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Lecture et Tradition, juin 2014
Lecture et Tradition
Nouvelle série, n° 38, juin 2014
L’équipe de Lecture et Tradition, par deux de ses plus anciens collaborateurs, vient, lors de son dernier numéro consacré à la présentation de deux livres sur le Concile, de prendre des positions qui seront « l’objet de quelques désaccords ou de virulentes désapprobations ».
Nos positions sont connues. Elles sont autrement précises. Quand Jean-Baptiste Geffroy (JBG), repris par Jérôme Seguin (JS), parle de “bourbier conciliaire” cette image me paraît bien insuffisante. De plus, pour un catholique habitué à un vocabulaire très strict, elle ne veut rien dire. C’est ce qui nous différencie.
De même parler de « 50 années de délabrement » c’est minimiser une situation bien plus grave. On a vu se mettre en place une destruction systématique des “sacrements”, des catéchismes, des dogmes, des missions, des séminaires, des bibliothèques, etc., etc. en un mot : de tout. On voit le résultat 50 ans après : des séminaires vides, des églises vides, des dizaines de milliers de “prêtres” défroqués (1), une chrétienté dans un état déplorable, une haine de ʺla Foi de toujoursʺ. Dernier exemple, le diocèse de Poitiers supprime 604 paroisses pour n’en retenir que 28 sur les deux départements de la Vienne et des Deux-Sèvres. On a retenu le nom de saint Jean XXIII pour une de ces paroisses mais pas celui de saint Hilaire (2).
C’est beaucoup plus qu’un délabrement, c’est une démolition, une destruction, un massacre, un carnage, pour une mort voulue, obstinément voulue. C’est le fruit de démons menteurs, de démons tueurs, d’ennemis irréductibles qui ont apparemment réussi à faire disparaitre la Sainte Église de Dieu !
Pierre Hillard : Nouveauté à ne pas manquer
Chroniques du mondialisme
Nouveauté à ne pas manquer
Tous les livres de notre ami Pierre Hillard sont passionnants. Cet auteur est particulièrement intelligent, qualité rare à notre époque, c’est-à-dire : celui qui sait et qui comprend (Larousse). Travailleur et très informé, il sait analyser les situations, ouvrir les yeux sur celles dans laquelle nous vivons et prévoir cet avenir que l’on nous présente dans le flou et le brouillard pour mieux nous tromper.
En plein accord avec notre grille amis-ennemis, aussi bien celle du passé, fondée sur la vocation et la mission de la France, que celle du présent, politique et religieuse, il partage nos opinions sur la royauté française, sur Vatican II, sur les conflits internationaux, etc.
Son dernier livre, Chroniques du Mondialisme, disponible à DPF-Chiré[1], (19 € + port 5 €), est particulièrement important. Son Avant-propos est un résumé remarquable du combat en jeu, des deux camps bien définis, des buts de chacun d’eux, et d’une espérance réconfortante en face des événements qui pourraient nous faire perdre tout espoir, car quand il n’y a plus d’espoir, il reste l’Espérance, mais pour cela il faut la Foi.
Il a rassemblé 44 chroniques écrites ces derniers mois qui brossent un tableau des événements internationaux et qui font montre d’une rare qualité d’analyse. Combien en les relisant aujourd’hui on est admiratif de son jugement très sûr.
En lisant ce livre, vous ne serez pas surpris par les catastrophes qui se préparent et vous serez plus aptes à comprendre et à résister lorsqu’elles arriveront.
À faire connaître et à offrir.
Louis-Hubert Remy, Pâques 2014.
* * *
À la page 113, il raconte une bien curieuse histoire :
« Nous pouvons signaler que le smartphone d’Apple délivre un message grâce à l’application vocale Siri. Après lui avoir demandé :
« Que va-t-il se passer le 27 juillet 2014 ? »,
la réponse est :
« Ouverture des portes de l’enfer ».
À la question :
« Que va-t-il se passer le 3 septembre 2014 ? »,
la réponse est :
« Fermeture des portes de l’enfer ».
« Dans les hautes sphères des médias et de l’informatique, certains cultivent une mystique obéissant à un culte satanique. Au moment où sont écrites ces lignes (janvier 2014), ces formules indiquent peut-être une fenêtre de tir indiquant le lancement d’un processus appelé à faire basculer le monde. On peut dire également que la nature déréglée de ces élites peut être aussi une méthode pour semer le trouble dans les esprits et cacher d’autres initiatives ».
Après avoir dénoncé cette histoire, depuis, les réponses ont été remplacées par un texte banal. Mais …quand même !
Remarquons que le 3 septembre est la fête de saint Pie X.
[1] DPF, BP 1, 86190 CHIRE-EN-MONTREUIL – France, Tél. 33 (0)5 49 51 83 04, Fax 33(0)5 49 51 63 50, http://www.chire.fr ; contact@chire.fr
http://www.chire.fr/A-189496-chroniques-du-mondialisme.aspx
Disponible également sur Livres en Famille ou Amazon.fr
Emmanuel Ratier, le 30 avril dernier, recevait sur Radio Courtoisie Pierre Hillard, conférencier, écrivain, politologue, pour une émission consacrée au mondialisme.
Libre Journal de la résistance française du 30 avril 2014 :
« Croire à l’histoire officielle, c’est croire des criminels sur parole » Simone Weil.
Depuis plus de quinze ans, Pierre Hillard étudie l’idéologie mondialiste, il en a identifié les origines, les acteurs et les objectifs. Fort de cette expertise unique, il « décode » l’actualité dans une série de chroniques où la grille d’analyse qu’il a forgée permet de démontrer la progression implacable, dans les faits et au quotidien du projet mondialiste. Auparavant dans un long avant-propos, il aura, en s’appuyant sur la tradition de l’Église catholique, exprimé sa conviction profonde quant à la nature du combat qu’il nous invite à livrer. Oui, ce sont bien les « puissances des ténèbres » qui sont à l’œuvre et que l’humanité toute entière devra affronter en s’appuyant sur une foi retrouvée.
Questions Objectives à Monsieur l’Abbé Jean-Luc Lafitte …suite
Questions Objectives à Monsieur l’Abbé Jean-Luc Lafitte
(suite de http://wordpress.catholicapedia.net/?p=13019)
Mises au Point de Louis-Hubert Remy,
7 mars 2014, en la fête de saint Thomas d’Aquin
Quand comprendra-t-on que celui qui engendre la zizanie ou la division
n’est pas celui qui dénonce l’erreur,
mais celui qui enseigne l’erreur ou ne la combat pas ?
Ayant été surpris par certains commentaires de ce fil, et n’ayant pas pu intervenir pendant ces jours de débat, je me permets de le reprendre car il me semble que l’on est passé à côté de l’essentiel. Je ne règle pas mes comptes, comme vont dire les sots, je défends la vérité. Soyez exigeants avec vos prêtres, nous disait l’abbé Vérité.
Dom Guéranger, au 9 avril de L’année Liturgique, cite quelques phrases de saint Cyrille dans son combat contre Nestorius qui devrait être apprise par cœur par tous les catholiques militants :
« Quand le pasteur se change en loup, c’est au troupeau de se défendre tout d’abord. Régulièrement sans doute la doctrine descend des évêques au peuple fidèle, et les sujets, dans l’ordre de la foi, n’ont point à juger leurs chefs. Mais il est dans le trésor de la révélation des points essentiels, dont tout chrétien, par le fait même de son titre de chrétien, a la connaissance nécessaire et la garde obligée. Le principe ne change pas, qu’il s’agisse de croyance ou de conduite, de morale ou de dogme. Les trahisons pareilles à celle de Nestorius sont rares dans l’Église ; mais il peut arriver que des pasteurs restent silencieux, pour une cause ou pour l’autre, en certaines circonstances où la religion même serait engagée. Les vrais fidèles sont les hommes qui puisent dans leur seul baptême, en de telles conjectures, l’inspiration d’une ligne de conduite ; non les pusillanimes qui, sous le prétexte spécieux de la soumission aux pouvoirs établis, attendent pour courir à l’ennemi, ou s’opposer à ses entreprises, un programme qui n’est pas nécessaire et qu’on ne doit point leur donner. »
(…) Cyrille tenta de ramener Nestorius. Mais le sectaire s’opiniâtrait ; à défaut d’arguments, il se plaignait de l’ingérence du patriarche. Comme toujours en pareille circonstance, il se trouva des hommes d’apaisement qui, sans partager son erreur, estimaient que le mieux eût été en effet de ne pas lui répondre, par crainte de l’aigrir, d’augmenter le scandale, de blesser en un mot la charité. À ces hommes, dont la vertu singulière avait la propriété de s’effrayer moins des audaces de l’hérésie que de l’affirmation de la foi chrétienne, à ces partisans de la paix quand même, Cyrille répondait :
(…) « Que ne puis-je, répondait Cyrille, satisfaire l’évêque de Constantinople, apaiser l’amertume de mon frère ! Mais c’est de la foi qu’il s’agit ; le scandale est dans toutes les Églises ; chacun s’informe au sujet de la doctrine nouvelle. Si nous, qui avons reçu de Dieu la mission d’enseigner, ne portons pas de remède à de si grands maux, au jour du jugement y aura-t-il pour nous assez de flammes ? Déjà la calomnie, l’injure, ne m’ont pas manqué ; oubli sur tout cela : que seulement la foi reste sauve, et je ne concéderai à personne d’aimer plus ardemment que moi Nestorius. Mais si, du fait de quelques-uns, la foi vient à souffrir, qu’on n’en doute point : nous ne perdrons pas nos âmes, la mort même fût-elle sur notre tête. Si la crainte de quelque ennui l’emporte en nous sur le zèle de la gloire de Dieu et nous fait taire la vérité, de quel front pourrons-nous célébrer en présence du peuple chrétien les saints martyrs, lorsque ce qui fait leur éloge est uniquement l’accomplissement de cette parole : Pour la Vérité, Combats Jusqu’à la Mort ! (Eccli. IV, 33) »
(…) « Quant à ce qui est de moi, écrit-il à ses clercs résidant pour lui dans la ville impériale, peine, vivre et mourir pour la foi de Jésus-Christ est mon plus grand désir. Comme il est écrit, je ne donnerai point de sommeil à mes yeux, je ne clorai point mes paupières, je n’accorderai point de repos à ma tête (Psalm CXXXI, 4 – 5), que je n’ai livré le combat nécessaire au salut de tous. C’est pourquoi, bien pénétrés de notre pensée, agissez virilement ; surveillez l’ennemi, informez-vous de ses moindres mouvements. Au premier jour je vous enverrai, choisis entre tous, des hommes pieux et prudents, évêques et moines ; dès maintenant je prépare les lettres, telles qu’il les faut et pour qui il convient. J’ai résolu pour la foi du Christ de travailler sans trêve, et de supporter tous les tourments, même réputés les plus terribles, jusqu’à ce qu’enfin m’arrive de subir la mort qui sera douce pour une telle cause. »
Et dom Guéranger finit par cette consigne :
(…) Ô vous qui portâtes à l’erreur des coups si terribles, montrez aux docteurs de nos temps la manière de vaincre : qu’ils sachent comme vous s’appuyer sur Pierre ; qu’ils ne se désintéressent de rien de ce qui touche à l’Église ; qu’ils regardent toujours comme leurs propres ennemis, et leurs seuls ennemis, ceux du règne de Dieu. Dans vos sublimes écrits, les pasteurs apprendront la vraie science, celles des saintes Lettres, sans laquelle leur zèle serait impuissant. Les Chrétiens comprendront à votre école qu’ils ne peuvent espérer croître dans la vertu, sans grandir dans la foi tout d’abord, sans développer en eux la connaissance du mystère de l’Homme-Dieu. En un temps où le vague des notions suffit à tant d’âmes, répétez à tous que « c’est l’amour du vrai qui conduit à la vie ». (Cyr. Al. Homil. div I).