSSPX.

 

78) Cette réponse est en effet surprenante.

Plus que surprenante ! Elle est affligeante. Quarante ans de combat théologique sur l’orthodoxie ou l’hétérodoxie des mots pour en arriver là chez un successeur de Mgr Lefebvre ! Lui qui dans une interview, un an après les sacres, confiait :

« Cette histoire d’Église visible de Dom Gérard et de M. Madiran est enfantine. C’est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible pour l’Eglise conciliaire par opposition à l’Église catholique que nous essayons de représenter et de continuer. Je ne dis pas que nous sommes l’Église catholique. Je ne l’ai jamais dit. Mais, nous représentons vraiment l’Église catholique telle qu’elle était autrefois puisque nous continuons ce qu’elle a toujours fait… Évidemment nous sommes contre l’Eglise conciliaire qui est pratiquement schismatique, même s’ils ne l’acceptent pas. Dans la pratique c’est une Église virtuellement excommuniée, parce que c’est une Église moderniste. »

C’est admirable !! les “E” majuscules poussent comme des champignons ! Bientôt les prêtres chassés pourront se reconvertir dans le champignon de couche !

 

79) Voilà pourquoi Menzingen et ses organes de presse (DICI…) évitent d’user des termes tels que « Eglise conciliaire », « Eglise de Vatican II »…

Assurément. Et plus inquiétant encore, dernièrement le Chapitre de 2012 n’a voulu ni reprendre les mots de la Déclaration du 21 novembre 1974 : « Nous refusons et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues » ni ceux de la lettre ouverte au cardinal Gantin : « nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Eglise conciliaire, et se définit par le Novus Ordo Missae, l’œcuménisme indifférentiste et la laïcisation de toute la Société. Oui, nous n’avons aucune part, nullam partem habemus, avec le panthéon des religions d’Assise. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés ex communione… »

Un système ? Peut-on qualifier un « système » d’Église ?

 

80) Mais parler d’une nouvelle Eglise est dangereux pour la foi ?

Ce n’est pas dangereux, c’est nécessaire car c’est la réalité !

« C’est une nouvelle Eglise qui a surgi… ils sont obsédés par la fidélité à ce concile Vatican II qui pour eux est la nouvelle Eglise, c’est l’Eglise conciliaire avec ses sacrements, sa foi, son culte, enfin ses catéchismes, et tout, c’est effrayant, effrayant. On ne peut pas être soumis à ça, impossible… Alors qu’est-ce que je vais demander, je vais demander aux séminaristes de faire le serment qu’ils sont soumis à l’Eglise conciliaire ? C’est pas possible.

Non, non, c’est clair maintenant que nous avons affaire à une nouvelle Eglise, une Eglise qui a douze ans. » (Cospec 33B, 1976)

Une nouvelle « Eglise » dites-vous ? Il y a donc deux églises catholiques, dont l’une est très jeune (12 ans !). Je sais bien que la jeunesse est l’avenir du monde… mais quand même ! Ce « surgissement » est-il garant de son authenticité et de son autorité apostolique ? Poser la question c’est y répondre !…

 

81) Aujourd’hui l’Eglise conciliaire a cinquante ans. Rien n’a changé pour le fond ?

Si, une chose a changé. Aujourd’hui Mgr Fellay, le supérieur de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre entend faire croire aux fidèles catholiques que cette Eglise conciliaire de cinquante ans c’est la même réalité que l’Église catholique alors que celle-là est la corruption de celle-ci.

La nouvelle « église » a pris de la bouteille (50 ans !). Elle est à l’âge adulte. C’est peut-être ça qui laisse à penser à Mgr que ce n’est plus une enfant et qu’on peut parler… entre adultes !!!

 

82) Et c’est inacceptable pour vous ?

Pas pour moi. En soi. Comme c’était inacceptable pour tous ceux qui ont assisté aux sacres de 1988 et ont applaudi à l’anathème jeté par Mgr Lefebvre sur l’esprit conciliaire :

« Quelle est cette vérité pour eux ? Sinon la vérité de Vatican II, sinon la vérité de cette Eglise conciliaire, c’est clair ! Par conséquent, il est clair que pour le Vatican, la seule vérité qui existe aujourd’hui, c’est la vérité conciliaire, c’est “l’esprit du concile”, c’est l’esprit d’Assise.

Voilà la vérité d’aujourd’hui ! Et cela nous n’en voulons pour rien au monde, pour rien au monde ! (Applaudissements fournis et longs) (Mgr Lefebvre 30-6-1988)

Allez ! on prend sa petite machine à remonter le temps et on recommence tout comme en 1988 !! M’est avis que les résultats seront les mêmes ! Vous pariez ?

 

83) Pour vous, il ne faut ménager ni Rome ni Benoît XVI ?

Pas pour moi ! Pour Mgr Lefebvre que j’approuve. Pour Mgr Lefebvre, on « abandonne pratiquement le combat de la foi » quand on cesse « d’attaquer Rome » (Fideliter cité par Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Attaquez ! attaquez messieurs les abbés ! Vous vous userez au combat bien avant les conciliaires… faute de munitions ou faute de combattants !!!

 

84) Bon, si la tête de la Fraternité n’est plus à la hauteur, au moins Rome ne tentera plus rien après l’échec subi et le refus d’un accord par la Fraternité ?

Rome a peut-être perdu une bataille mais pas la guerre. « S’ils coupent avec nous, une pause dans la tension constante que signifient les contacts pour la Fraternité, serait bienvenue et, à mes yeux, providentielle. De toutes façons, les connaissant, ils ne tarderaient pas longtemps à reparler avec nous. » (Mgr de Galarreta, Albano, 7-10-2011)

Bah oui ! Vous faites partie de la même Église Catholique non ? (il ne peut pas y en avoir plusieurs !!!)

 

85) Est-ce vrai ?

En effet, ça n’a pas tardé. Décembre 2012, Mgr Di Noia adressait une lettre à tous les membres de la Fraternité en vue de la « réconciliation ». Pour cela, il faut « transcender les désaccords apparemment insurmontables sur l’autorité et l’interprétation du concile » pour « désirer réellement l’unité. » Il nous invitait à ne pas perdre le « zèle de notre fondateur ».

Pour cela, il faut arrêter de « corriger publiquement les autres dans l’Église » et ne pas « usurper la mission du Souverain Pontife ». Alors « le charisme authentique de la Fraternité » qui « consiste à former des prêtres » sera utile à l’Église. Il faut abandonner notre « désir d’autonomie » et « chercher une réconciliation ». « Le seul avenir de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, prétendait-il, se trouve sur le chemin d’une pleine communion avec le Saint- Siège… »

Voyez ! Je vous le disais ! Hors de l’Église pas de salut !!!

 

86) Que faut-il en penser ?

« Vatican II, c’est le découronnement politique de Notre Seigneur Jésus-Christ et le déni de Ses droits sur les sociétés. Vatican II, c’est une bienveillance infiniment dommageable et scandaleuse pour les âmes à l’égard de ces sociétés, convoyeuses de l’erreur et du vice et pourvoyeuses de l’Enfer, bien improprement appelées « autres religions ». Vatican II, c’est ce triomphe du démocratisme dans l’Église qui rend toute autorité chimérique et tout commandement à peu près impossible, qui permet la prolifération de l’hérésie et du schisme.

Vatican II, c’est en réalité le plus grand désastre qui se soit jamais produit dans l’Église… Pour s’en remettre, elle doit s’en défaire. En aucune manière, la Fraternité ne pourra donc cesser son immense combat de confession de la foi qui comporte obligatoirement la dénonciation de l’erreur. Elle doit rester humble et respectueuse mais intrépide, impavide, pour continuer à dire tout ce qu’elle doit dire, confesser tout ce qu’elle doit confesser, dénoncer tout ce qu’elle doit dénoncer. (Abbé de Cacqueray, Suresnes, 31-12-2008)

Ah ! ce cher Abbé de Cacqueray…. si vous le citez m’est avis que vous êtes mal engagés ! Le plus grand désastre dit-il …cette nouvelle « église » est donc un désastre et vous persistez dans votre adhésion de principe ? et vous restez humbles et respectueux ? mais respectueux de quoi ? j’attends votre précision M. l’Abbé !…

 

87) Mais puisque Mgr Fellay a déclaré par trois fois ne pas pouvoir signer, pourquoi Rome dit-elle toujours attendre sa réponse et donne-t-elle encore du temps à la Fraternité ?

Parce que Mgr Fellay, à cause de sa fausse ecclésiologie et de la tentation perpétuelle du ralliement, se refuse à dénoncer publiquement Benoît XVI comme fauteur d’erreur. Il reste fixé sur des documents de Mgr Lefebvre de 1987 disant : « Nous acceptons d’être reconnu par le pape tels que nous sommes et d’apporter notre collaboration au renouveau de l’Église, nous n’avons jamais voulu rompre avec le successeur de Pierre… » (Lettre au card. Gagnon du 21-11-1987) Et refuse de voir l’évolution et la conclusion de Mgr Lefebvre après 1988 qui dit lui même avoir été trop loin dans ses rapports avec Rome.

D’abord « aller trop loin » ne veut pas dire qu’il ne fallait pas y aller du tout ! Ensuite, si les romains attendent comme sœur Anne que la FSSPX revienne dans son giron, c’est qu’ils savent très bien que les germes de mort qu’elle (la Frat.) porte en son sein, finiront tôt ou tard par la remettre sur la « bonne voie » de l’herméneutique de la continuité ! Quand on ne veut pas rompre …c’est pour la vie ! Ah ! c’est beau l’amour !…

 

88) La condition à laquelle s’accroche Mgr Fellay : « que nous soyons reconnus tel que nous sommes » est donc ambiguë ?

Oui, car elle est conciliable avec « l’herméneutique de la continuité » et parce que cette formule relève d’une forme d’œcuménisme, en mêlant dans une même structure ecclésiale la vérité et l’erreur.

Bigre ! le nouvel œcuménisme du XXe siècle n’est-il pas cette coexistence pacifique de l’erreur et de la vérité ? Soyez un peu plus branchés messieurs les abbés !

 

89) Quand cessera cette crise dans la Fraternité ?

La crise cessera quand Menzingen :

— lèvera ses ambiguïtés, (c’est pas demain la veille !)

— appellera les choses par leur nom ; un moderniste un moderniste, fût-il pape ; une Eglise conciliaire virtuellement schismatique comme une Eglise virtuellement schismatique, même si elle favorise la soutane et le rite dit « extraordinaire »,

— et se décidera à exiger publiquement les conditions posées par Mgr Lefebvre.

Quel programme ! Blanche-Neige n’y retrouvera pas ses nains !

 

90) Pour finir, « qu’est-ce qui va se passer avec Rome ? Excommunication… ça va rester comme ça… ou un déblocage de la situation… ? » (Mgr Fellay, Écône, 7-9-2012)

Mgr Fellay a donné lui-même la réponse : « je dirais : attendez-vous un peu à tout. »

Saint Pragmatisme…veillez sur notre avenir qui est aussi celui de la FSSPX !

 

91) Qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que nous ne sommes pas sortis de la zone de turbulence doctrinale. La preuve dans ces propos de Mgr Fellay à l’heure où l’on essaye de béatifier Paul VI :

« Regardez, c’est intéressant, qui durant ce temps est le plus opposé à notre reconnaissance ? Les ennemis de l’Église. Je peux dire que nous utiliserons cet argument à Rome, pour tenter de les faire réfléchir… Je n’ai absolument aucune idée de quand un accord se fera, et le terme accord ne convient pas, ce sera une “reconnaissance/normalisation”… Malgré tout ce qui n’est pas bien, il y a de l’espoir, et je suis optimiste dans cette situation… Je dis qu’en regardant la situation de l’Église, c’est toujours l’hiver mais que l’on commence à voir de petites choses, qui débutant, indiquent la venue du Printemps. » (New Hamburg, 28-12-2012)

Une hirondelle ne fait pas le printemps, Mgr ! Quant à la « turbulence doctrinale » évoquée plus haut c’est une expression très édulcorée pour qualifier le formidable DENI criminel qui agite depuis des lustres les cervelles sidérées des clercs de la Fraternité !

 

92) Que faire ?

Suivre le conseil d’un confrère : quand on traverse une zone de turbulence on nous dit « d’attacher la ceinture » mais « pas de la boucler ». (Le Chardonnet de Juillet-août 2012)

Nouveau concept que les conducteurs et les forces de police apprécieront : attachez-la mais ne la bouclez pas ! Ainsi, si vous allez droit dans le mur on ne pourra rien vous reprochez au niveau des « principes » mais juste déplorer la mauvaise qualité d’une ceinture que vous n’aurez jamais voulu « boucler ».

 

93) Vous êtes pessimiste.

Non réaliste. Notre supérieur voit le diable partout à l’œuvre dans la Fraternité sauf à Menzingen. Il est incapable de se remettre en cause. Comme l’a bien dit un confrère, relevant les persécutions injustes de la Maison Générale (intimidations, monitions, mutations, retardements aux ordres, expulsions de prêtres et d’un de nos évêques) :

« En fin de compte, ils ont établi une véritable dictature dans la Fraternité. Ils ont sciemment ignoré les avertissements des personnes prudentes qui leur conseillaient de ne pas passer d’accord pratique avec la Rome moderniste. Ils ont porté atteinte à l’unité et au bien commun de la Fraternité en l’exposant à un danger de compromis avec les ennemis de l’Église. Et enfin, ils se contredisent eux-mêmes en affirmant le contraire de ce qu’ils ont dit il y a à peine quelques années ! Ils ont donc trahi l’héritage de Mgr Lefebvre, les responsabilités de leurs charges, la confiance de milliers de personnes et même de ceux qui, trompés par eux, continuent à leur faire confiance. Ils ont manifesté une volonté déterminée d’emmener la Fraternité, coûte que coûte, au ralliement avec nos ennemis. Peu importe si les accords avec l’Eglise conciliaire ne sont pas encore conclus aujourd’hui, ou ne se feront pas dans l’immédiat, ou jamais… un danger grave demeure pour la Fraternité, car ils n’ont pas rétracté les faux principes qui ont guidé leurs agissements destructeurs… » (Abbé Ortiz, déc. 2012)

Vous ne pouvez parler de trahison et sous le même rapport qualifier vos frères catholiques « d’ennemis » ! C’est un manquement gravissime à la charité ! D’autant que vous condamnez sans attendre le verdict de la seule autorité légitime : Rome !

Mgr F. et Menzinguen œuvrent comme vous, mais avec une sensibilité différente, pour la conversion des brebis galeuses (mais au fait dans quelle église sont-elles alors si elles sont galeuses ?) et l’unité de tous les catholiques dans une SEULE et même Église. Tout le problème est de savoir quels sont ceux qui ont choisi la bonne église ! On n’en sort pas !

 

94) Est-ce votre dernier mot ?

Non. À tout seigneur, tout honneur. Je laisserai le mot de la fin à notre Supérieur Général malgré tout le mal qu’il a fait.

« Il faudra s’attendre à ce que Rome essaie de nous faire entrer dans l’amalgame universaliste, où on finirait par nous offrir une place « parmi les autres », un peu au sens où déjà maintenant on déclare les orthodoxes Église sœur. On peut bien penser que la tentation de rentrer dans « l’officialité » pourra être grande, à proportion des offres que la Rome œcuméniste pourra nous faire ; refusant alors d’entrer dans ce jeu de confusion, nous passerons pour les vilains méchants. Ceci n’est pour l’instant qu’une hypothèse… » (Mgr Fellay, Cor unum, mars 1995)

Eh bien ! Vous voyez que Mgr n’est pas si mauvais que ça puisqu’il vous prévient contre les mortelles tentations qui peuvent jaillir d’un “amalgame universaliste” !

En définitive, n’êtes-vous pas convaincus de lui avoir fait, au bout du compte, un vilain procès d’intention ?

Ça c’est sûr… seul l’avenir nous l’apprendra !!!!!

 

 

Source : La Sapinière – un prêtre du District de France de la FSSPX – 12 février 2013 http://www.lasapiniere.info/catechisme-de-la-crise-dans-la-fraternite/

http://tradinews.blogspot.fr/2013/03/la-sapiniere-catechisme-de-la-crise.html

 

« INRI » fait dans l’humour noir !

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Un correspondant nous adresse dans le courrier des lecteurs, le commentaire suivant d’un nouveau-venu « INRI » sur le second forum “Tenu par des Dames” qui ravi Gentiloup et met en disgrâce InDominoSpervavi (!) :

De : Charles

Sujet : « INRI » fait dans l’humour noir !

« INRI » a décidé de nous faire bien rire ! Jugez plutôt :

Mgr Fellay se comporte comme un nouveau pape à la tête d’une nouvelle Église.

Observation 1 : déjà dans les années 1975, certains prêtres reprochaient à Mgr Lefebvre de se comporter comme un pape… Mgr Fellay n’innove donc pas en la matière !…

Observation 2 : « nouvelle Église » : le rapprochement de ces deux mots est blasphématoire et le « É » majuscule tout autant !

Le refus d’ordonner ses compagnons de combat traduit une dérive schismatique inquiétante. Il se donne à lui-même un pouvoir que personne ni le pape ne lui a donné.

Observation 1 : la dérive schismatique ne date pas d’hier puisqu’elle est née pratiquement sur les fonts baptismaux de la FSSPX !

Observation 2 : l’origine de ce pouvoir doit être recherchée dans la croyance que seule la FSSPX incarne et est l’Église !

Car l’obéissance est d’abord due au pape et aux évêques diocésains.

Observation : ce rappel doctrinal est tout à fait catholique mais ne s’applique que pour une Église en ordre…

Dès l’instant que Mgr Fellay désobéit au pape, il souligne par là que l’obéissance est une vertu morale qui a ses limites.

Observation : il souligne surtout une position parfaitement contradictoire et de nature schismatique dans la mesure où il reconnait formellement l’autorité papale…

Demander l’obéissance aveugle, c’est se prendre a minima pour le pape alors que Mgr Fellay juridiquement n’est rien.

Observation 1 : ce concept d’obéissance aveugle est une vue de l’esprit ! On obéit toujours à une autorité qu’on prétend reconnaître… que cette autorité soit le pire ou le meilleur…

Observation 2 : du point de vue de la secte conciliaire, c’est bien pire que ça ! La FSSPX n’a aucune existence légale : elle n’existe pas !

C’est tout un renversement de perspective schismatique qui est en train de s’opérer. Mgr Fellay, nouveau pape, décide seul de la marche de la tradition, dans et hors FSSPX.

Observation 1 : là encore, INRI a raté plusieurs trains ! Le schisme de la FSSPX est patent depuis de nombreuses décades, même s’il n’était pas « évident » à une certaine époque, notamment pour les fidèles du rang dont on orientait soigneusement le combat pour « la messe »… Il n’y a donc aucun renversement, mais une « radicalisation » dans la continuité… Urgence d’une prélature afin d’assurer au mieux cette « continuité »…

Observation 2 : Mgr Fellay n’a pas besoin d’être « nouveau pape », il lui suffit d’être pleinement ce que les statuts lui permettent d’être : un omnipotent Supérieur Général élu par le Chapître !!!

Ce gouvernement autoritaire, excluant régulièrement, sans ressources, des prêtres, est à l’opposé de l’esprit de la tradition qui est de respecter les sensibilités pourvu que la doctrine soit sauve.

Observation 1 : cet autoritarisme « excluant » a été durant de longues années la marque de fabrique du fondateur lui-même, Mgr Lefebvre. Il ne faisait pas bon le critiquer ouvertement ou être un tant soit peu suspecté de sédévacantisme…

Observation 2 : prétendre que « l’esprit de la tradition se résume à respecter les “sensibilités” » est une contre-vérité car, à l’évidence, le mot « sensibilité » est ici gravement controuvé puisqu’il ne recouvre pas seulement des différences mineures mais une attitude de fond, donc doctrinale, à avoir vis-à-vis de la Rome moderniste et apostate. Les uns veulent sortir du schisme et avoir leur part de gâteau conciliaire ; ce faisant leur ralliement les hausse ipso facto au rang de modernistes hérétiques… Les autres (les « opposants ») ne veulent pas devenir modernistes mais désirent continuer à « être d’Église » en payant le prix du schisme c’est-à-dire de leur coupable contradiction. Le profond désarroi des prêtres de cette « sensibilité » en étant le fruit principal… et (hélas !) mérité.

D’un côté comme de l’autre, le délitement intégral du traditionalisme s’opère inéluctablement… (particulièrement en France…)

…et la question qui tue !!! :

Est-ce que c’est parce qu’il sent qu’il devient schismatique qu’il veut se rallier à Rome ?

Observation : et si la réponse était « OUI » !!??… Ainsi formatés et donc incapables d’accéder à une autre analyse que la leur (aveuglement spirituel) certains prêtres et évêques ressentent au plus profond de leur conscience que cette position schismatique vis-à-vis de Rome ne peut durer éternellement et surtout ne peut porter de fruits spirituels et surnaturels à la hauteur des ambitions dévorantes de la FSSPX (dont l’une des principales, faut-il le rappeler sans cesse, n’est pas moins que « CONVERTIR » Rome et toute « l’église Conciliaire » !!!).

N’en doutons pas un seul instant : c’est le Diable lui-même qui a soufflé cette très louable intention à la frange « légitimiste » de la FSSPX ! Ainsi le piège se referme, sataniquement ordonné, sur cette malheureuse Fraternité dont le nom lui-même ne reflète plus du tout l’intention fondatrice première…


LE SCANDALE PERDURE

INRI – Posté le: Jeu 23 Août – 22:58    Sujet du message: LE SCANDALE PERDURE

Pourquoi attendre et ne pas ordonner nos lévites capucins et dominicains ? A-t-on besoin de prêtres ? oui ou non ? Quand cessera cette humiliation ? Ce mépris devient insoutenable.

Les 4 évêques, sacrés par Mgr Lefebvre, ont reçu l’épiscopat dans le but d’ordonner des prêtres traditionnels. Mgr Fellay en refusant d’ordonner les clercs dominicains et capucins – refus motivé non pas par des motifs doctrinaux mais disciplinaires – se comporte comme un nouveau pape à la tête d’une nouvelle Église. Nouveau pape à qui on devrait obéissance en tout, dont on devrait épouser toutes les idées quand bien même on n’appartiendrait pas à la FSSPX.

Mgr Fellay se comporte actuellement comme s’il dirigeait sa prélature personnelle qui aurait dû englober les communautés religieuses. Le problème est que la Tradition n’est pas (encore) (heureusement) une prélature personnelle dirigée par un « prélat personnel » sous l’autorité du pape.

Pour l’instant, Mgr Fellay ne dirige que la FSSPX. Le refus d’ordonner ses compagnons de combat traduit une dérive schismatique inquiétante. Il se donne à lui-même un pouvoir que personne ni le pape ne lui a donné.

De même, les exhortations données aux fidèles anti-accordistes au nom de l’obéissance et des grâces d’état sont très inquiétantes. Car l’obéissance est d’abord due au pape et aux évêques diocésains. Dès l’instant que Mgr Fellay désobéit au pape, il souligne par là que l’obéissance est une vertu morale qui a ses limites. Demander l’obéissance aveugle, c’est se prendre a minima pour le pape alors que Mgr Fellay juridiquement n’est rien.

C’est tout un renversement de perspective schismatique qui est en train de s’opérer. Mgr Fellay, nouveau pape, décide seul de la marche de la tradition, dans et hors FSSPX, contre même l’avis du chapitre de 2006. Ce gouvernement autoritaire, excluant régulièrement, sans ressources, des prêtres, est à l’opposé de l’esprit de la tradition qui est de respecter les sensibilités pourvu que la doctrine soit sauve. Est-ce que c’est parce qu’il sent qu’il devient schismatique qu’il veut se rallier à Rome ? C’est inquiétant…

Prions pour nos jeunes refusés aux ordres par un évêque qui n’est pas même leur supérieur. Prions pour qu’ils ne se révoltent pas d’être persécutés, d’être jugés indignes ou inaptes. Je sais qu’ils ont besoin de nos prières car, même avec un esprit surnaturel, la nature est là et c’est toujours très dur d’être persécutés par sa propre famille de pensée. C’est tout le sens de la passion du Christ mis à mort par son peuple. L’on a vite fait de classer ce petit différend comme une péripétie des négociations avec Rome que le chapitre général a réglé (ordination – sans doute ? – à l’automne, par qui ?).

Ce n’est pas une péripétie, c’est une blessure, c’est le Christ-prêtre bafoué une fois de plus.

http://lefebvristes.forum-box.com/t470-LE-SCANDALE-PERDURE.htm

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Max Barret : « Vent de discorde » – Tychique N°424

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Le Courrier de Tychique

 

Une prélature personnelle avait déjà été proposée à Mgr Lefebvre en 1987 !

 

Et il l’avait refusée ! Une recherche dans les archives du « Monde » nous le révèle !

« Mgr Marcel Lefebvre révèle l’existence d’une proposition du Saint-Siège pour une “régularisation” de la situation de la Fraternité Saint-Pie X, fondée en 1970 par l’évêque traditionaliste. Son approbation avait été retirée en 1975 par Rome qui aurait proposé à Mgr Lefebvre, en échange de son ralliement au concile, de transformer la Fraternité dissidente en “prélature personnelle”, un diocèse international sans territoire défini, soumis à l’évêque placé à sa tête (statut actuel de l’Opus Dei). Le fondateur d’Écône aurait refusé cette transaction sur laquelle, jusqu’ici, le Vatican a gardé un silence total » (source : “Chrétienté Info” – 7 août 2012 à 22h03) Il est bon de s’en souvenir !…

 

« Vent de discorde » : la lucidité de M. Jean Vaquié.

 

M. Jean Vaquié († 30 décembre 1992) avait écrit : « Les forces de la Révolution peuvent occuper tout le terrain. Dieu ne permettra pas que tous ses serviteurs disparaissent. Dieu a besoin de “petits riens” pour tout reconstruire. » On sait que Mgr Lefebvre appréciait beaucoup ses écrits et en particulier sa fulgurante dénonciation des méfaits de la Gnose. Il lui avait adressé une correspondance manuscrite, dont je garde une photocopie, dans laquelle il lui exprimait « ses vives félicitations et sa profonde reconnaissance pour le remarquable ouvrage qu’il a réalisé sur l’ “École de l’ésotérisme chrétien”. Ce faisant, il réalise le désir de Léon XIII et de St Pie X, disant qu’il faut enlever le masque des gens qui se déguisent en catholiques pour mieux faire passer leurs doctrines perverses. »

Dans un texte de lui, paru dans le n° 173-174 de “Lecture et Tradition” (juillet-août 1991) repris dans le n° 15-16 de la nouvelle série de ce bulletin (juillet août 2012) on peut lire :

À partir de la fin du concile « il devint peu à peu évident pour tous que l’Église avait abandonné son ancienne identité et qu’elle s’en était donnée une nouvelle, encore mal définie mais inquiétante. Elle avait néanmoins conservé les anciennes apparences. Le récipient restait le même mais la denrée qu’il contenait avait été changée.

« Aujourd’hui la mutation n’est plus contestée par personne. Le changement d’esprit n’a épargné aucun des organes de l’administration romaine. Aucun n’est resté fermement attaché à l’ancien esprit ni même à la foi proprement dite. Ni le Concile, ni le Conclave, ni le Synode, ni le Consistoire, ni les anciens Dicastères, ni aucune des Maisons Généralices, ni le Pape lui-même ne constituent des môles sûrs auxquels on pourrait se rattacher. Il n’y a plus aucune instance ecclésiastique qui puisse servir de point d’appui pour une éventuelle réaction. Bref il n’y a plus aucun moyen ecclésiastique de sortir de la crise.

« Le pasteur a été frappé et il s’en est suivi la dislocation du troupeau. Les brebis s’en sont allées par groupes cherchant un pâturage. Les uns ont dit : “Sauvons l’Église par la discipline”. Les autres ont dit : “Sauvons-la par la foi.” Et d’autres : “Sauvons-la par la piété”. Mais les plus nombreux, désabusés par une Église qui doute d’elle-même, l’ont quittée. En l’absence d’un bon pasteur, la discipline, la foi et la piété se querellent. Le morcellement est partout. Un vent de discorde souffle sur l’Église. » (“Lecture et Tradition” – BP 1 – 86190 – Chiré en Montreuil)

Que dire d’autre ? … Tout est dit et bien dit.

Comment Mgr Fellay peut-il croire qu’il va pouvoir « sortir de la crise » dans un tel « vent de discorde » ?

Dans une telle crise, il ne suffit pas de faire un diagnostic, il faut proposer un traitement comme le fait tout bon médecin auquel un malade fait appel ! C’est un peu ce que fait Jean Vaquié. La « dislocation du troupeau », dit-il, a été voulue par « les agents feutrés de la Contre-Église ». Et il ajoute : « La division serait moins pénible si nous arrivions à faire taire la hargne. On a pu remarquer, au cours de notre exposé, que les traditionalistes se disputent seulement pour des questions secondaires de canonicité et de tactique. Pourquoi s’étriper mutuellement sur de simples problèmes de méthodologie ? » Et même, si ces « questions » ne sont pas « secondaires », pourquoi s’étriper, s’invectiver, se répandre en insultes qui ne font qu’aggraver la « dislocation du troupeau » ?

 

Comment éviter une telle dislocation ?

 

Au XIIIème siècle, st Thomas d’Aquin et st Bonaventure s’opposèrent sur une question qui faisait débat : la Sainte Vierge était-elle exempte du péché originel ou non ?… Vaste débat !… St Thomas, pourtant très « marial » pensait que non et St Bonaventure estimait que oui ! Les échanges furent vifs. À cette époque l’Église ne s’était pas encore prononcée puisque le dogme de l’Immaculée Conception ne fut défini que le 8 décembre 1854 ! La chose était donc en libre discussion entre les théologiens et les polémiques furent nombreuses !  Mais elles restèrent presque toujours dans les limites de la « disputatio » et de l’échange charitable et courtois ! Dans son ouvrage « L’Action au crible de la Charité », Adrien Loubier écrit dans son chapitre « Une œuvre de miséricorde : la polémique » :

« Le désordre actuel qui règne dans l’Église est naturellement générateur de nombreux débats, querelles, disputes, provoqués par les nombreuses thèses que, légitimement, les uns ou les autres avancent pour expliquer des situations invraisemblables, ou en tout cas nouvelles et particulièrement contradictoires avec l’enseignement de l’Église ou sa tradition : validité ou non validité de la nouvelle messe, ou des nouveaux rituels des sacrements ; légitimité d’une autorité devenue contestable, dont les actes et les enseignements sont contradictoires avec les successions pontificales précédentes ; contenu des nouveaux catéchismes et que sais-je encore. Ici particulièrement les passions se déchaînent, la violence fait surface et chacun excommunie les autres comme si sa thèse était un dogme. La gravité des sujets explique évidemment ces violences mais elle ne les excuse pas. Car les sujets en question ne pourront être tranchés avec une certitude absolue que par l’autorité compétente quand elle sera redevenue indubitable. En attendant, nos thèses quelles qu’elles soient, doivent absolument limiter leur défense et les polémiques quelles engendrent, au seul exposé de leur moyens, à la seule force des arguments qui les étayent, et au seul pouvoir de conviction qu’elles comportent. Comme saint Bonaventure et saint Thomas disputant de l’Immaculée Conception. » (Ed. Ste Jeanne d’Arc – « Les Guilllots » – 18260 – Villegenon)

L’auteur de ces propos est, cependant, un bretteur redoutable ! Il publie, dans “Sous la bannière”, quelques chroniques fort polémiques ! Mais la charité n’en est pas exclue.

Et c’est là que Jean Vaquié pointe son doigt dans une direction qu’il ne pouvait qu’imaginer en 1991 quand il écrivait :

« La hargne une fois éteinte tout ne serait pas réglé, loin de là. L’ennemi commun rode autour de nous. C’est lui qui sème la discorde. Et il la fait naître surtout en attisant les ambitions personnelles et les combinaisons tactiques. (…) Le vent de discorde soufflé par l’enfer et la fébrilité qu’il provoque parmi nous sont éprouvants, c’est certain. Ils sont la conséquence inévitable de la défaillance des pasteurs. Nous sommes bien obligés d’en prendre notre parti et de les supporter le plus calmement possible. Celui qui prétendrait restaurer l’unité et la paix, dans la phase actuelle de la crise, ne tendrait à rien moins qu’à se désigner lui-même comme sauveur. Ce serait une attitude proprement révolutionnaire. Le vrai sauveur ne peut être désigné que par Dieu. C’est là que réside l’essence du traditionalisme. »

 

Silence dans les rangs !

 

M. l’abbé Chazal est sur le point d’être expulsé de la FSSP X, pour cause de fidélité à l’enseignement de Mgr Lefebvre ! Un de plus ! Et il le sera de la même façon que l’avait été Monseigneur : sans procès ! Sans avoir obtenu de réponse à ses arguments, sans réfutation de ceux-ci. Il est devenu courant, désormais, que la hiérarchie actuelle de la Fraternité s’inspire des méthodes, ô combien contestables, de l’église conciliaire quand elle procédait à l’expulsion des prêtres restés fidèles après Vatican II.

J’ai retrouvé dans mes archives une petite plaquette éditée par “Itinéraires” en 1974. Elle était vendue 3 fr. à l’époque. Sous le titre de « Dossier de Saint-Hilaire-le-Vouhis » elle décortique la manœuvre scandaleuse qui conduisit à la révocation de M. l’abbé Yves Jamin pieusement décédé à Notre-Dame du Rafflay le 17 janvier 2012. Si vous pouvez vous la procurer, faites-le en réclamant le « supplément au n° 187 d’Itinéraires de novembre 1974 ». La Fraternité a dû s’en inspirer pour les expulsions en cours… et à venir ! La similitude est frappante, encore que l’échange d’arguments fût beaucoup plus poussé, bien que la mauvaise foi conciliaire y fût manifeste !

Déclaration de l’abbé Eric Julien Laurent Jacqmin (FSSPX)

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Nous avions reçu le texte de l’abbé Jacqmin – présenté ci-dessous – il y à trois semaines mais l’actualité de crise de la fsspx ayant été foisonnante, nous n’avons pas encore pu le publier. Il vient se rajouter à la liste d’opposition à l’accord fsspx-rome

L’abbé Eric Jacqmin, Belge (un prêtre flamand de la FSSPX), a été ordonné par la Fraternité Saint-Pie X en 1995 à Écône, en Suisse. Il a travaillé aux Pays-Bas, en Lituanie, à Varsovie – Pologne–, et est actuellement Aumônier du Carmel du Sacré Cœur à Quiévrain (Religieuses Carmélites Déchaussées). Ce Carmel a été fondé en 1977 par Mgr Lefebvre (†) et sa sœur, la Révérende Mère Marie-Christiane du Saint-Esprit (†), et Monsieur le Curé Paul Schoonbroodt (†).

 

* * *

M

Accord pratique de la FSSPX avec Rome sans conversion

Arguments

Comme tous mes confrères dans la FSSPX, certainement j’aimerai bien, comme je l’ai fait jusqu’à présent, d’obéir à mes supérieurs, mais dans l’affaire actuelle, j’ai des doutes sérieuses que le Bien Commun soit bien servi.

1        Mgr. Fellay motive la décision d’aller en avant avec Rome jusqu’à un accord, dans l’introduction

“Mot du Supérieur général” dans « Cor Unum » (mars 2012) :

  • p.8 : « Nous ne croyons plus possible l’action du ‘rouleau compresseur’.. »
  • p.6-7 : le jeune clergé est ouvert à la Tradition, nous pourrions les récupérer plus facilement :
    • considérations :
      • mais il y a une longue route à aller : ils n’ont que peu de bagage, ont subi une déformation profonde.
      • et ils sont difficiles à convertir totalement : (preuve les contacts avec de jeunes prêtres que j’ai eus les dernier temps : de bonne foi, j’espère, et en admiration pour la Tradition, mais engourdis dans l’erreur).

2        Un aveu est une preuve. Mgr. Fellay avoue que pour le bien de la FSSPX il faut mieux ne pas faire un accord avec Rome. Avec cela tout est dit. Nous choisissons pour le bien commun de la FSSPX, c’est évident, c’est la cause finale de toute société. Mais incompréhensiblement, Mgr Fellay préfère la volonté du pape, contre ce qu’il connaît comme le Bien Commun de la FSSPX :

14.04.2012, Mgr Fellay, lettre aux trois évêques : « Qu’il soit noté au passage que nous n’avons pas cherché un accord pratique. Cela est faux. Nous n’avons pas refusé a priori, comme vous le demandez, de considérer l’offre du pape. Pour le bien commun de la Fraternité, nous préférions de loin la solution actuelle du statu quo intermédiaire, mais manifestement, Rome ne le tolère plus. »

3        Mgr. Fellay a dit le 11 mai 2012 devant CNS  « I cannot exclude that there might be a split. » : « je ne peux pas exclure qu’il y ait  une scission (dans la FSSPX) ».  Selon Aristote l’unité est un des plus grands biens d’une société.

4        Même si Mgr. Fellay avait raison, alors encore un bon chef n’avance pas, avant d’avoir vérifié que la plus grande partie saine le suit : ce n’est pas le cas actuellement…une très grande partie n’est pas d’accord, avec trois évêques.

5        Règles du ‘Discernement des esprits’ : cette décision met le trouble et le désaccord dans la FSSPX. C’est un mauvais signe.

6        Après ce pape, qui a 85 ans, viendra un autre ; la pendule hégélienne postconciliaire s’en ira probablement vers l’autre coté : le progressisme. Et alors qui va nous protéger ?

7        Mgr. Fellay déclare à plusieurs reprises que le Pape est si bon et bien intentionné envers la tradition. À part la constatation que cela est un argument subjectif et donc faible, il est surtout très dangereux. Le pape actuel, en favorisant la Tradition mais ne condamnant pas le progressisme (voir liste en bas *), fonctionne en effet comme un moderniste achevé :

1e preuve : Preuve : lisons « Pascendi Dominici Gregis » de St Pie X (8 septembre 1907) :

« n°.36 … Disons donc, pour rendre pleinement la pensée des modernistes, que l’évolution résulte du conflit de deux forces, dont l’une pousse au progrès, tandis que l’autre tend à la conservation. La force conservatrice, dans l’Église, c’est la tradition, et la tradition y est représentée par l’autorité religieuse (A). Ceci, et en droit et en fait : en droit, parce que la défense de la tradition est comme un instinct naturel de l’autorité ; en fait, parce que, planant au-dessus des contingences de la vie, l’autorité ne sent pas, ou que très peu, les stimulants du progrès. La force progressive, au contraire, qui est celle qui répond aux besoins, couve et fermente dans les consciences individuelles, et dans celles-là surtout qui sont en contact plus intime avec la vie. Voyez-vous poindre ici, Vénérables Frères, cette doctrine pernicieuse qui veut faire des laïques, dans l’Église, un facteur de progrès ? Or, c’est en vertu d’une sorte de compromis et de transaction entre la force conservatrice et la force progressive que les changements et les progrès se réalisent  (B)… »

Conclusion : selon les modernistes c’est tout à fait normal que le pape soutienne la Tradition

– voir texte en gras (A) POUR faire progresser l’évolution moderniste dans l’Église : voir texte en gras ci-dessus (B).

On le voit bien dans la vie du pape actuel. Comme théologien, Jozef Ratzinger était dans le « parti progressif » néo-moderniste, et maintenant, comme autorité (Préfet et ensuite Pape) il convient qu’il favorise la tradition, selon cette règle moderniste ci-dessus. En effet, le pape ne s’est pas converti à la Tradition, car il a réédité après son élection de pape toutes ses œuvres de théologien erronées, sans les corriger et il vient de refuser nos arguments de Tradition dans les discussions théologiques. Il favorise seulement la Tradition, pour faire avancer le progrès hégélien. Absit !

Le pape n’est pas convertit : la liste des faits qui le prouvent est longue :

– 21.10.2007 : Réunion interreligieuse de Naples ;

– 28.04.2008 : Visite de la synagogue de New York ;

– 15.07.2008 : J.M.J. de Sydney avec sa liturgie « inculturée » et ses rituels païens ;

– 12.05.2009 : Visite de la mosquée du Dôme de Jérusalem ;

– 12.05.2009 : Rituel juif au Mur des lamentations ;

– 17.01.2010 : Visite à la synagogue de Rome ;

– 14.03.2010 : Participation active au culte luthérien à Rome ;

– 01.05.2011 : Béatification de Jean-Paul II ;

– 27.10.2011 : Réitération du scandale d’Assise ;

– 2012 : les discussions théologiques démontrent la contradiction entre les pensées de Rome et la Tradition.

Rappelons-nous aussi :

~        la prière commune avec des imams dans la Mosquée bleue d’Istanbul le 30 novembre 2006,

~        sa rencontre cordiale avec une « femme prêtre » anglicane à l’abbaye de Westminster le 17 septembre 2010,

~        l’invitation au Vatican d’un groupe homosexuel nommé « Gay Circus » le 15 décembre 2010, qui exécuta devant lui une chorégraphie d’invertis.

~        Benoît XVI a refusé de baiser le crucifix le Vendredi saint, au cours de la liturgie de l’ « adoration » de la croix, en 2009, 2010 et 2011 (nous ne savons ce qu’il est advenu en 2012).

~        “L’Osservatore Romano” (français) n°3229 du 29 mars 2012, p.17 : Le pape Benoît XVI dans son homélie lors de la messe sur la place de la Révolution à La Havane (Cuba), le 28-03, y prône toujours la liberté religieuse pour tous les “croyants”, qui « alimente l’espérance en un monde meilleur » (…) « Quand l’Église souligne ce droit (à la liberté religieuse), elle ne réclame aucun privilège. »

 

Dans le même sens Mgr. Fellay déclare que la solution proposée par Rome n’est pas un piège (lettres aux évêques p.3), or il y a des preuves du contraire :

2e preuve : Des aveux

2001 : Un adage juridique dit qu’« un aveu est une preuve ».

Dans deux entrevues, a “Il Giornale” et à “l’Avvenire” – à l’occasion de la présentation de son livre « L’esprit de la liturgie » – le cardinal Ratzinger soutenait qu’on était encore loin de l’accord, et il attribuait la faute de ce retard à la clôture de débats venant de la Fraternité.

Voir DICI n°.2 du 6 avril 2001, qui donne le texte d’une interview du Cardinal R. au journal italien “Il Giornale” le lundi 3 avril 2001. Je reprends seulement l’essentiel du texte :

1) Le Cardinal Ratzinger dit concernant la FSSPX : « Le chemin est encore long. Je dois dire qu’il y a un fort endurcissement dans le mouvement lefebvriste ; je remarque qu’ils sont renfermés sur eux-mêmes, et cela rend problématique le processus de réconciliation, au moins à brève échéance. »

« Les disciples de Monseigneur Lefebvre ont mal accepté la réforme liturgique post-conciliaire (…) »…

2) Question de IG : « Quelle démarche les lefebvristes doivent-ils réaliser pour se rapprocher du Saint Siège ? »

Le Cardinal Ratzinger de répondre :

« Reconnaître que la liturgie du Concile est toujours la même liturgie de l’Église, qu’elle n’est pas une autre chose. Reconnaître que l’Église rénovée du Concile n’est pas une autre Église, mais est toujours la même Église qui vit et se développe. »

Le but des négociations est donc que nous acceptions le NOM, la liturgie postconciliaire et la nouvelle ecclésiologie (« subsistit in » etc.). Le but est donc carrément mauvais. Numquam possumus.

3) Question de IG : « Que pouvons-nous faire pour aller à leur rencontre ? »

Réponse du Cardinal Ratzinger :

« Nous devons faire notre possible pour attirer ces frères et sœurs, pour leur rendre la confiance qu’ils n’ont plus. À l’intérieur de l’Église une blessure se guérit mieux : si la confrontation se déroule à l’extérieur, la distance risque au contraire de s’élargir ».

« Nous devons reconnaître que, par la liturgie traditionnelle de Saint Pie V, ils sont toujours dans la tradition ecclésiale commune. Nous devons être généreux pour permettre que la tradition chrétienne commune s’exprime dans des formes rituelles différentes. C’est un chemin de réconciliation difficile, comme il arrive souvent dans un conflit familial. Nous devons poser un point de départ dans le processus de réconciliation. »

Le moyen pour parvenir au but est par le moyen de générosité. Être généreux, c’est-à-dire : ouvrir son cœur, reconnaître, permettre, poser un point de départ, processus de réconciliation.

En pratique : la création d’une administration apostolique etc. sont le moyen généreux concret pour arriver au but.

Conclusion : Franchement, de vouloir parvenir à un mauvais but (ce but est avoué : de nous faire accepter les erreurs de Vatican II) par le moyen de générosité, cela s’appelle une manœuvre.

À l’époque, Monseigneur Lefebvre l’avait déjà vu concernant la Fraternité Saint Pierre, il leur avait donné dix ans (de « générosité »)…

Dommage que Campos etc. sont tombé dans ce même piège. Chez l’IPB cela parait déjà après 5 ans…

3e Ad confirmandum : un autre aveu de Pape Benoit XVI : « ce Motu proprio est simplement un acte de tolérance »

Le 12 septembre 2008, dans l’avion qui le mène en France, Benoît XVI confirme publiquement son intention :  « ce Motu proprio (« Summorum Pontificorum » du 7 juillet 2007) est simplement un acte de tolérance »..« Il n’y a aucune opposition entre la liturgie renouvelée par le Concile Vatican II et cette liturgie »…. D’une partie les amis de l’ancienne liturgie peuvent et doivent connaître les nouveaux saints, les nouvelles préfaces de la liturgie, etc Dans ce sens, il me semble qu’il y a un enrichissement réciproque et c’est clair que la liturgie renouvelée est la liturgie ordinaire de notre temps. Merci. » Source : Zenit  ZF08091310 – 13-09-2008: http://www.zenit.org/article-18792?l=french

4e Lourdes le 14 septembre 2008 devant l’ensemble des évêques de France,

Benoît XVI-Ratzinger a continué à expliciter sa pensée, devant les ‘évêques’ de France, selon le même fil directeur : celui de l’absorption du groupuscule traditionaliste au sein de l’église conciliaire, au nom de la même tolérance :  « … J’ai été amené à préciser, dans le Motu proprio Summorum Pontificum, les conditions d’exercice de cette charge, en ce qui concerne la possibilité d’utiliser aussi bien le missel du bienheureux Jean XXIII (1962), que celui du Pape Paul VI (1970). …Je mesure les difficultés qui sont les vôtres, mais je ne doute pas que vous puissiez parvenir, en temps raisonnable, à des solutions satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage… Efforçons-nous donc toujours d’être des serviteurs de l’unité ! »

Soyons prudents. C’est l’ « unité dans …Vatican II » : il y a deux messes, car il y a deux groupes, il faut le conflit pour engendrer le progrès et l’évolution (cfr.Pascendi n° 36 ci-dessus) : la réforme de la réforme, « la Messe de Sainte Thèse » (c’est-à-dire selon Hégel le conflit utile et nécessaire entre une thèse et une antithèse engendre une « synthèse » qui fait progresser et évoluer).

« Personnellement, j’allais avec la méfiance… J’ai toujours eu un sentiment de méfiance et je dois avouer que j’ai toujours la pensée que tout ce qu’ils font, c’est pour arriver à nous réduire à accepter le Concile et à accepter les réformes postconciliaires » (Mgr Lefebvre, 1988).

5e Nous ne ferons pas ce que nous voudrions.

Preuve : 08/06/2012 Dici :

DICI : Une prélature personnelle est la structure canonique que vous avez indiquée dans de récentes déclarations. … êtes-vous disposé à accepter que les œuvres à venir ne soient possibles qu’avec la permission de l’évêque dans les diocèses où la Fraternité Saint-Pie X n’est pas actuellement présente ?

Mgr Fellay «  …. Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Église – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. Nous avons bien évidemment présenté à Rome combien notre situation actuelle était difficile dans les diocèses, et Rome est encore en train d’y travailler. Ici ou là, cette difficulté sera réelle, mais depuis quand la vie est-elle sans difficulté ? … »

6e Remarque importante :

Puisque le bien commun est en jeu (l’unité de la Fraternité, la préservation certaine du dépôt de la foi), il semble utile de poser quelques principes fondamentaux à ce sujet :

1) Citation de  « Cor Unum » n° 85, page 26 :

 Motions [et vœux] du Chapitre général – I.1. Relations avec Rome 

« Au cas où un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la question. »

2) Citation de Raoul Naz “Traité de droit canonique”, T 1, n° 816,

« 1° Chapitres » :

« le chapitre général a plus de pouvoirs que le supérieur général.

Il peut porter des lois ou au moins prendre des mesures qui doivent rester en vigueur jusqu’au chapitre suivant. »

Naz ne donne pas des restrictions à ces deux principes. Il donne une référence au Dictionnaire de Droit Canonique qui confirme par toute l’histoire des familles religieuses dans l’Église à travers les siècles.

3) Conclusion absolument évidente :

De par l’autorité suprême de et dans la FSSPX un chapitre doit avoir lieu pour traiter de la question d’un accord prochain éventuel avec Rome.

Le texte encadré est vérifié et approuvé par un official de la FSSPX.

La Tradition donne ce principe qu’on peut résumer ainsi : « Un Chapitre Général a les pouvoirs suprêmes dans une société de droit d’Église. Par conséquent il a les pouvoirs et le grave devoir d’élire ou de destituer toute personne d’autorité selon les exigences du Bien Commun et de vérifier et sanctionner de la fidélité aux Fondateur, à la Règle, aux Constitutions et Statuts des Chapitres Généraux passés ».

7e « Mortalium Animos »

Un accord subit « FSSPX avec Rome sans conversion » est tout à fait selon la doctrine de Vatican II, qui préconise une « pastorale d’unité avec tout le monde sans conversion » (Nostra Aetate, l’ « esprit d’Assise », le nouvel œcuménisme) condamnée par « Mortalium Animos ».

8e Mgr Lefebvre

Conférence à Flavigny, en décembre 1988 Extrait “Fideliter” n° 68 (mars 1989) p. 16 :

« Nous devons être indemnes de compromission tant à l’égard des sédévacantistes qu’à l’égard de ceux qui veulent absolument être soumis à l’autorité ecclésiastique.

Nous voulons demeurer attachés à Notre Seigneur Jésus-Christ. Or Vatican II a découronné Notre Seigneur. Nous, nous voulons rester fidèles à Notre Seigneur roi, prince et dominateur du monde entier. Nous ne pouvons rien changer à cette ligne de conduite.

Aussi quand on nous pose la question de savoir quand il y aura un accord avec Rome, ma réponse est simple : quand Rome « recouronnera » Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent Notre Seigneur. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau Notre Seigneur roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint, mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. »

+ Marcel LEFEBVRE, Flavignv, décembre 1988

Conférence à Sierre (Suisse) le 27 XI 1988 Extrait du “Fideliter” n° 89 (sept. 1992) p.12 :

« C’est l’apostasie générale, c’est pourquoi nous résistons, mais les autorités romaines voudraient que nous acceptions cela. Quand j’ai discuté avec elles à Rome, elles voulaient que je reconnaisse la liberté religieuse comme le cardinal Béa. Mais j’ai dit non, je ne peux pas. Ma foi est celle du cardinal Ottaviani fidèle à tous les papes, et non cette doctrine nouvelle et toujours condamnée.

Voilà ce qui fait notre opposition, et c’est pourquoi l’on ne peut pas s’entendre. Ce n’est pas tant la question de la messe, car la messe est justement une des conséquences du fait qu’on a voulu se rapprocher du protestantisme et donc transformer le culte, les sacrements, le catéchisme, etc…

La vraie opposition fondamentale est le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. « Opportet Illum regnare », nous dit saint Paul. Notre Seigneur est venu pour régner. Eux disent non. Et nous, nous disons oui, avec tous les papes. Notre Seigneur n’est pas venu pour être caché à l’intérieur des maisons sans en sortir. Pourquoi les missionnaires, dont tant se sont faits massacrer ? Pour prêcher que Notre Seigneur Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, pour dire aux païens de se convertir. Alors les païens ont voulu les faire disparaître, mais eux ils n’ont pas hésité à donner leur vie pour continuer à prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ. Alors maintenant, il faudrait faire le contraire, dire aux païens « votre religion est bonne, conservez-la pourvu que vous soyez de bons bouddhistes, de bons musulmans ou de bons païens ! » C’est pour cela que nous ne pouvons pas nous entendre avec eux, car nous obéissons à Notre Seigneur disant aux apôtres :  Allez enseigner l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre » .

C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner que nous n’arrivions pas à nous entendre avec Rome. Ce ne sera pas possible tant que Rome ne reviendra pas à la foi dans, le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ, tant qu’elle donnera l’impression que toutes les religions sont bonnes. Nous nous heurtons sur un point de la foi catholique, comme se sont heurtés le cardinal Béa et le cardinal Ottaviani, et comme se sont heurtés tous les papes avec le libéralisme. C’est la même chose, le même courant, les mêmes idées et les mêmes divisions à l’intérieur de l’Église. »

Ave Maria, ora pro nobis.

Sacré Cœur de Jésus ayez pitié de nous.

Abbé Eric Julien Laurent Jacqmin +

Notes complémentaires sur le sermon de l’abbé Pfeiffer

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Notre confrère Radio Cristiandad a publié quelques notes complémentaires sur le sermon capital de l’abbé Joseph Pfeiffer, les voici traduites en français :

 

Notes de Radio Cristiandad sur le sermon de l’abbé Pfeiffer

(Lundi 11 juin 2012)

Voici quelques notes supplémentaires pour mieux cerner le contexte de certains faits que l’abbé Pfeiffer a mentionnés dans son sermon.

Traduction CatholicaPedia.net

 

Information relative à Mgr Fellay et aux prêtres d’Autriche

Dans son interview accordée à DICI et publiée le 8 juin, Mgr Fellay a déclaré, à propos de cette information : « Soit dit en passant, ce qui a été rapporté sur Internet concernant mes propos sur ce sujet, en Autriche, le mois dernier, est entièrement faux. » Or, peu avant d’avoir qualifié cela d’ « entièrement faux », Mgr Fellay avait reconnu par inadvertance, à propos de la prélature personnelle proposée, l’exactitude d’un des points rapportés sur l’Internet : « Il reste vrai – comme c’est le droit de l’Église – que pour ouvrir une nouvelle chapelle ou fonder une œuvre, il serait nécessaire d’avoir la permission de l’ordinaire local. »

Ajoutons que les commentaires de Mgr Fellay auxquels se réfère l’abbé Pfeiffer furent formulés devant une dizaine de prêtres du district d’Autriche, et non pas uniquement celui qui a transmis l’information aux laïcs intéressés pour publication sur l’Internet. Et la moitié des prêtres alors présents firent aussitôt comprendre à Mgr Fellay qu’ils n’accepteraient aucun ralliement.

 

L’abbé Iscara, saint Basile et l’ « Économie du Silence »

L’article dans lequel l’abbé Iscara affirme que saint Basile a enseigné qu’il fallait garder le silence ou parler en termes ambigus devant les hérétiques repose, en fait, sur un texte d’un site Internet “Grec orthodoxe et conciliaire”, comme l’indiquent les citations qui l’accompagnent. Mgr Tissier de Mallerais a mis à mal cette thèse de l’abbé Iscarra dans le sermon des confirmations qu’il a prononcé en France le 3 juin dernier.

En outre, Dom Guéranger a démenti par avance la thèse de l’abbé Iscara dans l’article de son Année Liturgique consacré à la fête de saint Basile le Grand, et il nous parle directement à nous autres, en ces temps précaires que nous vivons :

« La paix, Basile la désirait plus que personne. Mais cette paix pour laquelle il eût donné sa vie, c’était, disait-il, la vraie paix laissée par le Seigneur à son Église. Ses exigences sur le terrain de la foi ne provenaient que de son amour pour cette paix véritable. C’était pour elle, déclarait-il encore, qu’il refusait d’entrer en communion avec ces hommes de juste milieu qui ne redoutent rien tant que la claire et simple expression du dogme ; leurs insaisissables faux-fuyants, leurs formules captieuses, ne sont à ses yeux que le fait d’hypocrites avec lesquels il refuse de marcher à l’autel de Dieu. Quant à ceux qui ne sont qu’égarés, “qu’on leur propose en toute tendresse et charité la foi des Pères : s’ils donnent à cette foi leur assentiment, recevons-les dans notre société ; autrement demeurons entre nous, sans regarder au nombre, écartant ces âmes équivoques qui n’ont rien de la simplicité sans dol, caractère de quiconque au commencement de l’Évangile accédait à la foi. Les croyants, est-il dit, n’avaient qu’un cœur et qu’une âme. Pour ceux-là donc qui nous reprochent de ne point vouloir d’apaisement, qu’on les corrige, et ce sera parfait ; sinon, qu’on reconnaisse où sont les auteurs de la guerre, et qu’on ne nous parle plus de réconciliation”. »

Voici un commentaire écrit par quelqu’un sur l’article de l’abbé Iscara :

« Il est ironique et presque amusant qu’en accord avec Dom Guéranger, les velléités de ralliement de Mgr Fellay soient condamnées par les paroles de saint Basile, en contradiction directe avec l’article de l’abbé Iscara ».

 

L’abbé Grégoire Celier, ou : comment interpréter Monseigneur Lefebvre

Depuis bien des années, l’abbé Celier est cause de scandale en France, où il suscite également une sainte colère. Et cependant, pour quelque obscure raison, Menzingen n’a cessé de le favoriser et de le promouvoir à des postes influents. C’est ainsi que l’abbé Celier contrôle à l’heure actuelle les principaux organes de publicité de la FSSPX en France.

 

Parmi les protestations que suscite l’abbé Celier et qui ont assuré sa notoriété, on notera les suivantes :

1. C’est à son initiative – et à celle de l’abbé Lorans, directeur de DICI – qu’un certain professeur Jean Borella a donné une conférence à des jeunes catholiques de l’Institut Universitaire Saint-Pie X, à Paris. Or, Mgr Tissier de Mallerais a condamné les idées de ce Borella comme étant des hérésies gnostiques dans la préface du livre écrit par l’abbé Basilio Méramo (exclu depuis de la FSSPX pour s’être opposé publiquement au ralliement) sous le titre « Les hérésies de la Gnose du professeur Jean Borella », livre que l’on peut consulter en français sur l’Internet ( sur le CatholicaPedia.net ).

2. L’abbé Celier est la locomotive, avec l’abbé Lorans, d’un groupe connu sous le sigle GREC (Groupe de réflexion entre catholiques), qui comprend, entre autres, les communautés Ecclesia Dei et qui a pour objet de promouvoir l’ « herméneutique de la continuité » chère à Benoît XVI.

3.  L’abbé Celier a été mêlé à diverses réunions secrètes organisées dans un monastère pour faciliter à d’anciens prêtres de la FSSPX leur ralliement à la Rome conciliaire, ce qui devait aboutir à la création de l’Institut du Bon Pasteur. Ce « ralliement » concernait des amis proches de l’abbé Celier, comme les abbés de Tanoüarn et Héry, qui sont associés de très près à la Nouvelle Droite occultiste et païenne française dirigée par Alain de Benoist, ce groupe étant bien connu pour promouvoir les idées néo-gnostiques et des idoles telles que René Guénon.

4. Le livre de l’abbé Celier intitulé « Benoît XVI et les Traditionalistes », que l’abbé Pfeiffer mentionne dans son sermon, a été édité par le franc-maçon notoire Jean-Luc Maxence, qui en a même rédigé l’introduction.

Jean Luc MAXENCE

Ce Maxence est un auteur prolifique qui, depuis les années soixante-dix, a publié de nombreux titres dans des maisons d’édition ésotériques et « New Age ». Durant les quelques années ayant précédé sa collaboration avec l’abbé Celier, il a ainsi écrit et publié des livres intitulés « René Guénon, le philosophe invisible », « L’Égrégore : l’énergie psychique collective », ou encore « Jung est l’avenir de la franc-maçonnerie ».

 

5. Le livre de l’abbé Celier intitulé « Le dieu mortel » a été condamné par les dominicains d’Avrillé pour sa promotion du naturalisme.

 

6. Il est bien connu que l’abbé Celier s’associe publiquement à des révisionnistes s’opposant à la falsification de l’histoire de certains événements censés s’être passés pendant la Deuxième Guerre mondiale. En avril dernier, il a dirigé les prières récitées lors des obsèques d’un révisionniste NON baptisé, qui avait déclaré que l’holocauste dont parlent les Juifs fut celui de « six millions de jeunes concierges de la grande banque d’Israël ». La participation de l’abbé Celier à cette cérémonie a été publiquement rapportée dans l’avis de décès du patriote français François Brigneau publié par le journal d’extrême droite Rivarol.

 

Or, tandis que Mgr Williamson a été livré à la curée de la presse mondiale et menacé d’expulsion de la FSSPX pour avoir exprimé son point de vue sur cette question, les moyens d’information juifs internationaux gardent un complet silence sur l’abbé Celier, dont Mgr Fellay se sert sans états d’âme pour favoriser sa volonté d’assimilation de la Fraternité Saint-Pie X à la Rome moderniste.

Chose surprenante, l’abbé Celier ne fait l’objet d’aucune menace d’expulsion, d’aucune provocation constante et insultante de la part de Mgr Fellay, de l’abbé Pfluger ou de Maximilian Krah, cet avocat sioniste et contrôleur financier stipendié par la Fraternité.

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http://radiocristiandad.wordpress.com/2012/06/11/notas-adicionales-al-sermon-del-padre-pfeiffer/