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Discours du Pape Pie VI suite à l’exécution de Louis XVI
Il y a 220 ans, le 21 janvier 1793 à 10h22, Louis XVI était exécuté par décapitation à Paris, sur la place de la Révolution (Paris) (ancienne place Louis XV, devenue en 1795 la place de la Concorde).
Louis XVI fut déclaré « martyr » par le Pape Pie VI.
Discours du Pape Pie VI prononcé au Consistoire secret du 11 juin 1793 suite à la mort du Roi Louis XVI le 21 janvier 1793.
« Vénérables Frères, comment Notre voix n’est-elle point étouffée dans ce moment par Nos larmes et par Nos sanglots ? N’est-ce pas plutôt par Nos gémissements que par Nos paroles, qu’il convient d’exprimer cette douleur sans bornes que Nous sommes obligés de manifester devant vous en vous retraçant le spectacle que l’on vit à Paris le 21 du mois de janvier dernier.
« Le Roi très Chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie et ce jugement s’est exécuté. Nous vous rappellerons en peu de mots les dispositions et les motifs de la sentence. La Convention Nationale n’avait ni droit ni autorité pour la prononcer.
« En effet, après avoir aboli la monarchie, le meilleur des gouvernements, elle avait transporté toute la puissance publique au peuple, qui ne se conduit ni par raison, ni par conseil, ne se forme sur aucun point des idées justes, apprécie peu de chose par la vérité et en évalue un grand nombre d’après l’opinion ; qui est toujours inconstant, facile à être trompé, entraîné à tous les excès, ingrat, arrogant, cruel… La portion la plus féroce de ce peuple, peu satisfaite d’avoir dégradé la majesté de son Roi, et déterminée à lui arracher la vie, voulut qu’il fût jugé par ses propres accusateurs qui s’étaient déclarés hautement ses plus implacables ennemis. Déjà, dès l’ouverture du procès, on avait appelé, tour à tour, parmi les juges quelques députés plus particulièrement connus par leurs mauvaises dispositions, pour mieux s’assurer de faire prévaloir l’avis de la condamnation par la pluralité des opinions.
« On ne put cependant pas assez augmenter le nombre pour obtenir que le Roi fût immolé en vertu d’une majorité légale. À quoi ne devait-on pas s’attendre et quel jugement exécrable à tous les siècles ne pouvait-on pas pressentir en voyant le concours de tant de juges pervers, et de tant de manœuvres employées pour capter les suffrages.
« Toutefois, plusieurs d’entre eux ayant reculé d’horreur au moment de consommer un si grand forfait, on imagina de revenir aux opinions, et les conjurés ayant ainsi voté de nouveau, prononcèrent que la condamnation était légitimement décrétée. Nous passerons ici sous silence une foule d’autres injustices, de nullités et d’invalidités que l’on peut lire dans les plaidoyers des avocats et dans les papiers publics. Nous ne relevons pas non plus tout ce que le Roi fut contraint d’endurer avant d’être conduit au supplice : sa longue détention dans diverses prisons d’où il ne sortait jamais que pour être conduit à la barre de la Convention, l’assassinat de son confesseur, sa séparation de la Famille Royale qu’il aimait si tendrement ; enfin cet amas de tribulations rassemblé sur lui pour multiplier ses humiliations et ses souffrances. Il est impossible de ne pas en être pénétré d’horreur quand on n’a point abjuré tout sentiment d’humanité. L’indignation redouble encore de ce que le caractère de ce Prince était naturellement doux et bienfaisant ; que sa clémence, sa patience, son amour pour son peuple furent toujours inaltérables…
« Mais ce que Nous ne saurions pas surtout passer sous silence, c’est l’opinion universelle qu’il a donnée de sa vertu par son testament, écrit de sa main, émané du fond de son âme, imprimé et répandu dans toute l’Europe. Quelle haute idée on y conçoit de sa vertu ! Quel zèle pour la religion catholique ! Quel caractère d’une piété véritable envers Dieu ! Quelle douleur, quel repentir d’avoir apposé son nom malgré lui à des Décrets si contraires à la discipline et à la Foi orthodoxe de l’Église. Prêt à succomber sous le poids de tant d’adversités qui s’aggravaient de jour en jour sur sa tête, il pouvait dire comme Jacques Ier, Roi d’Angleterre, qu’on le calomniait dans les Assemblées du peuple, non pour avoir commis un crime, mais parce qu’il était Roi, ce que l’on regardait comme le plus grand de tous les crimes…
« Et qui pourra jamais douter que ce monarque n’ait été principalement immolé en haine de la Foi et par un esprit de fureur contre les dogmes catholiques ? Déjà depuis longtemps les calvinistes avaient commencé à conjurer en France la ruine de la religion catholique.
« Mais pour y parvenir, il fallut préparer les esprits et abreuver les peuples de ces principes impies que les novateurs n’ont ensuite cessé de répandre dans les livres qui ne respiraient que la perfidie et la sédition. C’est dans cette vue qu’ils se sont ligués avec des philosophes pervers. L’Assemblée Générale du Clergé de France de 1755 avait découvert et dénoncé les abominables complots de ces artisans d’impiété. Et Nous-mêmes aussi, dès le commencement de Notre Pontificat, prévoyant les exécrables manœuvres d’un parti si perfide, Nous annoncions le péril imminent qui menaçait l’Europe dans Notre Lettre Encyclique adressée à tous les Évêques de l’Église Catholique…
« Si l’on avait écouté Nos représentations et Nos avis, Nous n’aurions pas à gémir maintenant de cette vaste conjuration tramée contre les rois et contre les empires.
« Ces hommes dépravés s’aperçurent bientôt qu’ils avançaient rapidement dans leurs projets ; ils reconnurent que le moment d’accomplir leurs desseins était enfin arrivé ; ils commencèrent à professer hautement, dans un livre imprimé en 1787, cette maxime d’Hugues Rosaire ou bien d’un autre auteur qui a pris ce nom, que c’était une action louable que d’assassiner un souverain qui refuserait d’embrasser la réforme ou de se charger de défendre les intérêts des Protestants en faveur de leur religion.
« Cette doctrine ayant été publiée peu de temps avant que Louis fût tombé dans le déplorable état auquel il a été réduit, tout le monde a pu voir clairement quelle était la première source de ses malheurs. Il doit donc passer pour constant qu’ils sont tous venus des mauvais livres qui paraissaient en France, et qu’il faut les regarder comme les fruits naturels de cet arbre empoisonné.
« Aussi a-t-on publié dans la vie imprimée de l’impie Voltaire, que le genre humain lui devait d’éternelles actions de grâces comme au premier auteur de la Révolution Française.
« C’est lui, dit-on, qui en excitant le peuple à sentir et à employer ses forces, a fait tomber la première barrière du despotisme : le pouvoir religieux et sacerdotal. Si l’on n’eût pas brisé ce joug, on n’aurait jamais brisé celui des tyrans. L’un et l’autre se tenaient si étroitement unis que le premier, une fois secoué, le second devait l’être bientôt après. En célébrant comme le triomphe de Voltaire la chute de l’Autel et du Trône, on exalte la renommée et la gloire de tous les écrivains impies comme autant de généraux d’une armée victorieuse. Après avoir ainsi entraîné, par toutes sortes d’artifices, une très grande portion du peuple dans leur parti pour mieux l’attirer encore par leurs œuvres et par leurs promesses, ou plutôt pour en faire leur jouet dans toutes les provinces de France, les factieux se sont servis du mot spécieux de liberté, ils en ont arboré les trophées et ils ont invité de tous côtés la multitude à se réunir sous ses drapeaux. C’est bien là, véritablement, cette liberté philosophique qui tend à corrompre les esprits, à dépraver les mœurs, à renverser toutes les lois et toutes les institutions reçues. Aussi fut-ce pour cette raison que l’Assemblée du Clergé de France témoigna tant d’horreur pour une pareille liberté, quand elle commençait à se glisser dans l’esprit du peuple par les maximes les plus fallacieuses. Ce fut encore pour les mêmes motifs que Nous avons cru, Nous-mêmes, devoir la dénoncer et la caractériser en ces termes :
« Les philosophes effrénés entreprennent de briser les liens qui unissent tous les hommes entre eux, qui les attachent aux Souverains et les contiennent dans le devoir. Ils disent et répètent jusqu’à satiété que l’homme naît libre et qu’il n’est soumis à l’autorité de personne. Ils représentent, en conséquence, la Société comme un amas d’idiots dont la stupidité se prosterne devant les prêtres et devant les rois qui les oppriment, de sorte que l’accord entre le Sacerdoce et l’Empire n’est autre chose qu’une barbare conjuration contre la liberté naturelle de l’homme. Ces avocats tant vantés du genre humain ont ajouté au mot fameux et trompeur de liberté cet autre nom d’égalité qui ne l’est pas moins. Comme si entre des hommes qui sont réunis en société et qui ont des dispositions intellectuelles si différentes, des goûts si opposés et une activité si déréglée, si dépendante de leur cupidité individuelle, il ne devait y avoir personne qui réunît la force et l’autorité nécessaires pour contraindre, réprimer, ramener au devoir ceux qui s’en écartent, afin que la Société, bouleversée par tant de passions diverses et désordonnées, ne soit précipitée dans l’anarchie et ne tombe pas en dissolution.
« … Après s’être établis, selon l’expression de Saint Hilaire de Poitiers, Réformateurs des Pouvoirs publics et arbitres de la religion, tandis que le principal objet est au contraire de propager partout un esprit de soumission et d’obéissance, ces novateurs ont entrepris de donner une constitution à l’Église elle-même par de nouveaux décrets inouïs jusqu’à ce jour.
« C’est de ce laboratoire qu’est sortie une constitution sacrilège que Nous avons réfutée dans Notre réponse du 10 mars 1791 à l’exposition des principes qui Nous avait été soumise par cent trente Évêques. On peut appliquer convenablement à ce sujet ces paroles de Saint Cyprien : “ Comment se fait-il que les Chrétiens soient jugés par des hérétiques, les hommes sains par des malades … les juges par des coupables, les prêtres par des sacrilèges ? ”.
« Que reste-t-il donc de plus que de soumettre l’Église au capitole ? Tous les Français qui se montraient encore fidèles dans les différents ordres de l’État et qui refusaient avec fermeté de se lier par un serment à cette nouvelle Constitution, étaient aussitôt accablés de revers et voués à la mort. On s’est hâté de les massacrer indistinctement ; on a fait subir les traitements les plus barbares à un grand nombre d’ecclésiastiques. On a égorgé des Évêques … ceux que l’on persécutait avec moins de rigueur se voyaient arrachés de leurs foyers et relégués dans des pays étrangers, sans aucune distinction d’âge, de sexe, de condition. On avait décrété que chacun était libre d’exercer la religion qu’il choisirait, comme si toutes les religions conduisaient au salut éternel ; et cependant la seule religion catholique était proscrite.
« Seule, elle voyait couler le sang de ses disciples dans les places publiques, sur les grands chemins et dans leurs propres maisons. On eût dit qu’elle était devenue un crime capital. Ils ne pouvaient trouver aucune sûreté dans les États voisins où ils étaient venus chercher asile … Tel est le caractère constant des hérésies. Tel a toujours été, dès les premiers siècles de l’Église, l’esprit des hérétiques, spécialement développé de notre temps par les manœuvres tyranniques des calvinistes qui ont cherché avec persévérance à multiplier leurs prosélytes par toutes sortes de menaces et de violences. D’après cette suite ininterrompue d’impiétés qui ont pris leur origine en France, aux yeux de qui n’est-il pas démontré qu’il faut imputer à la haine de la religion les premières trames de ces complots qui troublent et ébranlent toute l’Europe ? Personne ne peut nier que la même cause n’ait amené la mort funeste de Louis XVI. On s’est efforcé, il est vrai, de charger ce Prince de plusieurs délits d’un ordre purement politique. Mais, le principal reproche qu’on ait élevé contre lui, portait sur l’inaltérable fermeté avec laquelle il refusa d’approuver et de sanctionner le décret de déportation des prêtres, et la lettre qu’il écrivit à l’Évêque de Clermont pour lui annoncer qu’il était bien résolu de rétablir en France, dès qu’il le pourrait, le culte catholique. Tout cela ne suffit-il pas pour qu’on puisse croire et soutenir, sans témérité, que Louis fut un martyr ?
« … Mais, d’après ce que nous avons entendu, on opposera ici, peut-être, comme un obstacle péremptoire au martyre de Louis, la sanction qu’il a donnée à la Constitution, que Nous avons déjà réfutée dans Notre susdite réponse aux Évêques de France. Plusieurs personnes nient le fait et affirment que lorsqu’on présenta cette Constitution à la signature du Roi, il hésita, recueilli dans ses pensées, et refusa son seing de peur que l’apposition de son nom ne produisit tous les effets d’une approbation formelle. L’un de ses ministres que l’on nomme, et en qui le Roi avait alors une grande confiance, lui représenta que sa signature ne prouverait autre chose que l’exacte conformité de la copie avec l’original, de manière que Nous, à qui cette Constitution allait être adressée, Nous ne pouvions sans aucun prétexte élever le moindre soupçon sur son authenticité.
« Il paraît que ce fut cette simple observation qui le détermina aussitôt à donner sa signature. C’est aussi ce qu’il insinue lui-même dans son testament quand il dit que son seing lui fut arraché contre son propre vœu.
« Et, en effet, il n’aurait pas été conséquent et se serait mis en contradiction avec lui-même, si, après avoir approuvé volontairement la Constitution du Clergé de France, il l’eût rejetée ensuite avec la plus inébranlable fermeté, comme il fit lorsqu’il refusa de sanctionner le Décret de déportation des Prêtres non assermentés, et lorsqu’il écrivit à l’Évêque de Clermont qu’il était déterminé à rétablir en France le culte catholique.
« Mais quoiqu’il en soit de ce fait, car Nous n’en prenons pas sur Nous la responsabilité, et quand même Nous avouerions que Louis, séduit par défaut de réflexion ou par erreur, approuva réellement la Constitution au moment où il souscrivit, serions-Nous obligés pour cela de changer de sentiment au sujet de son martyre ? Non, sans doute. Si Nous avions eu pareil dessein, Nous en serions détournés par sa rétractation subséquente aussi certaine que solennelle et par sa mort même qui fut votée en haine de la religion catholique ; de sorte qu’il paraît difficile que l’on puisse rien contester de la gloire de son martyre.
« … Appuyé sur cette raison, celle du Pape Benoît XIV, et voyant que la rétractation de Louis XVI, écrite de sa propre main et constatée encore par l’effusion d’un sang si pur, est certaine et incontestable, Nous ne croyons pas Nous éloigner du principe de Benoît XIV, non pas, il est vrai, en prononçant dans ce moment un Décret pareil à celui que Nous venons de citer, mais en persistant dans l’opinion que Nous Nous sommes formée du martyre de ce Prince, nonobstant toute approbation qu’il avait donnée à la Constitution Civile du Clergé quelle qu’elle eût été.
« Ah ! France ! Ah ! France ! toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi, toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le siège apostolique, ne marche pas à la suite des autres nations, mais les précède toutes, que tu Nous es contraire aujourd’hui ! De quel esprit d’hostilité tu parais animée contre la véritable religion !
« Combien la fureur que tu lui témoignes surpasse déjà les excès de tous ceux qui se sont montrés jusqu’à présent ses persécuteurs les plus implacables ! Et cependant, tu ne peux pas ignorer, quand même tu le voudrais, que la religion est la gardienne la plus sûre et le plus solide fondement des empires, puisqu’elle réprime également les abus d’autorité dans les puissances qui gouvernent, et les écarts de la licence dans les sujets qui obéissent. Et c’est pour cela que les factieux adversaires des prérogatives royales cherchent à les anéantir et s’efforcent d’amener d’abord le renoncement à la foi catholique.
« Ah ! encore une fois, France ! Tu demandais même auparavant un Roi catholique. Tu disais que les lois fondamentales du Royaume ne permettaient point de reconnaître un Roi qui ne fut pas catholique, et c’est précisément parce qu’il était catholique que tu viens de l’assassiner !
« Ta rage contre ce monarque s’est montrée telle que son supplice même n’a pu ni l’assouvir, ni l’apaiser. Tu as voulu encore la signaler après sa mort sur ses tristes dépouilles ; car tu as ordonné que son cadavre fut transporté et inhumé sans aucun appareil d’une honorable sépulture.
« Ô jour de triomphe pour Louis XVI à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice !
« Nous avons la confiance qu’il a heureusement échangé une couronne royale toujours fragile et des lys qui se seraient flétris bientôt, contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissé de lys immortels.
« Saint Bernard nous apprend dans ses lettres au Pape Eugène, son disciple, ce qu’exige de Nous dans ces circonstances Notre ministère apostolique, lorsqu’il exhorte à multiplier ses soins afin que les incrédules se convertissent à la Foi, que ceux qui sont convertis ne s’égarent plus et que ceux qui sont égarés rentrent dans le droit chemin. Nous avons, Nous aussi, pour modèle la conduite de Clément VI, Notre prédécesseur, qui ne cessa de poursuivre la punition de l’assassinat d’André, Roi de Sicile, en infligeant les peines les plus fortes à ses meurtriers et à leurs complices, comme on peut le voir dans ses Lettres Apostoliques. Mais que pouvons-Nous tenter, que pouvons-Nous attendre, quand il s’agit d’un peuple qui, non seulement n’a eu aucun égard pour Nos monitions, mais qui s’est encore permis, envers Nous, les offenses, les usurpations, les outrages et les calomnies les plus révoltantes ; et qui est enfin parvenu à cet excès d’audace et de délire, de composer sous Notre Nom des lettres supposées et parfaitement assorties à toutes les nouvelles erreurs.
« Laissons-le donc s’endurcir dans sa dépravation puisqu’elle a pour lui tant d’attraits, et espérons que le sang innocent de Louis crie en quelque sorte et intercède pour que la France reconnaisse et déteste son obstination à accumuler sur elle tant de crimes, et qu’elle se souvienne des châtiments effroyables qu’un Dieu juste, Vengeur des forfaits, a souvent infligés à des Peuples qui avaient commis des attentats beaucoup moins énormes.
« Telles sont les réflexions que Nous avons jugées les plus propres à vous offrir quelques consolations dans un si horrible désastre.
« C’est pourquoi pour achever ce qui Nous reste à dire, Nous vous invitons au Service solennel que Nous célébrerons avec vous pour le repos de l’âme du Roi Louis XVI, quoique les prières funèbres puissent paraître superflues quand il s’agit d’un chrétien qu’on croit avoir mérité la palme du martyre, puisque Saint Augustin dit que l’Église ne prie pas pour les martyrs, mais qu’elle se recommande plutôt à leurs prières… »
Discours du Pape Pie VI prononcé au Consistoire secret du 11 juin 1793 suite à la mort du Roi Louis XVI le 21 janvier 1793.
Après ce magnifique discours retentissant du Pape Pie VI, nous vous proposons d’écouter le Testament de Louis XVI fait a la tour du Temple le 25 Décembre 1792 :
Louis XVI fit lui-même de nombreuses erreurs. On le voit encore dans son testament ci-dessus. Testament de grand chrétien, testament d’une âme de grande Foi, de grande Charité, de grand pardon, testament de chef de famille, mais pas Testament de Roi.
Il parle de ses problèmes, de sa famille, mais oublie de parler aux français. Rien pour les conseiller, les mettre en garde contre nos ennemis, contre ceux qui allaient tout détruire ! Pas un mot pour ses sujets ! juste une courte demande de prières ! alors qu’un Roi doit faire passer ses gouvernés avant sa famille. Repensons au testament de Notre-Seigneur pendant la cène ! Souvenons-nous en particulier du Vigilate et orate, consigne si riche, si importante !
« mon fils s’il avait le MALHEUR de devenir Roi » écrit-il !
Combien on est loin de saint Louis qui écrivait dans son testament à son fils : « si Dieu vous fait la GRÂCE d’être Roi » !
Comment ne pas penser que cette phrase étant écrite, Dieu ne permit pas que la descendance de Louis XVI règne ! Un LieuTenant malheureux de régner !!!
« Je n’ai jamais prétendu me rendre juge », « mais je ne prétends pas les juger » écrit-il.
Voilà l’erreur : c’est le propre du Roi, c’est la vocation du Roi, c’est le devoir d’état du Roi de prendre conseil, de juger et de gouverner.
Il est sacré pour avoir les grâces de discernement, pour juger.
Il est sacré pour avoir le courage, les forces, pour gouverner, c’est-à-dire imposer ses décisions.
« qu’en régnant suivant les Lois ». C’est lui le principe, c’est lui qui fait les Lois, c’est lui qui doit faire exécuter ses décisions. En suivant les lois il a fini à l’échafaud ! Voilà la sanction d’une inversion des principes.
Ces trois exemples prouvent que le sens de la fonction royale était dévoyé.
Déjà on s’était moqué du sacre ! Le sermon de l’évêque consécrateur à Reims scandalisa tellement, que Louis XVI interdit qu’il soit imprimé ! Il se moquait trop des Traditions sacrées royales !
Par son martyr Louis XVI racheta ses fautes personnelles, nous mérita les promesses de saint Pie X (enseignées par le Cardinal Pie) promesses nous assurant le pardon divin et la Restauration d’un véritable ordre chrétien. Mais ce martyr fut-il suffisant pour mériter le LieuTenant du Règne du Sacré-Cœur ? N’avons-nous pas encore aujourd’hui un devoir de prières de demandes intenses et de sacrifices généreux pour que Sa volonté soit faite ?
En 2013 le mal continue et nous refusons de nous convertir : nous rêvons d’un peu de monarchie pour ses fastes, pour sa gloire, pour ses triomphes, pour ses palais, etc . mais pas pour la Lieutenance de Dieu. La preuve en est que, d’une façon générale, nous rêvons à une solution par… une Le Pen et Cie ! même des clercs (c’est la démocratie chrétienne de notre génération ; que nos pères seraient scandalisés !) ; et que nous sommes toujours prêts à voter, que nous n’attendons rien de ce que Dieu veut ! Aujourd’hui encore nous renouvelons les mêmes péchés (voir le livre de LHR : Vrais et Faux Principes et Maîtres)
Continuons le combat chers amis, prions les uns pour les autres, prions pour pouvoir mériter un jour de crier :
VIVE le CHRIST ROI de France !
Jérôme Bourbon : un demi-siècle après Vatican d’Eux
L’église Conciliaire
n’est pas
l’Église Catholique !
Ils ont… tout détruit
L’Église de Dieu ne peut pas s’être trompé pendant 2000 ans
L’Église de Dieu ne peut ni se tromper, ni nous tromper
Jérôme Bourbon dans le RIVAROL n° 3064 en vente dès demain, nous donne la très bonne analyse suivante sur le cataclysme de Vatican d’Eux, depuis ces cinquante derniers ans :
Ndlr du CatholicaPedia : Les accentuations et encadré sont de nous.
Rivarol n°3064 du 12/10/2012
Les cinquante ans de Vatican II : un demi-siècle cataclysmique
Cinquante ans se sont écoulés depuis ce jour d’octobre 1962 qui vit la réunion dans la basilique Saint-Pierre de Rome de 2381 évêques venus du monde entier (pays communistes excepté) à l’appel de Jean XXIII pour la cérémonie d’ouverture du « Second Concile œcuménique », qui allait s’éterniser jusqu’au 8 décembre 1965. Si l’on devait répertorier les principaux événements du XXe siècle, Vatican II y figurerait à l’évidence tant il a occasionné dans les consciences, les mœurs et les institutions des bouleversements fondamentaux dont nous n’avons pas encore pris toute la mesure. Cette assemblée d’évêques qui, à la différence des vingt conciles œcuméniques de Nicée à Vatican I, n’a pas défini ni explicité des dogmes, n’a pas procédé par canons et anathèmes, a ouvert la voie à une nouvelle religion qui porte toujours officiellement le nom de catholique mais dont la substance et les finalités ne sont plus du tout les mêmes. Est-ce un hasard si les sectateurs de Vatican II ont parlé dès le début, tel le cardinal Benelli, d’« église conciliaire » ou comme Paul VI de « nouvelle Pentecôte » ? De même, le cardinal Suenens remarquait-il que « Vatican II, c’est 1789 dans l’Église », tandis que le Père Congar ajoutait éloquemment que par le concile « l’Église avait accompli pacifiquement sa révolution d’Octobre ». Expressions qui démontrent que Vatican II marque une rupture radicale avec près de 2000 ans de catholicisme et inaugure une nouvelle religion, celle de l’humanité.
Le culte de l’homme
Le concile a introduit une nouvelle manière de se situer par rapport à Dieu. Prétendant que l’homme a changé, les Pères conciliaires en déduisent qu’il faut aussi modifier le rapport de l’homme à Dieu en passant du théocentrisme à l’anthropocentrisme. Inversion radicale des fins : la religion n’est plus au service de Dieu mais au service de l’humanité. « L’homme est la seule créature de Dieu créée pour elle-même », « L’homme est le centre et le sommet de toutes choses » ose clamer la constitution Gaudium et Spes. Et Paul VI, dans son ahurissant discours de clôture de Vatican »II, ira jusqu’à dire : « La religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion — car c’en est une — de l’homme qui se fait Dieu. […] Nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme ».
Si ce dernier est la fin et le sommet de tout, il faut évidemment repenser toute la théologie catholique. L’église conciliaire se définit comme un moyen, une institution (parmi beaucoup d’autres), un signe au service de l’homme. C’est la fameuse théorie de l’Église-sacrement. Jean Paul II pourra ainsi dire que « l’Église a révélé l’homme à lui-même », ou encore que « l’homme est le chemin de l’Église ». Si tel est le cas, l’on comprend que la liturgie ait alors pour objectif de célébrer l’humanité, sujet du rite sacré et du sacerdoce. D’où les autels retournés vers l’assemblée des fidèles dont le prêtre n’est que l’animateur, la nouvelle messe n’étant pas hiérarchique mais démocratique. D’où le rejet du caractère propitiatoire du saint sacrifice de la messe. La « messe de Luther » (dixit Mgr Lefebvre) dont des études détaillées ont prouvé les origines non seulement protestantes mais talmudiques, se définit comme la « synaxe sacrée des fidèles », ainsi que l’affirme l’article 7 du Novus Ordo Missae de Paul VI. La célébration dite de l’eucharistie n’est plus le mémorial de la croix mais celui de la cène. C’est la doctrine de la messe-repas.
La servante du Mondialisme
Selon cette nouvelle théologie, ce n’est plus l’Église catholique qui est le royaume de Dieu mais l’humanité tout entière. La mission de l’église conciliaire sera alors de préparer l’avènement de ce royaume temporel vers lequel convergent toutes les religions puisque le genre humain tend en effet à une unité croissante dont les signes sont « la socialisation de toutes choses, le partage des richesses, la revendication des droits de l’homme ». Le rôle de la nouvelle église se réduit à hâter ce processus d’unification. C’est ainsi que se justifient le dialogue inter-religieux, l’œcuménisme libéral, lesquels sont au service d’une paix en devenir. D’où des rassemblements syncrétistes comme Assise ou cathodiques comme les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) destinés, selon les desseins de l’ONU, à préparer l’avènement d’un mondialisme politico-religieux, c’est-à-dire d’un gouvernement mondial et d’une religion elle-même mondiale confinée dans le rôle d’animatrice de la démocratie universelle. Dans ce schéma, la royauté sociale de Jésus-Christ apparaît évidemment obsolète. Aussi l’église conciliaire se rallie-t-elle d’enthousiasme à la laïcité de l’État et au besoin l’impose par la force comme en Espagne (1967) et en Colombie (1973) qui, à la demande expresse de Paul VI, abandonnent leurs constitutions catholiques.
Cette unité spirituelle du genre humain se décline en différents degrés de communion, en multiples cercles concentriques ; les consciences sont plus ou moins éclairées par la foi mais personne ne saurait être exclu, car « d’une certaine manière, le Christ s’est uni à tout homme » (Gaudium et Spes). Plus besoin alors d’être baptisé et de croire pour être sauvé. La question du salut et de la damnation a perdu toute urgence et même tout sens. Et en effet la pastorale conciliaire fait l’économie du péché originel et de la déchéance de la nature humaine. Le salut n’est jamais qu’une prise de conscience personnelle, l’homme affirmant son extraordinaire dignité.
C’est dire que Vatican II est en rupture totale non seulement avec la Tradition catholique mais plus généralement avec la religion catholique puisque ce concile consiste à exalter la personne humaine et à assurer l’unité du genre humain.
La genèse du Concile
Quel est le déroulement des événements qui a conduit à une telle révolution copernicienne ? En fait, tout débute, dix-neuf jours après la mort de Pie XII, avec l’élection à soixante-dix-sept ans, au onzième tour de scrutin, le 28 octobre 1958, du patriarche de Venise Angelo Giuseppe Roncalli. Ce dernier qui, de façon très révélatrice, prend le nom d’un antipape du Moyen Age impliqué dans le grand schisme d’Occident, Jean XXIII, entend rompre spectaculairement avec les grandes orientations définies par Pie XII. Roncalli met en œuvre une stratégie qui aboutira à ce qu’il appellera « l’aggiornamento » c’est-à-dire à la révolution dans l’Église.
À peine élu, celui qui sera appelé par les media « le bon pape Jean » ((Lire l’étude, malheureusement non terminée, de l’abbé Ricossa sur le « le bon pape Jean » : http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_RICOSSA_Le-Pape-du-Concile.pdf)) reçoit significativement les plus vifs encouragements des principaux ennemis de l’Église catholique. Yves Marsaudon dans son livre L’œcuménisme vu par un franc-maçon de tradition écrit ainsi : « Nous eûmes tout d’abord la très grande joie de recevoir dans les 48 heures un accusé de réception à nos respectueuses félicitations. Pour nous c’était une grande émotion, mais pour beaucoup de nos amis ce fut un signe ». De même, Jean XXIII reçoit les félicitations du grand rabbin d’Israël Isaac Herzog, de l’archevêque anglican Geoffroy Fischer, de Paul Robinson, président des églises fédérées et enfin du chef de l’église orthodoxe russe, le patriarche Alexis.
Dès le 25 janvier 1959, soit moins de trois mois après son élection, Roncalli annonce publiquement de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs la convocation du « Second concile œcuménique du Vatican ». Pie XII avait lui aussi songé à réunir une telle assemblée, mais, devant les dangers de l’entreprise, il s’était rapidement ravisé : « J’entends autour de moi des novateurs, disait-il, qui veulent démanteler la Chapelle sacrée, détruire la flamme universelle de l’Église, rejeter ses ornements, lui donner le remords de son passé historique… Un jour viendra où le monde civilisé reniera son Dieu, où l’Église doutera comme Pierre a douté. Elle sera tentée de croire que l’homme est devenue Dieu, que son Fils n’est qu’un symbole, une philosophie comme tant d’autres, et dans les églises, les chrétiens chercheront en vain la lampe rouge où Dieu les attend, comme la pécheresse criant devant le tombeau vide : où l’ont-ils mis ? » (Mgr Roche : Pie XII devant l’Histoire).
Pie XII et Jean XXIII étaient tous les deux au courant de cette situation pré-révolutionnaire dans l’Église, mais alors que le premier ne voulait pas céder aux sirènes des nouveautés, le second au contraire brûlait de tout transformer. Appeler à la convocation d’un concile le 25 janvier 1959 n’était à cet égard pas un acte innocent, puisque cette date marquait la clôture de la semaine de prières pour l’unité des chrétiens. Le concile à venir ne serait donc pas œcuménique (c’est-à-dire universel, comme le furent les vingt conciles de Nicée à Vatican I), mais œcuméniste. Au reste, dès l’année suivante, le 5 juin 1960, Jean XXIII crée un Secrétariat pour l’unité des chrétiens dont il confie la direction au cardinal Bea, lequel est directement à l’origine du décret sur l’œcuménisme de Vatican II qui rompt radicalement avec le magistère antérieur. ((Ne jamais oublier l’importance d’Elie Benamozegh, le vrai Père de Vatican II : LE SANCTUAIRE INCONNU par Aimé Palliere ))
Dans son discours d’ouverture, Jean XXIII tient un discours qui fit sensation et dans lequel il disait sa “foi” en l’avenir et dans le progrès. À cinquante ans de distance, cet optimisme tapageur apparaît totalement déplacé. Qu’on en juge : « Dans la situation actuelle de la Société, certains ne voient que ruines et calomnies ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré, par rapport aux siècles passés… Il nous semble nécessaire de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin… Il faut que l’Église se tourne vers les temps présents qui entraînent de nouvelles voies à l’apostolat catholique ».
Une rupture radicale
Dès lors, le décor était en place, pour la plus grande révolution que l’Église ait subie depuis sa naissance. Parmi les 2381 évêques présents, seuls quelque trois à quatre cents Pères conciliaires (dont Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer) tentèrent de résister aux assauts des modernistes en se regroupant au sein du Cœtus internationalis patrum, mais ce combat ne fut hélas pas couronné de succès, tant la minorité activiste était habile dans la manipulation des masses, experte dans les formules volontairement équivoques, d’autant, et c’est là l’essentiel, qu’elle pouvait s’appuyer sur un allié indispensable en la personne de Jean XXIII puis à partir de 1963 de son successeur Paul VI.
Il faudrait des études détaillées — et ces dernières décennies n’en ont pas manqué — pour analyser, disséquer, commenter les quelque deux milles pages de documents signés par les Pères conciliaires et “promulgués” par Paul VI le 7 décembre 1965 et pour expliquer l’absence d’autorité et de légitimité de Vatican II et des hommes en blanc qui s’en réclament. On peut à bon droit considérer que Vatican II était en fait un conciliabule, et non un vrai concile, tant ces décrets ont rompu avec le magistère traditionnel. Il est clair que Vatican II a voulu faire passer l’Église du théocentrisme à l’anthropocentrisme. Rien à cet égard n’est plus parlant que le discours de clôture de Paul VI : « L’Église du concile s’est aussi beaucoup occupé de l’homme, de l’homme tel qu’en réalité il se présente à notre époque, l’homme vivant, l’homme tout entier occupé de soi, l’homme qui se fait non seulement le centre de tout ce qui l’intéresse, mais qui ose se prétendre le principe et la raison dernière de toute réalité. L’humanisme laïc et profane, enfin, est apparu dans sa terrible stature et a, en un certain sens, défié le concile. La religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion — car c’en est une — de l’homme qui se fait Dieu. Qu’est-il arrivé ? Un choc, une lutte, un anathème ? Cela pouvait arriver, mais cela n’a pas eu lieu. La vieille histoire du Samaritain a été le modèle de la spiritualité du concile. Une sympathie sans bornes l’a envahi tout entier. La découverte des besoins humains (et ils sont d’autant plus grands que le fils de la terre s’est fait plus grand) a absorbé l’attention du concile. Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme. Nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme. »
“1789 dans l’Église”
On ne saurait mieux dire que les hiérarques de l’Église ont renoncé à être un signe de contradiction, en s’ouvrant totalement au monde c’est-à-dire à l’erreur, au mensonge et à l’apostasie, tournant le dos aux injonctions de l’Apôtre Saint Jacques qui dans son Épître s’écrie fortement : « Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde, c’est l’inimitié contre Dieu ? Quiconque veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. » Par là même, l’Église catholique s’éclipsait, était mise au tombeau, cédant la place à l’église conciliaire et à sa « révolution d’Octobre ».
De fait Vatican II a réussi à mettre en application la devise de la révolution : la “liberté” s’est introduite par la liberté religieuse ou liberté des religions qui met sur le même plan l’erreur et la vérité, promeut la laïcité de l’État et nie le règne social de Jésus-Christ ; l’ “égalité” s’insinue par la collégialité et le vénéneux principe de l’égalitarisme démocratique (dans ce schéma l’évêque n’est plus le maître dans son diocèse avec les conférences épiscopales, le curé dans sa paroisse avec les conseils paroissiaux, etc.) ; enfin la “fraternité” s’accomplit sous la forme de l’œcuménisme libéral qui embrasse toutes les erreurs et les hérésies et tend la main à tous les ennemis de l’Église catholique, à commencer par les juifs considérés comme « frères aînés ». L’église conciliaire va même jusqu’à enseigner que l’Ancienne Alliance est toujours valable et qu’elle n’a pas été abrogée par la Nouvelle Alliance, ce qui est une façon de dire, si l’on est logique, que la venue du Christ sur terre, sa Passion, sa mort et sa Résurrection étaient finalement inutiles. ((Le livre de l’abbé Leroux, préface par Mgr Lefebvre, Pierre M’aimes-tu ?, mérite d’être cité. C’est certainement un des meilleurs livres-critique de Vatican d’eux !))
L’académicien Jean Guitton, confident et ami de Paul VI, aimait à répéter que Vatican II marquait la disparition (au moins apparente) de l’Église catholique et sa substitution par l’église œcuménique romaine. De fait, la nouvelle église conciliaire ne possède aucune des quatre notes qui permettent de reconnaître à coup sûr l’Église catholique : elle n’est ni une puisqu’elle est démocratique et pluraliste (à chaque prêtre son hérésie), ni sainte puisqu’elle a profondément altéré les sacrements en créant de nouveaux rites douteux voire invalides pour la plupart (sujet essentiel dont on ne se préoccupe pas assez), s’acharnant ainsi à obstruer les canaux de la grâce sanctifiante, ni catholique puisqu’elle est œcuméniste et qu’elle rompt radicalement avec le magistère antérieur, ni apostolique puisqu’elle n’a pas la foi des Apôtres.
Dans une volonté satanique de destruction, on s’en est même pris aux congrégations religieuses dont les constitutions ont toutes été profondément modifiées, y compris celle des Chartreux qui n’avait pourtant jamais été remaniée depuis son fondateur saint Bruno. Et les églises elles-mêmes sont transformées : au maître-autel tourné vers Dieu se substitue une simple table orientée vers l’assemblée ; le prêtre (ou ce qui en tient lieu) étant réduit au rôle d’animateur et de président d’une cérémonie sécularisée. Les confessionnaux sont délaissés et font souvent l’office de placards à balais. La chaire est supprimée ou délaissée, manière symbolique de renoncer au pouvoir d’enseignement de l’Église, car dans la religion conciliaire nous ne sommes plus dans le schéma de l’Église maîtresse de vérité enseignant au monde la voie, la vérité et la vie mais dans celui d’une église enseignée par le monde, apprenant à son contact, réagissant à l’unisson. Il s’agit de mettre en place les conditions d’un mondialisme politico-religieux ; dans le nouvel ordre mondial les religions mises sur un pied d’égalité ne sont en effet que de simples animatrices et de zélés propagandistes de la démocratie universelle et de ses idoles : la déclaration des droits de l’homme, le philosémitisme, la tolérance érigée en absolu, le laïcisme, la liberté de conscience et de culte, l’antiracisme unilatéral et obligatoire, la lutte acharnée contre toutes les discriminations, mêmes naturelles et légitimes. ((Et surtout l’abandon de la Royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ !))
De nouvelles orientations politiques
D’où les orientations politiques d’une nouvelle église, compagnon de route du communisme, du socialisme, de la franc-maçonnerie, des organisations juives et antiracistes, bref des ennemis traditionnels et séculaires de l’Église catholique. Dès lors, il n’est rien d’étonnant à ce que l’épiscopat français ait toujours pris violemment position contre la droite nationale, préférant soutenir les forces responsables de l’avortement légalisé et remboursé, du délitement de la famille, de l’instauration du PACS, de la généralisation de la pornographie et de la luxure. Rien de surprenant non plus si cette nouvelle église, après avoir favorisé la décolonisation et montré beaucoup plus de mansuétude pour les assassins et les porteurs de valise du FLN que pour les rapatriés et les partisans de l’Algérie française, soit un des bruyants soutiens de l’immigration massive, essentiellement mahométane, qui ne cesse de se déverser sur notre pays et notre continent. Après avoir trahi Dieu et son Évangile, ces hiérarques ont logiquement trahi leur patrie.
Vatican II, qui est resté muet sur le communisme au moment où il faisait encore des millions de morts, a mis en œuvre l’ouverture au monde qui est en fait une ouverture unilatérale à la gauche. D’où la théologie de la libération en Amérique du Sud. D’où la sympathie incessante manifestée envers le marxisme, le gauchisme (qu’on se souvienne de la déclaration des évêques de France approuvant chaleureusement mai 1968), le féminisme (l’épiscopat moderniste s’est réjoui en 2000 de l’adoption de la parité), l’invasion étrangère. Car la religion de Vatican II consiste à embrasser, et si possible à devancer, toutes les modes, à s’adapter au monde moderne et à s’agenouiller, émerveillée, devant l’Humanité déifiée. Faible avec les forts, les délinquants, les immigrés “sans-papiers”, elle est impitoyable envers les faibles, les persécutés, les délaissés. Pas un seul prélat n’a dénoncé le traitement infligé naguère au nonagénaire Maurice Papon ou aux révisionnistes criblés d’amendes et mis en prison. Pas un seul mitré ne s’est démarqué des campagnes de haine contre le président du Front National, pas même lors des manifestations de l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2002 où étaient scandés entre autres charmants slogans « pour Le Pen une balle, pour le FN une rafale », « Crève charogne », « Le Pen facho, salaud, le peuple aura ta peau ». Au contraire, la nouvelle église se veut en pointe dans le combat antiraciste, antifasciste et antirévisionniste. Car s’il est tout à fait permis dans l’église conciliaire de contester des vérités de foi ou des préceptes moraux, en revanche on ne badine pas avec le dogme holocaustique, comme en témoigne l’affaire Williamson. Mieux vaut pour un séminariste nier la virginité perpétuelle de Marie que d’exprimer un doute sur la Shoah. Servante de l’Humanité, la contre-église de Vatican II est en effet l’un des gardiens vigilants de la contre-religion de l’Holocauste. L’église qui n’est plus catholique est devenue démocrato-holocaustique, la nature ayant horreur du vide. Or, la Shoah ou la Croix, il faut choisir !
Les causes de ce bouleversement
Reste évidemment à se demander comment un tel bouleversement a été possible et pourquoi il a suscité si peu de résistances. Il n’y a pas de réponse simple à ces questions. On peut à bon droit incriminer le rôle de la puissance juive et de son bras armé la franc-maçonnerie. Qu’on songe par exemple à la lettre écrite par un haut-dignitaire de la Haute-Vente des Carbonari en 1844 et qui tomba providentiellement entre les mains de Léon XII : « Nous devons arriver au triomphe de la révolution par un pape. Or donc pour nous assurer un pape dans les proportions exigées, il s’agit d’abord de lui former une génération digne du règne dont nous rêvons. Laissons de côté la vieillesse et l’âge mûr ; allez à la jeunesse et, si possible, jusqu’à l’enfance… C’est à la jeunesse qu’il faut aller, c’est elle que nous devons entraîner sans qu’elle s’en doute, sous le drapeau des sociétés secrètes. Une fois votre réputation établie dans les collèges, les gymnases, dans les universités et dans les séminaires, une fois que vous aurez capté la confiance des professeurs et des étudiants, faites que ceux qui principalement s’engagent dans la milice cléricale aiment à rechercher vos entretiens… Cette réputation donnera accès à nos doctrines au sein du jeune clergé, comme au fond des couvents. Dans quelques années, ce jeune clergé aura, par la force des choses, envahi toutes les fonctions : il gouvernera, il administrera, il jugera, il formera le conseil du souverain, il sera appelé à choisir le Pontife qui doit régner et ce Pontife, comme la plupart de ses contemporains, sera plus ou moins imbu des principes humanitaires que nous allons commencer à mettre en circulation… Que le clergé marche sous votre étendard en croyant toujours marcher sous la bannière des clefs apostoliques. Tendez vos filets comme Simon Barjona ; tendez-les au fond des sacristies, des séminaires et des couvents plutôt qu’au fond des mers et, si vous ne précipitez rien, nous vous promettons une pêche plus miraculeuse que la sienne. […] Infiltrez le venin dans les cœurs choisis à petites doses et comme par hasard ; puis à la réflexion, vous serez étonnés vous-mêmes de votre succès. […] Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui n’aura besoin que d’être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde. […] Ce que nous devons demander avant tout, ce que nous devons chercher et attendre, comme les juifs attendent le Messie, c’est un pape selon nos besoins. Glissez dans les esprits les germes de nos dogmes, que prêtres et laïcs se persuadent que le christianisme est une doctrine essentiellement démocratique ».
Mais l’explication par les puissances occultes, pour pertinente qu’elle soit, n’épuise pas le sujet. On ne peut passer sous silence l’état du monde au moment où les Pères conciliaires se réunissent en 1962. La victoire en 1945 des démocraties alliées à l’Union soviétique a incontestablement créé un environnement très défavorable à l’épanouissement de l’Église et des valeurs chrétiennes. L’hédonisme généralisé, l’individualisme exacerbé, l’égalitarisme forcené, le matérialisme radical de la démocratie libérale et du communisme athée ne pouvaient à terme qu’influer négativement sur les hommes d’Église comme sur l’ensemble des catholiques. Plus généralement, le fait que les institutions n’étaient plus chrétiennes depuis assez longtemps dans la quasi-totalité des pays du globe, et singulièrement dans la plupart des pays d’Europe, n’était pas non plus de nature à accroître l’influence de l’Église. Vatican II s’inscrit dans un monde déjà fortement déchristianisé et meurtri par deux sanglantes guerres mondiales. En un siècle et demi, la Révolution Française a eu le temps d’instiller le poison de ses idées pernicieuses à l’Europe entière, sinon à toute la terre, venin prolongé par la victoire du protestantisme anglo-saxon et du communisme athée en 1945. Enfin, la domination chaque jour plus insolente de la techno-science a créé un environnement très défavorable au rayonnement de l’Église. Sans doute conviendrait-il de remonter à la Renaissance et à son humanisme pour expliquer la genèse des idées qui ont triomphé au concile. Si l’Église a résisté aux assauts du protestantisme au XVIe, du jansénisme au XVIIe, du naturalisme philosophique au XVIIIe, du libéralisme au XIXe et du modernisme dans la première moitié du XXe siècle, c’est cette dernière hérésie, stigmatisée par saint Pie X dans sa magistrale encyclique Pascendi (1907), qui finit par séduire la quasi-totalité de la hiérarchie catholique.
Les fruits vénéneux de l’ “aggiornamento”
Les fruits de cette subversion religieuse et politique, doctrinale et pastorale ne se sont pas fait attendre : effondrement des vocations religieuses et sacerdotales, affaissement de la pratique religieuse, montée vertigineuse de l’indifférentisme religieux, du relativisme moral, du scepticisme philosophique. Depuis 1960 environ, les nouvelles générations sont élevées dans une totale ignorance de la religion ; la transmission ne se fait plus. Le dépôt de la foi n’a pas été gardé par ceux qui avaient le devoir sacré de le conserver. Dès lors, rien de surprenant si depuis un demi-siècle que l’Église catholique est au tombeau, occupée, occultée et éclipsée par le modernisme triomphant et que nous vivons donc des temps antéchristiques, la société s’est complètement décomposée, liquéfiée. En cinquante ans, le monde a plus changé qu’en deux millénaires. Nous avons quitté la civilisation édifiée par des siècles d’efforts, de sacrifices, de dévouement pour une barbarie infiniment pire que celle de jadis. Notre monde a rejeté avec obstination la vérité connue. Or, comme le prophétisait le cardinal Pie, « lorsque le Bon Dieu ne règne pas par sa présence, il règne par toutes les calamités liées à son absence ».
Naguère même ceux qui n’étaient pas chrétiens, même ceux qui faisaient profession de rejeter bruyamment le Christ et sa loi, étaient comme malgré eux imprégnés des valeurs chrétiennes. Ils savaient ce que voulaient dire la parole donnée, l’honneur, la fidélité, le courage, la politesse, l’héroïsme, la vertu. Aujourd’hui tous les mots sont pipés. Chez un enfant de sept ans le mot “amour” est déjà irrémédiablement souillé. L’homme moderne n’est plus relié à rien, sinon à son téléphone portable et à Internet. Toute référence transcendantale lui est étrangère. En voulant supprimer Dieu, on a par là-même supprimé la morale. D’où un déferlement de haine, de violence et de nihilisme. D’où des familles divisées, éclatées, décomposées, recomposées. D’où des enfants abandonnés à eux-mêmes. D’où la déferlante de la drogue et de la pornographie. D’où le triomphe satanique de toutes les inversions : mariage homosexuel, théorie du gender, vomitives Gay Pride réunissant chaque année un plus grand nombre de participants, etc. D’où le recours massif à des antidépresseurs et à des anxiolytiques, à des psychiatres et à des mages. D’où la contagion des suicides. D’où le règne du néant, le triomphe insolent du mensonge et de Mammon. Nous vivons en ce moment trois épisodes de l’Ancien Testament : la tour de Babel, le veau d’or et Sodome et Gomorrhe. Comment croire que si l’Église catholique n’avait pas été trahie par ceux-là mêmes qui avaient charge ici-bas de présider à sa pérennité nous en serions là ?
Des temps Apocalyptiques et AntéChristiques
Enfin, l’on peut se demander si Vatican II ne marque pas le point final d’un incessant recul de l’Église catholique depuis plusieurs siècles. Au XIe siècle, l’Orient quittait la communion de l’Église romaine avec le schisme orthodoxe ; au XVIe l’hérésie protestante emportait la moitié de l’Europe ; le jansénisme pervertissait le XVIIe ; le naturalisme de la philosophie des Lumières bouleversait au XVIIIe les fondements mêmes de la société, le libéralisme politique et philosophique combattu par le Syllabus et tous les papes, de Pie VI à Pie XII, marquait de sa détestable empreinte le XIXe et fort logiquement le modernisme fut et demeure l’hérésie du XXe et du début de ce XXIe siècle. Pourtant, malgré les coups qui lui étaient infligés, malgré ses reculs et ses défaites, l’Église ne baissait pas les bras. Ce qu’elle perdait en Europe, elle le gagnait grâce à l’évangélisation du nouveau monde puis grâce aux missions en Asie et en Afrique. De nouvelles congrégations religieuses, d’autres instituts enseignants voyaient le jour.
La nouveauté depuis 1960, c’est qu’il ne s’agit plus d’une crise de croissance mais bel et bien d’une crise de conscience. Si Vatican II a été possible, et s’il y eut hélas si peu de réactions, c’est sans doute finalement parce que les croyances étaient devenues superficielles, sinon factices, purement extérieures. Beaucoup brûlaient de se défaire d’une morale jugée ringarde, de dogmes contraires à l’esprit progressiste et rationaliste, d’une obéissance au Christ et à sa loi vécue comme excessivement coercitive.
Vient alors une ultime question : comment sortir de cette crise ? Il semble vain d’espérer un retour des modernistes à la foi catholique qui ont commis la faute irrémissible de combattre la vérité connue, péché contre le Saint-Esprit, et qui refusent de voir les désastres que leurs hérésies et leur apostasie ne cessent d’engendrer. De plus, les modernistes ont réussi à neutraliser quasiment toutes les résistances, les groupes dits traditionalistes se ralliant les uns après les autres à la Rome apostate ou brûlant de trouver un accord avec ceux-là mêmes qui détruisent la foi. Avant eux, la quasi-totalité des évêques conservateurs regroupés dans le Cœtus internationalis patrum avaient fini par accepter Vatican II et les réformes qui en sont issues, en signant d’abord les décrets du conciliabule en 1965 et en appliquant la révolution conciliaire dans leur diocèse respectif.
La crise effroyable que nous vivons a une évidente dimension eschatologique, il faut être aveugle ou de mauvaise foi pour l’ignorer. Si Saint Paul a prédit à Timothée que « les jours viendraient où les hommes ne supporteraient plus la sainte doctrine », si le cardinal Pie a prophétisé que « l’Église serait réduite à des dimensions individuelles et domestiques », si la Sainte Vierge a dit à Mélanie à La Salette que « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist », s’il est dit dans la version intégrale de l’Exorcisme de Léon XIII « Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété, en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé », si avec la synaxe de Paul VI nous voyons « l’abomination de la désolation dans le lieu saint » (Matthieu XXIV, 15), il est non moins vrai que le Christ, chef de l’Église, a promis à l’institution qu’il a fondée l’indéfectibilité et c’est fort de cette promesse divine que malgré les ténèbres actuelles, les ruines qui partout s’accumulent, les chrétiens fidèles gardent au cœur une invincible espérance surnaturelle. Sûrs que le retour du Christ qui détruira l’Antéchrist « par le souffle de sa bouche » (2 Thessaloniciens II, 8) lors de la Parousie rendra à chacun ce qui lui est dû et mettra un terme définitif aux temps apocalyptiques que nous vivons.
Jérôme BOURBON.
RIVAROL
Hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne
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M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ? (I)
M. l’abbé Belmont : un MAITRE sûr ?
— partie 1 —
Le libéral et l’antilibéral lisent les directives pontificales
M. l’abbé Belmont se veut le spécialiste des documents pontificaux et de l’enseignement du Magistère. À le lire, il fait la leçon à tout le monde, se moquant surtout de ces pauvres laïcs qui sont absolument incultes sur le sujet. Accusation gratuite, non vérifiée et bien fausse. On est dans la calomnie pure et simple. Les laïcs savent lire et se former eux aussi aux documents de la sainte Église.
Sur son blog http://www.quicumque.com le jeudi 2 mai 2012, il reprend M. l’abbé Lafitte : Les grands oubliés des avis sur les élections : justice générale, bien commun, prudence, et cite en annexe I, quatre textes de Pie XII, sur le problème du vote.
Voici le texte complet de cette annexe :
Le magistère de l’Église n’a pas laissé les catholiques sans lumière, sans moyen de former leur jugement de prudence.
– Pie XII, Allocution à la jeunesse féminine de Rome, 12 mai 1946.
« Un bon nombre d’entre vous jouit déjà des droits politiques, du droit de vote. À ces droits correspondent autant de devoirs ; au droit de vote, le devoir de voter, le devoir de n’accorder votre suffrage qu’aux candidats ou aux listes de candidats qui présentent non pas des promesses vagues et ambiguës, mais des garanties sûres qu’ils respecteront les droits de Dieu et de la religion. Pensez-y bien : ce devoir est pour vous sacré ; il vous oblige en conscience ; il vous oblige devant Dieu, car avec votre bulletin de vote, vous avez entre les mains les intérêts supérieurs de votre patrie : il s’agit de garantir et de conserver à votre peuple la civilisation chrétienne, à ses jeunes filles et à ses femmes leur dignité, à ses familles leurs mères chrétiennes. L’heure est grave. Soyez conscientes de votre responsabilité ».
– Pie XII, Lettre aux Semaines sociales de France, 14 juillet 1954.
« Il ne faut pas craindre de reconnaître que beaucoup d’entre eux [les citoyens], parmi ceux même qui se disent chrétiens, ont leur part de responsabilité dans le désarroi actuel de la société. Les faits sont là, qui exigent un redressement certain. C’est, pour ne citer que les plus notoires, le désintéressement des affaires publiques, se traduisant entre autres par l’abstention électorale aux conséquences si graves (…) »
– Pie XII, Allocution aux curés de Rome et aux prédicateurs, 16 mars 1946.
« L’exercice du droit de vote est un acte de grave responsabilité morale, au moins quand il s’agit d’élire ceux qui sont appelés à donner au pays sa Constitution et ses lois, celles, en particulier, qui touchent à la sanctification des fêtes, au mariage, à la famille, à l’école, au règlement selon la justice et l’équité des multiples conditions sociales. Il appartient donc à l’Église d’expliquer aux fidèles les devoirs moraux qui découlent de ce droit électoral ».
– Pie XII, Allocution aux curés de Rome et aux prédicateurs, 10 mars 1948.
« Dans les circonstances présentes, c’est un strict devoir pour tous ceux qui en ont le droit, hommes et femmes, de prendre part aux élections. Quiconque s’en abstient, spécialement par indolence ou par lâcheté, commet en soi un péché grave, une faute mortelle.
« Chacun doit voter selon l’injonction de sa propre conscience. Or il est évident que la conscience impose à tout catholique de donner sa voix aux candidats qui offrent des garanties vraiment suffisantes pour la protection des droits de Dieu et des âmes, pour le véritable bien des particuliers, des familles et de la société, selon la loi de Dieu et la doctrine chrétienne ».
Fin des citations que M. l’abbé Belmont a trouvé dans les enseignements pontificaux.
Réfléchissons.
Le libéral abbé Belmont ne cite ces textes que pour défendre sa position : il faut voter. Pour lui c’est démontré… et démontré avec l’autorité de Pie XII. Avec de telles références, tout libéral qui le lit, arrivera à la même conclusion …et ira voter.
L’antilibéral remarquera lui aussi cette conclusion. Par contre il lira intégralement les cinq textes cités et mettra en gras les passages que nous avons-nous-même mis en gras.
Il comprendra qu’en Italie on peut voter, MAIS que Pie XII ne le permet que pour des candidats ou des listes de candidats donnant des garanties sûres qu’ils respecteront les droits de Dieu et de la religion, (…) de garantir et de conserver à votre peuple la civilisation chrétienne, à ses jeunes filles et à ses femmes leur dignité, à ses familles leurs mères chrétiennes, qui voteront des lois conformes à la sanctification des fêtes, au mariage, à la famille, à l’école, au règlement selon la justice et l’équité des multiples conditions sociales. (…) La conscience impose à tout catholique de donner sa voix aux candidats qui offrent des garanties vraiment suffisantes pour la protection des droits de Dieu et des âmes, pour le véritable bien des particuliers, des familles et de la société, selon la loi de Dieu et la doctrine chrétienne.
Ces conditions imposeront à l’antilibéral de ne pas voter ! et avec l’autorité de Pie XII !
Car l’antilibéral appliquant les conditions demandées, jugera si les candidats qu’on lui présente correspondent bien aux critères exigés impérativement aux catholiques.
Voilà la différence entre les deux camps !
Est-ce la pensée de M. l’abbé Belmont ? Ce serait alors bien plus grave encore.
NOM (NWO en anglais) : La religion noachide
La religion noachide
Pierre Hillard ((Docteur en science politique et professeur de relations internationales. Ses recherches portent principalement sur l’instrumentation de l’Union Européenne en vue de la constitution d’un bloc euro-atlantique. Spécialiste du « mondialisme ».)) dans un entretien récent, rappelle le combat pour le Noachisme dans de la mise en place de la religion Mondiale à laquelle participe Benoît XVI (alias Benoît Ier de Vatican d’eux).
Pour beaucoup de monde, cette “religion Noachide” est une découverte ! mais elle n’est pas inconnue de tous. En effet, Louis-Hubert Remy a été l’un des premiers en France avec son ami Jean Vaquié (fondateur avec Étienne Couvert des Cahiers Barruel) à nous exposer, il y a plus de trente ans, les projets de cette “religion Noachide” émanation juive du Mondialisme, et de la Gouvernance Mondiale. Nous en reparlerons plus bas.
Mise en place des Lois Noachides
Lorsque P. Hillard parle de « l’église catholique », il s’agit bien sûr de l’église Conciliaire.
Pierre Hillard :
« (…)
Il est intéressant de noter que les hautes autorités du judaïsme promeuvent la diffusion des lois dites noachides qui auraient été imposées selon la Tradition à Noé. Selon ces lois, sont sauvés tout ceux qui n’étant pas juifs croient en un Dieu suprême et aux sept lois noachides. En ce qui concerne les Juifs, en plus de ces lois, il y a les prescriptions de la Thora, la loi de Moïse. La finalité étant la conversion du genre humain au monothéisme, les Juifs restent le peuple élu – le peuple sacerdotal, l’Ancienne Alliance n’étant pas révoquée – dont la mission est d’éclairer les autres peuples. Les autorités halakhiques (la halakha guide la vie rituelle mais aussi le quotidien ; Il existe une variété de courants) considèrent chrétiens et musulmans comme non idolâtres en mesure d’accepter ces lois noachides. Ces sept lois sont : la justice civile, l’interdiction du blasphème, le rejet de l’idolâtrie (d’où un rejet complet du mystère de la Trinité catholique considérée comme du polythéisme, de la divinité du Christ ainsi que de la Rédemption et donc en opposition complète avec le Dépôt de la foi défendu par l’Eglise), l’interdiction de l’inceste, du meurtre, du vol, de manger de la chair découpée d’un animal vivant. Ces mesures consistent à réformer les religions sur le modèle hébraïque. Ces volontés de refonte des religions sur un modèle judaïsant, et conduisant par ricochet à la modification des tournures d’esprit, ont connu des étapes dont une particulièrement importante : la conférence de Seelisberg en Suisse en 1947. Réunissant des experts catholiques, protestants et juifs (dont Jules Isaac, l’auteur du fameux manuel d’histoire en France « le Mallet-Isaac »), les « Dix points de Seelisberg » poursuivent l’objectif d’effacer les antagonismes entre les différents courants religieux, de ne plus rabaisser le judaïsme et d’aboutir à une uniformisation de la doctrine qui ne heurte plus les lois juives. L’efficacité de ces mesures encouragées d’une manière universelle peut être illustrée par l’exemple suivant. La loi 102-14 promulguée en mars 1991 lors de la 102è session du Congrès américain appelée « Education Day » et signée par le président Bush senior reconnaît, tout en rendant hommage au mouvement loubavitch et au rabbin Menachem Mendel Schneerson, la nécessité de promouvoir les lois noachides comme socle de la société américaine ((http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query/z?c102:H.J.RES.104.ENR:)). Une seule phrase résume la puissance d’évocation de cette loi : « (…) nous nous tournons vers l’éducation et la charité pour réorienter le monde vers les valeurs morales et éthiques contenues dans les sept lois noachides (…) ». Bien entendu, depuis cette époque, le phénomène ne fait que s’accélérer. Nous pouvons relever le lancement pour 2014 d’un Parlement mondial des religions qui doit voir le jour à Bruxelles ((http://www.parliamentofreligions.org/news/index.php/2011/03/brussels-to-host-the-parliament-of-the-worlds-religions-in-2014/
Source : http://www.mecanopolis.org/?p=25111)). Cette « Tour de Babel » des religions est la conséquence logique de tous ces travaux fait en amont. »
ndlr : 2014, Mise en place à Bruxelles, d’un Parlement Mondial des Religions.
Le PARLEMENT MONDIAL DES RELIGIONS DU MONDE, initiative interreligieuse née à Chicago en 1893, prendra ses quartiers à Bruxelles en 2014. La capitale européenne a en effet été retenue par le comité organisateur.
L’initiative est pour l’instant soutenue et encouragée par la conférence épiscopale des évêques de Belgique, le centre El Kalima, le centre Espaces, Axcent, etc. Accéder à la liste complète : http://www.brussels2014.eu/supporters/
http://www.brussels2014.eu/storage/brochures/BrochureFR2.pdf
Quand P. Hillard parle de la « Mise en place à Bruxelles, d’un Parlement Mondial des Religions », il ne s’agit pas d’un parlement officiel “à demeure” comme celui du Parlement Juif Européen (16 Février 2012) mais d’un rassemblement interconfessionnel du monde qui rassemblera plus de 10.000 personnes, pendant une semaine, à Bruxelles. (voir l’article du Soir ci-dessous)
Articles connexes :
Les nouvelles guerres de religion
Une tour de Babel se constitue au travers de la mise en place de la reconnaissance par tous de la loi Nohachides : les Sept Lois de Noé (hébreu : – Sheva mitzvot B’nei Noa’h), plus souvent appelées lois noachides et parfois lois noachiques, sont une liste de sept impératifs moraux qui auraient été données, d’après la tradition juive, par Dieu à Noé comme une alliance éternelle avec toute l’humanité. (source Wikipédia)
Les nouvelles guerres de religion par marco16100
Dans le cadre de la réalisation d’un film sur la construction européenne, nous avons rencontré le professeur en science politique Pierre Hillard. Dans cet extrait, sont abordées les luttes occultes entre les grandes religions monothéistes, organisées par les élites mondialistes afin de promouvoir une « mondialisation des croyances ».
Réalisateur : Marc Bielli
Extrait d’un entretien réalisé pour la conception d’un film documentaire sur l’histoire de la construction européenne.
Contact : http://www.facebook.com/marc.bielli
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Ci-dessous une vidéo très intéressante : une conférence donnée à la synagogue de Lausanne le 6 novembre 2011 devant un public noachide. Sujet de la conférence : Actualité du noachisme.
Rav Oury Cherki in Lausanne 1, Noahide World Center
Articles connexes :
Comme nous vous l’avons précisé, Louis-Hubert Remy a été l’un des premiers en France avec son ami Jean Vaquié à nous exposer, il y a plus de trente ans, les projets de cette “religion Noachide” .
Les Cahiers Barruel ont évoqué le Noachisme dans le cahier n°19, page 44 : « Rappels sur la Franc-Maçonnerie » :
« “Observation de la loi morale en tant que véritable NOACHIDE, car tous les Hommes s’accordent sur les trois grands articles de NOE – Or ces articles ne sont pas bibliques ; ils ne sont connus que de la tradition rabbinique, le Talmud ; les théologiens et philosophes juifs, tels Maïmodnide, sont seuls à en faire état.”
Du point de vue du Judaïsme, le Noachisme est la seule religion toujours en vigueur pour l’ensemble de l’humanité non-juive. Les juifs exerçant la fonction de prêtre de l’humanité et se trouvant soumis à cet effet aux règles sacerdotales qui les concernaient exclusivement : la Loi de Moïse.
La F:. M:. ne serait que les Laïcs d’Israël » (Jacques Ploncard d’Assac – Les secrets des Francs-Maçons, p. 15-16.)
Jean Vaquié a encore évoqué le Noachisme dans « L’Imposture Guénonienne », page 9 :
4 – Le contenu de la Tradition Noachide
On appelle « Noachide » tout ce qui se rapporte à Noé, car en hébreu Noé se dit Noach. La tradition noachide est donc la tradition telle que Noé l’a laissée à ses descendants, après le déluge. Quel pouvait en être le contenu ?
Tout d’abord elle contient la Tradition Primordiale et les quatre composantes que nous venons de rappeler.
Elle contient aussi la relation des paroles que Noé a entendu de la bouche de Dieu avant le déluge, paroles qui dévoilent le motif de la condamnation du genre humain à ce châtiment.
La tradition noachide va également contenir le discours de Dieu à la sortie de l’Arche, discours qui appartient évidemment à la Révélation et qui contient ce qu’on appelle les « Préceptes Noachides ». Énumérons les principaux :
1 – Soyez féconds, multipliez et remplissez la terre ;
2 – Je vous donne les animaux en nourriture comme Je vous avais donné l’herbe verte ;
3 – Quiconque aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé, car Dieu a fait l’homme à Son image.
4 – J’établis mon alliance avec les hommes et Je mets mon arc dans la nuée…
5 – Il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre.
Noé édifie un autel et offre à Dieu un sacrifice sanglant comme l’avait fait Abel. Il transmet donc le culte primordial de type expiatoire.
Toutes ces raisons permettent d’affirmer que la Tradition Primordiale est rappelée, restaurée et même enrichie. C’est cette Tradition enrichie qui doit, dans le dessein de Dieu, guider le repeuplement de la terre.
Tel est le régime de cette première Alliance (celle qui nous est rappelée par l’arc-en-ciel) : la volonté de Dieu étant que la Religion primordiale soit la Religion universelle.
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Ensuite, les A.C.R.F. , LHR-Diffusion et C.S.I. ont publié et diffusé les documents importants suivants :
- C 115 – La FM et Benamozegh, 6 p : « La Franc-Maçonnerie “Régulière” est-elle une Maçonnerie des “Croyants” ? »
- C 151 – La Religion Noachide, 12 p. : « Vatican II : Du “ Mythe de la Substitution ” à la Religion Noachide » par Michel Laurigan
- C 154 – Riegner, Vatican II, 40 p. : « Vatican d’eux », Gerhart M. Riegner ; CHAPITRE IV
- C 161 – Aimé Pallières, 60 p. : « Le Sanctuaire Inconnu “Ma conversion au Judaïsme” » par Aimé Palliere, 1926
LHR écrivait dans la Préface du Sanctuaire Inconnu d’Aimé Pallière pour 2005 :
Le Sanctuaire inconnu est important et dangereux.
– Dangereux car l’auteur est sincère et ses erreurs sont si subtiles pour notre époque, où les connaissances sont superficielles et stéréotypées, que ses lecteurs peuvent être conduit à conclure que l’auteur dit vrai. Pour un catholique bien formé dans la connaissance de sa religion, ayant étudié l’apologétique, la démonologie, la théologie ascétique et mystique, il lui est facile de découvrir les erreurs qui fourmillent et de les réfuter, mais pour les autres il leur sera difficile de faire le tri entre erreurs et vérités. Il serait souhaitable que soit faite une étude critique de ce livre, mais nous n’avons pas le temps.
– Important car cet enseignement d’Elie Benamozegh est celui que l’on a imposé à Vatican II et que depuis l’on impose d’une façon systématique dans l’église Conciliaire. L’élection de Benoît XVI va accélérer le processus. Il nous a donc semblé, malgré les réserves ci-dessus de le faire connaître.
Soulignons que le but est bien clair : monothéisme, et donc, refus de reconnaître Notre-Seigneur Jésus-Christ comme Messie et Dieu, élimination du Saint-Esprit ; suppression du sacerdoce ; soumission aux frères aînés ; nouveau Sinaï (Israël et l’Humanité, p. 25), c’est-à-dire, remplacement du décalogue par les sept lois noachides (quelle parodie !), abolition de la loi mosaïque pour les Israélites eux-mêmes ; respect de l’ancienne Alliance, rejetant la nouvelle qui est mise aux oubliettes ; suppression du saint Sacrifice ; etc., etc. ; pour la mise en place d’une nouvelle religion, La Religion universelle, et plus particulièrement pour les catholiques, de la religion noachide.
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Nous vous conseillons également de lire la présentation de La Religion Noachide qui a été faite sur le forum Te Deum avec de nombreuses citations d’ Elie Benamozegh “Israël et l’Humanité” ; “Morale juive et morale chrétienne”, Aimé Pallière “Le Sanctuaire Inconnu”.
Avec également de nombreux extraits et renseignements tirés de « Le “Noachisme” ou la Religion du Sinaï pour l’an 2000 », les amis du Christ Roi :
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D’autres analyses ont été publiées par C.S.I. , Virgo-Maria, Résistance-Catholique et Contra Nostra-Ætate :
— 5 juillet 2005 : CSI : « L’AngliCampos de l’abbé Ratzinger »
Pour bien comprendre le contexte de l’AngliCampos, nous recommandons à nos lecteurs de lire également le dossier qui démontre l’invalidité des sacres des évêques conciliaires (rite Rampollo-Montinien du 18 juin 1968) ainsi que notre étude « L’Opération Rampolla ».
Il y a le plan de construction (coagula) de la religion universelle confié à l’abbé Lustiger et qui imposera la religion noachide, mais ce sera la phase finale, programmée dans un second temps.
Entre temps il y a la phase de destruction (solve) confiée aux Maçons rose-croix de la High Church qui est
1° de détruire les canaux de la grâce dans le rite latin (ce qui est fait progressivement depuis le 18 juin 1968 par les rituels invalides des sacres montiniens et fait d’une manière irréversible)
2° d’achever de neutraliser le reste de résistance catholique de la Tradition par l’AngliCampos de 2005
3° d’étendre par Ratzinger cette éradication des rites valides de sacres aux orthodoxes, aux rites orientaux et à l’Eglise chinoise par la réunion des 3 branches (opération Rampolla)
Alors la succession apostolique ayant été définitivement et irréversiblement éradiquée de la surface de la terre, le champ sera libre pour le Coagula de la religion universelle.
http://virgo-maria.org/Archives-CSI/2005/CSI-2005-07-05-AngliCampos.pdf
16 janvier 2006 : CSI : « ILS ONT… TOUT DETRUIT »
http://www.virgo-maria.org/Archives-CSI/2006/CSI-2006-01-16-A00-Ils_ont_tout_detruit_F.pdf
2 mai 2008 : VM : « Beato de Liebana (IX° siècle) prophétise la fausse église conciliaire »
http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2008/005_2008/VM-2008-05-02/VM-2008-05-02-C-00-Beato_de_Liebana.htm — ou à télécharger en PDF
1er décembre 2009 : R-C : « Benoît XVI, Promoteur de la Religion Mondiale Noachide »
http://resistance-catholique.org/analyses/2009/analyses_2009-12.html#Dec1 + http://resistance-catholique.org/articles_html/2009/12/RC_2009-12-01_Benoit-XVI-promoteur-de-la-religion-mondiale-noachide.html – ou à télécharger en PDF
30 août 2010 : VM : « Face occulte de la FSSPX n°3 ; ses connections avec la Franc-Maçonnerie et plusieurs Organisations Mondialistes »
http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2010/008_2010/VM-2010-08-30/VM-2010-08-30-A-00-FSSPX_Face_Occulte-Kergorlay.html – ou à télécharger en PDF
Dans la Bibliothèque de Contra Nostra-Ætate :
Vatican II : du « Mythe de la Substitution » à la Religion Noachide :
Sel de la Terre, n° 46, automne 2003, « Vatican II : Du « mythe de la substitution » à la religion noachide » par Michel Laurigan (déjà présenté plus haut) : http://www.nostra-aetate.org/Bibliotheque/2003-10_SDT_Michel-LAURIGAN_Vatican%20II_Du-Mythe-de-la-substitution-a-la-religion-noachide_12p.pdf
Président avec la Bénédiction du Rabbi de Loubavitch :
Après l’élection de Sarkozy à la présidence de la République, le rav Zaoui s’est déplacé à l’Élysée et a offert à Sarkozy un présent relatif aux sept lois noachides : http://www.nostra-aetate.org/POLITIQUES_JUIFS/sarkozy/Zaoui-Sarkozy.html
Consulat français de New York – Hanouka 2007 : New York – Hanouka 2007 – vigitrad.org : http://www.nostra-aetate.org/POLITIQUES_JUIFS/NY/NY.html
Chrétiens ou Marrane… : http://www.nostra-aetate.org/Bibliotheque/Chretiens_ou_Marranes_12p.pdf
Le Judaïsme est la religion-mère, disent-ils. Toutes les religions-filles qui en sont issues doivent y revenir…
Ni plus, ni moins ! Ce sera la « Religion de l’Avenir » qui a également été mise au point par un autre penseur israélite peu connu, doctrinaire qu’il importe d’étudier tant son œuvre est essentielle pour comprendre ce qui se passe actuellement : le rabbin Elie Benamozegh. Sa « Religion Noachide » pour les peuples non-juifs (les « Goyim ») est en bonne voie grâce à l’action multiséculaire des « nouveaux chrétiens » (= les Marrane), « internationale des esprits libres » !…
La Lettre Serviam de Contra Nostra-Ætate :
11 Mars 2010 : SERVIAM N°25 : « Benoît XVI à la synagogue de Rome »
http://www.nostra-aetate.org/HTML_La-lettre-Serviam/2010/SERVIAM_025.html – ou à télécharger en PDF
26 Novembre 2009 : SERVIAM N°22 : « Les douze points de Berlin »
http://www.nostra-aetate.org/HTML_La-lettre-Serviam/2009/SERVIAM_022.html – ou à télécharger en PDF
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Rapport de Pierre Hillard sur le Mondialisme (version libre en téléchargement)
Pour tous ceux qui veulent comprendre les mécanismes du mondialisme, son histoire, ses réseaux, ses influences et sa prise en possession négative du monde libre, c’est à dire satanique, la lecture de cette étude est indispensable. Nous écrivons satanique car tel est le signe de la haute provocation des temps qui sont les nôtres : l’obligation devant laquelle nous somme tenus d’utiliser ce terme aux résonances bien anciennes, étrangères à nos actuelles habitudes de discours.
Nous remercions Pierre Hillard pour ce fabuleux travail qu’il a bien voulu nous confier.
Mecanopolis
http://www.mecanopolis.org/?p=24709
http://www.mecanopolis.org/?tag=pierre-hillard
Documents à consulter :
— La Religion Noachide “Essayons de comprendre le noachisme”, 14 p. : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/La_religion-noachide.pdf
— Chrétiens ou Marrane, 13 p. : http://catholicapedia.net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C056_Chretiens_ou_Marranes_12p.pdf
— La Religion Noachide, 12 p. : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/C-151_La-religion-noachide_12.p.pdf
— La F:.M:. et Benamozegh, 6 p. : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/C-115_La-FM-et-Benamozegh_6.p.pdf
— Jean Vaquié « L’Imposture Guénonienne » : http://www.virgo-maria.org/D-Gnose-et-Contre-Eglise/Jean_Vaquie/Oeuvres/Vaquie-Imposture_guenonienne.pdf
— Les 7 Lois Noachides : http://wordpress.catholicapedia.net/wp-content/uploads/2012/08/4-LoisNoahides.pdf
— Cahier Barruel N°19 : http://www.virgo-maria.org/D-Gnose-et-Contre-Eglise/Cahiers_Barruel/Cahiers/Societe_Augustin_Barruel_19.pdf
— Brochure : Parlement des Religions du Monde, Bruxelles 2014 : http://www.brussels2014.eu/storage/brochures/BrochureFR2.pdf
— Cahiers Barruel : http://www.virgo-maria.org/D-Gnose-et-Contre-Eglise/Cahiers_Barruel/index_cahiers_barruel.htm
— Œuvres de Jean Vaquié : http://www.virgo-maria.org/D-Gnose-et-Contre-Eglise/Jean_Vaquie/index_jean_vaquie.htm
Neuvaine au “Bienheureux” Jean-Paul-II-le-Grand… pour hâter l’opération suicide de la FSSPX
Elle circule sur l’Internet depuis quelques temps et nous l’avons reçu, à nouveau, ce matin d’un prêtre de la FSSPX.
Neuvaine au Bienheureux Jean-Paul II-le-Grand
pour hâter l’opération suicide de la FSSPX ((Distribuée par un prêtre de la FSSPX et certainement composé par un prêtre de la FSSPX, puisqu’est cité leur revue interne Cor Unum. Commenceraient-ils à voir clair ? Quelques-uns auraient-ils enfin le courage de combattre pour la Foi. Remarquons quand même que le primordial n’est pas cité : l’invalidité des sacrements, en particulier celui des sacres.))
Ô Bienheureux Jean-Paul, Toi qui baisa si « respectueusement » le coran ((Le 14 mai 1999 au Vatican lors de la visite d’un groupe de chrétiens et de musulmans irakiens, le pape conciliaire a baisé en public le Coran.)), Toi qui, dans la « forêt sacrée » du Togo, en t’inclinant devant « une citrouille séchée remplie d’eau et de farine de maïs » a « prié pour la première fois avec des animistes » qui invoquaient les « Puissance de l’eau » ((La Croix ; 23 août 1985. & Oss. Rom. 11 août 1985.)), Toi qui a loué la « profonde religiosité de Luther » ((31 octobre 1983, message officiel au cardinal Willebrands à l’occasion du 500e anniversaire de la naissance de l’hérésiarque Martin Luther.)), Toi qui a mis Confucius, Bouddha, Mahomet et Zoroastre au même rang que Jésus-Christ ((9 septembre 1998, à l’audience générale du mercredi : « C’est précisément de cette ouverture primordiale de l’homme à l’égard de Dieu que naissent les différentes religions. Il n’est pas rare qu’à leur origine nous trouvions des fondateurs qui ont réalisé, avec l’aide de l’esprit de Dieu, une plus profonde expérience religieuse. Transmise aux autres, cette expérience a pris forme dans les doctrines, dans les rites et dans les préceptes des différentes religions ». Oss. Rom., 10 sept. 1998.)), Toi qui, par amour de la liberté religieuse, a poussé les derniers États catholiques à ne plus professer la vraie religion comme religion d’État ((Italie, Chili, Irlande, Colombie, Valais…, Oss. Rom. 20/21 février 1984.)), Toi qui a toujours su plaire à nos « frères aînés » en reconnaissant que « l’ancienne Alliance n’avait jamais été révoquée » ((À Mayence, le 17 novembre 1980, allocution aux représentants de la communauté juive de l’Allemagne fédérale, DC 78 (1981), p. 427. Cette affirmation sera reprise par le nouveau Catéchisme de l’Église catholique : « l’ancienne Alliance n’a jamais été révoquée C. 121 ». Cf. S. Paul aux Hébreux 8, 7-13 : « En disant : Une Alliance nouvelle, Dieu a déclaré la première vieillie ; or, ce qui est devenu ancien, ce qui est vieilli, est près de disparaître ».)), vient en aide à tes frères traditionalistes afin qu’ils parviennent à « la pleine réconciliation » et « qu’ils soient un ».
Ô Bienheureux Jean-Paul, Toi qui a tant souffert des intégristes Mgr Lefebvre et Mgr de Castro-Mayer qui te refusèrent le titre de « Bon Pasteur » ((Lettre du 31 août 1985 : « Très Saint Père, Votre responsabilité est gravement engagée dans cette nouvelle et fausse conception de l’Église qui entraîne le clergé et les fidèles dans l’hérésie et le schisme. Si le Synode, sous Votre autorité, persévère dans cette orientation, Vous ne serez plus le Bon Pasteur ».)), intercède auprès du dieu des modernistes et de la conscience onusienne de l’humanité, et fortifie ton fidèle successeur, Benoît, qui t’a heureusement glorifié, afin qu’il réussisse « à réduire les durcissements et les rétrécissements » de la FSSPX, « pour donner ainsi une place à ce qu’il y a de positif et de récupérable pour l’ensemble. » Qu’il se souvienne de son expérience, où il a « vu, dans les années qui ont suivi 1988, que, grâce au retour de communautés auparavant séparées de Rome, leur climat interne a changé ; que le retour dans la grande et vaste Église commune a fait dépasser des positions unilatérales et a atténué des durcissements de sorte qu’ensuite en ont émergé des forces positives pour l’ensemble. » ((Benoît XVI, Lettre du 10 mars 2009 aux évêques de l’Eglise catholique, dans D.C. n°2421.))
Ô Bienheureux Jean-Paul, obtient que Benoît persévère fidèlement dans tes enseignements entachés d’hérésies ((Benoît XVI lors de si visite à la synagogue de Rome, le dimanche 17 janvier 2010 : « L’Église n’a pas manqué de déplorer les fautes de ses fils et de ses filles, en demandant pardon pour tout ce qui a pu favoriser d’une manière ou d’une autre les plaies de l’antisémitisme et de l’antijudaïsme (Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme, Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah, 16 mars 1998). Puissent ces plaies être guéries pour toujours ! Il me revient à l’esprit la prière pleine de tristesse au Mur du Temple à Jérusalem du Pape Jean-Paul II, le 26 mars 2000, qui résonne avec vérité et sincérité au plus profond de notre cœur : « Dieu de nos pères, tu as choisi Abraham et sa descendance pour que ton Nom soit apporté aux peuples : nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui, au cours de l’histoire, les ont fait souffrir, eux qui sont tes fils, et, en te demandant pardon, nous voulons nous engager à vivre une fraternité authentique avec le peuple de l’Alliance ».)), qu’il « confirme ses frères » avec zèle, n’abandonnant pour rien au monde « la boussole de l’Église pour le XXIe siècle » : le « Concile Vatican II » ; et qu’il tienne bon sur le « magistère post-conciliaire des Papes », car « on ne peut pas geler l’autorité magistérielle de l’Église à l’année 1962, ceci doit être bien clair pour la Fraternité » ((Benoît XVI, Lettre du 10 mars 2009 aux évêques de l’Eglise catholique, dans D.C. n°2421)).
Ainsi l’Église pourra être le sacrement de la paix mondialiste.
Ô Bienheureux Jean-Paul, fortifie Mgr Fellay afin qu’il éclaire les incrédules qui doutent que la FSSPX ait obtenu, par ses millions de chapelet, ce qu’elle avait demandé. Que ces « hommes de peu de foi » comprennent que demander la royauté sociale du Christ et obtenir « la saine laïcité » c’est la même chose. Que demander que « la messe tridentine soit rétablie dans ses droits » et obtenir un « rite extraordinaire » aussi saint que la messe bâtarde promue « rite ordinaire », c’est la même chose ((Communiqué du Supérieur Général de la FSSPX, Menzingen, le 7 juillet 2007 & Motu Proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI.)). Que demander le retrait et obtenir la levée de l’excommunication qu’ils ont toujours contestée, c’est la même chose ((Lettre aux fidèles de Mgr Fellay du 24 janvier 2009.)). Qu’attribuer toutes ces grâces à la sainte Vierge, ce n’est point blasphémer mais faire preuve d’esprit surnaturel.
Ô Bienheureux Jean-Paul, aide les prêtres et les fidèles à toujours faire plus aveuglément confiance au supérieur de la FSSPX. Qu’il arrive à les persuader qu’à Rome les choses ont changé. Que Benoît ne voulait pas d’Assise III, et c’est pour cela qu’il a « fait un flop à Assise », qu’« il a voulu rater Assise » ((Mgr Fellay à Flavigny, le lundi 13 février 2012.)). Et qu’après ta béatification, voulue par les méchants partisans de l’herméneutique de la rupture, il a déclaré héroïquement mais en privé : « Et maintenant ça suffit ! », autrement dit : Laissez-moi tranquille avec ce dossier ((Mgr Fellay à Flavigny, le lundi 13 février 2012.)). Bref, aide-les à avoir confiance en ce pape qui, par diplomatie, fait des choses gravement contraires à la foi bien qu’il n’y adhère pas lui-même et qui est prêt à faire le mal pour mieux travailler ensuite à la gloire de Dieu, au bien de l’Église et au salut des âmes…
Ô Bienheureux Jean-Paul, donne toujours plus de prudence surnaturelle à Mgr Fellay pour réussir à aller contre les volontés du Chapitre général de 2006, à propos des Relations avec Rome. Que les membres acceptent que la décision ultime n’appartienne qu’au seul « supérieur général en son conseil » ((« Si un accord avec le Saint Siège était sérieusement envisagé, un chapitre général extraordinaire serait convoqué pour traiter de la question ». Cor Unum, n° 85, 2006.)) et que le vrai principe qui doit diriger la FSSPX n’est plus le « principe lumineux » du fondateur : « Le lien officiel à la Rome moderniste n’est rien à côté de la préservation de la foi » ((Mgr Tissier de Mallerais, Marcel Lefebvre, une vie, Clovis, 2002, p. 589.)), ni celui du Chapitre : « pas d’accord pratique sans accord doctrinal » ((« Les contacts qu’elle entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible “accord” purement pratique ». Cor Unum, n° 85 octobre 2006.)) mais « le seul vrai principe c’est de rester catholique » dans l’église Conciliaire ((Mgr Fellay, Flavigny, 13 février 2012 & « Eglise conciliaire, contrefaçon d’Eglise, évolutive, pentecôtiste, et syncrétiste ». Fideliter n° 64, juil.-août 1988.)).
Ô Bienheureux Jean- Paul, merci d’avoir fait changer d’avis Mgr Fellay qui pensait à tort que Benoît XVI « lui-même se sent entièrement et théologiquement attaché au concile Vatican II. Son enseignement et son gouvernement de l’Église s’inscrivent directement dans l’esprit du Concile. La preuve est qu’il veut nous incorporer dans l’Église officielle, selon une conception œcuménique. Il pratique un œcuménisme à notre égard. » (Jesus Christus, n°121, 2009). Merci surtout de lui avoir fait comprendre les erreurs de Mgr Lefebvre qui faisait parti de ceux qui « pour faciliter les choses font une identification entre l’Église Officielle et l’église Moderniste. Mais c’est une erreur, car nous parlons d’une réalité concrète. » ((Mgr Fellay à Flavigny, le lundi 16 février 2009 & Conférence de Mgr Lefebvre à Écône le 9 septembre 1988 : « Je crois qu’il faut vous convaincre de cela : vous représentez vraiment l’Église catholique. […] ces derniers temps, on nous a dit qu’il était nécessaire que la Tradition entre dans l’Église visible. Je pense qu’on fait là une erreur très très grave. Où est l’Église visible ? […] où sont les véritables marques de l’Église ? […] Il est clair que c’est nous qui gardons l’unité de la foi, qui a disparu de l’Église officielle. […] Tout cela montre que c’est nous qui avons les marques de l’Église visible. […] Ce n’est pas nous, mais les modernistes qui sortent de l’Église. Quant à dire « sortir de l’Église visible », c’est se tromper en assimilant Église officielle et Église visible. Nous appartenons bien à l’Église visible, à la société des fidèles sous l’autorité du Pape, car nous ne récusons pas l’autorité du Pape, mais ce qu’il fait. […] Sortir, donc, de l’Église officielle ? Dans une certaine mesure, oui, évidemment. […] Il faut donc sortir de ce milieu des évêques, si l’on veut ne pas perdre son âme. Mais cela ne suffit pas, car c’est à Rome que l’hérésie est installée. Si les évêques sont hérétiques […] ce n’est pas sans l’influence de Rome. […] Le cardinal Ratzinger me disait toujours : « Mais Mgr, il n’y a qu’une Église, il ne faut pas faire une Église parallèle ». Quelle est cette Église pour lui ? L’église Conciliaire, c’est clair ». »))
Ô Bienheureux Jean-Paul, que la prétention si peu catholique et complètement irréaliste de Mgr Lefebvre cesse à jamais car « Rome ne perd jamais la face » ((Entretien de Mgr Lefebvre à Fideliter, septembre 1988 : « Nous n’avons par la même façon de concevoir la réconciliation. Le cardinal Ratzinger la voit dans le sens de nous ramener à Vatican II. Nous, nous la voyons comme un retour de Rome à la Tradition. On ne s’entend pas. C’est un dialogue de sourds. Si je vis encore un peu, et en supposant que d’ici à un certain temps Rome fasse un appel […] à ce moment-là, c’est moi qui poserai les conditions. […] Je poserais la question au plan doctrinal : « Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? […] Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? […] Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de reformer le concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédés, il n y a pas de dialogue possible. C’est inutile ». »)). Que la FSSPX accepte d’être libre dans une Église libre. Que le Bienheureux Jean XXIII et le Bienheureux Pie IX, fassent comprendre, à ceux qui ont une fausse notion de la « Tradition vivante » et de sa « réalité concrète », que le pape de l’aggiornamento et le pape du Syllabus doivent cohabiter paisiblement dans la grande Église qui est « Communion ». Que « le Pontife Romain », avec la FSSPX, « peut et doit se réconcilier et transiger avec le progrès, le libéralisme et la civilisation moderne » ((80e proposition condamnée par le Syllabus, i,. Alloc. Jamdudum cernimus, du 18 mars 1861.)).
Que la FSSPX doit devenir, elle aussi, « dorénavant un misérable affluent du grand mouvement d’apostasie organisé, dans tous les pays, pour l’établissement d’une Église universelle. » (Pie X, Notre charge apostolique, 25 août 1910).
Ô Bienheureux Jean-Paul invoque le Père du mensonge pour que l’optimisme et l’espérance chrétienne fassent taire « les prophètes de malheur ». Ô Prince des ténèbres achève ton œuvre ! Il te reste peu de temps pour tromper, « si tu le peux, les élus mêmes ». Persuade-les qu’il n’est pas nécessaire à l’Église catholique d’être contre l’église Conciliaire. Aide-les, comme l’homme moderne, « à baptiser bien ce qui est mal, vrai ce qui est faux, parce que devenus eux-mêmes mensonge. » Fumées de Satan, faites qu’on ne sache plus ni qui croire ni quand le croire. Ô paroles prophétiques : « Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique. » Ô paroles captieuses dites six mois plus tard : « Nous sommes en guerre, ne l’oublions pas ! » ((Communiqué de Mgr Fellay à Menzingen du 24 janvier 2009 & Mot du Supérieur général Mgr Fellay, Cor Unum n° 94 d’octobre 2009.)) . L’heureux dénouement approche car si « Rome nie le principe de non-contradiction » ((Mgr Fellay à Flavigny, lundi 13 février 2012 : « Rome nie le principe de non-contradiction. Peut-on encore discuter avec eux ? Je ne sais pas. On est embêté ».)), aujourd’hui elle n’est plus seule.
Ô Bienheureux Jean-Paul, hâte le doux jour du bel « accord » de ceux qui ne sont « pas d’accord » ! Et donne nous la Paix et les Bisous. Shalom !