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Interview de Malachi Martin et recensions

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Nous vous avons présenté la nouvelle publication La Maison Battue par les Vents, le roman du Vatican aux ESR, la 19 novembre dernier.

L’éditeur et le traducteur ont préparé une « recension » pour la Revue Le Cep (Centre d’Études et de Prospective sur la science) que nous vous présentons ci-dessous :

« La Maison Battue par les Ventsle roman du Vatican »

Malachi Martin

Éditions Saint-Remi, 2015

« La Maison Battue par les Vents – le roman du Vatican »

(Titre original : Windswept House – A Vatican novel)

 

« L’Heure du Tentateur », description du livre par son auteur

 

Malachi Martin

En 1997, Malachi Martin accorda huit séances d’entretiens enregistrés au journaliste et éditeur canadien Bernard Janzen. « L’Heure du Tentateur » est la transcription de l’un de ces entretiens. En raison de la personnalité de Malachi Martin et de l’exceptionnel intérêt du sujet traité, nous croyons utile d’en proposer un résumé (la plaquette publiée fait 80 pages).

La thèse principale de « L’Heure du Tentateur » est que l’histoire de l’Église est le miroir de la vie du Christ. Aujourd’hui, la période de vie que l’Église traverse reflète Sa passion, Sa souffrance et Sa crucifixion. Au cours de Sa passion, Notre Seigneur a dit : « Mais voici votre heure et la puissance des ténèbres » (Luc 22, 53). Aujourd’hui, il apparaît de nouveau que les forces du mal triomphent : l’approbation légale de l’avortement, le culte du laid dans la culture, la pornographie généralisée, tout cela porte l’empreinte du démon. Dans l’Église, la désertion massive des anciens fidèles, l’horreur des scandales succédant aux scandales, la persécution des bons prêtres et la faiblesse avec laquelle le clergé s’oppose aux maux de notre temps sont autant de signes de la pénétration du démon.

Cependant, cette victoire apparente du mal n’est qu’éphémère, de même qu’au temps du Christ, la victoire apparente du mal fut engloutie dans la gloire de la Résurrection. Nous savons, grâce à Fatima, que l’heure de gloire de l’Église reviendra, car Notre-Dame l’a promis : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. » Notre devoir, en tant que chrétiens, est de hâter ce jour du triomphe du Cœur Immaculé de Marie.

 

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Written by Cave Ne Cadas

décembre 4th, 2015 at 1:00 pm

Posted in Bruno Saglio,Éditions Saint-Remi,Malachi Martin,Nouvel Ordre Mondial,Père Malachi Martin,satanisme

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Les bons prêtres…“missionnaires” versaillais de la F$$PX

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Les bons prêtres…“missionnaires” versaillais de la F$$PX

 

« Le Saint Vincent » est le bulletin du prieuré de Versailles de la FSSPX. Des plumes élégantes et érudites s’y distinguent et ornent le dit bulletin de signatures à particules (nobiliaires ou non) : abbés de Lacoste, de Beaunay, de Crécy… Il y a même un Abbé Xavier Lefebvre !!!

M. l’abbé Bernard de Lacoste-Lareymondie est aumônier des routiers et scouts ainsi que Prieur-Directeur de l’école Saint Bernard.

Nous sommes donc dans le beau monde de la tradition, versaillaise et dorée sur tranche ; il suffit pour s’en convaincre d’admirer les dons offerts aux jeunes prêtres par les fidèles : calices et ciboires en orfèvrerie, etc…

Dans un tout récent éditorial, M. l’Abbé de Lacoste nous gratifie d’affirmations et de constatations qui valent leur pesant……

1/ la crise de l’Église se prolonge : nous ne l’aurions sans doute pas cru si M. l’Abbé n’avait pas eu la bonté de nous le rappeler !!!

2/ synode et béatification de Paul VI ne rendent pas optimistes : ma foi, on le serait à beaucoup moins M. l’Abbé !!! vous êtes taquin !……

3/ seulement voilà, l’Abbé nous délivre, tel un secret, le véritable artisan de tous nos maux : la lassitude !!! mais oui ! car elle mène au découragement et à l’abandon de la lutte.

4/ ensuite notre abbé se livre à une courte mais percutante analyse, prenant en quelque sorte à partie Satan qui est « fin psychologue » et pousse prêtres et fidèles à une lente trahison. Le mot est lâché ! Merci Monsieur l’Abbé ! Encore eut-il fallu définir avec précision en quoi consiste cette trahison des clercs…mais là on reste un peu sur notre faim !

5/ pour l’Abbé résister demande non seulement l’intelligence pour distinguer les « erreurs » mais requiert une « force peu commune ». On objectera à l’Abbé que la foi est à la portée de toutes les âmes pourvu qu’elles acceptent de soumettre leur intelligence, leur volonté et leur cœur à la grâce divine et fassent preuve non pas d’une force peu commune mais d’une humilité à toute épreuve, ce qui n’est pas tout à fait la même chose…

6/ après un rappel que « Dieu reste le maître des événements », l’Abbé de Lacoste en arrive à la conclusion tant attendue de ses lecteurs qui, par définition, sont désemparés car bien peu d’entre eux possèdent cette « force peu commune »

7/ le pape ne serait plus le pape ? Horreur et stupéfaction !!! L’Abbé a osé ! Même si ce n’est qu’une hypothèse, iconoclaste certes (surtout à Versailles, siège de la monarchie absolue) il lui faut vite la réduire à néant pour l’empêcher de nuire… Alors l’Abbé emploie et prononce un mot très fort, de ceux qui n’appellent aucune répartie, aucune objection ; telle une arme de destruction massive, notre Abbé répond d’un mot : NULLEMENT. L’Abbé a parlé, la cause est entendue !

8/ l’enchainement logique de ce mot magique « NULLEMENT » ne se fait pas attendre… Avec une onction et une réticence toute versaillaise notre bon abbé nous déclare qu’il aimerait bien adopter (sic !) la position d’obéir au Pape (avec “P” majuscule puisque « nullement » !). Admirable conditionnel clérical !!!

9/ Nous tenons enfin notre « trahison » que l’Abbé avec une emphase toute jésuitique nous délivre presque comme à regret : ce serait donc trahir que d’obéir à ce Pape et d’accepter son enseignement ! Voilà ! le tour est joué et c’est avec un panache digne du roi soleil que l’Abbé vient de nous résumer toute l’impasse que représente la Fraternité.

10/ Mais venons-en au remède, car que faut-il faire, selon l’Abbé, pour garder le cap ? Je vous le donne en mille : étudier la doctrine catholique…dans nos prieurés !!!

11/ Et pour finir, l’Abbé en appelle à la charité missionnaire tout en invoquant la Sainte Vierge afin de répondre aux critiques non par le mépris mais par cette profonde charité dite missionnaire. Qui l’eut cru ? Nos anciens missionnaires ont-ils incité leurs ouailles à ne pas obéir au Pape ? Cela mériterait de compétentes recherches tout au long des siècles de l’histoire de l’Église…… Je ne sais pourquoi mais j’ai comme un petit doute…

Dormez tranquilles, chers versaillais, vous avez de bons prêtres…missionnaires !!!


Abbé Bernard de Lacoste, fsspx – Le Saint Vincent] Se décourager dans la crise?

1ère Page du bulletin "Le Saint Vincent N°8, décembre 2014SOURCE – Abbé Bernard de Lacoste, fsspx – Le Saint Vincent (éditorial) – décembre 2014


 

La crise de l’Église se prolonge. Le synode sur la famille et la béatification de Paul VI ne peuvent guère nous rendre optimistes. Face au drame que nous vivons, un danger nous menace : la lassitude, qui peut conduire au découragement et finalement à l’abandon de la lutte. Le démon, fin psychologue, pousse les âmes des prêtres comme des fidèles à cette trahison progressive. D’autres plus forts que nous ont lâché. Et nous, tiendrons nous bon jusqu’au bout ? Celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé, dit Notre-Seigneur. Alors courage ! Il faut ramer continuellement à contre-courant, alors que nos contemporains se laissent entraîner par le courant. Il faut résister dans notre intelligence à toutes les erreurs, dans notre volonté à toutes les immoralités, et cela demande une force peu commune. D’où la défaillance de plusieurs.

Au milieu de cette mystérieuse obscurité, une vérité reste certaine et lumineuse : Dieu reste le maître des événements. Le mal n’existe que dans la mesure où Dieu le permet. Les ennemis de l’Église tiennent du Créateur leur existence et leur pouvoir de nuire. Nous savons aussi que la sagesse divine ne permet le mal que pour un plus grand bien. Ceci étant rappelé, le mystère de la situation actuelle n’est pas levé. Les erreurs continuent de se répandre, la morale continue d’être ébranlée par ceux-là mêmes qui sont chargés par le Christ d’en rappeler les exigences.

Mgr Lefebvre

Mgr Marcel Lefbvre

Que conclure ? Que le pape n’est plus le pape ? Nullement. Qu’il faut se taire et accepter docilement ce que nous enseigne le pape François ? Nous aimerions avoir le droit d’adopter cette position. En temps normal, cette simple question aurait choqué, tant la réponse doit être évidente. Mais aujourd’hui, répondre positivement à cette interrogation est une trahison. Par fidélité à Notre-Seigneur et à la sainte Église romaine qu’il a fondée, nous avons le devoir de croire sans défaillance à tous les dogmes catholiques et de suivre sans compromission la morale catholique. Prêtres et pasteurs d’âmes, nous avons le devoir de prêcher la vérité à temps et à contretemps, surtout si cette vérité n’est plus enseignée à Rome. Chers fidèles, vous garderez le cap si votre piété est solide et si vous étudiez régulièrement la doctrine catholique. Les conférences mensuelles au prieuré ont pour but de vous y aider.

Et si notre prochain nous critique, nous méprise ou nous calomnie pour le combat que nous menons, alors que la sainte Vierge Marie nous aide à répondre à ces attaques non par le mépris, mais avec une profonde charité missionnaire.

Abbé Bernard de Lacoste +

 

Source TradiNews : http://tradinews.blogspot.fr/2014/12/abbe-bernard-de-lacoste-fsspx-le-saint.html

 

L’autisme règne chez les clercs…

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L’autisme règne chez les clercs…

 

De polars cléricaux en polars monastiques (nous y reviendrons), dignes des meilleurs « SAS » de Gérard de Villiers, le petit monde du Tradiland (1) de la FSSPX en parvient à un autisme de plus en plus flagrant et va même, ce qui est inouï, jusqu’à faire l’impasse totale sur les travaux de Rore Sanctifica au sujet de l’invalidité radicale des ordinations conciliaires.

 

Dans un long texte, les prêtres anti-ralliéristes découvrent grâce à un site anglo-saxon intitulé « TRUETRAD » que les ordinations « posent des doutes dans l’église Conciliaire » ! Mieux vaut tard que jamais !

Et ils ajoutent sans rire que :

« Nous disons seulement qu’il y a un doute positif et que ce doute est suffisant pour nécessiter qu’on réordonne sous condition (laquelle ?) les prêtres venant de l’église Conciliaire. »

Et, plus loin :

« Pour cette raison, il est crucial pour le salut de tout catholique que ses prêtres soient validement ordonnés. Parce que la révolution conciliaire a maintenant 50 ans et parce que cette révolution est un mauvais arbre, qui ne peut produire que de mauvais fruits (Mat. 7,18), le but de cet article est de développer la discussion, et d’arriver à la vérité, en ce qui concerne un des mauvais fruits de la révolution post-conciliaire : c’est-à-dire le nouveau rite de l’ordination institué par le Pape Paul VI en 1968. »

Et nos bons abbés nous avertissent que :

« Les résultats présentés ici vont affecter certains lecteurs plus que d’autres. (Tiens ! tiens !) Certains assistent au nouvel ordo missae, au moins quelquefois. Beaucoup d’autres assistent exclusivement à la messe traditionnelle mais, en maints endroits, cette messe est dite par des prêtres qui ont été ordonnés selon le nouveau rite (sic !) et sont « venus à la tradition » plus tard. »

 

Mais chers amis lecteurs, ne vous semble-t-il pas que nous sachions tout cela déjà depuis un bon bout de temps ???

Nos bons abbés ne lisaient-ils pas les meilleures feuilles et études à ce sujet ??? ET voilà où ils en sont réduits en 2013 ! À découvrir, bien imparfaitement, le problème majeur de la crise de l’Église : celui de l’extinction du sacerdoce valide ! Ce serait seulement pitoyable, s’ils n’allaient en plus rechercher chez les autres – ceux qui en gros pensent comme eux et sont infestés des mêmes tares originelles – la solution demi-vérité à leur interrogation…

 

Après de longs développements indigestes et peu probants sur le sens des mots qui varie selon l’église dont on parle, ils en viennent, sur la pointe des pieds, à nous proposer ce résumé de leur pensée hésitante :

« En résumé, la forme du nouveau rite de l’ordination n’accomplit pas la même chose parce qu’elle ne signifie pas la même chose que la forme du rite catholique traditionnel de l’ordination. »

 

Cette culture théologique du doute, nous laisse un sentiment de malaise et de conviction inachevée.

Toutefois nos abbés se rattrapent un peu par la très longue citation de Michael Davies et ses sept exemples.

Les dix-sept points qui suivent (dont certains ont été “pompés” dans les tomes de Rore-Sanctifica !), ainsi que les notes finales, montrent à l’évidence que tous les doutes des abbés devraient être définitivement levés. C’est pourquoi nous incitons le lecteur à les lire avec intérêt, même si ces points lui paraissent être des redites de ce qu’il a lu dans le passé !

Reste une dernière et épineuse question que nos bons abbés se gardent bien de soulever : après tout ce qu’ils viennent de nous fournir comme preuves évidentes de l’invalidité des ordinations et rites conciliaires, comment peuvent-ils encore accorder la moindre autorité à une hiérarchie elle-même invalide et tombée dans l’apostasie ?

P. Legrand


Appendice 2 – Comment l’église conciliaire a enlevé du nouveau rite d’ordination toute référence claire à ce qui est l’essence du prêtre catholique. Exemples

 

Michael Davies donne le résumé suivant du rite d’ordination de l’église conciliaire :

« Le rite d’ordination traditionnel a été remodelé de la manière la plus drastique et, suivant l’exemple de Cranmer, cela a été accompli principalement par la soustraction de prières et de cérémonies en usage précédemment, prières et cérémonies qui donnaient une signification sacerdotale explicite à la formule indéterminée spécifiée par Pie XII, comme forme essentielle… Cette formule déclare en effet que les candidats à l’ordination doivent être élevés à la prêtrise – mais c’est aussi ce que dit le rite anglican. Dans le contexte du Pontifical romain traditionnel il n’y avait pas le moindre soupçon d’ambiguïté – dans le nouveau rite il y en a certainement. » OOM, p. 74.

 

Exemple I : la tradition (c. à d. la remise) de la patène et du calice au nouveau prêtre. Dans le rite d’ordination catholique traditionnel, l’évêque donne à chaque prêtre le calice contenant du vin et de l’eau, et la patène avec une hostie. Chaque nouveau prêtre les prend entre l’index et le majeur, de manière à toucher à la fois la patène et le calice, pendant que l’évêque dit à chacun : « Recevez le pouvoir d’offrir à Dieu le Sacrifice et de célébrer la Messe tant pour les vivants que pour les morts au nom du Seigneur. » Cette prière montre ce qu’est l’essence du sacerdoce et elle a été abolie dans le nouveau rite.

 

Le nouvel ordinal garde cette cérémonie mais substitue la prière suivante à celle qui vient d’être citée : « Acceptez du saint peuple de Dieu les dons qui doivent lui être offert. Sachez ce que vous faites et imitez le mystère que vous célébrez : modelez votre vie sur le mystère de la croix du Seigneur. » Nouveau rite d’ordination, § 26. La prière catholique traditionnelle est tout à fait incompatible avec la conception conciliaire du prêtre. La prière de remplacement de l’ordinal moderne s’ajuste confortablement à ce sens conciliaire.

 

Commentaire de Davies : « C’est très important de noter que les protestants évangéliques, qui nient toute distinction d’essence entre prêtres et laïcs, sont prêts à accepter une ‘tradition’ du calice et de la patène pourvu qu’elle ne soit accompagnée d’aucune prière suggérant que le prêtre nouvellement ordonné a été investi d’un sacerdoce ministériel (externe) lui donnant des pouvoirs refusés au laïc, en particulier celui d’offrir le sacrifice… Le révérend (protestant) Peter Toon écrit qu’une telle cérémonie indiquerait que l’Eglise a donné au nouveau prêtre le droit de ‘‘présider à la Sainte Communion’’. S’il n’y a pas d’allusion au sacerdoce ministériel dans le reste du service, aucun sacerdoce ministériel ne peut être vu dans la remise du calice. » OOM, p. 87.

 

Exemple II : la prière après la vêture dans le rite d’ordination traditionnel est incompatible avec la définition du ‘prêtre’ dans l’église conciliaire ; elle a donc été éliminée du nouveau rite.

Dans le rite catholique traditionnel de l’ordination, l’évêque dit une prière incluant la référence au Saint Sacrifice de la Messe pendant lequel un prêtre « transforme par une sainte bénédiction le pain et le vin en le corps et le sang de votre Fils en faveur de votre peuple. » Cette prière, incompatible avec la définition du prêtre de l’église conciliaire, a été abolie.

 

Exemple III : la traditionnelle bénédiction finale.

Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, l’évêque donne cette bénédiction : « que la Bénédiction du Dieu tout puissant, le † Père, le † Fils et le Saint † Esprit descende sur vous, afin que vous soyez bénis dans l’Ordre sacerdotal et que vous puissiez offrir, pour les péchés et les offenses du peuple, des hosties agréables au Dieu tout puissant, à qui appartient honneur et gloire dans les siècles des siècles. » Cette bénédiction n’est pas conforme à la définition conciliaire du prêtre, parce qu’elle renvoie à « l’ordre sacerdotal » qui offre le « sacrifice propitiatoire pour les péchés et les offenses du peuple. » L’ordinal moderne abolit cette bénédiction.

 

Exemple IV : la transmission cérémonielle du pouvoir d’absoudre les péchés.

Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, chaque nouveau prêtre s’agenouille devant l’évêque qui impose ses deux mains sur la tête de chacun à son tour et dit : « Recevez le Saint Esprit. Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. » Le nouveau rite d’ordination abolit cette cérémonie qui manifeste clairement un pouvoir du prêtre qui le sépare des laïcs.

 

Exemple V : le changement du « dernier avis » de l’évêque.

Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, l’évêque prévient les nouveaux prêtres qu’offrir le Saint Sacrifice de la Messe est « une charge assez dangereuse » et qu’ils doivent apprendre le cérémonial auprès d’autres prêtres expérimentés avant de prendre une responsabilité si redoutable (voir le rite traditionnel du dernier avis de l’évêque). Cet avis est incompatible avec la notion conciliaire du prêtre parce qu’il n’y a pas de « danger » à offrir un simple repas commémoratif. Cet avis a été aboli dans l’ordinal moderne.

 

Exemple VI : l’onction.

Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, l’évêque oint les mains des nouveaux prêtres, spécialement les pouces et les index qui vont toucher les hosties. Pendant l’onction de chaque prêtre il dit : « Daignez, Seigneur, consacrer et sanctifier ces mains par cette onction et notre bénédiction. » Il fait ensuite le signe de la croix sur les mains de chaque prêtre et continue : « Afin que tout ce qu’elles béniront soit béni, et que tout ce qu’elles consacreront soit consacré et sanctifié au nom de Notre Seigneur Jésus Christ. » Cette prière a été supprimée de l’ordinal moderne parce qu’elle est incompatible avec la conception du sacerdoce de l’église conciliaire. Le rite moderne d’ordination prescrit l’onction des paumes sans mention spéciale des pouces et index (nouveau rite §24). Par omission, cette suppression de l’accent catholique mis sur les ‘doigts sacerdotaux’ manifeste encore l’opinion conciliaire du sacerdoce.

 

Exemple VII : la monition aux ordinands.

Dans le rite catholique traditionnel d’ordination, l’évêque s’adresse aux ordinands en un sermon incluant ces mots : « Le Prêtre doit sacrifier, bénir, présider, prêcher, baptiser. » Cette monition a été abolie et remplacée par une ‘homélie’ au choix de l’évêque, sur les devoirs du prêtre.

 

Résumé

Davies évalue ainsi le rite moderne d’ordination : « Comme la précédente partie le précise, toutes les prières du rite traditionnel qui établissaient spécifiquement le rôle essentiel du prêtre en tant qu’homme ordonné pour offrir le sacrifice propitiatoire pour les vivants et pour les morts, ont été supprimées… La plus importante des raisons qui ont incité Léon XIII à déclarer invalides les Ordres Anglicans était l’élimination systématique de toute référence à la nature sacrificielle de la Messe dans les rites de communion et d’ordination de Cranmer. C’est un fait que j’ai étudié en détail dans Cranmer’s Godly Order et je ne vais pas le répéter ici. Les Réformateurs étaient prêts à accepter que l’Eucharistie soit un sacrifice de louange et de gratitude et rien d’autre… Si le nouveau rite catholique est considéré comme satisfaisant, alors toute l’argumentation d’Apostolicae Curae est sapée. Si le nouveau rite catholique, ayant été purgé de toute prière définissant les pouvoirs essentiels du sacerdoce, est valide, alors il n’y a aucune raison pour que [les divers ordinaux anglicans déclaré invalides par Léon XIII] ne soient pas valides eux aussi. »

 

 


 

[1] Il s’agit du site “contestataire” mais dans la ligne una cum de la F$$PX “Avec l’Immaculée

 

Written by Pierre Legrand

avril 9th, 2013 at 10:36 pm

Posted in Invalidité nouveaux sacrements,Rore Sanctifica

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Un monument de sophismes !

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Un monument de sophismes !

Encore la démonstration que plus rien de vraiment catholique ne peut plus sortir de la F$$PX . Un astre mort ne donne plus de lumière et s’effondre sur lui-même : c’est un trou noir !!! Il aspire et attire encore tout ce qui a le malheur de s’approcher de lui de trop près : le mauvais, le très mauvais et le moins mauvais…

Ce malheureux Abbé Ortiz, malgré d’évidentes « bonnes intentions », nous en donne une magistrale démonstration dans ce long (encore un de plus !) document :

Abbé Juan Carlos Ortiz, (F$$PX) – La nouvelle “herméneutique” de Mgr Fellay – La Fraternité a-t-elle changé de position ?

SOURCE — Abbé Juan Carlos Ortiz, F$$PX — décembre 2012


Padre Juan Carlos Ortiz

Malgré certains discours récents qui se veulent rassurants, la Fraternité Saint Pie X continue de traverser la crise interne la plus grave, tant par sa profondeur que par son étendue, qu’elle ait jamais connue.

Cette crise est particulièrement grave car elle provient justement de graves défaillances, notamment de Mgr. Fellay et de ses deux Assistants, tant dans le domaine doctrinal que dans celui de la prudence. Voilà la cause principale du désarroi des membres de la Fraternité.

Certains sont tentés de croire que, puisque jusqu’à présent il n’a pas eu d’accord pratique avec Rome, le danger est passé… Mais il ne faut pas conclure si vite !

Malgré les apparences, les supérieurs de la Fraternité n’ont pas rétracté leur nouvelle conception sur le rôle que doit jouer la Tradition dans l’Église, et en particulier sur ses rapports avec l’église conciliaire. De plus, ils sont loin d’avoir assumé leur responsabilité personnelle dans cette crise interne due à leurs agissements imprudents.

Il est bon de se pencher de près sur deux aspects très importants de cette crise interne pour ne pas sous-estimer les effets néfastes qu’elle continue encore de produire dans la Fraternité et dans les rangs de la Tradition.

Le premier aspect, plus général, concerne le rôle capital que joue la Fraternité dans la résistance à l’église conciliaire et dans la sauvegarde de la Tradition Catholique. Si la Fraternité tombe, ce sera aussi le dernier bastion de la Tradition qui tombera.

Le deuxième aspect, plus spécifique, concerne le changement grave opéré par Menzingen à propos du rôle principal de la Fraternité face à cette crise de l’Église : il s’oppose nettement à celui que lui donnait Mgr Lefebvre.

Ce changement est cependant très subtil, et peut être difficile à percevoir pour certains, car tout en affirmant qu’ils ne veulent pas abandonner le combat doctrinal, ces supérieurs ont fait de la reconnaissance canonique la priorité essentielle de la Fraternité. Des aspects doctrinaux font certes encore partie de leur ordre du jour, mais ils sont placés au second plan. Ainsi, tout doit être « repensé » en fonction de cette nouvelle priorité.

Ce changement trahit chez eux un « légalisme » dont souffrirent toutes les communautés traditionnelles qui se sont ralliées à Rome depuis 1988. Comme eux, ils ont fini par se sentir « coupables » d’être exclus par l’église officielle, avec qui ils rêvent d’être « réconciliés » à tout prix.

Nous connaissions « l’herméneutique de la continuité » de Benoit XVI par laquelle il avait conçu une nouvelle interprétation qui voudrait intégrer l’église conciliaire dans la tradition de l’Église.

Les autorités de Menzingen, pour justifier leur changement de position, ont aussi conçu une nouvelle « herméneutique » ou « réinterprétation » du rôle principal de la Fraternité, par laquelle ils veulent intégrer la tradition dans l’église Conciliaire. (Mais oui M. l’Abbé… pour la convertir !!!!)

Cette herméneutique demande que l’on fasse une « relecture » déformée de ce que Mgr Lefebvre entendait comme prioritaire pour la Fraternité, par exemple, en ne citant que ce qu’il disait avant sa rupture avec Rome en 1988, ou ses paroles plus conciliantes sur les autorités officielles de l’église.

Ainsi donc, ce que l’on rejetait énergiquement autrefois de l’église conciliaire est maintenant « repensé » avec une optique d’acceptation, sinon totale, au moins « partielle » ou « sous certaines conditions » des idées conciliaires.

Il faut remarquer que les autorités de la Fraternité trahissent cette nouvelle attitude, plus par ce qu’ils ne disent pas sur les autorités conciliaires, par omission (péché par…), que par ce qu’ils disent d’elles.

À part quelques phrases ici ou là plus fermes (pour rassurer les plus « durs » chez nous), on constate depuis longtemps une attitude « positive » concernant les discours et agissements des autorités conciliaires, et en particulier de Benoît XVI.

Une preuve récente de ce « ramollissement » est sans doute le boycott par Menzingen des livres jugés trop « durs », écrits par Mgr Tissier et par M. l’abbé Calderón sur l’église conciliaire. Un autre exemple est le Symposium d’Angelus, du district des États-Unis, qui a choisi cette année comme thème « La Papauté », alors que nous commémorons le 50e anniversaire de l’ouverture désastreuse de Vatican II !

Certains pourraient alors se demander, pour quoi et de quel droit dénoncer cette nouvelle orientation dans la Fraternité ?

 

Je connais bien la Fraternité et son but, en étant membre prêtre depuis 28 ans. J’aime profondément la Fraternité dans laquelle je me suis engagé à vie. J’ai connu personnellement son Fondateur, qui m’a ordonné, et de qui j’ai toujours continué à étudier les écrits et les paroles. Et c’est par amour pour la Fraternité et par piété filiale envers Mgr Lefebvre, que je crois de mon devoir d’en parler publiquement. (Chassez l’affect chez les clercs, il revient toujours par la fenêtre !)

Il paraît évident que depuis plusieurs années il y a eu un changement fondamental, surtout chez Mgr Fellay et ses Assistants, quant au but principal de la Fraternité Saint Pie X dans ces temps de crise de l’Église : préserver intégralement la Tradition Catholique en combattant les ennemis de l’Église tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Le but fondamental de la Fraternité Saint Pie X dans cette crise de l’Église ne peut pas être changé, car il a été clairement tracé par son Fondateur dans beaucoup de ses écrits, homélies, conférences et agissements, surtout à partir de 1988. En conséquence, changer ce but dans des points importants serait s’écarter gravement de son Fondateur, et ainsi exposer la Fraternité à se suicider, en tombant entre les mains de la Rome moderniste, que la Fraternité combat depuis sa fondation. (= schisme patent et état d’esprit schismatique)

L’expérience nous montre que tous ceux qui se sont écartés de cette ligne tracée par Mgr Lefebvre ont fini par trahir le combat pour la Tradition.

Ce changement dans la Fraternité n’est nullement justifié, car ces dernières années nous n’avons vu dans l’église conciliaire aucun changement doctrinal ou pratique important dans le sens d’un retour réel à la Tradition par la condamnation des erreurs ou des reformes conciliaires.

Je voudrais appuyer ce que viens de dire en montrant comment les affirmations et agissements de Mgr Fellay et de ses Assistants sont totalement contraires à ce que Mgr Lefebvre a clairement affirmé. Et, même si Mgr Lefebvre n’en avait pas parlé explicitement, leurs changements s’opposent gravement au bien commun de la Fraternité et au simple bon sens.

1. UNE NOTION ERRONÉE DE LA VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE.

Tout d’abord, il apparait très clairement que le point de départ de leur changement repose sur une notion erronée sur la visibilité de l’Église.

Dans leurs affirmations publiques ils décrivent la Fraternité comme « manquant » de quelque chose de fondamental en relation avec cette « visibilité » de l’Église. Ils parlent souvent de la Fraternité comme étant dans une situation « irrégulière », « anormale », « illégale », alors que tout cela, nous le savons, n’est qu’apparent.

L’abbé Pfluger affirme clairement cette erreur dans une interview récente : « Quant à nous, nous souffrons aussi d’un défaut, du fait de notre irrégularité canonique. Ce n’est pas seulement l’état de l’Église postconciliaire qui est imparfait, le notre l’est aussi. » Et plus loin : « L’obligation d’œuvrer activement pour surmonter la crise, ne peut être contestée. Et cette œuvre commence chez nous, en voulant surmonter notre état canonique anormal. » (Kirchliche Umschau, 17 octobre 2012)

Les autorités officielles de l’Église pendant des années ont stigmatisé la Fraternité de ces « défauts », au moyen d’accusations mensongères et des condamnations injustes, alors que nous savons, et l’avons montré clairement par nos écrits et par nos actes, que la Fraternité n’a jamais quitté le périmètre visible de l’Église Catholique ou commis aucun crime canonique. Par conséquent, nous n’avons pas besoin de surmonter un quelconque « handicap » ecclésial ou canonique en demandant d’être reconnus aujourd’hui par l’église conciliaire.

Sur ce point, ils répètent les mêmes affirmations erronées de Dom Gérard et des ralliés en 1988, auxquelles Mgr Lefebvre (conférence du 9 septembre 1988 ; Fideliter No. 66) et M. l’abbé Schmidberger (Fideliter No. 65) répondirent pertinemment peu de temps après le sacres des évêques.

Monseigneur Fellay à son tour affirmait récemment cette même erreur sur la nature de la vraie Église : « Le fait d’aller à Rome ne veut pas dire qu’on est d’accord avec eux. Mais, c’est l’Église. Et c’est la vraie Église. En rejetant ce qui ne va pas, il ne faut pas tout rejeter. Cela reste l’Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique. » (Flavigny, 2 septembre 2012) (sans commentaires… !!!)

Cet affirmation étonnante contredit ouvertement ce que Mgr Lefebvre disait sur l’église conciliaire, dans la conférence citée plus haut : « … c’est nous qui avons les marques de l’Église visible. S’il y a encore une visibilité de l’Église aujourd’hui, c’est grâce à vous. Ces signes ne se trouvent plus chez les autres. » (Alors… aucune conclusion logique ?!!)

Et Mgr Lefebvre de répondre explicitement a Dom Gérard, qui invoquait comme raison pour se rallier à la Rome moderniste, la nécessité de rejoindre « l’Église visible », avec ces paroles : « Cette histoire d’Église visible de Dom Gérard est enfantine. C’est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible pour l’Église conciliaire, par opposition à l’Église catholique que nous essayons de représenter et de continuer. » (Fideliter, n. 70 juillet-août 1989, p. 6)

2. OBTENIR NOTRE « LÉGITIMITÉ » DE L’ÉGLISE CONCILIAIRE.

Et comme conséquence de cette première erreur, ils affirment qu’il ne suffit plus à la Fraternité de reconnaître la validité de l’autorité du pape et des évêques actuels, ni de prier publiquement pour eux, ni de reconnaître certains actes légitimes (quand ils sont en accord avec la Tradition). Pour eux il faut « aller plus loin » et demander à l’église conciliaire de nous donner cette « légitimité » qui nous manquerait ! (Absolument, si c’est « l’Église visible » !!!)

Ici encore ils s’écartent ouvertement de Mgr Lefebvre qui affirmait que, tant que la crise de l’Église perdure, nous n’avons pas besoin de reconnaissance de l’église conciliaire, car la légitimité authentique sera un jour confirmée logiquement lorsque les autorités de l’Église seront retournées à la saine doctrine.

Mgr Lefebvre affirmait que nous n’avons pas besoin de l’église conciliaire pour nous donner une quelconque « légitimité » : « À quelle Église avons-nous affaire — moi je voudrais savoir, — si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre église, à une contre-église, à une contrefaçon de l’Église ?… Or je crois sincèrement que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église Catholique. » (18 juin 1978)

3. NÉCESSITÉ D’UN ACCORD PUREMENT PRATIQUE.

Ensuite, en partant de leur double erreur, ils prônent la nécessité absolue d’un accord pratique avec les autorités actuelles, sans accord doctrinal préalable, contrevenant ainsi à ce que Mgr Lefebvre avait explicitement affirmé, surtout après 1988, et ce que le Chapitre Général (qui, rappelons-le, a plus d’autorité qu’eux) avait décidé en 2006.

Leur recherche actuelle d’un accord purement pratique est d’autant plus surprenante lorsqu’on sait que les discussions doctrinales récentes entre notre Commission Théologique et le Vatican sont arrivées à la conclusion qu’un accord doctrinal avec l’église conciliaire est impossible !

Rechercher donc pour la Fraternité un accord purement pratique avec la Rome actuelle, qui continue à être dans l’erreur, équivaut à une « opération suicide », car nous nous trouverions « intégrés » dans l’église conciliaire, dont toute la structure tient non seulement son origine du concile, mais est faite pour mettre en place les réformes conciliaires et postconciliaires. Nous savons suffisamment ce qui est arrivé aux huit communautés traditionnelles qui se sont ralliées à cette église conciliaire sans accord doctrinal préalable pour savoir qu’il nous arriverait inéluctablement la même chose…

Mgr Lefebvre plaçait clairement, surtout après les sacres d’évêques, comme condition préalable à tout dialogue futur avec l’église conciliaire, de résoudre d’abord la question doctrinale : « Je poserais la question au plan doctrinal : Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? … Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment anti-moderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n‘acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le Concile en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n’y a pas de dialogue possible. C‘est inutile. Les positions seraient ainsi plus claires. » (Fideliter n°66, nov.-déc. 1988, p. 12-13)

4. LE MIRAGE DE « FAIRE UN PLUS GRAND BIEN. »

Ensuite, et afin de trouver une justification « positive » pour négocier avec la Rome conciliaire, ils affirment que cet accord purement pratique permettrait de faire un plus grand bien, car en étant « dans l’église visible » ils pourront convertir l’église conciliaire à la Tradition… C’est exactement le même argument qu’utilisèrent Dom Gérard et les prêtres de Campos pour justifier leur ralliement à la Rome conciliaire !

Notre Fondateur répondait dans une interview à cette perspective trompeusement « optimiste » avec beaucoup de réalisme en disant que : « Se mettre à l’intérieur de l’Église, qu’est-ce que ça veut dire ? Et d’abord de quelle Église parle-t-on ? Si c’est de l’église conciliaire, il faudrait que nous, qui avons lutté contre elle pendant vingt ans parce que nous voulons l’Église catholique, nous rentrions dans cette église Conciliaire pour soi-disant la rendre catholique ? C’est une illusion totale ! ce ne sont pas les inférieurs qui changent les supérieurs, mais les supérieurs qui changent les inférieurs. » (Fideliter No. 70 Juillet-août 1989)

Et les faits nous montrent que le peu de bien que les ralliés ont pu faire depuis 1988 ne justifie pas le plus grand mal qu’ils ont fait en abandonnant leur critique des erreurs conciliaires et de la nouvelle messe, en justifiant les agissements des papes postconciliaires, etc.

5. DES CONDITIONS PRÉALABLES SUFFISANTES ?

Encore, pour justifier cet accord, ils affirment que des conditions préalables, comme celles fixées par le dernier Chapitre général de juillet 2012, seraient suffisantes pour ne pas tomber dans les mêmes pièges que les communautés ralliées.

Mais, à part le fait que ces conditions sont irréalistes et insuffisantes pour nous protéger contre une « assimilation » et une « neutralisation » par l’église conciliaire, le Chapitre général a oublié les deux conditions les plus importantes, clairement demandées par Mgr Lefebvre : la conversion des autorités officielles de l’église, c’est à dire, par leur condamnation explicite des erreurs conciliaires, et d’être exemptes du nouveau code de droit canon.

Mgr Lefebvre avait affirmé que même si la Rome moderniste nous accordait certaines conditions préalables, ce serait insuffisant pour signer un accord avec eux. Voici ce qu’il dit au Card. Ratzinger : « Éminence, voyez, même si vous nous accordez un évêque, même si vous nous accordez une certaine autonomie par rapport aux évêques, même si vous nous accordez toute la liturgie de 1962, si vous nous accordez de continuer les séminaires et la Fraternité, comme nous le faisons maintenant, nous ne pouvons pas collaborer, c’est impossible, impossible, parce que nous travaillons dans deux directions diamétralement opposées : vous, vous travaillez à la déchristianisation de la société, de la personne humaine et de l’Église, et nous, nous travaillons à la christianisation. On ne peut pas s’entendre. » (Retraite à Écône, 4 septembre 1987)

Aussi Mgr Lefebvre mettait la conversion de Rome comme condition essentielle pour faire un accord lorsqu’il adressait ces paroles aux quatre futurs évêques : « …confiant que sans tarder le Siège de Pierre sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique, en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu’il la confirme. » (29 août 1987)

Et concernant le Code de droit canon, que Mgr Lefebvre disait être « pire que la réunion d’Assise », comment garderions-nous notre identité en continuant notre combat, si nous nous trouvons sous le régime la loi commune de l’église conciliaire qui est le nouveau Code de droit canon ? Ne voient-ils pas que le nouveau code a été précisément fait pour appliquer les reformes conciliaires et non pas pour sauvegarder la Tradition ?

6. VATICAN II EST SURMONTABLE !

Et pour surmonter l’impasse doctrinale qui représente le Concile Vatican II et le « magistère » post-conciliaire, on a vu partout dans leurs conférences, sermons et interviews un dessin explicite et répété de minimiser les erreurs conciliaires, afin de préparer les esprits à la réconciliation avec la Rome conciliaire.

N’a-t-on pas écouté avec stupéfaction Mgr Fellay, dans une interview au Catholic News Service, affirmer que « Le concile présente une liberté religieuse qui est en réalité très, très limitée ; très limitée » ? Et aussi affirmer que la conclusion des discussions doctrinales avec Rome était que « nous voyons que beaucoup de choses que nous aurions condamné comme étant du concile, en réalité ne sont pas du concile, mais qui viennent d’une compréhension commune de celui-ci. » ! Ou encore : « Le concile doit être mis DANS la grande Tradition de l’église, doit être compris à l’intérieur de celle-ci, et en relation avec celle-ci. Ce sont des affirmations avec lesquelles nous sommes totalement d’accord, totalement, absolument. » (11 mai 2012)

Et le seul texte (incomplet) connu du dernier préambule doctrinal qu’ils présentèrent à Rome en avril, et donné par l’abbé Pfluger dans une conférence, trahit non seulement le même désir de minimiser les erreurs conciliaires mais même de les accepter : « …l’entière Tradition de la foi catholique doit être le critère et le guide de compréhension des enseignements du Concile Vatican II, lequel à son tour éclaire certains aspects de la vie et de la doctrine de l’Église, implicitement présents en elle, non encore formulés. » (St Joseph des Carmes, 5 juin 2012)

Le fait qu’ils aient laissé passer la réunion interreligieuse d’Assise III sans la condamner énergiquement n’était-il pas aussi un signe révélateur ? Ils ont même demandé à certains membres de la Fraternité de ne pas le faire.

Et, ce qui est plus inquiétant, c’est que cette minimisation des erreurs du concile semble venir de loin… puisque Mgr Fellay affirmait déjà en 2001 (!) dans une interview que : « Accepter le concile ne nous fait pas problème, » « Cela donne l’impression que nous rejetons tout de Vatican II. Or, nous en gardons 95%. » (Quotidien suisse La Liberté, 11 mai 2001)

Au lieu d’écouter des avertissements répétés leur demandant de ne pas signer un accord pratique, ils ont dédaigneusement répondu à la lettre des trois évêques avec des paroles très dures… en insinuant qu’ils étaient « sédévacantistes », « schismatiques » et qu’ils transformaient les erreurs de Vatican II en « super hérésies. »

La liste serait trop longue pour citer d’autres affirmations de Menzingen qui vont dans le sens d’un affaiblissement de leurs positions doctrinales. On constate également un affaiblissement de la doctrine chez d’autres membres la Fraternité qui sont en faveur des accords. J’ai pu voir comment certains confrères, que je connaissais comme étant fermes dans leur condamnation du concile et des papes postconciliaires, ont maintenant des positions « édulcorées » et sont très en faveur d’un ralliement à la Rome moderniste…

7. GRAVES ERREURS CONTRE LA PRUDENCE.

En plus de leurs erreurs au niveau des principes, on peut constater des erreurs graves de jugement, qui ont été aussi la cause de la division interne la plus grave, en profondeur et en extension, que la Fraternité n’ait jamais connue.

Par des agissements imprudents, ils ont préféré sacrifier l’unité et le bien commun de la Fraternité pour suivre l’ordre du jour de la Rome moderniste, comme ils l’ont affirmé dans leur réponse à la lettre aux trois autres évêques de la Fraternité : « Pour le bien commun de la Fraternité nous préfèrerions de loin la solution actuelle de statu quo intermédiaire mais manifestement Rome ne le tolère plus. » (14 avril 2012)

Mgr Fellay indiqua aussi qu’il était presque « inévitable » qu’une partie de la Fraternité ne suivrait pas au cas d’un accord avec Rome : « Je ne peux pas exclure qu’il aurait peut-être une scission [dans la Fraternité]. » (Interview au Catholic News Service) et prit ainsi le risque de diviser gravement la Fraternité.

Ils ont donc préféré agir sans tenir compte des avertissements des trois autres évêques, de certains supérieurs et membres de la Fraternité et même des communautés traditionalistes amies, qui leur demandaient de ne pas signer un accord purement pratique.

Cette attitude a profondément choqué beaucoup de membres de la Fraternité et créé une division interne qui a gravement miné leur crédibilité à la gouverner, et de même, parmi les communautés amies, la confiance est toujours bien diminuée.

8. QUI A TROMPÉ QUI ?

Quand on entend leurs explications (excuses ?) depuis quelques mois à propos des supposées « vraies raisons » qui les ont emmenés si loin dans leurs concessions à la Rome moderniste, on s’aperçoit que ce ne sont pas tellement les autorités romaines qui les ont trompé, mais qu’ils se sont trompés eux-mêmes ! Car s’ils ont décidé, imprudemment, d’écarter les réponses qui leur venaient des canaux officiels du Vatican, concernant la vraie pensée du pape, pour privilégier d’autres canaux soi-disant « officieux » : cela n’améliore pas leur réputation de supérieurs prudents

Ainsi ils ont refusé de voir que tout ce que ces canaux « officieux » leur disaient était soit des commérages, soit de la manipulation, car leur désir d’arriver à un accord était devenu tellement une « obsession », qu’ils ont fini par tout croire ! À qui la faute ? à eux-mêmes !

Comment, dans un domaine si grave, ont-ils pu agir d’une façon si légère ? Dans n’importe quelle institution, même séculière, un tel agissement conduit inéluctablement à la démission des responsables, car la confiance a été trop atteinte. « On prend ses responsabilités », comme l’abbé Pfluger menaçait de le faire si les accords échouaient…

Au fait, s’ils n’ont pas donné leur démission, c’est parce qu’ils continuent à croire aux accords. Ils n’ont toujours pas tiré les leçons de leurs agissements ! Il est évident que, malgré certains obstacles, eux-mêmes et le Vatican feront tout pour « ressusciter » les conversations. L’expulsion de Mgr Williamson apparaît ainsi clairement comme un « signal révélateur » pour relancer les conversations, parce que cette expulsion était, au moins pour le Vatican, une condition sine qua non pour un accord.

En outre, nous trouvons chez Mgr Fellay un manque grave de jugement pratique sur les idées fausses du pape. Comment peut-il imaginer que Benoît XVI serait prêt à nous reconnaître « en laissant de côté notre acceptation du concile », comme il le lui a écrit en juin 2012 ? Ne savent-ils pas que le concile est « non-négociable » pour la Rome moderniste ? Est-ce naïveté de sa part, ou simplement prendre ses désirs pour des réalités ? En tout cas, en cela il manque gravement à la prudence dans des matières doctrinales.

9. DES PERSÉCUTIONS INJUSTES.

Et finalement, pour comble d’aveuglement et d’entêtement sur la voie de la « réconciliation » avec la Rome moderniste, ils ont entrepris des persécutions injustes, afin de supprimer toute opposition aux accords, autant au dedans qu’en dehors de la Fraternité. Depuis on a vu toute une série d’intimidations, de monitions, de mutations, de retardements aux ordres, d’expulsions de prêtres et même de l’un de nos évêques !

Ils persécutent et renvoient implacablement des personnes qui s’opposent à leur ralliement avec la Rome moderniste, et en même temps ils affirment cyniquement qu’ils ont l’intention de continuer à faire opposition… à l’intérieur de l’église officielle une fois qu’elle les aura reconnu !

En fin de comptes, ils ont établi un gouvernement autoritaire, voire une véritable dictature dans la Fraternité, afin d’écarter tout obstacle qui s’oppose à leurs plans de ralliement à la Rome moderniste.

Ainsi donc, nous voyons comment Mgr Fellay et ses Assistants ont changé radicalement les principes et buts fondamentaux de la Fraternité établis par notre Fondateur dans cette crise de l’Église. Ils ont passés outre les décisions importantes du chapitre général de 2006, qui interdisait un accord pratique avec l’église officielle sans accord doctrinal préalable. Ils ont sciemment ignoré les avertissements des personnes prudentes qui leur conseillaient de ne pas passer d’accord pratique avec la Rome moderniste. Ils ont porté atteinte à l’unité et au bien commun de la Fraternité en l’exposant à un danger de compromis avec les ennemis de l’église. Et enfin, ils se contredisent eux-mêmes en affirmant le contraire de ce qu’ils ont dit il y a à peine quelques années !

Ils ont donc trahit l’héritage de Mgr Lefebvre, les responsabilités de leurs charges, la confiance de milliers de personnes et même de ceux qui, trompés par eux, continuent à leur faire confiance.

Ils ont manifesté une volonté déterminée d’emmener la Fraternité, coûte que coûte, au ralliement avec nos ennemis.

Peu importe si les accords avec l’église conciliaire ne sont pas encore conclus aujourd’hui, ou ne se feront pas dans l’immédiat, ou jamais… un danger grave demeure pour la Fraternité, car ils n’ont pas rétracté les faux principes qui ont guidé leurs agissements destructeurs.

Je constate aujourd’hui avec douleur qu’en voulant en quelque sorte identifier abusivement leurs jugements et décisions avec la Fraternité elle-même, ils ont fini par la confisquer, comme si elle était leur propriété personnelle, oubliant qu’ils n’étaient que des serviteurs nommés pour un temps déterminé.

Ce constat est d’autant plus douloureux et inquiétant, lorsqu’on sait que de la fidélité de la Fraternité à sa mission dépend le salut de tant d’âmes et aussi la restauration de l’Église toute entière. Que Dieu ait pitié de la Fraternité ! (Non ! Dieu aura peut-être pitié de certains clercs et fidèles, mais Il n’aura pas pitié de la Fraternité, parce que c’est impossible !)

Source : http://nonpossumus-vcr.blogspot.fr/2012/12/una-nueva-voz-se-levanta-habla-el-padre.html

* * *

Et bien sûr, Max Barret trouve cela bien !…

De : MAX BARRET <barret.max@free.fr>
Date : 10 décembre 2012 15:37
Objet : Information

Veuillez trouver en pièce jointe une étude fort importante de M. l’abbé Juan Carlos Ortiz (FSSP X).

L’abbé Ortiz fait preuve d’un grand courage pour publier cette analyse car il risque l’exclusion de la Fraternité dont il est un prêtre fidèle depuis 28 ans. Le fait est devenu courant. Il fut l’un des deux prêtres qui découvrirent la supercherie d’une « prêtresse » suisse… qui faisait l’admiration de Mgr Fellay ! Je puis envoyer la narration de cette lamentable aventure à ceux qui me le demanderont.

 

Written by Pierre Legrand

décembre 11th, 2012 at 1:31 pm

Posted in Abbé Ortiz,FSSPX,Opposition au Ralliement

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