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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (II)

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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?

— partie 2 (a) —

Réponse au bulletin
n°269 Notre Dame de la Sainte Espérance
juin 2012, de M. l’abbé Belmont.

 

LA VOIX DES FRANCS CATHOLIQUES N°25, des éditions Saint-Remi est parue début juillet.

ÉDITORIAL

Notre récente publication de la traduction française originale de l’excellent ouvrage du père Fahey était l’occasion de vous présenter ce nouvel auteur, « le Delassus de langue anglaise », le révérend père Denis Fahey (1883 – 1954). Toutes les personnes qui s’intéressent de près au règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ devraient lire attentivement cet ouvrage, qui manifeste un véritable esprit catholique antilibéral, en ce sens que non seulement il expose la doctrine catholique sur l’organisation de la société, mais aussi il étudie le propre camp de l’ennemi et ses méthodes. La faiblesse des catholiques qui fait la grandeur des méchants, provient souvent de l’ignorance de l’organisation et des méthodes de « la synagogue de Satan ».

 R. P. Denis FAHEY : « Le Corps Mystique du Christ et la Réorganisation de la Société » : http://www.saint-remi.fr/details-catalogues.php?id=%201262

* * *

Notre maison d’édition et sa ligne éditoriale ont été prises à partie dans une polémique privée dévoilée au public par M. l’abbé Belmont dans son bulletin « paroissial ». Que le lecteur ne s’étonne pas si nous y consacrons un article, au-delà de la querelle des personnes il y trouvera une enrichissante réflexion, et nous le devions pour y défendre la vérité sur trois points essentiels battus en brèche : la tentative de recourir à un évêque conciliairele dénigrement de Mgr Gaume que le célèbre abbé Darras qualifiait de père de l’Église ((« Gaume est un Père de l’Église, digne de figurer même parmi les docteurs. » Abbé Darras, Histoire de l’Église, Louis Vivès, 1888, tome 42, pp., disponible aux ESR.)) – et la négation de la mission divine de la France. Les ESR ont en effet à cœur de dénoncer l’église Conciliaire issue de Vatican II comme une contre-église n’ayant plus rien de l’Église catholique, agent actif du gouvernement mondial bientôt en place. Ayant publié les œuvres complètes de Mgr Gaume et un grand nombre d’auteurs sur la mission divine de la France, nous nous devions de vous donner des arguments pour vous permettre de juger des appréciations de M. l’abbé Belmont ((Il nous est particulièrement pénible d’avoir à nous opposer ainsi à un prêtre que nous apprécions par ailleurs pour son réel dévouement sacerdotal.)).

 

Bruno Saglio,

Directeur de la Revue et des ESR.

La Voix des Francs Catholiques

Numéro 25
Juillet 2012

 

Réponse au bulletin

n°269 Notre Dame de la Sainte Espérance

juin 2012, de M. l’abbé Belmont.

 

M. l’abbé Belmont a rendu publique une lettre privée d’un de ses confrères – sans lui en demander la permission – en masquant son identité toutefois, qui lui faisait un certain nombre de remarques[1], mais dans laquelle les éditions Saint-Remi et ma personne sont directement impliquées et nommées. Nous répondrons à trois points sur lesquels M. l’abbé Belmont a tenu à s’exprimer et se justifier, car ces trois points touchent directement le combat de la vérité que notre maison d’édition et notre revue La Voix des Francs Catholiques entendent mener. Au moins cette lettre aura eu le mérite de crever un abcès qui gonflait de plus en plus.

1er point : sa justification pour encourager certains de ses fidèles à recevoir la confirmation dans le rite traditionnel, d’un évêque conciliaire, sacré avant Vatican II.

2ème point : son rejet d’un certain nombre d’auteurs catholiques éminents publiés aux éditions Saint-Remi, en particulier Mgr Gaume.

3ème point : son rejet de la mission divine de la France.

 

I.

Est-il permis de recourir ainsi aux sacrements d’un évêque sacré avant Vatican II avec mandat[2], mais qui « a participé à Vatican II ; il en a reçu les actes ; il a accepté les réformes, notamment liturgiques, qui s’en sont suivies ; il l’a appliqué dans les deux diocèses où il a résidé, et même, dit-on, avec une certaine force ; il n’a pas désavoué ce qui précède.[3] » ?

Le point essentiel par lequel M. l’abbé Belmont va essayer de justifier un tel recours va consister à dire que l’adhésion à Vatican II et ses réformes, même pendant longtemps, de la part d’un évêque prince de l’Église[4], ne constitue pas un motif d’hérésie ou de schisme, et que finalement on peut rester parfaitement catholique tout en adhérant à Vatican II et ses réformes.[5]

Or si Mgr Lefebvre a fondée son œuvre et s’est opposé à Paul VI c’est bien précisément parce qu’il considérait que l’église Conciliaire issue de Vatican II n’était plus l’Église Catholique :

« Le droit à la liberté religieuse est blasphématoire car c’est prêter à Dieu des intentions qui détruisent sa Majesté, sa Gloire, sa Royauté. Ce droit implique la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques.

L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette église Conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le Pape, les évêques, prêtres et fidèles adhèrent à cette nouvelle église, ils se séparent de l’Église catholique. »[6]

 

M. l’abbé Belmont affirme : « pour déclarer qu’il n’est plus catholique, il faudrait savoir dans quelle mesure il sait et veut professer une religion qui s’écarte de la religion catholique sur des doctrines ou des pratiques qui relèvent de la foi. »[7]

Mais Mgr Q. A. auquel M. l’abbé Belmont a recours peut-il ignorer par exemple le décret de Vatican II Nostra Aetate, qui dit à propos des musulmans :

« L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. »

 

Quel odieux blasphème hérétique que ce décret ! Regarder avec estime les musulmans ! qui adorent un faux dieu abominable. Il n’y a pas besoin d’être théologien pour voir que cette proposition est odieusement contraire à la Foi. Voyez ce qu’en dit le docteur de l’Église saint Alphonse de Liguori :

« Pour ce qui est de la religion Mahométane, tout le monde sait qu’elle n’est autre chose qu’un mélange grotesque de judaïsme et d’hérésies, dont le propagateur fut un homme vil, impudique et voleur, je veux dire Mahomet, qui, avec le concours d’une infâme canaille de sa trempe, séduisit les peuples pour leur faire embrasser une foi et une loi mieux faites pour les bêtes que pour les hommes. Mahomet faisait sonner bien haut que sa religion lui avait été révélée de Dieu, comme il l’écrit lui-même dans son Coran ; mais il suffit de lire ce Coran pour reconnaître que tout ce qu’il renferme est un tissu de fables, d’inepties et d’impiétés. »[8]

 

Mais Mgr Q. A. auquel M. l’abbé Belmont a recours peut-il ignorer par exemple le décret de Vatican II Nostra Aetate, qui dit à propos des juifs :

« Du fait d’un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux Juifs, le saint Concile veut encourager et recommander la connaissance et l’estime mutuelles, qui naîtront surtout d’études bibliques et théologiques, ainsi que d’un dialogue fraternel. Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa Passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. S’il est vrai que l’Église est le nouveau Peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Écriture. Que tous donc aient soin, dans la catéchèse et la prédication de la Parole de Dieu, de n’enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l’Évangile et à l’esprit du Christ. »

 

Quelle estime l’Église doit-elle avoir de la synagogue de Satan ? Voilà renié l’enseignement de l’Église qui affirme que ce peuple perfide (per fide : qui a perdu la Foi) est le peuple déicide, et que demeure sur lui ce châtiment qu’il a invoqué lui-même « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » (Matthieu XXVII, 25). Saint Thomas d’Aquin en fait le commentaire suivant dans La Chaîne d’Or[9] : « Cette imprécation pèse encore aujourd’hui sur les Juifs, et le sang du Seigneur s’attache à eux jusqu’à ce jour. »

Les Juifs, incrédules envers la divinité du Christ, constitueront après la chute de Jérusalem un judaïsme talmudique, rabbinique et pharisaïque qui, plus qu’une religion proprement dite, sera en fait une lignée extrêmement hostile au christianisme comportant des thèses qui se traduisent par une extraordinaire violence comme on peut en juger : « Tous les chrétiens doivent être tués sans en excepter les meilleurs » [Zohar I, 219 b] ; « Le meilleur parmi les Goïm mérite d’être mis à mort » [Abhodah Zarah 26 b Tosephoth] ; « Efface la vie du chrétien et tue-le. C’est agréable à la Majesté Divine comme celui qui offre un don d’encens » [Sepher Or Israël, 177 b], violence qui se fera même horriblement blasphématoire et insultante envers le Christ : « Fils illégitime, conçu pendant les règles de sa mère » [Kallah, 1b. (18b)] ; « Mort comme une bête et enterré dans un tas de fiente » [Zohar III, (282)] ; « Le fils de Pandira, un soldat romain » [Abhodah Zarah II] ; « À la veille de la Pâque a été pendu. Quarante jours avant cela cette proclamation a été faite : Jésus doit être lapidé à mort parce qu’il a pratiqué la sorcellerie » [Sanhedrin 43a] ; « Jésus est dans l’enfer, bouillant dans des “excréments chauds” » [Gittin 57a], et la Vierge Marie, dont le caractère immonde et l’abjecte grossièreté haineuse, nous invitent à ne pas y insister d’avantage. Ceci explique pourquoi, selon le pape Pie IX dans sa lettre Encyclique Etsi multa luctuosa (1873), les Juifs représentent aujourd’hui la “Synagogue de Satan”.[10]

Voilà pourquoi les princes catholiques de toute la chrétienté, avec l’appui de l’autorité de l’Église se sont appliqués au cours des siècles à contenir les juifs pour les empêcher d’accéder aux postes de direction des états, afin d’éviter leur plan de corruption. Les juifs n’ont eu de cesse de tenter d’infiltrer les cours royales par le mensonge et le vice, et ils y sont parvenus, pour, après avoir détruit les monarchies, infiltrer ensuite l’Église elle-même et aboutir à la situation actuelle[11]. Ils ont maintenant les pleins pouvoirs avec une organisation démocratique internationale et une église conciliaire à leurs ordres, qui prône la liberté de conscience, la liberté de pensée et toutes les libertés maçonniques.

Nous pourrions continuer avec bien d’autres hérésies contenues dans Vatican II. Sur quatre points au moins, les enseignements du concile Vatican II sont tellement en contradiction logique avec les déclarations du magistère traditionnel antérieur qu’il est impossible de les interpréter dans la ligne des autres enseignements déjà contenus dans les documents antérieurs du magistère de l’Église. Vatican II a donc rompu l’unité du magistère, dans la mesure où il a rompu avec l’unité de son objet.

 

Ces quatre points sont les suivants.

La doctrine de la liberté religieuse, telle qu’elle est exprimée au n. 2 de la déclaration Dignitatis humanæ, contredit les enseignements de Grégoire XVI dans Mirari vos et ceux de Pie IX dans Quanta cura, ainsi que ceux de Léon XIII dans Immortale Dei et ceux de Pie XI dans Quas primas.

La doctrine de l’église Conciliaire, telle qu’elle est exprimée au n. 8 de la constitution Lumen gentium, contredit les enseignements de Pie XII dans Mystici corporis et dans Humani generis.

La doctrine relative à l’œcuménisme, telle qu’elle est exprimée au n. 8 de Lumen gentium et au n. 3 du décret Unitatis redintegratio, contredit les enseignements de Pie IX dans les propositions 16 et 17 du Syllabus, ceux de Léon XIII dans Satis cognitum et ceux de Pie XI dans Mortalium animos.

La doctrine de la collégialité, telle qu’elle est exprimée au n. 22 de la constitution Lumen gentium, y compris le n. 3 de la Nota prævia, contredit les enseignements du concile Vatican I sur l’unicité du sujet du pouvoir suprême dans l’Église et la constitution Pater æternus.

 

Nous pourrions aussi énumérer les comportements hérétiques des anti-papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I, Jean-Paul II et  Benoît XVI, leur participation active à des faux cultes, que Mgr Q. A. ne peut pas ignorer.

Par conséquent comment peut-on recevoir les sacrements (même dans le bon rite) d’un évêque qui adhère publiquement à Vatican II et ses réformes ? Par cette adhésion non reniée, il est séparé de l’Église. La première des charités envers cet évêque qui s’est laissé entraîner et convaincre par l’ennemi, serait de lui remettre sous les yeux les hérésies de Vatican II et l’invalidité des nouveaux rituels sacramentaux issus de Vatican II, afin qu’il y renonce définitivement. Une confession franche de la Foi catholique est devenue nécessaire au for externe (le for interne pour faire plaisir à tel ou tel sensibilité traditionnelle ne suffit pas), afin de rejoindre l’Église Catholique. Recourir à cet évêque passé dans le camp ennemi sans ces conditions minimales, constitue un contre-témoignage de la Foi catholique.[12]

Enfin M. l’abbé Belmont prétend que l’église Conciliaire n’est pas une secte : « il n’existe pas une société religieuse qui un beau jour s’est constituée en entité indépendante et qui a pris le nom d’église Conciliaire ; il n’y a pas une sorte de pseudo ou quasi corps mystique antagoniste de l’Église catholique : le corps mystique du diable peut-être ? Faire de l’église Conciliaire une société religieuse pleinement constituée, ayant un être propre, un statut juridique, c’est faire œuvre d’imagination. »[13]

Est-ce le fruit de l’imagination ? Un nouveau concile hérétique Vatican II, un nouveau droit canon hérétique, un nouveau catéchisme reprenant les hérésies de Vatican II, des nouveaux rituels invalides, le tout dans une pratique perpétuelle d’œcuménisme, de communicatio in sacris avec les faux cultes des fausses religions, de références à tous les théologiens modernistes condamnés à l’avance par saint Pie X, et la suprême allégeance au peuple déicide. L’église Conciliaire n’est autre que cette organisation qui a pris naissance avec le concile Vatican II et ses réformes liturgiques qui ne sont pas catholiques, et elle constitue en cela une secte parfaitement définie, qui répand la doctrine condamnée du modernisme “égout collecteur de toutes les hérésies”, qui éclipse la véritable Église Catholique.

 


 

[1] Il s’agit de M. l’abbé Jean-Luc Lafitte qui nous autorise à le nommer, dont la lettre a été approuvée par M. l’abbé Guépin chez qui il est hébergé.

[2] Sacré en 1961, donc mandat de Jean XXIII. On peut se poser la question de la valeur d’un mandat de Jean XXIII, que nous mettons au rang des antipapes. On peut se reporter à l’étude de l’abbé Ricossa sur Jean XXIII publiée dans plusieurs n° de la revue Sodalitium.

[3] Abbé Belmont, bulletin Notre-Dame de la sainte Espérance (NDLSE) n°269. Oratoire Notre Dame de la Sainte Espérance, 3 allée de la Sérénité, 33490 Saint-Maixant.

[4] De la part d’un simple fidèle on pourrait être plus indulgent, car on peut supposer un certain degré d’ignorance non-coupable, mais il n’est pas possible d’invoquer l’ignorance non-coupable pour un évêque en matière de dogme.

[5] « Rien ne permet d’affirmer catégoriquement que Mgr C. Q-A. a quitté l’Église catholique. Ni par apostasie, car il n’a jamais voulu abandonner le nom chrétien ; ni par schisme parce qu’il n’est jamais entré dans une secte identifiée ; ni par hérésie, parce qu’il n’a pas proclamé qu’il refuse de croire ce que Jésus-Christ nous enseigne par l’Église. Celui qui voudrait l’affirmer qu’il a abandonné l’Église d’une de ces trois manières devrait le démontrer. » Abbé Belmont, NDLSE n°269

[6] Mgr Lefebvre dans sa lettre de 1976 Quelques réflexions à propos de la ‘supens adivinis’. Mgr Lefebvre déclarait aussi clairement, à propos du concile Vatican II : « Nous croyons pouvoir affirmer, en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les avenants et aboutissants de ce Concile, que celui-ci, tournant le dos à la Tradition et rompant avec l’Église du passé, est un Concile schismatique. » (Mgr Lefebvre, le Figaro, le 4 août 1976.)

[7] Abbé Belmont, NDLSE n°269.

[8] Saint Alphonse et l’Islam, éd. Saint-Remi, p. 18, extrait du Traité Les Vérités de la Foi, Partie III, Chap. XI.

[9] La Chaine d’Or, tome I, p. 570, éd. St-Remi.

[10] Nous renvoyons le lecteur au catalogue des ESR sur le thème judéo-maçonnerie extrêmement fourni.

[11] Lire par exemple La Conjuration Antichrétienne de Mgr Delassus, 1 grand volume 438 p. 40 €, ou Deux Mille Ans de Complot contre l’Église de Maurice Pinay, 2 vol. 907 p., 48 €, disponibles aux ESR.

[12] Les vendéens pendant la révolution, plutôt que de recourir aux prêtres schismatiques de leur paroisse, risquaient leur vie pour recevoir les sacrements des prêtres non-jureurs cachés dans les bois. Notons que le schisme des prêtres jureurs était quelque peu moins grave que les hérésies modernistes de Vatican II.

[13] Abbé Belmont, NDLSE n°269.
 


 

À suivre


Written by Cave Ne Cadas

août 17th, 2012 at 4:28 pm

Posted in Abbé Belmont,église Conciliaire,La Voix des Francs

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Mgr Andrés Morello : Le Patinage sur glace de la F$$PX

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Mgr Andrés Morello, a fondé – alors qu’il n’était encore qu’abbé, avec la bénédiction de Mgr Martinez – la Compagnie de Jésus et de Marie, réunissant des prêtres et des séminaristes en Argentine. Cette Congrégation (CJM) adopte la Règle de Saint Ignace de Loyola. Ces prêtres, d’une solide formation doctrinale (environ 11 ans de séminaire), suivent un mode de vie monastique (bénédictin).

Mgr Andrés Morello, a été exclu de la Fraternité Saint-Pie X en 1989, alors qu’il était directeur du séminaire de la Reja en Argentine pour s’être opposé aux affaires de mœurs (pédérastie) qui infectait son séminaire, par le Supérieur Général de l’époque : l’abbé Schmidberger. Il connait donc bien la F$$PX et a livré son sentiment sur les négociations en cours (à la date de son billet, le 4 juillet 2012) entre la F$$PX et la Rome conciliaire.


— Compagnie de Jésus et de Marie —

Patinage sur glace

Breviter (brièvement)

À supposer que le compromis avec Rome soit rejeté pour cause de « conditions inacceptables », où en serait la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X ?

Elle en serait au point où elle était auparavant : avec ce cœur divisé en deux qui a toujours été le sien.

Lors du premier Chapitre général (en 1982), Mgr Lefebvre dut réduire au silence « un des anciens », parce que celui-ci défendait avec insistance les éléments les plus libéraux ; or, ce clerc alors « réduit au silence » se trouve être aujourd’hui un des « remparts » de la Tradition. Il ne défend pas une mauvaise doctrine, il est aimable et condescendant, mais ce n’est pas un homme de gouvernement ; aux côtés de Mgr Lefebvre, il fonctionnait bien, et son cœur l’entraînait loin de ceux qui avaient peut-être été ses premiers amis, au début de la Fraternité.

Il existe toujours, chez les hommes, des niveaux de fermeté acceptables et des limites qu’on ne doit pas franchir ; ce sont ces dernières qui, une fois franchies, sont causes de ruine dans n’importe quelle congrégation.

Prenons un exemple : si l’on n’ose pas dire ou conclure que la nouvelle messe est invalide, il faut du moins avoir un motif quelconque de la rejeter et de ne pas la célébrer.

Tout principe théologique dogmatique concernant un acte humain a forcément pour pendant un principe théologique moral. Si, par exemple, les « dangers pour la Foi » sont de nature à corrompre la Foi, il faut s’y soustraire, car plus le risque est grand, plus on doit l’éviter.

Dans le cadre de cet exemple, posons-nous les questions suivantes :

La nouvelle messe est-elle bonne ou mauvaise ?

N’ose-t-on pas la contester ?

Partant, est-elle douteuse, dangereuse, éloignée de la théologie catholique de la Messe, a-t-elle causé du tort à l’Église ?

Si la réponse est oui, alors je ne la célèbre pas (Mgr Lefebvre).

Si la réponse est non, alors je peux la célébrer (Dom Gérard, Mgr Rifan).

Et si je la célébrais, ma conscience me laisserait-elle en paix ?

Si la réponse est oui, alors la nouvelle messe est bonne ou indifférente.

Si la réponse est non, alors elle est mauvaise ou dangereuse.

« Elle n’est pas mauvaise ! », me dira-t-on ; alors  elle est dangereuse.

Mais une messe peut-elle être dangereuse ? A-t-elle le droit de l’être ? La morale catholique admet-elle que l’on dise une « messe » dangereuse ? N’est-ce pas comme baptiser sciemment (scinter) avec une matière douteuse ? N’est-ce pas un péché, même seulement commis par imprudence, avec la circonstance aggravante qu’il affecte une action qui devrait être sacrée ?

La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X maintient la division des eaux, et ce depuis de nombreuses années, car tout le monde ne pense pas de la même manière et ne peut donc souhaiter la même chose.

Mgr Lefebvre disait que le nouveau Code de droit canonique ne valait rien ; or, la maison généralice s’en sert aujourd’hui pour empêcher Mgr Williamson de se rendre au prochain Chapitre général.

On me dira : « Que vous importe ? » Cela m’importe, justement, d’un point de vue chronologique (comme à quelqu’un qui constate un effet), parce que je suis membre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie depuis plus longtemps que d’autres, qu’une partie de ce que j’y ai fait en son temps leur sert aujourd’hui et que j’ai formé au moins quatre générations complètes de prêtres en tant que Directeur du Séminaire d’Argentine de la Fraternité. Pourtant, comme disait saint Thomas d’Aquin, tous ont reçu la même formation « sortem tamen inaequalem » (quelque variable qu’en soit le résultat). Or, on assiste aujourd’hui à des réactions opposées entre ex-condisciples ayant pourtant reçu la même nourriture spirituelle. Pourquoi ? À cause de l’action dissolvante de certains professeurs ou directeurs de conscience qui n’ont cessé de couper le vin, et la même chose s’est produite dans les autres séminaires.

Cela m’importe, comme à quelqu’un qui fait une analyse objective d’une chose ne l’affectant plus, mais risquant de nuire à des hommes valables et intègres qu’il a connus et qu’il apprécie à hauteur de leurs mérites.

Pour réussir quelque chose ensemble, il faut que l’opération soit dirigée par une pensée uniforme. Si chacun réfléchit à sa manière et agit à sa guise, tous font ce qu’ils veulent, et la guerre est perdue d’avance.

            Qu’a réussi Ratzinger ?

Il n’a toujours pas avalé le banc de poissons, mais il en a accentué la division. On va voir maintenant qui a la maîtrise des eaux et de quelle manière Rome va continuer d’accroître cette division. Rome ne veut pas embrasser la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, elle cherche à l’étouffer, comme elle l’a fait jusqu’à présent avec tous ceux qui ont pactisé avec elle. Si Rome a changé, comme d’aucuns le prétendent, pourquoi n’a-t-elle pas changé vis-à-vis des congrégations qu’elle a déjà fait « rentrer dans le rang » et qu’elle empêche depuis de pratiquer librement la Tradition ?

Je ne dis pas – on voudra bien le noter – que Ratzinger a causé la division ; je dis que cette dernière existait déjà et qu’il a su mettre le doigt dans la plaie.

Unum sentire (sentir de même)

Unum velle (vouloir de même)

Unum agere (agir de même)

Tant que l’on restera libre de se demander si la nouvelle messe est bonne ou mauvaise, si les nouvelles ordinations sont valables ou non et s’il est licite ou non d’utiliser le nouveau Code de droit canonique (j’ajouterai encore : si quiconque est habilité ou non à se prononcer sur ces questions), la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X continuera de patiner sur la glace, et il sera facile de la faire choir d’une bourrade.

Le doute positif pratique (au moins probable) en matière grave est plus que suffisant pour rendre un jugement négatif sur une chose ou une action et, par conséquent, pour la rejeter entièrement. C’est que l’on nous a enseigné et que j’ai enseigné à mon tour des années durant en théologie morale (« Celui qui n’a pas un jugement pratique certain sur la licéité d’une action ne peut agir, et s’il lui faut agir, il est tenu de s’en tenir au plus sûr… À ce qui permet le mieux d’éviter de mal agir, d’où l’axiome “En cas de doute pratique, il faut choisir la voie la plus sûre” » (Benedicto Merkelbach, O.P., Summa Theologiae Moralis T. 1, n. 215, Desclée, Paris 1938, p. 200) (Manuale Theologiae Moralis, J. Prümmer, T. 1, n. 329 et suivants).

Il n’est pas licite de réduire à une discussion de théologie dogmatique ce qui comporte nécessairement une action extérieure responsable ; en l’occurrence, la théologie dogmatique et la théologie morale doivent répondre ensemble de ce qui est bien ou mal, de ce qui est vrai ou erroné.

Tant que règnera une pensée ou une volonté libérale, le colosse de fer conservera des pieds d’argile, avec tous les risques d’effondrement que cela comporte.

« Vous êtes rigoriste ! », me dira-t-on.

Eh bien, répondrai-je, prouvez-le avec des arguments, non des propos reçus de la bouche d’autrui. En l’espèce, vous devrez me permettre de démontrer votre libéralisme aussi bien théorique que pratique et, par conséquent, votre incapacité radicale de gagner cette guerre (incapacité partagée par bien d’autres que vous).

 

Ave María Purísima

4 juillet 2012

Andrés Morello

Traduction : CatholicaPedia.net

Source : http://catolicos-alerta.com.ar/fraternidadspx/parada-sobre-aceite.html

* * *

Présentation de Mgr Andrés Morello

Mgr Morello est né en Argentine, en 1955. Entré au Séminaire de l’Archevêché de La Plata (province de Buenos Aires) en 1974, il rejoint en 1978 le séminaire d’Écône.

Début à la Fraternité Saint Pie X

Il reçoit tous les Ordres, depuis la Tonsure, des mains de Mgr Marcel Lefebvre et est ordonné en 1980. L’année suivante, il est nommé directeur du séminaire de La Reja en Argentine jusqu’en février 1989. Il s’opposa notamment à l’ordination au Sous-diaconat d’un séminariste de La Reja qu’il avait renvoyé du Séminaire de La Reja (mais qui continuait ses études aux USA) pour de graves motifs de moralité. À cause de l’intervention de Mgr Williamson (FSSPX) qui a couvert les scandales moraux contre-nature de ce séminariste, ce dernier fut tout de même ordonné prêtre.

(cf. Virgo-Maria.org : http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2007/011_2007/VM-2007-11-13/VM-2007-11-13-A-00-Bond_Williamson.htm ; http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2009/001_2009/VM-2009-01-22/VM-2009-01-21-A-00-Sodomie_et_St_Pierre_Damien.html )

De plus, l’abbé Morello demanda au Supérieur Général de la FSSPX une enquête confidentielle sur deux prêtres suspects et la sous-dite Fraternité. Cette demande rendue publique par le Supérieur Général, on lui donna 72 heures pour la retirer ou s’en aller. Préférant servir Dieu, l’abbé Morello quitta la Fraternité Saint Pie X.

Création de la Compagnie de Jésus et de Marie

En 1990, il adhère à la position Sede Vacante” et se rapproche alors de Mgr Martinez (Mexique) sacré par Mgr Carmona. L’abbé Morello fonde, avec la bénédiction de Mgr Martinez, la Compagnie de Jésus et de Marie, réunissant des prêtres et des séminaristes. Cette Congrégation adopte la Règle de Saint Ignace de Loyola ; ces prêtres ont donc une solide formation doctrinale (environ 11 ans de séminaire). Cependant, ils suivent un mode de vie monastique (bénédictin).

La Compagnie de Jésus et de Marie, persécutée par les médias et par les autorités politiques, a dû déménager à six reprises. Malgré cela, malgré les conditions climatiques difficiles et leur situation précaire,  Mgr Morello et les Pères qui l’entourent n’ont jamais baissé les bras.

Au contraire, ce sont eux qui ont construit entièrement le Séminaire Notre Dame de Guadalupe ; il se trouve en Argentine à 1800 km au sud de Buenos Aires, dans la montagne.

Compañía de Jesús y de María
Monasterio Nuestra Sra. de Guadalupe

Actuellement, un autre centre est en construction à 100 km de Buenos Aires, dans le but notamment de la prédication de Retraites. Aussi, la Compagnie de Jésus et de Marie est implantée au Mexique, à Guadalajara.

Par ailleurs, un prêtre de la congrégation de Mgr Morello assiste Mgr McKenna, à Connecticut aux USA. En France, depuis décembre 2008, le Révérend Père Rigoberto de la Compagnie de Jésus et de Marie exerce son ministère en Bretagne. Depuis juin 2010, le Père Ribogerto s’occupe de la Chapelle Saint-Etienne, à Abbaretz (entre Rennes et Nantes).

Sacre épiscopal

En 2006, sur demande de Mgr McKenna, l’abbé Andrés Morello est sacré évêque le 30 novembre (fête de saint André), par Mgr Robert Neville (Mgr Pierre-Martin Ngô-dinh-Thuc, > Mgr Guerard des Lauriers, > Mgr McKenna, > Mgr Neville, > Mgr Morello), pour assurer la continuité du Sacerdoce et la sauvegarde de la doctrine catholique.

Quelques photos

Ndlr du CatholicaPedia : On est loin du faste de la F$$PX ! Ici tout est humble et pieux !

Messe de Mgr Morello en 2005 dans la chapelle du Séminaire

 

Ordination Sacerdotale d'un nouveau moine

Le Séminaire, intégralement construit par les religieux.

 

Père Rigoberto Sánchez (CJM)

En France, pour contacter la Compagnie de Jésus et de Marie, veillez vous adresser au Père Rigoberto. Pour plus d’informations, vous pouvez aussi consulter ce site espagnol.

† Monseñor Andrés Morello.
CC. 165
8430 El Bolsón.
Pcia de Río Negro.
Argentina.

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FRANCE : (44) LOIRE-ATLANTIQUE
ABBARETZ

Chapelle Saint Etienne
Rue de la Poste – 44170 ABBARETZ
Père Rigoberto Sánchez (CJM)
Tél. : 02 40 87 04 10
Messe chantée le dimanche à 10h30.
Messes en semaine.

 

Source : http://www.catholique-sedevacantiste.com/article-visite-de-mgr-andres-morello-en-france-debut-juillet-77740703.html

MGR FELLAY EST-IL ENCORE CATHOLIQUE ?

without comments

Un correspondant ami du CatholicaPedia, s’interroge à propos de Mgr Fellay : « Est-il ENCORE catholique ? ».

Son analyse complète parfaitement notre article du 8 juin dernier : DICI : Mgr Fellay.

EST-IL ENCORE CATHOLIQUE ?

 

 

Dans un entretien accordé à son organe de presse D.I.C.I. le 8 juin 2012, Mgr Fellay a tenu ces propos :

« L’un des dangers majeurs est de finir par inventer une idée de l’Église qui paraît idéale, mais qui ne se trouve pas en fait dans l’histoire réelle de l’Église. Certains prétendent que pour travailler « en sécurité » dans l’Église, il faut préalablement qu’elle soit nettoyée de toute erreur. C’est ce qu’on dit quand on affirme qu’il faut que Rome se convertisse avant tout accord, ou que les erreurs doivent d’abord avoir été supprimées pour qu’on puisse travailler. Mais ce n’est pas la réalité. Il suffit de regarder le passé de l’Église, souvent et même presque toujours, on voit qu’il y a des erreurs répandues dans l’Église. Or les saints réformateurs ne l’ont pas quittée pour combattre ces erreurs. Notre Seigneur nous a appris qu’il y aurait toujours de la mauvaise herbe jusqu’à la fin des temps. Pas seulement de la bonne herbe, pas seulement du blé ».

Quant à nous, nous confessons au contraire que la sainte Église catholique est notre idéal, et qu’elle est elle-même idéale, c’est-à-dire qu’ « elle possède la suprême perfection » (définition du Petit Larousse), car :

– Elle est à la fois le corps mystique et l’épouse de Notre-Seigneur Jésus-Christ ;

– Elle est notre Mère ;

– Elle est Mère et Maîtresse de Vérité ;

– Elle ne peut ni se tromper ni nous tromper ;

– Elle ne s’est jamais trompée ;

– Elle n’a jamais changé [1] ;

– « Elle est Sainte parce qu’elle est vouée et consacrée à Dieu, parce qu’elle est unie à un Chef saint dont elle est le corps, et parce qu’elle seule possède le culte du Sacrifice légitime et le salutaire usage des Sacrements, par lesquels Dieu nous communique sa sainteté. » (Catéchisme du Concile de Trente) ;

– « Elle est apostolique parce que sa doctrine est celle qui a été transmise autrefois par les apôtres, parce qu’elle est la seule qui soit gouvernée par le Saint-Esprit, elle est aussi la seule qui soit infaillible dans la foi et dans la règle des mœurs. » (Catéchisme du Concile de Trente).

 

Et c’est précisément parce que le Saint-Esprit assiste la véritable Église que nous lui devons une obéissance absolue.

Or Mgr Fellay enseigne exactement l’opposé : c’est parce que « souvent et même presque toujours, on voit qu’il y a des erreurs répandues dans l’Église », que selon lui, il faut lui obéir aujourd’hui !!! Quel renversement de logique digne d’un hérésiarque !

 

Mais quelle confusion dans sa tête !

– Pour lui, c’est parce qu’il y a toujours eu des erreurs dans l’Église qu’il faut obéir aujourd’hui à l’église Conciliaire ;

– il confond à dessein les membres de l’Église qui peuvent errer, et la tête de l’Église qui enseigne infailliblement la Vérité, imputant les erreurs des premiers à cette dernière pour justifier la soumission à l’église Conciliaire ;

– il confond la Sainte Église catholique fondée par N.S.J.C. avec l’église Conciliaire, revendiquant ainsi les privilèges de la première pour la seconde.

 

Quant à nous, nous confessons que :

– c’est parce que l’Église catholique enseigne infailliblement la Vérité que nous lui devons une obéissance absolue en matière de foi et de mœurs.

– l’Église catholique est assurée du charisme de l’infaillibilité quant à la foi et aux mœurs dans tout son enseignement, mais pas dans tous ses membres ;

– l’église Conciliaire est distincte de l’Église catholique parce qu’elle n’en possède pas les notes et qu’elle enseigne des erreurs.

 

Relevons bien le (faux) raisonnement de Mgr Fellay :

Majeure : La Rome actuelle est dans l’erreur ;

Mineure : Or il y a toujours eu et il y aura toujours des erreurs dans l’Église ;

Conclusion : donc la Rome actuelle est l’Église (et il faut donc lui obéir).

 

Et maintenant la version catholique de ce raisonnement :

Majeure : L’Église n’a jamais et ne pourra jamais enseigner l’erreur en matière de foi et de mœurs ;

Mineure : Or la Rome actuelle enseigne des erreurs en matière de foi et de mœurs ;

Conclusion : Donc la Rome actuelle n’est pas l’Église catholique.

 

Comment reconnaître une fausse « Église » ?

Le catéchisme du Concile de Trente distingue très clairement la véritable Église des fausses :

« L’Église […] seule possède le culte du Sacrifice légitime et le salutaire usage des Sacrements […] par lesquels Dieu nous communique sa sainteté ». […] « Et comme elle est la seule qui soit gouvernée par le Saint-Esprit, elle est aussi la seule qui soit infaillible dans la foi et dans la règle des mœurs. »

« Au contraire, toutes les autres qui usurpent le nom d’Églises sont sous la conduite de l’esprit du démon, et tombent nécessairement dans les plus funestes erreurs de doctrine et de morale ».

 

De quel côté se trouve donc « l’église » Conciliaire ?

– A-t-elle conservé le culte du sacrifice légitime, ou a-t-elle inventé une « nouvelle messe » ?

– A-t-elle conservé le salutaire usage des sacrements, ou les a-t-elle tous réformés ?

– Est-elle infaillible dans la foi, ou enseigne-t-elle que l’on peut se sauver sans confesser Notre-Seigneur Jésus-Christ et sans observer ses commandements ?

– Est-elle infaillible dans la règle des mœurs ou permet-elle des pratiques contre nature ?

– Sa doctrine est-elle celle qui a été transmise par les apôtres ou en a-t-elle inventé une nouvelle ?

 

Pour cela, faisons un bref rappel des principales innovations de l’ « église » Conciliaire :

– nouvelle « messe » conçue avec des protestants ;

– nouveaux rituels pour tous les sacrements (« tous douteux » selon Mgr Lefebvre) ;

– inversion des fins du mariage ;

– suppression des exorcismes du baptême ;

– transgression du commandement divin de la sanctification du dimanche en instituant des « messes » dominicales anticipées au samedi ;

– distribution de la communion à des hérétiques, schismatiques et pécheurs publics ;

– retournement des autels face au peuple ;

– suppression de la langue liturgique, le latin, qui manifestait l’unité de l’Église ;

– suppression des marques du respect dû au Saint-Sacrement comme les génuflexions ;

– suppression des messes privées et généralisation des concélébrations ;

– traduction hérétique du Notre Père prétendant que Dieu nous soumet aux tentations ;

– bouleversement du calendrier des fêtes des saints ;

– suppression de fêtes importantes comme celles du Précieux-Sang, de la Purification de Notre-Dame, ou comme celles de saint Pie X, saint Georges ou sainte Philomène ;

– report de la fête du Christ-Roi à la fin du cycle liturgique, le réduisant à un règne seulement spirituel mais plus temporel ;

– disparition des statues des sanctuaires ;

– remplacement dans le Credo du terme consubstantiel par de même nature ;

– suppression des Quatre temps et des dévotions mensuelles comme les mois du Sacré-Cœur, du Précieux-Sang, des âmes du Purgatoire, etc.

– introduction des « mystères lumineux » dans le Rosaire, détruisant ainsi tout son équilibre symbolique ;

– intervention des laïcs en tant que tels dans la liturgie ;

– suppression de la forme de la croix et utilisation de la symbolique maçonnique dans la construction des nouvelles églises (cathédrale d’Évry, San Giovanni Rotondo…) ;

– Institution d’un nouveau Droit canon pour tenir compte de toutes les nouveautés apparues au Concile et ultérieurement ;

– Remise en cause de l’existence des limbes par Benoît XVI ;

– Remise en cause de la nécessité de confesser Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme pour se sauver, en prétendant que les juifs peuvent se sauver par leur religion ;

etc…[2]

 

Alors cette « église » Conciliaire est-elle la véritable Église catholique, ou une usurpatrice ?

Or le savant théologien Mgr Fellay a l’esprit tellement obscurci, qu’il n’est même plus capable de recevoir les vérités du simple catéchisme, et veut ainsi nous faire appliquer à cette fausse « Église » la soumission et l’obéissance dues à la seule Église catholique !

D’où il ressort que :

Pour obéir à l’Église catholique, il faut désobéir à Mgr Fellay !

Épilogue :

Depuis cette prise de position de Mgr Fellay, deux écoles se côtoient dorénavant dans la « Tradition » :

– La première, comme nous venons de le voir, prétend qu’ « il y a toujours eu des erreurs dans l’Église », le terme « dans l’Église » devant être compris comme « à la tête de l’Église » ;

– La seconde prétend que l’ « Église » est dans l’erreur depuis Vatican II (seulement !).

Cette dernière est-elle plus conforme à la doctrine catholique ?

 

Jean-Christian Bernard

21 juin 2012

 


[1] À l’aurore de son Pontificat, Jean XXIII comme tous les Papes qui l’ont précédé, a prêté, selon la rituelle exigence, le serment suivant : « Je promets de ne rien diminuer ni changer de ce qui m’a été transmis par mes vénérables prédécesseurs. Comme leur fidèle disciple et successeur, je m’engage à n’admettre aucune nouveauté, mais, au contraire, à vénérer avec ferveur et à conserver de toutes mes forces le dépôt qui m’a été confié. En conséquence, qu’il s’agisse de nous ou d’un autre, nous soumettons au plus sévère anathème quiconque aurait la présomption d’introduire une nouveauté quelconque qui serait opposée à cette tradition évangélique ou à l’intégrité de la Foi et de la Religion Catholique. »

[2] On trouvera une liste plus exhaustive de ces changements intervenus depuis le concile sur le site des Amis du Christ Roi de France : « Ils ont tout détruit » ( http://www.a-c-r-f.com/principal.html ).